samedi, juin 30, 2012

Allez hop ! Et petit peu de Zemmour ...

On dirait bien que Zemmour partage mon désespoir. Je suis d'accord avec lui : les divorces des hétérosexuels minent bien plus la société que le "mariage" des homosexuels.

Au moins, ça permet un humour noir bien plus réjouissant que que l'humour qui se prend au sérieux des redresseurs de torts gauchistes.


Euro : les deux voies


J'ai entendu deux scénarios vraisemblables à propos de l'Euro, au milieu de tant de crétineries fédéralistes :

1) Le scénario de la survie de l'Euro, partagé par Alain Madelin et Jean-Pierre Petit : faire l'Euro fut une erreur, le fédéralisme est une chimère, mais la force du fait accompli est telle qu'on ne défera pas l'Euro. De rafistolages en sauvetages bancals, au cours d'une crise interminable, dans de grandes souffrances, l'Euro sera sauvé.

C'est la voie du déclin et de la décadence.

2) Le scénario de l'explosion de l'Euro. C'est celui de Jean-Jacques Rosa et de Charles Gave, par exemple. La démocratie est plus forte que l'idéologie européiste. Les peuples ne supportant plus les sacrifices imposés au nom du sauvetage de l'Euro, l'Euro explose. C'est dificile, mais pas tellement plus que de rester dans l'Euro, et surtout, l'horizon, bouché par l'Euro, se dégage.

Je préfère de très loin le deuxième scénario, mais je crains que le premier ne triomphe.

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, celle de l'Euro risque de rester fermée très longtemps.

François blousé par Angela ?

Je suis bien content de ne pas m'être précipité pour écrire que le dernier sommet européen était une défaite de l'Allemagne (c'est une erreur de trop personnaliser). Il semble qu'en lisant les petites lignes, ce ne soit pas tout à fait vrai :

Merkel : défaite ou victoire tactique ?

Olivier Ferrand est mort

Un néfaste de moins, comme Richard Descoings. Mais ils sont encore très nombreux ... y a du boulot.

Addendum : si j'ai bien compris, il est mort d'un jogging en plein cagnard. Pour un mec super-intelligent, ça se pose un peu là. Finalement, c'est une victime du gauchisme : il a perdu le contact avec la réalité. Darwinisme pas mort.

Les «humanistes»

Nous sommes mous, sans convictions. Mais nous avons des intérêts.

Nous ne voulons pas de frontières, nous voulons plus d'Europe, plus de protection sociale. Et pourtant, nous disons que nous ne sommes pas de gauche. Ce qui ne nous empêche pas de ramper derrière la gauche.

Le patriotisme nous révulse, le combat nous effraie.

Mais nous sommes invulnérables : notre mollesse est notre arme. Rien ne nous affecte.

Nous occupons le terrain en nous gargarisant de mots creux.

Qui sommes nous ? Nous sommes les «humanistes» de l'UMP.


Dans «cellule de soutien psychologique», il y a «cellule»

Chaque fois que survient une mort publique, on crée une cellule de soutien psychologique. Jacques Chirac était une cellule de soutien psychologique à lui tout seul.

Mais heureusement, tous ne se laissent pas prendre à cette fausse sollicitude, à cette compassion intéressée.

La cellule de soutien psychologique est d'inspiration soviétique : on prend une personne saine d'esprit, mais en colère, qui pleure, qui s'oppose, qui dénonce, qui gueule, qui crache dans la soupe, bref, qui fait du scandale (ou qui pourrait en faire). On lui colle une étiquette pathologique, puis on l'envoie à confesse devant une blouse blanche payée par l'Etat ou par l'organisation.

Le tour est joué : «J'aurais la peau des salauds qui ont fait ça» n'est plus la juste colère provoquée par un événement dramatique mais l'expression malheureuse d'un compréhensible désordre psychologique qu'on va gentiment soigner à coup de blabla, de cachetons et de piquouses.

Et puis, il y a le style, le disgracieux poncif «faire son deuil» que ces connards de journalistes nous casent à chaque coup. Que c'est laid ! Fabrique-t-on du deuil comme l'araignée fabrique sa toile ?

Le deuil des gens leur appartient. C'est vraiment dégueulasse d'en faire un objet de consommation collective.

Vraiment, nous faisons tout comme les Soviets. La différence, c'est qu'ils employaient le knout et nous employons l'édredon, qu'ils y mettaient les poings et que nous y mettons des bisous. Ruse diabolique.

Noté : remarquons que la «lutte contre les phobies» est bâtie sur le même modèle. Non, on n'a pas décrite justifiées et argumentées contre l'islam ou le lobby gay, on souffre d'une maladie, une «phobie», «islamophobie» ou «homophobie». En revanche, je n'ai jamais entendu dire que notre président qui n'aime pas les riches souffrait d'une «richophobie».

vendredi, juin 29, 2012

Test commentaires

Pouvez vous commenter ce billet ? Depuis que j'ai changé de version de Disqus, je ne reçois pas tous les commentaires.

Fuite en avant européiste


La décision d'union bancaire n'est pas mauvaise en soi. C'est une bonne nouvelle à court terme ... et une mauvaise à long terme.

Comme dans tous les phénomènes de fuite en avant, le soulagement à court terme grossit les problèmes à long terme.  Quand la dissolution de l'Euro viendra, la catastrophe sera mutualisée.

L'Euro n'explosera pas, il se dissoudra, après des années de déclin économique de l'Europe. Car le moteur du développement, la compétitivité, n'a toujours pas été réparé. Et il ne le sera pas, puisque qu'on fait justement tout ce qu'on peut pour éviter les efforts indispensables, ceux qui nous éviteraient de sombrer dans la médiocrité. C'est le scénario redouté par Jean-Pierre Petit.

L'Europe change le carburateur d'une voiture dont le moteur a explosé.

Au fait, François Hollande annonce qu'il va se soumettre au pacte budgétaire. C'est-y pas ce qu'i r'prochait à Sarko ? Je me souviens d'un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître,  où la gauche régnait déjà sur la morale médiatique, Jacques Chirac était surnommé Super-Menteur. Ce surnom irait comme un gant à M. Hollande. Qu'attendent les medias bien-pensants et les amuseurs officiels ?

A quoi bon ?

Quelquefois, je verse dans le désespoir : la France me semble irrémédiablement foutue, toutes les issues bouchées.

Démographiquement, nous nous africanisons.

Economiquement, nous tombons toujours plus bas dans la médiocrité socialiste, jalouse et agressive.

Politiquement, nous consentons à notre dissolution dans l'U€RSS.

Culturellement, ai-je besoin d'insister sur l'état de la langue et des arts ?

Socialement, formons nous encore un pays ?

Finalement, l'Australie, c'est pas mal. Quand un Européen de l'ouest émigre aujourd'hui, est-ce lui qui quitte le pays ou son pays qui le quitte ? Je comprends que Simon Leys se soit retiré à Canberra et communique avec l'Europe par fax.

jeudi, juin 28, 2012

La peine de mort et les ballons

Nourri de Victor Hugo et d 'Albert Camus, j'ai longtemps été abolitionniste.

Puis j'ai lu Romain Gary.

Bien sûr, on nous dira, commme toujours quand les "grands démocrates" veulent faire taire des importuns, que le débat est clos. Circulez, y a rien à voir. Mais, quand il s'agit de sauver notre société, il n'y a pas de débats clos.

Il est vrai que tout cela est bien loin de la France de 2012 : aujourd'hui, quand un lycéen étrangle un camarade, on lache des ballons.

CPEF

Fédéralisme, that is not ze question


Je me répète, mais la répétition est la base de la pédagogie.

Fédéralisme ou pas fédéralisme, on s'en fout (en Èconomie, du moins), ce n'est pas la question, c'est une distraction.

Nous avons un  problème de compétitivité pour rembourser nos dettes. Le fédéralisme n'a aucun rapport avec cela.

Pour être compétitif, il faut travailler et capitaliser. Point barre. Les seules questions économiques :

Comment favoriser le travail ?

Comment favoriser l'accumulation de capital ?

Le reste, c'est du pipi de chat, de la bavasserie pour distraire les abrutis.

En fait, l'appel au fédéralisme, c'est un vieux truc comptable, c'est une fuite en avant dans l'erreur, de la cavalerie symbolique : on augmente sans cesse la base de manière à ce qu'on ne puisse faire aucune comparaison d'une année sur l'autre. Sinon, on risquerait de s'apercevoir que l'"Europe" est une escroquerie.

Un point de vue un peu différent de François Lenglet :

Lenglet 28/06/2012

43.6 contre 54.6


Dépenses / PIB : USA 1943 : 43.6 %

Dépenses / PIB : France 2012 : 54.6 %

mercredi, juin 27, 2012

ONG, quelle légitimité ?

A chaque coin de l'actualité, on rencontre une ONG. Quelle est la légitimité de ces groupements d'intérêts, autrement dit, de ces lobbys ?

A ma connaissance, elle est inexistante.

La France telle qu'elle coule


AFP :

Air France-La CGT ne signera pas le plan "Transform" 2015 :

* La CGT est le premier syndicat d'Air France

* L'accord d'une majorité des syndicats est nécessaire pour la signature du plan début juillet

* La CGT demande au gouvernement français des assises du transport aérien


Je vous traduis le langage CGT : "Nous serrer la ceinture ? Abandonner nos prédendes et nos sinécures ? Devenir compétitifs ? Va te faire f..tre. Il faut que l'Etat, donc le contribuable, raque et nous protège (c'est la traduction de "assises du transport aérien"). Sinon, je me roule par terre en hurlant (et je fais grève en pleine période de départ en vacances)."

Encore une émission de BFM désespérante


Ecoutez à partir de 12' et de 27'.

Les Experts 27/06/2012

JP  Petit insiste une fois de plus sur la décadence : pour lui, décadence, principe de précaution, protectionnisme, assistanat sont synonymes, il s'agit de ne pas affronter la vie et de se laisser mourir sans être dérangé durant l'agonie.

François Lenglet n'est guère plus optimiste :

F. Lenglet 27/06/2012

Un sommet de désinformation à méditer


Un sommet de désinformation, d'après Volkoff : être arrivé à implanter la croyance que tout est économique. Avec les analyses et décisions qui découlent de cette croyance.

Beau sujet de méditation, non ?

Syrie : on nous refait le sketch


C'est hélas toujours le même sketch, puisque nous n'apprenons rien de nos erreurs passées, et même nous ignorons que ce sont des erreurs.

On nous impose, par un bourrage de crânes de reportages partiaux, une vision qui colle à un schéma pré-existant : les gentils rebelles contre la méchante dictature. D'aillleurs, comme il est difficile de faire passer les rebelles pour de vrais gentils, on insiste sur la méchante dictature. Les termes "épuration ethnique" devraient surgir bientôt.

On nous a tellement fait le coup du Kosovo à la Libye que nous devrions en être blasés.

La ficelle est grosse, mais plus c'est gros, plus ça passe : si une dictature sanguinaire, c'est mal, pourquoi se focaliser sur la Syrie et non sur les multiples dictatures africaines ? Parce qu'une intervention en Syrie sert des politiques et des intérêts (cela fait mal de lire -article en lien- que les Européens sont les idiots utiles de l'islamisme, mais c'est vrai) que ne sert pas une intervention en Afrique.

On n'est pas obligé de consentir à être les dindons de la farce de cette mascarade.

Alors ?

Alors, la Syrie est un pays divers, vous savez, cette fameuse diversité dont on nous serine qu'elle est une chance pour la France, et, sans un pouvoir fort, ce pays explose en une guerre civile. La question est de savoir si la dictature de la minorité alaouite, autour de laquelle se rassemblent d'autres minorités, vaut mieux que la dictature de la majorité sunnite. Pour moi, la réponse est positive : je crains que la majorité soit plus oppressive que la minorité.

Et l'intérêt de la France ?

C'est marrant : on nous tartine à longueur de médias sur la Syrie et nulle part je n'entends cette question qui devrait être la première, voire la seule (parce que, si l'intérêt de la France n'est pas en jeu, pourquoi se mêler des affaires syriennes ?). Il est vrai que le patriotisme et le souci de la France ne sont pas en tête des préoccupations des journaleux, la place est prise par l'argent, la vanité, la notoriété, avec qui coucher pour devenir quelqu'un.

Je ne pense pas qu'il soit dans l'intérêt de la France d'avoir un gouvernement islamiste en Syrie, dernier pays laïc de la région. Mais qu'en pensera notre gouvernement de buses ?

Finalement, la seule chose qui nous retient de faire trop de conneries, c'est l'impossibilité d'une intervention militaire. Je préférerais que cela soit l'intelligence qui nous retienne.

mardi, juin 26, 2012

Politique : touchons nous le fond ?


François Hollande fait le contraire de ce qu'il avait promis, mais ce n'est pas grave, paraît-il, puisque seuls les imbéciles croyaient ses promesses de campagne. Et les journalistes éclairés applaudissent devant tant d'habileté, comme ils appellent cette cautèle. Tout ce qui, décidé par Sarkozy, aurait provoqué des hurlements ne provoque, décidé par Hollande, que des haussements d'épaule complices. La bassesse, tant du gouvernement que des journalistes, est à vomir.

Et pourtant, n'est-ce pas la solution ? Mentir aux Français, se faire élire, puis faire ce qu'il faut, quitte à ce que ce soit le contraire de ce qu'on a promis la veille ?

Seulement voila : la tromperie n'est tolérable qu'en cas de succès. Or, nous voyons bien que François Holllande ne fera pas de réformes, mais, comme depuis trente ans, des ajustements paramétriques, de plus en plus éprouvants car toujours tardifs et insuffisants (1). L'Etat met de plus en plus d'huile et d'essence dans une voiture en panne. Encore une fois, nous, Français moyens du privé, serons les dindons de la farce.

La vraie réforme passe nécessairement par la suppression du statut des fonctionnaires : les communistes savaient ce qu'ils faisaient en posant ce verrou sur la fonction publique. On n'imagine pas le gouvernement Hollande s'y attaquant, même de très loin.

Donc nous connaissons la suite : une fois de plus, nous repousserons les problèmes devant nous, les gonflant d'autant, les rendant plus difficiles à résoudre. Et les politiciens seront encore plus discrédités. Bref, un tour de clé supplémentaire pour remonter le mécanisme de l'explosion sociale.

Rappelons que la politique est arrivée à un tel point que la problÈmatique est simple, toute politique devrait tourner autour trois questions :

> est-ce bon pour l'investissement ?

> est-ce bon pour la marge des entreprises ?

> est-ce bon pour la cohésion du pays ?


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(1) : trop peu, trop tard. Too few, too late. De sinistre mémoire.

Encore un superbe exemple de désinformation gauchiste


Ce coup-ci, c'est l'AFP qui s'y colle :

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La retraite à 60 ans va rapporter plus qu'elle ne coûte au régime général

Le retour de la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans va rapporter au régime général de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) plus d'argent qu'il ne coûte, environ 600 millions d'euros en 2013, a-t-elle indiqué mardi.

"Le gouvernement a prévu une augmentation des cotisations vieillesse qui se révèle supérieure à la dépense nouvelle, dont acte", a déclaré le président de la Cnav Gérard Rivière, lors d'une conférence de presse, précisant que ce constat s'appliquait seulement pour le régime général (salariés du privé, hors indépendants, agriculteurs, fonctionnaires).
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Bref, ce n'est pas l'abaissement à 60 ans qui va rapporter (on s'en doutait), mais l'augmentation de cotisations qui l'accompagne. Ce n'est pas tout à fait ce que dit le titre.

dimanche, juin 24, 2012

Abolissons les hommes pauvres

Le gouvernement veut abolir la prostitution.

Je ne comprends pas une telle timidité. Pourquoi ne pas décréter directement que la sexualité masculine est interdite dans toutes ses manifestations ? Et les bisous obligatoires pour tout le monde.

Notons une fois de plus la prolophobie latente des socialistes. Car, enfin, qui a recours à des prostituées repérables ? Certainement pas les riches et les bien connectés, qui ont toutes les accointances qu'il faut pour passer sous le radar de la police (il faut vraiment la balourdise d'un DSK pour se faire pincer).

De plus, il y a une légère contradiction entre la licence sexuelle revendiquée des socialistes et le puritanisme de l'abolition de la prostitution. Erreur, croyez vous ? Au contraire, nous sommes là dans l'injonction paradoxale qui permet de contrôler les individus.

Le communisme, une forme extrême de désinformation

En relisant la Petite histoire de la désinformation, je m'amuse de ce paradoxe de Volkoff : le communisme n'a pas produit de la désinformation, c'est l'inverse. La désinformation et la pensée tordue ont fini par produire le communisme.

Volkoff aime bien manier les paradoxes et les oxymores parce qu'ils font penser, ils aident à révéler.

Parmi ces paradoxes, il en est un qu'il faut garder à l'esprit. On imagine volontiers que la désinformation doit être précise et affutée. C'est le contraire qui est vrai : elle doit être floue et grotesque de manière à ne pas laisser prise à la contre-argumentation rationnelle.

Car la désinformation ne s'attaque pas à la raison mais au sentiment. Peu importe qu'elle soit absurde pourvu qu'elle laisse la trace voulue.

Prenons un exemple récent : «Nicolas Sarkozy salit la République».

C'est flou à souhait : que signifie salir une notion abstraite ? En revanche, on trouve avec le verbe «salir», comme avec le sempiternel «nauséabond», le registre très puissant de l'impureté, dont on ne peut pas dire -c'est un euphémisme- qu'il appartienne au registre de la rationalité.

C'est grotesque : Nicolas Sarkozy n'a pas plus d'affaires louches à son passif que ses prédécesseurs, peut-être moins.

Mais, en raison même de ces caractéristiques, cette accusation a trouvé prise sur un certain public. Et qui peut la contredire ?

Donc, méfiez vous : une proposition factuelle peut dissimuler de la désinformation. Mais bien plus encore, une proposition floue, générale.

Et pourtant, il est indispensable de formuler des propositions générales, car se noyer dans les détails factuels est une autre forme d'étouffement de la pensée.

Bref, la vie moderne n'est pas facile !

Le communisme a su jouer de tous les registres de la désinformation avec une maestria époustouflante : qu'on songe, par exemple, au massacre qu'il a fait de l'Eglise catholique, avec tous ces évêques rouges et cette doctrine tiédasse du droit-de-l'hommisme. L'Eglise catholique n'est plus que l'ombre ce ce qu'elle fut.

Mais on comprend cette puissance une fois que l'on a compris que désinformation et communisme sont liés comme doigts de la main.

Un peu d'espoir : le communisme n'a pas si bien réussi contre l'orthodoxie.

Miracle ! Zemmour et Domenach d'accord !

Miracle ! Zemmour et Domenach sont d'accord. Et pour quoi ? Pour dire le plus grand mal de Valérie Tweetweiler.

Je l'ai déjà dit sur ce blog : je serais Valérie Trierweiler et je connaitrais l'histoire de France, je serais terrifiée. Heureusement, elle est protégée contre une inquiétude excessive par l'ignorance crasse de l'histoire de France qu'elle partage avec tous les socialistes ou presque (car, du passé, faisons table rase).

En France, les reines qui se comportent mal, on les répudie, on les enferme, on les exile, voire on les guillotine.

En tout cas, si je puis donner un conseil amical à cette dame, qui n'est rien, même pas l'épouse de François Hollande, peut-être même pas divorcée, c'est de se faire toute petite, de disparaître de la circulation, de faire la potiche. Si cela ne lui plait pas, rappelons que rien ne l'oblige à vivre avec le président de la république.

Comme cela ne semble pas dans son tempérament, et si elle n'est pas assez intelligente pour comprendre qu'elle doit absolument brider son tempérament, elle s'expose à de graves ennuis : en période de crise, la patience et la pondération ne sont pas les points forts des Français.

Sous son aspect anecdotique, il y a autour dans l'affaire Trierweiler une mise en cause de fondement du socialisme à la sauce Hollande : rapport à l'autorité, à la famille (1), à la tradition,  aux lubies féministes.

C'est pourquoi cette affaire privée a un potentiel politique explosif.

Nota : que Zemmour proclame que son seul héros est Bonaparte montre assez les limites de son analyse politique. Mais, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.

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(1) : il ne faut pas être un psychologue chevronné pour comprendre que François Hollande a un problème avec la famille.

samedi, juin 23, 2012

La bataille culturelle à l'école : les notes

Les notes dans le collimateur de l'Éducation nationale


Bruno Julliard, conseiller de Vincent Peillon, a parlé jeudi d'une « bataille culturelle » à mener dans ce domaine.


On ne peut dire les choses plus clairement. Il s'agit bien d'une guerre culturelle.

Le fond socialiste est limpide : les enfants appartiennent à l'Etat. Tout ce qui permet de suivre l'instruction de leur progéniture (notes, devoirs à la maison, méthodes traditionnelles) et de porter un jugement sur l'EN est à combattre par tous les moyens.

Faut-renoncer à l'arme nucléaire ?

Michel Rocard propose de renoncer à l'arme nucléaire.

Qu'une telle proposition provienne d'un tel imbécile, connard de niveau mondial -que dis-je ?- galactique, qui a passé ses soixante ans de vie politique aux frais du contribuable à raconter n'importe quoi et dont ne restera qu'un impôt, la CSG, suffit à en faire sentir le ridicule.

Michel Rocard, fils du génial physicien Yves Rocard, illustre parfaitement la phrase de Michael Crichton : «Dans ma famille, les bons-à-rien font de la politique. Les autres font de la science».

L'abandon de l'arme nucléaire serait irréversible. Dans le monde changeant qui est le nôtre, nous ne pouvons nous permettre cette fantaisie. Seul un irresponsable (tiens, ce qualificatif va bien à Michel Rocard) peut jurer que, dans les cent ans à venir, nous n'aurons pas à brandir la menace de l'arme nucléaire.

En revanche, on sent poindre des velléités d'abandonner une des composantes ou de réduire la voilure.

L'arme nucléaire française a deux composantes et une logique :

> Les sous-marins nucléaires lance-engins sont supposés indétectables et au moins un est en permanence en mer. Les ennemis de la France savent qu'elle peut frapper à tout moment. C'est la permanence de la riposte.

> L'indédectabilité supposée des sous-marins est un avantage, mais aussi un inconvénient. Elle empêche les gesticulations guerrières qui peuvent servir d'ultime avertissement. Voir des Rafales patrouiller avec des ASMPA bons de guerre sous le ventre, ça calme. C'est pourquoi il y a une composante aéroportée.

La composante aéroportée préserve également d'une future découverte qui rendrait les sous-marins vulnérables (il faut penser la dissuasion sur plusieurs décennies).

> il y avait une troisième composante, abandonnée : les missiles terrestres du plateau d'Albion. Ceux-ci assuraient l'inviolabilité du territoire : si un envahisseur atteignait le plateau, le président français était obligé de tirer avant que l'envahisseur ne s'emparent des missiles. Hélas, nous savons qu'il est d'autres formes d'invasion que la conquête militaire.

Il y a deux tentations :

> revenir sur la permanence en mer. Cela permettrait d'entretenir moins de sous-marins.

> démanteler la composante aéroportée.

Si vous avez compris la logique de la doctrine nucléaire de la France, vous comprenez sans difficulté que ses deux options sont des affaiblissements considérables.

Si l'une de ces deux options était choisie, cela serait uniquement pour des considérations budgétaires, et non en raison d'un changement de l'analyse géo-stratégique justifiant l'arme nucléaire. Autrement dit, on amoindrirait l'arme ultime de la France parce qu'on ne serait pas capable de sauver quelques milliards d'€ sur un budget de plusieurs centaines de milliards.

On sacrifierait le long terme au présent le plus immédiat. Cela serait d'une grave irresponsabilité confinant à la trahison. Mais n'est-ce pas précisément ce à quoi nous assistons déjà tous les jours dans divers domaines ?

Une dernière chose, l'argument des cuculs-la-praline : d'autres pays n'ont pas la bombinette et ne se portent pas plus mal que nous.

1) Les autres pays, je m'en fous. Le pays dont la sécurité m'intéresse, c'est la France. Tous les pays qui n'ont pas la bombe atomique (et même certains de ceux qui l'ont) ont renoncé à l'indépendance en cas de conflit de haute intensité. Non merci.

2) Quand on voit quels moyens déploient des pays qui ne l'ont pas pour essayer de l'obtenir, on peut tout de même se dire qu'il faut être fou pour y renoncer quand on l'a.

Mais c'est justement ce qui alimente ma crainte : depuis quelque temps, nous sommes fous à lier. Nous prenons des décisions plus connes les unes que les autres.

Nous méprisons la sagesse la plus élémentaire : si vis pacem, para bellum. Baisser la garde suscite toujours des vocations d'ennemis.


L’ASMP-A, nouvelle arme de la dissuasion par ministeredeladefense

L'Euro va-t-il exploser ?


J'éprouve le besoin de synthétiser la situation.

L'Euro est une catastrophe économique et politique : des pays aux compétitivités très différentes sont forcés de vivre avec une monnaie unique sans transferts, ni de populations, ni de fonds. L'Euro est trop faible pour l'Allemagne et trop fort pour la Grèce. Cette catastrophe économique provoque une catastrophe politique : les tensions entre pays européens n'ont jamais été si fortes depuis soixante ans.

Il n'y a que deux manières (qu'on peut combiner) de sauver l'Euro :

1) ajuster les compétitivités, mais c'est très douloureux économiquement et socialement (en particulier pour les peuples). C'est très long et peut-être impossible, car il s'agit de transformer un peu les Grecs en Allemands.

2) faire des transferts permanents de fonds des riches vers les pauvres et un abandon quasi-total de souveraineté, c'est très douloureux politiquement.

Pour ces raisons, je suis favorable à un éclatement de l'Euro, notamment à cause de la solution 2.

Mais l'éclatement de l'Euro a un coût très élevé, économiquement et politiquement (en particulier pour les politiciens qui y ont mis leur crédibilité).

Autrement dit, les élites sont pour l'Euro et les peuples souffrent de l'Euro. Pour l'instant, les élites empêchent que la souffrance engendrée par l'Euro trouve une expression politique cohérente, même en Grèce.

Peut-être ne suis-je pas assez démocrate, mais j'en viens à penser que les peuples ne vont pas avoir le dessus et que l'Euro va survivre, et tant pis pour la démocratie et l'avis des peuples. Car je suis étonné de la résilience de l'oligrachie après trois ans de crise. Les élections n'y ont rien changé.

Mais, pour que cette prédiction s'accomplisse, il faut une histoire calme, linéaire, sans trop d'imprévu. Quel serait, par exemple, l'impact sur l'Euro d'une attaque contre l'Iran ? Positif ? Nul ? Négatif ? Je suis bien incapable de le dire.

jeudi, juin 21, 2012

Tillinac sur Valérie Twitterweiler

Elles veulent tout : la vie de couple et l'indépendance, la fidélité qui dure et l'amour-passion, les enfants et la vie professionnelle, les sept conseillers à l'Elysée et la chronique dans Paris-Match. Par le passé, on les aurait appelées des gourdes. Aujourd'hui, on les baptise "femmes modernes".

Vous ne serez pas étonnés que je me trouve d'accord avec Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles :

En Corrèze, lançait jadis Chirac pour le plaisir de scandaliser les journalistes parisiens, les femmes servent les hommes debout. Avec madame Trierweiler, Hollande aura du mal. On ne saurait mégoter sa compassion à un homme qui a subi le joug de Ségolène à la maison, de Mme Aubry au parti, et qui apparemment semble promis à un autre calvaire crypto-matriarcal. Madame Trierweiler focalise en sa personne les symptômes d’une “liberté” revendiquée par les femmes “modernes” dites de pouvoir. Elles veulent au gré d’impulsions variables l’amour, des enfants, des plaisirs, du rayonnement dans la sphère professionnelle, aucune contrainte “verticale” (tradition, bienséance, etc.) et ne tolèrent aucune attache, aucun passé sinon le leur, et encore. Elles entendent vivre leur vie au présent de l’indicatif, soumises à une doxa qui, dans les magazines ad hoc, fait l’apologie de la “femme libre” – la plupart du temps une star friquée qui tergiverse entre soif de reconnaissance, passion amoureuse et quête improbable d’un équilibre. Il y a une sorte de cohérence dans les aspirations de Mme Trierweiler, elle veut sa place à l’Élysée au plus près du chef de l’État, mais aussi sa place dans la presse, sans renoncer à son droit à l’expression de ses goûts et couleurs, de ses antipathies. Rien ne lui paraît incompatible sur le marché du désir d’être et de paraître. Comment le lui reprocher quand la démagogie publicitaire exalte un “idéal féminin” hédoniste et narcissique ? La “femme libre” est un en-soi imbu de son “autonomie”, un instantané d’affects. Son ego ne doit rien à personne.


Mme Trierweiler n’a pas commis une bourde imputable à l’inexpérience, comme la presse le laisse entendre : dans le miroir de sa personne, les présupposés idéologiques de notre société sont mis à nu. Les femmes du sérail journalistes qui la brocardent, par jalousie peut-être, sont toutes captives de la même mythologie, elles veulent le beurre, l’argent du beurre et le crémier. Le leur ne trône pas à l’Élysée mais au même titre que Hollande, il doit s’accommoder d’une réalité pas marrante tous les jours. Ces héros anonymes de la “modernité” – les mecs à nanas en vue – , comme je les plains ! Ils jouent le jeu, ils en ont intériorisé les règles, ils rament comme la mêlée de Toulon, l’autre samedi, face au rouleau compresseur du Stade toulousain. Oserai-je leur suggérer qu’il existe encore, en Corrèze et ailleurs, des femmes pas plus nunuches et aliénées que leurs mantes religieuses, mais moins esclaves de la “modernité”.

François Hollande : le président du mensonge et des journalistes


François Hollande prétendait renégocier le pacte de stabilité : il y renonce.

François Hollande prétendait imposer les Eurobonds à Angela Merkel : il y renonce.

François Hollande prétendait renoncer à diminuer l'effectif de la fonction publique : il y renonce.

De deux choses l'une : soit il a été surpris et change d'avis, soit il mentait sciemment. Bien entendu, c'est la deuxième hypothèses qui est la bonne. Et, en plus, sommet d'iniquité, François Hollande envisage une loi fiscale rétro-active.

Or, les journalistes, qui pinaillaient Sarkozy au moindre prétexte, souvent futile : là, silence radio, camembert, on parle d'autre chose. Le candidat Hollande a menti, le président Hollande se fout de notre gueule : pas un mot. Pas d'éditorial enflammé de  Demorand, pas de lamentations éplorées de Joffrin, pas de leçons impérieuses de JF  Kahn. Quand on se rappelle à quel point ils étaient exigeants avec Nicolas Sarkozy, ce silence est odieux. Les journalistes sont d'odieuses lavettes. Mais vous le saviez, non ?

Il y a des raisons profondes qui font que les journalistes penchent à gauche dans tous les pays, très bien analysées par Raymond Boudon dans Pourquoi les intellectuels n'aiment pas le libéralisme. Cependant, l'hégémonie gauchiste sur la presse est particulière à la France (mis à part ces deux phares de l'humanité que sont Cuba et la Corée du Nord).

C'est le premier combat à engager par la droite. Combat qui doit se conclure, une fois la droite revenue au pouvoir, par la suppression de toute subvention à la presse. L'espoir fait vivre ...

Allez, un peu de BFM bien désespérant : Les Experts 21 juin 2012

mercredi, juin 20, 2012

L'immoralité de l'impôt confiscatoire

L'impôt progressif, c'est le vol : Philippe Nemo, avec sa logique rigoureuse, est implacable.

L'immoralité de l'impôt confiscatoire



Hollandisme et effets de seuil


Les socialistes n'ont jamais été des cracks en économie (sinon ils ne seraient pas socialistes) mais je crois que nous atteignons un des plus bas étiages en matière de connaissances économiques (en vraies connaissances économiques, pas en pseudo-théories foutraques genre keynésiennes). Nous sommes chez François Hollande au même niveau d'incompétence économique crasse que chez Léon Blum, qui stupéfiait Alfred Sauvy, et chez François Mitterrand, qui stupéfiait Jean-François Revel.

Une notion simplissime que les socialistes n'ont visiblement pas intégrée : l'économie se fait à la marge. Les choix économiques sont faits à la marge, d'où des effets de seuils dévastateurs. Les choses n'évoluent pas linéairement.

Dans notre situation où 80 % des PMEs ne font pas de bénéfices (!), augmenter les charges de 1 % ne diminue pas leurs bénéfices de 1 %, cela les fait passer de la survie à la faillite et diminue leur chiffre d'affaires et leur masse salariale de 100 %.

Quand on charge trop la mule, elle ralentit. Mais il ya un moment où elle ne ralentit plus, elle s'écroule.

Or, en notre monde où les capitaux et les informations sont très mobiles, ces effets de seuils peuvent survenir très vite et avec une grande ampleur. Les Grecs ont cumulé les conneries pendant des années mais, une fois l'effet de seuil déclenché, il n'a fallu que quelques semaines à la Grèce pour sombrer dans la dépression.

JL Mullenbach cite un chiffre : en deux ans, on avait économisé 10 jours de crédit fournisseurs (les fournisseurs étaient payés 10 jours plus tôt par leurs clients qu'il y a deux ans). Ces 10 jours péniblement gagnés ont été perdus ces deux derniers mois.

Alors que nous sommes au bord du précipice, le gouvernement Hollande fait un grand pas en avant. Je suis terrifié.

Mettons à part le discours robespierriste «nous n'avons pas besoin de savants, de riches, d'entrepeneurs et de patrons». Comme dirait la Méluche «Qu'ils partent tous». Non pas que cette vision soit absente -je pense au contraire qu'un minus comme François Hollande accédant à la présidence est pétri de rancoeurs et de haines (et ses copains sont du même calibre)- mais on sort du domaine du rationnel, on est clairement dans la pathologie politique. Il y aurait alors dans notre naufrage économique une joie mauvaise où la haine réchaufferait les coeurs «Certes nous coulons, mais les riches sont punis, soit exilés, soit spoliés". Je ne veux pas en discuter, nous sommes là dans le nihilisme et la bêtise qui ne méritent pas discussion (c'est pourtant déjà un peu notre situation actuelle).

Ecoutez toute l'émission :

Les Experts BFM 20/06/2012

La bonne nouvelle, mais hélas totalement hors du scope de la politique française, droite comprise, est que les effets de seuils fonctionnent aussi à la hausse : les profits accumulés font l'investissement de demain et les emplois d'après-demain. C'est l'essence même du capitalisme : en deux cents ans, d'accumulations de capital en ruptures technologiques et commerciales, nous avons fait des bonds prodigieux en bien-être.

Mais on ne va pas demander aux socialistes de comprendre le capitalisme. Hélas, ce sont eux qui sont au pouvoir.

Pauvres de nous, pauvre France.

lundi, juin 18, 2012

Angela Merkel connaît-elle Raymond Barre ?


Il y a vingt ans, Raymond Barre a déclaré : "La France ne décline pas, elle s'accomode de la médiocrité." L'analogie avec les récentes déclarations d'Angela Merkel est frappante.

Bien entendu, cette similitude est peut-être le fruit d'un hasard qui fait bien les choses : entre deux analyses politico-économiques frappées au coin du bon sens, il est normal qu'il y ait des coïncidences.

Répétons le pour les mal-comprenants, incompétents notoires et autres malfaisants qui hantent nos medias: il n'y a aucun débat entre des gentils qui voudraient de la croissance et des méchants qui voudraient de l'austérité.

Il y a un débat sur les moyens de la croissance : certains, suivez mon regard, disent qu'un supplément d'endettement réduira la crise de dettes; d'autres que la dépense public stérilise l'économie et qu'il faut moins de dépenses publiques et moins de dettes.

La recette pour avoir à la fois la croissance et le désendettement est limpide et bien connue, simplement nous la refusons. Il faut et il suffit de dé-communiser l'économie : privatisations, notamment des assurances sociales, moins de lois et moins de règlements, mais plus clairs et plus stables. Tout cela est, au final, plus juste, puisque chacun est renvoyé à ses responsabilités.

Mais, comme je l'ai déjà écrit, la préférence pour l'endettement a une base morale très forte (immorale, en l'occurrence) : nous préférons fuir la réalité et nos responsabilités, nous coucher pour mourir plutôt que nous battre pour vivre.

Gendarmes tués : les femmes sont-elles des hommes comme les autres ?

A propos des femmes-gendarmes tuées par un cambrioleur, notre ami Bob Marchenoir a commenté (voir infra).

Je suis réservé. Il est toujours difficile d'analyser une situation opérationnelle où tout se joue en quelques secondes et quelques gestes.

L'agresseur a réagi de manière parfaite de son point de vue hyperviolent : il a frappé le premier, sans sommation et très violemment (on pensera qu'il n'a pas oublié de lever la sécurité de l'arme, ce que chacun interprétera à sa manière). Peut-être des hommes auraient-ils été tout aussi surpris et auraient  réagi de la même façon que les victimes (je crains que Bob Marchenoir ne surestiment les hommes (1) en pensant qu'un gendarme masculin ne se serait pas enfui).

Mais il est vrai qu'il vaut mieux avoir le maximum de facteurs de son coté, et que, au physique, une femme n'est pas un homme, n'en déplaise aux féministes.

On peut aussi s'interroger sur la légitime défense : le tueur ayant commencé par prendre l'arme d'un gendarme, il n'était pas armé dans la première séquence, donc pas de tir pour cause de riposte proportionnée à l'attaque, puis, une fois qu'il était armé, il était trop tard.

En matière de légitime défense, la doctrine devrait être : mieux vaut une injustice qu'un désordre. Quoiqu'en disent les amis du désastre, nous vivons dans une société où le narcissisme pathologique a ouvert la voie à la violence extrême. Bien sûr, j'ai entendu une magistrate à C dans l'air expliquer qu'en cas d'attaque, il ne fallait surtout se défendre mais appeler la policie.

En revanche, une chose me paraît certaine. L'égalitarisme est une revendication intellectuelle qui repose sur des lubies idéologiques. Dans le drame, les hommes et les femmes ne sont pas traités à égalité, le naturel revient au galop : l'émotion est plus vive quand les victimes sont des femmes. C'est une des raisons de ne pas envoyer des femmes au combat : l'ennemi tuerait de préférence des femmes de manière à gagner un meilleur rendement médiatique (on l'a vu dans le cas des opérations américaines, par exemple).

Cependant, je suis parfaitement d'accord avec la conclusion de Bob : de toute façon, le meurtrier, bien connu des services de police, cette victime de la méchante société, sera libéré dans dix ans, grand maximum, pour bonne conduite. A quarante ans, on a toute la vie devant soi.

Tous avec moi : Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes.

Et on a une pensée pour ces gendarmes morts en service.

***************
(1) : on peut être formé et préparé à une situation de stress soudain et intense, mais il faudrait être bien présomptueux pour anticiper les réactions de chaque individu. Untel, qui est parfait à l'entrainement, se révélera lamentable en opérations et tel autre, très moyen à l'entrainement, se révèle un guerrier (Guynemer est en France l'exemple le plus célèbre).










  • Robert Marchenoir
    Quand l'idéologie tue :
    "Dans la bagarre, le voleur présumé, décrit comme un colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kilos, a alors assommé à coups de pieds la maréchale-des-logis chef avant de s'emparer de son arme de service, un «Sig sauer pro» 9 mm alimenté par une dizaine de munitions. Avec une froide détermination, il abat la gradée a priori de plusieurs balles en plein visage."
    Mais évidemment :
    "«Il n'est pas anormal que deux femmes gendarmes aient été envoyées sur ce type d'intervention car, au sein de notre institution, personne ne songerait à faire le distinguo entre les sexes. Nous sommes tous gendarmes avant tout», précise un officier."
    Personne "ne songerait" qu'une gendarmette, même "gradée", impressionne moins un "colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kilos" qu'un gendarme. En effet, ce serait une pensée discriminatoire envers léfâm, donc personne ne s'y risque.
    Résultat : deux morts. Mais c'est pour la cause du féminisme, donc ça valait le coup.
  • Robert Marchenoir
    Et puis, sans vouloir jouer les warriors de clavier...
    Il y avait deux gendarmes de sexe féminin sur l'intervention.
    Que fait le second gendarme, une fois que le voleur a (je suppose) violemment frappé le premier gendarme, puis l'a jeté à terre, puis, comme l'écrit le Figaro, l'a "assommé à coups de pieds", puis s'est emparé de son pistolet, puis l'a abattu de plusieurs balles en pleine tête -- ce qui prend tout de même un certain temps ?
    Eh bien, le second gendarme, celui dont "personne ne songerait à faire le distinguo en fonction du sexe", mais qui se trouve tout de même être une femme, eh bien ce second gendarme s'enfuit...
    "Quelques mètres plus loin, l'adjudante est à son tour mortellement touchée de plusieurs projectiles dans le dos alors qu'elle tentait de se mettre à l'abri dans une rue voisine."
    Otez-moi d'un doute : "l'adjudante", elle avait aussi sur elle, comme l'écrit le Figaro, "son arme de service, un Sig Sauer Pro 9 mm alimenté par une dizaine de munitions" ? Et qu'en a-t-elle fait, pendant  que le "colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kilos" assommait sa collègue gradée à coups de pied dans la tête, puis lui volait son pistolet, puis lui tirait dans la tête ?
    Rien. Elle "tentait de se mettre à l'abri".
    C'est ce qu'on appelle aujourd'hui, dans la gendarmerie, "une militaire".
    Tirez-en vos conclusions.
  • Robert Marchenoir
    "Les faits ont été "d'une très grande violence, surprenante parfois", surtout qu'il s'agissait en l'occurrence "d'envoyer deux gendarmes pour régler un différend", a rappelé M. Valls."
    Le ministre de l'Intérieur appelle "différend" l'interpellation d'un cambrioleur "déjà connu des services de police et de gendarmerie".
    La femme qui a appelé les gendarmes s'était fait voler son sac par le meurtrier, mais voyez-vous, selon le ministre de l'Intérieur socialiste, ce n'était qu'un "différend". 
    La plaignante était peut-être dans son bon droit, peut-être pas. Si ça se trouve, c'est elle qui a commencé. Elle a peut-être provoqué le meurtrier à la cambrioler, elle a peut-être eu un mauvais regard, une pensée raciste, on ne sait pas.
    On notera également que le ministre de l'Intérieur socialiste est tout "surpris" que les Français soient régulièrement en butte à une "très grande violence". Il ne savait pas. Personne ne le lui avait dit.
    Dans le monde tel que le connaît le ministre de l'Intérieur socialiste, un monde de subventions, de vivre-ensemble et de bisous, la violence est toujours modérée, d'ailleurs elle n'existe pratiquement pas, et en fait il s'agit toujours d'un "différend", qui se règle par le "dialogue" et la "concertation".
    D'ailleurs, les victimes ont toujours leur part de responsabilité : un "différend", c'est un peu comme une querelle de ménage, chacun insulte à son tour, chacun donne des coups, et c'est un peu la faute de tout le monde.
    La femme qui s'est fait voler son sac n'avait probablement pas mis suffisamment de "lien social" dans son "ouverture à l'Autre".
    Normalement, selon la normalité socialiste, il devait suffire de deux gendarmes bonnasses de sexe féminin (et "gradées") pour que tout le monde redevienne raisonnable et que les "différends" se résolvent.
    Le problème, c'est que la normalité socialiste n'a pas grand'chose à voir avec la réalité.
  • Robert Marchenoir
    "Abdallah Boumezaar, le suspect interpellé après les meurtres, hier, de deux gendarmes à Collobrières (Var), a reconnu être l'auteur des coups de feu, selon le procureur de la République de Toulon. Cet homme de 30 ans était sorti de prison en septembre après 6 ans d'incarcération, a précisé le procureur Xavier Tarabeux."
    Eeeeeeh ben voilà !... On envoie deux femmesgendarmes interpeller Abdallah Boumezaar (qui, par ailleurs, est un "colosse", etc), et on suppose que ça va bien se passer.
    Sous prétexte que les féministes assurent qu'une femme c'est pareil qu'un homme. Sous prétexte que les socialistes prétendent qu'un musulman c'est pareil qu'un chrétien.
    Résultat : bam, deux morts.
    Notez aussi :
    "Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect a tiré dans un premier temps deux coups de feu sur Audrey Berthaut, un fait considéré comme "un meurtre", avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur, qui, dans ce second cas, a retenu "une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat"."
    Donc, si jamais un gendarme vient vous demander des explications et que ça vous défrise, considérez que vous avez quelques dizaines de secondes pour l'abattre avec son arme, moyennant quoi cela ne sera considéré que comme un meurtre.
    Le fait de lui donner des coups de pied au visage, le fait de lui prendre son arme, le fait de le viser et le fait de tirer à deux reprises, ce n'est pas de la préméditation.
    Ce n'est que si vraiment vous montrez beaucoup de mauvaise volonté et que vous tuez son collègue après lui que cela sera considéré comme un assassinat.
    En quelque sorte, vous bénéficiez d'une sorte de droit à la légitime défense face aux indiscrétions des gendarmes. Ils viennent vous casser les pieds, par conséquent si ça tourne mal et que vous leur tirez dessus, on vous accordera des circonstances atténuantes.
    Enfin, je suppose que ça aide d'être arabe, aussi.
  • Florence
    5h30: INFO VAR-MATIN: le suspect de Collobrières a échappé à la prison la semaine dernière
    Le suspect interpellé ce dimanche soir pour le meurtre des deux gendarmes de Collobrières serait Abdallah Boumezaar.Comme évoqué plus tôt ce lundi, cet homme né en 1982, décrit comme un colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kg, est"connu des services de police". Il est même passé ce mercredi 13 juin devant le tribunal correctionnel de Toulon pour "violences commis sur un ascendant". Il s'en était pris violemment à sa mère.
    Les faits se seraient déroulés le 11 mai dernier à La Seyne-sur-mer. Cette dernière avait expliqué à la barre: "Mon fils devient fou dès qu'il boit de l'alcool." Déjà connu pour des faits de violences, il était sous le coup de l'application de la peine plancher: deux ans ferme.
    Le tribunal avait finalement écarté cette disposition et avait prononcé un peine mixte: six mois avec sursis, une mise à l'épreuve et une obligation de soins. Il avait ensuite été remis en liberté avec une interdiction de se présenter au domicile de sa mère.
    Il ne s'agit pas du seul passé judiciaire d' Abdallah Boumezaar. Orginaire de la cité Berthe, il avait aussi été condamné en 2002 à trente mois de prison ferme pour trafic de drogue. Il faisait parti d'une équipe d'une douzaine de jeunes gens de La Seyne, habitués de la revente de résine et de pollen de cannabis.
  • Florence
    Quant à la seconde femme gendarme, elle a peut-être fui car si elle avait tiré, elle aurait été accusée de bavure.
    Dans ce pays, pour avoir raison, il suffit juste de se faire voler, violer, tuer gentiment.
    Celui qui se rebiffe a tort, sur tout la ligne tout le temps. 
  • Robert Marchenoir
    Il ne faut pas exagérer. Certes, la hiérarchie et la justice sont très réticents face à la légitime défense, mais là, d'après ce qu'on sait de l'affaire, elle n'aurait fait aucun doute.
    Le deuxième gendarme a raté trois occasions de dégainer (et éventuellement de faire feu) :
    - Quand le malfaiteur a assommé son collègue à coups de pieds (ce qui est déjà une tentative de meurtre).
    - Quand il a tenté de se saisir de son arme (je ne sais pas quelles sont les instructions en France, mais aux Etats-Unis, si vous touchez l'arme d'un policier, vous êtes virtuellement mort ; c'est le bon sens même).
    - Quand il a réussi à la sortir de son étui et qu'il a visé sa collègue inanimée avec.
    Bien sûr, personne ne va le dire parce que la mollesse généralisée de la société rend une telle remarque inconvenante, mais les responsables de ces meurtres sont dans l'ordre :
    - Le meurtrier.
    - Les pouvoirs publics qui ont décidé d'admettre des femmes dans la gendarmerie (et d'ouvrir les portes à l'immigration de masse).
    - Le deuxième gendarme, qui s'est enfui au lieu de défendre la vie de son collègue et la sienne propre, ce qu'il avait très probablement la possibilité de faire en tuant l'agresseur.
    Soyez tranquille qu'il y aura un bel "hommage de la nation" avec de beaux drapeaux sur ces cercueils, et que cela empêchera opportunément d'ouvrir ce débat vraiment "dérangeant", pour le coup.
  • FlorenceRéduire
    Je suis d'accord avec vous sur le fait que si les gendarmes avaient été des hommes, les faits ne se seraient probablement pas été les mêmes.
    Je suis d'accord que la parité, l'égalité hommes:femmes à tout prix est une énorme connerie. Du reste, on constate dans les prisons que les hommes et les femmes ne sont pas en proportions égales.
    Notez dans un des mes commentaires que l'homme a échappé il y a tout juste quelques semaines à une peine plancher de 2 ans ferme. Le juge y a renoncé.
    Cela non plus ne fera pas débat, on pleurera les victimes et puis c'est tout.