Depuis des mois, je vous répète que le gouvernement Hollande est totalitaire mou.
C'est bien de totalitarisme qu'il s'agit, puisque, sous ce gouvernement, l'Etat a vocation à se mêler de tout.
La vie privée et la propriété (indissolublement liées comme garantes de la liberté) sont des tolérances révocables ad nutum par le fait du prince. Tout contestataire est illégitime, frappé d'un sceau infamant (au choix «fasciste», «raciste», «macho» etc.). On ne discute pas, on condamne. Il suffit de suivre l'actualité pour s'apercevoir que cette mentalité totalitaire préside aux choix gouvernementaux.
Cet esprit n'a pas été créé par le gouvernement Hollande, il est en germe dans l'étatisme à la française. Cependant, il prend une ampleur inédite, à cause du sectarisme à front de taureau des Taubira, Vallaud-Belkacem, Peillon et consorts. Sans oublier le sectaire en chef, François Hollande.
Mme Taubira a dévoilé, s'il en était besoin, sa pensée totalitaire en invoquant «l'Etat de droit» pour faire taire les opposants à sa loi de dénaturation du mariage. C'est la conception totalitaire illustrée par l'inénarrable sénateur Michel : «Le juste, c'est ce que dit la loi».
A ce compte-là, étant donné que tous les zeks arrivaient au goulag condamnés dans la plus parfaite légalité soviétique, sans un vice de forme, Soljenitsyne, Sakharov et Walesa sont d'abominables factieux.
Non, l'expression «l'Etat de droit» signifie que l'Etat lui-même et ceux qui font les lois sont soumis à des règles qui encadrent leur arbitraire. Nous sommes très loin des conceptions taubiro-micheliennes.
Bref, aucun doute, nos socialistes de gouvernement sont totalitaires dans leur tête. Mais le sont-ils en pratique ? Leurs lois sont scélérates (c'est déjà pas mal !), mais ensuite ?
Connaissant les horreurs des totalitarismes du XXème siècle, j'avais quelques scrupules à employer ce vocabulaire pour nos petites misères, mais les pratiques se rapprochent :
1) La paranoïa.
Il ne faut pas me la faire : quand on se balade à Paris, on voit des choses qui ne sont pas dans les journaux. Je n'ai jamais vu autant de cars de CRS autour de l'Elysée et du Palais Bourbon. Et pas qu'un peu. Pourtant, en vingt ans, j'en ai fait des balades dans Paris.
Ca sue la trouille. Le syndrome de la tour d'ivoire. La fièvre obsidionale. La semaine derrière les murailles du Kremlin, le week-end dans la datcha.
Sans oublier de lois de plus en plus intrusives.
Comme ce sont des incultes (1), qu'ils sont complètement isolés, déconnectés, ils analysent très mal la situation. Ils craignent une révolution ou un coup d'Etat alors qu'il s'agit d'une fronde.
2) La justice aux ordres. Le deux poids, deux mesures. L'injustice permanente. Inutile de revenir sur le traitement très particulier du point de vue judiciaire des «Manifs pour Tous».
3) Le harcèlement des opposants. Technique éprouvée et cet article m'a fait réagir :
Répression de «Hollande démission»
Vous me direz que c'est con et absurde, mais là encore, c'est une pratique bien connu.
Si on accuse de manière rationnelle un opposant, il peut tenter de se défendre rationnellement. Alors que si l'accusation est absurde, il est démuni, il ne peut pas répondre point à point.
Un petit truc de rien qui marchait très bien : pénétrer chez un opposant en son absence et déplacer un objet. Répété régulièrement, cela peut rendre fou. Pas besoin de grands procès de Moscou pour verser dans le harcèlement dictatorial.
4) le pourrissement du débat. L'interdiction de poser clairement les problèmes sur la table. Le recours perpétuel aux leurres, diversions, attaques ad hominem, etc.
5) Enfin, il ne faut pas oublier que la «bonne» dictature est celle qui s'installe dans un semblant de continuité avec l'ancien système. Bonaparte avait insisté pour donner au coup d'Etat du 18 Brumaire une apparence de légalité et de respect des lois.
L'article en lien insiste sur le fait que l'assassinat de de Gregoris Lambrakis a eu lieu avant l'installation de la dictature des colonels.
Point n'est besoin des signes formels de la dictature (c'est même maladroit) pour y être en pratique. Formellement, Nicolas Bernard-Buss n'a pas été condamné à de la prison pour opposition à Christiane Taubira, mais nous savons bien que c'est en réalité le cas.
Apparemment, nous vivons sous la même constitution que du temps de Georges Pompidou, mais quel Français serait prêt à jurer qu'il est plus libre en 2013 qu'en 1973 ?
*************
(1) : le biographe de François Hollande dit qu'on ne lui connaît aucune passion, aucun centre d'intérêt, à part la politique.
samedi, novembre 30, 2013
Marne : un cambriolage qui tourne bien
A propos du bijoutier qui a abattu son braqueur, certains journaux titrent : «Un cambriolage qui a mal tourné».
Moi, je trouve qu'il a plutôt bien tourné : le cambrioleur définitivement hors d'état de nuire et le bijoutier sain et sauf. Seul bémol : la garde à vue du bijoutier.
Bref, journalistes et moi, pas les mêmes valeurs
Moi, je trouve qu'il a plutôt bien tourné : le cambrioleur définitivement hors d'état de nuire et le bijoutier sain et sauf. Seul bémol : la garde à vue du bijoutier.
Bref, journalistes et moi, pas les mêmes valeurs
jeudi, novembre 28, 2013
Nouveau mai 40 : les capitalistes se barrent (avec le capital, les investissements et les emplois)
Entendu sur BFM : «Depuis un an et demi, tous mes clients-grands comptes cotés étudient sérieusement le déménagement de leur siège social hors de France».
Evidemment, je ne reviens pas sur les dizaines milliers de jeunes, diplômés ou non, qui s'enfuient.
Depuis la présidence Chirac, nous vivions une sorte de «drôle de guerre» économique. Par une accumulation de refus de décider, de tailler dans le vif, d'anticiper la catastrophe et de nous adapter, spécialement la France protégée, nous nous préparions à être totalement démunis face à la catastrophe qui vient.
Depuis le début de la présidence Hollande, nous vivons un mai 40 économique : les Allemands viennent de traverser la Meuse, nous sommes autour du 15. La défaite est quasiment inéluctable mais pas encore achevée.
Evidemment, je ne reviens pas sur les dizaines milliers de jeunes, diplômés ou non, qui s'enfuient.
Depuis la présidence Chirac, nous vivions une sorte de «drôle de guerre» économique. Par une accumulation de refus de décider, de tailler dans le vif, d'anticiper la catastrophe et de nous adapter, spécialement la France protégée, nous nous préparions à être totalement démunis face à la catastrophe qui vient.
Depuis le début de la présidence Hollande, nous vivons un mai 40 économique : les Allemands viennent de traverser la Meuse, nous sommes autour du 15. La défaite est quasiment inéluctable mais pas encore achevée.
Dans notre beau pays de France ...
> un rapport officel propose sérieusement des maisons de retraites pour invertis.
Où qu'il est le «vivrensemble» et l'enrichissement par la diversité ? C'est obligatoire pour les prolos pas pour les bobos ?
> il faut 7 mois pour obtenir un créneau pour passer le permis de consuire. Moi, quand je l'ai passé, il y avait un quart de fonctionnaires en moins qu'aujourd'hui, 20 % d'impots en moins et moitié d'endettement public, il m'a fallu une semaine pour avoir un rendez-vous.
Est-ce à dire que plus le nombre de fonctionnaires, les impôts et la dette augmentent, plus le service (sévice ?) public se dégrade ? Poser la question, c'est déjà y répondre.
En défense de la retraite-chapeau de Philippe Varin
> les 21 M€ évoqués sont la provision actualisé pour 25 000 € par mois tout au long de l'espérance de vie de Philippe Varin. 25 000 € par mois, ce n'est pas vraiment scandaleux pour un ex-PDG.
> ce "scandale" n'arrive que parce que PSA a voulu un peu de transparence. Conclusion : la vertu n'est pas récompensée, vivez cachés. Mieux, quittons la France.
> la jalousie est mauvaise conseillère.
Excellente intervention technique de Jérôme Dedayan sur BFM. Ca change des approximations à coups d'émotion et de mensonge.
mercredi, novembre 27, 2013
Un mot sur la réforme fiscale
Alors qu'on parle de réforme fiscale, deux points semblent acquis pour 98 % de ceux qui causent dans le poste :
> le but des impots est de «corriger les inégalités».
> l'impot progressif (plus on gagne, plus on paye une part importante de ses revenus, jusqu'à 75 %) est juste. L'impôt est la punition du succès.
Pour la forme, rappelons que ce sont deux conceptions éminemment socialistes.
Il existe une autre conception :
> le but des impots est de fournir des ressources à l'Etat pour ses missions conformes à l'utilité commune, c'est-à-dire les fonctions régaliennes. L'impôt n'est pas la punition de la réussite.
> l'impot proportionnel (chacun paye une part égale de ses revenus) est juste.
Pour vous dire à quel point la progressivité de l'impôt n'est pas une évidence, certains, qui n'étaient pas un groupuscule, préconisaient, au moment de l'instauration de l'impôt sur le revenu, la dégressivité : les riches étant censés utiliser leur argent de manière plus avantageuse pour l'économie (en investissant) que les pauvres, il convenait de leur en laisser plus.
Pourquoi l'impasse française est vraiment une impasse
Les maux économiques de la France sont la traduction de maux intellectuels, pour ne pas dire philosophiques, plus profonds.
D'après Alain Madelin, il y a trois issues économiques possibles au surendettement et au social-clientélisme :
> sortie de l'Euro + protectionnisme + inflation
> Euro + déflation intérieure (solution grecque ou espagnole)
> libéralisation + croissance forte
Il croit que la troisième solution finira par s'imposer à cause du discrédit qui touche la classe politique qui porte les deux autres solutions : l'UMPS est discrédité et le FN a beaucoup de mal à se construire une crédibilité économique (1). Il cite la révolution française qui a vu surgir à la fois une nouvelle classe dirigeante et une nouvelle politique.
Je n'y crois pas : la révolution des idées avait été longuement préparée par les sociétés de pensée, les loges maçonniques et tout un climat qui mettait les «Lumières» à la mode.
Rien de tel aujourd'hui en faveur du libéralisme. On peut même dire que les Français n'ont jamais été si peu libéraux. Quant aux intellectuels, à de rares exceptions, ils ne connaissent du libéralisme que la caricature qu'ils répètent comme des perroquets.
Le libéral-conservatisme (conservateur partout donc libéral en économie puisque c'est notre tradition jusqu'en 1945 -même au temps du colbertisme, qui a échoué, l'Etat intervenait finalement peu dans l'économie) n'a aucune assise populaire. L'opinion en est à un socialisme sécuritaire.
Si les Bonnets Rouges manifestent pour que Paris leur foute la paix avec son écotaxe, ce qui pourrait passer pour une amorce de libéralisme, ils veulent aussi plus de subventions.
*********************
(1) : je pense à Jean-François Revel : «A quoi sert la démocratie si elle consiste à essayer toutes les mauvaises solutions avant de se résigner à la bonne ?»
Un commentaire de Chuiche
L'effondrement identitaire se produit aussi en Chuiche, pas d'inquiétude ! Autonomie des cantons ou pas - grignotée avec patience par Berne au fil des ans, d'ailleurs - le Grand Remplacement est aussi en marche. Il se fait au rythme et sur la mélodie de pays, de manière feutrée et suave, là où il caquète, explose et cacophone en Hexagonie, c'est la différence majeure.
Le fractionnement politique du territoire est un phénoménal ralentisseur de la corruption généralisée de l'Occident, mais ce n'est que cela. Sur le plan culturel et ethnique, nous connaissons les mêmes abominations que vous autres franchouillards. Mixité aberrante des couples, gamins pourris de hip-hop et infoutus d'écrire ou parler correctement, bétonnage irrépressible de tout ce qui n'est pas muséifié au nom de Saint Touriste, grandes villes prenant la gueule de n'importe quelle métropole avec des alignées de boutiques et cafés franchisés... Quant à notre droite parlementaire censée être la plus dure, elle est du niveau du RPR des années huitante...
Blanc parmi les Blancs, le Chuiche méprise sa propre culture et rejette son ascendance avec la même rage que n'importe quel Toubab. C'est certes moins marqué dans la partie germanophone pour l'instant, la Romandie étant à l'avant-garde de la Honte et de la Repentance (pour quelles colonies, ça reste à établir). Il n'y a qu'à voir le soin que les Bourbines mettent à l'entretien de leurs villes et de leurs campagnes, à l'inverse du Welsche, plus relâché, plus oublieux, plus crasse, plus latin quoi...
Mais ces spécialités folkloriques n'y changent rien. Nos lois antiouacistes valent amplement les vôtres, nos journalistes se partagent entre soc-dem et trostkards policés, le culte holocaustique fait partie du cursus de tout intellectuel ambitieux, et notre bienveillance envers tout ce qui sue le pognon nous rend déjà de facto cosmopolites. Ceci pour dire que n'importe quel système politique n'est qu'une superstructure qui vient se coller sur une culture dont la base est le clan, la tribu. Corrompez cette dernière, et le plus absolu des monarques n'y pourra que dalle.
C'est d'ailleurs le gros problème de la droite, qui se touche à vingt phalanges de tout ce qui relève du culturel et de la tradition vécue. Elle en vient à ne réfléchir qu'en termes de fric et de sécurité. EIle applaudit à l'encasernement de la société toute entière du moment qu'elle ne croise plus un punk à chien dans la rue.
Le fractionnement politique du territoire est un phénoménal ralentisseur de la corruption généralisée de l'Occident, mais ce n'est que cela. Sur le plan culturel et ethnique, nous connaissons les mêmes abominations que vous autres franchouillards. Mixité aberrante des couples, gamins pourris de hip-hop et infoutus d'écrire ou parler correctement, bétonnage irrépressible de tout ce qui n'est pas muséifié au nom de Saint Touriste, grandes villes prenant la gueule de n'importe quelle métropole avec des alignées de boutiques et cafés franchisés... Quant à notre droite parlementaire censée être la plus dure, elle est du niveau du RPR des années huitante...
Blanc parmi les Blancs, le Chuiche méprise sa propre culture et rejette son ascendance avec la même rage que n'importe quel Toubab. C'est certes moins marqué dans la partie germanophone pour l'instant, la Romandie étant à l'avant-garde de la Honte et de la Repentance (pour quelles colonies, ça reste à établir). Il n'y a qu'à voir le soin que les Bourbines mettent à l'entretien de leurs villes et de leurs campagnes, à l'inverse du Welsche, plus relâché, plus oublieux, plus crasse, plus latin quoi...
Mais ces spécialités folkloriques n'y changent rien. Nos lois antiouacistes valent amplement les vôtres, nos journalistes se partagent entre soc-dem et trostkards policés, le culte holocaustique fait partie du cursus de tout intellectuel ambitieux, et notre bienveillance envers tout ce qui sue le pognon nous rend déjà de facto cosmopolites. Ceci pour dire que n'importe quel système politique n'est qu'une superstructure qui vient se coller sur une culture dont la base est le clan, la tribu. Corrompez cette dernière, et le plus absolu des monarques n'y pourra que dalle.
C'est d'ailleurs le gros problème de la droite, qui se touche à vingt phalanges de tout ce qui relève du culturel et de la tradition vécue. Elle en vient à ne réfléchir qu'en termes de fric et de sécurité. EIle applaudit à l'encasernement de la société toute entière du moment qu'elle ne croise plus un punk à chien dans la rue.
mardi, novembre 26, 2013
Surévaluation de l'Euro et déficit public français
Surévaluation de l'Euro et déficit public français
J'étais assez perplexe sur cet article jusqu'à ce que je m'aperçoive que 80 milliards d'€ (j'arrondis) de déficit public français n'était pas négligeable face, par exemple, à l'excédent commercial de la zone Euro.
J'étais assez perplexe sur cet article jusqu'à ce que je m'aperçoive que 80 milliards d'€ (j'arrondis) de déficit public français n'était pas négligeable face, par exemple, à l'excédent commercial de la zone Euro.
lundi, novembre 25, 2013
Kennedy, la démocratie, le bon sens et le savoir approximatif
Un des éléments qui alimentent le complotisme est le savoir approximatif.
Par exemple, un commentateur de ce billet soutient que l'hypothèse du spasme qui rejette la tête de Kennedy en arrière lors de son assassinat est une fumisterie. Sa tête part en arrière parce qu'un tireur était de face et que l'enquête officielle a dissimulé ce fait importantissime.
Sur quel savoir médical, sur quelles expériences, base-t-il son affirmation ? Mystère et boules de gomme. Il y a toutes les chances que cela soit du savoir approximatif, du faux bon sens. En l'occurrence, une dizaine de médecins a témoigné que ce spasme était possible.
Autre exemple : une des causes de l'accident de la navette Challenger est que les ingénieurs ont décidé avec le savoir approximatif «il ne fait pas froid en Floride». Manque de pot, il arrive qu'il fasse froid en Floride.
Or, dans nos démocraties modernes et sondagières, on nous demande sans cesse de porter des jugements sur des affaires sur lesquels nous n'avons aucune compétence particulière.
Etes vous favorable à la taxe sur les vaches qui pètent ? L'accord avec l'Iran est-il un bon accord ? Que pensez vous de la directive 1234-09 de l'Union Européenne ? Christiane Taubira aime-t-elle les bananes ? Valérie Trierweiler est-elle un homme ? Etc.
Dans la plupart des cas, nous n'avons guère que notre bon sens pour nous aider.
Le problème, c'est qu'entre savoir approximatif erroné et bon sens avéré, il n'y a quelquefois que l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes. Un sondage sur les connaissances élémentaires des Français en économie donnait des résultats épouvantables.
C'est pourquoi j'ai longtemps été partisan de la démocratie représentative : au moins, me disai-je, pour choisir un bonhomme, nous avons tous des aptitudes. L'expérience m'a prouvé que j'avais tort. Un comédien professionnel, comme le sont tous nos politiciens, peut tromper son monde, c'est même son métier.
Alors ?
Il y a ma solution idéale : la monarchie libérale. Le roi et son gouvernement gèrent le pays sans nous demander notre avis mais notre espace de liberté est suffisamment grand pour mener notre vie comme nous l'entendons dans la plupart des domaines.
Une idée intéressante vient du Luxembourg : le monarque héréditaire peut provoquer un referendum s'il est en désaccord avec le parlement. Malheureusement, le Grand-Duc a perdu son pouvoir après avoir refusé la loi sur l'euthanasie (c'est honorable d'échouer sur un tel sujet).
Reste le système suisse : des cantons très autonomes, un pouvoir central réduit et beaucoup de référendums d'initiative populaire.
Hélas, en France, la loi sur les referendums d'initiative populaire a été sabotée. Elle existe pour l'affichage, mais les dispositions en sont telles qu'il est tout simplement impossible qu'il y ait jamais un tel referendum. Les parlementaires français méprisent et craignent le peuple tout à la fois.
Nous sommes donc condamnés à voter pour gens qui ne nous inspirent aucune confiance et à être sondés sans relâche sur des sujets dont nous nous foutons.
Par exemple, un commentateur de ce billet soutient que l'hypothèse du spasme qui rejette la tête de Kennedy en arrière lors de son assassinat est une fumisterie. Sa tête part en arrière parce qu'un tireur était de face et que l'enquête officielle a dissimulé ce fait importantissime.
Sur quel savoir médical, sur quelles expériences, base-t-il son affirmation ? Mystère et boules de gomme. Il y a toutes les chances que cela soit du savoir approximatif, du faux bon sens. En l'occurrence, une dizaine de médecins a témoigné que ce spasme était possible.
Autre exemple : une des causes de l'accident de la navette Challenger est que les ingénieurs ont décidé avec le savoir approximatif «il ne fait pas froid en Floride». Manque de pot, il arrive qu'il fasse froid en Floride.
Or, dans nos démocraties modernes et sondagières, on nous demande sans cesse de porter des jugements sur des affaires sur lesquels nous n'avons aucune compétence particulière.
Etes vous favorable à la taxe sur les vaches qui pètent ? L'accord avec l'Iran est-il un bon accord ? Que pensez vous de la directive 1234-09 de l'Union Européenne ? Christiane Taubira aime-t-elle les bananes ? Valérie Trierweiler est-elle un homme ? Etc.
Dans la plupart des cas, nous n'avons guère que notre bon sens pour nous aider.
Le problème, c'est qu'entre savoir approximatif erroné et bon sens avéré, il n'y a quelquefois que l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes. Un sondage sur les connaissances élémentaires des Français en économie donnait des résultats épouvantables.
C'est pourquoi j'ai longtemps été partisan de la démocratie représentative : au moins, me disai-je, pour choisir un bonhomme, nous avons tous des aptitudes. L'expérience m'a prouvé que j'avais tort. Un comédien professionnel, comme le sont tous nos politiciens, peut tromper son monde, c'est même son métier.
Alors ?
Il y a ma solution idéale : la monarchie libérale. Le roi et son gouvernement gèrent le pays sans nous demander notre avis mais notre espace de liberté est suffisamment grand pour mener notre vie comme nous l'entendons dans la plupart des domaines.
Une idée intéressante vient du Luxembourg : le monarque héréditaire peut provoquer un referendum s'il est en désaccord avec le parlement. Malheureusement, le Grand-Duc a perdu son pouvoir après avoir refusé la loi sur l'euthanasie (c'est honorable d'échouer sur un tel sujet).
Reste le système suisse : des cantons très autonomes, un pouvoir central réduit et beaucoup de référendums d'initiative populaire.
Hélas, en France, la loi sur les referendums d'initiative populaire a été sabotée. Elle existe pour l'affichage, mais les dispositions en sont telles qu'il est tout simplement impossible qu'il y ait jamais un tel referendum. Les parlementaires français méprisent et craignent le peuple tout à la fois.
Nous sommes donc condamnés à voter pour gens qui ne nous inspirent aucune confiance et à être sondés sans relâche sur des sujets dont nous nous foutons.
Réforme fiscale Ayrault : craignons le pire
L'idée saugrenue de consulter les «partenaires sociaux», c'est-à-dire les oligarques parmi les oligarques, sans aucune légitimité, sur la réforme fiscale annoncée doit susciter toutes les terreurs : on sait déjà d'avance ce que ces gens vont dire. «Il faut sauver à tout prix le système qui coule et matraquer encore les classes moyennes supérieures».
Nous sommes prisonniers et Ayrault convoque ses copains «partenaires sociaux» pour l'aider à nous tabasser. Habituellement, c'est très mal vu de tabasser des prisonniers. Sauf à gauche en matière fiscale ...
Le mieux serait que cette réforme soit enterrée. Sinon, elle va précipiter encore plus le naufrage de l'économie et la banqueroute.
Nous sommes prisonniers et Ayrault convoque ses copains «partenaires sociaux» pour l'aider à nous tabasser. Habituellement, c'est très mal vu de tabasser des prisonniers. Sauf à gauche en matière fiscale ...
Le mieux serait que cette réforme soit enterrée. Sinon, elle va précipiter encore plus le naufrage de l'économie et la banqueroute.
dimanche, novembre 24, 2013
Les quatre catégories du général Von Hammerstein
Le général Von Hammerstein associe les couples paresseux / travailleur et intelligent / sot :
• les officiers intelligents et travailleurs font de bons seconds.
• les officiers intelligents et paresseux font de bons commandants en chef car ils apportent clarté d'esprit et méditation.
• les officiers sots et paresseux qui font 90 % des armées sont destinés aux tâches routinières.
• les officiers sots et travailleurs sont des dangers publics, des vecteurs de catastrophes. S'en débarrasser.
Pour notre malheur, les politiciens français de 1940 n'avaient pas cette sagesse et l'armée était commandée par des seconds inaptes au poste suprême (Gamelin second de Joffre, Weygand second de Foch).
Joffre, lui, se classerait plutôt dans la troisième catégorie : sot et paresseux, ce qui limite tout de même les dégâts par rapport à la quatrième. En tout cas, il est flagrant qu'il ne possédait pas le niveau intellectuel de son ex-chef, Gallieni. Les carnets de ce dernier sont fort intéressants.
Je soupçonne qu'on peut étendre la classification de Von Hammerstein en dehors du domaine militaire !
Nota : je classe François Hollande dans la troisième catégorie, il est paresseux (son amie Martine a dit un jour "Il ne travaille pas" et quelques indications en provenance du "Chateau" penche en ce sens) et il est sot, incapable de hauteur.
• les officiers intelligents et travailleurs font de bons seconds.
• les officiers intelligents et paresseux font de bons commandants en chef car ils apportent clarté d'esprit et méditation.
• les officiers sots et paresseux qui font 90 % des armées sont destinés aux tâches routinières.
• les officiers sots et travailleurs sont des dangers publics, des vecteurs de catastrophes. S'en débarrasser.
Pour notre malheur, les politiciens français de 1940 n'avaient pas cette sagesse et l'armée était commandée par des seconds inaptes au poste suprême (Gamelin second de Joffre, Weygand second de Foch).
Joffre, lui, se classerait plutôt dans la troisième catégorie : sot et paresseux, ce qui limite tout de même les dégâts par rapport à la quatrième. En tout cas, il est flagrant qu'il ne possédait pas le niveau intellectuel de son ex-chef, Gallieni. Les carnets de ce dernier sont fort intéressants.
Je soupçonne qu'on peut étendre la classification de Von Hammerstein en dehors du domaine militaire !
Nota : je classe François Hollande dans la troisième catégorie, il est paresseux (son amie Martine a dit un jour "Il ne travaille pas" et quelques indications en provenance du "Chateau" penche en ce sens) et il est sot, incapable de hauteur.
Et si c'était moi l'assassin de Kennedy ?
Le fait que je sois né quelques années après la mort de JFK compte assez peu : parmi les théories, il y a JFK tué par les extra-terrestres, JFK tué par son chauffeur, alors JFK tué par Franck Boizard, pourquoi pas ?
Mais moi, je m'y serais pris à l'ancienne, à la dynamite :
Mais moi, je m'y serais pris à l'ancienne, à la dynamite :
La terrible puissance de l'écran blanc
Les commentaires du billet précédent à propos de l'assassinat de JF Kennedy me font penser à La mort aux trousses, d'Alfred Hichcock.
Rappelons l'argument de ce film : les services secrets inventent un personnage dans l'espoir que les méchants se prendront les pieds dans le tapis en essayant de combattre cet individu qui n'existe pas. Et Cary Grant passe malencontreusement dans les parages ...
La force de ce scénario est que moins le personnage fictif existe, plus les méchants sont obligés de faire preuve d'imagination et d'auto-suggestion pour lui donner chair.
C'est la puissance de l'écran blanc où chacun projette ce qu'il a envie de voir. Plus l'écran est vide, plus ça marche. C'est d'autant plus terrible que c'est l'individu s'auto-suggère, alimentant lui-même sa propre tromperie. Tout ce qu'a à faire le trompeur, c'est d'amorcer la pompe habilement et, surtout, de résister à la tentation d'en faire trop, de donner trop d'informations, de ne pas laisser l'écran assez blanc.
Il est difficile d'expliquer autrement que par ce mécanisme de projection l'élection d'hommes sans qualités comme Barack Obama et François Hollande. Chacun de leurs électeurs a projeté sur ces hommes sans intérêt les qualités qu'il aurait aimé y voir.
Dans l'affaire Kennedy, l'écran est presque blanc : le plus vraisemblable est que Lee Harvey Oswald était un allumé qui a décidé tout seul d'assassiner le président, il y a réussi et Jack Ruby, un dépressif, l'a tué. Un déroulé aussi stupide laisse beaucoup de place sur les cotés pour tous les fantasmes «intelligents».
Ce mécanisme est aussi celui de nombreuses publicités : on ne vante pas positivement les qualités d'un produit mais on suggère une ambiance, en comptant sur l'imagination dupigeon client pour faire le reste.
Rappelons l'argument de ce film : les services secrets inventent un personnage dans l'espoir que les méchants se prendront les pieds dans le tapis en essayant de combattre cet individu qui n'existe pas. Et Cary Grant passe malencontreusement dans les parages ...
La force de ce scénario est que moins le personnage fictif existe, plus les méchants sont obligés de faire preuve d'imagination et d'auto-suggestion pour lui donner chair.
C'est la puissance de l'écran blanc où chacun projette ce qu'il a envie de voir. Plus l'écran est vide, plus ça marche. C'est d'autant plus terrible que c'est l'individu s'auto-suggère, alimentant lui-même sa propre tromperie. Tout ce qu'a à faire le trompeur, c'est d'amorcer la pompe habilement et, surtout, de résister à la tentation d'en faire trop, de donner trop d'informations, de ne pas laisser l'écran assez blanc.
Il est difficile d'expliquer autrement que par ce mécanisme de projection l'élection d'hommes sans qualités comme Barack Obama et François Hollande. Chacun de leurs électeurs a projeté sur ces hommes sans intérêt les qualités qu'il aurait aimé y voir.
Dans l'affaire Kennedy, l'écran est presque blanc : le plus vraisemblable est que Lee Harvey Oswald était un allumé qui a décidé tout seul d'assassiner le président, il y a réussi et Jack Ruby, un dépressif, l'a tué. Un déroulé aussi stupide laisse beaucoup de place sur les cotés pour tous les fantasmes «intelligents».
Ce mécanisme est aussi celui de nombreuses publicités : on ne vante pas positivement les qualités d'un produit mais on suggère une ambiance, en comptant sur l'imagination du
samedi, novembre 23, 2013
Qui n'a pas tué John Kennedy ? (V. Quivy)
Livre d'actualité, à l'occasion du cinquantenaire de l'assassinat de Kennedy.
Plaisamment écrit, il est de lecture agréable.
Il passe en revue les différentes hypothèses et conclut que la plus vraisemblable est que Oswald a agi seul. C'est aussi mon opinion.
1) Les hypothèses alternatives présentent chacune encore plus de trous que la thèse officielle.
2) Il manque le mobile pour les hypothèses alternatives. En effet, on nous dresse toujours des listes d'ennemis de Kennedy qui avaient intérêt à sa mort.
Certes. Mais il ne faut pas confondre avoir intérêt à sa mort et organiser son assassinat. En effet, si l'on se place dans l'hypothèse d'un complot, nous avons affaire à des individus rationnels qui doivent envisager l'échec de leur opération.
On constate alors que le coût de l'échec est pour eux immense. Pour un gain, en cas de réussite, assez mince : après tout, Kennedy est en fin de mandat et il n'est nullement assuré qu'il sera ré-élu. Il n'est donc pas rationnel d'organiser un tel attentat.
D'ailleurs, le temps joue contre l'hypothèse du complot : un complot implique nécessairement du monde. Qu'aucun participant à un crime si célèbre ne s'en soit vanté, même de manière posthume, paraît peu vraisemblable.
D'ailleurs, il suffit là encore de regarder l'histoire : combien d'assassinats politiques sont dus à un complot, combien sont dus à un illuminé solitaire ? La balance penche nettement du coté des illuminés.
Mais je sais bien que cette rationalité ne peut être entendue de tous : le complotisme, qui voit des complots partout, est consubstantiel à la démocratie moderne, comme l'avait expliqué François Furet à propos de la révolution française.
Remarquons que le phénomène s'auto-entretient : si la thèse officielle est la bonne, il n'y a plus rien à découvrir. Du fait qu'on ne découvre plus rien, le complotiste tirera que le mystère est particulièrement protégé et donc le complot d'autant plus puissant.
Plaisamment écrit, il est de lecture agréable.
Il passe en revue les différentes hypothèses et conclut que la plus vraisemblable est que Oswald a agi seul. C'est aussi mon opinion.
1) Les hypothèses alternatives présentent chacune encore plus de trous que la thèse officielle.
2) Il manque le mobile pour les hypothèses alternatives. En effet, on nous dresse toujours des listes d'ennemis de Kennedy qui avaient intérêt à sa mort.
Certes. Mais il ne faut pas confondre avoir intérêt à sa mort et organiser son assassinat. En effet, si l'on se place dans l'hypothèse d'un complot, nous avons affaire à des individus rationnels qui doivent envisager l'échec de leur opération.
On constate alors que le coût de l'échec est pour eux immense. Pour un gain, en cas de réussite, assez mince : après tout, Kennedy est en fin de mandat et il n'est nullement assuré qu'il sera ré-élu. Il n'est donc pas rationnel d'organiser un tel attentat.
D'ailleurs, le temps joue contre l'hypothèse du complot : un complot implique nécessairement du monde. Qu'aucun participant à un crime si célèbre ne s'en soit vanté, même de manière posthume, paraît peu vraisemblable.
D'ailleurs, il suffit là encore de regarder l'histoire : combien d'assassinats politiques sont dus à un complot, combien sont dus à un illuminé solitaire ? La balance penche nettement du coté des illuminés.
Mais je sais bien que cette rationalité ne peut être entendue de tous : le complotisme, qui voit des complots partout, est consubstantiel à la démocratie moderne, comme l'avait expliqué François Furet à propos de la révolution française.
Remarquons que le phénomène s'auto-entretient : si la thèse officielle est la bonne, il n'y a plus rien à découvrir. Du fait qu'on ne découvre plus rien, le complotiste tirera que le mystère est particulièrement protégé et donc le complot d'autant plus puissant.
La fin de la mondialisation (F. Lenglet / A. Madelin)
Débat François Lenglet / Alain Madelin à l'Assemblée Nationale.
Débat passionnant. Je vous résume très succinctement :
> le protectionnisme est une hérésie économique quand on raisonne globalement. Mais, à l'intérieur du bien économique global de la mondialisation, il y a des perdants et des gagnants et il arrive que les perdants obtiennent gain de cause politique et provoquent une fermeture.
Les intervenants ont fini par tomber d'accord sur le fait qu'à la fin des fins, on butait sur une question de morale : la mondialisation est bonne pour l'ouvrier chinois et mauvaise pour l'ouvrier français. A-t-on le droit de préférer le Français aux dépens du Chinois ?
Il n'a pas été répondu à cette question.
> autre question morale : l'Etat est-il légitime à m'interdire de placer mon argent à tel ou tel endroit ou d'acheter mes chemises à tel ou tel fournisseur ? Car c'est bien à cela que revient le protectionnisme.
> enfin, la France souffre tant de la mondialisation que parce qu'elle ne sait pas faire les réformes nécessaires pour s'y adapter (dégraisser les mammouths). La mondialisation, avant d'être un problème extérieur, est un révélateur de nos déficiences internes.
Il est sans doute dommage qu'aucune question non-économique n'ait été réellement abordée.
Débat passionnant. Je vous résume très succinctement :
> le protectionnisme est une hérésie économique quand on raisonne globalement. Mais, à l'intérieur du bien économique global de la mondialisation, il y a des perdants et des gagnants et il arrive que les perdants obtiennent gain de cause politique et provoquent une fermeture.
Les intervenants ont fini par tomber d'accord sur le fait qu'à la fin des fins, on butait sur une question de morale : la mondialisation est bonne pour l'ouvrier chinois et mauvaise pour l'ouvrier français. A-t-on le droit de préférer le Français aux dépens du Chinois ?
Il n'a pas été répondu à cette question.
> autre question morale : l'Etat est-il légitime à m'interdire de placer mon argent à tel ou tel endroit ou d'acheter mes chemises à tel ou tel fournisseur ? Car c'est bien à cela que revient le protectionnisme.
> enfin, la France souffre tant de la mondialisation que parce qu'elle ne sait pas faire les réformes nécessaires pour s'y adapter (dégraisser les mammouths). La mondialisation, avant d'être un problème extérieur, est un révélateur de nos déficiences internes.
Il est sans doute dommage qu'aucune question non-économique n'ait été réellement abordée.
vendredi, novembre 22, 2013
Television is evil
Television is evil
Vous lirez ce que Dalrymple écrit des gens de télévision !
Depuis vingt-cinq ans que je vis sans télévision (plus exactement, sans chaines de télévision), j'ai fini par développer une allergie.
Quand une télévision fonctionne dans la pièce où je suis (nécessairement, ce n'est pas mon domicile), j'ai toute une gamme de tactiques d'évitement, mais, bien souvent, je finis tout simplement par demander le plus diplomatiquement possible à mon hôte de bien vouloir éteindre l'engin diabolique.
J'ai des raisons de penser que l'hôte en question ne souffre pas de cette interruption des programmes.
J'ai une télévision, mais uniquement pour regarder des DVDs. Or, dans ce cas, je n'éprouve pas du tout cette allergie.
Je me suis posé la question de savoir pourquoi.
Voici ma réponse : indépendamment de la qualité des émissions, la télévision s'impose là où elle est allumée. Elle émet un flot continu de sons et d'images qui finissent toujours par monopoliser l'attention (et dissoudre l'intelligence). Elle me prive de mon libre-arbitre et casse la conversation. Evidemment, le DVD, c'est différent : il est limité dans le temps et ce n'est pas lui qui a attiré l'attention, c'est nous qui avons décidé de lui consacrer un peu de notre temps.
Comme disait un homme sage, la télévision est un membre de la famille, et pas le moins important. C'est souvent le seul qui parle pendant les repas.
Partout où une télévision fonctionne, des humains perdent leur monde intérieur.
Je connais des gens qui, après deux jours de vacances sans télévision, sont allés en acheter une pour briser l'ennui. Ils m'inspirent beaucoup de pitié et un rien de mépris.
Je tiens véritablement la télévision pour un instrument maléfique.
Aux gens qui quelquefois m'interrogent «Comment faites vous pour vivre sans télévision ?», je ne peux que répondre, le plus sincèrement du monde : «Et vous, comment faites faites vous pour vivre avec la télévision ?».
*******
J'en profite pour féliciter mes collègues qui, convenablement endoctrinés par mes soins, évitent désormais le sempiternel «T'as pas vu hier soir à la télé ...»
Vous lirez ce que Dalrymple écrit des gens de télévision !
Depuis vingt-cinq ans que je vis sans télévision (plus exactement, sans chaines de télévision), j'ai fini par développer une allergie.
Quand une télévision fonctionne dans la pièce où je suis (nécessairement, ce n'est pas mon domicile), j'ai toute une gamme de tactiques d'évitement, mais, bien souvent, je finis tout simplement par demander le plus diplomatiquement possible à mon hôte de bien vouloir éteindre l'engin diabolique.
J'ai des raisons de penser que l'hôte en question ne souffre pas de cette interruption des programmes.
J'ai une télévision, mais uniquement pour regarder des DVDs. Or, dans ce cas, je n'éprouve pas du tout cette allergie.
Je me suis posé la question de savoir pourquoi.
Voici ma réponse : indépendamment de la qualité des émissions, la télévision s'impose là où elle est allumée. Elle émet un flot continu de sons et d'images qui finissent toujours par monopoliser l'attention (et dissoudre l'intelligence). Elle me prive de mon libre-arbitre et casse la conversation. Evidemment, le DVD, c'est différent : il est limité dans le temps et ce n'est pas lui qui a attiré l'attention, c'est nous qui avons décidé de lui consacrer un peu de notre temps.
Comme disait un homme sage, la télévision est un membre de la famille, et pas le moins important. C'est souvent le seul qui parle pendant les repas.
Partout où une télévision fonctionne, des humains perdent leur monde intérieur.
Je connais des gens qui, après deux jours de vacances sans télévision, sont allés en acheter une pour briser l'ennui. Ils m'inspirent beaucoup de pitié et un rien de mépris.
Je tiens véritablement la télévision pour un instrument maléfique.
Aux gens qui quelquefois m'interrogent «Comment faites vous pour vivre sans télévision ?», je ne peux que répondre, le plus sincèrement du monde : «Et vous, comment faites faites vous pour vivre avec la télévision ?».
*******
J'en profite pour féliciter mes collègues qui, convenablement endoctrinés par mes soins, évitent désormais le sempiternel «T'as pas vu hier soir à la télé ...»
Education, société, morale : le naufrage révélé par une terreur de 8 ans
Chaque phrase de l'article qui suit mériterait un commentaire. Tellement que l'ensemble, lui, se passe de commentaire.
Le Figaro :
Un enfant turbulent de 8 ans terrorise son école
Un élève de CE2 fait vivre l'enfer dans son école de Seine-et-Marne à tel point que des parents d'élèves ont bloqué l'établissement pour protester contre cette situation devenue ingérable.
Ils étaient une vingtaine de parents d'élèves et quelques instituteurs, jeudi, à s'être mobilisés pour bloquer l'école élémentaire La Clé-des-Champs située à Vaudoy-en-Brie, un village de 800 habitants en Seine-et-Marne. La cause de cette protestation: un enfant de 8 ans. Depuis le mois de septembre, cet élève scolarisé en CE2 sème la zizanie parmi ses camarades et aurait même donné un coup de poing dans le nez d'une institutrice, lundi dernier. Cet énième incident a été «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», indique Le Parisien qui révèle l'affaire.
Le lendemain de cette attaque présumée, une cinquantaine de parents d'élèves avait assistée à une réunion, inquiets pour la sécurité de leur(s) enfant(s) et des actes de violence de l'élève incriminé. Quant aux instituteurs, il avaient exercé leur droit de retrait. Contactée aujourd'hui par Le Figaro, l'école n'a pas souhaité s'exprimer.
Un camarade : « il m'a attrapé la tête et me l'a cognée sur la table.»
«Notre action n'est pas dirigée contre l'enfant. On aimerait l'aider. On a rencontré sa mère, mecredi, et c'est avec son soutien que l'on agit, car tout le monde à l'école est en détresse», explique une mère au Parisien qui cite également le témoignage d'enfants: «il prend les affaires des autres et les jette» explique un camarade ; «il m'a attrapé la tête et me l'a cognée sur la table» ajoute un autre. D'autres élèves font également état d'insultes, jusqu'aux maternelles qui ont aussi été témoins «d'une des scènes de violences dont il était à l'origine.» Quant au corps enseignant, nombreux ont été les professeurs a être la cible du jeune enfant: une surveillante s'est faite jeter des chaises dessus, l'instituteur des CM2 s'est vu offrir également un coup de poing au visage et a eu le nez en sang, et dernièrement, pendant une sortie de classes, l'enfant a commencé à frapper la directrice et deux maîtresses. Une enseignante est même depuis hier en arrêt maladie.
La mère de l'enfant se dit débordée et serait insultée dans le village
Des plaintes auraient été déposées par les enseignants et «un signalement effectué auprès du procureur de la République de Meaux.» Un état de fait qui a contraint l'inspection de la circonscription de Provins, une commune située à 25 km de Vaudoy-en-Brie, à venir vendredi. Le maire du village, Christophe Giroud, s'est également rendu sur les lieux pour tenter d'apaiser la situation. «Le maire a fait savoir qu'il était hors de question que l'enfant parte de l'école. Les violences de cet élève ne se passe que dans son établissement scolaire, il n'y a pas de ‘terreur dans le village'» affirme-t-on du côté de la mairie tout en soulignant que le blocus de l'école avait été levé.
Mais face à cette situation, les parents ne veulent pas en rester là et réclament le soutien d'un auxiliaire de vie, voire un(e) instituteur(trice) supplémentaire afin d'aider l'élève turbulent, ou de le cadrer lorsqu'il doit être isolé du reste de ses camarades.
Le Figaro :
Un enfant turbulent de 8 ans terrorise son école
Un élève de CE2 fait vivre l'enfer dans son école de Seine-et-Marne à tel point que des parents d'élèves ont bloqué l'établissement pour protester contre cette situation devenue ingérable.
Ils étaient une vingtaine de parents d'élèves et quelques instituteurs, jeudi, à s'être mobilisés pour bloquer l'école élémentaire La Clé-des-Champs située à Vaudoy-en-Brie, un village de 800 habitants en Seine-et-Marne. La cause de cette protestation: un enfant de 8 ans. Depuis le mois de septembre, cet élève scolarisé en CE2 sème la zizanie parmi ses camarades et aurait même donné un coup de poing dans le nez d'une institutrice, lundi dernier. Cet énième incident a été «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», indique Le Parisien qui révèle l'affaire.
Le lendemain de cette attaque présumée, une cinquantaine de parents d'élèves avait assistée à une réunion, inquiets pour la sécurité de leur(s) enfant(s) et des actes de violence de l'élève incriminé. Quant aux instituteurs, il avaient exercé leur droit de retrait. Contactée aujourd'hui par Le Figaro, l'école n'a pas souhaité s'exprimer.
Un camarade : « il m'a attrapé la tête et me l'a cognée sur la table.»
«Notre action n'est pas dirigée contre l'enfant. On aimerait l'aider. On a rencontré sa mère, mecredi, et c'est avec son soutien que l'on agit, car tout le monde à l'école est en détresse», explique une mère au Parisien qui cite également le témoignage d'enfants: «il prend les affaires des autres et les jette» explique un camarade ; «il m'a attrapé la tête et me l'a cognée sur la table» ajoute un autre. D'autres élèves font également état d'insultes, jusqu'aux maternelles qui ont aussi été témoins «d'une des scènes de violences dont il était à l'origine.» Quant au corps enseignant, nombreux ont été les professeurs a être la cible du jeune enfant: une surveillante s'est faite jeter des chaises dessus, l'instituteur des CM2 s'est vu offrir également un coup de poing au visage et a eu le nez en sang, et dernièrement, pendant une sortie de classes, l'enfant a commencé à frapper la directrice et deux maîtresses. Une enseignante est même depuis hier en arrêt maladie.
La mère de l'enfant se dit débordée et serait insultée dans le village
Des plaintes auraient été déposées par les enseignants et «un signalement effectué auprès du procureur de la République de Meaux.» Un état de fait qui a contraint l'inspection de la circonscription de Provins, une commune située à 25 km de Vaudoy-en-Brie, à venir vendredi. Le maire du village, Christophe Giroud, s'est également rendu sur les lieux pour tenter d'apaiser la situation. «Le maire a fait savoir qu'il était hors de question que l'enfant parte de l'école. Les violences de cet élève ne se passe que dans son établissement scolaire, il n'y a pas de ‘terreur dans le village'» affirme-t-on du côté de la mairie tout en soulignant que le blocus de l'école avait été levé.
Mais face à cette situation, les parents ne veulent pas en rester là et réclament le soutien d'un auxiliaire de vie, voire un(e) instituteur(trice) supplémentaire afin d'aider l'élève turbulent, ou de le cadrer lorsqu'il doit être isolé du reste de ses camarades.
jeudi, novembre 21, 2013
Complaisants avec le crime, complaisants avec les causes du crime, complaisants avec les criminels
A l'occasion de l'affaire , on apprend que Florence Rey est sortie de prison au bout de quinze ans après une condamnation à vingt ans et travaille dans le cinéma. Rappelons que l'on parle de cinq meurtres dont trois de policiers.
Que cette femme profite des dispositions légales en sa faveur, rien de plus normal. L'anormale est que ces dispositions existent.
Tout de même, quand tout est dit, quand la société se regarde dans le miroir, quel désastre moral !
Et pour le milieu du cinéma ? Je sais, je sais, le cinéma a toujours été fasciné par les truands et mon copain Alphonse Boudard y a fait un passage, mais il n'avait tué personne.
A une autre époque, cela se serait terminé autrement pour Florence Rey. Ca aurait été dommage pour Mlle Rey mais meilleur pour la société.
Dalrymple se paye Hollande
Vous savez mon admiration pour Theodore Dalrymple. Une fois de plus, en quelques phrases, il dit l'essentiel.
Pour ceux qui ne lisant pas l'anglais, je traduis juste le denier paragraphe.
Il n'y a rien de mal à être médiocre. La plupart d'entre nous sont médiocres dans la plupart des choses. Cependant, allié à l'ambition et à la cruauté, la médiocrité devient une malédiction. Il suffit de regarder la classe politique britannique pour le comprendre.
President Normal the 1st of France
Sometimes I feel a little sorry for people in high public office. First they are photographed everywhere they go, then the picture editors choose the photos that show them at their worst. Mrs Clinton, for example, is always shown is if she were playing Lady Macbeth. Of course, there is an explanation for this other than the malice of picture editors, but being charitable I prefer not to think it.
In France, President Hollande is always photographed looking bemused, not very intelligent and completely out of his depth. He has the air of a man who has wandered from his natural environment, say a provincial branch of a bank he is deputy manager, into the midst of a world war raging all about him. He not only lacks charisma (which is not necessarily a bad thing when one considers the damage sometimes wrought by charismatic persons), but has a kind of negative charisma. When one looks into his face, one wants to go to sleep. He manages to be both boring and wrong-headed at the same time; obstinacy is his substitute for strength.
Poor man! Everything is going wrong for him. He is the object of universal ridicule and contempt. He is booed and hissed in public, he has the lowest rate of approval of any French president of the Fifth Republic (even his supporters think nothing of him), the economic situation in France is deteriorating, he made a complete fool of himself over Syria, and so it goes on. In his election campaign he made much of his desire to be 'a normal president' by contrast with his opponent, Nicolas Sarkozy, whose main ambition in life seemed to be to appear in as many newspapers, magazines and TV programmes as possible. Recently an article in the Journal du dimanche called him Normal the First.
It goes without saying that 'normal' men do not become President of the French Republic. It is true that Mr Hollande reached the Elysée only by accident, thanks to the public exposure of Mr Strauss-Kahn's goatish disposition; but normal men do not devote their entire lives to politicking, as he had done. Unfortunately, his abnormality lay not in the sphere of ability, but in that of ambition: he is the most characteristic of modern types, the ambitious mediocrity.
There is nothing wrong with being mediocre. Most of us are mediocre in most things. Allied with ambition and ruthlessness, however, it becomes a curse. You have only to look at the British political class to understand that.
Pour ceux qui ne lisant pas l'anglais, je traduis juste le denier paragraphe.
Il n'y a rien de mal à être médiocre. La plupart d'entre nous sont médiocres dans la plupart des choses. Cependant, allié à l'ambition et à la cruauté, la médiocrité devient une malédiction. Il suffit de regarder la classe politique britannique pour le comprendre.
President Normal the 1st of France
Sometimes I feel a little sorry for people in high public office. First they are photographed everywhere they go, then the picture editors choose the photos that show them at their worst. Mrs Clinton, for example, is always shown is if she were playing Lady Macbeth. Of course, there is an explanation for this other than the malice of picture editors, but being charitable I prefer not to think it.
In France, President Hollande is always photographed looking bemused, not very intelligent and completely out of his depth. He has the air of a man who has wandered from his natural environment, say a provincial branch of a bank he is deputy manager, into the midst of a world war raging all about him. He not only lacks charisma (which is not necessarily a bad thing when one considers the damage sometimes wrought by charismatic persons), but has a kind of negative charisma. When one looks into his face, one wants to go to sleep. He manages to be both boring and wrong-headed at the same time; obstinacy is his substitute for strength.
Poor man! Everything is going wrong for him. He is the object of universal ridicule and contempt. He is booed and hissed in public, he has the lowest rate of approval of any French president of the Fifth Republic (even his supporters think nothing of him), the economic situation in France is deteriorating, he made a complete fool of himself over Syria, and so it goes on. In his election campaign he made much of his desire to be 'a normal president' by contrast with his opponent, Nicolas Sarkozy, whose main ambition in life seemed to be to appear in as many newspapers, magazines and TV programmes as possible. Recently an article in the Journal du dimanche called him Normal the First.
It goes without saying that 'normal' men do not become President of the French Republic. It is true that Mr Hollande reached the Elysée only by accident, thanks to the public exposure of Mr Strauss-Kahn's goatish disposition; but normal men do not devote their entire lives to politicking, as he had done. Unfortunately, his abnormality lay not in the sphere of ability, but in that of ambition: he is the most characteristic of modern types, the ambitious mediocrity.
There is nothing wrong with being mediocre. Most of us are mediocre in most things. Allied with ambition and ruthlessness, however, it becomes a curse. You have only to look at the British political class to understand that.
Caramba ! Encore raté !
Après Merah blanc aux yeux bleus sous son casque, voilà qu'on avait commencé à préparer le terrain pour un affreux tireur de Libé fachisse de l'esstrême drouâte («type européen», lourds sous-entendus et patati et patata).
Manque de pot : il s'appelle Abdelhakim Dekhar et vient de l'extrême gauche. Et bien entendu, c'est un «déséquilibré» (un tueur de droite, c'est un dangereux fasciste, totalement responsable de ses actes immondes. Un tueur de gauche, c'est malheureux fou qu'il faut plaindre).
Il y a quand même une question que je me pose : les professions de causeur dans le poste et de journaliste sont tellement discréditées, comment arrivent-ils encore à recruter ? Est-ce qu'un journaliste avoue sa profession dans les diners en ville ou est-ce qu'il dit qu'il est chiropracteur ?
Manque de pot : il s'appelle Abdelhakim Dekhar et vient de l'extrême gauche. Et bien entendu, c'est un «déséquilibré» (un tueur de droite, c'est un dangereux fasciste, totalement responsable de ses actes immondes. Un tueur de gauche, c'est malheureux fou qu'il faut plaindre).
Il y a quand même une question que je me pose : les professions de causeur dans le poste et de journaliste sont tellement discréditées, comment arrivent-ils encore à recruter ? Est-ce qu'un journaliste avoue sa profession dans les diners en ville ou est-ce qu'il dit qu'il est chiropracteur ?
mardi, novembre 19, 2013
Tu le sens, mon gros consentement à l'impot ?
Comme mon camarade h16, je suis particulièrement irrité par ces histoires de cornecul de «consentement à l'impot».
Qu'on nous dépouille, soit, c'est la vie : déjà, dans la cour de récréation, le gros piquait le gouter du petit.
Mais qu'on habille cela d'un discours fumeux qui nous prend pour des cons, c'est vraiment insupportable. Au moins, dans la cour de récréation, le gros avait la décence de ne pas assommer le petit avec un discours sur le «consentement au partage du gouter».
Les Français payent les impots pour une seule et unique raison : ils ont peur du fisc et pas envie d'avoir des emmerdes. S'ils «consentent» à l'impot, c'est de la même façon que le mec qui vient de se recevoir un grand coup de matraque à travers la gueule «consent» à monter dans le panier à salade. Ou, pour prendre une image plus exacte, de la même façon que le commerçant racketté «consent» à payer la mafia.
L'impot, au-delà des fonctions régaliennes qui représentent peanuts dans le budget (80 Md€/395 soit 20 % et je ne compte pas les saloperies dites sociales), est un racket d'un genre particulier.
Si, comme le répètent à l'envi les ministres, «Le "consentement à l'impot", c'est la république», une déduction s'impose : «La république, c'est le racket».
En réalité, il n'y a aucun consentement à l'impot, mais il y a une tolérance à l'impot. On sait qu'une part de l'impot ira dans les poches de gens qui ne le méritent pas mais tant que les impots ne sont pas trop élevés et les profiteurs point trop nombreux, on le tolère comme un mal nécessaire.
Mais quand les impots deviennent un fardeau insupportable, que les profiteurs sont une armée de criquets et que la part des impots détournée à leur profit fait 80 % du tout, on ne le tolère plus.
Je vous rappelle que Robin des bois ne prenait pas aux riches pour donner aux pauvres, interprétation très française. Robin des bois se révoltait contre l'impot injuste et prenaient aux riches percepteurs étrangers (Normands) pour redonner aux pauvres contribuables autochtones (Saxons). L'archer Robin avait donc une conception assez pointue du consentement à l'impot. Intéressant, ce Robin des bois, non ?
La curieuse place des juifs dans la politique française
La sagesse devrait m'inspirer de ne pas parler des juifs sur mon blog, car ce sujet donne souvent lieu à des insultes aussi cinglantes que contradictoires, d'antisémite nauséabond à philosémite naïf (et nauséabond aussi).
Essayons tout de même.
Je viens d'un milieu et d'un endroit où les juifs n'étaient pas un sujet : ni antisémites, ni philosémites, complètement indifférents. Les juifs n'auraient jamais existé que cela n'aurait pas changer un cheveu sur ma tête ou un brin d'herbe dans le jardin. Je ne pense pas qu'en Beauce il y ait jamais eu beaucoup de juifs.
Jusqu'à l'âge de vingt ans, je n'avais jamais croisé un juif (ou eu conscience d'en croiser un) à part en vacances en Israël. Il a fallu que je «monte» à Paris pour m'apercevoir que je croisais des juifs et qu'il y avait une communauté juive. Et on ne peut pas dire qu'ils ont occupé une grande place dans ma réflexion.
Tout ça pour signifier que le sujet me laisse plutôt indifférent et que je ne suis pas victime des emportements qu'il provoque généralement. Le philosémitisme ne me gêne pas, l'antisémitisme non plus. J'ai conscience, en écrivant cela, de choquer certains : on devrait tenir l'antisémitisme pour l'abomination de la désolation et c'est tout juste si ma placidité ne pousse pas les petits enfants de Schindler dans le four crématoire.
Mais non, l'antisémitisme et l'anti-antisémitisme ont depuis longtemps été instrumentalisés et il ne faut pas me la faire. Globalement, je m'en fous. Et si cela vous dérange, adressez aux gens qui ont fait perdre à ces mots toute valeur à force de les utiliser pour tout et n'importe quoi.
Je trouve le véritable antisémitisme dégueulasse et idiot mais il est rare (sauf dans certaines banlieues - joies et délices de la «diversité»).
Ce préambule longuet étant fait, en quoi trouvé-je que la place des juifs dans la politique française est curieuse ?
Il y a le soupçon traditionnel de double allégeance. M. Fabius est-il intransigeant avec l'Iran parce que c'est une bonne politique pour la France ou parce que c'est une bonne politique pour Israël ? Rien de nouveau sous le soleil. Mais la question se pose pour d'autres Français, qui eux aussi ont une double allégeance, sénégalaise ou marocaine ou corrézienne, par exemple. Ce soupçon est inévitable, sauf à croire que les hommes sont monolithiques, ce qui est évidemment ridicule.
Ce n'est pas à cela que je pensais, c'est à la question de l'identité française. On retrouve des juifs en pointe : Zemmour, Finkielkraut. Ce dernier fit remarquer à Elkabbach, lors d'un débat sur la question, qu'il n'y avait pas un seul Français de souche autour de la table et que cela provoquait chez lui un malaise, que je comprends aisément. Comme si les seuls habilités à parler de l'identité française devaient être un peu étrangers, comme si les Français de France étaient frappés d'interdiction sur ce sujet, comme si tout le monde pouvaient parler de leur identité sauf eux.
Les Tibétains ont le droit de défendre l'identité tibétaine, c'est génial, les Dogons ont le droit de défendre l'identité dogonne, c'est merveilleux, mais des Français défendre l'identité française ? Ca pue, c'est horrible. Alors des juifs s'y collent ; eux qu'on ne peut soupçonner d'être franchouillards (pourquoi, d'ailleurs ? Ne sont-ils pas des Français comme les autres ? - ah, les contradictions de l'inconscient de la bien-pensance), ils ont le droit.
lundi, novembre 18, 2013
Sur une déclaration de Jean-Marie Le Pen
Jean-Marie Le Pen déclare que Christiane Taubira, comme Rama Yade, est ministre non en raison de ses compétences mais parce qu'elle est femme et noire. C'est l'évidence même.
Mais ce n'est pas le fond de son propos qui m'intéresse mais le tollé qu'il a déclenché.
Aussitôt, les indignés professionnels et les pétitionneurs compulsifs l'ont traité de raciste et de sexiste.
Mais ce sont les mêmes qui réclament, par obsession raciale, la «discrimination positive» et, par obsession sexiste, la «parité». Autrement dit, si les mots ont un sens, ils réclament précisément qu'on nomme des noirs pour le simple fait qu'ils sont noirs et des femmes pour le simple fait qu'elles sont femmes.
Donc, quand M. Le Pen constate qu'on a nommé Mme Taubira parce qu'elle est femme et noire, les mêmes devraient se féliciter bruyamment qu'on ait enfin appliqué la «discrimination positive» et la «parité».
Hé bien pas du tout !
Dans le monde d'hier, la logique régnait, une porte ne pouvait pas être à la fois ouverte et fermée. Pas dans le monde de nos gauchistes progressistes.
Dans ce monde là, on peut à la fois être pour la «parité» et trouver sexiste de constater qu'elle s'applique, être pour la «discrimination positive» et trouver odieusement raciste de constater qu'elle s'applique.
Rappelons qu'à son installation, le gouvernement Hollande a trompetté partout la triomphe de la «parité» et aucun indigné professionnel ne l'a traité de sexiste. Pourtant, cela a exactement le même sens que les propos de Jean-Marie Le Pen : on a nommé des femmes parce qu'elles étaient des femmes.
Comprenne qui pourra.
Quant à moi, mon interprétation est simple : c'est un symptôme évident de folie. Il faudrait trouver un Erasme pour écrire l'éloge de cette folie.
Mais ce n'est pas le fond de son propos qui m'intéresse mais le tollé qu'il a déclenché.
Aussitôt, les indignés professionnels et les pétitionneurs compulsifs l'ont traité de raciste et de sexiste.
Mais ce sont les mêmes qui réclament, par obsession raciale, la «discrimination positive» et, par obsession sexiste, la «parité». Autrement dit, si les mots ont un sens, ils réclament précisément qu'on nomme des noirs pour le simple fait qu'ils sont noirs et des femmes pour le simple fait qu'elles sont femmes.
Donc, quand M. Le Pen constate qu'on a nommé Mme Taubira parce qu'elle est femme et noire, les mêmes devraient se féliciter bruyamment qu'on ait enfin appliqué la «discrimination positive» et la «parité».
Hé bien pas du tout !
Dans le monde d'hier, la logique régnait, une porte ne pouvait pas être à la fois ouverte et fermée. Pas dans le monde de nos gauchistes progressistes.
Dans ce monde là, on peut à la fois être pour la «parité» et trouver sexiste de constater qu'elle s'applique, être pour la «discrimination positive» et trouver odieusement raciste de constater qu'elle s'applique.
Rappelons qu'à son installation, le gouvernement Hollande a trompetté partout la triomphe de la «parité» et aucun indigné professionnel ne l'a traité de sexiste. Pourtant, cela a exactement le même sens que les propos de Jean-Marie Le Pen : on a nommé des femmes parce qu'elles étaient des femmes.
Comprenne qui pourra.
Quant à moi, mon interprétation est simple : c'est un symptôme évident de folie. Il faudrait trouver un Erasme pour écrire l'éloge de cette folie.
L'abus de l'emphase
Manuel Valls a qualifié de «scène de guerre» la fusillade à Libération. Visiblement, M. Valls ne sait pas ce qu'est une guerre. De même, les gens qui ont parlé de rafle à propos de l'expulsion de la célèbre Leonarda ne savent pas ce qu'est une rafle.
Vous trouvez que je pinaille mal t'à propos ? Que, dans ces heures graves, ... et patati et patata ?
C'est, je pense, que vous n'avez pas une bonne notion de ce qu'est un politicien qui s'exprime dans les medias. Ce n'est pas un honnête homme qui donne son avis sous le coup de l'émotion, auquel cas on peut tolérer un peu d'emphase. C'est un professionnel de la manipulation des foules qui cherche à utiliser ou à provoquer une émotion à son profit.
Or, c'est dans les phases de grande tension que le public réfléchit le moins, qu'il est le plus aisément manipulable. C'est pourquoi il faut être le plus méfiant justement dans ces phases là.
Dans notre exemple (vous en trouverez bien d'autres vous-mêmes), l'emploi de l'expression «scène de guerre» par le ministre de l'intérieur suggère qu'il est lui aussi un guerrier, au coeur de l'action. N'oubliez pas que la spécialité de M. Valls n'est ni la police ni le droit mais la communication (dont il était responsable auprès de Lionel Jospin).
C'est un bon exercice, sain et facile, lorsque vous entendez un politicien, de vous poser cette simple question «A-t-il employé le mot juste ?». Répétez cet exercice très régulièrement et les politiciens finiront par vous apparaître pour ce qu'ils sont : des manipulateurs professionnels.
Un article connexe :
Homme au fusil : les faits et leur traitement médiatique
dimanche, novembre 17, 2013
Appel au peuple : préface sur le dette
J'ai comme commentateurs de bons fouineurs.
Je recherche un vague souvenir.
La préface d'une histoire financière de la France ou une histoire des finances publiques de la France, je ne sais plus bien, qui explique que, dans les finances d'un Etat, on peut lire les choix du pays, ses priorités et, au final, sa morale.
L'explication politique de l'endettement qui nous mène au désastre, je l'ai déjà donné : le social-clientélisme.
L'explication morale est la suivante : le peuple français n'existe plus. Il n'y a plus que des populations vivant en France. Pour acheter la paix sociale dans une société que plus aucun intérêt général n'unit, il faut recourir à la méthode la plus facile : l'endettement.
Ce n'est évidemment pas un hasard si l'endettement et la dissolution du peuple français ont marché du même pas.
Je recherche un vague souvenir.
La préface d'une histoire financière de la France ou une histoire des finances publiques de la France, je ne sais plus bien, qui explique que, dans les finances d'un Etat, on peut lire les choix du pays, ses priorités et, au final, sa morale.
L'explication politique de l'endettement qui nous mène au désastre, je l'ai déjà donné : le social-clientélisme.
L'explication morale est la suivante : le peuple français n'existe plus. Il n'y a plus que des populations vivant en France. Pour acheter la paix sociale dans une société que plus aucun intérêt général n'unit, il faut recourir à la méthode la plus facile : l'endettement.
Ce n'est évidemment pas un hasard si l'endettement et la dissolution du peuple français ont marché du même pas.
Economie : la démagogie gauchiste du FN
Economie : la démagogie gauchiste du FN
Je suis en entièrement d'accord avec cet article, sauf sur la sortie de l'Euro.
L'Euro est une aberration économique et une saloperie politique. Sortir de l'Euro, c'est un premier pas pour arrêter de fuir nos responsabilités.
En revanche, une foois sortis de l'Euro, nous devrons tout faire pour retrouve une monnaie et une économie fortes, c'est-à-dire que nous devrons cesser de plébisciter le socialisme, ce chemin infaillible vers la pauvreté.
Addendum :
Je pense que le tournant étatiste de Marine Le Pen est au FN ce que Pearl Harbour fut au Japon : une belle victoire tactique et une grande défaite stratégique.
En effet, à court terme, c'est une incontestable réussite, elle ramasse les voix de tous les oubliés auxquels l'Etat ne pense jamais.
Mais, à long terme, si elle propose quasiment la même chose que ce que les autres font depuis trente ans, elle finira aussi discréditée qu'eux.
On me dira : et la fin de l'immigration ? Et la sortie de l'Euro ? Et le protectionnisme ?
La fin de l'immigration est primordiale, fondamentale, c'est la priorité noumbère ouane, pour des raisons sociales et politiques. C'est tout simplement la survie de la France qui est en jeu.
Cependant, économiquement, c'est 30 milliards par an d'économies. Ce n'est pas une paille, certes. Mais ce n'est pas non plus la fin de nos problèmes.
Quant à la sortie de l'Euro, c'est un moyen de retrouver notre souveraineté et des marges de manoeuvre, mais cela ne résout nos problèmes de compétitivité qu'à court terme, le temps que les changes s'ajustent.
Enfin, le protectionnisme. Où cela a-t-il jamais fonctionné ? Au Venezuela ? En Argentine ? On me dira : «Et la Corée du Sud ?». Le protectionnisme y a été partiel et destiné à se préparer au combat de la mondialisation pour des gens qui travaillaient 60 heures par semaine. Dans cette situation transitoire, cela a marché. Mais le protectionnisme pour que les fonctionnaires territoriaux puissent continuer à se la couler douce pour l'éternité, c'est condamné à l'échec.
En réalité, notre économie meurt de ce que nous n'affrontons pas ses problèmes en face et que nous ne les traitons pas au fond. Depuis trente ans, nous choisissons la facilité court-termiste «Encore un instant, M. le bourreau».
Avec son programme étatiste jusqu'au grotesque, c'est la suite logique que nous propose Marine le Pen. Proposant la suite de ce qui ne cesse d'échouer, elle se condamne à éclater un jour comme une baudruche recevant un coup d'épingle.
Le drame de la France serait qu'elle éclate après avoir été élue.
Je suis en entièrement d'accord avec cet article, sauf sur la sortie de l'Euro.
L'Euro est une aberration économique et une saloperie politique. Sortir de l'Euro, c'est un premier pas pour arrêter de fuir nos responsabilités.
En revanche, une foois sortis de l'Euro, nous devrons tout faire pour retrouve une monnaie et une économie fortes, c'est-à-dire que nous devrons cesser de plébisciter le socialisme, ce chemin infaillible vers la pauvreté.
Addendum :
Je pense que le tournant étatiste de Marine Le Pen est au FN ce que Pearl Harbour fut au Japon : une belle victoire tactique et une grande défaite stratégique.
En effet, à court terme, c'est une incontestable réussite, elle ramasse les voix de tous les oubliés auxquels l'Etat ne pense jamais.
Mais, à long terme, si elle propose quasiment la même chose que ce que les autres font depuis trente ans, elle finira aussi discréditée qu'eux.
On me dira : et la fin de l'immigration ? Et la sortie de l'Euro ? Et le protectionnisme ?
La fin de l'immigration est primordiale, fondamentale, c'est la priorité noumbère ouane, pour des raisons sociales et politiques. C'est tout simplement la survie de la France qui est en jeu.
Cependant, économiquement, c'est 30 milliards par an d'économies. Ce n'est pas une paille, certes. Mais ce n'est pas non plus la fin de nos problèmes.
Quant à la sortie de l'Euro, c'est un moyen de retrouver notre souveraineté et des marges de manoeuvre, mais cela ne résout nos problèmes de compétitivité qu'à court terme, le temps que les changes s'ajustent.
Enfin, le protectionnisme. Où cela a-t-il jamais fonctionné ? Au Venezuela ? En Argentine ? On me dira : «Et la Corée du Sud ?». Le protectionnisme y a été partiel et destiné à se préparer au combat de la mondialisation pour des gens qui travaillaient 60 heures par semaine. Dans cette situation transitoire, cela a marché. Mais le protectionnisme pour que les fonctionnaires territoriaux puissent continuer à se la couler douce pour l'éternité, c'est condamné à l'échec.
En réalité, notre économie meurt de ce que nous n'affrontons pas ses problèmes en face et que nous ne les traitons pas au fond. Depuis trente ans, nous choisissons la facilité court-termiste «Encore un instant, M. le bourreau».
Avec son programme étatiste jusqu'au grotesque, c'est la suite logique que nous propose Marine le Pen. Proposant la suite de ce qui ne cesse d'échouer, elle se condamne à éclater un jour comme une baudruche recevant un coup d'épingle.
Le drame de la France serait qu'elle éclate après avoir été élue.
samedi, novembre 16, 2013
Emilienne Moreau
Paraît-il que tous les humains se valent et qu'ils sont parfaitement interchangeables.
Connaissez vous Emilienne Moreau ?
A 17 ans, en 1915, elle aide des Ecossais et des Anglais en pleine offensive.
Elle est décorée de la Croix de Guerre avec palme sur la place d'Armes à Versailles, et est titulaire de la Croix du Combattant. Les Britanniques lui décernent la Military Medal, la Royal Red Cross (first class) et l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, cette dernière décoration n’étant que très exceptionnellement attribuée à une femme.
Trente ans ans plus tard, elle est juste l'une des six femmes Compagnon de la Libération.
J'aurais pu aussi évoquer Marc Bloch.
Alors, vous me raconterez ce que vous voudrez, il y a des hommes qui ne sont pas faits exactement du même métal que les autres.
Connaissez vous Emilienne Moreau ?
A 17 ans, en 1915, elle aide des Ecossais et des Anglais en pleine offensive.
Elle est décorée de la Croix de Guerre avec palme sur la place d'Armes à Versailles, et est titulaire de la Croix du Combattant. Les Britanniques lui décernent la Military Medal, la Royal Red Cross (first class) et l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, cette dernière décoration n’étant que très exceptionnellement attribuée à une femme.
Trente ans ans plus tard, elle est juste l'une des six femmes Compagnon de la Libération.
J'aurais pu aussi évoquer Marc Bloch.
Alors, vous me raconterez ce que vous voudrez, il y a des hommes qui ne sont pas faits exactement du même métal que les autres.
Grande déculturation et grandes gueules
La déculturation en action
Il faut bien comprendre que la déculturation n'est pas un malheureux hasard, un coup de verge divine comme disait Montaigne.
La déculturation est consubstantielle au socialisme. Elle n'est pas toujours voulue et consciente mais découle naturellement des idées socialistes.
Les valeurs du socialisme appliquées à l'instruction publique conduisent à cette faillite du système éducatif que nous connaissons actuellement (c'est pourquoi il n'y aura un espoir de rétablissement que lorsque les enseignants cesseront d'être socialistes). Réciproquement, le socialisme a besoin de fabriquer des crétins pour s'étendre.
En un mot, il s'agit de mettre fin à l'éducation à l'ancienne qu'on appelait, justement, éducation libérale.
Plus spécifiquement, qu'est-ce qu'un énarque (ou assimilé) ?
C'est un adolescent qui a pougné jusqu'à vingt-deux ans, qui n'a qu'un savoir théorique et livresque, ne connaît pas grand-chose de la vie, pour ne pas dire rien, et, au seuil de l'âge adulte, il reçoit son diplôme de «Monsieur ou Mademoiselle Je-sais-tout» et, puisqu'il sait tout, il arrête complètement d'apprendre.
Ensuite, il entame une carrière de parasite condescendant vivant au crochet de la société, dans une position où il a toujours plus de pouvoir que de responsabilités, où les conséquences de ses décisions sont subies par d'autres.
A aucun moment, il n'a «fait ses humanités». Au bout du compte, arrivé à quarante ans, il aura, comme à vingt ans, toujours réponse à tout sur le mode du brillant baratineur mais aura moins d'expérience de la vie et de culture qu'un employé moyen qui lui aura continué à se cultiver et se sera confronté à la «vraie vie».
Chez les politiciens de la génération de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, nulle trace de culture authentique, intériorisée. Si culture il y a, c'est comme artifice de communication, dans des discours écrits par d'autres. C'est encore pire chez les plus jeunes.
Cette inculture crasse et cette incompétence navrante ne sont pas des obstacles à une carrière politique. Au contraire. Elles sont les conditions nécessaires à l'immodestie qui forge les destinées de ces bouffons arrogants, de ces outres gonflées de leur propre vent (voir l'effet Dunning-Kruger).
Ceci explique le comportement insupportable des grandes gueules Karine Berger, Thomas Piketty, Najat Vallaud-Belkacem, Juliette Méadel etc.
Il faut entendre Juliette Méadel dans cette émission :
Les Experts 15 novembre 2013 1/2
Les Experts 15 novembre 2013 2/2
Un patron lui explique qu'il n'embauche plus en France parce que c'est trop risqué et cette connasse qui n'a jamais signé un contrat de travail et jamais pris un risque lui répond que ce n'est pas vrai. Qu'elle monte sa boite si c'est tellement facile !
On en revient à Montaigne : à discuter avec un sot (ou une sotte), on ne corrompt pas seulement son intelligence mais aussi sa conscience.
Ces gens-là, il ne faut pas discuter avec : il faut les virer du pouvoir, les mettre à la rue.
Il faut bien comprendre que la déculturation n'est pas un malheureux hasard, un coup de verge divine comme disait Montaigne.
La déculturation est consubstantielle au socialisme. Elle n'est pas toujours voulue et consciente mais découle naturellement des idées socialistes.
Les valeurs du socialisme appliquées à l'instruction publique conduisent à cette faillite du système éducatif que nous connaissons actuellement (c'est pourquoi il n'y aura un espoir de rétablissement que lorsque les enseignants cesseront d'être socialistes). Réciproquement, le socialisme a besoin de fabriquer des crétins pour s'étendre.
En un mot, il s'agit de mettre fin à l'éducation à l'ancienne qu'on appelait, justement, éducation libérale.
Plus spécifiquement, qu'est-ce qu'un énarque (ou assimilé) ?
C'est un adolescent qui a pougné jusqu'à vingt-deux ans, qui n'a qu'un savoir théorique et livresque, ne connaît pas grand-chose de la vie, pour ne pas dire rien, et, au seuil de l'âge adulte, il reçoit son diplôme de «Monsieur ou Mademoiselle Je-sais-tout» et, puisqu'il sait tout, il arrête complètement d'apprendre.
Ensuite, il entame une carrière de parasite condescendant vivant au crochet de la société, dans une position où il a toujours plus de pouvoir que de responsabilités, où les conséquences de ses décisions sont subies par d'autres.
A aucun moment, il n'a «fait ses humanités». Au bout du compte, arrivé à quarante ans, il aura, comme à vingt ans, toujours réponse à tout sur le mode du brillant baratineur mais aura moins d'expérience de la vie et de culture qu'un employé moyen qui lui aura continué à se cultiver et se sera confronté à la «vraie vie».
Chez les politiciens de la génération de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, nulle trace de culture authentique, intériorisée. Si culture il y a, c'est comme artifice de communication, dans des discours écrits par d'autres. C'est encore pire chez les plus jeunes.
Cette inculture crasse et cette incompétence navrante ne sont pas des obstacles à une carrière politique. Au contraire. Elles sont les conditions nécessaires à l'immodestie qui forge les destinées de ces bouffons arrogants, de ces outres gonflées de leur propre vent (voir l'effet Dunning-Kruger).
Ceci explique le comportement insupportable des grandes gueules Karine Berger, Thomas Piketty, Najat Vallaud-Belkacem, Juliette Méadel etc.
Il faut entendre Juliette Méadel dans cette émission :
Les Experts 15 novembre 2013 1/2
Les Experts 15 novembre 2013 2/2
Un patron lui explique qu'il n'embauche plus en France parce que c'est trop risqué et cette connasse qui n'a jamais signé un contrat de travail et jamais pris un risque lui répond que ce n'est pas vrai. Qu'elle monte sa boite si c'est tellement facile !
On en revient à Montaigne : à discuter avec un sot (ou une sotte), on ne corrompt pas seulement son intelligence mais aussi sa conscience.
Ces gens-là, il ne faut pas discuter avec : il faut les virer du pouvoir, les mettre à la rue.
mercredi, novembre 13, 2013
Putain, six mois !
Discussion avec un collègue qui n'a probablement pas voté Hollande.
Comme moi, plus que moi, il est persuadé que François Hollande sera ré-élu en 2017 :
1) L'élection présidentielle est relative : il ne s'agit pas d'être réellement bon, mais de donner l'impression d'être un pouième moins médiocre que ses adversaires. Or, plus la droite s'approchera du pouvoir, plus elle sombrera dans la chamaillerie et le ridicule. Je vous rappelle que la droite n'a toujours pas fait, et ne fera probablement pas, le travail intellectuel qui lui permettrait de se constituer en véritable opposition.
2) Si, pour les questions sociales, genre virer les immigrés et foutre les malfrats en tôle, les Français se «droitisent», pour les questions économiques et politiques, ils restent sottement socialistes. Regardez tous ces connards qui se plaignent auprès du gouvernement Hollande pour avoir ... plus de subventions.
3) François Hollande bénéficiera encore du soutien sans prix (mais qui a un coût pour le moutontribuable) des journalopes. La presse se contente aujourd'hui d'une critique surperficielle qui détourne l'attention de l'essentiel. Dans la situation actuelle, cette diversion est une forme de soutien non négligeable. Quand l'échéance approchera, ce soutien en creux se fera bien plus positif.
François Hollande doit donc tenir six mois.
Après une petite claque aux municipales (je ne crois en aucun cas à une grande catastrophe pour les socialistes -«le socialisme municipal» est trop bien implanté), il dissout l'assemblée et perd la majorité.
Deux avantages : il se débarrasse de tous les barons roses et autres verts qui l'emmerdent, adieu Cécile, adieu Jean-Vincent, et il oblige la droite à prendre ses responsabilités et rien qu'à imaginer les réaction de cette bande de clowns, il doit en faire pipi dans sa culotte.
Après quoi, il est ré-élu tranquillou, à la Mitterrand 1988.
Le seul risque est donc qu'il arrive quelque chose de grave avant les municipales. Si ses soutiens le lâchaient vraiment et se retournaient contre lui, il ne pourrait plus tenir.
Mais à voir comment ces crétins de Bretons n'ont toujours pas compris où était le problème, Hollande peut dormir sur ses deux oreilles (à moins que Valérie ronfle).
Comme moi, plus que moi, il est persuadé que François Hollande sera ré-élu en 2017 :
1) L'élection présidentielle est relative : il ne s'agit pas d'être réellement bon, mais de donner l'impression d'être un pouième moins médiocre que ses adversaires. Or, plus la droite s'approchera du pouvoir, plus elle sombrera dans la chamaillerie et le ridicule. Je vous rappelle que la droite n'a toujours pas fait, et ne fera probablement pas, le travail intellectuel qui lui permettrait de se constituer en véritable opposition.
2) Si, pour les questions sociales, genre virer les immigrés et foutre les malfrats en tôle, les Français se «droitisent», pour les questions économiques et politiques, ils restent sottement socialistes. Regardez tous ces connards qui se plaignent auprès du gouvernement Hollande pour avoir ... plus de subventions.
3) François Hollande bénéficiera encore du soutien sans prix (mais qui a un coût pour le moutontribuable) des journalopes. La presse se contente aujourd'hui d'une critique surperficielle qui détourne l'attention de l'essentiel. Dans la situation actuelle, cette diversion est une forme de soutien non négligeable. Quand l'échéance approchera, ce soutien en creux se fera bien plus positif.
François Hollande doit donc tenir six mois.
Après une petite claque aux municipales (je ne crois en aucun cas à une grande catastrophe pour les socialistes -«le socialisme municipal» est trop bien implanté), il dissout l'assemblée et perd la majorité.
Deux avantages : il se débarrasse de tous les barons roses et autres verts qui l'emmerdent, adieu Cécile, adieu Jean-Vincent, et il oblige la droite à prendre ses responsabilités et rien qu'à imaginer les réaction de cette bande de clowns, il doit en faire pipi dans sa culotte.
Après quoi, il est ré-élu tranquillou, à la Mitterrand 1988.
Le seul risque est donc qu'il arrive quelque chose de grave avant les municipales. Si ses soutiens le lâchaient vraiment et se retournaient contre lui, il ne pourrait plus tenir.
Mais à voir comment ces crétins de Bretons n'ont toujours pas compris où était le problème, Hollande peut dormir sur ses deux oreilles (à moins que Valérie ronfle).
Notre PGCD
PGCD : plus grand commun diviseur.
Je trouve que cette définition va assez bien à François Hollande.
La division que provoquait Nicolas Sarkozy était en grande partie artificielle, alimentée par une hystérie médiatique hors de toute mesure.
La division que provoque François Hollande, qui, lui, a le soutien de la presse (1), est bien plus profonde parce que sa politique, encore plus que sa personne, est en cause (dénaturation du mariage, racket fiscal, clientélisme, fuite en avant de la dépense publique).
Encore récemment : récupérer les Poilus au nom de l'antiracisme, c'est dégueulasse. Cela brise un moment qui ne devrait pas être détourné par les petites manoeuvres partisanes.
Ensuite, au lieu de faire avec mesquinerie l'amalgame entre les mécontents et l'extrême-droite (vieille ficelle usée), on pouvait espérer d'un homme d'Etat un discours élevé du style «Je vous ai compris» appelant à l'effort au nom d'un changement de politique partageant mieux les sacrifices et les récompenses.
Mais François Hollande n'est pas un homme d'Etat et ne le sera probablement jamais. On le savait.
**************
(1) : la presse se contente d'une critique surperficielle qui détourne l'attention de l'essentiel. Dans la situation actuelle, cette diversion est une forme de soutien non négligeable.
mardi, novembre 12, 2013
Excellent article de Consigny : la gauche responsable de la France désunie
Excellent article de Consigny : la gauche responsable de la France désunie
Je suis quelquefois en désaccord avec lui mais, cette fois, je trouve que Consigny tape fort juste.
Celui qui instrumentalise l'histoire et divise les Français, c'est François Hollande. Quand il est sifflé le 11 novembre, il récolte les fruits amers du sectarisme, du clientélisme, de la négation incessante de l'intérêt général, du refus de toute transcendance, de la médiocrité, de la critique incessante de la France, qu'il a semés.
Mais, en cela, François Hollande n'est pas une exception. C'est un socialistes comme les autres (comme, par exemple, le supporter du FC Barcelone Manuel Valls parlant avec mépris de «Je ne sais quelle France»).
Le problème de la France n'est pas François Hollande, c'est le socialisme.
Et aussi :
Je suis quelquefois en désaccord avec lui mais, cette fois, je trouve que Consigny tape fort juste.
Celui qui instrumentalise l'histoire et divise les Français, c'est François Hollande. Quand il est sifflé le 11 novembre, il récolte les fruits amers du sectarisme, du clientélisme, de la négation incessante de l'intérêt général, du refus de toute transcendance, de la médiocrité, de la critique incessante de la France, qu'il a semés.
Mais, en cela, François Hollande n'est pas une exception. C'est un socialistes comme les autres (comme, par exemple, le supporter du FC Barcelone Manuel Valls parlant avec mépris de «Je ne sais quelle France»).
Le problème de la France n'est pas François Hollande, c'est le socialisme.
Et aussi :
lundi, novembre 11, 2013
La trahison des patrons
La trahison des patrons
Bruno Bertez s'exprime de manière souvent confuse mais sa pensée est claire (hé oui, ça arrive).
Il y a un cercle vicieux dont je vous ai souvent parlé :
> étatisme - assistanat - immigrationnisme (c'est pourquoi Marine Le Pen trompe ses électeurs en leur faisant croire qu'on peut mettre fin à l'immigrationnisme sans mettre fin à l'étatisme et à l'assistanat).
Mais il existe un second cercle vicieux dont nous entretient B. Bertez :
> socialisme - oligarchie - capitalisme de connivence -arrosage de subventions - racket fiscal des classes moyennes.
A part Michelin, Ricard et Essilor, quelles sont les grosses boites françaises dont les patrons ne doivent pas leur place à leurs accointances avec l'oligarchie étatiste ? A ma connaissance, quasiment aucune.
Quel «grand» patron français ai-je entendu déclarer : « Nous refusons les subventions en même temps que les impôts» ?
Le plus effrayant, c'est que la frilosité malthusienne et étatiste du patronat français était déjà critiquée dans les années 30. Pendant que les patrons américains partaient à la conquête du monde, les patrons français partaient à la conquête ... des colonies !
Bruno Bertez s'exprime de manière souvent confuse mais sa pensée est claire (hé oui, ça arrive).
Il y a un cercle vicieux dont je vous ai souvent parlé :
> étatisme - assistanat - immigrationnisme (c'est pourquoi Marine Le Pen trompe ses électeurs en leur faisant croire qu'on peut mettre fin à l'immigrationnisme sans mettre fin à l'étatisme et à l'assistanat).
Mais il existe un second cercle vicieux dont nous entretient B. Bertez :
> socialisme - oligarchie - capitalisme de connivence -arrosage de subventions - racket fiscal des classes moyennes.
A part Michelin, Ricard et Essilor, quelles sont les grosses boites françaises dont les patrons ne doivent pas leur place à leurs accointances avec l'oligarchie étatiste ? A ma connaissance, quasiment aucune.
Quel «grand» patron français ai-je entendu déclarer : « Nous refusons les subventions en même temps que les impôts» ?
Le plus effrayant, c'est que la frilosité malthusienne et étatiste du patronat français était déjà critiquée dans les années 30. Pendant que les patrons américains partaient à la conquête du monde, les patrons français partaient à la conquête ... des colonies !
François Hollande hué sur les Champs-Elysées à l'occasion des cérémonies du 11 novembre
Si cette information en est une, je veux dire, si cette information a l'importance que lui donnent les médias et n'est pas une manoeuvre pour faire passer Hollande pour une victime d'opposants indignes, elle m'attriste.
Mais elle ne me surprend pas : il y a une bonne partie de l'opposition à François Hollande qui est aussi clientéliste que lui, simplement elle se plaint de ne pas faire partir des clientèles arrosées. Elle n'a pas plus de dignité que les socialistes, c'est aussi «Tout pour ma pomme».
Vous savez ce que je pense des bonnets rouges. Déclarer, comme Manuel Valls (un salaud de première bourre), qu'il s'agit de groupuscules d'extrême-droite, est de la désinformation pure et simple : l'extrême-droite essaie de récupérer ces mouvements, mais n'en est pas à l'origine.
Dire qu'il règne une certaine tension en France en ce moment est un euphémisme ! Et cette tension, qui d'autre l'a exacerbée si ce n'est François Hollande, réussissant l'exploit de se montrer à la fois sectaire et apathique ?
Addendum du 12 novembre 2013 :
Excellent article de Consigny : la gauche responsable de la France désunie
Je suis quelquefois en désaccord avec lui mais, cette fois, je trouve que Consigny tape fort juste.
Celui qui instrumentalise l'histoire et divise les Français, c'est François Hollande. Quand il est sifflé le 11 novembre, il récolte les fruits amers du sectarisme, du clientélisme, de la négation incessante de l'intérêt général, du refus de toute transcendance, de la médiocrité, de la critique incessante de la France, qu'il a semés.
Mais, en cela, François Hollande n'est pas une exception. C'est un socialistes comme les autres (comme, par exemple, le supporter du FC Barcelone Manuel Valls parlant avec mépris de «Je ne sais quelle France»).
Le problème de la France n'est pas François Hollande, c'est le socialisme.
Et aussi :
Mais elle ne me surprend pas : il y a une bonne partie de l'opposition à François Hollande qui est aussi clientéliste que lui, simplement elle se plaint de ne pas faire partir des clientèles arrosées. Elle n'a pas plus de dignité que les socialistes, c'est aussi «Tout pour ma pomme».
Vous savez ce que je pense des bonnets rouges. Déclarer, comme Manuel Valls (un salaud de première bourre), qu'il s'agit de groupuscules d'extrême-droite, est de la désinformation pure et simple : l'extrême-droite essaie de récupérer ces mouvements, mais n'en est pas à l'origine.
Dire qu'il règne une certaine tension en France en ce moment est un euphémisme ! Et cette tension, qui d'autre l'a exacerbée si ce n'est François Hollande, réussissant l'exploit de se montrer à la fois sectaire et apathique ?
Addendum du 12 novembre 2013 :
Excellent article de Consigny : la gauche responsable de la France désunie
Je suis quelquefois en désaccord avec lui mais, cette fois, je trouve que Consigny tape fort juste.
Celui qui instrumentalise l'histoire et divise les Français, c'est François Hollande. Quand il est sifflé le 11 novembre, il récolte les fruits amers du sectarisme, du clientélisme, de la négation incessante de l'intérêt général, du refus de toute transcendance, de la médiocrité, de la critique incessante de la France, qu'il a semés.
Mais, en cela, François Hollande n'est pas une exception. C'est un socialistes comme les autres (comme, par exemple, le supporter du FC Barcelone Manuel Valls parlant avec mépris de «Je ne sais quelle France»).
Le problème de la France n'est pas François Hollande, c'est le socialisme.
Et aussi :
Livres 14-18
A un collègue qui me demandait quels livres acheter sur la guerre de 14, qu'on va bientôt commémorer (1), j'ai conseillé :
La première guerre mondiale, de John Keegan
Pour une vision globale du conflit.
Ceux de 14, de Maurice Genevoix
Pour un témoignage de combattant. Maurice Genvoix a été blessé en avril1915, il ne couvre pas l'ensemble de la guerre, mais, comme il le dit lui-même, il a fait la moitié de la guerre puisque la moitié des morts étaient déjà tombée au moment de sa blessure (hé oui, Verdun fut beaucoup moins meurtrier que la bataille des frontières).
Je ne vous ai pas mis d'édition en lien car il faut se méfier : il y a des éditions abrégées. J'ai la version Bouquins, qui est intégrale, mais j'ai l'impression qu'elle n'est plus éditée.
Un extrait :
Ceux de 14
Notons qu'à ce moment, Genevoix a vingt-trois ans.
************
(1) : les commémorations officielles ont déjà commencé, mais vous me permettrez, l'Etat étant ce qu'il est et le gouvernement étant ce qu'il est, de ne pas me sentir engagé. Et c'est la mort dans l'âme que j'écris cela.
La première guerre mondiale, de John Keegan
Pour une vision globale du conflit.
Ceux de 14, de Maurice Genevoix
Pour un témoignage de combattant. Maurice Genvoix a été blessé en avril1915, il ne couvre pas l'ensemble de la guerre, mais, comme il le dit lui-même, il a fait la moitié de la guerre puisque la moitié des morts étaient déjà tombée au moment de sa blessure (hé oui, Verdun fut beaucoup moins meurtrier que la bataille des frontières).
Je ne vous ai pas mis d'édition en lien car il faut se méfier : il y a des éditions abrégées. J'ai la version Bouquins, qui est intégrale, mais j'ai l'impression qu'elle n'est plus éditée.
Un extrait :
Ceux de 14
Notons qu'à ce moment, Genevoix a vingt-trois ans.
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(1) : les commémorations officielles ont déjà commencé, mais vous me permettrez, l'Etat étant ce qu'il est et le gouvernement étant ce qu'il est, de ne pas me sentir engagé. Et c'est la mort dans l'âme que j'écris cela.
Un jour, ils nous diront qu'il faut raser les monuments aux morts
Un jour, ils raseront les monuments aux morts
Un jour, ils nous diront qu'il faut raser les monuments aux morts. Pour l'instant, on se contente sous divers prétextes esthétiques (un élu contemporain, grand prêtre de la défiguration urbanistique, invoquer l'esthétique, on croit rêver !) de les reléguer le plus loin possible.
Mais un jour, on essaiera de les rasera.
Il est toujours complexe de répondre à cette lamentable farce qui veut que la France ait de tout temps été une terre d'immigration, mais il y a au moins une réponse simple : «Va voir le monument aux morts et relève les noms à consonance étrangère». On trouve par ci par là quelques noms italiens ou polonais, mais très peu.
C'est pour ce crime de lèse-bienpensance qu'on nous dira qu'il faut raser les monuments aux morts.
D'autant plus qu'ils s'alourdissent d'un autre crime : suggérer qu'on puisse trouver honorable de mourir pour la Patrie.
Un jour, ils nous diront qu'il faut raser les monuments aux morts. Pour l'instant, on se contente sous divers prétextes esthétiques (un élu contemporain, grand prêtre de la défiguration urbanistique, invoquer l'esthétique, on croit rêver !) de les reléguer le plus loin possible.
Mais un jour, on essaiera de les rasera.
Il est toujours complexe de répondre à cette lamentable farce qui veut que la France ait de tout temps été une terre d'immigration, mais il y a au moins une réponse simple : «Va voir le monument aux morts et relève les noms à consonance étrangère». On trouve par ci par là quelques noms italiens ou polonais, mais très peu.
C'est pour ce crime de lèse-bienpensance qu'on nous dira qu'il faut raser les monuments aux morts.
D'autant plus qu'ils s'alourdissent d'un autre crime : suggérer qu'on puisse trouver honorable de mourir pour la Patrie.
dimanche, novembre 10, 2013
Les salauds de gauche son bien que 343 (3)
Why Is Female Sex Tourism Embraced By Society?
Notre serial-commentateur Curmudgeon nous a encore trouvé une perle.
Cet article fait remarquer que la prostitution féminine avec des clients masculins fait hurler nos bien-pensants alors que la prostitution masculine avec des clientes, qui existe pourtant, non seulement n'est pas condamnée de manière égale mais est plutôt présentée sous un bon jour.
Je vous rappelle l'analyse d'Eric Zemmour, qui est plus que jamais valide (n'en déplaise à tous les Domenach du monde) : la loi pénalisant les clients de prostitués a pour but de castrer les prolos, en rabattant la sexualité masculine sur la sexualité féminine.
Dans cette histoire, le bien être des prostitués, les féministes n'en ont rien à foutre, ce n'est qu'un prétexte. Comme le reste, d'ailleurs : pour les bienpensants, les malheurs du monde ne sont qu'un prétexte à nous exposer leur belle âme.
Au fait, ma solution au problème de la prostitution clandestine et de son cortège de misères ? La solution de Napoléon : les maisons closes. Mais je crois que ne sommes tout simplement plus assez intelligents pour remettre au goût du jour cette solution pragmatique.
Avec tout de même un bémol : d'après Alphonse Boudard, si le syndicat des gérants d'hôtels meublés, c'est-à-dire le lobby de messieurs les propriétaires de bordels, a accepté la fermeture en 1946, c'est en grande partie pour échapper aux impots. Et comme les impôts n'ont pas diminué depuis 1946 ...
Notre serial-commentateur Curmudgeon nous a encore trouvé une perle.
Cet article fait remarquer que la prostitution féminine avec des clients masculins fait hurler nos bien-pensants alors que la prostitution masculine avec des clientes, qui existe pourtant, non seulement n'est pas condamnée de manière égale mais est plutôt présentée sous un bon jour.
Je vous rappelle l'analyse d'Eric Zemmour, qui est plus que jamais valide (n'en déplaise à tous les Domenach du monde) : la loi pénalisant les clients de prostitués a pour but de castrer les prolos, en rabattant la sexualité masculine sur la sexualité féminine.
Dans cette histoire, le bien être des prostitués, les féministes n'en ont rien à foutre, ce n'est qu'un prétexte. Comme le reste, d'ailleurs : pour les bienpensants, les malheurs du monde ne sont qu'un prétexte à nous exposer leur belle âme.
Au fait, ma solution au problème de la prostitution clandestine et de son cortège de misères ? La solution de Napoléon : les maisons closes. Mais je crois que ne sommes tout simplement plus assez intelligents pour remettre au goût du jour cette solution pragmatique.
Avec tout de même un bémol : d'après Alphonse Boudard, si le syndicat des gérants d'hôtels meublés, c'est-à-dire le lobby de messieurs les propriétaires de bordels, a accepté la fermeture en 1946, c'est en grande partie pour échapper aux impots. Et comme les impôts n'ont pas diminué depuis 1946 ...
Les salauds de gauche sont bien plus que 343 (2)
Prostitution : une proposition de loi culpabilisante
Les commentaires sous cet article qui tente d'être pragmatique sont instructifs : pour la plupart, totalement autistes et idéologiques.
Les commentaires sous cet article qui tente d'être pragmatique sont instructifs : pour la plupart, totalement autistes et idéologiques.
Appel au peuple
Je recherche un article que j'ai lu récemment, peut-être sur Atlantico, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus.
Il racontait qu'une des choses qui minent la société française, ce sont les passe-droits de la haute. De plus en plus, la classe moyenne réalise que la classe jacassante c'est "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" et que ces gens malhonnêtes tirent profit de l'honnêteté des autres.
Dans ce cas, on ne veut pas être le dernier couillon honnête dont tous les autres profitent. Et tout fout le camp.
Il racontait qu'une des choses qui minent la société française, ce sont les passe-droits de la haute. De plus en plus, la classe moyenne réalise que la classe jacassante c'est "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" et que ces gens malhonnêtes tirent profit de l'honnêteté des autres.
Dans ce cas, on ne veut pas être le dernier couillon honnête dont tous les autres profitent. Et tout fout le camp.
Les bonnets rouges et les benêts roses
Vu que les Bretons votent sans discontinuer socialiste depuis trente ans et qu'ils se goinfrent de subventions bruxelloises, ils sont très mal venus de se plaindre des méfaits du socialisme et des directives bruxelloises.
Pourtant, mes enfants, quelle poilade ! Les réactions des curés de la bien-pensance, les Demorand, Joffrin, Mélenchon etc. Eux qui pronaient la désobéissance et les valeurs au-dessus des lois pour Leonarda, voici qu'ils demandent la loi rien que la loi.
Je me marre ...
Mais, en réalité, j'écris ce billet pour le plaisir du titre.
Pourtant, mes enfants, quelle poilade ! Les réactions des curés de la bien-pensance, les Demorand, Joffrin, Mélenchon etc. Eux qui pronaient la désobéissance et les valeurs au-dessus des lois pour Leonarda, voici qu'ils demandent la loi rien que la loi.
Je me marre ...
Mais, en réalité, j'écris ce billet pour le plaisir du titre.
samedi, novembre 09, 2013
J'ai enfin trouvé une utilité à Twitter
Je me suis abonné au compte en latin du pape.
Si vous connaissez d'autres comptes Twitter en latin intéressants, je suis preneur.
Si vous connaissez d'autres comptes Twitter en latin intéressants, je suis preneur.
Babel en pleine lumière
Babel en pleine lumière
J'ai constaté autour de moi que les moins critiques du gouvernement Hollande (dans l'ambiance actuelle, cette critique modérée cache à un soutien déguisé) sont, comme, par hasard, les favorisé du système. C'en est même frappant. Je ne peux donc que souscrire à cette analyse, extraite de l'article en lien :
Selon cette lecture d'ailleurs, on comprend très bien que malgré l'explosion des impôts, la popularité du PS ne tombe pas chez les CSP+, au contraire. Tout ce petit monde, très largement illégitime (le petit peuple a pu admirer depuis 30 ans l'incompétence généralisée de tout cette petite élite décadente), sait parfaitement qu'il doit sacrifier un peu de l'accessoire, pour sauver l'essentiel, c'est à dire leur place dans la hiérarchie sociale. Il s'agit de faire croire au peuple que la question se pose encore sur une lecture de classe. Sachant pertinemment qu'une fois que Babel aura éliminé toute contestation, l'élite illégitime se goinfrera de nouveau.
J'ai constaté autour de moi que les moins critiques du gouvernement Hollande (dans l'ambiance actuelle, cette critique modérée cache à un soutien déguisé) sont, comme, par hasard, les favorisé du système. C'en est même frappant. Je ne peux donc que souscrire à cette analyse, extraite de l'article en lien :
Selon cette lecture d'ailleurs, on comprend très bien que malgré l'explosion des impôts, la popularité du PS ne tombe pas chez les CSP+, au contraire. Tout ce petit monde, très largement illégitime (le petit peuple a pu admirer depuis 30 ans l'incompétence généralisée de tout cette petite élite décadente), sait parfaitement qu'il doit sacrifier un peu de l'accessoire, pour sauver l'essentiel, c'est à dire leur place dans la hiérarchie sociale. Il s'agit de faire croire au peuple que la question se pose encore sur une lecture de classe. Sachant pertinemment qu'une fois que Babel aura éliminé toute contestation, l'élite illégitime se goinfrera de nouveau.
«Pour une majorité de Français, les "bonnets rouges" doivent arrêter leur mouvement»
Pour une majorité de Français, les "bonnets rouges" doivent arrêter leur mouvement
En lisant cet article de l'imMonde, je me suis réjoui. Il sent la panique des bien-pensants à plein nez. Et puis, c'est gros comme une maison :
1) Canaliser le mouvement à tout prix vers des organes qui font le jeu du pouvoir hollando-étatiste-taxatoire. C'est la tentative maladroite de Mélenchon et de la CGT. Cela a totalement foiré.
2) Démotiver les bonnets rouges, leur expliquer qu'ils sont minoritaires, que les Français sont contre eux et qu'ils feraient mieux de rester chez eux.
L'imMonde recourt à la technique bien connue du sondage orienté : «Restez chez vous. C'est pas nous qu'on le dit, c'est les Français. Et pas respecter les désirs des Français, c'est anti-démocratique. C'est mal, hein.»
Franchement, si ces connards en sont réduits à de si grosses ficelles, c'est qu'ils ne doivent pas être très sereins. Il y a donc de l'espoir.
En lisant cet article de l'imMonde, je me suis réjoui. Il sent la panique des bien-pensants à plein nez. Et puis, c'est gros comme une maison :
1) Canaliser le mouvement à tout prix vers des organes qui font le jeu du pouvoir hollando-étatiste-taxatoire. C'est la tentative maladroite de Mélenchon et de la CGT. Cela a totalement foiré.
2) Démotiver les bonnets rouges, leur expliquer qu'ils sont minoritaires, que les Français sont contre eux et qu'ils feraient mieux de rester chez eux.
L'imMonde recourt à la technique bien connue du sondage orienté : «Restez chez vous. C'est pas nous qu'on le dit, c'est les Français. Et pas respecter les désirs des Français, c'est anti-démocratique. C'est mal, hein.»
Franchement, si ces connards en sont réduits à de si grosses ficelles, c'est qu'ils ne doivent pas être très sereins. Il y a donc de l'espoir.
L'heure des conséquences
Je ne pense pas qu'il y ait grand'chose à ajouter :
L'heure des conséquences
C'est désespérant mais frappé au coin du bon sens. La gauche a gagné le combat des valeurs et c'est une catastrophe sociale.
Déni de barbarie
Au moins, les ancêtres de la gauche nihiliste, les très surfaites Lumières, avaient conscience de faire oeuvre de destruction civilisationnelle. Je ne suis même pas sûr que les Taubira, Vallaud-machin, Peillon, Hollande aient cette conscience.
Cette civilisation est foutue, nous roulons vers une barbarie comme le monde n'en a jamais connue car elle est appuyée sur une science perverse (avortement, GPA, PMA, manipulations génétiques, euthanasie, ...).
Mon espoir est que, sous la pression du désastre, des ilots de décence s'organisent.
Aujourd'hui, c'est difficile car les nihilistes tiennent toujours l'appareil d'Etat et imposent par ce biais leur idéologie mortifère. Mais celui-ci se décompose à grande vitesse, alors tout espoir n'est pas perdu.
L'heure des conséquences
C'est désespérant mais frappé au coin du bon sens. La gauche a gagné le combat des valeurs et c'est une catastrophe sociale.
Déni de barbarie
Au moins, les ancêtres de la gauche nihiliste, les très surfaites Lumières, avaient conscience de faire oeuvre de destruction civilisationnelle. Je ne suis même pas sûr que les Taubira, Vallaud-machin, Peillon, Hollande aient cette conscience.
Cette civilisation est foutue, nous roulons vers une barbarie comme le monde n'en a jamais connue car elle est appuyée sur une science perverse (avortement, GPA, PMA, manipulations génétiques, euthanasie, ...).
Mon espoir est que, sous la pression du désastre, des ilots de décence s'organisent.
Aujourd'hui, c'est difficile car les nihilistes tiennent toujours l'appareil d'Etat et imposent par ce biais leur idéologie mortifère. Mais celui-ci se décompose à grande vitesse, alors tout espoir n'est pas perdu.
vendredi, novembre 08, 2013
Le pétainisme en 2013 (2)
Naïveté de ma part ? Je suis surpris du tour qu'a pris la discussion sous le billet Le pétainisme en 2013.
En effet, sans que je ne me sois jamais véritablement posé la question, je considérais que le pétainisme en 2013 (tel que je l'ai défini dans le billet en lien) touchait le milieu pourri de la classe jacassante politico-médiatique, mais que, hors de celle-ci, dans la partie saine du peuple, on avait une conception plus honnête et donc (de mon point de vue) plus gaulliste.
Or, je me retrouve avec des commentateurs qui soutiennent très majoritairement une lecture pétainiste de l'histoire.
Bien sûr, un fil de commentaires n'a pas la moindre valeur de sondage. Mais j'en suis tout de même gêné.
Décès de Daniel Lefeuvre
J'apprends par Bernard Lugan le décès de Daniel Lefeuvre :
Comment la France s’est ruinée en Algérie : Hommage à Daniel Lefeuvre
Comment la France s’est ruinée en Algérie : Hommage à Daniel Lefeuvre
lundi, novembre 04, 2013
Les salauds de gauche sont bien plus que 343
J'ai déjà écrit ce que je pensais de la pétition des 343 salauds.
L'affaire tourne exactement comme on pouvait le prévoir et c'est navrant de connerie.
Nouvel ordre moral ou parti dévot ?
La tartufferie des épurateurs
Le plus comique, la connerie étant la chose du monde la mieux partagée entre les sexes, ce sont tous ces cons qui en rajoutent dans le féminisme castrateur. Je soupçonne qu'ils seraient bien contents d'être débarrassés de ce qu'ils ont entre les jambes, avec les devoirs associés : protéger le clan, subvenir à sa famille, éduquer et incarner l'autorité, mourir à la guerre ... Et les grandes perdantes seraient, sont, les femmes.
En attendant, le calme règne dans les têtes comme il régnait dans les rues de Moscou du temps de Staline.
L'affaire tourne exactement comme on pouvait le prévoir et c'est navrant de connerie.
Nouvel ordre moral ou parti dévot ?
La tartufferie des épurateurs
Le plus comique, la connerie étant la chose du monde la mieux partagée entre les sexes, ce sont tous ces cons qui en rajoutent dans le féminisme castrateur. Je soupçonne qu'ils seraient bien contents d'être débarrassés de ce qu'ils ont entre les jambes, avec les devoirs associés : protéger le clan, subvenir à sa famille, éduquer et incarner l'autorité, mourir à la guerre ... Et les grandes perdantes seraient, sont, les femmes.
En attendant, le calme règne dans les têtes comme il régnait dans les rues de Moscou du temps de Staline.
Déni de barbarie
Infanticides : notre société est retournée à la barbarie
Je suis entièrement d'accord avec cet article.
On a dit «déni de grossesse» et, hop, par la magie d'une explication psychologisante, on a une excuse. Un infanticide, deux, trois, quatre : ce n'est plus si grave. Après tout, elle les a faits ces enfants, hein. Elle peut bien en disposer comme elle veut, non ? L'infanticide, ce n'est qu'un avortement en retard.
Ce qui domine notre époque, c'est la haine de l'autorité, la haine de la droiture, la haine des devoirs, en résumé, le mépris de la dignité humaine (dignité humaine, grande dÈcouverte du christianisme).
Nos temps post-chrétiens retournent à des valeurs pré-chrétiennes, des valeurs barbares. Ni l'avortement, ni l'euthanasie, ni même l'infanticide n'auraient choqué les Romains, mais eux, ils avaient d'autres valeurs qui faisaient leur grande civilisation.
Nous avons adopté les valeurs qui faisaient la barbarie des Romains, mais nous n'avons pas adopté les valeurs qui en faisaient la grandeur.
Comme Sodome et Gomorrhe, nous avons atteint ce point d'iniquité et de bassesse, d'oubli de Dieu (1), où nous méritons de disparaitre en tant que civilisation.
************
(1) : l'oubli de Dieu peut s'entendre au sens le plus vague, le mépris absolu et organisé de l'étincelle de divin qu'il y a en chaque homme, ou au sens le plus précis, les églises sont presque vides.
Lugan : Kidal, morts par imprudence
Bernard Lugan sur l'assassinat de deux journalistes au Mali.
Je me doutais qu'on allait en venir là : il était peu probable que des journalistes respectant les consignes se soient faits enlever. Il était donc probable qu'ils n'avaient pas respecté les consignes.
Les reporters de guerre ne sont pas que des journalistes. Ce sont aussi des aventuriers, qui aiment aller où les autres ne vont pas, qui aiment aller où on leur déconseille d'aller.
Je ne le leur reproche pas, à deux conditions :
1) que d'autres ne payent pas, par leur argent et par leur sang, le goût pour l'aventure de ces journalistes. Or, l'imprudence de journalistes à l'ego surdimensionné a couté très cher à la France ces dernières années, y compris en militaires tués.
2) qu'eux ou leur entourage ne viennent pas pleurer ensuite. Ces gens prennent leurs risques, qu'ils assument. Vous pouvez trouver, comme moi, indécent et exagéré ce battage autour de la mort, certes malheureuse, de deux journalistes.
On aimerait que les journalistes aient autant de considération à l'occasion de la mort de non-journalistes, comme par exemple des militaires en service commandé. Mais nous savons que les journalistes sont un milieu d'imbéciles nombrilistes. C'est un des drames de la France que d'avoir des journalistes si médiocres.
L'autre drame, ce sont ses politiciens. Mais B. Lugan a déjà dit ce qu'il fallait en dire. J'ajoute juste que payer la rançon alimente la machine à drames et que, finalement, les Britanniques qui ne payent pas ont eu moins de journalistes tués.
Le courage paierait-il ?
Je ne sais pas si Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient croyants. En tout cas, paix à leur âme.
*****************
Parlons clair : le drame humain qui ne peut laisser insensible ne doit pas faire oublier que Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont morts en raison de leur imprudence. Comme Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qui, en Afghanistan, n’avaient pas tenu compte des mises en garde de l’armée française (infosdefense.com), ils furent pareillement prévenus des risques. Ils avaient demandé à la force Serval de les conduire à Kidal et ils avaient essuyé un refus doublement justifié :
1) Parce que les groupes touareg s’y combattaient et que la situation y était totalement anarchique.
2) Parce qu’il n’y avait qu’un effectif français insuffisant pour y garantir la sécurité. En raison de la saignée que subit l’armée française depuis plusieurs années, il avait en effet fallu dégarnir la zone pour pouvoir mener plus au sud l’opération Hydre. Or, la « pacification » du Mali exige d’occuper le terrain, ce que, faute de moyens en hommes et en matériel, nos troupes ont de plus en plus de mal à faire.
Ghislaine Dupont et Claude Verlon ne sont cependant pas partis pour Kidal de leur propre initiative. Ils furent envoyés dans le nord du Mali par la direction de RFI. Comme le Code du travail fixe les obligations du chef d’entreprise à l’égard de ses collaborateurs, ils furent donc nécessairement informés des risques ; d’autant plus que le ministère des Affaires étrangères lui-même avait mis en garde contre un tel voyage.
Au-delà de la tragédie humaine, l’assassinat des deux malheureux journalistes est le révélateur de l’échec malien où la parfaite réussite militaire de l’Opération Serval fut gâchée par le pouvoir politique français. Paris permit en effet à Bamako de « réoccuper » le nord Mali d’où son armée avait été chassée, sans exiger auparavant la mise en oeuvre d’une politique fédérale seule susceptible de pacifier le pays. Grands perdants du retour à la situation antérieure, tôt ou tard, en masse ou en petits groupes, seuls ou alliés à Aqmi, les Touareg reprendront donc les hostilités.
Les responsables de ce naufrage sont ces idéologues qui gouvernent la France et qui, prisonniers de leur religion universaliste, refusent de voir qu’il est impossible de faire vivre dans un même Etat artificiel les agriculteurs noirs sédentaires du sud et les nomades berbères ou arabes du nord. D’autant plus que le contentieux les opposant s’inscrit dans la nuit des temps et que la variante africaine de la démocratie qu’ils proposent comme seule solution n’est qu’une ethno-mathématique donnant automatiquement le pouvoir aux plus nombreux, en l’occurrence les sudistes…
Bernard Lugan 04/11/2013
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Je me doutais qu'on allait en venir là : il était peu probable que des journalistes respectant les consignes se soient faits enlever. Il était donc probable qu'ils n'avaient pas respecté les consignes.
Les reporters de guerre ne sont pas que des journalistes. Ce sont aussi des aventuriers, qui aiment aller où les autres ne vont pas, qui aiment aller où on leur déconseille d'aller.
Je ne le leur reproche pas, à deux conditions :
1) que d'autres ne payent pas, par leur argent et par leur sang, le goût pour l'aventure de ces journalistes. Or, l'imprudence de journalistes à l'ego surdimensionné a couté très cher à la France ces dernières années, y compris en militaires tués.
2) qu'eux ou leur entourage ne viennent pas pleurer ensuite. Ces gens prennent leurs risques, qu'ils assument. Vous pouvez trouver, comme moi, indécent et exagéré ce battage autour de la mort, certes malheureuse, de deux journalistes.
On aimerait que les journalistes aient autant de considération à l'occasion de la mort de non-journalistes, comme par exemple des militaires en service commandé. Mais nous savons que les journalistes sont un milieu d'imbéciles nombrilistes. C'est un des drames de la France que d'avoir des journalistes si médiocres.
L'autre drame, ce sont ses politiciens. Mais B. Lugan a déjà dit ce qu'il fallait en dire. J'ajoute juste que payer la rançon alimente la machine à drames et que, finalement, les Britanniques qui ne payent pas ont eu moins de journalistes tués.
Le courage paierait-il ?
Je ne sais pas si Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient croyants. En tout cas, paix à leur âme.
dimanche, novembre 03, 2013
Bertez et les deux changements de peuple
Le style alambiqué de Bruno Bertez m'insupporte mais, sur le fond, je suis d'accord :
Bertez et les deux changements de peuple
Bertez et les deux changements de peuple
Pourquoi les Bonnets Rouges n'auront pas plus de résultats que la Manif Pour Tous
Pour que les problèmes actuels de la France trouvent un début de commencement de résolution, il faudrait que notre gouvernement socialiste cesse d'être socialiste. C'est évidemment impossible, sauf à le renverser.
Or, renverser le gouvernement n'est pas possible :
> les institutions de la Vème sont solides. Et François Hollande n'est pas Louis XVI : beaucoup de cynisme et aucune noblesse, il ne se laissera pas faire au nom d'idées généreuses.
> les manifestants n'ont pas la bonne analyse. Ils croient à un problème Hollande alors que c'est un problème socialiste. Et je ne suis pas sûr que les Bretons qui votent socialiste depuis trente ans l'aient compris (on pourra vérifier ce point aux prochaines élections, mais je ne me fais guère d'illusions).
> le suffrage universel désamorce les contestations radicales. Il y a toujours l'illusion que, la prochaine fois, en «votant bien», ça ira mieux. Ca, se sont les gens de la LMPT qui ne l'ont pas compris.
> au final, peu comprennent que le système est impeccablement verrouillé, notamment par les medias, et que seule la violence politique (s'abstenir ou voter FN, malgré les graves déficiences de ce parti), économique (frauder le fisc, travailler au noir) ou médiatique (séquestrer des préfets, bruler des perceptions) pourrait être efficace.
Je ne vois pas ce qui pourrait transformer une réunion de mécontentements hétéroclites en un changement de régime (la république gouverne mal mais se défend bien).
Le plus simple, c'est encore la fuite individuelle : vers l'Asie, l'Amérique, la Grande-Bretagne pour les jeunes, le Portugal et le Maroc pour les vieux.
L'histoire linéaire, faite en prolongeant les courbes, n'est pas réjouissante : la France est victime d'un destin à l'espagnole. Les plus mobiles et les plus entreprenants s'exilent (et en plus, les sous-diplomés et les assistés arrivent, vive le Grand Remplacement !), les autres restent prisonniers d'un système sclérosé et autiste au sommet duquel trônent une caste de profiteurs.
Mais l'histoire n'est pas linéaire : c'est pourquoi je garde encore un espoir.
samedi, novembre 02, 2013
Le pétainisme en 2013
Dans le billet Britain's war machine, j'ai écrit que 99 % de nos politiciens étaient pétainistes. Cela a dérangé certains commentateurs.
Je le comprends car je n'ai pas été très clair.
Je l'ai déjà dit ailleurs, mais la répétition est la base de la pédagogie.
Dans le billet Fernand de Brinon, l'aristocrate de la Collaboration, j'ai expliqué, en note de bas de page, ce que j'appelle la lecture pétainiste de l'histoire.
Je permets une auto-citation :
****************
Je nomme la lecture pétainiste de l'histoire : considérer que l'armistice était nécessaire, que le gouvernement de Vichy qui en découlait était légitime et que, donc, les crimes du gouvernerment de Vichy sont ceux de la France. L'enchainement peut se remonter en sens inverse : si on considère que les crimes de Vichy sont ceux de la France, on considère de fait, même si on ne l'avoue pas, que le gouvernement de Vichy était légitime.
Jean-Pierre Chevènement a parfaitement décrit les conséquences logiques d'une telle lecture : Charles De Gaulle n'est qu'un général dégradé, Léon Blum un politicien flétri responsable de la défaite, les Résistants des terroristes, les juifs ayant échappé aux rafles des hors-la-loi et la place de la France parmi les vainqueurs usurpée, ainsi que son siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU.
On notera que les arguments qui frappent d'illégalité et d'inconstitutionnalité le gouvernement de Vichy sont parfaitement décrits dans la déclaration organique rédigée par René cassin et qu'il n'y a aucune raison de revenir dessus.
****************
Tous les politiciens, comme Jacques Chirac à propos de la rafle du Vel d'Hiv, pour qui «la France a commis l'irréparable» sous le régime de Vichy, sont pétainistes à mes yeux puiqu'ils font une lecture pétainiste de l'histoire. Ils représentent bien 99 % de nos politiciens. A mon souvenir, vous me rectifierez si je me trompe, seuls deux politiciens ont protesté dans un passé proche contre la lecture pétainiste de l'histoire : Philippe Seguin, décédé, et Jean-Pierre Chevènement, pas de première jeunesse.
C'est le sens intelligent que peut avoir le qualificatif «pétainiste» appliqué à nos contemporains.
En effet, baptiser «pétainiste» en 2013 des gens qui auraient soit-disant le même programme politique que Philippe Pétain (par exemple, Travail, Famille, Patrie), c'est tomber dans le premier péché de l'historien : l'anachronisme.
Le terme peut être utilisé à des fins polémiques, mais, en toute rigueur, les conditions sont tellement différentes et éloignés que personne en 2013 ne peut avoir un programme politique pétainiste (ni gaulliste, d'ailleurs).
En 2013, il ne peut y avoir de pétainiste ou de gaulliste que des lectures de l'histoire, des interprétations historiques. Sinon, les mots ne veulent plus rien dire.
Je le comprends car je n'ai pas été très clair.
Je l'ai déjà dit ailleurs, mais la répétition est la base de la pédagogie.
Dans le billet Fernand de Brinon, l'aristocrate de la Collaboration, j'ai expliqué, en note de bas de page, ce que j'appelle la lecture pétainiste de l'histoire.
Je permets une auto-citation :
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Je nomme la lecture pétainiste de l'histoire : considérer que l'armistice était nécessaire, que le gouvernement de Vichy qui en découlait était légitime et que, donc, les crimes du gouvernerment de Vichy sont ceux de la France. L'enchainement peut se remonter en sens inverse : si on considère que les crimes de Vichy sont ceux de la France, on considère de fait, même si on ne l'avoue pas, que le gouvernement de Vichy était légitime.
Jean-Pierre Chevènement a parfaitement décrit les conséquences logiques d'une telle lecture : Charles De Gaulle n'est qu'un général dégradé, Léon Blum un politicien flétri responsable de la défaite, les Résistants des terroristes, les juifs ayant échappé aux rafles des hors-la-loi et la place de la France parmi les vainqueurs usurpée, ainsi que son siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU.
On notera que les arguments qui frappent d'illégalité et d'inconstitutionnalité le gouvernement de Vichy sont parfaitement décrits dans la déclaration organique rédigée par René cassin et qu'il n'y a aucune raison de revenir dessus.
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Tous les politiciens, comme Jacques Chirac à propos de la rafle du Vel d'Hiv, pour qui «la France a commis l'irréparable» sous le régime de Vichy, sont pétainistes à mes yeux puiqu'ils font une lecture pétainiste de l'histoire. Ils représentent bien 99 % de nos politiciens. A mon souvenir, vous me rectifierez si je me trompe, seuls deux politiciens ont protesté dans un passé proche contre la lecture pétainiste de l'histoire : Philippe Seguin, décédé, et Jean-Pierre Chevènement, pas de première jeunesse.
C'est le sens intelligent que peut avoir le qualificatif «pétainiste» appliqué à nos contemporains.
En effet, baptiser «pétainiste» en 2013 des gens qui auraient soit-disant le même programme politique que Philippe Pétain (par exemple, Travail, Famille, Patrie), c'est tomber dans le premier péché de l'historien : l'anachronisme.
Le terme peut être utilisé à des fins polémiques, mais, en toute rigueur, les conditions sont tellement différentes et éloignés que personne en 2013 ne peut avoir un programme politique pétainiste (ni gaulliste, d'ailleurs).
En 2013, il ne peut y avoir de pétainiste ou de gaulliste que des lectures de l'histoire, des interprétations historiques. Sinon, les mots ne veulent plus rien dire.
vendredi, novembre 01, 2013
Britain's war machine (D. Edgerton)
Livre passionnant. Dans la ligne de Paul Kennedy. Décidément, 2013 fut une bonne année du point de vue des lectures.
Il remet en cause la vision de la Grande-Bretagne isolée en 1940 après la défaite française face à une Allemagne surpuissante.
Cette vision date de l'après-guerre. Au contraire, pendant la guerre, la Grande-Bretagne a tiré pleinement parti de son empire et n'a jamais été économiquement menacée par l'Allemagne sauf durant la Bataille de l'Atlantique.
Le «Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts», tant moqué, était vrai.
L'erreur a été de ne pas en assumer toutes les conséquences, à savoir : ne pas passer à l'offensive en Belgique et préparer un repli stratégique outre-Méditerranée en cas de mauvaise surprise.
On mesure l'habileté d'Hitler d'avoir conditionné les Français à penser que la Wehrmacht était invincible et que l'Angleterre allait avoir le cou tordu comme un poulet, comme le croyaient les pétainistes et comme le répétait Weygand.
Le pari gaulliste, sous ses allures un peu folles, était beaucoup plus rationnel et en phase avec les données que le pari pétainiste (vous avez remarqué que, contrairement à 99 % de nos politiciens, je ne suis pas pétainiste au sens qu'on peut donner à ce mot en 2013 : je pense que l'analyse pétainiste était erronée et que le gouvernement de Vichy était illégitime et n'engageait pas la France). D'ailleurs, ce pétainisme de nos politiciens prouve une fois de plus leur ignorance crasse : chaque mot de l'appel du 18 juin s'est révélé juste tandis que chaque promesse que les concessions à l'Allemagne soulageraient le sort des Français a été démentie par les faits. Il me paraît donc preuve de stupidité d'adopter la vision de celui qui s'est systématiquement trompé.
L'auteur soutient que la Grande-Bretagne, son empire et son commerce mondial, tandis que ses ennemis étaient bloqués sur le continent, avaient la capacité industrielle et militaire de battre l'Allemagne et l'Italie (d'autant plus après l 'entrée en guerre de l'URSS) et que c'est le Japon, en privant la Grande-Bretagne des ressources de l'empire (chute de Singapour et de la Malaisie) qui a obligé les Anglais à céder la suprématie aux Américains.
Cette thèse, qui est en grande partie celle des acteurs de cette histoire, est révolutionnaire de nos jours : des gens comme Peter Hitchens considèrent que c'était pure folie de déclarer la guerre à l'Allemagne en 1939.
C'est Churchill qui a fait les bons choix mais c'est l'analyse halifaxienne qui triomphe en 2013.
Étrange parallèle avec la France : c'est le gaullisme qui a fait les bons choix mais c'est l'analyse pétainiste qui triomphe en 2013.
C'est à se demander si, après la «génération la plus grande», nous ne sommes pas la génération la plus conne.
Il y a un passage très intéressant sur l'histoire écrite par les experts qui surestiment le rôle de la science dans la guerre. L'auteur fait une liste impressionnante de ces inventions qui ont mobilisé des ressources considérables sans résultat. Par exemple, ce projet de détecter les avions par rétroéclairage des nuages. Il fait remarquer que les V2 allemands coutaient tellement cher que les destructions qu'ils causaient étaient de plusieurs ordres de grandeur inférieures à leur coût.
Revenons à nos moutons. Pour Edgerton, la thèse de Churchill disant que la Grande-Bretagne s'est ruinée pour sauver le monde du nazisme est controuvée. Les Etats-Unis ayant mobilisé leur potentiel impressionnant, ils ont pris la suprématie mondiale. Mais la Grande-Bretagne sort de la guerre plus forte que tous ses concurrents européens.
Le déclin relatif de la Grande-Bretagne vient des décisions, socialistes, de l'après-guerre.
Il remet en cause la vision de la Grande-Bretagne isolée en 1940 après la défaite française face à une Allemagne surpuissante.
Cette vision date de l'après-guerre. Au contraire, pendant la guerre, la Grande-Bretagne a tiré pleinement parti de son empire et n'a jamais été économiquement menacée par l'Allemagne sauf durant la Bataille de l'Atlantique.
Le «Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts», tant moqué, était vrai.
L'erreur a été de ne pas en assumer toutes les conséquences, à savoir : ne pas passer à l'offensive en Belgique et préparer un repli stratégique outre-Méditerranée en cas de mauvaise surprise.
On mesure l'habileté d'Hitler d'avoir conditionné les Français à penser que la Wehrmacht était invincible et que l'Angleterre allait avoir le cou tordu comme un poulet, comme le croyaient les pétainistes et comme le répétait Weygand.
Le pari gaulliste, sous ses allures un peu folles, était beaucoup plus rationnel et en phase avec les données que le pari pétainiste (vous avez remarqué que, contrairement à 99 % de nos politiciens, je ne suis pas pétainiste au sens qu'on peut donner à ce mot en 2013 : je pense que l'analyse pétainiste était erronée et que le gouvernement de Vichy était illégitime et n'engageait pas la France). D'ailleurs, ce pétainisme de nos politiciens prouve une fois de plus leur ignorance crasse : chaque mot de l'appel du 18 juin s'est révélé juste tandis que chaque promesse que les concessions à l'Allemagne soulageraient le sort des Français a été démentie par les faits. Il me paraît donc preuve de stupidité d'adopter la vision de celui qui s'est systématiquement trompé.
L'auteur soutient que la Grande-Bretagne, son empire et son commerce mondial, tandis que ses ennemis étaient bloqués sur le continent, avaient la capacité industrielle et militaire de battre l'Allemagne et l'Italie (d'autant plus après l 'entrée en guerre de l'URSS) et que c'est le Japon, en privant la Grande-Bretagne des ressources de l'empire (chute de Singapour et de la Malaisie) qui a obligé les Anglais à céder la suprématie aux Américains.
Cette thèse, qui est en grande partie celle des acteurs de cette histoire, est révolutionnaire de nos jours : des gens comme Peter Hitchens considèrent que c'était pure folie de déclarer la guerre à l'Allemagne en 1939.
C'est Churchill qui a fait les bons choix mais c'est l'analyse halifaxienne qui triomphe en 2013.
Étrange parallèle avec la France : c'est le gaullisme qui a fait les bons choix mais c'est l'analyse pétainiste qui triomphe en 2013.
C'est à se demander si, après la «génération la plus grande», nous ne sommes pas la génération la plus conne.
Il y a un passage très intéressant sur l'histoire écrite par les experts qui surestiment le rôle de la science dans la guerre. L'auteur fait une liste impressionnante de ces inventions qui ont mobilisé des ressources considérables sans résultat. Par exemple, ce projet de détecter les avions par rétroéclairage des nuages. Il fait remarquer que les V2 allemands coutaient tellement cher que les destructions qu'ils causaient étaient de plusieurs ordres de grandeur inférieures à leur coût.
Revenons à nos moutons. Pour Edgerton, la thèse de Churchill disant que la Grande-Bretagne s'est ruinée pour sauver le monde du nazisme est controuvée. Les Etats-Unis ayant mobilisé leur potentiel impressionnant, ils ont pris la suprématie mondiale. Mais la Grande-Bretagne sort de la guerre plus forte que tous ses concurrents européens.
Le déclin relatif de la Grande-Bretagne vient des décisions, socialistes, de l'après-guerre.
Gravity
Un bon film de metteur en scène avec des images superbes. A voir sans trop se poser de questions. En 3D, c'est très prenant.
On sait de quel coté se trouvent les syndicats
Le Figaro :
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Hormis FO, plusieurs organisations syndicales se sont également désolidarisées du mouvement. La CGT, Solidaires et FSU appellent à ne pas se rendre à Quimper car les organisateurs, selon eux, ne portent pas «les revendications des salariés». Pour la CGT, «les employeurs profitent de la situation de détresse des salariés, c'est malhonnête». Les trois syndicats appellent même à une autre manifestation à Carhaix le même jour.
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Suite à ces réactions face à la révolte bretonne, on sait de quel côte se trouvent les syndicats : du coté de la France protégée, qui perpétue à coups de matraque fiscale ses avantages exquis, contre la France exposée. On s'en doutait.
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Hormis FO, plusieurs organisations syndicales se sont également désolidarisées du mouvement. La CGT, Solidaires et FSU appellent à ne pas se rendre à Quimper car les organisateurs, selon eux, ne portent pas «les revendications des salariés». Pour la CGT, «les employeurs profitent de la situation de détresse des salariés, c'est malhonnête». Les trois syndicats appellent même à une autre manifestation à Carhaix le même jour.
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Suite à ces réactions face à la révolte bretonne, on sait de quel côte se trouvent les syndicats : du coté de la France protégée, qui perpétue à coups de matraque fiscale ses avantages exquis, contre la France exposée. On s'en doutait.
Les Bretons (et les Français) ont fait leur propre malheur (2)
Les Bretons ont fait leur propre malheur. Les Français aussi.
Electeurs de Hollande, vous étiez prévenus !
Maintenant, la question que je me pose : les Français ont-ils vraiment compris que ce qui fait leurs malheurs actuels, ce n'est pas François Hollande mais le socialisme ? J'en doute.
Sont-ils prêts à assumer qu'à chaque fois qu'ils refusent une hausse d'impôts ou exigent une baisse, il faut mettre en face la suppression d'une subvention ou d'une mesure d'assistanat ?
Electeurs de Hollande, vous étiez prévenus !
Maintenant, la question que je me pose : les Français ont-ils vraiment compris que ce qui fait leurs malheurs actuels, ce n'est pas François Hollande mais le socialisme ? J'en doute.
Sont-ils prêts à assumer qu'à chaque fois qu'ils refusent une hausse d'impôts ou exigent une baisse, il faut mettre en face la suppression d'une subvention ou d'une mesure d'assistanat ?
François Hollande a une politique et elle est socialiste (sectaire, doctrinaire et nihiliste)
François Hollande n'a pas de ligne politique (je l'ai écrit plusieurs fois). En revanche, il poursuit avec constance une politique (je l'ai aussi écrit plusieurs fois).
Il n'a pas de ligne politique : il n'a pas annoncé aux Français un objectif, des moyens, des étapes, une stratégie, une cohérence.
Il a une politique : à travers le brouillard du n'importe quoi des décisions gouvernementales, une constante claire se dégage, la socialisation de la société française, y compris un contrôle politique de l'expression et de la pensée dès le plus jeune âge. On voit se former une collection d'individus déracinés sous le contrôle de l'Etat tout-puissant. Avec une remarquable cohérence philosophique (comme quoi le gouvernement est capable de cohérence), la cible première est la famille, depuis toujours l'obstacle au règne des régimes totalitaires.
Ne nous leurrons pas : le président Hollande garde le cap
Pour Hollande, la famille, voici l'ennemi
Bref, François Hollande enfume les Français : il a une politique radicale, mais de manière dissimulée, sans l'approbation du peuple prétendu souverain. C'est un salopard.
Je vous avoue que j'éprouve une vive satisfaction intellectuelle (vanité, tout est vanité, surtout moi !) à vous avoir prévenus dans des termes prémonitoires :
Et si François Hollande est élu ?
Cependant, je suis désespéré que nous (moi et ceux qui pensaient comme moi) n'ayons pas été entendus par assez de Français.
Je ne suis même pas sûr que les Français aient encore vraiment compris.
Par exemple, j'aimerais bien discuter avec quelques Bretons pour savoir s'ils regrettent d'avoir voté socialiste depuis trente ans. Ont-ils compris que François Hollande n'est pas un mauvais choix passager et regrettable mais le résultat d'une évolution à laquelle ils ont activement participé par leurs votes successifs ?
Il n'a pas de ligne politique : il n'a pas annoncé aux Français un objectif, des moyens, des étapes, une stratégie, une cohérence.
Il a une politique : à travers le brouillard du n'importe quoi des décisions gouvernementales, une constante claire se dégage, la socialisation de la société française, y compris un contrôle politique de l'expression et de la pensée dès le plus jeune âge. On voit se former une collection d'individus déracinés sous le contrôle de l'Etat tout-puissant. Avec une remarquable cohérence philosophique (comme quoi le gouvernement est capable de cohérence), la cible première est la famille, depuis toujours l'obstacle au règne des régimes totalitaires.
Ne nous leurrons pas : le président Hollande garde le cap
Pour Hollande, la famille, voici l'ennemi
Bref, François Hollande enfume les Français : il a une politique radicale, mais de manière dissimulée, sans l'approbation du peuple prétendu souverain. C'est un salopard.
Je vous avoue que j'éprouve une vive satisfaction intellectuelle (vanité, tout est vanité, surtout moi !) à vous avoir prévenus dans des termes prémonitoires :
Et si François Hollande est élu ?
Cependant, je suis désespéré que nous (moi et ceux qui pensaient comme moi) n'ayons pas été entendus par assez de Français.
Je ne suis même pas sûr que les Français aient encore vraiment compris.
Par exemple, j'aimerais bien discuter avec quelques Bretons pour savoir s'ils regrettent d'avoir voté socialiste depuis trente ans. Ont-ils compris que François Hollande n'est pas un mauvais choix passager et regrettable mais le résultat d'une évolution à laquelle ils ont activement participé par leurs votes successifs ?