Une batterie d'ânes savants, Eric Zemmour, Natacha Polony, Florian Philippot, se réclament du chevènementisme. Ils investissent le FN en masse.
Or, le chévènementisme a échoué et il échouera encore.
D'après Eric Zemmour, cet échec vient du refus de Chevènement de parler de l'immigration de masse. Auquel cas, le chevènementisme façon FN règlerait le problème. C'est une explication, mais partielle, à mon avis.
Le chévènementisme, c'est «la politique prime l'économie». Les acteurs politiques décident et vlan, les acteurs économiques exécutent. C'est vachement pratique pour des gens qui ont lu tous les livres politiques mais ne comprennent rien à l'économie (c'est pourquoi je les traite d'ânes-savants).
Le chevènementisme dans la pratique, c'est l'autarcie. En effet, pour le chevénementiste, à chaque difficulté économique, «l'Etat-stratège»« prend des mesures», qui sont évidemment protectionnistes. Ainsi, de «mesure» en «mesure», on s'achemine vers l'autarcie qui, en théorie comme en pratique, n'amène toujours qu'une seule chose : la misère.
Une telle politique ne peut séduire que des intellectuels fumeux et des technocrates qui rêvent de manipuler les manettes et les boutons de l'économie.
Les Français ont plus de bon sens (ils réclament des subventions pour eux et des impôts pour les autres, c'est une forme de bon sens !). Ils voient tous les jours des administrations qui font n'importe quoi, que cela soit pour un sauvetage de fonderie ou un permis de construire, et ces gens-là seraient capables de «prendre des mesures» pour l'économie ? Il ne faut pas prendre les Français pour des cons.
Les Français réclament sans cesse l'intervention de l'Etat pour en tirer des avantages personnels. Mais de là à croire que l'Etat peut améliorer la santé économique pour l'ensemble de la collectivité, il y a une marge.
Et puis, ils savent que «la politique prime l'économie» se traduit toujours par «les couillons vont continuer à payer pour les groupes de pression».
Seul un intellectuel est assez naïf pour être chevènementiste. C'est pourquoi le chevènementisme n'aura toujours que de petits bataillons.
La seule politique de l'Etat qui est efficace en matière économique sur le long terme, c'est «laissez faire, laissez passer» (y compris «laissez faire» la monnaie, donc pas d'Euro). Tous les exemples de pays prétendument protectionnistes qu'on nous cite ont su s'ouvrir à temps à la compétition internationale.
Cela n'empêche nullement, bien au contraire, d'utiliser cette prospérité économique à des fins politiques. Politique et économie sont liées, mais pas dans le sens où l'Etat décide s'il faut investir dans le caleçon en laine ou dans le bas de soie.
Sur le plan théorique, je me répète (mais la répétition est la base de la pédagogie), au triptyque infernal «étatisme-mondialisme-immigrationnisme», il faut opposer le principe de subsidiarité. Il est bien dommage que la Suisse abandonne, sous la pression insidieuse d'une oligarchie avide de pouvoir, ce principe qui a fait sa fortune.
************
Nota : je suis en désaccord avec Jean-Pierre Chevènement, je crois que son analyse est fondamentalement fausse parce qu'il articule improprement politique et économie, que ses conceptions économiques sont souvent absurdes et contraires aux quelques faits avérés en économie.
Cependant, j'ai du respect pour lui : j'ai lu son dernier livre 1914-2014 : l'Europe sortie de l'histoire ? Pas un de nos politiciens en exercice, ni Hollande ni Sarkozy, ni Fillon, n'est capable d'écrire ainsi (je crois qu'à long terme le fait que nos politiciens n'écrivent plus leurs discours est un drame).
Son livre est stimulant. Il dit des vérités historiques sur nos relations avec l'Allemagne, la Russie, les Etats-Unis et l'Europe en général qui feraient s'étrangler les gardiens du politiquement correct.
Par exemple, il rappelle que c'est l'offensive précoce des Russes, rendue possible par les chemins de fer payés par les fameux emprunts, qui a permis le «miracle de la Marne». Et que les sacrifices russes sont autrement importants pour la victoire finale que l'aide américaine en 1917.
Que la deuxième bataille de la Marne (une des plus magnifiques victoires de l'armée française, pas loin d'Austerlitz et de Rocroy), celle de juillet 1918 (pas oubliée par hasard mais par idéologie), qui ouvrit la porte de la victoire finale, ne comprenait quasiment aucune troupe américaine.
mardi, décembre 31, 2013
lundi, décembre 30, 2013
Joseph Djougachvili Hollande : une bonne synthèse
Le texte suivant est une bonne synthèse.
Hollande : une bonne synthèse
Je partage les mêmes craintes : j'ai peur de François Hollande, méchant, sectaire et idéologue. Je pense qu'il est en train d'installer sciemment, volontairement et habilement, son totalitarisme mou.
Et l'opposition (UMP, FN ou LMPT) n'est absolument pas à la hauteur des enjeux. Elle ne les comprend même pas, enfumée qu'elle est par le personnage bênet de Flamby.
************
Nota 1 : mon approbation de ce texte signifie aussi que j'ai renoncé, pour les raisons expliquées dans ce texte, à mon idée qu'Hollande dissoudra l'assemblée nationale en 2014.
Nota 2 : le nouveau libellé Joseph Djougachvili Hollande est une allusion au patronyme de Staline. Comme Staline, Hollande était méprisé par tous ses camarades pour sa médiocrité et sa mollesse et il a accédé au pouvoir par défaut, les autres pensant à tort qu'il était trop mou pour leur nuire. Comme Staline, Hollande s'est révélé féroce et inhumain, sectaire et idéologue, paranoïaque et manoeuvrier, une fois parvenu au pouvoir.
Espérons que la France aura un meilleur destin que l'URSS.
Hollande : une bonne synthèse
Je partage les mêmes craintes : j'ai peur de François Hollande, méchant, sectaire et idéologue. Je pense qu'il est en train d'installer sciemment, volontairement et habilement, son totalitarisme mou.
Et l'opposition (UMP, FN ou LMPT) n'est absolument pas à la hauteur des enjeux. Elle ne les comprend même pas, enfumée qu'elle est par le personnage bênet de Flamby.
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Nota 1 : mon approbation de ce texte signifie aussi que j'ai renoncé, pour les raisons expliquées dans ce texte, à mon idée qu'Hollande dissoudra l'assemblée nationale en 2014.
Nota 2 : le nouveau libellé Joseph Djougachvili Hollande est une allusion au patronyme de Staline. Comme Staline, Hollande était méprisé par tous ses camarades pour sa médiocrité et sa mollesse et il a accédé au pouvoir par défaut, les autres pensant à tort qu'il était trop mou pour leur nuire. Comme Staline, Hollande s'est révélé féroce et inhumain, sectaire et idéologue, paranoïaque et manoeuvrier, une fois parvenu au pouvoir.
Espérons que la France aura un meilleur destin que l'URSS.
vendredi, décembre 27, 2013
Hollande : marre des grosses ficelles et des petites magouilles
A propos de la désormais fameuse «inversion de la courbe du chômage», tout le monde a compris la kolossale finesse de François Hollande : les courbes économiques ont toujours quelques soubresauts à rebours de la tendance de fond. La tendance de fond est à l'augmentation massive du chômage, il y aura bien quelques sursauts à la diminution. Si on aide ces mouvements erratiques favorables à coups d'emplois inutiles subventionnés par les moutontribuables, Hollande pourra annoncer triomphalement (et faussement) pendant un quart de seconde qu'il a fait baisser le chômage.
Je crois que les Français sont fatigués de ces ruses de garçon-coiffeur.
Mais sont-ils fatigués au point de renoncer aux fausses solutions de facilité ? On peut définir le socialisme comme la politique de la jalousie, mais c'est aussi la politique du moindre effort. Après tout, si les socialistes détiennent tous les leviers du pouvoir en France, c'est parce que les Français l'ont voulu ou ne s'y sont pas opposés assez fermement, ce qui revient au même.
Il y a toujours des Français qui croient qu'on peut résoudre nos problèmes sans effort, d'où les imbécilités sur l'abrogation de la loi de 1973 ou sur la sortie miraculeuse de l'Euro (1), ou en faisant porter les efforts sur les autres, les immigrés par exemple (2).
Or je pense que tous, absolument tous, y compris Marine Le Pen, nos politiciens sont fondamentalement incompétents à redresser le pays. Fondamentalement car la racine du problème vient de notre cursus honorum, de notre manière de les sélectionner et des pouvoirs et des contre-pouvoirs que nous leur donnons, dans nos institutions malades.
Mon théorème (théorème = proposition démontrable) est le suivant : tout homme politique apte à redresser le pays est éliminé par le système avant d'arriver au sommet.
D'où il s'en suit que tout homme politique arrivé au sommet est inapte à redresser le pays.
Le grand déni : quand l'obsession française pour les chiffres du chômage cache la défaite intellectuelle du renoncement au plein emploi
Puisque le salut ne peut venir d'en haut, il viendra d'en bas.
Mais avant, il faudra que les institutions qui paralysent le pays soient brisées. Or, elles sont solides. Une administration aussi tentaculaire et envahissante que la nôtre ne se laissera pas contourner sans réagir violemment. Je suis hanté par le destin espagnol, j'ai peur que nos descendants soient concierges à Londres.
Je crois donc qu'il faudra sombrer dans l'anarchie et la dislocation, et probablement dans une forme plus ou moins larvée de guerre civile avant que les Français puissent de nouveau prendre, chacun, leur destin en mains. Pour l'instant, les seuls Français qui retrouvent pleinement leur liberté sont ceux qui s'exilent.
En attendant, j'espère, sans y croire une seule seconde, que M. Hollande renoncera à ses gosses ficelles et petites magouilles et entamera une politique de vérité, de lucidité et de courage. Rien qu'à l'écrire, je mesure la vanité d'une telle idée.
****************
(1) : je suis favorable à une sortie de l'Euro mais je pense qu'elle ne sera pas une solution miracle. Elle sera très douloureuse pendant quelques années.
(2) : je pense qu'il faut chasser les immigrés extra-européens, mais l'économie n'est pas ma raison principale.
Je crois que les Français sont fatigués de ces ruses de garçon-coiffeur.
Mais sont-ils fatigués au point de renoncer aux fausses solutions de facilité ? On peut définir le socialisme comme la politique de la jalousie, mais c'est aussi la politique du moindre effort. Après tout, si les socialistes détiennent tous les leviers du pouvoir en France, c'est parce que les Français l'ont voulu ou ne s'y sont pas opposés assez fermement, ce qui revient au même.
Il y a toujours des Français qui croient qu'on peut résoudre nos problèmes sans effort, d'où les imbécilités sur l'abrogation de la loi de 1973 ou sur la sortie miraculeuse de l'Euro (1), ou en faisant porter les efforts sur les autres, les immigrés par exemple (2).
Or je pense que tous, absolument tous, y compris Marine Le Pen, nos politiciens sont fondamentalement incompétents à redresser le pays. Fondamentalement car la racine du problème vient de notre cursus honorum, de notre manière de les sélectionner et des pouvoirs et des contre-pouvoirs que nous leur donnons, dans nos institutions malades.
Mon théorème (théorème = proposition démontrable) est le suivant : tout homme politique apte à redresser le pays est éliminé par le système avant d'arriver au sommet.
D'où il s'en suit que tout homme politique arrivé au sommet est inapte à redresser le pays.
Le grand déni : quand l'obsession française pour les chiffres du chômage cache la défaite intellectuelle du renoncement au plein emploi
Puisque le salut ne peut venir d'en haut, il viendra d'en bas.
Mais avant, il faudra que les institutions qui paralysent le pays soient brisées. Or, elles sont solides. Une administration aussi tentaculaire et envahissante que la nôtre ne se laissera pas contourner sans réagir violemment. Je suis hanté par le destin espagnol, j'ai peur que nos descendants soient concierges à Londres.
Je crois donc qu'il faudra sombrer dans l'anarchie et la dislocation, et probablement dans une forme plus ou moins larvée de guerre civile avant que les Français puissent de nouveau prendre, chacun, leur destin en mains. Pour l'instant, les seuls Français qui retrouvent pleinement leur liberté sont ceux qui s'exilent.
En attendant, j'espère, sans y croire une seule seconde, que M. Hollande renoncera à ses gosses ficelles et petites magouilles et entamera une politique de vérité, de lucidité et de courage. Rien qu'à l'écrire, je mesure la vanité d'une telle idée.
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(1) : je suis favorable à une sortie de l'Euro mais je pense qu'elle ne sera pas une solution miracle. Elle sera très douloureuse pendant quelques années.
(2) : je pense qu'il faut chasser les immigrés extra-européens, mais l'économie n'est pas ma raison principale.
Théâtre subventionné
Une blague d'un commentateur :
Connaissez-vous la différence entre un théâtre privé et un théâtre subventionné ?
Dans le théâtre privé, les spectateurs connaissent le nom de tous les acteurs présents sur scène.
Dans le théâtre subventionné, les acteurs connaissent le nom de tous les spectateurs présents dans la salle.
Connaissez-vous la différence entre un théâtre privé et un théâtre subventionné ?
Dans le théâtre privé, les spectateurs connaissent le nom de tous les acteurs présents sur scène.
Dans le théâtre subventionné, les acteurs connaissent le nom de tous les spectateurs présents dans la salle.
jeudi, décembre 26, 2013
Les ponctionnaires virent à droite : le point de vue de Bob
Notre ami Bob Marchenoir s'est fendu d'un long commentaire sur la «droitisation» des fonctionnaires :
**********
De quel type de virage à droite s'agit-il ?
Est-ce que par hasard il ne s'agirait pas de :
1) S'opposer désormais à l'immigration de masse, parce que les fonctionnaires commencent à découvrir, après l'avoir beaucoup soutenue pour justifier leurs propres postes, qu'elle s'exerce à leurs dépens : non seulement les allocations massives dont profitent les immigrés de façon disproportionnée ponctionnent les fonds publics qui sont nécessaires pour payer les fonctionnaires, mais, de plus, ces derniers sont concurrencés jusque sur leur lieu de travail par une discrimination positive à l'entrée dans les emplois publics, qui sont bien souvent les seuls que peuvent occuper les immigrés, dépourvus de l'éducation et de la culture de l'effort nécessaires pour être employables dans le privé.
2) Se détacher de l'Union européenne, vue comme le seul rempart restant à se goberger d'argent public par le biais d'une dette toujours renouvelée. En somme, le peu de libéralisme dont Bruxelles ferait preuve serait justement celui que les fonctionnaires ne peuvent pas supporter, parce qu'il porte atteinte à leur droit de l'homme de vivre d'argent gratuit financé par les autres.
3) Réclamer un régime autoritariste capable de "faire passer le politique avant l'économie", c'est à dire, là encore, de perpétuer leurs privilèges malgré l'évidence de plus en plus manifeste, pour tout le monde, qu'il est impossible de marcher sur l'eau, même pour un fonctionnaire français.
Autrement dit, ce fameux virage à droite des fonctionnaires, qui me paraît avéré, ne refléterait qu'un seul changement réel d'opinion : fortement immigrationnistes auparavant par idéologie comme par intérêt, ces personnes seraient devenues "racistes" parce qu'elles auraient fini par découvrir que l'immigration de masse portait directement atteinte à leurs intérêts de classe (avant de nuire à l'intérêt des Français en général).
**********
Bref, les ponctionnaires sont de droite comme Zemmour, Polony, Dupont-Aignan, Le Pen et compagnie sont de droite, c'est-à-dire de gauche.
Les ponctionnaires sont les plus mal placés pour briser le triptyque infernal «étatisme - mondialisme - immigrationnisme». La réponse à cet odieux trio est simple et, par essence, libérale : la subsidiarité. Mot barbare pour dire que chaque niveau, en commençant par le bas, par le niveau individuel, prend le maximum de responsabilité et laisse au niveau d'au-dessus ce que vraiment il ne peut pas faire.
En procédant ainsi, le niveau national est réduit à la défense et à la diplomatie et le niveau européen disparaît.
On remarque qu'à Versailles, construit à une époque citée par quelques romantiques comme Zemmour en exemple du temps béni de l'Etat puissant, la haute administration occupait deux ailes bien plus petites que le seul ministère des finances à Bercy. Les Français de l'âge classique faisait de la subsidiarité comme M. Jourdain faisait de la prose.
Et puisque nous en sommes à l'histoire, il y a toujours une époque que les Zemmour, Polony, Dupont-Aignan, Le Pen et compagnie oublient toujours soigneusement (tellement que cet oubli ne peut pas être totalement involontaire): le Second Empire, qui fut une magnifique réussite économique ... et libérale (1).
Je connais quelques ponctionnaires authentiquement libéraux, mais ce sont des raretés. Et ils fréquentent ce blog ! Quasiment des anormaux ...
**************
(1) : la défaite politique et militaire qui termina le Second Empire ne remet absolument pas en cause sa réussite économique. Les choix diplomatiques et militaires ne furent pas contraints par l'économie.
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De quel type de virage à droite s'agit-il ?
Est-ce que par hasard il ne s'agirait pas de :
1) S'opposer désormais à l'immigration de masse, parce que les fonctionnaires commencent à découvrir, après l'avoir beaucoup soutenue pour justifier leurs propres postes, qu'elle s'exerce à leurs dépens : non seulement les allocations massives dont profitent les immigrés de façon disproportionnée ponctionnent les fonds publics qui sont nécessaires pour payer les fonctionnaires, mais, de plus, ces derniers sont concurrencés jusque sur leur lieu de travail par une discrimination positive à l'entrée dans les emplois publics, qui sont bien souvent les seuls que peuvent occuper les immigrés, dépourvus de l'éducation et de la culture de l'effort nécessaires pour être employables dans le privé.
2) Se détacher de l'Union européenne, vue comme le seul rempart restant à se goberger d'argent public par le biais d'une dette toujours renouvelée. En somme, le peu de libéralisme dont Bruxelles ferait preuve serait justement celui que les fonctionnaires ne peuvent pas supporter, parce qu'il porte atteinte à leur droit de l'homme de vivre d'argent gratuit financé par les autres.
3) Réclamer un régime autoritariste capable de "faire passer le politique avant l'économie", c'est à dire, là encore, de perpétuer leurs privilèges malgré l'évidence de plus en plus manifeste, pour tout le monde, qu'il est impossible de marcher sur l'eau, même pour un fonctionnaire français.
Autrement dit, ce fameux virage à droite des fonctionnaires, qui me paraît avéré, ne refléterait qu'un seul changement réel d'opinion : fortement immigrationnistes auparavant par idéologie comme par intérêt, ces personnes seraient devenues "racistes" parce qu'elles auraient fini par découvrir que l'immigration de masse portait directement atteinte à leurs intérêts de classe (avant de nuire à l'intérêt des Français en général).
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Bref, les ponctionnaires sont de droite comme Zemmour, Polony, Dupont-Aignan, Le Pen et compagnie sont de droite, c'est-à-dire de gauche.
Les ponctionnaires sont les plus mal placés pour briser le triptyque infernal «étatisme - mondialisme - immigrationnisme». La réponse à cet odieux trio est simple et, par essence, libérale : la subsidiarité. Mot barbare pour dire que chaque niveau, en commençant par le bas, par le niveau individuel, prend le maximum de responsabilité et laisse au niveau d'au-dessus ce que vraiment il ne peut pas faire.
En procédant ainsi, le niveau national est réduit à la défense et à la diplomatie et le niveau européen disparaît.
On remarque qu'à Versailles, construit à une époque citée par quelques romantiques comme Zemmour en exemple du temps béni de l'Etat puissant, la haute administration occupait deux ailes bien plus petites que le seul ministère des finances à Bercy. Les Français de l'âge classique faisait de la subsidiarité comme M. Jourdain faisait de la prose.
Et puisque nous en sommes à l'histoire, il y a toujours une époque que les Zemmour, Polony, Dupont-Aignan, Le Pen et compagnie oublient toujours soigneusement (tellement que cet oubli ne peut pas être totalement involontaire): le Second Empire, qui fut une magnifique réussite économique ... et libérale (1).
Je connais quelques ponctionnaires authentiquement libéraux, mais ce sont des raretés. Et ils fréquentent ce blog ! Quasiment des anormaux ...
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(1) : la défaite politique et militaire qui termina le Second Empire ne remet absolument pas en cause sa réussite économique. Les choix diplomatiques et militaires ne furent pas contraints par l'économie.
mercredi, décembre 25, 2013
Contre le suicide assisté
Contre le suicide assisté
Je ne porte pas Luc Ferry dans mon coeur, c'est le type même du chrétien mondain et du bourgeois mou qui m'horripile.
Mais là, son démontage des faux arguments des nihilistes défenseurs de l'euthanasie est clair, net et humain.
Je ne porte pas Luc Ferry dans mon coeur, c'est le type même du chrétien mondain et du bourgeois mou qui m'horripile.
Mais là, son démontage des faux arguments des nihilistes défenseurs de l'euthanasie est clair, net et humain.
Le point sur la banqueroute qui vient
Le point sur la banqueroute qui vient
Pour ma part, je maintiens mon pronostic (ou mon pari, si vous préférez) : scénario à la grecque entre 2017 et 2020.
Pour ma part, je maintiens mon pronostic (ou mon pari, si vous préférez) : scénario à la grecque entre 2017 et 2020.
Hommage du PCF à Gabriel Péri
J'apprends subrepticement que le Parti Communiste Français, connu à ses heures de gloire sous le nom «le Parti», ce qui dit tout de ses tendances hégémoniques, a rendu hommage (1) à Gabriel Péri.
Je remercie le PCF de m'avoir offert ce bon moment de rigolade.
En effet, tout le monde sait que Gabriel Péri, «celui qui chanta sous les supplices», est un député communiste français fusillé par les Allemands.
Ce dont les communistes se sont moins vantés, c'est la raison pour laquelle il se trouvait dans geôles allemandes : peu enthousiaste du pacte germano-soviétique, il fut dénoncé par son agent de liaison, très probablement sur ordre du comité central, bien content d'éliminer à la fois un contestataire et un témoin gênant de ses tractations de 1940 avec les autorités nazies.
Cet hommage est donc une bonne poilade.
Les communistes, ça ose tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît.
Mon seul regret est que cette excellente occasion de rire, si rare en ces temps de misère, ne soit pas plus diffusée. Espérons que ce billet y contribuera.
****************
(1) : on notera dans le discours en lien que le communiste préposé à l'hommage n'a pas pu s'empêcher d'insulter Péri en le traitant d'humaniste. Dans son acception actuelle (absolument ridicule en regard de l'histoire des idées - mais nous en reparlerons une autre fois), «humaniste» signifie «de la gauche gnangnan qui détient le monopole de la Morale» - en réalité la moraline à deux balles. C'est exactement ce que veulent dire les couilles molles de la fausse droite, Juppé, Borloo et compagnie, quand elles s'auto-proclament «humanistes» : elles font une allégeance masochiste à la gauche, qui a bien raison de les mépriser et de les traiter comme des chiens.
Mais, tout de même, quelle décadence intellectuelle de la part de la classe jacassante que cet usage concon du mot «humaniste».
Je remercie le PCF de m'avoir offert ce bon moment de rigolade.
En effet, tout le monde sait que Gabriel Péri, «celui qui chanta sous les supplices», est un député communiste français fusillé par les Allemands.
Ce dont les communistes se sont moins vantés, c'est la raison pour laquelle il se trouvait dans geôles allemandes : peu enthousiaste du pacte germano-soviétique, il fut dénoncé par son agent de liaison, très probablement sur ordre du comité central, bien content d'éliminer à la fois un contestataire et un témoin gênant de ses tractations de 1940 avec les autorités nazies.
Cet hommage est donc une bonne poilade.
Les communistes, ça ose tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît.
Mon seul regret est que cette excellente occasion de rire, si rare en ces temps de misère, ne soit pas plus diffusée. Espérons que ce billet y contribuera.
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(1) : on notera dans le discours en lien que le communiste préposé à l'hommage n'a pas pu s'empêcher d'insulter Péri en le traitant d'humaniste. Dans son acception actuelle (absolument ridicule en regard de l'histoire des idées - mais nous en reparlerons une autre fois), «humaniste» signifie «de la gauche gnangnan qui détient le monopole de la Morale» - en réalité la moraline à deux balles. C'est exactement ce que veulent dire les couilles molles de la fausse droite, Juppé, Borloo et compagnie, quand elles s'auto-proclament «humanistes» : elles font une allégeance masochiste à la gauche, qui a bien raison de les mépriser et de les traiter comme des chiens.
Mais, tout de même, quelle décadence intellectuelle de la part de la classe jacassante que cet usage concon du mot «humaniste».
lundi, décembre 23, 2013
Sorties scolaires: le Conseil d'État n'est pas hostile au voile ... et c'est normal
Sorties scolaires: le Conseil d'État n'est pas hostile au voile
Et c'est normal : toutes les raisons invoquées pour interdire le voile islamique, laïcité, égalité homme-femme, sont de mauvaises raisons qui ne tiennent pas la route, ce sont des raisons périphériques, qui tournent autour du pot.
La vraie raison d'interdire le voile est justement celle qu'on ne veut pas dire, qu'on meurt de trouille de dire : l'islam est simultanément un mode de vie et une religion. En tant que tel, il est incompatible avec l'intégration dans un pays «de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne» comme la France.
Un musulman en France peut être un bon Français ou un bon musulman, mais pas les deux à la fois.
Tant qu'on n'attaquera pas le problème par là, on n'arrivera à rien.
Et on n'attaquera pas le problème par là, car cela reviendrait à remettre en cause des décennies d'acharnement de la république contre l'identité chrétienne de la France.
Donc on nous propose l'autre branche de l'alternative : abolir l'obligation d'intégration et achever de d'assassiner la France, qui ne sera bientôt plus qu'un territoire administratif sur lequel se juxtaposeront des populations au mieux indifférentes, au pire ennemies.
Une horreur, mais qui fera la joie des technocrates apatrides.
Et c'est normal : toutes les raisons invoquées pour interdire le voile islamique, laïcité, égalité homme-femme, sont de mauvaises raisons qui ne tiennent pas la route, ce sont des raisons périphériques, qui tournent autour du pot.
La vraie raison d'interdire le voile est justement celle qu'on ne veut pas dire, qu'on meurt de trouille de dire : l'islam est simultanément un mode de vie et une religion. En tant que tel, il est incompatible avec l'intégration dans un pays «de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne» comme la France.
Un musulman en France peut être un bon Français ou un bon musulman, mais pas les deux à la fois.
Tant qu'on n'attaquera pas le problème par là, on n'arrivera à rien.
Et on n'attaquera pas le problème par là, car cela reviendrait à remettre en cause des décennies d'acharnement de la république contre l'identité chrétienne de la France.
Donc on nous propose l'autre branche de l'alternative : abolir l'obligation d'intégration et achever de d'assassiner la France, qui ne sera bientôt plus qu'un territoire administratif sur lequel se juxtaposeront des populations au mieux indifférentes, au pire ennemies.
Une horreur, mais qui fera la joie des technocrates apatrides.
Pourquoi «l'Europe» est une idée idiote
L'idée d'une union européenne est une idée idiote de penseurs fumeux, détachés de la réalité charnelle. L'argument avec lequel on nous le vend, «l'union fait la force», est une fausse sagesse, à deux balles : l'union fait la force ? Ca dépend avec qui et ça dépend comment !
Les peuples et les nations d'Europe sont trop vieux pour vivre en union. Des accords de circonstance, oui. Une union perpétuelle ? Non. Il faudrait trop arracher pour que cela fonctionne. Le rêve fou des salopards de technocrates bruxellois : des Européens déracinés et apatrides, c'est pourquoi ils ont les yeux de Chimène pour les zimmigris, qui correspondent à cette définition de l'Européen idéal vu de Bruxelles.
L'union n'est pas nécessaire : ce ne sont pas les plus gros pays qui sont les plus prospères. Big n'est pas beautiful dans une économie moderne.
Dans le domaine politique, c'est-à-dire, diplomatique et militaire, la taille compte, mais, à cause de l'histoire et des cultures, c'est justement là que l'union européenne est encore plus impossible (s'il y a des degrés dans l'impossibilité).
La seule «Europe» possible est une utopie imposée d'en haut par des crânes d'oeuf à la Jean Monnet (payé par la CIA). Et la seule voie possible était de commencer par l'économie. La technocratie bruxelloise n'est pas la mauvaise dérive d'une bonne idée, mais la conséquence logique d'une mauvaise idée.
J'entends : «une autre Europe est possible». Non, c'est une contre-utopie toute aussi idiote que l'autre.
Quand une idée est mauvaise, il ne faut pas se crever à la rafistoler, elle mourra de toute façon, l'acharnement thérapeutique augmente juste les souffrances des victimes de cette idée.
Quand une idée est mauvaise, il faut l'abandonner et passer à autre chose.
Autre chose pour la France, c'est la sortie de l'Euro, la sortie de l'UE, la banqueroute et la désétatisation. Solution radicale, mais qui, au final, est moins catastrophique pour solder quarante ans d'idées à la con que la maladie de langueur provoquée par le maintien en vie coute que coute de l'utopie européenne dévastatrice.
On comprend bien la raison de cet acharnement : l'Union Européenne est avant tout l'union des technocrates de tous les pays. La vraie devise de l'UE est «Technocrates de tous les pays ! Unissez vous !». Ils défendent leur casse-croute. Mais le peu de réaction des peuples m'intriguent. Certes, ils ont dit leur opposition, mais les technocrates se sont assis dessus et les peuples se sont laissés faire.
Comme Rome devait détruire Carthage, qui était son exact opposé, les peuples européens doivent l'idée d'union européenne, qui est l'exact opposé de la souveraineté et de la liberté.
Delenda est Europa.
Les peuples et les nations d'Europe sont trop vieux pour vivre en union. Des accords de circonstance, oui. Une union perpétuelle ? Non. Il faudrait trop arracher pour que cela fonctionne. Le rêve fou des salopards de technocrates bruxellois : des Européens déracinés et apatrides, c'est pourquoi ils ont les yeux de Chimène pour les zimmigris, qui correspondent à cette définition de l'Européen idéal vu de Bruxelles.
L'union n'est pas nécessaire : ce ne sont pas les plus gros pays qui sont les plus prospères. Big n'est pas beautiful dans une économie moderne.
Dans le domaine politique, c'est-à-dire, diplomatique et militaire, la taille compte, mais, à cause de l'histoire et des cultures, c'est justement là que l'union européenne est encore plus impossible (s'il y a des degrés dans l'impossibilité).
La seule «Europe» possible est une utopie imposée d'en haut par des crânes d'oeuf à la Jean Monnet (payé par la CIA). Et la seule voie possible était de commencer par l'économie. La technocratie bruxelloise n'est pas la mauvaise dérive d'une bonne idée, mais la conséquence logique d'une mauvaise idée.
J'entends : «une autre Europe est possible». Non, c'est une contre-utopie toute aussi idiote que l'autre.
Quand une idée est mauvaise, il ne faut pas se crever à la rafistoler, elle mourra de toute façon, l'acharnement thérapeutique augmente juste les souffrances des victimes de cette idée.
Quand une idée est mauvaise, il faut l'abandonner et passer à autre chose.
Autre chose pour la France, c'est la sortie de l'Euro, la sortie de l'UE, la banqueroute et la désétatisation. Solution radicale, mais qui, au final, est moins catastrophique pour solder quarante ans d'idées à la con que la maladie de langueur provoquée par le maintien en vie coute que coute de l'utopie européenne dévastatrice.
On comprend bien la raison de cet acharnement : l'Union Européenne est avant tout l'union des technocrates de tous les pays. La vraie devise de l'UE est «Technocrates de tous les pays ! Unissez vous !». Ils défendent leur casse-croute. Mais le peu de réaction des peuples m'intriguent. Certes, ils ont dit leur opposition, mais les technocrates se sont assis dessus et les peuples se sont laissés faire.
Comme Rome devait détruire Carthage, qui était son exact opposé, les peuples européens doivent l'idée d'union européenne, qui est l'exact opposé de la souveraineté et de la liberté.
Delenda est Europa.
Carmat : une réussite française
Carmat : une réussite française
On rappellera que Carmat est la contraction de Carpentier-Matra, que s'il n'y avait pas eu ce «salaud» de millionaire Jean-Luc Lagardère, Carmat n'aurait jamais existé.
On rappellera aussi que dès la mort de Jean-Luc Lagardère, les technocrates d'EADS se sont empressés de se débarrasser de Carmat. Ce sont les mêmes nuls que nous avons au gouvernement, ils ont fait les mêmes écoles, ils appartiennent aux mêmes réseaux, ils partagent la même incompétence devant tout ce qui ne se met pas en équations basiques, devant tout ce qui n'est pas linéaire et n'est pas un simple prolongement de l'existant.
Mon coeur français saigne de l'écrire, mais c'est une excellente nouvelle pour Airbus Group qu'il ne soit plus dirigé par les technocrates «réseautants» français.
Enfin, rappelons qu'il a fallu que Carmat menace d'implanter son premier coeur dans un hôpital polonais ou saoudien pour que l'administration française donne enfin son feu vert.
D'autre part, l'exemple de Cramat fera réfléchir ceux qui pensent que la bourse n'investit qu'à court terme.
On rappellera que Carmat est la contraction de Carpentier-Matra, que s'il n'y avait pas eu ce «salaud» de millionaire Jean-Luc Lagardère, Carmat n'aurait jamais existé.
On rappellera aussi que dès la mort de Jean-Luc Lagardère, les technocrates d'EADS se sont empressés de se débarrasser de Carmat. Ce sont les mêmes nuls que nous avons au gouvernement, ils ont fait les mêmes écoles, ils appartiennent aux mêmes réseaux, ils partagent la même incompétence devant tout ce qui ne se met pas en équations basiques, devant tout ce qui n'est pas linéaire et n'est pas un simple prolongement de l'existant.
Mon coeur français saigne de l'écrire, mais c'est une excellente nouvelle pour Airbus Group qu'il ne soit plus dirigé par les technocrates «réseautants» français.
Enfin, rappelons qu'il a fallu que Carmat menace d'implanter son premier coeur dans un hôpital polonais ou saoudien pour que l'administration française donne enfin son feu vert.
D'autre part, l'exemple de Cramat fera réfléchir ceux qui pensent que la bourse n'investit qu'à court terme.
dimanche, décembre 22, 2013
Où est passé l'encens ?
La note de bas de page du billet précédent me fait soudain penser qu'il y a des années que je n'ai pas vu faire usage d'un encensoir lors d'une messe catholique.
Quelqu'un connaît-il la raison de l'abandon de cet usage que je trouvais sympathique ? Une interprétation abusive des lois Evin ? Une envie déplacée de modernisme ?
Quant au goupillon, qui se mariait si joliment avec le sabre, disparu corps et biens.
En revanche, j'ai noté le retour de quelques incantations en latin.
Certains auraient-ils par hasard compris que l'abandon de ses traditions par une institution dont la raison d'être est la Tradition n'était pas une excellente idée ?
Quelqu'un connaît-il la raison de l'abandon de cet usage que je trouvais sympathique ? Une interprétation abusive des lois Evin ? Une envie déplacée de modernisme ?
Quant au goupillon, qui se mariait si joliment avec le sabre, disparu corps et biens.
En revanche, j'ai noté le retour de quelques incantations en latin.
Certains auraient-ils par hasard compris que l'abandon de ses traditions par une institution dont la raison d'être est la Tradition n'était pas une excellente idée ?
Saint-Jacques au beurre d'escargot
Les recettes les plus simples ne sont pas forcément les plus mauvaises.
> 2 ou 3 Saint-Jacques par personne. Demandez au poissonnier de les nettoyer en les gardant dans leur coquille.
> une bonne noix de beurre d'escargot (beurre + sel (1)+ persil + ail) sur chaque noix de Saint-Jacques (c'est une histoire de noix). Ne forcez pas sur l'ail pour ne pas masquer le goût de la Saint-Jacques.
> Posez les coquilles sur un plateau. Calez les éventuellement avec du gros sel.
> 6 à 7 minutes à four (préchauffé) très chaud.
Voilà, c'est prêt. Servez avec de bonnes pâtes, tagliatelles fraîches par exemple.
Vous pouvez boire un vin d'Arbois, Savagnin. Voire, si vous êtes original, du vin jaune.
************
(1) : n'achetez jamais de beurre salé, de manière à pouvoir doser le sel vous-même. La quantité de sel des beurres salés du commerce varie de un à quatre, on ne peut faire aucune cuisine fiable avec de telles variations.
> 2 ou 3 Saint-Jacques par personne. Demandez au poissonnier de les nettoyer en les gardant dans leur coquille.
> une bonne noix de beurre d'escargot (beurre + sel (1)+ persil + ail) sur chaque noix de Saint-Jacques (c'est une histoire de noix). Ne forcez pas sur l'ail pour ne pas masquer le goût de la Saint-Jacques.
> Posez les coquilles sur un plateau. Calez les éventuellement avec du gros sel.
> 6 à 7 minutes à four (préchauffé) très chaud.
Voilà, c'est prêt. Servez avec de bonnes pâtes, tagliatelles fraîches par exemple.
Vous pouvez boire un vin d'Arbois, Savagnin. Voire, si vous êtes original, du vin jaune.
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(1) : n'achetez jamais de beurre salé, de manière à pouvoir doser le sel vous-même. La quantité de sel des beurres salés du commerce varie de un à quatre, on ne peut faire aucune cuisine fiable avec de telles variations.
Les petites blagues de M. Hollande
François Hollande a «choqué» l'Algérie en disant que c'était déjà bien que Manuel Valls soit revenu sain et sauf de son voyage officiel là-bas.
Si l'on suit les émois de la victimisation universelle, on ne peut plus rire de rien ni de personne. La moindre ironie est aussitôt un scandale irrémissible aux yeux des hyper-sensibles (comme dans «quartiers sensibles»).
C'est idiot d'en tenir compte a priori : M. Hollande a bien droit à l'humour.
Alfred Sauvy a étudié l'humour de Churchill et de De Gaulle. Il mêlait l'orgueil et la mise à distance de leur grandeur. L'humour servait à rappeler qui ils étaient mais aussi qu'ils n'étaient que des hommes. Le meilleur dans ce domaine étant Churchill : «Nous sommes tous des vers, mais je crois que je suis un ver luisant». De Gaulle, disant à propos de ceux qui lorgnaient sa succession : «Ne vous inquiétez pas. Je ne manquerai pas de mourir un jour».
L'humour, comme toujours, a une fonction cachée. Pour Churchill, c'est souvent de passer du baume sur les vanités blessées par son habitude de court-circuiter les hiérarchies.
Alors, que penser de l'humour de celui qui est, paraît-il, l'actuel président de la république ?
Je n'ai pas fait d'étude particulière. J'en ai retenu, au fil des «blaguounettes», que c'est de l'humour mesquin de sous-chef de bureau. Prompt à se moquer des autres et notamment des affaiblis et des subordonnés.
Nul doute que les courtisans (1) doivent s'esbaudir bruyamment aux saillies du maître, mais, franchement, nous qui n'attendons rien du Château, nous pouvons le dire : son humour est exsangue. Il ne vole vraiment pas haut. D'ailleurs, personne ne parle d'humour mais de «petites blagues».
Il a la méchanceté de Clemenceau sans en avoir ni la flamboyance ni la courage. On n'imagine pas François Hollande se battant en duel pour un mot assassin, Clemenceau si.
Bref, l'humour de M. Hollande, notre M. Homais de la politique, est louis-philippard. Autrement dit, son humour est à l'image du personnage, bas, mesquin, calculateur. C'est de l'humour sans humour.
La fonction de l'humour de François Hollande est de refuser d'assumer la majesté présidentielle tout en rappelant que la fonction lui permet de faire mal. Un socialiste pur sucre : il prend tous les avantages en refusant tous les inconvénients. Dans l'humour de François Hollande, il y a de la lâcheté.
Concluons sur ce chef d'oeuvre d'humour et de méchanceté : «Un taxi vide s'arrête devant le 10 Downing Street. M. Attlee en descend». On peut aussi citer : «M. Attlee est un homme modeste avec beaucoup de raisons d'être modeste».
On remplace aisément «le 10 Downing Street» par «l'Elysée» et «M. Attlee» par «M. Hollande».
************
(1) : à une époque où les courtisans étaient tout de même autre chose que nos technocrates incultes et sentencieux, l'un d'eux avait répondu au roi, qui lui demandait le poison le plus puissant, «L'encens, Sire».
On rêve qu'un énarque soit capable d'un tel esprit. Mais ce souhait est paradoxal : s'il en était capable, il ne serait pas énarque.
Si l'on suit les émois de la victimisation universelle, on ne peut plus rire de rien ni de personne. La moindre ironie est aussitôt un scandale irrémissible aux yeux des hyper-sensibles (comme dans «quartiers sensibles»).
C'est idiot d'en tenir compte a priori : M. Hollande a bien droit à l'humour.
Alfred Sauvy a étudié l'humour de Churchill et de De Gaulle. Il mêlait l'orgueil et la mise à distance de leur grandeur. L'humour servait à rappeler qui ils étaient mais aussi qu'ils n'étaient que des hommes. Le meilleur dans ce domaine étant Churchill : «Nous sommes tous des vers, mais je crois que je suis un ver luisant». De Gaulle, disant à propos de ceux qui lorgnaient sa succession : «Ne vous inquiétez pas. Je ne manquerai pas de mourir un jour».
L'humour, comme toujours, a une fonction cachée. Pour Churchill, c'est souvent de passer du baume sur les vanités blessées par son habitude de court-circuiter les hiérarchies.
Alors, que penser de l'humour de celui qui est, paraît-il, l'actuel président de la république ?
Je n'ai pas fait d'étude particulière. J'en ai retenu, au fil des «blaguounettes», que c'est de l'humour mesquin de sous-chef de bureau. Prompt à se moquer des autres et notamment des affaiblis et des subordonnés.
Nul doute que les courtisans (1) doivent s'esbaudir bruyamment aux saillies du maître, mais, franchement, nous qui n'attendons rien du Château, nous pouvons le dire : son humour est exsangue. Il ne vole vraiment pas haut. D'ailleurs, personne ne parle d'humour mais de «petites blagues».
Il a la méchanceté de Clemenceau sans en avoir ni la flamboyance ni la courage. On n'imagine pas François Hollande se battant en duel pour un mot assassin, Clemenceau si.
Bref, l'humour de M. Hollande, notre M. Homais de la politique, est louis-philippard. Autrement dit, son humour est à l'image du personnage, bas, mesquin, calculateur. C'est de l'humour sans humour.
La fonction de l'humour de François Hollande est de refuser d'assumer la majesté présidentielle tout en rappelant que la fonction lui permet de faire mal. Un socialiste pur sucre : il prend tous les avantages en refusant tous les inconvénients. Dans l'humour de François Hollande, il y a de la lâcheté.
Concluons sur ce chef d'oeuvre d'humour et de méchanceté : «Un taxi vide s'arrête devant le 10 Downing Street. M. Attlee en descend». On peut aussi citer : «M. Attlee est un homme modeste avec beaucoup de raisons d'être modeste».
On remplace aisément «le 10 Downing Street» par «l'Elysée» et «M. Attlee» par «M. Hollande».
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(1) : à une époque où les courtisans étaient tout de même autre chose que nos technocrates incultes et sentencieux, l'un d'eux avait répondu au roi, qui lui demandait le poison le plus puissant, «L'encens, Sire».
On rêve qu'un énarque soit capable d'un tel esprit. Mais ce souhait est paradoxal : s'il en était capable, il ne serait pas énarque.
Les socialistes français ne perdront plus jamais le pouvoir
Les socialistes français ne perdront plus jamais le pouvoir
Bertez soutient la même thèse du mouvement perpétuel socialiste que moi : plus les socialistes augmentent les impôts, plus ils aggravent la crise. Plus ils aggravent la crise, plus le nombre d'assistés (fonctionnaires, chômeurs, faux emplois) augmente, plus ils ont de chances de rester au pouvoir puisque les assistés sont structurellement socialistes.
La France est dans un tel état de déliquescence morale et intellectuelle qu'il est vain d'espérer un sursaut venu de l'intérieur (rappelons que tous les partis politiques sont désormais socialistes). Si un tel sursaut était possible, il aurait déjà eu lieu : la France régresse dans tous les classements internationaux depuis vingt ans, avec une forte accélération ces dernières années. Les Français manifestent de diverses manières leur inquiétude, mais pas au point de vouloir réellement changer les choses. Bref, pas de sursaut.
Le choc pourrait venir de l'extérieur, par une banqueroute. Mais là encore : prudence. L'exemple grec montre qu'à de mauvaises décisions, peuvent succéder des décisions non pas meilleures mais encore pires.
Bref, l'avenir de la France est très sombre. Mais c'est dans ces moments où la France trouve la ressource d'étonner le monde.
Bertez soutient la même thèse du mouvement perpétuel socialiste que moi : plus les socialistes augmentent les impôts, plus ils aggravent la crise. Plus ils aggravent la crise, plus le nombre d'assistés (fonctionnaires, chômeurs, faux emplois) augmente, plus ils ont de chances de rester au pouvoir puisque les assistés sont structurellement socialistes.
La France est dans un tel état de déliquescence morale et intellectuelle qu'il est vain d'espérer un sursaut venu de l'intérieur (rappelons que tous les partis politiques sont désormais socialistes). Si un tel sursaut était possible, il aurait déjà eu lieu : la France régresse dans tous les classements internationaux depuis vingt ans, avec une forte accélération ces dernières années. Les Français manifestent de diverses manières leur inquiétude, mais pas au point de vouloir réellement changer les choses. Bref, pas de sursaut.
Le choc pourrait venir de l'extérieur, par une banqueroute. Mais là encore : prudence. L'exemple grec montre qu'à de mauvaises décisions, peuvent succéder des décisions non pas meilleures mais encore pires.
Bref, l'avenir de la France est très sombre. Mais c'est dans ces moments où la France trouve la ressource d'étonner le monde.
vendredi, décembre 20, 2013
Et pendant ce temps, en Grande Bretagne ... (2)
Le referendum sur la sortie de l'UE se précise :
This changes everything: David Cameron will ram the In/Out referendum through using the Parliament Act
Pendant ce temps, en France, la classe jacassante hurle au «populisme» dès qu'on évoque un referendum sur quoi que ce soit, spécialement sur l'immigration, sur l'Euro et sur l'UERSS.
Pas plus que la Suisse, la Grande-Bretagne n'est pas parfaite, mais tout de même : pour un Français, le contraste fait mal.
This changes everything: David Cameron will ram the In/Out referendum through using the Parliament Act
Pendant ce temps, en France, la classe jacassante hurle au «populisme» dès qu'on évoque un referendum sur quoi que ce soit, spécialement sur l'immigration, sur l'Euro et sur l'UERSS.
Pas plus que la Suisse, la Grande-Bretagne n'est pas parfaite, mais tout de même : pour un Français, le contraste fait mal.
Noël
Je n'ai pas de mot pour qualifier Noël. Miracle ? Surprise ? Ironie divine ? Paradoxe ? Mystère ?
Je vous explique : un sauveur vient au monde. C'est l'enfant d'un couple de charpentiers qui n'a même pas trouvé de place à l'auberge. Plus vulnérable, y a pas. Ce n'est pas un guerrier sanguinaire comme Mahomet, ni un prince comme Bouddha, ni un lettré comme Confucius. C'est lui qui renverse les trônes.
Fallait oser, non ?
Je vous explique : un sauveur vient au monde. C'est l'enfant d'un couple de charpentiers qui n'a même pas trouvé de place à l'auberge. Plus vulnérable, y a pas. Ce n'est pas un guerrier sanguinaire comme Mahomet, ni un prince comme Bouddha, ni un lettré comme Confucius. C'est lui qui renverse les trônes.
Fallait oser, non ?
jeudi, décembre 19, 2013
Faire +
Notre commentateur compulsif Curmudgeon s'est fendu d'une petite compilation de ce « faire ...» qui envahit les chiasses verbales des bien-pensants.
************
Faire +
couple, famille, famille recomposée, société, société ensemble, communauté, solidarité , solidarité ensemble, socialité, sociation, universalité, partage, démocratie, proximité, quartier, réseau, ville ensemble, ville durable, nation, pays, paysage, France, citoyenneté, culture commune, paroisse, Eglise, université, religion, orchestre, scène en commun.
On peut en tirer des noms comme : le faire-famille.
************
Je vous invite à ne pas gloser sur ses expressions, cela serait faire trop d'honneur aux imbéciles qui les ont inventées et qui les emploient.
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Faire +
couple, famille, famille recomposée, société, société ensemble, communauté, solidarité , solidarité ensemble, socialité, sociation, universalité, partage, démocratie, proximité, quartier, réseau, ville ensemble, ville durable, nation, pays, paysage, France, citoyenneté, culture commune, paroisse, Eglise, université, religion, orchestre, scène en commun.
On peut en tirer des noms comme : le faire-famille.
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Je vous invite à ne pas gloser sur ses expressions, cela serait faire trop d'honneur aux imbéciles qui les ont inventées et qui les emploient.
Le christianisme est-il responsable de tous nos maux ?
Le christianisme est-il responsable de tous nos maux, en particulier de l'immigrationnisme ? C'est la question qui suscite force commentaires sous un précédent billet.
J'avoue qu'elle ne m'intéresse pas beaucoup. Exactement comme pour l'antisémitisme, je fais un blocage : je n'ai pas envie d'y réfléchir, j'y vois une perte de temps. Ceci n'est pas un argument. Au contraire, c'est pour vous expliquer que je n'ai pas envie d'argumenter.
Les thèses occidentalistes à la de Benoist, Venner et compagnie ont toujours suscité chez moi un sourire poli, et parfois une franche hilarité. C'est plus fort que moi, je n'arrive pas à les prendre au sérieux.
J'ai pourtant bien conscience que la doctrine politico-économique de l'Eglise est depuis quelques décennies, sur des points essentiels, à la fois grotesque et dangereuse. Mais je suis persuadé que, dans ce domaine, elle suit plus qu'elle ne conduit. Ca serait au moment où elle perd toute influence en Occident que l'Eglise y ferait sentir ses effets nocifs ? Difficile à croire. Rappelons que le déclin de l'Eglise en Europe a commencé à la la fin de la Contre-Réforme. Nous nous sommes mis, en France par exemple, à avoir des évêques ouvertement athées, comme M. de Talleyrand-Périgord.
Si je devais me rallier à une thèse, ce serait celle de Chesterterton (décidément à la mode sur ce blog) : Le monde moderne est plein de vertus chrétiennes devenues folles.
Voici le passage :
*************
The modern world is not evil; in some ways the modern world is far too good. It is full of wild and wasted virtues. When a religious scheme is shattered (as Christianity was shattered at the Reformation), it is not merely the vices that are let loose. The vices are, indeed, let loose, and they wander and do damage. But the virtues are let loose also; and the virtues wander more wildly, and the virtues do more terrible damage. The modern world is full of the old Christian virtues gone mad. The virtues have gone mad because they have been isolated from each other and are wandering alone. Thus some scientists care for truth; and their truth is pitiless. Thus some humanitarians only care for pity; and their pity (I am sorry to say) is often untruthful. For example, Mr. Blatchford attacks Christianity because he is mad on one Christian virtue: the merely mystical and almost irrational virtue of charity. He has a strange idea that he will make it easier to forgive sins by saying that there are no sins to forgive. Mr. Blatchford is not only an early Christian, he is the only early Christian who ought really to have been eaten by lions. For in his case the pagan accusation is really true: his mercy would mean mere anarchy. He really is the enemy of the human raceóbecause he is so human. As the other extreme, we may take the acrid realist, who has deliberately killed in himself all human pleasure in happy tales or in the healing of the heart. Torquemada tortured people physically for the sake of moral truth. Zola tortured people morally for the sake of physical truth. But in Torquemada's time there was at least a system that could to some extent make righteousness and peace kiss each other. Now they do not even bow. But a much stronger case than these two of truth and pity can be found in the remarkable case of the dislocation of humility.
It is only with one aspect of humility that we are here concerned. Humility was largely meant as a restraint upon the arrogance and infinity of the appetite of man. He was always out-stripping his mercies with his own newly invented needs. His very power of enjoyment destroyed half his joys. By asking for pleasure, he lost the chief pleasure; for the chief pleasure is surprise. Hence it became evident that if a man would make his world large, he must be always making himself small. Even the haughty visions, the tall cities, and the toppling pinnacles are the creations of humility. Giants that tread down forests like grass are the creations of humility. Towers that vanish upwards above the loneliest star are the creations of humility. For towers are not tall unless we look up at them; and giants are not giants unless they are larger than we. All this gigantesque imagination, which is, perhaps, the mightiest of the pleasures of man, is at bottom entirely humble. It is impossible without humility to enjoy anythingóeven pride.
But what we suffer from to-day is humility in the wrong place. Modesty has moved from the organ of ambition. Modesty has settled upon the organ of conviction; where it was never meant to be. A man was meant to be doubtful about himself, but undoubting about the truth; this has been exactly reversed. Nowadays the part of a man that a man does assert is exactly the part he ought not to assertóhimself. The part he doubts is exactly the part he ought not to doubtóthe Divine Reason. Huxley preached a humility content to learn from Nature. But the new sceptic is so humble that he doubts if he can even learn. Thus we should be wrong if we had said hastily that there is no humility typical of our time. The truth is that there is a real humility typical of our time; but it so happens that it is practically a more poisonous humility than the wildest prostrations of the ascetic. The old humility was a spur that prevented a man from stopping; not a nail in his boot that prevented him from going on. For the old humility made a man doubtful about his efforts, which might make him work harder. But the new humility makes a man doubtful about his aims, which will make him stop working altogether.
At any street corner we may meet a man who utters the frantic and blasphemous statement that he may be wrong. Every day one comes across somebody who says that of course his view may not be the right one. Of course his view must be the right one, or it is not his view. We are on the road to producing a race of men too mentally modest to believe in the multiplication table. We are in danger of seeing philosophers who doubt the law of gravity as being a mere fancy of their own. Scoffers of old time were too proud to be convinced; but these are too humble to be convinced. The meek do inherit the earth; but the modern sceptics are too meek even to claim their inheritance. It is exactly this intellectual helplessness which is our second problem.
The last chapter has been concerned only with a fact of observation: that what peril of morbidity there is for man comes rather from his reason than his imagination. It was not meant to attack the authority of reason; rather it is the ultimate purpose to defend it. For it needs defence. The whole modern world is at war with reason; and the tower already reels.
*************
Pour résumer, c'est l'explosion du christianisme qui a balancé un peu partout de dangereux éclats sous forme d'idées, ou de vertus, devenues incohérentes parce que plus liées par une doctrine et par une foi.
Je pense que je suis en phase avec cette analyse quand je peste contre la misère intellectuelle de l'Eglise. Pour le dire brutalement, bien des propos politico-économiques des dignitaires de l'Eglise, en France ou au Vatican, sont ahurissants de niaiserie.
mercredi, décembre 18, 2013
Et pendant ce temps, en Grande-Bretagne ...
Ten reasons to be optimistic about 2014
Mais c'est bien connu : les Français sont supérieurement intelligents et la Grande-Bretagne n'est qu'une nation de boutiquiers.
Mais c'est bien connu : les Français sont supérieurement intelligents et la Grande-Bretagne n'est qu'une nation de boutiquiers.
Rapport sur l'intégration : ni couac, ni maladresse
Rapport de l'intégration : ni un couac, ni une... par rtl-fr
Souvent Consigny me gonfle, comme la Polony et comme le Zemmour, avec ses fariboles chevènementistes, mais là, je ne peux que l'approuver :
Consigny sur le rapport qui «fait France»
«Faire France», comme «faire caca» ?
S'il est un domaine dans lequel les ressources des bien-pensants semblent illimitées, c'est le sadisme dans la torture de la langue française.
Après l'horrible «faire famille», voilà qu'ils nous inventent l'ignoble «faire France». Comme «faire caca» ?
Je me demande encore comment un être humain normal, doué de jugement, peut inventer des saloperies pareilles. Mais un gauchiste est-il vraiment humain ?
En tout cas, on remarque le comportement orwellien des gauchistes : saper le langage, saper la famille, susciter des haines pavloviennes. Bien vu, George.
Après l'horrible «faire famille», voilà qu'ils nous inventent l'ignoble «faire France». Comme «faire caca» ?
Je me demande encore comment un être humain normal, doué de jugement, peut inventer des saloperies pareilles. Mais un gauchiste est-il vraiment humain ?
En tout cas, on remarque le comportement orwellien des gauchistes : saper le langage, saper la famille, susciter des haines pavloviennes. Bien vu, George.
mardi, décembre 17, 2013
Euthanasie : contre-témoignage
Cet article me dérange car il répond sur un mode émotionnel à des gens qui oeuvrent à ce qu'en tout, l'émotion remplace la réflexion :
La dignité de mon père
Néanmoins, il faut ce qu'il faut.
Le suicide pour convenances personnelles (si je puis dire. En tout cas, je place le suicide de protestation politique un peu à part), le suicide assisté et l'euthanasie me choquent profondément.
J'y vois une forme de blasphème et cela suffit à me les rendre détestables. Je crois d'ailleurs que le blasphème est, quand on a gratté toutes les couches d'arguments plus ou moins spécieux et controuvés, le but recherché.
En tout cas, je doute que le débat qui s'engage sur l'euthanasie réponde à un réel problème pratique. Je devine qu'on est dans le même cas que le «mariage pour tous» : on monte en épingle des pseudo-problèmes, alors que les lois existantes conviennent, pour imposer une loi idéologique censée combler un «vide juridique» inventé de toutes pièces pour les besoins de la manoeuvre.
Et comme d'habitude, les idéologues me retireront le droit de juger, au nom de «tu n'as pas vécu cette situation» (alors qu'eux donnent tous les jours leurs avis sur des situations dont ils sont à mille lieues). Mais Dalrypmle a écrit un article définitif sur le non-judgementalism (voir The rush from judgement).
Puisque je lis Chesterton :
Le suicide n'est pas seulement un péché, il est le péché. C'est le mal ultime, absolu, le refus de s'intéresser à l'existence ; le refus de prêter serment de fidélité à la vie. L'homme qui tue un homme tue un autre homme. L'homme qui se tue lui-même, tue tous les hommes, il efface de lui le monde. Son acte, en tant que symbole, est pire qu'un viol ou un attentat à la dynamite. Il détruit tout les édifices ; il insulte toutes les femmes. Le voleur se contente de diamants. Pas le suicidé : c'est là son crime. On ne peut le soudoyer, même en lui offrant les pierres étincelantes de la Cité céleste. Le voleur rend hommage aux choses qu'il dérobe, sinon à leur propriétaire. Mais le suicidé insulte tout ce qui est sur la terre en ne le volant pas. Il profane chaque fleur en refusant de vivre pour elle. Il n'est pas une minuscule créature dans le cosmos pour qui sa mort n'est pas un ricanement. Quand un homme se pend à un arbre, les feuilles devraient tomber de colère et les oiseaux s'envoler de fureur, car chacun d'eux a reçu un affront personnel. Certes il peut y avoir des excuses émotionnelles et tragiques à cet acte. Il y en a pour le viol, et presque toujours la dynamite. Mais si nous en venons à une claire notion, à une signification intelligente des choses, nous trouverons une vérité beaucoup plus rationnelle et philosophique dans la coutume d'enterrer à la croisée des chemins et dans la pratique d'enfoncer un épieu dans le cadavre que dans les distributeurs de M. Archer. Il y a donc un sens dans la coutume d'inhumer à part les suicidés. Leur crime est différent des autres : il rend impossibles même les crimes.
Vers la même époque, je lus une sottise solennelle et désinvolte écrite par un libre penseur ; il prétendait qu'un suicidé n'est autre qu'un martyr. Cet évident mensonge m'a permis de clarifier le problème. Un suicidé est manifestement l'opposé d'un martyr. Le martyr est un homme qui tient tellement à une chose en dehors de lui-même qu'il en oublie sa propre vie. Un suicidé est un homme qui se soucie tellement peu de ce qui est en dehors de lui qu'il veut voir la fin de tout. L'un veut que quelque chose commence ; l'autre veut que tout finisse. En d'autres termes, le martyr est noble, justement parce qu'il confesse ce dernier lien avec la vie. Renoncerait-il au monde, haïrait-il toute l'humanité, il place son coeur en dehors de lui-même. Il meurt afin que vive quelque chose. Le suicidé est ignoble parce qu'il n'a pas cette attache avec ce qui est ; il n'est qu'un destructeur ; spirituellement, il détruit l'univers. Puis je me rappelai l'épieu, la croisée des chemins et ce fait singulier que le Christianisme a montré une sévérité féroce à l'égard du suicide. Car le Christianisme a vivement encouragé le martyre.
Chesterton, Orthodoxie.
J'ajoute, pour ne pas être dupe des mots de l'ennemi, que l'expression «mourir dans le dignité» est vide de sens. La mort est la mort, point. L'agonie dans la dignité, c'est autre chose.
Mais, plutôt que de parler de mourir dans la dignité, pourquoi ne pas vivre dans la dignité, jusqu'au dernier souffle ? Entouré des siens, par exemple. Car, derrière toutes ces envolées lyriques sur la mort digne, il y a souvent que c'est chiant et couteux de s'occuper de pépé ou de mémé. Et je ne parle pas en l'air : j'ai des exemples dans les deux sens, dignes et indignes (et là, ces mots ont une signification), de l'attitude des proches.
La dignité de mon père
Néanmoins, il faut ce qu'il faut.
Le suicide pour convenances personnelles (si je puis dire. En tout cas, je place le suicide de protestation politique un peu à part), le suicide assisté et l'euthanasie me choquent profondément.
J'y vois une forme de blasphème et cela suffit à me les rendre détestables. Je crois d'ailleurs que le blasphème est, quand on a gratté toutes les couches d'arguments plus ou moins spécieux et controuvés, le but recherché.
En tout cas, je doute que le débat qui s'engage sur l'euthanasie réponde à un réel problème pratique. Je devine qu'on est dans le même cas que le «mariage pour tous» : on monte en épingle des pseudo-problèmes, alors que les lois existantes conviennent, pour imposer une loi idéologique censée combler un «vide juridique» inventé de toutes pièces pour les besoins de la manoeuvre.
Et comme d'habitude, les idéologues me retireront le droit de juger, au nom de «tu n'as pas vécu cette situation» (alors qu'eux donnent tous les jours leurs avis sur des situations dont ils sont à mille lieues). Mais Dalrypmle a écrit un article définitif sur le non-judgementalism (voir The rush from judgement).
Puisque je lis Chesterton :
Le suicide n'est pas seulement un péché, il est le péché. C'est le mal ultime, absolu, le refus de s'intéresser à l'existence ; le refus de prêter serment de fidélité à la vie. L'homme qui tue un homme tue un autre homme. L'homme qui se tue lui-même, tue tous les hommes, il efface de lui le monde. Son acte, en tant que symbole, est pire qu'un viol ou un attentat à la dynamite. Il détruit tout les édifices ; il insulte toutes les femmes. Le voleur se contente de diamants. Pas le suicidé : c'est là son crime. On ne peut le soudoyer, même en lui offrant les pierres étincelantes de la Cité céleste. Le voleur rend hommage aux choses qu'il dérobe, sinon à leur propriétaire. Mais le suicidé insulte tout ce qui est sur la terre en ne le volant pas. Il profane chaque fleur en refusant de vivre pour elle. Il n'est pas une minuscule créature dans le cosmos pour qui sa mort n'est pas un ricanement. Quand un homme se pend à un arbre, les feuilles devraient tomber de colère et les oiseaux s'envoler de fureur, car chacun d'eux a reçu un affront personnel. Certes il peut y avoir des excuses émotionnelles et tragiques à cet acte. Il y en a pour le viol, et presque toujours la dynamite. Mais si nous en venons à une claire notion, à une signification intelligente des choses, nous trouverons une vérité beaucoup plus rationnelle et philosophique dans la coutume d'enterrer à la croisée des chemins et dans la pratique d'enfoncer un épieu dans le cadavre que dans les distributeurs de M. Archer. Il y a donc un sens dans la coutume d'inhumer à part les suicidés. Leur crime est différent des autres : il rend impossibles même les crimes.
Vers la même époque, je lus une sottise solennelle et désinvolte écrite par un libre penseur ; il prétendait qu'un suicidé n'est autre qu'un martyr. Cet évident mensonge m'a permis de clarifier le problème. Un suicidé est manifestement l'opposé d'un martyr. Le martyr est un homme qui tient tellement à une chose en dehors de lui-même qu'il en oublie sa propre vie. Un suicidé est un homme qui se soucie tellement peu de ce qui est en dehors de lui qu'il veut voir la fin de tout. L'un veut que quelque chose commence ; l'autre veut que tout finisse. En d'autres termes, le martyr est noble, justement parce qu'il confesse ce dernier lien avec la vie. Renoncerait-il au monde, haïrait-il toute l'humanité, il place son coeur en dehors de lui-même. Il meurt afin que vive quelque chose. Le suicidé est ignoble parce qu'il n'a pas cette attache avec ce qui est ; il n'est qu'un destructeur ; spirituellement, il détruit l'univers. Puis je me rappelai l'épieu, la croisée des chemins et ce fait singulier que le Christianisme a montré une sévérité féroce à l'égard du suicide. Car le Christianisme a vivement encouragé le martyre.
Chesterton, Orthodoxie.
J'ajoute, pour ne pas être dupe des mots de l'ennemi, que l'expression «mourir dans le dignité» est vide de sens. La mort est la mort, point. L'agonie dans la dignité, c'est autre chose.
Mais, plutôt que de parler de mourir dans la dignité, pourquoi ne pas vivre dans la dignité, jusqu'au dernier souffle ? Entouré des siens, par exemple. Car, derrière toutes ces envolées lyriques sur la mort digne, il y a souvent que c'est chiant et couteux de s'occuper de pépé ou de mémé. Et je ne parle pas en l'air : j'ai des exemples dans les deux sens, dignes et indignes (et là, ces mots ont une signification), de l'attitude des proches.
lundi, décembre 16, 2013
Carrosserie française : un crève-coeur
Carrosserie française
C'est un crève-coeur de penser que tout cela a disparu, entre autres pour des motifs idéologiques, tandis que des marques de luxe ont fort bien survécu à l'étranger.
C'est un crève-coeur de penser que tout cela a disparu, entre autres pour des motifs idéologiques, tandis que des marques de luxe ont fort bien survécu à l'étranger.
Vivre dans une société décadente
Les civilisations sont mortelles. Il n'y a pas de progrès humains : demain peut être pire qu'aujourd'hui.
Cette chute, cette décadence, c'est ce que nous vivons tous les jours.
Je me sens comme un Romain du quatrième siècle : je sais ce qui a été, je vois ce qui vient, je compare et je regrette.
Bien sûr, le Romain pouvait diffcilement deviner la splendeur des cathédrales à venir, mais il pouvait voir les aqueducs et les thermes à l'abandon, les villes désertées, la littérature en déclin, les politiciens mesquins, les poètes verbeux ...
On me dit quelquefois d'être de mon temps : surtout pas. Mon temps n'a rien de recommandable.
De mon temps, je vois les humains décérébrés par leurs gadgets électroniques, l'humain comme objet de consommation sans plus aucune dimension sacrée (avortement, dénaturation du mariage, euthanasie, eugénisme, trafic d'organes). Et l'art, qui existait depuis l'homme des cavernes, est mourant.
L'homme n'est plus humain, il est en train de se décharger de son humanité comme d'un fardeau trop lourd et cela me déplaît souverainement. Je suis content de ne pas être immortel : je ne verrai pas ces atrocités trop longtemps.
Euthanasie : toujours la même technique de propagande
La démarche propagandiste de la gauche à propos de l'euthanasie commence à me courir.
C'est toujours le même cinéma :
> on monte en épingle quelques cas. On fait dans le lacrymal sans retenue. Aucune pudeur.
> on disqualifie tout contradicteur comme un ennemi du genre humain, sans coeur, sans tripes, qui n'a jamais souffert lui et patati et patata.
> on enrobe la saloperie d'un beau vocable («mariage pour tous», «mourir dans la dignité», ...)
> puis on nous raconte que, de toute façon, c'est inéluctable, ça finira par arriver, alors pourquoi vous y opposer ? Toute résistance est inutile.
> Et hop, une ignominie majeure passe comme une lettre à la poste, la droite molle étant aux abonnés absents, tétanisée à l'idée de s'opposer au «progrès».
Ca me gonfle que les gauchistes nous prennent pour des cons et que, jusqu'à un certain point, ça marche.
En tout cas, le rouleau compresseur nihiliste est en marche et il est difficile de l'arrêter.
S'agissant du cas spécifique de l'euthanasie, on sait parfaitement comment cela va finir : on pique pépé avant de partir en vacances et on prend rendez-vous avec le notaire pour le retour des vacances.
Faisons un tour en V12 Ferrari
Comme le billet précédent avait plu, voici un article :
Faisons un tour en V12 Ferrari
Bon, c'est en anglais, mais les Anglais aiment plus les bagnoles que les Français.
Faisons un tour en V12 Ferrari
Bon, c'est en anglais, mais les Anglais aiment plus les bagnoles que les Français.
dimanche, décembre 15, 2013
L'hérésie d'Orléans
En 1022, des chanoines de la cathédrale d'Orléans soutiennent des thèses hérétiques. Bien qu'il soit difficile de faire la part des choses dans les accusations, il semble qu'on soit allé jusqu'à des déclarations d'athéisme et à la contestation de dogmes catholiques fondamentaux (le sacrement du baptême, par exemple).
Evidemment, à l'époque, tout ce petit monde fut promptement condamné au bucher.
Pourquoi vous en parlè-je ?
Parce que de nombreux traits de caractère des cathophobes de gouvernement (les Vallaud-Machin, les Peillon, les Taubira et compagnie) m'irritent, mais un surnage, est plus encore irritant que tous les autres : leur insupportable vanité d'imbéciles.
Quand on ne sait rien, que, de plus, on est un peu con, il est facile d'imaginer que tout commence avec soi, ou avec un des deux ou trois auteurs que l'on a lus (Ferdinand Buisson ...).
Mais, non, la critique de l'Eglise est aussi vieille que l'Eglise et il a déjà été répondu mille fois aux objections dont le gouvernement croit apporter la révélation au petit peuple ignare (heureusement qu'on est là, qu'est-ce qu'il ferait sans nous ? ...).
Je suis persuadé que pour faire un bon dictateur totalitaire, il ne faut pas être cultivé, juste avoir un vernis culturel, sinon on prend du recul, on prend pitié et ça foire.
C'est pourquoi le gouvernement Hollande me semble particulièrement qualifié pour installer un totalitarisme mou : tous les ministres ont cette suffisance des insuffisants, indispensable à la fonction dans un ministère totalitaire.
Evidemment, à l'époque, tout ce petit monde fut promptement condamné au bucher.
Pourquoi vous en parlè-je ?
Parce que de nombreux traits de caractère des cathophobes de gouvernement (les Vallaud-Machin, les Peillon, les Taubira et compagnie) m'irritent, mais un surnage, est plus encore irritant que tous les autres : leur insupportable vanité d'imbéciles.
Quand on ne sait rien, que, de plus, on est un peu con, il est facile d'imaginer que tout commence avec soi, ou avec un des deux ou trois auteurs que l'on a lus (Ferdinand Buisson ...).
Mais, non, la critique de l'Eglise est aussi vieille que l'Eglise et il a déjà été répondu mille fois aux objections dont le gouvernement croit apporter la révélation au petit peuple ignare (heureusement qu'on est là, qu'est-ce qu'il ferait sans nous ? ...).
Je suis persuadé que pour faire un bon dictateur totalitaire, il ne faut pas être cultivé, juste avoir un vernis culturel, sinon on prend du recul, on prend pitié et ça foire.
C'est pourquoi le gouvernement Hollande me semble particulièrement qualifié pour installer un totalitarisme mou : tous les ministres ont cette suffisance des insuffisants, indispensable à la fonction dans un ministère totalitaire.
Bishops' follies
Ce texte d'Alain Besançon, republié par Koltchak, n'a pas pris une ride :
Bishops' follies
Le cléricalisme, c'est-à-dire la coupure entre les pasteurs et leurs ouailles, a toujours été une menace pour l'Eglise catholique. Rien de nouveau, cela fait partie de son histoire et de sa vie.
Hélas, ce phénomène est renforcé, suite à la crise des vocations, par la baisse du niveau intellectuel du clergé, spécialement du haut clergé. Traditionnellement, il y a au sein de l'Eglise des savants, des grands penseurs, des philosophes réputés, des théologiens de renom. Aujourd'hui, ils sont beaucoup plus rares.
Or, le christianisme, spécialement sous sa forme catholique, est éminemment intellectuel : toute faiblesse du magistère dans ce domaine ouvre la porte aux errements et aux hérésies.
Bishops' follies
Le cléricalisme, c'est-à-dire la coupure entre les pasteurs et leurs ouailles, a toujours été une menace pour l'Eglise catholique. Rien de nouveau, cela fait partie de son histoire et de sa vie.
Hélas, ce phénomène est renforcé, suite à la crise des vocations, par la baisse du niveau intellectuel du clergé, spécialement du haut clergé. Traditionnellement, il y a au sein de l'Eglise des savants, des grands penseurs, des philosophes réputés, des théologiens de renom. Aujourd'hui, ils sont beaucoup plus rares.
Or, le christianisme, spécialement sous sa forme catholique, est éminemment intellectuel : toute faiblesse du magistère dans ce domaine ouvre la porte aux errements et aux hérésies.
L'Etat-«stratège» en pleine action
Voici l'Etat-«stratège» cher à S. Royal, A. Montebourg, M. Le Pen, E. Zemmour, JP Chevènement, A. Dupont-Aignan en pleine action :
L'Etat-«stratège» : la SNCM
On juge l'arbre à ses fruits : le nucléaire est sans doute une une réussite. Pour le reste ... Le TGV est un gouffre financier qui a empêché le développement de lignes de banlieue, le plan-calcul, la Silicon Valley en rit encore, l'économie verte est une usine à clientélisme etc.
L'Etat-«stratège» : la SNCM
On juge l'arbre à ses fruits : le nucléaire est sans doute une une réussite. Pour le reste ... Le TGV est un gouffre financier qui a empêché le développement de lignes de banlieue, le plan-calcul, la Silicon Valley en rit encore, l'économie verte est une usine à clientélisme etc.
samedi, décembre 14, 2013
Mandela vu par Lugan
Bernard Lugan : le vrai Nelson Mandela par BernardLugan
Evidemment, cela n'a pas grand'chose à voir avec ce qu'on nous a raconté ces derniers jours.
La normalité du communisme
La normalité du communisme
Ce texte de 1983 à propos de l'URSS est étonnant : les échos avec la situation française actuelle sont immanquables.
La promotion des plus veules et des plus carriéristes, la haine du talent sous toutes ses formes, la population qui s'accommode malgré ses récriminations, la logique du moindre effort qui envahit tout, le discours idéologique auquel personne ne croit qui remplace la réalité, le socialisme comme exact opposé de la civilisation (1) ...
Je n'en suis pas outre mesure surpris : mes fidèles lecteurs connaissent mon analyse. La France dérive vers un totalitarisme mou, totalitarisme évidemment socialiste puisque tous le sont.
Alors, ce parallèle donne un espoir assez sombre : certes, l'URSS n'existe plus. Mais après combien de souffrances et pour une Russie dans quel état ?
*************
(1) : c'est d'ailleurs bien ainsi que Gustave Le Bon, en 1905, avant l'URSS, envisageait déjà les choses dans Psychologie du socialisme. Et aussi l'Eglise, jusqu'à récemment.
Ce texte de 1983 à propos de l'URSS est étonnant : les échos avec la situation française actuelle sont immanquables.
La promotion des plus veules et des plus carriéristes, la haine du talent sous toutes ses formes, la population qui s'accommode malgré ses récriminations, la logique du moindre effort qui envahit tout, le discours idéologique auquel personne ne croit qui remplace la réalité, le socialisme comme exact opposé de la civilisation (1) ...
Je n'en suis pas outre mesure surpris : mes fidèles lecteurs connaissent mon analyse. La France dérive vers un totalitarisme mou, totalitarisme évidemment socialiste puisque tous le sont.
Alors, ce parallèle donne un espoir assez sombre : certes, l'URSS n'existe plus. Mais après combien de souffrances et pour une Russie dans quel état ?
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(1) : c'est d'ailleurs bien ainsi que Gustave Le Bon, en 1905, avant l'URSS, envisageait déjà les choses dans Psychologie du socialisme. Et aussi l'Eglise, jusqu'à récemment.
Le curé, l'instit, l'Etat
Le curé, l'instit, l'Etat
Pour aller régulièrement à l'église de nos jours, il faut effectivement être motivé ! Les évêques et les papes gauchistes sont à vous démotiver une armée de Templiers.
Enfin ... Il paraît que là où grandit le péril, grandit le remède. Acceptons en l'augure.
Pour aller régulièrement à l'église de nos jours, il faut effectivement être motivé ! Les évêques et les papes gauchistes sont à vous démotiver une armée de Templiers.
Enfin ... Il paraît que là où grandit le péril, grandit le remède. Acceptons en l'augure.
vendredi, décembre 13, 2013
Quelle est la plus grande menace pour la démocratie en France ?
Dans un entretien avec Atlantico, Eric Verhaeghe remarque que les Français ne réalisent pas à quel point leurs politiciens vivent sur une autre planète (1). Ils se doutent bien de quelque chose, mais ils n'ont pas pleinement conscience du problème.
Il ajoute, remarque qui m'a intéressé, que la plus grande menace pour la démocratie aujourd'hui, ce sont les partis traditionnels. On peut mentionner la garde à vue de style anti-terroriste pour la fraude fiscale, la réaction aux manifs pour tous, la persécution de Bernard Tapie, les pressions sur la Suisse, le sabotage de la loi sur le référendum d'initiative populaire etc.
Il ne s'étend pas mais son raisonnement est facile à deviner :
• l'UMPS est peuplé de connards et de connasses qui ont été opérés tout-petits de la honte et du scrupule, pour qui la conservation du pouvoir justifie tout, y compris les saloperies les plus immondes. De plus, ils vivent dans le sentiment de leur infaillibilité et le mépris du peuple.
• leur pouvoir est menacé par le ras-le-bol de la société française, qui déborde de partout.
• mais ils ont encore le pouvoir et ils sont bien décidés à se défendre coute que coute.
Dernière preuve en date qu'ils sont prêts à tout, absolument tout, plutôt que de lâcher le pouvoir : le rapport sur l'immigration préconisant la dissolution de la France, accomplissant ainsi la boutade de Brecht, puisque le peuple vote mal, changeons de peuple.
Bref, ils sont en place, ils n'éprouvent aucun scrupule à tuer les libertés et ils ont de bonnes raisons pour le faire : la recette pour un désastre politique et de grandes souffrances.
************
(1) : il cite comme exemples NKM qui veut des bus nocturnes ... qui existent depuis trente ans au moins et Pierre Moscovici qui voit revenir la croissance (s'il avait conscience de la situation dégradée des Français, il sentirait que cette déclaration est insultante).
Il ajoute, remarque qui m'a intéressé, que la plus grande menace pour la démocratie aujourd'hui, ce sont les partis traditionnels. On peut mentionner la garde à vue de style anti-terroriste pour la fraude fiscale, la réaction aux manifs pour tous, la persécution de Bernard Tapie, les pressions sur la Suisse, le sabotage de la loi sur le référendum d'initiative populaire etc.
Il ne s'étend pas mais son raisonnement est facile à deviner :
• l'UMPS est peuplé de connards et de connasses qui ont été opérés tout-petits de la honte et du scrupule, pour qui la conservation du pouvoir justifie tout, y compris les saloperies les plus immondes. De plus, ils vivent dans le sentiment de leur infaillibilité et le mépris du peuple.
• leur pouvoir est menacé par le ras-le-bol de la société française, qui déborde de partout.
• mais ils ont encore le pouvoir et ils sont bien décidés à se défendre coute que coute.
Dernière preuve en date qu'ils sont prêts à tout, absolument tout, plutôt que de lâcher le pouvoir : le rapport sur l'immigration préconisant la dissolution de la France, accomplissant ainsi la boutade de Brecht, puisque le peuple vote mal, changeons de peuple.
Bref, ils sont en place, ils n'éprouvent aucun scrupule à tuer les libertés et ils ont de bonnes raisons pour le faire : la recette pour un désastre politique et de grandes souffrances.
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(1) : il cite comme exemples NKM qui veut des bus nocturnes ... qui existent depuis trente ans au moins et Pierre Moscovici qui voit revenir la croissance (s'il avait conscience de la situation dégradée des Français, il sentirait que cette déclaration est insultante).
mercredi, décembre 11, 2013
Une réflexion de Chesterton
«Il est faux de dire que les peuples qui vieillissent passent de la tyrannie à la liberté. C'est l'inverse qui est vrai».
Chesterton pensait aux anciens Egyptiens. Il aurait pu citer les Grecs et les Romains.
Les peuples jeunes vivent dans une relative liberté, puis un Etat et un pouvoir se construisent. Par esprit de confort, on leur délègue responsabilités et devoirs et la tyrannie s'installe petit à petit.
Un Américain de 1813 ou un Français de 1913 seraient épouvantés de voir à quel point l'Etat moderne surveille, protège, encourage, incite, taxe, enquête, oriente, interdit.
Il s'agit de la tyrannie douce prophétisée par Tocqueville (1). Mais tyrannie tout de même.
*****************
(1) : «Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.
Au-dessus de ceux-la s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?
C'est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l'emploi du libre arbitre ; qu'il renferme l'action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu a peu chaque citoyen jusqu'à l'usage de lui-même. L'égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.
Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
J'ai toujours cru que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu'on ne l'imagine avec quelques unes des formes extérieures de la liberté, et qu'il ne lui serait pas impossible de s'établir a l'ombre même de la souveraineté du peuple.»
Pas mal vu, non ?
Chesterton pensait aux anciens Egyptiens. Il aurait pu citer les Grecs et les Romains.
Les peuples jeunes vivent dans une relative liberté, puis un Etat et un pouvoir se construisent. Par esprit de confort, on leur délègue responsabilités et devoirs et la tyrannie s'installe petit à petit.
Un Américain de 1813 ou un Français de 1913 seraient épouvantés de voir à quel point l'Etat moderne surveille, protège, encourage, incite, taxe, enquête, oriente, interdit.
Il s'agit de la tyrannie douce prophétisée par Tocqueville (1). Mais tyrannie tout de même.
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(1) : «Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.
Au-dessus de ceux-la s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?
C'est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l'emploi du libre arbitre ; qu'il renferme l'action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu a peu chaque citoyen jusqu'à l'usage de lui-même. L'égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.
Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
J'ai toujours cru que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu'on ne l'imagine avec quelques unes des formes extérieures de la liberté, et qu'il ne lui serait pas impossible de s'établir a l'ombre même de la souveraineté du peuple.»
Pas mal vu, non ?
mardi, décembre 10, 2013
La vanité des ministres exaspère les Français
Un éditorialiste fait remarquer que l'auto-satisfaction visible des ministres, pour ne pas dire leur franche vanité, ajoute à l'exaspération des Français.
On sent bien que Cécile Duflot, Christiane Taubira, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et François Hollande (pour n'en prendre que quelques uns, mais c'est valable pour tous) sont très satisfaits d'eux-mêmes.
A l'évidence, leurs mandants et leurs payeurs, c'est-à-dire les citoyens-moutontribuables, ont beaucoup de mal à voir où se nichent ces motifs de grande satisfaction. Sans doute - c'est de notoriété publique- que le peuple est con et il est normal que, dans sa connerie, il ne comprenne pas la chance qu'il a de bénéficier de tels ministres.
De plus, les ministres jouissent ostensiblement de leurs privilèges. Un fin analyste a même cru devoir déduire que Cécile Duflot n'allait pas démissionner de sitôt au plaisir évident qu'elle prenait à descendre de sa voiture de fonction.
Or, tous ces gens méprisent (ou, plus vraisemblablement, ignorent) Mme de Lafayette : «Nos grands privilèges sont payés de bien lourds devoirs» (2). Nos dirigeants sont très conscients de leurs grands privilèges et tatillons à les faire respecter. En revanche, ils sont fort oublieux de leurs devoirs.
Par exemple, l'un des devoirs de François Hollande, devoir royal et auquel jusqu'à maintenant aucun président ne s'est dérobé, même au milieu des guerres civiles les plus atroces, quand les assassins rodaient, est de se montrer au peuple, de s'y mêler. Cela ne demande aucune intelligence, juste du courage.
Il faut bien constater que François Hollande semble avoir plus peur d'aller en Bretagne qu'en Centrafrique, plutôt Bangui que Pontivy.
La dernière fois que la caste dirigeante a oublié ses «lourds devoirs» pour profiter de manière effrénée de ses «grands privilèges», cela s'est terminé dans le drame.
Cette situation est très malsaine et je ne vois pas comment elle peut trouver une conclusion heureuse.
***********
(1) : on me dit que telle ministre, tout socialiste «sociale» qu'elle est, a un comportement d'une hauteur inédite, même du point de fonctionnaires qui ont vu défiler bien des ministres dans leur carrière, avec le petit personnel.
(2) : sous l'Ancien Régime, les lourds devoirs de l'ariscrocratie étaient, pour les hommes, tenir son rang et mourir à la guerre ; pour les femmes, se marier avec qui on leur désignait pour le bien de la famille et faire des enfants quitte à mourir en couches.
On sent bien que Cécile Duflot, Christiane Taubira, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et François Hollande (pour n'en prendre que quelques uns, mais c'est valable pour tous) sont très satisfaits d'eux-mêmes.
A l'évidence, leurs mandants et leurs payeurs, c'est-à-dire les citoyens-moutontribuables, ont beaucoup de mal à voir où se nichent ces motifs de grande satisfaction. Sans doute - c'est de notoriété publique- que le peuple est con et il est normal que, dans sa connerie, il ne comprenne pas la chance qu'il a de bénéficier de tels ministres.
De plus, les ministres jouissent ostensiblement de leurs privilèges. Un fin analyste a même cru devoir déduire que Cécile Duflot n'allait pas démissionner de sitôt au plaisir évident qu'elle prenait à descendre de sa voiture de fonction.
Or, tous ces gens méprisent (ou, plus vraisemblablement, ignorent) Mme de Lafayette : «Nos grands privilèges sont payés de bien lourds devoirs» (2). Nos dirigeants sont très conscients de leurs grands privilèges et tatillons à les faire respecter. En revanche, ils sont fort oublieux de leurs devoirs.
Par exemple, l'un des devoirs de François Hollande, devoir royal et auquel jusqu'à maintenant aucun président ne s'est dérobé, même au milieu des guerres civiles les plus atroces, quand les assassins rodaient, est de se montrer au peuple, de s'y mêler. Cela ne demande aucune intelligence, juste du courage.
Il faut bien constater que François Hollande semble avoir plus peur d'aller en Bretagne qu'en Centrafrique, plutôt Bangui que Pontivy.
La dernière fois que la caste dirigeante a oublié ses «lourds devoirs» pour profiter de manière effrénée de ses «grands privilèges», cela s'est terminé dans le drame.
Cette situation est très malsaine et je ne vois pas comment elle peut trouver une conclusion heureuse.
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(1) : on me dit que telle ministre, tout socialiste «sociale» qu'elle est, a un comportement d'une hauteur inédite, même du point de fonctionnaires qui ont vu défiler bien des ministres dans leur carrière, avec le petit personnel.
(2) : sous l'Ancien Régime, les lourds devoirs de l'ariscrocratie étaient, pour les hommes, tenir son rang et mourir à la guerre ; pour les femmes, se marier avec qui on leur désignait pour le bien de la famille et faire des enfants quitte à mourir en couches.
lundi, décembre 09, 2013
La république des crétins
La république des crétins
Je ne partage pas toutes les analyses de Charles Gave mais je suis d'accord avec sa description de notre système comme sélectionnant, par darwinisme inverse, les plus crétins.
D'ailleurs, «crétins» ne me semble pas totalement exact même si ce mot recèle une bonne part de vérité, il faut y ajouter «vicieux».
Ce n'est pas un hasard si la rubrique de ce blog traitant du personnel politique s'appelle depuis des années «la lie».
Quand on regarde les choses en face, on ne peut qu'avoir honte de vivre dans un système politique où Roselyne Bachelot, Chantal Jouanno, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, Cécile Duflot, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici peuvent être ministres et François Hollande président.
La prédominance des femmes dans ma liste n'est pas due au hasard : encore plus que les hommes, elles dont sélectionnées sur des critères n'ayant aucun rapport avec la compétence, l'intelligence et la droiture. Mais leurs collègues masculins ne sont pas fondamentalement différents.
Je ne partage pas toutes les analyses de Charles Gave mais je suis d'accord avec sa description de notre système comme sélectionnant, par darwinisme inverse, les plus crétins.
D'ailleurs, «crétins» ne me semble pas totalement exact même si ce mot recèle une bonne part de vérité, il faut y ajouter «vicieux».
Ce n'est pas un hasard si la rubrique de ce blog traitant du personnel politique s'appelle depuis des années «la lie».
Quand on regarde les choses en face, on ne peut qu'avoir honte de vivre dans un système politique où Roselyne Bachelot, Chantal Jouanno, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, Cécile Duflot, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici peuvent être ministres et François Hollande président.
La prédominance des femmes dans ma liste n'est pas due au hasard : encore plus que les hommes, elles dont sélectionnées sur des critères n'ayant aucun rapport avec la compétence, l'intelligence et la droiture. Mais leurs collègues masculins ne sont pas fondamentalement différents.
dimanche, décembre 08, 2013
Défense ontologique de la chasse
Je défends la chasse bien que n'étant pas chasseur comme je défends la corrida bien que n'étant pas aficionado.
Je pense que l'homme est fondamentalement mauvais, ce que les chrétiens appellent le péché originel, ce que les évolutionnistes appellent sans doute un reste de l'âge des cavernes.
L'homme prend quelquefois plaisir à la violence et à la tuerie. Il est lui-même la proie de la maladie, de la souffrance et de la mort.
Que le tragique de la condition humaine soit ritualisé à travers la corrida et la chasse me paraît sain et honnête car conforme à la vérité des choses.
Inversement, vouloir dissimuler ce tragique, vouloir fuir la condition humaine, vouloir changer l'homme, en interdisant la chasse et la corrida (1), c'est un mensonge. Un mensonge sur ce que nous sommes, nous, humains. On retombe sur l'avertissement pascalien : qui veut faire l'Ange fait la Bête.
***********
(1) : dans une société qui tolère, voire encourage, 200 000 avortements par an et l'égorgement rituel, c'est mignon.
Je pense que l'homme est fondamentalement mauvais, ce que les chrétiens appellent le péché originel, ce que les évolutionnistes appellent sans doute un reste de l'âge des cavernes.
L'homme prend quelquefois plaisir à la violence et à la tuerie. Il est lui-même la proie de la maladie, de la souffrance et de la mort.
Que le tragique de la condition humaine soit ritualisé à travers la corrida et la chasse me paraît sain et honnête car conforme à la vérité des choses.
Inversement, vouloir dissimuler ce tragique, vouloir fuir la condition humaine, vouloir changer l'homme, en interdisant la chasse et la corrida (1), c'est un mensonge. Un mensonge sur ce que nous sommes, nous, humains. On retombe sur l'avertissement pascalien : qui veut faire l'Ange fait la Bête.
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(1) : dans une société qui tolère, voire encourage, 200 000 avortements par an et l'égorgement rituel, c'est mignon.
Les fautes de français, c'est maintenant
Les fautes de français, c'est maintenant
L'exemple de l'illettrisme vient de haut.
Si les présidents de la république (car Nicolas Sarkozy n'était pas meilleur que François Hollande) ne respectent pas la langue française, comment peut-on exiger qu'elle soit respectée dans le monde et dans les salles de classes ?
Plus grave, il semble que l'entourage présidentiel, la plupart du temps composé d'insupportables cuistres diplômés (avec quelle hauteur ces gens là considèrent le bas peuple, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas eux), soit atteint du même mal.
Comme dit Crombaz, on a l'impression qu'ils ont fait «français deuxième langue».
Comprenez moi bien : je n'exige pas de nos politiciens qu'ils soient de fins lettrés, des linguistes distingués et des grammairiens chevronnés, mais il y a un service minimum, en deçà duquel, en se ridiculisant, ils nous ridiculisent.
Il faut imaginer ce qu'est un politicien moderne : jusqu'à vingt-deux ans, il a travaillé pour recevoir son diplôme de Monsieur ou Mademoiselle Je-Sais-Tout. Il considérait la culture sous son seul aspect utilitaire, pour passer les concours.
Ensuite, après avoir reçu le papier certifiant qu'il était omniscient, il a arrêté d'apprendre et a commencé à donner péremptoirement son avis sur tout.
Etant totalement inapte à la moindre tache productive, profitant de plus de l'avantage d'ignorer totalement la honte et les scrupules, n'ayant pas le courage (ni l'aptitude) de se confronter aux dures réalités, il a choisi une carrière conforme à ses talents : fonctionnaire, puis politicien, autrement dit, parasite à plein temps aux frais du contribuable, bien à l'abri, planqué parmi les planqués.
Il n'y a donc aucune place dans sa vie pour la culture et les humanités. D'ailleurs, c'est inutile, puisqu'il sait déjà tout.
Ce portrait doit bien correspondre à 80 % de nos politiciens professionnels et plus on s'élève dans la hiérarchie, plus il est vrai. Il n'est donc pas étonnant qu'au sommet de l'Etat, se trouve un personnage lui répondant trait pour trait.
L'exemple de l'illettrisme vient de haut.
Si les présidents de la république (car Nicolas Sarkozy n'était pas meilleur que François Hollande) ne respectent pas la langue française, comment peut-on exiger qu'elle soit respectée dans le monde et dans les salles de classes ?
Plus grave, il semble que l'entourage présidentiel, la plupart du temps composé d'insupportables cuistres diplômés (avec quelle hauteur ces gens là considèrent le bas peuple, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas eux), soit atteint du même mal.
Comme dit Crombaz, on a l'impression qu'ils ont fait «français deuxième langue».
Comprenez moi bien : je n'exige pas de nos politiciens qu'ils soient de fins lettrés, des linguistes distingués et des grammairiens chevronnés, mais il y a un service minimum, en deçà duquel, en se ridiculisant, ils nous ridiculisent.
Il faut imaginer ce qu'est un politicien moderne : jusqu'à vingt-deux ans, il a travaillé pour recevoir son diplôme de Monsieur ou Mademoiselle Je-Sais-Tout. Il considérait la culture sous son seul aspect utilitaire, pour passer les concours.
Ensuite, après avoir reçu le papier certifiant qu'il était omniscient, il a arrêté d'apprendre et a commencé à donner péremptoirement son avis sur tout.
Etant totalement inapte à la moindre tache productive, profitant de plus de l'avantage d'ignorer totalement la honte et les scrupules, n'ayant pas le courage (ni l'aptitude) de se confronter aux dures réalités, il a choisi une carrière conforme à ses talents : fonctionnaire, puis politicien, autrement dit, parasite à plein temps aux frais du contribuable, bien à l'abri, planqué parmi les planqués.
Il n'y a donc aucune place dans sa vie pour la culture et les humanités. D'ailleurs, c'est inutile, puisqu'il sait déjà tout.
Ce portrait doit bien correspondre à 80 % de nos politiciens professionnels et plus on s'élève dans la hiérarchie, plus il est vrai. Il n'est donc pas étonnant qu'au sommet de l'Etat, se trouve un personnage lui répondant trait pour trait.
samedi, décembre 07, 2013
Aurais-je été couard sous le feu ?
Cette question hantait Jean Prévost, trop jeune pour participer à la première guerre mondiale : «Aurais-je été couard sous le feu ?».
Pour Prévost, nous avons la réponse : il fut l'un des organisateurs du Maquis du Vercors et il est mort dans une embuscade. Les témoignages ne laissent aucun doute sur sa personnalité magnétique et son courage.
Cette question hante-elle les jeunes Français de 2013 ? J'en doute.
Dans la dévirilisation générale (encore cette semaine, la loi pénalisant les clients de prostituées), il est douteux que les jeunes puissent avoir des pensées guerrières.
Oh, je sais ce que vous allez me dire : il y a encore qui ne sont pas dévirilisés et qui ont des pensées guerrières. Mais ils ne sont pas vraiment français, c'est même pour cela qu'ils se distinguent.
Revenons à nos jeunes Français. Ils s'épilent, ils se parfument, ils prennent soin de leur peau et sont coquettes comme de vielles poules.
Alors, ont-ils encore des angoisses viriles ? Je le crois. Elles ne s'expriment pas explicitement, ils ne se posent pas vraiment la question, mais tout de même elle affleure.
Ils trouvent un dérivatif dans le crash de la voiture de papa le samedi soir, dans les jeux videos hyper-violents, dans les sports à risque, dans les comportements à risque, mais comme c'est pauvre, tout cela.
Pour Prévost, nous avons la réponse : il fut l'un des organisateurs du Maquis du Vercors et il est mort dans une embuscade. Les témoignages ne laissent aucun doute sur sa personnalité magnétique et son courage.
Cette question hante-elle les jeunes Français de 2013 ? J'en doute.
Dans la dévirilisation générale (encore cette semaine, la loi pénalisant les clients de prostituées), il est douteux que les jeunes puissent avoir des pensées guerrières.
Oh, je sais ce que vous allez me dire : il y a encore qui ne sont pas dévirilisés et qui ont des pensées guerrières. Mais ils ne sont pas vraiment français, c'est même pour cela qu'ils se distinguent.
Revenons à nos jeunes Français. Ils s'épilent, ils se parfument, ils prennent soin de leur peau et sont coquettes comme de vielles poules.
Alors, ont-ils encore des angoisses viriles ? Je le crois. Elles ne s'expriment pas explicitement, ils ne se posent pas vraiment la question, mais tout de même elle affleure.
Ils trouvent un dérivatif dans le crash de la voiture de papa le samedi soir, dans les jeux videos hyper-violents, dans les sports à risque, dans les comportements à risque, mais comme c'est pauvre, tout cela.
L'homme éternel (GK Chesterton)
La lecture de Chesterton m'était conseillée par deux auteurs, l'un que j'admire sans réserves, Simon Leys, l'autre que je respecte avec beaucoup de réserves, Alain Finkielkraut.
Le conseil était excellent.
Chesterton est lumineux et profond. Par beaucoup de cotés, il me rappelle Blaise Pascal, ce n'est pas un mince compliment.
Tard converti au catholicisme, Chesterton nous livre une apologie du christianisme stupéfiante d'intelligence.
De toute façon, un homme qui pense que matriarcat et anarchie morale sont strictement synonymes ne peut être mauvais ! Les hommes de 2013, héritiers malheureux de la forclusion du père, sont bien placés pour le savoir.
Je ne peux que vous re-transmettre le conseil de Leys et Finkielkraut.
Le conseil était excellent.
Chesterton est lumineux et profond. Par beaucoup de cotés, il me rappelle Blaise Pascal, ce n'est pas un mince compliment.
Tard converti au catholicisme, Chesterton nous livre une apologie du christianisme stupéfiante d'intelligence.
De toute façon, un homme qui pense que matriarcat et anarchie morale sont strictement synonymes ne peut être mauvais ! Les hommes de 2013, héritiers malheureux de la forclusion du père, sont bien placés pour le savoir.
Je ne peux que vous re-transmettre le conseil de Leys et Finkielkraut.
Nous n'avons pas appris la leçon des années 30
Je suis de toute manière très perplexe sur la capacité des humains à apprendre des erreurs du passé en économie et en politique.
Le bilan de Mandela selon Bernard Lugan
Le bilan de Mandela selon Bernard Lugan
Ca change des niaiseries et de la pure désinformation qu'on entend dans les medias (pour s'apercevoir qu'il s'agit de désinformation, nul besoin d'aller en Afrique du Sud : il suffit de consulter quelques statistiques tout ce qu'il y a d'officiel).
Bref, l'Afrique du Sud, c'était mieux du temps de l'apartheid pour les blancs (on s'en doutait) mais aussi pour la grande majorité des noirs.
Ca change des niaiseries et de la pure désinformation qu'on entend dans les medias (pour s'apercevoir qu'il s'agit de désinformation, nul besoin d'aller en Afrique du Sud : il suffit de consulter quelques statistiques tout ce qu'il y a d'officiel).
Bref, l'Afrique du Sud, c'était mieux du temps de l'apartheid pour les blancs (on s'en doutait) mais aussi pour la grande majorité des noirs.
mercredi, décembre 04, 2013
A propos du naufrage éducatif français
Christian Vanneste : la France mauvaise élève
Ivan Rioufol : les idéologues, responsables du désastre édducatif
Enfin, le plus intéressant :
Eric Verhaeghe : la question des méthodes
Car il remet au centre la question douloureuse des méthodes débiles du système éducatif français. Question soigneusement occultée par tous les commentateurs amis du désastre qui préfèrent détourner l'attention en se concentrant sur «les moyens» (tous ces gens qui détestent l'argent des autres en sont obsédés) et les «inégalités».
Ivan Rioufol : les idéologues, responsables du désastre édducatif
Enfin, le plus intéressant :
Eric Verhaeghe : la question des méthodes
Car il remet au centre la question douloureuse des méthodes débiles du système éducatif français. Question soigneusement occultée par tous les commentateurs amis du désastre qui préfèrent détourner l'attention en se concentrant sur «les moyens» (tous ces gens qui détestent l'argent des autres en sont obsédés) et les «inégalités».
«On ne lui connaît aucun centre d'intérêt à part la politique»
«On ne lui connaît aucun centre d'intérêt à part la politique», c'est ce que dit son biographe de François Hollande. Je trouve cette phrase (qui vaut pour son prédécesseur et la grande majorité de ses ministres) tout simplement terrifiante.
On n'est pas obligé d'accepter l'affirmation gaullienne : «La culture générale est l'école du commandement». Mais entre la culture de Mongénéral et le néant, il y a peut-être de la place pour peu d'humanités, non ?
mardi, décembre 03, 2013
La malédiction des François : nuls en économie
On savait déjà que François Mitterrand (qui plaisantait quelquefois de son ignorance) et François Hollande (qui se prend très au sérieux et a même été professeur, pauvres élèves !) sont nullissimes en économie.
Des ignorants complets, des taches infâmes, des ignoramus de compétition.
On découvre que le pape François n'est pas mieux.
Une malédiction, vous dis-je.
On peut toujours prier pour que le pape François revienne à des conceptions plus intelligentes.
Des ignorants complets, des taches infâmes, des ignoramus de compétition.
On découvre que le pape François n'est pas mieux.
Une malédiction, vous dis-je.
On peut toujours prier pour que le pape François revienne à des conceptions plus intelligentes.
Politique : une psychothérapie aux frais du contribuable
Les politiciens modernes sont des psychopathes.
Pour notre malheur, leur psychothérapie est la politique, aux frais et au détriment des contribuables.
Pour notre malheur, leur psychothérapie est la politique, aux frais et au détriment des contribuables.
La France qui coule : et pourtant, nous savions ...
La France coule :
Qui fait louper à la France la reprise européenne ? La part du gouvernement, la part du système français, la part du contexte
PISA: la note officielle qui souligne les défauts de l’Education Nationale
Zemmour : les nouveaux drames de l'autodéfense
Voici la question que je me pose : les premiers avertissements concernant ces catastrophes ont au moins trente ans. Aucun puissant ne les a écoutés ou, s'il les a écoutés, il n'a pas su en tirer les conséquences.
Alors, à quoi ça sert de parler et d'écrire puisqu'on s'adresse à des autistes ?
Qui fait louper à la France la reprise européenne ? La part du gouvernement, la part du système français, la part du contexte
PISA: la note officielle qui souligne les défauts de l’Education Nationale
Zemmour : les nouveaux drames de l'autodéfense
Voici la question que je me pose : les premiers avertissements concernant ces catastrophes ont au moins trente ans. Aucun puissant ne les a écoutés ou, s'il les a écoutés, il n'a pas su en tirer les conséquences.
Alors, à quoi ça sert de parler et d'écrire puisqu'on s'adresse à des autistes ?
lundi, décembre 02, 2013
Sur le drame de Berck : ce qu'il est interdit d'écrire
Une fillette de 15 mois que sa mère a fait noyer par la marée.
Le mode opératoire m'a intrigué mais je ne m'intéresse peu aux faits divers, je n'ai pas creusé. Je me suis contenté de lire les titres du Figaro et les chapeaux d'articles.
J'ai été ensuite scandalisé par les propos de l'avocate et du mari décrivant une «mère formidable». Mais au pays de la culture de l'excuse, plus aucune indécence ne m'étonne.
Puis, j'ai lu que la mère déclarait que «sa fille aurait eu une mauvaise vie». Ce fut une illumination. Je me suis dit : «Je parie qu'elle est noire». Pourquoi ? Parce que les blancs croient rarement aux mauvais esprits, au vaudou et à la sorcellerie.
Je me renseigne. Evidemment, jack-pot : elle habite Saint-Mandé et est originaire du Sénégal.
Je vous décris sans apprêt le cheminement de ma pensée. Mon hypothèse n'étonnera aucun africaniste. L'Afrique est le continent des enfants-sorciers. Mon idée est peut-être fausse mais pas absurde, l'enquête le dira.
Hé bien, dans la France de 2013, l'hypothèse que j'émets, qui est vraisemblable, pour ne pas dire la plus vraisemblable, n'apparaît dans aucun journal. Pire : c'est illégal de l'écrire. Ce billet tombe sous le coup de la loi.
Nous devenons cons à force de tabous.
Le mode opératoire m'a intrigué mais je ne m'intéresse peu aux faits divers, je n'ai pas creusé. Je me suis contenté de lire les titres du Figaro et les chapeaux d'articles.
J'ai été ensuite scandalisé par les propos de l'avocate et du mari décrivant une «mère formidable». Mais au pays de la culture de l'excuse, plus aucune indécence ne m'étonne.
Puis, j'ai lu que la mère déclarait que «sa fille aurait eu une mauvaise vie». Ce fut une illumination. Je me suis dit : «Je parie qu'elle est noire». Pourquoi ? Parce que les blancs croient rarement aux mauvais esprits, au vaudou et à la sorcellerie.
Je me renseigne. Evidemment, jack-pot : elle habite Saint-Mandé et est originaire du Sénégal.
Je vous décris sans apprêt le cheminement de ma pensée. Mon hypothèse n'étonnera aucun africaniste. L'Afrique est le continent des enfants-sorciers. Mon idée est peut-être fausse mais pas absurde, l'enquête le dira.
Hé bien, dans la France de 2013, l'hypothèse que j'émets, qui est vraisemblable, pour ne pas dire la plus vraisemblable, n'apparaît dans aucun journal. Pire : c'est illégal de l'écrire. Ce billet tombe sous le coup de la loi.
Nous devenons cons à force de tabous.
dimanche, décembre 01, 2013
Prostitution : le modèle suédois démystifié
Prostitution : le modèle suédois démystifié
Ce qui montre le niveau de connerie de notre époque : si un homme avait dit la même chose, non seulement il n'aurait pas été plus écouté que cette sociologue, mais en plus, il aurait été insulté.
Je reproche à la classe jacassante, à nos gouvernements successifs (le pluriel pour faire plaisir à Roman) leur nihilisme. Ils nient l'homme dans sa dimension humaine.
Ils ont sans cesse le mot «humanisme» à la bouche, mais, en réalité, ils mettent le mot parce que la chose leur manque.
J'en ai marre de vivre dans un pays où les cons (et les connes) monopolisent la parole. C'est épuisant d'attendre tous les 36 du mois pour entendre quelque chose d'intelligent.
Ce qui montre le niveau de connerie de notre époque : si un homme avait dit la même chose, non seulement il n'aurait pas été plus écouté que cette sociologue, mais en plus, il aurait été insulté.
Je reproche à la classe jacassante, à nos gouvernements successifs (le pluriel pour faire plaisir à Roman) leur nihilisme. Ils nient l'homme dans sa dimension humaine.
Ils ont sans cesse le mot «humanisme» à la bouche, mais, en réalité, ils mettent le mot parce que la chose leur manque.
J'en ai marre de vivre dans un pays où les cons (et les connes) monopolisent la parole. C'est épuisant d'attendre tous les 36 du mois pour entendre quelque chose d'intelligent.
Napoléon et Jésus
J'ai trouvé ce texte sur le Salon Beige.
J'éprouve des sentiments ambivalents vis-à-vis de Napoléon Bonaparte : son bilan est catastrophique, il a saigné et réduit la France. Mais son intelligence était indéniable et il a laissé une gloire sans pareil et, surtout, le Code Civil (que nous avons réussi à détruire en quarante ans d'efforts acharnés. Ouf, nous voilà enfin sauvés du pénible devoir d'être intelligents).
Ironie de l'histoire, ses plus grands admirateurs sont souvent britanniques.
************
La conversion de Napoléon Bonaparte
Un aspect inconnu de la personnalité de Napoléon nous vient d'Italie, à travers un recueil de conversations impromptues avec ses compagnons d'exil, alors qu'il était à Sainte-Hélène. Le livre est préfacé par le cardinal Biffi, archevêque émérité de Bologne. Benoit-et-moi a traduit un artice de présentation ainsi que la préface. Extraits :
"Ceux qui pensent à un Napoléon toujours plongé dans des stratégies, plans de bataille, manoeuvres politiques sur les scénarios nationaux et étrangers, seront surpris de trouver un homme très cultivé qui maîtrisait l'histoire, la philosophie et même la pensée de son temps. A un [général] Bertrand qui est surpris de sa religiosité et qui, en bon positiviste, lui propose le refrain habituel du Christ comme «grand homme» à l'égal d'Alexandre le Grand, César, Mahomet, il répond: «Je connais les hommes et je vous dis que Jésus n'était pas un homme. Les esprits superficiels voient une ressemblance entre le Christ et les fondateurs d'empires, les conquérants et les dieux des autres religions. Cette similitude n'existe pas: entre le christianisme et les autres religions, il y la distance de l'infini».
Bertrand, respectueusement, se permet d'insister et Napoléon lui dit qu'il regrette presque de l'avoir fait général: «Vous, général Bertrand, parlez de Confucius, Zoroastre, Jupiter et Mahomet. Eh bien, la différence entre eux et Christ est que tout ce qui concerne le Christ dénonce la nature divine, tandis que tout ce qui touche aux autres dénonce leur nature terrestre».
Il poursuit: «le Christ a confié tout son message à sa propre mort, comment cela peut-il être l'invention d'un homme?». Mais Bertrand n'est toujours pas convaincu et continue de bégayer sur César et Alexandre. Et l'ex-empereur, impatienté: «Mais l'empire de César a duré pendant combien d'années? Combien de temps Alexandre a-t-il été porté par l'enthousiasme de ses soldats? (...) Les peuplent passent, les trônes s'écroulent, mais l'Église reste. Alors, quelle est la force qui maintient debout cette Église assaillie par l'océan furieux de la colère et du mépris du monde?». À ce point, Napoléon continue tout seul comme un torrent en crue: «Il n'y a pas de juste milieu: ou le Christ est un imposteur ou il est Dieu (...). Il est vrai que Jésus offre à notre foi une série de mystères, dont le premier est la déclaration énigmatique suivante: 'Je suis Dieu', par laquelle il creuse un fossé infranchissable entre la sienne et toutes les autres religions». [...]
Un autre sujet d'émerveillement pour Napoléon : «Après Saint-Pierre, les trente-deux évêques de Rome qui lui ont succédé furent tous, sans exception, martyrisés. Donc, pendant au moins trois siècles, le Siège romain fut synonyme de mort certaine pour ceux qui y montaient (...). Dans cette guerre, tous les pouvoirs de la terre, se sont retrouvés coalisés contre qui ? Des hommes et des femmes pauvres, misérables et sans défense». Et pourtant, le christianisme a triomphé de Rome et du monde entier. Jésus, juste un «grand homme»? Napoléon secoue la tête: «Mon armée m'a déjà oublié, alors que je suis encore en vie (...). Voilà ce qu'est notre pouvoir à nous, grands hommes ! Une seule défaite nous désintègre et l'adversité emporte tous nos amis»."
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J'éprouve des sentiments ambivalents vis-à-vis de Napoléon Bonaparte : son bilan est catastrophique, il a saigné et réduit la France. Mais son intelligence était indéniable et il a laissé une gloire sans pareil et, surtout, le Code Civil (que nous avons réussi à détruire en quarante ans d'efforts acharnés. Ouf, nous voilà enfin sauvés du pénible devoir d'être intelligents).
Ironie de l'histoire, ses plus grands admirateurs sont souvent britanniques.
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La conversion de Napoléon Bonaparte
Un aspect inconnu de la personnalité de Napoléon nous vient d'Italie, à travers un recueil de conversations impromptues avec ses compagnons d'exil, alors qu'il était à Sainte-Hélène. Le livre est préfacé par le cardinal Biffi, archevêque émérité de Bologne. Benoit-et-moi a traduit un artice de présentation ainsi que la préface. Extraits :
"Ceux qui pensent à un Napoléon toujours plongé dans des stratégies, plans de bataille, manoeuvres politiques sur les scénarios nationaux et étrangers, seront surpris de trouver un homme très cultivé qui maîtrisait l'histoire, la philosophie et même la pensée de son temps. A un [général] Bertrand qui est surpris de sa religiosité et qui, en bon positiviste, lui propose le refrain habituel du Christ comme «grand homme» à l'égal d'Alexandre le Grand, César, Mahomet, il répond: «Je connais les hommes et je vous dis que Jésus n'était pas un homme. Les esprits superficiels voient une ressemblance entre le Christ et les fondateurs d'empires, les conquérants et les dieux des autres religions. Cette similitude n'existe pas: entre le christianisme et les autres religions, il y la distance de l'infini».
Bertrand, respectueusement, se permet d'insister et Napoléon lui dit qu'il regrette presque de l'avoir fait général: «Vous, général Bertrand, parlez de Confucius, Zoroastre, Jupiter et Mahomet. Eh bien, la différence entre eux et Christ est que tout ce qui concerne le Christ dénonce la nature divine, tandis que tout ce qui touche aux autres dénonce leur nature terrestre».
Il poursuit: «le Christ a confié tout son message à sa propre mort, comment cela peut-il être l'invention d'un homme?». Mais Bertrand n'est toujours pas convaincu et continue de bégayer sur César et Alexandre. Et l'ex-empereur, impatienté: «Mais l'empire de César a duré pendant combien d'années? Combien de temps Alexandre a-t-il été porté par l'enthousiasme de ses soldats? (...) Les peuplent passent, les trônes s'écroulent, mais l'Église reste. Alors, quelle est la force qui maintient debout cette Église assaillie par l'océan furieux de la colère et du mépris du monde?». À ce point, Napoléon continue tout seul comme un torrent en crue: «Il n'y a pas de juste milieu: ou le Christ est un imposteur ou il est Dieu (...). Il est vrai que Jésus offre à notre foi une série de mystères, dont le premier est la déclaration énigmatique suivante: 'Je suis Dieu', par laquelle il creuse un fossé infranchissable entre la sienne et toutes les autres religions». [...]
Un autre sujet d'émerveillement pour Napoléon : «Après Saint-Pierre, les trente-deux évêques de Rome qui lui ont succédé furent tous, sans exception, martyrisés. Donc, pendant au moins trois siècles, le Siège romain fut synonyme de mort certaine pour ceux qui y montaient (...). Dans cette guerre, tous les pouvoirs de la terre, se sont retrouvés coalisés contre qui ? Des hommes et des femmes pauvres, misérables et sans défense». Et pourtant, le christianisme a triomphé de Rome et du monde entier. Jésus, juste un «grand homme»? Napoléon secoue la tête: «Mon armée m'a déjà oublié, alors que je suis encore en vie (...). Voilà ce qu'est notre pouvoir à nous, grands hommes ! Une seule défaite nous désintègre et l'adversité emporte tous nos amis»."
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Soral sur la mort de Coluche
Comme je sais qu'il y a des complotistes parmi les lecteurs de ce blog, je leur propose cette video :
La vérité sur la mort de Coluche - Alain Soral
Les commentaires sur Romain Goupil et les Restos du Coeur sont intéressants.
La vérité sur la mort de Coluche - Alain Soral
Les commentaires sur Romain Goupil et les Restos du Coeur sont intéressants.