Nouvel An : à Berlin, « une zone de sécurité » pour les femmes harcelées
Séparer les hommes et les femmes, c'est très islamique.
Comme quoi les musulmans ont raison d'être violents, puisque sous l'action de leur violence, nous nous convertissons à leurs moeurs.
Vous remarquerez aussi que cette séparation n'a rien pour choquer les néo-féministes de combat : nous sommes dans la convergence du post-modernisme et de l'islamisme.
Je pense tout de même que ce genre de conneries ne serait pas possible sans un effondrement moral (pas le courage de résister aux pressions musulmanes) et intellectuel (incompréhension des moeurs et des traditions occidentales).
dimanche, décembre 31, 2017
L'imposture Macron ne charme pas Ivan Rioufol, ni moi
Politiquement, je pense d'Emmanuel Macron ce que je pense de tous ses prédécesseurs depuis Giscard : un traitre qui, au nom de « l'Europe, l'Europe, l'Europe », sacrifie la France, son peuple, sa souveraineté, son histoire et son avenir, vus comme des boulets hérités du passé qui empêchent la marche vers la modernité radieuse de la fusion universelle.
Comme c'est un béjaune besogneux et fayoteur, élevé sous cloche, à l'abri des intempéries, il est plutôt moins coupable que ses prédécesseurs qui, ayant plus d'expérience de la vie, n'ont pas l'excuse de la naïveté idéologique.
Humainement, c'est un petit con narcissique et verbeux, plus séduisant que ses deux prédécesseurs. Il a de petites qualités qui brillent seulement par contraste avec MM. Hollande et Sarkozy.
Bref, pas de quoi fouetter un chat. Le changement dans la continuité, l'immobilisme à fond la caisse avec des enjoliveurs neufs et le volant en moumoute. Rien de nouveau sous le soleil depuis quarante ans.
C'est pourquoi je vous en parle si peu. Ce blanc-bec à grosses chevilles et à grosse tête ne m'intéresse pas. Il n'arrive même pas à m'énerver comme le faisait Hollande. Et puis, c’est une marionnette dont on voit les fils, s’il n’etait pas si arrogant, il ferait pitié.
Comme Rioufol, je peux écrire (Rioufol et Bernat, les macronosceptiques) :
« Je ne suis pas macronien. Je me sens pleinement solidaire des ploucs et des boulets, c'est-à-dire de ceux qui ne sont rien. »
Edouard Husson fait une analyse ravageuse de la politique européenne d'E. Macron (même s'il se montre, en conclusion, exagérément optimiste : les oeillères d'Emmanuel Macron l'empêcheront de saisir les bonnes occasions) mais il ne perd pas de vue qu'il est dans la continuité de la désastreuse politique française :
2017 : l’année où l’organisation européenne des années 1990 s’est effondrée
Addendum :
Le phénomène Macron et le vieillissement français
**********
Célébré par les médias comme une icône, le président néo-bonapartiste Macron, préféré des retraités aisés et des amateurs de télé, est parfaitement adapté à un pays riche, peu actif, vacancier, héritier, coutumier, plaisancier. C’est le jeune animateur de maison de retraite dont nous avions bien besoin. Les plus optimistes en feront une espèce de Poutine à la française. Poutine arriva au pouvoir au même âge (la quarantaine), rassura les vieux, les traditionnels, tança les corporatismes, stabilisa ce qu’il put, et découpla son pays de la mauvaise volonté de puissance (ou de la volonté d’impuissance) américaine avec les écarts et les réactions que l’on sait. Pour le cas Macron, dans un pays plus riche et peu ambitieux géopolitiquement, la donne est plus simple. Les bourgeois moliéresques sont contents, parlent de leur foie gras, de Noël au Mexique, des travaux de la salle des bains et des vacances de février au ski ; les jeunes, de plus en plus sympathiques et victimes, se résignent ou s’en vont. Plus personne ne parle de politique, les discours sur la droite et la gauche faisant comme si elles – la gauche et la droite ! La gauche et la droite ! - n’avaient jamais existé, et ce simulacre de pays réel goûte un repos virtuel mérité en skiant, rachetant les œuvres complètes de d’Ormesson et en scandant « je t’aime » dans la rue. Tout ce Johnny sent le ranci, mais qu’y faire ?
La dérive du pays reflète une entropie matérialiste, sybarite même mais récurrente ici, quand on s’est trop agité avec les idées : on a eu les Bonaparte puis Pétain, puis de Gaulle, enfin on élit le gringalet énarque idole des belles-mères (et pour cause) pour se concilier les impuissances et célébrer le Mammon mondialisé.
Pour ceux qui ne comprennent encore rien à ce qui se répète depuis deux siècles dans un pays-tourniquet qui donne le tournis aux ex-amateurs de sensations fortes, on citera encore Tocqueville :
« Le despotisme élève des barrières entre eux et les sépare…il leur fait une sorte de vertu publique de l’indifférence. Le despotisme, qui est dangereux dans tous les temps, est donc particulièrement à craindre dans les siècles démocratiques. »
Et comme dans la crêperie où j’achevais et postais mes textes je n’entendais que des monologues sur les foies gras, les blagues sur Hulot, les droits sociaux et toujours ces vacances au ski, je rajouterai ces lignes du maître :
« Ce que je reproche à l’égalité, ce n’est pas d’entraîner les hommes à la poursuite des jouissances défendues ; c’est de les absorber entièrement dans la recherche des jouissances permises. »
Le rapport au fric et à Rothschild ne devrait énerver personne après la monarchie de Juillet, Napoléon III, la troisième république et tout le reste. Il correspond à ce que Tocqueville appelle le matérialisme honnête une fois qu’on a balayé les simulacres de politique politicienne (celle qui amène à l’isoloir marron puis aux benzodiazépines) :
« Ainsi, il pourrait bien s’établir dans le monde une sorte de matérialisme honnête qui ne corromprait pas les âmes, mais qui les amollirait et finirait par détendre sans bruit tous leurs ressorts. »
Moi je trouve que Macron devrait changer ses slogans, leur donner un ton célinien : « pour une France sans âme et sans ressort. Les mécontents dehors. » Il ajoutait Céline que la féérie ce serait pout une autre fois.
**********
Comme c'est un béjaune besogneux et fayoteur, élevé sous cloche, à l'abri des intempéries, il est plutôt moins coupable que ses prédécesseurs qui, ayant plus d'expérience de la vie, n'ont pas l'excuse de la naïveté idéologique.
Humainement, c'est un petit con narcissique et verbeux, plus séduisant que ses deux prédécesseurs. Il a de petites qualités qui brillent seulement par contraste avec MM. Hollande et Sarkozy.
Bref, pas de quoi fouetter un chat. Le changement dans la continuité, l'immobilisme à fond la caisse avec des enjoliveurs neufs et le volant en moumoute. Rien de nouveau sous le soleil depuis quarante ans.
C'est pourquoi je vous en parle si peu. Ce blanc-bec à grosses chevilles et à grosse tête ne m'intéresse pas. Il n'arrive même pas à m'énerver comme le faisait Hollande. Et puis, c’est une marionnette dont on voit les fils, s’il n’etait pas si arrogant, il ferait pitié.
Comme Rioufol, je peux écrire (Rioufol et Bernat, les macronosceptiques) :
« Je ne suis pas macronien. Je me sens pleinement solidaire des ploucs et des boulets, c'est-à-dire de ceux qui ne sont rien. »
Edouard Husson fait une analyse ravageuse de la politique européenne d'E. Macron (même s'il se montre, en conclusion, exagérément optimiste : les oeillères d'Emmanuel Macron l'empêcheront de saisir les bonnes occasions) mais il ne perd pas de vue qu'il est dans la continuité de la désastreuse politique française :
2017 : l’année où l’organisation européenne des années 1990 s’est effondrée
Addendum :
Le phénomène Macron et le vieillissement français
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Célébré par les médias comme une icône, le président néo-bonapartiste Macron, préféré des retraités aisés et des amateurs de télé, est parfaitement adapté à un pays riche, peu actif, vacancier, héritier, coutumier, plaisancier. C’est le jeune animateur de maison de retraite dont nous avions bien besoin. Les plus optimistes en feront une espèce de Poutine à la française. Poutine arriva au pouvoir au même âge (la quarantaine), rassura les vieux, les traditionnels, tança les corporatismes, stabilisa ce qu’il put, et découpla son pays de la mauvaise volonté de puissance (ou de la volonté d’impuissance) américaine avec les écarts et les réactions que l’on sait. Pour le cas Macron, dans un pays plus riche et peu ambitieux géopolitiquement, la donne est plus simple. Les bourgeois moliéresques sont contents, parlent de leur foie gras, de Noël au Mexique, des travaux de la salle des bains et des vacances de février au ski ; les jeunes, de plus en plus sympathiques et victimes, se résignent ou s’en vont. Plus personne ne parle de politique, les discours sur la droite et la gauche faisant comme si elles – la gauche et la droite ! La gauche et la droite ! - n’avaient jamais existé, et ce simulacre de pays réel goûte un repos virtuel mérité en skiant, rachetant les œuvres complètes de d’Ormesson et en scandant « je t’aime » dans la rue. Tout ce Johnny sent le ranci, mais qu’y faire ?
La dérive du pays reflète une entropie matérialiste, sybarite même mais récurrente ici, quand on s’est trop agité avec les idées : on a eu les Bonaparte puis Pétain, puis de Gaulle, enfin on élit le gringalet énarque idole des belles-mères (et pour cause) pour se concilier les impuissances et célébrer le Mammon mondialisé.
Pour ceux qui ne comprennent encore rien à ce qui se répète depuis deux siècles dans un pays-tourniquet qui donne le tournis aux ex-amateurs de sensations fortes, on citera encore Tocqueville :
« Le despotisme élève des barrières entre eux et les sépare…il leur fait une sorte de vertu publique de l’indifférence. Le despotisme, qui est dangereux dans tous les temps, est donc particulièrement à craindre dans les siècles démocratiques. »
Et comme dans la crêperie où j’achevais et postais mes textes je n’entendais que des monologues sur les foies gras, les blagues sur Hulot, les droits sociaux et toujours ces vacances au ski, je rajouterai ces lignes du maître :
« Ce que je reproche à l’égalité, ce n’est pas d’entraîner les hommes à la poursuite des jouissances défendues ; c’est de les absorber entièrement dans la recherche des jouissances permises. »
Le rapport au fric et à Rothschild ne devrait énerver personne après la monarchie de Juillet, Napoléon III, la troisième république et tout le reste. Il correspond à ce que Tocqueville appelle le matérialisme honnête une fois qu’on a balayé les simulacres de politique politicienne (celle qui amène à l’isoloir marron puis aux benzodiazépines) :
« Ainsi, il pourrait bien s’établir dans le monde une sorte de matérialisme honnête qui ne corromprait pas les âmes, mais qui les amollirait et finirait par détendre sans bruit tous leurs ressorts. »
Moi je trouve que Macron devrait changer ses slogans, leur donner un ton célinien : « pour une France sans âme et sans ressort. Les mécontents dehors. » Il ajoutait Céline que la féérie ce serait pout une autre fois.
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samedi, décembre 30, 2017
Pêle-mêle : Wolfe, Hadjadj, Nguyen, Sévilla
Tom Wolfe : « Le politiquement correct est devenu l'instrument des classes dominantes »
Un article avec lequel je ne suis pas d'accord. Je pense que le lien entre islam et gauchisme est beaucoup plus profond que l'anti-christianisme (même si cela en fait partie). Je pense qu'ils partagent une vision très noire de l'homme et de la société :
The Curious Progressive Love of Islam
Fabrice Hadjadj : «L'Incarnation, dernier rempart contre le transhumanisme et l'islamisme »
**********
L'affrontement entre consumérisme et islamisme n'est que superficiel: c'est la même forma mentis ; dans les deux cas, il s'agit d'atteindre le paradis en appuyant sur des boutons. Daech n'a rien d'un retour des prétendues ténèbres médiévales. C'est un mouvement postmoderne, constitué par des individus déracinés, qui se recrutent par Internet, qui font des selfies avec kalachnikov et des vidéos d'égorgement dans des mises en scène de série télévisée, enfin qui subsistent grâce aux pétrodollars. Leur «Dieu» ne s'est pas fait chair. Il n'est ni charpentier ni talmudiste - ce qui leur aurait donné, avec le sens du concret, un certain sens de l'humour. Le djihadisme est peut-être une réaction au vide occidental, à son absence de sens ou de transcendance, mais c'est aussi une extension de ce vide, une perte radicale de la terre, de la culture et de l'histoire.
**********
La philosophie de l'épanouissement personnel, ou la victoire de l'individualisme
**********
« Je suis un chef-d'oeuvre. J'incarne le succès. Je suis riche. Je suis fort(e). Je suis victorieux(se). Je suis séduisant(e). Je suis beau (belle). Je suis jeune. Je suis talentueux(se)». Voici les formules de programmation personnelle à la réussite que préconisent de nombreux ouvrages de développement personnel ou vidéos qui pullulent sur Internet. Nous devrions nous répéter en boucle ces mantras d'auto-persuasion, les graver sur nos miroirs, les écrire sur de petits papiers cachés dans nos sacs ou nos portefeuilles.
Une telle glorification du moi, un tel encouragement au narcissisme n'ont pas d'équivalent dans l'histoire de l'humanité. Ils traduisent un individualisme triomphant et un effondrement du souci d'autrui, qui n'est pas étranger à la disparition progressive des pratiques élémentaires de civilité et de courtoisie. Pour quelles raisons l'être qui réunit tant de qualités devrait-il en effet céder sa place, s'effacer, supporter un inconfort ou une frustration ?
Le drame est que ce conditionnement non seulement accélère la marche collective vers l'incivilité mais qu'il ne permet pas aux individus qui le pratiquent de combler leur déficit initial d'estime-de-soi. Aucune recherche n'a jamais démontré que la réussite dépendait du nombre d'affirmations magnifiées de soi-même. Au contraire, l'histoire économique regorge de faillites fracassantes, brisant le destin de dirigeants satisfaits d'eux-mêmes et se gargarisant de leur vision grandiose.
[…]
Alors que la course aux « likes » fait rage sur les réseaux sociaux, il n'est pas inutile de rappeler que l'estime de soi ne devrait pas dépendre d'une quelconque forme de validation sociale ou conformité temporaire avec des critères discutables de désirabilité sociale. Plutôt que de s'auto-convaincre que l'on possède les qualités valorisées par la foule, pourquoi ne pas essayer de se libérer d'un fardeau inutile en cultivant l'acceptation de soi et l'indifférence à l'opinion d'autrui ? Et si on échappait à la tyrannie du jugement permanent, en s'aimant avec ses limites et en aimant les autres avec les leurs.
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Histoire de France : arrêtons les mensonges
Un article avec lequel je ne suis pas d'accord. Je pense que le lien entre islam et gauchisme est beaucoup plus profond que l'anti-christianisme (même si cela en fait partie). Je pense qu'ils partagent une vision très noire de l'homme et de la société :
The Curious Progressive Love of Islam
Fabrice Hadjadj : «L'Incarnation, dernier rempart contre le transhumanisme et l'islamisme »
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L'affrontement entre consumérisme et islamisme n'est que superficiel: c'est la même forma mentis ; dans les deux cas, il s'agit d'atteindre le paradis en appuyant sur des boutons. Daech n'a rien d'un retour des prétendues ténèbres médiévales. C'est un mouvement postmoderne, constitué par des individus déracinés, qui se recrutent par Internet, qui font des selfies avec kalachnikov et des vidéos d'égorgement dans des mises en scène de série télévisée, enfin qui subsistent grâce aux pétrodollars. Leur «Dieu» ne s'est pas fait chair. Il n'est ni charpentier ni talmudiste - ce qui leur aurait donné, avec le sens du concret, un certain sens de l'humour. Le djihadisme est peut-être une réaction au vide occidental, à son absence de sens ou de transcendance, mais c'est aussi une extension de ce vide, une perte radicale de la terre, de la culture et de l'histoire.
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La philosophie de l'épanouissement personnel, ou la victoire de l'individualisme
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« Je suis un chef-d'oeuvre. J'incarne le succès. Je suis riche. Je suis fort(e). Je suis victorieux(se). Je suis séduisant(e). Je suis beau (belle). Je suis jeune. Je suis talentueux(se)». Voici les formules de programmation personnelle à la réussite que préconisent de nombreux ouvrages de développement personnel ou vidéos qui pullulent sur Internet. Nous devrions nous répéter en boucle ces mantras d'auto-persuasion, les graver sur nos miroirs, les écrire sur de petits papiers cachés dans nos sacs ou nos portefeuilles.
Une telle glorification du moi, un tel encouragement au narcissisme n'ont pas d'équivalent dans l'histoire de l'humanité. Ils traduisent un individualisme triomphant et un effondrement du souci d'autrui, qui n'est pas étranger à la disparition progressive des pratiques élémentaires de civilité et de courtoisie. Pour quelles raisons l'être qui réunit tant de qualités devrait-il en effet céder sa place, s'effacer, supporter un inconfort ou une frustration ?
Le drame est que ce conditionnement non seulement accélère la marche collective vers l'incivilité mais qu'il ne permet pas aux individus qui le pratiquent de combler leur déficit initial d'estime-de-soi. Aucune recherche n'a jamais démontré que la réussite dépendait du nombre d'affirmations magnifiées de soi-même. Au contraire, l'histoire économique regorge de faillites fracassantes, brisant le destin de dirigeants satisfaits d'eux-mêmes et se gargarisant de leur vision grandiose.
[…]
Alors que la course aux « likes » fait rage sur les réseaux sociaux, il n'est pas inutile de rappeler que l'estime de soi ne devrait pas dépendre d'une quelconque forme de validation sociale ou conformité temporaire avec des critères discutables de désirabilité sociale. Plutôt que de s'auto-convaincre que l'on possède les qualités valorisées par la foule, pourquoi ne pas essayer de se libérer d'un fardeau inutile en cultivant l'acceptation de soi et l'indifférence à l'opinion d'autrui ? Et si on échappait à la tyrannie du jugement permanent, en s'aimant avec ses limites et en aimant les autres avec les leurs.
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Histoire de France : arrêtons les mensonges
A quoi sert le rugby d’aujourd’hui ?
A quoi sert le rugby d’aujourd’hui ?
**********
Depuis une quarantaine d’années, le rugby a beaucoup changé : il est devenu un grand spectacle télévisuel et donc, inévitablement, un enjeu commercial, financier et politique. Il a aussi, de ce fait, changé ses règles, la morphologie des joueurs, leur nationalité. Et perdu son âme…
Les joueurs anglo-saxons ont donné le « la » : plus tôt devenus professionnels, ils sont un jour venus sur les terrains gonflés de créatine et de L-carnitine et ont imposé un rugby de tampons brutaux. Au lieu de discipliner les joueurs à des règles puisant dans une philosophie du sport, on a donc adapté le sport à ces morphotypes nouveaux et artificiels : possibilité exagérée de faire venir des joueurs du monde entier dans les clubs et même dans l’équipe de France ; rotations plus fréquentes de joueurs pendant les matches car l’accroissement des masses musculaires a diminué la résistance …
Où sont passés nos joueurs si agiles aux crochets dévastateurs, de funambules, de « Peter Pan »… ? Notre rugby de terroir fait de robustes paysans au joug de devant et de vif argent se faufilant depuis les lignes arrières. Des hommes ordinaires faisant des choses extraordinaires, des héros devenant, après leur page de gloire, chefs d’entreprises, médecins, juristes… Le rugby d’évitement, le « champagne » est devenu rugby whisky ; et encore, seulement du « blended » industriel.
[…]
Le rugby est le seul sport collectif de combat. Un équipe est une société où chacun, grands (n°4, 5, 8) et petits (n°9), « gros » (n° 1 à 3), rapides, agiles (n°9 à 15) a une mission différente qu’il assume et dévoue aux autres. C’est aussi un sport complexe dont les règles ardues conduisent à des stratégies et des tactiques très subtiles, requérant une grande intelligence. Mais désormais, les parents ne reconnaissent plus leurs objectifs éducatifs dans ce que ce sport est devenu (un business et un danger physique), et n’ont plus le même engouement à y envoyer leurs enfants. Car le sport est avant tout un projet éducatif destiné à façonner un humain équilibré et accompli. On semble l’avoir perdu de vue.
**********
Il est tout à fait normal que, dans notre monde où les maîtres-mots sont abrutissement et narcissisme, les sports collectifs le soient de moins en moins.
Le rugby est particulièrement vulnérable. Il n'a jamais été très loin d'être un sport de brutes. Ce qui le retenait au bord du gouffre était un délicat échafaudage de règles, d'habitudes et de traditions. Dans un monde complètement con abruti par le juridisme le plus étroit, les délicats échafaudages n'ont plus cours, on pense et on agit au bulldozer.
Et le rugby meurt.
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Depuis une quarantaine d’années, le rugby a beaucoup changé : il est devenu un grand spectacle télévisuel et donc, inévitablement, un enjeu commercial, financier et politique. Il a aussi, de ce fait, changé ses règles, la morphologie des joueurs, leur nationalité. Et perdu son âme…
Les joueurs anglo-saxons ont donné le « la » : plus tôt devenus professionnels, ils sont un jour venus sur les terrains gonflés de créatine et de L-carnitine et ont imposé un rugby de tampons brutaux. Au lieu de discipliner les joueurs à des règles puisant dans une philosophie du sport, on a donc adapté le sport à ces morphotypes nouveaux et artificiels : possibilité exagérée de faire venir des joueurs du monde entier dans les clubs et même dans l’équipe de France ; rotations plus fréquentes de joueurs pendant les matches car l’accroissement des masses musculaires a diminué la résistance …
Où sont passés nos joueurs si agiles aux crochets dévastateurs, de funambules, de « Peter Pan »… ? Notre rugby de terroir fait de robustes paysans au joug de devant et de vif argent se faufilant depuis les lignes arrières. Des hommes ordinaires faisant des choses extraordinaires, des héros devenant, après leur page de gloire, chefs d’entreprises, médecins, juristes… Le rugby d’évitement, le « champagne » est devenu rugby whisky ; et encore, seulement du « blended » industriel.
[…]
Le rugby est le seul sport collectif de combat. Un équipe est une société où chacun, grands (n°4, 5, 8) et petits (n°9), « gros » (n° 1 à 3), rapides, agiles (n°9 à 15) a une mission différente qu’il assume et dévoue aux autres. C’est aussi un sport complexe dont les règles ardues conduisent à des stratégies et des tactiques très subtiles, requérant une grande intelligence. Mais désormais, les parents ne reconnaissent plus leurs objectifs éducatifs dans ce que ce sport est devenu (un business et un danger physique), et n’ont plus le même engouement à y envoyer leurs enfants. Car le sport est avant tout un projet éducatif destiné à façonner un humain équilibré et accompli. On semble l’avoir perdu de vue.
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Il est tout à fait normal que, dans notre monde où les maîtres-mots sont abrutissement et narcissisme, les sports collectifs le soient de moins en moins.
Le rugby est particulièrement vulnérable. Il n'a jamais été très loin d'être un sport de brutes. Ce qui le retenait au bord du gouffre était un délicat échafaudage de règles, d'habitudes et de traditions. Dans un monde complètement con abruti par le juridisme le plus étroit, les délicats échafaudages n'ont plus cours, on pense et on agit au bulldozer.
Et le rugby meurt.
vendredi, décembre 29, 2017
Une pensée de Max Planck
Vous pouvez méditer cette pensée de Max Planck (dont je n'ai pas retrouvé la source) : les idées nouvelles ne triomphent pas en convainquant leurs critiques mais en gagnant les jeunes générations.
Le pape François Zéro est vraiment un zéro
Le pape Français Zéro est vraiment un zéro. Vous savez ce que j'en pense. Edouard Husson, sous le couvert de Disraëli a écrit une des critiques les plus justes que j'ai lues.
Le pape François à contre-sens de l’évolution du monde
*************
Je redoute de voir le visage fermé et comme habité d’un ennui profond de l’actuel Souverain Pontife. Quand on se rappelle la bienveillance communicative du « pape Jean », l’humilité rayonnante de Paul VI, l’absorption dans la prière de Jean-Paul II et le regard d’enfant de Benoît XVI, comment ne pas être rebuté par la dureté - je n’ose pas dire le visage de pierre....- et le manque de chaleur humaine du pape François? François pape anachronique.
Non seulement j’espère ne pas vous choquer mais je sais bien que je vais contre la croyance collective des bien-pensants . Dès son élection, les médias se sont emballés en faveur du pape argentin et, jusqu’à aujourd’hui, ils essaient de nous faire croire à un nouveau Jean XXIII.
Pourtant, en quatre ans et demi de règne, c’est un autre personnage qui a percé le rideau de fumée de la bienveillance proclamée. On nous avait promis un pape qui réformerait la Curie et mettrait définitivement fin aux abus et scandales dans l’Eglise. Or voici que, quatre ans plus tard, le président du C9 (le groupe de neuf cardinaux qui conseillent le pape sur la réforme de la gestion romaine), le Cardinal Rodriguez Maradiaga est soupçonné de détournement de fonds à grande échelle dans son diocèse du Honduras. Alors que la presse italienne reproduit les explications embarrassées du prélat ainsi soupçonné, on apprend, simultanément, que la commission vaticane en charge de la protection des mineurs (dédiée à la lutte contre la pédophilie dans le clergé) a fini son mandat de quatre ans à la date du 17 décembre dernier sans avoir été confirmée ou renouvelée par le Souverain Pontife. Négligence, sans doute, mais qui ne parle pas en faveur d’un pape volontiers donneur de leçons - en particulier pour fustiger chaque année en décembre, dans un discours devant ses collaborateurs, les mauvais comportements qui caractériseraient la Curie.
Les habitués du Vatican vous le diront, une véritable terreur s’est emparée de bien des responsables et employés de la Curie confrontés à un style qui doit plus à Peron qu’à l’exercice habituel de la fonction pontificale. Il faut même aller plus loin: héritiers de pontificats où l’on a maintenu fermement la barre doctrinale et morale, les responsables et les employés de la Curie constatent la propension du pape François à se débarrasser de tous ceux qui n’iraient pas dans le sens d’un ralliement de l’Eglise à l’individualisme post-moderne. Les deux cibles les plus évidentes ont été le Cardinal Burke (renvoyé alors qu’il était préfet de la Signature apostolique) et le Cardinal Müller (non renouvelé comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi). L’extraordinaire Cardinal Sarah - le successeur ?- n’échappe aux foudres de son « ami François » que parce qu’il est en permanence en voyage.
Traditionnellement, les papes tâchent de trouver un équilibre entre « conservateurs » et « progressistes » - sans quoi Bergoglio le progressiste n’aurait jamais été nommé évêque ni cardinal par le conservateur Jean-Paul II. Or François, très clairement, rompt l’équilibre au profit des seuls progressistes. Alors que Jean-Paul II et Benoît XVI avaient suscité l’émergence de nouvelles générations de catholiques, fiers de leur appartenance, François prend comme un malin plaisir à ne jamais les mettre au centre du tableau. Son slogan est la nécessité, pour les chrétiens, de sortir de leur cadre protecteur, d’aller vers l’extérieur, vers le monde, vers « les marges », même, où se font, assure-t-il, les rencontres intéressantes. Les adeptes de la beauté liturgique et les apôtres de la doctrine morale catholique se voient taxer par le pape lui-même de rigidité et d’infantilisme. Les ordres religieux les plus fidèles à la tradition liturgique et à une stricte observance de leur règle sont méprisés ou combattus alors qu’ils sont ceux qui suscitent le plus de vocations. Quand il m’arrive d’entendre un des sermons de François, je suis frappé comme il y parle peu du Christ et de conversion des coeurs mais beaucoup de développement personnel et d’engagement - comme s’il était resté fixé dans les années 1970, lorsque certains prélats croyaient devoir pratiquer « l’enfouissement » au coeur de la société et laissaient se vider les églises pour pousuivre la chimère du rapprochement avec quelques compagnons de route du communisme (d’ailleurs, les cardinaux qui ont élu Bergoglio en 2013 auraient dû savoir que la cathédrale de Bueos Aires était à moitié vide quand il y officiait). Alors que le monde a besoin de transmission et de sens...
On ne compte plus les ruptures avec les prédécesseurs : ce qui était en 2013 un utile cri d’alarme sur le sort des réfugiés traversant la Méditerranée est devenu, avec les années, un impératif catégorique, loin de la prudence politique que recommande habituellement l’Eglise: non seulement François réclame que l’on ouvre les frontières sans hésiter mais il est allé jusqu’à contester qu’un Etat puisse légitimement réguler les entrées sur son territoire - ne serait-ce qu’au nom de l’intégration réussie des réfugiés déjà accueillis. Alors que ses prédécesseurs avaient fermement dénoncé l’illusion qu’il y ait quelque compatibilité que ce soit entre marxisme et christianisme, François a ramené dans ses bagages une version molle de la « théologie de la libération »; et surtout, on ne cesse d’inviter à Rome tous ces anciens marxistes reconvertis dans « l’idéologie du genre » Le plus flagrant est le ralliement dénué de sens critique à des courants écologistes qui ne sont sans doute pas les plus porteurs d’avenir. Mon cher ami, avez-vous jamais feuilleté l’encyclique du pape François dédiée à l’écologie (« Laudato Si ») ? Imaginez que vous soyez éditeur et qu’on vienne vous proposer ce texte sans y mettre le nom de l’auteur. Il est probable que vous le refusieriez tant il est éculé et indigent. Il est normal que l’Eglise se préoccupe d’écologie - à vrai dire Pie XII l’avait fait bien avant l’apparition des mouvements « verts » de toute sorte. Mais l’Eglise doit-elle se faire le porte-parole de l’économiste Jeffrey Sachs - ce chantre des politiques néo-libérales dans les années 1990 aujourd’hui reconverti opportunément dans le développement durable a été le conseiller personnel du pape sur le dossier ? L’Eglise doit-elle donner l’impression d’abandonner l’anthropocentrisme du livre de la Genèse au profit des « droits des animaux » placés sur le même plan que les droits de l’Homme? Doit-elle accepter la lubie d’un pape qui non seulement déteste le Vatican (il habite de manière ostentatoire à la Maison Sainte-Marthe, loin des appartements pontificaux) mais a fait projeter un soir, voici deux ans, un « sons et lumières » New Age, plein du culte de Gaïa, sur la façade de Saint-Pierre de Rome ? Un pape qui écrit sur un sujet aussi grave que l’avenir naturel de la planète peut-il se permettre d’ignorer combien la digitalisation de l’économie fait entrevoir des industries propres - qui peuvent rendre l’espoir à une humanité accablée de messages pessimistes venus de tous les horizons ?
On pourrait multiplier les exemples qui montreraient combien ce vieil homme tyrannique, et dont les prêches comme les écrits font conclure à un triste déclin intellectuel de la Compagnie de Jésus, agit à contretemps des besoins, non seulement, de l’Eglise mais - et peut-être surtout - du monde. Les sociétés ravagées par cinq décennies d’hyperindividualisme peuvent ne pas aimer le discours catholique sur l’objectivité de la morale et sur le caractère indispensable de la famille comme cellule de base de la société. Mais ce discours a le mérite d’exister, d’être intellectuellement structuré. Et les oppositions qu’il a rencontrées depuis des décennies témoignent de la capacité de l’Eglise à proclamer des vérités qui ne font pas plaisir à entendre.
Surtout, qui niera que, même quand on ne la partage pas, la vision qu’a l’Eglise de l’individu pris dans un réseau de cellules sociales protectrices est éminemment utile au débat collectif ? Qui prétendra que face aux lubies transhumanistes ou au matérialisme de la Chine post-communiste nous n’ayons pas besoin d’un nouvel humanisme et que l’Eglise catholique, mieux que d’autres institutions, incarne la défense de l’humain contre toutes les manipulations, à commencer par tout ce qui touche au patrimoine génétique de l’homme ? Qui contestera que face au développement de l’intelligence artificielle nous allons devoir mobiliser toutes les ressources de la théologie et de la philosophie pour orienter l’humanité sur des territoires inconnus ? Heureusement que mon train part dans quelques minutes ; sinon j’étais parti pour écrire un pamphlet ! Mais le monde a besoin de tradition, de sens et de transmission. L’Eglise catholique n’est pas la seule à s’en préoccuper; mais elle a habituellement une largeur de vues qui la met « au-dessus de la mêlée ». Qu’est donc venu faire sur le trône de Pierre cet individu qui témoigne plus des ravages de la philosophie allemande sur la formation des Jésuites depuis trois quarts de siècle que de l’intelligence de l’époque ? Comment peut-on se jucher ainsi sur les débris du navire post-moderne qui a fait naufrage tandis que la nef de Pierre est là, attendant depuis quatre ans que Bergoglio accepte de monter sur un navire solide, maintes fois consolidé pour résister à toutes les tempêtes?
Il nous faudrait méditer sur l’incapacité du prédécesseur, le pape Ratzinger à porter politiquement sa charge - les Allemands ne sont pas un peuple politique. La démission de Benoît XVI fut une mauvaise chose et elle a permis à un cheval de retour de se faufiler dans le désarroi du Conclave. Heureusement, comme dans toute belle institution, le chef est enserré dans une tradition et une nécessité de rendre des comptes. « L’infaillibilité pontificale » ne signifie rien d’autre que le devoir et la capacité qu’a le pape d’exprimer un point de vue qui rassemble l’Eglise dans la fidélité à la tradition. François ne pourra plus longtemps faire cavalier seul ni ignorer la tradition qu’il a pour mission de défendre - à ce que je lis et j’entends les forces de rappel sont déjà à l’oeuvre.
Je vous souhaite une joyeuse fête de Noël.
*************
Comme tout catholique doit respecter le pape, le mieux que je puisse en dire, c'est qu'il a probablement de bonnes intentions. Hélas, nous savons tous que l'enfer en est pavé.
Les voies de la Providence sont impénétrables, mais j'ai les plus sérieux doute sur le fait que l'élection de Jorge Bergoglio au trône de Saint Pierre soit un message de félicitations du Très Haut.
Sur un plan purement politique, il est étonnant de voir à quel point l'Eglise participe aussi à la sécession des élites qui gangrène tout le monde occidental. Il me semble que jamais dans l'histoire de l'Eglise (et pourtant, j'en connais un bon bout), le clergé n'a eu un tel mépris des besoins élémentaires du peuple chrétien. C'est pourquoi l'explication par l'économie (qui touche tout de même peu le clergé) de la sécession des élites me semble courte.
Le cardinal Bergoglio devenu pape a voulu se placer sous le patronage de Saint François d'Assise. Pour qui connaît la vie du povorello et ses rapports complexes avec l'institution romaine, ce choix paraît malencontreux, indice précoce du manque d'intelligence de celui qui le fait (j'entends évidemment « intelligence » dans son sens le plus noble, je n'évoque pas les habiletés manoeuvrières et les capacités de tromperie).
Il arrive qu'on me dise que je critique le pape François parce qu'il me dérange, en sous-entendant que c'est un bon point pour lui (ce qui demande débat : en quoi le fait de me déranger serait en soi une bonne chose ?). Mais il y a une autre explication : je critique le pape François parce qu'il le mérite. Parce qu'il est critiquable. Parce c'est une calamité.
Heureusement, l'Eglise en a vu d'autres. Les papes, même mauvais, passent et elle reste.
Allez, pour vous remonter le moral (Saint François d'Assise, là encore à l'image du Christ, est connu pour sa joie, pour ne pas dire son humour), la Cantique des Créatures :
Le pape François à contre-sens de l’évolution du monde
*************
Je redoute de voir le visage fermé et comme habité d’un ennui profond de l’actuel Souverain Pontife. Quand on se rappelle la bienveillance communicative du « pape Jean », l’humilité rayonnante de Paul VI, l’absorption dans la prière de Jean-Paul II et le regard d’enfant de Benoît XVI, comment ne pas être rebuté par la dureté - je n’ose pas dire le visage de pierre....- et le manque de chaleur humaine du pape François? François pape anachronique.
Non seulement j’espère ne pas vous choquer mais je sais bien que je vais contre la croyance collective des bien-pensants . Dès son élection, les médias se sont emballés en faveur du pape argentin et, jusqu’à aujourd’hui, ils essaient de nous faire croire à un nouveau Jean XXIII.
Pourtant, en quatre ans et demi de règne, c’est un autre personnage qui a percé le rideau de fumée de la bienveillance proclamée. On nous avait promis un pape qui réformerait la Curie et mettrait définitivement fin aux abus et scandales dans l’Eglise. Or voici que, quatre ans plus tard, le président du C9 (le groupe de neuf cardinaux qui conseillent le pape sur la réforme de la gestion romaine), le Cardinal Rodriguez Maradiaga est soupçonné de détournement de fonds à grande échelle dans son diocèse du Honduras. Alors que la presse italienne reproduit les explications embarrassées du prélat ainsi soupçonné, on apprend, simultanément, que la commission vaticane en charge de la protection des mineurs (dédiée à la lutte contre la pédophilie dans le clergé) a fini son mandat de quatre ans à la date du 17 décembre dernier sans avoir été confirmée ou renouvelée par le Souverain Pontife. Négligence, sans doute, mais qui ne parle pas en faveur d’un pape volontiers donneur de leçons - en particulier pour fustiger chaque année en décembre, dans un discours devant ses collaborateurs, les mauvais comportements qui caractériseraient la Curie.
Les habitués du Vatican vous le diront, une véritable terreur s’est emparée de bien des responsables et employés de la Curie confrontés à un style qui doit plus à Peron qu’à l’exercice habituel de la fonction pontificale. Il faut même aller plus loin: héritiers de pontificats où l’on a maintenu fermement la barre doctrinale et morale, les responsables et les employés de la Curie constatent la propension du pape François à se débarrasser de tous ceux qui n’iraient pas dans le sens d’un ralliement de l’Eglise à l’individualisme post-moderne. Les deux cibles les plus évidentes ont été le Cardinal Burke (renvoyé alors qu’il était préfet de la Signature apostolique) et le Cardinal Müller (non renouvelé comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi). L’extraordinaire Cardinal Sarah - le successeur ?- n’échappe aux foudres de son « ami François » que parce qu’il est en permanence en voyage.
Traditionnellement, les papes tâchent de trouver un équilibre entre « conservateurs » et « progressistes » - sans quoi Bergoglio le progressiste n’aurait jamais été nommé évêque ni cardinal par le conservateur Jean-Paul II. Or François, très clairement, rompt l’équilibre au profit des seuls progressistes. Alors que Jean-Paul II et Benoît XVI avaient suscité l’émergence de nouvelles générations de catholiques, fiers de leur appartenance, François prend comme un malin plaisir à ne jamais les mettre au centre du tableau. Son slogan est la nécessité, pour les chrétiens, de sortir de leur cadre protecteur, d’aller vers l’extérieur, vers le monde, vers « les marges », même, où se font, assure-t-il, les rencontres intéressantes. Les adeptes de la beauté liturgique et les apôtres de la doctrine morale catholique se voient taxer par le pape lui-même de rigidité et d’infantilisme. Les ordres religieux les plus fidèles à la tradition liturgique et à une stricte observance de leur règle sont méprisés ou combattus alors qu’ils sont ceux qui suscitent le plus de vocations. Quand il m’arrive d’entendre un des sermons de François, je suis frappé comme il y parle peu du Christ et de conversion des coeurs mais beaucoup de développement personnel et d’engagement - comme s’il était resté fixé dans les années 1970, lorsque certains prélats croyaient devoir pratiquer « l’enfouissement » au coeur de la société et laissaient se vider les églises pour pousuivre la chimère du rapprochement avec quelques compagnons de route du communisme (d’ailleurs, les cardinaux qui ont élu Bergoglio en 2013 auraient dû savoir que la cathédrale de Bueos Aires était à moitié vide quand il y officiait). Alors que le monde a besoin de transmission et de sens...
On ne compte plus les ruptures avec les prédécesseurs : ce qui était en 2013 un utile cri d’alarme sur le sort des réfugiés traversant la Méditerranée est devenu, avec les années, un impératif catégorique, loin de la prudence politique que recommande habituellement l’Eglise: non seulement François réclame que l’on ouvre les frontières sans hésiter mais il est allé jusqu’à contester qu’un Etat puisse légitimement réguler les entrées sur son territoire - ne serait-ce qu’au nom de l’intégration réussie des réfugiés déjà accueillis. Alors que ses prédécesseurs avaient fermement dénoncé l’illusion qu’il y ait quelque compatibilité que ce soit entre marxisme et christianisme, François a ramené dans ses bagages une version molle de la « théologie de la libération »; et surtout, on ne cesse d’inviter à Rome tous ces anciens marxistes reconvertis dans « l’idéologie du genre » Le plus flagrant est le ralliement dénué de sens critique à des courants écologistes qui ne sont sans doute pas les plus porteurs d’avenir. Mon cher ami, avez-vous jamais feuilleté l’encyclique du pape François dédiée à l’écologie (« Laudato Si ») ? Imaginez que vous soyez éditeur et qu’on vienne vous proposer ce texte sans y mettre le nom de l’auteur. Il est probable que vous le refusieriez tant il est éculé et indigent. Il est normal que l’Eglise se préoccupe d’écologie - à vrai dire Pie XII l’avait fait bien avant l’apparition des mouvements « verts » de toute sorte. Mais l’Eglise doit-elle se faire le porte-parole de l’économiste Jeffrey Sachs - ce chantre des politiques néo-libérales dans les années 1990 aujourd’hui reconverti opportunément dans le développement durable a été le conseiller personnel du pape sur le dossier ? L’Eglise doit-elle donner l’impression d’abandonner l’anthropocentrisme du livre de la Genèse au profit des « droits des animaux » placés sur le même plan que les droits de l’Homme? Doit-elle accepter la lubie d’un pape qui non seulement déteste le Vatican (il habite de manière ostentatoire à la Maison Sainte-Marthe, loin des appartements pontificaux) mais a fait projeter un soir, voici deux ans, un « sons et lumières » New Age, plein du culte de Gaïa, sur la façade de Saint-Pierre de Rome ? Un pape qui écrit sur un sujet aussi grave que l’avenir naturel de la planète peut-il se permettre d’ignorer combien la digitalisation de l’économie fait entrevoir des industries propres - qui peuvent rendre l’espoir à une humanité accablée de messages pessimistes venus de tous les horizons ?
On pourrait multiplier les exemples qui montreraient combien ce vieil homme tyrannique, et dont les prêches comme les écrits font conclure à un triste déclin intellectuel de la Compagnie de Jésus, agit à contretemps des besoins, non seulement, de l’Eglise mais - et peut-être surtout - du monde. Les sociétés ravagées par cinq décennies d’hyperindividualisme peuvent ne pas aimer le discours catholique sur l’objectivité de la morale et sur le caractère indispensable de la famille comme cellule de base de la société. Mais ce discours a le mérite d’exister, d’être intellectuellement structuré. Et les oppositions qu’il a rencontrées depuis des décennies témoignent de la capacité de l’Eglise à proclamer des vérités qui ne font pas plaisir à entendre.
Surtout, qui niera que, même quand on ne la partage pas, la vision qu’a l’Eglise de l’individu pris dans un réseau de cellules sociales protectrices est éminemment utile au débat collectif ? Qui prétendra que face aux lubies transhumanistes ou au matérialisme de la Chine post-communiste nous n’ayons pas besoin d’un nouvel humanisme et que l’Eglise catholique, mieux que d’autres institutions, incarne la défense de l’humain contre toutes les manipulations, à commencer par tout ce qui touche au patrimoine génétique de l’homme ? Qui contestera que face au développement de l’intelligence artificielle nous allons devoir mobiliser toutes les ressources de la théologie et de la philosophie pour orienter l’humanité sur des territoires inconnus ? Heureusement que mon train part dans quelques minutes ; sinon j’étais parti pour écrire un pamphlet ! Mais le monde a besoin de tradition, de sens et de transmission. L’Eglise catholique n’est pas la seule à s’en préoccuper; mais elle a habituellement une largeur de vues qui la met « au-dessus de la mêlée ». Qu’est donc venu faire sur le trône de Pierre cet individu qui témoigne plus des ravages de la philosophie allemande sur la formation des Jésuites depuis trois quarts de siècle que de l’intelligence de l’époque ? Comment peut-on se jucher ainsi sur les débris du navire post-moderne qui a fait naufrage tandis que la nef de Pierre est là, attendant depuis quatre ans que Bergoglio accepte de monter sur un navire solide, maintes fois consolidé pour résister à toutes les tempêtes?
Il nous faudrait méditer sur l’incapacité du prédécesseur, le pape Ratzinger à porter politiquement sa charge - les Allemands ne sont pas un peuple politique. La démission de Benoît XVI fut une mauvaise chose et elle a permis à un cheval de retour de se faufiler dans le désarroi du Conclave. Heureusement, comme dans toute belle institution, le chef est enserré dans une tradition et une nécessité de rendre des comptes. « L’infaillibilité pontificale » ne signifie rien d’autre que le devoir et la capacité qu’a le pape d’exprimer un point de vue qui rassemble l’Eglise dans la fidélité à la tradition. François ne pourra plus longtemps faire cavalier seul ni ignorer la tradition qu’il a pour mission de défendre - à ce que je lis et j’entends les forces de rappel sont déjà à l’oeuvre.
Je vous souhaite une joyeuse fête de Noël.
*************
Comme tout catholique doit respecter le pape, le mieux que je puisse en dire, c'est qu'il a probablement de bonnes intentions. Hélas, nous savons tous que l'enfer en est pavé.
Les voies de la Providence sont impénétrables, mais j'ai les plus sérieux doute sur le fait que l'élection de Jorge Bergoglio au trône de Saint Pierre soit un message de félicitations du Très Haut.
Sur un plan purement politique, il est étonnant de voir à quel point l'Eglise participe aussi à la sécession des élites qui gangrène tout le monde occidental. Il me semble que jamais dans l'histoire de l'Eglise (et pourtant, j'en connais un bon bout), le clergé n'a eu un tel mépris des besoins élémentaires du peuple chrétien. C'est pourquoi l'explication par l'économie (qui touche tout de même peu le clergé) de la sécession des élites me semble courte.
Le cardinal Bergoglio devenu pape a voulu se placer sous le patronage de Saint François d'Assise. Pour qui connaît la vie du povorello et ses rapports complexes avec l'institution romaine, ce choix paraît malencontreux, indice précoce du manque d'intelligence de celui qui le fait (j'entends évidemment « intelligence » dans son sens le plus noble, je n'évoque pas les habiletés manoeuvrières et les capacités de tromperie).
Il arrive qu'on me dise que je critique le pape François parce qu'il me dérange, en sous-entendant que c'est un bon point pour lui (ce qui demande débat : en quoi le fait de me déranger serait en soi une bonne chose ?). Mais il y a une autre explication : je critique le pape François parce qu'il le mérite. Parce qu'il est critiquable. Parce c'est une calamité.
Heureusement, l'Eglise en a vu d'autres. Les papes, même mauvais, passent et elle reste.
Allez, pour vous remonter le moral (Saint François d'Assise, là encore à l'image du Christ, est connu pour sa joie, pour ne pas dire son humour), la Cantique des Créatures :
mardi, décembre 26, 2017
La grande histoire vue de la mer (C. Buchet) / La France et la mer (Perspectives Libres)
Ces deux ouvrages, l'un sur un mode très plaisant (c'est un joli cadeau), l'autre sur un mode parfois pénible, disent tous les deux la même chose : sans puissance, pas d'avenir et sans la mer, pas de puissance.
Ce n'est pas un hasard si nos dirigeants, qui sont des traitres ne croyant ni à l'avenir ni à la puissance de la France, sont tournés vers Berlin plutôt que vers Londres et ne seraient pas fâchés de se débarrasser de la Nouvelle-Calédonie suite au prochain referendum.
Le sujet est d'importance, c'est pourquoi j'y reviens souvent.
Buchet a une thèse originale à laquelle j'adhère immédiatement.
La France fut la Chine de l'Europe : grande, populeuse, agricole. Mais, bien loin d'être des atouts, cela, comme en Chine, entrava sa montée en puissance. En effet, ces caractéristiques l'empêchèrent de développer une marine, seule vecteur durable de puissance.
Grande : le coût, économique et politique, de l'unité française fut colossal. C'est ça de moins pour la marine. Populeuse : sa population restée agricole, l'empêchant de se projeter à l'extérieur. Agricole : l'agriculture française fut très en retard. Les hommes collés à la terre, ce sont des marins en moins. Le développement anglais s'explique en grande partie par l'agronomie, qui dégagea des hommes pour la marine puis pour la révolution industrielle.
Enfin, la noblesse, malgré les efforts de Louis XIV, était liée à la terre ; ce qui n'était pas le cas en Angleterre ou aux Pays-Bas. Le succès de l'ère Meiji au Japon tient entre autres choses à la transformation des samouraïs en marins d'élite. Les Russes s'en souviennent, les Américains un peu aussi.
La marine, seul vecteur durable de puissance ? Oui, parce qu'avec elle se développe un éco-système plusieurs ordres de grandeur supérieur au système terrien.
Deux exemples.
On estime qu'à son apogée, à la fin du moyen-âge, la richesse par tête de Venise, puissance maritime s'il en fut, était dix fois supérieure à celle de la France. Pas deux ou trois fois, dix fois.
Lors de la désastreuse (pour la France) guerre de Sept Ans, la France et la Grande-Bretagne dépensèrent des sommes équivalentes. Mais l'Angleterre la finança à 81 % par l'emprunt et à des taux moitié de ceux de la France. Pourquoi ? Parce que le commerce maritime anglais avait conduit à un système financier beaucoup plus sophistiqué que le système français. La chose se reproduisit à l'identique pendant les guerres napoléoniennes.
Venise, Amsterdam, Londres et New-York montrent que puissance maritime, puissance financière et, à la fin, puissance tout court coïncident. Fernand Braudel pensait que le destin de la France eut été radicalement différent avec Rouen, maritime, plutôt que Paris, si loin de la mer, comme capitale.
La Chine l'a bien compris : s'il y a bien une originalité de la politique chinoise actuelle par rapport à sa tradition millénaire, c'est l'obsession maritime. Rien que cela prouve que les Chinois ont une vraie pensée stratégique, par essence de long terme et de puissance. Le développement de Shangaï et de Hong-Kong ne doit rien au hasard.
Puissance et long terme, ces siamois de la stratégie font cruellement défaut à la France.
Une fois qu'on a compris que la stratégie française doit être maritime, le reste est étonnamment facile.
L'argent ? Les 40 milliards d'Euros que nous coûte l'immigration tous les ans ne demandent qu'à être mieux employés. Et avec cette somme, on en ferait des choses en mer.
Il n'y rien à conquérir, l'histoire nous ayant légué, presque par miracle, la deuxième Zone Economique Exclusive derrière les Etats-Unis. Il n'y a aucun droit à créer, il suffit de faire respecter ceux qui existent.
Il faut protéger et exploiter notre ZEE.
Protéger ? Aujourd'hui, la France en est à donner des droits de pêche à cause des interdictions qu'elle n'arrive pas à faire respecter. Ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs. C'est une honte.
Plus de frégates, plus de patrouilleurs, plus de bases, ce n'est pas si difficile quand on en fait un objectif national. C'est une goutte d'eau (sic) dans le budget de l'Etat.
Exploiter ? Nous avons une compétence phénoménale dans les choses de la mer (Total, Technip, IFREMER, Bourbon, CMA CGM, Chantiers de le l'Atlantique, etc.).
Il faudrait expliquer aux habitants de l'outremer qu'ils ne sont pas des boulets exotiques que nous sommes bien gentils de subventionner mais d'authentiques, eux, chances pour la France et leur en donner des preuves concrètes. Nul doute qu'ils accueilleraient la nouvelle avec plaisir !
Enfin, le plus grand port commercial français est ... Rotterdam. C'est à en pleurer de honte. Là encore, il est assez simple de faire de Marseille, du Havre, de Bordeaux les portes de la France sur le monde.
Il faut briser des décennies de mauvaises habitudes ? Les corporations crieront ? Et alors ? Tout n'était-il pas facile quand l'analyse est juste et la volonté forte ?
Puisqu'en France, tout passe par la bureaucratie, pourquoi pas un ministère de la mer en tête des ministères d'Etat ?
Aujourd'hui, nous n'avons plus à défendre nos frontières de l'est. C'est le moment ou jamais de redécouvrir la mer.
Ce n'est évidemment pas un hasard si nos plus grands rois, Saint Louis, Louis XIII, Louis XIV s'intéressèrent beaucoup aux choses de la mer, si le dernier déplacement officiel de De Gaulle fut en Bretagne.
Puisse Richelieu (« Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu'ils ont ignorée »), De Gaulle ou Jacqueline Tabarly être entendus.
L'an prochain à Jérusalem
Je dois être l'un des rares (je veux dire, à part les émirs du Golfe, qui s'en foutent autant que moi) à me contrefoutre complètement du conflit israelo-palestinien. Je m'aperçois que je n'avais même pas de tag Israel. C'est dire si j'aborde le sujet souvent.
Tous ces métèques peuvent bien s'entretuer, je m'en bats l'oeil. Sauf que j'ai, dans un coin, une certaine admiration pour le nationalisme israélien ; mais bon, c'est vraiment dans un coin.
Néanmoins, ça serait dommage de rater une occasion de mettre un grand coup de latte à la race maudite des journalistes-propagandistes :
Jérusalem : Trump et Israël « humiliés » par l’ONU ? Pas du tout !
Jérusalem : nous avons décodé la propagande des « Décodeurs »
La qualité de Trump que j'apprécie le plus, c'est sa capacité, semble-t-il illimitée, à faire passer les journalistes pour ce qu'ils sont, de pauvres cons.
Nous avons eu droit à :
« Trump n'aura jamais l'investiture ».
« Trump ne sera jamais élu ».
« Trump n'arrivera pas à gouverner ».
« Trump n'arrivera pas à faire passer son décret anti-immigration ».
« Trump n'arrivera pas à faire passer sa réforme fiscale ».
Et maintenant :
« Trump va mettre Jérusalem à feu et à sang ».
Je serais journaliste, je finirais par me poser quelques questions. C'est d'ailleurs pourquoi je ne suis pas journaliste : ces gens là ne se posent jamais de questions. « L'idéologie ne venant pas des faits, elle ne peut être démentie par les faits ».
Tous ces métèques peuvent bien s'entretuer, je m'en bats l'oeil. Sauf que j'ai, dans un coin, une certaine admiration pour le nationalisme israélien ; mais bon, c'est vraiment dans un coin.
Néanmoins, ça serait dommage de rater une occasion de mettre un grand coup de latte à la race maudite des journalistes-propagandistes :
Jérusalem : Trump et Israël « humiliés » par l’ONU ? Pas du tout !
Jérusalem : nous avons décodé la propagande des « Décodeurs »
La qualité de Trump que j'apprécie le plus, c'est sa capacité, semble-t-il illimitée, à faire passer les journalistes pour ce qu'ils sont, de pauvres cons.
Nous avons eu droit à :
« Trump n'aura jamais l'investiture ».
« Trump ne sera jamais élu ».
« Trump n'arrivera pas à gouverner ».
« Trump n'arrivera pas à faire passer son décret anti-immigration ».
« Trump n'arrivera pas à faire passer sa réforme fiscale ».
Et maintenant :
« Trump va mettre Jérusalem à feu et à sang ».
Je serais journaliste, je finirais par me poser quelques questions. C'est d'ailleurs pourquoi je ne suis pas journaliste : ces gens là ne se posent jamais de questions. « L'idéologie ne venant pas des faits, elle ne peut être démentie par les faits ».
lundi, décembre 25, 2017
Macron : du neuf avec du vieux
On nous présente Emmanuel Macron comme un homme neuf.
C'est tout le contraire, il trimballe les vieilles lunes de la bourgeoisie française ayant perdu tout sentiment national. Celle qui a suivi Pétain, la IVème république, JJSS, Lecanuet, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande ... Cette bourgeoisie qui est toujours en avance d'une trahison.
C'est tout le contraire, il trimballe les vieilles lunes de la bourgeoisie française ayant perdu tout sentiment national. Celle qui a suivi Pétain, la IVème république, JJSS, Lecanuet, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande ... Cette bourgeoisie qui est toujours en avance d'une trahison.
L'étrange persistance du pétainisme.
Suite à ce billet Le gaulliste, race disparue je m'interroge sur l'étrange persistance du pétainisme.
Une définition rigoureuse du pétainisme ne peut être qu'historique : c'est l'analyse historique qui consiste à dire que Pétain avait raison et De Gaulle tort. En 2013 déjà, je m'étonnais de sa vitalité.
Car ce débat a été tranché par l'histoire sans aucun doute possible (du moins, je le crois) : Pétain et De Gaulle avaient en juin 1940 deux visions politiques opposées, qu'ils ont énoncées, qui étaient parfaitement claires et la suite des événements a rendu un verdict sans ambiguïté : De Gaulle avait raison.
Avec lui, la France fut à la table des vainqueurs. Avec Pétain, elle aurait été un pays vaincu sous occupation américaine gérée par l'AMGOT (je sais bien que l'occupation américaine fait bander un certain nombre de bourgeois et mouiller un certain nombre de bourgeoises mais il ne faut pas quand même pas exagérer, on ne peut soutenir qu'il est souhaitable pour un pays d'être occupé, sauf à être des lavettes sans fierté. Ce que sont, certes, beaucoup de bourgeois).
Mais on peut définir le pétainisme de manière plus extensive et moins rigoureuse.
C'est l'idée que la France ne peut être souveraine, libre et indépendante, et que, d'ailleurs, elle ne le mérite pas. La sagesse veut qu'elle se cherche un tuteur, à Berlin et à Washington dans les années 40, à Washington ou à Moscou pendant la guerre froide, à Bruxelles, Francfort, Washington et Berlin de nos jours. Toute autre attitude relève de la folie mégalomaniaque.
Ce qu'Alexandre Sanguinetti avait synthétisé à l'Assemblée Nationale par « L'atlantisme, c'est le vichysme du temps de paix ».
Ce pétainisme est extrêmement populaire dans la classe dirigeante, pour ne pas dire qu'il y ait hégémonique.
Mesure-t-on combien il est étrange ?
Que la Suisse, le Brésil, Singapour, le Sénégal (pour prendre des exemples sur chaque continent) veuillent être souverains, libres et indépendants ne choque personne, ça paraît même assez naturel.
Mais que la France, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, puissance nucléaire, deuxième zone économique maritime du monde, veuille la même chose et ce serait le comble du manque de vision, du passéisme, de l'inconscience, de l'irresponsabilité et de la fantaisie ?
Vous comprenez pourquoi je trouve le pétainisme étrange.
Il y a plus étrange encore. J'entends cette idée chez des gens qui ne sont pas particulièrement politiquement corrects, qui savent penser en dehors du troupeau. Mais la notion que la France pourrait tracer son chemin sans en référer à personne semble les effrayer.
Et on ne peut même pas attribuer cette déficience de la psychè nationale au traumatisme de 1940 (même si il l'a renforcée) puisqu'elle existait déjà avant (voir les courants politiques des années 30).
S'il faut absolument trouver une date, le traité de Paris de 1763, qui acte la domination anglo-saxonne et le recul de la France, me paraît fondamental. La France ne s'est jamais remise d'avoir perdu sa place de première puissance européenne qu'elle détenait depuis des siècles.
Mais la Chine, dans une situation bien pire, a fini par retrouver sa puissance, son assurance et son orgueil. Pourquoi la France n'en est-elle pas capable ?
Une définition rigoureuse du pétainisme ne peut être qu'historique : c'est l'analyse historique qui consiste à dire que Pétain avait raison et De Gaulle tort. En 2013 déjà, je m'étonnais de sa vitalité.
Car ce débat a été tranché par l'histoire sans aucun doute possible (du moins, je le crois) : Pétain et De Gaulle avaient en juin 1940 deux visions politiques opposées, qu'ils ont énoncées, qui étaient parfaitement claires et la suite des événements a rendu un verdict sans ambiguïté : De Gaulle avait raison.
Avec lui, la France fut à la table des vainqueurs. Avec Pétain, elle aurait été un pays vaincu sous occupation américaine gérée par l'AMGOT (je sais bien que l'occupation américaine fait bander un certain nombre de bourgeois et mouiller un certain nombre de bourgeoises mais il ne faut pas quand même pas exagérer, on ne peut soutenir qu'il est souhaitable pour un pays d'être occupé, sauf à être des lavettes sans fierté. Ce que sont, certes, beaucoup de bourgeois).
Mais on peut définir le pétainisme de manière plus extensive et moins rigoureuse.
C'est l'idée que la France ne peut être souveraine, libre et indépendante, et que, d'ailleurs, elle ne le mérite pas. La sagesse veut qu'elle se cherche un tuteur, à Berlin et à Washington dans les années 40, à Washington ou à Moscou pendant la guerre froide, à Bruxelles, Francfort, Washington et Berlin de nos jours. Toute autre attitude relève de la folie mégalomaniaque.
Ce qu'Alexandre Sanguinetti avait synthétisé à l'Assemblée Nationale par « L'atlantisme, c'est le vichysme du temps de paix ».
Ce pétainisme est extrêmement populaire dans la classe dirigeante, pour ne pas dire qu'il y ait hégémonique.
Mesure-t-on combien il est étrange ?
Que la Suisse, le Brésil, Singapour, le Sénégal (pour prendre des exemples sur chaque continent) veuillent être souverains, libres et indépendants ne choque personne, ça paraît même assez naturel.
Mais que la France, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, puissance nucléaire, deuxième zone économique maritime du monde, veuille la même chose et ce serait le comble du manque de vision, du passéisme, de l'inconscience, de l'irresponsabilité et de la fantaisie ?
Vous comprenez pourquoi je trouve le pétainisme étrange.
Il y a plus étrange encore. J'entends cette idée chez des gens qui ne sont pas particulièrement politiquement corrects, qui savent penser en dehors du troupeau. Mais la notion que la France pourrait tracer son chemin sans en référer à personne semble les effrayer.
Et on ne peut même pas attribuer cette déficience de la psychè nationale au traumatisme de 1940 (même si il l'a renforcée) puisqu'elle existait déjà avant (voir les courants politiques des années 30).
S'il faut absolument trouver une date, le traité de Paris de 1763, qui acte la domination anglo-saxonne et le recul de la France, me paraît fondamental. La France ne s'est jamais remise d'avoir perdu sa place de première puissance européenne qu'elle détenait depuis des siècles.
Mais la Chine, dans une situation bien pire, a fini par retrouver sa puissance, son assurance et son orgueil. Pourquoi la France n'en est-elle pas capable ?
dimanche, décembre 24, 2017
Joyeux Noël !
Le Sauveur est un enfant né dans une étable.
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.
Le gaulliste, race disparue
Définir le gaullisme n'est pas toujours facile, mais il y a une chose certaine : l'indépendance de la France.
Or, nos politiciens se disputent sur le suzerain que nous devons nous choisir : Washington, Berlin, Bruxelles, Londres, voire Moscou. Mais personne n'émet l'idée de n'en choisir aucun et ne pose les étapes concrètes de l'indépendance.
En revenant en 1958, De Gaulle a commencé par faire le ménage, certains fonctionnaires et militaires communiquant plus d'informations à Washington qu'à leur hiérarchie (voir L'ami américain) !
Aujourd'hui, je redoute que, dans les dix ans de pouvoir qu'il a devant lui, Emmanuel Macron liquide la dissuasion nucléaire française, au nom de l'européisme et des contraintes budgétaires. La technique habituelle : on cesse d'entretenir, puis, quand c'est bien dégradé, on argue des sommes colossales qu'il faudrait injecter pour remettre à niveau, et hop, on liquide.
Hé oui, l'indépendance, ça coûte. Mais quand on s'aperçoit que la servilité a des épines pointues, il est trop tard.
Addendum :
La race des traitres ne disparaît jamais : sur le Salon Beige, l'éloge de Darlan, qui fut pire collabo que Laval (ça me troue le cul, comme diraient les jeunes, qu'en 2017 on puisse faire l'éloge de Darlan. Ils n'ont rien compris, rien appris). Et bien sûr, le Salon Beige dit pis que pendre de De Gaulle (et bien sûr, mon commentaire assassin ne sera pas publié : chez les cathos tradis, on est grande gueule mais on fuit le combat).
Qu'a donc fait la France de si terrible à ces gens, pour qu'ils passent leur vie à estimer qu'elle est indigne de vivre libre et indépendante ? Pour qu'ils condamnent sans cesse ceux qui refusent d'aller chercher tutelle et protection qui à Berlin, qui à Londres, qui à Washington, qui à Moscou ?
C'est pour moi un mystère, cette inaptitude à la liberté, cette quête sempiternelle d'un protecteur et cette condamnation rageuse de ceux qui refusent ce protectorat.
C'est ce que j'appelle le pétainisme. Mais lui donner un nom ne résout pas le mystère. La liberté ne vaut-elle rien aux yeux de ces gens ?
Au moins, De Gaulle n'en serait pas surpris :
« Je crois surtout que les Anglais et les Américains paient indirectement. Et je t’invite à dîner ! Et je t’invite à venir faire un semestre dans une Université ! Et je t’invite à un voyage de propagande ! Et je t’envoie une caisse de whisky ! Et il n’y a pas tellement besoin de faire d’efforts, car le snobisme anglo-saxon de la bourgeoisie française est quelque chose de terrifiant.
Mais il y a plus grave, c’est l’esprit d’abandon. Cette espèce de trahison de l’esprit, dont on ne se rend même pas compte. L’esprit de Locarno, l’esprit qui nous a amené à tout lâcher sans aucune garantie, l’esprit qui nous amenés à laisser réoccuper la Rhénanie, l’esprit qui nous a conduits à rendre sans contrepartie leur charbon et leur acier aux Allemands, pour construire la CECA dans les conditions où on l’a construite. Comme si le but d’une politique française était de faire plaisir aux autres pays et de faire en sorte qu’il n’y ait plus de France ! Surtout ne pas faire de peine aux étrangers ! Il y a chez nous toute une bande de lascars qui ont la vocation de la servilité. Ils sont faits pour faire des courbettes aux autres. Et ils se croient capables, de ce seul fait, de diriger le pays.
Inutile de dire que tous ces individus ne peuvent plus cacher leur dépit. Tous ces Jean Monnet, tous ces Guy Mollet, tous ces Paul Reynaud, tous ces Pleven, tous ces Spaak, tous ces Luns, tous ces Schroeder, tous ces Cattani, forment une confrérie européenne. Ils pensaient pouvoir se répartir les places et les fromages. Ils sont tout surpris de voir que ça ne marche pas tout seul. Alors comment vous étonner qu’ils ne soient pas contents ? Ils sont malades d’être tenus à l’écart ! Ils peuvent compter sur moi pour les tenir à l’écart tant que je pourrai le faire. »
Or, nos politiciens se disputent sur le suzerain que nous devons nous choisir : Washington, Berlin, Bruxelles, Londres, voire Moscou. Mais personne n'émet l'idée de n'en choisir aucun et ne pose les étapes concrètes de l'indépendance.
En revenant en 1958, De Gaulle a commencé par faire le ménage, certains fonctionnaires et militaires communiquant plus d'informations à Washington qu'à leur hiérarchie (voir L'ami américain) !
Aujourd'hui, je redoute que, dans les dix ans de pouvoir qu'il a devant lui, Emmanuel Macron liquide la dissuasion nucléaire française, au nom de l'européisme et des contraintes budgétaires. La technique habituelle : on cesse d'entretenir, puis, quand c'est bien dégradé, on argue des sommes colossales qu'il faudrait injecter pour remettre à niveau, et hop, on liquide.
Hé oui, l'indépendance, ça coûte. Mais quand on s'aperçoit que la servilité a des épines pointues, il est trop tard.
Addendum :
La race des traitres ne disparaît jamais : sur le Salon Beige, l'éloge de Darlan, qui fut pire collabo que Laval (ça me troue le cul, comme diraient les jeunes, qu'en 2017 on puisse faire l'éloge de Darlan. Ils n'ont rien compris, rien appris). Et bien sûr, le Salon Beige dit pis que pendre de De Gaulle (et bien sûr, mon commentaire assassin ne sera pas publié : chez les cathos tradis, on est grande gueule mais on fuit le combat).
Qu'a donc fait la France de si terrible à ces gens, pour qu'ils passent leur vie à estimer qu'elle est indigne de vivre libre et indépendante ? Pour qu'ils condamnent sans cesse ceux qui refusent d'aller chercher tutelle et protection qui à Berlin, qui à Londres, qui à Washington, qui à Moscou ?
C'est pour moi un mystère, cette inaptitude à la liberté, cette quête sempiternelle d'un protecteur et cette condamnation rageuse de ceux qui refusent ce protectorat.
C'est ce que j'appelle le pétainisme. Mais lui donner un nom ne résout pas le mystère. La liberté ne vaut-elle rien aux yeux de ces gens ?
Au moins, De Gaulle n'en serait pas surpris :
« Je crois surtout que les Anglais et les Américains paient indirectement. Et je t’invite à dîner ! Et je t’invite à venir faire un semestre dans une Université ! Et je t’invite à un voyage de propagande ! Et je t’envoie une caisse de whisky ! Et il n’y a pas tellement besoin de faire d’efforts, car le snobisme anglo-saxon de la bourgeoisie française est quelque chose de terrifiant.
Mais il y a plus grave, c’est l’esprit d’abandon. Cette espèce de trahison de l’esprit, dont on ne se rend même pas compte. L’esprit de Locarno, l’esprit qui nous a amené à tout lâcher sans aucune garantie, l’esprit qui nous amenés à laisser réoccuper la Rhénanie, l’esprit qui nous a conduits à rendre sans contrepartie leur charbon et leur acier aux Allemands, pour construire la CECA dans les conditions où on l’a construite. Comme si le but d’une politique française était de faire plaisir aux autres pays et de faire en sorte qu’il n’y ait plus de France ! Surtout ne pas faire de peine aux étrangers ! Il y a chez nous toute une bande de lascars qui ont la vocation de la servilité. Ils sont faits pour faire des courbettes aux autres. Et ils se croient capables, de ce seul fait, de diriger le pays.
Inutile de dire que tous ces individus ne peuvent plus cacher leur dépit. Tous ces Jean Monnet, tous ces Guy Mollet, tous ces Paul Reynaud, tous ces Pleven, tous ces Spaak, tous ces Luns, tous ces Schroeder, tous ces Cattani, forment une confrérie européenne. Ils pensaient pouvoir se répartir les places et les fromages. Ils sont tout surpris de voir que ça ne marche pas tout seul. Alors comment vous étonner qu’ils ne soient pas contents ? Ils sont malades d’être tenus à l’écart ! Ils peuvent compter sur moi pour les tenir à l’écart tant que je pourrai le faire. »
Le suicide collectif par le féminisme
Nos ancêtres, qui considéraient comme une folie de laisser trop de place aux femmes dans les affaires publiques, faisaient preuve d'une grande sagesse.
En effet, maintenant que le féminisme est tout-puissant dans nos sociétés, que voit-on ? Elles s'écroulent.
Féminisme et dénatalité s'alimentent l'un l'autre.
Le féminisme est probablement un produit de la dénatalité : étant moins prises par les grossesses et les enfants, les femmes ont plus de temps pour les conneries (car ce que nous sortent les féministes actuelles est navrant sur le plan intellectuel. Les féministes voudraient prouver que la femme est inférieure à l'homme, elles ne s'y prendraient pas autrement !).
Et la dénatalité est probablement une conséquence du féminisme.
Il y a une justice immanente : notre société n'a pas su défendre l'édifice équilibré nos relations hommes-femmes traditionnelles, elle en meurt.
En effet, maintenant que le féminisme est tout-puissant dans nos sociétés, que voit-on ? Elles s'écroulent.
Féminisme et dénatalité s'alimentent l'un l'autre.
Le féminisme est probablement un produit de la dénatalité : étant moins prises par les grossesses et les enfants, les femmes ont plus de temps pour les conneries (car ce que nous sortent les féministes actuelles est navrant sur le plan intellectuel. Les féministes voudraient prouver que la femme est inférieure à l'homme, elles ne s'y prendraient pas autrement !).
Et la dénatalité est probablement une conséquence du féminisme.
Il y a une justice immanente : notre société n'a pas su défendre l'édifice équilibré nos relations hommes-femmes traditionnelles, elle en meurt.
Scandale en Grande-Bretagne : le fisc cible les donateurs du Brexit
'Bad for democracy': Boris Johnson and Michael Gove attack HMRC over tax grab on Brexiteers
Les anti-Systèmes, dont je suis, les trumpistes, les brexiters, etc. sont d'une grande naïveté.
En face, on a compris que c'est une question de vie et de mort sociales et tous les coups, vraiment tous, sont permis.
Il n'y a qu'à voir comment Fillon s'est fait enfumer par Hollande et par Macron. Le petit garçon naïf n'était pas du coté où l'on croit.
Aujourd'hui, quand je vois des mignons comme Wauqiez, Calmels censés représenter la droite, je me dis que ce sont des guerriers comme moi je suis évêque, qu'ils vont se faire attaquer au premier coin de bois venu et qu'ils ne s'en remettront pas.
Les anti-Systèmes, dont je suis, les trumpistes, les brexiters, etc. sont d'une grande naïveté.
En face, on a compris que c'est une question de vie et de mort sociales et tous les coups, vraiment tous, sont permis.
Il n'y a qu'à voir comment Fillon s'est fait enfumer par Hollande et par Macron. Le petit garçon naïf n'était pas du coté où l'on croit.
Aujourd'hui, quand je vois des mignons comme Wauqiez, Calmels censés représenter la droite, je me dis que ce sont des guerriers comme moi je suis évêque, qu'ils vont se faire attaquer au premier coin de bois venu et qu'ils ne s'en remettront pas.
samedi, décembre 23, 2017
Optimum médiéval
Le Moyen-Age est une époque que j'aime beaucoup.
Le Moyen-Age : au-delà des idées reçues
L'Eglise doit-elle avoir peur de son Histoire ?
Je sais bien qu'un historien aussi sérieux que Jacques Heers défend l'idée que le Moyen-Age n'a jamais existé.
Et c'est vrai : le Moyen-Age est une création des Lumières qui avaient besoin de trouver un âge obscur avant eux pour se mettre en valeur.
En effet, il n'est pas très sérieux de faire tenir en une seule époque la période de mille ans qui va de la chute de Rome à la découverte de l'Amérique.
C'est une facilité un peu ridicule. L'hôtel particulier de Jacques Coeur à Bourges a toutes les caractéristiques de la Renaissance et il est classé dans le Moyen-Age.
Prenons donc ces datations avec la prudence qui s'impose.
Et il est encore plus ridicule de voir le Moyen-Age comme un âge obscur. Des philosophes considèrent même que la modernité ne crée rien, elle se contente d'épuiser l'énergie intellectuelle et spirituelle accumulée au Moyen-Age.
L'époque de Grégoire le Grand, de Saint Thomas d'Aquin, de Saint Bernard, de Sainte Hildegarde (tiens, une femme), de Sainte Claire, de Chrétien de Troyes (tiens, un juif converti), de Saint Louis, d'Abélard, d'Héloïse a une variété et une richesse que nous serions bien en peine de trouver aujourd'hui.
A-t-on beaucoup innové depuis Guillaume d'Ockham (qui a inspiré avec humour Guillaume de Baskerville à Umberto Eco, joué par Sean Connery dans le Nom de la Rose) ? On devrait se souvenir plus souvent du rasoir d'Ockham : dans une situation incertaine, il faut éliminer les hypothèses superflues.
Quand une obscure abbesse du fond de l'Allemagne conquiert une petite renommée, Hildegarde de Bingen, c'est le pape en personne qui lui écrit pour l'encourager.
Et puis, où trouve-t-on dans la modernité une figure aussi extraordinaire que Saint François d'Assise ? Le jeune bourgeois fêtard qui se convertit, fonde un ordre, va faire la leçon au pape, se rend en Egypte prêcher le sultan (un dialogue de sourds qui porte encore des leçons pour aujourd'hui), parle aux oiseaux ...
Alors, la légende noire ? Les croisades, l'inquisition ?
Les croisades n'ont jamais existé, c'est une invention postérieure de regrouper sous le même terme des pèlerinages de masse, des mouvements de pénitence et des expéditions militaires. Mais, quand tout est dit, il y a tout lieu d'être fier des croisades : élan, aventure, altruisme, curiosité, foi.
Quant à l'inquisition, elle est un progrès, elle invente les droits de la défense.
Le Moyen-Age est-il un âge parfait ? Bien sûr que non. Par exemple, l'inquisition a erré.
Mais l'émeute contre les morts qui caractérise notre temps est un rien ridicule. L'époque de Guillaume Musso et de Marc Lévy est mal venue pour se moquer de l'époque du Roman de Renard.
Et je ne suis pas sûr que le cycle de Star Wars se compare favorablement au cycle de la Table Ronde.
Plus grave : le Moyen-Age était analytique jusqu'à l'excès. Rabelais a eu raison de se moquer de la scholastique rigidifiée. Mais, aujourd'hui, le balancier est parti loin dans l'autre sens : sur quel sujet faisons nous preuve de raison et d'analyse et non de sentimentalisme et d'émotivité ? Aucun.
Immigration, relations hommes-femmes, vaccins ... Il est difficile de trouver des actualités traitées rationnellement.
Le Moyen-Age : au-delà des idées reçues
L'Eglise doit-elle avoir peur de son Histoire ?
Je sais bien qu'un historien aussi sérieux que Jacques Heers défend l'idée que le Moyen-Age n'a jamais existé.
Et c'est vrai : le Moyen-Age est une création des Lumières qui avaient besoin de trouver un âge obscur avant eux pour se mettre en valeur.
En effet, il n'est pas très sérieux de faire tenir en une seule époque la période de mille ans qui va de la chute de Rome à la découverte de l'Amérique.
C'est une facilité un peu ridicule. L'hôtel particulier de Jacques Coeur à Bourges a toutes les caractéristiques de la Renaissance et il est classé dans le Moyen-Age.
Prenons donc ces datations avec la prudence qui s'impose.
Et il est encore plus ridicule de voir le Moyen-Age comme un âge obscur. Des philosophes considèrent même que la modernité ne crée rien, elle se contente d'épuiser l'énergie intellectuelle et spirituelle accumulée au Moyen-Age.
L'époque de Grégoire le Grand, de Saint Thomas d'Aquin, de Saint Bernard, de Sainte Hildegarde (tiens, une femme), de Sainte Claire, de Chrétien de Troyes (tiens, un juif converti), de Saint Louis, d'Abélard, d'Héloïse a une variété et une richesse que nous serions bien en peine de trouver aujourd'hui.
A-t-on beaucoup innové depuis Guillaume d'Ockham (qui a inspiré avec humour Guillaume de Baskerville à Umberto Eco, joué par Sean Connery dans le Nom de la Rose) ? On devrait se souvenir plus souvent du rasoir d'Ockham : dans une situation incertaine, il faut éliminer les hypothèses superflues.
Quand une obscure abbesse du fond de l'Allemagne conquiert une petite renommée, Hildegarde de Bingen, c'est le pape en personne qui lui écrit pour l'encourager.
Et puis, où trouve-t-on dans la modernité une figure aussi extraordinaire que Saint François d'Assise ? Le jeune bourgeois fêtard qui se convertit, fonde un ordre, va faire la leçon au pape, se rend en Egypte prêcher le sultan (un dialogue de sourds qui porte encore des leçons pour aujourd'hui), parle aux oiseaux ...
Alors, la légende noire ? Les croisades, l'inquisition ?
Les croisades n'ont jamais existé, c'est une invention postérieure de regrouper sous le même terme des pèlerinages de masse, des mouvements de pénitence et des expéditions militaires. Mais, quand tout est dit, il y a tout lieu d'être fier des croisades : élan, aventure, altruisme, curiosité, foi.
Quant à l'inquisition, elle est un progrès, elle invente les droits de la défense.
Le Moyen-Age est-il un âge parfait ? Bien sûr que non. Par exemple, l'inquisition a erré.
Mais l'émeute contre les morts qui caractérise notre temps est un rien ridicule. L'époque de Guillaume Musso et de Marc Lévy est mal venue pour se moquer de l'époque du Roman de Renard.
Et je ne suis pas sûr que le cycle de Star Wars se compare favorablement au cycle de la Table Ronde.
Plus grave : le Moyen-Age était analytique jusqu'à l'excès. Rabelais a eu raison de se moquer de la scholastique rigidifiée. Mais, aujourd'hui, le balancier est parti loin dans l'autre sens : sur quel sujet faisons nous preuve de raison et d'analyse et non de sentimentalisme et d'émotivité ? Aucun.
Immigration, relations hommes-femmes, vaccins ... Il est difficile de trouver des actualités traitées rationnellement.
vendredi, décembre 22, 2017
Pologne : le pays des hommes libres (et un peu fous)
L'injustice faite à la Pologne, un déni de démocratie
***********
Certains, comme le Président de la République française, proposent de refonder l'U.E. Mais pour la remplacer par quoi ? Nul ne le sait réellement. Symboliquement ses fondations avaient déjà été ébranlées par le traitement dégradant imposé au peuple grec contre sa volonté. Nous ne parlerons pas de l'acronyme désignant les pays latins contestataires : PIGS (cochons en anglais). S'agit-il désormais de faire de même avec la Pologne, incarnation vivante de ce ciment chrétien ? Il ne restera alors plus qu'à transformer l'UE en une chape de plomb remplaçant fondations, murs et toit. In fine quel est l'objectif? Créer un nouvel Européen hors sol, sans attache, sans limite dans ses droits ? D'affaiblir les états et nous priver de nos identités ?
Ces 3 derniers siècles la Pologne a survécu aux empires et dictatures qui voulaient la soumettre. Il en sera sûrement de même de cette nouvelle technocratie libérale. Pourrons-nous en dire autant ?
***********
Cet article dit assez pour que je m’abstienne de commenter.
L’UERSS persévère dans son être de prison des peuples européens.
Heureusement, la France c'est le pays de la liberté qui défonce :
Faut-il vraiment interdire Russia Today en France ?
Heureusement, on a aussi un président qui déchire :
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Certains, comme le Président de la République française, proposent de refonder l'U.E. Mais pour la remplacer par quoi ? Nul ne le sait réellement. Symboliquement ses fondations avaient déjà été ébranlées par le traitement dégradant imposé au peuple grec contre sa volonté. Nous ne parlerons pas de l'acronyme désignant les pays latins contestataires : PIGS (cochons en anglais). S'agit-il désormais de faire de même avec la Pologne, incarnation vivante de ce ciment chrétien ? Il ne restera alors plus qu'à transformer l'UE en une chape de plomb remplaçant fondations, murs et toit. In fine quel est l'objectif? Créer un nouvel Européen hors sol, sans attache, sans limite dans ses droits ? D'affaiblir les états et nous priver de nos identités ?
Ces 3 derniers siècles la Pologne a survécu aux empires et dictatures qui voulaient la soumettre. Il en sera sûrement de même de cette nouvelle technocratie libérale. Pourrons-nous en dire autant ?
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Cet article dit assez pour que je m’abstienne de commenter.
L’UERSS persévère dans son être de prison des peuples européens.
Heureusement, la France c'est le pays de la liberté qui défonce :
Faut-il vraiment interdire Russia Today en France ?
Heureusement, on a aussi un président qui déchire :
Catalogne : ça me gonfle
C’est vrai, ces histoires catalanes, ça me gonfle.
Je n’éprouve aucune sympathie pour les indépendantistes catalans. Rien à voir avec le Québec. Loin d’être un peuple opprimé, les Catalans sont des enfants gâtés qui piquent leur crise. De plus, dans un siècle, il n’y aura plus de Catalogne, mais une république islamique catalane.
Et puis, la Catalogne n'a tout simplement pas les moyens d'être un Etat indépendant (les Catalans sont tellement indépendantistes qu'ils vont accepter de rétablir le service militaire pour se constituer une armée ?).
Mais j’ai bien conscience que ce qui se passe est important.
Le boomerang catalan
C'est toujours la même histoire, simple et pourtant vraie : souveraineté et démocratie sont liées intimement, comme Castor et Pollux, Romeo et Juliette, Roux et Combaluzier.
L'Espagne est de moins en moins souveraine, elle est de moins en moins démocratique (idem pour la France). La Ctatlognen'est as souveraine, elle n'est pas non plus démocratique.
Je n’éprouve aucune sympathie pour les indépendantistes catalans. Rien à voir avec le Québec. Loin d’être un peuple opprimé, les Catalans sont des enfants gâtés qui piquent leur crise. De plus, dans un siècle, il n’y aura plus de Catalogne, mais une république islamique catalane.
Et puis, la Catalogne n'a tout simplement pas les moyens d'être un Etat indépendant (les Catalans sont tellement indépendantistes qu'ils vont accepter de rétablir le service militaire pour se constituer une armée ?).
Mais j’ai bien conscience que ce qui se passe est important.
Le boomerang catalan
C'est toujours la même histoire, simple et pourtant vraie : souveraineté et démocratie sont liées intimement, comme Castor et Pollux, Romeo et Juliette, Roux et Combaluzier.
L'Espagne est de moins en moins souveraine, elle est de moins en moins démocratique (idem pour la France). La Ctatlognen'est as souveraine, elle n'est pas non plus démocratique.
La droite molle me fatigue
D’Ormesson, Wauquiez, Tillinac …
Au hasard de mon survol des actualité, je croise ces figures de la droite molle. De droite, mais européistes, immigrationnistes, atlantistes … bref, de gauche.
J’en ai marre de tous ces salauds. Salauds, car la France est là où elle en est parce que la gauche a assumé d’être de gauche face à une droite qui s’est couchée. La gauche tabasse la France tandis que la droite molle la tient prisonnière en lui refusant une vraie alternative.
Ils me fatiguent, tous ces cons. Il nous faudrait des guerriers, nous avons des esthètes à la voix flutée.
Bon, heureusement, certains ont le bon goût de mourir. Mais pas tous. Il y en a même qui sont encore jeunes.
Au hasard de mon survol des actualité, je croise ces figures de la droite molle. De droite, mais européistes, immigrationnistes, atlantistes … bref, de gauche.
J’en ai marre de tous ces salauds. Salauds, car la France est là où elle en est parce que la gauche a assumé d’être de gauche face à une droite qui s’est couchée. La gauche tabasse la France tandis que la droite molle la tient prisonnière en lui refusant une vraie alternative.
Ils me fatiguent, tous ces cons. Il nous faudrait des guerriers, nous avons des esthètes à la voix flutée.
Bon, heureusement, certains ont le bon goût de mourir. Mais pas tous. Il y en a même qui sont encore jeunes.
jeudi, décembre 21, 2017
Un savonnage de planche à 350 000 € ?
Edouard Philippe s'envoie en l'air pour 350 000 euros : à qui profite le vol ?
Macron savonnant la planche de Philippe pour l'empêcher d'être trop populaire ? Cela n'aurait rien pour m'étonner : si j'ai bien un point d'accord avec Manuel Valls, c'est que Macron n'a aucun frein intérieur.
La définition d'Eric Delbecque de nos politiciens :
Des « carencés en tout », qui « sont restés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme », qu’ « on place dans l’Etat et à qui on dit ‘Maintenant, c’est toi le chef’ ; c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ‘Maintenant, fais toi plaisir’ ».
va comme un gant à Emmanuel Macron.
Macron, c'est le type tellement immature qu'il a épousé sa mère (d'ailleurs, j'ai vu au détour d'une video sur internet que la vieille peau lui parle comme si elle était sa mère).
Macron à l'Elysée, c'est un gosse avec un bidon d'essence et une boite d'allumettes, sauf que l'essence, c'est la puissance de l'Etat et la bombe atomique.
Des imbéciles sont béats d'admiration devant Macron, moi je suis mort de trouille. D'autant plus que je lui reconnais des qualités, mais ces qualités, sans la retenue d'un adulte, sont des dangers publics.
On peut le comparer à Napoléon, autre grand immature, bien plus pétri de qualités : je n'oublie jamais que son règne fut une catastrophe dont la France ne s'est jamais remise (plus de morts que la première guerre mondiale et une puissance affaiblie et jamais rétablie).
Que Macron ait tout de même nettement moins de qualités que Napoléon (il n'est qu'un petit fonctionnaire à l'ambition effrénée) me rassure un peu. Pour l'instant, il reste la marionnette des Niel, Pigasse, Drahi, Weinstein et compagnie.
Il se pourrait, si la marionnette devait couper les fils, que nous regrettions les marionnettistes.
En attendant, elle fait mumuse avec ses ministres.
Macron savonnant la planche de Philippe pour l'empêcher d'être trop populaire ? Cela n'aurait rien pour m'étonner : si j'ai bien un point d'accord avec Manuel Valls, c'est que Macron n'a aucun frein intérieur.
La définition d'Eric Delbecque de nos politiciens :
Des « carencés en tout », qui « sont restés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme », qu’ « on place dans l’Etat et à qui on dit ‘Maintenant, c’est toi le chef’ ; c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ‘Maintenant, fais toi plaisir’ ».
va comme un gant à Emmanuel Macron.
Macron, c'est le type tellement immature qu'il a épousé sa mère (d'ailleurs, j'ai vu au détour d'une video sur internet que la vieille peau lui parle comme si elle était sa mère).
Macron à l'Elysée, c'est un gosse avec un bidon d'essence et une boite d'allumettes, sauf que l'essence, c'est la puissance de l'Etat et la bombe atomique.
Des imbéciles sont béats d'admiration devant Macron, moi je suis mort de trouille. D'autant plus que je lui reconnais des qualités, mais ces qualités, sans la retenue d'un adulte, sont des dangers publics.
On peut le comparer à Napoléon, autre grand immature, bien plus pétri de qualités : je n'oublie jamais que son règne fut une catastrophe dont la France ne s'est jamais remise (plus de morts que la première guerre mondiale et une puissance affaiblie et jamais rétablie).
Que Macron ait tout de même nettement moins de qualités que Napoléon (il n'est qu'un petit fonctionnaire à l'ambition effrénée) me rassure un peu. Pour l'instant, il reste la marionnette des Niel, Pigasse, Drahi, Weinstein et compagnie.
Il se pourrait, si la marionnette devait couper les fils, que nous regrettions les marionnettistes.
En attendant, elle fait mumuse avec ses ministres.
mardi, décembre 19, 2017
« Les femmes sont petites car les hommes les ont privées de nourriture » : la désinformation en action
« Les femmes sont petites car les hommes les ont privées de nourriture » : fake news !
L'intéressant de cette histoire n'est pas la thèse ridicule que les femmes sont plus petites que les hommes parce que ces derniers les privaient (les privent ?) de nourriture.
Cinq minutes de réflexion (ou la simple connaissance de la vie des lions) suffisent à démonter cette thèse absurde.
Non, l'intérêt, c'est de constater que cette histoire idiote est reprise par les médias parce qu'elle renforce la vision de notre époque « Homme méchant, femme gentille victime » (bon, je serais une femme, ça me gonflerait d'être traitée en permanence de pauvre victime sans défense).
Autrement dit, les medias nous servent ce qui les sert, ce qui sert les opinions des journalistes, et non ce qui est vrai.
Bon, OK, ce n'est pas la découverte du siècles.
L'intéressant de cette histoire n'est pas la thèse ridicule que les femmes sont plus petites que les hommes parce que ces derniers les privaient (les privent ?) de nourriture.
Cinq minutes de réflexion (ou la simple connaissance de la vie des lions) suffisent à démonter cette thèse absurde.
Non, l'intérêt, c'est de constater que cette histoire idiote est reprise par les médias parce qu'elle renforce la vision de notre époque « Homme méchant, femme gentille victime » (bon, je serais une femme, ça me gonflerait d'être traitée en permanence de pauvre victime sans défense).
Autrement dit, les medias nous servent ce qui les sert, ce qui sert les opinions des journalistes, et non ce qui est vrai.
Bon, OK, ce n'est pas la découverte du siècles.
lundi, décembre 18, 2017
La Vendée buissonnnière
Je vous ai déjà parlé des convergences de Michel Ragon, vendéen et libertaire, et de Philippe de Villiers, vendéen et conservateur. Il y en a qui admirent Macron, moi je préfère Ragon. Entre le petit bourgeois fayot d’Amiens (qu’a fait Macron toute sa vie à part fayoter, avec ses profs, au point d’en épouser une, avec ses mentors, avec ses patrons, avec ses électeurs, avec Merkel ?) et l’ouvrier autodidacte de Cholet, on n’a pas les mêmes valeurs.
Pour ma part, je suis un chaud partisan du tirage au sort des dirigeants. Ca marchait bien pour la démocratie athénienne et ça marche encore pour les cours d’assises.
La conférence de Patrick Buisson est dans cette veine vendéenne.
Pour ma part, je suis un chaud partisan du tirage au sort des dirigeants. Ca marchait bien pour la démocratie athénienne et ça marche encore pour les cours d’assises.
La conférence de Patrick Buisson est dans cette veine vendéenne.
Le mal français
Jean-Pierre Robin : « Les dix plaies de la France qui gâchent la vie et le travail de ses habitants »
Les dix plaies françaises que répertorient Jean-Pierre Robin (indiscipline, fiscalisme, bureaucratie, incompétence, je-m’en-foutisme, formation étroite des élites, autoritarisme …) peuvent se ramener à une seule cause : le cauchemar socialiste décrit par Tocqueville.
Des individus atomisés, déresponsabilisés, démotivés, égocentriques, sous un Etat tutélaire omnipotent.
Je ne sais pas comment on en sort ; puisqu'il n'y a pas de personnes publiques libérales (ànpart Ivan Rioufol). Il y a quelques idiots utiles libertariens, comme Gaspard Koenig ou Mathieu Laine, qui assurent que le libéralisme reste bien ridiculeet épouvantable.
Mais je sais qu’il mener le combat intellectuel (il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre …).
J’émets un vœu parmi d’autres : que l’université française, tuée par la conception militaire de Napoléon, retrouve son prestige. Je suis un produit de l’autre système, celui des classes préparatoires et des écoles d’ingénieurs, mais je pense que la liberté intellectuelle et la créativité propres à une université en état de marche manquent cruellement à la France. Certes, l’université est très malade partout en Occident (encore que je n’en sois pas sûr : je sais qu’elle est malade aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Les autres pays, je connais moins).
Les dix plaies françaises que répertorient Jean-Pierre Robin (indiscipline, fiscalisme, bureaucratie, incompétence, je-m’en-foutisme, formation étroite des élites, autoritarisme …) peuvent se ramener à une seule cause : le cauchemar socialiste décrit par Tocqueville.
Des individus atomisés, déresponsabilisés, démotivés, égocentriques, sous un Etat tutélaire omnipotent.
Je ne sais pas comment on en sort ; puisqu'il n'y a pas de personnes publiques libérales (ànpart Ivan Rioufol). Il y a quelques idiots utiles libertariens, comme Gaspard Koenig ou Mathieu Laine, qui assurent que le libéralisme reste bien ridiculeet épouvantable.
Mais je sais qu’il mener le combat intellectuel (il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre …).
J’émets un vœu parmi d’autres : que l’université française, tuée par la conception militaire de Napoléon, retrouve son prestige. Je suis un produit de l’autre système, celui des classes préparatoires et des écoles d’ingénieurs, mais je pense que la liberté intellectuelle et la créativité propres à une université en état de marche manquent cruellement à la France. Certes, l’université est très malade partout en Occident (encore que je n’en sois pas sûr : je sais qu’elle est malade aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Les autres pays, je connais moins).
dimanche, décembre 17, 2017
De l'ignorance et de l'aveuglement : pour une science post-moderne (D. Raoult)
Livre foisonnant et fort intéressant.
Didier Raoult est spécialiste des bactéries.
Il invite à se méfier de la tendance de l'esprit humain à voir un ordre là où il n'y a que hasard. Expérience bien connue : si vous mettez des points au hasard sur une feuille et que vous le présentez à des gens, ils y verront des formes.
Raoult est scientifique mais pas scientiste.
Non seulement, la science n'a pas réponse à tout, mais elle n'a pas réponse à grand'chose. Par exemple, la liste de nos ignorances en génétique phénoménale.
Il explique deux choses :
1) Le passé est aussi imprévisible que l'avenir car nous manquons autant d'éléments (et paf pour le darwinisme : Raoult est un évolutionniste non-darwiniste).
2) Les biais intellectuels sont très forts. Il faut s'en méfier en permanence. Il cite Holderlin : « Du pur intellect, rien d'intelligent n'est jamais sorti, et de la raison pure, rien de raisonnable ».
Il esaie d'échapper à ces pièges par la philosophie et par la poésie.
L'ironie de cette histoire est que Didier Raoult est lui-même victime des biais intellectuels dont il invite à se méfier :
Combien Le Point paie-t-il le « professeur » Raoult pour assassiner la mémoire de la France ?
Son article du Point ne vaut rien, il est bon pour la poubelle : réduire le problème du Français de souche à une question génétique, c'est aussi grossier que de détecter les juifs en mesurant leur crâne. Sans compter qu'il est malhonnête même du point de vue génétique.
En usant de son autorité en génétique pour se ridiculiser sur un sujet exclusivement politique, il prouve juste qu'il n'est, hors de son domaine, pas plus intelligent que le premier con venu.
Les commentaires sous l'article en question, qui n'émanent probablement pas d'éminents professeurs, montrent cent fois plus de bon sens.
J'ai déjà remarqué que les chercheurs sont souvent de parfaits abrutis en politique. Peut-être parce que la politique est à l'exact inverse intellectuel d'être spécialiste d'un domaine. Les propos politiques d'Einstein sont dignes d'un enfant attardé de dix ans.
Finalement, c'est assez réjouissant. Il n'y a pas de surhomme : il y a des hommes extraordinaires dans certains domaines et tout à fait ordinaires dans d'autres.
Je vous encourage à lire ce livre, en gardant à l'esprit qu'il a été écrit par un chercheur, donc par quelqu'un que son travail incline vers l'étroitesse.
Addendum :
Puisque ce sujet a agité ce blog :
Raoult sur l'évolution
Et parce que, en pensant à l'article du Point, cela nous permet une bonne tranche de rire :
Raoult et les brèves de comptoir
Didier Raoult est spécialiste des bactéries.
Il invite à se méfier de la tendance de l'esprit humain à voir un ordre là où il n'y a que hasard. Expérience bien connue : si vous mettez des points au hasard sur une feuille et que vous le présentez à des gens, ils y verront des formes.
Raoult est scientifique mais pas scientiste.
Non seulement, la science n'a pas réponse à tout, mais elle n'a pas réponse à grand'chose. Par exemple, la liste de nos ignorances en génétique phénoménale.
Il explique deux choses :
1) Le passé est aussi imprévisible que l'avenir car nous manquons autant d'éléments (et paf pour le darwinisme : Raoult est un évolutionniste non-darwiniste).
2) Les biais intellectuels sont très forts. Il faut s'en méfier en permanence. Il cite Holderlin : « Du pur intellect, rien d'intelligent n'est jamais sorti, et de la raison pure, rien de raisonnable ».
Il esaie d'échapper à ces pièges par la philosophie et par la poésie.
L'ironie de cette histoire est que Didier Raoult est lui-même victime des biais intellectuels dont il invite à se méfier :
Combien Le Point paie-t-il le « professeur » Raoult pour assassiner la mémoire de la France ?
Son article du Point ne vaut rien, il est bon pour la poubelle : réduire le problème du Français de souche à une question génétique, c'est aussi grossier que de détecter les juifs en mesurant leur crâne. Sans compter qu'il est malhonnête même du point de vue génétique.
En usant de son autorité en génétique pour se ridiculiser sur un sujet exclusivement politique, il prouve juste qu'il n'est, hors de son domaine, pas plus intelligent que le premier con venu.
Les commentaires sous l'article en question, qui n'émanent probablement pas d'éminents professeurs, montrent cent fois plus de bon sens.
J'ai déjà remarqué que les chercheurs sont souvent de parfaits abrutis en politique. Peut-être parce que la politique est à l'exact inverse intellectuel d'être spécialiste d'un domaine. Les propos politiques d'Einstein sont dignes d'un enfant attardé de dix ans.
Finalement, c'est assez réjouissant. Il n'y a pas de surhomme : il y a des hommes extraordinaires dans certains domaines et tout à fait ordinaires dans d'autres.
Je vous encourage à lire ce livre, en gardant à l'esprit qu'il a été écrit par un chercheur, donc par quelqu'un que son travail incline vers l'étroitesse.
Addendum :
Puisque ce sujet a agité ce blog :
Raoult sur l'évolution
Et parce que, en pensant à l'article du Point, cela nous permet une bonne tranche de rire :
Raoult et les brèves de comptoir
vendredi, décembre 15, 2017
Vegans boeufs-tigres : bêtes comme des boeufs, méchants comme des tigres
Francis Wolff : « La mode végane, nouvelle utopie d'unejeunesse urbaine désorientée »
Je ne supporte pas les vegans, les végétariens et autres écolos radicaux.
Et pour une raison très claire : quand on traite les animaux comme des hommes, on est prêt à traiter les hommes comme des animaux. Qu’Hitler fût végétarien n’est pas anecdotique, il y a une cohérence entre prendre soin des petites bêtes et mettre les juifs au four. Cette cohérence est simple : le mépris de l’humain, c’est-à-dire le mépris de tout ce qui fait que l’homme n’est pas un animal comme les autres, de ce qui fait que les animaux n’ont aucun droit mais les hommes si (en revanche, les hommes ont des devoirs vis-à-vis des animaux).
Je rappelle que c'est une constante de tous les génocidaires d'animaliser leurs victimes : rats, vipères, vermine etc.
D’expérience, je sais qu’un amour débridé pour les animaux est l’expression du désamour des hommes. Tout le monde n’est pas Saint François, presque personne ne l'est.
Il est compréhensible que la mode vegan se développe dans un monde et chez des gens qui ont perdu de vue ce qu'est un être humain. Compréhensible mais pas admissible. C'est encore un truc de snobs narcissiques. C'est encore une manifestation de ces gens à l'ego sur-gonflé qui veulent montrer leur supériorité sur les autres hommes. L'homme ordinaire est carnivore, pas eux, ma bonne dame.
Je connais un végétarien qui cessé de l'être. Sa raison ? Comme tous les interdits alimentaires (suivez mon regard), le végétarisme est anti-social. Ce végétarien repenti a préféré les hommes aux animaux. Simple et de bon goût.
Il faut assumer que l'homme est différent et supérieur aux animaux. Aux animaux, mais pas aux autres hommes. Assumer nos droits et nos devoirs. Assumer aussi nos faiblesses et nos imperfections : l'homme ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche. L'homme est omnivore, c'est ainsi. Oui, l'homme doit tuer pour manger, c'est sa condition.
Et puis, il ne faut pas oublier que ces abrutis nous préparent un monde sans animaux familiers. Ils nous diront que ce n’est pas ce qu’ils veulent mais c’est bien à cela qu’ils aboutiront.
Entre l’industrie qui va nous fourguer sa viande de synthèse et l’éleveur de limousines (les vaches, pas les voitures), mon choix est vite fait. Et entre l'homme et l'animal, mon choix est encore plus vite fait.
Mais je suis un homme, pas encore un zombie, j’ai bien peur que nous soyons en voie de disparition. Je ne rêve pas d'un monde parfait, je rêve d'un monde où les hommes ne vivraient pas trop mal, et ce n'est pas le monde des vegans.
Je suis écologiste, mais j'aime les hommes (les humains, veux-je dire. De nos jours, il se méfier des interprétations tendancieuses).
Heureusement, sur internet, on trouve de tout, y compris des sites anti-vegans.
**************
Nota : le titre m'a été inspiré par Voltaire.
Je ne supporte pas les vegans, les végétariens et autres écolos radicaux.
Et pour une raison très claire : quand on traite les animaux comme des hommes, on est prêt à traiter les hommes comme des animaux. Qu’Hitler fût végétarien n’est pas anecdotique, il y a une cohérence entre prendre soin des petites bêtes et mettre les juifs au four. Cette cohérence est simple : le mépris de l’humain, c’est-à-dire le mépris de tout ce qui fait que l’homme n’est pas un animal comme les autres, de ce qui fait que les animaux n’ont aucun droit mais les hommes si (en revanche, les hommes ont des devoirs vis-à-vis des animaux).
Je rappelle que c'est une constante de tous les génocidaires d'animaliser leurs victimes : rats, vipères, vermine etc.
D’expérience, je sais qu’un amour débridé pour les animaux est l’expression du désamour des hommes. Tout le monde n’est pas Saint François, presque personne ne l'est.
Il est compréhensible que la mode vegan se développe dans un monde et chez des gens qui ont perdu de vue ce qu'est un être humain. Compréhensible mais pas admissible. C'est encore un truc de snobs narcissiques. C'est encore une manifestation de ces gens à l'ego sur-gonflé qui veulent montrer leur supériorité sur les autres hommes. L'homme ordinaire est carnivore, pas eux, ma bonne dame.
Je connais un végétarien qui cessé de l'être. Sa raison ? Comme tous les interdits alimentaires (suivez mon regard), le végétarisme est anti-social. Ce végétarien repenti a préféré les hommes aux animaux. Simple et de bon goût.
Il faut assumer que l'homme est différent et supérieur aux animaux. Aux animaux, mais pas aux autres hommes. Assumer nos droits et nos devoirs. Assumer aussi nos faiblesses et nos imperfections : l'homme ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche. L'homme est omnivore, c'est ainsi. Oui, l'homme doit tuer pour manger, c'est sa condition.
Et puis, il ne faut pas oublier que ces abrutis nous préparent un monde sans animaux familiers. Ils nous diront que ce n’est pas ce qu’ils veulent mais c’est bien à cela qu’ils aboutiront.
Entre l’industrie qui va nous fourguer sa viande de synthèse et l’éleveur de limousines (les vaches, pas les voitures), mon choix est vite fait. Et entre l'homme et l'animal, mon choix est encore plus vite fait.
Mais je suis un homme, pas encore un zombie, j’ai bien peur que nous soyons en voie de disparition. Je ne rêve pas d'un monde parfait, je rêve d'un monde où les hommes ne vivraient pas trop mal, et ce n'est pas le monde des vegans.
Je suis écologiste, mais j'aime les hommes (les humains, veux-je dire. De nos jours, il se méfier des interprétations tendancieuses).
Heureusement, sur internet, on trouve de tout, y compris des sites anti-vegans.
**************
Nota : le titre m'a été inspiré par Voltaire.
jeudi, décembre 14, 2017
Quand la droite résistait, quand la gauche collaborait ...
J'espère que ces films ne vous apprennent rien, mais on ne sait jamais :
mercredi, décembre 13, 2017
La nuit américaine
Je ne suis pas pas un grand fan de la nouvelle vague (plus vague que nouvelle, disait Audiard). Mais entre un abruti odieux et égocentrique comme Godard et un type sensible et attachant comme Truffaut, il y a un monde.
Tous les films de Truffaut ne sont pas des chefs d'oeuvre.
Comme Rappeneau, qui, lui, est un authentique médiocre, sa bonne réputation tient beaucoup au fait qu'il prenait soin des acteurs qui, en retour, ne tarissaient pas d'éloges sur lui. C'est ce qu'on appelle le renvoi d'ascenseur.
La nuit américaine est dans cette logique : un film qui est déclaration d'amour au cinéma ne peut qu'être encensé par les gens du cinéma, comme Chantons sous pluie ou comme The artist.
C'est un film agréable et même touchant.
La nuit américaine d'Angélique from doncvoilà productions on Vimeo.
Tous les films de Truffaut ne sont pas des chefs d'oeuvre.
Comme Rappeneau, qui, lui, est un authentique médiocre, sa bonne réputation tient beaucoup au fait qu'il prenait soin des acteurs qui, en retour, ne tarissaient pas d'éloges sur lui. C'est ce qu'on appelle le renvoi d'ascenseur.
La nuit américaine est dans cette logique : un film qui est déclaration d'amour au cinéma ne peut qu'être encensé par les gens du cinéma, comme Chantons sous pluie ou comme The artist.
C'est un film agréable et même touchant.
La nuit américaine d'Angélique from doncvoilà productions on Vimeo.
Darwin et Darlose sont dans un bateau ...
Les nombreux commentaires à la suite de mon message précédent (Le règne du langage) m'ont fait penser au réchauffisme.
Je ne mets pas le darwinisme et le réchauffisme sur le même plan.
Le réchauffisme, c'est de la pure foutaise. Le darwinisme, c'est plus compliqué.
Mais on retrouve dans les deux cas, le caractère de vérité indiscutable associée à une théorie qui est discutable (voire, dans le cas réchauffiste, totalement idiote).
L'annihilation de toute contestation est terrifiante. Si vous êtes scientifique anti-réchauffiste, votre carrière est foutue, si vous n'êtes pas scientifique de carrière, on vous prendra pour un dingue.
Or, je ne retire pas ce que j'ai écrit il y a quelques années : intellectuellement, le réchauffisme est mort. Mais politiquement, il continue à vivre très bien. Ce n'est pas sans rappeler le destin du marxisme, contredit de manière définitive des décennies avant qu'il passe de mode.
Un bon site en français :
Climat Environnement Énergie. Le site des Climato-Réalistes
Depuis longtemps, j'espère une sociologie du réchauffisme. L'équivalent contemporain du Psychologie du socialisme de Gustave Le Bon. Je ne vois rien venir.
Je ne mets pas le darwinisme et le réchauffisme sur le même plan.
Le réchauffisme, c'est de la pure foutaise. Le darwinisme, c'est plus compliqué.
Mais on retrouve dans les deux cas, le caractère de vérité indiscutable associée à une théorie qui est discutable (voire, dans le cas réchauffiste, totalement idiote).
L'annihilation de toute contestation est terrifiante. Si vous êtes scientifique anti-réchauffiste, votre carrière est foutue, si vous n'êtes pas scientifique de carrière, on vous prendra pour un dingue.
Or, je ne retire pas ce que j'ai écrit il y a quelques années : intellectuellement, le réchauffisme est mort. Mais politiquement, il continue à vivre très bien. Ce n'est pas sans rappeler le destin du marxisme, contredit de manière définitive des décennies avant qu'il passe de mode.
Un bon site en français :
Climat Environnement Énergie. Le site des Climato-Réalistes
Depuis longtemps, j'espère une sociologie du réchauffisme. L'équivalent contemporain du Psychologie du socialisme de Gustave Le Bon. Je ne vois rien venir.
dimanche, décembre 10, 2017
Le règne du langage (T. Wolfe)
L'envie de lire ce livre m'a été donnée par Eric Zemmour :
Éric Zemmour : « Le langage, trop fort pour Darwin »
Et par la réaction de Régis de Castelnau :
ZEMMOUR PLUS FORT QUE DARWIN ?
Je n'ai pas vraiment essayé d'argumenter sur le blog de Castelnau : le ton condescendant et ironique des commentateurs suffit à montrer qu'ils ne voulaient pas dialoguer mais asséner. J'aurais perdu mon temps. Encore des gens tolérants à condition qu'on soit d'accord avec eux. La race en pullule sur internet.
Depuis longtemps, je suis sceptique vis-à-vis du darwinisme à partir des deux informations que j'en connais : cette théorie est faiblement étayée et ses partisans sont farouches. Cette configuration, qui est aussi celle du réchauffisme et qui fut naguère celle de l'eugénisme et du marxisme (dont je rappelle qu'il se prétendait scientifique), est bien connue et on sait qu'elle signifie une chose : sous les prétentions scientifiques, ses partisans poursuivent d'autres buts que la science.
D'ailleurs, les darwinistes ne cachent pas leur jeu. Ils veulent prouver qu'il n'y a pas besoin d'un dieu pour expliquer la création du monde vivant.
Pour moi, l'enjeu est bien moindre (c'est ce qui explique que je me sois peu intéressé au darwinisme pour l'instant) : étant scientifique sans être scientiste, je pense que croire en Dieu est raisonnable mais pas scientifique. Autrement dit, je ne cherche pas les réponses aux questions divines dans la science : si on prouvait que Darwin a raison, je me dirais juste que Dieu est un peu fainéant.
Et puis, mon intuition scientifique me murmurait à l'oreille que c'était une théorie trop simple, trop mécanique, pour expliquer la diversité du vivant. Ce n'est pas une preuve, bien sûr. Mais je connais assez la science et son histoire pour savoir que les théories justes, même imparfaites, même naissantes, ont un certain parfum de cohérence et de complétude que n'a pas le darwinisme. Ne négligez surtout pas l'intuition en science : c'est elle qui permet de se décaler et de prendre du recul, sinon on ne fait que peaufiner des théories existantes, on ne découvre rien.
Disons le tout de suite, ça évitera de tourner autour du pot : la théorie darwinienne, faite d'évolutions graduelles et de sélection naturelle, est fausse. D'une part, la génétique nous apprend que certaines évolutions ont été faites par sauts et non pas graduellement ; d'autre part, on connaît des espèces qui n'ont pas évolué depuis des millions d'années.
Et si Darwin s'était trompé ...
Complexité irréductible
Et je ne saurais trop vous recommander :
Dépasser Darwin
Autant pour la condescendance des commentateurs darwiniens : les abrutis dogmatiques ne sont pas où ils croient (je n'aime pas être pris pour un con, surtout par des gens dont il est prouvé -au moins sur ce sujet- qu'ils sont plus cons que moi).
Cependant, la fausseté de la théorie darwinienne ne signifie pas que les créationnistes ont raison et que c'est une preuve que Dieu existe. En effet, il y a d'autres théories du vivant que celle de Darwin ne faisant pas appel à un créateur. Notamment, la génétique nous apprend des formes d'évolution qu'on ne pouvait pas soupçonner du temps de cet escroc de Darwin.
Revenons au livre de Tom Wolfe.
Le ton en est allègre, c'est toujours agréable de le lire mais le contenu est trop léger. Il se cantonne au style du polémiste.
N'empêche, comme il est intelligent, Tom Wolfe pose la question qui gratte toutes les théories évolutionnistes : comment expliquer l'apparition du langage humain ?
C'est la formulation actuelle de la question : y a-t-il un propre de l'homme et quel est-il ? S'il n'y en a pas, si l'homme n'est qu'un animal comme les autres sous tous ses aspects, alors on peut facilement prétendre que dieu n'existe pas ou que, en tout cas, il n'a pas été nécessaire à l'apparition de l'homme. Aujourd'hui, il y a unanimité pour dire que le propre de l'homme, s'il existe, est le langage.
C'est pourquoi les évolutionnistes cherchent, sans grand succès pour l'instant (leurs « découvertes » sont très capillo-tractées), à montrer qu'on peut dériver le langage humain des embryons de langages animaux.
Wolfe commence par massacrer Darwin à coups de battes de base-ball. Le darwinisme n'est qu'une cosmogonie parmi d'autres (comparaison fort éclairante avec les cosmogonies amérindiennes) et pas plus scientifique que les autres. Il dénonce les hypocrisies, les mesquineries, les impasses et les absurdités du grand homme.
Ensuite, il s'attaque à Chomsky. A mes yeux, ce n'est pas difficile : je déteste ce genre de personnalité monsieur-je-sais-tout, donneuse de leçons, dominatrice, méchante, moqueuse, dogmatique, sectaire, gourou, sans humour (sauf pour ridiculiser ses adversaires) et, évidemment, gauchiste. Intellectuellement, je ne sais pas ce qu'il vaut mais, humainement, il ne doit pas valoir le déplacement (on comparera par exemple avec Hayek et Friedman, dont, quoiqu'on puisse penser de leurs idées, la modestie et l'amabilité faisaient l'unanimité de ceux qui les fréquentaient).
La diversité des langues humaines frappe d'étonnement tout homme ouvert à ses semblables. Comme latiniste, je suis intrigué par l'apparition des langues à déclinaisons. Une explication non-évolutionniste de la langue est que c'est une décision de l'homme d'utiliser les sons pour mémoriser des actions et des objets, créant une rupture.
La conclusion de tout cela ? Aujourd'hui, les évolutionnistes n'arrivent pas à prouver une continuité entre le langage humain et les langages animaux (même ce vocabulaire est trompeur). Cela ne signifie nullement qu'ils n'y arriveront jamais.
Tant que nous n'aurons pas une explication évolutionniste du langage humain, il sera aussi absurde d'imaginer que le singe a évolué en homme que le marbre de Carrare en David de Michel-Ange.
Mais, au fond, nous ne sommes pas plus avancés qu'à l'époque des vertes critiques de Chesterton (1). Sauf que, plus le temps passe sans que les évolutionnistes réussissent à marquer des points décisifs, plus la probabilité qu'ils se trompent augmente.
En 2017 comme en 1859, l'hypothèse que le langage est le propre de l'homme n'a pas été infirmée. Défaite temporaire des évolutionnistes mais pas victoire des créationnistes pour autant.
Et je m'en fous ! Je regrette d'avoir passé du temps sur ce sujet : il n'y a pas de découvertes fondamentales récentes. L'idée que je m'en faisais depuis longtemps n'était pas fausse et, si je maîtrise désormais mieux le sujet, j'ai le sentiment pénible que le jeu n'en valait pas la chandelle.
Heureusement que la lecture de Tom Wolfe est sympa (il faudra aussi que je prenne le temps de vous causer de Didier Raoult).
*************
(1) : « Donnez un pot d'ocre à un singe et jamais il ne vous dessinera Lascaux, même si vous attendrez très longtemps. L'homme est distant du singe comme nous sommes distants des étoiles et cette distance, l'évolutionnisme ne peut l'expliquer ». Traduit en termes plus modernes, si le dearwinisme était vrai, il aurait fallu un temps très long, plus long que le temps que nous connaissons, pour passer du singe à l'homme.
Et c'est là que l'argument de Lascaux prend son importance : ce que veut dire Chesterton, c'est que très tôt, l'homme a été un homme, quelque chose radicalment différent du singe.
Éric Zemmour : « Le langage, trop fort pour Darwin »
Et par la réaction de Régis de Castelnau :
ZEMMOUR PLUS FORT QUE DARWIN ?
Je n'ai pas vraiment essayé d'argumenter sur le blog de Castelnau : le ton condescendant et ironique des commentateurs suffit à montrer qu'ils ne voulaient pas dialoguer mais asséner. J'aurais perdu mon temps. Encore des gens tolérants à condition qu'on soit d'accord avec eux. La race en pullule sur internet.
Depuis longtemps, je suis sceptique vis-à-vis du darwinisme à partir des deux informations que j'en connais : cette théorie est faiblement étayée et ses partisans sont farouches. Cette configuration, qui est aussi celle du réchauffisme et qui fut naguère celle de l'eugénisme et du marxisme (dont je rappelle qu'il se prétendait scientifique), est bien connue et on sait qu'elle signifie une chose : sous les prétentions scientifiques, ses partisans poursuivent d'autres buts que la science.
D'ailleurs, les darwinistes ne cachent pas leur jeu. Ils veulent prouver qu'il n'y a pas besoin d'un dieu pour expliquer la création du monde vivant.
Pour moi, l'enjeu est bien moindre (c'est ce qui explique que je me sois peu intéressé au darwinisme pour l'instant) : étant scientifique sans être scientiste, je pense que croire en Dieu est raisonnable mais pas scientifique. Autrement dit, je ne cherche pas les réponses aux questions divines dans la science : si on prouvait que Darwin a raison, je me dirais juste que Dieu est un peu fainéant.
Et puis, mon intuition scientifique me murmurait à l'oreille que c'était une théorie trop simple, trop mécanique, pour expliquer la diversité du vivant. Ce n'est pas une preuve, bien sûr. Mais je connais assez la science et son histoire pour savoir que les théories justes, même imparfaites, même naissantes, ont un certain parfum de cohérence et de complétude que n'a pas le darwinisme. Ne négligez surtout pas l'intuition en science : c'est elle qui permet de se décaler et de prendre du recul, sinon on ne fait que peaufiner des théories existantes, on ne découvre rien.
Disons le tout de suite, ça évitera de tourner autour du pot : la théorie darwinienne, faite d'évolutions graduelles et de sélection naturelle, est fausse. D'une part, la génétique nous apprend que certaines évolutions ont été faites par sauts et non pas graduellement ; d'autre part, on connaît des espèces qui n'ont pas évolué depuis des millions d'années.
Et si Darwin s'était trompé ...
Complexité irréductible
Et je ne saurais trop vous recommander :
Dépasser Darwin
Autant pour la condescendance des commentateurs darwiniens : les abrutis dogmatiques ne sont pas où ils croient (je n'aime pas être pris pour un con, surtout par des gens dont il est prouvé -au moins sur ce sujet- qu'ils sont plus cons que moi).
Cependant, la fausseté de la théorie darwinienne ne signifie pas que les créationnistes ont raison et que c'est une preuve que Dieu existe. En effet, il y a d'autres théories du vivant que celle de Darwin ne faisant pas appel à un créateur. Notamment, la génétique nous apprend des formes d'évolution qu'on ne pouvait pas soupçonner du temps de cet escroc de Darwin.
Revenons au livre de Tom Wolfe.
Le ton en est allègre, c'est toujours agréable de le lire mais le contenu est trop léger. Il se cantonne au style du polémiste.
N'empêche, comme il est intelligent, Tom Wolfe pose la question qui gratte toutes les théories évolutionnistes : comment expliquer l'apparition du langage humain ?
C'est la formulation actuelle de la question : y a-t-il un propre de l'homme et quel est-il ? S'il n'y en a pas, si l'homme n'est qu'un animal comme les autres sous tous ses aspects, alors on peut facilement prétendre que dieu n'existe pas ou que, en tout cas, il n'a pas été nécessaire à l'apparition de l'homme. Aujourd'hui, il y a unanimité pour dire que le propre de l'homme, s'il existe, est le langage.
C'est pourquoi les évolutionnistes cherchent, sans grand succès pour l'instant (leurs « découvertes » sont très capillo-tractées), à montrer qu'on peut dériver le langage humain des embryons de langages animaux.
Wolfe commence par massacrer Darwin à coups de battes de base-ball. Le darwinisme n'est qu'une cosmogonie parmi d'autres (comparaison fort éclairante avec les cosmogonies amérindiennes) et pas plus scientifique que les autres. Il dénonce les hypocrisies, les mesquineries, les impasses et les absurdités du grand homme.
Ensuite, il s'attaque à Chomsky. A mes yeux, ce n'est pas difficile : je déteste ce genre de personnalité monsieur-je-sais-tout, donneuse de leçons, dominatrice, méchante, moqueuse, dogmatique, sectaire, gourou, sans humour (sauf pour ridiculiser ses adversaires) et, évidemment, gauchiste. Intellectuellement, je ne sais pas ce qu'il vaut mais, humainement, il ne doit pas valoir le déplacement (on comparera par exemple avec Hayek et Friedman, dont, quoiqu'on puisse penser de leurs idées, la modestie et l'amabilité faisaient l'unanimité de ceux qui les fréquentaient).
La diversité des langues humaines frappe d'étonnement tout homme ouvert à ses semblables. Comme latiniste, je suis intrigué par l'apparition des langues à déclinaisons. Une explication non-évolutionniste de la langue est que c'est une décision de l'homme d'utiliser les sons pour mémoriser des actions et des objets, créant une rupture.
La conclusion de tout cela ? Aujourd'hui, les évolutionnistes n'arrivent pas à prouver une continuité entre le langage humain et les langages animaux (même ce vocabulaire est trompeur). Cela ne signifie nullement qu'ils n'y arriveront jamais.
Tant que nous n'aurons pas une explication évolutionniste du langage humain, il sera aussi absurde d'imaginer que le singe a évolué en homme que le marbre de Carrare en David de Michel-Ange.
Mais, au fond, nous ne sommes pas plus avancés qu'à l'époque des vertes critiques de Chesterton (1). Sauf que, plus le temps passe sans que les évolutionnistes réussissent à marquer des points décisifs, plus la probabilité qu'ils se trompent augmente.
En 2017 comme en 1859, l'hypothèse que le langage est le propre de l'homme n'a pas été infirmée. Défaite temporaire des évolutionnistes mais pas victoire des créationnistes pour autant.
Et je m'en fous ! Je regrette d'avoir passé du temps sur ce sujet : il n'y a pas de découvertes fondamentales récentes. L'idée que je m'en faisais depuis longtemps n'était pas fausse et, si je maîtrise désormais mieux le sujet, j'ai le sentiment pénible que le jeu n'en valait pas la chandelle.
Heureusement que la lecture de Tom Wolfe est sympa (il faudra aussi que je prenne le temps de vous causer de Didier Raoult).
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(1) : « Donnez un pot d'ocre à un singe et jamais il ne vous dessinera Lascaux, même si vous attendrez très longtemps. L'homme est distant du singe comme nous sommes distants des étoiles et cette distance, l'évolutionnisme ne peut l'expliquer ». Traduit en termes plus modernes, si le dearwinisme était vrai, il aurait fallu un temps très long, plus long que le temps que nous connaissons, pour passer du singe à l'homme.
Et c'est là que l'argument de Lascaux prend son importance : ce que veut dire Chesterton, c'est que très tôt, l'homme a été un homme, quelque chose radicalment différent du singe.
samedi, décembre 09, 2017
Deuxième dimanche de l'Avent
Parole de la semaine – 2e dimanche de l’Avent
Le père Viot, peut-être parce que c'est un protestant converti, n'a pas la mollesse féroce, habituelle au clergé catholique, prompt à se prosterner devant les idoles du moment, à flageller ses ouailles et à cracher sur le trésor intellectuel et spirituel dont il devrait être le gardien zélé. Il est droit.
**********
Voilà on n’a plus le sens du péché, on voudrait bien souvent nous faire croire que Dieu nous aime tellement qu’il aime même nos péchés. Un peu comme si la conversion de la femme de mauvaise vie de l’Evangile consistait à ne plus se prostituer pour de l’argent mais gratuitement au nom de la très sainte charité !
Je pousse loin le bouchon j’en suis conscient, mais il faut choquer aujourd’hui pour faire comprendre que la déchristianisation n’est pas une fatalité mais une conséquence de l’imbécillité, au sens étymologique de ce mot, des clercs bien éloignés du poil de chameau de Jean-Baptiste, de son miel et de ses sauterelles.
Ils parlent comme si, je dis « comme si » car ils n’en ont ni le goût ni les moyens, ils étaient revêtus de manteaux de vison et mangeaient des petits fours dans des endroits chics. C’est à dire qu’ils ont l’esprit d’un christianisme mondain qui veut plaire au plus grand nombre et craint toujours d’avoir raté le dernier métro à la mode.
Aussi pour annoncer ce qui vient derrière eux, il ne faut pas trop y compter, parce qu’ils devraient alors croire qu’il y a plus puissant qu’eux et qu’ils ne sont pas dignes de se courber à ses pieds.
Quant au baptême d’Esprit Saint, notre baptême, la plupart de ceux qui sont chargés de l’administrer en sont à se demander s’il est bien nécessaire de le donner aux tout petits étant entendu que le péché originel est une fable et qu’il faut que les enfants puissent choisir librement !
Ils seront alors tous prêts à subir « le genre » de notre éducation dite nationale, et à subir la transsubstantiation de l’élève en citoyen tant souhaitée par le ministre Peillon qui fut chargé un temps de cette honorable institution, voir son livre prophétique publié en 2008 intitulé « la Révolution française n’est pas terminée ». C’est peut-être le premier tome du saint livre laïc qui servira à la nouvelle religion de la République Française ?
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Le père Viot, peut-être parce que c'est un protestant converti, n'a pas la mollesse féroce, habituelle au clergé catholique, prompt à se prosterner devant les idoles du moment, à flageller ses ouailles et à cracher sur le trésor intellectuel et spirituel dont il devrait être le gardien zélé. Il est droit.
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Voilà on n’a plus le sens du péché, on voudrait bien souvent nous faire croire que Dieu nous aime tellement qu’il aime même nos péchés. Un peu comme si la conversion de la femme de mauvaise vie de l’Evangile consistait à ne plus se prostituer pour de l’argent mais gratuitement au nom de la très sainte charité !
Je pousse loin le bouchon j’en suis conscient, mais il faut choquer aujourd’hui pour faire comprendre que la déchristianisation n’est pas une fatalité mais une conséquence de l’imbécillité, au sens étymologique de ce mot, des clercs bien éloignés du poil de chameau de Jean-Baptiste, de son miel et de ses sauterelles.
Ils parlent comme si, je dis « comme si » car ils n’en ont ni le goût ni les moyens, ils étaient revêtus de manteaux de vison et mangeaient des petits fours dans des endroits chics. C’est à dire qu’ils ont l’esprit d’un christianisme mondain qui veut plaire au plus grand nombre et craint toujours d’avoir raté le dernier métro à la mode.
Aussi pour annoncer ce qui vient derrière eux, il ne faut pas trop y compter, parce qu’ils devraient alors croire qu’il y a plus puissant qu’eux et qu’ils ne sont pas dignes de se courber à ses pieds.
Quant au baptême d’Esprit Saint, notre baptême, la plupart de ceux qui sont chargés de l’administrer en sont à se demander s’il est bien nécessaire de le donner aux tout petits étant entendu que le péché originel est une fable et qu’il faut que les enfants puissent choisir librement !
Ils seront alors tous prêts à subir « le genre » de notre éducation dite nationale, et à subir la transsubstantiation de l’élève en citoyen tant souhaitée par le ministre Peillon qui fut chargé un temps de cette honorable institution, voir son livre prophétique publié en 2008 intitulé « la Révolution française n’est pas terminée ». C’est peut-être le premier tome du saint livre laïc qui servira à la nouvelle religion de la République Française ?
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jeudi, décembre 07, 2017
La colonisation des peuples européens par l'UERSS
La thèse n'est pas nouvelle, voyez Charles Gave :
L’entrepreneur et économiste Charles Gave : « Il faut décoloniser la France de l’État »
Si l'UE ressemble à l'URSS, c'est plus en raison de son caractère impérial que de son matérialisme communisant.
C'est ce que nous raconte David Van Reybrouck, spécialiste de la colonisation :
L'Union européenne a-t-elle colonisé les Européens ?
*************
L'écrivain nous propose ensuite une devinette: qui a prononcé les mots suivants? « Et toutes ces mesures qui sont prises à Bruxelles, loin de nous, sans nous, pour nous, doivent être considérées comme une injustice imposée d'en haut. Nous avons toujours condamné cette manière de faire, il n'y a aucune confiance qui naît de là car elle n'est pas le résultat d'un dialogue ouvert et honnête, sur un pied d'égalité. » La réponse ? S'agit-il de Boris Johnson ou Yanis Varoufakis ? Aucun des deux : c'est Joseph Kasavubu qui parle ainsi en 1958, deux ans avant qu'il ne devienne le premier président du Congo. « L'émancipation sans participation conduit à la frustration. C'est aussi simple que cela. Pouvoir être pris en compte, c'est l'idée qui organise toute la problématique populiste », affirme l'intellectuel belge.
Alors, colonisatrice, l'Union européenne ? « Nous aussi sommes assujettis à une administration invisible qui définit notre destin dans ses moindres détails. Nous avons un organe de représentation, le Parlement européen, qui a plus de pouvoir que les organes d'avis coloniaux de l'époque - le Conseil colonial au Congo ou le Conseil du peuple en Inde -, mais moins que la Commission et le Conseil européen. D'où le déficit démocratique .» Van Reybrouck pointe aussi une autre lacune : avoir conçu une Europe monétaire sans une Europe politique au préalable.
« La vie dans l'Europe de 2017 ressemble de plus en plus à la vie sous administration coloniale. Pourquoi nous étonner que cela conduise à des révoltes ? Le populisme est une tentative brutale pour repolitiser l'espace européen. Gouverner, c'est faire des choix : “Il y a une alternative pour l'austérité”, dit la gauche populiste. “On n'est pas obligé de se soumettre à l'immigration”, dit la droite populiste. Mais le bien-être grâce à l'Union, où est-il ? Nombre de groupes vulnérables se sentent aujourd'hui menacés », conclut l'intellectuel belge.
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L’entrepreneur et économiste Charles Gave : « Il faut décoloniser la France de l’État »
Si l'UE ressemble à l'URSS, c'est plus en raison de son caractère impérial que de son matérialisme communisant.
C'est ce que nous raconte David Van Reybrouck, spécialiste de la colonisation :
L'Union européenne a-t-elle colonisé les Européens ?
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L'écrivain nous propose ensuite une devinette: qui a prononcé les mots suivants? « Et toutes ces mesures qui sont prises à Bruxelles, loin de nous, sans nous, pour nous, doivent être considérées comme une injustice imposée d'en haut. Nous avons toujours condamné cette manière de faire, il n'y a aucune confiance qui naît de là car elle n'est pas le résultat d'un dialogue ouvert et honnête, sur un pied d'égalité. » La réponse ? S'agit-il de Boris Johnson ou Yanis Varoufakis ? Aucun des deux : c'est Joseph Kasavubu qui parle ainsi en 1958, deux ans avant qu'il ne devienne le premier président du Congo. « L'émancipation sans participation conduit à la frustration. C'est aussi simple que cela. Pouvoir être pris en compte, c'est l'idée qui organise toute la problématique populiste », affirme l'intellectuel belge.
Alors, colonisatrice, l'Union européenne ? « Nous aussi sommes assujettis à une administration invisible qui définit notre destin dans ses moindres détails. Nous avons un organe de représentation, le Parlement européen, qui a plus de pouvoir que les organes d'avis coloniaux de l'époque - le Conseil colonial au Congo ou le Conseil du peuple en Inde -, mais moins que la Commission et le Conseil européen. D'où le déficit démocratique .» Van Reybrouck pointe aussi une autre lacune : avoir conçu une Europe monétaire sans une Europe politique au préalable.
« La vie dans l'Europe de 2017 ressemble de plus en plus à la vie sous administration coloniale. Pourquoi nous étonner que cela conduise à des révoltes ? Le populisme est une tentative brutale pour repolitiser l'espace européen. Gouverner, c'est faire des choix : “Il y a une alternative pour l'austérité”, dit la gauche populiste. “On n'est pas obligé de se soumettre à l'immigration”, dit la droite populiste. Mais le bien-être grâce à l'Union, où est-il ? Nombre de groupes vulnérables se sentent aujourd'hui menacés », conclut l'intellectuel belge.
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Le plein midi des abrutis
Marin de Viry a écrit Le matin des abrutis. On n’en n’est plus là, on s’approche de midi.
Maxime Tandonnet s’étonne des progrès fulgurants de la bêtise au sein de notre société :
La crétinisation de la France
Cette bêtise se manifeste dans les indicateurs les plus basiques : tests d’intelligence divers et variés, maîtrise de gestes et de concepts élémentaires.
On met volontiers cette catastrophe sur le compte des « perturbateurs endocriniens ». Foutaise ! Non qu’ils ne jouent pas un rôle, mais celui-ci est mineur par rapport aux éléphants dans la pièce. C’est comme quand on attribue la baisse de la fécondité à la pollution : pour faire des enfants, il faudrait que les hommes et les femmes restent ensemble suffisamment longtemps pour avoir envie de faire des enfants et couchent sans contraception. Alors, la pollution …
De même, on sait depuis la nuit des temps, et les neurosciences le confirment tous les jours, que le cerveau humain se développe à travers des périodes de stimulation intense et puis de repos. Et que ce qui n’a pas été appris au bon moment dans l’enfance est impossible à rattraper. Autrement dit, pour développer au mieux l’intelligence d’un enfant, il faut alterner effort et ennui. Effort et ennui ? Les deux ennemis de nos contemporains. Essayez donc d’expliquer à des jeunes ou à des parents que l’effort intellectuel intense (pas le petit effort qu’on arrête, mon chéri, à la première difficulté) et l’ennui sont une bonne chose, excellents, indispensables. Plus grave, essayez d’expliquer à une institutrice (il n’y a presque plus d’instituteurs) que son travail n’est pas animatrice de classe. Vous m’en direz des nouvelles.
Le symbole de notre société d'abrutissement, c'est l'écran, télévision ou jeu video : le cerveau n'est ni stimulé de manière structurée ni au repos, le pire état qu'on puisse imaginer.
De plus, si on monte d'un niveau dans l'échelle de la complexité, les réseaux dits sociaux inventent de fausses sociabilités, des sociabilités leurres, qui se substituent aux sociabilités authentiques et empêchent leur construction.
De plus, il n’est pas sûr que nous importons les populations les plus susceptibles de donner des prix Nobel de physique (pour le dire gentiment).
Avec ces deux facteurs, je n’ai pas besoin de faire vingt ans d’études sur les perturbateurs endocriniens pour expliquer l’effondrement de l’intelligence des Français. L’ironie de l’histoire est que cette éducation sans effort qui fabrique des abrutis génère un ennui abyssal. Cet ennui qu’on veut pourtant éviter à tout prix.
Bref, l'étonnant n'est pas que nous vivions dans un monde d'abrutis, mais qu'il n'y en ait pas davantage.
Maxime Tandonnet s’étonne des progrès fulgurants de la bêtise au sein de notre société :
La crétinisation de la France
Cette bêtise se manifeste dans les indicateurs les plus basiques : tests d’intelligence divers et variés, maîtrise de gestes et de concepts élémentaires.
On met volontiers cette catastrophe sur le compte des « perturbateurs endocriniens ». Foutaise ! Non qu’ils ne jouent pas un rôle, mais celui-ci est mineur par rapport aux éléphants dans la pièce. C’est comme quand on attribue la baisse de la fécondité à la pollution : pour faire des enfants, il faudrait que les hommes et les femmes restent ensemble suffisamment longtemps pour avoir envie de faire des enfants et couchent sans contraception. Alors, la pollution …
De même, on sait depuis la nuit des temps, et les neurosciences le confirment tous les jours, que le cerveau humain se développe à travers des périodes de stimulation intense et puis de repos. Et que ce qui n’a pas été appris au bon moment dans l’enfance est impossible à rattraper. Autrement dit, pour développer au mieux l’intelligence d’un enfant, il faut alterner effort et ennui. Effort et ennui ? Les deux ennemis de nos contemporains. Essayez donc d’expliquer à des jeunes ou à des parents que l’effort intellectuel intense (pas le petit effort qu’on arrête, mon chéri, à la première difficulté) et l’ennui sont une bonne chose, excellents, indispensables. Plus grave, essayez d’expliquer à une institutrice (il n’y a presque plus d’instituteurs) que son travail n’est pas animatrice de classe. Vous m’en direz des nouvelles.
Le symbole de notre société d'abrutissement, c'est l'écran, télévision ou jeu video : le cerveau n'est ni stimulé de manière structurée ni au repos, le pire état qu'on puisse imaginer.
De plus, si on monte d'un niveau dans l'échelle de la complexité, les réseaux dits sociaux inventent de fausses sociabilités, des sociabilités leurres, qui se substituent aux sociabilités authentiques et empêchent leur construction.
De plus, il n’est pas sûr que nous importons les populations les plus susceptibles de donner des prix Nobel de physique (pour le dire gentiment).
Avec ces deux facteurs, je n’ai pas besoin de faire vingt ans d’études sur les perturbateurs endocriniens pour expliquer l’effondrement de l’intelligence des Français. L’ironie de l’histoire est que cette éducation sans effort qui fabrique des abrutis génère un ennui abyssal. Cet ennui qu’on veut pourtant éviter à tout prix.
Bref, l'étonnant n'est pas que nous vivions dans un monde d'abrutis, mais qu'il n'y en ait pas davantage.
mercredi, décembre 06, 2017
Johnny : l'aventure, c'est fini (ou ça commence ?)
France Culture, une belle bande d'abrutis qui se la pètent (à nos frais). Il y a pire que la bêtise, il y a la bêtise satisfaite d'elle-même :
Ah que France Culture il aime pas Johnny Hallyday !
Rioufol et Verhaeghe se sont donnés le mot :
Jean d'O et Johnny : la France orpheline
Johnny, Jean d’O : la mort d’une certaine droite conservatrice
************
Jean d’Ormesson est le plus beau représentant des vieilles familles conservatrices. Son père est ambassadeur, son beau-père est un industriel accessoirement administrateur du Figaro.
[…]
Johnny Halliday n’a jamais pris de position politique claire. En revanche, la gauche bon teint n’a jamais eu le moindre doute sur son « étrangeté ». Le Monde publie d’ailleurs l’historique de ses chroniques sur le chanteur à succès. Il en dit long sur le mépris que la gauche caviar et la gauche bobo a pu avoir pour ce symbole de la culture populaire et de la ferveur des petites gens pour une « bête de scène ». Johnny, c’était le prolétariat qui s’assumait et qui ne prétendait pas s’émanciper en votant communiste: un repoussoir!
C’était cela, Johnny: une icône d’abord enracinée dans un prolétariat « de souche » dont il était lui-même issu, et qui ne rêvait pas de transformer la société en paradis castriste ou chaviste.
Un prolétariat qui ne s’estime pas aliéné par sa condition de prolétaire a toujours suscité la réticence de la gauche bien-pensante. Reste à voir qui pourra désormais symboliser cette façon d’assumer sa condition.
************
Il est ironique que le très français (bien qu'un peu belge) Johnny fût hanté par le rêve américain :
Et J'aime bien L'aventure c'est l'aventure, parce que ce film est un excellent détecteur de cons :
Ah que France Culture il aime pas Johnny Hallyday !
Rioufol et Verhaeghe se sont donnés le mot :
Jean d'O et Johnny : la France orpheline
Johnny, Jean d’O : la mort d’une certaine droite conservatrice
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Jean d’Ormesson est le plus beau représentant des vieilles familles conservatrices. Son père est ambassadeur, son beau-père est un industriel accessoirement administrateur du Figaro.
[…]
Johnny Halliday n’a jamais pris de position politique claire. En revanche, la gauche bon teint n’a jamais eu le moindre doute sur son « étrangeté ». Le Monde publie d’ailleurs l’historique de ses chroniques sur le chanteur à succès. Il en dit long sur le mépris que la gauche caviar et la gauche bobo a pu avoir pour ce symbole de la culture populaire et de la ferveur des petites gens pour une « bête de scène ». Johnny, c’était le prolétariat qui s’assumait et qui ne prétendait pas s’émanciper en votant communiste: un repoussoir!
C’était cela, Johnny: une icône d’abord enracinée dans un prolétariat « de souche » dont il était lui-même issu, et qui ne rêvait pas de transformer la société en paradis castriste ou chaviste.
Un prolétariat qui ne s’estime pas aliéné par sa condition de prolétaire a toujours suscité la réticence de la gauche bien-pensante. Reste à voir qui pourra désormais symboliser cette façon d’assumer sa condition.
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Il est ironique que le très français (bien qu'un peu belge) Johnny fût hanté par le rêve américain :
Et J'aime bien L'aventure c'est l'aventure, parce que ce film est un excellent détecteur de cons :
mardi, décembre 05, 2017
Le gaullisme, c’est le conservatisme à la française
Le (vrai) gaullisme est à la France ce que le conservatisme est à la Grande-Bretagne
***************
En rejetant de Gaulle, la droite a abandonné sa raison d’être: faire vivre une tradition, protéger la nation et les communautés qui y préservent la liberté individuelle, transmettre un capital accru aux générations qui suivront. En fait, la droite française a expulsé de Gaulle, bouc-émissaire de ses peurs et de ses divisions. Puis elle en a fait sa figure tutélaire. Vous remarquerez comme les forces de droite ont d’autant plus parlé du Général avec révérence qu’elles ont fait une politique à l’opposé de la sienne: cédant devant les Américains (Pompidou) ; se ralliant à l’Europe fédérale (Giscard); enfourchant le dada du néo-béralisme (Chirac). J’aime mieux votre Sarkozy, qui n’a jamais fait semblant d’aimer de Gaulle. Mais si l’on va plus au fond des choses, ce que la droite a lâché, avec de Gaulle, c’est ce que nous autres Britanniques appelons le conservatisme.
***************
Husson est quelque peu ridicule à singer Disraeli, c’est une affectation déplacée. Mais, sur le fond, il a raison.
Le gaullisme est la forme française du conservatisme.
Précisons deux choses :
1) Il n’y a plus un seul gaulliste parmi les politiciens français, et surtout pas à droite, où le sport depuis cinquante ans est de trahir l’esprit du gaullisme tant et plus. Bien entendu, Laurent Wauquiez n'est pas plus gaulliste que moi je suis évêque.
2) Je ne connais peu (pas ?) de critique intelligente du gaullisme. Les critiques du gaullisme que je connais sont sans valeur, soit parce qu’elles reposent sur une blessure sentimentale, l’Algérie française, soit parce qu’elles partent d’une analyse historique idiote et même criminelle, le pétainisme, soit, enfin, parce qu’elles sont de gauche et donc sans valeur aussi (si le socialistes pensaient juste, ça se saurait).
Les arguments d’Argoud sont trop empreints de haine pour être recevables :
La décadence, l'imposture et la tragédie (A. Argoud)
Dominique Venner, qui est moins radical et réussit à tenir à distance ses sentiments, est plus intéressant :
De Gaulle : la grandeur et le néant (D. Venner)
La critique principale de Venner est que De Gaulle a une vision trop abstraite de la France, le fameux « toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ».
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En rejetant de Gaulle, la droite a abandonné sa raison d’être: faire vivre une tradition, protéger la nation et les communautés qui y préservent la liberté individuelle, transmettre un capital accru aux générations qui suivront. En fait, la droite française a expulsé de Gaulle, bouc-émissaire de ses peurs et de ses divisions. Puis elle en a fait sa figure tutélaire. Vous remarquerez comme les forces de droite ont d’autant plus parlé du Général avec révérence qu’elles ont fait une politique à l’opposé de la sienne: cédant devant les Américains (Pompidou) ; se ralliant à l’Europe fédérale (Giscard); enfourchant le dada du néo-béralisme (Chirac). J’aime mieux votre Sarkozy, qui n’a jamais fait semblant d’aimer de Gaulle. Mais si l’on va plus au fond des choses, ce que la droite a lâché, avec de Gaulle, c’est ce que nous autres Britanniques appelons le conservatisme.
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Husson est quelque peu ridicule à singer Disraeli, c’est une affectation déplacée. Mais, sur le fond, il a raison.
Le gaullisme est la forme française du conservatisme.
Précisons deux choses :
1) Il n’y a plus un seul gaulliste parmi les politiciens français, et surtout pas à droite, où le sport depuis cinquante ans est de trahir l’esprit du gaullisme tant et plus. Bien entendu, Laurent Wauquiez n'est pas plus gaulliste que moi je suis évêque.
2) Je ne connais peu (pas ?) de critique intelligente du gaullisme. Les critiques du gaullisme que je connais sont sans valeur, soit parce qu’elles reposent sur une blessure sentimentale, l’Algérie française, soit parce qu’elles partent d’une analyse historique idiote et même criminelle, le pétainisme, soit, enfin, parce qu’elles sont de gauche et donc sans valeur aussi (si le socialistes pensaient juste, ça se saurait).
Les arguments d’Argoud sont trop empreints de haine pour être recevables :
La décadence, l'imposture et la tragédie (A. Argoud)
Dominique Venner, qui est moins radical et réussit à tenir à distance ses sentiments, est plus intéressant :
De Gaulle : la grandeur et le néant (D. Venner)
La critique principale de Venner est que De Gaulle a une vision trop abstraite de la France, le fameux « toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ».