vendredi, janvier 31, 2014
Pourquoi Sarkozy ne reviendra pas
Sarkozy tentera de revenir mais échouera :
1) A cause de la forme : pour revenir, il faut être parti. Or, Sarkozy ne parvient pas à laisser aller et à faire vraiment silence. Il a besoin d'être le centre du monde et qu'on parle de lui, cela le perdra.
2) A cause du fond : Sarkozy n'a pas d'être politique. Un peu comme Hollande en période électorale, il est un écran blanc. Il est tour libéral et protectionniste, progressiste et conservateur, européiste et patriote.
jeudi, janvier 30, 2014
La Grande-Bretagne aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?
We Should Have Stayed out in 1914 - major historian agrees
Dans la même veine, Peter Hitchens soutient que la Grande-Bretagne aurait du s'abstenir d'entrer dans la Seconde Guerre Mondiale.
Bin voyons !
J'aime bien Peter Hitchens mais il lui arrive d'être con comme un balai.
Pour le coup, il est victime d'un biais rétrospectif affligeant. Si l'on connaissait à l'avance les conséquences exactes de nos décisions, on en prendrait de bien meilleures, ah ça c'est sûr.
En raisonnant comme Hitchens, à la question «La Grande-Bretagne aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», on répond «oui».
Mais on répond aussi positivement à la question «La France aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», à la question «L'Allemagne aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», à la question «L'Autriche-Hongrie aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», à la question «La Russie aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?».
Le raisonnement d'Hitchens revient à dire que, sans Première Guerre Mondiale, les pays européens se porteraient mieux. Fabuleuse découverte !
J'aime bien les uchronies, encore faut-il les manier avec discernement.
Dans la même veine, Peter Hitchens soutient que la Grande-Bretagne aurait du s'abstenir d'entrer dans la Seconde Guerre Mondiale.
Bin voyons !
J'aime bien Peter Hitchens mais il lui arrive d'être con comme un balai.
Pour le coup, il est victime d'un biais rétrospectif affligeant. Si l'on connaissait à l'avance les conséquences exactes de nos décisions, on en prendrait de bien meilleures, ah ça c'est sûr.
En raisonnant comme Hitchens, à la question «La Grande-Bretagne aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», on répond «oui».
Mais on répond aussi positivement à la question «La France aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», à la question «L'Allemagne aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», à la question «L'Autriche-Hongrie aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?», à la question «La Russie aurait-elle du s'abstenir d'entrer dans la Première Guerre Mondiale ?».
Le raisonnement d'Hitchens revient à dire que, sans Première Guerre Mondiale, les pays européens se porteraient mieux. Fabuleuse découverte !
J'aime bien les uchronies, encore faut-il les manier avec discernement.
mercredi, janvier 29, 2014
Le rêve de Najat a existé, en 1920
Des bleus et des roses dans un kibboutz
J'en profite pour vous conseiller l'excellent blog de Michel Goya.
Nous apprenons donc qu'un kibboutz des années 20 a tenté d'élever garçons et filles de manière indifférenciée et qu'il a totalement échoué.
De cet exemple, je tire deux conclusions :
1) La connerie humaine n'a pas de fond. Je pensais que la dite théorie du genre était tellement conne que seuls des connards et des connasses post-soixante-huitards et leurs héritiers pouvaient soutenir de pareilles fadaises. Hé bien non, il y a eu des cons pour y penser avant.
2) On a une nouvelle preuve que la théorie du genre est absurde.
Je dis «une nouvelle preuve» car nos socialistes qui se croient à la pointe du progrès ont dans le domaine social comme dans les autres un bon demi-siècle de retard, voire beaucoup plus. Thème que j'ai déjà abordé dans le billet Les vieilles idées de nos socialistes et la jeune science.
En économie, le virage «social-démocrate» de François Hollande qui a arraché des grognements d'extase à la classe jacassante, patronat compris, a cinquante ans de retard.
Revenons à nos moutons roses et bleus. Les débilités de la Beauvoir («on ne nait pas femme, on le devient») ne sont pas d'hier mais d'avant-hier.
Les recherches récentes (mais pas nouvelles au point que nos politiciens soient pardonnables de les méconnaître) montrent au contraire que les différences sexuelles sont profondément ancrées dans nos êtres et pas seulement une construction sociale. Même les Norvégiens s'en sont aperçu. Les preuves s'accumulent.
Bref, comme d'habitude, les socialistes nous vendent leur soupe comme le nec-plus-ultra de la mode et traitent de bouseux arriérés ceux qui ont le malheur de s'y opposer alors que ce sont eux les vrais arriérés en retard d'une époque.
J'en profite pour vous conseiller l'excellent blog de Michel Goya.
Nous apprenons donc qu'un kibboutz des années 20 a tenté d'élever garçons et filles de manière indifférenciée et qu'il a totalement échoué.
De cet exemple, je tire deux conclusions :
1) La connerie humaine n'a pas de fond. Je pensais que la dite théorie du genre était tellement conne que seuls des connards et des connasses post-soixante-huitards et leurs héritiers pouvaient soutenir de pareilles fadaises. Hé bien non, il y a eu des cons pour y penser avant.
2) On a une nouvelle preuve que la théorie du genre est absurde.
Je dis «une nouvelle preuve» car nos socialistes qui se croient à la pointe du progrès ont dans le domaine social comme dans les autres un bon demi-siècle de retard, voire beaucoup plus. Thème que j'ai déjà abordé dans le billet Les vieilles idées de nos socialistes et la jeune science.
En économie, le virage «social-démocrate» de François Hollande qui a arraché des grognements d'extase à la classe jacassante, patronat compris, a cinquante ans de retard.
Revenons à nos moutons roses et bleus. Les débilités de la Beauvoir («on ne nait pas femme, on le devient») ne sont pas d'hier mais d'avant-hier.
Les recherches récentes (mais pas nouvelles au point que nos politiciens soient pardonnables de les méconnaître) montrent au contraire que les différences sexuelles sont profondément ancrées dans nos êtres et pas seulement une construction sociale. Même les Norvégiens s'en sont aperçu. Les preuves s'accumulent.
Bref, comme d'habitude, les socialistes nous vendent leur soupe comme le nec-plus-ultra de la mode et traitent de bouseux arriérés ceux qui ont le malheur de s'y opposer alors que ce sont eux les vrais arriérés en retard d'une époque.
Vive Najat ?
Le gouvernement poursuit sa politique nihiliste, ce que l'Eglise appelle la culture de mort et Eric Zemmour, avec pertinence, la religion de l'indifférenciation.
A priori, c'est une mauvaise nouvelle : les «avancées» ne sont jamais remises en question par une droite qui ne sait pas ce qu'elle pense et qui n'a pas de couilles.
Pourtant, j'en viens à penser, contrairement à mon mode de réflexion habituel, que d'un mal pourrait sortir un bien.
En effet, je me dis que l'absurdité de l'égalitarisme ne peut pas ne pas éclater aux yeux de (presque) tous tellement ce gouvernement en pousse la logique folle.
Peut-être suis-je naïf.
L'expression politique de l'opposition
Le Jour de colère a prouvé une fois de plus que l'opposition au nihilisme gouvernemental a un problème d'expression politique. Elle n'a aucun support ni médiatique ni politique.
L'opposition institutionnelle, UMP et FN, ne la représente absolument pas.
Cette opposition n'arrive pas à se cristalliser faute de délivrer un message positif, qui ne soit pas seulement réactif. Or, c'est le boulot des partis politiques de parvenir à articuler un ensemble d'idées plus ou moins disparates en un programme politique positif susceptible de devenir un programme de gouvernement.
Il me semble que, de ce point de vue, la création de l'UMP fut une catastrophe, au compte de Chirac (une de plus). La division RPR / UDF avait une cohérence idéologique. Schématiquement, au RPR le bonapartisme, à l'UDF l'orléanisme. L'UMP, ce fut les ex-du RPR avec les idées de l'UDF, une regrettable confusion intellectuelle et donc politique.
Le FN est hors-jeu pour la prise du pouvoir (il ne fera jamais 50 % des voix au plan national) et l'UMP est incapable d'être une vraie opposition au socialisme progressiste.
Le scénario le plus optimiste que je puisse envisager est la dissolution de l'appareil d'Etat dans une banqueroute. Voyez comme je baigne dans l'allégresse politique !
L'opposition institutionnelle, UMP et FN, ne la représente absolument pas.
Cette opposition n'arrive pas à se cristalliser faute de délivrer un message positif, qui ne soit pas seulement réactif. Or, c'est le boulot des partis politiques de parvenir à articuler un ensemble d'idées plus ou moins disparates en un programme politique positif susceptible de devenir un programme de gouvernement.
Il me semble que, de ce point de vue, la création de l'UMP fut une catastrophe, au compte de Chirac (une de plus). La division RPR / UDF avait une cohérence idéologique. Schématiquement, au RPR le bonapartisme, à l'UDF l'orléanisme. L'UMP, ce fut les ex-du RPR avec les idées de l'UDF, une regrettable confusion intellectuelle et donc politique.
Le FN est hors-jeu pour la prise du pouvoir (il ne fera jamais 50 % des voix au plan national) et l'UMP est incapable d'être une vraie opposition au socialisme progressiste.
Le scénario le plus optimiste que je puisse envisager est la dissolution de l'appareil d'Etat dans une banqueroute. Voyez comme je baigne dans l'allégresse politique !
mardi, janvier 28, 2014
La France contre l'Etat (et vice-versa)
Vous avez compris à mes derniers billets que je commence à en avoir ras la casquette (le béret, en l'occurrence) de cette fable idéologique qui raconte que la France est une création de l'Etat, et donc des fonctionnaires, ces surhommes.
On peut discuter de savoir si «quarante rois ont fait la France». Mais les rois et l'Etat, ce n'est pas du tout la même chose. Les liens familiaux, dynastiques, aristocratiques ou féodaux qui caractérisent le pouvoir royal n'ont aucun rapport avec les liens administratifs.
On peut aussi soutenir que la France s'est en partie faite contre l'Etat et qu'en certaines périodes, dont celle que nous vivons, l'Etat était le pire ennemi de la France.
J'ouvre par ce billet un fil de discussion que j'espère fructueux.
On peut discuter de savoir si «quarante rois ont fait la France». Mais les rois et l'Etat, ce n'est pas du tout la même chose. Les liens familiaux, dynastiques, aristocratiques ou féodaux qui caractérisent le pouvoir royal n'ont aucun rapport avec les liens administratifs.
On peut aussi soutenir que la France s'est en partie faite contre l'Etat et qu'en certaines périodes, dont celle que nous vivons, l'Etat était le pire ennemi de la France.
J'ouvre par ce billet un fil de discussion que j'espère fructueux.
Bertez et le mensonge en politique
Vous savez que je considère que la politique française est pourrie par le mensonge.
Bruno Bertez a une réflexion intéressante :
La vérité et l'obscurité
Les Français ont-ils les politiciens qu'ils méritent ? Oui, puisqu'ils aiment les belles histoire plutôt que la vérité.
Bruno Bertez a une réflexion intéressante :
La vérité et l'obscurité
Les Français ont-ils les politiciens qu'ils méritent ? Oui, puisqu'ils aiment les belles histoire plutôt que la vérité.
Emue et admirative
Piqué dans L'opinion :
Ce jour-là, notre ministre de la Francophonie, Mme Benguigui, n’en pouvait plus. Elle venait d’entendre le discours d’investiture du nouveau président malgache. Elle était « très, très émue » : « C’est un discours absolument fabuleux, plein d’espoir ». Le chef de l’Etat avait promis de tendre la main à ses ennemis en assurant : « Parce que lorsqu’il s’agit de Madagascar, il n’y a plus de camp ». Hélas, certains ont découvert que ce texte était le même, souvent au mot près, que celui de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne de 2007 ! Notre homme, pas sot, avait juste changé le nom de France par celui de son pays. On ne jettera pas la pierre à la ministre : en sept ans on peut changer et admirer aujourd’hui ce que l’on détestait hier. Comme quoi, il ne faut désespérer de rien.
Ce jour-là, notre ministre de la Francophonie, Mme Benguigui, n’en pouvait plus. Elle venait d’entendre le discours d’investiture du nouveau président malgache. Elle était « très, très émue » : « C’est un discours absolument fabuleux, plein d’espoir ». Le chef de l’Etat avait promis de tendre la main à ses ennemis en assurant : « Parce que lorsqu’il s’agit de Madagascar, il n’y a plus de camp ». Hélas, certains ont découvert que ce texte était le même, souvent au mot près, que celui de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne de 2007 ! Notre homme, pas sot, avait juste changé le nom de France par celui de son pays. On ne jettera pas la pierre à la ministre : en sept ans on peut changer et admirer aujourd’hui ce que l’on détestait hier. Comme quoi, il ne faut désespérer de rien.
Les «mythes fondateurs», vus par Bob
Notre ami Bob Marchenoir étant assez en forme, je me suis permis de copier un de ses commentaires. J'ai juste ajouté entre crochets quelques précisions :
***********
Bien sûr. La France a été fondée en 1946, avec la Sécu. Tout le monde sait ça.
Ce qu'on sait moins, et qu'il ne faut pas se lasser de répéter, est que la Sécu a été créée par Ambroise Croizat, ministre communiste du général de Gaulle, hiérarque de la CGT, membre d'un gouvernement qui comprenait 5 ministres communistes à des postes-clés, dont l'Economie nationale et la Production industrielle, gouvernement dans lequel Maurice Thorez était ministre d'Etat, chargé de la fonction publique.
Maurice Thorez, secrétaire général du parti communiste "français", traître à la nation, déserteur en temps de guerre, qui s'est réfugié à Moscou sur ordre des Soviétiques pour ne pas avoir à se battre contre les nazis [paraît que Mélenchon se balade avec un triangle rouge au revers pour rappeler les déportés communistes. Face à cette usurpation de mémoire, on pourrait lui rappeler le pacte germano-soviétique].
Maurice Thorez, en faveur duquel Staline est intervenu auprès de de Gaulle à la Libération, sur le thème : c'est un bon garçon, ne le fusillez pas [le décret de dissolution des milices "patriotiques" communistes a été signé la veille du retour du camarade Maurice. Le marchandage est on ne peut plus clair. Pas très glorieux, mais Charlot naviguait au plus près].
Maurice Thorez, qui a créé le statut de la fonction publique, outil de prise du pouvoir par les communistes, sous l'oppression duquel nous vivons toujours [il était bien conçu comme un outil de communisation de la France et il a fonctionné]. Jointe à l'oppression que la Sécurité sociale fait subir à la France. Ce n'est pas un hasard si la Sécurité sociale possède à la fois ses tribunaux d'exception (les tribunaux des affaires de sécurité sociale) et sa police privée (l'URSSAF, dont le sigle -- quelle coïncidence ! -- rappelle à la fois l'URSS et les SS ; l'URSSAF, dont tel chef d'entreprise disait qu'elle était pire que la Gestapo, et qu'il savait de quoi il parlait, ayant connu les deux) [c'est en effet assez stupéfiant du point de vue de cet «Etat de droit» rhétorique dont on nous rebat les oreilles].
Un jour, la France se libérera du joug communiste instauré à la Libération, dont le statut de la fonction publique et la Sécurité sociale sont deux piliers. Nous avons juste un peu de retard sur l'Union soviétique, mais ça viendra [pas sûr : l'islam, c'est le communisme plus dieu. On pourrait passer directement du communisme à l'islamisme].
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Bien sûr. La France a été fondée en 1946, avec la Sécu. Tout le monde sait ça.
Ce qu'on sait moins, et qu'il ne faut pas se lasser de répéter, est que la Sécu a été créée par Ambroise Croizat, ministre communiste du général de Gaulle, hiérarque de la CGT, membre d'un gouvernement qui comprenait 5 ministres communistes à des postes-clés, dont l'Economie nationale et la Production industrielle, gouvernement dans lequel Maurice Thorez était ministre d'Etat, chargé de la fonction publique.
Maurice Thorez, secrétaire général du parti communiste "français", traître à la nation, déserteur en temps de guerre, qui s'est réfugié à Moscou sur ordre des Soviétiques pour ne pas avoir à se battre contre les nazis [paraît que Mélenchon se balade avec un triangle rouge au revers pour rappeler les déportés communistes. Face à cette usurpation de mémoire, on pourrait lui rappeler le pacte germano-soviétique].
Maurice Thorez, en faveur duquel Staline est intervenu auprès de de Gaulle à la Libération, sur le thème : c'est un bon garçon, ne le fusillez pas [le décret de dissolution des milices "patriotiques" communistes a été signé la veille du retour du camarade Maurice. Le marchandage est on ne peut plus clair. Pas très glorieux, mais Charlot naviguait au plus près].
Maurice Thorez, qui a créé le statut de la fonction publique, outil de prise du pouvoir par les communistes, sous l'oppression duquel nous vivons toujours [il était bien conçu comme un outil de communisation de la France et il a fonctionné]. Jointe à l'oppression que la Sécurité sociale fait subir à la France. Ce n'est pas un hasard si la Sécurité sociale possède à la fois ses tribunaux d'exception (les tribunaux des affaires de sécurité sociale) et sa police privée (l'URSSAF, dont le sigle -- quelle coïncidence ! -- rappelle à la fois l'URSS et les SS ; l'URSSAF, dont tel chef d'entreprise disait qu'elle était pire que la Gestapo, et qu'il savait de quoi il parlait, ayant connu les deux) [c'est en effet assez stupéfiant du point de vue de cet «Etat de droit» rhétorique dont on nous rebat les oreilles].
Un jour, la France se libérera du joug communiste instauré à la Libération, dont le statut de la fonction publique et la Sécurité sociale sont deux piliers. Nous avons juste un peu de retard sur l'Union soviétique, mais ça viendra [pas sûr : l'islam, c'est le communisme plus dieu. On pourrait passer directement du communisme à l'islamisme].
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lundi, janvier 27, 2014
Historiens, Etat et nation (pour faire plaisir à Curmu)
Extrait de l'article De l'usage de la Nation par les historiens, et réciproquement :
************
[...] une sorte de «paradigme dominant» apparaît chez les collaborateurs des Lieux de mémoire [ouvrage monumental dirigé par P.Nora] qui adoptent ce qu'ailleurs P. Chaunu appelle «l'indissociabilité» de l'État et de la nation dans l'histoire de France. Ainsi, tout au long des 2615 pages de l'ouvrage, c'est à peine si l'on suggère que la nation pourrait s'être révélée bien autre chose que le produit d'initiatives d'origine étatique, et encore moins qu'elle pourrait être le résultat d'une action menée par des groupes ou des individus contre l'État, ce que le jésuite Cerutti appelait au XVIIIe siècle «le langage du patriotisme mêlé à celui de la rébellion». Au contraire, les contributions se caractérisent par une sorte de dérive téléologique qui tend à concevoir la «nation» comme une simple forme de sentiment patriotique plutôt que comme un système structuré de discours, à des époques anciennes où cette notion est marginale et diffère sensiblement de ce qu'elle a signifié par la suite.
[...]
On peut imaginer la réaction de Marc Bloch face à l'intention avouée de C. Beaune de «compléter» l'étude qu'il a faite de la «religion royale» (Les Rois thaumaturges) par sa propre théorie sur «la naissance de la nation France». Il aurait pu lui faire observer, ainsi qu'à quelques autres des auteurs des Lieux de mémoire, qu'il n'y a pas seulement une différence mais souvent une opposition entre «royal» et «national» et que le discours national, loin de se réduire à des concepts élaborés par l'État et l'État seul, comme le pensent C. Beaune et quelques autres, a été plus souvent utilisé par les élites — municipalités, états, parlements, ultramontains, etc. — pour s'opposer à l'État.
[...]
L'histoire française semble fonctionner selon une sorte de Loi pour la Préservation de la sainteté : le sacré peut être déplacé, voire transformé, mais non perdu. Les historiens républicains ont méthodiquement enlevé leur caractère sacré aux concepts religieux tels «Église», «Dieu» et «roi» à seule fin de les réinvestir (ou d'essayer de le faire) dans leurs équivalents laïcs, c'est-à-dire «Patrie», «Nation», et surtout «République». Plus que dans d'autres pays — comme la Pologne ou les pays protestants qui développèrent des Églises purement «nationales» — la conception française de la nation fut un puissant contrepoids au christianisme, ce que même les plus nationaux des prêtres jureurs durent admettre avec horreur et désespoir pendant la Révolution. Mona Ozouf, dans sa remarquable contribution aux Lieux de mémoire, oppose au vide austère du Panthéon le mélange plus heureux de sacré laïque et religieux que l'on trouve dans l'Abbaye de Westminster ou l'Église de Santa Croce à Florence. La remarque est pertinente. Les laïcs français n'ont peut-être pas trouvé une nourriture spirituelle très satisfaisante dans les abstractions séculières qui manifestement sont des idoles. Comme le dit Mona Ozouf, «la mémoire du Panthéon n'est pas la mémoire nationale mais une des mémoires politiques offertes aux Français». Quel dommage que la justesse de cette simple remarque n'ait pas éclairé l'ensemble de l'ouvrage !
[...]
La «nation», proposée en tant que sacré laïque n'a nulle part été plus fermement rejetée que dans le Traité du désespoir de Sören Kierkegaard, ne serait-ce parce que la critique offerte dans cet ouvrage est elle-même fondée, voire centrée sur un solide principe d'autocritique qui fait défaut dans les Lieux de mémoire. Le philosophe danois écrit «la qualité d'homme est différente de celle de l'animal, où le spécimen est toujours moins que l'espèce. L'homme se distingue des autres animaux non seulement par les avantages communément cités, mais aussi qualitativement, par le fait que l'individu vaut plus que l'espèce [. .] [l'individu] est protégé à tout jamais, beaucoup plus que n'importe quel roi face à la nation, au peuple, à la foule». On pourrait suggérer que la quête d'un «sacré laïque» est sans espoir, dangereuse peut-être, et que celui qui l'entreprend, surtout s'il est tourmenté, passionné et assoiffé de spiritualité, sera à tout le moins toujours déçu. Quand on a perdu sa foi en Dieu, peut-être vaut-il mieux s'efforcer de trouver le courage (la grâce) de l'athéisme plutôt que de réinvestir dans d'autres concepts qui ne résistent ni à l'épreuve ni à l'analyse.
************
Si un de mes érudits lecteurs avait un ouvrage à me conseiller d'histoire de France non-étatiste, je suis preneur.
Je rappelle aux étatistes que si nous avions compté sur l'appareil d'Etat dans les années 1420, la France parlerait anglais. Jeanne d'Arc n'était pas une énarque.
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[...] une sorte de «paradigme dominant» apparaît chez les collaborateurs des Lieux de mémoire [ouvrage monumental dirigé par P.Nora] qui adoptent ce qu'ailleurs P. Chaunu appelle «l'indissociabilité» de l'État et de la nation dans l'histoire de France. Ainsi, tout au long des 2615 pages de l'ouvrage, c'est à peine si l'on suggère que la nation pourrait s'être révélée bien autre chose que le produit d'initiatives d'origine étatique, et encore moins qu'elle pourrait être le résultat d'une action menée par des groupes ou des individus contre l'État, ce que le jésuite Cerutti appelait au XVIIIe siècle «le langage du patriotisme mêlé à celui de la rébellion». Au contraire, les contributions se caractérisent par une sorte de dérive téléologique qui tend à concevoir la «nation» comme une simple forme de sentiment patriotique plutôt que comme un système structuré de discours, à des époques anciennes où cette notion est marginale et diffère sensiblement de ce qu'elle a signifié par la suite.
[...]
On peut imaginer la réaction de Marc Bloch face à l'intention avouée de C. Beaune de «compléter» l'étude qu'il a faite de la «religion royale» (Les Rois thaumaturges) par sa propre théorie sur «la naissance de la nation France». Il aurait pu lui faire observer, ainsi qu'à quelques autres des auteurs des Lieux de mémoire, qu'il n'y a pas seulement une différence mais souvent une opposition entre «royal» et «national» et que le discours national, loin de se réduire à des concepts élaborés par l'État et l'État seul, comme le pensent C. Beaune et quelques autres, a été plus souvent utilisé par les élites — municipalités, états, parlements, ultramontains, etc. — pour s'opposer à l'État.
[...]
L'histoire française semble fonctionner selon une sorte de Loi pour la Préservation de la sainteté : le sacré peut être déplacé, voire transformé, mais non perdu. Les historiens républicains ont méthodiquement enlevé leur caractère sacré aux concepts religieux tels «Église», «Dieu» et «roi» à seule fin de les réinvestir (ou d'essayer de le faire) dans leurs équivalents laïcs, c'est-à-dire «Patrie», «Nation», et surtout «République». Plus que dans d'autres pays — comme la Pologne ou les pays protestants qui développèrent des Églises purement «nationales» — la conception française de la nation fut un puissant contrepoids au christianisme, ce que même les plus nationaux des prêtres jureurs durent admettre avec horreur et désespoir pendant la Révolution. Mona Ozouf, dans sa remarquable contribution aux Lieux de mémoire, oppose au vide austère du Panthéon le mélange plus heureux de sacré laïque et religieux que l'on trouve dans l'Abbaye de Westminster ou l'Église de Santa Croce à Florence. La remarque est pertinente. Les laïcs français n'ont peut-être pas trouvé une nourriture spirituelle très satisfaisante dans les abstractions séculières qui manifestement sont des idoles. Comme le dit Mona Ozouf, «la mémoire du Panthéon n'est pas la mémoire nationale mais une des mémoires politiques offertes aux Français». Quel dommage que la justesse de cette simple remarque n'ait pas éclairé l'ensemble de l'ouvrage !
[...]
La «nation», proposée en tant que sacré laïque n'a nulle part été plus fermement rejetée que dans le Traité du désespoir de Sören Kierkegaard, ne serait-ce parce que la critique offerte dans cet ouvrage est elle-même fondée, voire centrée sur un solide principe d'autocritique qui fait défaut dans les Lieux de mémoire. Le philosophe danois écrit «la qualité d'homme est différente de celle de l'animal, où le spécimen est toujours moins que l'espèce. L'homme se distingue des autres animaux non seulement par les avantages communément cités, mais aussi qualitativement, par le fait que l'individu vaut plus que l'espèce [. .] [l'individu] est protégé à tout jamais, beaucoup plus que n'importe quel roi face à la nation, au peuple, à la foule». On pourrait suggérer que la quête d'un «sacré laïque» est sans espoir, dangereuse peut-être, et que celui qui l'entreprend, surtout s'il est tourmenté, passionné et assoiffé de spiritualité, sera à tout le moins toujours déçu. Quand on a perdu sa foi en Dieu, peut-être vaut-il mieux s'efforcer de trouver le courage (la grâce) de l'athéisme plutôt que de réinvestir dans d'autres concepts qui ne résistent ni à l'épreuve ni à l'analyse.
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Si un de mes érudits lecteurs avait un ouvrage à me conseiller d'histoire de France non-étatiste, je suis preneur.
Je rappelle aux étatistes que si nous avions compté sur l'appareil d'Etat dans les années 1420, la France parlerait anglais. Jeanne d'Arc n'était pas une énarque.
dimanche, janvier 26, 2014
D'accord avec Jack Lang !
Je n'aurais jamais cru que je serais un jour d'accord avec Jack Lang (presque) sans réserve. Pourtant, ce jour est arrivé :
Jack Lang sur l'affaire Dieudonné : « La décision du Conseil d'Etat est une profonde régression »
C'est limpide.
Jack Lang sur l'affaire Dieudonné : « La décision du Conseil d'Etat est une profonde régression »
C'est limpide.
El Repudiator
François Hollande ne se marie pas, mais il répudie. Après Ségolène Royal, Valérie Trierweiller.
Je sais bien que cette pratique - on vire la vieille et on prend une jeune- est répandue chez les Français, pas seulement musulmans. Vive la «libération des moeurs» !
Tout de même, vous permettrez à un homme marié qui s'est encore fait traiter récemment de «vieux con» (insulte que j'ai prise pour un compliment, ce que l'insulteur, progressiste, ne pouvait comprendre) de se marrer comme une baleine.
Après le troussage de domestique, la répudiation de vieille. Elle nous la baille belle, la gauche «morale» et «féministe»! J'attends toujours la démission fracassante ou, au moins, la déclaration courroucée, de notre ministre de l'égalité de tous avec tous. Elle ouvre sa grande gueule pour moins que cela, d'habitude. J'ai comme l'impression que je vais attendre longtemps.
La modernité fait rage.
Ils vont tout de même avoir du mal à nous la faire au sentimentalisme sirupeux. Après «Ségolène femme de vie» et «Valérie femme de ma vie», «Julie femme de ma vie» fera marrer le monde entier.
De plus, avec la fable de l'actrice de troisième zone qui «tombe amoureuse» d'un politicien au charisme d'abribus éteint et à la séduction d'expert-comptable dépressif, mais président de la république, on va avoir une épidémie d'infarctus suite à des crises de rire aiguës.
On n'a pas si souvent l'occasion de rire en ce moment. C'est pourquoi je dis, pour une fois sans arrière-pensée ni ironie, cette parole rarissime que vous voudrez bien noter dans vos tablettes : Merci François ! Et, accessoirement, merci à Valérie et à Julie, qui ont été très bien comme seconds rôles féminins dans cette mascarade (notez le tact : j'ai évité «pantalonnade» et «débandade»).
Pour clore l'affaire, il ne manque que la répudiation de François Hollande par les Français.
Je sais bien que cette pratique - on vire la vieille et on prend une jeune- est répandue chez les Français, pas seulement musulmans. Vive la «libération des moeurs» !
Tout de même, vous permettrez à un homme marié qui s'est encore fait traiter récemment de «vieux con» (insulte que j'ai prise pour un compliment, ce que l'insulteur, progressiste, ne pouvait comprendre) de se marrer comme une baleine.
Après le troussage de domestique, la répudiation de vieille. Elle nous la baille belle, la gauche «morale» et «féministe»! J'attends toujours la démission fracassante ou, au moins, la déclaration courroucée, de notre ministre de l'égalité de tous avec tous. Elle ouvre sa grande gueule pour moins que cela, d'habitude. J'ai comme l'impression que je vais attendre longtemps.
La modernité fait rage.
Ils vont tout de même avoir du mal à nous la faire au sentimentalisme sirupeux. Après «Ségolène femme de vie» et «Valérie femme de ma vie», «Julie femme de ma vie» fera marrer le monde entier.
De plus, avec la fable de l'actrice de troisième zone qui «tombe amoureuse» d'un politicien au charisme d'abribus éteint et à la séduction d'expert-comptable dépressif, mais président de la république, on va avoir une épidémie d'infarctus suite à des crises de rire aiguës.
On n'a pas si souvent l'occasion de rire en ce moment. C'est pourquoi je dis, pour une fois sans arrière-pensée ni ironie, cette parole rarissime que vous voudrez bien noter dans vos tablettes : Merci François ! Et, accessoirement, merci à Valérie et à Julie, qui ont été très bien comme seconds rôles féminins dans cette mascarade (notez le tact : j'ai évité «pantalonnade» et «débandade»).
Pour clore l'affaire, il ne manque que la répudiation de François Hollande par les Français.
La France dans 20 ans: la barbarie sous tutelle de l'Etat
Voici ma vision de la France dans 20 ans (pas celle que je préfère, mais celle qui me paraît la plus vraisemblable) : la barbarie sous tutelle de l'Etat.
C'est la prolongation de la tendance actuelle.
Sous la pression de l'assistanat, du socialisme et de l'immigration, les liens sociaux ont été détruits. Il n'y a plus en France un peuple français mais des populations vivant sur un territoire administratif qui s'appelle, par coïncidence, République Française. Le «Française» étant purement ornementatif il est voué à disparaitre. Nous dérivons vers la barbarie.
Le rôle de l'Etat sera, demain comme aujourd'hui, d'empêcher toute reconstitution spontanée des liens sociaux qui pourrait, à terme, remettre en cause sa suprématie. Pour continuer de régner en tyran, l'Etat empêchera de combattre la barbarie.
Cette reconstitution des liens sociaux ayant pour objet la défense des Français, le principal rôle de l'Etat sera (là encore, comme aujourd'hui) d'empêcher les Français de se défendre : défense physique (poursuite et condamnation de l'autodéfense), défense démographique (surveillance constante que rien ne fait réellement obstacle à l'invasion migratoire et promotion de l'avortement), défense intellectuelle (promotion du crétinisme, lois anti-blasphématoires du politiquement correct), défense linguistique (corruption du français, encouragement des langues étrangères), défense économique (par l'assommoir fiscal et réglementaire, s'assurer que les Français n'ont pas les moyens de conquérir l'indépendance économique), défense spirituelle (cathophobie compulsive et acharnée).
Ce n'est pas très réjouissant, mais c'est ce que j'ai de plus vraisemblable à vous proposer.
Il faut tout de même considérer que l'histoire est imprévisible et, dans cette incertitude, réside l'espoir.
C'est la prolongation de la tendance actuelle.
Sous la pression de l'assistanat, du socialisme et de l'immigration, les liens sociaux ont été détruits. Il n'y a plus en France un peuple français mais des populations vivant sur un territoire administratif qui s'appelle, par coïncidence, République Française. Le «Française» étant purement ornementatif il est voué à disparaitre. Nous dérivons vers la barbarie.
Le rôle de l'Etat sera, demain comme aujourd'hui, d'empêcher toute reconstitution spontanée des liens sociaux qui pourrait, à terme, remettre en cause sa suprématie. Pour continuer de régner en tyran, l'Etat empêchera de combattre la barbarie.
Cette reconstitution des liens sociaux ayant pour objet la défense des Français, le principal rôle de l'Etat sera (là encore, comme aujourd'hui) d'empêcher les Français de se défendre : défense physique (poursuite et condamnation de l'autodéfense), défense démographique (surveillance constante que rien ne fait réellement obstacle à l'invasion migratoire et promotion de l'avortement), défense intellectuelle (promotion du crétinisme, lois anti-blasphématoires du politiquement correct), défense linguistique (corruption du français, encouragement des langues étrangères), défense économique (par l'assommoir fiscal et réglementaire, s'assurer que les Français n'ont pas les moyens de conquérir l'indépendance économique), défense spirituelle (cathophobie compulsive et acharnée).
Ce n'est pas très réjouissant, mais c'est ce que j'ai de plus vraisemblable à vous proposer.
Il faut tout de même considérer que l'histoire est imprévisible et, dans cette incertitude, réside l'espoir.
samedi, janvier 25, 2014
Zemmour : une dérive totalitaire, les nouveaux curés sont dans les ministères
Zemmour : une dérive totalitaire, les nouveaux curés sont dans les ministères
Aucune info nouvelle, mais c'est bien que quelqu'un le dise en dehors de la confidentialité d'internet.
Au pays des comités Théodule
Au pays des comités Théodule
Encore un autre symptôme de la dégénérescence de la politique. L'impossibilité de trouver un homme qui décide et assume ses décisions.
Encore un autre symptôme de la dégénérescence de la politique. L'impossibilité de trouver un homme qui décide et assume ses décisions.
vendredi, janvier 24, 2014
Malaise chez les riches
Malaise à la villa Montmorency
Vous pourriez estimer que, alors que les Français souffrent tant (pas tous), il n'y a pas de quoi pleurer sur les malheurs des riches. Vous vous tromperiez :
1) D'un point de vue moral, il n'y a aucune raison de viser ainsi les riches. C'est dégueulasse.
2) D'un point de vue pratique, nous avons besoin des riches. Je ne suis pas un égalitariste : il y a des Français qui sont plus utiles que les autres et les riches en font partie.
Sous l'impulsion des socialistes, nous sommes devenus cons comme des balais.
Alors que les pays pragmatiques cherchent à attirer les riches (politique qui n'est pas subtile au point d'exiger le cerveau d'Einstein -peut-être qu'un énarque est trop "intelligent" pour comprendre une politique si simple), nous cherchons à les faire fuir. Comme le Zimbabwe.
Vous pourriez estimer que, alors que les Français souffrent tant (pas tous), il n'y a pas de quoi pleurer sur les malheurs des riches. Vous vous tromperiez :
1) D'un point de vue moral, il n'y a aucune raison de viser ainsi les riches. C'est dégueulasse.
2) D'un point de vue pratique, nous avons besoin des riches. Je ne suis pas un égalitariste : il y a des Français qui sont plus utiles que les autres et les riches en font partie.
Sous l'impulsion des socialistes, nous sommes devenus cons comme des balais.
Alors que les pays pragmatiques cherchent à attirer les riches (politique qui n'est pas subtile au point d'exiger le cerveau d'Einstein -peut-être qu'un énarque est trop "intelligent" pour comprendre une politique si simple), nous cherchons à les faire fuir. Comme le Zimbabwe.
L'arroseur arrosé
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D'après Le Parisien, Nicolas Bedos aurait été mis en examen par une juge d'instruction parisienne le 16 décembre dernier pour «complicité d'injure publique raciale».
La plainte avait été déposée il y a un an par le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais. Deux chroniques publiées dans Marianne et sur le site de l'hebdomadaire en décembre 2012 sont en cause. A la fin de l'article « Indolence insulaire » écrit alors qu'il revenait de ses vacances en Guadeloupe, l'humoriste avait utilisé les expressions « enculé de nègre » et « autochtones oisifs ».
Le collectif rappelle qu'il ne fait aucun amalgame avec l'affaire Dieudonné.
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La nouvelle est intéressante car elle montre que les lois liberticides totalement connes finissent toujours par étendre leurs effets néfastes partout, même jusqu'au camp du Bien.
Les Allemands sont nuls en économie
Je lis Adam Tooze.
Une fois de plus, me vient cette réflexion que les Allemands sont nuls en économie. Ils sont bons en industrie, c'est-à-dire en micro-économie. Mais, en macro, il n'y a plus personne. C'est significatif qu'il n'y ait pas de grand économiste allemand (autrichien, ce n'est pas allemand).
Ceux qui ont appris à vaincre avec l'arme macro-économique, ce sont les Anglais.
En revanche, il arrive aux Allemands d'être bons en politique. La preuve : ils ont réussi à faire de ces connards de politiciens français les plus grands collaborateurs (au sens infamant) de l'Europe allemande.
Une fois de plus, me vient cette réflexion que les Allemands sont nuls en économie. Ils sont bons en industrie, c'est-à-dire en micro-économie. Mais, en macro, il n'y a plus personne. C'est significatif qu'il n'y ait pas de grand économiste allemand (autrichien, ce n'est pas allemand).
Ceux qui ont appris à vaincre avec l'arme macro-économique, ce sont les Anglais.
En revanche, il arrive aux Allemands d'être bons en politique. La preuve : ils ont réussi à faire de ces connards de politiciens français les plus grands collaborateurs (au sens infamant) de l'Europe allemande.
jeudi, janvier 23, 2014
Nouveau fascisme : je creuse
Je creuse le filon.
Après La démocratie des crédules, j'attaque The wages of destruction (A. Tooze), qui est une histoire économique du nazisme, et The servile mind (K. Minogue), qui analyse la décadence démocratique vers la servilité.
J'ai quelques Chesterton de coté pour me soulager de cette lourde atmosphère.
Après La démocratie des crédules, j'attaque The wages of destruction (A. Tooze), qui est une histoire économique du nazisme, et The servile mind (K. Minogue), qui analyse la décadence démocratique vers la servilité.
J'ai quelques Chesterton de coté pour me soulager de cette lourde atmosphère.
L'esprit servile
Kenneth Minogue, The Servile Mind, 2010 :
At the end of a period of civil strife, as Tacitus tells us, Augustus Caesar established peace and security in Rome during the long period in which he ruled, ending in A.D. 14. Augustus carefully preserved the constitutional structures inherited from the republican period. Rome was still, in a sense, at the height of its power. When he died, however, the Romans discovered that a new system had quietly come into being: they had acquired a master. And what they also learned was that almost insensibly, over the long reign of Augustus, they had learned the moral practices needed for a sycophantic submission to such a figure.The fate of the Romans under Tiberius, who followed Augustus, was alarming beyond anything even imaginable in our time, but we should not forget the broader lesson: that over long stretches of time, the moral changes that take place only become evident in the light of some unexpected crisis. It is a lesson that ought to make us wary of our easy-going and liberated ways. Our world is infinitely benign, and we are in no immediate danger of falling into the distractions and treacheries that afflicted the early days of Rome under the Principate. But we should never forget that moral change never ceases, and it takes place below, and often deeply below, the surface of a culture.
[...]
The experience of both traditional societies and totalitarian states in the twentieth century suggests that many people are, in most circumstances, happy to sink themselves in some collective enterprise that guides their lives and guarantees them security. It is the emergence of freedom rather than the extent of servility that needs explanation.
Merci Curmu.
At the end of a period of civil strife, as Tacitus tells us, Augustus Caesar established peace and security in Rome during the long period in which he ruled, ending in A.D. 14. Augustus carefully preserved the constitutional structures inherited from the republican period. Rome was still, in a sense, at the height of its power. When he died, however, the Romans discovered that a new system had quietly come into being: they had acquired a master. And what they also learned was that almost insensibly, over the long reign of Augustus, they had learned the moral practices needed for a sycophantic submission to such a figure.The fate of the Romans under Tiberius, who followed Augustus, was alarming beyond anything even imaginable in our time, but we should not forget the broader lesson: that over long stretches of time, the moral changes that take place only become evident in the light of some unexpected crisis. It is a lesson that ought to make us wary of our easy-going and liberated ways. Our world is infinitely benign, and we are in no immediate danger of falling into the distractions and treacheries that afflicted the early days of Rome under the Principate. But we should never forget that moral change never ceases, and it takes place below, and often deeply below, the surface of a culture.
[...]
The experience of both traditional societies and totalitarian states in the twentieth century suggests that many people are, in most circumstances, happy to sink themselves in some collective enterprise that guides their lives and guarantees them security. It is the emergence of freedom rather than the extent of servility that needs explanation.
Merci Curmu.
Crise de défiance
Crise de défiance
A lire cet article, je fais presque figure de modéré !
**********
Eric Verhaeghe : La langue de bois est la conséquence naturelle du système partitocratique dans lequel nous vivons. Les partis politiques sont un ramassis de médiocres qui écartent minutieusement les gens de talent et ne recrutent que de plus médiocres qu'eux.
Regardez les jeunes députés de l'Assemblée Nationale : la plupart d'entre eux sont choisis par les partis au vu de leur incompétence, pour être sûrs qu'ils ne changent rien aux règles du jeu. Assez naturellement, ces gens médiocres utilisent une langue médiocre pour s'exprimer. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a.
**********
On est assez proche de ma définition du politicien moderne (inspirée de Christian Vanneste ou de Marc de Scitivaux, je ne sais plus) : un politicien est un diplômé qui cherche une planque. Incapable de se rendre utile à la société, il décide de vivre à son crochet et de faire carrière de son parasitisme.
A lire cet article, je fais presque figure de modéré !
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Eric Verhaeghe : La langue de bois est la conséquence naturelle du système partitocratique dans lequel nous vivons. Les partis politiques sont un ramassis de médiocres qui écartent minutieusement les gens de talent et ne recrutent que de plus médiocres qu'eux.
Regardez les jeunes députés de l'Assemblée Nationale : la plupart d'entre eux sont choisis par les partis au vu de leur incompétence, pour être sûrs qu'ils ne changent rien aux règles du jeu. Assez naturellement, ces gens médiocres utilisent une langue médiocre pour s'exprimer. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a.
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On est assez proche de ma définition du politicien moderne (inspirée de Christian Vanneste ou de Marc de Scitivaux, je ne sais plus) : un politicien est un diplômé qui cherche une planque. Incapable de se rendre utile à la société, il décide de vivre à son crochet et de faire carrière de son parasitisme.
mercredi, janvier 22, 2014
Hureaux et Hude sur le gouvernement Hollande
Cet article me semble un peu tarabiscoté mais je suis d'accord la ligne générale :
La gauche, les libertaires et la liberté
Celui-ci me semble mieux :
La radicalisation idéologique du socialisme
Vous connaissez ma poignante inquiétude sur le sujet.
Ceux qui n'ont vu dans l'élection de Hollande qu'une alternance sans conséquences se sont trompés. Ils n'avaient pas compris que, en dépit de son assagissement économique, le Parti socialiste avait fait l'objet, au cours des dernières années, sur tous les autres sujets que l'économie, en particulier les questions culturelles et sociétales, d'une radicalisation sans précédent.
Hélas, moi et quelques autres, nous l'avions très bien compris ( cf L'infastructure morale (1) et Et si François Hollande est élu ?), mais comme nous avons été impuissants à rien empêcher, nulle raison de s'en glorifier.
Voilà donc une révolution, qui, à la différence de celles du passé, ne s'attaque pas seulement au pouvoir politique ou économique mais à l'héritage européen dans son ensemble et même au socle anthropologique commun à toutes les sociétés.
Que cette révolution, qui n'est pas propre à la France, ait pris chez nous le visage d'un fonctionnaire sans éclat est conforme aux intuitions de Dostoïevski selon qui les hommes à l'air parfaitement insignifiants pouvaient s'avérer les plus dangereux qui soient.
Depuis longtemps, j'ai peur de François Hollande, exactement pour la raison décrite (cf Pourquoi j'ai peur de François Hollande et Joseph Djougachvili Hollande).
Ceux qui n'avaient pas bien compris les propos d'Hannah Arendt sur la banalité du Mal du fonctionnaire terne, froid et sans imagination Eichmann vont bientôt avoir droit à des travaux pratiques de rattrapage.
J'exagère ? Rappelez vous qu'avant-hier un ministre, Mme Vallaud, nous a intimé l'ordre de n'émettre aucune objection face aux 200 000 avortements par an. Si l'on considère, et l'on a des raisons pour cela dont on pourrait tout de même discuter, qu'il s'agit de 200 000 infanticides par an, mon parallèle paraît beaucoup moins exagéré.
**************
(1) : un commentateur me juge, à l'époque, catastrophiste. Rétrospectivement, je me trouve en-dessous de la vérité.
La gauche, les libertaires et la liberté
Celui-ci me semble mieux :
La radicalisation idéologique du socialisme
Vous connaissez ma poignante inquiétude sur le sujet.
Ceux qui n'ont vu dans l'élection de Hollande qu'une alternance sans conséquences se sont trompés. Ils n'avaient pas compris que, en dépit de son assagissement économique, le Parti socialiste avait fait l'objet, au cours des dernières années, sur tous les autres sujets que l'économie, en particulier les questions culturelles et sociétales, d'une radicalisation sans précédent.
Hélas, moi et quelques autres, nous l'avions très bien compris ( cf L'infastructure morale (1) et Et si François Hollande est élu ?), mais comme nous avons été impuissants à rien empêcher, nulle raison de s'en glorifier.
Voilà donc une révolution, qui, à la différence de celles du passé, ne s'attaque pas seulement au pouvoir politique ou économique mais à l'héritage européen dans son ensemble et même au socle anthropologique commun à toutes les sociétés.
Que cette révolution, qui n'est pas propre à la France, ait pris chez nous le visage d'un fonctionnaire sans éclat est conforme aux intuitions de Dostoïevski selon qui les hommes à l'air parfaitement insignifiants pouvaient s'avérer les plus dangereux qui soient.
Depuis longtemps, j'ai peur de François Hollande, exactement pour la raison décrite (cf Pourquoi j'ai peur de François Hollande et Joseph Djougachvili Hollande).
Ceux qui n'avaient pas bien compris les propos d'Hannah Arendt sur la banalité du Mal du fonctionnaire terne, froid et sans imagination Eichmann vont bientôt avoir droit à des travaux pratiques de rattrapage.
J'exagère ? Rappelez vous qu'avant-hier un ministre, Mme Vallaud, nous a intimé l'ordre de n'émettre aucune objection face aux 200 000 avortements par an. Si l'on considère, et l'on a des raisons pour cela dont on pourrait tout de même discuter, qu'il s'agit de 200 000 infanticides par an, mon parallèle paraît beaucoup moins exagéré.
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(1) : un commentateur me juge, à l'époque, catastrophiste. Rétrospectivement, je me trouve en-dessous de la vérité.
Ca fait rêver
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http://opee.u-strasbg.fr/spip.php?article279
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/05/quand-la-suede-redressait-ses-finances-publiques_1785765_3234.html
*****************
Ca fait rêver.
Vous pourriez être surpris : «Comment ? Tu rêves de réduction du nombre de fonctionnaires et de baisse des impôts ? Tu as des rêves très prosaïques».
Hé bien, oui. Je revendique ce rêve.
Aujourd'hui, en France, chaque impôt nouveau, chaque fonctionnaire en plus, c'est une liberté en moins.
Inversement, chaque impôt supprimé, chaque fonctionnaire en moins, c'est une liberté en plus.
Car le boulot des fonctionnaires est désormais de restreindre nos libertés (toujours sous de très nobles prétextes et pour notre plus grand bien).
Alors, rêver de liberté, c'est un beau rêve. Pas seulement ma liberté et celle de ceux qui pensent exactement comme moi, cela, c'est la fausse liberté et la vraie prison des socialistes. La liberté pour tout le monde.
Mais si les Néo-Zeds et les Suédois ont pu faire ce qu'ils ont fait, c'est justement parce qu'ils étaient libres dans leurs têtes, qu'ils ne vouaient pas un culte fascisant à l'Etat.
Le combat pour la liberté est intellectuel, idéologique même. Et, pour l'instant, il est perdu.
Robert Marchenoir (Guest):
La Suède a baissé de 41 % les effectifs de son secteur public entre 1991 et 1997. Elle a presque entièrement supprimé le statut de la fonction publique.
De mémoire, les effectifs du ministère des finances ont été réduits à quelques centaines de personnes. La collecte des impôts est sous-traitée au privé.
En 1997, la Suède a édicté l'obligation d'un excédent budgétaire structurel de 2 %, au niveau national, sur la durée d'un cycle économique. En 2000, les collectivités locales ont eu interdiction de présenter des budgets en déficit.
Entre 1993 et 2000, le chômage est passé de 8,5 % à 4 %.
http://opee.u-strasbg.fr/spip.php?article279
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/05/quand-la-suede-redressait-ses-finances-publiques_1785765_3234.html
Robert Marchenoir (Guest):
La Nouvelle-Zélande a réduit les effectifs du ministère des transports de 5 600 personnes à... 53 (cinquante-trois). Ceux de l'agence des forêts de 17 000 à... 17 (dix-sept). Et ceux du ministère de l'industrie de 28 000 à... un : le ministre.
Ca fait rêver.
Vous pourriez être surpris : «Comment ? Tu rêves de réduction du nombre de fonctionnaires et de baisse des impôts ? Tu as des rêves très prosaïques».
Hé bien, oui. Je revendique ce rêve.
Aujourd'hui, en France, chaque impôt nouveau, chaque fonctionnaire en plus, c'est une liberté en moins.
Inversement, chaque impôt supprimé, chaque fonctionnaire en moins, c'est une liberté en plus.
Car le boulot des fonctionnaires est désormais de restreindre nos libertés (toujours sous de très nobles prétextes et pour notre plus grand bien).
Alors, rêver de liberté, c'est un beau rêve. Pas seulement ma liberté et celle de ceux qui pensent exactement comme moi, cela, c'est la fausse liberté et la vraie prison des socialistes. La liberté pour tout le monde.
Mais si les Néo-Zeds et les Suédois ont pu faire ce qu'ils ont fait, c'est justement parce qu'ils étaient libres dans leurs têtes, qu'ils ne vouaient pas un culte fascisant à l'Etat.
Le combat pour la liberté est intellectuel, idéologique même. Et, pour l'instant, il est perdu.
Valoche la terreur : démenti du Mobilier National
Le Mobilier National dément la rumeur qui court sur internet, à savoir que valérie Trierweiler aurait cassé pour 3 M€ de mobilier de l'Elysée au cours d'une scène terrible à François Hollande.
Je crois ce démenti.
Cela n'exclut pas que Mme Trierweiller ait fait une scène à l'autre gland.
Je crois ce démenti.
Cela n'exclut pas que Mme Trierweiller ait fait une scène à l'autre gland.
Liberté, égalité, jihad
Liberté, égalité, jihad
Article comme toujours intéressant de Dalrymple, sur les convertis à l'islam qui vont se faire sauter la gueule en Syrie.
Sa conclusion : c'est la reductio ad absurdum de mai 68. Maintenant que je vous ai mis l'eau à la bouche, vous pouvez lire.
Article comme toujours intéressant de Dalrymple, sur les convertis à l'islam qui vont se faire sauter la gueule en Syrie.
Sa conclusion : c'est la reductio ad absurdum de mai 68. Maintenant que je vous ai mis l'eau à la bouche, vous pouvez lire.
mardi, janvier 21, 2014
Le nouveau fascisme
Contrairement aux anti-fascistes avec 70 ans de retard, je n'ai pas sans cesse le mot «fascistes !» à la bouche.
Et, quand il faudrait vraiment l'employer à propos de nos politiciens actuels, on n'entend plus personne. Mais moi, soudain, je l'emploie.
Je suis mal à l'aise pour parler de fascisme à propos du régime politico-économique qui se met en place en France (et ailleurs, mais surtout en France) car je suis convaincu que le vrai fascisme est indissolublement lié à la première guerre mondiale.
Cependant, je suis bien forcé de constater que le parallèle est troublant.
Bruno Bertez, que je soupçonne de lire mon blog comme je lis le sien tant nos réflexions sont synchrones, écrit sur le sujet :
Brainstorming
Extrait :
************
Le fascisme ne s’articule pas obligatoirement autour du racisme ou de l’antisémitisme, On fait exprès de confondre le système fasciste avec sa composante raciste.
Pour comprendre la situation présente, il faut s’attacher à ce qui constitue l’essence du fascisme, l’organisation du système, ses buts et objectifs, ses ressorts. En particulier sa revendication d’inventer "une troisième voie" entre le communisme /socialisme et le libéralisme. Tout ce qui nie les différences sociales, les antagonismes, les identités constitue une marche sur l’escalier qui fait avancer vers le fascisme. Le dévouement des hommes, des firmes, des institutions à une idéologie de troisième voie accompagne régulièrement la dérive.
Nous vous conseillons, si vous êtes ce que nous appelons un homme de bonne volonté, c’est à dire quelqu’un qui veut savoir le vrai, de lire l’histoire non tronquée de la montée du fascisme et de l’ascension d’Hitler.
[...]
L’usage scandaleux de la Shoah et du thème de l’antisémitisme ont pour fonction systémique de paralyser l’intelligence et d’occulter la réalité que nous vivons.
Les milieux dirigeants se réfugient derrière la Shoah et la brandissent pour empêcher toute analyse.
Si on les critique, si on ose décortiquer ce qu’ils font et tentent de faire, alors on est fasciste, raciste, archaïque, ringard, populiste etc
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le fascisme démarre doucement, que c’est un glissement imperceptible. Il y a toute une préparation culturelle qui s’effectue au fil du temps. On implante, on met en avant le dévouement, l’esprit de sacrifice pour une grande cause, la nation, la République, le progrès, l’Europe, la race, le chômage, la sécurité puis peu a peu on enfonce dans le crane des gens que pour cette cause toutes les libertés doivent être abandonnées; toutes les régressions sont autorisées, que c’est pour un bien, pour votre bien.
C’est ainsi que l’on arrive aux pleins pouvoirs, en particulier donnés par les socialistes et ex socialistes à Pétain, Laval, et leur clique.
Les médias jouent un rôle déterminant dans cette manipulation politique et culturelle, sans eux il ne serait pas possible de dominer les esprits et ou de faire tomber l’esprit critique. Le fascisme prend appui sur la suspension de l’esprit critique, sur l’imposition de fausse évidence [par exemple, aujourd'hui, Najat Vallaud interdit d'afficher son opposition au droit à l'avortement. Elle affirme qu'on ne doit pas en discuter tant c'est évident.], sur les mystifications, sur les vessies prises pour des lanternes; Sans jeu de mots sur Trierweiler.
************
Et, quand il faudrait vraiment l'employer à propos de nos politiciens actuels, on n'entend plus personne. Mais moi, soudain, je l'emploie.
Je suis mal à l'aise pour parler de fascisme à propos du régime politico-économique qui se met en place en France (et ailleurs, mais surtout en France) car je suis convaincu que le vrai fascisme est indissolublement lié à la première guerre mondiale.
Cependant, je suis bien forcé de constater que le parallèle est troublant.
Bruno Bertez, que je soupçonne de lire mon blog comme je lis le sien tant nos réflexions sont synchrones, écrit sur le sujet :
Brainstorming
Extrait :
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Le fascisme ne s’articule pas obligatoirement autour du racisme ou de l’antisémitisme, On fait exprès de confondre le système fasciste avec sa composante raciste.
Pour comprendre la situation présente, il faut s’attacher à ce qui constitue l’essence du fascisme, l’organisation du système, ses buts et objectifs, ses ressorts. En particulier sa revendication d’inventer "une troisième voie" entre le communisme /socialisme et le libéralisme. Tout ce qui nie les différences sociales, les antagonismes, les identités constitue une marche sur l’escalier qui fait avancer vers le fascisme. Le dévouement des hommes, des firmes, des institutions à une idéologie de troisième voie accompagne régulièrement la dérive.
Nous vous conseillons, si vous êtes ce que nous appelons un homme de bonne volonté, c’est à dire quelqu’un qui veut savoir le vrai, de lire l’histoire non tronquée de la montée du fascisme et de l’ascension d’Hitler.
[...]
L’usage scandaleux de la Shoah et du thème de l’antisémitisme ont pour fonction systémique de paralyser l’intelligence et d’occulter la réalité que nous vivons.
Les milieux dirigeants se réfugient derrière la Shoah et la brandissent pour empêcher toute analyse.
Si on les critique, si on ose décortiquer ce qu’ils font et tentent de faire, alors on est fasciste, raciste, archaïque, ringard, populiste etc
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le fascisme démarre doucement, que c’est un glissement imperceptible. Il y a toute une préparation culturelle qui s’effectue au fil du temps. On implante, on met en avant le dévouement, l’esprit de sacrifice pour une grande cause, la nation, la République, le progrès, l’Europe, la race, le chômage, la sécurité puis peu a peu on enfonce dans le crane des gens que pour cette cause toutes les libertés doivent être abandonnées; toutes les régressions sont autorisées, que c’est pour un bien, pour votre bien.
C’est ainsi que l’on arrive aux pleins pouvoirs, en particulier donnés par les socialistes et ex socialistes à Pétain, Laval, et leur clique.
Les médias jouent un rôle déterminant dans cette manipulation politique et culturelle, sans eux il ne serait pas possible de dominer les esprits et ou de faire tomber l’esprit critique. Le fascisme prend appui sur la suspension de l’esprit critique, sur l’imposition de fausse évidence [par exemple, aujourd'hui, Najat Vallaud interdit d'afficher son opposition au droit à l'avortement. Elle affirme qu'on ne doit pas en discuter tant c'est évident.], sur les mystifications, sur les vessies prises pour des lanternes; Sans jeu de mots sur Trierweiler.
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lundi, janvier 20, 2014
Le problème, c'est la droite
Le problème, c'est la droite
Je suis d'accord avec Charles Gave : le vrai problème politique de la France, ce n'est pas la gauche. C'est la droite.
La gauche fait son boulot de gauche, c'est-à-dire des conneries.
En revanche, la droite ne fait pas son boulot, réparer les conneries de la gauche. C'est pourquoi je l'appelle la fausse droite.
Ce faisant, elle trahit son devoir vis-à-vis de la France et des Français, en les privant d'alternative à la gauche. Elle tient la France pendant que la gauche la tabasse.
Quand on voit qu'un pauvre con comme Juppé, parangon du politiquement correct, qui en rajoute, qui en fait des tonnes, se dit de droite, on a compris notre malheur.
Je suis d'accord avec Charles Gave : le vrai problème politique de la France, ce n'est pas la gauche. C'est la droite.
La gauche fait son boulot de gauche, c'est-à-dire des conneries.
En revanche, la droite ne fait pas son boulot, réparer les conneries de la gauche. C'est pourquoi je l'appelle la fausse droite.
Ce faisant, elle trahit son devoir vis-à-vis de la France et des Français, en les privant d'alternative à la gauche. Elle tient la France pendant que la gauche la tabasse.
Quand on voit qu'un pauvre con comme Juppé, parangon du politiquement correct, qui en rajoute, qui en fait des tonnes, se dit de droite, on a compris notre malheur.
dimanche, janvier 19, 2014
Ceci n'est pas une blague (hélas)
AFP :
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Le leader d'un mouvement appelant au départ de François Hollande, David Van Hemelryck, a été interpellé dimanche au départ d'une manifestation à Paris alors qu'il gonflait un petit dirigeable, car sa forme évoquait une quenelle.
Les policiers présents place du Châtelet vers 14h ont estimé que, compte tenu du contexte, ce dirigeable d'environ six mètres de long et un mètre de diamètre "était susceptible de constituer un trouble à l'ordre public" et apparaissait "provocateur". La quenelle, geste de ralliement du polémiste Dieudonné défraie la chronique depuis plusieurs semaines.
Agé de 34 ans, David Van Hemelryck a ensuite été placé en garde à vue pour incitation à la haine raciale au commissariat du IIIe arrondissement. Il s'y trouvait toujours dimanche en fin d'après-midi.
***********
La quenelle, trouble à l'ordre du public ! Grand n'importe quoi, mais en attendant, cela sert à museler l'opposition.
Vous noterez que le simple fait d'«évoquer une quenelle» suffit à conduire en garde à vue. Et y penser dans sa tête ?
Pour notre part, nous «évoquerons» le zéle excessif de certains policiers, qui seront certes hypocritement désavoués par leur hiérarchie mais le but aura été atteint : David Van Hemelryck aura été emmerdé, il n'aura pas participé à la manifestation.
Ce genre de harcèlement est une méthode bien connu des régimes totalitaires : il permet de pourrir la vie des opposants tout en passant sous le radar des médias.
Mais, à part ça, tout va bien en France.
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Le leader d'un mouvement appelant au départ de François Hollande, David Van Hemelryck, a été interpellé dimanche au départ d'une manifestation à Paris alors qu'il gonflait un petit dirigeable, car sa forme évoquait une quenelle.
Les policiers présents place du Châtelet vers 14h ont estimé que, compte tenu du contexte, ce dirigeable d'environ six mètres de long et un mètre de diamètre "était susceptible de constituer un trouble à l'ordre public" et apparaissait "provocateur". La quenelle, geste de ralliement du polémiste Dieudonné défraie la chronique depuis plusieurs semaines.
Agé de 34 ans, David Van Hemelryck a ensuite été placé en garde à vue pour incitation à la haine raciale au commissariat du IIIe arrondissement. Il s'y trouvait toujours dimanche en fin d'après-midi.
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La quenelle, trouble à l'ordre du public ! Grand n'importe quoi, mais en attendant, cela sert à museler l'opposition.
Vous noterez que le simple fait d'«évoquer une quenelle» suffit à conduire en garde à vue. Et y penser dans sa tête ?
Pour notre part, nous «évoquerons» le zéle excessif de certains policiers, qui seront certes hypocritement désavoués par leur hiérarchie mais le but aura été atteint : David Van Hemelryck aura été emmerdé, il n'aura pas participé à la manifestation.
Ce genre de harcèlement est une méthode bien connu des régimes totalitaires : il permet de pourrir la vie des opposants tout en passant sous le radar des médias.
Mais, à part ça, tout va bien en France.
Affaire Julie : on est mieux renseigné sur ce qui se passe en France par la presse en anglaise que par la presse française !
François Hollande and Julie Gayet: a French farce
On est mieux renseigné sur ce qui se passe en France par la presse anglaise que par la presse française !
Encore une fracture sociale : les couillons qui s'abrutissent de la télé française de connivence sont moins bien informés que ceux qui lisent la presse rosbif.
On notera que Valérie Trierweiler a couté à la république, cette fameuse république dont ces connards se gargarisent, un vase de Sèvres. Bien entendu, pour ne pas plomber les malheureux moutontribuables, elle va le rombourser.
On est mieux renseigné sur ce qui se passe en France par la presse anglaise que par la presse française !
Encore une fracture sociale : les couillons qui s'abrutissent de la télé française de connivence sont moins bien informés que ceux qui lisent la presse rosbif.
On notera que Valérie Trierweiler a couté à la république, cette fameuse république dont ces connards se gargarisent, un vase de Sèvres. Bien entendu, pour ne pas plomber les malheureux moutontribuables, elle va le rombourser.
samedi, janvier 18, 2014
Jésus n'était pas une fiotte !
Jésus n'était pas une fiotte !
Je suis passablement énervé (le mot est faible) par ce qu'Alain Besançon appelle le sublime fénelonien d'une bonne partie de l'Eglise de France, dont le clergé.
A suivre ces gens, à cause de «tendre l'autre joue» (qui semble être pour eux le seul précepte du Nouveau Testament, on se demande bien pourquoi il est si long), être un bon chrétien en 2014 consisterait à se laisser marcher sur la gueule en toutes circonstances, notamment par les vagues migratoires (pas seulement), sans broncher - que dis-je ?- en s'en félicitant et en redemandant.
Il m'a donc paru intéressant de vous soumettre ce texte.
Bien sûr, il n'apprendra rien à ceux qui connaissent la théologie ou l'histoire. Il n'y a qu'à notre époque que les chrétiens sont mous, les théologiens veules et les évêques complaisants. Dans un passé assez proche, on trouvait quand même des Saints, dont la principale qualité n'était certes pas la mollesse.
Je suis passablement énervé (le mot est faible) par ce qu'Alain Besançon appelle le sublime fénelonien d'une bonne partie de l'Eglise de France, dont le clergé.
A suivre ces gens, à cause de «tendre l'autre joue» (qui semble être pour eux le seul précepte du Nouveau Testament, on se demande bien pourquoi il est si long), être un bon chrétien en 2014 consisterait à se laisser marcher sur la gueule en toutes circonstances, notamment par les vagues migratoires (pas seulement), sans broncher - que dis-je ?- en s'en félicitant et en redemandant.
Il m'a donc paru intéressant de vous soumettre ce texte.
Bien sûr, il n'apprendra rien à ceux qui connaissent la théologie ou l'histoire. Il n'y a qu'à notre époque que les chrétiens sont mous, les théologiens veules et les évêques complaisants. Dans un passé assez proche, on trouvait quand même des Saints, dont la principale qualité n'était certes pas la mollesse.
L'heure des conséquences : les femmes b..sées par le féminisme
Après quarante ans de féminisme, on peut faire un bilan :
• les femmes prennent le mariage pour une prison (ce sont encore elles qui demandent en majorité le divorce). Elles ont gagné : le mariage est vidé de sa substance.
Conséquence : on ne compte plus les femmes délaissés (pour ne pas dire répudiées) à 50 ans en faveur d'une plus jeune. Sylvie Brunel et Valérie Trierweiler ne sont que les plus célèbres. Elles découvrent un peu tard que le mariage était une protection pour les femmes. Il fallait y penser avant de le détruire.
• les femmes se sont voulues les égales des hommes. Les hommes en ont donc tiré la conséquence logique : très bien, qu'elles se démerdent toutes seules. Plus de devoirs de galanterie et de protection. Il n'y a jamais eu autant de femmes seules avec des enfants, ce qui signifie risque de pauvreté et vie sentimentale néant.
• les femmes ont voulues le droit à l'avortement. En fait de «droit à disposer de leur corps», il s'agit surtout du droit des hommes à disposer du corps des femmes, à ne pas assumer les coups qu'ils tirent. L'homme baise et la femme avorte. Génial !
On peut se demander si les femmes, sous l'influence du féminisme, ne sont pas devenues un peu connes.
On peut aussi se demander si ce ne sont pas les vieux cons réactionnaires comme moi qui sont les vrais féministes. Mais, chut, la question ne sera pas posée.
• les femmes prennent le mariage pour une prison (ce sont encore elles qui demandent en majorité le divorce). Elles ont gagné : le mariage est vidé de sa substance.
Conséquence : on ne compte plus les femmes délaissés (pour ne pas dire répudiées) à 50 ans en faveur d'une plus jeune. Sylvie Brunel et Valérie Trierweiler ne sont que les plus célèbres. Elles découvrent un peu tard que le mariage était une protection pour les femmes. Il fallait y penser avant de le détruire.
• les femmes se sont voulues les égales des hommes. Les hommes en ont donc tiré la conséquence logique : très bien, qu'elles se démerdent toutes seules. Plus de devoirs de galanterie et de protection. Il n'y a jamais eu autant de femmes seules avec des enfants, ce qui signifie risque de pauvreté et vie sentimentale néant.
• les femmes ont voulues le droit à l'avortement. En fait de «droit à disposer de leur corps», il s'agit surtout du droit des hommes à disposer du corps des femmes, à ne pas assumer les coups qu'ils tirent. L'homme baise et la femme avorte. Génial !
On peut se demander si les femmes, sous l'influence du féminisme, ne sont pas devenues un peu connes.
On peut aussi se demander si ce ne sont pas les vieux cons réactionnaires comme moi qui sont les vrais féministes. Mais, chut, la question ne sera pas posée.
Simplification administrative : vers une France fédérale ?
Là encore je suis d'accord avec Zemmour. Depuis longtemps, avec les arguments exposés dans la video, je suis partisan de conserver les départements et de supprimer les régions. L'inverse serait une catastrophe.
Affaire Julie : Zemmour, Belkacem démission !
Autant je suis en désaccord sur les questions économiques avec Zemmour, autant sur les questions morales, je suis en ligne avec Zemmour.
Pour une fois, je rends hommage à Nicolas Domenach. La réponse froide de François Hollande est terrifiante.
Pour une fois, je rends hommage à Nicolas Domenach. La réponse froide de François Hollande est terrifiante.
«Emigration» de la classe politique : un article passionnant de Pierre Manent
Pierre Manent dans le Figaro
Article passionnant.
J'aime bien cette expression d'«émigration (sous-entendu, dans sa tête) de la classe politique». Certains emploient «sécession des élites», mais cela me semble recouvrir une réalité différente, bien que complémentaire.
Les «élites» des centres-villse méprisent le peuple, pour ne pas dire, le haïssent de toutes leurs tripes (dans leur bouche, les pires insultes sont «franchouillard» et «populiste»). Au sein de ces «élites», les politiciens ont déjà franchi une étape supplémentaire : ils ne sont plus ici dans leur tête, ils sont déjà à Bruxelles. Ils ont remplacé la France, trop étroite pour leurs rêves de grandeur, ils ont abandonné tous leurs devoirs envers elle et n'aspirent plus qu'à un empire européen et «Périssent les nations !».
La gauche méprise le peuple français : elle le met sous étroite surveillance car elle l'accuse d'être en proie à toutes les idées «nauséabondes» qui se terminent par «phobie». La droite méprise le peuple français : elle le menace sans cesse de «réformes» dignes du père Fouettard car, au fond, elle est persuadée que le peuple français est paresseux.
Je suis un peu plus libéral que Manent, mais c'est un détail. Je partage sa ligne de pensée. Je me retrouve pleinement dans cette phrase :
«De quelque parti qu'ils soient, les modernes ont un point commun: ils pensent n'avoir rien fait tant qu'ils ne se sont pas mis sous le pouvoir absolu d'une idée abstraite».
Cette phrase explique les critiques que m'adressent les commentateurs : qui m'accuse d'être incohérent dans mon libéralisme en étant conservateur, qui me reproche de ne pas avoir compris les délices de l'occiddentalisme, qui m'en veut de ne pas pousser mon patriotisme jusqu'à l'antisémitisme, etc.
Je préfère le risque de l'incohérence au risque du ridicule, en me plaçant sous l'emprise d'une idée et une seule.
Article passionnant.
J'aime bien cette expression d'«émigration (sous-entendu, dans sa tête) de la classe politique». Certains emploient «sécession des élites», mais cela me semble recouvrir une réalité différente, bien que complémentaire.
Les «élites» des centres-villse méprisent le peuple, pour ne pas dire, le haïssent de toutes leurs tripes (dans leur bouche, les pires insultes sont «franchouillard» et «populiste»). Au sein de ces «élites», les politiciens ont déjà franchi une étape supplémentaire : ils ne sont plus ici dans leur tête, ils sont déjà à Bruxelles. Ils ont remplacé la France, trop étroite pour leurs rêves de grandeur, ils ont abandonné tous leurs devoirs envers elle et n'aspirent plus qu'à un empire européen et «Périssent les nations !».
La gauche méprise le peuple français : elle le met sous étroite surveillance car elle l'accuse d'être en proie à toutes les idées «nauséabondes» qui se terminent par «phobie». La droite méprise le peuple français : elle le menace sans cesse de «réformes» dignes du père Fouettard car, au fond, elle est persuadée que le peuple français est paresseux.
Je suis un peu plus libéral que Manent, mais c'est un détail. Je partage sa ligne de pensée. Je me retrouve pleinement dans cette phrase :
«De quelque parti qu'ils soient, les modernes ont un point commun: ils pensent n'avoir rien fait tant qu'ils ne se sont pas mis sous le pouvoir absolu d'une idée abstraite».
Cette phrase explique les critiques que m'adressent les commentateurs : qui m'accuse d'être incohérent dans mon libéralisme en étant conservateur, qui me reproche de ne pas avoir compris les délices de l'occiddentalisme, qui m'en veut de ne pas pousser mon patriotisme jusqu'à l'antisémitisme, etc.
Je préfère le risque de l'incohérence au risque du ridicule, en me plaçant sous l'emprise d'une idée et une seule.
L'inquiétant déclin de Matignon
L'inquiétant déclin de Matignon
Je suis entièrement d'accord avec Maxime Tandonnet.
A force d'amendements à la constitution, nous sommes entrés dans une Vème république bis qui n'a plus rien à voir, dans l'esprit, avec l'originale.
Le quinquennat, encore une connerie de Chirac. Comme le regroupement familial. Comme l'abandon du pseudo-thatcherisme par la droite. Comme l'immobilisme pendant onze ans.
Chirac fut une véritable calamité pour la France. Peut-être pire que Mitterrand.
Je suis entièrement d'accord avec Maxime Tandonnet.
A force d'amendements à la constitution, nous sommes entrés dans une Vème république bis qui n'a plus rien à voir, dans l'esprit, avec l'originale.
Le quinquennat, encore une connerie de Chirac. Comme le regroupement familial. Comme l'abandon du pseudo-thatcherisme par la droite. Comme l'immobilisme pendant onze ans.
Chirac fut une véritable calamité pour la France. Peut-être pire que Mitterrand.
vendredi, janvier 17, 2014
Le hollandisme cousin du fascisme
J'ai copié ci-dessous les excellentes productions de notre commentateur compulsif Curmudgeon.
On ironise facilement sur Marine Le Pen socialiste-nationale ou nationale-socialiste, mais ses conceptions économiques ne me semblent pas fondamentalement différentes de celles d'un Hollande ou d'un Sarkozy.
Tous ces gens pensent que, dans leur infinie sagesse, les fonctionnaires décident d'en haut de la politique économique idéale. Puis, par l'incitation et par la contrainte, ils font appliquer cette politique de rêve par les entreprises et par les particuliers, qui ne sont, ces cons, que des instruments au service de l'Etat et de sa volonté généreuse et bienfaisante. D'où cette pactomanie imposée.
Comme je l'indiquais dans ce billet et en commentaire, je crois que François Hollande est à milles lieues du libéralisme. Simplement, c'est un étatiste qui ajuste la longueur de la laisse. Donner un peu de mou à son chien, ce n'est pas le lâcher. D'ailleurs, il ne donne même pas un peu de mou. Pour l'instant, il se contente d'en parler, d'en évoquer la possibilité.
Je partage donc entièrement l'analyse du camarade Curmu. Ce n'est certes pas la première fois que je vous fais part de ma préoccupation d'une dérive vers un totalitarisme mou. En économie aussi.
Puisqu'on en est aux rappels historiques, j'insiste sur un point : le totalitarisme n'est pas le fait d'un groupsuscule de méchants qui violerait la volonté du gentil peuple, amoureux de la liberté. Il peut arriver des moments où la majorité en a ras-le-bol de la liberté (surtout celle des autres). A entendre le peu de réactions outragées face au comportement liberticide de l'appareil d'Etat ces derniers temps (inquisition fiscale, flicage d'internet, Dieudonné, etc ...), on ne peut que s'inquiéter.
Le graissage de certains passages est de mon fait :
*************
Plus personne ne parle de la paupérisation de la classe ouvrière, et la formule des "contradictions du capitalisme" a cessé de nous bourdonner aux tympans. Mais, chose notable, dans tel cursus universitaire, des cours introductifs à l'économie continuent de présenter la théorie marxiste à côté de Keynes ou de ce qui passe pour du libéralisme. Simple archaïsme pédagogique ?
Ceci étant, certains analystes rapprochent les conceptions étatistes largement répandues, non pas du marxisme, mais des pratiques du fascisme italien et du nazisme, alors même que personne n'invoque ces parallèles pour s'en prévaloir. Le secteur privé est toujours là, mais tenu en laisse par l'Etat et ses bureaux. Il sera plus glorieux de se référer au New Deal, bien entendu. Mais une analyse froide permet d'observer que certains traits sont combinables avec des régimes politiques par ailleurs extrêmement différents. Au demeurant nous avons sous nos yeux une forme de "capitalisme" coexister avec la dictature communiste chinoise.
Envisager une séparation du marché et de l'Etat semble requérir des efforts [intellectuels] hors du commun [pour notre classe politique].
Dans les cours généraux présentant les différentes conceptions économiques, les conceptions fasciste et nazie sont très généralement négligées. Il est vrai que, d'une manière générale, la culture historique fait défaut à beaucoup d'économistes (certes, les journées n'ont que 24 heures). Sinon, on s'apercevrait que, en 1751, le marquis d'Argenson avait à peu près intuité Mises et Hayek sur l'incapacité des bureaux parisiens à dominer les connaissances nécessaires pour prétendre mieux faire que le marché pour ce qui est du ressort de ce dernier.
En gros, un homme comme Hollande, qui a enseigné l'économie à Sciences Po, a 250 ans de retard sur d'Argenson. La sophistication technique ou les systèmes d'équations différentielles masquent cette cruelle réalité. Basique.
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On ironise facilement sur Marine Le Pen socialiste-nationale ou nationale-socialiste, mais ses conceptions économiques ne me semblent pas fondamentalement différentes de celles d'un Hollande ou d'un Sarkozy.
Tous ces gens pensent que, dans leur infinie sagesse, les fonctionnaires décident d'en haut de la politique économique idéale. Puis, par l'incitation et par la contrainte, ils font appliquer cette politique de rêve par les entreprises et par les particuliers, qui ne sont, ces cons, que des instruments au service de l'Etat et de sa volonté généreuse et bienfaisante. D'où cette pactomanie imposée.
Comme je l'indiquais dans ce billet et en commentaire, je crois que François Hollande est à milles lieues du libéralisme. Simplement, c'est un étatiste qui ajuste la longueur de la laisse. Donner un peu de mou à son chien, ce n'est pas le lâcher. D'ailleurs, il ne donne même pas un peu de mou. Pour l'instant, il se contente d'en parler, d'en évoquer la possibilité.
Je partage donc entièrement l'analyse du camarade Curmu. Ce n'est certes pas la première fois que je vous fais part de ma préoccupation d'une dérive vers un totalitarisme mou. En économie aussi.
Puisqu'on en est aux rappels historiques, j'insiste sur un point : le totalitarisme n'est pas le fait d'un groupsuscule de méchants qui violerait la volonté du gentil peuple, amoureux de la liberté. Il peut arriver des moments où la majorité en a ras-le-bol de la liberté (surtout celle des autres). A entendre le peu de réactions outragées face au comportement liberticide de l'appareil d'Etat ces derniers temps (inquisition fiscale, flicage d'internet, Dieudonné, etc ...), on ne peut que s'inquiéter.
Le graissage de certains passages est de mon fait :
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Plus personne ne parle de la paupérisation de la classe ouvrière, et la formule des "contradictions du capitalisme" a cessé de nous bourdonner aux tympans. Mais, chose notable, dans tel cursus universitaire, des cours introductifs à l'économie continuent de présenter la théorie marxiste à côté de Keynes ou de ce qui passe pour du libéralisme. Simple archaïsme pédagogique ?
Ceci étant, certains analystes rapprochent les conceptions étatistes largement répandues, non pas du marxisme, mais des pratiques du fascisme italien et du nazisme, alors même que personne n'invoque ces parallèles pour s'en prévaloir. Le secteur privé est toujours là, mais tenu en laisse par l'Etat et ses bureaux. Il sera plus glorieux de se référer au New Deal, bien entendu. Mais une analyse froide permet d'observer que certains traits sont combinables avec des régimes politiques par ailleurs extrêmement différents. Au demeurant nous avons sous nos yeux une forme de "capitalisme" coexister avec la dictature communiste chinoise.
Envisager une séparation du marché et de l'Etat semble requérir des efforts [intellectuels] hors du commun [pour notre classe politique].
Dans les cours généraux présentant les différentes conceptions économiques, les conceptions fasciste et nazie sont très généralement négligées. Il est vrai que, d'une manière générale, la culture historique fait défaut à beaucoup d'économistes (certes, les journées n'ont que 24 heures). Sinon, on s'apercevrait que, en 1751, le marquis d'Argenson avait à peu près intuité Mises et Hayek sur l'incapacité des bureaux parisiens à dominer les connaissances nécessaires pour prétendre mieux faire que le marché pour ce qui est du ressort de ce dernier.
En gros, un homme comme Hollande, qui a enseigné l'économie à Sciences Po, a 250 ans de retard sur d'Argenson. La sophistication technique ou les systèmes d'équations différentielles masquent cette cruelle réalité. Basique.
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jeudi, janvier 16, 2014
Bertez : quand la première dame sera un homme
Bertez : quand la première dame sera un homme
Bruno Bertez a parfaitement compris le nihilisme socialiste : la morale des socialistes change en fonction des circonstances, ils sont dans le relativisme absolu.
Or, une morale à géométrie variable, ce n'est pas une morale. C'est pourquoi il est juste de traiter les socialistes de nihilistes et d'en avoir peur.
Bruno Bertez a parfaitement compris le nihilisme socialiste : la morale des socialistes change en fonction des circonstances, ils sont dans le relativisme absolu.
Or, une morale à géométrie variable, ce n'est pas une morale. C'est pourquoi il est juste de traiter les socialistes de nihilistes et d'en avoir peur.
La classe jacassante se ridiculise (le patronat aussi)
J'ai écouté, stupéfait, les émissions Les Experts de BFM des deux derniers jours. Des patrons donnaient leur avis enthousiaste sur la conférence de presse de François Hollande, j'ai cru que l'un d'eux allait avoir un orgasme en direct.
Je signale à ces patrons, dont le commentaire le plus élogieux qu'on puisse faire est qu'ils sont naïfs en politique, que :
1) François Hollande est un menteur compulsif, un enfumeur professionnel. Il faut des actes. Or, ils seront très difficiles face à une majorité politicienne rétive.
2) Plus grave. Le «pacte de responsabilité» proposé n'est en rien libéral. Il est tout socialiste. La presse française est tellement bonne que c'est un journaliste anglais qui rappelle ce point fondamental. Assez de «pactes», assez de «chocs», des actes !
Il n'y a aucune conversion intellectuelle de François Hollande, il est toujours socialiste, il ne dispose toujours d'aucun des instruments mentaux qui lui, permettraient une véritable conversion au libéralisme.
Conclusion : il y a des patrons qui réussissent à être aussi cons que des journalistes. Bel exploit !
Je signale à ces patrons, dont le commentaire le plus élogieux qu'on puisse faire est qu'ils sont naïfs en politique, que :
1) François Hollande est un menteur compulsif, un enfumeur professionnel. Il faut des actes. Or, ils seront très difficiles face à une majorité politicienne rétive.
2) Plus grave. Le «pacte de responsabilité» proposé n'est en rien libéral. Il est tout socialiste. La presse française est tellement bonne que c'est un journaliste anglais qui rappelle ce point fondamental. Assez de «pactes», assez de «chocs», des actes !
Il n'y a aucune conversion intellectuelle de François Hollande, il est toujours socialiste, il ne dispose toujours d'aucun des instruments mentaux qui lui, permettraient une véritable conversion au libéralisme.
Conclusion : il y a des patrons qui réussissent à être aussi cons que des journalistes. Bel exploit !
Sans affect
Un livre vient de sortir sur François Hollande (article Cluzel, article Figaro). L'auteur le qualifie de «sans affect». manière gentille de dire que c'est un lézard, un type froid, sans empathie aucune, pour qui les autres, notamment les femmes, sont des instruments à son service. D'où son comportement dégueulasse avec toutes ses pouffes : quand il en est lassé, il en change.
Mes fidèles lecteurs savent que j'ai peur de François Hollande à cause précisément de cela : c'est un type qu'aucune humanité, aucun scrupule, aucune culture, aucune considération extérieure à sa petite personne n'arrêtent.
Depuis le début (je veux dire, dès la campagne électorale), je lui trouve le profil psychologique d'un dictateur totalitaire, genre Staline. Seules les cironstances, heureusement pour nous, sont différentes. Mais cela ne rassure pas complètement, surtout quand on sait que ses idées sont socialistes.
Mis à part mon avis personnel sur M. Hollande, ce «sans affect» a une autre conséquence : Hollande étouffe tous les signaux qui sont de l'ordre de l'humain, il se coupe de tout ce qui n'est pas technocratique. Il ignore quand même un bon paquet de choses.
Tout cela est terrifiant.
mercredi, janvier 15, 2014
Scitivaux sur Hollande
Scitivaux sur Hollande
Sur BFM, Marc de Scitivaux a eu un commentaire lapidaire.
A la question «Ne croyez vous pas que François Hollande va, tout de même, faire quelques réformes importantes ?», il a répondu, avec un ton dont on ne pouvait ignorer le mépris : «Vous savez, le principal problème de François Hollande, c'est qu'il est un politicien français».
Sur BFM, Marc de Scitivaux a eu un commentaire lapidaire.
A la question «Ne croyez vous pas que François Hollande va, tout de même, faire quelques réformes importantes ?», il a répondu, avec un ton dont on ne pouvait ignorer le mépris : «Vous savez, le principal problème de François Hollande, c'est qu'il est un politicien français».
Pierre Manent sur l'Europe
Pierre Manent sur l'Europe
A quelques nuances près (je crois que le projet européiste était vicieux dès le départ), je suis d'accord.
A quelques nuances près (je crois que le projet européiste était vicieux dès le départ), je suis d'accord.
Marine Le Pen baisse dans les sondages : elle l'a bien cherché
Marine Le Pen a un argument électoral imparable : elle n'a jamais exercé le pouvoir. L'UMPS est directement comptable des désastres des trente dernières années. Au stade où nous en sommes, nous ne risquons pas grand'chose à essayer un nouveau cheval.
Cet argument est très difficile à contrer. De quelle réussite, même en demi-teinte, peut se prévaloir l'UMPS qui lui permettrait d'affirmer que cela sera pire avec Mme Le Pen ?
Encore faut-il que la nouveauté en soit vraiment une. Que l'alternative propose réellement une nouvelle politique et qu'elle soit crédible.
Or, la stratégie de la «dédiabolisation» porte en elle le risque de la banalisation.
Au début, c'est rigolo, l'attrait de la nouveauté de la respectabilité médiatique provoque une poussée de fièvre dans les sondages mais après ? Une fois l'attrait de la nouveauté épuisé, on rejoint les autres guignols dans le discrédit, puisqu'ona le même comportement qu'eux (voir tout récemment encore l'argument spécieux de la vie privée dans l'affaire des galipettes de Julie et François).
Et les idées, peuvent-elles faire la différence ? Donnent-elles consistance à l'argument que Marine Le Pen serait un vrai changement ?
Sur l'Europe, sur la sortie de l'Euro et sur l'immigration, incontestablement.
Mais sur la politique économique ? Marine Le Pen nous promet un Etat plus protecteur. N'est-ce pas exactement ce que l'UMPS nous promet depuis trente ans ? En économie, Marine Le Pen nous propose donc encore un peu plus de ce qui ne cesse d'échouer.
Or ce point enlève toute perspective positive à sa politique économique : sortie de l'Euro plus protectionnisme, c'est l'autarcie. Si l'Albanie ou la Corée du Nord font rêver des Français, je ne crois pas qu'ils soient en majorité.
La bonne politique économique qui lui aurait à la fois permis de garder sa cohérence et son originalité, c'est le libéralisme tendance poujadiste de son père (auquel elle pouvait ajouter certains penchants régionalistes). Sortie de l'Euro plus réduction de l'Etat plus grand saut dans le combat de la mondialisation, là des perspectives positives s'ouvraient. Car je ne crois pas le Français plus con que le Coréen (du sud), l'Anglais ou le Suédois.
Evidemment, une telle proposition aurait choqué certains électorats qu'elle cherche à conquérir, fonctionnaires, ouvriers, mais elle avait cinq ans pour en faire la pédagogie.
Cela lui aurait permis de briser à terme le plafond de 20 % qu'elle peine à dépasser dans les élections qui comptent (pas les européennes).
Aujourd'hui, Marine Le Pen, avec sa banalisation, court le risque d'être mise dans le même sac que les autres, comme vendeuse de soupe. Or, un positionnement vraiment à contre-courant (ses positions sur l'immigration sont à contre-courant de la nomenklatura, pas des Français) lui aurait donné une autre étoffe.
Je sais que certains commentateurs vont me sauter sur le poil sur le thème «Tu prends tes désirs pour des réalités : Marine Le Pen ne baisse pas dans les sondages par manque de libéralisme».
Et pourtant, si. Je le crois.
Je crois qu'elle pourra faire de gros scores parce qu'elle n'a pas été usée par le pouvoir mais que, sur la durée, son manque de cohérence et de vision l'empêchera de dépasser un plafond de 20-25 %. C'est assez pour perturber le jeu politique. Pas assez pour prendre le pouvoir. Il lui manquera la stature que lui aurait donné un programme cohérent avec une vision qui tient la route.
Et puis, on peut douter de quelqu'un qui s'entoure de chevènementistes, c'est-à-dire de champions toutes catégories du plantage électoral.
Jean-Marie Le Pen était politiquement suicidaire : à chaque fois qu'il a eu une chance de gagner la respectabilité, il a sorti une grosse connerie qui l'a fait reculer de quelques années. Mais je pense qu'il était un analyste politique plus fin que sa fille.
Cet argument est très difficile à contrer. De quelle réussite, même en demi-teinte, peut se prévaloir l'UMPS qui lui permettrait d'affirmer que cela sera pire avec Mme Le Pen ?
Encore faut-il que la nouveauté en soit vraiment une. Que l'alternative propose réellement une nouvelle politique et qu'elle soit crédible.
Or, la stratégie de la «dédiabolisation» porte en elle le risque de la banalisation.
Au début, c'est rigolo, l'attrait de la nouveauté de la respectabilité médiatique provoque une poussée de fièvre dans les sondages mais après ? Une fois l'attrait de la nouveauté épuisé, on rejoint les autres guignols dans le discrédit, puisqu'ona le même comportement qu'eux (voir tout récemment encore l'argument spécieux de la vie privée dans l'affaire des galipettes de Julie et François).
Et les idées, peuvent-elles faire la différence ? Donnent-elles consistance à l'argument que Marine Le Pen serait un vrai changement ?
Sur l'Europe, sur la sortie de l'Euro et sur l'immigration, incontestablement.
Mais sur la politique économique ? Marine Le Pen nous promet un Etat plus protecteur. N'est-ce pas exactement ce que l'UMPS nous promet depuis trente ans ? En économie, Marine Le Pen nous propose donc encore un peu plus de ce qui ne cesse d'échouer.
Or ce point enlève toute perspective positive à sa politique économique : sortie de l'Euro plus protectionnisme, c'est l'autarcie. Si l'Albanie ou la Corée du Nord font rêver des Français, je ne crois pas qu'ils soient en majorité.
La bonne politique économique qui lui aurait à la fois permis de garder sa cohérence et son originalité, c'est le libéralisme tendance poujadiste de son père (auquel elle pouvait ajouter certains penchants régionalistes). Sortie de l'Euro plus réduction de l'Etat plus grand saut dans le combat de la mondialisation, là des perspectives positives s'ouvraient. Car je ne crois pas le Français plus con que le Coréen (du sud), l'Anglais ou le Suédois.
Evidemment, une telle proposition aurait choqué certains électorats qu'elle cherche à conquérir, fonctionnaires, ouvriers, mais elle avait cinq ans pour en faire la pédagogie.
Cela lui aurait permis de briser à terme le plafond de 20 % qu'elle peine à dépasser dans les élections qui comptent (pas les européennes).
Aujourd'hui, Marine Le Pen, avec sa banalisation, court le risque d'être mise dans le même sac que les autres, comme vendeuse de soupe. Or, un positionnement vraiment à contre-courant (ses positions sur l'immigration sont à contre-courant de la nomenklatura, pas des Français) lui aurait donné une autre étoffe.
Je sais que certains commentateurs vont me sauter sur le poil sur le thème «Tu prends tes désirs pour des réalités : Marine Le Pen ne baisse pas dans les sondages par manque de libéralisme».
Et pourtant, si. Je le crois.
Je crois qu'elle pourra faire de gros scores parce qu'elle n'a pas été usée par le pouvoir mais que, sur la durée, son manque de cohérence et de vision l'empêchera de dépasser un plafond de 20-25 %. C'est assez pour perturber le jeu politique. Pas assez pour prendre le pouvoir. Il lui manquera la stature que lui aurait donné un programme cohérent avec une vision qui tient la route.
Et puis, on peut douter de quelqu'un qui s'entoure de chevènementistes, c'est-à-dire de champions toutes catégories du plantage électoral.
Jean-Marie Le Pen était politiquement suicidaire : à chaque fois qu'il a eu une chance de gagner la respectabilité, il a sorti une grosse connerie qui l'a fait reculer de quelques années. Mais je pense qu'il était un analyste politique plus fin que sa fille.
Affaire Julie : la classe jacassante, encore plus ridicule, c'est possible !
On croyait que notre classe jacassante avait atteint le fond du ridicule. Hé bien non. Avec l'affaire Julie, elle a continué à creuser.
• A 59 ans, François Hollande se comporte comme un lycéen qui sèche les cours pour une amourette l'année du bac. C'est dire s'il a compris la fonction qui est la sienne et s'il la prend au sérieux. Les Français apprécient.
• Les politiciens, tous bords confondus (le FN aussi), ont été d'un corporatisme navrant. Ils sont totalement passés à coté des quelques questions sérieuses que pose cette affaire qui ne l'est pas. Ce sont les blogueurs qui les ont posées.
• Et la presse ? La «grande» presse ? Tout le monde est tombé complaisamment, même les journaux dits d'opposition, dans la blague de la «vie privée», comme si un président de la république au comportement d'adolescent boutonneux relevait, en 2014, au temps d'internet, de la vie privée.
Et tout ce beau monde d'avaler l'hameçon, le bouchon et la ligne du numéro de cirque d'une conférence de presse même pas bonne.
Il y a le capitalisme de connivence. Mais, dans ses fourgons, il trimballe la presse de connivence.
• A 59 ans, François Hollande se comporte comme un lycéen qui sèche les cours pour une amourette l'année du bac. C'est dire s'il a compris la fonction qui est la sienne et s'il la prend au sérieux. Les Français apprécient.
• Les politiciens, tous bords confondus (le FN aussi), ont été d'un corporatisme navrant. Ils sont totalement passés à coté des quelques questions sérieuses que pose cette affaire qui ne l'est pas. Ce sont les blogueurs qui les ont posées.
• Et la presse ? La «grande» presse ? Tout le monde est tombé complaisamment, même les journaux dits d'opposition, dans la blague de la «vie privée», comme si un président de la république au comportement d'adolescent boutonneux relevait, en 2014, au temps d'internet, de la vie privée.
Et tout ce beau monde d'avaler l'hameçon, le bouchon et la ligne du numéro de cirque d'une conférence de presse même pas bonne.
Il y a le capitalisme de connivence. Mais, dans ses fourgons, il trimballe la presse de connivence.
mardi, janvier 14, 2014
Hollande / Gayet / Trierweiller : ce que cela nous confirme sur la presse française
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve que le silence de la presse française sur l'affaire Hollande / Gayet / Trierweiller est assourdissant.
Les «grands» journaux se sont vraiment contentés du service minimum. La discrétion à ce niveau, cela s'appelle de la complicité.
Mais bon, quand on est subventionné comme l'est la presse française et qu'en plus on est dans le Camp du Bien, on ne va pas se casser la nénette au risque de mettre à l'aise le président du Bien.
Les «grands» journaux se sont vraiment contentés du service minimum. La discrétion à ce niveau, cela s'appelle de la complicité.
Mais bon, quand on est subventionné comme l'est la presse française et qu'en plus on est dans le Camp du Bien, on ne va pas se casser la nénette au risque de mettre à l'aise le président du Bien.
lundi, janvier 13, 2014
Hollande / Gayet / Trierweiller : ce que cela nous confirme sur François Hollande
Cette affaire confirme ce que l'on sait de François Hollande : c'est un menteur patenté, dans sa vie privée comme dans sa vie publique.
Si Hollande était marié, la situation serait différente, la tromperie moins méchante : l'épouse a une légitimité que les autres n'ont pas. Mme Chirac pouvait regarder de haut les donzelles qui tournaient autour de son mari.
Mais voilà, chez François Hollande, on ne s'engage pas, on ne se marie pas.
C'est fantastique, ces grands féministes. Pour eux, la femme est un produit de consommation courante. Quand la vieille est usée, on en prend une neuve.
François Hollande apparaît de plus en plus comme un minable, un goujat et un retors.
Si Hollande était marié, la situation serait différente, la tromperie moins méchante : l'épouse a une légitimité que les autres n'ont pas. Mme Chirac pouvait regarder de haut les donzelles qui tournaient autour de son mari.
Mais voilà, chez François Hollande, on ne s'engage pas, on ne se marie pas.
C'est fantastique, ces grands féministes. Pour eux, la femme est un produit de consommation courante. Quand la vieille est usée, on en prend une neuve.
François Hollande apparaît de plus en plus comme un minable, un goujat et un retors.
Vie privée, vie publique
Piqué ici :
Bonjour
On assiste à un joli retour de bâton dans les binocles du président et de son parti socialiste.
Eux qui depuis 20 mois ne cessent de s'immiscer dans l'intime des français et leur moralité.
Avec leur transformation du mariage et de l'adoption pour l'offrir aux couples homosexuels et leur immonde chantage à l'homophobie à la clef.
Avec leur pénalisation des clients de prostituées.
Avec leur interdiction de spectacles "indignes".
Avec leur dissolution de mouvements politiques trop à droite...
Et ces mêmes gens exigent aujourd'hui qu'on respecte la vie privée de leur chef, ses droits et libertés individuelles, et qu'on ferme les yeux en s'interdisant de juger, voire si possible de carrément l'effacer de notre mémoire... Vous n'avez rien vu, rien entendu et vous ne devez rien en penser.
Sinon vous êtes un immonde inquisiteur qui se mêle de ce qui ne le regarde pas.
Quelle farce ! Mais jusqu'où ira leur arrogance ?
Bravo à Closer et à tous les autres journaux qui continueront d'appuyer là où ça fait mal.
Rédigé par : Saint-Loup | 13 janvier 2014 à 11:20
Bonjour
On assiste à un joli retour de bâton dans les binocles du président et de son parti socialiste.
Eux qui depuis 20 mois ne cessent de s'immiscer dans l'intime des français et leur moralité.
Avec leur transformation du mariage et de l'adoption pour l'offrir aux couples homosexuels et leur immonde chantage à l'homophobie à la clef.
Avec leur pénalisation des clients de prostituées.
Avec leur interdiction de spectacles "indignes".
Avec leur dissolution de mouvements politiques trop à droite...
Et ces mêmes gens exigent aujourd'hui qu'on respecte la vie privée de leur chef, ses droits et libertés individuelles, et qu'on ferme les yeux en s'interdisant de juger, voire si possible de carrément l'effacer de notre mémoire... Vous n'avez rien vu, rien entendu et vous ne devez rien en penser.
Sinon vous êtes un immonde inquisiteur qui se mêle de ce qui ne le regarde pas.
Quelle farce ! Mais jusqu'où ira leur arrogance ?
Bravo à Closer et à tous les autres journaux qui continueront d'appuyer là où ça fait mal.
Rédigé par : Saint-Loup | 13 janvier 2014 à 11:20
dimanche, janvier 12, 2014
Nicolas Beytout s'interroge, je lui réponds
Nicolas Beytout s'interroge :
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Comment croire en effet que la vie de l’Elysée n’est pas tourneboulée par ce vaudeville moderne ? Que la relation entre François, dans la partie centrale du « Château », et Valérie, l’occupante de l’aile Est dite « Aile Madame », n’en est pas perturbée au point d’affecter la fragile et stressante horlogerie du pouvoir ? Que le chef de l’Etat peut sérieusement soutenir, comme le sinistre héros de Molière : « Je ne songe à rien, qu’à faire mon devoir » ? Tous des Tartuffe.
****************
La réponse nous a été donnée par Martine Aubry avec son célèbre «En arrivant rue de Solferino, j'ai même du faire déboucher les toilettes».
François Hollande est un paresseux, un dilettante, un type qui ne bosse pas ses dossiers ; qui survole tout et n'approfondit rien. Il se contente de regarder les autres bosser et, au moment opportun, il introduit sa petite perturbation.
C'est pour cela qu'il a du temps à consacrer à ses pouffes.
Et c'est pour cela que ses histoires de cul ne changent rien à sa manière de faire son devoir pour la France : il ne travaillait pas avant, il ne travaille pas plus maintenant. Rien ne change.
En dessous de ses devoirs il était, en dessous de ses devoirs il reste.
Comme le fait remarquer Gabrielle Cluzel, le capitaine du Costa Concordia est devenu l'homme le plus détesté d'Italie parce qu'il lutinait une passagère clandestine au moment du naufrage. Comment croire que notre capitaine de pédalo ne veuille pas s'inspirer d'un capitaine de paquebot ?
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Comment croire en effet que la vie de l’Elysée n’est pas tourneboulée par ce vaudeville moderne ? Que la relation entre François, dans la partie centrale du « Château », et Valérie, l’occupante de l’aile Est dite « Aile Madame », n’en est pas perturbée au point d’affecter la fragile et stressante horlogerie du pouvoir ? Que le chef de l’Etat peut sérieusement soutenir, comme le sinistre héros de Molière : « Je ne songe à rien, qu’à faire mon devoir » ? Tous des Tartuffe.
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La réponse nous a été donnée par Martine Aubry avec son célèbre «En arrivant rue de Solferino, j'ai même du faire déboucher les toilettes».
François Hollande est un paresseux, un dilettante, un type qui ne bosse pas ses dossiers ; qui survole tout et n'approfondit rien. Il se contente de regarder les autres bosser et, au moment opportun, il introduit sa petite perturbation.
C'est pour cela qu'il a du temps à consacrer à ses pouffes.
Et c'est pour cela que ses histoires de cul ne changent rien à sa manière de faire son devoir pour la France : il ne travaillait pas avant, il ne travaille pas plus maintenant. Rien ne change.
En dessous de ses devoirs il était, en dessous de ses devoirs il reste.
Comme le fait remarquer Gabrielle Cluzel, le capitaine du Costa Concordia est devenu l'homme le plus détesté d'Italie parce qu'il lutinait une passagère clandestine au moment du naufrage. Comment croire que notre capitaine de pédalo ne veuille pas s'inspirer d'un capitaine de paquebot ?
Maxime Tandonnet : la fin des politiciens ?
Je ne sais pas si je suis d'accord avec ce billet de Maxime Tandonnet (copie ci-dessous). Je n'y ai pas réfléchi assez. Je partage le constat, j'ai un mépris pour nos politiciens qui ne connaît guère de bornes, mais je ne sais que penser su recours au Premier ministre.
Je penche plutôt pour l'éclatement de la France en entités plus petites. Quitte à ce que la France se re-crée par nécessité ensuite.
************
La fin des présidents ?
Le vingt-quatrième sera-t-il le dernier (au moins au sens contemporain)? Pour le général de Gaulle, créateur de la présidence de la République souveraine de la Ve République, le président devait être le "guide de la France", le "chef de la Nation", le monarque républicain, un modèle, un exemple pour les citoyens. Aujourd'hui, l'institution incarne tout le contraire, le carriérisme débridé, le nombrilisme, l'impuissance et l'aveuglement. La présidence gaullienne était faite pour les grands hommes de l'histoire, pas pour des politiciens. Dans un monde médiocre qui est le nôtre, le piège de l'Elysée est inévitable. Il pousse de petites gens à se prendre pour le roi, à oublier l'intérêt général et se focaliser sur leur ego pendant 5 ans, à l'abri de toute sanction et mise en jeu de leur responsabilité, à et préparer une réélection qui les pousse à céder à la démagogie et à renoncer à travailler en profondeur pour le bien du pays. Cette vraie/fausse monarchie dégénérée, décadente, conduit le pays à l'abîme. Parmi les politiciens candidats à la succession, les Valls, le Pen, Copé, Fillon, Borloo aucun ne me paraît, sur le plan de la volonté, de la vertu, du niveau intellectuel, de la lucidité, à la hauteur de l'idéal gaullien. Que feraient-ils une fois à l'Elysée? Il ne suffit pas d'être élu en bombant le torse! Sont-ils seulement assez intelligents pour le comprendre? Eh bien, sans doute pas mieux que l'actuel, peut-être pire; et leur disgrâce, leur chute dans l'impopularité, voire même dans le ridicule, tout aussi vertigineuse... Notre époque moyenne ne se prête pas au culte de la personnalité. Tu voulais le prestige, la renommée, ton nom dans les livres d'histoire? Tu auras la honte et le ridicule! S'il est un message à redécouvrir, c'est celui des grands républicains du passé, Gambetta, Ferry, Clemenceau, Poincaré, qui se méfiaient de l'illusion mortelle du "pouvoir personnel", inscrit dans la durée et hors contrôle. Soyons sérieux, s'il est dans l'avenir une petite chance de redresser le pays, une petite, sera celle, non pas d'un roitelet de 5 ans, mais celle d'un grand premier ministre, du style Poincaré, Mendès France, Pinay ou Raymond Barre, désintéressé par les ors du pouvoir, avec la responsabilité partagée d'une majorité, son appui et sous son contrôle, pour une durée indéterminée. Je peux me tromper mais j'en suis de plus en plus convaincu.
Maxime TANDONNET
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Je penche plutôt pour l'éclatement de la France en entités plus petites. Quitte à ce que la France se re-crée par nécessité ensuite.
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La fin des présidents ?
Le vingt-quatrième sera-t-il le dernier (au moins au sens contemporain)? Pour le général de Gaulle, créateur de la présidence de la République souveraine de la Ve République, le président devait être le "guide de la France", le "chef de la Nation", le monarque républicain, un modèle, un exemple pour les citoyens. Aujourd'hui, l'institution incarne tout le contraire, le carriérisme débridé, le nombrilisme, l'impuissance et l'aveuglement. La présidence gaullienne était faite pour les grands hommes de l'histoire, pas pour des politiciens. Dans un monde médiocre qui est le nôtre, le piège de l'Elysée est inévitable. Il pousse de petites gens à se prendre pour le roi, à oublier l'intérêt général et se focaliser sur leur ego pendant 5 ans, à l'abri de toute sanction et mise en jeu de leur responsabilité, à et préparer une réélection qui les pousse à céder à la démagogie et à renoncer à travailler en profondeur pour le bien du pays. Cette vraie/fausse monarchie dégénérée, décadente, conduit le pays à l'abîme. Parmi les politiciens candidats à la succession, les Valls, le Pen, Copé, Fillon, Borloo aucun ne me paraît, sur le plan de la volonté, de la vertu, du niveau intellectuel, de la lucidité, à la hauteur de l'idéal gaullien. Que feraient-ils une fois à l'Elysée? Il ne suffit pas d'être élu en bombant le torse! Sont-ils seulement assez intelligents pour le comprendre? Eh bien, sans doute pas mieux que l'actuel, peut-être pire; et leur disgrâce, leur chute dans l'impopularité, voire même dans le ridicule, tout aussi vertigineuse... Notre époque moyenne ne se prête pas au culte de la personnalité. Tu voulais le prestige, la renommée, ton nom dans les livres d'histoire? Tu auras la honte et le ridicule! S'il est un message à redécouvrir, c'est celui des grands républicains du passé, Gambetta, Ferry, Clemenceau, Poincaré, qui se méfiaient de l'illusion mortelle du "pouvoir personnel", inscrit dans la durée et hors contrôle. Soyons sérieux, s'il est dans l'avenir une petite chance de redresser le pays, une petite, sera celle, non pas d'un roitelet de 5 ans, mais celle d'un grand premier ministre, du style Poincaré, Mendès France, Pinay ou Raymond Barre, désintéressé par les ors du pouvoir, avec la responsabilité partagée d'une majorité, son appui et sous son contrôle, pour une durée indéterminée. Je peux me tromper mais j'en suis de plus en plus convaincu.
Maxime TANDONNET
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La démocratie des crédules (G. Bronner)
Livre passionnant qui confirme (biais de confirmation de ma part !) un certain nombre d'intuitions que je n'avais pas creusées.
La thèse : l'abondance d'informations et le fait que chacun puisse s'exprimer sans validation créent une démocratie des crédules. C'est probablement une explication, au moins partielle, de ce que j'appelle la baisse d'intelligence des occidentaux.
La profusion d'informations libres (donc internet) augmente la crédulité en favorisant à outrance les théories farfelues.
Essayons de dresser la liste des différents effets qui expliquent les théories farfelues et leur succès :
Le biais de confirmation
Pour comprendre, il faut revenir sur la différence nette entre infirmation et confirmation.
La démarche logiquement correcte face à une théorie est l'infirmation. On a une théorie, on essaie de prouver qu'elle est fausse et, à mesure que ces tentatives échouent, la validité de cette théorie gagne en vraisemblance. Cependant, il suffit d'une seule preuve de fausseté pour invalider la théorie en question.
Or, l'esprit humain ne fonctionne pas ainsi. Il cherche des confirmations, tout simplement par c'est intellectuellement plus économique. Si nous cherchions à prouver que chaque chose en laquelle nous croyons est fausse, pour en tester la robustesse, nous ne pourrions plus vivre. Alors que chercher une ou deux confirmations est assez facile.
Problème, la démarche de confirmation est erronée. Elle ne prouve rien.
On évalue à la grosse que, face à un problème, 90 % des gens cherchent une confirmation de leur solution préférée et seulement 10 % en testent la robustesse en cherchant une infirmation.
Une fois que l'on a compris cela, on peut continuer sur internet et la démocratie des crédules.
Un biais de confirmation renforcé
Pour n'importe quelle théorie, vous trouvez au moins cent pages qui vous prouvent que vous avez bien raison de penser ce que vous pensez.
De plus, les motivations des croyants et celle des non-croyants n'étant pas symétriques, pour n'importe quelle thèse fafelue, vous trouvez plus de gens qui se sont cassés le cul à écrire des pages web pour la défendre que pour l'attaquer.
Diffusion étendue grâce à internet
Internet permet une bien plus grande diffusion des théories les plus baroques. La masse a maintenant à sa disposition un éventail beaucoup plus étendu de propositions. Mais cette variété n'implique pas que de bons choix en résultent, c'est le noeud du problème.
La motivation des croyants
Les théories qui nous disent que la vérité est ailleurs sont extrêmement séduisantes : par effet de dévoilement, elles donnent un sentiment de supériorité à leurs tenants. Ils savent quelque chose que les autres, les imbéciles, les naïfs, les suppots du système, ne savent pas.
De plus, il y a un effet de soulagement. Le monde est complexe et incertain, c'est dur à suppporter. Une théorie complotiste soulage de la complexité (on a une théorie) et de l'incertitude (il y a une explication).
Serge Galam a bien illustré le fait qu'un noyau dur peut forcer l'indécision du majorité molle. Remarquons que c'est ce qui se passe avec le gouvernement Hollande sur un certain nombre de sujets dits sociétaux : les positions tenues sur la délinquance et l'immigration par exemple sont très minoritaires, mais elles sont portées par des gens motivés qui ont pris le temps de noyauter le PS (ce noyautage aurait sans doute été matériellement impossible si les associations n'étaient pas subventionnées) et, par ricochet, le gouvernement.
L'effet Fort
Charles Fort est un Américain qui a entrepris de "démontrer" n'importe quelle thèse suivant une technique simple : une accumulation d'arguments faibles. Chaque argument, examiné attentivement, ne tient pas la route. Mais l'accumulation fait que le récepteur moyennement motivé, qui ne va pas faire trop d'efforts pour démonter les arguments un à un, va finir par se dire «Tout ne doit pas être faux».
Avant internet, cette technique était d'efficacité limitée car passait par la diffusion d'un livre (on n'accumule pas des dizaines d'arguments dans une conversation).
Internet a donné un instrument de choix à cette technique, non seulement pour la diffusion, mais pour la construction : une page sur un sujet attire les arguments, qui s'accumulent naturellement.
C'est un trait qui me permet de me méfier au premier abord d'une page complotiste : l'accumulation d'arguments me met la puce à l'oreille. La vérité est souvent simple, et terne.
Comme par hasard
L'abus de "comme par hasard" est aussi un indicateur incitant à la méfiance : il sous-entend que les coïncidences n'en sont pas. Or, s'il y a une chose que le cerveau humain fait très très mal, c'est l'évaluation des probabilités, notamment conditionnelles (s'il se passe ça, quelle est la probabilité que ... ?). Malgré ce que peut en dire l'intuition, il y a de bonnes chances que les coïncidences soient, tout simplement, des coïncidences.
Exemple de "comme par hasard" : un journaliste maritime publie un roman en 1898 où un paquebot géant baptisé Titan fait naufrage en avril en percutant un iceberg et on manque de canots de sauvetage. coïncidence troublante avec le naufrage du Titanic censée illustrer l'existence de prémonitions surnaturelles.
La coïncidence est nettement moins troulante en prenant en compte les éléments suivants : les paquebots géants étaient à la mode, les dimensions du Titan varient de 50 % par rapport à celles du Titanic (donc on ne peut pas dire que la prémonition brillait par son exactitude), les causes de naufrage d'un paquebot géant sont relativement limitées, que l'auteur ait pensé à l'iceberg n'est pas étonnant (et comme ils sont dangereux dans une période très limitée, on a la date). Le problème des canots de sauvetage était connu : leur nombre était fixé par le tonnage et non par l'effectif. Quant au nom, Titan, il est dans la série des noms à la mode, le prédécesseur du Titanic était le Gigantic.
Mais voilà, pour démonter l'argument du livre prémonitoire, il faut plus travailler que pour l'émettre. Cette asymétrie porte en elle la victoire des croyants par usure.
Trop de concurrence tue l'information
Depuis internet et les télés en continu, la fraicheur d'un scoop ne se compte plus en jours ou en heures mais en minutes. Le journaliste n'a donc plus le temps de vérifier l'information.
Et si, avec intelligence et courage, le journaliste suspend son jugement le temps de vérifier l'information, cela ne lui rapporte rien : le discrédit d'une information fausse tombe sur toute la profession indistinctement. En revanche, si l'information est vraie, il est en retard sur ses collègues s'il a perdu du temps à vérifier. C'est un dilemme du prisonnier où tout le monde perd.
L'affaire Baudis est exemplaire : le témoignage complet de l'accusateur ne laissait guère de doutes sur le fait qu'il était mythomane (il se présentait comme le fils caché de Michael Jackson, violé par Nicolas Sarkozy !). Les télés ont préféré diffuser la partie du témoignage qui paraissait vraisemblable plutôt que de perdre du temps à vérifier.
Le problème de l'offre
L'offre internet n'est pas équilibrée. Non seulement, un indécis trouvera de quoi confirmer n'importe quelle thèse idiote, mais il y a des chances que les tenants de cette thèse soient prépondérants par rapport à ses opposants.
L'effet est que l'indécis aura tendance à pencher du coté des plus motivés, plus nombreux à s'exprimer.
La science en danger
Les effets néfastes de cette ultra-démocratie où chacun donne son avis à tort et à travers sont particulièrement visibles dans le domaine scientifique : les peurs sont grandes et les connaissances petites. Le grand n'importe quoi menace.
Exemple : Orange installe une antenne-relais sur un immeuble. Les locataires commencent à se plaindre de divers maux, attribués à cette antenne. On évoque un dépôt de plainte. Renseignement pris, l'antenne n'est pas branchée, il manque un boitier électronique !
Cette peur de la science aboutit au calamiteux principe de précaution.
Exemple : l'eau de Javel n'est plus utilisée dans les hôpitaux occidentaux par peur d'éventuels effets cancérigènes. Tremblement de terre en Haïti. 5 000 morts à cause du choléra en quelques semaines. Les ONG se décident enfin à utiliser exceptionnellement l'eau de Javel. Disparition du choléra.
La peur d'éventuels effets cancérigènes de l'eau de Javel a couté 5 000 morts.
La démocratie délibérative ?
Parmi les solutions proposées à tous ces biais, il y a la démocratie délibérative. On part de l'idée que les gens peuvent avoir des idées fausses au départ mais que de la discussion jaillit la lumière.
Hélas, quiconque a déjà pratiqué une assemblée sait que ce sont les grandes gueules qui entrainent la majorité et non les raisonnables.
Monter le niveau d'éducation ?
Il y a un présupposé, totalement faux, que la peur et la crédulité viennent du manque de connaissance et d'éducation. (Parenthèse politique : on nous dit que la xénophobie vient de la «méconnaissance de l'Autre», sous-entendu, elle est déraisonnable. Mais non, elle peut très bien venir, au contraire, de ce qu'on le connaît, être très raisonnable).
On a prouvé maintes fois que, au contraire, le niveau de crédulité augmente avec le niveau d'études, tout simplement parce qu'on a l'esprit plus ouvert à des idées originales.
C'est particulièrement vrai pour les littéraires (désolé s'il y en a parmi mes lecteurs) qui sont assez éduqués pour savoir que la science peut se tromper mais pas assez formés pour porter par eux-mêmes un jugement solide. Ils ont donc tendance à traiter tout énoncé scientifique comme une croyance parmi d'autres.
Par exemple, on trouve dans un exercice pour sociologues en herbe un énoncé demandant de traiter U=RI comme une croyance !
Le résultat, affligeant : c'est parmi cette population (qui constitue la grande majorité de ceux qui causent dans le poste, journalistes, politiciens, etc.) qu'on trouve le plus de gens croyant à l'astrologie et à l'homéopathie. De là, on peut facilement glisser à d'autres croyances moins inoffensives.
Le bon esprit critique
Le mauvais esprit critique est celui qui cède à une théorie à cause de nos biais cognitifs. Par exemple, il adopte les hypothèses fumeuses sur l'attentat du 11 septembre parce qu'il n'évalue pas correctement la probabilité d'une telle occurrence et il s'oblige à imaginer un complot caché.
Le bon esprit critique est celui qui adopte une théorie après avoir combattu nos biais cognitifs.
Une bonne nouvelle, une mauvaise nouvelle
La bonne nouvelle : le bon esprit critique s'éduque. On peut même dire que toute formation scientifique est un effort pour obtenir des raisonnements délivrés des biais cognitifs.
La mauvaise nouvelle : cette éducation est très limitée. Dans le temps : si on ne pratique pas régulièrement, on retombe vite dans les biais cognitifs. En étendue : on peut avoir des raisonnements admirables dans un certain domaine et totalement stupides dans un autre. On ne manque pas de grands scientifiques qui ont des raisonnements politiques crétins, quand ils ne sont pas criminels.
Un mot personnel sur littéraires et scientifiques
En tant que scientifique de formation, j'éprouve un mépris certain pour les littérateurs dès qu'ils sortent de leur étroit domaine. Ce sont des gens qui, à mes yeux, se payent de mots. Pour eux, un bon mot vaut un bon raisonnement. Une pirouette lexicale ou une fantaisie grammaticale remplacent des heures de réflexion.
Cependant, les meilleurs, comme Stendhal ou Simon Leys, par goût du mot juste, atteignent une rigueur plus que scientifique.
Cependant, les meilleurs, comme Stendhal ou Simon Leys, par goût du mot juste, atteignent une rigueur plus que scientifique.
Un drame sans solution ?
Bronner propose une meilleure éducation aux biais cognitifs des populations à risque, les journalistes en priorité. Par exemple, si les journalistes avaient eu un cours sur la propagation des légendes urbaines seraient-ils tombés si vite dans le piège de l'affaire Baudis ?
Il reconnaît qu'il ne faut pas trop attendre de cette démarche.
En revanche, il a une autre proposition, fort intéressante à mes yeux parce qu'elle rejoint certaine de mes réflexions : favoriser les cercles de réflexion de proximité, les sociétés savantes.
En économie, Jean-Jacques Rosa explique que les empires étaient rendus nécessaires par la rareté et la cherté de l'information, qu'il fallait de grandes bureaucraties pour collecter et exploiter une information rare. Inversement, en nos temps d'information quasi-gratuite, il faut des structures légères pour l'exploiter au plus vite : plutôt Singapour que l'URSS.
Il me semble qu'on peut retrouver par la voie des biais cognitifs le même type de préconisation.
Dans un monde d'informations débordantes et instantanées où tout le monde peut et veut donner son avis, plus la communauté est grande, plus la loi de la moyenne est susceptible de donner la victoire aux biais cognitifs. Autrement dit, les décisions stupides sont inéluctables.
En revanche, dans une communauté plus étroite, les voix singulières sont moins étouffées par le nombre et il y a encore une chance qu'elles puissent vaincre les biais cognitifs.
samedi, janvier 11, 2014
L'heure des conséquences (2)
Il y a deux mois, je repris un article de Chantal Delsol intitulé L'heure des conséquences, à propos de la violence gratuite.
Dieudonné est aussi, à sa manière, une conséquence.
L'euthanasie de l'économie française est une conséquence de quarante ans de socialisme.
Le délitement de la société est la conséquence de quarante ans de refus du moindre obstacle à la pulsion individuelle et de quarante ans de Grand Remplacement.
Le naufrage de l'école est la conséquence de quarante ans de lutte contre «l'élitisme bourgeois».
La perte de souveraineté est la conséquence de vingt ans (au moins) d'idéologie européiste.
Chers compatriotes, j'ai comme l'impression que le destin a décidé de nous présenter la facture de toutes les conneries que nous accumulons depuis trente ans et qu'elle va être salée.
Dieudonné est aussi, à sa manière, une conséquence.
L'euthanasie de l'économie française est une conséquence de quarante ans de socialisme.
Le délitement de la société est la conséquence de quarante ans de refus du moindre obstacle à la pulsion individuelle et de quarante ans de Grand Remplacement.
Le naufrage de l'école est la conséquence de quarante ans de lutte contre «l'élitisme bourgeois».
La perte de souveraineté est la conséquence de vingt ans (au moins) d'idéologie européiste.
Chers compatriotes, j'ai comme l'impression que le destin a décidé de nous présenter la facture de toutes les conneries que nous accumulons depuis trente ans et qu'elle va être salée.
Bertez sur Hollande-Gayet
Bruno Bertez est encore plus cinglant que moi :
Bertez Hollande-Gayet
Deux extraits :
**************
Tout ceci pour dire que l’homme public, celui qui se prétend le chef ne doit absolument offrir aucune prise.
Qui dit faiblesse dit possibilité de chantage, qui dit possibilité de chantage dit perte de vue de l’intérêt public et qui dit perte de vue de l’intérêt public dit également inaptitude à remplir sa mission.
Nous ne voulons pas dire que les histoires de culs sont interdites aux puissants, ce que nous voulons dire, c’est que la volonté de les garder secrètes est criminelle. Le mieux pour un dirigeant est d’affronter la vérité de son comportement et, s’il le juge utile, de s’en expliquer. Il coupe ainsi l’herbe sous les pieds de ceux qui voudraient abuser de la connaissance de ce qui est caché.
Les Rois de France ont eu beaucoup de maîtresses et même de favoris mignons, ils ne s’en cachaient point. Au contraire, c’était un attribut de leur position. Il faut oser être ce que l’on est. Il faut oser montrer au public ce que l’on fait.
Ne vous y trompez surtout pas. Nous ne nous exprimons absolument pas au titre de l’ordre moral. Peu nous importe fondamentalement la misère sexuelle de ces gens. Ce qui nous importe, c’est l’interférence entre la politique et ce domaine qui était auparavant intime et privé. Notre commentaire ne vise qu’une chose, il vise la volonté de garder secrets des faits et des comportements qui peuvent être assimilés à des faiblesses et, à ce titre, nuire à l’exercice du Pouvoir.
Contrairement à ce que pensent les puissants, la liberté totale de parole en démocratie s’impose. Cette liberté de parole, dans la mesure où elle révèle tout, les met à l’abri de ce que nous évoquons ci-dessus, les pressions et les chantages.
**************
Rappelons par exemple que Charles Hernu, futur ministre de la défense, était devenu un correspondant des services secrets bulgares. Ils l'avaient aidé à joindre les deux bouts dans sa jeunesse parce qu'il abusait des bons restaurants et des jolies femmes plus que son salaire ne le lui permettait.
Et la vacherie :
**************
Le Pouvoir, surtout quand on n’est pas fait pour, et que l’on n’en pas l’envergure, crée des stress qui bien sur doivent être évacués, c’est ce que l’on appelle le repos du guerrier, les faiblesses féminines à répétition s’inscrivent dans ce cadre.
**************
On remarquera que Churchill et De Gaulle, qui eux semblaient être faits pour le Pouvoir dès le biberon et aussi à l'aise dans une guerre mondiale qu'un épicier dans sa boutique, n'étaient pas tellement portés portés sur le repos du guerrier. Ils étaient plutôt du genre à mépriser ces basses contingences charnelles.
Il est vrai que, pour sacrifier au repos du guerrier, il faut se reposer alors qu'ils étaient de gros travailleurs.
Au contraire, s'il en croit Martine Aubry, François Hollande est un paresseux qui ne travaille pas ses dossiers. Il a du temps libre pour la bagatelle.
Bertez Hollande-Gayet
Deux extraits :
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Tout ceci pour dire que l’homme public, celui qui se prétend le chef ne doit absolument offrir aucune prise.
Qui dit faiblesse dit possibilité de chantage, qui dit possibilité de chantage dit perte de vue de l’intérêt public et qui dit perte de vue de l’intérêt public dit également inaptitude à remplir sa mission.
Nous ne voulons pas dire que les histoires de culs sont interdites aux puissants, ce que nous voulons dire, c’est que la volonté de les garder secrètes est criminelle. Le mieux pour un dirigeant est d’affronter la vérité de son comportement et, s’il le juge utile, de s’en expliquer. Il coupe ainsi l’herbe sous les pieds de ceux qui voudraient abuser de la connaissance de ce qui est caché.
Les Rois de France ont eu beaucoup de maîtresses et même de favoris mignons, ils ne s’en cachaient point. Au contraire, c’était un attribut de leur position. Il faut oser être ce que l’on est. Il faut oser montrer au public ce que l’on fait.
Ne vous y trompez surtout pas. Nous ne nous exprimons absolument pas au titre de l’ordre moral. Peu nous importe fondamentalement la misère sexuelle de ces gens. Ce qui nous importe, c’est l’interférence entre la politique et ce domaine qui était auparavant intime et privé. Notre commentaire ne vise qu’une chose, il vise la volonté de garder secrets des faits et des comportements qui peuvent être assimilés à des faiblesses et, à ce titre, nuire à l’exercice du Pouvoir.
Contrairement à ce que pensent les puissants, la liberté totale de parole en démocratie s’impose. Cette liberté de parole, dans la mesure où elle révèle tout, les met à l’abri de ce que nous évoquons ci-dessus, les pressions et les chantages.
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Rappelons par exemple que Charles Hernu, futur ministre de la défense, était devenu un correspondant des services secrets bulgares. Ils l'avaient aidé à joindre les deux bouts dans sa jeunesse parce qu'il abusait des bons restaurants et des jolies femmes plus que son salaire ne le lui permettait.
Et la vacherie :
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Le Pouvoir, surtout quand on n’est pas fait pour, et que l’on n’en pas l’envergure, crée des stress qui bien sur doivent être évacués, c’est ce que l’on appelle le repos du guerrier, les faiblesses féminines à répétition s’inscrivent dans ce cadre.
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On remarquera que Churchill et De Gaulle, qui eux semblaient être faits pour le Pouvoir dès le biberon et aussi à l'aise dans une guerre mondiale qu'un épicier dans sa boutique, n'étaient pas tellement portés portés sur le repos du guerrier. Ils étaient plutôt du genre à mépriser ces basses contingences charnelles.
Il est vrai que, pour sacrifier au repos du guerrier, il faut se reposer alors qu'ils étaient de gros travailleurs.
Au contraire, s'il en croit Martine Aubry, François Hollande est un paresseux qui ne travaille pas ses dossiers. Il a du temps libre pour la bagatelle.
Le choc de simplification, c'est simple comme bonsoir
Tous les maillons de la chaine bureaucratique (ministres, hauts fonctionnaires, parlementaires, petits fonctionnaires) justifient leur existence en pondant des textes qui emmerdent les Français. C'est leur raison d'être, ce qui justifie qu'ils soient payés à la fin du mois.
Plus il y a de ministres, de hauts fonctionnaires, de parlementaires et de petits fonctionnaires, plus il y a de complexité administrative. C'est mécanique : elle fait vivre ces gens.
Comme les effectifs des sus-nommés n'ont cessé d'augmenter depuis trente ans, la complexité administrative augmente du même pas. C'est logique, imparable.
La solution est comprise dans ce diagnostic : pour obtenir une simplification administrative, il faut et il suffit de diminuer le nombre de ministres, hauts fonctionnaires, parlementaires, petits fonctionnaires, de leur dire «Au revoir, bye bye, tchao, bonsoir, on n'a plus besoin de vous».
Hors de cela, pas de simplification administrative possible. Toutes les autres idées, c'est comme pisser dans un violon. Et je ne crois pas que la réduction drastique de la fonction publique soit ce que François Hollande a en tête.
Donc, on va en rester à l'incantation.
Plus il y a de ministres, de hauts fonctionnaires, de parlementaires et de petits fonctionnaires, plus il y a de complexité administrative. C'est mécanique : elle fait vivre ces gens.
Comme les effectifs des sus-nommés n'ont cessé d'augmenter depuis trente ans, la complexité administrative augmente du même pas. C'est logique, imparable.
La solution est comprise dans ce diagnostic : pour obtenir une simplification administrative, il faut et il suffit de diminuer le nombre de ministres, hauts fonctionnaires, parlementaires, petits fonctionnaires, de leur dire «Au revoir, bye bye, tchao, bonsoir, on n'a plus besoin de vous».
Hors de cela, pas de simplification administrative possible. Toutes les autres idées, c'est comme pisser dans un violon. Et je ne crois pas que la réduction drastique de la fonction publique soit ce que François Hollande a en tête.
Donc, on va en rester à l'incantation.
Dieudonné, fils de Gayssot et de Taubira
Le parcours de Dieudonné est intéressant : il a essayé de faire un film sur l'esclavage comme Lanzman a fait avec Shoah à propos du génocide juif. Les producteurs l'ont envoyé chier d'où il a conclu qu'il était victime du lobby juif (dans l'antisémitisme de Dieudonné, on retrouve assez peu de la thématique antisémite de droite mais beaucoup de la thématique antisémite de gauche, à base d'anticapitalisme mondialisé).
Et son petit business a pu se développer parce qu'il était seul sur le créneau des briseurs de tabous du politiquement correct. En tant que noir, il pouvait dire des choses qui auraient envoyé depuis longtemps un blanc en taule.
Dieudonné est le produit de la culpabilisation shoahtique et de l'obsession raciale, saupoudré de concurrence victimaire. Sans compter que son public doit beaucoup à la France «diverse».
Autement dit, Dieudonné est le fils spirituel de Gayssot et de Taubira, un pur rejeton de la gauche «morale». Bravo les gars ! Continuez comme ça, avec votre «moraline» à deux balles et ses brillants résultats.
Mais, bien entendu, aucun des êtres supérieurement intelligents qui nous gouvernent n'envisage d'abroger les lois Pleven, Gayssot et Taubira : elles leur sont si utiles pour susciter des ennemis en carton qu'ils combattent avec leurs sabres de bois.
Et son petit business a pu se développer parce qu'il était seul sur le créneau des briseurs de tabous du politiquement correct. En tant que noir, il pouvait dire des choses qui auraient envoyé depuis longtemps un blanc en taule.
Dieudonné est le produit de la culpabilisation shoahtique et de l'obsession raciale, saupoudré de concurrence victimaire. Sans compter que son public doit beaucoup à la France «diverse».
Autement dit, Dieudonné est le fils spirituel de Gayssot et de Taubira, un pur rejeton de la gauche «morale». Bravo les gars ! Continuez comme ça, avec votre «moraline» à deux balles et ses brillants résultats.
Mais, bien entendu, aucun des êtres supérieurement intelligents qui nous gouvernent n'envisage d'abroger les lois Pleven, Gayssot et Taubira : elles leur sont si utiles pour susciter des ennemis en carton qu'ils combattent avec leurs sabres de bois.
vendredi, janvier 10, 2014
Actualité politique : je vais vomir
L'affaire Hollande-Gayet ne m'inspire qu'une réaction, une citation de Montaigne :
«A ceux, qui nous régissent et commandent, qui tiennent le monde en leur main, ce n'est pas assez d'avoir un entendement commun, de pouvoir ce que nous pouvons. Ils sont bien loing au dessoubs de nous, s'ils ne sont bien loing au dessus. Comme ils promettent plus, ils doivent aussi plus.»
François Hollande se comporte (au mieux) comme un Français moyen, normal, pour reprendre son expression favorite. Mais, justement, il ne l'est pas, normal (1).
Un dirigeant assume deux morales. Une morale collective : individuellement, c'est mal de tuer, mais, en tant que gouvernant, pour le bien de la collectivité, cela peut être son devoir que d'ordonner de tuer. En revanche, en morale individuelle, il doit donner l'exemple et se montrer irréprochable.
Par le passé, un gouvernant pouvait se permettre quelques écarts en morale individuelle du moment que cela ne se savait pas trop et ne portait pas atteinte à son devoir d'exemplarité. N'exagérons toutefois pas cette licence : Bossuet était obligé de rappeler Louis XIV à l'ordre. Maintenant, qui rappellera Hollande à son devoir d'exemplarité ?
Mais aujourd'hui où tout finit par se savoir, les politiciens doivent être irréprochables, ou compenser par de brillants résultats les reproches moraux qu'on pourrait leur faire. Si cela leur déplaît, qu'ils ne fassent pas de politique.
Voilà pour la morale privée.
Pour la morale collective, ils ne sont pas mieux. Manuel Valls prend le risque de saper la liberté d'expression en France pour une vindicte personnelle et pour gagner quelques voix à gauche aux municipales. Ils sont complètement irresponsables. Pire, je crois qu'ils s'en foutent, des conséquences à long terme. Seul le court terme les intéresse.
Tous ces gens ont conscience, plutôt deux fois qu'une, de leurs droits. Mais, de leurs devoirs ?
Bref, n'étant pas loin au-dessus de nous, ils sont loin, très loin, en-dessous. Nos gouvernants sont la lie de notre société. Je vais vomir.
*****************
(1) : le plus choquant de l'affaire, c'est que le président aille voir sa pouffe en scooter accompagné d'un seul officier de sécurité. Pour visiter quatre Français, il déplace un escadron de CRS. Mais pour aller tirer un coup, il n'hésite pas à prendre des risques.
*****************
*****************
*****************
Deux réactions qui complètent ce billet :
La classe politique se tient remarquablement les coudes (Marine Le Pen comprise, qui confirme une fois de plus que sa «dédiabolisation» est une normalisation dans le plus mauvais sens), seul Georges Fenech (UMP) dit les choses qui doivent être dites :
*****************
La question de la démission de Hollande se pose
Après la scabreuse affaire DSK et la piteuse affaire Cahuzac, l'affaire Hollande-Gayet finit d'achever la gauche morale.
Comment ne pas déplorer l'atteinte intolérable à l'image de la France, quand le Chef de l'État, qui n'est pas un citoyen comme les autres, non content d'entretenir aux yeux de la terre entière une relation illégitime à l'Elysée, se fait surprendre casqué et à moto pour des rendez-vous galants, de surcroît entouré de gardes du corps rémunérés sur fonds publics.
La question de la démission de François Hollande doit être posée, avant que les valeurs qui fondent une nation ne soient définitivement détruites.
*****************
Et Maxime Tandonnet :
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Cauchemar…
La solidarité de la classe politique concernant la "liaison" du chef de l’Etat révélée par Closer est sidérante. Mme le Pen (présidente du FN) a été la première a déclarer ce matin que le président avait "comme tout le monde droit à la vie privée", puis M. Jean-Pierre Bel, M. Cohn Bendit, M. Désir, Mme Hidalgo, M. Ayrault sont intervenus dans le même sens. Or, je ne partage pas cette vision. L’histoire de la République le montre sous toutes les coutures, le chef de l’Etat, pendant son mandat, n’a pas de vie privée: il est au service de la France. Incarnant l’Etat, il a un devoir d’exemplarité dans son comportement. Représentant la Nation vis-à-vis de l’extérieur, garant de son image internationale, il se doit d’être irréprochable. C’est d’autant plus vrai que l’actuel président avait placé sa campagne sous le signe de l’exemplarité morale et de la normalité. Dans un pays en plein marasme, les Français attendent de lui qu’il consacre son énergie à "les sortir de la crise" et à rien d’autre. Cette impression de mélange des genres entre le chef de l’Etat et le star system est accablante. Jamais le gouffre entre le système politico-médiatique qui sert les coudes, se protège (y compris les soi-disant "anti système" qui en sont en réalité l’un des piliers), et le peuple français qui se sent abandonné, ridiculisé par l’ensemble de sa classe politique et ses élites, n’aura été aussi profond, abysssal. Bref, le cauchemar continue. Accrochons nous, il me semble qu’une crise politique de grande ampleur se rapproche…
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«A ceux, qui nous régissent et commandent, qui tiennent le monde en leur main, ce n'est pas assez d'avoir un entendement commun, de pouvoir ce que nous pouvons. Ils sont bien loing au dessoubs de nous, s'ils ne sont bien loing au dessus. Comme ils promettent plus, ils doivent aussi plus.»
François Hollande se comporte (au mieux) comme un Français moyen, normal, pour reprendre son expression favorite. Mais, justement, il ne l'est pas, normal (1).
Un dirigeant assume deux morales. Une morale collective : individuellement, c'est mal de tuer, mais, en tant que gouvernant, pour le bien de la collectivité, cela peut être son devoir que d'ordonner de tuer. En revanche, en morale individuelle, il doit donner l'exemple et se montrer irréprochable.
Par le passé, un gouvernant pouvait se permettre quelques écarts en morale individuelle du moment que cela ne se savait pas trop et ne portait pas atteinte à son devoir d'exemplarité. N'exagérons toutefois pas cette licence : Bossuet était obligé de rappeler Louis XIV à l'ordre. Maintenant, qui rappellera Hollande à son devoir d'exemplarité ?
Mais aujourd'hui où tout finit par se savoir, les politiciens doivent être irréprochables, ou compenser par de brillants résultats les reproches moraux qu'on pourrait leur faire. Si cela leur déplaît, qu'ils ne fassent pas de politique.
Voilà pour la morale privée.
Pour la morale collective, ils ne sont pas mieux. Manuel Valls prend le risque de saper la liberté d'expression en France pour une vindicte personnelle et pour gagner quelques voix à gauche aux municipales. Ils sont complètement irresponsables. Pire, je crois qu'ils s'en foutent, des conséquences à long terme. Seul le court terme les intéresse.
Tous ces gens ont conscience, plutôt deux fois qu'une, de leurs droits. Mais, de leurs devoirs ?
Bref, n'étant pas loin au-dessus de nous, ils sont loin, très loin, en-dessous. Nos gouvernants sont la lie de notre société. Je vais vomir.
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(1) : le plus choquant de l'affaire, c'est que le président aille voir sa pouffe en scooter accompagné d'un seul officier de sécurité. Pour visiter quatre Français, il déplace un escadron de CRS. Mais pour aller tirer un coup, il n'hésite pas à prendre des risques.
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Deux réactions qui complètent ce billet :
La classe politique se tient remarquablement les coudes (Marine Le Pen comprise, qui confirme une fois de plus que sa «dédiabolisation» est une normalisation dans le plus mauvais sens), seul Georges Fenech (UMP) dit les choses qui doivent être dites :
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La question de la démission de Hollande se pose
Après la scabreuse affaire DSK et la piteuse affaire Cahuzac, l'affaire Hollande-Gayet finit d'achever la gauche morale.
Comment ne pas déplorer l'atteinte intolérable à l'image de la France, quand le Chef de l'État, qui n'est pas un citoyen comme les autres, non content d'entretenir aux yeux de la terre entière une relation illégitime à l'Elysée, se fait surprendre casqué et à moto pour des rendez-vous galants, de surcroît entouré de gardes du corps rémunérés sur fonds publics.
La question de la démission de François Hollande doit être posée, avant que les valeurs qui fondent une nation ne soient définitivement détruites.
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Et Maxime Tandonnet :
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Cauchemar…
La solidarité de la classe politique concernant la "liaison" du chef de l’Etat révélée par Closer est sidérante. Mme le Pen (présidente du FN) a été la première a déclarer ce matin que le président avait "comme tout le monde droit à la vie privée", puis M. Jean-Pierre Bel, M. Cohn Bendit, M. Désir, Mme Hidalgo, M. Ayrault sont intervenus dans le même sens. Or, je ne partage pas cette vision. L’histoire de la République le montre sous toutes les coutures, le chef de l’Etat, pendant son mandat, n’a pas de vie privée: il est au service de la France. Incarnant l’Etat, il a un devoir d’exemplarité dans son comportement. Représentant la Nation vis-à-vis de l’extérieur, garant de son image internationale, il se doit d’être irréprochable. C’est d’autant plus vrai que l’actuel président avait placé sa campagne sous le signe de l’exemplarité morale et de la normalité. Dans un pays en plein marasme, les Français attendent de lui qu’il consacre son énergie à "les sortir de la crise" et à rien d’autre. Cette impression de mélange des genres entre le chef de l’Etat et le star system est accablante. Jamais le gouffre entre le système politico-médiatique qui sert les coudes, se protège (y compris les soi-disant "anti système" qui en sont en réalité l’un des piliers), et le peuple français qui se sent abandonné, ridiculisé par l’ensemble de sa classe politique et ses élites, n’aura été aussi profond, abysssal. Bref, le cauchemar continue. Accrochons nous, il me semble qu’une crise politique de grande ampleur se rapproche…
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