J'entends souvent :«Nous avons les responsables politiques que nous méritons : nous les élisons… de quoi se plaint-on ?»
Je suis hanté en ce moment par la phrase d'Huntington : «Après avoir inventé la démocratie représentative, les Français ont inventé la démocratie non-représentative».
Mot cruel, mais juste : tous les symptômes et les signes montrent les Français se sentent peu ou pas représentés par leurs élus.
Et la cause en est relativement claire : la bien-pensance, au pouvoir médiatico-politique, censure tout un pan du spectre politique, le conservatisme.
Mis à part Jean-Marie Le Pen, qui est repoussé dans son coin, en partie à cause de ses propres obsessions, on ne nous propose toujours le choix qu'entre un progressiste de droite et un progressiste de gauche. Jamais un conservateur.
Nicolas Sarkozy n'est en rien le représentant d'une «droite décomplexée», cette assertion est un bobard. Au contraire, notre «droite» est plus que jamais soumise au magistère de la gauche, qui, elle, est sans complexes, voire carrément arrogante.
Pour caricaturer, on n'a le choix qu'entre «voulez vous le mariage homosexuel tout de suite ou la semaine prochaine ?» «Voulez vous plus d'immigration ou beaucoup plus d'immigration ?» (1) ...
Jamais on ne nous propose «voulez vous refuser le mariage homosexuel ?» ou «voulez vous arrêter l'immigration ?»
Les racines de ce phénomène sont connues : elle est dans la stratégie d'influence de groupes placés à des points stratégiques.
On voit bien que les politiciens ne recherchent pas l'approbation des Français mais l'approbation des journalistes et des curés de la bien-pensance. C'est pourquoi il est logique que les journalistes soient pris dans le même discrédit que les politiciens.
Or, cette censure du conservatisme, qui provoquerait un malaise en des temps normaux, devient extrêmement dangereuse dans des temps agités comme ceux vers lesquelles nous allons.
Tout d'abord parce que, j'en suis convaincu, le conservatisme est la solution de la plupart de nos maux. Se priver du conservatisme, c'est se priver de la possibilité de résoudre nos problèmes. Ca ne peut que mener à la catastrophe.
Ensuite, même si j'ai tort, même si le conservatisme n'est pas la solution de nos maux, le fait de censurer et de priver de représentants une tendance politique que je soupçonne importante ne peut qu'engendrer la rancœur, la colère ou l'indifférence à la vie politique. Tous sentiments qui augurent mal de l'avenir.
Tant qu'on bavarde, qu'on se bat sur des mots (ah, l'absurde débat sur le «rigueur» qui n'en est pas une), on repousse le moment où il faudrait montrer quelque courage et agir. Et comme nos politicards crèvent de trouille d'aller contre contre la bien-pensance socialiste, corporatiste et immigrationniste, et contre quelques agitateurs colériques, ils continuent à bavasser indéfiniment au lieu d'agir immédiatement. Procrastination, quand tu nous tiens ...
N'oubliez jamais que les pauvres n'ont qu'une chose qu'on ne peut pas leur prendre : leur patrie.
Nier la France, nier ses spécificités, ses coutumes, faire comme si la France était n'importe quel pays et que n'importe quel pays pouvait être la France (c'est ce que sous-entend le discours fallacieux qui réduit la France aux mystérieuses «valeurs républicaines». Si la France n'est qu'une question de valeurs, n'importe quel pays peut les adopter et devenir la France), c'est arracher aux pauvres leur ultime assurance en cas de crise grave. On a connu des politiques plus judicieuses !
La première chose que Clemenceau a dite en arrivant au pouvoir est : «Le pays saura qu'il est défendu». Les Français d'aujourd'hui peuvent à bon droit dire : «Nous savons que le pays n'est pas défendu».
Et pour être bien certaine que le pays ne puisse être défendu, notre intelligentsia a corseté toute velléité d'auto-défense dans des entraves non démocratiques, faites de traités, de normes, chartes, de déclarations solennelles des droits de ceci ou cela, de conseils tartempionnels, de commissions théodulesques, de cours internationales de machin, de supra-choses-bidules, qui ont tous pour point commun de correspondre aux préjugés de la bien-pensance.
Aujourd'hui, pour reprendre mes exemples, le respect des traités nous contraint à terme à accepter le mariage homosexuel et l'invasion migratoire.
A partir de là, on nous joue la comédie fétichiste de l'Etat de droit : «Nous, on voudrait bin, mais on peut point, c'est la faute à lacharte Bidule. Oui, c'est con mais que voulez vous, mon bon monsieur ? Faut respecter l'Etat de droit».
Que peut-on attendre d'autre d'élites dénationalisées, qui vivent dans leur bulle, détachées du peuple ? Nous allons vers le pire : le ressort longtemps comprimé de la frustration qui se détend en des violences sauvages.
Ivan Rioufol propose ce qui me semble une excellente solution (avec des défauts bien sûr) :
Le référendum pour débloquer la société
Mais en sommes nous capables ? Plus précisément : nos politiciens sont-ils capables de se dessaisir d'une partie de leur pouvoir maintenant pour éviter de se faire lyncher demain ? Je ne sais. Je ne compte pas sur leur intelligence, fort limitée (2), plutôt sur leur instinct de survie, qui quelquefois fait des miracles.
***************
(1) : je rappelle que, sous le gouvernement du «fasciste» Sarkozy, ils entrent en France plus de 200 000 immigrés par an.
(2) : les meilleurs Français, les vrais intelligents, ne font pas de politique, ils partent à l'étranger.
lundi, mai 31, 2010
vendredi, mai 28, 2010
jeudi, mai 27, 2010
Réformes des retraites : tous socialistes !
La vraie solution aux problèmes des retraites, c'est la capitalisation, avec un fond de secours financé par l'impôt.
On sait pourquoi les politiciens ont peur de cette solution : en réduisant le pouvoir de l'Etat, elle réduit les privilèges de ceux qui savent traire leurs concitoyens par l'intermédiaire de la force étatique, à savoir les fonctionnaires et assimilés, dont les politicards eux-mêmes.
Néanmoins, les Français productifs,notamment ceux du privé, ont intérêt à cette solution. Je suis donc étonné qu'aucune offre politique en ce sens n'ait émergé. Cela reste pour moi un mystère qu'aucun politicien n'ait entrepris d'occuper ce terrain. Peut-être la pensée unique socialiste qui règne dans les medias décourage-t-elle ceux qui savent que leurs discours seront déformés, vilipendés, ou, simplement, passés sous silence ?
On sait pourquoi les politiciens ont peur de cette solution : en réduisant le pouvoir de l'Etat, elle réduit les privilèges de ceux qui savent traire leurs concitoyens par l'intermédiaire de la force étatique, à savoir les fonctionnaires et assimilés, dont les politicards eux-mêmes.
Néanmoins, les Français productifs,notamment ceux du privé, ont intérêt à cette solution. Je suis donc étonné qu'aucune offre politique en ce sens n'ait émergé. Cela reste pour moi un mystère qu'aucun politicien n'ait entrepris d'occuper ce terrain. Peut-être la pensée unique socialiste qui règne dans les medias décourage-t-elle ceux qui savent que leurs discours seront déformés, vilipendés, ou, simplement, passés sous silence ?
dimanche, mai 23, 2010
Apéros géants, binge drinking et tutti quanti
Les jeunes ont toujours bu de l'alcool que ce soit pour fêter la quille ou la réussite du concours. Et puis, tout simplement, pour boire.
Car devenir adulte n'est pas facile, alors on boit. Mais un homme qui a été éduqué finit par accepter de ne plus être un enfant.
Seulement voilà, nos enfants ont été éduqués à rester des enfants, alors ils boivent sans fin, sans jamais devenir adultes, ou alors à regret, sans vraiment comprendre ce qui leur arrive, ils boivent comme des rois qui ne se remettent pas d'être tombés de leur trône. Ils ne boivent pas en sachant tout au fond que ce n'est qu'un passage qui finira.
Ils ont la cuite triste, anonyme et moutonnière, celle d'enfants sans caractère d'un monde sans espoir.
Il n'y a aucune fantaisie dans leurs beuveries. Ils ne sont pas Gabin et Belmondo dans un singe en hiver, ce n'est pas à eux que viendrait l'idée de déclamer du Péguy à la statue de Jeanne d'Arc pour entrer en communication avec la Sainte, ils ne connaissent plus Péguy, ou de considérer qu'un bain de minuit en février à Deauville (en venant de Paris beurrés comme petits Lu - il y a prescription), c'est classe, ils croient que les riches et les endroits pour riches, c'est pas «solidaire» et qu'il faut en dire du mal.
Ces jeunes me font pitié, on ne leur a pas appris qu'ils sont mortels, alors ils ne savent pas maîtriser leur peur de la mort, encore moins que les hommes devenus adultes, qui, pourtant, eux aussi ont la trouille. Alors ils boivent, tristes et désespérés, ou alors abrutis, et ils grimacent quelques malheureux sourires.
Car devenir adulte n'est pas facile, alors on boit. Mais un homme qui a été éduqué finit par accepter de ne plus être un enfant.
Seulement voilà, nos enfants ont été éduqués à rester des enfants, alors ils boivent sans fin, sans jamais devenir adultes, ou alors à regret, sans vraiment comprendre ce qui leur arrive, ils boivent comme des rois qui ne se remettent pas d'être tombés de leur trône. Ils ne boivent pas en sachant tout au fond que ce n'est qu'un passage qui finira.
Ils ont la cuite triste, anonyme et moutonnière, celle d'enfants sans caractère d'un monde sans espoir.
Il n'y a aucune fantaisie dans leurs beuveries. Ils ne sont pas Gabin et Belmondo dans un singe en hiver, ce n'est pas à eux que viendrait l'idée de déclamer du Péguy à la statue de Jeanne d'Arc pour entrer en communication avec la Sainte, ils ne connaissent plus Péguy, ou de considérer qu'un bain de minuit en février à Deauville (en venant de Paris beurrés comme petits Lu - il y a prescription), c'est classe, ils croient que les riches et les endroits pour riches, c'est pas «solidaire» et qu'il faut en dire du mal.
Ces jeunes me font pitié, on ne leur a pas appris qu'ils sont mortels, alors ils ne savent pas maîtriser leur peur de la mort, encore moins que les hommes devenus adultes, qui, pourtant, eux aussi ont la trouille. Alors ils boivent, tristes et désespérés, ou alors abrutis, et ils grimacent quelques malheureux sourires.
De Gaulle : la grandeur et le néant (D. Venner)
Dominique Venner accuse De Gaulle d'être en grande partie responsable de la mort de la France(élites dénationalisées, invasion migratoire, mœurs puériles). La question mérite assurément d'être posée, puisque notre agonie devient visible avec Giscard, soit cinq ans seulement après que De Gaulle eut quitté le pouvoir.
Voyons l'acte d'accusation :
> Dominique Venner est pétainiste. Il considère que l'armistice était inévitable et que le gouvernement de Vichy était légitime.
> la résistance pétainiste au sein de l'armée a fait plus que la résistance gaulliste.
> De Gaulle était un diviseur qui, pour s'imposer, a entretenu un climat de guerre civile par deux fois (aussi à propos des affaires d'Algérie). Et, par deux fois, il a favorisé la gauche pour éliminer ses adversaires de droite. Le reproche principal de Venner est là : De Gaulle a usé de ses immenses talents politiques pour sa grandeur, qu'il confondait abusivement avec celle de la France.
> De Gaulle avait une idée abstraite de la France , «une certaine idée», et méprisait son peuple («les Français sont des veaux»), ce qui a préparé la dénationalisation des élites, toute en mépris du peuple français (n'est pire insulte que populiste). Notons que De Gaulle, en disant à Peyrefitte que la France est «une nation de race blanche et de culture grecque et latine», était mille fois plus concret que les traitres qui nous tympanisent avec les «valeurs de la raie publique» et le «pays des drouâdelôme». En même temps, il accuse De Gaulle d'avoir négliger la force des idées et d'avoir laissé les gauchistes infiltrer la fonction publique et notamment l'éducation, avec les ravages qu'on voit aujourd'hui.
Les deux premières accusations sont controuvées. En revanche les deux dernières méritent examen. Venner est là sur un terrain beaucoup plus solide.
On trouvera étrange que les autres nations européennes, qui n'ont pas eu un De Gaulle, soient touchées des mêmes maux que nous.
Voyons l'acte d'accusation :
> Dominique Venner est pétainiste. Il considère que l'armistice était inévitable et que le gouvernement de Vichy était légitime.
> la résistance pétainiste au sein de l'armée a fait plus que la résistance gaulliste.
> De Gaulle était un diviseur qui, pour s'imposer, a entretenu un climat de guerre civile par deux fois (aussi à propos des affaires d'Algérie). Et, par deux fois, il a favorisé la gauche pour éliminer ses adversaires de droite. Le reproche principal de Venner est là : De Gaulle a usé de ses immenses talents politiques pour sa grandeur, qu'il confondait abusivement avec celle de la France.
> De Gaulle avait une idée abstraite de la France , «une certaine idée», et méprisait son peuple («les Français sont des veaux»), ce qui a préparé la dénationalisation des élites, toute en mépris du peuple français (n'est pire insulte que populiste). Notons que De Gaulle, en disant à Peyrefitte que la France est «une nation de race blanche et de culture grecque et latine», était mille fois plus concret que les traitres qui nous tympanisent avec les «valeurs de la raie publique» et le «pays des drouâdelôme». En même temps, il accuse De Gaulle d'avoir négliger la force des idées et d'avoir laissé les gauchistes infiltrer la fonction publique et notamment l'éducation, avec les ravages qu'on voit aujourd'hui.
Les deux premières accusations sont controuvées. En revanche les deux dernières méritent examen. Venner est là sur un terrain beaucoup plus solide.
On trouvera étrange que les autres nations européennes, qui n'ont pas eu un De Gaulle, soient touchées des mêmes maux que nous.
mercredi, mai 19, 2010
Retraites : nous crèverons de notre bêtise
La solution, non point parfaite -il n'existe aucune solution parfaite, sauf dans le monde criminel des utopies socialistes-, de nos problèmes de retraite est connue, c'est la capitalisation.
Mais voilà, elle a été diabolisée pour des raisons d'idéologie et de soif de pouvoir inextinguible. En effet, la retraite par répartition offre aux politiciens et aux «partenaires sociaux» (nom politiquement correct des vautours copains-coquins du syndicalisme) un champ sans égal pour le déploiement de leur mégalomanie. Sans compter que spolier les jeunes grâce à la contrainte étatique au profit des vieux soixante-huitards leur garantit de rester au pouvoir.
Les Français ne sont pas dupes des conneries qu'on leur raconte : dès qu'ils le peuvent, ils mettent de l'argent de coté pour leur retraite, une capitalisation décidée spontanément, mais sans les avantages d'un système organisé dans ce but.
Nous nous y prenons si tard que la transition sera douloureuse mais nous aurons au moins l'expérience de la foule de pays qui nous ont précédés pour nous guider. Hélas, un ministre vient encore de déclarer qu'il n'était pas question d'évoquer la capitalisation (1).
Nous crèverons de cette bêtise de refuser un système meilleur parce qu'une oligarchie qui tire avantage du système mauvais existant nous répète des fadaises pour faire durer un peu plus longtemps son gagne-pain.
Car, tout comme l'Euro éclatera, la retraite par répartition disparaîtra (2). C'est inscrit dans la démographie.
L'intelligence aurait consisté à préparer cette transition, comme le Chili, il y a vingt ans. Le simple bon sens consisterait à la faire tout de suite. La bêtise consiste à la repousser encore de dix ans.
**************
(1) : on le comprend. La capitalisation, ce sont des citoyens responsables. La répartition, ce sont des citoyens-enfants réfugiés dans le giron de l'Etat-mamma qui décide pour eux. Un politicien véreux incline à préférer la solution qui augmente son pouvoir.
(2) : presque : il ne serait pas idiot d'avoir un système minimal de répartition comme filet pour les plus imprévoyants.
Mais voilà, elle a été diabolisée pour des raisons d'idéologie et de soif de pouvoir inextinguible. En effet, la retraite par répartition offre aux politiciens et aux «partenaires sociaux» (nom politiquement correct des vautours copains-coquins du syndicalisme) un champ sans égal pour le déploiement de leur mégalomanie. Sans compter que spolier les jeunes grâce à la contrainte étatique au profit des vieux soixante-huitards leur garantit de rester au pouvoir.
Les Français ne sont pas dupes des conneries qu'on leur raconte : dès qu'ils le peuvent, ils mettent de l'argent de coté pour leur retraite, une capitalisation décidée spontanément, mais sans les avantages d'un système organisé dans ce but.
Nous nous y prenons si tard que la transition sera douloureuse mais nous aurons au moins l'expérience de la foule de pays qui nous ont précédés pour nous guider. Hélas, un ministre vient encore de déclarer qu'il n'était pas question d'évoquer la capitalisation (1).
Nous crèverons de cette bêtise de refuser un système meilleur parce qu'une oligarchie qui tire avantage du système mauvais existant nous répète des fadaises pour faire durer un peu plus longtemps son gagne-pain.
Car, tout comme l'Euro éclatera, la retraite par répartition disparaîtra (2). C'est inscrit dans la démographie.
L'intelligence aurait consisté à préparer cette transition, comme le Chili, il y a vingt ans. Le simple bon sens consisterait à la faire tout de suite. La bêtise consiste à la repousser encore de dix ans.
**************
(1) : on le comprend. La capitalisation, ce sont des citoyens responsables. La répartition, ce sont des citoyens-enfants réfugiés dans le giron de l'Etat-mamma qui décide pour eux. Un politicien véreux incline à préférer la solution qui augmente son pouvoir.
(2) : presque : il ne serait pas idiot d'avoir un système minimal de répartition comme filet pour les plus imprévoyants.
mardi, mai 18, 2010
Il faut démonter l'Euro
Vous ne serez pas étonnés d'apprendre que je suis d'accord avec cet article à une nuance près : l'éclatement de l'Euro arrivera, oui.
Mais ça sera très long et très douloureux car les politiciens qui nous dirigent ont bâti leur carrière sur l'Euro et Bruxelles représente pour eux une retraite dorée en cas de défaite électorale.
Ils (et avec eux, les journalistes qui leur servent la soupe) ont donc tout intérêt à préserver le système qui les a faits rois. Cependant arrivera un moment où la clientèle électorale qui voudra sortir de l'Euro sera telle que des politiciens en feront leur électorat et qu'ils gagneront les élections.
En attendant, nous allons souffrir, beaucoup et longtemps.
A moins que la combinaison funeste de l'invasion migratoire et des tensions économiques crée un mélange explosif qui ouvre la voie à toutes les aventures les plus terribles.
*****************
Il faut démonter l'Euro
Le Figaro 19/05/2010
L'économiste et le président de Philippe Villin Conseil livrent un regard pessimiste sur l'avenir de la monnaie unique.
L'euro se noie. L'euro s'est noyé. C'était prévisible. C'était prévu par beaucoup, et notamment par les auteurs de ces lignes, dès le début des années 1990. Aujourd'hui, ce qui était prévu est arrivé. Au premier choc économique majeur, celui de 2007-2009, les économies nationales dissemblables de la zone, déjà affaiblies par des années d'euro trop cher, ont fortement divergé. Privées de la possibilité de dévaluer et de mener ainsi des politiques monétaires adaptées à leurs particularités, plusieurs d'entre elles ont eu recours à des déficits budgétaires massifs pour amortir les effets de la grande récession. Et ces déficits, dans plusieurs cas, mettent en cause leur solvabilité.
Deux points essentiels sont à retenir dans la crise:
1. Le fonds d'intervention de 750 milliards d'euros - obtenu de haute lutte par Nicolas Sarkozy - ne permet que de faire face au danger immédiat de liquidité, mais n'améliore en rien, sur le fond, la solvabilité des débiteurs.
Bien au contraire, il va aggraver leurs difficultés en accroissant d'abord leur endettement et leurs charges d'intérêts. De plus, les plans d'austérité sévère dans lesquels s'engagent la Grèce, le Portugal et l'Espagne vont aggraver la récession, réduire les recettes fiscales, accroître les demandes d'aides sociales et de transferts, et donc creuser encore davantage les déficits publics. Des politiques déflationnistes appliquées à des économies en récession marquée, c'est la politique de Gribouille. Elle nous enferme toujours davantage dans le «tunnel Trichet», cette stratégie sans issue qui se voudrait irréversible. Elle conduit directement à la mécanique dévastatrice de majoration des dettes par la déflation, l'erreur dramatique qui a transformé la crise boursière en grande dépression dans les années 1930, alors qu'une sortie de l'euro redonnerait à nos économies l'oxygène qui leur manque.
Tout cela pour sauver le dogme de la monnaie unique, raison majeure de la sous-performance de la zone au cours des dernières années, et qui demeurera si celle-ci est maintenue.
2. Mais, de toute façon, l'euro était déjà en voie de décomposition, et cela ne date pas d'aujourd'hui. Il y a eu plusieurs étapes:
Tout d'abord, toutes les promesses de ses concepteurs ont été démenties.
L'euro «fort» (c'est-à-dire cher) était censé favoriser la croissance et l'emploi, contrairement à tous les enseignements de l'économie, mais conformément au credo officiel lors de sa mise en place en 1999. Toute l'évolution qui a suivi a confirmé le bien-fondé de l'analyse économique et l'absurdité de cet argument de propagande. L'euro devait aussi obliger à la convergence les économies nationales et leurs conjonctures jusque-là relativement indépendantes, ou même divergentes, ainsi que leurs rythmes d'inflation. Il n'en a évidemment rien été.
Ainsi, non seulement l'euro fort a pénalisé, à des degrés divers, les exportations de tous ses membres vers les pays tiers, mais, de plus, les divergences irrépressibles des coûts au sein même de la zone ont favorisé les exportations allemandes et laminé toutes les autres.
L'euro devait, par magie pure, constituer un «bouclier» contre les aléas de la conjoncture économique aussi bien que boursière, protégeant l'Europe des à-coups dont les infortunés pays tiers subiraient la rigueur. On a vu!
Il devait aussi parachever l'unification du grand marché européen en déterminant une convergence complète des prix et en instaurant une transparence parfaite pour le consommateur. Et là encore rien de tel ne s'est produit.
Il devait enfin marquer un progrès essentiel de l'intégration politique, mais il est aujourd'hui, à propos des politiques monétaires et budgétaires, un sujet majeur de discorde.
En deuxième lieu, l'euro est déjà entré en déliquescence parce que les conditions initiales restrictives du traité de Maastricht, qui étaient censées assurer son bon fonctionnement, ont été passées par pertes et profits: le pacte de stabilité et de croissance limitait strictement l'importance des déficits publics que les gouvernements nationaux étaient autorisés à pratiquer. Il est mort aujourd'hui. Et si ces principes ont été jetés aux orties c'est bien parce qu'ils étaient totalement irréalistes.
Il était aussi prévu que la Banque centrale européenne (BCE) n'interviendrait jamais pour refinancer un gouvernement national en difficulté. Elle rachète aujourd'hui les obligations grecques des banques pour leur éviter des pertes, qui ne résultent pourtant que de leurs seules décisions, et pour contribuer ainsi à refinancer la Grèce.
Quant à la sacro-sainte indépendance de la BCE à l'égard des pouvoirs politiques, on vient de voir que le principe en est aboli. Les dirigeants politiques lui ont dicté leur loi.
Les investisseurs internationaux ont tiré les conséquences découlant des perspectives déflationnistes que ces politiques accréditent, en révisant à la baisse les valeurs des actions des entreprises de la zone, ainsi que celle de l'euro. Ce dernier va continuer à baisser, et c'est une bonne nouvelle pour les économies européennes dont la compétitivité est en partie restaurée par la dévaluation monétaire, de façon très classique, sans malheureusement tenir compte de la situation spécifique de chaque pays comme pourrait le faire un ensemble de dévaluations différenciées.
3. Que faire?
L'euro tel qu'il a été conçu est mort, submergé sous le poids des déséquilibres qu'il engendre. Sa remise à flot est impossible. «Coordonner les politiques budgétaires» en Euroland signifie revenir en plus strict au pacte de stabilité qui, limitant étroitement les déficits budgétaires nationaux, supprime le seul amortisseur de conjoncture disponible et laisse les économies nationales à la merci de tous les cahots de conjoncture, ce qui est socialement inacceptable et ne réglera rien. C'est une fausse fenêtre ou un trompe-l'œil pour les naïfs. C'est pourtant l'exigence allemande immédiate, qui fait fi de l'intérêt de ses partenaires.
L'euro ne pourrait éventuellement subsister qu'en tant que monnaie d'une fédération levant une part majeure de l'impôt dans la zone, et qui compenserait conjoncturellement et structurellement les pays économiquement les plus affaiblis par cette monnaie unique. Dans l'actuel Euroland, les pays du sud, y compris la France, risqueraient alors de constituer progressivement un vaste «mezzogiorno» de l'Europe, ou l'équivalent, à beaucoup plus grande échelle, de ce que sont pour la France les régions assistées de l'outre-mer.
Mais instituer une Europe véritablement fédérale suppose nécessairement un vote des électeurs de chaque pays concerné. On ne saurait concéder en catimini à la Commission un examen a priori des budgets des États, soustrayant du même coup leurs politiques au processus démocratique. La fuite en avant vers le fédéralisme suppose de définir un périmètre, un projet, et d'organiser une ratification démocratique. Or on peut aisément imaginer l'issue d'un tel vote, au vu des réactions allemandes devant toute aide à la Grèce.
En réalité, la seule voie possible, c'est de mettre à profit l'accalmie temporaire, et fragile, que les 750 milliards de prêts virtuels ont permis d'obtenir, et que la poursuite de la baisse de l'euro vis-à-vis du dollar peut conforter, pour organiser une restructuration - c'est-à-dire un défaut partiel - de la dette des pays les moins solvables et le démontage de l'euro de manière organisée.
Dans la politique actuelle, toute la charge de l'aide financière à ces économies repose sur les contribuables des pays qui fournissent l'aide, et sur les sacrifices difficilement tolérables que doivent supporter les salariés des pays insolvables eux-mêmes. Il faut négocier un partage plus équitable entre pays surendettés, pays prêteurs et banques qui ont souscrit des montants déraisonnables de dettes de qualité douteuse émises par des pays aujourd'hui insolvables.
Ce partage assuré, et la faillite partielle étant convenablement gérée, la Grèce pourrait donner le signal de la sortie de l'euro sans catastrophe et dans un certain calme plutôt que dans l'affolement ou la débâcle. Plusieurs pays de la zone, instruits par l'expérience puisqu'ils n'ont pas voulu l'être par la raison économique initiale, devraient alors saisir cette opportunité de retrouver leurs marges de manœuvre monétaire et budgétaire, et de ce fait la voie de la compétitivité et de la croissance, grâce à la dévaluation et à l'étalement dans le temps de la dette, des efforts et des réformes.
Cela ne réclame de nos responsables qu'un peu de modestie et de bon sens. Est-ce vraiment trop demander? L'arrogance et l'obstination de ceux qui nous ont conduits sur la voie du désastre doivent céder devant l'acceptation des réalités. Errare humanum, perseverare diabolicum.
Mais ça sera très long et très douloureux car les politiciens qui nous dirigent ont bâti leur carrière sur l'Euro et Bruxelles représente pour eux une retraite dorée en cas de défaite électorale.
Ils (et avec eux, les journalistes qui leur servent la soupe) ont donc tout intérêt à préserver le système qui les a faits rois. Cependant arrivera un moment où la clientèle électorale qui voudra sortir de l'Euro sera telle que des politiciens en feront leur électorat et qu'ils gagneront les élections.
En attendant, nous allons souffrir, beaucoup et longtemps.
A moins que la combinaison funeste de l'invasion migratoire et des tensions économiques crée un mélange explosif qui ouvre la voie à toutes les aventures les plus terribles.
*****************
Il faut démonter l'Euro
Le Figaro 19/05/2010
L'économiste et le président de Philippe Villin Conseil livrent un regard pessimiste sur l'avenir de la monnaie unique.
L'euro se noie. L'euro s'est noyé. C'était prévisible. C'était prévu par beaucoup, et notamment par les auteurs de ces lignes, dès le début des années 1990. Aujourd'hui, ce qui était prévu est arrivé. Au premier choc économique majeur, celui de 2007-2009, les économies nationales dissemblables de la zone, déjà affaiblies par des années d'euro trop cher, ont fortement divergé. Privées de la possibilité de dévaluer et de mener ainsi des politiques monétaires adaptées à leurs particularités, plusieurs d'entre elles ont eu recours à des déficits budgétaires massifs pour amortir les effets de la grande récession. Et ces déficits, dans plusieurs cas, mettent en cause leur solvabilité.
Deux points essentiels sont à retenir dans la crise:
1. Le fonds d'intervention de 750 milliards d'euros - obtenu de haute lutte par Nicolas Sarkozy - ne permet que de faire face au danger immédiat de liquidité, mais n'améliore en rien, sur le fond, la solvabilité des débiteurs.
Bien au contraire, il va aggraver leurs difficultés en accroissant d'abord leur endettement et leurs charges d'intérêts. De plus, les plans d'austérité sévère dans lesquels s'engagent la Grèce, le Portugal et l'Espagne vont aggraver la récession, réduire les recettes fiscales, accroître les demandes d'aides sociales et de transferts, et donc creuser encore davantage les déficits publics. Des politiques déflationnistes appliquées à des économies en récession marquée, c'est la politique de Gribouille. Elle nous enferme toujours davantage dans le «tunnel Trichet», cette stratégie sans issue qui se voudrait irréversible. Elle conduit directement à la mécanique dévastatrice de majoration des dettes par la déflation, l'erreur dramatique qui a transformé la crise boursière en grande dépression dans les années 1930, alors qu'une sortie de l'euro redonnerait à nos économies l'oxygène qui leur manque.
Tout cela pour sauver le dogme de la monnaie unique, raison majeure de la sous-performance de la zone au cours des dernières années, et qui demeurera si celle-ci est maintenue.
2. Mais, de toute façon, l'euro était déjà en voie de décomposition, et cela ne date pas d'aujourd'hui. Il y a eu plusieurs étapes:
Tout d'abord, toutes les promesses de ses concepteurs ont été démenties.
L'euro «fort» (c'est-à-dire cher) était censé favoriser la croissance et l'emploi, contrairement à tous les enseignements de l'économie, mais conformément au credo officiel lors de sa mise en place en 1999. Toute l'évolution qui a suivi a confirmé le bien-fondé de l'analyse économique et l'absurdité de cet argument de propagande. L'euro devait aussi obliger à la convergence les économies nationales et leurs conjonctures jusque-là relativement indépendantes, ou même divergentes, ainsi que leurs rythmes d'inflation. Il n'en a évidemment rien été.
Ainsi, non seulement l'euro fort a pénalisé, à des degrés divers, les exportations de tous ses membres vers les pays tiers, mais, de plus, les divergences irrépressibles des coûts au sein même de la zone ont favorisé les exportations allemandes et laminé toutes les autres.
L'euro devait, par magie pure, constituer un «bouclier» contre les aléas de la conjoncture économique aussi bien que boursière, protégeant l'Europe des à-coups dont les infortunés pays tiers subiraient la rigueur. On a vu!
Il devait aussi parachever l'unification du grand marché européen en déterminant une convergence complète des prix et en instaurant une transparence parfaite pour le consommateur. Et là encore rien de tel ne s'est produit.
Il devait enfin marquer un progrès essentiel de l'intégration politique, mais il est aujourd'hui, à propos des politiques monétaires et budgétaires, un sujet majeur de discorde.
En deuxième lieu, l'euro est déjà entré en déliquescence parce que les conditions initiales restrictives du traité de Maastricht, qui étaient censées assurer son bon fonctionnement, ont été passées par pertes et profits: le pacte de stabilité et de croissance limitait strictement l'importance des déficits publics que les gouvernements nationaux étaient autorisés à pratiquer. Il est mort aujourd'hui. Et si ces principes ont été jetés aux orties c'est bien parce qu'ils étaient totalement irréalistes.
Il était aussi prévu que la Banque centrale européenne (BCE) n'interviendrait jamais pour refinancer un gouvernement national en difficulté. Elle rachète aujourd'hui les obligations grecques des banques pour leur éviter des pertes, qui ne résultent pourtant que de leurs seules décisions, et pour contribuer ainsi à refinancer la Grèce.
Quant à la sacro-sainte indépendance de la BCE à l'égard des pouvoirs politiques, on vient de voir que le principe en est aboli. Les dirigeants politiques lui ont dicté leur loi.
Les investisseurs internationaux ont tiré les conséquences découlant des perspectives déflationnistes que ces politiques accréditent, en révisant à la baisse les valeurs des actions des entreprises de la zone, ainsi que celle de l'euro. Ce dernier va continuer à baisser, et c'est une bonne nouvelle pour les économies européennes dont la compétitivité est en partie restaurée par la dévaluation monétaire, de façon très classique, sans malheureusement tenir compte de la situation spécifique de chaque pays comme pourrait le faire un ensemble de dévaluations différenciées.
3. Que faire?
L'euro tel qu'il a été conçu est mort, submergé sous le poids des déséquilibres qu'il engendre. Sa remise à flot est impossible. «Coordonner les politiques budgétaires» en Euroland signifie revenir en plus strict au pacte de stabilité qui, limitant étroitement les déficits budgétaires nationaux, supprime le seul amortisseur de conjoncture disponible et laisse les économies nationales à la merci de tous les cahots de conjoncture, ce qui est socialement inacceptable et ne réglera rien. C'est une fausse fenêtre ou un trompe-l'œil pour les naïfs. C'est pourtant l'exigence allemande immédiate, qui fait fi de l'intérêt de ses partenaires.
L'euro ne pourrait éventuellement subsister qu'en tant que monnaie d'une fédération levant une part majeure de l'impôt dans la zone, et qui compenserait conjoncturellement et structurellement les pays économiquement les plus affaiblis par cette monnaie unique. Dans l'actuel Euroland, les pays du sud, y compris la France, risqueraient alors de constituer progressivement un vaste «mezzogiorno» de l'Europe, ou l'équivalent, à beaucoup plus grande échelle, de ce que sont pour la France les régions assistées de l'outre-mer.
Mais instituer une Europe véritablement fédérale suppose nécessairement un vote des électeurs de chaque pays concerné. On ne saurait concéder en catimini à la Commission un examen a priori des budgets des États, soustrayant du même coup leurs politiques au processus démocratique. La fuite en avant vers le fédéralisme suppose de définir un périmètre, un projet, et d'organiser une ratification démocratique. Or on peut aisément imaginer l'issue d'un tel vote, au vu des réactions allemandes devant toute aide à la Grèce.
En réalité, la seule voie possible, c'est de mettre à profit l'accalmie temporaire, et fragile, que les 750 milliards de prêts virtuels ont permis d'obtenir, et que la poursuite de la baisse de l'euro vis-à-vis du dollar peut conforter, pour organiser une restructuration - c'est-à-dire un défaut partiel - de la dette des pays les moins solvables et le démontage de l'euro de manière organisée.
Dans la politique actuelle, toute la charge de l'aide financière à ces économies repose sur les contribuables des pays qui fournissent l'aide, et sur les sacrifices difficilement tolérables que doivent supporter les salariés des pays insolvables eux-mêmes. Il faut négocier un partage plus équitable entre pays surendettés, pays prêteurs et banques qui ont souscrit des montants déraisonnables de dettes de qualité douteuse émises par des pays aujourd'hui insolvables.
Ce partage assuré, et la faillite partielle étant convenablement gérée, la Grèce pourrait donner le signal de la sortie de l'euro sans catastrophe et dans un certain calme plutôt que dans l'affolement ou la débâcle. Plusieurs pays de la zone, instruits par l'expérience puisqu'ils n'ont pas voulu l'être par la raison économique initiale, devraient alors saisir cette opportunité de retrouver leurs marges de manœuvre monétaire et budgétaire, et de ce fait la voie de la compétitivité et de la croissance, grâce à la dévaluation et à l'étalement dans le temps de la dette, des efforts et des réformes.
Cela ne réclame de nos responsables qu'un peu de modestie et de bon sens. Est-ce vraiment trop demander? L'arrogance et l'obstination de ceux qui nous ont conduits sur la voie du désastre doivent céder devant l'acceptation des réalités. Errare humanum, perseverare diabolicum.
dimanche, mai 16, 2010
Cécile Duflot est une connasse
C'est décidément la journée des connasses.
Je ne connaissais pas Cécile Duflot car je savais ce que j'allais y trouver si je m'y intéressais. Ca n'a pas raté : je viens de regarder On n'est pas couché. Elle est bien aussi conne que je le soupçonnais.
Elle a du bagou a en dégouter d'avoir des oreilles, c'est une bavasseuse comme tous les politiciens d'aujourd'hui. Et après ? Rien. Le vide, le creux, le néant.
Je ne connaissais pas Cécile Duflot car je savais ce que j'allais y trouver si je m'y intéressais. Ca n'a pas raté : je viens de regarder On n'est pas couché. Elle est bien aussi conne que je le soupçonnais.
Elle a du bagou a en dégouter d'avoir des oreilles, c'est une bavasseuse comme tous les politiciens d'aujourd'hui. Et après ? Rien. Le vide, le creux, le néant.
Clotilde Reiss libérée : une Bisounours de retour à Bisounoursland (qu'elle n'aurait jamais du quitter)
Quand on est Bisounours, on ne sort pas de Bisounoursland, on ne s'aventure pas dans le vrai monde, c'est trop dangereux et on n'est pas éduqué pour affronter le danger. On reste entre Bisounours à se caresser la fourrure.
Je suis sûr, que cons comme on est, on va fêter le retour de Clotilde Reiss au lieu de l'engueuler et de lui faire baver des ronds de chapeau. Car elle a quand même fait très fort : confondre l'Iran avec le pays de Candie, pour une prétendue spécialiste, cela montre une imbécillité peu ordinaire (malgré les extraordinaires progrès qu'on fait quotidiennement dans ce domaine, c'est bien le seul où l'on progresse).
C'est comme l'autre connasse, non contente de partir se balader de façon totalement irresponsable dans une région infestée de pirates, avec des gosses en plus, elle a le toupet de se plaindre que son crétin de mari s'est pris une balle mortelle lors des opérations de libération. Et il n'y a personne au gouvernement pour l'envoyer paitre comme elle le mérite.
Bref, tout ça, c'est bien beau, mais ça fait tout même une conne de plus en France. Ce n'est pas une bonne nouvelle.
Je suis sûr, que cons comme on est, on va fêter le retour de Clotilde Reiss au lieu de l'engueuler et de lui faire baver des ronds de chapeau. Car elle a quand même fait très fort : confondre l'Iran avec le pays de Candie, pour une prétendue spécialiste, cela montre une imbécillité peu ordinaire (malgré les extraordinaires progrès qu'on fait quotidiennement dans ce domaine, c'est bien le seul où l'on progresse).
C'est comme l'autre connasse, non contente de partir se balader de façon totalement irresponsable dans une région infestée de pirates, avec des gosses en plus, elle a le toupet de se plaindre que son crétin de mari s'est pris une balle mortelle lors des opérations de libération. Et il n'y a personne au gouvernement pour l'envoyer paitre comme elle le mérite.
Bref, tout ça, c'est bien beau, mais ça fait tout même une conne de plus en France. Ce n'est pas une bonne nouvelle.
samedi, mai 15, 2010
Know thyself
Know Thyself
Rather than pointing fingers, Greek citizens should look in the mirror.
7 May 2010
In normal circumstances, people in Britain would have viewed the riots in Athens with a certain disdainful amusement: those excitable Mediterraneans at it again! What else can you expect, really? But thanks to Prime Minister Gordon Brown, Britain is now the Greece of the North Sea; he has turned the healthiest public finances in Europe into the sickest, with a budget deficit as large as Greece’s (and soon to be much larger) and a public debt that will before long exceed 100 percent of GDP. So when we look at what is happening in Athens, we have the eerie sensation that this might be London a few weeks or months hence. We have seen our future, and it riots.
In fact, Greece is only a particularly acute or virulent case of the sickness that afflicts much of the Western world. Greece’s overall debt is higher, no doubt, and its deficit larger, than those of other countries, but the difference is one of degree, not of kind. Like most of the rest of us, the Greeks have been living beyond their means.
When the crowd tried to storm the Greek parliament, shouting, “Thieves! Thieves!,” its anger was misdirected. It was a classic case of what Freudians call projection: the attribution to others of one’s own faults. It is true that the Greek politicians are much to blame for the current situation, and no doubt many of them are thieves; but their real crime was not stealing, but offering a substantial proportion of the Greek population a standard of living that was economically unjustified, maintained for a time by borrowing, and in the long run unsustainable, in return for votes. The crime of that substantial proportion of the Greek population was to accept the bribe that the politicians offered; they were only too prepared to live well at someone else’s expense. The thieves were not principally the politicians, but the demonstrators.
Such popular dishonesty is by no means confined to Greece. In varying degrees, most countries in the West have displayed it, Britain above all. It is perhaps an inherent problem wherever the universal franchise is unaccompanied by widespread virtues such as honesty, self-control, providence, prudence, and self-respect. Greece is therefore a cradle not only of democracy, but of democratic corruption.
The Greek demonstrators did not understand, or did not want to understand, that if there were justice in the world, many people, including themselves, would be worse rather than better off, and that a reduction in their salaries and perquisites was not only economically necessary but just. They had never really earned their wages in the first place; politicians borrowed the money and then dispensed largesse, like monarchs throwing coins to the multitudes.
It is an obvious but often forgotten lesson of economics: what cannot continue will not continue.
Theodore Dalrymple, a physician, is a contributing editor of City Journal and the Dietrich Weismann Fellow at the Manhattan Institute. His most recent book is The New Vichy Syndrome.
Rather than pointing fingers, Greek citizens should look in the mirror.
7 May 2010
In normal circumstances, people in Britain would have viewed the riots in Athens with a certain disdainful amusement: those excitable Mediterraneans at it again! What else can you expect, really? But thanks to Prime Minister Gordon Brown, Britain is now the Greece of the North Sea; he has turned the healthiest public finances in Europe into the sickest, with a budget deficit as large as Greece’s (and soon to be much larger) and a public debt that will before long exceed 100 percent of GDP. So when we look at what is happening in Athens, we have the eerie sensation that this might be London a few weeks or months hence. We have seen our future, and it riots.
In fact, Greece is only a particularly acute or virulent case of the sickness that afflicts much of the Western world. Greece’s overall debt is higher, no doubt, and its deficit larger, than those of other countries, but the difference is one of degree, not of kind. Like most of the rest of us, the Greeks have been living beyond their means.
When the crowd tried to storm the Greek parliament, shouting, “Thieves! Thieves!,” its anger was misdirected. It was a classic case of what Freudians call projection: the attribution to others of one’s own faults. It is true that the Greek politicians are much to blame for the current situation, and no doubt many of them are thieves; but their real crime was not stealing, but offering a substantial proportion of the Greek population a standard of living that was economically unjustified, maintained for a time by borrowing, and in the long run unsustainable, in return for votes. The crime of that substantial proportion of the Greek population was to accept the bribe that the politicians offered; they were only too prepared to live well at someone else’s expense. The thieves were not principally the politicians, but the demonstrators.
Such popular dishonesty is by no means confined to Greece. In varying degrees, most countries in the West have displayed it, Britain above all. It is perhaps an inherent problem wherever the universal franchise is unaccompanied by widespread virtues such as honesty, self-control, providence, prudence, and self-respect. Greece is therefore a cradle not only of democracy, but of democratic corruption.
The Greek demonstrators did not understand, or did not want to understand, that if there were justice in the world, many people, including themselves, would be worse rather than better off, and that a reduction in their salaries and perquisites was not only economically necessary but just. They had never really earned their wages in the first place; politicians borrowed the money and then dispensed largesse, like monarchs throwing coins to the multitudes.
It is an obvious but often forgotten lesson of economics: what cannot continue will not continue.
Theodore Dalrymple, a physician, is a contributing editor of City Journal and the Dietrich Weismann Fellow at the Manhattan Institute. His most recent book is The New Vichy Syndrome.
A propos des apéros géants
La jeunesse boit, en attendant mieux, ou pire
Les apéros géants ne me gênent pas. En revanche, ce qui me met très mal à l'aise, c'est encore une fois la manifestation de l'instinct grégaire de notre jeunesse. Les pédagogistes ont eu bien raison de détruire toute culture scolaire : on se retrouve avec une foule de petits cons manipulables à souhait. Comme l'écrit Dalrymple, le monde moderne, c'est l'individualisme sans l'individualité.
Nous sommes vraiment à la merci d'un dictateur un peu habile (une femme ?) qui saura tirer profit de ces jeunes.
Les apéros géants ne me gênent pas. En revanche, ce qui me met très mal à l'aise, c'est encore une fois la manifestation de l'instinct grégaire de notre jeunesse. Les pédagogistes ont eu bien raison de détruire toute culture scolaire : on se retrouve avec une foule de petits cons manipulables à souhait. Comme l'écrit Dalrymple, le monde moderne, c'est l'individualisme sans l'individualité.
Nous sommes vraiment à la merci d'un dictateur un peu habile (une femme ?) qui saura tirer profit de ces jeunes.
Marc de Scitivaux chez Lupus
Marc de Scitivaux chez Lupus
Marc de Scitivaux, comme toujours excellent.
Cette crise a au moins une vertu : elle permet de distinguer les bons économistes, qui font des prévisions justes, des autres.
Marc de Scitivaux, comme toujours excellent.
Cette crise a au moins une vertu : elle permet de distinguer les bons économistes, qui font des prévisions justes, des autres.
vendredi, mai 14, 2010
Le retour du Général (Benoit Duteurtre)
Délicieux (comme toujours) roman de Benoit Duteurtre.
Suite à une sombre histoire de mayonnaise industrielle imposée par « Bruxelles », le général De Gaulle revient au pouvoir, âgé de cent vingt ans, pour sauver les œufs mayonnaise à la française. Il chasse les fossoyeurs, dont Sarkozy, et fait du gaullisme.
Suite à une sombre histoire de mayonnaise industrielle imposée par « Bruxelles », le général De Gaulle revient au pouvoir, âgé de cent vingt ans, pour sauver les œufs mayonnaise à la française. Il chasse les fossoyeurs, dont Sarkozy, et fait du gaullisme.
Evidemment, il dérange tout le monde, à commencer, bien sûr, par les gaullistes auto-proclamés (Chirac et Sarkozy sont habillés pour l'hiver).
Je ne vous en raconte pas plus.
Comme le remarque Brighelli, il y a une parenté baroque avec Mélancolie française d'Eric Zemmour.
Finalement, du fait de la légèreté de ce livre, on ressent peut-être encore plus profondément la perte de la France, assassinée au profit d'une république métissée, diverse, solidaire, ouverte, spontanée, repentante, anti-colonialiste, écologiste, festive, concernée, apatride, déracinée, inhumaine, irréelle, inculte, barbare, stérile et sans intérêt.
Duteurtre est toujours aussi charmant.
Comme le remarque Brighelli, il y a une parenté baroque avec Mélancolie française d'Eric Zemmour.
Finalement, du fait de la légèreté de ce livre, on ressent peut-être encore plus profondément la perte de la France, assassinée au profit d'une république métissée, diverse, solidaire, ouverte, spontanée, repentante, anti-colonialiste, écologiste, festive, concernée, apatride, déracinée, inhumaine, irréelle, inculte, barbare, stérile et sans intérêt.
Duteurtre est toujours aussi charmant.
Amelia (B. Marck)
Bernard Marck est spécialisé dans la biographie d'aviateurs.
Il semble que, pour celle que certains considèrent comme la plus grande aviatrice (pour ma part, je ne m'aventurerais pas à ce jugement), il ait eu quelques difficultés. Amelia Earhart manque d'aspérités à force de perfection (sauf dans les vertus familiales). Peut-être aussi que ce livre de commande, programmé pour sortir en même temps que le film, n'inspirait pas l'auteur.
Amelia Earhart avait d'éminentes qualités, flair, persévérance, intelligence, mais il semble qu'il lui a manqué le soin maniaque de Lindbergh, et peut-être un peu de chance, pour survivre. Lindbergh avait ce supplément d'âme qui fait de lui un pilote de génie. Amelia était juste excellente.
Lindbergh et Earhart avaient aussi en commun des enfances chaotiques. Peut-être n'est-ce pas un hasard : il faut en avoir un grain, avoir une revanche à prendre, pour se livrer au sport de combat qu'était l'aviation de records des pionniers.
Marck se perd sur la fin, qui occupe un tiers du livre, à propos de la disparition de l'héroïne.
Deux hypothèses sont en concurrence :
> l'hypothèse «officielle» : l'aviatrice et son navigateur se sont perdus et sont tombés en mer.
> l'hypothèse de Goerner : volontairement(à des fins d'espionnage) ou involontairement, le Lockheed Electra est passé à proximité d'une base secrète japonaise et a été forcé d'y atterrir. Les aviateurs y seraient morts discrètement, exécutés ou de maladie.
Même si la seconde hypothèse a de sérieux indices en sa faveur, aucune des deux n'emportent la conviction.
Ce mystère continue de passionner certains.
Il est dommage que cette aviatrice remarquable soit essentiellement remémorée pour sa mort.
Il semble que, pour celle que certains considèrent comme la plus grande aviatrice (pour ma part, je ne m'aventurerais pas à ce jugement), il ait eu quelques difficultés. Amelia Earhart manque d'aspérités à force de perfection (sauf dans les vertus familiales). Peut-être aussi que ce livre de commande, programmé pour sortir en même temps que le film, n'inspirait pas l'auteur.
Amelia Earhart avait d'éminentes qualités, flair, persévérance, intelligence, mais il semble qu'il lui a manqué le soin maniaque de Lindbergh, et peut-être un peu de chance, pour survivre. Lindbergh avait ce supplément d'âme qui fait de lui un pilote de génie. Amelia était juste excellente.
Lindbergh et Earhart avaient aussi en commun des enfances chaotiques. Peut-être n'est-ce pas un hasard : il faut en avoir un grain, avoir une revanche à prendre, pour se livrer au sport de combat qu'était l'aviation de records des pionniers.
Marck se perd sur la fin, qui occupe un tiers du livre, à propos de la disparition de l'héroïne.
Deux hypothèses sont en concurrence :
> l'hypothèse «officielle» : l'aviatrice et son navigateur se sont perdus et sont tombés en mer.
> l'hypothèse de Goerner : volontairement(à des fins d'espionnage) ou involontairement, le Lockheed Electra est passé à proximité d'une base secrète japonaise et a été forcé d'y atterrir. Les aviateurs y seraient morts discrètement, exécutés ou de maladie.
Même si la seconde hypothèse a de sérieux indices en sa faveur, aucune des deux n'emportent la conviction.
Ce mystère continue de passionner certains.
Il est dommage que cette aviatrice remarquable soit essentiellement remémorée pour sa mort.
Papophobie : rigolons avec les abonnés du Monde
Lire les commentaires des abonnés du Monde est source de grande poilade. Mais dès que le pape est mis en cause, c'est le délire (vous connaissez mon explication psychnalytique).
Je vous ai fait un petit florilège :
L'avortement est un problème féminin, je ne vois pas ce que les hommes ont à décider dans cette affaire. Surtout des religieux...
Transposons : la pédophilie des prêtres est un problème pastoral, je ne vois pas ce que les non-catholiques ont à décider dans cette affaire. Surtout des athées...
Il est urgent de légaliser le mariage des prêtres.
C'est vrai ça, quelle urgence !
Le défi le plus dangereux, c'est sûrement la surpopulation humaine ! La bêtise absolue de l'Eglise catholique et des fanatiques de tous poils de toutes croyances qui veulent accroître leur cheptel de brebis crédules nous fait aller droit dans le mur.
Et la bêtise absolue des lecteurs du Monde et des fanatiques de tous poils de toutes croyances qui veulent accroître leur cheptel de brebis crédules et qui nous fait aller droit dans le mur ?
Le défi le plus dangereux, c'est la religion, et plus précisément la religion catholique.
Précisons encore : catholique romaine ayant son siège au Vatican et Benoît XVI comme pape. En revanche, la religion à barbus dynamiteurs, aucun danger.
Je suis catholique et affligé par tant de haine. De plus en plus souvent, j'ai du mal à reconnaitre mon Eglise dans ce Pape tellement éloigné du message d'amour et de tolérance du Christ. Les vrais chrétiens ont d'après moi d'autres "défis" à relever aujourd'hui: lutte contre la pauvreté, la misère et l'intolérance ; accueil des autres, de tous les autres. Vive les futurs mariés portugais, et qu'ils reçoivent les amitiés d'un hétérosexuel catholique qui se réjouit pour ses frères gays.
Encore un catholique français qui a confondu l'église du village avec la section locale du parti socialiste de Bisounoursland et Jésus avec Vincent Mc Doom.
Je vous ai fait un petit florilège :
L'avortement est un problème féminin, je ne vois pas ce que les hommes ont à décider dans cette affaire. Surtout des religieux...
Transposons : la pédophilie des prêtres est un problème pastoral, je ne vois pas ce que les non-catholiques ont à décider dans cette affaire. Surtout des athées...
Il est urgent de légaliser le mariage des prêtres.
C'est vrai ça, quelle urgence !
Le défi le plus dangereux, c'est sûrement la surpopulation humaine ! La bêtise absolue de l'Eglise catholique et des fanatiques de tous poils de toutes croyances qui veulent accroître leur cheptel de brebis crédules nous fait aller droit dans le mur.
Et la bêtise absolue des lecteurs du Monde et des fanatiques de tous poils de toutes croyances qui veulent accroître leur cheptel de brebis crédules et qui nous fait aller droit dans le mur ?
Le défi le plus dangereux, c'est la religion, et plus précisément la religion catholique.
Précisons encore : catholique romaine ayant son siège au Vatican et Benoît XVI comme pape. En revanche, la religion à barbus dynamiteurs, aucun danger.
Je suis catholique et affligé par tant de haine. De plus en plus souvent, j'ai du mal à reconnaitre mon Eglise dans ce Pape tellement éloigné du message d'amour et de tolérance du Christ. Les vrais chrétiens ont d'après moi d'autres "défis" à relever aujourd'hui: lutte contre la pauvreté, la misère et l'intolérance ; accueil des autres, de tous les autres. Vive les futurs mariés portugais, et qu'ils reçoivent les amitiés d'un hétérosexuel catholique qui se réjouit pour ses frères gays.
Encore un catholique français qui a confondu l'église du village avec la section locale du parti socialiste de Bisounoursland et Jésus avec Vincent Mc Doom.
jeudi, mai 13, 2010
L'Europe persévère dans l'erreur
L'Europe persévère dans l'erreur. Ce qui, comme vous le savez, est diabolique. Il ne faut pas plus de supra-nationalité, plus de fédéralisme, plus d'Europe. L'Europe n'est pas la solution, c'est le problème.
L'Europe n'existe pas, il n'y a que les nations qui existent. L'européisme est une construction idéologique qui suppose une haine de soi, une haine de son pays et le refus des réalités. Les commentaires des lecteurs des journaux gauchistes, plus naïfs et plus francs que les journalistes professionnels et les politiciens, sont tout à fait édifiants sur ce point : se dire «européen», en réalité européiste, c'est d'abord refuser d'être français, allemand, etc.
C'est en vertu de ce principe idéologique de refus de la réalité que les européistes ont méthodiquement entrepris de nier la réalité la plus gênante : les peuples. On les a réduits au silence en les baillonnant dans des traités, des chartes et des analyses constitutionnelles (1).
La manœuvre des européistes est très claire : ils espèrent qu'à force de nier, de dénigrer, de vilipender, d'emprisonner le sentiment national, de l'empêcher de s'exprimer, de ne le laisser vivre que pour des choses ridicules (le béret et la baguette), on finira par le faire disparaître des têtes. Evidemment, cette stratégie a une chance en Europe qu'elle n'a nulle part ailleurs : la culpabilisation du nationalisme à cause des guerres mondiales.
Seulement voilà : l'Euro pourrait bien être l'arme du suicide de cette Europe là. Les européistes, ces salopiauds, ont voulu créer un fait accompli irréversible, en faisant bien attention à ne pas prévoir un mécanisme de sortie de l'Euro.
Mais l'économie est impitoyable, elle est prosaïque. Les discours, les idéologies, elle s'en fiche. Un sou est un sou. S'être aventuré sur ce terrain où leurs mensonges ont du mal à prendre pourrait bien être la plus grosse bourde des européistes.
Tant que les Allemands ne se sentiront pas solidaires des Grecs, l'Euro est condamné à l'éclatement. Or, si mon analyse (les nations existent, pas l'Europe) est juste, les Allemands ne se sentiront jamais solidaires des Grecs, l'Euro éclatera. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais il éclatera.
Et cela restera un des crimes des européistes de ne pas avoir prévu ce mécanisme d'éclatement, le rendant d'autant plus douloureux et chaotique.
**************
(1) croyez vous que, si il avait été consulté, le peuple français aurait été de l'avis du conseil constitutionnel, que les traités européens sont supérieurs en droit aux lois françaises ?
L'Europe n'existe pas, il n'y a que les nations qui existent. L'européisme est une construction idéologique qui suppose une haine de soi, une haine de son pays et le refus des réalités. Les commentaires des lecteurs des journaux gauchistes, plus naïfs et plus francs que les journalistes professionnels et les politiciens, sont tout à fait édifiants sur ce point : se dire «européen», en réalité européiste, c'est d'abord refuser d'être français, allemand, etc.
C'est en vertu de ce principe idéologique de refus de la réalité que les européistes ont méthodiquement entrepris de nier la réalité la plus gênante : les peuples. On les a réduits au silence en les baillonnant dans des traités, des chartes et des analyses constitutionnelles (1).
La manœuvre des européistes est très claire : ils espèrent qu'à force de nier, de dénigrer, de vilipender, d'emprisonner le sentiment national, de l'empêcher de s'exprimer, de ne le laisser vivre que pour des choses ridicules (le béret et la baguette), on finira par le faire disparaître des têtes. Evidemment, cette stratégie a une chance en Europe qu'elle n'a nulle part ailleurs : la culpabilisation du nationalisme à cause des guerres mondiales.
Seulement voilà : l'Euro pourrait bien être l'arme du suicide de cette Europe là. Les européistes, ces salopiauds, ont voulu créer un fait accompli irréversible, en faisant bien attention à ne pas prévoir un mécanisme de sortie de l'Euro.
Mais l'économie est impitoyable, elle est prosaïque. Les discours, les idéologies, elle s'en fiche. Un sou est un sou. S'être aventuré sur ce terrain où leurs mensonges ont du mal à prendre pourrait bien être la plus grosse bourde des européistes.
Tant que les Allemands ne se sentiront pas solidaires des Grecs, l'Euro est condamné à l'éclatement. Or, si mon analyse (les nations existent, pas l'Europe) est juste, les Allemands ne se sentiront jamais solidaires des Grecs, l'Euro éclatera. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais il éclatera.
Et cela restera un des crimes des européistes de ne pas avoir prévu ce mécanisme d'éclatement, le rendant d'autant plus douloureux et chaotique.
**************
(1) croyez vous que, si il avait été consulté, le peuple français aurait été de l'avis du conseil constitutionnel, que les traités européens sont supérieurs en droit aux lois françaises ?
mercredi, mai 12, 2010
Vive Bruxelles !
Ce n'est pas souvent que je félicite la bureaucratie bruxelloise, mais, pour le coup, en proposant de mettre sous tutelle les budgets nationaux, elle est parfaitement logique :
> soit on a une monnaie unique et il faut qu'une instance supra-nationale surveille les budgets des différents pays.
> soit on refuse cette surveillance, mais alors il faut abandonner la monnaie unique.
N'oublions pas que ceux qui, à force de propagande, nous ont imposé l'Euro sont les héritiers de gens détestant les nations, fauteuses à leurs yeux de toutes les guerres, et rêvant de faire de l'Europe une fédération de régions, les nations étant détruites par la machinerie européiste.
La proposition bruxelloise est dans cette lignée. Ce n'est qu'une étape de plus de cette stratégie de long terme.
A l'inverse, je pense que la destruction des nations est profondément nocive, qu'elle fait des citoyens des déracinés et qu'elle prépare le chaos. C'est pourquoi je suis pour un abandon ordonnée de l'Euro. Je préfère que la France ressemble à la Suisse qu'à la Belgique.
Mais il faut choisir : ceux qui s'insurgent contre la proposition bruxelloise tout en se déclarant partisans de l'Euro sont des idiots ou des menteurs.
> soit on a une monnaie unique et il faut qu'une instance supra-nationale surveille les budgets des différents pays.
> soit on refuse cette surveillance, mais alors il faut abandonner la monnaie unique.
N'oublions pas que ceux qui, à force de propagande, nous ont imposé l'Euro sont les héritiers de gens détestant les nations, fauteuses à leurs yeux de toutes les guerres, et rêvant de faire de l'Europe une fédération de régions, les nations étant détruites par la machinerie européiste.
La proposition bruxelloise est dans cette lignée. Ce n'est qu'une étape de plus de cette stratégie de long terme.
A l'inverse, je pense que la destruction des nations est profondément nocive, qu'elle fait des citoyens des déracinés et qu'elle prépare le chaos. C'est pourquoi je suis pour un abandon ordonnée de l'Euro. Je préfère que la France ressemble à la Suisse qu'à la Belgique.
Mais il faut choisir : ceux qui s'insurgent contre la proposition bruxelloise tout en se déclarant partisans de l'Euro sont des idiots ou des menteurs.
mardi, mai 11, 2010
Frankenchet et ses copains en action
Deux solutions :
> d'un coté, la solution que nous appellerons nordique : réduction des déficits et des dettes publics grâce au travail et à des mesures intelligentes de transformation de l'Etat.
> de l'autre, la solution que nous appellerons sudiste : faire marcher la planche à billets, générer de l'inflation, bouffer l'épargne et l'investissement. Mais, gros avantage, ça ne demande aucun effort, ni physique ni intellectuel.
Bien sûr, résultat de cette brillante politique, les pays du sud restent, suivant le mot de de Gaulle, des «pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité.»
Mais De Gaulle, ce con, essayait de faire atteindre à la France la haute ambition qu'il avait pour elle. Les vrais intelligents, qui ont fait les grandes écoles, comme Juppé, Rocard, Sarkozy ou Aubry, ont une technique bien plus rusée : ils abaissent leur ambition pour la France jusqu'à la rendre accessible à sa médiocrité. En fait, ils l'abaissent tellement qu'elle devient une ambition pour eux-mêmes : rouler avec chauffeur et vivre dans des palais de l'Ancien Régime. Une ambition à la taille des nains qu'ils sont.
Et alors, que croyez vous que Trichet et sa bande ont choisi pour l'Euroland ? Hé oui, la monétisation des dettes publiques, autrement dit, la solution sudiste.
Les Allemands doivent se sentir bien seuls.
> d'un coté, la solution que nous appellerons nordique : réduction des déficits et des dettes publics grâce au travail et à des mesures intelligentes de transformation de l'Etat.
> de l'autre, la solution que nous appellerons sudiste : faire marcher la planche à billets, générer de l'inflation, bouffer l'épargne et l'investissement. Mais, gros avantage, ça ne demande aucun effort, ni physique ni intellectuel.
Bien sûr, résultat de cette brillante politique, les pays du sud restent, suivant le mot de de Gaulle, des «pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité.»
Mais De Gaulle, ce con, essayait de faire atteindre à la France la haute ambition qu'il avait pour elle. Les vrais intelligents, qui ont fait les grandes écoles, comme Juppé, Rocard, Sarkozy ou Aubry, ont une technique bien plus rusée : ils abaissent leur ambition pour la France jusqu'à la rendre accessible à sa médiocrité. En fait, ils l'abaissent tellement qu'elle devient une ambition pour eux-mêmes : rouler avec chauffeur et vivre dans des palais de l'Ancien Régime. Une ambition à la taille des nains qu'ils sont.
Et alors, que croyez vous que Trichet et sa bande ont choisi pour l'Euroland ? Hé oui, la monétisation des dettes publiques, autrement dit, la solution sudiste.
Les Allemands doivent se sentir bien seuls.
lundi, mai 10, 2010
Plan de 750 Mds € «pour sauver l'Euro» : nous boirons le calice jusqu'à la lie
«More of the same». Les dettes publiques mettent nos économies à genoux ? Le remède ? Creuser encore plus les dettes publiques !
Nous savons que «too big to fail» n'existe pas. Alors à quoi ça sert de creuser la bulle de dettes européennes si ce n'est à rendre la catastrophe de l'éclatement de l'Euro encore plus terrible ?
Nous vivons dans un monde fou, ou plutôt, avec des politiciens fous.
CPEPF
Nous savons que «too big to fail» n'existe pas. Alors à quoi ça sert de creuser la bulle de dettes européennes si ce n'est à rendre la catastrophe de l'éclatement de l'Euro encore plus terrible ?
Nous vivons dans un monde fou, ou plutôt, avec des politiciens fous.
CPEPF
samedi, mai 08, 2010
Les mots du Diable : austérité, rigueur
Il est navrant, affligeant, de voir le gouvernement se défendre de faire une politique de rigueur.
C'est vrai : dans le monde des réalités, il ne fait pas une politique de rigueur, tout juste une politique très légèrement moins irresponsable. Mais tout de même, dans le monde irréel du microcosme politico-médiatique français, c'est ce qui se rapproche le plus de la rigueur. Alors pourquoi ne pas l'assumer ?
Je suis navré que «rigueur», un beau mot, soit ainsi calomnié.
Quand on a peur des mots, c'est vraiment qu'on n'a plus de courage, peut-être même qu'on n'en a jamais eu. Et pourtant, il va en falloir pour affronter les épreuves qui viennent.
CPEPF (Ce Pays Est Presque Foutu).
C'est vrai : dans le monde des réalités, il ne fait pas une politique de rigueur, tout juste une politique très légèrement moins irresponsable. Mais tout de même, dans le monde irréel du microcosme politico-médiatique français, c'est ce qui se rapproche le plus de la rigueur. Alors pourquoi ne pas l'assumer ?
Je suis navré que «rigueur», un beau mot, soit ainsi calomnié.
Quand on a peur des mots, c'est vraiment qu'on n'a plus de courage, peut-être même qu'on n'en a jamais eu. Et pourtant, il va en falloir pour affronter les épreuves qui viennent.
CPEPF (Ce Pays Est Presque Foutu).
Le secret des jours (P. de Saint Robert)
Je découvre avec beaucoup de plaisir ce livre quinze ans après sa sortie.
P. de Saint Robert y dresse un bilan de la Vème République après Pompidou. C'est féroce pour nos politiciens et, hélas, juste. Giscard, Chirac et Mitterrand sont ramenés à leur juste taille, petite, minuscule.
P. de Saint Robert fait l'erreur fondamentale de renvoyer dos à dos libéralisme et conservatisme pour leur préférer le «gaullisme de gauche», qui n'existe pas. Le gaullisme est au contraire un judicieux mélange de conservatisme et de libéralisme, au sens ancien du terme.
Comme il a un talent pour choisir ses citations, en voici quelques unes :
Abel Bonnard :«La faiblesse d'âme de tant d'hommes qui ont paradé parmi les événements au lieu d'agir sur eux est d'autant plus facile à spécifier qu'il s'agit, comme bien on pense, d'une faiblesse française, c'est-à-dire fardée, pomponnée,attifée de mille raisons, d'une faiblesse à panache.»
Alain Juppé : «De Gaulle était très bien , mais tout de même, il n'avait pas fait les grandes écoles.»
Philippe de Saint-Robert : «Dans le principe, les constitutions sont au dessus du législateur comme Dieu était au dessus des rois. Mais aucun système n'est à l'abri de la faiblesse ou de la trahisons des hommes. C'est pourquoi il ne faut, comme l'avait si fortement établi Simone Weil, idolâtrer aucun système social. Un jour, François Mitterrand a prononcé une phrase bien étrange lorsqu'il a mis en garde contre "la force injuste de la loi". [...] Ce jour-là, le Président a insinué que les démocraties n'étaient pas à l'abri des mêmes excès [que les régimes dictatoriaux usant de lois injustes] et que le rôle arbitral qu'il incarnait pouvait se situer au-delà de tels dilemmes. Malheureusement, le jour où il a dit cela, ce n'était probablement que pour couvrir une filouterie. Le moyen d'en sortir ? Mais pourquoi en sortir ? L'impossible est toujours possible, mais ce qui le caractérise, c'est qu'il n'arrive pas.»
Philippe de Saint-Robert : «En 1970, la France était un pays libre, indépendant, encore prospère, respecté malgré la commotion soixante huitarde. On avait dit et redit qu'elle n'avait pas les moyens de sa politique. Cet argument est fallacieux car on n'a jamais les moyens de faire tout ce qu'on voudrait faire, et c'est sans doute tant mieux ainsi, car le vouloir comme le rêve seraient fous s'ils n'avaient leurs limites. [...] Mais dans ces milieux qui font ou qui imitent l'opinion, on ne croyait pas à des choses aussi simples : choisir, vouloir, assumer, mais plutôt à des exercices très compliqués : nommer, gérer, normaliser. Ils disent tous -c'est le slogan à la mode- qu'il ne faut pas être frileux, mais ils sont déjà morts de peur ou de froid à chaque fois qu'il leur paraît que la France pourrait être "isolé" dès lors qu'elle se ferait un devoir de ne pas s'aligner sur la folie du moment, de ne pas céder aux intérêts exclusifs d'une puissance dominante.»
Henri Hude : «Le progressisme est le degré zéro de la liberté. C'est une conception pitoyablement superficielle de la liberté humaine. C'est un rejet irrationnel, adolescent, puéril même, de la normativité, contraire à toute observation attentive et à toute réflexion sérieuse, misérable bavardage arrogant, inconscient de n'être que la réinstitution d'une normativité d'autant plus tyrannique qu'elle est plus occulte et plus perverse, et d'autant plus nocive qu'elle justifie n'importe quoi, établit une société sans droit et débouche sur le fascisme. Le progressisme, c'est le degré zéro de la liberté. Appelons les choses par leur nom. Ce degré zéro de la liberté, ce n'est rien d'autre que le pouvoir de ne pas être juste. C'est, pour commencer, la liberté de na pas satisfaire aux obligations qui nous incombent au titre de la nécessaire conservation à court terme d'une société riche et en sécurité, et de se délier résolument de toute obligation relative à ses intérêts à moyen et à long terme (les intérêts de la génération montante ou ceux de nos cadets). C'est encore la faculté de faire, sans avoir à craindre une coercition ou un remords, tout le mal qui n'est pas strictement incompatible avec une conception toute matérielle, matérialiste, à court terme et à courte vue, de l'ordre public. Le progressisme, en prétendant n'imposer aucune normativité (ce qui est pure faribole), se permet aussitôt de détruire ses adversaires, alors que c'est lui qui est le plus moralisateur de tous les autoritarismes et le plus fanatique de tous les dogmatismes, parce qu'il est le plus fourbe et le seul à se refuser au débat loyal, auquel il substitue la manipulation. Aussi n'a-t-il pas à faire l'effort de de réfuter ses adversaires. Il lui suffit le les mettre en accusation[écrit vingt ans avant l'"affaire Zemmour" et la chasse permanente aux "dérapages" !]»
Chateaubriand [époustouflante prescience de 1834] : «Quelle sera la société nouvelle ? Je l'ignore. Ses lois me sont inconnues. Je ne la comprends pas plus que les anciens ne comprenaient la société sans esclaves produite par le christianisme. Comment les fortunes se nivelleront-elles, comment le salaire se balancera-t-il avec le travail, comment la femme parviendra-t-elle à l'émancipation légale ? Je n'en sais rien. Jusqu'à présent, la société a progressé par agrégation, par famille. Quel aspect offrira-t-elle lorsqu'elle ne sera plus qu'individuelle ainsi qu'on la voit déjà se former aux Etats-Unis ? Vraisemblablement, l'espèce humaine s'agrandira mais il est à craindre que l'homme ne diminue, que quelques facultés éminentes du génie ne se perdent, que l'imagination, la poésie, les arts, ne meurent dans les trous d'une société-ruche où chaque individu ne sera plus qu'une abeille, une roue dans une machine, un atome dans la matière organisée. Si la religion chrétienne s'éteignait, on arriverait par la liberté à la pétrification sociale où la Chine est arrivée par l'esclavage.»
P. de Saint Robert y dresse un bilan de la Vème République après Pompidou. C'est féroce pour nos politiciens et, hélas, juste. Giscard, Chirac et Mitterrand sont ramenés à leur juste taille, petite, minuscule.
P. de Saint Robert fait l'erreur fondamentale de renvoyer dos à dos libéralisme et conservatisme pour leur préférer le «gaullisme de gauche», qui n'existe pas. Le gaullisme est au contraire un judicieux mélange de conservatisme et de libéralisme, au sens ancien du terme.
Comme il a un talent pour choisir ses citations, en voici quelques unes :
Abel Bonnard :«La faiblesse d'âme de tant d'hommes qui ont paradé parmi les événements au lieu d'agir sur eux est d'autant plus facile à spécifier qu'il s'agit, comme bien on pense, d'une faiblesse française, c'est-à-dire fardée, pomponnée,attifée de mille raisons, d'une faiblesse à panache.»
Alain Juppé : «De Gaulle était très bien , mais tout de même, il n'avait pas fait les grandes écoles.»
Philippe de Saint-Robert : «Dans le principe, les constitutions sont au dessus du législateur comme Dieu était au dessus des rois. Mais aucun système n'est à l'abri de la faiblesse ou de la trahisons des hommes. C'est pourquoi il ne faut, comme l'avait si fortement établi Simone Weil, idolâtrer aucun système social. Un jour, François Mitterrand a prononcé une phrase bien étrange lorsqu'il a mis en garde contre "la force injuste de la loi". [...] Ce jour-là, le Président a insinué que les démocraties n'étaient pas à l'abri des mêmes excès [que les régimes dictatoriaux usant de lois injustes] et que le rôle arbitral qu'il incarnait pouvait se situer au-delà de tels dilemmes. Malheureusement, le jour où il a dit cela, ce n'était probablement que pour couvrir une filouterie. Le moyen d'en sortir ? Mais pourquoi en sortir ? L'impossible est toujours possible, mais ce qui le caractérise, c'est qu'il n'arrive pas.»
Philippe de Saint-Robert : «En 1970, la France était un pays libre, indépendant, encore prospère, respecté malgré la commotion soixante huitarde. On avait dit et redit qu'elle n'avait pas les moyens de sa politique. Cet argument est fallacieux car on n'a jamais les moyens de faire tout ce qu'on voudrait faire, et c'est sans doute tant mieux ainsi, car le vouloir comme le rêve seraient fous s'ils n'avaient leurs limites. [...] Mais dans ces milieux qui font ou qui imitent l'opinion, on ne croyait pas à des choses aussi simples : choisir, vouloir, assumer, mais plutôt à des exercices très compliqués : nommer, gérer, normaliser. Ils disent tous -c'est le slogan à la mode- qu'il ne faut pas être frileux, mais ils sont déjà morts de peur ou de froid à chaque fois qu'il leur paraît que la France pourrait être "isolé" dès lors qu'elle se ferait un devoir de ne pas s'aligner sur la folie du moment, de ne pas céder aux intérêts exclusifs d'une puissance dominante.»
Henri Hude : «Le progressisme est le degré zéro de la liberté. C'est une conception pitoyablement superficielle de la liberté humaine. C'est un rejet irrationnel, adolescent, puéril même, de la normativité, contraire à toute observation attentive et à toute réflexion sérieuse, misérable bavardage arrogant, inconscient de n'être que la réinstitution d'une normativité d'autant plus tyrannique qu'elle est plus occulte et plus perverse, et d'autant plus nocive qu'elle justifie n'importe quoi, établit une société sans droit et débouche sur le fascisme. Le progressisme, c'est le degré zéro de la liberté. Appelons les choses par leur nom. Ce degré zéro de la liberté, ce n'est rien d'autre que le pouvoir de ne pas être juste. C'est, pour commencer, la liberté de na pas satisfaire aux obligations qui nous incombent au titre de la nécessaire conservation à court terme d'une société riche et en sécurité, et de se délier résolument de toute obligation relative à ses intérêts à moyen et à long terme (les intérêts de la génération montante ou ceux de nos cadets). C'est encore la faculté de faire, sans avoir à craindre une coercition ou un remords, tout le mal qui n'est pas strictement incompatible avec une conception toute matérielle, matérialiste, à court terme et à courte vue, de l'ordre public. Le progressisme, en prétendant n'imposer aucune normativité (ce qui est pure faribole), se permet aussitôt de détruire ses adversaires, alors que c'est lui qui est le plus moralisateur de tous les autoritarismes et le plus fanatique de tous les dogmatismes, parce qu'il est le plus fourbe et le seul à se refuser au débat loyal, auquel il substitue la manipulation. Aussi n'a-t-il pas à faire l'effort de de réfuter ses adversaires. Il lui suffit le les mettre en accusation[écrit vingt ans avant l'"affaire Zemmour" et la chasse permanente aux "dérapages" !]»
Chateaubriand [époustouflante prescience de 1834] : «Quelle sera la société nouvelle ? Je l'ignore. Ses lois me sont inconnues. Je ne la comprends pas plus que les anciens ne comprenaient la société sans esclaves produite par le christianisme. Comment les fortunes se nivelleront-elles, comment le salaire se balancera-t-il avec le travail, comment la femme parviendra-t-elle à l'émancipation légale ? Je n'en sais rien. Jusqu'à présent, la société a progressé par agrégation, par famille. Quel aspect offrira-t-elle lorsqu'elle ne sera plus qu'individuelle ainsi qu'on la voit déjà se former aux Etats-Unis ? Vraisemblablement, l'espèce humaine s'agrandira mais il est à craindre que l'homme ne diminue, que quelques facultés éminentes du génie ne se perdent, que l'imagination, la poésie, les arts, ne meurent dans les trous d'une société-ruche où chaque individu ne sera plus qu'une abeille, une roue dans une machine, un atome dans la matière organisée. Si la religion chrétienne s'éteignait, on arriverait par la liberté à la pétrification sociale où la Chine est arrivée par l'esclavage.»
vendredi, mai 07, 2010
L'impardonnable défaite (C. Quetel)
Un des moins mauvais livres qui s'intéressent aux causes françaises de la défaite de 1940. C'est normal, il cite dans sa bibliographie des livres de François Delpla, il ne néglige pas complètement l'habileté hitlérienne.
Le mystère n'est pas la défaite militaire, tant il faut à la guerre jeter de choses au hasard, comme disait Henri IV, mais l'armistice. Car il appartenait aux politiciens d'ouvrir le champ des possibles.
Le mystère n'est pas la défaite militaire, tant il faut à la guerre jeter de choses au hasard, comme disait Henri IV, mais l'armistice. Car il appartenait aux politiciens d'ouvrir le champ des possibles.
jeudi, mai 06, 2010
Peut on dire «merde» aux marchés ?
J'entends les conneries habituelles sur la dictature des marchés et qu'il suffirait de leur dire merde pour claquer autant d'argent public que l'on veut.
Le mot «marchés» est un mot trompeur car trop vague. Nous ne sommes pas soumis à la contrainte des marchés, mais à celle des prêteurs.
Pour faire fonctionner l'Etat, du fait qu'il dépense plus qu'il gagne, le gouvernement français a besoin d'emprunter (surpris ? L'argent public ne sort pas d'un puits miraculeux). Il doit donc séduire les prêteurs car ils ne sont pas obligés de nous prêter (c'est la différence entre le prêt et l'impot, l'impot est obligatoire, pas le prêt). Un point, c'est tout.
Maintenant, on peut toujours «dire merde aux marchés». Simplement, il n'y aura plus d'argent à la fin du mois pour payer les fonctionnaires. Est-ce vraiment ce que veulent ceux qui nous conseillent de dire merde aux marchés ?
Si nous sommes soumis aux prêteurs, c'est entièrement de notre faute. Il y a un moyen de simplissime de se délivrer de cette soumission : réduire les déficits publics. C'est possible, le Canada, la Suisse, l'Australie, la Suède, la Nouvelle-Zélande, l'Allemagne, la Pologne, la Lettonie l'ont fait.
Bien sûr, nous choisirons une autre voie que celle de l'effort justement réparti : la spoliation des épargnants et des actifs, par le pillage de l'assurance-vie et par l'augmentation des impots sur le travail, permettra de ne pas demander trop d'efforts à ces nouveaux privilégiés que sont les retraités et les fonctionnaires (et assimilés).
Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes.
Le mot «marchés» est un mot trompeur car trop vague. Nous ne sommes pas soumis à la contrainte des marchés, mais à celle des prêteurs.
Pour faire fonctionner l'Etat, du fait qu'il dépense plus qu'il gagne, le gouvernement français a besoin d'emprunter (surpris ? L'argent public ne sort pas d'un puits miraculeux). Il doit donc séduire les prêteurs car ils ne sont pas obligés de nous prêter (c'est la différence entre le prêt et l'impot, l'impot est obligatoire, pas le prêt). Un point, c'est tout.
Maintenant, on peut toujours «dire merde aux marchés». Simplement, il n'y aura plus d'argent à la fin du mois pour payer les fonctionnaires. Est-ce vraiment ce que veulent ceux qui nous conseillent de dire merde aux marchés ?
Si nous sommes soumis aux prêteurs, c'est entièrement de notre faute. Il y a un moyen de simplissime de se délivrer de cette soumission : réduire les déficits publics. C'est possible, le Canada, la Suisse, l'Australie, la Suède, la Nouvelle-Zélande, l'Allemagne, la Pologne, la Lettonie l'ont fait.
Bien sûr, nous choisirons une autre voie que celle de l'effort justement réparti : la spoliation des épargnants et des actifs, par le pillage de l'assurance-vie et par l'augmentation des impots sur le travail, permettra de ne pas demander trop d'efforts à ces nouveaux privilégiés que sont les retraités et les fonctionnaires (et assimilés).
Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes.
mercredi, mai 05, 2010
Les Etats providence survivront ils à la mondialisation ?
Les Etats providence survivront ils à la mondialisation ?
Marc de Scitivaux posait cette question en 1998 et y répondait par la négative. Nous y sommes.
A noter Francis Mer, disant que les jeunes pourraient en venir à rejeter la démocratie qui les spolie au profit des vieux.
Pour l'anecdote, vous noterez aussi que Michel Rocard, une fois de plus, se trompe. Evidemment, de quelqu'un qui se glorifie d'être l'inventeur de la CSG, on peut tout attendre en matière de connerie.
Marc de Scitivaux posait cette question en 1998 et y répondait par la négative. Nous y sommes.
A noter Francis Mer, disant que les jeunes pourraient en venir à rejeter la démocratie qui les spolie au profit des vieux.
Pour l'anecdote, vous noterez aussi que Michel Rocard, une fois de plus, se trompe. Evidemment, de quelqu'un qui se glorifie d'être l'inventeur de la CSG, on peut tout attendre en matière de connerie.
mardi, mai 04, 2010
Un homme à femmes est-il un polygame ?
De nombreux abonnés du Journal Le Monde arguent qu'avoir des maitresses, comme François Mitterrand, ou avoir plusieurs épouses, c'est la même chose et que, en conséquence, la polygamie est tout à fait admissible en France et n'est pas une raison suffisante pour dire de quelqu'un qu'il n'est pas intégré.
Bien sûr, ce raisonnement est totalement idiot : allez donc expliquer à votre épouse qu'elle n'est pas plus qu'une maitresse, vous risquez d'entendre parler du pays.
Mais, hélas, il ne témoigne pas seulement de la bêtise, profonde, crasse, indécrottable, de ceux qui le tiennent, nous sommes habitués. Plus rien ne nous surprend quand il s'agit pour les progressistes d'ignorer les bases de la vie en société et de la nature humaine.
Il est aussi le symptôme d'une grande lâcheté. Car, comme d'habitude, il s'agit de ne pas froisser les islamistes à sensibilité de rosière. Brocarder la polygamie des mormons, on peut. Critiquer la polygamie des musulmans, on se l'interdit, on minimise, on détourne le regard. On ment, on trouve des arguments fallacieux, on se perd en discutailleries hypocrites.
Comme South Park, on se couche. Les bien-pensants sont des rebelles contre ce qui ne peut pas mordre, l'Eglise par exemple, mais dès qu'il faut avoir un peu de tripes, c'est autre chose. On intériorise la censure, on s'enorgueillit même de l'auto-censure sous le nom usurpé de tolérance.
Les cons ! Ils préfèrent le déshonneur à la guerre, ils auront les deux.
Bien sûr, ce raisonnement est totalement idiot : allez donc expliquer à votre épouse qu'elle n'est pas plus qu'une maitresse, vous risquez d'entendre parler du pays.
Mais, hélas, il ne témoigne pas seulement de la bêtise, profonde, crasse, indécrottable, de ceux qui le tiennent, nous sommes habitués. Plus rien ne nous surprend quand il s'agit pour les progressistes d'ignorer les bases de la vie en société et de la nature humaine.
Il est aussi le symptôme d'une grande lâcheté. Car, comme d'habitude, il s'agit de ne pas froisser les islamistes à sensibilité de rosière. Brocarder la polygamie des mormons, on peut. Critiquer la polygamie des musulmans, on se l'interdit, on minimise, on détourne le regard. On ment, on trouve des arguments fallacieux, on se perd en discutailleries hypocrites.
Comme South Park, on se couche. Les bien-pensants sont des rebelles contre ce qui ne peut pas mordre, l'Eglise par exemple, mais dès qu'il faut avoir un peu de tripes, c'est autre chose. On intériorise la censure, on s'enorgueillit même de l'auto-censure sous le nom usurpé de tolérance.
Les cons ! Ils préfèrent le déshonneur à la guerre, ils auront les deux.
lundi, mai 03, 2010
Un paradoxe français : les antiracistes dans la Collaboration, les antisémites dans la Résistance (S. Epstein)
Comme l'auteur le prévoit lui-même dans son avant-propos, ce livre ne risque pas de rencontrer le succès commercial, il dérange trop.
L'antiracisme est devenu le «communisme du XXIème siècle» (Finkielkraut), le combat du Bien contre le Mal. Il ne s'embarrasse pas de scrupules et surtout pas des faits. Et il refuse à tout prix d'être remis en cause dans sa vision manichéenne du monde, qui est sa substance même.
L'antiracisme d'après-guerre ne se sent pas pisser, il croit qu'il a tout inventé, que si les nazis ont pu massacrer des juifs, c'est parce que personne n'avait pensé avant Harlem Désir à combattre le racisme. Avant la «génération Mitterrand», pas de sentiment, pas de courage et pas d'intelligence.
C'est d'une vanité risible et bien entendu totalement faux : l'actuelle LICRA a été créée dans l'entre-deux-guerres. La réalité est plus désespérante que les fadaises pour lycéens décérébrés de «Touche pas à mon pote». Il y a bien eu un antiracisme, mais il a échoué à protéger les juifs. Pire encore que cela : beaucoup d'antiracistes sont devenus collaborateurs. Ce n'est pas hélas un phénomène négligeable qui ne toucherait que quelques individus.
Simon Epstein dresse un annuaire de ces convertis assez impressionnant (1), au point que le taire est déjà un aveu de malaise. Les raisons de ces conversions ne sont pas toujours faciles à cerner, mais on peut dégager trois causes principales entremêlées : le gauchisme, séduit par le coté social et révolutionnaire du nazisme et du pétainisme, le pacifisme (Giono :«Mieux vaut être Allemand vivant que Français mort») et enfin l'air du temps, la mode change, les girouettes tournent.
Logiquement, Simon Epstein en est venu à étudier le phénomène inverse, les résistants antisémites. Il est exagéré de dire que la France libre de 1940 était un repaire de cagoulards, mais, tout de même, ce n'était pas un congrès de la SFIO. Les raisons en sont assez symétriques à celles de leurs adversaires : le conservatisme, le patriotisme, et aussi un certain goût de la rebellion (2).
Simon Epstein fait un sort particulier à François Mitterrand, qui a réussi l'exploit de cumuler au cours de sa vie toutes ces catégories.
Je suis sorti de cette lecture conforté dans mon opinion pascalienne : qui veut faire l'ange fait la bête. Vouloir sauver la France, c'est un but bien assez grand. Quand on commence à raconter qu'on veut sauver l'humanité ou la planète, méfiance.
************
(1) : Simon Epstein s'est intéressé aux antiracistes devenus collabos et aux antisémites devenus résistants. C'est volontairement qu'il a ignoré les antiracistes devenus résistants et les antisémites devenus collabos.
(2) : la vraie, pas la rebellitude actuelle qui est conformiste jusqu'à la caricature.
L'antiracisme est devenu le «communisme du XXIème siècle» (Finkielkraut), le combat du Bien contre le Mal. Il ne s'embarrasse pas de scrupules et surtout pas des faits. Et il refuse à tout prix d'être remis en cause dans sa vision manichéenne du monde, qui est sa substance même.
L'antiracisme d'après-guerre ne se sent pas pisser, il croit qu'il a tout inventé, que si les nazis ont pu massacrer des juifs, c'est parce que personne n'avait pensé avant Harlem Désir à combattre le racisme. Avant la «génération Mitterrand», pas de sentiment, pas de courage et pas d'intelligence.
C'est d'une vanité risible et bien entendu totalement faux : l'actuelle LICRA a été créée dans l'entre-deux-guerres. La réalité est plus désespérante que les fadaises pour lycéens décérébrés de «Touche pas à mon pote». Il y a bien eu un antiracisme, mais il a échoué à protéger les juifs. Pire encore que cela : beaucoup d'antiracistes sont devenus collaborateurs. Ce n'est pas hélas un phénomène négligeable qui ne toucherait que quelques individus.
Simon Epstein dresse un annuaire de ces convertis assez impressionnant (1), au point que le taire est déjà un aveu de malaise. Les raisons de ces conversions ne sont pas toujours faciles à cerner, mais on peut dégager trois causes principales entremêlées : le gauchisme, séduit par le coté social et révolutionnaire du nazisme et du pétainisme, le pacifisme (Giono :«Mieux vaut être Allemand vivant que Français mort») et enfin l'air du temps, la mode change, les girouettes tournent.
Logiquement, Simon Epstein en est venu à étudier le phénomène inverse, les résistants antisémites. Il est exagéré de dire que la France libre de 1940 était un repaire de cagoulards, mais, tout de même, ce n'était pas un congrès de la SFIO. Les raisons en sont assez symétriques à celles de leurs adversaires : le conservatisme, le patriotisme, et aussi un certain goût de la rebellion (2).
Simon Epstein fait un sort particulier à François Mitterrand, qui a réussi l'exploit de cumuler au cours de sa vie toutes ces catégories.
Je suis sorti de cette lecture conforté dans mon opinion pascalienne : qui veut faire l'ange fait la bête. Vouloir sauver la France, c'est un but bien assez grand. Quand on commence à raconter qu'on veut sauver l'humanité ou la planète, méfiance.
************
(1) : Simon Epstein s'est intéressé aux antiracistes devenus collabos et aux antisémites devenus résistants. C'est volontairement qu'il a ignoré les antiracistes devenus résistants et les antisémites devenus collabos.
(2) : la vraie, pas la rebellitude actuelle qui est conformiste jusqu'à la caricature.
Comment sauver l'Euro ?
Précisons dès l'abord. Je considère que :
> l'Euro va éclater dans une dizaine d'années.
> que nous n'aurions jamais du faire l'Euro. Comme toute la construction bureaucratique européenne, c'est un voeu pieux (1). Bien loin d'être la traduction institutionnel de réalités politique, la monnaie unique a été conçue comme un moyen de violer les nations et de forcer la amin des peuples.
Si l'Euro devait éclater comme par enchantement, je m'en réjouirais. Hélas, il n'éclatera pas par enchantement, il éclatera à grande douleur. C'est pourquoi je me demande ce qu'il faudrait faire pour préserver l'Euro.
Je ne vois qu'une solution sûre : le courage d'affronter la vérité.
Depuis trois ans, nous affrontons des événements qu'on nous présentait la veille comme «impossibles», sortis du cerveau enfiévré de quelque Cassandre, qui faisaient ricaner nos maitres à penser. Le résultat est simple : nos gouvernants ont constamment eu un temps de retard. Cela rappelle le «trop peu, trop tard», des débuts de la deuxième guerre mondiale.
Pour avoir un temps d'avance sur l'événement, il faut envisager le pire. Plutôt que de répéter comme des perroquets que l'Euro ne peut pas éclater, nos politiciens feraient mieux de prendre le problème à bras-le-corps et d'en informer les peuples : d'accord, l'Euro peut éclater, que dot-on faire pour que ça n'arrive pas ?
Alors seulement, l'Euro aurait une chance de survie. Mais c'est là une démarche éminemment politique, par opposition à électoraliste, dont je crois que nos politiciens sont bien incapables. Pas assez de courage, pas assez de talent, pas assez d'intelligence.
Il n'y a plus qu'une seule chose qui puisse sauver l'Euro : le temps. Si tous les pays européens se retrouvaient dans la même panade suite à une aggravation de la crise, ils pourraient s'entendre pour une dévaluation qui sauveraient les plus fragiles, mais ça paraît illusoire pour l'instant.
Mais il n'en resterait pas moins que le différentiel entre les pays à l'intérieur de la zone serait dangereux pour l'Euro.
Il y a une autre solution : faire marcher la planche à billets. Ca ne ferait que spolier les épargnants et euthanasier le capital. Dans une société de fonctionnaires-cigales, on s'en fout, non ? Seulement voilà : il y a ces satanés Boches pour nous empêcher de faire ce genre de conneries, coomment s'en débarrasser ? Bah, quand ils en auront marre, ils sortiront d'eux-mêmes de l'Euro.
(1) : je regrette d'avoir appeler à voter oui au traité constitutionnel européen. La haine des nonistes m'aveuglait. Contrairement à un gauchiste, je ne me glorifie pas de mes erreurs : j'ai été con.
> l'Euro va éclater dans une dizaine d'années.
> que nous n'aurions jamais du faire l'Euro. Comme toute la construction bureaucratique européenne, c'est un voeu pieux (1). Bien loin d'être la traduction institutionnel de réalités politique, la monnaie unique a été conçue comme un moyen de violer les nations et de forcer la amin des peuples.
Si l'Euro devait éclater comme par enchantement, je m'en réjouirais. Hélas, il n'éclatera pas par enchantement, il éclatera à grande douleur. C'est pourquoi je me demande ce qu'il faudrait faire pour préserver l'Euro.
Je ne vois qu'une solution sûre : le courage d'affronter la vérité.
Depuis trois ans, nous affrontons des événements qu'on nous présentait la veille comme «impossibles», sortis du cerveau enfiévré de quelque Cassandre, qui faisaient ricaner nos maitres à penser. Le résultat est simple : nos gouvernants ont constamment eu un temps de retard. Cela rappelle le «trop peu, trop tard», des débuts de la deuxième guerre mondiale.
Pour avoir un temps d'avance sur l'événement, il faut envisager le pire. Plutôt que de répéter comme des perroquets que l'Euro ne peut pas éclater, nos politiciens feraient mieux de prendre le problème à bras-le-corps et d'en informer les peuples : d'accord, l'Euro peut éclater, que dot-on faire pour que ça n'arrive pas ?
Alors seulement, l'Euro aurait une chance de survie. Mais c'est là une démarche éminemment politique, par opposition à électoraliste, dont je crois que nos politiciens sont bien incapables. Pas assez de courage, pas assez de talent, pas assez d'intelligence.
Il n'y a plus qu'une seule chose qui puisse sauver l'Euro : le temps. Si tous les pays européens se retrouvaient dans la même panade suite à une aggravation de la crise, ils pourraient s'entendre pour une dévaluation qui sauveraient les plus fragiles, mais ça paraît illusoire pour l'instant.
Mais il n'en resterait pas moins que le différentiel entre les pays à l'intérieur de la zone serait dangereux pour l'Euro.
Il y a une autre solution : faire marcher la planche à billets. Ca ne ferait que spolier les épargnants et euthanasier le capital. Dans une société de fonctionnaires-cigales, on s'en fout, non ? Seulement voilà : il y a ces satanés Boches pour nous empêcher de faire ce genre de conneries, coomment s'en débarrasser ? Bah, quand ils en auront marre, ils sortiront d'eux-mêmes de l'Euro.
(1) : je regrette d'avoir appeler à voter oui au traité constitutionnel européen. La haine des nonistes m'aveuglait. Contrairement à un gauchiste, je ne me glorifie pas de mes erreurs : j'ai été con.
dimanche, mai 02, 2010
Le juridisme peut-il détruire une société ?
Le juridisme (j’entends par là la tendance à l’hégémonie du droit dans la vie en société) est un choix politique, celui de l'hyper-individualisme.
Comme sujets de droits, les individus n'ont rien de supérieur à eux-mêmes, ni la civilité, ni la décence, ni la tradition, ni la collectivité.
Le juridisme, par l'usage qu'il fait du droit, limite sévèrement le champ du politique, et donc, notre liberté collective.
En effet, le droit, tel qu'il est aujourd'hui, est encadré par des chartes, des traités, des textes constitutionnels, qui n’ont la plupart du temps pas grand’chose de démocratique (souvenez vous du «re-vote» sur le traité constitutionnel européen) tellement que les options de droit sont fort limitées. C’est que le québécois Mathieu Bock-Coté appelle la chartisme, dans son livre La dénationalisation tranquille.
Accepter de faire du droit dans un cadre si restreint, c’est déjà aller dans le sens d’une certaine politique, celle du progressisme.
Je pourrais avoir l’envie politique de fermer les frontières du pays, d’annexer la Wallonie (avec le consentement des Wallons)ou de retirer le droit de vote aux femmes (ou aux hommes !) ou, plus sérieusement, d’interdire ou d’imposer aux étrangers certains comportements ou de limiter leur accès à nos systèmes sociaux, ou de ne pas légiférer sur la fessée.
Toutes ces options politiques me sont interdites par notre cadre juridique (à part peut-être l'annexion de la Wallonie).
Fréquenter le blog de Maitre Eolas permet de mesurer à quel point l'analyse juridique dissimule des choix politiques.
A ma question initiale : le juridisme peut-il détruire un pays ? La réponse est : oui, c'est déjà fait.
Je pense que, si notre pays devait se rétablir un jour, un signe sûr serait qu'on violerait ou qu'on supprimerait sans hésiter quelques unes lois de circonstance dont ces dernières années ont été fécondes (j'espère que ce ne sera pas la loi sur la burqua !).
Je vous rappelle ce texte de Soljenitsyne : le déclin du courage.
«J'ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu'une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n'allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s'en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l'homme.
Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d'une structure sociale légaliste.»
Comme sujets de droits, les individus n'ont rien de supérieur à eux-mêmes, ni la civilité, ni la décence, ni la tradition, ni la collectivité.
Le juridisme, par l'usage qu'il fait du droit, limite sévèrement le champ du politique, et donc, notre liberté collective.
En effet, le droit, tel qu'il est aujourd'hui, est encadré par des chartes, des traités, des textes constitutionnels, qui n’ont la plupart du temps pas grand’chose de démocratique (souvenez vous du «re-vote» sur le traité constitutionnel européen) tellement que les options de droit sont fort limitées. C’est que le québécois Mathieu Bock-Coté appelle la chartisme, dans son livre La dénationalisation tranquille.
Accepter de faire du droit dans un cadre si restreint, c’est déjà aller dans le sens d’une certaine politique, celle du progressisme.
Je pourrais avoir l’envie politique de fermer les frontières du pays, d’annexer la Wallonie (avec le consentement des Wallons)ou de retirer le droit de vote aux femmes (ou aux hommes !) ou, plus sérieusement, d’interdire ou d’imposer aux étrangers certains comportements ou de limiter leur accès à nos systèmes sociaux, ou de ne pas légiférer sur la fessée.
Toutes ces options politiques me sont interdites par notre cadre juridique (à part peut-être l'annexion de la Wallonie).
Fréquenter le blog de Maitre Eolas permet de mesurer à quel point l'analyse juridique dissimule des choix politiques.
A ma question initiale : le juridisme peut-il détruire un pays ? La réponse est : oui, c'est déjà fait.
Je pense que, si notre pays devait se rétablir un jour, un signe sûr serait qu'on violerait ou qu'on supprimerait sans hésiter quelques unes lois de circonstance dont ces dernières années ont été fécondes (j'espère que ce ne sera pas la loi sur la burqua !).
Je vous rappelle ce texte de Soljenitsyne : le déclin du courage.
«J'ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu'une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n'allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s'en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l'homme.
Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d'une structure sociale légaliste.»
samedi, mai 01, 2010
Doit-on restituer les pièces de musée provenant de pays étrangers ?
Il y a un moyen simple de ne pas se faire voler ses chefs d'oeuvre : gagner les guerres. Malheur aux vaincus.
Tout le reste, c'est ethnomasochisme et repentation.
Tout le reste, c'est ethnomasochisme et repentation.
Nicolas Sarkozy en tête du combat pour sauver la Grèce, dit l'AFP
On n'en a jamais douté, pas un instant : dès qu'il s'agit de faire les généreux avec l'argent des autres, à savoir les moutontribuables français, nos politiciens sont champions du monde. Il peuvent donner des leçons à la planète entière, voire à la galaxie.
Pauvres de nous !
Pauvres de nous !
Le livre dont votre enfant est le héros
Je viens de recevoir une publicité : «Offrez à votre enfant le livre dont il est le héros».
Je ne sais pas pourquoi mais c'est toujours la bêtise la plus simple qui me frappe le plus.
Le livre dont votre enfant est le héros ne sert qu'à flatter le narcissisme des enfants. Comme si ils en avaient besoin ! On leur rend déjà un culte bien assez néfaste.
Et quelle étroitesse d'esprit. Quelle pauvreté. On dirait que toute la «littérature jeunesse» tourne autour de ce dogme stupide : les livres doivent être «proches du quotidien des enfants». Toujours ce crime des imbéciles que de croire qu'il faut refermer les enfants sur eux-mêmes, qu'il faut les enfoncer dans la fusion maternante, dans l'egocentrisme stérile.
Bande de nazes !
Il n'y a que des gens qui détestent la littérature et qui haïssent la culture pour écrire de telles fadaises. Ils n'ont jamais rêvé d'être coureur des bois avec le dernier des Mohicans, d'être bandit avec Colomba, d'être gitan au Moyen-Age avec Quasimodo. Ils n'ont pas survolé le monde avec Robur le Conquérant ni parcouru les steppes au service du Tsar avec Michel Strogoff.
Au contraire, il faut sortir les enfants d'eux-mêmes, les bousculer, les provoquer à la réflexion, à la curiosité. Un enfant développe ses capacités et ses talents en apprenant, pas en se regardant dans un miroir.
Il y a infiniment plus de richesse à se projeter dans le personnage de tel ou tel héros plutôt qu'à être directement le héros.
Vu la méséducation que nous donnons obstinément à nos enfants depuis deux générations, ça ne m'étonne pas que nous devenions cons comme des balais, au point de ne plus savoir distinguer une bonne sœur d'une emburquisée.
Décidément, CPEF.
***********
(1) : la bêtise commence à ce barbarisme de cuistre : pourquoi ne dit-on plus la «littérature enfantine» ?
Je ne sais pas pourquoi mais c'est toujours la bêtise la plus simple qui me frappe le plus.
Le livre dont votre enfant est le héros ne sert qu'à flatter le narcissisme des enfants. Comme si ils en avaient besoin ! On leur rend déjà un culte bien assez néfaste.
Et quelle étroitesse d'esprit. Quelle pauvreté. On dirait que toute la «littérature jeunesse» tourne autour de ce dogme stupide : les livres doivent être «proches du quotidien des enfants». Toujours ce crime des imbéciles que de croire qu'il faut refermer les enfants sur eux-mêmes, qu'il faut les enfoncer dans la fusion maternante, dans l'egocentrisme stérile.
Bande de nazes !
Il n'y a que des gens qui détestent la littérature et qui haïssent la culture pour écrire de telles fadaises. Ils n'ont jamais rêvé d'être coureur des bois avec le dernier des Mohicans, d'être bandit avec Colomba, d'être gitan au Moyen-Age avec Quasimodo. Ils n'ont pas survolé le monde avec Robur le Conquérant ni parcouru les steppes au service du Tsar avec Michel Strogoff.
Au contraire, il faut sortir les enfants d'eux-mêmes, les bousculer, les provoquer à la réflexion, à la curiosité. Un enfant développe ses capacités et ses talents en apprenant, pas en se regardant dans un miroir.
Il y a infiniment plus de richesse à se projeter dans le personnage de tel ou tel héros plutôt qu'à être directement le héros.
Vu la méséducation que nous donnons obstinément à nos enfants depuis deux générations, ça ne m'étonne pas que nous devenions cons comme des balais, au point de ne plus savoir distinguer une bonne sœur d'une emburquisée.
Décidément, CPEF.
***********
(1) : la bêtise commence à ce barbarisme de cuistre : pourquoi ne dit-on plus la «littérature enfantine» ?