François Hollande justifie sa tranche d'impôts à 75 % au-dessus de 1 M€ de revenus par cet argument : à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.
Je trouve cet argument excellent, c'est pourquoi je me propose de le ré-utiliser :
> à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : diminution du nombre d'élus, à commencer par les parlementaire, d'un tiers.
> à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : diminution du nombre de fonctionnaires d'un tiers.
> à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : flat tax sur tous les revenus, capital et travail, de 20 %.
etc.
Pour justifier une mesure exceptionnelle, il ne suffit pas d'une situation exceptionnelle, il faut aussi que cette mesure soit bonne. Visiblement, ce détail a échappé à M. Hollande.
Non seulement les riches peuvent partir en quelques jours, mais les centres de décision peuvent partir en quelques semaines.
Je continue à rêver d'une France paradis fiscal. François Hollande rêve d'une France Corée du Nord. Evidemment, quand les rêves divergent à ce point, il y a peu de chances qu'on arrive à s'entendre.
D'autre part, j'ai "halluciné" en écoutant ce "débat" :
Le face-à-face du mardi Joffrin / Zemmour
Pas un pour dire, sur la radio la plus écoutée de France, cette chose élémentaire : taxer quelque revenu que ce soit à 75 %, c'est du vol et que tout Etat qui le fait ne peut plus être appelé démocratique.
Décidément, même Zemmour est aussi socialiste que les autres dès qu'il s'agit d'économie.
mercredi, février 29, 2012
Désarmement et suicide collectif
Désarmement
Le refus de se défendre est la forme que prend le suicide quand il est national. Nous en sommes bien proches.
Le refus de se défendre est la forme que prend le suicide quand il est national. Nous en sommes bien proches.
Churchill & Hitler (2)
Chose promise ...
Extraits Churchill & Hitler
Je vous ai scanné deux extraits, sans doute pas les plus intéressants, mais ceux qui se rapportent à des polémiques contemporaines, l'action des AlliÈs vis-à-vis du génocide juif et le bombardement de Dresde. Pour le reste, achetez le livre.
Ces polémiques sont proches de la stupidité car elles sont basées sur une profonde ignorance de ce qu'est la guerre. Tout le monde connait la phrase de Clausewitz (la politique continuée par d'autres moyens), mais, bizarrement, personne, au moins dans le grand public et les medias de masse, n'en tire les conséquences concernant l'analyse des deux guerres mondiales.
Nous avons de ces deux guerres une vision très caricaturale, hollywoodienne : les bons d'un coté, les méchants de l'autre (1), la situation d'une clarté cristalline dès le premier jour et les bonnes actions évidentes.
Or, c'est le contraire qui est vrai : à chaque fois, la situation est embrouillée et les actions rien moins qu'évidentes. C'est seulement après, par sagesse rétrospective, que les actions justes deviennent évidentes. Et comme l'histoire est écrite par les vainqueurs, le manichéisme est renforcé et les méandres politiques pudiquement passés sous silence.
Ainsi, il faudrait analyser plus finement ce que l'offensive "idiote" de la Somme doit à la guerre en coalition, à la nécessité de prouver à l'allié qui souffre à Verdun qu'on "fait quelque chose".
*************
(1) : pour la première guerre mondiale, les gentils sont les soldats, naturellement pacifistes, et les méchants les généraux, naturellement sanguinaires. Pour la seconde guerre mondiale, les gentils sont les Alliés (Staline compris) et les méchants les nazis et leurs affidés.
Extraits Churchill & Hitler
Je vous ai scanné deux extraits, sans doute pas les plus intéressants, mais ceux qui se rapportent à des polémiques contemporaines, l'action des AlliÈs vis-à-vis du génocide juif et le bombardement de Dresde. Pour le reste, achetez le livre.
Ces polémiques sont proches de la stupidité car elles sont basées sur une profonde ignorance de ce qu'est la guerre. Tout le monde connait la phrase de Clausewitz (la politique continuée par d'autres moyens), mais, bizarrement, personne, au moins dans le grand public et les medias de masse, n'en tire les conséquences concernant l'analyse des deux guerres mondiales.
Nous avons de ces deux guerres une vision très caricaturale, hollywoodienne : les bons d'un coté, les méchants de l'autre (1), la situation d'une clarté cristalline dès le premier jour et les bonnes actions évidentes.
Or, c'est le contraire qui est vrai : à chaque fois, la situation est embrouillée et les actions rien moins qu'évidentes. C'est seulement après, par sagesse rétrospective, que les actions justes deviennent évidentes. Et comme l'histoire est écrite par les vainqueurs, le manichéisme est renforcé et les méandres politiques pudiquement passés sous silence.
Ainsi, il faudrait analyser plus finement ce que l'offensive "idiote" de la Somme doit à la guerre en coalition, à la nécessité de prouver à l'allié qui souffre à Verdun qu'on "fait quelque chose".
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(1) : pour la première guerre mondiale, les gentils sont les soldats, naturellement pacifistes, et les méchants les généraux, naturellement sanguinaires. Pour la seconde guerre mondiale, les gentils sont les Alliés (Staline compris) et les méchants les nazis et leurs affidés.
mardi, février 28, 2012
75 % de connerie certifiée socialiste
François Hollande veut une tranche d'impôts à 75 %.
Ce monsieur vit avec 40 ans ans de retard. Il n'a pas compris qu'un riche peut s'expatrier, grâce à internet et à l'avion en moins d'une semaine.
Pendant ce temps-là, il y a des pays qui en sont à la «flat tax» à 20 %.
Visiblement, notre Parti Officiellement Socialiste n'a pas compris deux idées très simples :
> ce n'est pas en faisant les riches moins riches qu'on fait les pauvres moins pauvres.
> un pays se porte mieux quand il a moins de pauvres et plus de riches, et non l'inverse.
Je rêve que la France devienne un paradis fiscal et soit aussi prospère que tous les paradis fiscaux. Mais c'est sans doute trop compliqué à comprendre pour un socialiste français.
Toutes conneries socialistes ont tout de même un avantage : Hollande, c'est à peine croyable, va finir par faire peur.
Ce monsieur vit avec 40 ans ans de retard. Il n'a pas compris qu'un riche peut s'expatrier, grâce à internet et à l'avion en moins d'une semaine.
Pendant ce temps-là, il y a des pays qui en sont à la «flat tax» à 20 %.
Visiblement, notre Parti Officiellement Socialiste n'a pas compris deux idées très simples :
> ce n'est pas en faisant les riches moins riches qu'on fait les pauvres moins pauvres.
> un pays se porte mieux quand il a moins de pauvres et plus de riches, et non l'inverse.
Je rêve que la France devienne un paradis fiscal et soit aussi prospère que tous les paradis fiscaux. Mais c'est sans doute trop compliqué à comprendre pour un socialiste français.
Toutes conneries socialistes ont tout de même un avantage : Hollande, c'est à peine croyable, va finir par faire peur.
La France est-elle incapable de sortir d'un consensus social-démocrate mou ?
Encore un article d'Atlantico !
Je suis bien d'accord avec l'auteur : le plus grave, en France, c'est que le socialisme a réussi à tuer toute pensée publique alternative et donc toute politique alternative.
La nécessaire re-découverte du libéralisme se fera donc très tard, trop tard, et de guingois.
La France est-elle incapable de sortir d'un consensus social-démocrate mou ?
Je suis bien d'accord avec l'auteur : le plus grave, en France, c'est que le socialisme a réussi à tuer toute pensée publique alternative et donc toute politique alternative.
La nécessaire re-découverte du libéralisme se fera donc très tard, trop tard, et de guingois.
La France est-elle incapable de sortir d'un consensus social-démocrate mou ?
lundi, février 27, 2012
dimanche, février 26, 2012
Le manifeste de Tillinac
Je suis beaucoup plus tiède que Denis Tillinac sur Jacques Chirac (en réalité, je considère que c'est l'homme politique qui a été le plus néfaste pour la France, et de très loin, François Mitterrand à part, depuis 1950), mais sinon, je suis d'accord.
Le manifeste de Tillinac
Le manifeste de Tillinac
Ainsi va la censure au Figaro, ce journal de «droite» ...
Un mien commentaire sous ce billet :
Syrie : Edith Bouvier va bien mais elle appelle à l'aide
a été censuré. Ca ne m'étonne pas, c'est dans la droite ligne du Figaro, journal de la droite sans couilles, style Juppé-NKM, bien-pensante et tout et tout.
J'y expliquais que les journalistes occidentaux n'étaient pas en position de faire de l'information correcte en Syrie, qu'ils sont à la fois des pions manipulés et des vecteurs de désinformation et que, en conséquence, s'ils restent là-bas, c'est pour flatter leur réputation et leur narcissisme de baroudeurs de l'info, et non pour remplir leur mission d'information.
Visiblement, ça n'a pas plu. Le journaliste doit rester le héros pur et immaculé des temps modernes.
Mais la censure d'un propos posé et argumenté (mon commentaire était plus long que le résumé que je vous en fais ici) est toujours un aveu de faiblesse. Je ne dois pas être très loin d'une vérité qui blesse ...
Syrie : Edith Bouvier va bien mais elle appelle à l'aide
a été censuré. Ca ne m'étonne pas, c'est dans la droite ligne du Figaro, journal de la droite sans couilles, style Juppé-NKM, bien-pensante et tout et tout.
J'y expliquais que les journalistes occidentaux n'étaient pas en position de faire de l'information correcte en Syrie, qu'ils sont à la fois des pions manipulés et des vecteurs de désinformation et que, en conséquence, s'ils restent là-bas, c'est pour flatter leur réputation et leur narcissisme de baroudeurs de l'info, et non pour remplir leur mission d'information.
Visiblement, ça n'a pas plu. Le journaliste doit rester le héros pur et immaculé des temps modernes.
Mais la censure d'un propos posé et argumenté (mon commentaire était plus long que le résumé que je vous en fais ici) est toujours un aveu de faiblesse. Je ne dois pas être très loin d'une vérité qui blesse ...
La guimauve, la valeur travail et la dette
Dans ce plaisant billet, Pierre-Yves Dugua réussit la facétie de donner son avis sur les présidentielles françaises en parlant uniquement des présidentielles américaines.
Au demeurant, son avis est très juste et j'y suis allé de mon commentaire.
La guimauve, la valeur travail et la dette
Au demeurant, son avis est très juste et j'y suis allé de mon commentaire.
La guimauve, la valeur travail et la dette
vendredi, février 24, 2012
Syrie : heureusement que les Russes et Chinois nous empêchent de faire les mêmes conneries qu'en Libye
Au nom des drouâts-de-l'houme, nous avons réussi, contre l'intérêt bien compris de nos pays européens (pour les USA, c'est autre chose), à installer des islamistes au pouvoir dans tout l'arc méditerranéen (sauf au Maroc, en Algérie, en Syrie et en Israël).
Il serait tant d'arrêter les conneries que nous font faire des conceptions universalistes à la mords-moi-le-nœud.
En attendant, on peut compter sur les Chinois et les Russes. Dommage d'en arriver là.
Il serait tant d'arrêter les conneries que nous font faire des conceptions universalistes à la mords-moi-le-nœud.
En attendant, on peut compter sur les Chinois et les Russes. Dommage d'en arriver là.
Réunion : une preuve supplémentaire que nous sommes fous
La Réunion souffre d'une inflation générée par un afflux massif d'argent étatique, sous toutes les formes possibles et imaginables (les bureaucrates et les politocards clientelistes se sont déchainés), ne correspondant à aucun travail réel et sérieux.
Que propose-t-on comme solution ? Que l'Etat déverse encore plus de tombereaux de bonnes pépètes publiques (comme chacun sait, l'argent public est saint et sent bon tandis que l'argent privé est diabolique et pue du bec).
C'est bien ce que je dis : nous sommes fous.
Que propose-t-on comme solution ? Que l'Etat déverse encore plus de tombereaux de bonnes pépètes publiques (comme chacun sait, l'argent public est saint et sent bon tandis que l'argent privé est diabolique et pue du bec).
C'est bien ce que je dis : nous sommes fous.
jeudi, février 23, 2012
Churchill & Hitler (F.Delpla)
Francois Delpla nous livre la quintessence de ses travaux.
Quelques historiens ont élaboré ces deux dernières décennies une réflexion neuve sur le nazisme.
Elle est hélas totalement ignorée par tous les cons qui abusent sempiternellement des points Godwin.
Les faits saillants :
> Hitler était fou mais pas idiot. C'était au contraire un politicien de génie et un manipulateur d'exception.
La thèse du Hitler joueur brouillon et incompétent, chanceux au début, puis malchanceux, est une construction de Hitler lui-même.
Le fait que ses contemporains (à part Churchill) et les historiens se soient laissés prendre à cette fable prouve son génie en ce domaine.
Il suffit pourtant de résumer la carrière de Hitler pour s'apercevoir qu'on ne peut sans ridicule la mettre au compte d'un brouillon incompétent : en dix ans, après sa sortie de prison, il a conquis le pouvoir en Allemagne. Puis en sept ans encore, il a conquis l'Europe continentale de Brest aux faubourgs de Moscou. Enfin, pendant quatre ans, sans doute son exploit le plus remarquable, il a résisté aux deux superpuissances coalisées tout en gardant l'appui du peuple allemand (comparez : quelques mois de recul sans violation du territoire ont suffi à faire tomber Guillaume II).
> Hitler était très secret et manipulait ses propres partisans.
> un de ses "trucs" favoris consistait à faire croire à de fausses dissensions (Goering puis Himmler ont beaucoup joué à cela) afin d'encourager ses ennemis à l'inaction. Pourquoi lutter contre Hitler si on vit dans l'espoir qu'il soit renversé "naturellement" ?
> de même, il était joueur mais nullement irréfléchi. Sa prétendue incompétence servait là encore à favoriser la procrastination de ses ennemis.
Dans un premier temps, il a poursuivi la politique annoncée dans Mein Kampf : écraser la France et faire la paix avec la Grande-Bretagne.
L'apport de l'historiographie récente est que sans Winston Churchill, et seulement lui, il y aurait réussi. Il n'y avait pas de fatalité à ce que l'hitlérisme échouât.
En effet, durant l'été 1940, le coût de la poursuite solitaire de la guerre apparaissait ruineux aux raisonnables et ils avaient raison : la Grande-Bretagne y a perdu son empire.
Seul Churchill avait compris que Hitler n'était pas un dictateur classique, qu'il n'en aurait jamais assez, que la paix aujourd'hui, sauvant l'empire, c'était l'asservissement demain. Toutes choses qui nous apparaissent évidentes car nous refusons de voir que Hitler avançait masqué.
Churchill est l'homme qui a refusé, envers et contre tout, de perdre la guerre.
Ensuite, la politique de Hitler a été double : diviser les Alliés, en jouant sur l'anticommunisme, et souder le peuple allemand autour de lui.
Par exemple, la bataille de Stalingrad fut idéale pour ce double objectif : elle a servi à montrer que Hitler était prêt à tout sacrifier pour vaincre les communistes et a permis de monter d'un cran la propagande de la guerre totale.
L'analyse de Hitler n'était pas folle : ce sont bien les ex-Alliés qui s'opposèrent durant la guerre froide. Et sans Churchill, il aurait peut-être réussi à obtenir une paix séparée à l'ouest, surtout vers la fin de la guerre, quand l'Allemagne n'était plus un danger et beaucoup pensaient déjà à l'après.
Le génocide juif, fruit de la folie antisémite de Hitler, avait deux fonctions politiques :
> nettoyer l'Europe du maximum de juifs (dans la vision délirante de Hitler, c'était de la politique).
> "mouiller" le peuple allemand pour le souder autour de son Führer.
Certaines réflexions finales de Hitler sur l'Europe et sa nécessaire domination par l'Allemagne, une fois remise des épreuves de l'après-guerre, font froid dans le dos car elles sont troublantes d'actualité. Par exemple, il prévoit que la capacité du peuple allemand à s'assoir sur son nationalisme quand il est dominé puis à le réveiller avec le retour à la puissance le servira une fois de plus.
Bref, les travaux récents montrent que nous avons une dette encore plus grande vis-à-vis de Churchill : dans une position des plus fragiles, bien plus qu'il ne le dit (pour l'honneur de son pays, il a caché quelques épisodes peu glorieux), il a été le seul à combattre Hitler avec lucidité et efficacité pendant quinze ans.
On peut considérer le voyage de Rudolf Hess comme une manière pour Churchill de rendre à Hitler la monnaie de sa pièce. A manipulé, manipulé et demi.
En faisant croire à Hitler qu'il existait encore en 1941 une opposition pacifiste britannique, au point qu'il lui envoie son homme de confiance, Churchill a diminué sa crainte du combat sur deux fronts et l'a encouragé à attaquer l'URSS, erreur fatale.
Hitler lui-même ne s'y est pas trompé, qui voyait la main de Churchill derrière l'échec de ses manoeuvres.
Ce livre est passionnant. C'est une leçon de politique, dans des circonstances exceptionnelles contre un ennemi hors du commun.
Nota : je vous mettrai quelques scans alléchants à mon retour de vacances.
Quelques historiens ont élaboré ces deux dernières décennies une réflexion neuve sur le nazisme.
Elle est hélas totalement ignorée par tous les cons qui abusent sempiternellement des points Godwin.
Les faits saillants :
> Hitler était fou mais pas idiot. C'était au contraire un politicien de génie et un manipulateur d'exception.
La thèse du Hitler joueur brouillon et incompétent, chanceux au début, puis malchanceux, est une construction de Hitler lui-même.
Le fait que ses contemporains (à part Churchill) et les historiens se soient laissés prendre à cette fable prouve son génie en ce domaine.
Il suffit pourtant de résumer la carrière de Hitler pour s'apercevoir qu'on ne peut sans ridicule la mettre au compte d'un brouillon incompétent : en dix ans, après sa sortie de prison, il a conquis le pouvoir en Allemagne. Puis en sept ans encore, il a conquis l'Europe continentale de Brest aux faubourgs de Moscou. Enfin, pendant quatre ans, sans doute son exploit le plus remarquable, il a résisté aux deux superpuissances coalisées tout en gardant l'appui du peuple allemand (comparez : quelques mois de recul sans violation du territoire ont suffi à faire tomber Guillaume II).
> Hitler était très secret et manipulait ses propres partisans.
> un de ses "trucs" favoris consistait à faire croire à de fausses dissensions (Goering puis Himmler ont beaucoup joué à cela) afin d'encourager ses ennemis à l'inaction. Pourquoi lutter contre Hitler si on vit dans l'espoir qu'il soit renversé "naturellement" ?
> de même, il était joueur mais nullement irréfléchi. Sa prétendue incompétence servait là encore à favoriser la procrastination de ses ennemis.
Dans un premier temps, il a poursuivi la politique annoncée dans Mein Kampf : écraser la France et faire la paix avec la Grande-Bretagne.
L'apport de l'historiographie récente est que sans Winston Churchill, et seulement lui, il y aurait réussi. Il n'y avait pas de fatalité à ce que l'hitlérisme échouât.
En effet, durant l'été 1940, le coût de la poursuite solitaire de la guerre apparaissait ruineux aux raisonnables et ils avaient raison : la Grande-Bretagne y a perdu son empire.
Seul Churchill avait compris que Hitler n'était pas un dictateur classique, qu'il n'en aurait jamais assez, que la paix aujourd'hui, sauvant l'empire, c'était l'asservissement demain. Toutes choses qui nous apparaissent évidentes car nous refusons de voir que Hitler avançait masqué.
Churchill est l'homme qui a refusé, envers et contre tout, de perdre la guerre.
Ensuite, la politique de Hitler a été double : diviser les Alliés, en jouant sur l'anticommunisme, et souder le peuple allemand autour de lui.
Par exemple, la bataille de Stalingrad fut idéale pour ce double objectif : elle a servi à montrer que Hitler était prêt à tout sacrifier pour vaincre les communistes et a permis de monter d'un cran la propagande de la guerre totale.
L'analyse de Hitler n'était pas folle : ce sont bien les ex-Alliés qui s'opposèrent durant la guerre froide. Et sans Churchill, il aurait peut-être réussi à obtenir une paix séparée à l'ouest, surtout vers la fin de la guerre, quand l'Allemagne n'était plus un danger et beaucoup pensaient déjà à l'après.
Le génocide juif, fruit de la folie antisémite de Hitler, avait deux fonctions politiques :
> nettoyer l'Europe du maximum de juifs (dans la vision délirante de Hitler, c'était de la politique).
> "mouiller" le peuple allemand pour le souder autour de son Führer.
Certaines réflexions finales de Hitler sur l'Europe et sa nécessaire domination par l'Allemagne, une fois remise des épreuves de l'après-guerre, font froid dans le dos car elles sont troublantes d'actualité. Par exemple, il prévoit que la capacité du peuple allemand à s'assoir sur son nationalisme quand il est dominé puis à le réveiller avec le retour à la puissance le servira une fois de plus.
Bref, les travaux récents montrent que nous avons une dette encore plus grande vis-à-vis de Churchill : dans une position des plus fragiles, bien plus qu'il ne le dit (pour l'honneur de son pays, il a caché quelques épisodes peu glorieux), il a été le seul à combattre Hitler avec lucidité et efficacité pendant quinze ans.
On peut considérer le voyage de Rudolf Hess comme une manière pour Churchill de rendre à Hitler la monnaie de sa pièce. A manipulé, manipulé et demi.
En faisant croire à Hitler qu'il existait encore en 1941 une opposition pacifiste britannique, au point qu'il lui envoie son homme de confiance, Churchill a diminué sa crainte du combat sur deux fronts et l'a encouragé à attaquer l'URSS, erreur fatale.
Hitler lui-même ne s'y est pas trompé, qui voyait la main de Churchill derrière l'échec de ses manoeuvres.
Ce livre est passionnant. C'est une leçon de politique, dans des circonstances exceptionnelles contre un ennemi hors du commun.
Nota : je vous mettrai quelques scans alléchants à mon retour de vacances.
Le candidat des merdias
François Hollande est le candidat des médias. Le matraquage en devient pénible.
Qu'on puisse penser ou dire quoi que ce soit en faveur de ce politicard de quatrième zone me semble un signe sûr de bêtise (ce qui n'implique pas qu'on doive s'enthousiasmer pour Sarkozy : je comprends qu'on puisse les détester à parts égales).
Les médias français tombent de plus en plus bas. A ce rythme, ils auront atteint le centre de la terre vers le mois de mai.
Qu'on puisse penser ou dire quoi que ce soit en faveur de ce politicard de quatrième zone me semble un signe sûr de bêtise (ce qui n'implique pas qu'on doive s'enthousiasmer pour Sarkozy : je comprends qu'on puisse les détester à parts égales).
Les médias français tombent de plus en plus bas. A ce rythme, ils auront atteint le centre de la terre vers le mois de mai.
lundi, février 20, 2012
La France telle qu'elle coule (2)
Quand la justice prud'homale peut pousser une entreprise à la faillite...
Le droit du licenciement est complexe, on le sait. Mais quand il pousse une PME familiale à la faillite et donc à détruire des emplois, on frise les limites de la compréhension et de l'intelligence. Un exemple, en forme de "coup de gueule" d'un entrepreneur que relaient "Les dessous du social", parmi tant d'autres. N'en déplaise aux chantres des licenciements boursiers, les patrons ne sont pas tous pourris, n'ont pas comme seul objectif d'exploser leurs dividendes mais pensent majoritairement à préserver leurs emplois...
Cette entreprise, c'est la société Hellin qui fabrique dans le nord de la France, dans le bassin d'emploi sinistré de Somain, des meubles en bois (essentiellement des cercueils) depuis 1862. Il y a trois ans, elle a perdu un gros marché et a vu son chiffre d'affaires fondre de 53%. Jean-Loic Ghillebaert, son patron, n'a donc pas eu d'autres choix que de licencier 7 de ses 20 employés. "Quand on perd la moitié de son chiffre d'affaires, quelle variable d'ajustement a-t-on pour ne pas mourir ?, questionne-t-il aujourd'hui. On continuera à inclure toujours autant de bois dans nos cercueils et la direction ne se paye déjà plus." Or 4 des 7 salariés licenciés l'attaquent aux prud'hommes au motif qu'il n'a pas précisé dans leur lettre de licenciement l'impact de la baisse du chiffre d'affaires sur leur poste. "Quand on a 20 salariés, on peut l'imaginer aisément", se justifie-t-il. Résultat ? Hellin est condamnée il y a un mois à verser leur verser 61.000 euros de dommage et intérêt. Soit deux ans de résultat et plus que le fonds de roulement de la société. "La justice prud'homale a cherché à nous mettre KO", considère Jean-Loic Ghillebaert.
Cerise sur le gâteau : en réponse à sa demande il y a quelques 15 jours de pouvoir étaler les paiements, un huissier est venu vider les comptes de l'entreprise... deux jours avant qu'elle ne verse les salaires. "La justice sociale en France est-elle de condamner 13 travailleurs contre l'appât du gain de 4 malins ? Est-ce toujours la justice des pourris et des parasites qui domine face aux honnêtes et aux laborieux ?", s'emporte Jean-Loic Ghillebaert qui, bien décidé à se battre et à ne pas déposer le bilan, a demandé à sa banque une autorisation de découvert exceptionnel et finalement obtenu in extremis, en fin de semaine dernière, un étalement des paiements. "Comment accepter qu'une entreprise ne puisse pas licencier pour motif économique ?, s'interroge-t-il au final. Ce coup dur nous dégoute d'être chef d'entreprise et employeur en France, surtout en cette période électorale où les politiques nous rabattent les oreilles avec les formules magiques pour réindustrialiser la France. Mon entreprise familiale va probablement disparaitre à cause de cela..." Une conclusion que devraient méditer tous les candidats à la présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy en tête, qui n'ont que les mots "PME" et "compétitivité" à la bouche...
Le droit du licenciement est complexe, on le sait. Mais quand il pousse une PME familiale à la faillite et donc à détruire des emplois, on frise les limites de la compréhension et de l'intelligence. Un exemple, en forme de "coup de gueule" d'un entrepreneur que relaient "Les dessous du social", parmi tant d'autres. N'en déplaise aux chantres des licenciements boursiers, les patrons ne sont pas tous pourris, n'ont pas comme seul objectif d'exploser leurs dividendes mais pensent majoritairement à préserver leurs emplois...
Cette entreprise, c'est la société Hellin qui fabrique dans le nord de la France, dans le bassin d'emploi sinistré de Somain, des meubles en bois (essentiellement des cercueils) depuis 1862. Il y a trois ans, elle a perdu un gros marché et a vu son chiffre d'affaires fondre de 53%. Jean-Loic Ghillebaert, son patron, n'a donc pas eu d'autres choix que de licencier 7 de ses 20 employés. "Quand on perd la moitié de son chiffre d'affaires, quelle variable d'ajustement a-t-on pour ne pas mourir ?, questionne-t-il aujourd'hui. On continuera à inclure toujours autant de bois dans nos cercueils et la direction ne se paye déjà plus." Or 4 des 7 salariés licenciés l'attaquent aux prud'hommes au motif qu'il n'a pas précisé dans leur lettre de licenciement l'impact de la baisse du chiffre d'affaires sur leur poste. "Quand on a 20 salariés, on peut l'imaginer aisément", se justifie-t-il. Résultat ? Hellin est condamnée il y a un mois à verser leur verser 61.000 euros de dommage et intérêt. Soit deux ans de résultat et plus que le fonds de roulement de la société. "La justice prud'homale a cherché à nous mettre KO", considère Jean-Loic Ghillebaert.
Cerise sur le gâteau : en réponse à sa demande il y a quelques 15 jours de pouvoir étaler les paiements, un huissier est venu vider les comptes de l'entreprise... deux jours avant qu'elle ne verse les salaires. "La justice sociale en France est-elle de condamner 13 travailleurs contre l'appât du gain de 4 malins ? Est-ce toujours la justice des pourris et des parasites qui domine face aux honnêtes et aux laborieux ?", s'emporte Jean-Loic Ghillebaert qui, bien décidé à se battre et à ne pas déposer le bilan, a demandé à sa banque une autorisation de découvert exceptionnel et finalement obtenu in extremis, en fin de semaine dernière, un étalement des paiements. "Comment accepter qu'une entreprise ne puisse pas licencier pour motif économique ?, s'interroge-t-il au final. Ce coup dur nous dégoute d'être chef d'entreprise et employeur en France, surtout en cette période électorale où les politiques nous rabattent les oreilles avec les formules magiques pour réindustrialiser la France. Mon entreprise familiale va probablement disparaitre à cause de cela..." Une conclusion que devraient méditer tous les candidats à la présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy en tête, qui n'ont que les mots "PME" et "compétitivité" à la bouche...
Le capitalisme des copains-coquins à la française
Henri Proglio, arguant d'une mauvaise gestion, veut virer Antoine Frérot de la tête de Veolia et le remplacer par Jean-Louis Borloo, ex-ministre des Grenelles, ex-avocat de Bernard Tapie.
> c'est Henri Proglio, alors PDG de Veolia, qui poussé Antoine Frérot à sa succession.
> la situation actuelle de Veolia est très clairement la conséquence de la gestion d'Henri Proglio.
Ces gens-là n'ont aucune décence. L'indécence est de plus en plus la caractéristique principale des «élites» françaises.
> Henri Proglio n'est qu'un simple administrateur de Veolia.
> Henri Proglio est le PDG d'une société concurrente et partenaire de Veolia.
Ces gens-là n'ont aucune retenue ni aucun respect. Ils se croient tout permis. Ils s'ébattent joyeusement dans les abus de pouvoir et les conflits d'intérêts.
> Jean-Louis Borloo n'a aucune compétence pour le poste.
> Alain Minc est paraît-il à la manoeuvre. Que vient faire ce serial connard dans cette histoire ? Il n'y a aucune légitimité.
> c'est juste une magouille entre copains politicards.
Ces gens-là n'en ont que foutre de l'intérêt général. Tout pour ma pomme et celle des mes copains-coquins.
Pauvre Veolia. Pauvre France.
> c'est Henri Proglio, alors PDG de Veolia, qui poussé Antoine Frérot à sa succession.
> la situation actuelle de Veolia est très clairement la conséquence de la gestion d'Henri Proglio.
Ces gens-là n'ont aucune décence. L'indécence est de plus en plus la caractéristique principale des «élites» françaises.
> Henri Proglio n'est qu'un simple administrateur de Veolia.
> Henri Proglio est le PDG d'une société concurrente et partenaire de Veolia.
Ces gens-là n'ont aucune retenue ni aucun respect. Ils se croient tout permis. Ils s'ébattent joyeusement dans les abus de pouvoir et les conflits d'intérêts.
> Jean-Louis Borloo n'a aucune compétence pour le poste.
> Alain Minc est paraît-il à la manoeuvre. Que vient faire ce serial connard dans cette histoire ? Il n'y a aucune légitimité.
> c'est juste une magouille entre copains politicards.
Ces gens-là n'en ont que foutre de l'intérêt général. Tout pour ma pomme et celle des mes copains-coquins.
Pauvre Veolia. Pauvre France.
dimanche, février 19, 2012
Nous n'avons pas le droit de ne pas aimer ...
Nous n'avons pas le droit de ne pas aimer les homosexuels, les juifs, les arabes, les noirs, les musulmans en général, les femmes, les vieux, les jeunes etc.
Bref, le seul dont nous avons le droit d'exprimer la détestation est le mâle blanc hétérosexuel catholique.
C'est-à-dire que nous n'avons que le droit de nous détester nous-mêmes (1) et nous avons d'aimer tous les autres. C'est clairement une grave pathologie mentale qu'on tente de nous inoculer.
Comment résister ? En étant ferme sur ses principes et ses idées : non à l'homme nouveau. On a déjà essayé de changer la nature humaine, qui est d'aimer d'abord les siens, et ça s'est terminé au goulag.
**********
(1) car la France est encore un pays de blancs hétérosexuels de culture catholique, étrange non ?
Bref, le seul dont nous avons le droit d'exprimer la détestation est le mâle blanc hétérosexuel catholique.
C'est-à-dire que nous n'avons que le droit de nous détester nous-mêmes (1) et nous avons d'aimer tous les autres. C'est clairement une grave pathologie mentale qu'on tente de nous inoculer.
Comment résister ? En étant ferme sur ses principes et ses idées : non à l'homme nouveau. On a déjà essayé de changer la nature humaine, qui est d'aimer d'abord les siens, et ça s'est terminé au goulag.
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(1) car la France est encore un pays de blancs hétérosexuels de culture catholique, étrange non ?
Appel au peuple : surnoms et sobriquets de François Hollande
Pour ma part, j'aime bien «Guimauve le conquérant». Vous en avez d'autres ?
On dit que François Hollande aime les femmes dominatrices, voire castratrices (à part Efa Choly, on peut difficilement trouver plus revêche que sa Valérie Triermachin, elle s'y croit déjà, celle-là, elle me tape sur les nerfs). C'est très exagéré. A la maison, François a toujours le dernier mot : «Oui, chérie».
On dit que François Hollande aime les femmes dominatrices, voire castratrices (à part Efa Choly, on peut difficilement trouver plus revêche que sa Valérie Triermachin, elle s'y croit déjà, celle-là, elle me tape sur les nerfs). C'est très exagéré. A la maison, François a toujours le dernier mot : «Oui, chérie».
Condamnation du maire gifleur: La France est-elle devenue allergique à l'autorité ?
Avant cet entretien, rappelons un principe : L'autorité est nécessaire à l'éducation et l'éducation est nécessaire pour se comporter face aux épreuves de la vie en adulte responsable. Conclusion : privés d'autorité, de plus en plus d'adultes n'ont pas grandi et se comportent comme des enfants narcissiques et irresponsables. J'en vois tous les jours, je peux vous donner une liste de noms, on en trouve même beaucoup en politique.
Bertrand Vergely est philosophe et théologien
Atlantico: Pour vous, que signifie cette décision de justice où le maire de Cousolre a été condamné à 1000 euros d'amende pour avoir giflé un garçon de 15 ans ?
Bertrand Vergely: Cette décision de justice est lamentable. Elle signifie la victoire de l'idéologie dominante actuellement en Europe, qui considère qu'un père qui met une paire de baffes à ses enfants peut être traîné en justice pour des raisons de châtiments corporels. C'est le monde à l'envers. La société n'ose plus éduquer. Le discours idéologique anglo-saxon est en train de prendre le pouvoir, considérant qu'il ne faut absolument pas traumatiser l'enfant. Cela devient une sorte de phobie de la violence. Je pense que l'on est dans ce que Alain Minc avait appelé l'ivresse démocratique, où on n'ose plus critiquer quelqu'un, on n'ose plus rentrer dans le lard. Ce gamin qui a été giflé, il s'avère que c'est un multirécidiviste qui a dégradé le matériel de la commune et qui se permet, en plus, d'insulter le maire. Condamner ce dernier pour une baffe, avec une telle sévérité, alors qu'il n'a fait que réagir en bon père de famille, cela s'appelle de l'idéologie.
A votre avis, la justice avait-elle à intervenir ?
On est dans la judiciarisation de tous les aspects de la société, même les plus banals, et dans l'exagération judiciaire. C'est une dérive, où la justice acquiert un pouvoir sans précédent. Dès que vous critiquez ou insultez quelqu'un, vous êtes susceptible d'être trainé en justice. La justice intervient tous azimuts. Des fois, il y a des gens qui méritent une paire de baffes, et cela leur fait grand bien d'en recevoir une. Cette histoire de maire montre que ce n'est plus possible. La justice, ici, n'avait qu'une chose à faire: dire que cet incident ne la regardait pas. L'enfant n'en est pas mort, et il l'avait bien cherché. Pourtant, son père a été porter plainte, considérant que c'était une atteinte au droits de l'homme. On est dans une sorte de délire droit-de-l'hommiste et populiste qui consacre le règne des médias et des avocats, une dictature bien-pensante et judiciaire. Ces affaires vont se multiplier dans les années à venir.
Depuis l'épisode de la gifle de Bayrou qui l'avait rendu populaire, la société française a-t-elle évolué dans son rapport à l'autorité ?
Lorsque François Bayrou avait flanqué une paire de claques à un gamin qui lui faisait les poches, c'est tout juste si on ne l'a pas traité de fasciste. Le problème de l'autorité consiste à, par moment, taper du poing sur la table, à dire de c'est inadmissible, et aussi, de temps à autres, à donner une paire de baffes. Ce n'est pas de la torture, et dire le contraire constitue du terrorisme intellectuel. D'un autre coté, cela l'avait aussi rendu populaire, car il avait osé ramener un peu de bon sens dans une société qui en fait trop. Les choses s'aggravent, comme le montre la condamnation du maire. C'est l'aboutissement d'une culture qui tend à dire que toute autorité est fasciste. Mais si toute autorité devient suspecte, comment éduquer ?
Bertrand Vergely est philosophe et théologien
Atlantico: Pour vous, que signifie cette décision de justice où le maire de Cousolre a été condamné à 1000 euros d'amende pour avoir giflé un garçon de 15 ans ?
Bertrand Vergely: Cette décision de justice est lamentable. Elle signifie la victoire de l'idéologie dominante actuellement en Europe, qui considère qu'un père qui met une paire de baffes à ses enfants peut être traîné en justice pour des raisons de châtiments corporels. C'est le monde à l'envers. La société n'ose plus éduquer. Le discours idéologique anglo-saxon est en train de prendre le pouvoir, considérant qu'il ne faut absolument pas traumatiser l'enfant. Cela devient une sorte de phobie de la violence. Je pense que l'on est dans ce que Alain Minc avait appelé l'ivresse démocratique, où on n'ose plus critiquer quelqu'un, on n'ose plus rentrer dans le lard. Ce gamin qui a été giflé, il s'avère que c'est un multirécidiviste qui a dégradé le matériel de la commune et qui se permet, en plus, d'insulter le maire. Condamner ce dernier pour une baffe, avec une telle sévérité, alors qu'il n'a fait que réagir en bon père de famille, cela s'appelle de l'idéologie.
A votre avis, la justice avait-elle à intervenir ?
On est dans la judiciarisation de tous les aspects de la société, même les plus banals, et dans l'exagération judiciaire. C'est une dérive, où la justice acquiert un pouvoir sans précédent. Dès que vous critiquez ou insultez quelqu'un, vous êtes susceptible d'être trainé en justice. La justice intervient tous azimuts. Des fois, il y a des gens qui méritent une paire de baffes, et cela leur fait grand bien d'en recevoir une. Cette histoire de maire montre que ce n'est plus possible. La justice, ici, n'avait qu'une chose à faire: dire que cet incident ne la regardait pas. L'enfant n'en est pas mort, et il l'avait bien cherché. Pourtant, son père a été porter plainte, considérant que c'était une atteinte au droits de l'homme. On est dans une sorte de délire droit-de-l'hommiste et populiste qui consacre le règne des médias et des avocats, une dictature bien-pensante et judiciaire. Ces affaires vont se multiplier dans les années à venir.
Depuis l'épisode de la gifle de Bayrou qui l'avait rendu populaire, la société française a-t-elle évolué dans son rapport à l'autorité ?
Lorsque François Bayrou avait flanqué une paire de claques à un gamin qui lui faisait les poches, c'est tout juste si on ne l'a pas traité de fasciste. Le problème de l'autorité consiste à, par moment, taper du poing sur la table, à dire de c'est inadmissible, et aussi, de temps à autres, à donner une paire de baffes. Ce n'est pas de la torture, et dire le contraire constitue du terrorisme intellectuel. D'un autre coté, cela l'avait aussi rendu populaire, car il avait osé ramener un peu de bon sens dans une société qui en fait trop. Les choses s'aggravent, comme le montre la condamnation du maire. C'est l'aboutissement d'une culture qui tend à dire que toute autorité est fasciste. Mais si toute autorité devient suspecte, comment éduquer ?
samedi, février 18, 2012
A propos de l'affaire Vanneste (2)
Si ça continue, il va falloir que j'ouvre une rubrique dédiée !
Un excellent article, limpide et pédagogique, de notre ami Bob Marchenoir :
"Pouvoir", par Robert Marchenoir
Et celui-là qui vaut surtout par les commentaires de Bob Marchenoir, décidément très en verve :
Vous demandez qui ? La vérité ? C'est pas ici !
Un excellent article, limpide et pédagogique, de notre ami Bob Marchenoir :
"Pouvoir", par Robert Marchenoir
Et celui-là qui vaut surtout par les commentaires de Bob Marchenoir, décidément très en verve :
Vous demandez qui ? La vérité ? C'est pas ici !
Appel au peuple : que faire contre l'oppression bien-pensante ?
Pierre Sautarel, de fdesouche subi u harcèlement policier, judiciaire et fiscal, Christian Vanneste est lynché (1). Le politiquement correct ressert la noeud coulant autour de la liberté d'expression, il a les lois scélérates («mémorielles» et «phobophobes») pour lui.
Comment résister ? Cela vaut-il encore le coup de tenir un blog ? Votre avis ?
*******
(1) : cette foule médiatique en colère irrationnelle ressemble à l'image que je me fais d'une foule lyncheuse.
Comment résister ? Cela vaut-il encore le coup de tenir un blog ? Votre avis ?
*******
(1) : cette foule médiatique en colère irrationnelle ressemble à l'image que je me fais d'une foule lyncheuse.
Iceland's Viking Victory
Iceland's Viking Victory
En lisant cet article, en comprend à quel point l'insistance à sauver les banques-zombies, à rester dans l'UE et à présenter la sortie de l'Euro comme une catastrophe est idéologique et anti-pragmatique.
Espérons que nous saurons rapidement nous débarrasser de tous ces charlatans qui nous gouvernent.
En lisant cet article, en comprend à quel point l'insistance à sauver les banques-zombies, à rester dans l'UE et à présenter la sortie de l'Euro comme une catastrophe est idéologique et anti-pragmatique.
Espérons que nous saurons rapidement nous débarrasser de tous ces charlatans qui nous gouvernent.
Le Kosovo, laboratoire des « printemps » arabes ?
Je vous ai déjà entretenus de cette thèse dite Eurabia : les Etats-Unis poursuivent l'islamisation de l'Europe. Les drouats-de-lhoume et l'UERSS sont leurs instruments, la propagande et les bombardements leurs outils et nos politiciens leurs idiots utiles.
Le Kosovo, laboratoire des « printemps » arabes ?
Avril 1999, les bombes de l’OTAN pleuvent sur Belgrade. Après l’échec de la conférence de Rambouillet où, en février, Serbes et Albanais n’ont pu s’entendre sur le sort du Kosovo, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord a décidé de faire plier la Serbie manu militari face aux exigences albanaises. Suivront 78 jours de frappe au terme desquels est adoptée la résolution 1244 plaçant le Kosovo sous administration provisoire de l’ONU.
Pour les Albanais musulmans, le Kosovo est l’héritage de l’empire Ottoman qui l’occupa dès le milieu du XVème siècle et l’appendice rattaché à la Grande Albanie en 1941 sous le protectorat italien. Or, pour les Serbes majoritairement orthodoxes, il est le berceau spirituel de la Serbie enlevé à Byzance en 1170 avant que le Traité de Bucarest (1913) consacre son appartenance à la Serbie puis qu’à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le Kosovo n’accède au rang de province autonome serbe au sein de la Yougoslavie. Alors que les années Tito avaient largement bénéficié à l’immigration albanaise au détriment des Serbes, Slobodan Milosevic décide en 1989 de réduire l’autonomie du Kosovo pour permettre à la Serbie de reprendre le contrôle direct de cette province. Cette décision va provoquer de violents affrontements peu avant qu’éclatent les conflits inter-yougoslaves avec la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, décidées à affirmer leur indépendance face au pouvoir central de Belgrade.
Le 15 janvier 1999, quarante-cinq civils Albanais sont retrouvés massacrés dans le village de Racak. La République fédérale de Yougoslavie est immédiatement accusée de ce crime qui devient l’un des prétextes de l’offensive de l’OTAN. Quelques années plus tard, on apprendra que ce massacre était une mise en scène macabrement organisée et qu’il s’agissait en réalité de membres de l’UCK – la guérilla séparatiste albanaise – tués au cours d’un affrontement entre combattants. Plus grave encore, l’Allemagne avait fait état d’un plan de déportation des Albanais (Plan-Fer-à-cheval) prétendument élaboré par la Serbie dont on apprendra en 2001 qu’il s’agissait d’un faux.
Il y a quatre ans jour pour jour, le 17 février 2008, le Kosovo proclamait son indépendance. Depuis, ce nouvel Etat s’illustre par des méthodes mafieuses et l’épuration ethnique des derniers Serbes avec la bénédiction des Américains et de l’Union européenne. Les enclaves serbes subissent régulièrement l’assaut des fondamentalistes albanais et les règlements de compte y sont devenus monnaie courante.
Plus de dix ans après, l’ingérence « humanitaire » de l’OTAN au Kosovo fait figure de précédent à méditer pour mieux comprendre les révoltes que la presse a hâtivement qualifiées de « printemps arabes ». Car partout où les Américains ont voulu intervenir en soutenant l’émergence de nouveaux régimes, l’idéologie islamiste est sortie vainqueur. Sans accréditer la théorie du complot, analysons les résultats de la politique étrangère atlantiste : une Europe ceinturée au sud par des germes de régimes islamistes, au Kosovo, une incursion fondamentaliste dans l’Europe centrale et une pression constante de Washington pour que la Turquie intègre l’Union européenne. Étrange…
Le Kosovo, laboratoire des « printemps » arabes ?
Avril 1999, les bombes de l’OTAN pleuvent sur Belgrade. Après l’échec de la conférence de Rambouillet où, en février, Serbes et Albanais n’ont pu s’entendre sur le sort du Kosovo, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord a décidé de faire plier la Serbie manu militari face aux exigences albanaises. Suivront 78 jours de frappe au terme desquels est adoptée la résolution 1244 plaçant le Kosovo sous administration provisoire de l’ONU.
Pour les Albanais musulmans, le Kosovo est l’héritage de l’empire Ottoman qui l’occupa dès le milieu du XVème siècle et l’appendice rattaché à la Grande Albanie en 1941 sous le protectorat italien. Or, pour les Serbes majoritairement orthodoxes, il est le berceau spirituel de la Serbie enlevé à Byzance en 1170 avant que le Traité de Bucarest (1913) consacre son appartenance à la Serbie puis qu’à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le Kosovo n’accède au rang de province autonome serbe au sein de la Yougoslavie. Alors que les années Tito avaient largement bénéficié à l’immigration albanaise au détriment des Serbes, Slobodan Milosevic décide en 1989 de réduire l’autonomie du Kosovo pour permettre à la Serbie de reprendre le contrôle direct de cette province. Cette décision va provoquer de violents affrontements peu avant qu’éclatent les conflits inter-yougoslaves avec la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, décidées à affirmer leur indépendance face au pouvoir central de Belgrade.
Le 15 janvier 1999, quarante-cinq civils Albanais sont retrouvés massacrés dans le village de Racak. La République fédérale de Yougoslavie est immédiatement accusée de ce crime qui devient l’un des prétextes de l’offensive de l’OTAN. Quelques années plus tard, on apprendra que ce massacre était une mise en scène macabrement organisée et qu’il s’agissait en réalité de membres de l’UCK – la guérilla séparatiste albanaise – tués au cours d’un affrontement entre combattants. Plus grave encore, l’Allemagne avait fait état d’un plan de déportation des Albanais (Plan-Fer-à-cheval) prétendument élaboré par la Serbie dont on apprendra en 2001 qu’il s’agissait d’un faux.
Il y a quatre ans jour pour jour, le 17 février 2008, le Kosovo proclamait son indépendance. Depuis, ce nouvel Etat s’illustre par des méthodes mafieuses et l’épuration ethnique des derniers Serbes avec la bénédiction des Américains et de l’Union européenne. Les enclaves serbes subissent régulièrement l’assaut des fondamentalistes albanais et les règlements de compte y sont devenus monnaie courante.
Plus de dix ans après, l’ingérence « humanitaire » de l’OTAN au Kosovo fait figure de précédent à méditer pour mieux comprendre les révoltes que la presse a hâtivement qualifiées de « printemps arabes ». Car partout où les Américains ont voulu intervenir en soutenant l’émergence de nouveaux régimes, l’idéologie islamiste est sortie vainqueur. Sans accréditer la théorie du complot, analysons les résultats de la politique étrangère atlantiste : une Europe ceinturée au sud par des germes de régimes islamistes, au Kosovo, une incursion fondamentaliste dans l’Europe centrale et une pression constante de Washington pour que la Turquie intègre l’Union européenne. Étrange…
La France telle qu'elle coule
Le Figaro :
L'affaire Lies Hebbadj serait-elle en train de se dégonfler ? Le juge d'instruction de Nantes, Jacky Coulon, a prononcé vendredi un non-lieu dans le principal volet du dossier de fraudes aux prestations sociales impliquant l'épicier et trois de ses maîtresses. Sur une période allant d'avril 2007 à mai 2010, Sandrine Mouleres - verbalisée puis relaxée en 2010 pour port du niqab au volant -, et Sonia Yaker - poursuivie fin novembre dernier pour infraction à la loi sur la dissimulation du visage - ont notamment touché des allocations de parent isolé ou un RSA majoré. Le préjudice était estimé à 90.000 euros.
Suivant l'avis de deux responsables de la Caisse d'allocations familiales, qui n'a d'ailleurs pas porté plainte, le juge a estimé qu'il n'y avait pas d'irrégularités. Le parquet ne semble pas du même avis et a fait appel de cette décision, expliquant, comme le rapporte Ouest-France , que «l'ensemble des auditions des mis en examen, des constatations matérielles, des témoignages de femmes qui ont vécu ou connu Lies Hebbadj et des témoignages extérieurs démontrent incontestablement que ses relations avec ses compagnes présentent les éléments d'une communauté de vie». Ce qui, selon le parquet, permettrait de dire que les sommes perçues l'ont été à tort.
Le pire, c'est qu'il est possible que ce jugement immoral soit juridiquement fondé. Ce qui indiquerait une fois de plus quel niveau de bassesse et de déchéance ont atteints les institutions françaises.
Le moyen d'arrêter ce genre de conneries ? Il est politique, pas juridique : arrêter de transformer de vrais étrangers en faux Français.
> zéro immigration extra-européenne, quoi qu'il en coute.
> droit du sang.
L'affaire Lies Hebbadj serait-elle en train de se dégonfler ? Le juge d'instruction de Nantes, Jacky Coulon, a prononcé vendredi un non-lieu dans le principal volet du dossier de fraudes aux prestations sociales impliquant l'épicier et trois de ses maîtresses. Sur une période allant d'avril 2007 à mai 2010, Sandrine Mouleres - verbalisée puis relaxée en 2010 pour port du niqab au volant -, et Sonia Yaker - poursuivie fin novembre dernier pour infraction à la loi sur la dissimulation du visage - ont notamment touché des allocations de parent isolé ou un RSA majoré. Le préjudice était estimé à 90.000 euros.
Suivant l'avis de deux responsables de la Caisse d'allocations familiales, qui n'a d'ailleurs pas porté plainte, le juge a estimé qu'il n'y avait pas d'irrégularités. Le parquet ne semble pas du même avis et a fait appel de cette décision, expliquant, comme le rapporte Ouest-France , que «l'ensemble des auditions des mis en examen, des constatations matérielles, des témoignages de femmes qui ont vécu ou connu Lies Hebbadj et des témoignages extérieurs démontrent incontestablement que ses relations avec ses compagnes présentent les éléments d'une communauté de vie». Ce qui, selon le parquet, permettrait de dire que les sommes perçues l'ont été à tort.
Le pire, c'est qu'il est possible que ce jugement immoral soit juridiquement fondé. Ce qui indiquerait une fois de plus quel niveau de bassesse et de déchéance ont atteints les institutions françaises.
Le moyen d'arrêter ce genre de conneries ? Il est politique, pas juridique : arrêter de transformer de vrais étrangers en faux Français.
> zéro immigration extra-européenne, quoi qu'il en coute.
> droit du sang.
vendredi, février 17, 2012
Juppé à Matignon en cas de victoire de Sarkozy ?
Juppé à Matignon en cas de victoire de Sarkozy
Cela serait une excellente raison de ne pas voter pour Sarkozy.
En effet, Juppé, comme Bayrou, comme Borloo, comme Morano, comme Fillon, comme Rama Yade, comme Kosziusko-Morizet, fait partie de cette fausse droite, obéissante aux diktats gauchistes (et même les devançant, comme il se doit d'un bon serviteur cf l'affaire Vanneste) telle le chien sur le dos agitant la queue en signe de soumission, qui livre les Français pieds et poings liés aux sévices de la vraie gauche.
Ils sont pires que la gauche, qui, elle, au moins, obéit à sa vocation historique (de bourreau). Eux, ils trahissent, par lâcheté et par bêtise, leurs devoirs et leur raison d'être. En occupant une place dont ils se montrent indignes, ils empêchent l'émergence d'une authentique opposition à la domination de l'oligarchie bien pensante. Ils bouchent aux Français toute perspective de libération.
Ils sont comme le gentil flic qui tient le suspect en attendant qu'il se fasse tabasser par le méchant flic. C'est un jeu de rôles.
Discutant avec quelques collègues, nous avons une fois de plus constaté que, comme sous la IIIème république finissante, comme sous la IVème république, l'occupation du pouvoir par des politiciens professionnels inamovibles, prompts aux bassesses, maîtres dans l'art du coup tordu, rompus aux manoeuvres d'appareils, flatteurs et cajoleurs, et par la même, inaptes aux grands desseins, aux vues élevées et aux actions énergiques, menait la France à la catastrophe.
Cela serait une excellente raison de ne pas voter pour Sarkozy.
En effet, Juppé, comme Bayrou, comme Borloo, comme Morano, comme Fillon, comme Rama Yade, comme Kosziusko-Morizet, fait partie de cette fausse droite, obéissante aux diktats gauchistes (et même les devançant, comme il se doit d'un bon serviteur cf l'affaire Vanneste) telle le chien sur le dos agitant la queue en signe de soumission, qui livre les Français pieds et poings liés aux sévices de la vraie gauche.
Ils sont pires que la gauche, qui, elle, au moins, obéit à sa vocation historique (de bourreau). Eux, ils trahissent, par lâcheté et par bêtise, leurs devoirs et leur raison d'être. En occupant une place dont ils se montrent indignes, ils empêchent l'émergence d'une authentique opposition à la domination de l'oligarchie bien pensante. Ils bouchent aux Français toute perspective de libération.
Ils sont comme le gentil flic qui tient le suspect en attendant qu'il se fasse tabasser par le méchant flic. C'est un jeu de rôles.
Discutant avec quelques collègues, nous avons une fois de plus constaté que, comme sous la IIIème république finissante, comme sous la IVème république, l'occupation du pouvoir par des politiciens professionnels inamovibles, prompts aux bassesses, maîtres dans l'art du coup tordu, rompus aux manoeuvres d'appareils, flatteurs et cajoleurs, et par la même, inaptes aux grands desseins, aux vues élevées et aux actions énergiques, menait la France à la catastrophe.
UERSS, notre libération viendra-t-elle de Grèce ?
Germany's smear campaign against Greece
Leaving the euro isn't a punishment: it's Greece's last chance for recovery
Je suis convaincu que l'UERSS peut résister économiquement à l'expulsion de l'Euro de la Grèce.
Politiquement, c'est une autre histoire : on risque de s'apercevoir au bout de quelques mois qu'un pays européen peut vivre en dehors de l'UE, et mieux que s'il était dedans (c'est déjà le cas de la Suisse mais tout le monde fait mine d'ignorer cet exemple pourtant flagrant).
Leaving the euro isn't a punishment: it's Greece's last chance for recovery
Je suis convaincu que l'UERSS peut résister économiquement à l'expulsion de l'Euro de la Grèce.
Politiquement, c'est une autre histoire : on risque de s'apercevoir au bout de quelques mois qu'un pays européen peut vivre en dehors de l'UE, et mieux que s'il était dedans (c'est déjà le cas de la Suisse mais tout le monde fait mine d'ignorer cet exemple pourtant flagrant).
jeudi, février 16, 2012
Les Experts de BFM : un peu de vérité, cela fait du bien
Les Experts de BFM : un peu de vérité, cela fait du bien
Les Experts, sur BFM, quand il y a Jean-Pierre Petit et Alain Madelin, sont intéressants car on y entend des vérités que l'on entend nulle part ailleurs.
La tirade de Jean-Pierre Petit sur notre décadence est exacte.
Si un président de la république était élu sur trois phrases "L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème", "La France est notre pays et notre avenir, l'Europe est une option" et "L'immigration n'est pas une chance pour la France, c'est un problème supplémentaire dans un pays qui en a déjà bien assez", notre décadence politique serait finie.
Quant à cette émission où un Allemand expose son point de vue, elle est encore plus saignante. L'escroquerie du couple franco-allemand est mise en lumière : la France et l'Allemagne ont des intérêts radicalement opposés. L'échec de l'Euro est acté : il faut passer à autre chose.
Les Experts, sur BFM, quand il y a Jean-Pierre Petit et Alain Madelin, sont intéressants car on y entend des vérités que l'on entend nulle part ailleurs.
La tirade de Jean-Pierre Petit sur notre décadence est exacte.
Si un président de la république était élu sur trois phrases "L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème", "La France est notre pays et notre avenir, l'Europe est une option" et "L'immigration n'est pas une chance pour la France, c'est un problème supplémentaire dans un pays qui en a déjà bien assez", notre décadence politique serait finie.
Quant à cette émission où un Allemand expose son point de vue, elle est encore plus saignante. L'escroquerie du couple franco-allemand est mise en lumière : la France et l'Allemagne ont des intérêts radicalement opposés. L'échec de l'Euro est acté : il faut passer à autre chose.
La lâcheté de l'UMP
Dans l'affaire Vanneste, l'UMP a été d'une lâcheté répugnante, mais pas surprenante. Voici un commentaire qu'un de mes lecteurs a trouvé sous un article du Figaro sur un autre sujet, mais très bien adapté à celui-ci :
La « bien-pensance » comme le « politiquement correct » n'est pas ou n'est plus l'apanage de la gauche. Elle se dilue dans les élites ou prétendues telles, politiciens, enseignants, artistes, journalistes qui se l'accaparent et la diffusent. Ces maîtres censeurs, ces ayatollahs du reniement et de la repentance jettent l'anathème sur tous ceux qui viendraient leur rappeler ce qu'ils sont et d'où ils viennent : en d'autres termes le sang versé par leurs parents pour qu'ils puissent aujourd'hui cracher sur leur mémoire.
Ce qui psychologiquement se définirait comme un trouble normal de l'adolescent est devenu avec mai 68 un comportement irresponsable d'adulte pourri gâté, préférant à la fierté du résultat atteint, le complexe des moyens utilisés pour y parvenir.
En petits comités consanguins, dans les salons et les amphis parisiens, sur les plateaux de télévision, toutes ces bonnes âmes deviennent les Saint-Just ou les Marat à la fois de la diversité, du multiculturalisme, et de l'anti-nation. Encore heureux que la guillotine soit devenue une pièce de musée, sinon, soyez assurés qu'avec ces gens là, elle tournerait à plein régime.
Bien sûr, ils n'ont pas tous la même implication dans ce processus d'autodestruction :
-Il y a les idéologues comme M Levy, Mme Fourest, qui sont là pour lancer les idées (une idée par jour pour lutter contre Front National, livrer en 9 mois chrono la charia démocratique en Lybie...)
-Il y a les relayeurs comme les journalistes de Canal Plus, ceux de Radio France, qui courageusement tendent des embuscades à 10 contre 1 contre ceux qui ne pensent pas comme eux. Comme certains enseignants, de la maternelle à l'université qui dispensent une vérité officielle au mépris de la vérité des faits historiques.
-Et puis il y a la cohorte des idiots utiles : les étudiants décervelés, qui vont éviter, de peur de l'affrontement, d'aller à contre courant de la pensée officielle. Le monde des chanteurs, des acteurs et des sportifs qui s'achète à peu de frais la conscience qu'il a perdue en amassant des fortunes souvent sans rapport avec un quelconque talent (on pense notamment à M Noah)
Notre époque a peut-être les hommes politiques, les intellectuels et les artistes qu'elle mérite. Il n'y a en effet rien de pire que de confier le pouvoir à des demi instruits qui compensent leur manque de connaissances par une intolérance inquisitrice. Qu'espérer de mieux en effet dans une société lobotomisée par les « mass média », passive devant des écrans, autiste sous des écouteurs ?
La lacheté prédomine : celle des hommes sans mémoire, des hommes sans fierté, des hommes qui n'ont de causes à défendre que celles des autres, que celles de ceux qui ne rêvent qu'à une chose, vivre comme eux.
La « bien-pensance » comme le « politiquement correct » n'est pas ou n'est plus l'apanage de la gauche. Elle se dilue dans les élites ou prétendues telles, politiciens, enseignants, artistes, journalistes qui se l'accaparent et la diffusent. Ces maîtres censeurs, ces ayatollahs du reniement et de la repentance jettent l'anathème sur tous ceux qui viendraient leur rappeler ce qu'ils sont et d'où ils viennent : en d'autres termes le sang versé par leurs parents pour qu'ils puissent aujourd'hui cracher sur leur mémoire.
Ce qui psychologiquement se définirait comme un trouble normal de l'adolescent est devenu avec mai 68 un comportement irresponsable d'adulte pourri gâté, préférant à la fierté du résultat atteint, le complexe des moyens utilisés pour y parvenir.
En petits comités consanguins, dans les salons et les amphis parisiens, sur les plateaux de télévision, toutes ces bonnes âmes deviennent les Saint-Just ou les Marat à la fois de la diversité, du multiculturalisme, et de l'anti-nation. Encore heureux que la guillotine soit devenue une pièce de musée, sinon, soyez assurés qu'avec ces gens là, elle tournerait à plein régime.
Bien sûr, ils n'ont pas tous la même implication dans ce processus d'autodestruction :
-Il y a les idéologues comme M Levy, Mme Fourest, qui sont là pour lancer les idées (une idée par jour pour lutter contre Front National, livrer en 9 mois chrono la charia démocratique en Lybie...)
-Il y a les relayeurs comme les journalistes de Canal Plus, ceux de Radio France, qui courageusement tendent des embuscades à 10 contre 1 contre ceux qui ne pensent pas comme eux. Comme certains enseignants, de la maternelle à l'université qui dispensent une vérité officielle au mépris de la vérité des faits historiques.
-Et puis il y a la cohorte des idiots utiles : les étudiants décervelés, qui vont éviter, de peur de l'affrontement, d'aller à contre courant de la pensée officielle. Le monde des chanteurs, des acteurs et des sportifs qui s'achète à peu de frais la conscience qu'il a perdue en amassant des fortunes souvent sans rapport avec un quelconque talent (on pense notamment à M Noah)
Notre époque a peut-être les hommes politiques, les intellectuels et les artistes qu'elle mérite. Il n'y a en effet rien de pire que de confier le pouvoir à des demi instruits qui compensent leur manque de connaissances par une intolérance inquisitrice. Qu'espérer de mieux en effet dans une société lobotomisée par les « mass média », passive devant des écrans, autiste sous des écouteurs ?
La lacheté prédomine : celle des hommes sans mémoire, des hommes sans fierté, des hommes qui n'ont de causes à défendre que celles des autres, que celles de ceux qui ne rêvent qu'à une chose, vivre comme eux.
A propos de l'affaire Vanneste
Le plus navrant dans cette histoire est que Christian Vanneste a factuellement raison : les homosexuels ont été déportés en Allemagne, très peu dans les autres pays. Je rappelle que l'homosexuel Jean Genet a décrit l'Occupation comme un longue jouissance (sic).
Nous vivons une ère d'obscurantisme : les faits ne comptent plus, certains mots sont sacrilèges, ils ne doivent pas être prononcés, sous peine d'anathème, peu importe si ces mots assemblés forment une vérité. C'est un retour au haut Moyen-Age, à cette époque où les mots pouvaient être des crimes autant que les actes, avant la séparation des mots et des actes, par Abélard, Ockham, Dun Scot et compagnie.
Lire les réactions de ceux qui critiquent Vanneste augmente l'affliction. Aucune réflexion, aucune pensée, juste des borborygmes réflexes, avec les mots du jour : tolérance (qui voisine avec "intolérable" et les appels à la censure), ouverture, gnagna, gnagna. La cerise sur le gateau vient de ceux qui font de Vanneste un homosexuel refoulé sous prétexte de son hostilité, argument bateau (je n'ose écrire éculé, ça pourrait être mal interprété) qui fait vraiment gamin dans une cour de maternelle.
Au moins les choses sont claires : certains revendiquent le fait qu'ils s'en foutent que ce que dit Vanneste soit vrai ou faux, c'est la "tonalité nauséabonde" qui compte. C'est un procès d'intention au sens littéral. On ne juge plus ses paroles mais le fond de sa pensée telle qu'on l'imagine. Certains se réjouissent de la censure et de l'exclusion de Vanneste et appellent des châtiments exemplaires sur sa tête. On est en plein dans l'envie de pénal dénoncé par P. Muray.
Ce qui est très pénible aussi, c'est leur vocabulaire stéréotypé : dérapage, débordement, provocation, nauséabond ...
Bref, je résume : dans notre société, il n'y a plus le vrai et le faux, mais le pur et l'impur, le permis et l'interdit, l'orthodoxe et le blasphématoire. C'est un retour de la pensée magique.
Ce naufrage intellectuel et moral d'une civilisation, pardon, d'une culture, la nôtre, qui a donné tant de penseurs, de philosophes, de savants fend le coeur.
Mais ce n'est pas que cela : c'est également terrifiant. Car la liberté d'expression et de débat est un fondement de notre société. L'étouffer, même pour les raisons prétendues les meilleures (mais les censeurs ont toujours d'excellentes raisons), c'est s'engager dans un processus destructeur par paralysie de la réflexion collective et donc, au final, de la décision politique. Les promoteurs les plus avertis de la police de la pensée en sont conscients, cette destruction de notre société est même leur but.
Mais les idiots (très idiots) utiles de cette bien-pensance, tous ceux qui crient sur les forums, en sont-ils conscients ? Non, ce sont des niais qui travaillent pour un but qu'ils ignorent, ce qui est la définition de la manipulation. De plus, l'histoire des totalitarismes, et la bien-pensance en est un, nous montre qu'ils finissent toujours par dévorer leurs partisans.
Enfin, on notera la lâcheté de l'UMP, qui se couche avant même que la gauche commence à aboyer.
Eric Zemmour : "Vanneste, les homos, la déportation : scandales et vérités historiques"
Vous remarquerez à la fin de chronique le connard de journaliste qui amoindrit les propos de Zemmour de façon scandaleuse (Vanneste a été poursuivi pour homophobie et acquitté, donc ce que dit ce bavard est faux et diffamatoire, mais politiquement correct. C'est l'essentiel).
Cette affaire nous apprend que les intouchables de notre temps sont les homosexuels. Nous avons les héros que nous méritons.
Nous tombons bien bas.
Nous vivons une ère d'obscurantisme : les faits ne comptent plus, certains mots sont sacrilèges, ils ne doivent pas être prononcés, sous peine d'anathème, peu importe si ces mots assemblés forment une vérité. C'est un retour au haut Moyen-Age, à cette époque où les mots pouvaient être des crimes autant que les actes, avant la séparation des mots et des actes, par Abélard, Ockham, Dun Scot et compagnie.
Lire les réactions de ceux qui critiquent Vanneste augmente l'affliction. Aucune réflexion, aucune pensée, juste des borborygmes réflexes, avec les mots du jour : tolérance (qui voisine avec "intolérable" et les appels à la censure), ouverture, gnagna, gnagna. La cerise sur le gateau vient de ceux qui font de Vanneste un homosexuel refoulé sous prétexte de son hostilité, argument bateau (je n'ose écrire éculé, ça pourrait être mal interprété) qui fait vraiment gamin dans une cour de maternelle.
Au moins les choses sont claires : certains revendiquent le fait qu'ils s'en foutent que ce que dit Vanneste soit vrai ou faux, c'est la "tonalité nauséabonde" qui compte. C'est un procès d'intention au sens littéral. On ne juge plus ses paroles mais le fond de sa pensée telle qu'on l'imagine. Certains se réjouissent de la censure et de l'exclusion de Vanneste et appellent des châtiments exemplaires sur sa tête. On est en plein dans l'envie de pénal dénoncé par P. Muray.
Ce qui est très pénible aussi, c'est leur vocabulaire stéréotypé : dérapage, débordement, provocation, nauséabond ...
Bref, je résume : dans notre société, il n'y a plus le vrai et le faux, mais le pur et l'impur, le permis et l'interdit, l'orthodoxe et le blasphématoire. C'est un retour de la pensée magique.
Ce naufrage intellectuel et moral d'une civilisation, pardon, d'une culture, la nôtre, qui a donné tant de penseurs, de philosophes, de savants fend le coeur.
Mais ce n'est pas que cela : c'est également terrifiant. Car la liberté d'expression et de débat est un fondement de notre société. L'étouffer, même pour les raisons prétendues les meilleures (mais les censeurs ont toujours d'excellentes raisons), c'est s'engager dans un processus destructeur par paralysie de la réflexion collective et donc, au final, de la décision politique. Les promoteurs les plus avertis de la police de la pensée en sont conscients, cette destruction de notre société est même leur but.
Mais les idiots (très idiots) utiles de cette bien-pensance, tous ceux qui crient sur les forums, en sont-ils conscients ? Non, ce sont des niais qui travaillent pour un but qu'ils ignorent, ce qui est la définition de la manipulation. De plus, l'histoire des totalitarismes, et la bien-pensance en est un, nous montre qu'ils finissent toujours par dévorer leurs partisans.
Enfin, on notera la lâcheté de l'UMP, qui se couche avant même que la gauche commence à aboyer.
Eric Zemmour : "Vanneste, les homos, la déportation : scandales et vérités historiques"
Vous remarquerez à la fin de chronique le connard de journaliste qui amoindrit les propos de Zemmour de façon scandaleuse (Vanneste a été poursuivi pour homophobie et acquitté, donc ce que dit ce bavard est faux et diffamatoire, mais politiquement correct. C'est l'essentiel).
Cette affaire nous apprend que les intouchables de notre temps sont les homosexuels. Nous avons les héros que nous méritons.
Nous tombons bien bas.
Ras le bol de cette obsession de la seconde guerre mondiale
J'en ai ras le bol de cette obsession de la seconde guerre mondiale. Quand on veut insulter un ministre, on le traite de nazi. Quand on veut attaquer un député pour homophobie, on le met en cause pour un propos tout à fait exact sur la déportation des homosexuels. Il ne s'est rien passé avant 1939 ? Il ne s'est rien passé depuis 1945 ?
Tout cela est ridicule. D'autant plus que ceux qui y recourent racontent pas mal de conneries. Ils ne parlent pas de la seconde guerre mondiale telle qu'elle fut, mais telle qu'il la fantasme.
Bon, OK, il y a quatre-vingts ans, les communistes ont eu cette idée géniale de traiter tous leurs ennemis de fascistes et la gauche a gardé cette mauvaise habitude qui a prouvé son efficacité tant et plus. Mais enfin, on fatigue.
Cela témoigne aussi de l'inculture crasse de notre classe jacassante : s'ils font sempiternellement référence à la tragédie de 1939 à 1945, c'est parce qu'ils ne connaissent pas grand'chose d'autre.
Tout cela est ridicule. D'autant plus que ceux qui y recourent racontent pas mal de conneries. Ils ne parlent pas de la seconde guerre mondiale telle qu'elle fut, mais telle qu'il la fantasme.
Bon, OK, il y a quatre-vingts ans, les communistes ont eu cette idée géniale de traiter tous leurs ennemis de fascistes et la gauche a gardé cette mauvaise habitude qui a prouvé son efficacité tant et plus. Mais enfin, on fatigue.
Cela témoigne aussi de l'inculture crasse de notre classe jacassante : s'ils font sempiternellement référence à la tragédie de 1939 à 1945, c'est parce qu'ils ne connaissent pas grand'chose d'autre.
mardi, février 14, 2012
Churchill est-il toujours vivant ?
Churchill est-il toujours vivant ?
Par François Kersaudy
TRIBUNE - L'historien François Kersaudy s'interroge sur le sens des nombreuses références au célèbre homme d'État britannique dans les discours politiques actuels.
Après quelques décennies d'oubli, Winston Churchill est de nouveau à la mode, au point d'apparaître périodiquement dans le discours politique à l'approche des élections. Bien sûr, la crise économique actuelle peut justifier que l'on promette «du sang, de la peine, des larmes et de la sueur», mais il est sans doute utile de rappeler quelques faits concernant sir Winston que le passage des ans a manifestement fait perdre de vue: le premier est qu'en 1938 Churchill était le politicien le plus haï d'Angleterre, notamment en raison de sa prise de position publique contre les accords de Munich ; à côté de cet électron libre dénoncé comme belliciste et irresponsable, notre actuel président paraîtrait immensément populaire.
Le second fait, étroitement lié au premier, est que Churchill se montrait remarquablement maladroit en politique intérieure: il changeait fréquemment de partis pour rester fidèle à ses idées, ne comprenait pas l'opinion publique et s'en désintéressait souverainement, tout en répétant sans relâche et sans artifices ses convictions les plus impopulaires. Son courage moral était impressionnant et frisait l'inconscience, surtout lorsqu'il allait vanter les mérites du Home Rule à Belfast ou la nécessité du réarmement devant une assemblée de pacifistes.
Quant au courage physique de cet inusable vétéran de cinq campagnes militaires, il ne peut se comparer chez nos hommes d'État qu'à celui d'un général qui refusait de se baisser devant la mitraille, ou à celui d'un ministre qui pénétrait dans une salle de classe piégée pour soustraire des écoliers à un déséquilibré.
Mais des deux côtés de la Manche, les exploits s'oublient vite, érodés par les sarcasmes, l'habileté et la soif de pouvoir de politiciens plus démagogues. C'est pourquoi le premier ministre de Grande-Bretagne en 1939 se nomme Neville Chamberlain, et il faudra quelques défaites militaires retentissantes, un vote de défiance aux Communes et le renoncement du très pacifique lord Halifax pour que Churchill accède au pouvoir le 10 mai 1940.
Ainsi, ce nouveau premier ministre n'a pas été élu, et n'a même pas été candidat à son poste: le roi l'a nommé par défaut, en quelque sorte… Ses discours immortels de l'été 1940 seront donc tout sauf électoraux: face à une invasion imminente, Churchill propose au peuple la résistance à outrance, quels qu'en soient les risques; son éloquence, inaudible en temps de paix, fait merveille en temps de guerre, et les opposants politiques deviennent moins hargneux devant la menace de l'anéantissement collectif.
Churchill aura donc une ample liberté de manœuvre au cours des cinq années suivantes, d'autant qu'il préside un gouvernement de coalition dans lequel les travaillistes Attlee et Bevin se chargent de gérer l'économie et d'assurer la paix sociale - autant de choses que Churchill ne sait pas faire…
«On ne gouverne bien qu'en temps de guerre», disait avec une ironie nostalgique l'illustre chef du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Churchill, lui aussi, aura du mal à gouverner lors de son retour au pouvoir, en 1951: c'est l'homme des tempêtes, la politique intérieure ne l'intéresse toujours pas, et il considère - sans doute à tort - qu'il n'a pas été élu pour s'occuper de la ration de macaronis.
Mais, à cette époque, comme à celle du Général, le pays reste maître de ses frontières, de sa monnaie, de ses fonctionnaires, de ses lois et de son économie, tandis que les dirigeants ne subissent pas encore les incertitudes de la mondialisation, le harcèlement des lobbys, les entraves du politiquement correct, la menace du fanatisme religieux, les outrances de l'antiracisme sélectif, les indignations factices des aspirants au pouvoir et les sarcasmes corrosifs des professionnels du dénigrement médiatisé.
Au début de 2012, un politicien animé de témérité churchillienne annoncerait sans doute à ses concitoyens: «L'intérêt supérieur de la France ne coïncidant pas avec l'intérêt immédiat de chaque Français, votre futur président sera incapable de vous faire rêver, de vous materner à vie, de garantir tous vos privilèges et avantages acquis, de vous permettre de gagner toujours plus en travaillant toujours moins, d'accueillir tous les damnés de la terre sans jamais rapatrier personne, d'enrichir les pauvres en faisant fuir les riches, de promouvoir des idéologies dépassées en ignorant l'Europe et le monde, de relancer la production et l'emploi en supprimant l'énergie nucléaire, d'alléger la dette en nommant toujours plus de fonctionnaires, et d'assurer la sécurité tout en excusant la délinquance.»
Après tout, la singularité du discours churchillien, n'est-ce pas de dire franchement au peuple tout ce qu'il ne veut pas entendre? Bien sûr, on peut aussi lui promettre de changer la vie ou de réenchanter le rêve, mais cela relève moins du courage churchillien que du verbiage mitterrandien.
François Kersaudy est l'auteur de «Le Monde selon Churchill. Sentences, confidences, prophéties et reparties», Tallandier, octobre 2011
Par François Kersaudy
TRIBUNE - L'historien François Kersaudy s'interroge sur le sens des nombreuses références au célèbre homme d'État britannique dans les discours politiques actuels.
Après quelques décennies d'oubli, Winston Churchill est de nouveau à la mode, au point d'apparaître périodiquement dans le discours politique à l'approche des élections. Bien sûr, la crise économique actuelle peut justifier que l'on promette «du sang, de la peine, des larmes et de la sueur», mais il est sans doute utile de rappeler quelques faits concernant sir Winston que le passage des ans a manifestement fait perdre de vue: le premier est qu'en 1938 Churchill était le politicien le plus haï d'Angleterre, notamment en raison de sa prise de position publique contre les accords de Munich ; à côté de cet électron libre dénoncé comme belliciste et irresponsable, notre actuel président paraîtrait immensément populaire.
Le second fait, étroitement lié au premier, est que Churchill se montrait remarquablement maladroit en politique intérieure: il changeait fréquemment de partis pour rester fidèle à ses idées, ne comprenait pas l'opinion publique et s'en désintéressait souverainement, tout en répétant sans relâche et sans artifices ses convictions les plus impopulaires. Son courage moral était impressionnant et frisait l'inconscience, surtout lorsqu'il allait vanter les mérites du Home Rule à Belfast ou la nécessité du réarmement devant une assemblée de pacifistes.
Quant au courage physique de cet inusable vétéran de cinq campagnes militaires, il ne peut se comparer chez nos hommes d'État qu'à celui d'un général qui refusait de se baisser devant la mitraille, ou à celui d'un ministre qui pénétrait dans une salle de classe piégée pour soustraire des écoliers à un déséquilibré.
Mais des deux côtés de la Manche, les exploits s'oublient vite, érodés par les sarcasmes, l'habileté et la soif de pouvoir de politiciens plus démagogues. C'est pourquoi le premier ministre de Grande-Bretagne en 1939 se nomme Neville Chamberlain, et il faudra quelques défaites militaires retentissantes, un vote de défiance aux Communes et le renoncement du très pacifique lord Halifax pour que Churchill accède au pouvoir le 10 mai 1940.
Ainsi, ce nouveau premier ministre n'a pas été élu, et n'a même pas été candidat à son poste: le roi l'a nommé par défaut, en quelque sorte… Ses discours immortels de l'été 1940 seront donc tout sauf électoraux: face à une invasion imminente, Churchill propose au peuple la résistance à outrance, quels qu'en soient les risques; son éloquence, inaudible en temps de paix, fait merveille en temps de guerre, et les opposants politiques deviennent moins hargneux devant la menace de l'anéantissement collectif.
Churchill aura donc une ample liberté de manœuvre au cours des cinq années suivantes, d'autant qu'il préside un gouvernement de coalition dans lequel les travaillistes Attlee et Bevin se chargent de gérer l'économie et d'assurer la paix sociale - autant de choses que Churchill ne sait pas faire…
«On ne gouverne bien qu'en temps de guerre», disait avec une ironie nostalgique l'illustre chef du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Churchill, lui aussi, aura du mal à gouverner lors de son retour au pouvoir, en 1951: c'est l'homme des tempêtes, la politique intérieure ne l'intéresse toujours pas, et il considère - sans doute à tort - qu'il n'a pas été élu pour s'occuper de la ration de macaronis.
Mais, à cette époque, comme à celle du Général, le pays reste maître de ses frontières, de sa monnaie, de ses fonctionnaires, de ses lois et de son économie, tandis que les dirigeants ne subissent pas encore les incertitudes de la mondialisation, le harcèlement des lobbys, les entraves du politiquement correct, la menace du fanatisme religieux, les outrances de l'antiracisme sélectif, les indignations factices des aspirants au pouvoir et les sarcasmes corrosifs des professionnels du dénigrement médiatisé.
Au début de 2012, un politicien animé de témérité churchillienne annoncerait sans doute à ses concitoyens: «L'intérêt supérieur de la France ne coïncidant pas avec l'intérêt immédiat de chaque Français, votre futur président sera incapable de vous faire rêver, de vous materner à vie, de garantir tous vos privilèges et avantages acquis, de vous permettre de gagner toujours plus en travaillant toujours moins, d'accueillir tous les damnés de la terre sans jamais rapatrier personne, d'enrichir les pauvres en faisant fuir les riches, de promouvoir des idéologies dépassées en ignorant l'Europe et le monde, de relancer la production et l'emploi en supprimant l'énergie nucléaire, d'alléger la dette en nommant toujours plus de fonctionnaires, et d'assurer la sécurité tout en excusant la délinquance.»
Après tout, la singularité du discours churchillien, n'est-ce pas de dire franchement au peuple tout ce qu'il ne veut pas entendre? Bien sûr, on peut aussi lui promettre de changer la vie ou de réenchanter le rêve, mais cela relève moins du courage churchillien que du verbiage mitterrandien.
François Kersaudy est l'auteur de «Le Monde selon Churchill. Sentences, confidences, prophéties et reparties», Tallandier, octobre 2011
lundi, février 13, 2012
Naufrage de l'Euro : et si les Allemands étaient devenus de grands stratèges ?
Historiquement, les Allemands sont d'excellents tacticiens et des stratèges assez mauvais. C'est pourquoi je me méfie de ma propre hypothèse, mais la voici tout de même, soumise à votre critique.
E. Zemmour le répète souvent, mais il n'est pas le seul : la part du commerce allemand hors zone Euro augmente. Autrement dit, l'intérêt de l'Euro pour l'Allemagne diminue.
On peut donc faire l'hypothèse que les Allemands sont tentés de sortir de l'Euro avec le minimum de dégâts pour eux.
Le scénario idéal pour les Allemands serait une explosion attribuable aux Grecs ; d'où la tentative de les soutenir comme la corde soutient le pendu, de faire semblant de les aider tout en y mettant des conditions qui les étranglent et les poussent à l'irréparable.
N'oubliez pas que l'Allemagne étant un pays vieillissant (la France aussi, mais c'est caché par des Français de papier), elle a intérêt à une monnaie forte et à des taux élevés. L'Allemagne a au moins cette intelligence de ne pas tomber dans l'illusion mercantiliste du remède-miracle de la monnaie faible et des taux d'intérêt bas.
Il est donc rationnel pour les Allemands de se débarrasser de tous les boulets qui font baisser l'Euro : Grèce, Portugal, Italie et France.
Je suis curieux de voir si la suite des événements validera mon hypothèse.
E. Zemmour le répète souvent, mais il n'est pas le seul : la part du commerce allemand hors zone Euro augmente. Autrement dit, l'intérêt de l'Euro pour l'Allemagne diminue.
On peut donc faire l'hypothèse que les Allemands sont tentés de sortir de l'Euro avec le minimum de dégâts pour eux.
Le scénario idéal pour les Allemands serait une explosion attribuable aux Grecs ; d'où la tentative de les soutenir comme la corde soutient le pendu, de faire semblant de les aider tout en y mettant des conditions qui les étranglent et les poussent à l'irréparable.
N'oubliez pas que l'Allemagne étant un pays vieillissant (la France aussi, mais c'est caché par des Français de papier), elle a intérêt à une monnaie forte et à des taux élevés. L'Allemagne a au moins cette intelligence de ne pas tomber dans l'illusion mercantiliste du remède-miracle de la monnaie faible et des taux d'intérêt bas.
Il est donc rationnel pour les Allemands de se débarrasser de tous les boulets qui font baisser l'Euro : Grèce, Portugal, Italie et France.
Je suis curieux de voir si la suite des événements validera mon hypothèse.
Désinformation : qui a gagné la Guerre froide ?
Pour bien comprendre l'extrait ci-dessous, il faut avoir assimilé que la désinformation est comme le vampirisme : de même qu'un vampirisé devient à son tour un vampire, un désinformé devient à son tour un désinformateur, en propageant la désinformation dont il a été victime.
C'est ainsi que la désinformation peut survivre bien longtemps après que le désinformateur initial, qui avait intérêt à cette désinformation, a disparu.
L'exemple du Protocole des sages de Sion est célèbre : il date du XIXème siècle, son auteur est mort depuis longtemps, mais il circule toujours. Plus récemment, on a dit beaucoup de mal des Serbes lors de la guerre du Kosovo, et un journaliste propageant ces mauvais clichés a obtenu un prix (non pas que ces articles soient factuellement faux, mais le choix même du sujet est orienté : il n'a pas choisi d'enquêter sur les séquelles des exactions des milices islamistes).
Désinformation : qui a gagné la Guerre Froide ?
On rejoint la thèse de Bezmenov ou de Maurice Druon dans La France aux ordres d'un cadavre (le cadavre en question étant celui de l'URSS). L'Occident est victime de la désinformation communiste par delà la mort du communisme.
Maintenant, comment reconnaître la désinformation ?
La grille des symptômes est la suivante :
1) Tout le monde dit la même chose. L'Huma et le Figaro sont d'accord. Dans le monde réel, avec toutes ses complexités, c'est impossible. Nous sommes donc en face de la désinformation.
2) Nous sommes informés jusqu'à saturation d'un certain coté du problème et pas du tout des autres.
3) Tous les bons sont d'un coté et les mauvais de l'autre.
4) L'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective.
Vous remarquerez que ces critères s'appliquent très bien au politiquement correct. C'est normal : le politiquement correct est au débat ce que le stalinisme est à l'art de gouverner. Il est l'apothéose de la campagne de désinformation communiste : non seulement, il a des réponses qu'il est sacrilège de contester, mais le fait même de poser certaines questions devient «nauséabond». C'est le triomphe de la dictature de la bêtise auto-destructrice.
Ceci étant dit, que faire contre la désinformation quand on est un consommateur d'informations ?
> Ne pas compter sur l'Etat. Lutter contre la désinformation devrait faire partie de ses fonctions régaliennes mais, en pratique, il est l'un des principaux vecteurs de la désinformation.
> Attacher du prix à la vérité. C'est essentiel : penser que tout se vaut, qu'il n'y a pas de vérité, que des opinions, c'est s'offrir en victime consentante à la désinformation.
> Débrancher. Ne pas se laisser submerger par l'hystérie informative. Très peu de télé, pas d'infos en continu. Ne pas se laisser hypnotiser, notamment par la télé. Se ménager des places de silence et de méditation.
> Préférer s'informer à des sources dont l'orientation est claire plutôt que prendre le risque de s'endormir sur une fausse objectivité. Mieux vaut lire l'Huma et Minute et Radio Courtoisie que Le Monde et Le Figaro. Volkoff donne des exemples particulièrement cruels de la très hypocrite fausse objectivité du Monde. Finalement, j'ai plus de respect pour l'Huma qui avance à découvert.
> Apprendre par des exercices réguliers à détecter une campagne de désinformation à l'aide des critères définis plus haut.
> Pratiquer l'esprit de contradiction.
> Préférer se forger des opinions plutôt que les acheter toutes faites (cela prend du temps).
> Refuser l'auto-censure.
Au fond, pour résister à la désinformation, il faut avoir des valeurs, des connaissances et du caractère, et le goût de la lucidité et de la vérité, qui n'est pas forcément partagé.
C'est ainsi que la désinformation peut survivre bien longtemps après que le désinformateur initial, qui avait intérêt à cette désinformation, a disparu.
L'exemple du Protocole des sages de Sion est célèbre : il date du XIXème siècle, son auteur est mort depuis longtemps, mais il circule toujours. Plus récemment, on a dit beaucoup de mal des Serbes lors de la guerre du Kosovo, et un journaliste propageant ces mauvais clichés a obtenu un prix (non pas que ces articles soient factuellement faux, mais le choix même du sujet est orienté : il n'a pas choisi d'enquêter sur les séquelles des exactions des milices islamistes).
Désinformation : qui a gagné la Guerre Froide ?
On rejoint la thèse de Bezmenov ou de Maurice Druon dans La France aux ordres d'un cadavre (le cadavre en question étant celui de l'URSS). L'Occident est victime de la désinformation communiste par delà la mort du communisme.
Maintenant, comment reconnaître la désinformation ?
La grille des symptômes est la suivante :
1) Tout le monde dit la même chose. L'Huma et le Figaro sont d'accord. Dans le monde réel, avec toutes ses complexités, c'est impossible. Nous sommes donc en face de la désinformation.
2) Nous sommes informés jusqu'à saturation d'un certain coté du problème et pas du tout des autres.
3) Tous les bons sont d'un coté et les mauvais de l'autre.
4) L'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective.
Vous remarquerez que ces critères s'appliquent très bien au politiquement correct. C'est normal : le politiquement correct est au débat ce que le stalinisme est à l'art de gouverner. Il est l'apothéose de la campagne de désinformation communiste : non seulement, il a des réponses qu'il est sacrilège de contester, mais le fait même de poser certaines questions devient «nauséabond». C'est le triomphe de la dictature de la bêtise auto-destructrice.
Ceci étant dit, que faire contre la désinformation quand on est un consommateur d'informations ?
> Ne pas compter sur l'Etat. Lutter contre la désinformation devrait faire partie de ses fonctions régaliennes mais, en pratique, il est l'un des principaux vecteurs de la désinformation.
> Attacher du prix à la vérité. C'est essentiel : penser que tout se vaut, qu'il n'y a pas de vérité, que des opinions, c'est s'offrir en victime consentante à la désinformation.
> Débrancher. Ne pas se laisser submerger par l'hystérie informative. Très peu de télé, pas d'infos en continu. Ne pas se laisser hypnotiser, notamment par la télé. Se ménager des places de silence et de méditation.
> Préférer s'informer à des sources dont l'orientation est claire plutôt que prendre le risque de s'endormir sur une fausse objectivité. Mieux vaut lire l'Huma et Minute et Radio Courtoisie que Le Monde et Le Figaro. Volkoff donne des exemples particulièrement cruels de la très hypocrite fausse objectivité du Monde. Finalement, j'ai plus de respect pour l'Huma qui avance à découvert.
> Apprendre par des exercices réguliers à détecter une campagne de désinformation à l'aide des critères définis plus haut.
> Pratiquer l'esprit de contradiction.
> Préférer se forger des opinions plutôt que les acheter toutes faites (cela prend du temps).
> Refuser l'auto-censure.
Au fond, pour résister à la désinformation, il faut avoir des valeurs, des connaissances et du caractère, et le goût de la lucidité et de la vérité, qui n'est pas forcément partagé.
«François Fillon réfute toute "droitisation de la majorité"»
Le titre de ce billet est repris d'un article du Figaro.
S'y lit tout le drame des conservateurs français : face à une gauche qui n'hésite pas à s'assumer , qui nous ressasse ses foutaises gauchistes («valeurs républicaines», «peuple de gauche», «tout adversaire est un fasciste», «je n'aime pas les riches», etc.), nous n'avons qu'une fausse droite molle, à la NKM et à la Fillon, qui a peur de son ombre.
Pauvres de nous !
S'y lit tout le drame des conservateurs français : face à une gauche qui n'hésite pas à s'assumer , qui nous ressasse ses foutaises gauchistes («valeurs républicaines», «peuple de gauche», «tout adversaire est un fasciste», «je n'aime pas les riches», etc.), nous n'avons qu'une fausse droite molle, à la NKM et à la Fillon, qui a peur de son ombre.
Pauvres de nous !
Ministre ou simple citoyen ? Dégagez moi ça de là ...
Trouvé sur le blog de Maxime Tandonnet :
Ministre ou simple citoyen ?
Je lis dans le Point de la semaine dernière une déclaration de Frédéric Mitterrand au sujet de l’après mai 2012: “La seule chose qui m’angoisse, c’est de passer du statut de ministre à celui de simple citoyen.” Cette phrase, si elle a réellement été prononcée, est intéressante car symptomatique du décalage entre une partie de la classe dirigeante et le peuple, les simples citoyens. Le ministre est donc angoissé de perdre son statut de ministre – les voitures de fonction, le grand bureau au Palais Royal, les huissiers qui apportent les parapheurs, les “Monsieur le ministre” à tour de bras -, alors que tant de simples citoyens sont profondément angoissés pour leur pays. Cette phrase marque le paroxysme de la politique contemporaine: non le dévouement à une cause, une conviction, un intérêt collectif, mais la satisfaction, la jubilation nombrilliste d’un ego sur-dimensionné. Quoi qu’il arrive, alternance ou pas, un retour à la vie de simple citoyen ne fera pas de mal à M. Mitterrand. Et à combien d’autres…
Maxime TANDONNET
On ne s'étonne pas que l'impudence d'une telle réflexion vienne d'un homme aussi moralement corrompu que Frédéric Mitterrand. Mais d'autres ministres, qui ont l'intelligence de la garder pour eux, doivent penser la même chose.
Car pour ces hommes sans repères (n'avoir que soi comme repère, c'est ne plus avoir de repères) et sans principes (quand on a des principes, on ne fait pas carrière en politique française en 2012), cette vie de nabab est irrésistible : c'est une vie de milliardaire avec, en plus, un pouvoir qu'aucun milliardaire ne pourra se payer.
Qu'ils partent tous et qu'ils ne soient pas remplacés. Je ne souhaite pas l'anarchie mais une politique où l'Etat, donc les ministres, auraient beaucoup moins de pouvoir et donc de fastes.
Ministre ou simple citoyen ?
Je lis dans le Point de la semaine dernière une déclaration de Frédéric Mitterrand au sujet de l’après mai 2012: “La seule chose qui m’angoisse, c’est de passer du statut de ministre à celui de simple citoyen.” Cette phrase, si elle a réellement été prononcée, est intéressante car symptomatique du décalage entre une partie de la classe dirigeante et le peuple, les simples citoyens. Le ministre est donc angoissé de perdre son statut de ministre – les voitures de fonction, le grand bureau au Palais Royal, les huissiers qui apportent les parapheurs, les “Monsieur le ministre” à tour de bras -, alors que tant de simples citoyens sont profondément angoissés pour leur pays. Cette phrase marque le paroxysme de la politique contemporaine: non le dévouement à une cause, une conviction, un intérêt collectif, mais la satisfaction, la jubilation nombrilliste d’un ego sur-dimensionné. Quoi qu’il arrive, alternance ou pas, un retour à la vie de simple citoyen ne fera pas de mal à M. Mitterrand. Et à combien d’autres…
Maxime TANDONNET
On ne s'étonne pas que l'impudence d'une telle réflexion vienne d'un homme aussi moralement corrompu que Frédéric Mitterrand. Mais d'autres ministres, qui ont l'intelligence de la garder pour eux, doivent penser la même chose.
Car pour ces hommes sans repères (n'avoir que soi comme repère, c'est ne plus avoir de repères) et sans principes (quand on a des principes, on ne fait pas carrière en politique française en 2012), cette vie de nabab est irrésistible : c'est une vie de milliardaire avec, en plus, un pouvoir qu'aucun milliardaire ne pourra se payer.
Qu'ils partent tous et qu'ils ne soient pas remplacés. Je ne souhaite pas l'anarchie mais une politique où l'Etat, donc les ministres, auraient beaucoup moins de pouvoir et donc de fastes.
dimanche, février 12, 2012
Je suis étrangement attiré par le réchauffement
Comme mes fidèles lecteurs le savent, il y a quatre ou cinq ans, je me suis beaucoup renseigné sur la théorie du réchauffement climatique d'origine humaine.
J'en ai conclu que cette théorie était scientifiquement infondée et que son seul intérêt était sociologique et politique «comment de gens peuvent-ils croire de pareilles foutaises ?»
Cependant, je vous avais promis de vous tenir au courant si je trouvais des articles intéressants.
Qu'est-ce qu'un attracteur étrange ?
Un attracteur étrange est dans un système chaotique (au sens mathématique : je ne parle pas de politique française) est un espace d'états vers lequel ce système tend en l'absence de perturbations.
Un système peut avoir plusieurs attracteurs étranges.
En cas de perturbations, le système tend à aller vers un attracteur étrange.
Revenons au climat. En l'état d'enfance où se trouve la climatologie, il est illusoire d'espérer, à supposer que cela soit théoriquement possible, trouver les attracteurs étranges par modélisation. En revanche, on peut essayer de les déduire de l'historique : dans quels états le climat a-t-il eu tendance à «se réfugier» ?
C'est justement le sujet de cet entretien :
Etrange, pas d’attracteur ….
Qu'en conclure ? Qu'au vu de l'historique, si on modifie un paramètre du climat au hasard (le gaz carbonique, par exemple), il y a plus de chances que cela nous amène vers une ère glaciaire que vers une période chaude.
Mais, chut, ne le répétez pas. Cela pourrait faire de la peine aux gens du GIEC et à leurs copains politiciens.
J'en ai conclu que cette théorie était scientifiquement infondée et que son seul intérêt était sociologique et politique «comment de gens peuvent-ils croire de pareilles foutaises ?»
Cependant, je vous avais promis de vous tenir au courant si je trouvais des articles intéressants.
Qu'est-ce qu'un attracteur étrange ?
Un attracteur étrange est dans un système chaotique (au sens mathématique : je ne parle pas de politique française) est un espace d'états vers lequel ce système tend en l'absence de perturbations.
Un système peut avoir plusieurs attracteurs étranges.
En cas de perturbations, le système tend à aller vers un attracteur étrange.
Revenons au climat. En l'état d'enfance où se trouve la climatologie, il est illusoire d'espérer, à supposer que cela soit théoriquement possible, trouver les attracteurs étranges par modélisation. En revanche, on peut essayer de les déduire de l'historique : dans quels états le climat a-t-il eu tendance à «se réfugier» ?
C'est justement le sujet de cet entretien :
Etrange, pas d’attracteur ….
Qu'en conclure ? Qu'au vu de l'historique, si on modifie un paramètre du climat au hasard (le gaz carbonique, par exemple), il y a plus de chances que cela nous amène vers une ère glaciaire que vers une période chaude.
Mais, chut, ne le répétez pas. Cela pourrait faire de la peine aux gens du GIEC et à leurs copains politiciens.
samedi, février 11, 2012
Oursins à la coque
> 4 oursins par personne
> 2 oeufs par personne
> videz les oursins en faisant une jolie ouverture ronde avec soin, amour et plein de bisous (je fais une crise de «vivrensemble», mettez le corail de coté. Le point délicat de toute cette affaire est que l'ouverture doit être assez grande pour y mettre un oeuf puis une petite cuillère.
> gardez deux coquilles d'oursin par personne (les plus belles si vous êtes traditionaliste, les plus moches si vous êtes un zartiste zengagé). Lavez les.
> répartissez le corail dans les coquilles d'oursin
> cassez un oeuf dans chaque coquille. Salez, poivrez.
> au four dix minutes à 230 °
> servez avec des mouillettes
C'est un peu cher quand on n'habite pas en bord de mer, mais c'est simple et raffiné.
> 2 oeufs par personne
> videz les oursins en faisant une jolie ouverture ronde avec soin, amour et plein de bisous (je fais une crise de «vivrensemble», mettez le corail de coté. Le point délicat de toute cette affaire est que l'ouverture doit être assez grande pour y mettre un oeuf puis une petite cuillère.
> gardez deux coquilles d'oursin par personne (les plus belles si vous êtes traditionaliste, les plus moches si vous êtes un zartiste zengagé). Lavez les.
> répartissez le corail dans les coquilles d'oursin
> cassez un oeuf dans chaque coquille. Salez, poivrez.
> au four dix minutes à 230 °
> servez avec des mouillettes
C'est un peu cher quand on n'habite pas en bord de mer, mais c'est simple et raffiné.
Petite histoire de la désinformation (V. Volkoff)
Soyons clairs : j'estime la lecture de Volkoff comme étant absolument indispensable pour comprendre notre monde.
La désinformation est une technique ayant pour but de favoriser les tendances auto-destructrices de la cible et d'affaiblir ses défenses.
Si vous n'avez pas une conscience claire de l'importance de la désinformation et des agents d'influence, vous ne pouvez pas comprendre une des causes principales de notre décadence.
Que l'URSS ait fini par clamser ne termine pas cette histoire : tout le monde sait que les USA et le Qatar mènent des activités louches dans nos banlieues (et qui dit agents d'influence dit, à terme, désinformation) et je serais curieux de savoir ce que font les Chinois dans ce domaine, eux qui ont été les premiers à théoriser la désinformation avec Sun Tzu.
La désinformation est une technique ayant pour but de favoriser les tendances auto-destructrices de la cible et d'affaiblir ses défenses.
Si vous n'avez pas une conscience claire de l'importance de la désinformation et des agents d'influence, vous ne pouvez pas comprendre une des causes principales de notre décadence.
Que l'URSS ait fini par clamser ne termine pas cette histoire : tout le monde sait que les USA et le Qatar mènent des activités louches dans nos banlieues (et qui dit agents d'influence dit, à terme, désinformation) et je serais curieux de savoir ce que font les Chinois dans ce domaine, eux qui ont été les premiers à théoriser la désinformation avec Sun Tzu.
vendredi, février 10, 2012
Toi aussi tu peux t'amuser : pousse un inconnu sous le métro
AFP :
La cour d'assises des Hauts-de-Seine a acquitté vendredi un SDF de 37 ans qui avait poussé en avril 2009 un voyageur sous une rame de métro à La Défense, après avoir reconnu l'irresponsabilité pénale de l'accusé.
La cour a également ordonné l'hospitalisation d'office immédiate d'Ahmed Zobir. Deux des trois expertises psychiatriques de l'accusé remises à la cour avaient conclu à une abolition de son jugement au moment des faits.
La cour d'assises des Hauts-de-Seine a acquitté vendredi un SDF de 37 ans qui avait poussé en avril 2009 un voyageur sous une rame de métro à La Défense, après avoir reconnu l'irresponsabilité pénale de l'accusé.
La cour a également ordonné l'hospitalisation d'office immédiate d'Ahmed Zobir. Deux des trois expertises psychiatriques de l'accusé remises à la cour avaient conclu à une abolition de son jugement au moment des faits.
Hollande, le crime de Chirac et de Sarkozy
François Hollande a des chances d'être élu parce que les Français veulent changer de tête. Nous courons tout droit à la catastrophe.
Mais les vrais responsables sont Chirac et Sarkozy qui n'ont pas été foutus en dix-sept ans de mener une politique conservatrice digne de ce nom. Notamment, Chirac, ce sous-marin gauchiste, ce radical à la Queuille, porte une lourde responsabilité : il avait encore les moyens d'agir, il n'a rien fait.
Mais les vrais responsables sont Chirac et Sarkozy qui n'ont pas été foutus en dix-sept ans de mener une politique conservatrice digne de ce nom. Notamment, Chirac, ce sous-marin gauchiste, ce radical à la Queuille, porte une lourde responsabilité : il avait encore les moyens d'agir, il n'a rien fait.
Hollande : la catastrophe éducative
Dans le domaine de l'instruction, François Hollande nous propose d'utiliser la même recette catastrophique que dans les autres domaines : chasse au bouc-émissaire, refus de la vérité et des solutions qui marchent, toujours plus d'Etat qui échoue.
Éducation : bons sentiments et toujours plus de moyens, les vieilles recettes de François Hollande
Éducation : bons sentiments et toujours plus de moyens, les vieilles recettes de François Hollande
jeudi, février 09, 2012
Greek death spiral accelerates
Non seulement, la Grèce doit quitter l'Euro, mais l'Euro doit mourir.
Greek death spiral accelerates
By Ambrose Evans-Pritchard
Last updated: February 9th, 2012
Another normal day at the Hellenic Statistical Authority.
We learn that:
> Greece's manufacturing output contracted by 15.5pc in December from a year earlier.
> Industrial output fell 11.3pc, compared to minus 7.8pc in November.
> Unemployment jumped to 20.9pc in November, up from 18.2pc a month earlier.
I have little further to add. This is what a death spiral looks like.
It is what can happen if you join a fixed exchange system, then take out very large debts in what amounts to a foreign currency, and then have simultaneous monetary and fiscal contraction imposed upon you.
Germany discovered this on the Gold Standard when it racked up external debt from 1925 to 1929 (owed to American bankers) in much the same way as Greece has done.
When the music stopped – ie, when the Fed raised rates from 1928 onwards – Germany blew apart in much the same way as Greece is blowing apart. This is not a cultural or anthropological issue. It is the mechanical consequence of capital flows into a country that cannot handle it, as Germany could not handle it in the late 1920s.
By the way, Greeks work an average 42 hours a week, one of the highest in Europe. Just want to put the record straight on that.
Greek death spiral accelerates
By Ambrose Evans-Pritchard
Last updated: February 9th, 2012
Another normal day at the Hellenic Statistical Authority.
We learn that:
> Greece's manufacturing output contracted by 15.5pc in December from a year earlier.
> Industrial output fell 11.3pc, compared to minus 7.8pc in November.
> Unemployment jumped to 20.9pc in November, up from 18.2pc a month earlier.
I have little further to add. This is what a death spiral looks like.
It is what can happen if you join a fixed exchange system, then take out very large debts in what amounts to a foreign currency, and then have simultaneous monetary and fiscal contraction imposed upon you.
Germany discovered this on the Gold Standard when it racked up external debt from 1925 to 1929 (owed to American bankers) in much the same way as Greece has done.
When the music stopped – ie, when the Fed raised rates from 1928 onwards – Germany blew apart in much the same way as Greece is blowing apart. This is not a cultural or anthropological issue. It is the mechanical consequence of capital flows into a country that cannot handle it, as Germany could not handle it in the late 1920s.
By the way, Greeks work an average 42 hours a week, one of the highest in Europe. Just want to put the record straight on that.
mercredi, février 08, 2012
La dépossession
Les invités ne comprennent pas Richard Millet.
Moi, ce sont les invités que je ne comprend pas : à les suivre, l'identité collective (1) ne serait ni raciale, ni culturelle, ni religieuse. Autrement dit, à leurs yeux, l'identité collective est vide de substance. Bref, elle n'existe pas, elle est un fantasme.
Or, un tel point de vue est une aberration, tant au regard de l'histoire que de notre monde contemporain. Les hommes se regroupent naturellement par race, par religion et par culture. Prétendre le contraire est une folie de quelques millions d'occidentaux, probablement minoritaires même dans leurs pays.
Ils me font penser aux êtres dégradés d'Aristote (2). Ce sont des zombies, il leur manque une dimension humaine essentielle.
Ils vivent une chimère d'homme nouveau, que seule une prospérité hors du commun permet, qui ne résiste pas à l'épreuve : imaginez demain une guerre civile, une épidémie durable, un cataclysme prolongé. C'en serait vite fini des «citoyens du monde», ils se retrouveraient «citoyens» de leur pays, peut-être même de leur village, de leur communauté, de leur race.
************
(1) : car Richard Millet parle d'identité collective quand il dit qu'il ne se sent plus chez lui en France. Ce n'est pas faire injure aux Africains musulmans que de dire que la France est blanche, chrétienne et de culture grecque et latine.
(2) : «La Cité fait partie des choses naturelles et l’homme est par nature un animal politique. Celui qui est sans patrie est soit un être dégradé, soit un être au-dessus des normes humaines. Il est comme celui qui est injurié par Homère, sans lignage, sans loi, sans foyer.»
Hollande, faux candidat «normal» et vrai idéologue
Je partage les craintes de Kerdrel. François Hollande me fait peur : sous l'aspect mou et rond, je détecte l'idéologue vindicatif, le frustré incapable de ne pas abuser du pouvoir.
Entre Sarkozy qui n'a pas d'idées à lui et Hollande qui n'en a que de très mauvaises, on n'est pas dans la merde.
Hollande, faux candidat «normal» et vrai idéologue
Yves de Kerdrel
Le candidat socialiste a bâti une partie de sa popularité sur une petite phrase: il veut être « un président normal». Son but n'est pas de faire rêver, de donner une ambition au pays, de parler à cette nation, qui est encore la cinquième puissance économique mondiale. Non. Il est simplement de rassurer, de tempérer, de modérer. Car en période de crise, comme le faisait remarquer Paul Valéry, juste deux ans après le krach de 1929, «la durée et la sérénité deviennent dans cet univers en transformation furieuse, des valeurs du plus haut prix».
Mais la «normalité» dont François Hollande se drape commence à se fissurer au fur et à mesure que sont dévoilées les mesures de son programme. Ceux qui pensaient avoir affaire à un socialiste bon teint, entouré de gentils experts, découvrent un véritable idéologue, capable de proposer à la fois à Jean-Luc Mélenchon une alliance gouvernementale et de signer un pacte avec la furieuse Eva Joly. En fait de candidat «normal», il s'agit du retour de Saint-Just et de Charlotte Corday, chantant La Carmagnole. Surtout en matière de fiscalité!
Car dans la plupart des pays développés, l'impôt a un double rôle. D'abord il participe au fonctionnement de l'État. C'est l'héritage de la conception féodale de la nation. L'impôt est la contrepartie de la sécurité qu'obtient celui qui l'acquitte. Ensuite, il a une fonction de redistribution.
Faut-il rappeler à ceux qui parlent en permanence de pseudo «cadeaux fiscaux» que les 1% de Français les plus aisés ont acquitté, à eux seuls, l'an passé, le tiers de l'impôt sur le revenu (soit 16 milliards d'euros). Dans le même temps, 55% de nos concitoyens n'ont pas payé cet impôt!
Tous nos voisins, qu'il s'agisse de l'Italie, de l'Espagne, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et même des États-Unis, lorsqu'ils mettent en œuvre des changements fiscaux, ou parlent de nouvelles taxes, le font uniquement dans le but de consolider les finances publiques. Le plus vite possible. En faisant en sorte que ces prélèvements nouveaux ne brident surtout pas les frémissements de croissance ou de reprise qui pourraient commencer à poindre après la secousse qui a frappé toute l'économie européenne, dans le sillage de la crise des dettes souveraines.
Dans l'esprit et dans les déclarations de François Hollande, les hausses d'impôt annoncées, promises et revendiquées (29,1 milliards d'euros en l'espace de dix-huit mois) ont un aspect «punitif» et non pas «curatif».
La lecture de la quinzième mesure du projet socialiste est sans ambiguïté: «faire contribuer les plus fortunés des Français… en créant une tranche supplémentaire de 45%» Des citoyens qui, outre ce nouvel impôt marginal, acquittent une CSG et une CRDS de 8% sur leurs revenus salariés. Si bien que leur taux réel d'imposition sera en fait de 53% alors qu'en Allemagne il ne peut dépasser 42%.
Autre exemple de ce retour en force de l'idéologie: la volonté de taxer les revenus du capital au même niveau que ceux du travail, avec en arrière-plan le souhait de faire croire qu'il existe une France de rentiers qui toucheraient des milliards d'euros de dividendes.
La réalité est heureusement différente. Pourquoi l'épargne est-elle un peu moins taxée (et encore!) que le travail? Parce qu'elle est le fruit des économies réalisées par une vie de labeur, sur des revenus déjà lourdement taxés. Et parce que cette épargne est précieuse pour le pays, pour ses entreprises et pour financer le déficit budgétaire à travers l'assurance-vie.
Dernière illustration de ce dogmatisme forcené: la hausse de la fiscalité des entreprises. Celles qui distribuent des dividendes, non pas par gaieté de cœur, mais pour avoir accès aux marchés financiers mondiaux et faire ainsi la course en tête. Sans parler des PME qui vont subir, à leurs dépens, une nouvelle réforme de l'ex-taxe professionnelle, à hauteur de 3,3 milliards d'euros.
Plus les jours passent, plus le candidat qui se veut «normal» se révèle, en fait, comme une sorte de mystificateur, capable de replonger le pays à une époque où il était dévoré par les idéologues, les doctrinaires ou les exaltés. Par les fanatiques de l'impôt, les maniaques de la taxe, et les obsédés des contributions. Non décidément, François Hollande n'a rien de commun avec le travailliste Tony Blair, qui avait tiré cette conclusion pleine de pragmatisme: «La gestion de l'économie n'est ni de gauche ni de droite, elle est bonne ou mauvaise. Tout ce qui compte, c'est ce qui marche.»
Entre Sarkozy qui n'a pas d'idées à lui et Hollande qui n'en a que de très mauvaises, on n'est pas dans la merde.
Hollande, faux candidat «normal» et vrai idéologue
Yves de Kerdrel
Le candidat socialiste a bâti une partie de sa popularité sur une petite phrase: il veut être « un président normal». Son but n'est pas de faire rêver, de donner une ambition au pays, de parler à cette nation, qui est encore la cinquième puissance économique mondiale. Non. Il est simplement de rassurer, de tempérer, de modérer. Car en période de crise, comme le faisait remarquer Paul Valéry, juste deux ans après le krach de 1929, «la durée et la sérénité deviennent dans cet univers en transformation furieuse, des valeurs du plus haut prix».
Mais la «normalité» dont François Hollande se drape commence à se fissurer au fur et à mesure que sont dévoilées les mesures de son programme. Ceux qui pensaient avoir affaire à un socialiste bon teint, entouré de gentils experts, découvrent un véritable idéologue, capable de proposer à la fois à Jean-Luc Mélenchon une alliance gouvernementale et de signer un pacte avec la furieuse Eva Joly. En fait de candidat «normal», il s'agit du retour de Saint-Just et de Charlotte Corday, chantant La Carmagnole. Surtout en matière de fiscalité!
Car dans la plupart des pays développés, l'impôt a un double rôle. D'abord il participe au fonctionnement de l'État. C'est l'héritage de la conception féodale de la nation. L'impôt est la contrepartie de la sécurité qu'obtient celui qui l'acquitte. Ensuite, il a une fonction de redistribution.
Faut-il rappeler à ceux qui parlent en permanence de pseudo «cadeaux fiscaux» que les 1% de Français les plus aisés ont acquitté, à eux seuls, l'an passé, le tiers de l'impôt sur le revenu (soit 16 milliards d'euros). Dans le même temps, 55% de nos concitoyens n'ont pas payé cet impôt!
Tous nos voisins, qu'il s'agisse de l'Italie, de l'Espagne, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et même des États-Unis, lorsqu'ils mettent en œuvre des changements fiscaux, ou parlent de nouvelles taxes, le font uniquement dans le but de consolider les finances publiques. Le plus vite possible. En faisant en sorte que ces prélèvements nouveaux ne brident surtout pas les frémissements de croissance ou de reprise qui pourraient commencer à poindre après la secousse qui a frappé toute l'économie européenne, dans le sillage de la crise des dettes souveraines.
Dans l'esprit et dans les déclarations de François Hollande, les hausses d'impôt annoncées, promises et revendiquées (29,1 milliards d'euros en l'espace de dix-huit mois) ont un aspect «punitif» et non pas «curatif».
La lecture de la quinzième mesure du projet socialiste est sans ambiguïté: «faire contribuer les plus fortunés des Français… en créant une tranche supplémentaire de 45%» Des citoyens qui, outre ce nouvel impôt marginal, acquittent une CSG et une CRDS de 8% sur leurs revenus salariés. Si bien que leur taux réel d'imposition sera en fait de 53% alors qu'en Allemagne il ne peut dépasser 42%.
Autre exemple de ce retour en force de l'idéologie: la volonté de taxer les revenus du capital au même niveau que ceux du travail, avec en arrière-plan le souhait de faire croire qu'il existe une France de rentiers qui toucheraient des milliards d'euros de dividendes.
La réalité est heureusement différente. Pourquoi l'épargne est-elle un peu moins taxée (et encore!) que le travail? Parce qu'elle est le fruit des économies réalisées par une vie de labeur, sur des revenus déjà lourdement taxés. Et parce que cette épargne est précieuse pour le pays, pour ses entreprises et pour financer le déficit budgétaire à travers l'assurance-vie.
Dernière illustration de ce dogmatisme forcené: la hausse de la fiscalité des entreprises. Celles qui distribuent des dividendes, non pas par gaieté de cœur, mais pour avoir accès aux marchés financiers mondiaux et faire ainsi la course en tête. Sans parler des PME qui vont subir, à leurs dépens, une nouvelle réforme de l'ex-taxe professionnelle, à hauteur de 3,3 milliards d'euros.
Plus les jours passent, plus le candidat qui se veut «normal» se révèle, en fait, comme une sorte de mystificateur, capable de replonger le pays à une époque où il était dévoré par les idéologues, les doctrinaires ou les exaltés. Par les fanatiques de l'impôt, les maniaques de la taxe, et les obsédés des contributions. Non décidément, François Hollande n'a rien de commun avec le travailliste Tony Blair, qui avait tiré cette conclusion pleine de pragmatisme: «La gestion de l'économie n'est ni de gauche ni de droite, elle est bonne ou mauvaise. Tout ce qui compte, c'est ce qui marche.»
mardi, février 07, 2012
Sur le radeau, qui va-t-on manger ?
Notre société fait naufrage.
Cette décadence est particulièrement visible dans les domaines de l'intellect et de la morale.
On n'en finirait pas de dresser la liste des insultes de notre temps à l'intelligence : l'histoire réduite aux zeures-les-plus-sombres (1), la politique réduite aux slogans publicitaires, l'économie vue à travers le filtre de la jalousie, la culture de l'excuse, le cosmopolitisme (2), l'abrutissement télévisuel, la forclusion du père, le narcissisme pathologique, le renoncement à l'éducation, l'art contemporain de merde ...
Bref, les carottes sont cuites.
Comme il est de tradition lors des naufrages, le radeau ne pourra accueillir tout le monde et il faudra manger le mousse lorsque les vivres viendront à manquer.
Nous avons pris de l'avance : manger les jeunes, nous y sommes déjà depuis un certain temps. Les vieux verrouillent le système : les jeunes payent pour une retraite des vieux à laquelle eux-mêmes n'auront pas droit, ils subissent un chomage et une précarité qui garantissent la sécurité de l'emploi aux installés, ils sont matraqués par des prix immobiliers qui favorisent les vieux propriétaires ...
La bataille pour avoir une place sur le radeau ne fait cependant que commencer. Les fonctionnaires ont une longueur d'avance parce que la police, la justice et le fisc sont de leur coté. Mais cette guerre est loin d'être terminée.
***********
(1) : Hannah Arendt avait mis en garde contre l'obsession du judéocide. Elle n'a pas été entendue.
Ca finit par donner lieu à des propos grotesques, comme ce député apparenté PS de Martinique qui a évoqué les "camps de concentration" et le "régime nazi" à propos de Claude Guéant soutenant, sur un mode mineur, la supériorité de notre civilisation. C'est à pleurer de honte : ça, député ?
(2) : d'après Aristote, le cosmopolitisme est une maladie.
Cette décadence est particulièrement visible dans les domaines de l'intellect et de la morale.
On n'en finirait pas de dresser la liste des insultes de notre temps à l'intelligence : l'histoire réduite aux zeures-les-plus-sombres (1), la politique réduite aux slogans publicitaires, l'économie vue à travers le filtre de la jalousie, la culture de l'excuse, le cosmopolitisme (2), l'abrutissement télévisuel, la forclusion du père, le narcissisme pathologique, le renoncement à l'éducation, l'art contemporain de merde ...
Bref, les carottes sont cuites.
Comme il est de tradition lors des naufrages, le radeau ne pourra accueillir tout le monde et il faudra manger le mousse lorsque les vivres viendront à manquer.
Nous avons pris de l'avance : manger les jeunes, nous y sommes déjà depuis un certain temps. Les vieux verrouillent le système : les jeunes payent pour une retraite des vieux à laquelle eux-mêmes n'auront pas droit, ils subissent un chomage et une précarité qui garantissent la sécurité de l'emploi aux installés, ils sont matraqués par des prix immobiliers qui favorisent les vieux propriétaires ...
La bataille pour avoir une place sur le radeau ne fait cependant que commencer. Les fonctionnaires ont une longueur d'avance parce que la police, la justice et le fisc sont de leur coté. Mais cette guerre est loin d'être terminée.
***********
(1) : Hannah Arendt avait mis en garde contre l'obsession du judéocide. Elle n'a pas été entendue.
Ca finit par donner lieu à des propos grotesques, comme ce député apparenté PS de Martinique qui a évoqué les "camps de concentration" et le "régime nazi" à propos de Claude Guéant soutenant, sur un mode mineur, la supériorité de notre civilisation. C'est à pleurer de honte : ça, député ?
(2) : d'après Aristote, le cosmopolitisme est une maladie.
lundi, février 06, 2012
«En France, la météo suscite le catastrophisme»
Cet article m'intéresse car on y voit autrement qu'au seul niveau financier les ravages de l'Etat-providence, sur les mentalités notamment.
Le Figaro
Pour Emmanuel Garnier, historien du climat, membre senior de l'Institut universitaire de France (université de Caen) et professeur invité à l'université de Cambridge, «nos concitoyens manifestent une «intolérance» à la météorologie non standard».
Le Figaro - Un coup de froid au cœur de l'hiver et cela devient le sujet de conversation numéro un des Français, pendant plus d'une semaine. Sommes-nous une exception ?
Emmanuel Garnier - En France, la météo n'existe que par ses manifestations extrêmes. On n'en parle que lors des grosses ruptures. Cela conduit le plus souvent à une sorte de dramatisation. Une forme de catastrophisme qui est typiquement française. Je me souviens l'été dernier d'avoir été sollicité sans cesse sur le manque de pluie. Alors qu'on ne parlait pas encore de sécheresse on projetait déjà l'effondrement des cours des céréales. On pourrait presque dire que nos concitoyens manifestent une «intolérance» à la météorologie non standard.
Qu'est-ce qu'une météorologie standard ?
Si l'on caricature un petit peu, les Français considèrent qu'un bon hiver est un hiver sans neige et sans verglas en ville ou sur les routes mais avec un parfait enneigement dans les stations de ski… Globalement, ils ne sont jamais contents du temps qu'il fait. La météo suscite très rarement un discours positif.
Les réactions sont-elles si différentes que cela dans les autres pays?
En Angleterre, par exemple qui subit à peu près les mêmes frimas que nous, l a réaction est effectivement assez différente. Il y a bien sûr des reportages à la télévision et les gens en parlent entre eux mais c'est une situation qui est jugée normale. Ce type de météo est simplement considéré comme faisant partie de l'hiver. C'est la même chose en Espagne où les populations font face sans se poser plus de questions.
Qu'est-ce que cela traduit?
Il y a clairement l'idée en France que l'on ne doit pas être affecté par la nature. Nous restons les héritiers de l'idée de progrès qui ne devrait plus permettre que l'on souffre du froid ou du chaud. Cela traduit en même temps une grande vulnérabilité et une grande attente envers l'Etat.
Vous considérez que ce n'est pas à l'État d'intervenir ?
Il ne faut pas tout attendre de l'État. On n'admet plus par exemple qu'il neige sur le périphérique parisien! Lors de la tempête de 1999, je me trouvais dans un petit village des Vosges. Dès que le temps s'est calmé, tous les habitants qui avaient une tronçonneuse sont sortis pour déblayer les troncs qui bloquaient les accès. Lorsque les services départementaux publics sont arrivés le lendemain le travail était en partie fait et il n'y avait aucune animosité. Par ailleurs, le maintien d'un réseau dense d'agents de l'Etat comme ceux de l'ONF (office national des forêts) connaissant très bien le terrain a rendu l'action des secours particulièrement efficace pour rétablir les lignes électriques implantées en forêt. Je ne crois pas que cela se passerait de la même manière aujourd'hui. Les crises plus récentes nous ont montré que l'on était de moins en moins tolérants et résilients.
Des Français qui attendent trop de l'Etat ?
Ce dernier est également responsable de cette situation. Notre classe politique ne cesse de dire qu'elle prend en main le risque en vertu de l'adage bien connu «dormez en paix bonnes gens...la République veille!». Jadis, on transmettait la mémoire des risques. Jusque dans les années 50, il y avait un peu partout en France des repères de sécheresse, de submersion ou d'inondation. Tout cela a disparu probablement à la faveur de l'exode rural puis de l'urbanisation et de la littoralisation galopantes.
Les autorités locales ou gouvernementales bien souvent refusent de tenir un discours sur le risque. Elles préfèrent assurer qu'elles feront face. Et quand ce n'est pas possible, on opte pour des solutions radicales telles que les zones noires. Pourtant, une prévention bien comprise et durablement assumée aurait été plus rationnelle à la fois sur les plans humain et financier. N'oublions pas que des décisions prises dans l'urgence coûtent généralement fort cher au contribuable.
Certains pays gèrent-ils mieux ces situations ?
La submersion de Hambourget d'une partie du Schleswig-Holstein en 1962 a donné naissance à une approche du risque littoral durable parce que fondée sur une transmission de la connaissance des zones dites «insubmersibles de mémoire d'homme» qui constituent aujourd'hui des refuges pour les populations et la création de repères visuels de plusieurs mètres sur lesquels sont reportés les hauteurs de vagues depuis le XVIIe siècle. Ces marques sont autant d'avertissements lancés aux promoteurs et à tous ceux qui seraient tentés d'y voir une opportunité immobilière. Bien entendu, ces témoignages matériels archivistiques et oraux existent dans notre pays mais les recommandations faites au lendemain du désastre de Xynthia semblent décidémment rester lettre morte.
L'idée de la toute puissance de l'État républicain est une posture par ailleurs dangereuse pour la Nation car elle peut faire renaître en cas d'échec des théories du complot. Lors des inondations de la Somme en 2001, les habitants de la région se sont persuadés qu'elles avaient été volontairement provoquées pour, disait-on, épargner la capitale. Il a fallu que Lionel Jospin, alors premier ministre, se déplace sur le terrain pour expliquer que les inondations étaient aussi le fruit de pluies très importantes. Mais il a eu de la peine à se faire entendre.
Que faut-il faire ?
On a abandonné la prudence pour l'Etat providence. Il faut se réadapter notamment en réintroduisant parmi les populations vulnérables une culture de la survie fondée sur des dispositifs très pratiques: reconnaissance de secteurs refuges, en villes comme à la campagne, réaménagement des territoires à l'aune de l'expérience historique, recréation de dispositifs collectifs à l'échelle du village ou du quartier. Ils permettraient aux communautés de limiter les effets d'une catastrophe naturelle dans ses premières heures avant même l'arrivée des secours.
Le Figaro
Pour Emmanuel Garnier, historien du climat, membre senior de l'Institut universitaire de France (université de Caen) et professeur invité à l'université de Cambridge, «nos concitoyens manifestent une «intolérance» à la météorologie non standard».
Le Figaro - Un coup de froid au cœur de l'hiver et cela devient le sujet de conversation numéro un des Français, pendant plus d'une semaine. Sommes-nous une exception ?
Emmanuel Garnier - En France, la météo n'existe que par ses manifestations extrêmes. On n'en parle que lors des grosses ruptures. Cela conduit le plus souvent à une sorte de dramatisation. Une forme de catastrophisme qui est typiquement française. Je me souviens l'été dernier d'avoir été sollicité sans cesse sur le manque de pluie. Alors qu'on ne parlait pas encore de sécheresse on projetait déjà l'effondrement des cours des céréales. On pourrait presque dire que nos concitoyens manifestent une «intolérance» à la météorologie non standard.
Qu'est-ce qu'une météorologie standard ?
Si l'on caricature un petit peu, les Français considèrent qu'un bon hiver est un hiver sans neige et sans verglas en ville ou sur les routes mais avec un parfait enneigement dans les stations de ski… Globalement, ils ne sont jamais contents du temps qu'il fait. La météo suscite très rarement un discours positif.
Les réactions sont-elles si différentes que cela dans les autres pays?
En Angleterre, par exemple qui subit à peu près les mêmes frimas que nous, l a réaction est effectivement assez différente. Il y a bien sûr des reportages à la télévision et les gens en parlent entre eux mais c'est une situation qui est jugée normale. Ce type de météo est simplement considéré comme faisant partie de l'hiver. C'est la même chose en Espagne où les populations font face sans se poser plus de questions.
Qu'est-ce que cela traduit?
Il y a clairement l'idée en France que l'on ne doit pas être affecté par la nature. Nous restons les héritiers de l'idée de progrès qui ne devrait plus permettre que l'on souffre du froid ou du chaud. Cela traduit en même temps une grande vulnérabilité et une grande attente envers l'Etat.
Vous considérez que ce n'est pas à l'État d'intervenir ?
Il ne faut pas tout attendre de l'État. On n'admet plus par exemple qu'il neige sur le périphérique parisien! Lors de la tempête de 1999, je me trouvais dans un petit village des Vosges. Dès que le temps s'est calmé, tous les habitants qui avaient une tronçonneuse sont sortis pour déblayer les troncs qui bloquaient les accès. Lorsque les services départementaux publics sont arrivés le lendemain le travail était en partie fait et il n'y avait aucune animosité. Par ailleurs, le maintien d'un réseau dense d'agents de l'Etat comme ceux de l'ONF (office national des forêts) connaissant très bien le terrain a rendu l'action des secours particulièrement efficace pour rétablir les lignes électriques implantées en forêt. Je ne crois pas que cela se passerait de la même manière aujourd'hui. Les crises plus récentes nous ont montré que l'on était de moins en moins tolérants et résilients.
Des Français qui attendent trop de l'Etat ?
Ce dernier est également responsable de cette situation. Notre classe politique ne cesse de dire qu'elle prend en main le risque en vertu de l'adage bien connu «dormez en paix bonnes gens...la République veille!». Jadis, on transmettait la mémoire des risques. Jusque dans les années 50, il y avait un peu partout en France des repères de sécheresse, de submersion ou d'inondation. Tout cela a disparu probablement à la faveur de l'exode rural puis de l'urbanisation et de la littoralisation galopantes.
Les autorités locales ou gouvernementales bien souvent refusent de tenir un discours sur le risque. Elles préfèrent assurer qu'elles feront face. Et quand ce n'est pas possible, on opte pour des solutions radicales telles que les zones noires. Pourtant, une prévention bien comprise et durablement assumée aurait été plus rationnelle à la fois sur les plans humain et financier. N'oublions pas que des décisions prises dans l'urgence coûtent généralement fort cher au contribuable.
Certains pays gèrent-ils mieux ces situations ?
La submersion de Hambourget d'une partie du Schleswig-Holstein en 1962 a donné naissance à une approche du risque littoral durable parce que fondée sur une transmission de la connaissance des zones dites «insubmersibles de mémoire d'homme» qui constituent aujourd'hui des refuges pour les populations et la création de repères visuels de plusieurs mètres sur lesquels sont reportés les hauteurs de vagues depuis le XVIIe siècle. Ces marques sont autant d'avertissements lancés aux promoteurs et à tous ceux qui seraient tentés d'y voir une opportunité immobilière. Bien entendu, ces témoignages matériels archivistiques et oraux existent dans notre pays mais les recommandations faites au lendemain du désastre de Xynthia semblent décidémment rester lettre morte.
L'idée de la toute puissance de l'État républicain est une posture par ailleurs dangereuse pour la Nation car elle peut faire renaître en cas d'échec des théories du complot. Lors des inondations de la Somme en 2001, les habitants de la région se sont persuadés qu'elles avaient été volontairement provoquées pour, disait-on, épargner la capitale. Il a fallu que Lionel Jospin, alors premier ministre, se déplace sur le terrain pour expliquer que les inondations étaient aussi le fruit de pluies très importantes. Mais il a eu de la peine à se faire entendre.
Que faut-il faire ?
On a abandonné la prudence pour l'Etat providence. Il faut se réadapter notamment en réintroduisant parmi les populations vulnérables une culture de la survie fondée sur des dispositifs très pratiques: reconnaissance de secteurs refuges, en villes comme à la campagne, réaménagement des territoires à l'aune de l'expérience historique, recréation de dispositifs collectifs à l'échelle du village ou du quartier. Ils permettraient aux communautés de limiter les effets d'une catastrophe naturelle dans ses premières heures avant même l'arrivée des secours.
dimanche, février 05, 2012
Toutes les civilisations se valent-elles ?
La police de la pensée a encore lancé une de ces opérations de mise au pilori dont elle a le secret. Ce coup-ci, c'est à propos d'une phrase de Claude Guéant sur toutes les civilisations qui ne se valent pas.
L'indignation des bien-pensants va tellement à contre-courant du sentiment des Français qui préfèrent vivre en France que, disons, en Afghanistan ou en Arabie Saoudite, que j'y vois une basse manoeuvre pour faire la promotion du Front National (dans l'espoir d'éliminer Nicolas Sarkozy).
C'est marrant, ce sont les prétendus progressistes, féministes, homosexualistes, mélangistes, qui nous expliquent qu'une civilisation rigide et sévère vaut bien la nôtre. Ces gens-là sont des salopards incohérents. Ils ont une seule cohérence, et comme c'est une idée folle, elle nourrit l'incohérence de leurs analyses : l'ethno-masochisme, la volonté de destruction de la société occidentale traditionnelle.
Maintenant, toutes les civilisations se valent-elles ?
Les civilisations sont en réalité incomparables et même, dans une grande mesure, incompatibles : chacune, suivant son système de valeurs, a des raisons de se juger supérieure.
Les musulmans ont des raisons de nous juger décadents (nous aussi, d'ailleurs, suivant nos propres valeurs) et nous avons des raisons de les juger rétrogrades. Bref, je réfute à plein l'universalisme.
Dans l'absolu, Guéant comme ses adversaires ont tort : la question de comparer les civilisations ne se pose pas, chacun chez soi.
Seulement voilà, les hommes ne restent pas chacun chez soi. Il faut donc, par nécessité et bien que cela soit intellectuellement bancal, comparer les civilisations. La cohabitation de civilisations incompatibles est impossible, facteur de guerre civile, sauf sous la main de fer d'un pouvoir fort.
Pour assurer une cohabitation pacifique, il faut donc que les immigrés changent de civilisation et changent de religion quand cette religion est intimement liée à la civilisation. Ou que les immigrés convertissent les autochtones.
C'est ce qu'écrivait il y a cent ans le père de Foucault : le seul moyen de garder l'Algérie française, c'est de convertir les Algériens au christianisme.
L'indignation des bien-pensants va tellement à contre-courant du sentiment des Français qui préfèrent vivre en France que, disons, en Afghanistan ou en Arabie Saoudite, que j'y vois une basse manoeuvre pour faire la promotion du Front National (dans l'espoir d'éliminer Nicolas Sarkozy).
C'est marrant, ce sont les prétendus progressistes, féministes, homosexualistes, mélangistes, qui nous expliquent qu'une civilisation rigide et sévère vaut bien la nôtre. Ces gens-là sont des salopards incohérents. Ils ont une seule cohérence, et comme c'est une idée folle, elle nourrit l'incohérence de leurs analyses : l'ethno-masochisme, la volonté de destruction de la société occidentale traditionnelle.
Maintenant, toutes les civilisations se valent-elles ?
Les civilisations sont en réalité incomparables et même, dans une grande mesure, incompatibles : chacune, suivant son système de valeurs, a des raisons de se juger supérieure.
Les musulmans ont des raisons de nous juger décadents (nous aussi, d'ailleurs, suivant nos propres valeurs) et nous avons des raisons de les juger rétrogrades. Bref, je réfute à plein l'universalisme.
Dans l'absolu, Guéant comme ses adversaires ont tort : la question de comparer les civilisations ne se pose pas, chacun chez soi.
Seulement voilà, les hommes ne restent pas chacun chez soi. Il faut donc, par nécessité et bien que cela soit intellectuellement bancal, comparer les civilisations. La cohabitation de civilisations incompatibles est impossible, facteur de guerre civile, sauf sous la main de fer d'un pouvoir fort.
Pour assurer une cohabitation pacifique, il faut donc que les immigrés changent de civilisation et changent de religion quand cette religion est intimement liée à la civilisation. Ou que les immigrés convertissent les autochtones.
C'est ce qu'écrivait il y a cent ans le père de Foucault : le seul moyen de garder l'Algérie française, c'est de convertir les Algériens au christianisme.
samedi, février 04, 2012
Les idées comptent-elles en campagne présidentielle ?
Je suis persuadé que les idées comptent en campagne électorale.
Voici comment j'analyse la position des différents compétiteurs à la lueur (je n'ose parler de lumière) de leurs idées :
> il n'y a guère de différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande : européistes, socialistes, progressistes, multiculturalistes. N. Sarkozy a plus conscience du malaise identitaire français, mais il le traduit sur un mode faible, l'aspect sécuritaire, et n'en tire que peu de fruits. De plus, leurs analyses économiques (la méchante finance) sont à pleurer.
> je mettrais Bayrou dans le même sac à cette nuance près qu'il a une vision économique un peu meilleure (mais encore très loin d'être simplement bonne).
> Marine Le Pen a une très bonne idée, assumer le malaise identitaire jusqu'à aborder le sujet de l'immigration, et une très mauvaise idée, proposer encore plus d'assistanat.
> Mélenchon a peur de parler d'immigration et maintient son internationalisme, il se coupe donc de la question identitaire.
Bref, aucun des candidats n'est intellectuellement solide, complet et cohérent. Ils sont à peu près aussi mauvais, sur le plan intellectuel, les uns que les autres. C'est d'ailleurs pourquoi ils ont des chances égales.
Voici comment j'analyse la position des différents compétiteurs à la lueur (je n'ose parler de lumière) de leurs idées :
> il n'y a guère de différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande : européistes, socialistes, progressistes, multiculturalistes. N. Sarkozy a plus conscience du malaise identitaire français, mais il le traduit sur un mode faible, l'aspect sécuritaire, et n'en tire que peu de fruits. De plus, leurs analyses économiques (la méchante finance) sont à pleurer.
> je mettrais Bayrou dans le même sac à cette nuance près qu'il a une vision économique un peu meilleure (mais encore très loin d'être simplement bonne).
> Marine Le Pen a une très bonne idée, assumer le malaise identitaire jusqu'à aborder le sujet de l'immigration, et une très mauvaise idée, proposer encore plus d'assistanat.
> Mélenchon a peur de parler d'immigration et maintient son internationalisme, il se coupe donc de la question identitaire.
Bref, aucun des candidats n'est intellectuellement solide, complet et cohérent. Ils sont à peu près aussi mauvais, sur le plan intellectuel, les uns que les autres. C'est d'ailleurs pourquoi ils ont des chances égales.
Quand un vrai journaliste parle à un vrai oligarque ...
Pour bien comprendre : l'Etat irlandais paye les dettes d'une banque démantelée afin que les créanciers de celle-ci, autres banques européennes, ne soient pas dans la merde.
On remarquera que lasalope responsable des relations presse de la BCE tente de noyer la question avec une grosse ficelle qui ne tromperait pas un enfant de cinq ans. Ces gens-là sont à la fois odieux, arrogants et cons comme des balais, mais ce sont eux les maitres.
On remarquera que la
Et si le Rafale s'exportait ?
Le Rafale est sélectionné par l'Inde (mais le contrat n'est pas encore signé). J'ai entendu Marine Le Pen critiquer les transferts de technologie et de production. Quelle conne !
Les transferts sont une condition des ventes d'armements de nos jours.
Rappelons quelques points :
> 500 entreprises françaises participent au Rafale (l'Etat français ne s'efforce pas de vendre le Rafale seulement pour faire plaisir à Dassault, qui ne représente qu'un quart du programme).
> un contrat d'exportation soulage le budget de l'Etat.
> un contrat d'exportation finance des traitements d'obsolescences et des améliorations.
> un contrat d'exportation de cette importance est à la fois une cause et une conséquence de renforcement de liens stratégiques.
Comme tout bon libéral, je considère que si un contrat se fait -ne vendons pas la peau de l'ours-, c'est que les deux parties y trouvent leur compte.
Les transferts sont une condition des ventes d'armements de nos jours.
Rappelons quelques points :
> 500 entreprises françaises participent au Rafale (l'Etat français ne s'efforce pas de vendre le Rafale seulement pour faire plaisir à Dassault, qui ne représente qu'un quart du programme).
> un contrat d'exportation soulage le budget de l'Etat.
> un contrat d'exportation finance des traitements d'obsolescences et des améliorations.
> un contrat d'exportation de cette importance est à la fois une cause et une conséquence de renforcement de liens stratégiques.
Comme tout bon libéral, je considère que si un contrat se fait -ne vendons pas la peau de l'ours-, c'est que les deux parties y trouvent leur compte.
La belle mort de l'athéisme moderne (P. Nemo)
C'est un recueil d'articles et de conférences.
La thèse Philippe Nemo a le mérite de la simplicité : depuis deux siècles, l'athéisme est aux commandes de la philosophie, il a eu tous les pouvoirs, tous les prestiges. Il a été incapable de donner un sens à la vie et de remplacer les religions. Il a échoué dans le programme que ces zélateurs lui avaient fixé.
Les religions, et spécialement le christianisme, peuvent retrouver leur place au soleil.
Philippe Nemo ne cache pas qu'il est chrétien et fait l'apologie du christianisme, ce chef d'oeuvre de religion, comme dit l'athée Paul Veyne. Je suis bien d'accord, toutes les autres religions m'apparaissent rustiques par rapport à cette cathédrale intellectuelle qu'est la théologie chrétienne. P. Nemo m'a donné envie de relire Saint Thomas d'Aquin et Saint Augustin, tentatives de lecture de jeunesse abandonnées en route.
Comme Alain Besançon, qui se lamente de la bêtise crasse du clergé français (ah ... les saillies droits-de-l'hommistes et bien-pensantes de Mgr 9-3), Philippe Nemo voit dans la cohérence intellectuelle et la rigueur doctrinale le salut de l'Eglise. C'est une chance inspirée que le présent pape soit un théologien.
Comment reconnaître que l'Eglise de France revient de ses errements ? Quand on dira de nouveau «péché» et non le fade, sirupeux et insignifiant «manquement à l'amour» ...
Ce petit livre résonne avec l'actualité : on sent l'énergie du désespoir dans les déclarations anti-religieuses outrancières des socialistes en campagne, qui imaginent ni plus ni moins un Etat totalitaire écrasant les religions.
Quelqu'un devrait se dévouer pour les informer que cela a déjà été tenté et que cela a échoué.
De plus, les socialistes manquent de profondeur dans leur analyse : ils ont peur de nommer l'islam, de dire que c'est lui qui pose un problème particulier. Evidemment, quand on a peur de poser le diagnostic, on ne risque pas de trouver le bon remède. Et, en plus, ils occultent le fait religieux, le réduisent à la superstition.
La thèse Philippe Nemo a le mérite de la simplicité : depuis deux siècles, l'athéisme est aux commandes de la philosophie, il a eu tous les pouvoirs, tous les prestiges. Il a été incapable de donner un sens à la vie et de remplacer les religions. Il a échoué dans le programme que ces zélateurs lui avaient fixé.
Les religions, et spécialement le christianisme, peuvent retrouver leur place au soleil.
Philippe Nemo ne cache pas qu'il est chrétien et fait l'apologie du christianisme, ce chef d'oeuvre de religion, comme dit l'athée Paul Veyne. Je suis bien d'accord, toutes les autres religions m'apparaissent rustiques par rapport à cette cathédrale intellectuelle qu'est la théologie chrétienne. P. Nemo m'a donné envie de relire Saint Thomas d'Aquin et Saint Augustin, tentatives de lecture de jeunesse abandonnées en route.
Comme Alain Besançon, qui se lamente de la bêtise crasse du clergé français (ah ... les saillies droits-de-l'hommistes et bien-pensantes de Mgr 9-3), Philippe Nemo voit dans la cohérence intellectuelle et la rigueur doctrinale le salut de l'Eglise. C'est une chance inspirée que le présent pape soit un théologien.
Comment reconnaître que l'Eglise de France revient de ses errements ? Quand on dira de nouveau «péché» et non le fade, sirupeux et insignifiant «manquement à l'amour» ...
Ce petit livre résonne avec l'actualité : on sent l'énergie du désespoir dans les déclarations anti-religieuses outrancières des socialistes en campagne, qui imaginent ni plus ni moins un Etat totalitaire écrasant les religions.
Quelqu'un devrait se dévouer pour les informer que cela a déjà été tenté et que cela a échoué.
De plus, les socialistes manquent de profondeur dans leur analyse : ils ont peur de nommer l'islam, de dire que c'est lui qui pose un problème particulier. Evidemment, quand on a peur de poser le diagnostic, on ne risque pas de trouver le bon remède. Et, en plus, ils occultent le fait religieux, le réduisent à la superstition.
Il en résulte que la violence des propos est un artifice pour masquer la vacuité de la pensée.
...
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vendredi, février 03, 2012
Droite et gauche font l'impasse sur l'État-nation en crise
La chronique d'Ivan Rioufol
Le courage, parlons-en! Tous les prétendants à l'Élysée s'en réclament, mais peu le pratiquent. Il y a certes plus de témérité chez Nicolas Sarkozy quand il annonce une augmentation de la TVA à la veille de sa campagne que chez François Hollande quand il joue sa partition bonhomme avec son: «J'aime les gens.» Cependant, être en empathie avec les Français oblige à les entendre. Or, ils ne se plaignent pas seulement de leurs difficultés économiques, comme l'assure le discours dominant. «La compétitivité des entreprises nationales est au cœur du malaise hexagonal», écrivait lundi l'éditorial du Monde. En réalité, le mal-vivre est plus profond. Il est celui d'une nation qui doute de sa cohésion, à force d'avoir été abîmée par indifférence. Cette détresse, qui l'entend?
Se méfier des illusions d'optique: la bipolarisation,qui oppose à nouveau l'UMP au PS sur fond de courbes, de taxes et d'avis d'experts, masque l'autre débat qui fait causer la France silencieuse sur sa propre place dans son propre pays. Ils sont nombreux à ne pas se reconnaître dans les programmes aseptisés qui font croire que les financiers sont la cause de nos maux et que seul le prix de l'essence nous tourmente. Gauche et droite ne rendent pas compte de la masse de ceux qui vivent mal les bouleversements causés par trente ans d'oubli de soi et de saccages de l'État-nation, ce «chef-d'œuvre de la Révolution française» (Jean-Claude Barreau, Sans la nation, le chaos, Éditions du Toucan).
Le phénomène le plus spectaculaire et le plus occulté est celui que l'écrivain Renaud Camus nomme Le Grand Remplacement (Éditions David Reinharc); c'est-à-dire les substitutions de population qui s'opèrent, avec la stupéfiante abdication de tous, dans certaines villes et certains territoires et qui tournent le dos au processus d'assimilation constitutif de l'unité nationale. Cette persistante immigration de peuplement, qui fait surtout venir une civilisation islamique légitimement fière de sa puissance, fragilise la nation bâtie sur l'adhésion à une culture commune. Or ce risque est ignoré par les élites, tandis que des autochtones en sont parfois à devoir céder la place.
Les propos, sanctionnés, du président du club de rugby de Toulon, Mourad Boudjellal, assurant que le rugby français est «raciste» et «à l'image de la France franchouillarde et conservatrice» sont de ceux qui peuvent s'entendre chez les minorités, encouragées par l'idéologie antiracisme à défendre leur «visibilité» et à exiger des autres le respect dont elles s'exonèrent. Ces arrogances contre les «Français de souche» sont des agressions d'autant plus insupportables qu'elles sont excusées par une palanquée de sociologues, démographes ou politologues qui ne veulent voir de victimes que chez les immigrés ou leurs descendants. Qui, chez les candidats, aura le courage de dire: «Ça suffit!»?
Discours biaisés
Cette amorce de changement de peuple est encore maîtrisable. Encore faudrait-il que les politiques s'en inquiètent et ne laissent pas à Marine Le Pen le monopole du diagnostic et des réponses. Le courage fera l'élection. Mais il oblige les prétendants à sortir du discours biaisé qui permet, par exemple, à François Bayrou d'évoquer, à côté de la crise économique, celle de «la transmission» sans oser creuser la réflexion. Elle conduirait pourtant à s'interroger sur le renoncement de la République à faire valoir sa propre histoire, et sur le refus de certaines communautés de se plier à la démocratie laïque. De semblables euphémismes s'alarment des crises du logement, de l'emploi, de la banlieue, de la laïcité, de l'éducation, des jeunes, de l'autorité, de la sécurité, de la civilité, des prisons, du vivre ensemble, en prenant soin de les détacher du réel pour les rendre incompréhensibles.
Et gare à celui qui oserait émettre l'hypothèse d'une relation entre ces désordres et l'immigration irraisonnée, le repliement «hallal», voire l'islam radical et ses appels au djihad qui ont valu au mouvement Forsane Alizza de se faire interdire par Claude Guéant. La pensée clonée s'interdit ces incursions, tandis que les dénégateurs professionnels, diplômés en sciences sociales, ont toujours à leur disposition un média pour pouvoir dénoncer les fantasmes et la xénophobie des sonneurs de tocsin. Ils disent: l'immigration n'est pas massive (François Héran), la violence des cités est un mythe (Laurent Muchielli), l'intégration fonctionne (Emmanuel Todd), Sarkozy est le coupable (Patrick Weil). Mais qui écoute le maire (UMP) de Montfermeil, Xavier Lemoine, quand il déclare, confronté à l'implantation de l'islam: «La République court à la catastrophe»?
Le conservatisme de Hollande
La campagne ne peut faire l'impasse sur cette crise identitaire, bien plus grave que celle de l'endettement. Dominique de Villepin, Hervé Morin, Jean-Pierre Chevènement, qui croyaient avoir la bonne attitude en courtisant «la France de la diversité», ne trouvent pas l'écoute des gens qui s'éloignent pareillement d'Eva Joly et de sa méconnaissance de l'âme française. Le même sort attend probablement Bayrou s'il persiste à tourner autour du pot sans oser dépasser son programme économique. S'il y a un sentiment conservateur dans la société, il est dans la réaction de survie qui gagne la classe moyenne attachée à son héritage culturel. En ce sens, le conservatisme de Hollande, qui veut préserver un État-providence qui ne fonctionne plus sans chercher à consolider un État-nation qui se disloque, est à l'image du PS qui raisonne à l'envers. Dimanche, c'est Sarkozy qui a louangé le socialiste allemand Gerhard Schröder, dont le réformisme inspire davantage le chef de l'État que le candidat socialiste. Ce dernier à déjà épuisé ses cartouches dans la défense d'un modèle dépassé…
Deux yeux grands ouverts
Le programme économique de Marine Le Pen, qui veut notamment rétablir la retraite à 60 ans, est une autre manière d'ignorer les réalités, économiques cette fois. La France a besoin d'un candidat ayant les deux yeux grands ouverts. Introuvable?
Le courage, parlons-en! Tous les prétendants à l'Élysée s'en réclament, mais peu le pratiquent. Il y a certes plus de témérité chez Nicolas Sarkozy quand il annonce une augmentation de la TVA à la veille de sa campagne que chez François Hollande quand il joue sa partition bonhomme avec son: «J'aime les gens.» Cependant, être en empathie avec les Français oblige à les entendre. Or, ils ne se plaignent pas seulement de leurs difficultés économiques, comme l'assure le discours dominant. «La compétitivité des entreprises nationales est au cœur du malaise hexagonal», écrivait lundi l'éditorial du Monde. En réalité, le mal-vivre est plus profond. Il est celui d'une nation qui doute de sa cohésion, à force d'avoir été abîmée par indifférence. Cette détresse, qui l'entend?
Se méfier des illusions d'optique: la bipolarisation,qui oppose à nouveau l'UMP au PS sur fond de courbes, de taxes et d'avis d'experts, masque l'autre débat qui fait causer la France silencieuse sur sa propre place dans son propre pays. Ils sont nombreux à ne pas se reconnaître dans les programmes aseptisés qui font croire que les financiers sont la cause de nos maux et que seul le prix de l'essence nous tourmente. Gauche et droite ne rendent pas compte de la masse de ceux qui vivent mal les bouleversements causés par trente ans d'oubli de soi et de saccages de l'État-nation, ce «chef-d'œuvre de la Révolution française» (Jean-Claude Barreau, Sans la nation, le chaos, Éditions du Toucan).
Le phénomène le plus spectaculaire et le plus occulté est celui que l'écrivain Renaud Camus nomme Le Grand Remplacement (Éditions David Reinharc); c'est-à-dire les substitutions de population qui s'opèrent, avec la stupéfiante abdication de tous, dans certaines villes et certains territoires et qui tournent le dos au processus d'assimilation constitutif de l'unité nationale. Cette persistante immigration de peuplement, qui fait surtout venir une civilisation islamique légitimement fière de sa puissance, fragilise la nation bâtie sur l'adhésion à une culture commune. Or ce risque est ignoré par les élites, tandis que des autochtones en sont parfois à devoir céder la place.
Les propos, sanctionnés, du président du club de rugby de Toulon, Mourad Boudjellal, assurant que le rugby français est «raciste» et «à l'image de la France franchouillarde et conservatrice» sont de ceux qui peuvent s'entendre chez les minorités, encouragées par l'idéologie antiracisme à défendre leur «visibilité» et à exiger des autres le respect dont elles s'exonèrent. Ces arrogances contre les «Français de souche» sont des agressions d'autant plus insupportables qu'elles sont excusées par une palanquée de sociologues, démographes ou politologues qui ne veulent voir de victimes que chez les immigrés ou leurs descendants. Qui, chez les candidats, aura le courage de dire: «Ça suffit!»?
Discours biaisés
Cette amorce de changement de peuple est encore maîtrisable. Encore faudrait-il que les politiques s'en inquiètent et ne laissent pas à Marine Le Pen le monopole du diagnostic et des réponses. Le courage fera l'élection. Mais il oblige les prétendants à sortir du discours biaisé qui permet, par exemple, à François Bayrou d'évoquer, à côté de la crise économique, celle de «la transmission» sans oser creuser la réflexion. Elle conduirait pourtant à s'interroger sur le renoncement de la République à faire valoir sa propre histoire, et sur le refus de certaines communautés de se plier à la démocratie laïque. De semblables euphémismes s'alarment des crises du logement, de l'emploi, de la banlieue, de la laïcité, de l'éducation, des jeunes, de l'autorité, de la sécurité, de la civilité, des prisons, du vivre ensemble, en prenant soin de les détacher du réel pour les rendre incompréhensibles.
Et gare à celui qui oserait émettre l'hypothèse d'une relation entre ces désordres et l'immigration irraisonnée, le repliement «hallal», voire l'islam radical et ses appels au djihad qui ont valu au mouvement Forsane Alizza de se faire interdire par Claude Guéant. La pensée clonée s'interdit ces incursions, tandis que les dénégateurs professionnels, diplômés en sciences sociales, ont toujours à leur disposition un média pour pouvoir dénoncer les fantasmes et la xénophobie des sonneurs de tocsin. Ils disent: l'immigration n'est pas massive (François Héran), la violence des cités est un mythe (Laurent Muchielli), l'intégration fonctionne (Emmanuel Todd), Sarkozy est le coupable (Patrick Weil). Mais qui écoute le maire (UMP) de Montfermeil, Xavier Lemoine, quand il déclare, confronté à l'implantation de l'islam: «La République court à la catastrophe»?
Le conservatisme de Hollande
La campagne ne peut faire l'impasse sur cette crise identitaire, bien plus grave que celle de l'endettement. Dominique de Villepin, Hervé Morin, Jean-Pierre Chevènement, qui croyaient avoir la bonne attitude en courtisant «la France de la diversité», ne trouvent pas l'écoute des gens qui s'éloignent pareillement d'Eva Joly et de sa méconnaissance de l'âme française. Le même sort attend probablement Bayrou s'il persiste à tourner autour du pot sans oser dépasser son programme économique. S'il y a un sentiment conservateur dans la société, il est dans la réaction de survie qui gagne la classe moyenne attachée à son héritage culturel. En ce sens, le conservatisme de Hollande, qui veut préserver un État-providence qui ne fonctionne plus sans chercher à consolider un État-nation qui se disloque, est à l'image du PS qui raisonne à l'envers. Dimanche, c'est Sarkozy qui a louangé le socialiste allemand Gerhard Schröder, dont le réformisme inspire davantage le chef de l'État que le candidat socialiste. Ce dernier à déjà épuisé ses cartouches dans la défense d'un modèle dépassé…
Deux yeux grands ouverts
Le programme économique de Marine Le Pen, qui veut notamment rétablir la retraite à 60 ans, est une autre manière d'ignorer les réalités, économiques cette fois. La France a besoin d'un candidat ayant les deux yeux grands ouverts. Introuvable?
jeudi, février 02, 2012
Allez un peu de Nigel Farage
Bon, on rigole, mais je partage la peur de Nigel Farage. Les eurocrates jouent avec le feu. Tout à leur fantasme d'homme nouveau émasculé, déraciné et apatride, ils en oublient combien la colère des peuples humiliés peut être violente.
mercredi, février 01, 2012
La presse touchée par le hollandisme aigu
Je suis écœuré du biais pro-Hollande de la presse française. Non pas que j'ai la moindre illusion sur nos journalistes.
Mais voter Hollande, c'est voter pour la catastrophe.
Je trouve donc navrant que la presse prenne le parti de la catastrophe. Quand on est un citoyen qui a encore un peu de coeur, on ne peut que souffrir d'entendre la presse militer activement pour la ruine du pays.
Certes, me dira-t-on, les autres ne sont pas beaucoup mieux. Mais si la presse restait neutre, elle sauverait au moins son honneur, elle n'aurait pas pris parti pour la peste contre le choléra.
Les journalistes pourraient rester sur une prudente réserve et se conformer au proverbe «mieux vaut fermer sa gueule et passer pour un imbécile que l'ouvrir et le confirmer», mais c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils ouvrent leurs grandes gueules, qu'ils nous fassent sentir leur préférence, qu'ils nous incitent à «bien voter», qu'ils «fassent de la pédagogie» (c'est leur euphémisme pour «propagande gauchiste éhontée»).
Ils vont encore être déçus, passer pour des cons et s'étonner que, sondage après sondage, les Français affirment ne pas leur faire confiance.
Petite remarque : les syndicats ont également pris position pour François Hollande. Cela prouve qu'ils ne sont pas en meilleur état intellectuel que la presse. Ca n'est d'ailleurs pas étonnant : étant des syndicats de fonctionnaires et assimilés, ils ne sont absolument pas en position de comprendre l'économie créatrice de richesses. En revanche, l'économie étatique destrutrice de richesses, prédatrice et spoliatrice, ils maitrisent à fond.
Mais voter Hollande, c'est voter pour la catastrophe.
Je trouve donc navrant que la presse prenne le parti de la catastrophe. Quand on est un citoyen qui a encore un peu de coeur, on ne peut que souffrir d'entendre la presse militer activement pour la ruine du pays.
Certes, me dira-t-on, les autres ne sont pas beaucoup mieux. Mais si la presse restait neutre, elle sauverait au moins son honneur, elle n'aurait pas pris parti pour la peste contre le choléra.
Les journalistes pourraient rester sur une prudente réserve et se conformer au proverbe «mieux vaut fermer sa gueule et passer pour un imbécile que l'ouvrir et le confirmer», mais c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils ouvrent leurs grandes gueules, qu'ils nous fassent sentir leur préférence, qu'ils nous incitent à «bien voter», qu'ils «fassent de la pédagogie» (c'est leur euphémisme pour «propagande gauchiste éhontée»).
Ils vont encore être déçus, passer pour des cons et s'étonner que, sondage après sondage, les Français affirment ne pas leur faire confiance.
Petite remarque : les syndicats ont également pris position pour François Hollande. Cela prouve qu'ils ne sont pas en meilleur état intellectuel que la presse. Ca n'est d'ailleurs pas étonnant : étant des syndicats de fonctionnaires et assimilés, ils ne sont absolument pas en position de comprendre l'économie créatrice de richesses. En revanche, l'économie étatique destrutrice de richesses, prédatrice et spoliatrice, ils maitrisent à fond.
La peste, le choléra et la variole
Je considère que tous les candidats aujourd'hui déclarés pour les présidentielles sont des catastrophes économiques. Par ordre décroissant, du moindre mal au cataclysme :
> Sarkozy
> Le Pen
> Bayrou
> Hollande
> Mélenchon
Marc de Scitivaux disait récemment que la coupure n'est pas entre Sarkozy et Hollande, mais entre la France et le reste du monde (à l'exception de Cuba et de la Corée du Nord), que la politique «hollandaise» consistant à tout faire contrôler par l'Etat n'est pas une nouveauté, que ça a déjà été tenté après 1981 et que ça s'est terminé en catastrophe, affaire du Crédit Lyonnais et vague de privatisations-panique sans précédent.
Je ne suis pas partisan de la politique du pire, du «touchons une fois pour toutes le fond la piscine puis repartons vers le haut», car je crois que la piscine n'a pas de fond et qu'il y a des irréversibilités qui rendent la pente très difficile à remonter. Ainsi, tous les honnêtes gens reconnaissent que la retraite à 60 ans et les 35 h furent des désastres économiques et pourtant, il est difficile de revenir dessus.
Il est plus rapide de dévaler la route des mauvaises décisions démagogiques que de remonter le chemin tortueux des bonnes décisions nécessaires.
Néanmoins, si les sondages ont raison et que nous nous dirigeons vers une hégémonie rose, j'ose espérer, sans trop y croire, que les Français comprendront leur douleur et que cela leur servira de leçon.
C'est d'autant plus rageant qu'il est impossible de désespérer des capacités à briller dans l'économie libre d'un pays qui a eu des Eiffel, des Lesseps, des Renault, des Peugeot, des Blériot, plus près de nous, des Dassault, des Lagardère, des Bouygues.
Mais, évidemment, il faudrait commencer par admettre que tous les hommes ne sont pas égaux en talents, que certains sont irremplaçables et d'autres pas, que, du point de vue collectif, Steve Jobs ou Thomas Edison sont plus importants que Marcel Dugenou.
Alors qu'on raconte au moindre connard qu'il le vaut bien ...
> Sarkozy
> Le Pen
> Bayrou
> Hollande
> Mélenchon
Marc de Scitivaux disait récemment que la coupure n'est pas entre Sarkozy et Hollande, mais entre la France et le reste du monde (à l'exception de Cuba et de la Corée du Nord), que la politique «hollandaise» consistant à tout faire contrôler par l'Etat n'est pas une nouveauté, que ça a déjà été tenté après 1981 et que ça s'est terminé en catastrophe, affaire du Crédit Lyonnais et vague de privatisations-panique sans précédent.
Je ne suis pas partisan de la politique du pire, du «touchons une fois pour toutes le fond la piscine puis repartons vers le haut», car je crois que la piscine n'a pas de fond et qu'il y a des irréversibilités qui rendent la pente très difficile à remonter. Ainsi, tous les honnêtes gens reconnaissent que la retraite à 60 ans et les 35 h furent des désastres économiques et pourtant, il est difficile de revenir dessus.
Il est plus rapide de dévaler la route des mauvaises décisions démagogiques que de remonter le chemin tortueux des bonnes décisions nécessaires.
Néanmoins, si les sondages ont raison et que nous nous dirigeons vers une hégémonie rose, j'ose espérer, sans trop y croire, que les Français comprendront leur douleur et que cela leur servira de leçon.
C'est d'autant plus rageant qu'il est impossible de désespérer des capacités à briller dans l'économie libre d'un pays qui a eu des Eiffel, des Lesseps, des Renault, des Peugeot, des Blériot, plus près de nous, des Dassault, des Lagardère, des Bouygues.
Mais, évidemment, il faudrait commencer par admettre que tous les hommes ne sont pas égaux en talents, que certains sont irremplaçables et d'autres pas, que, du point de vue collectif, Steve Jobs ou Thomas Edison sont plus importants que Marcel Dugenou.
Alors qu'on raconte au moindre connard qu'il le vaut bien ...
Kerdrel sanglant sur François-la-gélatine
La chronique d'Yves de Kerdrel.
Le candidat socialiste est un illusionniste. Il l'a avoué, lui-même, lors de son meeting du Bourget où la gauche caviar ovationnait celui-là même qu'elle moquait il y a six mois. Citant Shakespeare, le député de Corrèze a déclaré: «Nous réussirons parce que nous commencerons par évoquer le rêve» ! Tout est dit. Faire rêver. Faire croire. Imaginer que la France est une sorte de «mobile sur coussin d'air» où ne bat aucun cœur humain, et où les décisions peuvent être prises sans regarder le reste de la planète.
Prendre à nouveau les Français pour des naïfs qui n'auraient pas retenu les leçons des mirages de 1981. Et ne pas tenir compte de la crise incroyable qui frappe l'économie mondiale, y compris les pays émergents. De la crise financière qui rebat les cartes de la gouvernance européenne. De la crise industrielle qui oblige à chercher de nouveaux schémas de pensée autour du travail, de la formation et de l'apprentissage.
Cela fait maintenant dix mois que François Hollande bat la campagne, et décline ses oraisons creuses, sur les routes de France. Mais les enquêtes d'opinion ne bougent pas d'un iota: si le député de Tulle paraît populaire, il n'a encore qu'un faible capital de crédibilité. D'un côté, il y a les soixante propositions que le candidat socialiste a rendues publiques cette semaine. Une litanie ennuyeuse, technocratique, et faite pour montrer que le député de Corrèze a su s'entourer d'une équipe d'experts aussi peu imaginatifs que ceux qui ont dirigé le pays depuis trente ans. D'un autre côté, comme le négatif d'une photo, il y a tout ce qui transparaît de cette logorrhée. Tout ce verbiage subliminal qui révèle la vraie personnalité du candidat socialiste. Il y a tout ce qui sera détruit, cassé ou abrogé par François Hollande.
Primo: le sabotage de la politique nucléaire française. En signant un pacte faustien avec «les diables écologistes», François Hollande a accepté de fermer progressivement 24 réacteurs nucléaires sur les 58 existant. De cela, il n'en fait curieusement pas mention dans son programme. Pourtant les conséquences sont connues et déjà chiffrées: ce serait la disparition de près de 500 000 emplois directs et indirects, des coûts de démantèlement et de reconversion de près de 400 milliards d'euros, et surtout une électricité - actuellement la moins chère d'Europe - dont le prix augmenterait de 40 %. Sans compter la perte d'un bien sacré pour tous les Français: l'indépendance énergétique ; une notion qui n'a pas de prix, mais qui aura un coût de plus en plus élevé compte tenu des troubles géopolitiques.
Deuzio: la mise en coupe réglée de nos «banques universelles». D'emblée, le candidat socialiste, qui a désigné le monde de la finance comme son ennemi personnel, a affirmé vouloir séparer les activités de banque d'investissement et de banque de détail. Par pure démagogie. Par simple volonté de faire «du monde de l'argent» un bouc émissaire facile. Car si les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Espagne ou l'Irlande ont connu des faillites bancaires retentissantes et si l'Italie ou l'Allemagne pèchent encore par les difficultés de certaines de leurs maisons, les banques françaises, elles, ont traversé ces trois années de crise, sans état d'âme, sans accroc, sans relâcher le financement de l'économie et des ménages, et sans sombrer, non plus, dans les travers de l'économie-casino. La «banque universelle» est un vrai succès français, que François Hollande veut casser comme il a décidé de briser l'élan nucléaire.
Tertio: François Hollande entend réformer le quotient familial, dans un souci d'égalitarisme et de nivellement. Sans penser un instant qu'il va mettre à terre ce qui est l'un des plus grands atouts du pays: sa politique familiale, sa natalité, et une certaine manière de traiter les difficultés des classes moyennes dans la période actuelle.
Lorsqu'un dirigeant d'entreprise, un chef de gouvernement ou un nouvel entraîneur sportif prend ses fonctions, il commence par regarder ce qui fonctionne et ce qu'il faudrait améliorer. Réflexe sain et naturel. Il s'attaque d'abord à ce qui fait défaut et tâche de préserver, coûte que coûte, ce qui fait l'excellence d'un pays, d'une entreprise ou d'une équipe. Avec François Hollande, c'est exactement l'inverse: les atouts du pays seront mis en coupes réglées. Quant aux points faibles, mieux vaut ne pas y penser! Souvenons-nous seulement de ce que disent ses amis de la Rue de Solférino: «on lui a confié le Parti socialiste, il nous a rendu la SFIO». La France de 2012, avec ses atouts et ses défis, mérite beaucoup mieux qu'une sorte de Guy Mollet, se rêvant en Merlin l'Enchanteur.
Le candidat socialiste est un illusionniste. Il l'a avoué, lui-même, lors de son meeting du Bourget où la gauche caviar ovationnait celui-là même qu'elle moquait il y a six mois. Citant Shakespeare, le député de Corrèze a déclaré: «Nous réussirons parce que nous commencerons par évoquer le rêve» ! Tout est dit. Faire rêver. Faire croire. Imaginer que la France est une sorte de «mobile sur coussin d'air» où ne bat aucun cœur humain, et où les décisions peuvent être prises sans regarder le reste de la planète.
Prendre à nouveau les Français pour des naïfs qui n'auraient pas retenu les leçons des mirages de 1981. Et ne pas tenir compte de la crise incroyable qui frappe l'économie mondiale, y compris les pays émergents. De la crise financière qui rebat les cartes de la gouvernance européenne. De la crise industrielle qui oblige à chercher de nouveaux schémas de pensée autour du travail, de la formation et de l'apprentissage.
Cela fait maintenant dix mois que François Hollande bat la campagne, et décline ses oraisons creuses, sur les routes de France. Mais les enquêtes d'opinion ne bougent pas d'un iota: si le député de Tulle paraît populaire, il n'a encore qu'un faible capital de crédibilité. D'un côté, il y a les soixante propositions que le candidat socialiste a rendues publiques cette semaine. Une litanie ennuyeuse, technocratique, et faite pour montrer que le député de Corrèze a su s'entourer d'une équipe d'experts aussi peu imaginatifs que ceux qui ont dirigé le pays depuis trente ans. D'un autre côté, comme le négatif d'une photo, il y a tout ce qui transparaît de cette logorrhée. Tout ce verbiage subliminal qui révèle la vraie personnalité du candidat socialiste. Il y a tout ce qui sera détruit, cassé ou abrogé par François Hollande.
Primo: le sabotage de la politique nucléaire française. En signant un pacte faustien avec «les diables écologistes», François Hollande a accepté de fermer progressivement 24 réacteurs nucléaires sur les 58 existant. De cela, il n'en fait curieusement pas mention dans son programme. Pourtant les conséquences sont connues et déjà chiffrées: ce serait la disparition de près de 500 000 emplois directs et indirects, des coûts de démantèlement et de reconversion de près de 400 milliards d'euros, et surtout une électricité - actuellement la moins chère d'Europe - dont le prix augmenterait de 40 %. Sans compter la perte d'un bien sacré pour tous les Français: l'indépendance énergétique ; une notion qui n'a pas de prix, mais qui aura un coût de plus en plus élevé compte tenu des troubles géopolitiques.
Deuzio: la mise en coupe réglée de nos «banques universelles». D'emblée, le candidat socialiste, qui a désigné le monde de la finance comme son ennemi personnel, a affirmé vouloir séparer les activités de banque d'investissement et de banque de détail. Par pure démagogie. Par simple volonté de faire «du monde de l'argent» un bouc émissaire facile. Car si les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Espagne ou l'Irlande ont connu des faillites bancaires retentissantes et si l'Italie ou l'Allemagne pèchent encore par les difficultés de certaines de leurs maisons, les banques françaises, elles, ont traversé ces trois années de crise, sans état d'âme, sans accroc, sans relâcher le financement de l'économie et des ménages, et sans sombrer, non plus, dans les travers de l'économie-casino. La «banque universelle» est un vrai succès français, que François Hollande veut casser comme il a décidé de briser l'élan nucléaire.
Tertio: François Hollande entend réformer le quotient familial, dans un souci d'égalitarisme et de nivellement. Sans penser un instant qu'il va mettre à terre ce qui est l'un des plus grands atouts du pays: sa politique familiale, sa natalité, et une certaine manière de traiter les difficultés des classes moyennes dans la période actuelle.
Lorsqu'un dirigeant d'entreprise, un chef de gouvernement ou un nouvel entraîneur sportif prend ses fonctions, il commence par regarder ce qui fonctionne et ce qu'il faudrait améliorer. Réflexe sain et naturel. Il s'attaque d'abord à ce qui fait défaut et tâche de préserver, coûte que coûte, ce qui fait l'excellence d'un pays, d'une entreprise ou d'une équipe. Avec François Hollande, c'est exactement l'inverse: les atouts du pays seront mis en coupes réglées. Quant aux points faibles, mieux vaut ne pas y penser! Souvenons-nous seulement de ce que disent ses amis de la Rue de Solférino: «on lui a confié le Parti socialiste, il nous a rendu la SFIO». La France de 2012, avec ses atouts et ses défis, mérite beaucoup mieux qu'une sorte de Guy Mollet, se rêvant en Merlin l'Enchanteur.