samedi, août 31, 2013
Marc de Scitivaux : "François Hollande est un menteur et un fou"
Marc de Scitivaux : "François Hollande est un menteur et un fou."
Fou, je ne sais pas. Menteur, j'en suis certain. François Hollande est même le premier président de la Vème pour lequel le mensonge n'est pas un instrument de communication mais une politique, voire une philosophie , car, dans ses relations personnelles il est aussi foncièrement malhonnête que dans sa vie publique. Je pense bien entendu à ses relations avec les femmes.
vendredi, août 30, 2013
Syrie : le bon sens sauvé par le parlement britannique ?
Le refus du parlement britannique d'autoriser David Cameron à utiliser la force en Syrie est un louable retour du bon sens.
Je suis jaloux : la démocratie britannique se porte très mal, mais, tout de même, un pouième mieux que la démocratie française.
jeudi, août 29, 2013
Frappe préventive sur les commémorations de 2014
Entre 1914 et 1918, des millions de Français ont accepté de tuer et d'être tués par patriotisme. Comme Camille Pascal, je suis persuadé qu'on fera tout pour nous le faire oublier.
Le mot patrie est devenu une incongruité, l'amour de la patrie est considéré comme psychologiquement pathologique et comme politiquement suspect (en revanche, on tresse des louanges à cette idole frelatée qu'est la république).
Le patriotisme de nos aïeux est un reproche permanent à notre société d'individus-rois.
C'est pourquoi je suis certain que la désinformation turbinera à fond lors des commémorations de 2014, façon Tardi.
Avant que le tir de barrage de la grosse Bertha du politiquement correct rende tout débat inaudible, je me permets de vous rappeler ces billets, toujours valables :
Verdun, le Coq Hardi, les Eparges
Les généraux français de la première guerre mondiale étaient-ils des idiots sanguinaires ?
Le mot patrie est devenu une incongruité, l'amour de la patrie est considéré comme psychologiquement pathologique et comme politiquement suspect (en revanche, on tresse des louanges à cette idole frelatée qu'est la république).
Le patriotisme de nos aïeux est un reproche permanent à notre société d'individus-rois.
C'est pourquoi je suis certain que la désinformation turbinera à fond lors des commémorations de 2014, façon Tardi.
Avant que le tir de barrage de la grosse Bertha du politiquement correct rende tout débat inaudible, je me permets de vous rappeler ces billets, toujours valables :
Verdun, le Coq Hardi, les Eparges
Les généraux français de la première guerre mondiale étaient-ils des idiots sanguinaires ?
Les «frappes humanitaires» et la notion de «crime contre l'humanité» : une régression du droit international
Les «frappes humanitaires» et la notion de «crime contre l'humanité» sont une régression du droit international.
En effet, la notion de «crime contre l'humanité» est extrêmement floue et permet de se passer de tous les instruments du droit international : pas de déclaration de guerre, pas de passage à l'ONU.
Elle ouvre la porte à l'arbitraire le plus complet, comme nous le constatons aujourd'hui. Elle justifie tout et n'importe quoi.
Gazer des civils, c'est dégueulasse, c'est criminel, mais est-ce un «crime contre l'humanité» qui exige qu'on cesse tout questionnement et qu'on fonce dans le tas sans réfléchir ?
J'abhorre le sentimentalisme qui mène l'escalade guerrière contre la Syrie et qui occulte toute réflexion. La situation au Moyen-Orient est extrêmement complexe et l'on invoque le «crime contre l'humanité» pour nous imposer une action simpliste, en nous en cachant farouchement les tenants et les aboutissants.
On nous prend pour des cons et c'est désagréable.
C'est pourquoi je renouvelle mes questions à M. Hollande :
> quelle est la stratégie de la France au Moyen-Orient ? Où est son intérêt ?
> comment les événements de Syrie s'incrivent-ils dans cette analyse ?
> en vertu des réponses aux deux questions précédentes, qu'est-ce qui justifie une intervention armée, ouverte ou secrète, de la France en Syrie ?
Je crains qu'on ne nous donne pas les réponses et, pire, je crains que ces réponses n'existent pas. Parce que la France n'a pas de stratégie au Moyen-Orient, qu'elle n'a pas d'analyse propre de la situation et qu'elle ne sait plus que suivre le sens du vent médiatique du moment, vent qui vient de Washington.
En effet, la notion de «crime contre l'humanité» est extrêmement floue et permet de se passer de tous les instruments du droit international : pas de déclaration de guerre, pas de passage à l'ONU.
Elle ouvre la porte à l'arbitraire le plus complet, comme nous le constatons aujourd'hui. Elle justifie tout et n'importe quoi.
Gazer des civils, c'est dégueulasse, c'est criminel, mais est-ce un «crime contre l'humanité» qui exige qu'on cesse tout questionnement et qu'on fonce dans le tas sans réfléchir ?
J'abhorre le sentimentalisme qui mène l'escalade guerrière contre la Syrie et qui occulte toute réflexion. La situation au Moyen-Orient est extrêmement complexe et l'on invoque le «crime contre l'humanité» pour nous imposer une action simpliste, en nous en cachant farouchement les tenants et les aboutissants.
On nous prend pour des cons et c'est désagréable.
C'est pourquoi je renouvelle mes questions à M. Hollande :
> quelle est la stratégie de la France au Moyen-Orient ? Où est son intérêt ?
> comment les événements de Syrie s'incrivent-ils dans cette analyse ?
> en vertu des réponses aux deux questions précédentes, qu'est-ce qui justifie une intervention armée, ouverte ou secrète, de la France en Syrie ?
Je crains qu'on ne nous donne pas les réponses et, pire, je crains que ces réponses n'existent pas. Parce que la France n'a pas de stratégie au Moyen-Orient, qu'elle n'a pas d'analyse propre de la situation et qu'elle ne sait plus que suivre le sens du vent médiatique du moment, vent qui vient de Washington.
mercredi, août 28, 2013
Hollande : objectif 2017
Si l'on interprète tous les faits et gestes de François Hollande en faisant l'hypothèse que sa seule obsession est d'être réélu en 2017, son comportement devient remarquablement cohérent.
Je vous ai expliqué ce qui est, selon moi, sa stratégie «pourrir le débat» :
> mettre ses électeurs en position d'avoir quelque chose à perdre. Même s'ils ne l'aiment pas, ils voteront pour lui.
> entretenir le flou, la contradiction, l'incohérence. Cela empêche l'opposition de se cristalliser et il peut compter sur le tropisme naturel de la droite à la division.
> dans cette stratégie, le fait de gouverner comme un manche se transforme en avantage (ou, du moins, ce n'est pas un inconvénient) : cela fait monter le FN, et donc attise les divisions de la droite, c'est tout bon.
Son seul risque est d'être éliminé dès le premier tour, mais il a les moyens de le faire baisser à l'aide d'une cohabitation bien calculée (et en plus, en dissolvant l'assemblée après les municipales, il pourra se parer des habits du grand démocrate !).
Essayez ma grille d'analyse. Vous verrez, ça marche.
Je vous ai expliqué ce qui est, selon moi, sa stratégie «pourrir le débat» :
> mettre ses électeurs en position d'avoir quelque chose à perdre. Même s'ils ne l'aiment pas, ils voteront pour lui.
> entretenir le flou, la contradiction, l'incohérence. Cela empêche l'opposition de se cristalliser et il peut compter sur le tropisme naturel de la droite à la division.
> dans cette stratégie, le fait de gouverner comme un manche se transforme en avantage (ou, du moins, ce n'est pas un inconvénient) : cela fait monter le FN, et donc attise les divisions de la droite, c'est tout bon.
Son seul risque est d'être éliminé dès le premier tour, mais il a les moyens de le faire baisser à l'aide d'une cohabitation bien calculée (et en plus, en dissolvant l'assemblée après les municipales, il pourra se parer des habits du grand démocrate !).
Essayez ma grille d'analyse. Vous verrez, ça marche.
Syrie : la France a-t-elle encore une politique étrangère ?
En observant les événements récents autour de la Syrie, je me pose la question : la France a-t-elle encore une politique étrangère ?
Par «politique étrangère», j'entends une analyse qui soit propre à notre pays : je comprends, au moins en partie, la politique et la stratégie des différents pays impliqués, sauf en ce qui concerne la France et la Grande-Bretagne.
On ne nous a pas donné, au-delà des propos sentimentalistes et sensationnalistes qui ne peuvent tenir lieu d'analyse, des raisons convaincantes d'intervenir dans la guerre civile syrienne.
Bref, j'attends toujours la réponse à ma question : où est l'intérêt de la France dans cette histoire ? Je pose même la question sacrilège : l'intérêt de la France n'est-il pas que le clan Assad se maintienne au pouvoir ?
C'est, sans doute, que j'attends encore trop de nos politiciens. J'ai beau répéter à longueur de blog qu'ils sont la lie de notre société, il me reste un peu d'espoir déplacé, une trace d'illusion mal venue.
Par «politique étrangère», j'entends une analyse qui soit propre à notre pays : je comprends, au moins en partie, la politique et la stratégie des différents pays impliqués, sauf en ce qui concerne la France et la Grande-Bretagne.
On ne nous a pas donné, au-delà des propos sentimentalistes et sensationnalistes qui ne peuvent tenir lieu d'analyse, des raisons convaincantes d'intervenir dans la guerre civile syrienne.
Bref, j'attends toujours la réponse à ma question : où est l'intérêt de la France dans cette histoire ? Je pose même la question sacrilège : l'intérêt de la France n'est-il pas que le clan Assad se maintienne au pouvoir ?
C'est, sans doute, que j'attends encore trop de nos politiciens. J'ai beau répéter à longueur de blog qu'ils sont la lie de notre société, il me reste un peu d'espoir déplacé, une trace d'illusion mal venue.
La stratégie américaine au Moyen-Orient
Il est de bon ton chez les imbéciles de prendre les Américains pour des simplets, mais, contrairement à la France, les USA ont une stratégie au Moyen-Orient. Elle est contestable, cependant, elle a le mérite d’exister. La France ne peut pas en dire autant.
La voici telle qu’elle est décrite à travers des documents publics (think-tanks, rapports officiels, auditions au Congrès, etc.) :
1) L’avenir américain est dans le Pacifique et le plus gros risque est la Chine. Il faut autant que faire ce peut se désengager du Moyen-Orient (et de l’Europe).
2) Sous-traitons le maintien de l’ordre au Moyen-orient à nos alliés israéliens et saoudiens (Anglais et Allemands en Europe).
a) Cela revient à soutenir les sunnites contre les chiites (soutenus, eux, par l’Iran et, indirectement, par la Chine –on en revient au Pacifique). Les chrétiens d’Orient sont passés par pertes et profits, malheur aux minoritaires.
b) Dans ce contexte stratégique, l’intervention américaine en faveur de la rébellion sunnite, contre le pouvoir alaouite, chiite et chrétien, en Syrie est tout à fait cohérente.
Et j’en reviens à mes questions à MM. Hollande et Fabius : quelle est la stratégie de la France au Moyen-Orient ? Quels sont les intérêts de la France au Moyen-Orient ? Plus précisément, quel est l’intérêt de la France d’intervenir en Syrie ?
La voici telle qu’elle est décrite à travers des documents publics (think-tanks, rapports officiels, auditions au Congrès, etc.) :
1) L’avenir américain est dans le Pacifique et le plus gros risque est la Chine. Il faut autant que faire ce peut se désengager du Moyen-Orient (et de l’Europe).
2) Sous-traitons le maintien de l’ordre au Moyen-orient à nos alliés israéliens et saoudiens (Anglais et Allemands en Europe).
a) Cela revient à soutenir les sunnites contre les chiites (soutenus, eux, par l’Iran et, indirectement, par la Chine –on en revient au Pacifique). Les chrétiens d’Orient sont passés par pertes et profits, malheur aux minoritaires.
b) Dans ce contexte stratégique, l’intervention américaine en faveur de la rébellion sunnite, contre le pouvoir alaouite, chiite et chrétien, en Syrie est tout à fait cohérente.
Et j’en reviens à mes questions à MM. Hollande et Fabius : quelle est la stratégie de la France au Moyen-Orient ? Quels sont les intérêts de la France au Moyen-Orient ? Plus précisément, quel est l’intérêt de la France d’intervenir en Syrie ?
mardi, août 27, 2013
Syrie : les ingrédients de la désinformation se mettent en place, mais c'est laborieux
Je vous rappelle les critères de Volkoff pour reconnaître la désinformation :
1) Tout le monde dit la même chose. L'Huma et le Figaro sont d'accord. Dans le monde réel, avec toutes ses complexités, c'est impossible. Nous sommes donc en face de la désinformation.
2) Nous sommes informés jusqu'à saturation d'un certain coté du problème et pas du tout des autres.
3) Tous les bons sont d'un coté et les méchants de l'autre.
4) L'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective.
Les trois premiers critères dépendent de la classe jacasssante, qui est crédule comme pas un. De plus, la classe jacassante, politiques et journalistes mêlés, a intérêt à la guerre : ça distrait le public de la situation intérieure et ça fait vendre.
Donc, les trois premiers critères sont remplis, mais moins parfaitement que lors de l'intervention en Libye. Des doutes sont émis à demi-voix.
En revanche, si j'en crois les sondages et les commentaires que j'ai pu lire sur des sites de presse, le quatrième critère n'est absolument pas rempli, ni en France, ni en Grande-Bretagne (je n'ai pas regardé les Etats-Unis).
Mais nos gouvernements ayant appris à se passer de l'aquiescement des peuples, ils vont y aller. Le tambour médiatique bat l'appel aux armes. Le son est reconnaissable entre mille, il nous est familier depuis l'Irak et la Libye.
Mais on n'a toujours pas répondu à la question élémentaire : où est l'intérêt de la France dans cette histoire ? Et de la Grande-Bretagne ? Et, même, des Etats-Unis ?
Mon impression est que les dirigeants de ces pays servent des causes personnelles, politico-médiatiques, peut-être aussi financières (1), bien éloignées de l'intérêt de leurs pays. Hollande, Cameron et Obama ne dédaigneraient pas une petite remontée dans les sondages en jouant aux chefs de guerre.
J'enrage que nous soyons dirigés par de tels gens, aux raisons si minables, à l'analyse si creuse. Mais quoi ? Notre décadence, et spécialement celle du personnel politique, n'est pas une nouveauté.
N'oublions pas que, s'agissant du prétexte officiel à l'intervention, l'usage de gaz de combat sur des civils, rien n'est prouvé et qu'un horrible montage par les rebelles ne peut absolument pas être exclu, la région est coutumière de ce genre de mise en scène (2).
La nullité de nos politiciens peut aller jusqu'à la crédulité, plus facile quand on est inculte comme un énarque (3), et il n'est pas exclu qu'ils croient, au moins en partie, les fadaises droits-de-l'hommistes qu'ils invoquent.
Et même si le gouvernement Assad avait gazé des civils, cela ne serait pas une raison suffisante pour intervenir. Où est l'intérêt de la France ?
De Gaulle a écrit dans ses mémoires qu'il arrive qu'une décision conforme à l'honneur soit aussi un bon placement politique à long terme. Mais, dans quel camp est l'honneur dans une guerre civile ? Il faut avoir une lecture bien simpliste d'une guerre entre frères, entre cousins, entre voisins pour croire qu'un parti a le monopole de la justice et de l'honneur.
C'est pourquoi j'insiste, MM. Hollande et Fabius : où est l'intérêt de la France ?
*************
(1) : il n'est pas crédible que le défilé ininterrompu d'hommes politiques français grassement rémunérés au Qatar, américains en Arabie Saoudite, reste sans influence. Autrement dit, nos politiciens sont corrompus par des pays étrangers.
(2) : Thomas Friedman, ex-correspondant du New-York Times au Liban, en raconte quelques unes.
(3) : un énarque est quelqu'un qui a fait le plein de connaissances à 22 ans et qui n'apprendra plus rien de sa vie.
lundi, août 26, 2013
Jacquerie de la France bien élevée : enfin une sortie du bisounoursisme ?
L’action des Tondus prend de l’ampleur sur Internet
Prenant comme base de réflexion l'aphorisme thatcherien «Le socialisme vit de l'argent des autres. Il s'arrête quand il n'y a plus d'argent des autres», je considère que la véritable issue politique de la jacquerie de la France bien élevée est la révolte fiscale.
Et je prends un aphorisme maurrassien «La république gouverne mal mais se défend bien» pour vous prédire que l'administration sera sans pitié, car taper au portefeuille, c'est toucher à l'essentiel.
Prenant comme base de réflexion l'aphorisme thatcherien «Le socialisme vit de l'argent des autres. Il s'arrête quand il n'y a plus d'argent des autres», je considère que la véritable issue politique de la jacquerie de la France bien élevée est la révolte fiscale.
Et je prends un aphorisme maurrassien «La république gouverne mal mais se défend bien» pour vous prédire que l'administration sera sans pitié, car taper au portefeuille, c'est toucher à l'essentiel.
Hommage à Hélie de Saint-Marc
Hélie de Saint-Marc est décédé à 91 ans. C'est dans l'ordre des choses. Mais c'est tout de même dur de voir disparaitre un tel homme, il en reste si peu. Il pratiquait l'ortho-civisme, le civisme qui consiste à se tenir droit.
Connaissant le gouvernement de gougnafiers, de plus sectaires et rancuniers, qui est le nôtre, je n'ai aucun doute qu'il n'aura pas droit à l'hommage officiel qui lui est du. Mais nous savons que le tombeau des vrais héros est le coeur des vivants.
Qu'il trouve ici un tout petit hommage.
«L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes, intellectuel, moral et physique». H. de Saint-Marc.
Paix à son âme. Que Saint Michel le protège encore une fois au moment de rendre des comptes à son Créateur.
Mort d'Hélie de Saint Marc, homme de refus et de réconciliation
Hélie de Saint Marc, «un homme sensible en costume d'officier»
La mort d'Hélie de Saint-Marc
Connaissant le gouvernement de gougnafiers, de plus sectaires et rancuniers, qui est le nôtre, je n'ai aucun doute qu'il n'aura pas droit à l'hommage officiel qui lui est du. Mais nous savons que le tombeau des vrais héros est le coeur des vivants.
Qu'il trouve ici un tout petit hommage.
«L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes, intellectuel, moral et physique». H. de Saint-Marc.
Paix à son âme. Que Saint Michel le protège encore une fois au moment de rendre des comptes à son Créateur.
Mort d'Hélie de Saint Marc, homme de refus et de réconciliation
Hélie de Saint Marc, «un homme sensible en costume d'officier»
La mort d'Hélie de Saint-Marc
dimanche, août 25, 2013
A propos de la liberté de conscience
Alors que Marie-Claude Bompard refuse à juste raison de célébrer la parodie de mariage de deux femmes, un petit texte sur la liberté de conscience :
Les aléas de la liberté de conscience
On notera l'humour (que je suppose involontaire, mais je n'en suis pas certain) d'un commentateur du Figaro : «La liberté de conscience, c'est un truc d'attardés».
On me dira que, si chacun invoque sa liberté de conscience pour refuser d'appliquer la loi, la société se disloque.
A cela, je réponds :
1) Mais c'est justement ce qui se passe, avec ou sans liberté de conscience : la société se disloque déjà.
2) Le mauvais exemple vient de haut, de Christiane Taubira.
3) L'Etat ne se mêlerait pas de ce qui ne le regarde pas, à savoir la définition du mariage, la question de conscience ne se poserait pas.
4) Notre pays ne serait pas divisé contre lui-même, les décisions engageant la conscience ne dérangeraient qu'une infime minorité, ce qui est très loin d'être le cas.
Bref, le refus de Marie-Claude Bompard n'est pas le problème, mais le symptôme d'un problème, bien plus grave. Le vrai problème, c'est le comportement envahissant et totalitaire des hommes de l'Etat et la décomposition de la société française.
Les aléas de la liberté de conscience
On notera l'humour (que je suppose involontaire, mais je n'en suis pas certain) d'un commentateur du Figaro : «La liberté de conscience, c'est un truc d'attardés».
On me dira que, si chacun invoque sa liberté de conscience pour refuser d'appliquer la loi, la société se disloque.
A cela, je réponds :
1) Mais c'est justement ce qui se passe, avec ou sans liberté de conscience : la société se disloque déjà.
2) Le mauvais exemple vient de haut, de Christiane Taubira.
3) L'Etat ne se mêlerait pas de ce qui ne le regarde pas, à savoir la définition du mariage, la question de conscience ne se poserait pas.
4) Notre pays ne serait pas divisé contre lui-même, les décisions engageant la conscience ne dérangeraient qu'une infime minorité, ce qui est très loin d'être le cas.
Bref, le refus de Marie-Claude Bompard n'est pas le problème, mais le symptôme d'un problème, bien plus grave. Le vrai problème, c'est le comportement envahissant et totalitaire des hommes de l'Etat et la décomposition de la société française.
Grande-Bretagne : le droit de vote à 16 ans ?
Tenant à montrer qu'ils sont aussi décadents que nous, les Britanniques discutent sérieusement de donner le droit de vote à 16 ans. Ce jeunisme à l'état brut, dans toute la pureté de sa connerie, est un joli signe de décadence : bravo les Rosbeefs !
Alors que la logique voudrait que l'âge de voter soit reculé : de plus en plus d'immatures, âge du mariage en recul, âge du premier emploi en recul. Mais ça, évidemment ...
Alors que la logique voudrait que l'âge de voter soit reculé : de plus en plus d'immatures, âge du mariage en recul, âge du premier emploi en recul. Mais ça, évidemment ...
samedi, août 24, 2013
Le PS tabasse joyeusement les Français et il a bien raison
Après d'autres, Martine Aubry prend position contre Manuel Valls et pour Christiane Taubira.
C'est du foutage de gueule intégral des Français, puisque même les électeurs de gauche semblent (d'après les sondages, qui valent ce qu'ils valent) opposés à la ligne Taubira.
Mais si les Français ne voulaient pas que les socialistes se foutent de leur gueule, il ne fallait pasleur donner tous les pouvoirs.
Finalement, les socialistes sont un fléau de Dieu qui punit les Français de leur connerie !
C'est du foutage de gueule intégral des Français, puisque même les électeurs de gauche semblent (d'après les sondages, qui valent ce qu'ils valent) opposés à la ligne Taubira.
Mais si les Français ne voulaient pas que les socialistes se foutent de leur gueule, il ne fallait pasleur donner tous les pouvoirs.
Finalement, les socialistes sont un fléau de Dieu qui punit les Français de leur connerie !
La mascarade Valls
La vérité sur Manuel Valls, je l'ai lue je ne sais plus trop où : «Des Valls, il y en a plein les bars à tapas de Barcelone. Ils parlent de débaptiser la place d'Espagne, puis, une fois bourrés, ils rentrent chez eux se coucher».
Pas grand'chose à ajouter : comme Nicolas Sarkozy avant lui, c'est un enfant de 68 dans sa tête. Il est juste assez intelligent pour tenir un discours qui montre qu'il a compris que 68 c'est fini. Mais pas assez convaincu pour agir en conséquence (de toute façon, c'est un socialiste).
Et puis, quand tout dit, ce n'est pas lui qui a la clé mais le ministère de la justice.
Bref, la prétendue fermeté de Manuel Valls est une pure construction médiatique.
Pas grand'chose à ajouter : comme Nicolas Sarkozy avant lui, c'est un enfant de 68 dans sa tête. Il est juste assez intelligent pour tenir un discours qui montre qu'il a compris que 68 c'est fini. Mais pas assez convaincu pour agir en conséquence (de toute façon, c'est un socialiste).
Et puis, quand tout dit, ce n'est pas lui qui a la clé mais le ministère de la justice.
Bref, la prétendue fermeté de Manuel Valls est une pure construction médiatique.
Flingué de Marseille : les gauchistes sont vraiment des enflures
Ecoutez cette émission de RTL On refait le monde :
Flingué de Marseille : les gauchistes sont vraiment des enflures
Que nos racontent les raclures gauchistes, Askolovitch, Picard, Bailly ?
Que le type qui s'est fait descendre à Marseille était un allumé et un irresponsable, qu'il aurait du commencer par penser à sa famille et ne rien faire.
On notera au passage l'ignoble insistance de cet enfoiré d'Askolovitch sur «il a transformé deux jeunes en assassins», sous-entendu c'est de sa faute s'il s'est fait flinguer, les deux racailles ne sont pas responsables, et heureusement qu'il a eu le bon goût de mourir sinon il devrait leur présenter des excuses, à ces pauvres petites racailles chéries, qu'il a connement «transformé en assassins».
En revanche, il ne vient pas l'idée d'Askolovitch d'insister sur le fait que les deux racailles «l'ont transformé en mort».
Ces gauchistes sont vraiment des salopards. IIs nagent en pleine inversion des valeurs. Transformer la victime en responsable de sa mort, c'est fort, très fort. Je viens d'en vomir sur mes chaussures.
Il n'y a pas si longtemps, quand la France était encore la France et que les Français n'avaient pas été escouillés par l'Etat-mamma, on considérait qu'un héros était quelqu'un qui pouvait dépasser ses intérêts personnels, y compris éventuellement sa famille, par altruisme.
Mais, évidemment, pour un gauchiste bobo, par essence égoïste, c'est incompréhensible.
La suite ? On la connaît, puisqu'on la voit en Italie. Des milices d'autodéfense qui se substituent à la police et les médias qui trainent dans la boue les affreux fachisses. En France, c'est un peu plus long à venir, mais ça vient.
Nota : On Refait Le Monde est une émission qui promeut le débat «équilibré» à la mode du pâté d'alouette (un cheval, une alouette) : un droitier, trois gauchistes. Cela s'appelle l'odieuse domination des réacs sur les médias.
Addendum : un commentateur me fait remarquer à juste raison qu'une sénatrice socialiste volée à la tire, Mme Laurence Rossignol, s'est plainte de la «lâcheté collective».
Ca va devenir compliqué de vivre avec la délinquance.
Essayons d'y voir clair : quand la victime est un buraliste, il est irresponsable d'intervenir. Quand la victime est un sénateur socialiste, il est lâche de ne pas intervenir.
Bon, OK, les buralistes sont supposés être de droite, ce qui explique la différence de traitement. Mais si le buraliste se trouve, par une aberration statistique être socialiste, qu'est-ce qu'on fait ?
Et si la victime est un sénateur de droite ? D'accord, il est de droite. Mais, contrairement à un couillon de buraliste, il appartient à la caste dirigeante comme une sénatrice socialiste. Alors, solidarité de classe ou discrimination politique ? Lâcheté ou irresponsabilité ?
Donc, si vous êtes témoin d'un délit, les démarches sont les suivantes :
1) Renseignez vous sur la classe sociale de la victime (on peut aussi supposer que la carnation des délinquants entre en jeu mais ne compliquons pas tout, ça sera pour la prochaine fois).
2) Renseignez vous sur ses opinions politiques.
3) Si la victime est de gauche et de classe sociale supérieure, intervenez, sinon c'est lâche.
4) Si la victime est de droite et de classe sociale inférieure, n'intervenez pas, sinon c'est irresponsable.
6) Dans tous les autres cas, veuillez contacter Mme Laurence Rossignol, qui se fera un plaisir de vous conseiller (bin, oui, 'faut bien les occuper, nos sénateurs, sinon ils s'assoupissent).
Son adresse mail est la suivante :
l.rossignol@senat.fr
Si elle lit son Blackberry payé par le Sénat (c'est-à-dire nous) suffisamment souvent, il y a une chance qu'elle vous réponde avant que les malfaisants aient réussi à s'enfuir.
Vous éviterez ainsi les accusations infamantes de lâcheté et d'irresponsabilité. Elle est pas belle, la vie en socialie ?
Flingué de Marseille : les gauchistes sont vraiment des enflures
Que nos racontent les raclures gauchistes, Askolovitch, Picard, Bailly ?
Que le type qui s'est fait descendre à Marseille était un allumé et un irresponsable, qu'il aurait du commencer par penser à sa famille et ne rien faire.
On notera au passage l'ignoble insistance de cet enfoiré d'Askolovitch sur «il a transformé deux jeunes en assassins», sous-entendu c'est de sa faute s'il s'est fait flinguer, les deux racailles ne sont pas responsables, et heureusement qu'il a eu le bon goût de mourir sinon il devrait leur présenter des excuses, à ces pauvres petites racailles chéries, qu'il a connement «transformé en assassins».
En revanche, il ne vient pas l'idée d'Askolovitch d'insister sur le fait que les deux racailles «l'ont transformé en mort».
Ces gauchistes sont vraiment des salopards. IIs nagent en pleine inversion des valeurs. Transformer la victime en responsable de sa mort, c'est fort, très fort. Je viens d'en vomir sur mes chaussures.
Il n'y a pas si longtemps, quand la France était encore la France et que les Français n'avaient pas été escouillés par l'Etat-mamma, on considérait qu'un héros était quelqu'un qui pouvait dépasser ses intérêts personnels, y compris éventuellement sa famille, par altruisme.
Mais, évidemment, pour un gauchiste bobo, par essence égoïste, c'est incompréhensible.
La suite ? On la connaît, puisqu'on la voit en Italie. Des milices d'autodéfense qui se substituent à la police et les médias qui trainent dans la boue les affreux fachisses. En France, c'est un peu plus long à venir, mais ça vient.
Nota : On Refait Le Monde est une émission qui promeut le débat «équilibré» à la mode du pâté d'alouette (un cheval, une alouette) : un droitier, trois gauchistes. Cela s'appelle l'odieuse domination des réacs sur les médias.
Addendum : un commentateur me fait remarquer à juste raison qu'une sénatrice socialiste volée à la tire, Mme Laurence Rossignol, s'est plainte de la «lâcheté collective».
Ca va devenir compliqué de vivre avec la délinquance.
Essayons d'y voir clair : quand la victime est un buraliste, il est irresponsable d'intervenir. Quand la victime est un sénateur socialiste, il est lâche de ne pas intervenir.
Bon, OK, les buralistes sont supposés être de droite, ce qui explique la différence de traitement. Mais si le buraliste se trouve, par une aberration statistique être socialiste, qu'est-ce qu'on fait ?
Et si la victime est un sénateur de droite ? D'accord, il est de droite. Mais, contrairement à un couillon de buraliste, il appartient à la caste dirigeante comme une sénatrice socialiste. Alors, solidarité de classe ou discrimination politique ? Lâcheté ou irresponsabilité ?
Donc, si vous êtes témoin d'un délit, les démarches sont les suivantes :
1) Renseignez vous sur la classe sociale de la victime (on peut aussi supposer que la carnation des délinquants entre en jeu mais ne compliquons pas tout, ça sera pour la prochaine fois).
2) Renseignez vous sur ses opinions politiques.
3) Si la victime est de gauche et de classe sociale supérieure, intervenez, sinon c'est lâche.
4) Si la victime est de droite et de classe sociale inférieure, n'intervenez pas, sinon c'est irresponsable.
6) Dans tous les autres cas, veuillez contacter Mme Laurence Rossignol, qui se fera un plaisir de vous conseiller (bin, oui, 'faut bien les occuper, nos sénateurs, sinon ils s'assoupissent).
Son adresse mail est la suivante :
l.rossignol@senat.fr
Si elle lit son Blackberry payé par le Sénat (c'est-à-dire nous) suffisamment souvent, il y a une chance qu'elle vous réponde avant que les malfaisants aient réussi à s'enfuir.
Vous éviterez ainsi les accusations infamantes de lâcheté et d'irresponsabilité. Elle est pas belle, la vie en socialie ?
Polémique sur le ras-le-bol fiscal : ne vous laissez pas prendre à la stratégie socialiste de la confusion
Les socialistes nous font un sketch «Je vous ai compris !» à propos du matraquage fiscal. Ne vous y laissez pas prendre, c'est paroles verbales et promesses qui n'engagent que ceux qui les croient.
Tout cela participe de la stratégie de la confusion, voyez mes ailes, je suis oiseau, je suis souris, vivent les rats, pour empêcher l'opposition de se cristalliser. Ne tombez pas dans le panneau.
La seule vérité, la voilà : les socialistes vont continuer à augmenter les impôts parce que c'est tout ce qu'ils savent faire. Ce sont des clientélistes, jamais ils ne s'attaqueront à leurs clientèles, qui vivent des impôts.
Et puis, sérieusement, qu'est-ce que le président du conseil général de Corrèze sait faire d'autre qu'augmenter les impôts, les dépenses et les déficits ?
Tout cela participe de la stratégie de la confusion, voyez mes ailes, je suis oiseau, je suis souris, vivent les rats, pour empêcher l'opposition de se cristalliser. Ne tombez pas dans le panneau.
La seule vérité, la voilà : les socialistes vont continuer à augmenter les impôts parce que c'est tout ce qu'ils savent faire. Ce sont des clientélistes, jamais ils ne s'attaqueront à leurs clientèles, qui vivent des impôts.
Et puis, sérieusement, qu'est-ce que le président du conseil général de Corrèze sait faire d'autre qu'augmenter les impôts, les dépenses et les déficits ?
La droite la plus bête du monde ...
La gauche française est sectaire, idéologue, violente, toatlitaire. On peut le regretter mais on ne peut guère le lui reprocher : elle est fidèle à elle-même.
Le vrai problème, c'est la droite. Parce qu'elle refuse de s'assumer de droite, elle ferme le couvercle sur le peuple français, le condamnant à toujours subir une politique de gauche, la seule alternance étant entre une politique socialiste assumée et une politique socialiste honteuse.
C'est le numéro célèbre du gentil flic et du méchant flic.
Cette trahison de leur mission a même poussé les présidents dits de droite (Giscard, Chirac, Sarkozy) à se vanter que certaines de leurs mesures étaient plus progressistes que celles de la gauche, sur le thème «la gauche en rêvait, je l'ai fait». Plutôt que de s'en vanter, ils auraient du mourir de honte.
La droite est le passeur des idées de gauche comme il y a des passeurs de drogue.
Quand on évoque le retour d'un connard type de la droite molle comme Juppé, qui coche, avec l'enthousiasme bien servile du chien frétillant de la queue sous les caresses de son maitre, toutes les cases du politiquement correct, c'est à se taper la tête contre les murs.
Que faire ?
C'est là que ça se complique.
Pour ma part, je fusillerais tous les députés qui ont voté un nouvel impôt dans les dix dernières années et tous ceux qui n'ont pas voté contre la dénaturation du mariage. Au moins, ça nous ferait des économies.
Certains ramollis me suggèrent que c'est peu praticable. Dommage.
Bref, si le problème est facile à poser, la solution est ardue : le problème est dans les têtes des faux droitiers. Nous sommes une fois de plus au coeur du problème français : nous sommes prisonniers, les issues de secours sont bouchées.
Le vrai problème, c'est la droite. Parce qu'elle refuse de s'assumer de droite, elle ferme le couvercle sur le peuple français, le condamnant à toujours subir une politique de gauche, la seule alternance étant entre une politique socialiste assumée et une politique socialiste honteuse.
C'est le numéro célèbre du gentil flic et du méchant flic.
Cette trahison de leur mission a même poussé les présidents dits de droite (Giscard, Chirac, Sarkozy) à se vanter que certaines de leurs mesures étaient plus progressistes que celles de la gauche, sur le thème «la gauche en rêvait, je l'ai fait». Plutôt que de s'en vanter, ils auraient du mourir de honte.
La droite est le passeur des idées de gauche comme il y a des passeurs de drogue.
Quand on évoque le retour d'un connard type de la droite molle comme Juppé, qui coche, avec l'enthousiasme bien servile du chien frétillant de la queue sous les caresses de son maitre, toutes les cases du politiquement correct, c'est à se taper la tête contre les murs.
Que faire ?
C'est là que ça se complique.
Pour ma part, je fusillerais tous les députés qui ont voté un nouvel impôt dans les dix dernières années et tous ceux qui n'ont pas voté contre la dénaturation du mariage. Au moins, ça nous ferait des économies.
Certains ramollis me suggèrent que c'est peu praticable. Dommage.
Bref, si le problème est facile à poser, la solution est ardue : le problème est dans les têtes des faux droitiers. Nous sommes une fois de plus au coeur du problème français : nous sommes prisonniers, les issues de secours sont bouchées.
vendredi, août 23, 2013
jeudi, août 22, 2013
«Syrie : l'opération anti-Assad a commencé»
**************
INFO LE FIGARO - Selon nos informations, des opposants au régime, encadrés par des commandos jordaniens, israéliens et américains, progressent vers Damas depuis mi-août. Cette offensive pourrait expliquer le possible recours du président syrien à des armes chimiques.
**************
On parle également d'instructeurs français.
Je comprends l'intérêt américain dans cette affaire : soutenir les sunnites (c'est à mon avis une mauvaise idée, mais c'est la stratégie américaine dans la région) et emmerder les Russes. Je comprends déjà un peu moins l'intérêt israélien.
En revanche, j'ignore toujours qu'elle pourrait être l'intérêt de la France d'intervenir dans cette histoire, puisqu'elle a même abandonné sa mission historique de protection des chrétiens d'orient.
Il est vrai que nos politiciens ne réagissent pas suivant ces considérations rationnelles mais suivant des stimuli médiatiquement corrects savamment orchestrés. Il faut lire Désinformation : flagrant délit, de Vladimir Volkoff, pour se rendre compte à quel point nos politiciens sont vulnérables à une campagne médiatique bien menée.
C'est d'autant plus facile que nos politiciens (comme les journalistes) sont conditionnés à avoir un a priori favorable à l'analyse américaine à coup de droit-de-l'hommisme plus ou moins factice. Les politiciens français qui ont une analyse géostratégique personnelle se comptent sur les doigts des mains -si on est généreux, on y a joute les pieds- et on n'y trouve certainement pas le président du conseil général de Corrèze.
Leur faire avaler que les Gentils, ce sont les rebelles et que le Méchant, c'est Assad, est alors un jeu d'enfant. L'histoire d'attaque au gaz est tombe à pic, peu importe que la ficelle soit un peu grosse : ils vont avaler l'appât, l'hameçon et la ligne.
Dans ce contexte d'incompétence crasse, on peut s'attendre à tout, surtout au pire.
INFO LE FIGARO - Selon nos informations, des opposants au régime, encadrés par des commandos jordaniens, israéliens et américains, progressent vers Damas depuis mi-août. Cette offensive pourrait expliquer le possible recours du président syrien à des armes chimiques.
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On parle également d'instructeurs français.
Je comprends l'intérêt américain dans cette affaire : soutenir les sunnites (c'est à mon avis une mauvaise idée, mais c'est la stratégie américaine dans la région) et emmerder les Russes. Je comprends déjà un peu moins l'intérêt israélien.
En revanche, j'ignore toujours qu'elle pourrait être l'intérêt de la France d'intervenir dans cette histoire, puisqu'elle a même abandonné sa mission historique de protection des chrétiens d'orient.
Il est vrai que nos politiciens ne réagissent pas suivant ces considérations rationnelles mais suivant des stimuli médiatiquement corrects savamment orchestrés. Il faut lire Désinformation : flagrant délit, de Vladimir Volkoff, pour se rendre compte à quel point nos politiciens sont vulnérables à une campagne médiatique bien menée.
C'est d'autant plus facile que nos politiciens (comme les journalistes) sont conditionnés à avoir un a priori favorable à l'analyse américaine à coup de droit-de-l'hommisme plus ou moins factice. Les politiciens français qui ont une analyse géostratégique personnelle se comptent sur les doigts des mains -si on est généreux, on y a joute les pieds- et on n'y trouve certainement pas le président du conseil général de Corrèze.
Leur faire avaler que les Gentils, ce sont les rebelles et que le Méchant, c'est Assad, est alors un jeu d'enfant. L'histoire d'attaque au gaz est tombe à pic, peu importe que la ficelle soit un peu grosse : ils vont avaler l'appât, l'hameçon et la ligne.
Dans ce contexte d'incompétence crasse, on peut s'attendre à tout, surtout au pire.
Libérons le libéralisme (2)
Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à ces questions :
Misères de la philosophie libérale
Ce texte répond à quelques questions et débats qu'on trouve sous des billets récents de ce blog. Les articles que l'auteur donne en lien sont également intéressants.
Je suis heureux qu'il évoque Bruno Leoni, trop oublié à mon goût.
Misères de la philosophie libérale
Ce texte répond à quelques questions et débats qu'on trouve sous des billets récents de ce blog. Les articles que l'auteur donne en lien sont également intéressants.
Je suis heureux qu'il évoque Bruno Leoni, trop oublié à mon goût.
mercredi, août 21, 2013
Libérons le libéralisme
Ce billet a provoqué une bataille acharnée à propos du libéralisme.
Ma position (pas du missionnaire) est claire : je suis conservateur et traditionaliste.
Comme le libéralisme économique fait partie de nos traditions, que la France, malgré la croissance de l'Etat depuis louis XIV, ne s'est pas si mal portée du libéralisme économique au moins jusqu'en 1935, je suis libéral en économie.
On me reprochera de pas être assez dogmatique mais je refuse de tomber dans la vanité rationaliste.
Ma position (pas du missionnaire) est claire : je suis conservateur et traditionaliste.
Comme le libéralisme économique fait partie de nos traditions, que la France, malgré la croissance de l'Etat depuis louis XIV, ne s'est pas si mal portée du libéralisme économique au moins jusqu'en 1935, je suis libéral en économie.
On me reprochera de pas être assez dogmatique mais je refuse de tomber dans la vanité rationaliste.
Le culte du cargo en politique
Le culte du cargo en politique
L'expression «culte du cargo» fait référence à ces habitants du Pacifique qui construisirent de fausses pistes d'atterrissage et des radios en bois en espérant que cela ferait venir les avions chargés de victuailles qu'ils avaient vus pendant la guerre.
Cette expression «culte du cargo» a été généralisée aux comportements consistant à imiter les attributs matériels d'une situation qu'on désire voir arriver sans en comprendre les fondements immatériels (culturels et organisationnels).
En ce sens, on peut dire que la politique économique française est un gigantesque culte du cargo.
En extase devant la Silicon Valley, on crée des pôles de compétitivité à la française avec des grosses brouettes d'argent étatique gratuit, sans comprendre, qu'évidemment, la bureaucratie tue par avance tout l'esprit d'entreprise qui a donné naissance à la Silicon Valley.
L'industrie automobile prospère outre-Rhin ? Le gouvernement français arrose l'industrie de la bagnole de primes diverses, sans comprendre qu'en l'aidant à persévérer dans ses travers, elle la tue.
Le système scolaire est un atout de certains pays ? On arrose le nôtre de moyens -c'est-à-dire, une fois encore, de sousous pris à pleines mains dans les popoches des moutontribuables. En revanche, on ignore que les réussites étrangères sont dues au goût de l'effort, au pragmatisme et à l'ambition.
Et ainsi du reste.
Nous sommes gouvernés par des gens qui vivent dans le culte du cargo. Et nous sommes les soutiers qui chargeons le charbon dans la cale pendant que les capitaines incompétents se gobergent sur la passerelle et nous drossent à la côte.
L'expression «culte du cargo» fait référence à ces habitants du Pacifique qui construisirent de fausses pistes d'atterrissage et des radios en bois en espérant que cela ferait venir les avions chargés de victuailles qu'ils avaient vus pendant la guerre.
Cette expression «culte du cargo» a été généralisée aux comportements consistant à imiter les attributs matériels d'une situation qu'on désire voir arriver sans en comprendre les fondements immatériels (culturels et organisationnels).
En ce sens, on peut dire que la politique économique française est un gigantesque culte du cargo.
En extase devant la Silicon Valley, on crée des pôles de compétitivité à la française avec des grosses brouettes d'argent étatique gratuit, sans comprendre, qu'évidemment, la bureaucratie tue par avance tout l'esprit d'entreprise qui a donné naissance à la Silicon Valley.
L'industrie automobile prospère outre-Rhin ? Le gouvernement français arrose l'industrie de la bagnole de primes diverses, sans comprendre qu'en l'aidant à persévérer dans ses travers, elle la tue.
Le système scolaire est un atout de certains pays ? On arrose le nôtre de moyens -c'est-à-dire, une fois encore, de sousous pris à pleines mains dans les popoches des moutontribuables. En revanche, on ignore que les réussites étrangères sont dues au goût de l'effort, au pragmatisme et à l'ambition.
Et ainsi du reste.
Nous sommes gouvernés par des gens qui vivent dans le culte du cargo. Et nous sommes les soutiers qui chargeons le charbon dans la cale pendant que les capitaines incompétents se gobergent sur la passerelle et nous drossent à la côte.
«Animaux bienvenus , Climatisé , Enfants bienvenus , English spoken , Gay friendly , Vin au verre »
«Animaux bienvenus , Climatisé , Enfants bienvenus , English spoken , Gay friendly , Vin au verre »
Voilà ce que j'ai trouvé sur le site La Fourchette comme caractéristiques d'un restaurant.
Je comprends donc que les enfants sont au même niveau que les animaux, ce qui est somme toute en cohérence avec l'époque, qui traitent les animaux domestiques comme des enfants et inversement.
De plus, je m'interroge, que veut dire Gay Friendly ? Que les clients s'enculent en couronne à la fin du repas ? En revanche, si un restaurant ne coche pas la case "gay friendly", que cela signifie-t-il ? Qu'on y chasse les tarlouses à coups de pierres ? Qu'on les empoisonne ? Qu'on crache dans leur assiette ?
Nous vivons une époque vraiment formidable, le progrès fait rage : quel est le lien entre les services d'un restaurant et les pratiques sexuelles des clients ? La baguette plus ou moins dure ? La miche plus ou moins rassis ? Les carottes râpées ou nature ?
Ah, comme je regrette P. Muray. Combien il aurait pu nous amuser avec ces conneries.
mardi, août 20, 2013
François Hollande m'épate
François Hollande m'épate. Je ne fais pas d'ironie : la façon dont il persiste dans son être a quelque chose d'impressionnant.
En tant que chef de l'Etat, en tant que chef tout court, François Hollande est un parfait incapable. Si on prend au premier degré Napoléon, «Il n'y a qu'un crime en politique : avoir des ambitions supérieures à ses capacités», c'est un criminel et il faut le fusiller d'urgence.
Mais qui, à part quelques imbéciles, naïfs ou égarés, pouvait croire qu'il en serait autrement ? Tout dans sa personnalité, sa formation, son parcours, son expérience, permettait de prédire sa nullité comme président de la république.
En revanche, il a toujours été un politicard de conseil général, un enfumeur de banquet républicain, un finasseur de bas étage et, dans ce domaine, il excelle. Et il continue à exceller, ce qui m'épate : certains hommes sont touchés par la grâce d'état. Lui pas, tout ça lui passe au-dessus de la tête. Comme il était avant l'élection, il est après.
Cet homme a un but : être réélu. La France, les Français, leur destin, pas son problème.
Pour atteindre ce but, il a une philosophie : la politique c'est faire croire. Les résultas ne comptent pas, d'ailleurs on peut débattre de cette notion même de résultats en politique : qui est responsable des causes ? Qui est responsable des effets ? Et puis, c'est fatigant d'essayer d'avoir des résultats. Mieux vaut continuer dans le train-train paisible où sa compétence ne fait aucun doute : la politicaillerie.
Il a une stratégie : l'élection, c'est relatif. Peu importe que la campagne soit médiocre, la participation médiocre, les scores médiocres. Pour l'emporter il suffit de faire un meilleur score que son adversaire. Donc, il faut tenir bien en mains son électorat tout en faisant en sorte que l'opposition n'arrive pas à se mobiliser.
De plus, il a la presse et la justice dans sa poche.
La tactique en découle naturellement : arroser ceux qui votent pour moi (fonctionnaires, assistés, Français de fraiche date et d'outre méditerranée, etc.) et financer tout cela en tapant sur ceux qui, de toute façon, ne votent pas pour moi. C'est le volet «mobilisation de mon électorat» : je fais en sorte qu'il ait des trucs à perdre si la droite passe.
Le volet «démobilisation de l'opposition» est plus complexe : c'est la confusion érigée en méthode de gouvernement («vive l'entreprise», puis un bon matraquage fiscal, suivi d'un petit recul) et la diversion permanente sur le «sociétal», qui empêchent le discours de l'opposition d'accrocher sur des points précis et clairs, susceptibles de mobiliser tout son électorat potentiel.
Au pire, il restera toujours la dissolution de l'assemblée en 2014 avec victoire de la droite : rien que les chamailleries de l'UMP pour désigner son premier ministre, puis leurs querelles puériles et narcissiques une fois au gouvernement, suffiront amplement à démoraliser l'électorat de droite.
Enfin, carte ultime, si tout le reste foire, on pourra toujours pourrir la situation (ça, Hollande sait faire) au point que Marine Le Pen soit au deuxième tour, assurant ainsi une confortable ré-élection à François Hollande.
Autrement dit, vu comment il s'y prend, cyniquement et sans scrupules, mais avec constance, François Hollande a de bonnes chances d'être réélu en 2017.
Il ne court que deux véritables risques :
> le retour de Sarkozy, adversaire qu'il redoute. Ses complices de la presse et de la magistrature arriveront probablement à y faire barrage.
> son éviction dès le premier tour. Mais il peut compter sur les divisions de la droite et l'incapacité de Marine Le Pen à rassembler au-delà de 20 %. Le plus probable est qu'il affrontera le candidat UMP et qu'il gagnera.
Il y a un autre risque : une catastrophe telle que même un âne fasse l'unanimité contre François Hollande, mais on entre là dans le domaine de la boule de cristal.
En tant que chef de l'Etat, en tant que chef tout court, François Hollande est un parfait incapable. Si on prend au premier degré Napoléon, «Il n'y a qu'un crime en politique : avoir des ambitions supérieures à ses capacités», c'est un criminel et il faut le fusiller d'urgence.
Mais qui, à part quelques imbéciles, naïfs ou égarés, pouvait croire qu'il en serait autrement ? Tout dans sa personnalité, sa formation, son parcours, son expérience, permettait de prédire sa nullité comme président de la république.
En revanche, il a toujours été un politicard de conseil général, un enfumeur de banquet républicain, un finasseur de bas étage et, dans ce domaine, il excelle. Et il continue à exceller, ce qui m'épate : certains hommes sont touchés par la grâce d'état. Lui pas, tout ça lui passe au-dessus de la tête. Comme il était avant l'élection, il est après.
Cet homme a un but : être réélu. La France, les Français, leur destin, pas son problème.
Pour atteindre ce but, il a une philosophie : la politique c'est faire croire. Les résultas ne comptent pas, d'ailleurs on peut débattre de cette notion même de résultats en politique : qui est responsable des causes ? Qui est responsable des effets ? Et puis, c'est fatigant d'essayer d'avoir des résultats. Mieux vaut continuer dans le train-train paisible où sa compétence ne fait aucun doute : la politicaillerie.
Il a une stratégie : l'élection, c'est relatif. Peu importe que la campagne soit médiocre, la participation médiocre, les scores médiocres. Pour l'emporter il suffit de faire un meilleur score que son adversaire. Donc, il faut tenir bien en mains son électorat tout en faisant en sorte que l'opposition n'arrive pas à se mobiliser.
De plus, il a la presse et la justice dans sa poche.
La tactique en découle naturellement : arroser ceux qui votent pour moi (fonctionnaires, assistés, Français de fraiche date et d'outre méditerranée, etc.) et financer tout cela en tapant sur ceux qui, de toute façon, ne votent pas pour moi. C'est le volet «mobilisation de mon électorat» : je fais en sorte qu'il ait des trucs à perdre si la droite passe.
Le volet «démobilisation de l'opposition» est plus complexe : c'est la confusion érigée en méthode de gouvernement («vive l'entreprise», puis un bon matraquage fiscal, suivi d'un petit recul) et la diversion permanente sur le «sociétal», qui empêchent le discours de l'opposition d'accrocher sur des points précis et clairs, susceptibles de mobiliser tout son électorat potentiel.
Au pire, il restera toujours la dissolution de l'assemblée en 2014 avec victoire de la droite : rien que les chamailleries de l'UMP pour désigner son premier ministre, puis leurs querelles puériles et narcissiques une fois au gouvernement, suffiront amplement à démoraliser l'électorat de droite.
Enfin, carte ultime, si tout le reste foire, on pourra toujours pourrir la situation (ça, Hollande sait faire) au point que Marine Le Pen soit au deuxième tour, assurant ainsi une confortable ré-élection à François Hollande.
Autrement dit, vu comment il s'y prend, cyniquement et sans scrupules, mais avec constance, François Hollande a de bonnes chances d'être réélu en 2017.
Il ne court que deux véritables risques :
> le retour de Sarkozy, adversaire qu'il redoute. Ses complices de la presse et de la magistrature arriveront probablement à y faire barrage.
> son éviction dès le premier tour. Mais il peut compter sur les divisions de la droite et l'incapacité de Marine Le Pen à rassembler au-delà de 20 %. Le plus probable est qu'il affrontera le candidat UMP et qu'il gagnera.
Il y a un autre risque : une catastrophe telle que même un âne fasse l'unanimité contre François Hollande, mais on entre là dans le domaine de la boule de cristal.
Vu de Suisse
Ca fait mal de se faire latter ainsi par des étrangers. Il y a bien des Français qui racontent exactement la même chose, mais ils ne sont pas plus entendus. C'est ce qui se passe quand la décadence est, aussi, intellectuelle.
lundi, août 19, 2013
Le meilleur ennemi de François Hollande : l'UMP
Ca y est, les crocodiles de l'UMP sont dans la position familière de la droite française dans l'opposition : on attend que le discrédit du gouvernement socialiste fasse basculer l'opinion, on vend la peau de l'ours avant de l'avoir tué, on se chamaille de manière puérile pour des places que l'on n'a pas encore, et, bien entendu, on ne discute jamais programme ni doctrine.
Notons le bien : cette attitude répétée maintes fois depuis quarante ans n'est pas le fait d'un malheureux hasard ou d'un sort jeté par une méchante sorcière mais de la victoire idéologique de la gauche.
La droite française partage fondamentalement les idées étatistes et progressistes de la gauche (y compris, désormais, Marine Le Pen). Elle n'a donc aucune doctrine à lui opposer. Elle en est alors réduite à pinailler sur les modalités : trop de ceci, pas assez de cela, trop vite, pas assez vite ...
D'«avancées» en «progrès», elle est toujours en train de courir après la gauche (même si elle atteint rarement un ridicule aussi achevé que celui de Nathalie Kosciusko-Morizet). Il est mérité que les gauchistes se moquent en disant que la droite, c'est la gauche avec trois ans de retard, et quelquefois trois semaines.
Puisque la droite n'a pas, et ne peut avoir, de programme, puisqu'elle a depuis longtemps renoncé à être vraiment de droite, il ne lui reste plus que la bouffonnerie des querelles de personnes.
Vous me direz que, chez les socialistes, c'est pareil. Ils n'énoncent pas de programme et se chamaillent.
Non, car les socialistes n'ont pas besoin de présenter un programme. Celui-ci imprègne tellement la classe jacassante politico-médiatique que son contenu va de soi et qu'il n'y a personne à convaincre ni à conquérir : toujours plus d'assistanat, de fonctionnaires, de clientélisme, de racket fiscal, de déficit et de dettes, toujours plus d'«avancées» et de destruction de la société française. Et c'est super-génial parce que c'est la «solidarité» et le «progrès».
Le succès même des Manifs Pour Tous témoigne de la difficulté à renverser cette domination idéologique de la gauche : des millions de personnes ont manifesté, des dizaines de milliers de pages ont été écrites et, pourtant, combien de députés adoptent et défendent une doctrine conservatrice ? Pas dix.
Notons le bien : cette attitude répétée maintes fois depuis quarante ans n'est pas le fait d'un malheureux hasard ou d'un sort jeté par une méchante sorcière mais de la victoire idéologique de la gauche.
La droite française partage fondamentalement les idées étatistes et progressistes de la gauche (y compris, désormais, Marine Le Pen). Elle n'a donc aucune doctrine à lui opposer. Elle en est alors réduite à pinailler sur les modalités : trop de ceci, pas assez de cela, trop vite, pas assez vite ...
D'«avancées» en «progrès», elle est toujours en train de courir après la gauche (même si elle atteint rarement un ridicule aussi achevé que celui de Nathalie Kosciusko-Morizet). Il est mérité que les gauchistes se moquent en disant que la droite, c'est la gauche avec trois ans de retard, et quelquefois trois semaines.
Puisque la droite n'a pas, et ne peut avoir, de programme, puisqu'elle a depuis longtemps renoncé à être vraiment de droite, il ne lui reste plus que la bouffonnerie des querelles de personnes.
Vous me direz que, chez les socialistes, c'est pareil. Ils n'énoncent pas de programme et se chamaillent.
Non, car les socialistes n'ont pas besoin de présenter un programme. Celui-ci imprègne tellement la classe jacassante politico-médiatique que son contenu va de soi et qu'il n'y a personne à convaincre ni à conquérir : toujours plus d'assistanat, de fonctionnaires, de clientélisme, de racket fiscal, de déficit et de dettes, toujours plus d'«avancées» et de destruction de la société française. Et c'est super-génial parce que c'est la «solidarité» et le «progrès».
Le succès même des Manifs Pour Tous témoigne de la difficulté à renverser cette domination idéologique de la gauche : des millions de personnes ont manifesté, des dizaines de milliers de pages ont été écrites et, pourtant, combien de députés adoptent et défendent une doctrine conservatrice ? Pas dix.
samedi, août 17, 2013
Minorité agissante contre majorité amorphe : le problème de la cristallisation de l'opposition
La situation actuelle n'est pas sans rappeler la révolution française.
Une minorité agissante a en mains le pouvoir, conquis par la pression des clubs (on dirait aujourd'hui des lobbies et des medias) et le garde. L'opposition, majoritaire, n'arrive pas à traduire sa masse par un renversement du gouvernement.
C'est toujours la même histoire : les modérés sont sympathiques mais ils manquent d'initiative, n'ont guère le sens politique, ne consacrent pas leur vie à la politique, sont divisés, n'ont pas de relais institutionnels, ne savent pas saisir aux cheveux l'occasion qui passe (1) et, pire que tout, ils sont modérés.
Inversement, les fanatiques savent s'unir momentanément contre un ennemi commun et ils n'hésitent pas. Le fond est toujours le même : ils gardent le pouvoir en n'ayant aucun scrupule face à des gens qui en ont.
La réaction thermidorienne ne fut pas une victoire des modérés sur les fanatiques mais une division des fanatiques. Et ils trouvèrent Bonaparte pour empêcher le retour des royalistes, qui avaient la faveur des modérés.
On peut conter l'histoire de la révolution française comme la victoire de fanatiques sur les modérés.
Les modérés ont mis cinquante ans à s'en remettre (par commodité, je prends 1848 comme date charnière du retour des modérés au pouvoir) et la plupart des destructions et des acquis des fanatiques furent irréversibles.
Tout cela n'incite guère à l'optimisme concernant l'avenir de la France de 2013.
Je ne peux que reprendre le billet Le Feld maréchal Von Bonaparte :
«Tant que le principe monarchique était préservé, il pouvait arriver malheur aux Français, mais pas à la France (Jeanne d'Arc avait bien compris la force de continuité et de stabilité du principe monarchique). Depuis que quelques têtes chaudes et la trop grande mollesse d'un roi ont changé cela, le principe est inversé : il peut arriver que les Français soient heureux, mais la France est condamnée au malheur et à l'instabilité».
************
(1) : j'ai encore en travers de la gorge le refus de prendre d'assaut les Champs-Elysées de la Manif Pour Tous.
Une minorité agissante a en mains le pouvoir, conquis par la pression des clubs (on dirait aujourd'hui des lobbies et des medias) et le garde. L'opposition, majoritaire, n'arrive pas à traduire sa masse par un renversement du gouvernement.
C'est toujours la même histoire : les modérés sont sympathiques mais ils manquent d'initiative, n'ont guère le sens politique, ne consacrent pas leur vie à la politique, sont divisés, n'ont pas de relais institutionnels, ne savent pas saisir aux cheveux l'occasion qui passe (1) et, pire que tout, ils sont modérés.
Inversement, les fanatiques savent s'unir momentanément contre un ennemi commun et ils n'hésitent pas. Le fond est toujours le même : ils gardent le pouvoir en n'ayant aucun scrupule face à des gens qui en ont.
La réaction thermidorienne ne fut pas une victoire des modérés sur les fanatiques mais une division des fanatiques. Et ils trouvèrent Bonaparte pour empêcher le retour des royalistes, qui avaient la faveur des modérés.
On peut conter l'histoire de la révolution française comme la victoire de fanatiques sur les modérés.
Les modérés ont mis cinquante ans à s'en remettre (par commodité, je prends 1848 comme date charnière du retour des modérés au pouvoir) et la plupart des destructions et des acquis des fanatiques furent irréversibles.
Tout cela n'incite guère à l'optimisme concernant l'avenir de la France de 2013.
Je ne peux que reprendre le billet Le Feld maréchal Von Bonaparte :
«Tant que le principe monarchique était préservé, il pouvait arriver malheur aux Français, mais pas à la France (Jeanne d'Arc avait bien compris la force de continuité et de stabilité du principe monarchique). Depuis que quelques têtes chaudes et la trop grande mollesse d'un roi ont changé cela, le principe est inversé : il peut arriver que les Français soient heureux, mais la France est condamnée au malheur et à l'instabilité».
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(1) : j'ai encore en travers de la gorge le refus de prendre d'assaut les Champs-Elysées de la Manif Pour Tous.
vendredi, août 16, 2013
L'Etat stratège : comme en 40 ?
En dehors de ses fonctions régaliennes (défense, diplomatie, police, justice), l'Etat est un nuisible très dangereux.
Mais, évidemment, aucun des vampires qui aspirent au pouvoir ne veut le reconnaître. Au contraire, ils veulent tous étendre le pouvoir de l'Etat, c'est-à-dire le leur.
Comme il est impossible de prétendre que l'Etat est un bon gestionnaire au quotidien et à court terme (on peut prendre les Français pour des cons sans guère de limites, mais là, c'est quand même trop gros), on nous le projette dans le futur. Et tous les salopards, de Le Pen à Montebourg, nous sortent la tarte à la crème de l'Etat-stratège (sous-entendu, stratège économique).
Alors, parlons en de l'Etat-stratège.
Tout d'abord, l'éléphant sur la table, celui que tout le monde voit et dont personne ne parle :
Plus la part de l'économie administrée augmente, plus la croissance diminue et plus le chômage augmente. Et cette corrélation est une relation de cause à effet, les mécanismes de transmission étant bien connus.
Depuis quarante ans, l'Etat français a augmenté ses dépenses, ses déficits et sa dette et cela a eu pour conséquence d'assommer la croissance et de faire exploser le chômage.
Autrement dit, l'Etat français a mené une seule et unique stratégie sur plusieurs décennies et elle a été un échec pour l'économie. Jeu, set et match : défaite complète de l'Etat-stratège à la française.
Mais, bien entendu, ce n'est pas du tout à cela que songent les hommes de l'Etat quand ils parlent d'Etat-stratège.
Non, ils pensent à des dépenses pharaoniques de trains vers nulle part et d'autoroutes vers rien, permettant de belles inaugurations qui passent au «vingt heures». Le tout, évidemment, aux frais des moutontribuables.
Alors parlons en de cet Etat-«stratège». Quelle réussite économique a-t-il à son actif ?
C'est très simple : on peut discuter de la pertinence du programme nucléaire. Pour le reste, il n'y a même pas à discuter, l'échec est patent et indiscutable : le TGV ? Un gouffre financier. Le plan-calcul ? Le minitel ? On en rit encore dans la Silicon Valley. Les pôles d'excellence à la française ? Tellement saupoudrés en fonction des baronnies politiques qu'il n'en est rien sorti.
Bref, l'Etat stratège économique est un mythe et une très mauvaise idée.
Addendum du 17 aout :
Je pense que l'Etat stratège économique, c'est-à-dire choisissant les priorités d'investissement, est partout une mauvaise idée. L'économie est trop complexe et changeante, l'avenir trop incertain, pour que des fonctionnaires ne se trompent pas systématiquement.
Seul le cas de la Corée du Sud me fait douter, mais je ne connais pas assez pour avoir une opinion.
S'agissant de la France, les exemples d'échecs flagrants de l'Etat-stratège sont légion, à commencer par le colbertisme. Inversement, la France a été fort prospère dès que l'Etat a consenti à lâcher le manche, sous Napoléon III par exemple.
Si on en vient à l'Etat français de 2013, la certitude de l'échec de l'Etat stratège est incontestable :
1) les hauts fonctionnaires sont incompétents. Leurs notions théoriques d'économie sont mauvaises et leur connaissances pratiques inexistantes. Un énarque a moins de compétences en économie que le moindre épicier du coin, qui, lui, n'a pas renoncé au bon sens. L'actuel gouvernement le prouve tous les jours.
2) Nos politiciens sont entièrement mus par une logique clientéliste et médiatique. Pas économique. Il est donc exclu qu'ils prennent les bonnes décisions puisqu'ils ne décident pas en fonction des bons critères.
Mais, évidemment, aucun des vampires qui aspirent au pouvoir ne veut le reconnaître. Au contraire, ils veulent tous étendre le pouvoir de l'Etat, c'est-à-dire le leur.
Comme il est impossible de prétendre que l'Etat est un bon gestionnaire au quotidien et à court terme (on peut prendre les Français pour des cons sans guère de limites, mais là, c'est quand même trop gros), on nous le projette dans le futur. Et tous les salopards, de Le Pen à Montebourg, nous sortent la tarte à la crème de l'Etat-stratège (sous-entendu, stratège économique).
Alors, parlons en de l'Etat-stratège.
Tout d'abord, l'éléphant sur la table, celui que tout le monde voit et dont personne ne parle :
Plus la part de l'économie administrée augmente, plus la croissance diminue et plus le chômage augmente. Et cette corrélation est une relation de cause à effet, les mécanismes de transmission étant bien connus.
Depuis quarante ans, l'Etat français a augmenté ses dépenses, ses déficits et sa dette et cela a eu pour conséquence d'assommer la croissance et de faire exploser le chômage.
Autrement dit, l'Etat français a mené une seule et unique stratégie sur plusieurs décennies et elle a été un échec pour l'économie. Jeu, set et match : défaite complète de l'Etat-stratège à la française.
Mais, bien entendu, ce n'est pas du tout à cela que songent les hommes de l'Etat quand ils parlent d'Etat-stratège.
Non, ils pensent à des dépenses pharaoniques de trains vers nulle part et d'autoroutes vers rien, permettant de belles inaugurations qui passent au «vingt heures». Le tout, évidemment, aux frais des moutontribuables.
Alors parlons en de cet Etat-«stratège». Quelle réussite économique a-t-il à son actif ?
C'est très simple : on peut discuter de la pertinence du programme nucléaire. Pour le reste, il n'y a même pas à discuter, l'échec est patent et indiscutable : le TGV ? Un gouffre financier. Le plan-calcul ? Le minitel ? On en rit encore dans la Silicon Valley. Les pôles d'excellence à la française ? Tellement saupoudrés en fonction des baronnies politiques qu'il n'en est rien sorti.
Bref, l'Etat stratège économique est un mythe et une très mauvaise idée.
Addendum du 17 aout :
Je pense que l'Etat stratège économique, c'est-à-dire choisissant les priorités d'investissement, est partout une mauvaise idée. L'économie est trop complexe et changeante, l'avenir trop incertain, pour que des fonctionnaires ne se trompent pas systématiquement.
Seul le cas de la Corée du Sud me fait douter, mais je ne connais pas assez pour avoir une opinion.
S'agissant de la France, les exemples d'échecs flagrants de l'Etat-stratège sont légion, à commencer par le colbertisme. Inversement, la France a été fort prospère dès que l'Etat a consenti à lâcher le manche, sous Napoléon III par exemple.
Si on en vient à l'Etat français de 2013, la certitude de l'échec de l'Etat stratège est incontestable :
1) les hauts fonctionnaires sont incompétents. Leurs notions théoriques d'économie sont mauvaises et leur connaissances pratiques inexistantes. Un énarque a moins de compétences en économie que le moindre épicier du coin, qui, lui, n'a pas renoncé au bon sens. L'actuel gouvernement le prouve tous les jours.
2) Nos politiciens sont entièrement mus par une logique clientéliste et médiatique. Pas économique. Il est donc exclu qu'ils prennent les bonnes décisions puisqu'ils ne décident pas en fonction des bons critères.
L'oppression fiscale lancée à fond les ballons. Avec la complicité de la presse.
Hitler, Lénine, Mao, Pol Pot étaient bien gentils mais ils péchaient tous par excès de précipitation.
Le truc, ce sont nos vrais héros, les socialistes français, de droite et de gauche, qui l'ont trouvé : pour imposer une dictature socialiste en cinq ou dix ans, il faut faire couler le sang, ça suscite des oppositions et ça se termine mal.
Alors qu'une dictature socialiste imposée en soixante-dix ans de petits pas avec propagande unilatérale, de «progrès» en «avancées», sans oublier les nécessaires «solidarité» et «justice sociale», ça passe comme une lettre à la poste :
Abus de droit : les députés tentent l’embuscade fiscale
Cela n'empêchera pas la gauche de se heurter à son éternel problème : la réalité. Mais plus tard. En ayant plus fait souffrir les Français. En ayant entrainé la France encore plus bas. En ayant encore plus bouché les issues.
Le truc, ce sont nos vrais héros, les socialistes français, de droite et de gauche, qui l'ont trouvé : pour imposer une dictature socialiste en cinq ou dix ans, il faut faire couler le sang, ça suscite des oppositions et ça se termine mal.
Alors qu'une dictature socialiste imposée en soixante-dix ans de petits pas avec propagande unilatérale, de «progrès» en «avancées», sans oublier les nécessaires «solidarité» et «justice sociale», ça passe comme une lettre à la poste :
Abus de droit : les députés tentent l’embuscade fiscale
Cela n'empêchera pas la gauche de se heurter à son éternel problème : la réalité. Mais plus tard. En ayant plus fait souffrir les Français. En ayant entrainé la France encore plus bas. En ayant encore plus bouché les issues.
jeudi, août 15, 2013
La vraie fête nationale des Français : le 15 aout
C'est un clin d'oeil car, hélas, l'histoire est irréversible.
On remarquera tout de même que la langue de la monarchie a une autre classe que la langue de l'énarchie.
C'est un clin d'oeil car, hélas, l'histoire est irréversible.
On remarquera tout de même que la langue de la monarchie a une autre classe que la langue de l'énarchie.
Le Point : le génie français dans les cimetières
Le Point fait un numéro de vacances sur le génie français. «Louable initiative», direz vous.
Sauf que, sur les sept génies présentés, six sont morts, et certains depuis fort longtemps.
Sauf que, sur les sept génies présentés, six sont morts, et certains depuis fort longtemps.
«Les députés sont mal payés» (Henri Guaino)
Je n'ai pas l'habitude de réagir aux saillies d'Henri Guaino : je l'ai depuis longtemps catalogué comme un con de gros calibre, qui mérite, intellectuellement, le mépris le plus complet.
J'ai découvert Henri Guaino il y a longtemps, comme auteur d'un article dans Les Echos disant que ce n'était pas grave que l'Etat français soit sur-endetté puisque les Français, eux, épargnent. Sous-entendu, très clairement, qu'il suffirait, au moment adéquat, de leur spolier leur épargne et de baptiser la manoeuvre «patriotisme économique» (comme cela, les inconscients qui auraient l'outrecuidance de protester seraient illico tamponnés de l'infamant «mauvais patriote». Cette confusion de l'Etat et de la patrie est en soi une belle saloperie, bien dégueulasse).
Comme il a été Commissaire au Plan (ça ne s'invente pas !), on ne peut parler d'égarement soviétique passager. C'est bien sa tendance de fond. Il ressemble un peu à Eric Zemmour, en moins talentueux.
Cette analyse des talents d'Henri Guaino est partagée.
Il lui arrive de temps en temps de dire des choses pas trop connes, mais comme une pendule arrêtée donne l'heure exacte deux fois pas jour.
Je laisse le commentaire de la dernière saillie guainoesque à mon camarade H16 :
Députés mal payés ? Mais qu’ils fassent grève !
J'ai découvert Henri Guaino il y a longtemps, comme auteur d'un article dans Les Echos disant que ce n'était pas grave que l'Etat français soit sur-endetté puisque les Français, eux, épargnent. Sous-entendu, très clairement, qu'il suffirait, au moment adéquat, de leur spolier leur épargne et de baptiser la manoeuvre «patriotisme économique» (comme cela, les inconscients qui auraient l'outrecuidance de protester seraient illico tamponnés de l'infamant «mauvais patriote». Cette confusion de l'Etat et de la patrie est en soi une belle saloperie, bien dégueulasse).
Comme il a été Commissaire au Plan (ça ne s'invente pas !), on ne peut parler d'égarement soviétique passager. C'est bien sa tendance de fond. Il ressemble un peu à Eric Zemmour, en moins talentueux.
Cette analyse des talents d'Henri Guaino est partagée.
Il lui arrive de temps en temps de dire des choses pas trop connes, mais comme une pendule arrêtée donne l'heure exacte deux fois pas jour.
Je laisse le commentaire de la dernière saillie guainoesque à mon camarade H16 :
Députés mal payés ? Mais qu’ils fassent grève !
mercredi, août 14, 2013
A propos des événements égyptiens
Je suis incapable de porter un jugement sur les événements égyptiens car je ne sais pas en faire une analyse politique. Or, il faut pouvoir faire cette analyse pour juger de manière éclairée.
J'ai parlé récemment de la révolution française : si on me disait «avec 150 morts le 14 juillet 1789, Louis XVI évite la révolution», je signerais sans hésiter, quitte à me trouver dans les 150. C'est mon analyse politique et historique qui me fait dire cela.
Si, au moins, cette tragédie pouvait éclairer les imbéciles sur deux points :
> une élection, ça ne fait pas la démocratie (d'ailleurs, en France, il y a des élections régulières et je doute que nous soyons en démocratie).
> la démocratie n'est pas forcément le meilleur régime en toutes circonstances.
J'ai parlé récemment de la révolution française : si on me disait «avec 150 morts le 14 juillet 1789, Louis XVI évite la révolution», je signerais sans hésiter, quitte à me trouver dans les 150. C'est mon analyse politique et historique qui me fait dire cela.
Si, au moins, cette tragédie pouvait éclairer les imbéciles sur deux points :
> une élection, ça ne fait pas la démocratie (d'ailleurs, en France, il y a des élections régulières et je doute que nous soyons en démocratie).
> la démocratie n'est pas forcément le meilleur régime en toutes circonstances.
Pour 0,5 %, t'as plus rien ...
Pendant que la presse complice s'extasie de manière grotesque sur cinq malheureux dixièmes de pourcents de croissance au dernier trimestre (voir mon explication anticipée - je n'ai commis aucun délit d'initié, promis , juré, craché !), il reste quand même quelques journalistes pour faire correctement leur boulot :
L'Allemagne et la France divergent plus que jamais en matière économique
Rappelons que je ne tiens pas pour improbable un déclin dans la ouate où, de temps en temps, les imbéciles se réjouiront d'une «croissance inattendue au Xème trimestre», tandis que la France, en tendance longue, continuera à s'enfoncer.
L'Allemagne et la France divergent plus que jamais en matière économique
Rappelons que je ne tiens pas pour improbable un déclin dans la ouate où, de temps en temps, les imbéciles se réjouiront d'une «croissance inattendue au Xème trimestre», tandis que la France, en tendance longue, continuera à s'enfoncer.
lundi, août 12, 2013
A quoi sert l'autorité ?
J'en ai déjà parlé dans ce billet.
Pierre Gaxotte pense que la révolution française aurait pu être évitée en 1774. Cette année-là, Louis XVI rappelle les parlements exilés par Louis XV, décision funeste à tous égards. En agissant ainsi, en cédant à ce que nous appellerions un lobby, il a sapé son autorité et son trône, avant d'y perdre la tête. La révolution ne s'est pas faite contre un tyran, elle s'est faite contre un Roi qui n'était plus assez Roi.
Le pouvoir, c'est ce qui fait obéir à quelqu'un en fonction de ce qu'il peut vous faire, en bien ou en mal. L'autorité, c'est ce qui fait obéir à quelqu'un en fonction de ce qu'il est. Les deux ont des liaisons. Il faut souvent commencer par exercer son pouvoir pour établir son autorité, c'est ce que beaucoup d'enseignants et de parents ont oublié. A l'ombre du pouvoir, des relations s'établissent qui créent une autorité si le détenteur putatif de l'autorité se comporte d'une manière adéquate (des parents-copains peuvent bien exercer leur pouvoir tant qu'ils veulent, ils ne se créeront jamais une autorité). Autorité qui rend inutile l'usage du pouvoir. Pour que le pouvoir se transforme en autorité, il faut être juste (c'est le célèbre «sévère mais juste») et fidèle à ses devoirs. Comme le dit Hélie de Saint-Marc : «L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes, moral, intellectuel et physique».
Inversement, quand l'autorité n'est pas établie, il faut sans cesse recourir au pouvoir et à la coercition. Cela encore, nous l'avons oublié.
Redisons-le ici : l'autorité n'est pas un caprice. Elle a une utilité sociale immense. On peut même considérer que, sans autorité, il n'y a pas de société. L'autorité structure la société et fait rempart contre l'anarchie, contre le bordel généralisé, contre l'oppression du faible par le fort.
C'est pourquoi, spontanément, les hommes en groupe se donnent une autorité : dix ans d'atroce foutoir révolutionnaire n'ont abouti qu'à remplacer sur le trône Louis de France par Napoléon Bonaparte.
Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que, de nos jours, après quarante ans de critique systématique de l'autorité, notre société se dissolve. Et il n'y a rien d'étonnant non plus à ce que certains se cherchent et se trouvent une autorité de substitution, à savoir l'islam et ses imams. D'où ces affaires de voile islamique, où l'autorité montante teste l'autorité déclinante.
Des autorités de fait se constituent dans les territoires perdus de la république et tel caïd de la drogue qui se sent quelques devoirs de protéger son voisinage n'est pas très différent d'un baron pendant l'anarchie post-carolingienne.
Comme il est impossible, pour des raisons culturelles, que l'islam devienne l'autorité du pays entier, il n'y a qu'une alternative : soit une nouvelle autorité autochtone surgira et mettra au pas les autorités concurrentes, soit le pays se dissoudra, façon Afrique du Sud.
Mais autant l'ancienne autorité, patinée par l'habitude, usait modérément du pouvoir, autant la nouvelle autorité, qu'elle soit locale ou nationale, sera obligée de recourir à la violence pour s'établir. Il est facile de casser, il est plus ardu de reconstruire.
Cela n'empêche pas de retrouver individuellement l'usage de l'autorité. Quand je vois autour de moi des parents sans autorité, obligés de quémander ou de faire du chantage pour obtenir quoi ce soit de leurs enfants, je commence par plaindre les enfants : le laxisme crée l'insécurité, l'autorité protège.
Parce que Louis XVI n'a pas su recouvrer, en exerçant violemment son pouvoir, l'autorité qu'il avait perdue à force de compréhension, d'humanité, de bonté et de légalisme, parce qu'il n'a pas voulu disperser la tourbe des agitateurs et des phraseurs au prix de quelques centaines de morts, la France a vécu dix ans d'anarchie, vingt ans de guerre et des centaines de milliers de morts. Gaxotte imagine Louis XV sautant en selle à l'annonce de la prise de la Bastille et rétablissant l'ordre en faisant pendre les émeutiers. Hélas, Louis XVI n'était pas Louix XV, encore moins Louis XIV. Il ne fut Roi que lors de son procès, bien trop tard.
Revenons en 2013 : le gouvernement socialiste exerce beaucoup de pouvoir sur ses opposants mais il n'a aucune autorité parce qu'il est menteur, injuste et partisan, oublieux de ses devoirs envers la France et les Français. Il est le gouvernement de la lâcheté et du mensonge, à mille lieues «du courage sous toutes ses formes, moral, intellectuel et physique».
dimanche, août 11, 2013
Le point de vue de Christian Vanneste sur le 10 aout 1792
Le point de vue de Christian Vanneste sur le 10 aout 1792
Comme vous vous en doutez, je partage ce point de vue. La journée du 10 aout fut une catastrophe dans la catastrophe de la révolution française.
Le fait que le destin de la France ait pu être décidé par, au grand maximum, 20 000 individus (évaluation haute de l'effectif des clubs) est une leçon pour notre temps. Combien sont les lobbyistes homosexualistes qui ont dénaturé le mariage ? Probablement moins de 500.
Il y a les contes pour enfants sur la démocratie et il y a sa réalité.
Comme vous vous en doutez, je partage ce point de vue. La journée du 10 aout fut une catastrophe dans la catastrophe de la révolution française.
Le fait que le destin de la France ait pu être décidé par, au grand maximum, 20 000 individus (évaluation haute de l'effectif des clubs) est une leçon pour notre temps. Combien sont les lobbyistes homosexualistes qui ont dénaturé le mariage ? Probablement moins de 500.
Il y a les contes pour enfants sur la démocratie et il y a sa réalité.
Yves de Kerdrel est-il sur écoutes ?
Yves de Kerdrel, de Valeurs Actuelles, se prétend sur écoutes et suivi pour avoir critiqué Manuel Valls.
Je ne sais pas si c'est vrai. En revanche, je n'ai aucune hésitation sur le fait que c'est vraisemblable.
Le pouvoir socialiste cumule les ingrédients nécessaires à des mises sur écoutes sans retenue : paranoïa (nous sommes cernés par de méchants ennemis), vanité (nous sommes les prêtres du Bien) et sentiment d'impunité (les medias, la police et la justice sont à notre botte).
Ceux qui prétendent que cette hypothèse est ridicule sont sans doute les mêmes qui trouvaient ridicule d'envisager que François Mitterrand mette sur écoute Carole Bouquet. C'était effectivement ridicule de mettre l'actrice sur écoutes. En revanche, cela n'était pas ridicule d'envisager que pouvoir socialiste puisse le faire puisque cela s'est révélé vrai.
D'ailleurs, on n'est jamais ridicule de croire un pouvoir socialiste capable de prendre des décisions ridicules. C'est juste la sagesse, le fruit de l'expérience.
Et puis, affirmer péremptoirement que telle ou telle mise sur écoute est invraisemblable après l'affaire Snowden, ça se pose là.
Pour ma part, si j'avais à parier, j'évaluerai la vraisemblance de «Yves de Kredrel sur écoutes» à 70 %.
Je ne sais pas si c'est vrai. En revanche, je n'ai aucune hésitation sur le fait que c'est vraisemblable.
Le pouvoir socialiste cumule les ingrédients nécessaires à des mises sur écoutes sans retenue : paranoïa (nous sommes cernés par de méchants ennemis), vanité (nous sommes les prêtres du Bien) et sentiment d'impunité (les medias, la police et la justice sont à notre botte).
Ceux qui prétendent que cette hypothèse est ridicule sont sans doute les mêmes qui trouvaient ridicule d'envisager que François Mitterrand mette sur écoute Carole Bouquet. C'était effectivement ridicule de mettre l'actrice sur écoutes. En revanche, cela n'était pas ridicule d'envisager que pouvoir socialiste puisse le faire puisque cela s'est révélé vrai.
D'ailleurs, on n'est jamais ridicule de croire un pouvoir socialiste capable de prendre des décisions ridicules. C'est juste la sagesse, le fruit de l'expérience.
Et puis, affirmer péremptoirement que telle ou telle mise sur écoute est invraisemblable après l'affaire Snowden, ça se pose là.
Pour ma part, si j'avais à parier, j'évaluerai la vraisemblance de «Yves de Kredrel sur écoutes» à 70 %.
Pour réparer un oubli
Un hommage que j'aurais du rendre hier :
L'horreur aux Tuileries
On notera la réaction particulièrement mesquine des autorités françaises. Elles sont belles, les «valeurs républicaines» !
L'horreur aux Tuileries
On notera la réaction particulièrement mesquine des autorités françaises. Elles sont belles, les «valeurs républicaines» !
samedi, août 10, 2013
La révolution française (P. Gaxotte)
La révolution française fut une catastrophe dont la France n'est toujours pas remise. La guerre civile commencée en ce temps-là continue aujourd'hui sur le mode symbolique, avec une violence non dissimulée.
Nos ministres ne cachent pas que l'opposant n'est pas légitime, qu'il est un ennemi.
De plus, elle a donné droit de cité à une manière de penser, l'utopie, qui est grosse de génocides et de barbaries.
D'après Gaxotte, cette funeste révolution a deux causes :
> l'agitation des clubs (voir ce billet).
> la faiblesse de caractère du roi. On remarquera que Soljenitsyne dit la même chose de Nicolas II. Dans un gouvernement personnel, par la force des choses, la personnalité du dirigeant compte.
Louis XVI a eu plusieurs occasions de renverser le cours des choses, ou, tout du moins, de tenter de le faire. La toute dernière fois à Varennes : il aurait pu faire charger les quelques militaires présents pour se dégager. Il n'a pas voulu d'effusion de sang.
Mais combien de sang ont couté les guerres révolutionnaires ? Le sentimentalisme n'est pas de bon conseil pour un roi.
On peut aussi relire ce billet sur Rivarol.
Addendum du 12/08 : J'ajoute que Gaxotte précise, à raison, que la Terreur, dont on a tendance, à deux cents ans de distance, à sous-estimer l'horreur, n'est pas le produit de la guerre extérieure, comme le prétend une historiographie complaisante, mais le résultat logique du passage au communisme totalitaire, avec la loi des suspects et la loi du maximum.
Nos ministres ne cachent pas que l'opposant n'est pas légitime, qu'il est un ennemi.
De plus, elle a donné droit de cité à une manière de penser, l'utopie, qui est grosse de génocides et de barbaries.
D'après Gaxotte, cette funeste révolution a deux causes :
> l'agitation des clubs (voir ce billet).
> la faiblesse de caractère du roi. On remarquera que Soljenitsyne dit la même chose de Nicolas II. Dans un gouvernement personnel, par la force des choses, la personnalité du dirigeant compte.
Louis XVI a eu plusieurs occasions de renverser le cours des choses, ou, tout du moins, de tenter de le faire. La toute dernière fois à Varennes : il aurait pu faire charger les quelques militaires présents pour se dégager. Il n'a pas voulu d'effusion de sang.
Mais combien de sang ont couté les guerres révolutionnaires ? Le sentimentalisme n'est pas de bon conseil pour un roi.
On peut aussi relire ce billet sur Rivarol.
Addendum du 12/08 : J'ajoute que Gaxotte précise, à raison, que la Terreur, dont on a tendance, à deux cents ans de distance, à sous-estimer l'horreur, n'est pas le produit de la guerre extérieure, comme le prétend une historiographie complaisante, mais le résultat logique du passage au communisme totalitaire, avec la loi des suspects et la loi du maximum.
La taxe sur les vaches, ce ne sont pas les vaches qui la payent
Nos dirigeants ont beau avoir fait les «grandes» écoles, enfin, surtout une, l'ENA promotion Voltaire, leur ignorance de l'économie est stupéfiante, même quand ils ont été «professeurs d'économie», comme Moscovici et Hollande (on croit rêver ! On se demande bien ce qu'ils ont pu enseigner à leurs élèves).
Puisque l'Etat socialiste est atteint d'un TFC (Trouble Fiscal Compulsif), rappelons quelques notions élémentaires :
1) ce n'est pas l'objet de la taxe qui paye la taxe : la taxe sur les vaches n'est pas payée par les vaches, la taxe sur les voitures n'est pas payée par les voitures, la taxe sur le CO2 n'est pas payée par le gaz carbonique ...
2) dans une chaine, celui qui subit la taxe est le maillon le plus faible.
Prenons un exemple très simplifié :
Soit une taxe sur les bâtons de réglisse (avec ce gouvernement ultra-socialiste, tout est possible).
Supposons que le producteur a un quasi-monopole et que le client peut s'adresser à plusieurs distributeurs pour faire jouer la concurrence.
Même si, nominalement, c'est le producteur qui paye la taxe, il peut profiter de son monopole pour augmenter ses prix, rendant la taxe indolore pour lui. Le client fait jouer la concurrence des distributeurs et les prix finaux ne sont pas augmentés. C'est donc le distributeur qui prend, de fait, la taxe sur sa marge.
Autrement dit, c'est le plus faible qui morfle la taxe.
Le prurit taxatoire est une machine à détruire les agents économiques les plus vulnérables. Remarquons que cela n'est nullement contradictoire avec le socialisme de 2013, qui a abandonné depuis longtemps les damnés de la terre, pour se consacrer aux insiders : fonctionnaires, bobos, nantis, privilégiés, assistés de tout poil.
Puisque l'Etat socialiste est atteint d'un TFC (Trouble Fiscal Compulsif), rappelons quelques notions élémentaires :
1) ce n'est pas l'objet de la taxe qui paye la taxe : la taxe sur les vaches n'est pas payée par les vaches, la taxe sur les voitures n'est pas payée par les voitures, la taxe sur le CO2 n'est pas payée par le gaz carbonique ...
2) dans une chaine, celui qui subit la taxe est le maillon le plus faible.
Prenons un exemple très simplifié :
Soit une taxe sur les bâtons de réglisse (avec ce gouvernement ultra-socialiste, tout est possible).
Supposons que le producteur a un quasi-monopole et que le client peut s'adresser à plusieurs distributeurs pour faire jouer la concurrence.
Même si, nominalement, c'est le producteur qui paye la taxe, il peut profiter de son monopole pour augmenter ses prix, rendant la taxe indolore pour lui. Le client fait jouer la concurrence des distributeurs et les prix finaux ne sont pas augmentés. C'est donc le distributeur qui prend, de fait, la taxe sur sa marge.
Autrement dit, c'est le plus faible qui morfle la taxe.
Le prurit taxatoire est une machine à détruire les agents économiques les plus vulnérables. Remarquons que cela n'est nullement contradictoire avec le socialisme de 2013, qui a abandonné depuis longtemps les damnés de la terre, pour se consacrer aux insiders : fonctionnaires, bobos, nantis, privilégiés, assistés de tout poil.
vendredi, août 09, 2013
La lâcheté de François Hollande m'intrigue
A chaque visite de François Hollande en province, la comédie est la même : les forces de l'ordre en font beaucoup, beaucoup trop et se placent vraisemblablement dans l'illégalité.
Ce problème ne laisse pas de m'intriguer. J'avais déjà commis un billet ici et un billet là sur ce sujet.
Traumatisme du 14 juillet ? (1)
Je comprends bien le raisonnement : la presse et la justice s'autocensurent, elles n'iront jamais défendre des «réacs». L'expérience donne raison à François Hollande sur ce point.
Mais, enfin, ne comprend-il pas à quel point cet usage disproportionné de la force est un aveu de mépris, de faiblesse et de lâcheté ? Même si c'est sans conséquence concrète et immédiate, le destin de Louis XVI est là pour montrer qu'il est dangereux pour les détenteurs du pouvoir de laisser voir leur peur.
De Gaulle n'a jamais commis une telle erreur, au temps de la guerre d'Algérie. Il a sans doute eu peur quelquefois mais n'a jamais hésité à affronter des foules autrement hostiles que celles qui conspuent M. Hollande.
Inversons les choses : imaginons que François Hollande plonge dans la foule hostile mais non violente et qu'il débatte avec elle pendant une heure. On devine sans peine les reportages dithyrambiques de la télévision.
Non, décidément, je ne trouve pas d'explication noble à ce comportement, je ne trouve que de mauvaises raisons. On savait que François Hollande n'avait aucun courage intellectuel, on sait maintenant qu'il n'a aucun courage physique.
On connaît le dicton : «Pas de couilles, pas d'embrouilles».
***************
(1) : les huées et sifflements ont été très atténués par la presse complice («quelques sifflets» d'après l'AFP). Les témoignages et les films amateurs ne laissent aucun doute : c'était un peu plus que «quelques sifflets», mais bon, l'AFP et l'honnêteté ...
Ce problème ne laisse pas de m'intriguer. J'avais déjà commis un billet ici et un billet là sur ce sujet.
Traumatisme du 14 juillet ? (1)
Je comprends bien le raisonnement : la presse et la justice s'autocensurent, elles n'iront jamais défendre des «réacs». L'expérience donne raison à François Hollande sur ce point.
Mais, enfin, ne comprend-il pas à quel point cet usage disproportionné de la force est un aveu de mépris, de faiblesse et de lâcheté ? Même si c'est sans conséquence concrète et immédiate, le destin de Louis XVI est là pour montrer qu'il est dangereux pour les détenteurs du pouvoir de laisser voir leur peur.
De Gaulle n'a jamais commis une telle erreur, au temps de la guerre d'Algérie. Il a sans doute eu peur quelquefois mais n'a jamais hésité à affronter des foules autrement hostiles que celles qui conspuent M. Hollande.
Inversons les choses : imaginons que François Hollande plonge dans la foule hostile mais non violente et qu'il débatte avec elle pendant une heure. On devine sans peine les reportages dithyrambiques de la télévision.
Non, décidément, je ne trouve pas d'explication noble à ce comportement, je ne trouve que de mauvaises raisons. On savait que François Hollande n'avait aucun courage intellectuel, on sait maintenant qu'il n'a aucun courage physique.
On connaît le dicton : «Pas de couilles, pas d'embrouilles».
***************
(1) : les huées et sifflements ont été très atténués par la presse complice («quelques sifflets» d'après l'AFP). Les témoignages et les films amateurs ne laissent aucun doute : c'était un peu plus que «quelques sifflets», mais bon, l'AFP et l'honnêteté ...
Un extrait de La révolution française, de Pierre Gaxotte
Un extrait de La révolution française
J'ai choisi cette extrait parce qu'il est frappant d'actualité. Sa description du jacobin en cours de naissance rappelle sans hésitation nos socialistes de gouvernement de 2013.
Quand Finkielkraut accuse la gauche actuelle d'être l'ennemi de la réalité, on a l'impression qu'il attaque un trouble passager, une dérive. Comme tous ces intellectuels qui, au fond de leur coeur, n'arrivent pas à renoncer à l'idée que la gauche, c'est le Bien, il est incapable d'envisager que le totalitarisme et l'utopie sont consubstantiels à la gauche depuis sa naissance. Il n'y a jamais eu une bonne gauche qui aurait été pervertie.
La gauche est perverse depuis sa naissance, c'est pourquoi il est catastrophique que Louis XV et Louis XVI n'aient pas su l'étouffer dans l'oeuf.
Mes lectures du moment
Il y a des livres dont l'intelligence me soulage de la connerie ambiante.
La transformation de notre société m'angoisse : la connerie y change de statut. De malheureux sous-produit de l'activité humaine, elle passe au rang de vedette. Elle est exaltée, portée aux nues par toute une classe politico-médiatique, elle a ses porte-paroles, elle a ses serviteurs dévoués, trop nombreux pour les citer tous. Beaucoup sont ministres. Dans le relativisme ambiant, une grosse connerie a plus de valeur qu'une fine réflexion.
Et ce n'est pas une connerie simple, sans prétention, aussitôt oubliée que proférée. C'est une connerie vaniteuse, imposante, qui veut rien moins que changer nos vies.
Alors, il est bon de temps en temps de s'abstraire de cette folie et de lire des auteurs vraiment intelligents. Montaigne, bien sûr. Mais d'autres : je suis en train de lire (relire) Fin du siècle des ombres de JF Revel et The hedgehog and the fox d'I. Berlin.
A ceux-là, j'ajoute La révolution française, de Pierre Gaxotte.
Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi trois auteurs traitent du totalitarisme et de la liberté, puisque je pense que nous vivons une ère totalitaire.
C'est un totalitarisme inédit, mou, le droit de vote et les libertés sont en apparence préservés mais tournent à vide, n'ont plus de prise sur la réalité. Cependant, les déclarations d'une Najat Vallaud-Belkacem, d'un Vincent Peillon ou d'une Christiane Taubira ne laissent place à aucun doute, il s'agit bien d'un totalitarisme, l'esprit y est : l'Etat est légitime a intervenir arbitrairement dans tous les domaines et nulle opposition n'est tolérée, toute opposition est forcément illégitime.
C'est un totalitarisme orwellien, fait de perversion des mots, de contrôle des medias et de bourrage de crânes.
La seule vraie réforme des retraites
Je le répète : la seule vraie réforme des retraites, c'est le passage à la capitalisation, système à la fois juste et sain, politiquement et économiquement. L'exact contraire de la répartition.
Tout le reste, c'est ajustements paramétriques de gens qui ne veulent pas perdre le contrôle de la retraite des Français. En effet, le principal avantage de la retraite par répartition pour les politocards qui nous gouvernent, c'est qu'elle requiert sans cesse leur intervention.
Les Français sont bien couillons de se laisser enf..er ainsi.
Tout le reste, c'est ajustements paramétriques de gens qui ne veulent pas perdre le contrôle de la retraite des Français. En effet, le principal avantage de la retraite par répartition pour les politocards qui nous gouvernent, c'est qu'elle requiert sans cesse leur intervention.
Les Français sont bien couillons de se laisser enf..er ainsi.
Printemps arabe : le point de vue de Bernard Lugan
Sur son blog :
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Ce numéro 44 de l’Afrique Réelle est en totalité consacré à l’Egypte et au mythe du « printemps arabe » en Afrique du Nord.
Mythe en effet puisque sur les cinq pays composant cette région (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc), seuls deux furent concernés par ce prétendu « printemps arabe » : la Tunisie et l’Egypte. La Libye constitue un cas à part car elle a subi, non pas une révolution, mais une guerre civile qui a vu la victoire d’un camp sur l’autre à la suite de cette colossale erreur politique que fut l’intervention militaire franco-otanienne.
Deux remarques doivent être faites : elles concernent un double échec, celui des Etats-Unis et celui de leurs alliés, les Frères musulmans :
1) Le rôle des Etats-Unis apparaît de plus en plus comme ayant été central dans ces évènements ; quant au suivisme des Européens, à commencer par la France, il fut plus que caricatural.
La clé d’explication est pourtant limpide : les Etats-Unis qui ont décidé de réorienter leur géopolitique vers l’Asie et qui ne vont plus avoir besoin du pétrole du Moyen-Orient en raison de leurs considérables réserves de schistes, ont voulu « organiser » leur départ. Pour cela, ils ont passé un pacte avec les Frères musulmans auxquels ils avaient prévu de confier les rênes du pouvoir, depuis la Turquie jusqu’en Tunisie.
La Maison Blanche pensait qu'en soutenant les Frères musulmans, mouvement supranational et très organisé, il serait possible de plaquer un semblant de paix sur l’ensemble de la région, tout en limitant l’influence des salafistes, et donc permettre un retrait en bon ordre.
Voilà qui explique pourquoi, et jusqu’au bout, l’ambassadeur des Etats-Unis en Egypte, madame Ann Patterson, a soutenu les Frères musulmans et le président Morsi.
Le renversement de ce dernier ayant fait capoter leur plan, les Etats-Unis ont ensuite improvisé un « plan B » en légitimant le coup d’Etat militaire tout en pesant sur l’armée égyptienne qui dépend financièrement d’eux. L’échec des Américains est donc une fois de plus total et c’est un nouveau champ de ruines qu’ils vont laisser derrière eux ; ils en ont d’ailleurs l’habitude...
2) La crise économique, sociale et politique qui a suivi l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Tunisie et en Egypte a mis en évidence la réalité de ce mouvement dont les projets ont davantage divisé qu’ils n’ont rassemblé. Quant à leur martingale alliant conservatisme religieux et modernité économique, elle est vite apparue pour ce qu’elle est : un mythe.
L’échec des Frères musulmans lève-t-il pour autant l’hypothèque islamiste ? Rien n’est moins certain. La nouveauté est cependant que pour une partie des populations des pays concernés, ils ne constituent plus un recours.
Désormais, il est temps de tirer les leçons de ces dramatiques évènements pour enfin revenir au réel qui s’expose de la manière la plus politiquement incorrecte qui soit :
1) Cesser de pousser ces pays dans l’impasse mortelle pour eux qu’est la démocratie.
2) Laisser se reconstituer ces pouvoirs forts qui, seuls peuvent éviter le double écueil de l’anarchie et de l’islamisme. Ce sont en effet de nouveaux Nasser dont ont besoin ces pays et non d'élections puisqu'elles ne servent qu'à élargir les fractures sociétales.
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Ce numéro 44 de l’Afrique Réelle est en totalité consacré à l’Egypte et au mythe du « printemps arabe » en Afrique du Nord.
Mythe en effet puisque sur les cinq pays composant cette région (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc), seuls deux furent concernés par ce prétendu « printemps arabe » : la Tunisie et l’Egypte. La Libye constitue un cas à part car elle a subi, non pas une révolution, mais une guerre civile qui a vu la victoire d’un camp sur l’autre à la suite de cette colossale erreur politique que fut l’intervention militaire franco-otanienne.
Deux remarques doivent être faites : elles concernent un double échec, celui des Etats-Unis et celui de leurs alliés, les Frères musulmans :
1) Le rôle des Etats-Unis apparaît de plus en plus comme ayant été central dans ces évènements ; quant au suivisme des Européens, à commencer par la France, il fut plus que caricatural.
La clé d’explication est pourtant limpide : les Etats-Unis qui ont décidé de réorienter leur géopolitique vers l’Asie et qui ne vont plus avoir besoin du pétrole du Moyen-Orient en raison de leurs considérables réserves de schistes, ont voulu « organiser » leur départ. Pour cela, ils ont passé un pacte avec les Frères musulmans auxquels ils avaient prévu de confier les rênes du pouvoir, depuis la Turquie jusqu’en Tunisie.
La Maison Blanche pensait qu'en soutenant les Frères musulmans, mouvement supranational et très organisé, il serait possible de plaquer un semblant de paix sur l’ensemble de la région, tout en limitant l’influence des salafistes, et donc permettre un retrait en bon ordre.
Voilà qui explique pourquoi, et jusqu’au bout, l’ambassadeur des Etats-Unis en Egypte, madame Ann Patterson, a soutenu les Frères musulmans et le président Morsi.
Le renversement de ce dernier ayant fait capoter leur plan, les Etats-Unis ont ensuite improvisé un « plan B » en légitimant le coup d’Etat militaire tout en pesant sur l’armée égyptienne qui dépend financièrement d’eux. L’échec des Américains est donc une fois de plus total et c’est un nouveau champ de ruines qu’ils vont laisser derrière eux ; ils en ont d’ailleurs l’habitude...
2) La crise économique, sociale et politique qui a suivi l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Tunisie et en Egypte a mis en évidence la réalité de ce mouvement dont les projets ont davantage divisé qu’ils n’ont rassemblé. Quant à leur martingale alliant conservatisme religieux et modernité économique, elle est vite apparue pour ce qu’elle est : un mythe.
L’échec des Frères musulmans lève-t-il pour autant l’hypothèque islamiste ? Rien n’est moins certain. La nouveauté est cependant que pour une partie des populations des pays concernés, ils ne constituent plus un recours.
Désormais, il est temps de tirer les leçons de ces dramatiques évènements pour enfin revenir au réel qui s’expose de la manière la plus politiquement incorrecte qui soit :
1) Cesser de pousser ces pays dans l’impasse mortelle pour eux qu’est la démocratie.
2) Laisser se reconstituer ces pouvoirs forts qui, seuls peuvent éviter le double écueil de l’anarchie et de l’islamisme. Ce sont en effet de nouveaux Nasser dont ont besoin ces pays et non d'élections puisqu'elles ne servent qu'à élargir les fractures sociétales.
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La démocratie est une impasse dans ces pays divisés. Je me demande si ce n'est pas en train d'en devenir une en France pour les mêmes raisons (à force d'importer massivement des populations africaines, on finit par avoir les problèmes de l'Afrique).
jeudi, août 08, 2013
Les écolos, c'est des lumières
Sous ce billet, la polémique a dérivé vers les lampes dites «basse consommation» dont les multiples avantages sur les lampes à incandescence sont connus :
> elles sont plus chères que les anciennes lampes
> leur lumière est moche
> elles sont d'usage désagréable (longues à s'allumer et déclinent longtemps avant d'être usées).
> leur avantage écologique est, au mieux, incertain.
En résumé, les lampes basses consommation ont tellement d'avantages que ceux qui le peuvent utilisent les ampoules à incandescence qu'on leur vend à prix d'or sur internet.
Vraiment, les écolos sont des lumières. Ils sont réussi à transformer la banale lampe à incandescence en accessoire de luxe !
Bravo les mecs. On sent qu'avec vous, l'intelligence humaine fait des bonds de géant.
Ceci dit, tout cela cadre parfaitement avec mon hypothèse du déclin de l'intelligence des occidentaux (par arrêt de la sélection naturelle), dont la religion écologiste n'est qu'un symptôme.
> elles sont plus chères que les anciennes lampes
> leur lumière est moche
> elles sont d'usage désagréable (longues à s'allumer et déclinent longtemps avant d'être usées).
> leur avantage écologique est, au mieux, incertain.
En résumé, les lampes basses consommation ont tellement d'avantages que ceux qui le peuvent utilisent les ampoules à incandescence qu'on leur vend à prix d'or sur internet.
Vraiment, les écolos sont des lumières. Ils sont réussi à transformer la banale lampe à incandescence en accessoire de luxe !
Bravo les mecs. On sent qu'avec vous, l'intelligence humaine fait des bonds de géant.
Ceci dit, tout cela cadre parfaitement avec mon hypothèse du déclin de l'intelligence des occidentaux (par arrêt de la sélection naturelle), dont la religion écologiste n'est qu'un symptôme.
mercredi, août 07, 2013
Le capitalisme de connivence : un petit dessin vaut mieux qu'un long discours
J'ai trouvé ce schéma excellent :
Le capitalisme de connivence : un petit dessin vaut mieux qu'un long discours
Il faut dire que le slogan de ce site est également excellent :
Un jour, les Français domineront le monde. Mais pas demain, il y a grève.
Le capitalisme de connivence : un petit dessin vaut mieux qu'un long discours
Il faut dire que le slogan de ce site est également excellent :
Un jour, les Français domineront le monde. Mais pas demain, il y a grève.
Polyamour + assistanat = assassinats ?
Lisez cette histoire terrifiante :
Monstrous
Exemple extrême ? Mais est-il pour autant une aberration sans signification ? Ou, au contraire, est-il symptomatique ?
Comme d'habitude, la réponse de Dalrymple vaut d'être lue. On ne peut s'empêcher de la mettre en parallèle avec l'actualité politico-judiciaire française.
Le faux débat austérité-relance
La presse complice (et conne) occupe de nouveau l'estrade avec le faux débat austérité-relance.
Ce débat est conjoncturel alors que l'Europe, spécialement la France, vit une crise structurelle. Les seules questions qui vaillent sont "Quelles réformes ? Comment ?".
Cerné par les cons (et quelques connes)
Un chantier. Un ouvrier bloque la circulation pour faire entrer un camion. On peut calculer à la seconde près l'instant où nous nous serons libérés en observant les manoeuvres de l'engin.
Hé bien, des cons (et quelques connes) klaxonnent.
On peut trouver des tas de raisons mais, au fond du fond, il n'y a qu'une explication : la connerie.
mardi, août 06, 2013
Le rebond du chat mort et le pari de François Hollande
Les boursiers américains ont une expression pour caractériser le petit rebond qui suit une grande chute : le rebond du chat mort. On voit bien l'image : le chat tombe de l'immeuble, s'écrase dans la rue et fait un petit rebond.
La vie économique ne se déroule jamais calmement et linéairement. Au milieu d'une tendance longue française à la décadence, il y a des accélérations à la baisse et des rebonds. Nous vivons une accélération à la baisse.
Le pari de François Hollande est qu'elle sera suivie d'un rebond du chat mort : aucun changement de la tendance de fond mais un mieux illusoire pendant quelques mois ou quelques années. Il se peut qu'il ait raison. D'autant plus que la presse complice fera tout pour transformer cette rémission passagère et peu significative en grande victoire du socialisme à la Hollande.
Réussira-t-il à convaincre les Français de le réélire?
Cela dépend de l'opposition : si celle-ci, dans sa position de fausse droite au cerveau mangé par le marxisme, se cramponne à cette idée idiote que tout est économico-social et que seul le chômage préoccupe les Français, bref, si elle est fidèle à sa vocation de droite la plus bête du monde, François Hollande a sa chance.
Si, au contraire, elle comprend que les Français sont inquiets face à des problèmes qu'on appelle à tort identitaires mais qui sont en réalité sociaux au sens le plus précis du terme (dans quelle société voulons nous vivre ? Avec quels voisins ? Avec quelle police ? Avec quelle justice ? Avec quelle régulations des relations entre les gens ? Qu'est-ce qu'être français ?...), alors François Hollande est foutu, il ne sera pas réélu.
C'est pourquoi une campagne de presse fait actuellement la promotion d'Alain Juppé. Il est l'adversaire idéal de François Hollande : dhimmi, européiste, mondialiste, technocrate, il est le politicien de droite le plus inapte (à part NKM) à comprendre les problèmes des Français et à les opposer à François Hollande.
Faux intelligent et vrai con, Alain Juppé est la bouée de sauvetage du hollandisme. Il est le candidat rêvé pour le «21 avril à l'envers».
Naufrage de l'Etat français et orgasme liberticide
La banqueroute de l'Etat français, franche ou à la grecque, est inéluctable (je la pronostique entre 2017 et 2020) :
> pour des raisons intellectuelles. Nos politiciens de tous bords sont incapables d'envisager que l'Etat est le problème et non la solution.
> pour des raisons sociologiques. L'Etat est le problème. Plus précisément encore : eux, les élus, les politiciens professionnels, sont le problème : trop nombreux, trop endogames, trop privilégiés, trop isolés. Sortir l'Etat de la merde suppose un suicide social des politiciens, c'est tout de même beaucoup leur demander. Si on élargit la perspective, ceux qui s'abreuvent aux mamelles étatiques sont nombreux, organisés, nuisibles. Inversement, ceux qui auraient intérêt à une vraie réforme sont certes aussi nombreux, voire plus, mais ils sont dispersés, inorganisés et n'ont guère de pouvoir de nuisance (ou ils en ont mais l'ignorent).
On retombe sur le billet précédent : dans les organisations endogènes (et l'Etat français en est un exemple magnifique), le changement arrive quand il est possible et non quand il est nécessaire.
Les conditions pour le changement ne sont pas réunies : le changement n'aura pas lieu (1), l'Etat français fera banqueroute.
Mais l'Etat se débat, il essaie de survivre par tous les moyens. Il a commencé par les moyens légitimes puis, maintenant, il passe aux moyens illégitimes. C'est un feu d'artifice liberticide.
On apprend que l'utilisation de la loi pour diminuer ses impots pourrait devenir illégale. Evidemment, cette contradiction (illégalité d'utiliser la loi) est la porte ouverte à l'arbitraire le plus complet. Dans l'enseignement dispensé aux inspecteurs du fisc, la distinction entre évasion fiscale et fraude fiscale est ignorée : tenter d'échapper au fisc, même légalement, c'est déjà de la fraude. Pour le coup, on sort de l'Etat de droit que Mme Taubira invoque quand ça l'arrange.
Fondamentalement, ce qui menace l'Etat, c'est la réalité. Il faut donc détruire la logique qui permet de confronter l'Etat avec la réalité. C'est pourquoi l'absurdité de certaines décisions gouvernementales n'est pas le fruit d'erreurs mais, au contraire, est consubstantielle à ce gouvernement. Donc un acte peut être à la fois légal et illégal. On peut à la fois se plaindre du chômage et s'évertuer à l'augmenter. Appeler à la concorde des Français et s'acharner à les diviser. Promouvoir une extension indéfinie des droits et tomber dans une répression compulsive, etc.
Voici la liste des 100 choses interdites depuis 40 ans. Par ailleurs, on s'aperçoit qu'il y a une brigade dédiée à la répression des ambulances et des taxis !
Je sais bien que ce mot est souvent employé, mais nous sommes clairement dans une démarche orwellienne, destinée à soumettre les gens en les rendant fous (2), en les faisant vivre dans un monde tellement absurde, tellement arbitraire, que leur libre-arbitre est rompu, cassé.
*****************
(1) : la campagne de François Hollande est à cet égard un remarquable exemple de compensation par le discours. Derrière le slogan «Le changement, c'est maintenant», le message était «Si vous votez pour moi, je ne changerai rien». Promesse tenue sauf dans tout ce qui concourt à la destruction de la société française.
(2) : une des techniques les plus simples pour rendre fou est de nier ce que les gens voient : les immigrés foutent le feu aux banlieues ? Non, non, l'immmigration est une chance pour la France. Les délinquants ne sont pas le problème. Le problème, c'est la prison. L'insécurité ? Ca n'existe pas, c'est juste un sentiment, etc.
Lost in management (F. Dupuy)
Dans ce billet, comme dans le livre de François Dupuy, le mot organisation désigne la manière dont le travail est réellement fait et non l'organisation telle qu'elle est sur le papier de l'organigramme, qui peut être à cent lieues de l'organisation véritable. La structure (papier) n'est pas l'organisation (réelle).
D'après François Dupuy, durant les trente glorieuses :
> «on a laissé filer le client». Dans une ère de pénurie relative, le producteur est roi et il commande. C'est le fameux «Le client peut demander n'importe quelle couleur pourvu que ce soit noir» d'Henry Ford. Les organisations ne mettent pas du tout au centre leur client. Le discours en sens contraire n'a qu'une fonction de compensation.
> «on a laissé filer le travail». A coté de poches de sur-travail, cohabitent des poches de sous-travail pour acheter la paix sociale. A coté de la petite (forcément petite) infirmière débordée, il y a la grande infirmière du service voisin qui n'en branle pas une. C'est valable dans le privé. Dupuy mesure l'importance du sous-travail dans une organisation au taux d'intérimaires, puisque la fonction principale de ceux-ci est de compenser le sous-travail des titulaires.
Les organisations traditionnelles sont segmentées, de manière à isoler le travailleur des deux plaies du travail : le client et la collaboration. Ne dépendre que de soi, c'est l'idéal. Les organisations sont naturellement endogènes : elles vivent pour ells-mêmes et tentent de tenir l'extérieur, notamment le client, à distance.
Le summum de l'organisation endogène est l'Education Nationale : alors que le but officiel de l'organisation est l'enseignement, plus on y est diplômé, moins on enseigne. L'organisation fonctionne pour le bien-être de ses employés et non pour les clients.
Quand la concurrence s'est accrue, qu'il a fallu remettre les gens au travail et écouter de nouveau le client, le management a opté pour la coercition, sous la forme des procédures, des indicateurs de performances et du reporting. Or, cette nouvelle technique constitue une régression intellectuelle, puisqu'elle confond, à l'inverse de la démystification introduite par les sociologues, le monde idéal couché sur le papier, la structure, et la réalité de l'organisation.
En fait, la fonction, principale mais cachée, des procédures est de couvrir la hiérarchie : «J'ai fait mon boulot. J'ai écrit une procédure. Si ça ne marche pas, ce sont ces connards d'en dessous qui n'ont pas su l'appliquer».
Ces procédures ont donné aux plus malins une grande liberté : quand vous êtes chapeauté par dix procédures forcément contradictoires, vous choisissez celles qui vous arrangent. Trop de contrôle conduit à la perte de contrôle. Bien entendu, cette situation amène à l'écriture de procédures compensatrices et on tombe dans l'inflation bureaucratique décrite par Michel Crozier. L'erreur est profonde, elle est de croire que le problème est superficiel, qu'il tient à des procédures insuffisantes, alors que c'est l'idée même d'enfermer la réalité dans des procédures qui est fautive, et gravement.
C'est la régulation (par quels moyens l'activité des individus est-elle régulée ? Comment prévenir les excès ? Quelles boucles d'asservissement ? Intéressant problème de cybernétique) qui importe et non la règle.
Pour Dupuy, les organisations occidentales, publiques ou privées, vont droit dans le mur.
Que préconise Dupuy ?
> l'éthique, à laquelle il donne un sens précis : la réduction des incertitudes de comportement. Il cite l'exemple de la famille : chacun connaît instinctivement les limites à ne pas franchir, et pourtant, il n'y a pas de procédure écrite. Cela me fait penser à un autre exemple : au XIXème siècle, dans les usines, le règlement tenait en quelques pages et cela marchait. Pourquoi ? Parce que la place de chacun était définie sans ambiguïté par apprentissage. L'éthique crée la confiance, la confiance crée l'éthique.
> la communauté d'intérêts. Par exemple, répartir l'intéressement sur des groupes plutôt que sur des individus.
Les instruments sont :
> le flou volontaire, qui laisse aux acteurs des marges de manoeuvre acceptées. Par exemple, un crétin de financier (2) considère les doublons et les chevauchements comme de dispendieuses fantaisies, à éliminer d'urgence. Au contraire, il faut comprendre que les doublons évitent les monopoles dans l'organisation qui, comme tous les monopoles, finissent toujours par être très couteux.
> la simplicité, qui contrebalance le flou. Ce qui permis et ce qui est interdit doit être clair et simple, non pas à coup de procédures, mais en récompensant les bonnes choses et en sanctionnant les mauvaises.
Ces solutions peuvent paraître vagues, pour une raison simple : Dupuy n'a pas de recette miracle, il n'est pas marchand de soupe des consultants en management, il juge que c'est à la direction de chaque entreprise de travailler. Elle doit réfléchir à son organisation, aux rapports de pouvoir, à sa stratégie interne et externe (qu'est-ce que je veux faire ? Sur quels groupes m'appuyer ? etc.).
Instinctivement, les batisseurs d'empires industriels savent tout cela. Marcel Dassault, Jean-Luc Lagardère, Steve Jobs etc. n'ont pas bati leurs sociétés avec des procédures. Ils ont souvent joué sur la concurrence interne et les chevauchements, mais la culture d'entreprise (tarte à la crème qui, pour le coup, retrouve un sens) était connue de tous.
Le problème vient avec le changement de génération, quand les batisseurs passent la main aux technocrates, souvent très cons (3), et qui veulent «rationaliser» (l'emploi de cette expression prouve qu'ils n'ont rien compris : quoi de plus rationnel qu'une entreprise qui est passé en 30 ans de 10 employés à 10 000 ?).
On m'a raconté l'histoire d'un de ces batisseurs. Visiteur médical, il a été le premier dans les années 70 à utiliser un ordinateur «portable» (qui avait les dimensions d'un âne mort). Aujourd'hui, il est patron d'un groupe multinational coté en bourse. Un jour de faiblesse, pris par la mode (on y est tous sujets), lui vint l'idée d'embaucher un Polytechnicien (ah, cette funeste fascination des diplômes, nouveaux titres de noblesse) pour «rationaliser» sa société. Au bout de six mois, il a eu le bon sens de le foutre à la porte, comprenant que rationalisation rimait avec rigidification puis condamnation (à mort).
De plus, Dupuy pose une affirmation fondamentale : dans les systèmes endogènes, le changement arrive quand il est possible et non quand il est nécessaire. Ce qui a pour corollaire que lorsque le changement est devenu nécessaire mais qu'il reste impossible, l'organisation meurt plutot que d'évoluer. Mais il se peut aussi que l'instinct de survie dénoue une situation bloquée et rende le changement possible.
Les bons exemples qu'a rencontrés Dupuy sont l'Oréal, Suez et Cisco.
Bien que Dupuy n'en parle pas, il est facile de transposer ses raisonnements à l'Etat français.
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(1) : Dupuy ne conteste pas l'utilité des procédures en production. Il les conteste en tant que substitue au commandement. Tout le monde sait que l'excès de procédures est néfaste, puisque tout le monde sait que la grève du zèle, c'est-à-dire l'application scrupuleuse des procédures, est néfaste. Mais personne n'en tire les conséquences pratiques.
(2) : les financiers ont une intelligence personnelle : ils se sont mis dans la finance, qui est un métier qui rapporte, mais leur intelligence des organisations est, disons, limitée.
(3) : Michel Crozier expliquait la connerie des technocrates non par des défauts individuels mais par une analyse générale : les technocrates sont formés à résoudre les problèmes qu'on leur pose. Or, dans la vraie vie, personne n'est là pour poser des problèmes qu'on doit résoudre, chaque individu vit dans un univers complexe et c'est lui qui le déchiffre et décide que telle chose est un problème à résoudre et telle autre chose ne l'est pas. Il n'y a pas des problèmes et des solutions. Autrement dit, la vie est floue et désordonnée, l'intuition y est utile, à l'exact inverse de la formation des technocrates.
D'après François Dupuy, durant les trente glorieuses :
> «on a laissé filer le client». Dans une ère de pénurie relative, le producteur est roi et il commande. C'est le fameux «Le client peut demander n'importe quelle couleur pourvu que ce soit noir» d'Henry Ford. Les organisations ne mettent pas du tout au centre leur client. Le discours en sens contraire n'a qu'une fonction de compensation.
> «on a laissé filer le travail». A coté de poches de sur-travail, cohabitent des poches de sous-travail pour acheter la paix sociale. A coté de la petite (forcément petite) infirmière débordée, il y a la grande infirmière du service voisin qui n'en branle pas une. C'est valable dans le privé. Dupuy mesure l'importance du sous-travail dans une organisation au taux d'intérimaires, puisque la fonction principale de ceux-ci est de compenser le sous-travail des titulaires.
Les organisations traditionnelles sont segmentées, de manière à isoler le travailleur des deux plaies du travail : le client et la collaboration. Ne dépendre que de soi, c'est l'idéal. Les organisations sont naturellement endogènes : elles vivent pour ells-mêmes et tentent de tenir l'extérieur, notamment le client, à distance.
Le summum de l'organisation endogène est l'Education Nationale : alors que le but officiel de l'organisation est l'enseignement, plus on y est diplômé, moins on enseigne. L'organisation fonctionne pour le bien-être de ses employés et non pour les clients.
Quand la concurrence s'est accrue, qu'il a fallu remettre les gens au travail et écouter de nouveau le client, le management a opté pour la coercition, sous la forme des procédures, des indicateurs de performances et du reporting. Or, cette nouvelle technique constitue une régression intellectuelle, puisqu'elle confond, à l'inverse de la démystification introduite par les sociologues, le monde idéal couché sur le papier, la structure, et la réalité de l'organisation.
En fait, la fonction, principale mais cachée, des procédures est de couvrir la hiérarchie : «J'ai fait mon boulot. J'ai écrit une procédure. Si ça ne marche pas, ce sont ces connards d'en dessous qui n'ont pas su l'appliquer».
Ces procédures ont donné aux plus malins une grande liberté : quand vous êtes chapeauté par dix procédures forcément contradictoires, vous choisissez celles qui vous arrangent. Trop de contrôle conduit à la perte de contrôle. Bien entendu, cette situation amène à l'écriture de procédures compensatrices et on tombe dans l'inflation bureaucratique décrite par Michel Crozier. L'erreur est profonde, elle est de croire que le problème est superficiel, qu'il tient à des procédures insuffisantes, alors que c'est l'idée même d'enfermer la réalité dans des procédures qui est fautive, et gravement.
C'est la régulation (par quels moyens l'activité des individus est-elle régulée ? Comment prévenir les excès ? Quelles boucles d'asservissement ? Intéressant problème de cybernétique) qui importe et non la règle.
Pour Dupuy, les organisations occidentales, publiques ou privées, vont droit dans le mur.
Que préconise Dupuy ?
> l'éthique, à laquelle il donne un sens précis : la réduction des incertitudes de comportement. Il cite l'exemple de la famille : chacun connaît instinctivement les limites à ne pas franchir, et pourtant, il n'y a pas de procédure écrite. Cela me fait penser à un autre exemple : au XIXème siècle, dans les usines, le règlement tenait en quelques pages et cela marchait. Pourquoi ? Parce que la place de chacun était définie sans ambiguïté par apprentissage. L'éthique crée la confiance, la confiance crée l'éthique.
> la communauté d'intérêts. Par exemple, répartir l'intéressement sur des groupes plutôt que sur des individus.
Les instruments sont :
> le flou volontaire, qui laisse aux acteurs des marges de manoeuvre acceptées. Par exemple, un crétin de financier (2) considère les doublons et les chevauchements comme de dispendieuses fantaisies, à éliminer d'urgence. Au contraire, il faut comprendre que les doublons évitent les monopoles dans l'organisation qui, comme tous les monopoles, finissent toujours par être très couteux.
> la simplicité, qui contrebalance le flou. Ce qui permis et ce qui est interdit doit être clair et simple, non pas à coup de procédures, mais en récompensant les bonnes choses et en sanctionnant les mauvaises.
Ces solutions peuvent paraître vagues, pour une raison simple : Dupuy n'a pas de recette miracle, il n'est pas marchand de soupe des consultants en management, il juge que c'est à la direction de chaque entreprise de travailler. Elle doit réfléchir à son organisation, aux rapports de pouvoir, à sa stratégie interne et externe (qu'est-ce que je veux faire ? Sur quels groupes m'appuyer ? etc.).
Instinctivement, les batisseurs d'empires industriels savent tout cela. Marcel Dassault, Jean-Luc Lagardère, Steve Jobs etc. n'ont pas bati leurs sociétés avec des procédures. Ils ont souvent joué sur la concurrence interne et les chevauchements, mais la culture d'entreprise (tarte à la crème qui, pour le coup, retrouve un sens) était connue de tous.
Le problème vient avec le changement de génération, quand les batisseurs passent la main aux technocrates, souvent très cons (3), et qui veulent «rationaliser» (l'emploi de cette expression prouve qu'ils n'ont rien compris : quoi de plus rationnel qu'une entreprise qui est passé en 30 ans de 10 employés à 10 000 ?).
On m'a raconté l'histoire d'un de ces batisseurs. Visiteur médical, il a été le premier dans les années 70 à utiliser un ordinateur «portable» (qui avait les dimensions d'un âne mort). Aujourd'hui, il est patron d'un groupe multinational coté en bourse. Un jour de faiblesse, pris par la mode (on y est tous sujets), lui vint l'idée d'embaucher un Polytechnicien (ah, cette funeste fascination des diplômes, nouveaux titres de noblesse) pour «rationaliser» sa société. Au bout de six mois, il a eu le bon sens de le foutre à la porte, comprenant que rationalisation rimait avec rigidification puis condamnation (à mort).
De plus, Dupuy pose une affirmation fondamentale : dans les systèmes endogènes, le changement arrive quand il est possible et non quand il est nécessaire. Ce qui a pour corollaire que lorsque le changement est devenu nécessaire mais qu'il reste impossible, l'organisation meurt plutot que d'évoluer. Mais il se peut aussi que l'instinct de survie dénoue une situation bloquée et rende le changement possible.
Les bons exemples qu'a rencontrés Dupuy sont l'Oréal, Suez et Cisco.
Bien que Dupuy n'en parle pas, il est facile de transposer ses raisonnements à l'Etat français.
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(1) : Dupuy ne conteste pas l'utilité des procédures en production. Il les conteste en tant que substitue au commandement. Tout le monde sait que l'excès de procédures est néfaste, puisque tout le monde sait que la grève du zèle, c'est-à-dire l'application scrupuleuse des procédures, est néfaste. Mais personne n'en tire les conséquences pratiques.
(2) : les financiers ont une intelligence personnelle : ils se sont mis dans la finance, qui est un métier qui rapporte, mais leur intelligence des organisations est, disons, limitée.
(3) : Michel Crozier expliquait la connerie des technocrates non par des défauts individuels mais par une analyse générale : les technocrates sont formés à résoudre les problèmes qu'on leur pose. Or, dans la vraie vie, personne n'est là pour poser des problèmes qu'on doit résoudre, chaque individu vit dans un univers complexe et c'est lui qui le déchiffre et décide que telle chose est un problème à résoudre et telle autre chose ne l'est pas. Il n'y a pas des problèmes et des solutions. Autrement dit, la vie est floue et désordonnée, l'intuition y est utile, à l'exact inverse de la formation des technocrates.
lundi, août 05, 2013
Decision in Normandy (C. d'Este), Decision at Strasbourg (D. Colley)
Ces deux livres ont été écrits à vingt ans d'écart, le titre du second fait volontairement écho au titre du premier.
Decision in Normandy raconte l'échec du général Montgomery à percer le front allemand autour de Caen en juin et juillet 1944. Chacune des trois tentatives infructueuses a souffert du même problème : l'incapacité de l'attaquant à exploiter le moment de faiblesse initiale des défenseurs. Le temps perdu étant chaque fois utilisé à bon escient par les Allemands.
Decision at Strasbourg raconte le refus d'Eisenhower d'autoriser la traversée du Rhin en novembre 1944 par le 6ème groupe d'armée de Jacob Devers (comprenant la première armée française de de Lattre). Rétrospectivement (1), on a de solides raisons (dont le témoignage de généraux allemands) de penser que la guerre à l'ouest aurait pu être terminée en décembre 44/ janvier 45. C'est probablement des centaines de milliers de morts qui auraient été épargnées.
Ne tournons pas autour du pot : Eisenhower était un assez mauvais général.
La stratégie du front large d'Eisenhower est la stratégie du stratège sans imagination qui fait prévaloir brutalement sa supériorité matérielle. La stratégie russe, dans les mêmes conditions de supériorité matérielle, consistant en de longues percées fractionnant l'ennemi, était probablement plus astucieuse.
Comme beaucoup de généraux américains de la seconde guerre mondiale, Eisenhower n'avait aucune expérience du combat. Cela peut sembler stupéfiant, mais n'oublions pas que l'armée américaine était une petite armée qui menait des guerres coloniales (contre les Indiens, les Espagnols, etc.) et que l'expérience de la première guerre mondiale ne s'est pas étendue à tous les jeunes officiers, loin de là. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard qu'un des généraux les plus audacieux, Patton, fût aussi un des plus expérimentés au combat.
En 1941, l'armée américaine était le treizième du monde en effectifs (à vérifier, mais c'est de cet ordre là).
Ce rappel permet d'apprécier à sa juste valeur la transformation de l'armée américaine en quatre ans, qui est due pour beaucoup à Marshall. Comme Eisenhower, c'était un administrateur et un organisateur qui avait une expérience très limitée du combat.
Bien que commandant en chef en Europe, Eisenhower avait un rôle plus politique que militaire : tenir la coalition anglo-américaine, et, par ricochet, russe. Les stratèges en chambre sous-estiment souvent le prix de la guerre en coalition. Par exemple, beaucoup d'offensives «idiotes» de la première guerre mondiale s'expliquent par la nécessité de prouver à l'allié que l'on ne reste pas inactif, que chacun fait sa part de sacrifice et que l'alliance tient.
Dans le refus d'Eisenhower de traverser le Rhin en novembre 1944, le refus de prendre les Anglais et les Russes de vitesse a du peser. On peut cependant regretter que Devers n'ait pas, comme Patton, mis son chef devant le fait accompli.
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(1) : méfions nous tout de même de l'anachronisme et de la sagesse rétrospective.
Valls-Taubira : blanc bonnet et bonnet blanc
La presse complice des socialistes monte une baraque destinée à nous convaincre que ce gouvernement n'est pas à fusiller d'urgence et sans discrimination (ça tombe bien, pour des gens qui détestent toutes les discriminations).
Il y aurait, au sein de de ce gang de malfaiteurs, un gentil qui se préoccupe vraiment des Français contre l'idéologue Taubira : Manuel Valls.
Foutaises ! Pure manipulation médiatique.
Si Valls était vraiment sincère dans son opposition, il aurait profité de sa popularité sondagière pour démissionner bruyamment.
Mais non, il utilise juste sa prétendue opposition, jouée, sur-jouée et scénarisée, pour ménager sa carrière, pour se détacher d'un gouvernement dont il voit bien qu'il coule.
De plus, ce numéro Valls-Taubira est tout bénèf : c'est le duo classique gentil flic, méchant flic, pour faire passer les pilules amères.
Fondamentalement, Manuel Valls est un socialiste, c'est-à-dire qu'il a en commun avec Christiane Taubira la culture de l'excuse, l'explication par le tout-social et le penchant voyouphile. Le reste, c'est de la com'.
Il y aurait, au sein de de ce gang de malfaiteurs, un gentil qui se préoccupe vraiment des Français contre l'idéologue Taubira : Manuel Valls.
Foutaises ! Pure manipulation médiatique.
Si Valls était vraiment sincère dans son opposition, il aurait profité de sa popularité sondagière pour démissionner bruyamment.
Mais non, il utilise juste sa prétendue opposition, jouée, sur-jouée et scénarisée, pour ménager sa carrière, pour se détacher d'un gouvernement dont il voit bien qu'il coule.
De plus, ce numéro Valls-Taubira est tout bénèf : c'est le duo classique gentil flic, méchant flic, pour faire passer les pilules amères.
Fondamentalement, Manuel Valls est un socialiste, c'est-à-dire qu'il a en commun avec Christiane Taubira la culture de l'excuse, l'explication par le tout-social et le penchant voyouphile. Le reste, c'est de la com'.
Médecine de campagne : les ravages de la féminisation
Une jeune femme médecin nous explique que le médecin de campagne est en voie de disparition.
En effet, le schéma classique est le suivant : le médecin de campagne empile les heures tandis que madame s'occupe de l'intendance domestique et des gosses.
Avec 85 % de femmes en première année de médecine, on peut oublier.
Je savais déjà les ravages de la féminisation de la médecine militaire. Je connaissais les problèmes posés par la féminisation de l'école primaire.
Tout cela, ce sont des ravages d'un politiquement correct qui nie le réel, c'est-à-dire les différences de rôles sociaux entre hommes et femmes. Quand on nie le réel au nom de considérations idéologiques, cela ne peut que mal finir.
Je me suis posé la question de la parole publique : ces propos tenus en privé par une femme n'ont suscité aucune opposition. Les mêmes en public par un politicien et c'est un lynchage en règle.
En effet, le schéma classique est le suivant : le médecin de campagne empile les heures tandis que madame s'occupe de l'intendance domestique et des gosses.
Avec 85 % de femmes en première année de médecine, on peut oublier.
Je savais déjà les ravages de la féminisation de la médecine militaire. Je connaissais les problèmes posés par la féminisation de l'école primaire.
Tout cela, ce sont des ravages d'un politiquement correct qui nie le réel, c'est-à-dire les différences de rôles sociaux entre hommes et femmes. Quand on nie le réel au nom de considérations idéologiques, cela ne peut que mal finir.
Je me suis posé la question de la parole publique : ces propos tenus en privé par une femme n'ont suscité aucune opposition. Les mêmes en public par un politicien et c'est un lynchage en règle.
Obscénité mémorielle
Une visite de monument (que je ne vous situerai pas, pour ne pas vous décourager, car la suite, si on fait abstraction des pénibles commentaires, est intéressante) commence par mettre les visiteurs dans un wagon à bestiaux «Hommes : 40, chevaux en long : 8» pendant cinq minutes avec des bruits de déportation (portes qui roulent, chiens qui aboient, ordres en allemand, ...).
Inutile de vous dire que j'ai trouvé cette mise en scène grotesque et obscène.
Seule consolation : j'ai imaginé le grand éclat de rire de Philippe Muray.
Inutile de vous dire que j'ai trouvé cette mise en scène grotesque et obscène.
Seule consolation : j'ai imaginé le grand éclat de rire de Philippe Muray.
vendredi, août 02, 2013
Début de révolte fiscale ?
Comme vous le savez, je pense que la jacquerie de la France bien élevée ne restera que cela, une jacquerie sans lendemains, tant que les opposants au socialisme ne n'utiliseront pas l'arme de destruction massive du socialisme, la grève des impots (M. Thatcher : «Le socialisme vit avec l'argent des autres. Il s'arrête quand il n'y a plus d'argent des autres»).
Or, on détecte des frémissements sur ce front. Il y a bien sûr le travail au noir, mais celui-ci, par définition, est discret et on peut donc faire semblant de l'ignorer (toujours le problème de la parole publique).
Voici une initiative publique et collective, donc qui pourra difficilement être ignorée, même si l'on connaît les immenses capacités de dégueulasserie méprisante des medias : Grève des cotisations sociales des TPE en septembre ?.
C'est la partie violente qui manque pour donner de la force au mouvement. Violence financière, et non pas physique, mais l'Etat prédateur réagira peut-être par la violence physique : les ponctionnaires n'aiment pas du tout quand les moutontribuables se rebellent.
Or, on détecte des frémissements sur ce front. Il y a bien sûr le travail au noir, mais celui-ci, par définition, est discret et on peut donc faire semblant de l'ignorer (toujours le problème de la parole publique).
Voici une initiative publique et collective, donc qui pourra difficilement être ignorée, même si l'on connaît les immenses capacités de dégueulasserie méprisante des medias : Grève des cotisations sociales des TPE en septembre ?.
C'est la partie violente qui manque pour donner de la force au mouvement. Violence financière, et non pas physique, mais l'Etat prédateur réagira peut-être par la violence physique : les ponctionnaires n'aiment pas du tout quand les moutontribuables se rebellent.
Le ramadan des chrétiens
Je suis ravi de trouver cet article écrit par un prêtre :
Vous avez dit « bon ramadan ! » ? Malheur !
Ca change des conneries habituelles, comme celle racontée par ce billet :
La dhimmitude se porte en sautoir sur le revers de la chasuble
Rappelons que le chrétien porte la Vérité et que le musulman est dans l'Erreur (les majuscules sont volontaires). Le chrétien a le devoir de respecter le mulsulman en tant qu'homme mais certainement pas d'aller dans le sens de ses erreurs en tant que musulman.
Il est vrai que les évêques français sont des apparatchiks comme les autres, comme ceux du Parti Socialiste par exemple, soumis à l'air relativiste du temps et qu'ils tendent, si leurs ouailles ne les leur rappellent pas très fermement, à oublier leurs devoirs apostoliques.
Le martyre, ce n'est pas seulement griller vif ou être décapité. C'est aussi accepter de moins passer dans les médias parce qu'on dit des choses politiquement incorrectes.
Vous avez dit « bon ramadan ! » ? Malheur !
Ca change des conneries habituelles, comme celle racontée par ce billet :
La dhimmitude se porte en sautoir sur le revers de la chasuble
Rappelons que le chrétien porte la Vérité et que le musulman est dans l'Erreur (les majuscules sont volontaires). Le chrétien a le devoir de respecter le mulsulman en tant qu'homme mais certainement pas d'aller dans le sens de ses erreurs en tant que musulman.
Il est vrai que les évêques français sont des apparatchiks comme les autres, comme ceux du Parti Socialiste par exemple, soumis à l'air relativiste du temps et qu'ils tendent, si leurs ouailles ne les leur rappellent pas très fermement, à oublier leurs devoirs apostoliques.
Le martyre, ce n'est pas seulement griller vif ou être décapité. C'est aussi accepter de moins passer dans les médias parce qu'on dit des choses politiquement incorrectes.
Plus tôt l'Etat français fera faillite, mieux (moins pire) cela sera
Je ne suis pas un adepte de la politique du pire, de la mythique piscine dont il suffirait de toucher le fond pour remonter.
Mais la faillite de l'Etat français est inéluctable puisque les solutions pour l'éviter, qui existent, ne seront pas mises pour des raisons politiques structurelles.
Or, l'Etat est un parasite qui épuise son hôte, le pays sur lequel il vit. L'Etat bouffe la substance humaine, culturelle et économique du pays. Il dilapide le capital accumulé depuis des siècles. Capital humain : les jeunes s'enfuient et sont remplacés par des allogènes. Capital culturel : l'effondrement de la culture depuis qu'elle est un instrument aux mains de l'Etat est à verser des larmes de sang. Quant au naufrage de l'éducation étatisée, inutile d'insister. Capital économique : l'Etat est un remarquable stérilisateur de prospérité. Il ne crée rien et empêche tout.
C'est pourquoi plus tôt cette maladie de langueur mortelle sera arrêtée, mieux cela sera. Le remède tuera peut-être le malade mais, au moins, on aura essayé.
Mais la faillite de l'Etat français est inéluctable puisque les solutions pour l'éviter, qui existent, ne seront pas mises pour des raisons politiques structurelles.
Or, l'Etat est un parasite qui épuise son hôte, le pays sur lequel il vit. L'Etat bouffe la substance humaine, culturelle et économique du pays. Il dilapide le capital accumulé depuis des siècles. Capital humain : les jeunes s'enfuient et sont remplacés par des allogènes. Capital culturel : l'effondrement de la culture depuis qu'elle est un instrument aux mains de l'Etat est à verser des larmes de sang. Quant au naufrage de l'éducation étatisée, inutile d'insister. Capital économique : l'Etat est un remarquable stérilisateur de prospérité. Il ne crée rien et empêche tout.
C'est pourquoi plus tôt cette maladie de langueur mortelle sera arrêtée, mieux cela sera. Le remède tuera peut-être le malade mais, au moins, on aura essayé.