dimanche, juillet 31, 2011

This is provocation

Décidément, dans notre beau pays, la réalité est devenue une insupportable provocation.

Jean-Marie Le Pen a déclaré que les attentats d'Oslo était un accident et que la police norvégienne, en manquant à protéger ses citoyens, avait pêché par naïveté. Simple constat qui ne mérite guère de commentaires ? Que nenni, mes chers compatriotes. Pour notre classe jacassante, c'est une insupportable provocation, à condamner dans les termes les plus vifs.

Je me demande si je dois en rire ou en pleurer.

samedi, juillet 30, 2011

AF 447 : ça fait mal à tous les étages

Le rapport de l'Accident AF447 est sorti, disponible sur le site du BEA. Fidèle son habitude de soumission aux puissants, le BEA insiste sur les fautes des pilotes. Cependant, ce rapport ne remet pas en cause mon analyse ni ma critique de la philosophie Airbus, qui est, à quelques nuances près, devenue aussi celle de Boeing.

Pour qui lit le rapport avec détachement, tout le monde en prend pour son grade.

Il faudrait tout de même revenir sur la formation des pilotes. Car si l'équipage d'AF était au standard, comment se fait-il qu'il se soit planté à ce point ?

Mais on ne reviendra pas sur la formation des pilotes, ou seulement à la marge, pour des raisons à la fois économiques et de mentalité. Comme je l'expliquais dans ce billet, la formation d'un pilote de ligne moderne se traduit par des petites croix dans des cases, c'est confortable pour tout le monde, les compagnies, les élèves, les formateurs et, surtout, pour l'administration. Mais cela n'a qu'un rapport platonique avec la réalité.

Toute cette affaire se conclura par un patch logiciel Airbus (c'est l'action la moins couteuse) et par quelques croix de plus dans les cases, mais le principe des croix dans les cases persistera.

lundi, juillet 25, 2011

L'Etat dans l'ADN de la France ?

Marine Le Pen a déclaré, pour justifier son programme socialiste, que l'Etat est dans l'ADN de la France. Cette image suppose que l'étatisme était un ferment de la France dès les origines.

L'affirmation est spécieuse : il n'est guère possible de comparer l'Etat monarchique et l'Etat actuel.

Quoi de commun entre l'Etat de Louis XIV dont en pleine guerre les dépenses représentaient 15 % du PIB et l'Etat actuel qui, avec 57 % du PIB, n'arrive plus à maintenir une justice, une police et une armée dignes de ce nom ? Quoi de commun entre l'Etat de Colbert, qui comptait autant de fonctionnaires qu'une de nos régions de 2011, et l'Etat actuel qui emploie un quart de la population active ?

Et je suis remonté à Louis XIV pour être gentil, il passe pour le plus étatiste de nos rois. On peut venir plus près de nous : en 1872, les dépenses publiques représentaient 11 % du PIB.

De plus, on peut retourner l'image : avec le même ADN, on peut faire un beau corps bien développé ou une tumeur cancéreuse.

Et puisqu'on parle de l'histoire de France, on notera avec intérêt que les périodes les plus prospères ne furent pas nécessairement les plus interventionnistes, que l'on songe au début du 18ème siècle ou au Second Empire.

Que l'Etat ait été important dans le développement de la France ne signifie en rien que son expansion sans frein soit à coup sûr une bonne chose, que la situation actuelle soit incontestablement enviable.

Bref, Marine Le Pen a décidément presque tout faux en économie. Le seul point avec lequel je m'accorde, c'est la sortie de l'Euro.

...

dimanche, juillet 24, 2011

La Grande-Bretagne, la nouvelle Suisse ?

A euro crisis... but also an opportunity for Britain

Daniel Hannan propose une stratégie qui, si j'étais grand-breton, m'intéresserait fort :

> la Grande-Bretagne a une vocation naturelle à être le refuge de ceux qui fuient la crise de l'Euro. Or, cette place est prise par la Suisse. Pourquoi ? Parce que la Grande-Bretagne est corsetée par trop de traités européens.

> les mécanismes mis en place pour sauver l'Euro sont illégaux au regard des traités existants.

> la Grande-Bretagne se sert de cette illégalité pour obtenir la levée des contraintes qui la gênent : «OK, je ferme les yeux sur vos magouilles mais, en contrepartie, vous me déliez de telle, telle et telle obligation».

Le problème de cette idée, pas mauvaise du point de vue britannique, c'est qu'une fois qu'on a mis sur la table l'argument de l'illégalité du sauvetage de l'Euro, même comme simple menace, on ouvre la boite de Pandore.

Il est vrai que le problème pourrait être définitivement réglé par les Allemands : si, comme il n'est pas impossible, la cour constitutionnelle de Kralsruhe déclare le sauvetage de l'Euro illégal, tout l'édifice européiste s'écroule.

« L’Europe ne fait même plus semblant d’agir dans la légalité »

« L’Europe ne fait même plus semblant d’agir dans la légalité »

On trouve ici une confirmation dans les faits que sauvetage de l'Euro et démocratie sont incompatibles et que l'oligarchie a décidé de sauver l'Euro en sacrifiant la démocratie.

Bavure tragique en Norvège


On apprend que le tueur a raté Eva Joly. 90 morts pour rien ...

>

Ouf, l’extrême droite existe !

Ouf, l’extrême droite existe !

Les commentaires des journaleux français sur cette tragédie sont tellement orientés que j'en viens à rire. Présenter comme un «chrétien fondamentaliste» un type dont la photo en tablier franc-maçon est publique, il faut le faire. Tous crétins qui bandent d'avoir trouvé enfin, après tant d'années d'attente, un exemplaire de ce fameux danger d'extrême-droite qui met en péril notre belle démocratie sont gerbants. Là, pas de «attention aux amalgames», pas de «soyons prudents, attendons les résultats de l'enquête», pas de «Individu déséquilibré non-représentatif de sa communauté» ...

Comme de bien entendu, le summum est atteint par Patrick Lozès : il établit un lien entre l'attentat norvégien et les apéros saucisson-pinard français ! Les cons, ça ose vraiment tout.

Rien de nouveau : la classe jacassante conserve plus que jamais son monopole de la parole publique. Le vrai débat est impossible, nous n'avons que de faux débats entre rose pâle et rouge vif. Le déclin intellectuel continue.

samedi, juillet 23, 2011

Le conservatisme à la mode chez les intellos ?

Fatigue du sens, de Richard Millet, Eloge des frontières, de Régis Debray, L'âge du renoncement, de Chantal Delsol : ces derniers temps, des essais marqués par le conservatisme ne sont plus passés sous silence par les medias de la Propaganda Staffel du Bien.

On peut l'interpréter de de deux manières. La pessimiste : le Camp du Bien a tellement éradiqué toute possibilité d'enracinement qu'il peut désormais laisser les conservateurs pérorer dans le vide. L'optimiste : le progressisme a fait de tels ravages qu'il est bien obligé de reconnaître, au moins partiellement, la pertinence du conservatisme.

Fatigue du sens (R. Millet)

La fatigue du sens est celle de la verticalité. Les occidentaux, et notamment les Français, sont fatigués de tout ce qui donne un sens à la vie, de ce qui permet de se tenir droit : racines, histoire, race, patrie, famille, travail, langue, paysage et religion.

Richard Millet déteste encore plus les Français dénationalisés, nivelés, que les immigrés.

vendredi, juillet 22, 2011

Zone Euro : rien n'est réglé mais les européistes gagnent du temps

En organisant un défaut de la Grèce, les européistes gagnent du temps.

Mais rien n'est fondamentalement réglé. En effet, le vice fondamental de la zone Euro persiste, il est de prétendre que les Grecs sont des Allemands, juste un peu moins blonds.

C'est une manière imagée de dire que faire monnaie unique dans une association entre pays aux compétitivités très différentes, sans transferts financiers ni humains, est vouée à l'échec. C'est un non-sens Èconomique, et aussi, dans ce cas précis, politique.

Pour que l'Euro n'explose pas, il faudrait que les Allemands donnent (non pas prêtent) de l'argent aux Grecs tous les ans et que, en contrepartie, l'Allemagne exerce un contrôle sur la Grèce, comme la France fait avec les Antilles.

Or, pour qu'un tel transfert soit politiquement acceptable des deux cotés, il faudrait que les peuples grecs et allemands se sentent une solidarité supra-nationale. Cette solidarité existe au niveau des élites, pas au niveau des peuples.

C'est pourquoi, pour sauver l'Euro, les élites doivent contrarier les peuples. Autrement dit, le dilemme de l'Europe est clair : on peut sauver ou l'Euro ou la démocratie, pas les deux à la fois.

Les zélites ont choisi depuis longtemps : le fonctionnement des institutions européennes prouve qu'elles sacrifient la démocratie à la construction européiste.

Mais les peuples supporteront-ils encore longtemps la souffrance qu'on leur inflige au nom de l'idéologie européiste ? Pour l'instant, on leur bourre le mou en leur jurant que la sortie de l'Euro serait une catastrophe mais que se passra-t-il quand ils se diront que rester dans l'Euro est aussi une catastrophe ?

Sauront-ils jeter leurs zélites à la mer avec leur idéologie européiste ? J'en suis persuadé : en 1970, personne n'aurait parié un kopek sur le retournement libéral des années 80. Les vents politiques tournent plus vite qu'on croit.

mercredi, juillet 20, 2011

Contre les tongs

Quand je vois dans la rue un individu en tongs, j'ai envie de sortir mon calibre 12 et de tirer dans le tas. Les tortures que j'imagine alors peuvent en remontrer aux célèbres supplices chinois. Si, en plus, l'individu en question est une jolie fille, c'est l'abomination de la désolation.

En effet, les tongs sont un ustensile de plage, disgracieux et vulgaire, dont le «chlick-click» témoigne d'un mauvais goût et d'un laisser-aller condamnables, dont le prétendu coté «cool» n'est que la preuve d'un avachissement intellectuel et moral. Il ne peuvent provenir que d'un cerveau et d'un mode de vie débraillés et laids.

Mais on peut toutefois les tolérer, par mansuétude, sur une plage, admettant que les vacances sont une période de relâchement propice aux errements.

En revanche, arborer ces horribles machins dans la rue appelle les sanctions les plus sévères.

En effet, le port des tongs révèle :

> une abolition du discernement (seul un socialiste peut être assez con pour confondre une rue avec une plage, surtout quand il est maire de grande ville).

> un mépris de ses concitoyens. Quand on est avec les autres, on fait l'effort d'être présentable. Cela s'appelle l'éducation. Le porteur de tongs se comporte en public comme si il était dans son privé. Il nous ignore. Il nous dit «Je vous emmerde».

>un mépris de soi-même. Il faut se faire une bien piètre idée de soi pour porter cet attirail qui ravale l'homme au rang du mollusque sans que la honte vous monte au front. Les tongs s'oppose à tout ce qui se tient droit. Il faut vraiment manquer de dignité pour s'adonner aux tongs urbaines.

> un écoeurant manque de personnalité. Nul doute que si la mode était de manger de la merde, ceux qui portent des tongs feraient la queue à la sortie de mes lieux d'aisance pour que je les nourrisse.

Pourquoi, me direz vous, le port de tongs est-il encore plus condamnable chez une jolie fille ? La beauté porte en elle une étincelle de divin, elle invite à prendre de la hauteur, elle donne le goût de la pureté. Les tongs sont le contraire de tout cela.

Mettre des tongs à une jolie fille est aussi navrant qu'apprendre soudain que Jeanne d'Arc faisait le tapin à Domrémy. Vous imaginez la Vénus de Botticelli en tongs ?

Nous vivons décidément une époque bien laide.

dimanche, juillet 17, 2011

Un État fort, régalien, nationaliste et désendetté

Notre État actuel, mou, envahissant dans le privé mais fuyant ses fonctions régaliennes, mondialiste et endetté auprès de l'étranger est le principal facteur de troubles de notre société. C'est lui qui essaie de faire advenir l'homme nouveau, déraciné, cosmopolite, sans engagements d'aucune sorte, tout entier dans le présent, libre de se choisir (même son sexe), réduit à sa fonction de producteur-consommateur.

C'est donc un projet politique à part entière que le retour d'un État régalien, ne s'occupant que de police, justice, défense (1), diplomatie, mais s'en occupant bien (ainsi serait rétablie la saine séparation entre publics et privé), désendetté (l'endetté est esclave de ses créanciers (2)), nationaliste et fort dans les domaines où il est légitime.

Bien sûr, une partie des Français, les néo-néo comme les appelait Philippe Muray, déjà transformés en zombies par le mondialisme, seront les farouches opposants de cette politique qui met en cause leur existence.

Cependant, la Chine, l'Inde et la Russie ne renoncent pas à faire de la politique à l'ancienne, nationaliste, puissance contre puissance. Si nous voulons survivre en tant que nation, il faudra bien que l'Etat abandonne les conneries genre "mariage" homosexuel pour revenir à des préoccupations et des missions moins clownesques (mais très sérieuses dans leur clownerie : tous les moyens sont bons pour faire advenir l'abruti mondialisé).

Évidemment, comme à chaque fois que nous attendons d'être bousculés par l'extérieur plutôt que de nous réformer nous-mêmes, il y aura beaucoup de larmes versées.

Mais, je ne doute pas, à la lueur des précédents historiques, qu'une élite du cœur et de la tête surgira du désastre.

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(1) : défense de la France, de son territoire et de ses intérêts, pas de valeurs universelles à la con, pas de charte internationale au sein d'organismes supra-nationaux.

(2) : voyez le mépris soigneusement calibré avec lequel la Chine traite les USA.

samedi, juillet 16, 2011

La grande tambouille des idées

Un des plus extraordinaires moyens de régner qu'a trouvé l'oligarchie est de pervertir le vocabulaire au point que, ne pouvant plus poser les problèmes engendrés par la classe jacassante, on ne peut plus contester son pouvoir.

Ainsi, le "néo-libéralisme" n'a rien à voir avec le libéralisme. La base du libéralisme est la distinction entre sphère publique et sphère privée. Or, le "néo-libéralisme" est fondamentalement l'embrouillement des deux sphères.

L'Etat se dessaisit de ses fonctions publiques au profit du marché (guerre, relations internationales, ...) pour se mêler comme jamais de notre vie privée. L'intrusion permanente de l'Etat actuel dans notre vie privée (pour notre plus grand bien, évidemment) stupéfierait le plus fanatique des staliniens.

Dans les épreuves qui s'annoncent, nous aurons l'occasion de remettre les choses à l'endroit. Saurons nous en profiter ? Je ne sais.

Joly-Fillon : la gauche la plus bête du monde ?

Tout le jeu de la droite pour 2012 va être de présenter le PS comme le parti des bobos super riches dénationalisés, dépensiers avec l'argent des autres et irresponsables.

Hé bien, à chaque polémique, les Degôches valident leur caricature par la droite.

Bien entendu, il y a des Français moins français que d'autres, un bout de papier ne suffit pas à faire un Français, puisqu'être français n'est pas seulement un statut juridique. Qu'on tolère un candidat à double nationalité en dit long sur le niveau de veulerie où nous sommes tombés.

Les socialauds se sont encore ridiculisés (aux yeux du Français de base, qui vote aux presidentielles, pas du journaleux) par leur défense de l'indéfendable Savonarole de la verditude.

Sarkozy a été nul comme président, mais il ne pouvait rêver d'avoir des adversaires aussi mauvais, qui tombent dans tous les pièges. Sa réélection n'est pas assurée mais elle n'est pas trop mal engagée.

vendredi, juillet 15, 2011

L'Euro, comment s'en débarrasser ? (JJ Rosa)

Je suis d'accord avec JJ Rosa sur son analyse de la montée vers l'Euro.

Les raisons que ses partisans ont martelées n'en sont pas les raisons véritables. En effet, les coûts de change au sein de la future zone Euro étaient négligeables par rapport aux autres coûts de transaction. Les supprimer grâce à l'Euro n'avait donc pas grand intérêt.

En revanche, l'Euro permet la cartellisation des gros débiteurs de la zone Euro : États, banques, multinationales. Le fameux pacte de stabilité n'est pas autre chose qu'un cartel d'Etats émetteurs de dettes. Et comme dans tout cartel, chaque membre a intérêt à tricher, ce qu'a fait la Grèce. Cependant, la monnaie unique favorise la surveillance des membres du cartel (Etats, banques, multinationales) entre eux.

Les mammouths ont toujours une préférence pour le cartel et la rente. Il n'y a rien de moins libéral dans les faits qu'un grand patron.

De plus, les lobbies et les technocrates y trouvent leur compte : leur pouvoir est multiplié par le nombre de membres de la zone.

Autrement dit, ceux qui qualifient l'Euro de "néolibéral" se trompent d'analyse : l'Euro est patronal tendance CAC40.

Je suis encore d'accord avec JJ Rosa pour dire que les bienfaits de la sortie de l'Euro sont sciemment sous-évalués et les méfaits hystériquement sur-évalués par la classe jacassante. Il voit à la sortie de l'Euro une période de rattrapage digne des trente glorieuses.

Cependant, je diverge sur sa méthode de sortie de l'Euro : saisir l'occasion d'une dépréciaton de l'Euro. C'est en théorie économique excellent, mais c'est politiquement douteux. En effet, quand l'Euro est bas, la pression pour l'abandonner diminue, on peut temporiser et Dieu sait que les partisans de l'Euro sont passés maitres en procrastination.

La sortie de l'Euro se fera dans une certaine douleur (moins qu'on dit). C'est un drame supplémentaire en France que la sortie de l'euro soit défendue par Marine Le Pen, qui a des conceptions économiques suicidaires.

jeudi, juillet 14, 2011

La France et le grand large

En ce jour de fête nationale, pensons à l'avenir de la France.

Je fais le pari, chaque jour renforcé par l'actualité, que, dans les cinq ans qui viennent, l'Euro disparaîtra, c'est-à-dire que, au mieux, il restera la monnaie des pays nordiques.

L'Euro reposait (j'en parle déjà au passé) sur l'idée, fausse, héritée du XIXème siècle mais appliquée de manière inapproprié aux XXème et XXIème siècles, que les nationalismes causaient les guerres et qu'il était donc nécessaire de dissoudre les nations pour assurer la paix perpétuelle. C'est cette idée également qui explique l'acharnement des technocrates à assassiner nos vieilles nations à l'aide d'un flux énorme et continu d'immigrés peu ou pas assimilables, une colonisation à rebours.

L'erreur de cette idée est élémentaire : il existe d'autres types de guerre que les guerre entre nations, les guerres civiles, religieuses, raciales, tout aussi meurtrières que les guerres nationales, comme l'exemple du Rwanda le prouve largement. Or, les nations sont un excellent rempart contre ces autres guerres.

Une nation «bien dans ses baskets» n'est nullement un facteur de guerre, comme la longue période de paix européenne entre 1815 et 1870.

On s'étonne que les créateurs de l'Europe à la bruxelloise, hommes de culture classique, aient pu commettre une telle erreur d'analyse. Cette erreur étonne moins de la part des incultes qui leur ont succédé.

Je pense que la faillite de l'idée cosmopolite des européistes, dont la traduction matérielle sera la dissolution de l'Euro, aboutisse à un regain de nationalisme. On voit déjà ces mécanismes à l'oeuvre en Grèce, où il ne fait pas bon être un touriste allemand.

Il est donc temps de penser à la France, autrement qu'intégrée dans une «Europe-puissance». Je pense que les territoires d'outremer pourraient redevenir autre chose que des aspirateurs à subventions et à immigrés arriérés.

Je n'ai pas encore d'idées très précises sur la question. Mais si vous avez des suggestions ...

En attendant, du cinéma français comme on l'aime :

Afghanistan, partir ou pas ?

Nos buts de guerre en Afghanistan sont fumeux. Si nous y sommes pour propager nos valeurs occidentales et transformer un tant soit peu les Afghans en Occidentaux, vous savez ce que je pense de ces foutaises universalistes qui nous ont si souvent fait mener des politiques idiotes (comme l'invention par la gauche du devoir de colonisation). Si il s'agit du but plus pragmatique, et donc meilleur à mes yeux, d'établir un gazoduc éloigné de l'Iran, il est illusoire.

Vais-je conclure qu'il faut partir d'Afghanistan ? Non.

J'ai lu Le rivage des Syrtes, je connais l'histoire des guerres d'Indochine et d'Algérie. Dans un pays en complète décadence comme le nôtre, il est bon qu'il y ait quelque part une guerre des confins. Les jeunes gens avides d'aventures et de sacrifices peuvent encore y trouver un exutoire à leurs rêves, loin de notre société qui s'affaisse dans la mollesse de l'agonie.

Imaginez, hypothèse plausible dans les deux prochaines années, que la France se retire des tous les conflits où elle est engagée. Le budget de l'armée ne serait-il pas aussitôt transformé en allocations pour parasites et assistés, achevant de nous noyer dans le matérialisme le plus égoïste et le plus stérile ?

Pour entretenir l'idée élevée que nous nous faisons de l'homme, il est nécesaire que des soldats continuent à mourir pour la patrie, même si la patrie ne le mérite plus.


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mercredi, juillet 13, 2011

Investissement militaire : le retard se paye au prix du sang et des larmes

Notre pays est saigné à blanc par les «transferts sociaux», c'est-à-dire par l'achat d'électeurs avec l'argent des moutontribuables (650 Md € / an). Alimenter ce social-clientélisme est la priorité absolue de nos dirigeants, il y sacrifie, avec un je m'en-foutisme criminel, tout le reste, y compris les missions régaliennes.

Celles-ci devraient être financées en priorité : on paye d'abord la police, la justice et l'armée. Le reste, c'est du luxe, on voit ensuite. C'est tout le contraire que l'on fait.

Parmi les missions régaliennes, le développement de technologies militaires fonctionne sur un cycle très long. Autrement dit, les négligences d'aujourd'hui et celles qu'on voit venir pour demain vont faire sentir leurs effets délétères pendant des décennies. On peut construire une nouvelle prison en deux ans, pas un nouveau porte-avions.

En entrant en guerre en 1941, les USA ont pu former très vite des centaines de milliers d'aviateurs, de marins et de soldats, ils ont pu produire, en convertissant leur industrie automobile, des milliers d'avions et de chars. Mais il y a une chose qu'ils n'ont jamais rattrapé : leur retard technologique sur les Allemands. L'équivalent du Tigre sera le Patton, l'équivalent du Me 262 sera le Shooting Star, tous sortis après la guerre. En attendant, les GI ont du se battre avec le Sherman et Mustang, dont on estime qu'ils étaient surclassés dans un rapport de 1 à 5. Et je ne parle pas des V1 et V2.

Quand on préfère sauver une allocation au prix d'un retard technologique, on le paye un jour ou l'autre, au prix du sang, des larmes et de la liberté.

Nous vivons des jours difficiles, j'ai peur que les lendemains soient pires encore.

Halalisation d'Air France

Lettre ouverte CFDT AF

Bonne nouvelle ? Mauvaise nouvelle ?

Mauvaise nouvelle : l'islamisation insidieuse de notre société progresse. Il faut dire que, l'école étatique ayant donné le signal de la soumission, il est difficile aux entreprises de résister.

Bonne nouvelle : tout de même, certains résistent.

Les musulmans veulent vivre tranquillement selon les principes de leur religion ? Je le comprends : il y a des pays parfaitement adaptés à cela, le Maroc, l'Algérie, le Mali, etc.

En France, on vit comme les Français. Et si on ne vit pas comme les Français, on s'adapte comme on peut et on s'écrase.

Contrairement à une légende, personne de chez nous n'a forcé les immigrés à venir. Qu'ils assument leur choix d'immigrer dans toutes ses conséquences. C'est à eux de s'adapter, pas à nous. Ils sont venus chez nous, qu'ils vivent comme nous. Si cela leur paraît insupportable (ce qu'encore une fois, je comprends) qu'ils retournent d'où ils viennent.

Le retour des immigrés serait un drame ? Certes. Mais n'est-ce pas un drame pour les Français d'être dépossédés de leur pays et de leurs coutumes, de se plier chez eux aux usages d'étrangers ? Permettez moi d'être plus soucieux de la souffrance des uns, qui sont mes compatriotes, que des autres.

Est-ce de l'égoïsme ? Non, Il ne faut pas tout mélanger : l'égoïsme est un défaut privé et individuel alors que je vous parle de politique, par définition publique et collective. Les nations ont un devoir d'égoïsme, car en préservant la collectivité, on protège ses membres.

...

mardi, juillet 12, 2011

Naufrage de l'Euro : à quelque chose malheur est bon

Les salopards (à moins qu'ils ne soient des crétins) du genre de Jean-Marc Sylvestre qui nous rigolaient au nez il y a quelques années en disant qu'«un Etat ne fait pas faillite», qui nous disaient il y a quelques semaines encore que «l'éclatement de l'Euro est une hypothèse exagérée» sont réduits au silence par les derniers événements.

Ca nous fait des vacances.

Titine brouille l'écoute

La maire de Lille La merde de Lille Mme le maire de Lille, elle est toute malheureuse.

En effet, des méchants pas beaux écrivent que son mari a des affinités avec les barbus et elle le prend mal.

Insinuent-ils que monsieur est de la jaquette qui flotte ? On comprendrait l'ire de Martine : elle veut bien le mariage des usineurs d'anus mais pour les autres. Elle a les idée larges, mais de là à être mariée avec un de ceux là, faut pas pousser la Titine dans les orties.

En cela, elle est très socialiste : ses bonnes idées et sa morale, c'est pour les autres. Le partage, la solidarité, l'accueil des immigrés, le mariage des pédés, OK, mais pas de ça à la maison.

Non, ce n'est pas de cela qu'il s'agit : aux dernières nouvelles, M. Brochen n'embroche pas les tantes (Brochen, c'est le vrai nom du mari de Ma'me Martine. Par conséquent, Titine c'est Ma'me Brochen, de son vrai nom. Ces gens-là, francs comme des ânes qui reculent, n'osent même pas porter leur vrai blase).

Alors, s'agirait-il d'affinités avec des barbus genre Landru, le petit artisan du poêle, le rôtisseur de mémères ? On connaît l'appétence des socialistes pour les meurtres de masse, auprès desquels, il faut bien le dire, Landru n'est qu'un vulgaire amateur, mais il ne semble pas que ça soit cela.

Alors là, j'vois pas.

Ah mais si : les barbus allouakbar. Les fameuses chances pour la France. En ce cas, je ne vois pas où est le problème. Pourquoi le mari de la Titine aurait-il honte de défendre ces braves gens dont les socialistes nous vantent les vertus et les mérites à longueur de discours ?

Pour nos amis socialistes, «ouverts et tolérants» à toutes les pénétrations, ce devrait plutôt être un motif de fierté joyeuse («gay prise» en anglais). J'comprends pas ce qui chiffonne Titine.

Au fait, sautons du coq à l'âne, n'est-ce pas cette même Titine qui a accusé le président de la république de ressembler à Madoff, d'être inélégant et vulgaire ? Ah mais, ça, mes bonzamis, ça n'a rien à voir avec «avocat des barbus», ce sont pas des insultes et des vilaines rumeurs, ça est de la politique franche et honnête. Nuance ...

Faut vraiment être socialiste pour comprendre ce genre de nuances. Les autres, ils sont trop cons (c'est pour ça qu'ils sont pas socialistes).

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dimanche, juillet 10, 2011

Sauvons les moutons !

La Bergerie Nationale de Rambouillet est menacée par la technocratie.

Toutes les explications ici :

Rambouillet : les moutons-modèles en danger

La pétition ici.

C'est la lutte, hélas inégale, de la mode contre l'histoire, des projets fumeux contre l'existant, du politiquement correct contre un legs de la monarchie, de la nature fantasmée contre l'agriculture réelle, de la bureaucratie froide et sans coeur contre la France qui vit.

Il y a d'autres solutions pas plus onéreuses, alors pourquoi présenter la destruction de la bergerie comme la meilleure, sinon la seule, solution ? Je pense que c'est un énième épisode de la joie mauvaise que la bureaucratie met à faire table rase, à détruire ce qui s'est fait et qui vit en dehors d'elle. Et il y a toujours des cons pour collaborer à cette passion éradicatrice.

Je peux déjà vous prédire la suite : l'administration va étrangler financièrement la bergerie, les bâtiments vont se dégrader faute d'entretien, la visite va être interdite au public, puis, sous prétexte d'économies et en arguant du coût exorbitant de la restauration de bâtiments qu'on aura volontairement laissés dépérir, on fermera. La bureaucratie aura eu gain de cause quelques qu'aient pu être les oppositions. La bureaucratie nous a déjà fait le coup vingt fois : les greniers des fermiers généraux, la piscine Molitor ...

Je ne suis guère optimiste, même Georges Pompidou, président de la république, n'a pas réussi à sauver les arbres au bord des routes des ravages de la bureaucratie (lisez cette lettre magnifique). Mais ce n'est pas une raison pour abandonner la lutte.

La démocratie est-elle viable?

J'ai traduit cet article.

La démocratie est-elle viable ?

Par Thomas Sowell

Les médias ont récemment été tellement préoccupés par cette histoire de sénateur photographié en slip, qu'il y a eu peu d'attention accordée au fait que l'Iran continue d'avancer vers la création d'une bombe nucléaire, et personne ne fait rien pour l'arrêter.

On pourrait croire que l'idée d'armes nucléaires aux mains du parrain du terrorisme international serait susceptible de dégriser même les membres les plus vertigineusement cons de la classe jacassante. Mais cette perspective glaçante ne semble pas assez forte pour disputer l'attention face au comportement puéril d'un sénateur immature imbu de sa personne.

Une société qui ne peut ou ne veut se concentrer sur les affaires de vie ou de mort est une société dont la survie en tant que nation libre est douteuse. Aussi difficile à concevoir que cela soit, le monde tel que nous l'avons connu et auquel nous sommes habitués peut finir durant la vie de notre génération.

Ceux qui ont fondé les Etats-Unis d'Amérique étaient pleinement conscients d'innover de manière radicale par rapport aux gouvernements sous lesquels les humains avaient vécu depuis des siècles et le succès n'était pas garanti. Les monarchies en Europe ont duré des siècles et les dynasties chinoises des millénaires. Mais une république démocratique, c'était autre chose.

Pendant que la convention qui écrivait la Constitution des Etats-Unis siégeait, une dame demanda à Benjamin Franklin ce que sa délégation créait, il répondit : «Une république, madame, si vous pouvez la sauvegarder».

Au milieu du siècle suivant, Abraham Lincoln posait encore la question de savoir si le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple n'allait pas disparaître de cette terre. Des années plus tôt, Lincoln avait prévenu des dangers pour une société libre de ses propres politiciens en quête de pouvoir et que seuls la vigilance, la sagesse et le dévouement au bien public des particuliers pouvaient préserver leur liberté.

Mais aujourd'hui, bien peu de gens voient de tels dangers, internes ou externes.

Un récent sondage montrait que près de la moitié des Américains croyait que l'Etat devrait redistribuer les richesses. Que tant de gens veuillent remettre à la légère un pouvoir si arbitraire et si dangereux dans les mains des politiciens, risquant leur liberté dans l'espoir d'obtenir ce que quelqu'un d'autre a, est un signe douloureux que beaucoup de citoyens manquent de ce qu'il faut pour préserver une république démocratique.

La facilité avec laquelle les riches transfèrent leurs biens électroniquement à l'étranger ou les abritent dans des niches fiscales signifie qu'une hausse des taux d'imposition des riches n'apportera pas le genre de recettes fiscales qui permettraient une redistribution et la prime que certains espèrent.

En d'autres mots, les gens qui veulent plus de pouvoir arbitraire pour l'Etat peuvent abandonner leur droit sacré à la liberté sans même récolter les fruits de cet abandon. Pire même, ils peuvent abandonner le droit sacré à la liberté de leurs enfants et petits-enfants.

A l'aune de l'histoire, les sociétés libres et démocratiques existent depuis un temps relativement court et leur longévité n'a jamais été certaine. Tant de choses dépendent de la sagesse des électeurs que le droit de vote a toujours été limité, d'une manière ou d'une autre, à ceux qui avaient un intérêt dans la viabilité et le progrès du pays et le savoir pour voter intelligemment.

A notre époque, le vote est vu comme juste un «droit» parmi tant d'autres ouverts à chacun. L'accent a été mis sur l'électeur, plutôt que sur les grandes conséquences des élections pour la nation aujourd'hui et pour les générations à venir.

Pour ceux qui voient le vote plus ou moins comme un moyen d'expression, presque un divertissement, il n'y a pas besoin de s'informer sur les tenants et les aboutissants, encore moins de s'assoir et de réfléchir, au-delà de la rhétorique, sur les réalités que cache la rhétorique.

Les électeurs négligents peuvent aisément être convaincus par le charisme et la rhétorique, oublieux des désastres monumentaux engendrés par les dirigeants du 20ème siècle ayant du charisme et de la rhétorique, comme Hitler.

De tels électeurs représentent un danger de frivolité mortelle pour la démocratie et la liberté.

La fin de la Belgique, préfiguration de la fin de l'Euro

La Belgique se meurt.

Deux peuples ne partageant ni la langue, ni les valeurs, ni la politique, ni les racines, ni la religion, forcés de cohabiter par des technocrates, avec les uns qui vivent aux dépens des autres : Grecs et Allemands ? Non, Wallons et Flamands.

La Belgique existe depuis plus longtemps et que l'Euroland. Elle est pourtant engagée sur la voie de la disparition. Funeste présage pour l'Euroland.

Quelle leçon en tirer ? La force du fait accompli est très grande. Une réunion idiote et artificielle, basée sur des principes irréalistes, peut se faire en un instant, par un traité. Mais, la séparation, même quand elle est voulue par la majorité, est longue, douloureuse et très couteuse.

C'est d'autant plus long et douloureux qu'ils se trouvent toujours des imbéciles, des véreux et des prébendiers pour lutter contre l'inéluctable séparation et augmenter la durée et le coût de celle-ci. Pour la Belgique comme pour l'Euroland, ces néfastes vivent à Bruxelles.

La séparation ne peut se faire rapidement qu'à la faveur de bouleversements historiques, la chute du mur de Berlin pour la Tchécoslovaquie, par exemple.

L'Euro finira un jour, mais pas demain. Le processus sera très long et très douloureux. A moins qu'un miracle fasse disparaître en une nuit les technocrates européistes. Dans ce cas, la disparition de l'Euro sera très rapide et beaucoup moins douloureuse.

Le mécanisme à l'oeuvre derrière la séparation de la Belgique comme derrière la dissolution de l'Euroland est simple : le temps des empires est fini. En notre ère d'information généralisée et de transport bon marché, plus besoin d'être gros pour exister. La Suisse en donne la preuve tous les jours. Les Etats-Unis d'Europe sont une idée du XIXème siècle (d'ailleurs promue par des gens nés au XIXème siècle).

Vous me direz : et la Chine ? Et l'Inde ?

Hé bien quoi ? Croyez vous que ces pays immenses n'ont pas en eux des ferments de dissolution ? Attendez qu'ils soient prospères, que les écarts entre ethnies se soient accrus.

Puisque les forces centripètes s'affaiblissent, les forces centrifuges prennent le dessus : on préfère rester avec qui nous ressemble.

Remarquez bien que cela est une bonne chose. En effet, l'homogénéité ethnique est une nécessité démocratique : pour qu'il y ait une démocratie, il faut qu'il y ait un peuple qui sente tel. On ne fait pas un pas un peuple, et donc pas une démocratie, avec des «z'y va» qui «niquent la France».

Au fait, puisqu'on en parle : deux peuples ne partageant ni la langue, ni les valeurs, ni la politique, ni les racines, ni la religion, forcés de cohabiter par des technocrates, avec les uns qui vivent aux dépens des autres, ça ne vous rappelle rien ?

Quand vous aurez savouré la fin de l'Euro, quand vous aurez apprécié la séparation de la Belgique, vous adorerez la sécession des banlieues françaises (qui est déjà entamée).

samedi, juillet 09, 2011

Trichet prêche dans le désert ... ou perd les pédales ?

AFP du 9/07/2011 :

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a estimé que l'Union européenne avait fait preuve de "négligence coupable" en n'imposant pas le respect du Pacte de stabilité et de croissance et qu'il avait eu le sentiment de "prêcher dans le désert".

"On a pratiqué en matière de gouvernance économique une négligence coupable. Le Pacte de stabilité et de croissance, notamment en France, n'a jamais été considéré comme absolument indispensable", a-t-il affirmé vendredi au cours d'un débat organisé lors des Rencontres économiques d'Aix.

"Quand on a une monnaie unique et pas de budget fédéral, il faut avoir une surveillance très attentive des politiques budgétaires" et à cet égard, "j'ai eu le sentiment de prêcher dans le désert", a-t-il ajouté.


Je trouve ces déclarations intéressantes car elles prouvent que Trichet n'a rien compris ou que, s'il a compris, il n'ose pas l'avouer.

En effet, imposer la monnaie des Allemands aux Grecs et aux Français conduit nécessairement à des déficits budgétaires en Grèce et en France pour compenser le différentiel de compétitivité.

On pourrait aussi imaginer que la compétitivité des Grecs et des Français rattrape celle des Allemands, mais c'est une illusion : il s'agit toujours du vieux fantasme des européistes de transformer les Grecs en Allemands.

Bref, l'Euro implique nécessairement un creusement des déficits budgétaires des pays les moins compétitifs jusqu'à l'éclatement final, comme l'avait anticipé il y a quinze ans déjà Milton Friedman.

Autrement dit, en critiquant les déficits budgétaires, Trichet met le doigt sur le vice de construction de l'Euro. D'où ma question : est-ce qu'il n'a toujours pas compris ?

Je suis prudent, je ne dis pas ce que Martine ne veut pas qu'on dise

Je ne dis pas que le mari de Martine est l'avocat des barbus.

Et vive la liberté d'expression (de gauche) ! Et vive la censure (de gauche) !

On notera avec quel à propos Martine prend la position si payante (et si fréquente, jusqu'au ridicule) de victime.

Mais la victime, en l'occurrence, ça ne serait pas le débat démocratique ?

Primaires : toujours aussi cons, les socialistes

Passons sur la question de la constitutionnalité des primaires socialistes : à gauche, elle est anecdotique. A droite, on est un fasciste en puissance, il faut faire attention, mais, à gauche, comme on est démocrate de naissance, pas besoin de vérifier la constitutionnalité.

La constitution ne prévoit pas une élection à quatre tours ni la confection de liste d'électeurs déclarés. Mais, à gauche, on s'en fout.

Sur le fond, les primaires, c'est débile : c'est réduire la démocratie au vote, pensée pour pauvres d'esprit. Une débilité bien adaptée à la crétinerie des militants socialistes. Les militants vont élire un candidat, après force magouilles et bourrage d'urnes, en fonction des sondages, comme ils ont fait pour Ségolène Royal. Et ils se planteront. Parce que les sondages ne signifient rien pour prédire le résultat final de l'élection, parce que les militants ne représentent rien.
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Libye : "Une guerre civile, pas une insurrection générale contre un dictateur"

Libye : "Une guerre civile, pas une insurrection générale contre un dictateur"

Nous n'avions vraiment rien à faire en Libye. Maintenant que Sarko One nous a mis dans la merde, ça serait bien qu'il nous en sorte, mais c'est vrai qu'il est idiot de compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

vendredi, juillet 08, 2011

jeudi, juillet 07, 2011

Tristane Banon, une enfance socialiste

Tristane Banon, l'accusatrice de DSK, a bénéficié d'une enfance socialiste rêvée :

> un père en fuite. C'est génial : pas de paternalisme, pas de l'horrible machisme, pas d'ignobles interdits (il est interdit d'interdire), pas de règles stérilisantes.

> une mère qui s'absorbe dans le travail. Quel formidable exemple qui prouve bien que la femme est un homme comme les autres. La nounou alcoolique qui la bat : un regrettable incident de parcours mais qui ne saurait occulter les bénéfices d'une mère si exemplaire.

> l'argent ne manque pas (comme chez DSK !). Un socialiste pauvre ? Vous n'imaginez pas. De nos jours, cela serait déchoir.

> un milieu cultureux. Indispensable de se pâmer devant les jacklangueries.

> les amants maternels qui défilent. Ah, enfin une femme qui se comporte comme un homme et vit ses désirs sans tabous. Méga super génial. Bon, il y a bien quelques attouchements dérangeants résultant de cette situation fausse, mais on ne fait pas l'omelette de la libération sexuelle sans casser d'oeufs.

> une mère copine super géniale avec qui on se dit tout sans retenue. C'est tout juste si elle a «sous-estimé le traumatisme».

Il paraît que Tristane Banon n'est pas très heureuse et pas très bien dans sa peau. On se demande bien pourquoi. En tout cas, ce malaise ne peut pas venir d'une mère si méga géniale, c'est certain.

J'en profite pour porter à votre connaissance un texte de Tristane Banon publié sur Atlantico. Mes fidèles lecteurs ne seront pas étonnés de mon approbation.

Les hommes n'existent plus

A 31 ans, l'écrivain Tristane Banon regarde les hommes se "féminiser". Et reste célibataire :

J’ai 31 ans et je suis célibataire. Pas que je ne trouve pas d’homme à qui je convienne, ou plutôt si, car les hommes n’existent plus. J’ai 31 ans et mon ex faisait un régime macrobiotique, le précédent m’expliquait que les lingettes imprégnées de Monsieur Propre étaient une aberration écologique et qu’il convenait de récurer l’évier avec une éponge et du Cif, celui d’avant encore avait décidé de troquer sa pause déjeuner contre une séance de fitness à la salle de sport.

Portrait de l'homme des années 2000

Lorsque je promène mon braque au bois de Boulogne, des pères célibataires, bébés-poussette au bout des bras, m’expliquent l’inconvénient de la couche Pampers sur les fesses irritables du petit schtroumpf de onze mois. Ils continuent sur le bilan carbone de la chose à scratch et concluent sur leur probable retour imminent à la bonne vieille version tissu lavable de la chose. « Oui, peut-être, je ne sais pas, je n’ai pas d’avis sur la question », c’est tout ce que je sais répondre.

Au restaurant, rares sont ceux qui assument l’entrée-plat-dessert mauvais pour la ligne, car quand ils ne sont pas complètement à la diète, ils se « surveillent ». L’homme de 2011 est une femme comme les autres, une femme au foyer modèle, une femme fatale parfois, une femme-objet même…L’homme des années 2000 est toutes les femmes, dans ce qu’elles ont de pire !

Tanguy et la vie dure

Les familles pullulent de « Tanguy » qui squattent chez papa-maman avant de migrer directement chez mademoiselle, qu’il transformeront en Madame sans nécessairement trouver bon d’apprendre à gagner leur vie entre-temps, après tout « ma femme a une bonne situation, et il faut bien quelqu’un pour garder les enfants ». Pourquoi personne n’est-il surpris que les « Tanguettes » n’aient pas fait leur apparition dans le langage courant au même titre que leur homologue masculin ? Parce que l’homme est aussi une femme entretenue quand la femme a gagné son indépendance en réclamant le droit au travail. La dernière fois qu’un homme m’a accosté vulgairement et sans finesse dans la rue, le garçon qui m’accompagnait n’a pas bronché, « la violence ne sert à rien » m’a-t-il dit. Mon chien, lui, a montré les crocs. J’ai failli demander mon chien en mariage !

Où sont les hommes ?

Avant, c’était dans un autre siècle, une autre civilisation, c’était avant mai 68 et la libéralisation de la femme, en ce temps reculé, les hommes protégeaient les femmes qui acceptaient, en échange, un rôle bien à elle. Est-ce revenir au machisme et au sexisme d’antan d’avouer que les hommes relativisent beaucoup plus les problèmes d’argent quand les femmes gèrent plus aisément l’intendance du quotidien ? Bien sûr, des choses devaient changer, et tant mieux qu’elles l’aient fait. Bien sûr, ces mesdemoiselles devaient s’imposer dans les milieux professionnels, politiques, sportifs. Bien sûr tout ça. Mais quand je vois que la femme gagne toujours, à poste égal, un salaire bien inférieur à monsieur qui ne prend même plus la peine de l’inviter au restaurant pour la draguer car ça serait une sorte de machisme, « nous sommes égaux, payons à deux » ; quand je vois ça, je ne suis pas certaine que nous ayons gagné au change.

Mesdames, poussons le vice jusqu’au bout : pour 2011 c’est trop tard, mais pour 2012 soyons reconnaissantes pour toutes ces femmes à barbe et instaurons la journée de l’homme !

La vérité sur Hervé Ghesquiére et Stéphane Taponier

J'ai reçu ce texte par messagerie. J'ai un peu remanié le style que je trouvais trop sentimental. S'agissant des faits, ma source m'incite à penser qu'on ne doit pas être loin d'une certaine vérité.

Cela prouve une fois encore que les journalistes sont des êtres sacrés et, en réalité, le premier pouvoir.

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Il faut rétablir la vérité sur Hervé Ghesquiére et Stéphane Taponier.

Le 30 décembre 2009, deux militants de gauche, accessoirement journalistes à FR3, se rendent sans protection dans une zone à risque contrôlée par les talibans, pour «assurer les talibans de la compréhension et du soutien de la presse et de la gauche française dans leur lutte».

C'est le scandale médiatique que dénonce le Général de division D. Roudeillac, Saint Cyrien, commandeur de la Légion d’Honneur et de l'Ordre National du Mérite, autour de la capture des journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier.

«Les deux journalistes de FR3 n'étaient pas en reportage quand ils ont été enlevés. Leur avion les attendait, le reportage était terminé.» déclare le général dont le témoignage a été censuré par l'AFP et par l'ensemble des médias.

«Les deux "touristes" farfelus irresponsables sont partis faire du militantisme politique à titre personnel dans les montagnes afghanes, de leur propre initiative, une fois leur reportage avec l'armée terminé !» ajoute Gérard Liebenguth, Président Amicale Nationale du 22°BCA et des Troupes de Montagne.

Gérard Liebenguth : «Et pendant ce temps les médias nous bassinent sans arrêt avec leurs deux abrutis prisonniers volontaires à qui les professionnels sur place avaient vivement conseillé de ne pas aller dans les montagnes afghanes. Une initiative, qui plus est, totalement personnelle et irresponsable, puisque prise après leur reportage réalisé (et non dans l'exercice de leur travail donc, comme le déclarent abusivement leurs collègues de FR3 et des JT (en toute désinformation délibérée).»

L'Elysée était parfaitement informée de la faute coupable des deux journalistes.

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a critiqué leur «imprudence coupable», tandis le chef d'état-major des armées, Jean-Louis Georgelin, très irrité de devoir engager la sécurité de ses troupes pour les deux irresponsables couverts par les médias, annonce au micro d'Europe 1 le coût des opérations de recherche. «Nous avons déjà dépensé plus de 10 millions d'euros dans cette affaire. Je donne le chiffre parce que j'appelle à la responsabilité des uns et des autres». On sent, dans sa déclaration, qu'il brûle de lâcher le morceau. Contraint par sa hiérarchie, il ne pourra en dire plus. Il ne pourra pas dire que les deux hommes n'étaient pas les journalistes en opération qu'on nous a présenté au moment de l'enlèvement, mais «ces deux personnages».

Gérard Liebenguth, lui, met les pieds dans le plat, et raconte. (Vous remarquerez que Mediapart, grand défenseur de la liberté d'expression à géométrie variable, si prompt à dénoncer les «affaires» du gouvernement, est resté bien silencieux, ainsi que l'ensemble du métier - corporatisme de la presse oblige).

Gérard Liebenguth : «(c'était une) excursion perso, au lieu de reprendre leur avion prévu, en préférant prendre des pseudos guides, plus cupides que compétents, au lieu de ceux, plus éprouvés et surs, que leur avait fournis l'armée. Excursion politique et non journalistique, puisque au seul motif idéologique qu'ils avaient manifesté. Une irresponsabilité qui a déjà coûté fort cher en recherches sur place, avec la mise en danger de militaires et équipages d'aéronefs ayant effectué des recherches en zone à risques les jours qui ont suivi leur disparition, comme déjà rapporté par des éléments de l'armée de l'air sur place, ayant du participer aux recherches de ces imbéciles irresponsables !»

Général (2S) Roudeillac : «Je crois que cet incident mériterait d'être porté à la connaissance du plus grand nombre. Malheur à celui qui montre du doigt la partialité des médias !»

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vendredi, juillet 01, 2011

DSK, de nouveau élu d'avance ?

Avant l'affaire «DSK en rut», les journaleux, pas partisans pour deux sous, nous présentaient tous, plus ou moins explicitement, DSK élu d'avance. Pas la peine de faire voter ce connard de peuple. Comme pour le TCE, c'est mieux quand on peut se passer de son avis. Ces crétins de pisse-copies, qui n'apprennent jamais rien, nous refaisaient le même sketch que pour Balladur en 1995. Et vous savez ce qu'il est advenu.

Aussitôt DSK innocenté (si cela arrive), ils nous rejoueront le même cinéma.

Pourtant, quand on est plus intelligent et plus honnête que le journaliste moyen (pas difficile), on se rend compte que DSK s'est juste débarrassé d'une vulnérabilité : son obsession sexuelle. En effet, faute avouée, faute à moitié pardonnée. Mais il lui reste ses autres vulnérabilités superficielles : le mari de la millionnaire, l'homme à la Porsche, son absence de ténacité campagneuse.

Mais, surtout, il lui reste sa vulnérabilité profonde : c'est un socialiste cosmopolite (1) (comme les journalistes, c'est pourquoi il leur plaît tant). Or, les Français ont besoin de libéralisme et de patriotisme, c'est-à-dire tout le contraire.

Si ils ne ressentent pas le besoin de libéralisme (c'est peut-être même le contraire), les Français ont on ne peut plus conscience d'un manque identitaire, ils attendent un Clemenceau qui leur dirait «Le pays saura qu'il est défendu». DSK n'est pas cet homme qui incarnera la défense du pays. C'est pourquoi, à mes yeux, non seulement il n'est pas élu d'avance, mais ses chances de victoire me semblent inférieures à 50 %.


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(1) : Aristote : « La Cité fait partie des choses naturelles et l’homme est par nature un animal politique. Celui qui est sans patrie est soit un être dégradé, soit un être au-dessus des normes humaines. Il est comme celui qui est injurié par Homère, sans lignage, sans loi, sans foyer »

Dominique nique, innocent ?

Si Dominique Strauss-Kahn était innocent, je m'en réjouirais. Cette possibilité n'avait d'ailleurs pas quitté mon esprit.

L'innocence de DSK serait une bonne chose. Cela nous éviterait de tomber dans le sordide sans pour autant amoindrir les bénéfices de cette affaire : dévoilement de l'hypocrisie de la «gauche morale», mise en lumière de la pathétique collusion des journalistes avec la gauche, révélation des méthodes de maffieux des communicants.

Et puis, je me réjouis d'avance de voir tous les retournements de vestes et les tortillements du cul des «camarades» qui ont abandonné DSK en rase campagne, à commencer par ces ingrats de communicants.

Bien entendu, le grand vainqueur de ce foutoir à gauche serait le petit Nicolas.