1) le CdB va se reposer avant d'entrer dans des turbulences ordinaires.
2) Les pitots sont bouchés par des cristaux de glace. Les vitesses chutent puis les ordinateurs rendent la main aux pilotes en passant en alternate law.
3) Le trim se déroule (pour compenser la chute des vitesses ? Erreur logicielle ?). L'avion est monté jusqu'à 38 000 pieds et décroche sans vibrer.
4) Le PF, inconscient qu'il est déjà décroché, applique la manoeuvre pour contrer une amorce de décrochage : moteurs à fond et manche à cabrer. Or, si cette manoeuvre empêche un décrochage qui ne s'est pas encore produit, elle entretient le décrochage s'il s'est déjà produit.
5) AF 447 est donc dans la situation d'un décrochage entretenu : trim à cabrer, moteurs sous les ailes (donc couple cabreur) à fond. Les pilotes ne comprennent pas que c'est le trim (sur un avion de ligne moderne, le trim est plus puissant que la gouverne) et les moteurs qui les foutent dans la merde.
6) Le PF reste contracté sur son manche, d'autant que la situation lui est incompréhensible : chaque fois qu'il pousse sur le manche, les vitesses redevenant valides, l'alarme de décrochage couine. L'avion trompe les pilotes.
7) Quand, dépassé par les événements, le PF passe les commandes aux PNF, il est trop tard.
On comprend que cet accident dérange beaucoup de monde, tout le monde est mouillé : Thales (2), Air France (quasiment toutes les étapes), Airbus (3, 6), les pilotes et leur formation (1, 4, 5, 6) et enfin, les autorités de certification.
Bien sûr, tout cela n'est qu'hypothèses tant que le rapport final n'est pas sorti (et même quand il sera sorti, connaitrons nous la vérité ?).
Lers relations entre Air France et Airbus vont être tumultueuses durant le procès.
Une note plus philosophique : les avions ont une personnalité et un destin. Il y a des avions bien nés et des avions mal nés. L'A330 est un avion mal né (un crash mortel en essais tout de même).
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