vendredi, juillet 31, 2020

Très très très ...




Contre le génocide par substitution (Renaud Camus)



Protocole Zelenko : Scott Adams (dessinateur de Dilbert) a oublié d'être con.




Vous noterez qu'il tient le même raisonnement qu'un NN Taleb, la dissymétrie des risques.

En matière d'intelligence, on vole des kilomètres au-dessus d'un énarque, d'un Véran, d'un Macron, d'une Karine Lacombe.

jeudi, juillet 30, 2020

Une video sur Poutine qui dit beaucoup sur nous.


Dégonfler la baudruche Onfray



La popularité de Michel Onfray est symptomatique de notre préférence collective pour les fausses valeurs car elles sont plus accessibles que les vraies valeurs.

Onfray est une escroquerie :

1) morale. C'est un défaitiste. Il n'est bon qu'à se coucher. Les défaitistes ont tort par principe.

2) intellectuelle. La littérature anti-Onfray est devenue un genre en soi (Monsieur Onfray au pays des mythes. RÉPONSES SUR JÉSUS ET LE CHRISTIANISME, Michel Onfray, une imposture intellectuelle, Contre Onfray, Michel Onfray, la raison du vide). Je ne sais pas ce que valent ces livres, mais je sais que les écrits d'Onfray sur le christianisme ne valent pas un pet de lapin.


Addendum : je ne suis pas le seul à penser qu'Onfray est un connard.



Les modèles ...

Vous savez que je considère les modèles numériques, qu'ils soient épidémiologiques ou climatiques, comme du fétichisme, pas de la science. Bref, je raconte n'importe quoi :




ICU : Intensive Care Units. Patients en soins intensifs.

Le bobo confiné


Le pire, c'est que c'est à peine caricatural. Je connais (de loin ... enfin de pas trop près) des gens vraiment comme ça.

mercredi, juillet 29, 2020

Réchauffisme et covidisme : même combat.

Les parallèles entre la peur du réchauffement climatique et la peur du COVID sont nombreux parce qu'elles ont pour cause une même maladie spirituelle et intellectuelle, qui touche principalement l'occident.

Passons les en revue :

1) le scientisme. La croyance fétichiste dans la science définie comme l'affirmation de certitudes inébranlables, de prévisions forcément justes, issues de modèles numériques hautement fantaisistes et de données chiffrées très contestables.

2) la peur irrationnelle. L'hypothèse disant qu'un éventuel réchauffement climatique est très néfaste relève de la croyance et non de la science. Au contraire, l'évolution des techniques, notamment agricoles, conduit à penser que nous saurions profiter des avantages et compenser, au moins en partie, les inconvénients. S'agissant du COVID, maintenant que l'on commence à y voir clair : le nombre de morts est sur-évalué, on a classé à peu près n'importe quoi « mort COVID » (anecdote : on a classé aux Etats-Unis « mort COVID » un accident de moto sous prétexte que le motard avait été testé positif !) et on sait que la population vulnérable commence au-delà de 70 ans. De plus, on a des remèdes (IHU, Zelenko). Bref, pas vraiment de quoi avoir peur (et puis, l'épidémie est finie en Europe depuis deux mois).

Nous finirons dans l'ordre de grandeur de la grippe de Hong-Honk en 1969. Nous devrions sérieusement nous interroger sur la différence de réaction entre 1969 et 2020 : sang-froid voire indifférence en 1969. Panique quasi-mondiale en 2020 (pas de panique en Afrique, rationalité en Asie).

Raoult, qui est loin de n'avoir dit que des conneries, a écrit un livre il y a quelques années, pour dire que l'Europe était devenue le continent de la peur (une des étiquettes pour les billets de ce blog) et que ça allait nous jouer des tours. Jean-Paul II disait « N'ayez pas peur ! » mais il est mort.

3) le remède-miracle. Les énergies « renouvelables » d'un coté, la vaccin de l'autre.

4) l'exigence de coercition. Il faut taxer, brider, empêcher, interdire, légiférer ... et faire taire.

5) la pseudo-nécessité du gouvernement mondial pour faire face. au problème Inutile que j'y revienne, Bill (Gates) vous expliquera

6) la complicité des mammouths mondialisés dans la contagion de la peur. Là aussi, Bill a des choses à vous expliquer.

7) le martèlement médiatique. On se souvient du croque-mort en chef Salomon égréant ses chiffres tous les soirs. Si on avait pareil avec n'importe quelle maladie, on aurait créé aussi une panique.

Je laisse à votre jugement la cause commune à ces deux lubies pour abrutis. Je vous rappelle cette phrase de Claude Tresmontant, que je lis en ce moment : « Les grandes catastrophes humaines sont préparées par des fautes dans l'ordre de la pensée ».

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Superstition

Nombreux sont les saints qui ont enchaîné et tué un dragon. C’était, notamment, le symbole de la victoire du christianisme sur le paganisme.

[…]

Aujourd’hui on ne croit plus en ces fariboles de l’obscurantisme. D’ailleurs on ne croit plus en rien. C’est donc le moment de réinventer les pires superstitions. Ce n’est plus un très grand dragon qui terrorise, c’est un tout petit virus. Mais la terreur est la même et le culte est aussi exigeant. Les grands-prêtres si rationnels qui nous gouvernent (et plus encore, si c’était possible, qui gouvernent les médias), ne pouvant plus offrir d’enfants (le Moloch du droit à l’avortement les a déjà pris) ont offert quelques vieux par la grâce du Rivotril. Mais surtout il fallait imposer la dictature du dieu virus. Et elle connaît aujourd’hui un regain, avec l’obligation du port du masque. Or il s’agit réellement, clairement, évidemment, d’une superstition. Voyez celui-ci, tout seul dans son jardin, avec un masque. Voyez celui-là, tout seul dans sa voiture, avec un masque. Comment craignent-ils d’être « contaminés » ? Qui craignent-ils de « contaminer » ? Et je vois ces braves gens, contaminés par la propagande de la nouvelle religion, qui déambulent dans les rues avec un masque, dans des villages et des bourgs où il n’y a pas eu la moindre contamination depuis le début de l’épidémie. Et qui sont persuadés de faire acte de vertu. D’être des saints de la nouvelle religion.

C’est une nouvelle illustration de la vérité selon laquelle quand on ne croit plus à la vraie religion on tombe dans la superstition, surtout quand on se croit rationnel, et d’autant plus esclave qu’on se croit « libéré ».

Mais comme pour tout, il y a le bon côté des choses, qui permet de sourire un peu. Sans masque. Puisque, évidemment, je ne célèbre pas mardi-gras en été, il m’est interdit par la nouvelle religion d’entrer dans les boutiques. Il faut donc faire autrement pour acheter à manger. C’est l’occasion de découvrir des marchés que je ne connaissais pas, avec de sympathiques commerçants – ceux-là qui n’ont pas de masques et qui ne sont donc pas des adeptes de la nouvelle religion, et le montrent de façon ostensible et, redisons-le, souriante, ce que ne peuvent pas faire les sinistres adeptes masqués de la nouvelle religion.

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Je suis très inquiet parce que, au stade de folie où nous sommes, toutes les catastrophes sont possibles.

On nous a enfilé le réchauffement climatique, le COVID, c'est l'escalade dans la connerie. Alors, pour la suite, je crains le pire. Le suicide collectif des blancs pour faire plaisir aux noirs ? La conversion à l'islam pour apaiser les dieux du « vivrensemble » ? Autre chose aussi farfelu et aussi con ?


Fascination

mardi, juillet 28, 2020

Cathédrale de Nantes : bon texte de Génération Identitaire.

Cathédrale de Nantes : les catholiques méritent-ils ce qui leur arrive ?

PAR  | 28 JUILLET 2020


Les trois départs de feux à la cathédrale de Nantes ont détruit entièrement un orgue du XVIIe siècle, fruit du travail d’artisan qui caractérise l’ingéniosité et la tension vers le Beau dans la civilisation européenne. Mépris incroyable à l’égard d’une foi bimillénaire qui a fait notre continent, destruction volontaire d’un trésor comme les autres nations n’en connaissent pas : on est sidéré par l’inconscience des incendiaires devant la splendeur d’un chef-d’œuvre gothique comme les touristes en visitent, fascinés, chaque année.

Remarquons qu’après Grenoble (l’incendie de Saint-Jacques en 2019), c’est encore une capitale de l’extrême-gauche qui est le siège d’une attaque anti-chrétienne. De plus, la nuit suivante, c’est la cathédrale de Rennes, autre ville rouge, qui a été la cible d’une tentative d’incendie criminel, heureusement sans suite, les flammes n’ayant pas dépassé les portes du lieu saint. Enfin, des militants extrémistes s’en amusent sans vergogne, à l’instar de leur slogan qui fleurit sur les t-shirts : « La seule église qui illumine est celle qui brûle ».

Quels qu’en soient la cause directe et les auteurs, l’attentat contre la cathédrale de Nantes a un responsable avéré : le clergé immigrationniste, qui confondant miséricorde et faiblesse, pèche gravement et de la manière la plus puérile en confiant la maison de Dieu à de sinistres inconnus. Cela n’est pas sans rappeler la collaboration de la paroisse Saint-Etienne du Rouvray, où le Père Hamel a trouvé la mort sous la lame du couteau islamiste : un terrain voisin de l’église avait été cédé aux musulmans pour y construire une mosquée. Retour de bâton ? Comment peut-on s’en féliciter ?

Ce serait ignorer qu’il ne s’agit pas seulement d’un prêtre qui a été tué, ou d’un lieu de culte catholique, mais d’un Européen représentant une religion qui a irrigué la France et l’Europe au Moyen Age ainsi que d’un culte qui marque de son empreinte architecturale, musicale, littéraire et psychologique une grande partie de notre identité. Que l’on soit catholique ou non, c’est un fait.

Il est clair que la faiblesse d’un certain clergé contribue de façon active aux ravages de l’immigration-invasion. Mais les prêtres sont des hommes, soumis aux erreurs de leur époque et aux mêmes mensonges idéologiques que les autres. Certes, on attend d’eux qu’ils se situent au-delà de ces préoccupations, mais c’est oublier qu’un prêtre est aussi un citoyen, fruit du temps et de l’espace. Cela n’excuse pas, mais fournit un début d’explication. Fondamentalement, le catholicisme est-il coupable de ce qui lui arrive ? Porte-t-il en lui les germes de sa propre mort ?

Au contraire, on peut trouver dans le catholicisme l’amour des nôtres avant les autres, comme le 4e commandement (« Honore ton père et ta mère ») que le Catéchisme explicite ainsi, lui donnant force d’obligation pour les catholiques : « Le quatrième commandement s’adresse expressément aux enfants dans leurs relations avec leurs père et mère, parce que cette relation est la plus universelle. Il concerne également les rapports de parenté avec les membres du groupe familial. Il demande de rendre honneur, affection et reconnaissance aux aïeux et aux ancêtres. » (article 2199).

Pour Saint Augustin, « Celui qui ne prend pas soin des siens est pire qu’un infidèle ». À la chute de l’empire romain, les évêques assurent la défense des cités contre l’envahisseur, Léon le Grand arrête Attila aux portes de Rome et les pays phares de la chrétienté, de l’Espagne à la Serbie, constitueront un bouclier défensif au profit de l’Europe, en face de la marée islamique. Aux sièges de Belgrade et de Vienne, à Malte, à Lépante, des moines capucins ou franciscains, connus pour leur pauvreté extrême et leur ascèse exigeante, mais aussi des Hospitaliers, mèneront les plus farouches guerriers au combat. Le bienheureux Marco d’Aviano, Saint Jean de Capistran, le pape Saint Pie V qui réunit plusieurs royaumes et républiques de la Méditerranée nord-occidentale contre les Turcs à Lépante – brisant l’expansionnisme maritime ottoman, etc. Bien sûr, le meilleur exemple pour nous autres Français demeure Sainte Jeanne d’Arc, qui combattit sans haine mais avec détermination : « Si Dieu aime ou non les Anglais, je ne sais. Mais ils seront tous boutés hors de France, sauf ceux qui y périront. »

Il n’y qu’à partir de la fin du XIXe siècle, lors de son ralliement à la République en 1873, qui le lui rendra fort mal, que des voix autorisées dans l’Eglise développeront, lentement mais sûrement, un discours plus en phase avec les nouvelles idoles politiques : le virage mondain. Et encore faudra-t-il attendre les années 60, et uniquement en Occident, pour que l’immigrationnisme se répande dans le clergé. Bien que le pape François lui donne une audience importante, le phénomène est donc très circonscrit dans l’histoire et l’espace, relativement marginal à l’échelle de l’histoire de l’Église. Pour retrouver le chemin de l’intérêt européen, l’Église doit donc faire le ménage chez elle et retrouver sa pureté. Quant aux militants identitaires, autant fils des Celtes, des Francs, d’Athènes et de Rome que de Compostelle, ils n’ont pas fini de dénoncer le clergé immigrationniste tout en défendant l’Église, la plus vieille institution de notre continent, encore debout après 2000 ans d’existence tumultueuse.

Clément Martin

Adolf traite le COVID.


On n'a pas fini d'être dans la merde.

Puisqu'on en parle :


La Frônce des énarques, monsieur !

La saga des décrets chloroquine et masques : erratum

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Cette histoire de Décrets vient de m’apporter une réponse à une énigme personnelle de 20 ans. Reçu par F Salat-Baroux (SciencePo-ENA, Conseiller Social puis Secrétaire général de l’Elysée), suite à une demande pour les chirurgiens auprès du Président Chirac, lorsque nous nous plaignions de l’appendicectomie à 95 euros, 21 jours de suivi compris, nous avions eu droit à une réponse qui nous avait laissé pantois : « Trouvez-vous normal qu’un chirurgien gagne plus qu’un énarque ? ». Je viens d’avoir la réponse : parce que si les chirurgiens agissaient comme un énarque, en changeant sans arrêt sans savoir où ils vont, le patient serait mort trois fois de suite.
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Notre folie à nous

Français, vous reprendrez bien une louche de jihadisme ?

On peut accuser nos dirigeants, qui, c'est vrai, méritent tous d'être fusillés séance tenante (nombreux volontaires pour faire partie du peloton d'exécution).

Mais le mal est plus profond : les Français sont tellement abrutis, déshumanisés (d'après Chesterton, l'homme est une machine à croire), ils tiennent tellement à la vie matérielle, qu'ils ne comprennent plus qu'on puisse tenir à une croyance au point d'en mourir. Ils pensent que, puisque nous sommes déjà morts, nous n'avons plus d'ennemis, que deux ou trois mamours, un psy et un téléphone portable gratos suffisent à régler le problème de gens qui ont trouvé un sens de la vie qui vaut, à leurs yeux, la peine d'en mourir.

Nous les prenons pour des fous parce que cela nous arrange, cela évite de nous poser trop de questions, parce que nous refusons de voir qu'ils sont ce que nous ne sommes plus : des hommes, même égarés.

Marq a raison d'appeler cela notre folie à nous.

lundi, juillet 27, 2020

Historicité des Evangiles

Si la lecture du billet Le Christ hébreu vous est trop pénible, voici une video :

The issue is never the issue. The issue is always the revolution.

Saul Alinsky, mort en 1972, est un universitaire gauchiste américain dont l'objectif était de détruire la société américaine (dans un livre dédié à Lucifer ! Au moins, les choses sont claires).

Il a eu comme élève Hillary Clinton. Barack Obama a plusieurs fois déclaré s'en inspirer. On notera qu'il a eu une influence sur les milieux catholiques français. France Insoumise l'a mis à l'honneur à son université d'été de 2017.

C'est lui qui a inventé le concept de « démocratie participative » : vous voyez, ce n'est pas le truc gentillet qui va de soi que nous présentent les journalistes pourris. C'est une arme de guerre contre la démocratie, comme l'a montré récemment en France la « conférence sur le climat ». C'est facile de comprendre pourquoi : des assemblées restreintes sont beaucoup plus facilement manipulables par des agitateurs fanatiques à la Cohn-Bendit qu'un corps électoral qui vote à bulletins secrets.

N'importe quel crasseux de l'UNEF sait manipuler une AG de boutonneux.

Sa stratégie est qu'il ne faut pas attaquer la démocratie frontalement mais l'attaquer par plusieurs biais, le supplice des mille coupures. D'où le slogan « The issue is never the issue. The issue is always the revolution », autrement dit « Le sujet n'est jamais le sujet. Le sujet est toujours la révolution ». Les féministes, anti-racistes, écologistes n'en ont rien à foutre des femmes, des noirs et de la nature (ça se voit dans la prise de décisions concrètes), ce qu'ils veulent, c'est détruire la société.

Le moyen, c'est de diviser la société en communautés, chacune focalisée sur un problème (d'où la « démocratie participative »). Ainsi, on obtient la guerre de tous contre tous et la société est détruite. C'est trop dans l'actualité pour que j'y insiste.

L'exemple de Black Lives Matter :

Saul Alinsky and the BLM Movement

Nos ennemis sont des enculés, pas des idiots.

Le remède est simple (dans le principe) : la transcendance. Montrer qu'un homme n'est pleinement humain que s'il se dévoue à construire et à transmettre quelque chose de plus grand que lui (et ne pas hésiter à montrer des conséquences positives concrètes). Encore faut-il avoir cet idéal unificateur. Pour la France et l'Europe, je ne vois pas d'autre candidat que le Christ, mais peut-être manqué-je d'imagination.


dimanche, juillet 26, 2020

Le Christ hébreu (C. Tresmontant)

Soyons clair et sans détours, le titre de cet ouvrage m'a immédiatement fait penser à ça :



De Tresmontant, je connais le fils, critique gastronomique à Causeur. Je pars de loin !

Allez, trêve de plaisanteries, au boulot !

Ce livre de Claude Tresmontant de 1983 est passionnant par son audace intellectuelle. Il démontre (je n'ose écrire « de manière définitive » parce que je ne suis pas un spécialiste mais, en tout cas, de manière très convaincante) que l'hypothèse issue de l'exégèse allemande du XIXème siècle, à savoir que la mise par écrit des Evangiles est tardive (fin du 1er siècle, début du 2ème siècle), est erronée.

Ce livre (son destin) est, aussi, désespérant : il n'a pas été tant contredit qu'ignoré. Quant on regarde Wikipedia, c'est toujours l'hypothèse tardive qui prévaut.

Les arguments de Tresmontant

♘ argument historique : les troupes de Titus incendient Jerusalem et rasent le temple en 70. Il n'y en a aucune trace dans les Evangiles (les traces présentées comme telles par les exégètes sont très peu convaincantes. Même moi, simple amateur, je m'étais fait la réflexion). D'après l'hypothèse tardive, c'est comme si les disciples d'un prophète berlinois des années 1930 (prénom Adolf pas obligatoire) transcrivaient son enseignement dans les années 70 sans jamais laisser un seul indice de ce qu'avait subi Berlin en 1945. Très peu vraisemblable.

♘ argument culturel : les juifs du 1er siècle n'étaient pas des papous de Nouvelle-Guinée (il y a des papous en Nouvelle-Guinée ?). Le taux d'alphabétisation était loin d'être ridicule et Jerusalem pullulait de lettrés. Là encore, il n'est pas très vraisemblable que les disciples aient attendu 70 ans pour coucher sur le papyrus l'enseignement du maitre. Tresmontant pense même que certains passages sont de la prise de notes directe, comme ses étudiants.

♘ argument lexicographique : c'est 99 % du livre et c'est très pénible à lire. Tresmontant recense beaucoup (si ce n'est toutes) d'expressions dans le texte grec des Evangiles qui sont des décalques mot à mot d'expressions hébraïques incompréhensibles (comme « les fils de la tente nuptiale ») à un lecteur de culture grecque . En revanche, elles sont compréhensibles à un lecteur de langue grecque et de culture hébraïque comme l'étaient les juifs dispersés autour de la Méditerranée. Tresmontant en conclut que les Evangiles ont été écrits pour ces juifs dispersés et non pour les gentils. Donc les Evangiles ont été écrits avant l'évangélisation des païens. Or, elle commence très tôt, dans les années 40 (premier voyage missionnaire de Paul : 44).

♘ argument de la cohérence : les Evangiles sont très cohérents entre eux (certes, cette cohérence est renforcée par l'élimination des évangiles apocryphes). Il est invraisemblable qu'une falsification tardive des textes (hypothèse allemande : rédaction tardive et les rédacteurs se sont laissé aller à leur fantaisie) génère une telle cohérence. Puisqu'on admet que la rédaction n'a pas eu lieu à un endroit unique à une date précise, il ne peut y avoir de coordination dans le mensonge.

Tresmontant a des mots très sévères pour l'hypothèse allemande (et il parle de ... Heidegger !). Je ne les répète pas, on va encore me taxer de germanophobie. Ca fait penser à la blague anglaise : « Shakespeare est un imposteur. Ses pièces ont été écrites par un auteur mystérieux ... qui s'appelait aussi Shakespeare ». 

Tresmontant étrille l'école allemande, dont la démarche sous-entend qu'on ne peut connaître que les croyances des premiers chrétiens à propos du Christ et non le Christ lui-même.

Pour Tresmontant, il y a beaucoup de confusion sur le mot « foi », puisque le mot hébreu qu'on traduit ainsi fait référence à une connaissance objective, on n'est pas loin du contresens pur et simple.

Tresmontant remarque que Jésus ne dit jamais « notre Père », il dit soit « mon Père », soit « votre Père » (« quand vous priez, dites "notre Père ..." » est un équivalent de « votre Père »). En christologie orthodoxe, c'est l'évidence : Jésus, Dieu fait homme, ne peut avoir les mêmes relations au Père que les hommes ordinaires. Cette règle n'est jamais prise en défaut. Là encore, cela prouve la grande cohérence des Evangiles.

♘ argument des noms : ce n'est pas dans Tresmontant, mais comme je trouve cet argument élégant, j'en profite. La fréquence des noms dans les Evangiles correspond à la fréquence des noms trouvés par les archéologues sur les tombes du 1er siècle, qui n'est pas la même que sur les tombes du 2ème siècle. C'est impossible à falsifier : essayez, en notre époque de Kevin et de Samantha, d'écrire un roman sur la France de 1900 en ayant une répartition juste des noms.

Je n'ai aucun problème à me couler dans les raisonnements de Tresmontant. L'hypothèse tardive a toujours heurté mon bon sens. Voilà des gens dont on sait qu'ils voyagent beaucoup autour de la Méditerranée, qu'ils correspondent beaucoup, qu'ils ont parmi leurs correspondants des lettrés et ils auraient attendu 70 ans pour rassembler la parole du maitre dans un écrit ? Ca ne tient pas la route.

Il suffit d'aller à la messe pour le savoir : il y a toujours un missel, un lectionnaire, un support écrit. Vous me direz « ce n'est pas la même époque ». Assurément. Mais la contrainte reste : comment enseigner à une communauté dispersée ? L'enseignement oral, comme Homère ? Bien sûr, mais quand on a l'écrit, on serait bien bête de ne pas l'utiliser. 

L'Evangile selon Saint Jean

Tresmontant fait un sort particulier à l'Evangile selon Saint Jean.

Chacun sait qu'il est le plus théologique, le plus intellectuel. A l'évidence, Jean a compris des choses, des allusions, des références, que les autres n'ont pas bien comprises. Pour Tresmontant, Jean est un jeune prêtre du temple, c'est pourquoi il reste anonyme, il se désigne toujours par une périphrase « le disciple que Jésus aimait », « le disciple qui s'est penché sur la poitrine du Seigneur ». Il ne veut pas d'ennuis avec la police, comme dirait Coluche.

Et loin d'être le dernier évangile (d'après l'opinion dominante), c'est le plus précoce (je suis très content : je le pense depuis longtemps. OK, je sais, biais de confirmation).  L'article Wikipedia que je vous ai mis en lien au début est totalement faux sur les conditions de rédaction.

Tresmontant en repasse une couche sur la philosophie nihiliste allemande, fondamentalement anti-juive et anti chrétienne. Il n'a pas besoin qu'Heidegger lui dise en personne qu'il est nazi puisque Tresmontant a bien compris que sa philosophie l'est. Notez que Tresmontant écrit cela en pleine époque où il est de bon ton dans l'intelligentsia française de dédouaner l'existentialiste en chef de son nazisme.

Tresmontant ne peut cacher son admiration de Saint Thomas d'Aquin, qui redresse des erreurs de traduction par des raisonnements théologiques.

Tresmontant passe une rafale aux exégètes abrutis qui prennent le Cantique des Cantiques pour un recueil de chansons de corps de garde. Il faut vraiment n'avoir aucune sensibilité. Toujours le problème du spécialiste-mais-idiot. Evidemment, si on considère que Saint Bernard a déjà tout dit sur le Cantique des Cantiques, il y a nettement moins besoin d'exégètes et c'est embêtant de perdre son boulot.

Tresmontant en profite pour assassiner une fois de plus les penseurs allemands Fichte, Kant (visiblement, il n'est pas ébloui par la morale kantienne), Hegel, Marx, Nietzsche et Heidegger. Comme ils ne supportent pas l'idée juive de création, ils réduisent (comme le pape et le clergé de 2020 !) Jésus à une morale insipide pour le discréditer (je ne sais pas si le discrédit est le but du clergé et du pape actuels mais ils y parviennent très bien). Bien sûr, Jésus est beaucoup plus que cela, il est le fondateur de la Nouvelle Alliance. 

Le corps

Tresmontant fait un sort (sans le savoir) à Michel Onfray : la Bible et donc l'Eglise ne méprisent pas le corps, loin de là. Il s'appuie sur le Cantique des Cantiques et d'autres exemples et sur le vocabulaire hébreu, qui ne sépare pas le corps et l'âme de manière nette.

Il dit explicitement qu'il n'est pas gnostique, ce qui nous ramène à Harouel. Il a bien compris que la gnose pourrit le monde actuel.

Rasoir d'Ockham

Bref, l'hypothèse la plus vraisemblable, celle qui demande le moins de contorsions intellectuelles (rasoir d'Ockham), est qu'il a existé un prophète juif nommé Jésus, mort crucifié, dont les disciples croyaient qu'il était Dieu fait homme, qu'il était revenu des morts, et qu'ils ont rédigé des recueils de sa vie et de ses paroles, que nous connaissons sous le nom d'Evangiles, quelques années (et non quelques décennies) après ces événements. 

Le biais de l'exégèse moderne  

Il y a en exégèse moderne une tendance qui consiste, sans forcément le dire de manière aussi brutale, à prendre les premiers chrétiens pour des menteurs, ou, au minimum, des falsificateurs. 

Notamment, toutes les identifications traditionnelles (comme : auteur du quatrième Evangile = disciple que Jésus aimait) sont considérées comme douteuses. Bien sûr, c'est illogique, on ne voit pas pourquoi les identifications traditionnelles seraient forcément erronées.

En revanche, on comprend bien pourquoi les exégètes contemporains font cette hypothèse : si les Evangiles et les traditions sont à peu près vrais, il y a nettement moins besoin d'exégètes, tout a déjà été dit et beaucoup mieux que par nos modernes savants.

L'exégèse dominante évolue en forme « oui mais non ». On admet quand même qu'il ait pu y avoir des écrits précoces mais on fixe toujours la rédaction des Evangiles à une date tardive. C'est évidemment une feinte de balayeur pas très reluisante. 

Je crois que le fond du problème, c'est que, nous, modernes, croyons qu'il y a toujours quelque chose à découvrir, une vérité cachée. Mais ils se peut, dans le cas des Evangiles, que non, que, en gros, la tradition soit véridique.

L'enjeu religieux

Bien sûr, cette querelle exégétique a un enjeu religieux : plus on repousse l'écriture des Evangiles par rapport à la prédication de Jésus, plus la pertinence de l'Eglise diminue. Plus on peut l'accuser de falsification. Et inversement. Si les Evangiles sont précoces, la probabilité qu'ils soient authentiques augmente.

Pas étonnant que l'hypothèse tardive soit populaire dans les pays protestants. Il est dommage que bien des exégètes catholiques ou orthodoxes soient tombés dans le panneau. 

Comme en toute chose, il est bon d'aller à l'essentiel : l'hypothèse tardive vient d'incroyants (même quand ils sont prêtres !) qui veulent justifier leur incroyance. Et si l'Eglise catholique (pas toute entière) adhère à cette thèse, c'est juste une preuve supplémentaire qu'elle a perdu la foi.

Ca nous ramène à l'actualité : Raoult, la chloroquine, tout ça ... Ce n'est pas parce qu'une hypothèse est la mieux argumentée (celle de Tresmontant ou de Raoult) qu'elle est admise par la majorité. Il y a des biais, des enjeux, des positions à défendre, des cours à ne pas démentir, des carrières à ne pas discréditer. 

Vous remarquerez que la démarche intellectuelle de rejet est la même : l'érudition pointue, l'expertise, annihilent le bons sens, le recul, la mise en perspective. 








samedi, juillet 25, 2020

Il n'y a pas de montée de l'insécurité.

Richelieu. L'aigle et la colombe (A. Teyssier).

Ca fait du bien à lire après le cloaque nazi des déconstructeurs. Ca change des sinistres clowns qui  nous dirigent en 2020. Les romantiques nous laissé l'image fausse de l'homme rouge des Trois Mousquetaires. Pourtant, Victor Hugo ne peut s'empêcher de lui rendre hommage.

Richelieu (1585-1642) est un fervent catholique au point d'en être superstitieux, c'en est même amusant. Il est aussi un théologien tout à fait honnête. Le nihilisme n'est vraiment pas son truc.

Richelieu, malgré des journées de travail harassantes, de quatorze, quinze, heures, entend ou célèbre la messe tous les jours.

On remarquera que deux hommes qui ont joué un grand rôle dans la construction ou le rétablissement de l'Etat français étaient catholiques, non seulement de foi intime, mais aussi dans leur manière de penser la politique : Richelieu et De Gaulle.

Mais ils ne mélangent pas les ordres : au confesseur du roi qui lui donne son avis politique, Richelieu répond vertement qu'il n'y entend rien, qu'il se mêle de ses affaires, c'est-à-dire de la religion et de rien d'autre.

Le cardinal est un homme d'Etat exceptionnel, qui a une règle : l'homme d'Etat pèche par omission, en ne faisant pas ce qu'il doit faire. Beaucoup plus que par action, car l'homme d'Etat a le droit de se tromper.

Il forme avec Louis XIII un couple très efficace.

Les dépêches de Richelieu sont élégantes, nettes, concises, sans mots pédants. Sa volonté est claire. C'est l'anti-énarque.

La théologie du pouvoir

Un Prince chrétien est à nul autre pareil : comme le Christ s'est sacrifié sur la croix, il doit se sacrifier pour le bien du royaume. Le pouvoir est un sacrifice quotidien. Nous sommes très loin des jouisseurs du pouvoir macrono-umpistes.

Comme l'Eglise est la tunique sans couture du Christ, l'unité du royaume est première. Non pas dans l'immédiat, mais dans l'avenir. Le Prince doit toujours avoir un coup d'avance. Richelieu émerveille les observateurs par sa capacité à anticiper les objections, à prévoir les coups fourrés.

Un but, des moyens

La politique de Richelieu est très clairement affiché dès ses premiers mémoires à Louis XIII en 1624 et ne variera pas de ses 18 ans de ministère. Sa franchise et sa fermeté font beaucoup pour la confiance que lui accorde ce roi aux multiples qualités mais si peu sûr de lui.

Le but : l'ordre au-dedans, la puissance au-dehors (on aimerait que nos politiciens aient ces objectifs là et aussi clairs dans leur tête).

Les moyens : rétablir le prestige de la couronne en réduisant les grands féodaux et l'Etat dans l'Etat huguenot, s'allier aux protestant anglais et allemands contre les Habsbourg d'Espagne et d'Autriche.

Rétablir les finances et la puissance militaire de la France.

L'action : le grignotage

La France étant très affaiblie, à l'intérieur et à l'extérieur, Richelieu ne peut attaquer bille en tête. Il adopte une stratégie périphérique de patience : il grignote, il circonvient. Sa persévérance sans faille, face à des adversaires moins résolus, le sert.

Subtilement (de sa part, c'est presque normal), il met Rome de son côté, en faisant comprendre au pape, par divers émissaires, que, certes, la France s'allie avec des princes protestants allemands tandis que l'Espagne se réclame d'un catholicisme intransigeant, mais que, dans l'équilibre concret des pouvoirs en Europe, le pape a moins à craindre de la France que de l'empire des Habsbourg.

Il réussit à définir une politique religieuse qui n'est ni gallicane ni ultra-montaine.

Ce faisant, il désamorce une partie du contenu religieux de la querelle entre dévots et huguenots.

A l'intérieur, il ne dit rien, mais il agit. Il laisse dépérir des prébendes et des commissions. Il « oublie » de faire nommer des successeurs quand des postes deviennent vacants.

Peu à peu, l'ordre et les finances se rétablissent.

Quand les ennemis (intérieurs et extérieurs) de la France prennent conscience du danger, il est déjà trop tard pour eux.

Pourtant, il n'arrivera jamais à se mettre dans une position telle qu'il puisse supprimer la vénalité des offices, alors qu'il a bien conscience que c'est indispensable à long terme.

L'action : la mise au pas

Richelieu est patient mais il tout de même pressé par le temps. Sa santé est fragile et le désordre n'a que trop duré.

En 1626, le roi convoque une assemblée des notables, qui refuse de prendre ses responsabilités. Richelieu est déçu, il passe outre, il va de l'avant sans le support de cette auguste assemblée. On le traitera de tyran, mais si les classes dirigeantes ne lui avaient pas abandonné le pouvoir pour mieux défendre leurs intérêts au mépris du bien commun, on n'en serait pas là (air connu). Toujours est-il que la prochaine assemblée de notables se tiendra en 1788 avec les suites que l'on sait.

Dès qu'il a un peu de marge de manoeuvre financière, après trois ans de pouvoir, il passe à l'action.

En 1627, commence le siège de La Rochelle. Il va durer onze mois et être terrible pour les habitants. Mais rien ne peut détourner le roi de son exigence d'ordre et de justice : pas d'Etat dans l'Etat.

La scène, digne d'une image d'Epinal, du roi prêtant main forte aux terrassiers de la digue voulue par Richelieu, afin d'empêcher le ravitaillement anglais, n'est pas seulement de la propagande. Ou, plutôt, elle est de la propagande significative, véridique. Le roi ne cédera pas : il connaît la leçon de son père Henri IV (que les Français de 2020 sont en train d'apprendre à nouveau à leurs dépens),  « il n'y a pire perte que la perte de l'Etat ». 



Mais Richelieu étant ce qu'il est, c'est ensuite lui qui se démène, après la reddition, pour que La Rochelle retrouve sa prospérité.

Le mauvais exemple

Nous avons un témoignage très sûr, puisque Michel de Marillac, garde des sceaux, et opposant au cardinal, est d'accord sur ce point avec Richelieu : la noblesse, d'épée et de robe (1), donne un très mauvais exemple d'égoïsme, de vanité, de corporatisme, de mépris du bien commun et, bien trop souvent, de trahison pure et simple (contrairement à ce qu'on entend parfois, la conscience nationale était déjà formée et la trahison était bien vécue comme telle).

Richelieu s'efforce de rappeler aux nobles que leurs grands privilèges sont la contrepartie de bien lourds devoirs. C'est pourquoi il n'hésite à faire tomber des têtes (Chalais, Montmorency-Boutteville, Saint-Mars. Dans deux cas, la famille du condamné fait enlever le bourreau, espérant sursoir l'exécution. Elle la transforme juste en horrible boucherie par un maladroit désigné volontaire. Bourreau, c'est un métier).

Les réseaux

Il faut bien comprendre que Richelieu ne dispose pas d'une administration moderne. Il doit se constituer des réseaux d'informateurs et de relais. Ayant compris l'importance de l'opinion publique naissante, il a aussi une armée de libellistes à son service.

La journée des dupes

La 10 novembre 1630, la reine-mère Marie de Médicis (représentante de la féodalité, qui ne raisonne qu'en termes de relations personnelles et non d'intérêt national, que son époux Henri IV surnommait élégamment « la grosse banquière ») croit obtenir du roi Louis XIII (qui a 30 ans) le renvoi de Richelieu. La rumeur court Paris tout le 11 novembre. Richelieu songe à se retirer de lui-même, ses amis l'encouragent à rester « qui quitte la table perd la partie ».

Louis XIII est un roi très peu sûr de lui, maintenu dans l'ignorance et dans l'abandon toute son enfance, mais il a une haute idée de ses devoirs. Malgré le poids du génie de Richelieu, il décide de le garder. Le 11 novembre au soir, il l'invite à son pavillon de chasse de Versailles. Les anti-Richelieu ont été joués. Leur haine pour le cardinal n'aura plus de limites.

La haute politique

La question qui oppose Richelieu au parti dévot, au-delà des ambitions personnelles qui ne comptent pas pour rien, est la suivante : quelle est la priorité ? Mettre au pas les huguenots français, y compris en s'appuyant sur l'Espagne, ou lutter contre les Habsbourg bien que la France ne soit pas totalement en état de marche ?

Pour Richelieu, une fois le siège de La Rochelle victorieux, il est plus que temps de se retourner contre l'empire des Habsbourg qui encercle la France (Pays-Bas, Autriche, Italie, Espagne) mais qui a d'énormes difficultés de communication (essayez donc de faire passer des troupes d'Italie aux Pays-Bas).

J'ai tendance à penser que Richelieu avait raison.


Louis-Dieudonné

Le 5 septembre 1638, nait, après 23 ans de mariage, Louis-Dieudonné, futur Louis XIV. Cet héritier est une délivrance, et pourtant, le pire reste à venir.

L'affaire Cinq-Mars

A partir de 1639, le roi s'éprend d'un jeune favori, le marquis de Cinq-Mars (l'inclination homosexuelle est claire, même si elle ne fut pas consommée). Loin d'être le héros qu'en a fait Alfred de Vigny, Effiat est vaniteux, fourbe, méchant et ambitieux. Il méprise le roi comme on méprise un amant qui se laisse trop humilier.

Il s'acoquine avec Monsieur, frère du roi, Gaston d'Orléans, dans un complot qui vise ni plus ni moins à assassiner Richelieu, à mettre Louis XIII sous tutelle et à conclure avec l'Espagne une paix défavorable à la France. L'Etat est en danger.

Heureusement, comme souvent, les comploteurs sont peu discrets et le cardinal bien renseigné. Cinq Mars a eu l'imprudence de se moquer du roi devant témoins, propos qui sont rapportés à Louis XIII. Le complot est dévoilé et la foudre royale tombe. Les têtes des conspirateurs aussi.

Mais cette affaire a créé une faille entre le roi et son principal ministre : Louis XIII a fait des confidences à Cinq Mars disant que le joug du cardinal lui pèse. Pour les quelques mois qui restent à vivre à Richelieu, Louis XIII lui en voudra de l'avoir remis dans son devoir. Et Richelieu s'attriste de la faiblesse de caractère du monarque. 

Une agonie sereine

Le cardinal est perclus de maladies (dont des hémorroïdes qui le font surnommer « cul pourri » par ses ennemis). Son agonie est longue. Sa sérénité effraie même ses amis. 

Voilà un homme qui ordonné des exécutions, déclaré des guerres et qui ne semble pas effrayé de rencontrer son Créateur.

Il s'en est expliqué lui-même à la fois comme théologien et comme homme d'Etat : l'homme d'Etat a des devoirs qui ne sont pas ceux de l'homme ordinaire. Les vertus privées ne sont pas les vertus publiques. Or, d'après l'étalon qu'il nous donne, Richelieu n'a pas failli à ses devoirs publics.


Une philosophie politique

Nous sommes trop habitués à l'Eglise catholique des eunuques, des couilles molles et des pédés, telle qu'elle est depuis un demi-siècle, à cette Eglise suicidaire (car, oui, encourager, ou même simplement tolérer, l'immigration musulmane massive en Europe - comme le font trop de mitrés- est un suicide pour l'Eglise romaine. La seule position admissible, c'est le combat contre cette immigration, comme nous avons combattu aux croisades).

Par lâcheté, par pusillanimité, par manque de foi (je le dis et l'assume), l'Eglise s'est réfugiée dans le culte de l'individu, négligeant totalement les collectivités (en cela, elle a cédé à la mode beaucoup plus qu'elle ne croit). En particulier, elle se complait dans la pitié pour certains individus, se voilant la face sur la dangerosité de cette pitié pour une civilisation entière.

Ce détour par l'Eglise contemporaine est pour vous faire comprendre Richelieu par contraste.

Richelieu n'était pas de cette Eglise là, il était d'une Eglise qui croyait à la nécessité de la Foi agissante. Ce n'est évidemment pas un hasard si les écrits politiques du cardinal alternent avec les écrits théologiques. Les deux sont indissociables dans son esprit. Il ne pensait pas pécher en étant un ministre dur et exigeant, ses critères étaient la justice et le bien commun.

Un ministre de cette trempe nous manque.





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(1) : sous la monarchie, les parlements sont des cours de justice. Les parlementaires sont donc des magistrats. Un de leur rôle est d'enregistrer les lois. Ils peuvent s'opposer au roi en usant de leur droit de remontrance. Le roi peut briser cette opposition, en forçant l'enregistrement, ce qu'on appelle un lit de justice. S'ils continuent à résister, le roi peut les exiler.

Ils touchent les « épices ». C'est, tout simplement, de la corruption institutionnalisé, pour rendre des jugements en faveur de telle partie (la plus riche, évidemment). Louis XV et Louis XVI essaieront de réformer ce sytème mauvais.
Un peu comme les bobos d'aujourd'hui, la noblesse de robe, les robins (dont faisait partie Montesquieu), souvent ridiculisés par Molière, est entièrement absorbée par les soucis égoïstes et corporatistes et néglige totalement le bien commun.

Ils ont été un obstacle constant pour les rois depuis Henri IV (sauf pour Louis XIV, qui a su les mettre au pas). Leur bêtise, leur égoïsme, ont fini par avoir la peau de la monarchie. Voltaire les appelait « les boeufs-tigres, bêtes comme des boeufs, méchants comme des tigres ».

Dans La disgrâce de Turgot, Edgar Faure a bien analysé comment les parlementaires tenaient lieu d'opinion publique à une époque où celle-ci n'avait pas de voix et comment ils ont été liquidés quand les événements révolutionnaires lui en ont donné une.

François Mitterrand, qui connaissait l'histoire de France, a dit un jour : « les juges ont eu la peau de l'ancien régime, prenez garde qu'ils n'aient pas la peau de celui-ci ». En France, par tradition, les magistrats sont des irresponsables malfaisants. Et rien dans l'actualité ne contredit ce jugement historique.

Le seul traitement qui convient aux magistrats français est celui de Louis XIV, se présentant au parlement de Paris le fouet à la main, ou celui de son grand-père Henri IV, s'adressant au parlement de Toulouse avec les grosses dents « je sais ce que vous avez dans le ventre et, croyez moi, je saurai vous faire entendre raison, pour le bien de mes Etats, dont je suis seul garant ».


vendredi, juillet 24, 2020

Désertion, incendies, profanations : l'Eglise de France mérite ce qui lui arrive.

Je le dis souvent : vous voulez faire quelque chose pour la France ? Allez à la messe tous les dimanches. 

J'oublie d'ajouter que ça demande du courage : vous risquez d'entendre et de voir des choses qui vont provoquer chez vous une bonne grosse honte.  Mais (au moins si vous habitez dans une grande ville) il y a des solutions : on trouve toujours une paroisse avec un curé pas trop atteint.

Identité française: un sursaut est-il encore possible ? Il y a coïncidence entre l’écroulement de notre culture et celui de l’Église.


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On ne peut pas comprendre la médiocrité – quand ce n’est pas carrément l’absence – des réactions de notre personnel politique face aux permanents actes anti-chrétiens si l’on oublie que la République s’est construite contre l’Eglise. Pour parler comme les libéraux, c’est son « logiciel », dans son « ADN ». Un an avant la loi de 1905, l’affaire des fiches révélait, au sein de l’armée, un vaste système de fichage – commandé par le ministère – visant à brider l’avancement des officiers catholiques.

Cependant que les anticléricaux, athées, libre-penseurs en tout genre menaient virilement le combat culturel dans les gazettes et les écoles, l’Etat expulsait les congrégations, soutenait les loges et, donc, abattait enfin « l’infâme ».

On le sait, durant une génération, l’Eglise tenta de résister, cherchant un modus vivendi avec la République qui la haïssait. Mais, après le catholicisme social d’un Lamennais qui était un aberrant compromis avec l’air du temps, l’affreux sulpicianisme dans lequel elle sombrait à la veille de la guerre disait combien elle manquait déjà de chair. Elle se soumit et commença à produire un nouveau genre de catholiques, honteux, plus obsédés par les œuvres que par leur salut. Victorieuse, la République s’amusait des querelles qui animaient son ancienne ennemie héréditaire.

Cela dit, il y avait les fidèles, qui continuaient de se rendre à la messe. En 2018, dans Comment notre monde a cessé d’être chrétien, l’historien Guillaume Cuchet démontrait comment, jusqu’au début des années 1960, les églises étaient encore pleines ; c’est à ce moment-là, en quelques années seulement, qu’elles se vidèrent. Les enfants du baby-boom furent donc les premiers à refuser le rituel. Parce que leurs parents furent également les premiers à ne plus les y contraindre.

Vatican II, qui est l’introduction de l’esprit du protestantisme dans l’Eglise, justifia ce reniement en promouvant la liberté de conscience. En réduisant pour ainsi dire la foi à une affaire personnelle, ce concile péteux, cornaqué par des personnes extérieures à l’Eglise, fut un prodigieux accélérateur du déclin de celle-ci.

Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes ; c’est en suivant ce principe que, durant deux millénaires, l’Eglise put traverser cent hérésies et révolutions ; en s’arrimant au monde par peur de se l’aliéner, elle perdit sa force, sa grandeur et son charme. De nos jours, il n’y a plus que dans certains monastères et dans le mouvement dit traditionnaliste que l’on trouve encore des clercs érudits, souriants, combattifs, plus préoccupés par les âmes du peuple de Dieu que par le sort des migrants et avec qui l’on peut prier sans être perturbé par d’immondes dessins d’enfants ou des chants qu’on dirait écrits par une chaisière fan de Calogero.

Disons-le tout net : l’Eglise en France n’a pas volé le triste destin qui est le sien aujourd’hui. En tant qu’institution, elle œuvre sans relâche, avec une admirable constance, à sa propre destruction. Face à l’effondrement de la pratique religieuse, elle continue de servir la soupe insipide qui fait fuir tant de jeunes gens qui, à un âge où l’on est souvent saisi par un magnifique sursaut d’absolu, préfèrent logiquement se tourner vers d’autres religions, à commencer bien sûr par l’islam. La crise des vocations, elle, découle directement du célibat des prêtres devenu insupportable non pas du fait de tentations plus nombreuses mais de l’acceptation de ces dernières, d’une miséricorde mal comprise et encore plus mal professée. Comme l’Eglise réformée dont elle suit le pathétique chemin, l’Eglise catholique se transforme en une sorte d’association où, le dimanche, par habitude plus que par conviction, des CSP+ hagards viennent prendre leur dose hebdomadaire d’« humanisme » en écoutant beugler de girondes Africaines évadées de Sister Act.

[…]

L’« émotion » parfaitement artificielle que cet incendie [de Notre Dame de Paris] a produite dans les médias – un peu à la manière du saccage de l’Arc de Triomphe durant le mouvement des Gilets jaunes – disait moins, en tout cas chez les politiques, le chagrin de voir fondre la mère des cathédrales du pays que celui de perdre une fraction de ces dizaines de millions de touristes sans lesquels la France ne serait plus le bronze-cul de l’Europe et le musée du monde.

D’ailleurs, l’attentif aura remarqué que, dans la langue politico-journalistique, Notre-Dame était appelée « monument » ; sa qualité d’église était secondaire et même accessoire ; à travers ce spectaculaire brasier, c’étaient pour les revenus tirés du patrimoine qu’éditocrates, économistes et parlementaires pleuraient. Certes, il y eut bien quelques brefs « sujets » sur des catholiques à serre-tête qui, à l’instar des impuissants « Veilleurs » de la Manif pour Tous, faisaient leur chapelet à Saint-Michel. Mais ils ne firent rien d’autre, animés par un fatalisme que leur envient les bouddhistes auxquels ces vétérans des JMJ et de Taizé ressemblent tant sans le savoir.

[Incendie de la cathédrale de Nantes]

Par la voix du nouveau Premier ministre, ce pauvre Jean Castex qui nous ramène aux heures les plus sombres de la IVe République, l’Etat s’est engagé à réparer les dégâts comme l’avait fait, avec son emphase coutumière, Macron pour Notre-Dame. Je n’ai pas vérifié, je le confesse, mais je parie que, face à cet énième sacrilège, l’Eglise s’est contentée de pondre une déploration sans âme, « équilibrée », qui n’accuse personne et ne réclame rien, et qui doit même remercier, en plus des vaillants pompiers, les autorités venues pour une fois soutenir les catholiques en tant que minorité.

A l’heure où une jeune aide-soignante lyonnaise, Axelle, vient de mourir sous les coups de la « diversité », il convient de noter qu’il y a coïncidence entre l’écroulement de notre culture et celui de l’Eglise. C’est très clairement dans les années 1960 que la France a commencé à ne plus être la France.

L’immigration africaine de masse, l’internationalisme socialo-communiste, la construction européenne, la sous-culture américaine, la colère des petits-bourgeois libertaires s’allient alors pour nous faire basculer dans une autre temporalité, un autre paradigme. On assiste à une grande inversion des valeurs. Comme une digue, l’Eglise contenait ce mouvement ; en tombant, elle entraîne le pays dans sa chute. Car comme l’écrit Malraux, une « civilisation est tout ce qui s’agrège autour d’une religion ».

C’est le catholicisme qui a fait la France, modelé ses mœurs et forgé ses coutumes. Le principe libéral selon lequel une société tient par le contrat est un échec total, hormis pour de rares privilégiés qui, dans leur Aventin de Montreuil, profitent égoïstement des fruits de leurs idéaux cependant que le peuple, lui, vit dans une constante insécurité culturelle et une insécurité tout court.

La nature ayant, bien entendu, horreur du vide, l’islam, par le truchement du regroupement familial et d’une natalité exubérante d’abord, vient remplacer le catholicisme. Et ce ne sont pas les risibles « valeurs de la République » qui vont l’en empêcher ; au contraire, elles se mettent à son service.

Durant cinq décennies, les libéraux ont cru que les musulmans finiraient par apostasier, par se convertir eux aussi à la poursuite du bonheur, c’est-à-dire au néant. Désormais, en plus de ces libéraux qui continuent d’y croire contre toute évidence, contre les faits – mais il est vrai que le réel ne les intéresse pas, que pour eux le faux est un moment du vrai – nombre d’entre eux s’accommodent de l’islamisation du pays et la subséquente violence qu’elle engendre. Ces derniers sont comme le personnage principal du Soumission de Houellebecq : ils font avec, convaincus en leur for intérieur, comme tout bon libéral qui se respecte, que tout change, évolue, qu’il faut s’adapter, et que l’on n’y peut rien.

Seule la tradition est révolutionnaire. Il ne saurait y avoir de reconquête sans réveil de l’Eglise – n’en déplaise à l’excellent Michel Onfray. Ceux qui, dans notre camp, prétendent que nous pourrons nous en sortir sans sueur et sans larmes sont soit d’une naïveté criminelle, soit des imbéciles, soit des pleutres.

Français, combien d’entre vous devront mourir avant que vous le compreniez ? 
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COVID : la folie en arrange plus d'un.

La réalité est claire et sans ambiguïté : l'épidémie de COVID est finie en France depuis deux mois.

Il suffit de regarder les courbes tout à fait officielles du rapport de Santé Publique France du 23 juillet, c'est flagrant (ne vous contentez pas du résumé, orienté pour faire peur).



Alors pourquoi ces conneries avec les masques ? Pourquoi cette folie collective ?

La réponse est très simple : le pouvoir. Le masque est une muselière.

La peur est un excellent moyen de contrôle des populations, surtout les populations d'abrutis.

Comprenez moi : je ne méprise pas mes compatriotes mais je pense qu'ils sont abrutis par le monde actuel (moi aussi, sans doute, mais j'espère un peu moins que la moyenne, par chance, par caractère et par formation).

Que faire ?

Refuser de mettre le masque dans toutes les situations où vous êtes prêt à assumer les conséquences de ce comportement. C'est un choix individuel honorable. Comme dit Soljenitsyne, d'abord, ne pas mentir. Et le masque est une forme de mensonge.

jeudi, juillet 23, 2020

Société consumériste immigrationniste : excellent article de Philippe Fabry.

La notion de « société consumériste immigrationniste » est fondamentale, comme la notion de « capitalisme de connivence alimenté par l'endettement des banques centrales ».

Faute de l'avoir comprise, des tas de gens respectables, comme Eric Zemmour, se trompent d'analyse.

Le rôle principal des immigrés n'est pas de faire baisser les salaires (c'est un rôle accessoire), c'est de fournir de nouveaux consommateurs de biens et de droits sociaux.

L'Etat et l'immigration se justifient l'un l'autre : l'Etat importe des immigrés qui créent des problèmes justifiant l'intervention (fort peu efficace) de l'Etat, ce qui creuse les déficits, et l'Etat se sert de ce déficit pour arguer de la nécessité d'importer des immigrés, prétendument pour travailler. Le cercle vicieux tourne.

Et il est transposé dans l'ordre monétaire : des immigrés-consommateurs creusent l'endettement, fabriquent des fortunes colossales chez ceux qui tirent profit de cette consommation et justifient que les banques centrales fassent toujours plus tourner la planche à billets, favorisant les oligarques qui sont près du robinet à pognon.

Ce qui m'amène à une autre réflexion : le souverainisme est-il une impasse politique ? La souveraineté, un faux problème ? Je m'interroge.

A quoi cela sert-il d'avoir récupéré sa souveraineté si c'est pour continuer la même politique ?

La politique migratoire britannique n'a jamais été aussi laxiste que depuis le Brexit.


Insécurité : mais que se cache-t-il derrière cette minimisation constante des problèmes vécus par les Français ?

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Philippe Fabry : Le déni de « l’ensauvagement », le refus de désigner l’évolution de la délinquance telle qu’elle est, est directement lié à la volonté de protéger l’image de la société multiculturelle heureuse et sa racine et corollaire, l’immigration extra-européenne de masse. C’est le refus de « faire le jeu » des discours hostiles à l’immigration, que l’on voit à l’oeuvre quotidiennement, depuis des décennies, dans les euphémismes médiatiques qui parlent de « jeunes » et modifient les prénoms en les remplaçant par ceux du calendrier traditionnel.

La question qui se pose naturellement est alors : pourquoi vouloir à tout pris préserver cette image ? Pourquoi ne pas accepter le constat d’échec ?

Il y a évidemment des raisons psycho-historiques fortes : la lutte contre le racisme et les discriminations est devenu un élément de l’identité occidentale à l’époque de la lutte contre le nazisme, et une Europe culpabilisée cherche à expulser de lui-même tout ce qui ressemblerait à du fascisme, en s’imposant une discipline sociale de mélange et de métissage que les autres sociétés ne recherchent pas. En outre, nous sommes culturellement colonisés par l’imaginaire américain depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et nous avons tendance à appliquer l’idée de melting pot comme s’il s’agissait d’un modèle gagnant.

Mais je ne suis pas sûr que ces motivations psychologiques suffiraient seules à maintenir une immigration de masse alors que depuis longtemps les deux tiers des Français n’en veulent pas. Il y a des intérêts particuliers, des intérêts énormes, derrière la politique d’immigration de masse, qui est un pilier de notre système économique, que l’on peut désigner sous le vocable de consumérisme immigrationniste. Nos élites, en effet, sont keynésiennes : elles considèrent depuis des décennies qu’il faut stimuler la demande des ménages et la consommation pour obtenir du dynamisme économique.

Or, il y a des tas de biens de consommation pour lesquels la demande est limitée : vous n’achetez pas un téléviseur tous les ans, et une fois les ménages équipés en masse d’un nouveau standard de produit, la consommation plafonne voire régresse. D’autre part les Français ont un tempérament d’épargnants, et ont tendance à ne pas consommer une bonne partie de l’argent qu’on leur verserait dans l’espoir qu’ils consomment. Et donc, lorsque vous pensez qu’il faut stimuler l’économie par la consommation mais que vous savez que la population ne consommera pas plus si vous lui donnez plus d’argent, quelle est la solution ? Importer en masse des consommateurs qui auront besoin de s’équiper intégralement, et leur allouer en masse des crédits pour qu’ils consomment. Peu importe que ces gens soient qualifiés ou non, les gouvernants s’en moquent parce qu’ils ne cherchent pas à importer d’abord des producteurs, mais des consommateurs. S’ils trouvent une utilité dans un emploi, tant mieux, mais ce n’est pas la priorité.

L’immigration de masse est donc un moyen de faire circuler l’argent, en le prenant par l’impôt et les cotisations sociales à des Français autochtones qui sans cela auraient le mauvais goût de le mettre de côté – ainsi ricane-t-on beaucoup, sur les réseaux sociaux, sur les images de files d’individus d’origine africaine qui font la queue pour acheter des téléviseurs au moment du versement de la prime de rentrée. Et pour obtenir un effet encore plus important, outre cette distribution du produit de la confiscation fiscale et sociale, on distribue aussi de l’argent emprunté. Quels sont les secteurs de l’économie qui bénéficient le plus de ces politiques ? La grande distribution et les grands groupes en général, de téléphonie, de BTP (puisque le secteur de la construction est également nourri des aides sociales au logement) sont les plus gros bénéficiaires de cette stimulation de la consommation. Or les grandes entreprises, en France, ont des conseils d’administrations peuplés d’énarques qui peuvent ainsi vivre une vie confortable de princes de l’économie alors qu’ils seraient pour la plupart rigoureusement incapables de créer ni même de diriger efficacement de grosses entreprises, et donc d’atteindre ces niveaux de revenus dans une économie entrepreuneuriale saine.

La stimulation par l’immigration de masse et la distribution d’argent destiné à la consommation via les aides sociales est donc au coeur d’un pacte entre les élites technocratiques et les grands groupes : les premières gagnent des places lucratives à vie, les seconds une subvention indirecte qui permet d’accroître les profits en vendant avec une forte marge des produits souvent importés de Chine.

Et il y a encore d’autres intérêts, moindres mais plus partagés : une main d’oeuvre à très bas coût pour des services de livraison, ménage et garde d’enfants pour les élites urbaines, une population qui une fois naturalisée a tendance à voter à gauche... tout cela forme un écosystème, dans les élites au sens plus large du terme, qui pousse à voir l’immigration de masse comme un « enrichissement » (au sens propre du terme, avant tout), et ce relatif unanimisme des élites dirigeantes au sens large explique comment peut être si longtemps et si constamment menée une politique si contraire à la volonté majoritaire de la population, et pourquoi le sujet de la délinquance, qui est une conséquence accessoire mais pesante de l’immigration de masse, est une sorte de tabou.

Ce genre de déconnexion entre les élites dirigeantes et la masse du peuple est assez rare dans l’histoire, et dangereuse. Le meilleur parallèle que je vois, peu rassurant, est avec l’attitude de la monarchie envers la montée de la minorité protestante au XVIe siècle : durant des décennies, la monarchie a été très complaisante avec la minorité protestante pour des raisons diverses : d’abord parce qu’il n’y avait pas de chape de plomb et qu’une certaine liberté d’expression et de débat, en ce siècle de l’humanisme, ne rendait pas toute critique de l’Eglise ou interprétation des écritures insupportable à l’ordre social au point de provoquer des persécutions dès lors que la critique n’attaquait pas le pouvoir royal lui-même, qui en outre pouvait tirer profit d’une position d’arbitre entre l’Eglise et ses détracteurs ; ensuite parce que, pour des raisons stratégiques qui trouvaient dans les principautés protestantes allemandes un contrepoids indispensable contre les Habsbourgs catholiques, ménager la foi protestante à l’intérieur du pays semblait un bon calcul (on trouve le même rapport aujourd’hui dans l’indulgence coupable envers les prêches islamistes pour se ménager les pétromonarchies du Golfe) ; enfin le fait qu’une partie de l’aristocratie trouvait un intérêt à embrasser la foi protestante, pour de multiples raisons sociales (se distinguer du commun), morales (gagner une indépendance spirituelle vis-à-vis du clergé)... L’écosystème des élites de la monarchie et de leurs préoccupations poussaient donc à la complaisance envers les protestants, et cela quoique le peuple leur fût hostile et qu’ils ne représentassent que 10% de la population. En 1562, la monarchie officialisa même sa tolérance par un édit, dont les conséquences immédiates furent l’enhardissement violent des protestants, qui se mirent à saccager des églises et briser des statues (cela nous évoque des événements récents) ce qui entraîna des confrontations avec le peuple catholique, des massacres et in fine trente ans de guerre civile débouchant sur une partition du territoire avec l’Edit de Nantes. Quand on se souvient de certains propos rapportés de François Hollande ou de ceux de Gérard Collomb quittant le ministère de l’Intérieur, cela fait un peu froid dans le dos.

Et en soi je pense que cela dit quelque chose de cette présidence, qui est en effet dans la lignée du gouvernement Hollande : il n’y a tout simplement pas de vision de la Justice, il n’y a qu’une vision de la politique, de la préservation du Pouvoir par les élites en place. La Justice, comme tout le reste, n’est qu’un levier d’action politique parmi d’autres, et n’est pas vue comme un service fondamental dû au peuple. L’appareil technocratique d’Etat est animé avant tout par le souci d’auto-préservation, il a peur du peuple (les Gilets Jaunes), il a peur de l’armée (le départ du général de Villiers ainsi que quelques autres ont eu de sérieux airs de purge).

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Aldo : manip élections américaines, COVID, la vie chez les fous.


COVID : l'irrationalité folle de l'occident

Les Africains et les Asiatiques se moquent de nous. Hélas, ils ont bien raison.

Les obligations généralisées, comme le masque, sont totalement idiotes : l'épidémie est finie dans l'hémisphère nord.

Le COVID est l'occasion de la manifestation d'une irrationalité folle de la part de l'occident. Voici les faits :

1) la mortalité du COVID se situe entre 50 % et 100 % de la grippe de Hong-Kong en 1969. C'est grave, mais sans plus. En 1969, on n'a pas paralysé la vie de pays entiers pour ça (et, à mon jugement, on a très bien fait).

2) les populations vulnérables sont identifiées et on peut se concentrer sur celles-ci sans emmerder toute la population.

3) des remèdes efficaces sont connus (protocoles IHU ou Zelenko) en phase précoce. C'est un peu plus difficile, évidemment, en phase avancée, mais on améliore tout de même la survie. Il n'y a pas besoin d'un incertain vaccin.

4) Les médecins ont quasiment l'exclusivité de la parole publique sur ce sujet et manifestent, comme il est humain, une vision très étroite des choses, à la limite de la stupidité dans certains cas. Ceci témoigne non d'une démarche scientifique, mais au contraire d'une grande méconnaissance de la science et d'un état d'esprit fétichiste.

Au bilan, cette épidémie de COVID a révélé chez les occidentaux une véritable maladie mentale, une régression pré-moderne.

S'il y a quelque rationalité dans cette irrationalité, c'est qu'on ne continuerait pas à faire une tel battage à propos de l'épidémie s'il n'y avait pas les élections américaines dans trois mois.

Dans la même ligne de pensée, il y a quelque rationalité à envisager l'épidémie de COVID (ou, plutôt, les réactions à l'épidémie de COVID) comme une manoeuvre de contrôle social, comme une manière pour nos gouvernants d'accentuer notre état de moutons soumis. Mais il y a irrationalité de notre part à nous y soumettre avec zèle.

Complément :

Quelques questions d'un électeur (belge) à propos de la crise

mercredi, juillet 22, 2020

Ministère de la mer macronien.

Mes fidèles lecteurs connaissent mon obsession stratégique maritime.

Je devrais donc me réjouir que Macron recrée un ministère de la mer, mais je ne peux pas.

Je suis au contraire très inquiet, je ne peux pas faire confiance à un salaud pareil : si un sale type comme Macron, un traitre prouvé, en long, en large, en travers, crée un ministère de la mer, cela ne peut être que pour mieux brader notre espace maritime aux Teutons, aux gnomes de Bruxelles, aux Américains et aux Australiens, voire aux Chinois.



Le ministère de la Mer, joyau stratégique du gouvernement Castex ?

C'est un entretien de Christian Buchet (je vous ai fait la recension de La Grande histoire vue de la mer en 2017) :

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L'importance du maritime pour la France est évidente. En France, pour l'instant, le secteur représente 91 milliards d'euros en valeur de production directe. Mais il a connu une croissance de 26% en trois ans. En 2016, il représentait 289.000 emplois, et 355.000 l'année dernière... Et le potentiel est incroyable : si les activités marines directes pèsent 1500 milliards de dollars dans le PIB mondial actuellement, les rapports les plus sérieux tablent sur un doublement d'ici... 2030 ! La France doit non seulement développer ses activités pour suivre le rythme, mais pourquoi pas, prendre plus de place à l'échelle mondiale et rattraper son retard.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, une politique maritime est une politique d'aménagement du territoire. Ce qui nous manque cruellement, c'est un lien direct et facile entre l'intérieur des terres et nos ports. Nous ne nous rendons pas compte à quel point nous pâtissons de la situation actuelle dans les échanges maritimes. Le premier port français est Anvers ! Deux conteneurs sur trois livrés en France passent par Anvers, Hambourg et Rotterdam. Conséquence surréaliste, notre région la mieux connectée aux échanges maritimes est l'Alsace-Lorraine. Dans la région PACA, la moitié des conteneurs provient des trois ports que je viens de citer... Il y a urgence à sauver les ports français. D'autant que l'Italie fait partie du grand projet chinois de nouvelles routes de la soie, et ses ports de Trieste et Gênes seront rééquipés pour avoir une stature intercontinentale d'ici dix ans. Marseille en fera à nouveau les frais...

Il y a évidemment un problème de fiabilité sociale à régler, mais il faut aussi lancer un programme d'infrastructures et de désenclavement du territoire. Routier, ferroviaire mais aussi fluvial : il y avait plus de voies navigables en France à l'époque de Louis XIV qu'aujourd'hui ! Chaque ville doit être mieux reliée à un port de référence français. Au cœur de la France, Limoges doit être mieux reliée à La Rochelle, etc. Ainsi notre économie se tournera naturellement vers la mer. Et aussi, vers notre outre-mer : nos territoires ultramarins sont des bijoux à mettre en valeur, nous y apportons de l'argent public mais stratégiquement, nous les délaissons totalement pour le moment.

Les dirigeants ont la tête dans le guidon. Il faut leur faire prendre conscience des avantages d'une stratégie de moyen et long terme. La chance de la France se trouve pourtant dans son domaine maritime exceptionnel. Intelligemment exploité, que d'emplois peut-il faire naître, que d'influence ! La Chine n'a que 3,7 millions de kilomètres carrés d'espace maritime, et ses experts ont décrété qu'elle ne pouvait pas devenir la première puissance mondiale si elle n'en a pas au moins 5 millions. Nous en avons quelque onze millions...

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Le melon parisien

L'énigme de la trahison congénitale des élites françaises (au moins depuis l'évêque Cauchon) ne cesse de me hanter.

Eric Zemmour a une explication inspirée de Balzac : le melon parisien.

Quiconque a déjà fréquenté un sous-scribouillard de ministère comprend ce que je veux dire.

La France a été faite par Paris. Le pouvoir en France tient dans dix rues parisiennes, avec des gens qui bouffent entre eux, qui vivent entre eux, qui baisent entre eux et, surtout, qui se flattent entre eux.

Pour décrire la haute opinion que ces gens ont d'eux-mêmes, « le melon » ou « la pastèque » sont de gentils euphémismes. Des understatements, comme on dit outre-manche. On commence tout juste à approcher la vérité quand on évoque la montgolfière.

Partant de là, soit la France leur permet de conquérir le monde, un objectif à la hauteur de leur ego à l'air chaud, et là, ça va, ils sont patriotes ; soit la France ne leur permet pas de conquérir le monde et ils la trahissent. De toute façon, ils se foutent des Français, ils ne les connaissent pas. Au mieux, les derniers  Français qu'ils ont vus, c'est quand ils avaient 18 ans, avant de monter faire leurs études à Paris.

C'est flagrant avec Macron : le Français de base, ça l'emmerde, ça le fait chier. Ce n'est pas à la hauteur de l'immense idée qu'il se fait de lui-même. C'est l'Europe qui l'obsède. Il se verrait bien chef de l'Europe, ou mieux, chef d'un gouvernement mondial. Alors, que fait-il ? Il trahit, il trahit, il trahit ...

mardi, juillet 21, 2020

Juste pour faire enrager Annie Dingo.


JD Michel et la politique du COVID : « Nous sommes en train de dériver vers un totalitarisme qui ne dit pas son nom ».

Comme d'habitude, très suisse : modéré dans l'expression, mais incisif sur le fond :

« Nous sommes en train de dériver vers un totalitarisme qui ne dit pas son nom »


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J’ai en toute franchise été un peu surpris, à 55 ans, d’entendre que je n’aurais en fait pas eu la vie que j’ai eue, ni exercé la profession que j’ai exercée ! Soyons sérieux  : si soudainement, alors que je suis honorablement connu sur la place depuis 25 ans, on vient questionner mon « personnage » et mon passé, cela doit peut-être avoir un lien avec le fait que mes analyses dérangent.

[…]

Je suis convaincu qu’un des enjeux importants de la crise dans laquelle nous sommes, c’est le fait que nombre d’experts reconnus comme tels se sont énormément trompés. Même des spécialistes hyper pointus dans leur domaine ont dit des bêtises monumentales ce qui, pour moi, est probablement la conséquence de cette hyperspécialisation: dans un garage, il y a désormais le rétroviseurologue, le banquetteologue, le carburateurologue, etc… et personne ne semble plus avoir de vision d’ensemble.

Le propre de l’anthropologue c’est d’être un super-généraliste. On s’intéresse à plein de choses et on croise les savoirs pour essayer d’avoir une vue d’ensemble. Les contestations sur ma légitimité, en dehors de l’aspect un peu tactique de tirer sur une des rares voix dissonantes en Suisse, peut tenir au fait que j’ai été un des premiers à dire des choses qu’on réalise aujourd’hui, alors que nombre d’experts « officiels » disaient âneries sur âneries.

[les médias suisses] ont annoncé eux-mêmes m’avoir black-listé et ça m’a évidemment intéressé. […] cela me paraît une évidence que le Pr Didier Raoult a lui aussi été black-listé. J’avais cru que la presse avait pour mission d’informer la population, pas de l’influencer en montant en épingle des faits douteux et en occultant des faits solides. Il faut croire que j’étais naïf !

[…]

Je suis convaincu que Ringier et Tamedia sont en loyauté d’intention avec les intérêts dominants tels qu’ils existent dans notre société. Pour la RTS, c’est un peu plus compliqué. Eux sont surtout allés demander leur avis aux gens du CHUV et des HUG, abondamment financés par les pharmas et qui n’ont pas besoin de le révéler, contrairement à la France. Il s’agit d’un phénomène complexe, car ça ne veut pas dire que les universitaires ou les professeurs concernés sont malhonnêtes – eux n’ont sincèrement pas l’impression de l’être – mais on a des volées d’études qui montrent que, du médecin généraliste qui prescrit des médicaments jusqu’au grand professeur d’université, quand il y a un financement par les pharmas, les choses sont biaisées. Inévitablement. Je pense aussi que la RTS sait qu’elle a des limites à ne pas franchir, comme d’aller enquêter de manière trop pointue sur les pharmas. Qui sont quand même le principal pouvoir économique de la Suisse, avec les banques.

Le second point c’est qu’en Suisse, on aime vivre dans cette belle image d’Épinal selon laquelle les autorités sont forcément toujours intègres et respectables, qu’elles s’occupent « en bon père de famille » du bien public, qu’il n’y a jamais en aucune manière anguille sous roche. On veut bien que les scandales sortent, mais 30 ou 40 ans plus tard comme avec Crypto. Cette espèce de prohibition du débat d’idées et de stérilisation de l’intelligence dans laquelle les médias se sont engagés me semble démocratiquement et intellectuellement problématique.

[…]

[La peur de la mort supplante tout le reste], mais alors là c’était complètement disproportionné. Avec une privation d’un ensemble de besoins existentiels, relationnels, psychologiques et sociaux dont on sait déjà que cela va avoir des conséquences graves sur la durée. Et c’est une critique des autorités et de leur difficulté chronique à penser les choses de manière complexe, mais pourquoi? En grande partie parce qu’ils font toujours appel au même type d’experts qui sont formés et formatés de la même manière et qui ne voient pas en dehors de leur champ de vision. Il aurait fallu réunir des compétences beaucoup plus larges. Les autorités étaient tellement dans leur panique sanitaire qu’elles s’en sont totalement remises aux médecins. Or, ce n’est pas juste aux médecins de dire comment il faut organiser une réponse sociétale à une épidémie! Ou en tout cas pas sans le concours de nombreux autres ordres de compétences et de savoir.

[…]

L’histoire nous enseigne que, quand des droits d’exception sont adoptés pour faire face à des menaces quelles qu’elles soient – terroristes, sanitaires – dès lors que les conditions ne sont plus réunies, ces droits perdurent. Les lois qui ont succédé au 11 septembre sont toujours actives. Et c’est ma crainte. Il y a une forme de dérive totalitaire qui est en train de se mettre en œuvre, y compris dans notre pays !

[…]

C’est revenir à l’époque où le Seigneur avait le droit de disposer des corps des gens. On est dans ce genre de dérive aujourd’hui, avec la pointe redoutable que, puisque c’est pour la santé, refuser revient à risquer de mettre en danger la vie des autres ! Je suis extrêmement inquiet. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis tellement bougé: on est en train de dériver vers un totalitarisme qui ne dit pas son nom.

[…]

[Sur la vaccination obligatoire], il y a deux hypothèses: la première c’est l’emballement d’une logique. Nos dirigeants sont convaincus que ce qu’il faut faire c’est vacciner les gens. Avec évidemment certains intérêts économiques derrière, parce que vacciner huit milliards de personnes ça permet quand même à l’industrie de faire des bénéfices juteux au passage. Et puis, il y a des thèses beaucoup plus inquiétantes – qui ne sont pas mes convictions mais que je ne m’interdis certainement pas d’écouter – qui soulignent que les autorités européennes viennent d’autoriser la présence d’OGM dans le vaccin. Qu’il s’agit d’un projet de vaccin à ARN, un type nouveau que l’on n’a encore jamais expérimenté sur l’être humain. Avec de possibles signatures nanoparticulaires permettant à une autorité extérieure de savoir si on l’a reçu ou pas. Avec un passeport vaccinal déjà prêt qui permettrait d’être autorisé à se déplacer ou non. Donc un contrôle total sur la population qui serait alors captive d’un système de surveillance totalitaire.

Tout ceci pour un coronavirus sans danger exceptionnel (par rapport aux épidémies dont nous avons l’habitude) et qui semble déjà perdre de sa virulence, comme il est normal pour les virus qui envahissent une nouvelle espèce.

La situation que nous vivons avec le coronavirus est en fait apocalyptique, dans le sens littéral – et non pas mystique – de « dévoilement »: quand les choses sont dévoilées dans leur réalité. Là on est dans une espèce de dévoilement à large échelle de la manière dont la gouvernance des pays a vrillé, dont les intérêts privés tendent à l’emporter sur le bien commun, avec à l’arrière-plan (du fait des groupes qui ont le vrai pouvoir, comme les GAFAM) une forme de délire transhumaniste qui est en train de prendre le pouvoir sur les systèmes sociétaux d’une manière où il semble que rien ne puisse plus résister à cela.

[…]

Mais je suis heureux de tous ces messages reçus de personnes, de tous milieux et de tous métiers (y compris d’intellectuels et d’universitaires) qui m’ont remercié d’avoir osé dire une parole qui s’opposait à la psychose que nous étions en train de créer dangereusement, là où il s’agissait simplement d’être prudents, responsables et vigilants. Je crois qu’il y a eu un emballement nocif – qui n’est d’ailleurs pas terminé – qui exige que nous osions penser et, parfois, nous opposer. Et si je me retourne sur les propos que j’ai tenus depuis début mars, je peux me donner quittance d’avoir plutôt bien vu les choses dans leur ensemble. Il n’y a pas de secret : si aujourd’hui je suis parvenu à être solide dans mes analyses, c’est aussi le fruit paradoxal de m’être souvent trompé ! Ça reste la seule manière d’appendre. Et avoir la confirmation à un moment donné d’avoir un peu appris en cours de route et de pouvoir le partager avec les autres en faisant œuvre utile est au fond une agréable consolation au fait de vieillir.

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