samedi, novembre 30, 2019

Enlever un général (P. Leigh-Fermor)

Patrick Leigh-Fermor est un Anglais comme je les aime, à la Lawrence d'Arabie, à la Peter Fleming.

Né en 1915, il parcourt l'Europe et les Balkans à pied dans les années 30. C'est connu que le moyen le plus pratique de rejoindre Istanbul, c'est de prendre son baluchon et « hue, cocotte ».

Bien entendu, il parle couramment plusieurs langues.

Pendant la guerre, il passe son temps à emmerder, façon Gregory Peck dans Les canons de Navarone, les Teutons qui ont eu la malencontreuse idée de s'installer chez ses amis crétois sans y être invités.



Quelques massacres d'habitants plus tard (une tradition germanique), il enlève le général commandant la garnison occupante. C'est de nul effet sur le plan militaire (les généraux allemands sont presque aussi nombreux que les voitures allemandes) mais question propagande, chapeau.

Evidemment, re-massacres d'habitants (c'est compulsif chez les Allemands, ils apprennent ça tout petits, comme chez nous les fables de La Fontaine. Quand ils s'ennuient -ça arrive souvent à une force d'occupation, hop, un Oradour-sur-Glane ou deux, ça distrait).

Après la guerre, Leigh-Fermor s'installe en Crète (il y a pire comme domicile).

Il a aussi écrit un livre sur la vie dans les monastères.

Il décède en 2011, le lendemain de son retour en Grande-Bretagne.

Nous mourons de nous laisser gouverner par des cons.

Jean-Paul Delevoye, « raisonnable » politicien de centre-droit macroniste, a encore sorti une énorme connerie, comme seuls les prétendus raisonnables en sont capables.

Cela s'explique très bien. La vie n'est pas raisonnable au sens où l'entendent les raisonnables auto-proclamés : absence de passions, retour à la moyenne, prolongement des courbes, primauté du calcul économique ... La vie, c'est tout le contraire : les passions, la divergence, la rupture, la surprise, la permanence des non-dits ...

Alors, évidemment, quand on est con à ce point (car même quand on a un  gros cerveau, qu'on a fait de grosses études et qu'on a un gros diplôme, avoir une conception si éloignée de la réalité, c'est être con), sortir une énormité de temps à autre, c'est dans l'ordre des choses.

Le drame est que nous nous laissons gouverner par ces faux raisonnables, qui sont d'authentiques naufrageurs, des amis du désastre.

« L’impact positif de l’immigration sur le financement des retraites n’a jamais été démontré »

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Jean-Paul Delevoye a estimé vendredi 29 novembre à Créteil « qu’il faudra 50 millions » d’immigrés supplémentaires pour équilibrer la population active en 2050, en Europe ». Pour Yves Mamou, l’immigration a au contraire déstabilisé les systèmes sociaux de nombreux pays européens.

Yves MAMOU.- Cela fait trente ans qu’il existe un puissant courant d’immigration continue en France et en Europe, en provenance du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. À ma connaissance, aucune étude n’a jamais montré l’impact positif de cette vague d’immigration sur le financement des caisses de retraite. Les bénéfices économiques de l’immigration, c’est toujours au futur qu’on nous les annonce.

L’idée que les migrants sont et seront de plus en plus nécessaires pour payer les retraites des populations européennes qui ne font plus d’enfants et vivent trop longtemps, est un mensonge qui a la peau dure. L’époque est finie où l’industrie avait besoin de toujours plus de main-d’oeuvre déqualifiée pour les chaînes de montage, les ateliers textiles et les usines de jouets. Il faut aller se promener dans les usines automobiles pour constater le grand silence généré par la robotisation à outrance de la fabrication des voitures. L’immigration ne sert plus aujourd’hui qu’à maintenir des salaires bas en France et en Europe dans un certain nombre de secteurs clés pour la bourgeoisie urbaine : [voilà le vrai noeud de la l'affaire : M. Delevoye ne veut pas perdre sa bonniche malienne ni payer plus pour une blanche] la restauration, le bâtiment et les travaux publics, les services à la personne, le nettoyage, la sécurité, la santé et les soins aux personnes âgées. Ce sont des métiers faiblement rémunérés et qui génèrent peu de cotisations sociales.

[…]

En revanche, rien qu’en France, les islamistes ont tué plusieurs centaines de personnes.
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Et puiqu'on parle des pacifiques islamistes :

Élisabeth Badinter-Zineb El Rhazoui: les insoumises

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« Les Français musulmans ont commis une erreur politique quasiment irrattrapable : c’était de dire après Charlie : “Ce n’est pas notre affaire, ce n’est pas nous”, ajoute Badinter. Le fait qu’ils ne soient pas là massivement à ce moment-là a donné l’impression d’indifférence voire d’hostilité. C’est une faute politique et morale stupéfiante. » [Contairement à Badinter, je ne suis pas surpris. Elle méconnaît la nature sectaire de l'islam].

[…]

Le diagnostic de Zineb est encore plus sombre. « Le communautarisme mène fatalement à la guerre, assène-t-elle. Je ne peux pas m’empêcher de comparer ce qui se passe ici sur notre sol à ce qui s’est passé au Liban, pays qui est allé jusqu’au bout du cauchemar communautariste. »

Et Badinter de conclure: « C’est comme si on faisait éclater le concept d’humanité. Je le ressens comme un déni et une blessure formidable ». [C'est tout à fait logique puisque, pour un musulman, la seule humanité qui vaille, c'est l'oumma, la communauté des musulmans. Les autres sont des sous-hommes, qui ne peuvent se rattraper qu'en se convertissant. Là encore, Badinter a une vision très courte].

[…]

Féministe de toujours, Élisabeth Badinter ne se reconnaît pas dans le néoféminisme contemporain. Dans son essai Fausse route, publié en 2003, elle déplorait déjà qu’«à vouloir ignorer systématiquement la violence et le pouvoir des femmes, à les proclamer constamment opprimées, donc innocentes, on trace en creux le portrait d’une humanité coupée en deux peu conforme à la vérité. D’un côté, les victimes de l’oppression masculine, de l’autre, les bourreaux tout-puissants.»

Aujourd’hui, après le mouvement #MeToo, elle constate que de multiples féministes historiques, dont certaines fondatrices du MLF, sont horrifiées par cette dérive mais n’osent pas parler. «Parce que sinon c’est l’exécution publique. Quand vous n’êtes pas une féministe de l’orthodoxie actuelle, une néoféministe, vous êtes à jeter, votre parole ne vaut rien», déplore-t-elle. Élisabeth Badinter est également choquée par la censure qui sévit actuellement à l’université. [Elle devrait se regarder dans un miroir : cette censure qu'elle abhorre n'est que l'accomplissement de son militantisme. Son horreur de la censure est u  reste de la culture qu'elle a voulu détruire].

[…]

Zineb : « C’est le contribuable français qui paye ma protection alors je lui dois bien de continuer à tenir ce bastion de la liberté d’expression. C’est comme ça que j’essaye de restituer au peuple français la protection qu’il m’accorde et qui ne m’aurait pas été accordée dans un autre pays ».
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La domination masculine n'existe pas (P. Sastre)

C’est du bon sens : il est impossible qu'une espèce pensante et consciente comme l'espèce humaine (il est vrai que certains de nos contemporains pensent de moins en moins) ait pu se perpétuer malgré l'oppression d'un sexe sur l'autre.

Le féminisme est l’expression d’une psychose hystérique (la prépondérance dans ce militantisme des lesbiennes n’est plus à démontrer. C'est quand même étrange que se donnent comme mission de réformer les relations hommes-femmes celles qui les connaissent le moins, et encore plus étrange qu'on les laisse faire sans éclater de rire devant le ridicule de cette prétention).

Il est vrai que la faute provient en grande partie des hommes : ils débandent face à cette adversité.

L’anecdote est bien connue de Simone de Beauvoir qui baisse son féminisme d’un ton quand elle remplace son avorton de Sartre par un vrai mâle.

Chesterton, avec son alacrité habituelle, jugeait que le féminisme est l'ambition idiote de certaines femmes d'être jugées suivant les critères masculins.




Le problème de quitter le bon sens et d’invoquer une domination masculine qui n’existe pas, surtout sous nos latitudes, c’est qu’on fabrique des aigries et des frustrés.

Mais peut-être est-ce le but réel ? L’aigreur et la frustration sont d’excellents moyens de contrôle de la population.

En lisant le Chasse-Marée : les Sénégalais dans la pêche bretonne.

Je viens de lire un article du Chasse-Marée (qui n'est pas encore sur le site) à propos des cinq cents Sénégalais qui travaillent dans la pêche bretonne.

Je ne vous fais pas un dessin. L'immigration, le chômage, le travail, c'est d'actualité. Et c'est bien d'avoir un cas concret.

Je vous résume le plus factuellement possible l'article.

Un ouvrier-pêcheur gagne 2 000 à 3 000 euros/mois, les marées vont de 10-12 heures à plusieurs semaines.

1) Les jeunes Français ne veulent plus des contraintes de la pêche. Moins d'un quart des élèves-pêcheurs finissent dans la pêche. Ils préfèrent l'administration de la pêche ou la Marine Nationale.

Mon sentiment : ce n'est pas forcément qu'une question de salaire. A cultiver l'immaturité, on obtient des gens qui veulent tout tout de suite. Persévérer pour être un jour son propre patron, c'est trop lointain.

2) Plus de Sénégalais, moins de poissons : cette situation pousse les pêcheurs sénégalais à l'exil. D'autant plus que les bateaux étrangers se font immatriculer au Sénégal, ce qui leur permet de piller les ressources.

Mon sentiment : à leurs prénoms, je comprends qu'ils sont musulmans. Ce ne sont pas les musulmans les plus dérangeants en France, mais c'est toujours ça de plus.

Doit-on laisser mourir la pêche française plutôt que d'embaucher des étrangers ? Je vous laisse sur cette intéressante réflexion.

Un vent mauvais

Excellente video :

Éoliennes : le débat interdit

Bref, c'est comme d'habitude chez ces enculés de bobos : exportons chez les autres (paysans, Chinois, poissons, oiseaux) le prix à payer pour que nous puissions nous proclamer vertueux.





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vendredi, novembre 29, 2019

Un homme nous parle

Exercice : comparez un entretien avec Lino Ventura et un entretien avec Yann Barthès. Vous avez une heure.

Déchristianisation et prédisposition à la servitude.

Nous vivons une dérive liberticide très inquiétante car non pas circonstancielle mais fondamentale. L'horreur des LBD qui éborgnent les Gilets Jaunes et les juges qui les condamnent à la chaine, avec une sévérité qu'on ne leur connaît pas pour la racaille, ne sont que des symptômes d'un mal plus profond.

François Sureau a bien analysé cette dérive liberticide comme un millénarisme conséquence de la déchristianisation.

Nous sommes passés du péché originel au rousseauisme. Le Mal nous est insupportable, nous ne savons plus l'interpréter, il ne cadre plus avec notre paysage mental.

Puisque le Mal ne sera pas puni par le Jugement Dernier, il faut l’empêcher ici et maintenant et, comme chaque liberté est une occasion de faire le mal, il faut limiter les libertés et sonder en permanence les reins et les cœurs. Tout cela se traduit très concrètement dans des lois très liberticides (ce n'est pas Eric Zemmour qui me démentira !).

Or, quand je discute avec les jeunes, le christianisme, c'est l'inquisition, les croisades (évidemment, vues très négativement) et la pédophilie. Bravo l'école de « larépublique », Hollywood et Canal Plus.

Certes, le christianisme n'est pas le seul moyen de lutter contre la servitude, mais il est tout de même un outil majeur sous nos latitudes. Nos jeunes n'ont aucune arme intellectuelle contre la servitude. Pour commencer, ils ne savent même pas la reconnaître.

Car, pour se préserver soi-même de la servitude, il ne faut pas seulement répéter comme des perroquets que la servitude, c'est mal. Il faut avoir des idées, des principes, des références, une profondeur, qui permettent de voir arriver la servitude, d'en comprendre les mécanismes et les instruments, d'imaginer des antidotes.

Pour faire l'apologie du christianisme, c'est facile de citer Saint François d'Assise et Saint Vincent de Paul. Ils correspondent bien à notre époque féminisée, mais pas très pertinents s'agissant du combat contre la servitude.

Je préfère citer Saint Louis et le cardinal Richelieu. Il y a aussitôt un écrémage des interlocuteurs sous divers prétextes, beaucoup se carapatant lâchement. Mais, avec ceux qui restent, peut s'engager une conversation intéressante sur la liberté collective et la liberté individuelle.

jeudi, novembre 28, 2019

Saloperies d'éoliennes



Les éoliennes ne servent pas à produire de l'électricité (c'est juste un  prétexte à destination des gogos), c'est pourquoi elles en produisent fort peu. Elles servent à pourrir la vie des campagnards pour faire sentir le pouvoir de nuisance des urbains mondialisés jusque dans les moindres recoins du pays, c'est un symbole de conquête de d'asservissement, un peu comme un minaret. Et là, elles ont un rendement maximal.

Je suis thomiste

Jésus-Christ, cet inconnu : peut-on réconcilier la foi, l’histoire et la raison ?

Je suis thomiste : je suis très attiré par le coté intellectuel du christianisme.

L'exégèse biblique est passionnante.



Notons que le dogme n'a pas été fondamentalement remis en cause après deux siècles de recherches intenses. Par exemple, il est possible que l'existence de Marie-Madeleine soit une erreur d'interprétation, que partout dans les Evangiles où on lit « Marie-Madeleine », il faille lire « Marie, mère du Christ ». Et alors ?

Mais l'intellectualisme tue le catholicisme, car c'est une barrière sociale (comme l'écologisme), c'est hélas un embourgeoisement.

Un lecteur m'a envoyé un texte de Péguy extrait de Notre jeunesse, je l'ai perdu (ceci est un appel au secours !).

Le catholicisme populaire me manque, les veilles traditions, je ne les connais que par les livres :

Défense du catholicisme populaire

Je trouve les curés bien frileux. Une procession de temps en temps, ça égayerait.


La gifle

Claude Pinoteau, comme Jean-Paul Rappeneau, était un réalisateur sans talent, apprécié des vedettes parce qu'il ne les bousculait pas. Vaut-il mieux se faire pourrir par Melville et jouer dans un chef d'oeuvre ou tourner un navet confortablement avec Pinoteau ?

Cependant, l'association de Pinoteau avec Jean-Loup Dabadie a produit des scénarios assez fins, dont La gifle est le meilleur (je ne mets pas l'extrait où Ventura gifle Adjani, tout le monde le connaît) :

mercredi, novembre 27, 2019

L'ombre d'un doute

On dit que c'est le film préféré d'Hitchcock. On comprend bien pourquoi : c'est l'un des plus subtils.

Ici, pas de terreur genre Psychose ou Les oiseaux. Et ce n'est pas vraiment une enquête à suspense.

Une jeune adulte (Teresa Wright) découvre petit à petit que son jeune oncle (Joseph Cotten), dont elle est amoureuse, est un tueur de veuves pour l'argent, façon Landru. Parallèlement à cette découverte, elle tombe amoureuse du détective qui enquête sur les disparitions. Ce biseau amoureux, où un amour remplace l'autre, fait la ligne de basse du film.

Les deux acteurs principaux sont excellents : un ton un peu trop enjoué qui se fige, un sourire contredit par un regard de travers ...

mardi, novembre 26, 2019

Quelle étrange époque qui a un pape ni chrétien ni catholique

The Idiosyncratic Pope Francis

Mes fidèles lecteurs savent que j'ai beaucoup de mal avec le pape actuel.

Jorge Bergoglio donne l'impression d'être vaguement chrétien, qu'il croit au Christ mais qu'il aurait pu croire à autre chose avec autant d'aisance. Il est relativiste : toutes les opinions et toutes les croyances se valent. Tout est dans tout et réciproquement. Alors qu'il devrait être le porteur de la Vérité de celui qui a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi » (j'ai beau lire et relire cette phrase, je n'y trouve nulle part Pachamama).

Il n'est absolument pas catholique, il est même anti-catholique : il méprise l'Eglise, son histoire, son incarnation, sa splendeur, ses traditions.

Ses seules convictions fermes, mais alors là très fermes, sont dans le domaine de la politique. Il méprise (c'est un grand méprisant) les occidentaux et il est un ardent prosélyte de toutes les conneries gauchistes à la mode (écologisme, immigrationnisme, pacifisme (1) etc.).

Tout cela est d'une grande indigence intellectuelle, et morale. Le pape François est à l'image de nos politiciens contemporains, les Sarkozy, les Hollande, les Macron : toute leur intelligence est concentrée dans le bas, le vil, les paroles creuses, les petites magouilles d'appareil, les tactiques à deux balles, le pourrissement de la situation.

Bien des sentiments m'agitent à propos de ce pape, mais un domine : l'impression d'étrangeté.

En effet, les mauvais papes sont, à mes yeux, loin dans l'histoire, relégués à des temps obscurs. Ca me fait tout drôle d'en voir un en chair et en os.

Bon, ceci étant dit, notre mauvais pape à nous est fidèle à notre époque : il n'a même pas le goût exquis des papes dépravés de la Renaissance. Le nôtre est un loquedu. Encore quelques années et il nous mettra un godemichet place Saint Pierre.




Addendum :

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(1) : un chrétien est un pacifique, pas un pacifiste.

Le sort s’acharne sur l’opération Barkhane. 13 militaires français sont morts dans un accident au Mali ce lundi 25 novembre.

Le capitaine Nicolas Mégard, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

Le capitaine Benjamin Gireud, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

Le capitaine Clément Frisonroche, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

Le lieutenant Alex Morisse, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

Le lieutenant Pierre Bockel, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

L’adjudant-chef Julien Carette, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

Le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau

Le capitaine Romain Chomel de Jarnieu, du 4e Régiment de chasseurs de Gap

Le maréchal des logis-chef Alexandre Protin, du 4e Régiment de chasseurs de Gap

Le maréchal des logis Antoine Serre, du 4e Régiment de chasseurs de Gap

Le maréchal des logis Valentin Duval, du 4e Régiment de chasseurs de Gap

Le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces

Le sergent-chef Andreï Jouk, du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol

Les Maliens, au lieu de venir chez nous, ils pourraient peut-être se sortir les doigts du cul et rester chez eux et se battre pour leur pays. Ca nous éviteraient de perdre des hommes de valeur.

Et puis, je ne comprends pas bien nos gouvernants, qui combattent l'islamisme au Mali et lui font les yeux doux à Saint Denis et à Paris.





dimanche, novembre 24, 2019

Puis François Zéro vint ...

Il m'est difficile de ne pas constater, comme Desproges, que tous les François (au moins, ceux de notre époque) sont des cons.

Comment François nous fait comprendre ce qu’est l’infaillibilité pontificale - et surtout ce qu’elle n’est pas.

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François ou l’avènement du relativisme sur la Chaire de Saint Pierre.

Le pontificat du pape François pose un redoutable défi à la communauté des catholiques à travers le monde. Jusqu’à la démission de Benoît XVI, en février 2013, la crise intellectuelle et morale d’une parti du clergé catholique avait été largement surmontée grâce à la qualité des papes qui se sont succédés, depuis que Pie X (1903-1914) avait engagé la lutte contre le modernisme, terme qu’il faut entendre comme l’introduction du relativisme dans la théologie et l’interprétation de l’Ecriture. Jusqu’à François, les papes ont su que le relativisme était, à court terme, une menace mortelle pour une institution bimillénaire, s’appuyant sur une tradition scripturale encore plus ancienne, au moins trimillénaire. Pensons aux trois défenseurs de l’esprit européen face à la guerre et au totalitarisme que furent Benoît XV (1914-1922), Pie XI (1922-1939) et Pie XII (1939-1958); au « bon pape » Jean XXIII (1958-1963), si imprégné du principe de saint François de Sales, « rien par force, tout par amour »; à ces deux géants de la fidélité que furent, dans une époque troublée, Paul VI (1963-1978) et Jean-Paul II (1978-2005); pensons enfin à ce théologien d’exception qu’est Benoît XVI (2005-2013).

Tout au long du XXè siècle, une partie du clergé s’est laissée séduire par le relativisme, que ce soient les sophismes de la philosophie allemande ou les tentations de la vie mondaine. Mais les catholiques pouvaient se reposer sur le fait qu’à Rome on tenait fermement le gouvernail.

Et puis vint François, dont le seul fait qu’il ne veuille pas que l’on adjoigne de numéro à son pontificat (« François Ier ») montre bien qu’il est un in individualiste, en rupture, arrivé comme par accident sur le siège de Saint Pierre. On ne compte plus ses approximations théologiques, ses déclarations provocatrices, ses gestes inappropriés à la fonction qu’il occupe. Le récent synode sur l’Amazonie a représenté le franchissement d’un cap supplémentaire puisque plusieurs moments de célébration païenne - en l’honneur d’une représentation andine de la Terre-Mère, la Pachamama - ont eu lieu en la présence du Saint-Père, sans que celui-ci en soit choqué. 

[…]

Il est arrivé dans l’histoire que des papes soient accusés d’avoir dévié de la foi reçu des apôtres et même qualifiés d’hérétiques ! Ainsi, au début du IVè siècle, le pape Marcellin fut déposé par un concile pour avoir participé à un culte idolâtrique, avant d’être réélu, suite aux regrets qu’il avait exprimés. 
 
On trouve de nombreux exemples de papes dont une partie de l’enseignement fut corrigée ou précisée par leurs successeurs. Et d’ailleurs, le premier d’entre eux, Saint Pierre, est passé, si l’on en croit les Evangiles et les Actes des Apôtres, par le manque de foi, l’incompréhension du sens de la Passion (Jésus le traite même de « Satan » lorsque Pierre lui suggère qu’il serait possible d’échapper à la souffrance et à la mort tout en restant le Messie), un triple reniement lors du procès du Christ, ou, plus tard, un manque de courage qui lui vaut d’être « corrigé » par Saint Paul. C’est pourtant le même homme qui professe en premier la messianité de Jésus et à qui est donc promis, par le Christ lui-même, le magistère suprême dans l’Eglise.

Lorsque l’on a tout cela en tête, il est possible d’envisager le cas de François avec sérénité.

[…]

François restera dans l’histoire comme un cas un peu aberrant: celui d’un pape de l’éphémère !
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Pour un catholique, l'islam est facile à comprendre (encore faut-il etre catholique)

samedi, novembre 23, 2019

Cannes 1939. Le festival qui n'a pas eu lieu. (O. Loubbes)

Le 1er septembre 1939, devait ouvrir le festival de Cannes. Les événements internationaux, la guerre, en décident autrement. L'inauguration se fera en 1946.

La Mostra de Venise de 1938 s'est assez mal passée : Goebbels a pris les choses en main et lui a donné une teinte politique. De plus, des quotas sur les films importés sont vécus comme des sanctions économiques.

Les Américains, les Anglais et les Français décident donc de boycotter la Mostra de 1939, d'où l'idée d'un festival du cinéma en France. Mais elle ne paraît pas aussi naturelle qu'aujourd'hui. Il faut toute la persévérance des hôteliers cannois pour attirer une manifestation qui aurait tout aussi bien pu se dérouler à Biarritz ou à Paris.

La politique s'en mêle. Le ministre de l'éducation nationale et des beaux-arts (heureuse époque où il n'y avait pas encore de ministère de l'inculture) Jean Zay pousse fort, mais, après la crise de Munich, le ministre des affaires étrangères Georges Bonnet, lâche parmi les lâches,  ne veut rien faire qui froisse les Allemands et les Italiens.

D'ailleurs, les Français et les Anglais vont à la Mostra 1939. Seuls les Américains s'abstiennent.

Néanmoins, le festival de Cannes 1939 finit par être préparé, très vite, en trois mois, un véritable exploit, sous forte pression américaine. La sélection est assez fade, à part Le magicien d'Oz.

Beaucoup de films impériaux et coloniaux, comme pour se rassurer sur notre puissance dans la guerre qui vient.

La déprime des métiers à vocation : quand l'Etat prend la place de l'Eglise ...

Éducation, santé… la déprime des métiers à vocation

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Un jeune homme faisait remarquer cette semaine sur les réseaux sociaux que ces services étaient jadis du ressort de l’Église, laquelle a été en partie congédiée par l’État de la dimension sociale et éducative de sa mission. Et ce jeune homme d’avancer une « perte progressive de la dimension transcendantale et charitable ».
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Dans une société qui vénère l'athéisme comme un facteur de progrès et de paix (« les religions », prises sans distinction, sont censées être toutes également rétrogrades et bellicistes, mais bizarrement, la seule religion qui est, de manière avérée, rétrograde et belliciste dans nos contrées est protégée à toute force de cette critique par les inquisiteurs médiatiques), ce point de vue est inaudible. Raison de plus pour le dire.

L'écologisme est une graine de totalitarisme

J'analyse notre situation en termes d'humanisme/déshumanisation (attention, beaucoup de ceux qui se réclament aujourd'hui de l'humanisme sont les premiers déshumaniseurs) et christianisme/anti-christianisme (c'est ce critère qui permet de démasquer les faux humanistes).

Je publie ce texte d'Edouard Husson dans Atlantico parce qu'il est fondamental.

Je crois que les totalitarismes du XXème siècle ont muté en totalitarisme mou et qu'il est train de gagner. Fini le citoyen libre, place au citoyens woke qui est libre à condition de penser ce qu'il faut penser et de faire ce qu'il faut faire.



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Ce dérapage tellement prévisible du cofondateur d’Extinction Rebellion sur la Shoah

Les mouvements politiques qui affichent une prétention à détenir non pas une vérité, relative et discutable dans un champ démocratique, mais LA vérité aboutissent invariablement à des dérives dans les mots. Voire l’action.

Avec Edouard Husson

Atlantico.fr : Le cofondateur d'Extinction Rebellion fait actuellement scandale en Allemagne. Il a décrit l'Holocauste comme étant "une connerie de plus dans l'histoire humaine" minimisant ainsi la Shoah et le nazisme.

Dans l'interview qu'il a accordé à Die Zeit, Roger Hallam, explique que l'Holocauste n'est qu'un génocide parmi d'autres. "En fait on pourrait que c'est un événement régulier" assure le leader d'Extinction Rebellion. Lorsqu'un groupe politique prétend détenir la vérité absolue sur l'homme, n'emprunte-t-il pas un chemin dangereux qui mène bien souvent à des dérives ?

Edouard Husson : C’est moins la personne qui importe que la dynamique générale d’un mouvement. Les rebelles contre l’extinction considèrent l’espèce humaine comme une espèce parmi d’autres. Lorsque l’homme ne se distingue pas de l’animal, il est difficile de comprendre l’unicité de la Shoah: non seulement l’humanité n’est pas une espèce comme les autres mais elle a besoin, pour survivre comme humanité, d’un code moral. Hitler savait très bien ce qu’il faisait en s’en prenant aux Juifs. Lui-même ou Himmler l’ont dit explicitement : il s’agissait d’éradiquer la conscience morale de l’Occident, en particulier le commandement « Tu ne tueras pas ! ». Hallam ne se rend pas compte de ce qu’il est emporté par des forces qu’il ne maîtrise pas. L’humanité est affaire de massacres réguliers, nous dit-il ; d’ailleurs l’espèce humaine est la plus nuisible des espèces, celle qui détruit les autres espèces. Alors pourquoi s’interroger sur la signification particulière du massacre des Juifs d’Europe par les nazis ? Le problème avec ce type d’indifférentisme généralisé, c’est que Hitler était écologiste fanatique, spéciste, végétarien. La pensée d’une humanité trop nombreuse pour la planète est-elle autre chose qu’une cousine progressiste de la défense de « l’espace vital » des nazis ? Lorsque les progressistes essaient d’obliger l’ONU à voter l’avortement comme un droit qui doit éviter la surpopulation de la planète, pensent-ils si différemment de ces technocrates nazis, docteurs en économie, en géographie, en biologie, qui planifiaient au printemps et à l’été 1941 la disparition de 50 millions d’Européens « en trop », à commencer par les Juifs, ce qu’on appelle « le plan général pour l’Est » ? Il y a dans le mouvement écologiste moderne une potentielle dérive totalitaire, un cousinage avec l’adoration de la nature, de la Terre-Mère, qui est l’un des ressorts profonds du nazisme. Un des liens entre le nazisme et le gauchisme écologique est la philosophie de Heidegger, ce philosophe qui voulait formuler un nazisme plus durable que celui de Hitler.

Y-a-t-il dans le projet d'Extinction Rebellion une volonté de changer l'homme ? En quoi est-ce souvent le départ de mouvements totalitaires ?

La Rébellion contre l’Extinction des espèces est une nouvelle idéologie, potentiellement totalitaire, comme l’Europe et l’Occident en sont régulièrement menacées. Vous avez un archétype de toutes les gauches dans le rousseauisme : être de gauche consiste à nier la civilisation, proposer le retour à un âge d’or d’avant la société, où il n’y a que des individus. La société implique héritage, transmission, éthique, famille, gouvernement, droit, entreprise. L’état de nature nie l’histoire, détruit patrimoine et propriété, abolit toute morale, fait exploser les liens familiaux, ignore les notions de légitimité politique et de bon gouvernement. La gauche croit que le droit peut être défini arbitrairement au lieu d’être la formalisation des lois de la vie en société. La gauche veut détruire le capital, confisquer la rente, empêcher la transmission. L’écologisme actuel, à tendance totalitaire, est un nouveau désir de régression - Voltaire disait méchamment mais justement: « Monsieur Rousseau aime tellement l’humanité qu’il voudrait qu’elle se remette à marcher à quatre pattes ! ». L’Europe, l’Occident, le monde ont vu se succéder depuis un peu plus de deux siècles, outre la tentative de destruction par les Jacobins des libertés locales et du « self-government », la volonté de destruction par les bolcheviques de l’économie de marché, le désir de destruction par les nazis des fondements historiques, civilisationnels, éthiques de l’Europe. Nous aurions pu croire que les malheurs du XXè siècle nous avaient vaccinés. Mais en ce siècle déjà bien entamé, nous voyons l’eugénisme des nazis revenir en force sous une forme plus individualiste, apparemment - c’est Sade qui nous permet de faire le lien conceptuel. Nous voyons la théorie du genre nier avec une arrogance sans pareille les liens qui constituent l’humanité au point de rendre impossible la vie en société. Nous voyons l’écologie radicale se répandre comme une version moderne du socialisme, avec sa même volonté de tyranniser la personne, limiter la libre entreprise, réglementer les activités. Nos grands-parents ont dû se débarrasser des disciples de Rousseau, Marx ou Heidegger. Mais ont-ils vraiment disparu des esprits dans un monde déchristianisé ? Qui connaît l’influence de Heidegger sur les théoriciens de l’islamisme ? Qui a le courage de dire que la philosophie de Sade contenait déjà tout le nazisme ? Qui se rend compte qu’il sera encore plus difficile de se déprendre de la théorie du genre que du marxisme ?

Comment lutter contre ce type de lectures ? Alors qu'au gré des crises politiques elles semblent se multiplier ces dernières années -tout en restant minoritaires- comment les endiguer ?

Lorsque Norman Palma se débarrasse de Hegel et Marx pour appuyer toute sa philosophie et sa pensée économique sur une relecture d’Aristote ; lorsqu’Emmanuel Faye brise l’idole Heidegger; lorsque Luc Ferry met en lumière le cousinage entre nazisme et écologisme radical; lorsque Jonathan Goldberg analyse le progressisme comme, un « fascisme libéral » ; lorsque John Laughland déchiffre la maladie technocratique moderne : ce sont autant de mouvements libérateurs pour l’esprit et pour la société. Mais il va falloir aller beaucoup plus loin. Le demi-siècle qui vient doit être consacré à la reformulation du droit naturel, à la redécouverte de la philosophie médiévale, à la manière d’un Michel Villey ou d’un Claude Tresmontant. Nous devons refonder la société sur des bases métaphysiques solides. Cela ne doit pas détourner du combat politique. Mais politique et métapolitique doivent avancer de concert. Nous devons absolument desserrer l’étau que représente le mélange, une fois de plus, de la technique sans éthique et de la pensée anti-humaniste.
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Prince Andrew : la justice au temps de la chasse à courre

L'affaire du prince Andrew est révélatrice de la chasse en meute : la semaine dernière, rien ou presque. Un malheureux entretien plus tard, tout le monde contre lui, alors qu'au niveau des faits, il n'y a aucune différence, seule l'émotion a changé.

Ce dont on l'accuse est une peccadille : à 17 ans, une fille est mineure mais elle n'est plus une enfant. Quand elle couche avec de vieux messieurs riches et célèbres, elle sait ce qu'elle fait et pourquoi elle le fait (d'ailleurs où sont ses parents ou ses tuteurs ?).

Beaucoup plus grave, s'il ne s'agit plus d'une coucherie avec une allumeuse consentante mais d'un réseau de prostitution de mineures. Si c'est le cas, pouvait-il l'ignorer ?

Puis, un cercle plus loin de l'accusation, il y a les relations louches et les transactions douteuses.

Visiblement, c'est un crétin qui remplit le vide de sa vie avec les distractions que procurent l'argent et la célébrité.

Mais ce jugement fait-il une justice ? Si on devait condamner tous les crétins m'as-tu-vu, la réouverture des bagnes australiens serait insuffisante.

D'un coté, il y a la justice de la foule sentimentale, dont on a toutes les raisons de penser qu'elle peut être le comble de l'injustice.

D'un autre coté, il y a la justice de l'appareil judiciaire, dont les dérives idéologiques mettent en cause l'impartialité.

Bref, le prince Andrew n'est pas sorti de l'auberge, puisqu'il est jugé et condamné avant même que son cas ait pu être discuté, dans un accès névrotique devenu habituel (notre société fait de la pédophilie l'abomination de la désolation. Pourquoi pas ? Mais, dans ce cas, pourquoi fait-elle aussi la promotion de la sexualisation des enfants et de la pornographie ?).

Et puis, si les obsédés sexuels, c'est si terrible, pourquoi avoir réélu Bill Clinton et continuer à le respecter ?

mercredi, novembre 20, 2019

Le test à l'acide zemmourique

Zemmour a un talent pour révéler la vérité de ses contradicteurs. C'est ce que j'appelle le test à l'acide zemmourique :



Concernant François Asselineau, ce n'est pas une grande révélation : je vous ai déjà dit que c'est un technocrate (presque) comme les autres.

lundi, novembre 18, 2019

Gilets Jaunes : préférer l'injustice au désordre ?

Pour ceux qui ont le courage de voir ce qu'ils voient, il est évident que :

1) le gouvernement a choisi la répression politique des Gilets Jaunes.

2) des policiers sadiques, du haut (1) en bas (2) de la hiérarchie, sont complètement hors de contrôle, sûrs de l'impunité, voire de la récompense.

Certains ont bien compris : Face aux Gilets jaunes, «une dictature se met en place», selon l’écrivain Philippe Pascot, qui charge Macron.

Mais, d'autres, à droite notamment, ferment les yeux, ne veulent pas comprendre.

J'ai entendu, lors d'une réunion de quartier, ces enculés de Pécresse et de Devedjian ironiser sur les Gilets Jaunes dans une sordide connivence avec les électeurs du département le plus riche de France. C'était écoeurant de mépris social.

Ils croient malin de ne pas voir. Ils se pensent supérieurement intelligents de préférer, selon le mot de Goethe,  « une injustice à un désordre ».

C'est une vision à très courte vue.

Préférer une injustice à un désordre ? Pourquoi pas ? Le monde est plein de mille petites injustices et on deviendrait fou à toutes les combattre. Mais, à force de trop tolérer, on finit par tout accepter. Alors, ce n'est plus une injustice que l'on tolère, mais l'injustice, au sens large, envahissante, effrayante, qui pourrit toute vie sociale.

La grande leçon de Péguy sur l'affaireDreyfus, c'est qu'une trop grande injustice devient en soi un désordre.

Mais allez expliquer ça à des bourgeois crispés sur leurs avoirs.

L'alternative qui se présente à nous n'est pas folichonne :

1) soit les Français désespèrent, à coup de télévision, de jeux videos et de psychotropes. Mais ce n'est pas le pays dans lequel j'ai envie de vivre (les urbains qui vivent dans leur bulle s'en foutent, des Français qui désespèrent).

2) soit les Français se révoltent et j'ai peur des violences qui suivront.

Aujourd'hui, nous lisons des condamnations ravageuses de l'étroitesse d'esprit (pas seulement vis-à-vis de la montée du nazisme) de la bourgeoisie française des années 30 mais je ne doute pas que les historiens futurs condamnent avec une égale sévérité notre bourgeoisie des années 2000-2020.

Nous avons vraiment la droite la plus bête du monde : les Gilets Jaunes lui ouvrent un boulevard et ces cons font la fine bouche, par lâcheté, par pusillanimité, par bêtise. On imagine sans peine ce qu'un Johnson, un Trump, un Salvini, feraient des Gilets Jaunes.

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(1) : le préfet Lallement (le bien nommé) dans ses oeuvres : ici et .

(2)  : ici. Comprenez bien ce que signifie qu'un policier cherche (les témoignages de policiers sur la précision des LBDs ne laissent aucun doute : c'est délibéré) à éborgner un type qui discute. On n'est plus du tout dans le maintien de l'ordre. On est dans le terrorisme (au sens propre : on cherche à terroriser) vis-à-vis des opposants. C'est la même logique que les escadrons de la mort sud-américains, seul le degré de violence diffère. Et encore, mutiler, éborgner, ce n'est pas anodin. J'ai honte de la police française.

dimanche, novembre 17, 2019

Des méthodes qui fleurent bon la dictature.

Tous les lucides (pas les lucioles !) savent que le pouvoir macronien utilise les Black Blocks (qui sont des opposants de pacotille, complices objectifs) pour pourrir les manifestations des Gilets Jaunes et discréditer ses vrais opposants. Xavier Raufer a eu quelques fortes paroles sur le sujet.

Depuis un an que les Gilets Jaunes manifestent, cette réflexion me hante : pourrir les manifestations d'opposants, instrumentaliser l'appareil judiciaire (avec la complicité des juges), ce sont des méthodes de dictature, plus exactement, de tyrannie.

Vous me direz, dans les années 60-70, le pouvoir gaullo-pompidolo-giscardien n'était pas toujours tendre avec les ses opposants. Mais il y a une différence fondamentale : son comportement ne l'empêchait pas de rechercher par ailleurs des solutions politiques. Il suffit de voir la transformation de la France entre 1965 et 1980 (quoiqu'on en pense).


Alors que, inversement, Macron réprime pour ne pas changer de politique. Sa mission historique est de gérer l'appauvrissement et la disparition de la France, il a l'intention de la remplir sans faillir  (en conséquence, ceux qui votent Macron sont des traitres).

Bref, rien n'a vraiment bougé depuis ce billet de mars 2019.

Toujours la même question lancinante : l'expression politique des Gilets Jaunes. Trump, Salvini, Johnson ... et en France ? Ne me répondez pas « Le Pen » : comme son père, elle ne songe qu'à faire tourner la PME familiale, pas à prendre le pouvoir.

L'incapacité à représenter les Gilets jaunes est une faillite (une de plus !) de la classe dirigeante française. Il est mortifère qu'un courant politique important n'ait pas de porte-paroles dans les élites. Pourquoi n'y a-t-il pas un Farage ou un Johnson des GJ ?

La belle époque

Un couple de sexagénaires (Daniel Auteuil et Fanny Ardant) se sépare. Lui ne supporte pas notre époque. Il n'a pas de portable et le quinoa, ce n'est visiblement pas son truc. Elle fait fortune dans la psychanalyse en ligne.

Leur fils lui offre une remontée dans le temps (ça coûte une fortune) par un studio spécialisé. Il choisit de remonter au 16 mai 1974, au moment où il a rencontré son épouse dans un café. La scène est reconstituée par des acteurs avec une direction par oreillettes en temps réel.

S'en suit un jeu complexe de sentiments où il ne sait plus très bien s'il retombe amoureux de sa femme ou s'il tombe amoureux de la jeune actrice qui joue le rôle de sa femme.

Ce film est subtil et finement joué. Il est aussi poignant de nostalgie.

Cela peut paraître surprenant venant d'un gauchiste comme Nicolas Bedos, mais peut-être n'est-il pas aussi satisfait de la victoire par KO du politiquement correct qu'on pourrait le supposer. Un des personnages dit : « On défendait les immigrés, mais ils ne nous faisaient pas chier avec leur religion ».

Il arrive qu'un film dépasse son auteur, je vous ai déjà parlé de ce phénomène à propos de Bertrand Tavernier.

Toujours est-il que Bedos sait se préserver de l'excès de nostalgie et de l'excès de néophilie en faisant des allers-retours entre faux passé et vrai présent.

Vraiment, un bon film comme le cinéma français ne nous a pas donné depuis très longtemps. Un signe du ciel : Eric Zemmour et Eric Naulleau ont tous les deux beaucoup apprécié, ce qui doit être la première fois depuis qu'ils font une émission ensemble, soit une quinzaine d'années.

Les personnages sont touchants et souvent drôles. Et l'on finit tout de même par se dire que la France des R16 et des Gitanes nous manque. Plus précisément, c'est la liberté de cette époque, qui nous manque. Je suis de la décennie suivante, mais discutant avec des jeunes d'aujourd'hui, je constate à quel point ils sont habitués à être privés de liberté. Par contraste, nous sommes encore quelques uns à savoir qu'une vie plus libre est possible et à ne pas vouloir l'oublier.

Alors, allez voir La Belle époque. Juste parce que c'est bon de faire de la Mobylette sans casque.

samedi, novembre 16, 2019

Criminalité juvénile : enfin, c'est dit.

Maurice Berger: « Non, la violence gratuite n’est pas due à la ghettoïsation ».

Cet entretien, assez court, dit publiquement tout ce que savent ceux qui ne sont pas aveuglés par l'idéologie. Lisez : si vous êtes surpris, je serai surpris !

Bien sûr, cela n'aura aucun effet concret puisque le propre de l'idéologie (c'est une idéologie qui nous gouverne) est de ne tenir aucun compte de la réalité.

Un monde post-chrétien n'est pas neutre, il est anti-chrétien.

Post-Christian America?

Je suis d'accord avec cet article : un monde post-chrétien n'est pas neutre, il est anti-chrétien.

Ce n'est pas la même chose de ne pas avoir connu le Christ et de l'avoir connu puis l'avoir rejeté.

La vogue de l'islam a des racines très profondes dans la psychologie. Le clientélisme est un phénomène de surface. Mais, au fond, l'islam en occident est à la mode, reçu avec une indulgence proprement extraordinaire, favorisé par action et par omission, parce qu'il est l'anti-christianisme par excellence.

Cette faveur par anti-christianisme est explicite chez un Mélenchon, mais je pense que c'est implicite, peut-être inconscient, chez tous les compagnons de route de l'islamisation de l'occident (même quand ce sont des prêtres !).


« Affaire » Finkielkraut : hélas, il n'y a pas de fond à la connerie et le naufrage intellectuel ne mollit pas.

Si vous n'avez pas entendu parler de la dernière « affaire » Finkielkraut :

Finkielkraut fait les frais de la nouvelle campagne de pub de Caroline de Haas. A moins que l’ironie ne soit trop compliquée à appréhender pour la militante néoféministe.

Polémique sur Finkielkraut : « Faudra-t-il désormais un permis de second degré ? »

Et le parti dit, par antiphrase, France Insoumise (il n'est pas la France, et pas insoumis non plus) s'enfonce :






Bien sûr, à l'origine de cette agitation, il y a la dégueulasserie gauchiste. Et la politique identitaire qui transforme ses adeptes en Narcisses fragiles ne supportant pas la moindre pique.

Mais ce n'est pas seulement de la mauvaise foi. Il y a une réelle difficulté à comprendre. Je le constate tous les jours : l'incapacité à interpréter des figures de style classiques (l'antiphrase, l'euphémisme, la litote, ...) progresse telle la méningite. Lentement, elle s'installe et s'incruste, comme un virus.

L'origine de cette maladie intellectuelle est parfaitement connue. Depuis les années 60, les classes d'en haut détruisent l'ascenseur social afin de se protéger de la concurrence de ceux d'en dessous. Le principal instrument de cette politique est le sabotage de l'école, qui finit par affecter toutes les classes sociales (vous remarquerez la faute sur « ses » et « trainent » dans le touit supra).

A force de faire tourner à fond pendant cinquante ans une école transformée en fabrique du crétin, on en obtient la conséquence logique : une société de crétins, qui ne comprennent plus (et souvent à peine) que le premier degré sujet-verbe-complément.

J'ai bien une technique pour essayer de pouvoir continuer à faire de l'humour : le bombardement. S'il arrive qu'une blague ne soit pas comprise comme une blague, par contre, si vous en faites dix, on vous classe comme un blagueur. On est mal à l'aise parce qu'on ne comprend pas, mais on a quand même compris qu'on ne comprenait pas tout.

Cette façon de faire présente trois inconvénients : elle n'est pas infaillible, il y a des abrutis qui ne comprennent vraiment pas, même à la dixième blague. Elle met mal à l'aise ceux qui ne comprennent pas l'humour. Et puis, surtout, elle dégrade terriblement la conversation : au lieu de piques subtiles et d'allusions fines, c'est la grosse Bertha.

Reste la solution Audiard : « Je ne parle pas aux cons ». Mais vu la génération spontanée fulgurante de l'espèce en question, ma conversation va vite se réduire à un ennuyeux monologue.

Notons que Finkielkraut devrait s'inspirer un peu de cette maxime. Il parle trop. Il y a trop de phrases dans ses interventions et trop de mots dans ses phrases. Il devrait apprendre les vertus de la sobriété et de la concision. Sans rien changer, bien entendu, au sens de ses propos.




La douce France enrichie par la diversité migratoire

Incendie volontaire de la mairie de Flers : les caïds de l’immigration protègent leurs trafics

Incendie volontaire de la mairie de Flers : les caïds de l’immigration protègent leurs trafics
Flers, une ville à l’image de la France… Flers est une ville de 15 000 habitants dans l’Orne (Normandie). C’est une ville avec un maire PS ou Divers Gauche depuis 30 ans (1989).
La ville a un fort pourcentage d’habitants issus de l’immigrationConséquence : “La cité normande rassemble la plus grande concentration de kebabs de France.”
Il y a 20 ans (1999), il y eut une “grève très suivie au collège de Flers (Orne) contre le port du foulard islamique “. Mais, depuis, comme dans les banlieues, la République a reculé.
En 2009, l’émission “Zone interdite” de M6 proposait un reportage sur “Flers, la blanche”, en raison du trafic de drogue dans les quartiers.
En 2015, il y eut une nuit d’émeute suite à une arrestation dans un quartier difficile. Des cocktails molotov ont été envoyés sur la maison du maire et le commissariat.
Depuis, le maire PS/DVG a décidé de mette des caméras de vidéoprotection. Cela ne plait pas aux racailles. En octobre, elles ont mis le feu à une voiture au pied d’un système de vidéoprotection, afin de le détruire pour continuer leur trafic.
Il y a 6 jours, la mairie de Flers a été ravagée par un incendie. On apprend aujourd’hui que “l’origine serait volontaire”… L’endroit d’où est parti l’incendie ne serait pas compatible avec la version d’un feu accidentel. Selon des sources policières, une relation peut être faite entre cet incendie et le départ de feu enregistré dans le gymnase du Hariel, le matin du mardi 12 novembre, et dont l’origine est probablement volontaire.

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Mort d'un étrange patriote



« Etrange » se réfère bien entendu à son parcours.

jeudi, novembre 14, 2019

L'enterrement de Notre Dame de Paris



Le général Georgelin est un militaire comme il y en a beaucoup parmi nos officiers supérieurs (normal, ils sont sélectionnés sur le critère de la servilité) : grande gueule envers les inférieurs, petite bite face aux puissants.

Avec son langage d'une rare élégance (tout le monde ne peut pas être le Prince de Ligne), il dit ce que beaucoup d'entre nous redoutaient dès le soir de l'incendie : le « geste architectural fort », c'est-à-dire le prurit narcissique présidentiel destructeur. On connaît le sketch par coeur, les dégâts sont connus : Beaubourg, la cour du Louvre, la place de la Bastille ...

Nous savons depuis toujours qu'il faut se battre pour sauver notre patrimoine et que les destructeurs sont principalement les vampires à la tête de l'Etat.



La starte-eup nècheune en action



C'est ce que nous donne en exemple Macron !


Malheur aux nations d'adolescents !

Zineb, Jeanne d’Arc 2.0 d’une France d’attardés. La France adolescente.

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Notre pays semble être tombé dans le piège de l’adolescence ! Qu’est-ce qu’un adolescent ? C’est un parasite qui ne produit pas encore (contrairement à l’adulte), ne défend pas son pays (contrairement au soldat) et qui navigue dans les limbes de l’impunité car il n’est pas encore tout à fait quelqu’un c’est-à-dire un citoyen. Il est d’ailleurs couvert par un code pénal spécial pétri de douceur et obsédé par l’oubli. En somme, l’adolescent n’est pas responsable de ce qu’il fait, il ne devrait pas être pris au sérieux mais notre civilisation décadente lui prête l’oreille et se pâme d’effroi à chacun de ses états d’âme.

La France aujourd’hui est une nation teen voire girly. Elle se fabrique des tempêtes dans un verre d’eau comme les sœurs Kardashian font semblant de se disputer autour d’un brunch dans une de leurs résidences de Los Angeles. C’est du pur spectacle où l’on ne sait pas s’il y a quelque chose à retenir, un enseignement à emmener chez soi pour le méditer. Les sens sont sidérés par les courbes généreuses alors que l’esprit tourne à vide.

[…]

Et Zineb El Razhoui dans tout cela ? Elle est une héroïne malgré elle. Elle se retrouve à vivre sous protection policière et à occuper le rôle d’une « Jeanne d’Arc 2.0 » alors qu’elle n’a commis aucun acte de bravoure. Zineb a simplement rappelé la loi, c’est-à-dire la légitime défense des policiers. Elle n’a fait que souligner le fondement même de la civilisation : le monopole légitime de la violence accordé à l’Etat et à lui seul. Cette preuve de bon sens lui vaut aujourd’hui d’être haïe par les uns et portée au pinacle par les autres : c’est la preuve que la France est en débâcle.

Bientôt, le simple fait de payer la facture EDF sera un acte d’extrême courage, un geste digne de l’appel du 18 Juin… Dire bonjour à son voisin de palier un prétexte pour recevoir la Légion d’Honneur… Triste France !
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Les décadences morale et intellectuelle (les deux s'alimentant l'une l'autre) de la France (et de l'occident en général) sont effrayantes. Pas une lueur d'espoir dans l'actualité, pas un jour où on puisse se dire « Aujourd'hui, le niveau est monté ». Tous les jours, on descend un peu plus bas.

mercredi, novembre 13, 2019

Le faux cil et le marteau : le plus dur, c'est de s'en sortir !



Je suis terrifié par le nombre de jeunes demi-intellectuels, prolétariat intellectuel,  qui sont communistes, communisants. Et l'actualité ne me rassure pas.

Culture politique zéro : mis en face du goulag, ils répètent le mantra de la perversion du communisme (la bonne théorie, la mauvaise application) mais sans pouvoir argumenter.

Toutes mes félicitations aux persévérants saboteurs de l'Educ'Nat.

Quand je pense que leur vote pèse autant que le mien, j'ai moins envie de rire.

lundi, novembre 11, 2019

11 novembre : la guerre est-elle vraiment la faute à tout le monde et donc à personne ?

Vous connaissez mon opinion : et .



Je sais bien que tous nos rationalistes, nos pinailleurs et nos nuanceurs d'élite vont me sauter sur le poil, mais je m'en fous : nos anciens avaient moins de scrupules que nous à attribuer aux peuples un caractère et je crois qu'ils avaient raison (et puis, franchement, entre Jules César et Maurice « vous pouvez pas dire ça »Dugland, agrégé de Paris XXXV, mes références sont vite choisies).


La dignité et la honte

Finalement, c'est assez dans la ligne du billet précédent. Il ne faut jamais oublier ce qu'est Macron, politiquement et personnellement : il est le Destructeur.

Politiquement, il est l'homme de l'effacement de la France. Personnellement, il est l'adolescent en colère qui détruit pour s'affirmer.

Déjà, les Anglais nous avait donné une leçon magistrale, avec une cérémonie de très haute tenue à Thiepval, à comparer avec la cérémonie de la honte à Verdun.


Macron, le petit prince de la fuite dans l'irréalité

Emmanuel Macron et sa névrose de l’ennemi

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Le président français est un phénomène dans notre histoire politique. On n’avait rarement vu un tel décalage chez un de nos dirigeants, entre la volonté de puissance, disproportionnée, et la vision politique, de peu d’envergure derrière les apparences. Prenez Richelieu, Napoléon ou de Gaulle : l’intelligence du réel et la volonté politique avançaient chez eux de concert ; au contraire on peut dire, à propos de Napoléon III, Paul Reynaud ou François Mitterrand que leur extraordinaire intelligence s’accompagnait d’une faiblesse de caractère qui les paralysait dans les affaires internationales. Emmanuel Macron, lui, est peut-être unique en son genre. Il avance guidé par un instinct du pouvoir sans équivalent dans la France des vingt dernières années mais son absence de compréhension profonde du monde l’amène à commettre régulièrement d’énormes erreurs d’appréciation qui le mettent en danger.

[…]

Personne ne sait au nom de quelle réalité le président français parle: au nom d’une souveraineté européenne qui n’existe pas ou au nom d’un pays dont on n'assume pas la souveraineté ?
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Je n'ai jamais compris (ou plutôt, si. Je les ai trop bien compris) les imbéciles qui trouvaient Macron « brillant » (ils ont une âme d'esclave : ils sont prêts à admirer sans réfléchir tout ce qui porte des galons).

Il a un vrai talent : celui de vendeur de bagnoles d'occasion, comme dit notre ami de Campagnol. Il impressionne les belles-mères. Ne boudons pas notre plaisir, ses deux prédécesseurs n'avaient même pas cette petite qualité.

Sans aller jusqu'à la condescendance ridicule d'un Todd qui trouve Macron bête parce qu'il a moins de diplômes universitaires que lui, je ne suis pas ébloui par la profondeur de la pensée présidentielle. Sous une forme amphigourique, c'est un resucée caricaturale de la pensée mondialo-européiste de l'ENA des années 90.

Comme cette pensée est totalement décalée par rapport à l'évolution du monde, il se trouve, et la France avec lui, en porte-à-faux sur tous les sujets. D'où ce sentiment de déconnection de la réalité.

samedi, novembre 09, 2019

Le déclin de la papauté














Le déclin de la papauté : image, ou réalité ?

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Le chemin parcouru par l’Église en quelques décennies, on peut le constater de visu sur Internet. Il suffit de regarder la sortie d’un Pie XII du Vatican : dans la sedia gestatoria, portée sur les épaules de nobles romains en frac, entre troupes de la garde et éventails ; le Souverain Pontife, en gants blancs et avec le triregnum sur la tête, bénit la foule qui l’acclame avec les trois doigts de sa main droite (même s’il était gaucher) au nom de la Trinité.

Aujourd’hui, le pape François fait des selfies avec ses fans et échange sa calotte avec ceux qui lui demandent un autographe. Les évêques et les cardinaux ont salué par des hourras la permission de porter le clergyman pendant le Synode. On se demande, à ce stade, pourquoi le pape continue à s’habiller en pape. Un clergypope blanc ne serait-il pas plus adapté? Et c’est étrange qu’il n’y ait pas encore pensé, puisqu’au moment de l’élection, il a évité le traditionnel « Loué soit Jésus Christ » pour un plus populaire « Bonsoir », refusant de mettre sur ses épaules la mozette rouge.

[…]

Par crainte de la persécution ou de l’impopularité, le besoin-d’être-comme-les-autres conduisit au dégoût pour l’habit et pour tout ce qui distinguait les bergers du troupeau. Et on sait où mène le plan incliné, même si l’on ne sait pas où il s’arrête.

Dans le « nouveau cours » de gestes symboliques comme la pachamama, il est singulier que la religion qui avait plus de symboles que toutes les autres, c’est-à-dire le catholicisme, ait jeté les siens aux orties pour se présenter avec la guitare au cou et les plumes sur la tête.

En est-elle plus crédible ? Eh bien, les papistes disent que oui et se comportent en conséquence. Alors, attendons le clergypope, même si nous devrons subir les vilaines chaussures noires.

Non au triomphalisme, c’était le slogan des années 60. Oui au paupérisme, par conséquent. En effet. C’est une bonne chose.

Mais qu’en pense le peuple, ce peuple dont ils disent vouloir rencontrer les « instances » ? Il y a quelques années, le journaliste Stefano Lorenzetto, roi des interviewers, demanda à un quidam ce qu’il pensait des selfies du pape François. […] Eh bien, en patois romain, il répondit à Lorenzetto: «Er papa deve fa’ er papa, nun se deve fa’ ‘e selfie!» (le Pape doit faire le pape, pas des selfies).
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Toujours le même manque de foi de la part des clercs dans l'Eglise, ses traditions, ses rites, son histoire, c'est-à-dire son message, puisque son message, c'est son historicité.

Jose Bergoglio n'est pas catholique, je n'ai aucun doute sur la question. Il n'est peut-être même pas chrétien, seulement déiste. Et les cardinaux qui l'ont élu ?

Prions pour eux.



Le voile musulman, c'est tout de même Jean-Luc qui en parle le mieux.

2010 ...



jeudi, novembre 07, 2019

Synthèse intéressante (et peu glorieuse) de Xavier Raufer



Pourquoi sommes nous si nuls en stratégie ?

Très simple : parce que nous sommes des vassaux. Les vassaux n'ont pas besoin de stratégie.

Les Américains aiment à comparer leurs relations avec l'Europe aux relations entre Rome impériale et la Grèce décadente. La Grèce n'avait pas de stratégie du temps de l'empereur Auguste.

Seulement, nous avons un problème : Rome a protégé la Grèce autant qu'elle a pu. Les Américains, c'est pas le même style. Comme le dit Raufer, leur tradition, c'est plutôt de laisser tomber leurs vassaux comme de vieilles chaussettes. Donald nous le fait gentiment remarquer : vu les distances, ce qui se passe au sud de l'Europe, c'est notre problème, pas le sien.

Pourquoi sommes nous si nuls dans les fonctions régaliennes ? Parce que nous sommes dirigés par des traitres. Traitres parce que ce sont des égoïstes sans aucun souci du bien commun.

Nous allons donc nous retrouver à poil dans la pampa en ayant perdu toute pensée de la puissance. Ca va saigner.

mardi, novembre 05, 2019

Simplifions l'administration française : licencions en masse des ministres et des hauts fonctionnaires.

Olivier Babeau: Quand la simplification devient complexification

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le bilan de la simplication administrative est un échec sans appel. Notre chroniqueur Olivier Babeau explique les raisons de l’inertie des administrations centrales.
Par Olivier Babeau
Olivier Babeau. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Olivier Babeau. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

Chaque semaine, Olivier Babeau décrypte l’air du temps pour FigaroVox. Il est président du think-tank l’Institut Sapiens et, par ailleurs, professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux. L’auteur a récemment publié Éloge de l’hypocrisie (Éditions du Cerf, 2018).

Le bilan de la fusion des régions réalisée il y a trois ans est désormais connu. L’opération, on s’en souvient, avait pour but de réduire le fameux «millefeuille administratif» et d’endiguer la hausse des dépenses des collectivités locales. Miracle: dix régions de moins produiront une cinquantaine de millions d’euros de dépenses en plus en 2021. La nouvelle aura été assez peu commentée. On aurait pu concevoir que des foules de contribuables en colère viennent assiéger les exécutifs régionaux en exigeant des démissions. Des gilets jaunes auraient pu y trouver une légitime cause de courroux. Pourquoi sommes-nous si peu surpris de l’échec de cette simplification? La résignation y a sans doute sa part. Le Français ne se fait plus d’illusion concernant le fonctionnement de l’État. Et il a raison: la recherche académique a depuis longtemps montré les limites de la vision romantique d’une classe politique absorbée dans la recherche de l’intérêt général et d’une administration entièrement préoccupée de fournir le meilleur service public possible. En 1942, dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Joseph Schumpeter osa mettre en doute le postulat traditionnel de «bienveillance» de l’homme politique, supposant que ce dernier poursuivait, comme tout un chacun, des objectifs personnels − carrière, confort, prestige, idéologie, etc. Il ouvrit la voie à un vaste courant de recherches hélas très méconnu en France. Des universitaires américains tels que James Buchanan, Gordon Tullock ou Mancur Olson portèrent ces travaux à leur niveau le plus élevé, constituant ce qu’il est convenu d’appeler l’école du choix public. Les découvertes de ces chercheurs ont jeté une lumière nouvelle sur le fonctionnement politique.
La complication est la grande arme utilisée par les organismes publics pour légitimer leur accroissement incessant.
L’école du choix public explique les nombreuses raisons pour lesquelles les administrations ne parviennent pas à se réformer. William Niskanen avait mis en évidence la tendance des administrations à vouloir accroître leur budget. Contrairement à une entreprise qui dépend en permanence de sa capacité à séduire des clients pour survivre, il existe une déconnexion totale entre la valeur d’un service public et son financement obtenu par l’impôt. Abritées par le monopole dont elles jouissent, les administrations peuvent ainsi sans sanction laisser filer leurs coûts de production et dégrader la qualité de service. L’administration peut librement devenir à elle-même sa propre fin: les citoyens, qui étaient au départ la raison d’être du système, n’en deviennent que le moyen. Le but d’une administration est de maximiser son pouvoir, donc son budget, tout simplement. Jacques Bainville écrivait avec causticité: «L’État encourage l’épargne comme l’éleveur engraisse les moutons.» La priorité du système, sa raison ultime, est la préservation de lui-même par tous les moyens, y compris l’exploitation de ceux qu’il administre, bien plus que le service de ces derniers. En un sens, les citoyens servent l’Etat, et non l’inverse. Si la bureaucratie a tendance à grossir, ce n’est pas en réalité parce qu’il y a objectivement plus de missions à remplir. C’est l’inverse qui est vrai: la bureaucratie remplit plus de missions car elle cherche à grossir, les missions nouvelles ne constituant que des prétextes.
La complication est la grande arme utilisée par les organismes publics pour légitimer leur accroissement incessant. Un règlement supplémentaire justifie l’existence des fonctionnaires qui l’ont édicté, rend nécessaire l’embauche de nouveaux pour en contrôler l’application et surtout crée un rideau de fumée permettant une mise à distance du reste de la société incapable d’en comprendre l’inutilité.
Les administrations centrales ont privilégié les décrets d’application pour fixer des milliers d’exceptions.
Pour ces raisons, et d’autres qu’il serait trop long de développer, les projets de simplification mènent presque immanquablement à plus de complications, et donc à plus de dépenses. Un exemple? En 2013, le gouvernement avait annoncé qu’il allait déclencher un «choc de simplification» qui allait enfin clarifier et faciliter les relations des citoyens et des entreprises avec l’État. L’une des mesures fortes du projet était d’instituer la règle selon laquelle «le silence de l’administration face à une demande vaut acceptation». Une révolution potentielle, puisqu’elle renversait la règle qui veut qu’un mutisme méprisant de l’administration soit une réponse − négative − suffisante aux demandes qu’on lui adresse. En faisant que le silence ne vaille plus rejet tacite mais acceptation, on bouleversait la charge de l’efficacité: l’État était tenu de réagir aux demandes et de motiver son refus, à défaut duquel le citoyen pouvait au bout de deux mois seulement considérer sa demande comme acceptée! Une innovation qui aurait obligé l’État à beaucoup se remettre en cause. C’est pourquoi il ne pouvait laisser faire. Les administrations centrales ont mis à profit les décrets d’application pour fixer des milliers d’exceptions au principe fixé par la loi, en déni complet de la volonté du législateur. Le délai de deux mois a même été repoussé, selon les cas, jusqu’à neuf mois. Celui qui voudra comprendre quelque chose à ces exceptions devra se reporter à un tableau de plus de cent pages accessible en ligne. L’ensemble est plus abstrus qu’un indicateur des chemins de fer. Sur plus de 3 600 procédures nécessitant une demande d’autorisation auprès de l’administration, seulement un tiers peuvent bénéficier de la nouvelle règle, et seulement 730 dans le délai de deux mois prévu initialement. Ainsi périt la volonté politique de simplification et les fantasmes de synergies lors des réorganisations.