vendredi, mai 30, 2014

Le FN, glaciateur de la politique française

Interprétation personnelle d’un phénomène

Je résume la thèse de Maxime Tandonnet.

Le FN, par l'irréalisme de ses «solutions» et par la médiocrité de son personnel (un parti-affaire de famille, c'est rigolo cinq minutes, mais cela ne fait pas très sérieux), est un  parfait repoussoir qui joue dans la main du système.

Tant que le FN existe et qu'il est ce qu'il est,  la classe jacassante a beau jeu de rendre tabous les questions qui la gênent, sortie de l'Euro et immigration. Questions pourtant bien dignes d'un débat argumenté.

Le FN est la meilleure garantie que rien ne change. Il glace le paysage politique français.

Bien sûr, le FN n'existe que par la déficience de la droite traditionnelle.

Car le porteur naturel, de façon sérieuse et crédible, des questions d'immigration et de sortie de l'Euro, aurait dû être le RPR puis l'UMP. Mais le chiraquisme rad-soc est passé par là (quand il sera crevé, Chirac, je n'aurai pas une larme : comme premier ministre, deux fois, puis comme président, deux fois, il fut une catastrophe pour la France).

Finalement, tous les politiciens, UMP, FN, PS, UDI, FDG, sont d'accord sur une chose : désespérer les Français. Tous espèrent tirer, à leurs diverses manières, un avantage personnel de ce désespoir.

Malheur au peuple ainsi trahi par ses dirigeants !

Addendum :

Exemple du manque de sérieux du FN : la sortie de l'Euro.

Je suis d'accord qu'il faut sortir de l'Euro, mais prétendre comme le FN que cela sera quasi indolore et que cela résoudra presque tous nos problèmes, c'est du foutage de gueule. Ce n'est pas sérieux et les Français le savent.

Un discours du sang, de la sueur et des larmes sur ce sujet serait autrement plus crédible. Quelque chose comme «sans cet effort et ces sacrifices, nous resterions un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité».

On pourrait dire la même chose sur l'immigration : la politique envisagée par le FN suppose ni plus ni moins de sortir de l'UE. Je suis pour. Mais encore faudrait-il le dire eux Français.

Le misérabilisme français, le totalitarisme hygiéniste et les chiants des partisans

Le culte du misérabilisme et du moindre effort est ravageur pour les Français

Tabac, famille, malbouffe : arrêtez de nous dire comment vivre !

Benjamin Biolay et les chiants des partisans

A propos de Chant des Partisans, voici une version tellement grotesque, tellement bourrée de clichés, qu'elle en est comique :

Le Chant des Partisans par les Stentors

On remarquera notamment les affichettes Liberté pour tous.  Il est douteux que le pourtousisme fut une préoccupation des années 40 ! C'est très 2013 : on tire la couverture à soi sans rien comprendre. C'est un peu comme les connards des Lumières : à les en croire, Montaigne et Pascal ont écrit juste pour annoncer Voltaire et Diderot.

Revenons aux origines. Voici la version chantée par Anna Marly elle-même :



Pilotes : les ambitieux et les passionnés

Enzo Ferrari, comme Colin Chapman, étaient sans pitié pour leurs pilotes. On peut même dire que Colin Chapman est indirectement responsable de la mort de Jochen Rindt.

Quant à Enzo Ferrari, il disait qu'il cherchait le ressort qui motivait un pilote et appuyait dessus à fond.

Il disait aussi qu'il y avait deux types de pilotes, les ambitieux et les passionnés, et que le mélange ne pouvait qu'être explosif.

L'archétype des ambitieux est Niki Lada : pas doué pour les études, il se découvre un talent pour le pilotage automobile, fait froidement et méthodiquement fortune puis monte sa compagnie aérienne, après avoir découvert que l'aéronautique l'intéressait plus que les bagnoles.

L'archétype des passionnés est Ayrton Senna. Venant d'une famille très aisée, rien ne l'obligeait à piloter. Il en est mort.

On en fait toute une batteuse de Senna, mais Prost, c'était quelque chose

Regardez à partir de 5:00.



jeudi, mai 29, 2014

Christine Lagarde, présidente de la Commission ? Et le déni de démocratie continue ...

Christine Lagarde, présidente de la Commission ? Et le déni de démocratie continue ...

Bien entendu, je ne suis pas d'accord avec certains arguments de l'article (Robespierre en exemple !), mais le constat initial du déni de démocratie européiste est juste.

Avoir raison ne suffit pas

Les 343 salauds avaient raison ...

La grande capitulation (de la fausse droite)

La grande capitulation (de la fausse droite)

Il me semble que nous sommes dans un paradoxe digne de la théorie des jeux.

Je suis sûr que sont nombreux les barons de l'UMP qui ont compris (à part ce connard de Juppé) que l'avenir collectif était à droite. Mais, individuellement, aucun ne veut bouger d'un positionnement centriste qui l'a fait ce qu'il est.

Comme Maxime Tandonnet, je crois que la France politique est dans une impasse de long terme.

Mais j'ai tout de même une satisfaction, il y a des points stables dans la vie : Alain Juppé est plus que jamais fidèle à sa caricature de crâne d'oeuf qui sait tout et ne comprend rien.

Le plus désespérant est que les jeunes de l'UMP ont encore moins de couilles que les «quadras» du temps de Chirac, qui, eux au moins, avaient tenté un putsch.

La fausse droite s'y prend tellement mal que je vais finir par croire que Marine Le Pen a une chance de devenir présidente en 2022.

Addendum :

Plusieurs rumeurs font état du fait que se mettrait en place une véritable alliance UMP-PS, non plus implicite, comme depuis trente ans, mais explicite.

Cela serait la fin de la démocratie française, on ne se donnerait même plus la peine de faire semblant. Au moins, les choses auraient le mérite de la franchise.

Philippe Seguin avait dit : «1992 (traité de Maastricht) sera la revanche de 1789». Même si je ne partage pas la vision de notre révolution et de l'ancien  régime que cette phrase suppose, tout le monde comprend bien ce quelle signifie.

Personne ne peut soutenir honnêtement que le fonctionnement de l'UE est démocratique, il y manque le peuple et la nation.


mardi, mai 27, 2014

Réforme territoriale : un pas de plus vers un monde sans passé

Réforme territoriale : un pas de plus vers un monde sans passé

Les trois vieux cochons

Juppé, Raffarin, Fillon à la tête de l'UMP. Ceux (dont je ne suis pas) qui croyaient encore à la droite française peuvent se tirer une balle.

Quant aux jeunes, soyons honnêtes, ils ne valent guère mieux.

C'est Maxime Tandonnet qui en parle le mieux :

Le putsch des "vénéraux"

Le mal français et européiste

Deux pays en Europe ont des institutions politiques qui fonctionnent d'une manière qui fait mon admiration (malgré leurs défauts) : la Suisse et la Grande-Bretagne.

Ce sont deux des rares pays d'Europe encore souverains, ce n'est pas anecdotique. C'est le coeur du problème dans les autres pays, pourquoi se fatiguer à voter de manière responsable alors que, entre les traités paralysants, les commissions étrangères et les cours de justice internationales, notre espace de décision est réduit au choix de la couleur de la moquette ?

A ce problème principal, viennent se greffer des problèmes secondaires, institutionnels, propres ‡ chaque pays.

En Grande-Bretagne, on vote et la politique change vraiment (quoi qu'en disent les jusqu'aux boutistes des deux bords qui trouvent toujours qu'on n'en fait pas assez). En Suisse, c'est encore mieux, on vote et cela n'a pas une grosse importance parce que l'Etat ne se mêle pas de tout.

En France, l'Etat se mêle de tout. On vote mais ça ne sert à rien. Il n'y a pas de différence entre un Juppé et un Hollande. La démocratie n'est qu'un simulacre, un rituel, vidÈ de tout enjeu réel. Voter, c'est pisser dans un violon.

Dans tous les domaines, les problèmes de niveau national et de niveau européen se chevauchent, rendant l'expression démocratique, qui a besoin de choix clairement posés, impossible.

Ainsi, ceux qui disent que la France a des problèmes économiques qui ne doivent rien à «l'Europe» et tout à des choix intérieurs ont raison, mais ceux qui disent que la France devrait sortir de l'Euro ont aussi raison.

Vers une guerre de sécession européenne ?

Dans le déclenchement de la guerre de Sécession, l'esclavage était le prétexte passionnel et médiatique (comme on dirait aujourd'hui) mais le fond était le suivant : les Etats-Unis d'Amérique sont-ils une fédération d'Etats qui ont mis en commun certaines choses mais restent libres, notamment de faire de sécession ou sont-ils une seule nation, les Etats ayant définitivement renoncé à leur indépendance ?

Alors que la pure honnêteté juridique était sans doute du coté de la première hypothèse, les circonstances politiques et l'acharnement presque pathologique de Lincoln (1) ont fait triompher la seconde. L'Europe va-t-elle se trouver, vis-à-vis de la construction européiste, dans la même situation ? Je crois pas à une guerre d'indépendance, les Européens sont trop vieux, trop mous, trop lâches, ils ont échangé le goût de la liberté contre le goût du confort, c'est la fable du loup et chien.

Mais les forces centrifuges vont augmenter jusqu'à ce que, au final, les Européens, épuisés et vaincus, se couchent devant l'européisme comme ils se sont couchés devant le Grand Remplacement.

**************
(1) : je trouve l'aura dont bénéficie Lincoln très surfaite. C'est un cas typique d'histoire Ècrite exclusivement par les vainqueurs. Lincoln, le plus grand prÈsident des Etats-Unis, pourquoi pas ? Mais, à ce compte, c'en est aussi le plus grand criminel.

dimanche, mai 25, 2014

Le peuple a voté. Et alors ? On a depuis longtemps (au moins depuis 2005) l'habitude de s'asseoir dessus

Le peuple a voté. Le Front National est largement en tête, et alors ? Après les larmes de crocodile de circonstance, la poussière médiatique va retomber et tout continuera comme avant.

Les Français sont mécontents, et alors ? Pourquoi les politiens se feraient-ils du souci ? Leur belle vie dans les palais républicains est-elle menacée ? Les impôts rentrent. S'ils rentrent moins, on peut encore s'endetter. Sinon, la presse est toujours aussi conformiste, la police et la justice obéissent. La politique française depuis quarante ans est une école de pur cynisme.

On nous dit que sortir de l'Europe, c'est sortir de l'histoire. C'est l'inverse qui est vrai.

L'européisme sous parapluie américain nous fait sortir de l'histoire. Or, c'est ce à quoi aspirent profondément nos politiques débiles, à la Juppé ou à la Hollande, avec une grosse ambition pour eux-mêmes mais aucune pour le pays : jouir des hochets du pouvoir sans avoir à supporter la responsabilité écrasante de la conduite des affaires du monde.

Ce vote exige de la classe jacassante la seule chose qui lui est impossible : se remettre en cause.

Alors tout continuera comme avant : l'enfumage avec des sujets secondaires, le brouillard de mots, le bruit médiatique. Tout pour éviter la lucidité et l'heure de vérité.

Addendum :

Les premières réactions confirment mon opinion. Manuel Valls n'a pas dit : «On a déconné, on change de politique, on sort de l'Euro», il a dit : «J'appelle à un sursaut républicain». Tout le monde sait, y compris Valls, que ce sont des mots creux, des incantations vides, qui signifient «Les électeurs, on les emmerde. On continue comme avant».

Quelques citations de HL Mencken

Les hommes savent mieux organiser leur vie que les femmes : ils se marient plus tard et meurent plus tôt.

L'opéra en anglais, c'est aussi émouvant que le base-ball en italien.

Il y a des politiciens qui, si leurs électeurs étaient cannibales, leur promettraient des missionnaires pour le dîner.

La démocratie est la croyance pathétique dans la sagesse collective de l'ignorance individuelle.

Personne n'a jamais perdu d'argent - d'autant que je sache, et j'ai beaucoup creusé la question- en sous-estimant l'intelligence populaire. Ni aucun politicien perdu son poste.

Qui parle des chrétiens persécutés ?

Du Soudan à l'Egypte en passant par le Mali, les chrétiens sont, de très loin, les fidèles les plus persécutés du fait de leur religion.

Qui en parle en France, ex «fille ainée de l'Eglise» ?

Ces éternels deux poids-deux mesures, où l'on défend les Tibétains mais pas les Coptes sont navrants.

Ne croyez pas que cela soit sans conséquence, même pour les agnostiques et les athées. Cela montre aux persécuteurs musulmans (puisque c'est bien d'eux qu'il s'agit) que les chrétiens, que tous les Français de souche sont à leurs yeux, ne se défendent pas entre eux.

Défendre les chrétiens, c'est nous défendre nous-mêmes.

samedi, mai 24, 2014

Hollande, le «petit arrangeur», se prend les pieds dans le tapis de la Loi de Programmation Militaire

Défense : la faute de François Hollande

Hollande n'a pas la carrure pour le poste, tout simplement. C'est un petit arrangeur (comme dit DSK), un enfumeur, un lapin de coursive.

Comment en est-on arrivé à élire un type pareil ?

Même s'il y a bien des réponses à cette question, elle recèle encore une part de mystère, de fatalité, de mala fortuna.

Je me demande si je n'aurais pas préféré DSK ou Aubry, c'est dire.

Mali : Lugan net et concis (ce n'est pas une contrepétrie)

Mali : un éternel recommencement qui était annoncé…

Montaigne, la vie sans loi (P. Manent)

Livre intéressant, sans plus, car l'auteur commet, me semble-t-il, un contresens majeur qui fait perdre beaucoup de sa valeur à l'ensemble de l'ouvrage.

Pierre Manent fait de Montaigne l'annonciateur des demi-habiles pascaliens, les nihilistes modernes qui critiquent tout (nihilisme qui tient en ceci : puisqu'il y a toujours des raisons -bonnes ou mauvaises, peu importe- de détruire chaque chose, rien ne mérite d'exister).

Même si Montaigne se sépare des demi-habiles et propose de nonchaloir, il serait, d'après Manent, un de ceux qui, en passant tout au crible du scepticisme,  auraient préparé le terrain aux nihilistes.

Cependant, pour arriver à ce résultat, Manent est obligé de faire de Montaigne un catholique très très tiède, voire un opposant au catholicisme.

Or, cette analyse est contraire à toute la vie de Montaigne, attaché au parti catholique (marquis de Trans, son patron, et Etienne de la Boëtie, son ami intime), allant en pèlerinage à Notre Dame de Lorette et oyant messe quotidiennement. De plus, Montaigne donne à l'apologie de Raymond de Sebonde, sur laquelle s'appuie Manent, explicitement pour but l'apologie de la foi chrétienne et catholique.

C'est vrai, les Essais ne sont pas les écrits d'un fanatique catholique, on a même soupçonné Montaigne d'être un protestant dissimulé. Mais il n'y a que trois hypothèses possibles :

1) Montaigne n'était pas catholique, il a menti sciemment dans son comportement et dans ses écrits. Dans ce cas, les Essais, qui font partout l'éloge de la franchise et condamnent le mensonge, sont bons à jeter au feu.

2) Montaigne croyait être catholique, mais il n'avait pas compris ce qu'était la doctrine catholique, ses croyances et ses opinions étaient en réalité contraires au catholicisme et il était hérétique sans le savoir.

3) Pierre Manent se trompe : Montaigne était catholique.

Vous ne serez pas surpris que je préfère la troisième hypothèse. Qu'en pensent les autorités ? En 1581, de passage à Rome, avec seulement les deux premiers tomes de ses essais, il ne rencontre pas de difficultés sérieuses avec le Saint Office. En revanche, les Essais sont mis à l'index à la demande de Bossuet en 1676.

Bref, du catholicisme de Montaigne, personne ne semble avoir douté de son vivant.

Manent  suppose aussi que Montaigne est un républicain dissimulé.

Ainsi, l'homme le plus franc qui fût aurait été un hypocrite en religion et en politique. C'est un peu gros, non ?

Pierre Manent tombe dans le piège qui guette tant d'auteurs : il tire Montaigne à lui, il lui fait dire ce qu'il a envie qu'il dise. C'est d'autant plus facile de se fourvoyer que Montaigne est subtil. Il suffit de découper le fin tissu de ses subtilités avec de gros ciseaux pour lui faire dire n'importe quoi.

Avouez que cela ne donne pas envie de classer ce livre parmi les sommets des études montaniennes.

Je suis d'autant plus chagriné que j'ai souvent apprécié les articles et les livres de P. Manent. Mais quoi ? Personne n'est exempt de dire des fadaises. L'homme est divers et ondoyant. Il lui arrive de faire le cheval échappé.

Addendum :

Cette affaire me turlupine.

Je crois que l'erreur de Manent a été de faire de Montaigne un philosophe à système façon panzer-philosophes du XIXème siècle (que je trouve d'un ennui mortel).

Jean-François Revel m'a appris à lire Montaigne. Je calais sur les Essais, que j'avais envie de lire, et je suis tombé sur quelques phrases de Revel conseillant de les considérer comme une conversation entre amis, avec ses hauts et ses bas,  et des les lire, si besoin, à haute voix. Certains prétendent qu'on peut ainsi entendre le rythme de Montaigne tournant dans sa tour pendant qu'il dictait à son secrétaire.

C'est pourquoi j'ai toujours pris, de propos délibéré, Montaigne au premier degré.

Chercher l'intention cachée de Montagne, le non-dit est, me semble-t-il, un anachronisme. Entre 1492, découverte de l'Amérique, et 1592, mort de Montaigne, le monde a été bouleversé. Pour un homme vivant une telle tourmente, il se peut que l'incertitude soit, tout simplement, de l'incertitude, et les variations, tout simplement, des variations.


jeudi, mai 22, 2014

Transition énergétique, suicide économique

Suivant le très mauvais exemple de l'Allemagne, nous nous apprêtons, au nom du concept creux de transition énergétique, à sacrifier progressivement notre parc nucléaire, un de nos rares avantages économiques, comme si l'échec de la voiture électrique, annoncé ici, comme si l'échec de l'éolien, annoncé ici, comme si l'échec du photovoltaïque, annoncé allusivement ici, n'avaient pas servi de leçon, ne nous avaient rien enseigné sur la nocivité des lubies écologistes.

Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre. Nous sommes fous plutôt deux fois qu'une.

Bon, OK. L'écologisme allumé est dans le domaine religieux païen, aucun argument rationnel ne viendra à bout de ces idioties, aucun démenti de la réalité ne mettre fin à ces croyances funestes. Seule la lassitude d'être con, peut-être ...

C'était tout de même mon devoir d'écrire ce billet.

mercredi, mai 21, 2014

Islam religion de paix et d'amour (épisode 12345678)

Aux musulmans de défendre Meriam, l'apostate

***********
"Les intégristes sont dans le vrai quand ils prêchent que l’islam est incompatible avec la vie moderne", assure Hamid Zanaz. L’auteur fait partie de ceux qui ont choisi, en rejoignant la patrie des droits de l’homme, de fuir des interdits et qui se sentent aujourd’hui trahis par une France de plus en plus accommodante.
***********


Quelques citations trouvées dans les commentaires de l'article en lien :

Hamid Zanaz « L’islam, c’est l’islamisme au repos et l’islamisme, c’est l’islam en mouvement. »

Erdogan : « L’expression ‘islam modéré’ est laide et offensante, il n’y a pas d’islam modéré. L’Islam est l’Islam. »

Alija Izetbegovic : « L'islam ne peut en aucun cas coexister avec d'autres religions dans le même état, sauf comme un expédient à court terme. Sur le long terme, par contre, après être devenus plus forts, dans un pays quel qu'il soit, les musulmans ont le devoir de s'emparer du pouvoir et de créer un État authentiquement islamique. »

Taslima Nasreen (écrivain bangladeshi ) : « Le problème n’est pas seulement l’intégrisme musulman, mais l’islam tout entier. »

Wafa Sultan « Oui, le coran est un livre fasciste. Non, l’islam n’est pas compatible avec les valeurs des sociétés occidentales. Et non, il n’existe pas d’islam modéré. »

Leonarda, ze come back

Leonarda, ze come back

Cette affaire est intéressante car elle met les arguments des méchants antieuropéistes dans mon genre à portée des cervelles de colibris de l'information en continu.

De plus, elle rend, dans sa simplicité, le déni par les politicards européistes très difficile (je ne dis pas impossible car ces gens-là sont capables de toutes les mauvaises fois).

mardi, mai 20, 2014

Augustin et la sagesse (L. Jerphagnon)


Fascicule que j'ai retrouvé sous le siège de ma voiture, où il s'était réfugié.

C'est simple : il donne envie de lire Saint Augustin. Comme Montaigne, il paraît très actuel, parce qu'il est intemporel.

Couverture sinistre qui ne rend pas justice à l'humour de Jerphagnon (et de Saint Augustin).

Européisme : ça passe ou ça casse, excellente chronique de Zemmour




Le paquebot européen, ce sera la croisière s... par rtl-fr


Le seul bémol, l'oxymore «normes libérales imposées par l'Europe». Encore une connerie anti-libérale, mais, à ce détail près, je suis d'accord avec cette chronique.

L'européisme, ça passe ou ça casse, et je pense que, malheureusement, ça va passer : il est trop tard pour réagir.

Les peuples européens se font fait enfiler jusqu'au trognon, il est trop tard pour se dégager. Le tournant fatal a été le traité de Maastricht (je regrette amèrement d'avoir voter pour).

La suite ? La décomposition, le pourrissement sur pied, le Brésil sans le soleil. La société multiethnique déboussolée et hyperviolente. Avec une dictature politiquement correcte. Jusqu'au jour où le besoin d'ordre sera tel que recréeront des ordres locaux, de type féodal, contre lesquels luttera à mort l'empire européiste. Lutte qu'il finira par perdre, au milieu de l'anarchie, faute d'attaches sentimentales et historiques.

Ce que le tapage autour de Kerviel révèle de notre société

Kerviel, une Léonarda qui se prend pour le Christ ?

Kerviel, symptôme d'une société infantilisée

Tout est dans ces articles : l'information en continu fait perdre le sens des faits et le goût de la mise en perspective. La société infantilisée fait perdre le sens des responsabilités.

On peut discuter du fait que Kerviel oeuvrait dans un système mauvais, que la Société Générale a été au moins très négligente. Mais Kerviel est bien coupable de ce dont on l'a accusé, il doit donc faire sa peine.

Quant à l'argument du pardon, il est fort inquiétant, surtout venant d'hommes d'église. Il y a là un mélange des genres prouvant une confusion intellectuelle qui ne laisse pas de m'inquiéter (mais vous savez ce que je pense de la baisse affligeante du niveau du clergé).

Le pardon n'est ni dans le rôle ni dans le pouvoir du système judiciaire. De plus, on ne pardonne qu'un pécheur repentant.

Or, ces derniers jours, Jérôme Kerviel a prouvé qu'il restait égal à lui-même : manipulateur (la pseudo-audience du pape), paranoïaque et assoiffé de lumière des projecteurs. En rien, il n'est un homme qui a renoncé à Satan et à ses pompes.

Le point sans doute le plus intéressant, car de portée générale, est la technique de manipulation qui a permis de transformer un coupable en pseudo-victime.

Elle est à base d'information en continu. Elle repose sur quelques principes simples :

• la mémoire de poisson rouge : tout ce qui s'est passé avant ces deux derniers jours disparaît, englouti dans le brouillard de l'oubli. Les faux et usage de faux de Kerviel paraissent aussi loin de nous que les papyrus des pharaons. Les frasques de DSK et sa politique économique désastreuse semblent n'avoir jamais existé.

• le biais : on ne vous dit pas les choses directement, on ne vous dit pas «Kerviel est une victime donc il est innocent», mais on vous le présente en situation de victime et on laisse votre cerveau faire le reste du travail, l'interprétation. Ainsi, l'opinion qu'on vous aura suggérée sera d'autant plus ancrée que c'est vous qui l'aurez élaborée.

• le martèlement. Répétez dix fois la même chose et cela deviendra une vérité.

Maxime Tandonnet nous fait une synthèse :

Principes d'une manipulation de masse

Nous sommes dans la situation décrite maintes fois par Volkoff.

Une seule solution : comme disait France Gall, débranche tout.

Je n'ai pas la télévision et j'écoute de temps en temps BFM, en podcast, jamais en direct, à des moments de mon choix, des émissions de mon choix. Pas plus de trois ou quatre heures par semaine au total (à comparer au 27 heures en moyenne devant la télévision, et 35 heures pour les enfants, sans parler de la radio dans la voiture).

J'ai des collègues, dont je vous ai déjà parlé, qui se croient plus malins que les autres : «J'écoute France Info mais je décrypte» ou «il faut bien savoir ce que dit l'ennemi». Tu n'as pas besoin de savoir ce que dit l'ennemi, tu le sais à l'avance et tu décryptes ce que tu veux, mon con, ça ne t'empêche pas de te faire bourrer le mou comme les autres.

L'information en continu est une forme d'addiction. C'est donc une question de discipline personnelle : ceux qui font un régime pour ne pas avoir l'air trop ventripotent sur la plage devraient avoir la même attitude vis-à-vis de l'information que de la nourriture.

Addendum :

Excellent commentaire : je ne connaissais pas cette recommandation célinienne fort intéressante :

Plus j'y réfléchis, plus je me rends compte que Céline a raison quand il dit que pour s'informer, il suffit de regarder les publicités et la rubrique nécrologique des journaux. Avec l'un, vous connaissez votre époque et la société dans laquelle vous vivez, de façon infaillible et crue jusqu'à l'obscénité. Vous savez ce que veulent les gens et jusqu'où ils sont prêts à aller pour l'obtenir. Avec l'autre vous connaissez les gens qui peuplent cette société de façon individuelle, vous savez quand ils sont morts.

dimanche, mai 18, 2014

«La Grande-Bretagne a gagné la guerre parce qu'il y avait pénurie de papier»

En cherchant autre chose, je tombe sur ce vieux billet à propos d'une personnalité intéressante :

Negative gravity, the life of Beatrice Shilling


On notera cette phrase, dont l'inspiration est toujours d'actualité : «La Grande-Bretagne a gagné la guerre parce qu'il y avait pénurie de papier».

J'ai beaucoup de raisons de critiquer les Anglais mais je suis admiratif de leur capacité à garder des artisanats mécaniques, et cela a quelque chose à voir avec la phrase citée ci-dessus.

Des gens qui peuvent faire ça :




ou ça :




Ou ça :






ne peuvent être entièrement mauvais.

samedi, mai 17, 2014

Ca se dispute : Zemmour en grande forme

Ca se dispute 16 mai 2014

Vous savez que je trouve les solutions économiques de Zemmour stupides, mais, sur EADS, il a raison : Jospin a rendu les armes, il a cédé la domination française sur l'aéronautique européenne aux Allemands sous prétexte d'européisme.

Je trouve une qualité à Domenach : dans sa franchise, il met en lumière à quel point le gauchisme consiste à être détaché des réalités, à se mentir à soi-même et aux autres.

Montebourg est une catastrophe mais il n'est pas le seul

Arnaud Montebourg est le genre de type qui coulerait la France si ça permettait de faire parler de lui cinq minutes. Cette vanité et son incompétence crasse en font une catastrophe ambulante et, surtout, jacassante.

Il fait fuir les investisseurs étrangers et tétanise les patrons pour son petit bénéfice personnel, qui consiste à occuper le créneau protectionniste dans l'opinion.

Cependant, il faut être sérieux : Arnaud Montebourg ne serait pas dangereux s'il était seul, il serait seulement grotesque et navrant, bref socialiste.

Pour notre malheur, il oeuvre dans un gouvernement et dans une majorité où l'incompétence et la vanité semblent les qualités les mieux partagées (voir par exemple l'inénarrable Karine Berger). Pendant qu'il agite ses petits bras en mimant une action prétendue salvatrice, en réalité destructrice, l'Etat, avec ses vrais gros bras, continue son travail méthodique d'assèchement de toute poche résiduelle de prospérité, à coups d'impôts, de taxes et de paperasses.

A propos : à la fin du meeting de Lille pour la campagne des européennes, Martine Aubry n'a pu s'empêcher de relever que le premier ministre ne connaissait pas les paroles du chant révolutionnaire Le Chiffon Rouge.

Ce pays est foutu.

vendredi, mai 16, 2014

Après Juppé, Strauss-Kahn

Il y a quelques semaines, la mode dans la classe jacassante était de parler d'Alain Juppé.

Aujourd'hui, elle est à Dominique Strauss-Kahn.

Je suis effaré de cette capacité des imbéciles occupant les medias à s'enthousiasmer pour de vieux chevaux de retour qui ont prouvé une chose et une seule : leur inaptitude, complète et radicale.

On nous bassine avec la prétendue compétence économique de DSK. C'est la même que celle de François Hollande et de Pierre Moscovici, «professeurs d'économie» à Sciences-Po ?

Cette compétence fictive est une construction médiatique tout aussi vide que la supposée carrure présidentielle de Hollande qu'on a nous a vendue pendant la campagne électorale (ceux qui n'ont pas une mémoire de poisson rouge mazouté s'en souviennent).

Martine Aubry est une insupportable conne, mais, tout de même, le désastre des 35 heures, c'est une idée du «compétent» Strauss-Kahn.  Les 35 heures, l'équivalent économique de la défaite de 40, rien que cela devrait empêcher DSK de sortir dans la rue. Mais bon, le général Gamelin a eu le front de la ramener au lieu de rentrer sous terre, alors DSK ...

Addendum : le cas DSK est un exemple intéressant du fait que l'essentiel aujourd'hui est médiatique. Peu importe que DSK soit réellement un bon économiste, le principal est que l'on dise, afin qu'à force de répétition, cette hypothèse plus que douteuse devienne une vérité partagée, une opinion publique incontestable.

Je vous serine que notre intelligence collective s'effondre. Cette préférence outrancière pour les représentations fictives au détriment des réalités concrètes en est un des symptômes les plus graves et les plus agaçants.

Mais il y a une justice : la réalité finit toujours par se venger. Hélas, elle frappe en gros et sans faire de détails.

jeudi, mai 15, 2014

Si vous ne voulez pas de mosquées, remplissez les églises.

Ils me font rire (jaune) tous ces «catholiques non-pratiquants» qui sont dérangés par l'invasion des mosquées.

Le fantasme laïciste d'exclusion de l'espace public des religions ne peut être qu'un échec face à l'islam. On le voit tous les jours. La laïcité en 2014 signifie combattre le catholicisme et favoriser l'islam.

On ne peut opposer à l'islam qu'une foi concurrente et celle-ci est bien évidemment le catholicisme. Peu importent les lâchetés et les palinodies du clergé : le catholicisme est en opposition irréductible avec l'islam, dans son histoire, dans sa culture, dans sa doctrine.

Les envahisseurs ne progressent que par notre faiblesse. A leur force, il faut opposer notre force. A leur foi, il faut opposer notre foi.

Tout le reste, ce sont des discours creux et des verbiages sans intérêt pour contourner cette vérité. La vérité est toujours un scandale.

Nota : le Dalaï-Lama aurait dit à des occidentaux attirés par le bouddhisme «Commencez par être de bons chrétiens». C'est du bon sens : la dilection excessive pour l'Autre qui touche certains occidentaux est pathologique. Au contraire, une fidélité raisonnable à sa propre culture est saine. Néanmoins, je doute de l'authenticité de cette citation, un lecteur aurait-il des informations ?

Addendum (grâce à un commentateur) :

Quant à la citation du Dalaï Lama, elle est authentique, la voici dans son intégralité :

"Je suis contre la mode bouddhiste. Je crois que les Français, qui sont de culture et d'atavisme chrétiens, devraient rester chrétiens. Il vaut mieux vous en tenir à vos valeurs traditionnelles... Ce n'est que si, après avoir mûrement réfléchi, vous estimez que le bouddhisme peut vous apporter un plus par rapport au christianisme que vous pouvez devenir bouddhistes".

(Source : Dimanche.ch, 31 décembre 2000 ; l'hebdomadaire suisse n'existant plus, on se reportera à la dépêche AFP du même jour intitulée "Le Dalaï Lama contre la "mode bouddhiste" en Europe.").

Malika Sorel: «Non, M. le Président, la polémique sur la Marseillaise n'est pas ridicule »

Malika Sorel: «Non, M. le Président, la polémique sur la Marseillaise n'est pas ridicule »

Nous sommes conscients que notre classe jacassante nous méprise comme rarement dans l'histoire, que, de plus, elle est nulle, incompétente et franchement dangereuse, mais comment nous en débarrasser ?

mercredi, mai 14, 2014

Chesterton face à l'islam (P. Maxence)

Petit livre synthétique.

En 1911,  Chesterton écrit un roman prophétique, L'auberge volante. Il décrit la prise de pouvoir de l'islam en Grande-Bretagne avec l'aide de la noblesse technocratique. Les Anglais se révoltent quand on veut fermer leurs pubs.

Même si le roman est touffu, sa prescience frappe. Pourquoi ?

Parce que Chesterton va à l'essentiel : la théologie.

Pour Chesterton, comme pour Saint Jean Damascène, comme pour Saint Thomas d'Aquin, l'islam est une hérésie chrétienne. C'est une hérésie unitariste, ce qu'Alain Besançon appelle une idolâtrie du monothéisme. L'islam, c'est l'église militante sans le contrepoids d'un dieu d'amour. Chesterton n'a pas dit «l'islam, c'est le communisme plus dieu», mais ça y ressemble.

Il paraît (je n'ai jamais vérifié à la source) qu'Adolf Hitler a dit qu'il regrettait que les Allemands fussent chrétiens plutôt que musulmans. Chesterton aurait compris.

Le chrétien est libéré par le fait que Dieu est amour, et Dieu est amour parce qu'il est à la fois un et trois, il peut dialoguer avec lui-même. Le Dieu des musulmans, lui, est seul, écrasant, surplombant.

L'hérésie consiste toujours à prendre une partie de la doctrine pour le tout. Les hérésies ont tendance à copiner.

Le protestantisme est une autre forme d'hérésie. Certains, qui ont peut-être lu Chesterton, interprètent en termes religieux les penchants des Etats-Unis pour l'Arabie saoudite : l'islam et le puritanisme protestant ont beaucoup d'affinités.

Chesterton est un anti-prohibitionniste farouche.

Et là encore, il raisonne en termes théologiques.

Le chrétien, racheté par le Dieu-Sauveur, qui est amour, qui lui fait confiance, est fondamentalement joyeux. Comme dit le psaume, le vin réjouit le coeur de l'homme. Le chrétien a le vin joyeux. Il lui est donc permis.

Le musulman, lui, est écrasé par son dieu vengeur, qui se méfie de lui, qui parsème sa vie d'interdits. Il a le vin triste. Il est donc compréhensible qu'il lui soit interdit.

Chesterton trouve une convergence entre les hygiénistes (c'est le mot qu'il emploie) et les musulmans : même défiance envers l'homme et sa liberté. Quand je vous dis que c'est un visionnaire. Aujourd'hui, les hygiénistes et les islamophiles sont souvent les mêmes.

Il y aura toujours des chrétiens prêts à se soumettre à l'islam avec, en façade, les meilleures raisons du monde : oecuménisme, tolérance, points communs anecdotiques (oubliant les divergences fondamentales et irréconciliables -voir ce lâche mondain de Luc Ferry dans la video du billet précédent). Mais Chesterton a une pierre de touche : un vrai chrétien doit assumer les croisades, il ne doit pas les renier ou culpabiliser.

L'islam est fondamentalement ennemi de la chrétienté et de sa culture. Le remède ? La Foi, et un peu d'intelligence.

Chesterton est toujours surprenant, mais, quand on y réfléchit, ça tient la route, plutôt deux fois qu'une. Je comprends que Simon Leys, que j'admire, ait une grande admiration pour Chesterton.


lundi, mai 12, 2014

Brague : la sécularisation et la haine du catholicisme

Une remarque de Rémi Brague dans Modérément Moderne.

Le mot «sécularisation» désigne au XIXème siècle la nationalisation des biens du clergé, à l'exemple français, par différents pays européens.

Or, comme l'a démontré Burke dés les débuts de notre glorieuse révolution, cette nationalisation n'a aucune base ni morale ni juridique, c'est du vol, de la spoliation pure et simple.

Brague suggère qu'un des ressorts de l'anti-catholicisme des gauchistes pourrait être le sentiment de culpabilité inconscient : de même qu'on peut haïr quelqu'un pour le bien qu'il vous a fait, on peut haïr quelqu'un pour le mal qu'on lui a fait.


Allez, juste pour le plaisir (et aussi parce que je ne peux pas blairer les mondains à la Ferry (1), j'ai une connaissance dans le même genre, un ça me suffit) :



*************
(1) : voici un commentaire écrit il y a trois ans mais dont je ne renie pas un mot :

La fausse droite, les faux durs, les Giscard, Chirac, Sarkozy, Ferry, sont pires que la gauche. Car ce sont eux, en laissant croire qu'il n'y a pas d'alternative à la bien-pensance, qui désespèrent les Français, leur donnant l'impression d'être enfermés dans une impasse entre blanc bonnet et bonnet blanc. Ce sont, selon l'expression de P. Muray, les passeurs des idées de gauche, comme il y a des passeurs de drogue.

Les gauchistes au moins sont francs, on sait ce qu'ils aiment et ce qu'ils détestent. Mais des types comme Ferry ou Koz qui défendent l'immigrationisme avec l'air de ne pas y toucher n'ont même pas le mérite de la franchise. Ce sont des veules comme on en trouve lors de toutes les invasions. Ils feront de très bons collabos tout en nous expliquant que c'est la politique du moindre mal et que, certes ils collaborent mais qu'ils gardent leur petite conscience bien propre pour eux.

Quelques articles dévastateurs

A coté de cet article, mes quelques critiques du clergé français, c'est de la petite bière :

Après la déconstruction soixante‐huitarde, les Veilleurs font le pari de l'intelligence

Un article sur tous ces grands démocrates qui détestent le peuple :

«Populisme» : faut‐il avoir peur du peuple ?

Un coup de bazooka dans la Taubira :

Taubira : un ministre, ça chante la Marseillaise ou ça démissionne

Fédorovski se payent les «journalistes» français :

Poutine, la Russie et les médias français : le coup de gueule de Vladimir Fédorovski 

Et Vanneste dit tout le bien qu'il pense de l'Eurovision à barbe :

Ce n’est plus l’Occident, mais le Crépuscule…

dimanche, mai 11, 2014

Modérément moderne (R. Brague)

Rémi Brague est toujours passionnant. Je vais essayer de vous synthétiser cet ouvrage, mais je vous conseille de le lire (puisque j'ai mis une photo de la couverture, je vous signale que le bandeau est fort mal choisi : il n'a pas de rapport avec le propos du livre).

Ce billet est plus long que d'habitude, mais je pense que le sujet en vaut la peine, comme Antifragile.

La modernité est un parasite de l'énergie intellectuelle et spirituelle accumulée au Moyen-Âge. Comme tout parasite, elle ne crée rien mais tue son hôte.

Un exemple pour vous faire comprendre. L'art contemporain ne crée rien, il vit en se moquant de ce qui a été créé avant lui et, se faisant, il détruit l'art.

Et ainsi du reste. La solidarité n'est qu'une perversion de la charité chrétienne, l'Europe une perversion de la chrétienté.

Un ami parle à Brague d'un président de la république qu'il a connu : «C'est un salaud : il ne croit en rien». Il ajoute, pensant atténuer son jugement, «Il croit en l'Europe». Rémi Brague se demande si cela atténue vraiment le jugement, si croire en une Europe anhistorique et déculturée n'est pas au contraire la forme ultime du nihilisme politique.

Nous sommes sur une pyramide d'idéaux :

         Bien Mal
    Vrai          Faux
Etre                 Néant

Le couple Bien/Mal structurait la question sociale au XIXème siècle.

Le couple Vrai/Faux est au coeur de la question totalitaire : le marxisme ou l'antisémitisme ont-ils raison ? Le XXème siècle est par excellence le règne du mensonge sous sa forme la plus violente.

Le XXIème siècle se pose la question de l'Etre et du Néant. Pendant longtemps, la question a été «Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?». Aujourd'hui la question est «A quoi bon ? Pourquoi devrait-il y avoir quelque chose plutôt que rien ?».

Le nihilisme qui en découle, nommé avec une grande justesse culture de mort par Jean-Paul II, est omniprésent en occident. Il conditionne le présentisme : si la vie n'est pas intrinsinquèment bonne, si l'être ne vaut pas mieux que le néant, inutile de donner la vie et de se préoccuper de l'avenir. Si nous ne sommes pas un maillon dans la bonne chaine de la vie, inutile de nous préoccuper du passé et de transmettre l'héritage. Seul compte l'instant présent.

De manière très intéressante, Brague lie l'émergence de l'adjectif «sociétal» à cette question de l'Etre et du Néant comme «social» était lié au Bien et au Mal.

Cette question est au coeur du problème de la dénaturation du mariage : qu'est-ce qu'être un homme ? Une femme ? Un père ? Une mère ? Un fils ? Une fille ?

Cette question de l'Etre et du Néant a des traductions très concrètes. Le suicide collectif par la dénatalité, par exemple. Mes vieux lecteurs savent qu'il s'agit d'un de mes thèmes récurrents : peu importent du point de vue de la natalité les lubies anthropologiques, les mariages à 3, à 12, la GPA, la PMA: le moderne est psychologiquement stérile. On n'imagine pas des familles bobos à cinq ou six enfants comme les cathos, les juifs et les musulmans pratiquants, ça gêne les vacances éco-responsables à Bali.

Pour Brague, l'institution qui prend le parti de l'Etre contre le Néant, c'est l'Eglise. A mes yeux, il s'agit d'une évidence.

Au profit de ceux pour qui cette évidence serait moins aveuglante, quelques mots. Le coeur de l'Eglise, c'est l'Etre par excellence : le Dieu qui s'est incarné et qui a dit «Je suis le chemin, la vérité et la vie». L'Eglise est héritière comme aucune autre institution (1), puisqu'en occident, il ne reste que cette institution ayant un héritage séculaire. L'Eglise se projette dans le futur, car elle espère le Jugement et, dans cette attente, transmet sa Foi.

C'est pourquoi elle est attaquée par les modernes avec tant d'acharnement. Bien sûr, il y a dans tous les camps des imbéciles qui ne comprennent rien (il y a même des catholiques de gauche !), mais, dans l'ensemble, les antagonismes sont clairs.

Bergson soutenait que la démocratie n'était pas possible sans la notion chrétienne de dignité humaine (la Grèce antique n'était pas démocratique au sens universaliste où nous l'entendons). On voit d'ailleurs dans nos contrées que la régression du christianisme depuis cinquante ans s'accompagne d'une régression diffuse de la démocratie. Simple coïncidence ? Brague affine cette analyse : la démocratie est possible sans culture chrétienne mais seulement au présent, elle est incapable de se projeter dans le futur, de se sentir un quelconque devoir envers le futur, par manque de profondeur.

Si vous avez déjà essayé de gratter le vernis des «valeurs républicaines», vous comprenez : ce sont des mots creux, qui ne recouvrent rien de profond.

Le relativisme de notre époque conduit au totalitarisme. En effet, s'il n'y a plus que des vérités partielles, relatives, les idées qui permettent à la société de se constituer un fond commun ne s'imposent pas parce qu'elles sont vraies, parce qu'elles convainquent tout le monde, parce qu'elles sont partagées. Elles s'imposent parce qu'elles ont la force de la coercition étatique et sociale derrière elles. La vérité imposée par la force physique  et non par des arguments, cela s'appelle un mensonge, consubstantiel au totalitarisme comme nous l'expliquaient si bien Orwell et Soljenitsyne. C'est pourquoi notre société est très violente avec ceux qui «pensent mal» : amendes, prison, et, surtout, ostracisme, au sens brutal du mot, demandez à Richard Millet et à Robert Redeker. Vous trouvez là l'explication de mes vieux thèmes : le règne du mensonge et le totalitarisme mou (pas si mou, à l'occasion).

Pour expliquer le relativisme, Brague recourt à une distinction augustinienne. Il y a la lumière qui éclaire les choses et la lumière qui accuse, au sens d'accuser les ombres et les traits. Si la Vérité existe, toute culture me concerne : le Cid et Iago sont humains, ils disent quelque chose de moi en tant qu'humain. S'il y a des vérités universelles, je me les prends en pleine poire. Noblesse oblige, mais aussi, Vérité oblige. Au contraire, «à chacun  sa vérité» est très confortable, n'oblige et n'engage à rien. Brague soupçonne les relativistes d'être des lâches et de fuir la lumière qui accuse. Ce n'est pas contradictoire avec mon idée que les relativistes nihilistes sont des adolescents attardés frappés du syndrome de toute-puissance.

Brague est favorable à la reconstitution d'une forme de noblesse, car la noblesse avait le souci de transmettre son nom et son héritage. Il explique d'ailleurs comme cela le succès des royautés.

Brague revient ensuite sur la question qui court le long de son livre : «dans une société sans Dieu, qui prend en charge l'avenir ?». Il rappelle, comme Péguy, que l'héritage et les morts sont extrêmement fragiles : il suffit qu'une génération cesse de transmettre pour que le lien avec le passé soit rompu.

C'est évident pour notre génération. Les enculés post-soixante-huitards ont choisi délibérément de ne plus transmettre, sous prétexte que c'était de la «culture bourgeoise», faisant de l'école la désormais célèbre fabrique du crétin. Ils ont tué Montaigne, Villon, Chateaubriand, Stendhal dans la mémoire collective tout simplement en cessant de les enseigner et en ont privé leurs descendants. C'est un crime contre l'esprit.

Encore plus fondamentalement, Brague rappelle que l'humanité est très fragile. Elle dure depuis des millénaires, mais il lui suffit de cinquante ans pour disparaître. C'est à peu près l'âge de la ménopause. Si toutes les femmes arrêtent de procréer, au bout de cinquante ans, il n'y a plus une femme en âge d'avoir des enfants. Ce n'est pas un fantasme : rappelons que c'est l'une des causes de la disparition des indigènes sud-américains suite à l'invasion espagnole. A cause du choc psychologique, les Indiens ont moins couché avec leur femme, moins fait d'enfants. Ca et les épidémies.

La dénatalité actuelle est assez bien expliquée par le recul de l'âge du premier enfant. Certains démographes ont calculé qu'au rythme présent, il n'y aurait plus d'humanité dans 400 à 500 ans.

Or, la démocratie totale, c'est-à-dire politique et sociale, a tendance à ne prendre en compte, au mieux, que le moyen terme, en gros le temps jusqu'à deux mandats, environ dix ans. Les générations futures et les générations passées ne votent pas. C'est comme cela que l'école des choix publics explique le penchant pour la dette publique : autant faire payer les jouissances d'aujourd'hui par ceux qui n'existent pas encore et, par conséquent, ne votent pas.

Brague rappelle l'idée de Chesterton que la vraie démocratie totale, c'est la tradition. Comme le dit Chesterton avec son humour habituel, il n'y a pas de raison que mon grand-père n'ait pas le droit de vote, sous le prétexte futile qu'il est mort. Or, le droit de vote de mon grand-père mort, c'est la tradition qu'il m'a léguée.

Ca vaut le coup de citer Chesterton : «[La tradition] est la démocratie des morts. La tradition refuse de se soumettre à l'oligarchie étroite et arrogante de ceux qui ne font rien de plus que se trouver en vie. [...] La tradition proteste contre le fait que les gens soient disqualifiés par un accident, leur mort. La démocratie nous demande de ne pas négliger l'opinion de quelqu'un de bien même si c'est notre valet ; la tradition nous demande de ne pas négliger l'opinion de quelqu'un de bien, même si c'est notre père. En tout cas, je n'arrive pas à séparer les deux idées de démocratie et de tradition : il me semble évident qu'il s'agit d'une seule et même idée.»

Aujourd'hui, le je-m'en-foutisme est particulièrement flagrant dans le surendettement des Etats pour des besoins de consommation immédiate : il prive les générations futures de marges de manoeuvre et tout le monde s'en fout. Je ne sais plus qui a écrit, en préface d'une histoire financière de la France, qu'on lit dans les comptes d'une nation sa morale et ses valeurs. Dans les comptes de la France depuis quarante ans, on lit l'hédonisme le plus égoïste.

Brague, par un de ses jeux de mots qu'il affectionne, retourne la citation de Valéry : oui, la civilisation occidentale moderne est mortelle, mais au sens de porteuse de mort. Survivront ceux qui lui résistent : les catholiques intégristes, les islamistes radicaux, les juifs orthodoxes ...

Il faut quand même remarquer que la civilisation occidentale est coupable de nombreux crimes parce qu'elle en avait plus les moyens, pas parce qu'elle est plus méchante que les autres. Vous mettez une méchante souris et un gentil éléphant dans un magasin de porcelaine, c'est le gentil éléphant qui fera le plus de dégâts.

Pour conclure, il essaie tout de même de tracer des perspectives positives, de trouver ce qui, dans la culture occidentale, permettrait d'éviter la mort qui se profile à l'horizon. De même que la spécialité de l'Eglise, c'est la résurrection, la spécialité de l'Occident, c'est la renaissance : aller chercher dans le passé des éléments pour bousculer le présent.

Il trace un projet éducatif mais, sachant le potentiel totalitaire de tout projet éducatif, il insiste sur le fait que le seul projet éducatif qui vaille est libéral, comme l'envisageait l'Antiquité. Mais Brague se demande si c'est encore possible, car il faut pour cela une certaine conception de l'homme, celle qui fait de lui un être voué à la liberté.

Son programme : les langues «mortes» (2), les arts, la théologie, à cause de leur «inutilité».

Brague dit tout le mal qu'il pense des partisans de la table rase. Il se moque des bobos qui font de la «morale traditionnelle» l'abomination de la désolation mais qui sont prêts à payer plus cher une baguette «tradition» : ils retiennent de la tradition ce qui leur procure des plaisirs, pas ce qui les oblige. Un peu facile, non ?

Mais Brague met en garde contre une survalorisation de la tradition, même s'il retient ce mérite du passé : c'est grâce à lui que nous sommes là. Tandis que nous, au présent, nous ne sommes même pas sûrs de poser les bases d'un futur vivable.

Enfin, sa conclusion insiste sur le fait que l'avenir se prépare dans le présent : si nous ne décidons pas d'avoir des enfants aujourd'hui, il sera trop tard, si nous ne décidons pas de les éduquer aujourd'hui, il sera trop tard. Respecter le passé et préparer l'avenir ne sont pas des choses qui se font naturellement, elles passent par des décisions conscientes et des actions volontaires.

Ma conclusion : à lire. Ce livre m'apparaît comme une théorisation de Philippe Muray et de sa «fin de l'histoire». Malgré l'espoir que tente d'insuffler Brague, je crains qu'il ne soit déjà trop tard.

************
(1) : il y a aussi l'armée qui est ancrée dans le passé par de longues traditions et qui regarde vers le futur à causes des menaces qu'elle doit anticiper. Mais l'armée a beaucoup sacrifié au présentisme et je pense que la féminisation est, de ce point de vue, une catastrophe psychologique.Les femmes sont incapables de la part de poésie (oui, oui) que suppose le sacrifice militaire. L'expression n'a peut-être jamais été aussi bien adaptée : on lui a coupé les couilles.

Bien sûr, il ne s'agit pas là d'une mise en cause individuelle, inutile de me faire la liste des femmes héroïques, je ne suis pas con à ce point. Mais quand une institution masculine se féminise, elle change de nature. C'est peut-être une catastrophe pour l'éducation nationale et la justice, on peut en discuter. Mais il ne fait aucun doute que c'est une catastrophe  de long terme pour l'armée.

(2) : j'ai passé latin comme deuxième langue au bac. J'en garde un excellent souvenir. Le latin fait à la fois partie de notre culture tout en étant une langue étrangère, position singulière qui en fait l'intérêt. Le combat mené contre le latin par le système éducatif n'est nullement anecdotique : il relève d'un choix de déracinement et d'utilitarisme.

Le plus beau tour de l'histoire du sport automobile

Il y a que des Anglais qui peuvent avoir ce genre de discussion : «quel est le plus beau tour de l'histoire du sport automobile ? ». Discussion que j'ai trouvée sur un forum grand-breton. Et la quasi-unanimité s'est faite sur le tour de qualification de Senna au Grand Prix de Monaco 1988, où il devança de 1,427s son coéquipier Alain Prost !

Pas d'images de cette séance. Dommage. Alors, 1990 :



La suite du Grand Prix de 1988 : Senna mène de 50 s devant Prost, ils alternent les tours les plus rapides (surement une tactique de Prost pour pousser Senna à la faute à distance), le stand leur demande se calmer, Senna ralentit, se déconcentre et se paye un mur. Prost vainqueur.

La petite histoire raconte que Senna, dégouté, est rentré directement chez lui à pieds et Mac Laren ne l'a revu que le lundi.

vendredi, mai 09, 2014

La «transition énergétique» : vaste fumisterie

Le succès de l'expression «transition énergétique» montre à quel point les mots sont un vecteur de bêtise et de manipulation politique.

En effet, cette expression ne veut absolument rien dire d'intelligent. Le marché de l'énergie est perpétuellement mouvant, que signifie transition ? Rien de sensé.

En revanche, une signification très idiote, on peut trouver : «transition» signifie qu'on vise un état idéal, pour ainsi dire une utopie, définie par des politiciens. Comme l'on sait, c'est la recette infaillible de la réussite totale et du plus grand bonheur.


jeudi, mai 08, 2014

Pas son genre

Rencontre entre une coiffeuse pétulante de vie et un professeur de philo égoïste.

Emilie Dequenne est très bien.

Le fond de ce film est une charge anti-intellectualiste d'une rare violence : le prof de philo est un type qui sait tout et ne comprend rien. Ca ne me choque pas.

Une autre fin possible de ce film (je ne vous dévoile pas la fin), c'est la demande en mariage.

Un des intérêts du mariage irrévocable, pour le meilleur et pour le pire, c'est la stabilité psychologique. Ceci explique sans doute que les divorcés ne soient pas plus heureux que les autres :

They've killed off marriage ... and our hopes of a happy life



 

Politique : vers un recentrage ?

La course au centre

L'hypothèse de Maxime Tandonnet ne me semble, hélas, pas idiote.

Dans ce scénario, les électeurs populaires s'abstiennent massivement et laissent le microcosme jouer à la balle centriste dans le confort de l'entre-soi parisianiste, entre Juppé, Hollande et compagnie.

Le principal moteur de cette évolution est Marine Le Pen : avec sa stratégie de court de terme de «dédiabolisation», elle désamorce le vote protestataire et se place sur le terrain «apolitique» de la crédibilité technocratique, où il est certain qu'elle sera battue à tous les coups. L'afflux vers la FN des serial losers chevènementistes et énarques est un signe qui ne trompe pas.

Cela serait une catastrophe, au moins aussi loin que ma vue porte. Cela signifierait que les Français désespèrent de la politique nationale et, donc, de la nation.

Mais, au-delà de ce que je peux prédire, on peut envisager un scénario favorable, parmi d'autres qui le sont moins, un éclatement de la France en fiefs à l'identité beaucoup plus forte et qui se défendent mieux que notre pays aujourd'hui ouvert à toutes les enfilades.

Mais peut-être discutons nous d'un fantôme : peut-être que la France est déjà morte et que le peuple français n'existe plus.

Bientôt tous en vacances sur Mars ?

Aurons‐nous des cartes d'embarquement pour la planète Mars ?

Ariane va avoir chaud aux fesses. C'est toujours pareil : nous vivons sur la lancée des années 70, nous avons raté le tournant de la troisième mondialisation et notre retard nous rattrape.

C'est tout de même une bonne nouvelle pour l'humanité.

mercredi, mai 07, 2014

Loi Taubira : vers un écroulement de la capacité d'investigation de la police française ?

Avec la nouvelle loi Taubira, je crains un écroulement de la capacité d'investigation de la police française.

Dans les organisations, les phénomènes sont rarement linéaires, il y a des points de rupture, comme dans l'expérience anglaise, la paille qui casse le dos du chameau. 10 % de paperasses en plus ne veut pas obligatoirement dire 10% d'efficacité en moins, cela peut vouloir dire 50 % d'efficacité en moins.

Comme la police n'est déjà pas merveilleuse d'efficacité, ce la peut être la paperasserie de trop.

Remarquons que cela cadrerait tout à fait avec les convictions de Mme Taubira : la police est coupable, les délinquants sont des victimes.

mardi, mai 06, 2014

Tout va plus que bien (et la France est prête aux réformes)

Dépenses : la France face à ses mythes et à son système

De tous les intervenants réguliers d BFM, Jean-Pierre Petit est celui avec lequel je suis le plus en accord.

Tout va plus que bien (et l'islam est une religion d'amour et de paix)

Les islamistes de Boko Haram rétablissent l'esclavage au Nigeria

Zemmour : en matière de délinquance, notre Etat fait illusion


En matière de délinquance, notre État fait... par rtl-fr

C'est la faute au méchant libéralisme

L'anti-llibéralisme paraît l'opinion la mieux partagée de France.

J'avoue que j'ai beaucoup de mal à comprendre ceux qui nous expliquent que tous les maux économiques et sociaux de la France viennent du méchant libéralisme.

Tout d'abord, je dois avoir la vue basse : je vois très peu de libéralisme dans un pays à 58 % du PIB de dépenses publiques. Je vois du capitalisme de connivence, bureaucratique et technocratique, mais c'est très différent du libéralisme. Par exemple, il n'y a rien de libéral à sauver avec l'argent du moutontribuable des banquiers incompétents mais bien connectés.

Même en admettant qu'il y ait du libéralisme économique en France, je ne comprends pas par quelle malédiction ce libéralisme qui a fait la prospérité de la Suisse, du Canada, de la Suède, du Chili, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et aussi de la France du Second Empire ferait le malheur de la France de 2014. Vivrions nous dans un univers parallèle où les lois de l'économie, point si nombreuses, seraient différentes du reste du monde ?

La vérité, l'amère vérité, c'est que notre classe jacassante, avant d'avoir un problème moral qui, certes, existe, a un problème d'intelligence : elle ne sait pas, elle ne comprend pas, elle n'a pas les outils intellectuels.

Alain Madelin insiste souvent sur ce point : ce n'est pas un problème de courage, savoir ce qu'il faut faire et ne pas oser, c'est plus profond, ils ne savent pas quoi faire. Par exemple, ils nous répètent tous comme des perroquets les 3 % de déficit public, mais ils n'ont aucune idée de la réflexion qui amène à se dire qu'il ne faut pas que l'Etat occupe une place trop importante et des techniques et moyens, cohérents avec cette analyse, qui permettent de réduire cette place de l'Etat.

Rappelons que Ronald Reagan et Magaret Thatcher avaient réfléchi, médité et mûri leur libéralisme, il n'arrivait pas comme une envie de pisser, parce qu'un «communicant» avait suggéré l'idée.

On serait bien en peine de trouver un politicien ou un haut fonctionnaire français qui médite et, si, par miracle, il le faisait, ce serait avec les mauvaises idées. ENA ne signifie pas Ecole Nationale de l'Entreprise mais Ecole Nationale d'Administration, tout est dit.

Le dogmatisme français

Alstom : pourquoi notre patrimoine industriel nous échappe-t-il ?

Darwin disait que celui qui survivait n'était ni le plus intelligent ni le plus fort mais le plus rapide à s'adapter. J'ai déjà cité ce chiffre du colonel Goya : si deux adversaires, toutes choses égales par ailleurs, ont 95 % de chances de prendre la bonne décision pour le premier et 50 % pour le second, mais que ce dernier est deux fois plus rapide à prendre une décision, c'est lui qui l'emportera dans 51 % des cas contre 23 % pour le premier.

Or, depuis la révolution,  et même depuis l'âge classique d'après Taine, la France verse dans l'abstraction, qui l'a conduite assez vite au dogmatisme. On verse aussi dans un intellectualisme souvent ridicule.

En France, on réfléchit longtemps, on sort un système prétendument parfait puis on ne touche plus à rien (en tout cas, à rien de fondamental) pendant cinquante ans, jusqu'à ce que le système s'écroule. C'est vraiment le degré zéro de l'intelligence collective.

Bien sûr, derrière tout cela, il n'y a pas que le goût de l'abstraction,  il y a bien d'autres choses, dont la haine sociale : comme les Français ne se supportent pas les uns les autres, on ne peut pas discuter calmement. Alors, pour éviter les emmerdes, on ne touche à rien.

Il y a aussi la domination de la caste des technocrates et des intellectuels (j'emploie caste dans un sens quasiment indien), qui sur-valorise, parfois jusqu'au grotesque, la capacité à manier les mots, les idées et les abstractions, au détriment de l'épreuve des faits.

On peut se tromper, mais il faut savoir corriger le tir.

La France avec ses 35 heures l'a aggravé. Et elle impose aujourd'hui des coûts de production industrielle largement déconnectés des prix de vente mondiaux. Le système n'est pas tenable et le pire, me semble-t-il, c'est l'impuissance des pouvoirs publics à changer de cap. Pourquoi maintenir les 35 heures, la surtaxation du capital, alors que nous savons que ça favorise la liquidation de notre industrie ?

dimanche, mai 04, 2014

Vente d'Alstom et faillite des «élites»

Vente d'Alstom ou faillite des «élites»

Christian Vanneste et l'Etat «stratège»

Autant je trouve que la mise en cause aujourd'hui, en 2014, des dirigeants d'Alstom est absurde, autant je trouve que ceux qui, dans les années 90, ont mené la France à des choix très néfastes, d'où résulte la situation d'Alstom doivent rendre de solides comptes.

Tous les connards et les connasses, comme de Robien, Tchuruk et Aubry, les chantres de la France sans usine et du partage du travail, devraient être fusillés. En effet, les décisions économiques ont de nos jours un tel impact sur la puissance et la souveraineté d'un pays qu'elles sont l'équivalent des décisions militaires d'antan.

Le ratage du tournant de la troisième révolution industrielle par Chirac, Jospin et leurs semblables est comparable à une défaite majeure. Il n'est donc pas incongru de songer à fusiller les mauvais généraux vaincus.

Christian Saint-Étienne a raison de faire remarquer que la fausse droite partage, sans toujours l'avouer, les analyses erronées de la gauche. Cette convergence explique que la droite n'ait pas aboli les 35 heures. C'est qu'au fond, elle était d'accord ou, pour le dire avec moins de brutalité, elle n'a pas su élaborer une analyse différente de celle qui mène au 35 heures.

vendredi, mai 02, 2014

Chevènement est toujours aussi con, ça fait plaisir

Il y a des invariants dans la vie, des trucs auxquels on peut s'accrocher dans ce monde tourbillonnant. La connerie de Jean-Pierre Chevènemnt en est un. Cela fait cinquante ans qu'il est socialiste et donc qu'il ne comprend rien à l'économie et il persiste. Merci Jean-Pierre pour cette bienfaisante stabilité.

Chevènement compare la direction d'Alstom à l'armée française battue en 1940

C'est super-génial d'avoir la sagesse rétrospective et de faire la leçon aux dirigeants d'Alstom comme à des garnements. Car, bien entendu, Jean-Pierre Chevènement, lui, ne s'est jamais trompé et n'a jamais pris de mauvaises décisions.

Comme l'expliquait très bien un patron sur BFM, personne n'est infaillible. Tout le monde peut se tromper. Kron comme Chevènement.

Ce qui fait la différence, en économie capitaliste, ce sont la marge et les fonds propres. C'est ce qui permet d'encaisser les erreurs. Or, cette marge et ces fonds propres sont matraqués par les amis socialistes de Jean-Pierre Chevènement.

Dieu rit des prières qu'on lui fait pour écarter des maux ... Rengaine archi-connue.


jeudi, mai 01, 2014

Ras-le-bol shoatique, obscénité mémorielle et nivellement émotionnel

24 jours en 110 minutes...

Les juifs médiatiques, la classe jacassante juive, en ont trop fait sur le judéocide hitlérien.

L'excés est toujours puni : ras-le-bol, banalisation.

Combiné à un immigration massive foncièrement antisémite, le résultat n'est pas flamboyant, c'est le moins qu'on puisse dire. Il y a d'ailleurs une contradiction flagrante entre tenir l'antisémitisme pour l'abomination absolue et encourager jusqu'au délire l'immigration de populations à l'antisémitisme notoire. Mais la gauche, dans sa folie, est habituée aux contradictions les plus absurdes.

Il est hélas un peu trop tard pour se rendre compte que l'exhibitionnisme mémoriel peut avoir des inconvénients et que la pudeur, des fois, c'est pas mal.

Mais l'effet le plus grave est encore sur les juifs eux-mêmes : le peuple juif est devenu le peuple de la Shoah. Réduire un peuple millénaire à un événement, aussi dramatique soit-il,  tourné en obsession, est une faute contre l'esprit.

Alors, j'ose un sacrilège : non, le peuple juif n'a pas le monopole de la souffrance. Je préfère David abattant Goliath à tous ces geignards qu'on entend si souvent.