jeudi, avril 30, 2020

Hydroxychloroquine : l’étrange trahison d’un gouvernement profond sous influence américaine.

Hydroxychloroquine : l’étrange trahison d’un gouvernement profond sous influence américaine.

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L'affaire de l'hydroxychloroquine est d'abord celle d'élites françaises fascinées par les intérêts américains Depuis le début, jusqu'à la décision rendue hier par le Conseil d'État, le gouvernement profond formé par les élites françaises semble protéger les intérêts de Gilead au détriment de notre propre recherche. Ce choix de l'ombre fait aujourd'hui très peur à ceux qui, notamment à Matignon, devront en porter la responsabilité...



Pour des raisons qui mettront peut-être beaucoup de temps à être éclaircies, l’hydroxychloroquine a suscité une surréaction de haine, de mépris et de déni dans les élites françaises. Je ne citerai pas ici la liste des commentaires fielleux que j’ai reçus, après un article sur le sujet, de la part d’universitaires incrémentés dans le mandarinat (dont on sait qu’il est fondé sur la flagornerie et le vice bien avant d’être fondé sur la reconnaissance des compétences), de managers à la tête de grandes entreprises contrôlées par des fonds américains, et d’autres petits marquis de la bien-pensance qu’une politesse un peu naïve m’interdit de citer.

Toutes ces manifestations de haine au quotidien surviennent pour peu qu’on prononce le mot « d’hydroxychloroquine » sans ajouter immédiatement qu’une sous-étude issue d’un dispensaire pour anciens combattants du Wyoming (basée sur 12 cas que personne n’a vérifiés) soutient qu’il s’agit d’une recette plus dangereuse que le Zyklon B. Ou pire : pour peu qu’on écrive Didier Raoult sans ajouter séance tenante qu’il est un voyou pire que Mesrine et Mandrin réunis. Cela fait trente ans que je fréquente les élites parisiennes, et depuis tout ce temps, je me pique d’avoir appris une chose : quand elles surréagissent de cette façon, c’est qu’il y a un lézard dans le potage, ou une couille sous le rocher.
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Le gouvernement prépare le déconfinement.

Des évêques méritants (mieux vaut tard que jamais)

Plusieurs évêques ont eu le courage de parler nettement en faveur du droit des fidèles à assister à la messe. Nous vous invitons à les remercier chaleureusement :

Mgr Aillet, évêque de Bayonne

Mgr Aumônier, évêque de Versailles

Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Mgr Ginoux, évêque de Montauban

Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse

Mgr Malle, évêque de Gap (qui a protesté contre ce soutien !!!! Il y a vraiment des évêques irrécupérables).

Mgr Rougé, évêque de Nanterre

Mgr Touvet, évêque de Châlons

(et, bien sûr, nous ajouterons volontiers les suivants, au fur et à mesure des prises de position!)

Le Raoult du jour

Professeur Didier Raoult : "Je suis un renégat"
Didier Raoult, 68 ans, dans son bureau de directeur général de l’IHU 
Paris Match est retourné à Marseille rencontrer Didier Raoult, le scientifique préféré des français, et l’a interpellé sur les attaques dont il est l’objet. Extraits de notre grande interview.
Paris Match. En mars, dans “La Provence”, vous doutiez que le Covid-19 entraîne 10 000 morts. Aujourd’hui, on est à plus de 200 000 décès dans le monde dont plus de 20 000 en France… Reconnaissez-vous votre erreur ?
Didier Raoult. Oui, j’ai dit que je doutais qu’il y aurait plus de 10 000 morts. J’aurais dû dire : “Je ne pensais pas qu’il y en aurait autant que ça.” Ceci étant, chaque année, dans le monde, 2 millions de personnes meurent d’infections respiratoires. En janvier 2017, dans l’indifférence générale, la grippe hivernale a tué près de 15 000 personnes. Attendons le bilan du Covid-19 sur la mortalité moyenne annuelle de la population française [environ 600 000 décès] avant de qualifier la situation de grave. (...)
Ce traitement est bête comme chou, c’est pour ça qu’il irrite
J’en reviens à votre traitement. Des études montrent des effets secondaires importants. Un essai clinique américain avance qu’il aggrave la situation en endommageant d’autres organes. Un autre, au centre régional de pharmacovigilance [CRPV] de Nice, lui attribue 54 cas de troubles cardiaques dont 7 morts soudaines ou inexpliquées. Ces résultats vous font-ils douter ?
Absolument pas ! L’hydroxychloroquine est le traitement de références pour les pneumopathies [infections du système respiratoire]. Un Américain sur huit en prend une fois par an ! Une étude internationale sur la sécurité du traitement hydroxychloroquine, bientôt publiée, démontre la fiabilité de cette molécule. Quant à l’azithromycine, il est le médicament le plus prescrit au monde après l’aspirine… Ce traitement est bête comme chou, c’est pour ça qu’il irrite. On part d’un fait : une maladie sans remède. La réflexion ensuite est banale. Quel médicament déjà actif pourrait fonctionner ? D’un côté, nous avons l’hydroxychloroquine, efficace in vitro [en laboratoire]. De l’autre, un antibiotique, l’azithromycine, testé et étudié. Nos tests révèlent leur efficacité sur le virus lorsqu’ils sont combinés. (...)
"Trouver un vaccin pour une maladie qui n’est pas immunisante… c’est un défi idiot"
Travaillez-vous sur un vaccin ?
Pas du tout ! Les vaccins ne sont pas toujours la bonne solution. Trouver un vaccin pour une maladie qui n’est pas immunisante… c’est même un défi idiot. Près de 30 milliards de dollars ont été dépensés pour celui contre le VIH, voyez le résultat ! Ce n’est pas une guerre de laboratoire, mais d’intelligence. Quand on ne sait pas gérer une maladie infectieuse, on nous sort le coup du vaccin ! Il est déjà difficile de vacciner correctement contre la grippe, alors contre un nouveau virus… Honnêtement la chance qu’un vaccin pour une maladie émergente devienne un outil de santé publique est proche de zéro. On peut avoir des surprises mais je suis sceptique. (...)

Le conseil scientifique : "On ne peut pas mener une guerre avec des gens consensuels"

Vous avez siégé au conseil scientifique crée par le gouvernement. Pourquoi l’avoir quitté brutalement ?
On ne peut pas mener une guerre avec des gens consensuels. Le consensus, c’est Pétain. Insupportable. On ne peut pas décider de cette manière. Ces personnes ne savaient pas de quoi elles parlaient ! Et chacun poussait ses billes en avant. Il fallait faire plaisir, représenter l’Institut Pasteur, l’Inserm, etc. Il n’y a rien de fiable scientifiquement là-dedans. De mon côté, j’ai fait ce qu’il fallait faire en créant l’infectiopôle, je suis prêt et organisé. En 2003, j’ai écrit un rapport sur les risques épidémiques, tiré de mes observations sur la réaction chinoise face à l’épidémie du Sras. Ici, en vingt ans, ils n’ont rien appris. Résultat, personne ne sait tester le coronavirus. Cela, Emmanuel Macron le sait très bien.
Retrouvez la suite de cet entretien dans Paris Match en vente ce jeudi 30 avril

mardi, avril 28, 2020

Le Raoult du jour

C’est vraiment l’anti-énarque : l’énarque, il cause pour embrouiller, pour rendre compliqué ce qui est simple. Macron et Philippe sont des champions du monde.

Les prochaines taxes

Bientôt la taxe sur les plaisirs de la vie.

Grâce à une appli obligatoire sur smartphone, tout signe de plaisir (soupir d'aise, grognement de satisfaction, tressaillement d'allégresse, etc.) sera détecté et fera l'objet d'un débit automatique sur notre compte en banque suivant un barème préalablement établi.

Ensuite, taxe sur le droit péter, de roter et de respirer dans le cadre de la lutte contre les gaz à effet de serre.


Pour ceux qui sont tentés de se prendre pour Clemenceau.

Profitons de la crise sanitaire pour accélérer en douce les conneries.

Après la libération de détenus et la régularisation massive de clandestins, voici l’assassinat du nucléaire (et les conditions « écologiques » imposées à Air France aussi).

Comme prévu, ce gouvernement d’enculés persiste dans son être destructeur. La seule chose que la crise peut apprendre à ces gens, c'est à être encore plus enfoirés, retors, dogmatiques, malhonnêtes.

Tout sera comme avant, en pire.

Voter successivement Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron était un lent suicide collectif. Je n’ai pas de raisons de changer cette analyse.

Fermeture de 14 réacteurs: un gâchis financier, humain et climatique



La surmortalité limitée autorise une relance plus audacieuse. Le troisième âge concentre la majorité des décès liés au Covid-19.

La surmortalité limitée autorise une relance plus audacieuse. Le troisième âge concentre la majorité des décès liés au Covid-19.

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Faute d’avoir été prévoyant, le gouvernement a été contraint d’imposer un confinement sévère à l’ensemble de la population. Il est maintenant tenté de prolonger les mesures au nom de la santé publique. Dans le même temps, chaque semaine perdue à relancer l’économie augmente le nombre de faillites, le chômage, la dette et le désespoir d’une partie de la population. Après l’absence de prévoyance, c’est l’excès de précaution qui risque de faire des dégâts considérables.
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On est vraiment dirigé par des branques double-couche : après l'imprévoyance, l'excès de précaution.

lundi, avril 27, 2020

Avis scientifiques contradictoires. Comment s'y retrouver ?

En ce moment, c'est la foire aux avis scientifiques. Comment s'y retrouver ? Quelques pistes. Il s'agit des sciences aux causalités incertaines. Le modèle de la physique, très mathématique, est trompeur.

Prenons l'exemple de l'épidémie.

1) Exercez votre jugement. Rien ne vous délivrera de l'incertitude.

Face à l'inconnu, il n'y a pas de gourou, de maître qui a toujours raison. Pas de théorie absolue. Personne n'a la vérité absolue. Einstein a dit beaucoup de conneries, Raoult aussi.

Rien ne vous délivrera du poids de l'incertitude. Assumez le. Faites de l'incertitude un indicateur : si vous devenez trop certain, c'est que vous êtes au train de vous planter.

2) Faites l'entonnoir : des ordres de grandeur aux mécanismes, pas l'inverse.

Si vous allez des mécanismes aux ordres de grandeur, c'est un processus divergent qui vous fera penser beaucoup d'absurdités.

Si vous croyez avoir compris comment fonctionne le virus et que vous essayez d'en déduire le nombre de victimes, vous introduisez un risque d'erreur à chaque étape (transmission, contamination, infection, développement ...).

A l'inverse, commencez par raisonner sur les ordres de grandeur, vous minimisez les hypothèses et donc les erreurs possibles.

Si vous dites qu'un virus à propagation rapide et qui a fait 20 000 morts en France en trois mois ne pourra pas en faire plus de 100 000, vous n'avez que deux sources d'erreur : le nombre de morts mesuré et la rapidité de propagation. Vous avez donc une fourchette relativement restreinte : 20 000-100 000.

Les modèles basés sur les mécanismes, qui ont besoin d'hypothèses taux de contagion, de taux de contamination et de taux de mortalité, ont annoncé une fourchette de 50 000-500 000 morts !

Raisonnez de la macro vers la micro. Ce n'est pas infaillible, mais ça minimise le risque d'erreur.

3) N'ayez pas le fétichisme des chiffres.

Les chiffres sont trompeurs. Raisonnez en ordres de grandeur, « avec les mains ».

Si vous avez besoin de 12 chiffres significatifs ou si vous utilisez plus de 3 nombres pour expliquer un phénomène, c'est que vous faites fausse route.

Le tableau Excel à 300 lignes et 400 colonnes, c'est juste pour faire mousser le débile qui l'a fait.

Ne vous fiez jamais aux modèles numériques. C'est de la propagande.


4) Faites la part de l'inconnu et du non-linéaire.

Il faut faire la part de l'inconnu : les krachs arrivent, le climat peut diverger, le virus arrive.


5) Utilisez l'historique

Des krachs sont déjà arrivés, donc il est probable qu'il y en aura d'autres.

En revanche, on n'a jamais vu le climat diverger et les mutations dangereuses de virus en cours d'épidémie sont rarissimes.

Essayez de raisonner par analogie.

Ca met en perspective le le paragraphe précédent. C'est très important, sinon vous laissez emporter par le flux de l'hystérie.

6) N'ayez pas le fétichisme de la méthode.

La plupart des découvertes scientifiques sont arrivées par hasard ou par intuition (il faut des gens suffisamment bons pour attraper les coups de chance par les cheveux) et ont été validées par l'usage et par l'habitude.

Les fétichistes de la méthode, comme les anti-Raoult, sont des ignorants de l'histoire des sciences et, surtout, des gens incapables de supporter l'incertitude que je mentionne au départ. On retrouve la même faiblesse psychologique, philosophique, chez les fétichistes du chiffre.


Un entretien à contre-courant de JD Michel

Evidemment, vous retrouvez mes thèmes, y compris la décadence intellectuelle et les Intellectuels Idiots.


 

Covid-19. L’État Big Mother.

Covid-19. L’État Big Mother.

Vous retrouvez mes thèmes familiers. Je résume ça brutalement : la féminisation des fonctions d'autorité est un suicide collectif.



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Féminisation des professions et maternisation du pouvoir

Michel Schneider, l’auteur de Big Mother, établit un lien entre la maternisation du pouvoir et la présence croissante des femmes dans « toutes les professions sociales pour la reproduction des individus et de la société : l’école, la justice (des affaires familiales), la médecine » (p. 53).

Michel Schneider met ainsi en perspective l’importance prise par les femmes dans l’éducation nationale et la justice : importance d’autant plus grande d’ailleurs que, d’une part, l’école tend à se substituer à la famille dans le rôle d’éducation et de formation, et que, d’autre part, la révolution judiciaire qui s’est opérée tend à faire du pouvoir judiciaire le premier pouvoir avant même le législatif et l’exécutif. Ajoutons qu’en marge de l’éducation et de la justice on trouve aussi tous ceux qu’on appelle des acteurs sociaux et qui sont souvent les assistantes sociales.

Il résulte de tout cela « la substitution d’un mode donné de contrôle social à l’ancien mode autoritaire, le traitement du déviant en malade, le remplacement de la punition par la réhabilitation médicale, l’emprise des professions d’assistance sur la famille et la société, tous ces traits s’inscrivent dans la croyance que tous les conflits peuvent se résoudre par une assistance maternelle publique qui absout l’individu de toute responsabilité amorale et le traite comme une victime des conditions sociales » (p. 63).

La rupture du symbolique

Michel Schneider insiste beaucoup sur ce qu’il appelle la « rupture du symbolique » et qu’on pourrait aussi appeler le refus de la condition tragique de la vie ; de ce qui nous borne mais aussi de ce qui nous construit en nous bornant : la part de hasard ayant présidé à notre naissance, la différence de sexes, les règles de la filiation, le langage, la mort. Tout cela tend à être marginalisé et ringardisé par le politiquement et le médiatiquement corrects.

Andréa Massari 26/04/2020
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dimanche, avril 26, 2020

Thibon 1973

Applis de traçage : scénarios pour les non-spécialistes.

Applis de traçage : scénarios pour les non-spécialistes.

La religion d'Etat.




C’est une vision superficielle de croire que nos dirigeants favorisent l’islamisation de la France uniquement par lâcheté : il y a de profondes affinités entre technosocialisme et islam.

En 1914, Chesterton publie L’auberge volante. Il imagine que les dirigeants anglais islamisent leur pays pour mieux contrôler la population. Les Anglais entrent en résistance dans des pubs clandestins.

Chesterton avait oublié d’être con.

Les anti-Raoult habillés pour l'hiver.

Crise du Covid et querelle sur la méthode: interview exclusive du prof. Jean Roudier

18 AVR. 2020

PAR LAURENT MUCCHIELLI BLOG : LE BLOG DE LAURENT MUCCHIELLI

Un professeur de Rhumatologie à la Faculté de Médecine de Marseille revient sur la controverse au sujet des travaux de l'équipe de D. Raoult. On l'interroge sur la querelle méthodologique qui semble opposer des conceptions très différentes de la recherche et de la médecine. Il critique sévèrement les essais thérapeutiques financés par les laboratoires pharmaceutiques.

1) Bonjour Jean Roudier. En ces temps de peurs et de polémiques, les personnes sont facilement soupçonnées soit de parler à tort et à travers, soit d'avoir des intentions cachées. Pouvez-vous donc nous résumer rapidement votre parcours scientifique, et nous dire aussi d’emblée si vous avez des liens d'intérêts avec des institutions, avec des personnalités (comme le professeur Raoult) et/ou avec des laboratoires pharmaceutiques ?

Je suis un Professeur de Rhumatologie (maladies des os et des articulations) à la Faculté de Médecine de Marseille et à l'APHM, spécialiste d’une maladie inflammatoire, la polyarthrite rhumatoïde. Ma page professionnelle sur Researchgate est ici. Je dirige aussi depuis près de 30 ans une Unité de recherche de l’INSERM, l’UMRs 1097, consacrée elle aussi à la polyarthrite rhumatoïde. Je ne suis pas Marseillais. J’ai été nommé dans les Bouches-du-Rhône après avoir été "Assistant Professor" puis "Associate Professor" à l’Université de Californie à San Diego (USA). Je n’ai pas de lien d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique : je ne participe à aucun essai thérapeutique, je ne fais partie d’aucun « Board ». Et enfin je ne suis pas du tout un proche du Professeur Raoult.

2) Bien que ne faisant pas partie de ses amis, vous estimez qu'il faut prendre au sérieux ses préconisations médicales face à l'épidémie de coronavirus. Pourquoi ?

Didier Raoult a structuré le domaine des maladies infectieuses à Marseille. Il a procédé à la manière d’un bulldozer et a écrasé ou phagocyté de nombreux collègues. Mais je pense qu’il est un infectiologue compétent et un vrai chercheur, c’est-à-dire qu’il ne se contente pas d’exécuter des essais thérapeutiques pour l’industrie. C’est aussi un grand organisateur et un énorme moteur. Dans la prise en charge de l’infection par covid-19, il a préconisé et pratiqué d'emblée le dépistage massif et l’emploi de l’hydroxychloroquine, médicament doté d’activité anti covid-19 démontrée in vitro, associé à l’azythromycine, un antibiotique.

Il se trouve que l'hydroxychloroquine est un médicament que les rhumatologues utilisent depuis 40 ans aux doses de 400 à 600 mg/j pour traiter les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et surtout de lupus, une maladie auto-immune voisine. Je l’ai prescrit à des dizaines de patients pendant des années. Les accidents cardiaques sont exceptionnels et peuvent être prévenus en contrôlant un électrocardiogramme au début du traitement.

3) Dans leur volonté de présenter le professeur Raoult comme un « charlatan » voire un faussaire, tous les commentateurs (la plupart n'étant évidemment pas eux-mêmes des chercheurs) se réfèrent à la « méthodologie scientifique ». Didier Raoult a d'ailleurs écrit de longue date tout le mal qu'il pensait des « méthodologistes ». Ce n'est pas facile à comprendre au premier abord. Pouvez-vous expliquer en quoi consiste ce canon méthodologique et en quoi cet argument disqualifierait ou pas le travail des équipes de l'Institut Méditerranée Infection ?

Depuis une trentaine d’années, l’industrie pharmaceutique a infiltré le milieu des médecins universitaires en leur faisant réaliser des essais de médicaments.

Les essais de médicaments, conçus et structurés par l’industrie, ont pour but de démontrer l’efficacité d’un médicament dans le traitement d’une maladie, pour obtenir ensuite sa mise sur le marché. Ces essais sont nécessaires, mais ne représentent qu’une toute petite partie de la recherche médicale. La méthodologie de ces essais comporte la définition de paramètres quantitatifs, « représentatifs » de l’état du malade et que l’on pourra traiter par des méthodes statistiques pour démonter l'efficacité d’un traitement.

La conception des essais comprend la définition de groupes de patients qui reçoivent des traitements différents, parfois sans que le médecin sache quel patient reçoit quel traitement. A la fin, une analyse statistique garantit que les résultats obtenus sont « significatifs ». Sous réserve que le paramètre analysé signifie quelque chose...

Les médecins qui participent aux essais sont des exécutants rémunérés. Ils suivent un protocole rigide, conçu par l’industriel qui finance l’essai et qui paye (habituellement dans un créneau de 1 000 à 3 000 euros par patient inclus) le médecin qui inclut des patients dans l’essai. Dans cet accord, le laboratoire pharmaceutique et le médecin investigateur sont bénéficiaires, le premier de la démonstration de l’efficacité du médicament, le second d’une somme d’argent conséquente et du soutien du laboratoire pour sa carrière.

Le patient est le dindon de la farce, car son inclusion dans un protocole standardisé d’essai médicamenteux le prive d’un suivi personnalisé.

Malgré tout, de nombreux Professeurs de médecine ne réalisent que des essais de médicaments et se considèrent comme de grands chercheurs. Ces « essayistes » profitent de la grande efficacité de l’industrie pharmaceutique à promouvoir ses hommes.

4) Mon collègue sociologue des sciences canadien, Yves Gingras, estimait ces jours-ci que la polémique actuelle en France réactive un conflit médecins/statisticiens qui aurait été tranché en faveur des seconds dès les années 1940 aux États-Unis. Que lui répondez-vous ?

Le conflit actuel n’est pas le refus par des médecins de la méthodologie des essais thérapeutiques, mais le refus par des médecins scientifiques de laisser les méthodologistes envahir tout l’espace de la médecine et de la recherche médicale.

Si on les laisse faire, il n’y aura plus de recherche médicale, juste des essais médicamenteux poussés par l’industrie. Il n’y aura plus de patients individuels, juste des participants anonymes dans des protocoles randomisés.

5) Dans cette polémique, il y a manifestement aussi des enjeux de pouvoir et d'argent autour des médicaments et des laboratoires qui les produisent, avec tout ce que cela implique en termes de liens voire de conflits d'intérêt pour des médecins haut placés dans les institutions médicales et sanitaires. Qu'en savez-vous et qu'en pensez-vous ?

Au fil des années, j’ai vu l’industrie pharmaceutique prendre, avec beaucoup de finesse, le contrôle de la médecine universitaire. Elle a fait la carrière de jeunes médecins en les faisant parler dans les congrès qu’elle finance, en les faisant publier, en les faisant connaître. Elle a réussi à remplacer les médecins chercheurs par des médecins « essayistes » et fiers de l’être ! Ces « essayistes » arrivent, avec le temps, à représenter leur spécialité et à passer pour des interlocuteurs compétents, des « Experts ». En réalité, ce sont des « Key Opinion Leaders », le terme utilisé par l’industrie pour désigner ses influenceurs.

Derrière le conflit de style entre Didier Raoult et les « Experts » (Superdupont déplaît à la Cour), il y a bien un conflit de fond entre deux conceptions de la recherche médicale, celle des chercheurs qui posent des questions et tentent d’y répondre et celle des « essayistes ». Ce n’est pas un conflit médecin contre chercheurs, mais plutôt médecin chercheur fondamentaliste contre médecins chercheurs… de capitaux.

La vie, la mort, le virus.

Ce billet va être très court, il tient en une citation :

La souci excessif de la santé a toujours quelque chose de morbide.

                                                              GK Chesterton

Eric Zemmour, après un reportage sur la grippe de Hong-Kong de 1969, où on voit que les Français continuent à vivre comme d'habitude sans en faire une batteuse conclut les interrogations des invités par un définitif : « Ils avaient plus de vitalité que nous, c'est tout ».

Saint Jean-Paul II (1) parlait de culture de mort. Nous en avons un exemple concret par le virus : nous préférerons nous suicider avec le confinement plutôt que de risquer de vivre avec le risque mortel du virus.

Et puis, notre imprévoyance, c'est aussi une conséquence de la culture de mort : nous ne voulons plus nous battre pour rester dans l'histoire. Nous voulons mourir tranquillement renversés dans le fossé. Que tout soit linéaire vers l'agonie, sans sursaut, sans anicroche.

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(1) : ça me fait toujours bizarre de l'appeler saint car je pense immédiatement au sketch de Coluche : « On a poussé un Polonais vers la fenêtre ... Jean-Polski, y a ta bagnole qui gêne ... Quoi ! Ma bagnole ! ... C'est lui le pape ! ... Aaaaaah ! ... C'est un Polonais ! ... Oooooooh ! ».

samedi, avril 25, 2020

Le grand fan club de Salomon







Au procès (je comprends qu’il y en aura un vu le nombre de plaintes déjà déposées), Salomon sera le fusible idéal à faire sauter, comme Garetta à l’époque du sang contaminé.

Je serais lui, je ne compterais pas trop sur mes « amis » politiques. Il va se sentir très seul.

Je ne le plains pas.

Chloroquine : le doute organisé.

Excellent article :

Chloroquine : le doute organisé

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Les tenants du pour [le protocole Raoult], on connaît leurs arguments, on y croit, on n’y croit pas. Quels sont les arguments en face ? La paperasse n’est pas aux normes, il faut tester. Est-ce qu’ils testent ? Non, ils font semblant. Ils refusent de reproduire les bonnes indications, ce qui entretient volontairement le doute. Depuis 2 mois on dit : reproduisez ce que fait le Pr Raoult, et on saura. Les médecins libéraux ont proposé de le faire sur des milliers de soignants, réponse non, comme si on ne voulait pas que l’on sache. Toutes les études qui sont faites, le sont dans de mauvaises indications, quand il devient trop tard, pas après les premiers symptômes. On refuse délibérément de prouver ou non sérieusement l’efficacité, alors des médecins, faute d’autre traitement pouvant être efficace, le font dans leur cabinet, on les en empêche par la loi, et voilà maintenant que l’Ordre des médecins veut les poursuivre.

[…]

Les médecins ne sont pas des politiques qui pratiquent le « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Refuser de donner à ses patients, ce que l’on prend ou prendrait dans le même cas, n’est pas éthique, ou alors nous n’avons pas la même conception de l’éthique. Ne reprochez pas à ceux qui essayent de traiter leurs patients face à une maladie qui peut être mortelle, et de faire ce qu’ils peuvent dans des conditions difficiles dont ils devraient être remerciés. Battez vous vous qu’ils retrouvent leur liberté de conscience qu’ont la quasi totalité des médecins du monde entier, sauf dans notre pays, en raison de textes élaborés par des autorités qui changent d’avis tous les 15 jours, rendant obligatoire ce qui était inutile hier, interdisant ce qui était autorisé et inversement.
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Nous sommes sur la même longueur d'onde (développez tout le fil en cliquant sur le touit) :




Et la même explication :


Non à la défaite heureuse ! Seule la victoire est belle !




Rougeyron parle du besoin d'une idéologie de l'espérance. Il a raison mais il y en a déjà une mais il ne veut pas la considérer parce qu'il la croit morte et même mortifère : c'est le christianisme.

En ce moment, il y a une lutte dans l'Eglise entre les fidèles du Christ et les partisans de l'ONG droits-de-lhommiste. Ces derniers tiennent toutes les positions hiérarchiques à de très rares exceptions près.

Mais ça serait méconnaître gravement l'histoire du Salut que de croire que cette défaite du Christ est définitive.

Pour l'instant, je comprends le scepticisme de ceux qui n'ont pas la foi.


Défaite

La préférence islamique de l'Etat.







Mes fidèles lecteurs savent que, à mes yeux, le plus grand ennemi de la France et des Français, ce n'est pas l'islam mais l'Etat, conquis par une classe mondialiste et une classe bureaucratique qui font ce qu'elles peuvent, lentement mais sûrement, pour détruire la Franc et le peuple français.

jeudi, avril 23, 2020

ARS Grand Est : un exemple des parasites qui nous tuent.

Organigramme ARS Grand Est

808 bureaucrates et gratte-papiers pour pour une région qui est loin d'être la plus peuplée de France.

Ces gens là nous tuent doublement :

1) Ce sont des parasites. Tout le monde a désormais bien compris qu'à dépenses égales, nous avions beaucoup plus de bureaucrates et donc beaucoup moins de soignants que les autres pays. Le budget qu'ils consomment manque ailleurs.

2) Plus grave, leur fonction occulte mais bien réelle est d'empêcher les soignants de soigner. En effet, le soin, ça coûte cher et le dogme, c'est qu'il faut économiser sans queue ni tête.

Et la philosophie de tout cela, l'étatisation du système de santé, vient d'un homme qui fut à lui tout seul pour la France les douze (dix, c'est pas assez) plaies d'Egypte : Alain Juppé.







Shirer : portrait de Weygand au vitriol.

On a souvent débattu sur ce blog de Maxime Weygand (ici par exemple), dont mes fidèles lecteurs savent que je ne le porte pas dans mon coeur.

William Shirer, journaliste américain francophile était en mai 1940 correspondant de guerre dans l'armée de Von Kleist, après avoir travaillé à Paris jusqu'en 1938. Il a quitté la France écoeuré par notre effondrement moral et intellectuel. Il publie The collapse of the third republic en 1965.

Il dresse un portrait au vitriol de Weygand. C'est à signaler, car, même s'il porte des jugements sévères sur les dirigeants français, il leur trouve souvent des excuses. Seul Georges Bonnet est traité aussi rudement.

Or, il se trouve que les reproches de Shirer sont les miens (sinon, je vous en parlerais pas !). De quoi s'agit-il ?

1) Lorsqu'il prend son poste de généralissime en plein désastre, le 19 mai 1940,  Weygand prend une attitude désinvolte vis-à-vis de son prédécesseur Gamelin et ne semble pas intéressé par ce que celui-ci lui raconte. Gamelin lui explique pourtant que c'est une question d'heures, qu'il faut agir vite (il a enfin compris que le tempo allemand était une innovation majeure de l'art de la guerre).

Weygand n'en tient aucun compte et perd trois jours en vaines consultations. Shirer est très mordant pour l'habitude des politiciens français de nommer des vieilles badernes, dont la date de péremption est largement dépassée (Weygand a 73 ans) et qui sont débordées par leur ennemis de vingt ans plus jeunes.

2) Plus grave encore, Shirer estime que, dès le 21 mai, Weygand est défaitiste et s'efforce de rendre la défaite la plus totale et la plus irrémédiable possible afin d'abattre la république qu'il déteste. C'est une pure trahison dans tous les sens que peut prendre ce mot et qui méritait le châtiment correspondant.

C'est pourquoi ceux qui arguent de son travail ultérieur pour l'armée d'Afrique se trompent (en plus d'exagérer sa contribution) : essayer de réparer les conséquences d'une défaite qu'il a sciemment précipitée ne relève en rien un général de sa trahison.

En conséquence, je pense que le refus de De Gaulle de l'honorer par des obsèques aux Invalides était parfaitement justifié, que son jugement était plus juste (et pour cause : il était fort bien placé au moment des faits pour savoir ce qu'il en était) que celui de ses opposants, qui le taxaient de mesquinerie.

La France de 2020 II : l'économie.

La France de 2020 I : l'ordre.

Pas de preuves empirique pour le confinement.

There is no empirical evidence for these lockdowns


Remarquez le fantastique deux poids-deux mesures :

> chloroquine : on a des raisons empiriques de penser que ça marche et, quoiqu'en disent certains, on maîtrise. L'Etat interdit au nom du principe de précaution.

> confinement : aucune preuve que le confinement fonctionne et inconvénients graves et connus. L'Etat balance le principe de précaution par dessus les moulins et se lance à fond dans l'inconnu.

Vraiment, tout cela mériterait des condamnations très sévères allant jusqu'à la peine de mort, dont je ne pense pas, hélas, qu'elles arriveront.


Polémique Raoult : l'enjeu civilisationnel.

Cela peut paraître grandiloquent de parler d'enjeu civilisationnel à propos de la polémique Raoult. Pourtant, je pense que c'est un signe.

Bien sûr, je dépasse la personne de Didier Raoult, qui a commis des erreurs de communication et a peut-être été trop expéditif non pas sur la méthode, mais sur la présentation de la justification.

C’est une guerre entre ceux qui veulent ramener le monde à la réalité et à l’intelligence et ceux qui tiennent leur pouvoir de l’abstraction et du blabla et veulent le garder à tout prix.

Et cela, c'est fondamental pour la survie de notre civilisation : si nous restons gouvernés par les bavards et par les abstracteurs de quintessence, nous sommes foutus.

La violence des anti-Raoult est éclairante. Eux, ils le sentent, cet enjeu.



mercredi, avril 22, 2020

Excellent article méthodologique.

La Querelle Raoult (Série) : A la recherche de la raison dans la controverse sur l’hydroxychloroquine.

Il démonte le fétichisme des études randomisées en double aveugle mais sans glorifier les études observationnelles.

L’auteur est gentil, un peu trop (je suis beaucoup plus sévère pour des gens comme Barré-Sanoussi) mais, dans le climat survolté actuel, ce n’est pas un mal.




Le règne des Intellectuels Idiots

Commençons par une citation de Barrès :



L'affaire du virus a permis de faire sortir au grand jour une multitude d'Intellectuels Idiots. En effet, l'irruption de Raoult sur la place médiatique a posé le problème dans toute sa clarté :




Je me suis amusé sur Twitter avec un specimen gratiné qui, après trois mois d'épidémie n'a toujours pas compris (donc ne comprendra jamais) la différence entre la médecine et la recherche (grâce au confinement, j'ai du temps à perdre avec les imbéciles, négligeant le conseil de Montaigne de ne pas s'adresser aux sots), il est con comme un balai et buté comme un âne (mais probablement très diplômé).

Le nombre de Retweets et de Likes m'intéresse et m'inquiète, preuve qu'il n'est pas isolé.

Bien sûr, il y a des gens intelligents qui ont tout de suite compris (par exemple, NN Taleb, Idriss Aberkane).

Mais je suis très inquiet de la quantité et des positions de pouvoir des Intellectuels Idiots (E. Macron et E. Philippe en sont deux superbes).

Le phénomène des Intellectuels Idiots n'a rien de complexe :

1) Le développement des études secondaires, la « massification », n'a pas correspondu à une élévation proportionnelle de l'intelligence (c'est-à-dire de la capacité à comprendre le monde). Nous nous sommes donc retrouvés avec des masses d'abstracteurs de quintessence, les « manieurs de symboles », qui tiennent à distance de sécurité les réalités (sachant au fond d'eux que ce n'est pas leur truc, qu'ils ne sont pas à la hauteur, que c'est dangereux pour eux).

2) Par un mouvement inexorable, on n'a pas hissé les élèves au niveau des diplômes, mais descendu les diplômes au niveau des élèves. De plus, le mépris de toute transmission, y compris la transmission du savoir, a amené un effondrement de l'intelligence collective (un baccalauréat d'aujourd'hui vaut beaucoup moins qu'un certificat d'études d'antan).

2) Les médiocres diplômés, même quand ils se haïssent, s'unissent contre les intelligents (c'est flagrant contre Raoult). Macron a beau avoir un ego boursouflé, il sait au fond de lui qu'il a raté trois fois Normale Sup (le problème n'est pas tant de l'avoir raté trois fois que de l'avoir passé trois fois : ça montre qu'il est abruti).

Tout cela nous mène à un modèle simple : l'URSS. Des Intellectuels Idiots croient qu'ils peuvent tout prévoir et tout planifier car ils ne comprennent pas que la complexité du monde les met devant l'inconnu radical.


     

C'est particulièrement dommageable pour la France qui, par culture, offre à ces créatures néfastes un Etat tout-puissant pour développer et imposer leur nocivité.





Comment se débarrasse-t-on de notre classe politique faillie ?

Les méthodes habituelles sont la guerre et la révolution. Je ne vois ni l'une ni l'autre à l'horizon.

mardi, avril 21, 2020

Comment le laboratoire P4 de Wuhan, exporté par la France, a échappé à tout contrôle.

Chirac et le laquais chinois Raffarin, ils en auront fait du mal, encore plus qu’on pensait.




Comment le laboratoire P4 de Wuhan, exporté par la France, a échappé à tout contrôle.

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Mais le projet est loin de faire l’unanimité en France. Raffarin et Chirac sont pour. Une partie du corps médical, dont Bernard Kouchner, aussi. L’industriel pharmaceutique Alain Mérieux également, qui préside le comité de pilotage avec son homologue chinois le Dr Chen Zhu. Mais les spécialistes de la non-prolifération, aux Affaires étrangères et à la Défense, de même que le SGDSN, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et les milieux de la recherche, sont réticents.

[…]

Ceux qui traînent des pieds s’inquiètent, comme le rappelle l’un des acteurs de l’époque, « de la difficulté d’apprentissage » des Chinois, de leur «opacité» et des « résistances » qu’ils opposent au projet de coopération bilatérale voulu par les Français. « Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’un P4, c’est comme une usine de retraitement nucléaire. C’est une bombe atomique bactériologique », poursuit la même source. Les virus qui sont testés, comme Ebola par exemple, sont extrêmement dangereux. Les procédures de sécurité - scaphandres, sas de décontamination…- doivent être respectées à la lettre.

Les hommes politiques ont arbitré en faveur du projet, contre l’avis des spécialistes.
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A relier avec : La polémique sur le Professeur Raoult : derrière les incohérences de nos institutions sanitaires, une manipulation chinoise ?

Joshua Mitchell : « Méfions-nous du doux despote qui veut nous protéger de la mort à tout prix ».

Joshua Mitchell : « Méfions-nous du doux despote qui veut nous protéger de la mort à tout prix ».

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Ce super-État, fait autre chose, que Tocqueville n’avait pas anticipé: il nous soulage de la dette irremboursable que tant d’Occidentaux ressentent à cause de leur histoire nationale. Il leur dit, venez à moi, renoncez à vos nations, et en échange, je vous donnerai la paix de l’esprit. En achetant cette paix que le christianisme aurait pu offrir à travers la notion de pardon, mais qu’il ne peut fournir aujourd’hui (parce qu’il n’est plus en vogue), les citoyens renoncent à leur chance de construire un monde national ensemble et regardent vers le haut, au lieu de regarder vers leur voisin.

Ce qui est remarquable est la rapidité avec laquelle notre attention a été reportée sur la pandémie du coronavirus et à quel point nous avons volontairement abandonné toutes nos libertés, afin d’empêcher la mort d’entrer dans nos maisons. On nous dit que le virus met plusieurs semaines à incuber, qu’il est mortel, et que pour cette raison nous devons transformer notre monde, et user de toutes les ressources technologiques, y compris la surveillance de l’intelligence artificielle, pour nous protéger. Mais imaginez le scénario suivant: nous découvrons qu’il existe un virus qui prend 70 ans à incuber, et qui est 100 % mortel. Transformerions-nous complètement notre monde pour tenir la mort à distance? Vous avez peut-être anticipé où je veux en venir. Chaque être humain qui a vécu a contracté ce virus. C’est notre «destin de mortel». Nous acceptons cette mortalité. Nous ne devons pas la braver inutilement, nous devons chérir la vie qui est un don, mais ce n’est pas la valeur suprême.
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Le 2ème Raoult du jour



Ce qu'il raconte est tellement limpide qu'il est difficile de comprendre que tant de gens ne comprennent pas, à part avec l'explication talebienne des Intellectuels Idiots.

Je comprends qu'il froisse les notables : ce qu'il raconte est révolutionnaire.

Le problème d'avoir des évêques sans couilles.



Exception de Mgr Roland et de Mgr Ginoux.

Le Raoult du jour.




Il est clair que Raoult poursuit un combat méthodologique, mais je ne suis pas sûr que ses opposants le comprennent.

Le protocole de l'IHU de Marseille comprend quatre volets :

1) Tests extensifs sans attendre les symptômes.

2) Hydroxychloroquine.

3) Antibiotique Azythromycine.

4) Surveillance cardiaque à cause des effets secondaires de la chloroquine.

Le but est d'empêcher l'entrée dans la phase grave de la maladie.

Or, il apparaît possible, voire probable, que les antibiotiques sont plus importants dans cette histoire que la chloroquine et qu'on peut se passer de choloroquine.

Comme la polémique (vu les attaques ad hominem, on est assez éloigné de la disputatio scientifique) a été focalisée sur la chloroquine, ses opposants pourraient dire que ça donne tort à Raoult.

Je ne pense pas beaucoup m'aventurer en disant qu'il répondrait que peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu'il attrape les souris. Son protocole fonctionne et, s'il a eu une part de chance, c'est qu'il a su la provoquer avec une intuition juste et que l'histoire des sciences est pleine de fameux coups de chance, la célèbre sérendipité des anglo-saxons.

On est en plein dans la démonstration du Contre la méthode de Feyerabend.

Bien évidemment, les ayatollahs de la méthode, les abrutis des essais randomisés en double aveugle et les corrompus de Big Paharma ne le lui pardonneront jamais.

Le Twitt du jour, est une contestation bienvenue des modèles numériques.

Je ne suis pas contre les modèles numériques, mais ça doit rester un truc de deuxième ou de troisième ordre par rapport à d'autres démarches. En faire un outil quasi-exclusif et prédictif, comme dans le cas de l’épidémie et du climat, c’est du charlatanisme pur et simple. Un modèle numérique dans des domaines hautement chaotiques, ça sert au mieux à faire une autopsie en essayant de faire varier le poids des différents facteurs pour analyser, bref une étude paramétrique.

Mais des prédictions, certainement pas.


Tribune d'un vieux médecin

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C’était le 15 avril dans le courrier des lecteurs du Quotidien du médecin :

Cinquante ans de médecine de campagne... J'ai 76 ans passés et j'en ai vu des épidémies de grippe dès 69-70, qui tuaient 30 à 40.000 personnes sans qu'on affole une population infantilisée par l'idée de la mort et – surtout - par médias et hommes politiques qui surfent sur la vague.

J'ai de nombreuses années assumé un cabinet de 40 à 50 malades jours et nuits et dimanches en dépit de 3 associés que j'avais accueillis à mes côtés.

Encore inscrit au Conseil de l'Ordre, je viens de soigner une dizaine de personnes atteintes du covid-19 et j'y suis passé moi-même sans encombre en n'hésitant pas à prendre Nivaquine + antibiothérapie.

Oui, on n'est pas certain de l'efficacité de ce traitement… mais alors, que proposer à nos patients ? Pour mes amis et parents, comme pour moi, je n'ai pas hésité.

Toxicité de l'hydrochloroquine ? J'en ai prescrit comme tous les autres médecins pendant 50 ans (sans qu'on m'emmerde) contre le palu et dans certaines affections rhumatismales sans le moindre incident alors que j'ai dû hospitaliser des cirrhoses au paracétamol chez des non alcooliques, sans parler des hémorragies digestives sous aspirine…

Le confinement : certes pour les personnes fragilisées et afin de ne pas engorger les services de réanimation qui n'existaient pas dans les années 70.

Mais on le prouvera quand nous serons en possession de tests sérologiques fiables : quoi qu'on fasse, les trois quarts de la population auront contracté le Covid 19 en ne présentant qu'une simple "grippette"ou une forte grippe.

Que dire de la cacophonie des "grands professeurs" (combien d'entre eux ont-ils réellement fait de la recherche fondamentale ?) des grands professeurs qui n'ont pour la plupart jamais eu à soigner une grippe et des pneumopthies virales alors que nous en avons soigné des milliers au cours de notre carrière et que sommes, nous, médecins de famille en première ligne pour soigner les trois quarts des personnes atteintes du Covid 19.

Oui : qu'ont-ils à proposer ? Alors, qu'on laisse le médecin de famille responsable faire son boulot sans lui interdire tel ou tel produit!

Ou alors, qu'on lui interdise le droit de soigner ! Seuls quelques grands spécialistes et chercheurs ont droit de nous apprendre.

Toute mon admiration va aux médecins de réanimation et à leurs assistants qui se dévouent de façon merveilleuse 24 heures sur 24 pour les cas désespérés.

Mais si on jour, il se confirme que Nivaquine et Plaquénil ont une efficacité - même relative - contre le Covid-19, alors nous serons en droit d'accuser tous ceux qui nous l'ont interdit, d'avoir mis en danger la vie de centaine de milliers de malades et - voire - de les traduire en Justice.

Car, pour avoir été maire pendant 19 ans et Conseiller Régional 12 ans, je doute de l'esprit de culpabilité de certains "grands" élus.

Docteur Jean-Louis Bellaton, né le 5 10 43, 454 chemin des Vignerons 69 830 Saint-Georges de Reneins.
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Sur la même longueur d'onde :

100'000 lecteurs pour l'Impertinent(e) !


lundi, avril 20, 2020

En France, l’hystérie du coronavirus ne fait que commencer.

En France, l’hystérie du coronavirus ne fait que commencer.

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Que la grande faucheuse passe… Voilà l’angoisse du moment, qui prend à froid toute une société convaincue d’être à l’abri des problèmes, avec sa belle sécurité sociale qui coûte la peau des fesses, et ses protections, ses précautions à foison, qui se révèlent autant de châteaux de carte face au grand méchant loup du Wuhan.

Plutôt miséreux que mort

Cette peur de tirer le mauvais numéro à la loterie conduit à tous les excès, partout dans le monde.. Soudain l’on mesure combien l’après-guerre a changé les esprits. En 1920, des millions de gens pouvaient mourir de la grippe espagnole sans que personne n’ordonne le moindre confinement. Aujourd’hui, 100.000 morts dans le monde (l’équivalent de la campagne de France en 1940) paraissent insupportables. Pour les éviter, on est prêt à tout, même à organiser sciemment la pire crise économique de l’histoire.

Plutôt que d’encourir un risque sur 200 ou 300 de mourir en attrapant le virus dans la rue, les gouvernements, sous la pression de leur opinion publique, préfèrent condamner les 200 ou 300 à une longue, très longue pauvreté… qui leur sera reprochée très vite. Édouard Philippe l’a compris. Il a amorcé hier, dans son utile conférence de presse, le virage vers une austérité sans état d’âme.

Qui paiera ? La grande somnolence éveillée des Français.

Cette semaine, la polémique a enflé sur le thème du « qui paiera la crise? ». Comme s’il existait une cagnotte cachée (ce vieux fantasme antisémite qui hante toujours la gauche), ou comme si la solidarité se limitait à recevoir des bienfaits et à choisir un bouc-émissaire au moment de rembourser. On veut bien tous bénéficier d’une aide, mais on ne veut surtout pas qu’elle soit payée par les autres !

L’exercice ne sera pas facile à mener pour des gouvernants qui bercent d’illusions leurs gouvernés depuis des décennies sur le thème de « notre richesse est éternelle, insubmersible, et sans peine ». Le spectre d’une hausse des impôts se profile. Le moment de rembourser sonnera comme une terrible trompette dans la bataille : les efforts viendront, inéluctables.

Macron s’y attend. Il préparerait un gouvernement d’union nationale, avec des gens de droite et un discours de gauche. Pas sûr que le « en même temps » fonctionne bien cette fois. Les Français qui ne veulent pas payer ne pardonneront pas aux gens de droite d’aller à la gamelle pour mener une politique socialiste, où les impôts frapperont d’abord les riches, et ensuite tout le monde.

Les vannes de la jacquerie risquent bien d’être ouvertes ce jour-là.

Solitude et derniers jours heureux

En dehors de la solitude imposée par le confinement, la période que nous traversons est heureuse. Les plus lucides savent qu’il faut bien en jouir avant que ne s’installent les jours mauvais.

[…]

Les nuages s’amoncellent sur l’horizon international

Ceux qui s’informent comprennent progressivement qu’un piège se referme. Depuis plusieurs semaines, le ton monte entre les États-Unis et la Chine. Tout laisse à penser que cette situation pourrait dégénérer. Face à la crise économique qui s’annonce, nul ne sait quelle stratégie internationale chacun de ces acteurs déploiera pour rendre les efforts acceptables à son peuple.

Trump ne cache plus désormais ses soupçons : il est bien possible que la Chine ait délibérément laissé courir le virus. Il menace de représailles.

Jusqu’où cette escalade ira-t-elle ?
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Vous savez ce que j'en pense : Les caractères d'une psychose collective.

Bref, nous sommes dans une folie collective et ce n'est pas glorieux. Mais c'est dans la continuité de l'abrutissement de l'homme moderne.

Nous allons payer très cher d'être devenus cons comme des balais et lâches comme des femmelettes. Je ne pense pas que la France se relèvera de mon vivant.


Etat bloqueur et déclassement de la France.

Chacun a pu constater, à l'occasion de cette crise sanitaire, que l'Etat est désormais le principal obstacle à la vie de la France, que l'Etat bloque, par action ou par omission, le fonctionnement de notre pays.

Pas de masques, pas de tests, pas de chloroquine et si des particuliers se démerdent pour en avoir et distribuer, plutôt que de se réjouir, l'Etat les empêche et porte plainte.

Je ne suis pas surpris : c'est un constat que je fais depuis des années. L'Etat est devenu l'ennemi de la France.

Pierre Vermeren : « La crise sanitaire, révélateur du déclassement de la France »

Pierre Vermeren explique ce déclassement de la France par l'Etat par la transformation de la haute fonction publique. Tant que l'Etat était faiseur, jusqu'au début des années 80, le recrutement au sommet de l'Etat était diversifié : juristes, militaires, ingénieurs des grands corps.

Les juristes sont par profession des bloqueurs, des empêcheurs, des gens qui n'ont aucun sens des réalités. Vous voulez qu'un sujet n'avance pas ? Vous réunissez quatre juristes, vous leur confiez le dossier et vous êtes tranquille pour des années.

Mais les militaires et les ingénieurs amenaient dans l'Etat le sens pratique de gens qui font.

Or, à la faveur de l'européisme (Eric Verhaeghe de son coté explique très bien ce phénomène), à partir des années 80, les juristes, les interpréteurs d'arrêts du Conseil d'Etat et de directives bruxelloises, ont éliminé de la haute fonction publique les professions à contenu pratique. Je peux en porter un témoignage personnel.

C'est ainsi que nous nous retrouvons en 2020 avec un Etat bloqueur, empêcheur. Et la France et les Français en souffrent terriblement.

Pierre Vermeren croit que la nécessité forcera l'Etat à changer. Je n'en suis nullement convaincu : en général, les parasites étouffent leur hôte jusqu'à la mort, quitte à en mourir aussi.

Comme je le dis depuis des années (la répétition est la base de la pédagogie, dans mon cas, le radotage), l'européisme (plus exactement, la pulsion suicidaire de sortie de l'histoire qui meut l'européisme) est le noeud de tout.

Pas par hasard si E. Verhaeghe explique la suprématie bloquante des juristes par l'européisme. Quand on a envie de mourir, de sortir de l'histoire, les faiseurs deviennent des gêneurs , on a juste besoin de bloqueurs pour être sûr qu'on ne prend aucun risque pendant l'agonie.

De plus, ce sont des juristes abrutis par le fonctionnariat, qui savent à peine que le privé existe, sauf pour l'emmerder et pour le traire, comme le montre chaque jour la présente crise.

Puisqu'on parle d'européisme, on parle de mon copain l'Euro. L'UE est la prison des peuples et l'Euro est la chaine qui les tient attachés au mur du cachot. Vers 2010, j'ai parié que l'Euro éclaterait et que la France ferait banqueroute avant fin 2020.

Je pensais avoir perdu mon pari. Aujourd'hui, ma cote remonte en flèche. Les huit mois qui restent avant la fin de l'année vont être un peu courts, mais ma prévision ne devrait pas tomber très loin tout de même.

Dans le Figaro de ce matin, je trouve cet article (d'autant plus stupéfiant qu'il provient du chroniqueur économique habituel) :

La crise actuelle est bien plus violente que ne le serait l’éclatement de l’Euro. ANALYSE - La fin de la monnaie européenne aurait un coût relativement modeste !

Si ce n'était la petite phrase convenue sur le regret de l'auteur d'un éventuel éclatement de l'Euro, cet article aurait pu être écrit par un souverainiste pathologique.

Les choses changent.

La BCE à Francfort.



dimanche, avril 19, 2020

Covid : scandale de la chloroquine, épisode 4.

Covid : scandale de la chloroquine, épisode 4.

1) Bonne nouvelle COVID : les généralistes contournent de plus en plus les consignes génocidaires du gouvernement sovietico-macroniste.

2) Je sens qu'un peu moins de généralistes voteront Macron en 2022 !

Deux jours en mai

48h. Deux jours.

C'est le retard que le commandement français eut en mai 1940 sur les manoeuvres allemandes. Notamment lors de l'offensive allemande sur la Meuse, par les Ardennes, du 10 au 16 mai.

Interrogé par la commission d'enquête parlementaire après la guerre sur le temps qu'il fallait entre l'émission d'un ordre de son QG de Vincennes (« Dans sa thébaïde de Vincennes, le général Gamelin me fit l'effet d'un savant combinant en laboratoire les réactions de sa stratégie » C. De Gaulle) et son exécution, le général Gamelin répondit benoitement : « 48 heures ».

Délai ahurissant pour la guerre moderne, qu'on peut expliquer par la technique de communication : le commandement se méfie de la radio (il n'y en a guère plus de postes qu'en 1918 !), le téléphone ne marche pas très bien. Il reste donc les estafettes motocyclistes organisées en un constant ballet ! Plusieurs meurent d'ailleurs dans des accidents de la route.




Vous imaginez comme c'est pratique. D'autant plus que le haut commandement, pour ne froisser personne, est dispersé sur trois sites, à 1h30 de route les uns des autres (si ça vous rappelle la pétaudière du gouvernement Macron et les abrutis méprisants des Autorités Régionales de Santé, ce n'est pas un hasard : c'est le produit d'une certaine mentalité française, pas celle dont nous avons le plus à nous glorifier. Elle consiste à confondre la complexité qui évite de trancher et de responsabiliser avec l'intelligence).

Mais il y a mieux, c'est-à-dire pire : les généraux sur la Meuse sont totalement défaillants (1).

Le général Flavigny organise une contre-attaque pas bête le 14 mai mais renonce à la faire exécuter pour ménager les hommes et le matériel (on rêve !).

Le 14 à 3h du matin, le dynamique général Doumenc (2), major général de l'armée française, rend visite au général Georges, commandant tout le front juste sous Gamelin, à son QG de la Ferté-sous-Jouarre. Il le trouve en train de sangloter à son bureau, brisé par quatre jours d'offensive ennemie (3). Doumenc, après avoir essayé vainement de lui remonter le moral, repart avec une impression effroyable.

Général Doumenc


Quant à Huntziger (4), entre Georges et Flavigny dans la hiérarchie, il ment comme un arracheur de dents avec des compte-rendus exagérément optimistes. Il est archi-nul comme général mais sait se défausser sur son voisin Corap. Bref, un type tout à fait recommandable.

Toujours est-il que c'est seulement le 14 mai que Vincennes comprend l'étendue du désastre, bien tard pour monter une contre-attaque, même si elle reste possible. On comptera pour rien le fait que, dès le 8 mai, un bombardier revenant de lancer des tracts !!!! sur l'Allemagne avait signalé les colonnes de Panzers se dirigeant vers les Ardennes.

La suite est malheureusement connue. Le 15, Reynaud téléphone à Churchill : « We have been defeated, we have lost the battle » (en anglais dans le texte). Churchill, incrédule, débarque à Paris le 16.

 L'atmosphère est sinistre. Le Quai d'Orsay brûle ses archives, tout Paris voit la fumée. Churchill perd confiance dans les Français après l'exposé résigné de Gamelin. Il pose des questions de bon sens : la France a un parc d'artillerie légère, les fameux 75, phénoménal et ce sont d'excellents canons antichars. Pourquoi ne pas tenter de les utiliser ? Une improvisation style taxis de la Marne ? Coté français, encéphalogramme plat, les yeux de la vache qui regarde passer les trains.

La propagande vichyste accusera les Anglais de nous avoir abandonnés. La vérité est que nous nous sommes très bien abandonnés nous-mêmes.

Le titre de ce billet est une allusion au téléfilm Trois jours en juin.

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(1) : a contrario, dès l'engagement en Belgique le 10 mai, un général français a fait cette remarque : « Où est passée la redoutable aviation allemande ?  Elle a disparu. Ils nous attireraient dans un piège qu'ils ne s'y prendraient pas autrement ». Il y avait donc des généraux français qui avaient oublié d'être cons.

(2) : c'est lui qui, simple capitaine, a organisé à Verdun la Voie Sacrée en 1916. En 1918, chaque offensive française est alimentée par 6 ou 7 Voies Sacrées, cassant les reins de l'armée allemande sous le poids de notre logistique.

(3) : Georges a été blessé en 1934 dans l'attentat contre le roi de Yougoslavie qui a couté la vie à Barthou (ministre tué par une bavure de la police française !). On dit qu'il ne s'est jamais remis complètement de ses blessures. Alors pourquoi lui avoir donné une si lourde responsabilité ?

Un commentaire du biographe de Georges :

« Cela peut surprendre dans la bouche d’un officier comme moi, mais je pense que Georges a été trop discipliné. C’est Lyautey qui disait que « l’obéissance d’un général n’est pas la même que celle d’un caporal ». Le salut du pays étant en cause, il aurait dû ruer dans les brancards pour alerter, démissionner avec fracas. Ce n’était malheureusement pas dans son tempérament, et il avait peur qu’un tel geste nuise au moral de l’armée, déjà pas fameux.

Un dernier point me vient à l’esprit après avoir étudié le parcours, non seulement de Georges mais de bien d’autres généraux de 1940, sélectionner les premiers de la classe, c’est très bien, mais en les passant au tamis de la volonté, de l’énergie et du courage. »

(4) : Huntziger sera, comme Darlan et tant d'autres, ministre de Vichy. Ces généraux avaient des profils de cardinaux plus que de guerriers. Pourquoi les a-ton promus ?

Les caractères d'une psychose collective.

Covid-19 : Analyse d’une psychose collective



Au regard des comparaisons historiques, notre réaction (à nous, Français de 2020) au COVID-19 est grotesque et déshonorante (1). C'est une perte de sang-froid dont nous n'avons vraiment pas à nous glorifier. Nous sommes plusieurs ordres de grandeur en-dessous des épidémies notables (2), dont certaines n'ont pas affecté la continuité de la vie collective.

On me dira qu'il ne faut pas comparer avec le passé parce que les mentalités ont changé. A mes yeux, ce n'est pas un argument, puisque mon reproche est justement ce changement de mentalité que je considère comme une décadence.

A cause de ma trop grande bonté, j'accepte momentanément le présentisme. Hé bien, les morts du coronavirus par rapport aux 600 000 morts par an en France, ce n'est pas grand'chose. D'autant plus si on considère l'âge des victimes : ce n'est pas faire insulte aux vieux que de considérer que perdre 2 ans d'espérance de vie n'est pas la même chose que d'en perdre 50 (3).

Bref, nous sommes dans une folie collective et ce n'est pas glorieux. Mais c'est dans la continuité de l'abrutissement de l'homme moderne.

Le principal facteur de mortalité aujourd'hui en France est l'impéritie de l'Etat et ça n'est pas près de changer.



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(1) : le fait que d'autres pays partagent nos errements n'est pas une consolation.

(2) : l'argument « c'est parce que le gouvernement a agi, sinon ça aurait été bien pire » est de moins en moins pertinent. Les indices s'accumulent sur le fait que la politique française (pénurie de masques, pénurie de tests, pas de protocole marseillais en ville, renvoyer chez eux les malades légers, confinement général, pas de priorité aux EHPAD) maximise, et non minimise, la mortalité. A tout le moins, on peut affirmer sans trop de risques de se tromper que ça ne change pas l'ordre de grandeur par rapport au cours naturel de l'épidémie.

(3) : cela n'empêche pas que le gouvernement doit s'efforcer de minimiser la mortalité de l'épidémie (ce qu'il ne fait d'ailleurs pas, bien au contraire) mais dans une mesure raisonnable, sans arrêter le pays. Nous sommes bien partis pour que le (faux) remède (le confinement) soit pire que le mal (le virus).

samedi, avril 18, 2020

Un bilan canon (et affligeant) de la politique du gouvernement Macron vis-à-vis de la polémique Raoult.

La polémique sur le Professeur Raoult : derrière les incohérences de nos institutions sanitaires, une manipulation chinoise ?

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Ainsi, l’étude attentive de la polémique concernant le traitement du Professeur Raoult nous amène à des conclusions qui dépassent largement le cadre scientifique. Cela montre aussi l’incapacité de autorité sanitaires françaises à comprendre les enjeux stratégiques qui se jouent sur le terrain de la guerre sanitaire et de la désinformation scientifique et à en alerter l’Etat central.
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La France est devenue un drôle de pays

Entretien Christian Perronne.




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Qu’est-ce que vous avez à répondre à tous ceux qui préfèrent attendre les résultats des études et tout miser sur la méthodologie académique ?

Pr Christian Perronne : C’est incompréhensible car, quand ils auront les certitudes, les résultats définitifs, l’épidémie sera terminée et tout le monde sera mort. On ne peut pas faire comme si on était en période de paix. Je connais certains qui composent le haut conseil scientifique, ce sont des experts du sida, ils raisonnent comme si on avait affaire à une épidémie chronique du sida. Ils se disent « on a le temps, on fait bien les choses, on évalue avec les canons de la méthodologie, etc. ». Mais il faut se bouger maintenant ! Qu’est-ce qu’on en a à faire d’avoir un placebo, un groupe témoin, si on guérit beaucoup de gens ?

[…]

Un grand nombre de médecins nous a dernièrement témoigné en off qu’ils s’étaient soignés avec la bithérapie hydroxychloroquine/azithromycine mais malheure sement, ils n’osent pas pour la plupart témoigner publiquement.

Pr Christian Perronne : Les gens ont peur des représailles. D’ailleurs ce qui me frappe, c’est que des confrères que je connais qui sont des grands défenseurs de l’étude Discovery de l’attente des résultats de l’étude, quand eux sont tombés malades, ils ont cherché à se procurer à tout prix de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine pour se soigner !

[…]

Est-ce que vous attendez quelque chose du Conseil de l’ordre national des médecins qui semble réticent alors que celui de Paca a soutenu le protocole de Raoult.

Pr Christian Perronne : Ce qui m’a déçu, c’est le communiqué du Conseil de l’ordre national qui a dit qu’il fallait attendre le résultat des études. Ils sont sous influence. L’Académie médecine, l’Académie de pharmacie, le Conseil de l’ordre, le CNGE (Conseil national des généralistes enseignants) ont tous dit qu’il fallait respecter les canons de la méthodologie et attendre, attendre… La médecine devient folle, c’est une pandémie qui survient une fois par siècle. Il faut agir. Il faut arrêter de mettre des blocages partout, administratifs, théoriques.


Comment toutes ces institutions, qui sont censées être garantes d’une certaine neutralité, arrivent à un consensus pour dire non à l’hydroxychloroquine ?

Pr Christian Perronne : On voit bien qu’il y a beaucoup de leaders d’opinion qui sont bourrés de conflits d’intérêts notamment avec Gilead et Abbvie. Ce sont les producteurs des molécules concurrentes de l’hydroxychloroquine. Donnons un exemple que tout le monde peut comprendre : quand la pénicilline a été utilisée on avait 100% de guérison sur la pneumonie pneumocoque au bout de 10, 12 malades, et c’est devenu le traitement de référence. Il n’y avait pas, à l’époque, de types assez fêlés pour demander un tirage au sort entre 500 malade traités et 500 recevant un placebo. C’est choquant cette médecine et parfois criminel. Donc ça n’a aucun sens de demander un placebo et des groupes témoins dans ces circonstances. Quand vous voyez la mortalité sur la dernière étude de l’IHU de Marseille sur plus de 1000 malades, il y a quand même 98% de guérison !

Est-ce qu’on pourrait presque dire qu’il y a un déni de réalité ?

Pr Christian Perronne : Tout à fait. Les gens n’ont plus les pieds sur terre. Tout ce qui n’est pas évalué selon leur méthode n’existe pas. Et toute cette méthodologie n’améliore pas la vie des malades. Avant tout ça, la médecine marchait très bien, cela fonctionnait par comparaison d’écoles, ça fonctionnait ainsi jusque dans les années 70, 80. Ce mode de comparaison cont placebo a été imposé par l’industrie pharmaceutique pour faire enregistrer leurs médicaments dans les agences internationales et pour vendre leurs produits. Ce qui est désolant là-dedans c’est que tout ce qui n’a pas été évalué selon cette méthode, pour beaucoup de mes collègue n’existe pas. La médecine est tombée sous la coupe de l’industrie. Regardez en Allemagne, les médecins sont libres, mais en France on est en train de dérailler. J’ai l’impression de vivre dans une dictature administrative.

Il y aura des conséquences sanitaires du confinement, selon vous ?

Pr Christian Perronne : On voit déjà des cas d’alcoolisme, de violences conjugales, de gens qui font des infarctus la nuit car le 15 ne répond plus, qui meurent chez eux, tous les gens qui ont des cancers et des chimiothérapies reportées, des interventions reportées, même si ce n’était pas hyper urgent, mais qui sont dans une angoisse totale. Pour tous les malades d’autres maladies, il va y avoir des effets collatéraux, c’est évident.
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Français de l'étranger : rien à branler.




Plus de toit, plus de boulot, plus d'avion : en Australie et Nouvelle-Zélande, la galère des Français en visa vacances-travail.

Un Français, ça fait sa vie en France. Sinon, ça assume (sauf s'il travaille à l'étranger pour la France).

Ce virus est un farceur.

vendredi, avril 17, 2020

Le monde d'après sera le monde d'avant, en pire. Snowden pas optimiste.

UExploitation





Vivent les usines qui fument !





Un gouvernement qui avance masqué.










Les témoignages s'accumulent en ce sens.

On en vient à se demander si le gouvernement ne ment pas quand il nous dit qu'il cherche à fournir des masques aux Français. Pour des raisons obscures (pari non-assumé de l'immunité de groupe ?), en pratique, il empêche les Français de se procurer et d'utiliser des masques.

Nous avons vraiment un gouvernement et une bureaucratie de criminels (l'excuse de l'incompétence n'explique pas tout).







jeudi, avril 16, 2020

A l'allemande

Et si les élites françaises s’inspiraient de l’horizontalisme allemand au lieu de (mal) singer l’ordo-libéralisme ?

Je ne porte pas l'Allemagne dans coeur mais il est intelligent de s'inspirer de ce qu'elle a de bon.

Par comparaison, nous nous heurtons à la médiocrité, intellectuelle et morale, de la classe dirigeante française. Je n'y vois guère de remède.


Mai 1940

Eric Zemmour dit partout que le COVID-19 est notre « Juin 40 » du XXIème siècle.

Je ne peux, hélas, que lui donner raison : même situation où une classe dirigeante faillie, imprévoyante et paralysée ruine notre pays face à des événements tout à fait prévisibles. Et, comme souvent, les Français se sacrifient pour compenser l'imprévoyance gouvernementale.

L'habitude d'Emmanuel Macron de commenter (à la Holllande) en spectateur désolé et impuissant des événements dont il devrait être le moteur rappelle tout à fait Maurice Gamelin, tout comme son incapacité à faire sortir l'administration de ses routines pour la mettre au tempo des événements.



Juin 40, mois politique, a commencé en mai, par la défaite militaire.

Suivant le précepte de Sun-Tsu, « La défaite dépend de toi, la victoire dépend de l'ennemi » (George Orwell en a fait une variante : « le moyen le plus rapide de mettre fin à une guerre, c'est de la perdre »), les causes de notre défaite sont toutes françaises :

1) l'absence de réserves. Quand, le 16 mai, Gamelin en personne informe Churchill qu'il n'a pas de réserves, Churchill éprouve « la plus grande surprise de ma vie ». C'est une pure question de compétence militaire (en l'occurrence, d'incompétence). Pendant le dramatique printemps 1918, la France a eu en permanence une armée en réserve, ça change tout. Le général Georges a soulevé plusieurs fois ce problème, mais, comme Gamelin ne pouvait pas le blairer, on a l'impression qu'il a pris un malin plaisir à le contrarier (« Gamelin et Georges sont plus occupés à se faire la guerre qu'à la faire aux Allemands », disaient les Anglais). A cause de ces mesquineries d'état-major, la France subit une catastrophe.

2) l'incapacité à s'élever au tempo de l'ennemi. Si le 14 mai au soir, Gamelin avait poussé la contre-attaque en pince qu'il envisageait, on aurait pu se retrouver, mutatis mutandis, dans la situation des Ardennes en 1944, avec une offensive allemande trop aventureuse qui tourne au désastre. Un Panzer en panne d'essence, c'est un pot de fleurs un peu lourd. Mais Gamelin, comme à son habitude, a laissé passer l'occasion.

3) l'incapacité à adapter les plans figés en novembre. Les premiers rapports d'aviateurs faisant état d'une colonne blindée dans les Ardennes datent du 8 mai, quatre jours avant le débouché allemand sur la Meuse. Quatre jours, dans une guerre moderne, ça laisse le temps de faire des choses. Rien. C'est d'autant plus navrant que ce scénario avait été envisagé plusieurs fois et qu'il n'aurait donc du surprendre personne (ce n'est pas compliqué : pour envahir la France, les Allemands n'ont que deux solutions, passer par les plaines de Belgique, plan Schlieffen, passer par les Ardennes).

Mais, comme avec les masques et la chloroquine, on s'était convaincu que, puisqu'on n'avait rien prévu, c'est que ce n'était pas la peine de prévoir, qu'il n'arriverait rien de fâcheux de ce coté là.


Et, ultimement, une cause politique : l'incapacité des gouvernements à bousculer l'armée dont les déficiences étaient de plus en plus criantes. Le 8 mai, le président du conseil Paul Reynaud met en accusation Gamelin devant les ministres pour s'en débarrasser. Le général en chef est défendu par le ministre de la défense, Daladier, le taureau aux cornes d'escargot, dont c'est la créature. Reynaud démissionne, Gamelin aussi.

A la veille de l'offensive ennemie, la France n'a plus ni gouvernement, ni général en chef !

Ces démissions ont été reprises, hélas, tandis que, coté anglais, le même processus portait in extremis Churchill au pouvoir.



On a reproché aux Anglais de reprendre très vite leur autonomie et de se replier sur la Manche, séparation stratégique que les Allemands ont vainement cherché à provoquer en 1918. Mais ils avaient évalué les Français de 1940 et on ne peut dire que la confiance régnait pas très fort, contrairement à 1918.

Contrairement au titre du livre de Marc Bloch (ce n’est pas lui qui l’a choisi), cette défaite n’a rien d’étrange. On l’a bien cherchée.