mercredi, mars 31, 2010

La pauvreté mène-t-elle à la délinquance ?

J'entends Christophe Barbier : «Oui, les trafiquants sont noirs et les arabes, mais ce n'est pas parce qu'ils sont noirs et arabes, mais parce que les noirs et les arabes sont pauvres et que la pauvreté cause la délinquance».

A l'heure où les mêmes nous parlent tant de criminalité en col blanc, c'est mignon de voir cet argument de bobo nanti, méprisant pour les pauvres, ressortir : la pauvreté mènerait à la délinquance de manière quasi-automatique, au point d'en devenir excusable (le pauvre est une victime de la société. Il est délinquant par pauvreté. Donc sa délinquance est excusable).

Au fond, c'est toujours la même idée de dames patronnesses de considérer les pauvres comme de grands enfants soumis à leurs pulsions.

Ah, ils sont beaux, les parangons de «l'avancée sociale» !

(journaliste spécialiste de la pauvreté)

Burqa : le Conseil d'Etat n'a pas de couilles

Evidemment, c'est facile de se réfugier derrière d'apaisantes pleutreries juridiques quand on vit dans les beaux quartiers où jamais on n'est menacé par l'islamisme conquérant.

Je ne serais pas outre mesure étonné que le peuple, excédé par la démission de ceux qui étaient censés le défendre, finisse un jour par balader quelques têtes en haut d'une pique.

Burqa, pour un referendum

Il y a une seule raison d'interdire la burqa, mais elle est excellente : chez nous, en France, la burqa, ça ne se fait pas. Vous voulez porter la burqa ? D'accord, ailleurs. Point final.

Sommes nous plus cons que nos ascendants ?

Après quelques mois d'absence, Vertumne revient avec un article sur la dysgénie.

Que raconte-il ? Que nous devenons plus bêtes parce que notre patrimoine génétique se dégrade.

Notre patrimoine génétique se dégrade parce que les pauvres font plus d'enfants que les riches (il considère que, statistiquement, les pauvres sont plus bêtes que les riches, sinon ils seraient riches eux aussi), entretenant ainsi une sorte de sélection naturelle à l'envers : ce sont les plus bêtes qui se reproduisent le plus.

Et les pauvres peuvent se permettre de faire plus d'enfants à cause de nos prodigieux progrès matériels.

Je ne me sens pas apte à juger son article. Au premier abord, je n'ai pas trouvé de faute de raisonnement évidente, mais je ne maîtrise pas assez le sujet. Tout juste puis-je constater autour de moi, tout à fait subjectivement, que, mis à part les catholiques pratiquants, ce sont les moins évolués qui font le plus d'enfants.

Cependant, cet article a éveillé en moi une question : sommes nous plus cons que nos ascendants d'il y a quatre ou cinq générations et comment le mesurer ?

A la question de savoir si les élites intellectuelles d'aujourd'hui sont plus bêtes (1) que celles des siècles passés, je réponds positivement, en assumant toute la subjectivité de ce jugement.

Quand je réfléchis à ce que les philosophes, les penseurs, les savants, les ingénieurs, les artistes de jadis ont été capables de créer et ce qu'on crée aujourd'hui, je n'ai pas de doute.

Je sais bien qu'il ne faut pas s'attendre à avoir un Blaise Pascal par siècle, mais, tout de même, nous sommes en manque de génies.

Mais est-ce à dire que la population dans son ensemble serait plus bête ? Certaines études permettent de le soupçonner.

Parlant avec des collègues de capacités mentales, telles que la mémoire, la concentration, le calcul, nous avons constaté que, pour autant que nous pouvons en juger, celles-ci sont en forte baisse.

Mon père, avec son certificat d'études, calculait plus vite que nos jeunes ingénieurs (je le sais, je calcule aussi vite que lui : je m'astreins à employer au minimum la calculatrice. C'est une hygiène mentale. Je peux donc assez facilement comparer avec les jeunes).

Bien sûr, il s'agit de capacités périphériques, qui ne définissent pas le cœur de l'intelligence, mais il y a peu de chances que si les outils de l'intelligence sont abimés, l'intelligence elle-même reste intacte.

M'est venu un doute : les jeunes ont-ils a contrario développé des capacités que n'avaient pas leurs ainés ? Je ne crois pas. Mais si vous avez une suggestion, elle est la bienvenue.

Donc, oui, nous sommes probablement plus bêtes que nos ascendants.

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(1) : c'est volontairement que je ne définis pas l'intelligence : c'est difficile et pas très intéressant, puisqu'au fond, même sans définition précise, tout le monde sent bien de quoi il s'agit.

Eglise de France face à l'islamisme : faire de lâcheté vertu

Le camarade Vertumne soutient que la laïcité à la française est plus efficace contre l'islamisme que le catholicisme.

Je suis moi aussi frappé par la pusillanimité de l'Eglise de France, de son sommet à sa base. Ca commence par les mitres molles et ça descend jusqu'aux grenouilles de bénitier.

Le raisonnement est le suivant : «notre ennemi commun est la laïcité. Et le sécularisme. Tout ce qui favorise une religion favorise les autres et, en étant aux cotés des musulmans, nous pourrons les orienter vers la modernité.»

Nous ne sommes pas loin des compagnons de route du communisme qui prétendaient lui donner un visage humain(on peut espérer que, dans quelques recoins de la Bretagne ou de la Vendée, des fidèles ne partagent pas ces naïvetés de boys-scouts mal déniaisés). Même mélange de naïveté, de bêtise et de lâcheté.

On sait comment ça finit : quand les nouveaux maîtres prennent le pouvoir, les compagnons de route sont les premiers éliminés. Les musulmans considèrent que les chrétiens sont des mécréants, des inférieurs et ont vocation à être soumis ou convertis. Point barre. On reste quelque peu surpris que les catholiques négligent ces faits élémentaires. L'Eglise orthodoxe, dont la mémoire sur ce sujet est plus vivace, n'a heureusement pas d'illusions.

Quel devrait être, selon moi, le discours de l'Eglise de France vis-à-vis des islamistes ? Simple : «Vous êtes en terre de vieille culture chrétienne. Nous sommes opposés à toutes les manifestations d'islamisme, burqa, hallal, etc. Si vous voulez vous sentir pleinement chez vous ici, nous vous encourageons à vous convertir.»

Ca aurait une autre gueule que le prêchi-prêcha socialisto-internationalo-bien-pensant sirupeux habituel. Mais, hélas, nous ne sommes pas près de l'entendre.

mardi, mars 30, 2010

Journalisme : pour une fois que je suis d'accord avec Mélenchon !


Mélenchon: Les journalistes sont de "petites cervelles"
envoyé par ecoledejournalisme. - L'info internationale vidéo.

Décidément, après l'affaire Zemmour, encore une vérité qui fait mal aux journalistes.

Lu dans le journal : Carla Bruni se mobilise contre l'illettrisme

Ah bon ? Elle apprend à lire ? Après, elle pourrait peut-être apprendre à chanter ?

C'est croquignolet dans un pays où le système éducatif est presque entièrement étatisé de voir l'épouse du président de la république se «mobiliser» contre l'illettrisme. Elle ferait mieux de «mobiliser» son mari. Lui a toutes les solutions à portée de la main.

Quoi ? J'ai encore dit un truc qu'il ne fallait pas ?

lundi, mars 29, 2010

La connerie des journalistes

Je vous avais préparé un superbe texte sur la connerie des journalistes, en analysant les causes, sociologiques, économiques, idéologiques. Puis, j'ai reçu le texte qui suit et je trouve que c'est un très bon substitut à un texte explicatif que je vous ressortirai peut-être un jour.


Pour ceux qui ne le connaissent pas, le général Peter Cosgrove est un Australien.

Une femme a interviewé l'australien Major Général Peter Cosgrove, à la radio au sujet des Scouts qui visiteront le QG militaire aux frais de l'armée (un genre de camp d'été quoi).

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La journaliste :
Général Cosgrove, qu'allez vous enseigner aux scouts sur votre base ?

Général COSGROVE
Le tir à l'arc, le tir a la carabine, le canoë et l'escalade

La journaliste
Le tir, ne trouvez vous pas ça irresponsable ?

Général COSGROVE

Je ne vois pas pourquoi ce le serait, ils seront encadrés de façon appropriée.

La journaliste
Admettez que le tir est une activité très dangereuse à enseigner aux enfants !

Général COSGROVE
Je ne vois pas pourquoi. Nous leurs enseignerons la discipline nécessaire aux armes à feu avant qu'ils n'en touchent une.

La journaliste
Mais vous les équipez pour en faire des tueurs violents !

Général COSGROVE
Bien.... madame... vous êtes équipée pour faire de la prostitution... en faites-vous ?
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Il y eut un silence sur les ondes, l'interview était terminée


Le franc-parler australien a du bon.

Je rappelle à tous les connards de bobos citadins qui pourraient tomber par hasard sur ce blog que détenir une arme est un privilège d'homme libre (c'est vrai, vous êtes tous de grands enfants, vous ne pouvez pas comprendre) et qu'il est (était) d'usage dans nos campagnes que les gamins eussent leur carabine, sans pourtant que celles-ci fussent à feu et à sang.

dimanche, mars 28, 2010

Affaire Zemmour : un épisode symbolique de la petite guerre d'Algérie ?

Les envahisseurs migratoires (j'entends par là les immigrés non-intégrés) cherchent, légitimement de leur point de vue, à prendre le pouvoir en France, à imposer leur mode de vie et leurs valeurs. Après tout, ils ont le vent démographique en poupe.

Mais la démographie, ça prend du temps. Comment maintenir tranquilles ces abrutis de futurs (pas si futurs) dominés, les franchouillards, et les empêcher de réagir, en attendant que la situation soit irréversible ?

C'est là qu'interviennent les traitres de l'élite dénationalisée. Le mieux pour éviter qu'un problème soit résolu, c'est de nier qu'il existe. D'où l'interdiction de statistiques ethniques et les hurlements au racisme dès qu'on évoque des problèmes dont les immigrés ne seraient pas les victimes mais les causes.

L'affaire Zemmour est exemplaire à cet égard : on a reproché, et avec quelle hargne, à Eric Zemmour d'avoir porté sur la place publique un problème que la bien-pensance estime indispensable de nier avec la dernière force.

Eric Zemmour aurait dit «90 % des trafiquants de drogue sont asiatiques», il n'y aurait pas eu d'affaire Zemmour parce que c'était faux.

Ce qui gêne les traîtres est précisément que Zemmour ait exprimé une vérité interdite.

L'expression est un enjeu de pouvoir : censurer Zemmour, c'est vouloir faire sentir qui est le maître. On ne montre pas vraiment son pouvoir quand on censure un mensonge. C'est quand on arrive à censurer une vérité, pourtant évidente, qu'on démontre sa force.

Il y a la prise de pouvoir physique, ces fameux territoires perdus de la République. Elle se double d'une prise de pouvoir symbolique : interdire tout discours critique sur les futurs maîtres (ou supposés tels).

Dans ce domaine, notre défaite est consommée : d'un coté s'étalent complaisamment des textes de rap haineux dans le silence assourdissant de la bien-pensance. De l'autre, une vérité banale provoque un tollé. Les medias ont choisi leur camp, c'est celui des envahisseurs.

Cependant, toute la vie de notre pays ne se résume pas à ce qui se passe sur les plateaux de télévision, même si cela y joue un rôle trop important à mon goût.

La bien-pensance perdra par où elle pèche, son fantasme d'homme nouveau, tout entier dans le présent, sans passé, ni futur, sans racines, sans liens, sans attaches et sans préférences.

Toutes ces choses bien humaines, qui puent et qui ont des poils, les racines, les origines, la famille, la culture, les habitudes, les fidélités, vont revenir avec d'autant plus de violence qu'on a déployé d'immenses efforts pour les tuer. La réalité se venge toujours, et à la mesure de l'affront qu'elle a subie.

(Nota : j'appelle «petite guerre d'Algérie» la future guerre raciale française que nous prépare la bien-pensance à coups d'immigration massive et incontrôlée. C'est bien entendu une litote.)

samedi, mars 27, 2010

Zemmour en danger ? Faut pas exagérer

Eric Zemmour est en danger d'être constamment traqué médiatiquement et professionnellement. La bien-pensance va guetter son moindre «dérapage», chercher à le provoquer.

Pire, ça sera vu positivement, dans le microcosme parisianiste (et seulement là), de «se faire Zemmmour». On risque d'assister à un concours de celui qui sera le plus méchant avec lui.

C'est une situation certes pénible, mais n'exagérons rien : elle va s'épuiser d'elle-même. Etre la cible de tous les grossiums télévisuels va le rendre sympathique (c'est déjà en partie le cas).

Le seul véritable danger pour Zemmour serait qu'il soit contesté sur le fond, que sa crédibilité soit remise en cause.

On en est très loin : je lis que Ruquier lui oppose Rama Yade et Judith Godrèche.

Je fais toute confiance à ces dames pour se mettre démagogiquement le public dans la poche, surtout la première qui est une sacrée salopetordue. Elles le feront parce que c'est leur métier de manipuler le public.

Mais, quant à tenir intellectuellement la route face à Zemmour et à contre-argumenter rigoureusement, j'ai les plus sérieux doutes.

Quand on est contesté par des phares de la pensée tels que Christophe Willem, on peut dormir tranquille !

Bref, à moins qu'il se lasse de son combat solitaire contre les cons médiatiques, on risque de voir encore longtemps Eric Zemmour à la télé.

C'est bien vrai que l'intelligence est à gauche !

AFP :

La séance inaugurale du conseil régional de Paca a été l'occasion d'une nouvelle passe d'armes entre Michel Vauzelle, élu pour un troisième mandat, et Jean-Marie Le Pen, qui présidait l'ouverture de la séance en tant que doyen d'âge. Le président du FN s'est fendu d'un cours d'histoire à l'intention de Vauzelle qui l'avait traité de fasciste pendant la campagne. «Qu'il me soit permis de lui rappeler que le fondateur du fascisme fut un député socialiste italien, Benito Mussolini. Que les deux principaux chefs de la collaboration avec l'Allemagne nazie, pendant l'Occupation, furent Marcel Déat, ancien secrétaire du parti socialiste SFIO, et Jacques Doriot, ancien secrétaire du Parti communiste, et que ce n'est pas Jean-Marie Le Pen qui a été décoré à Vichy de la francisque mais le président de la République, François Mitterrand, dont M. Vauzelle a été ministre.»

En signe de protestation, des élus de la majorité de gauche ont brandi des pancartes «liberté», «égalité» et «fraternité».


Le Pen rappelle des faits, certes contestables et soumis à interprétation (mais pas tendancieux : voir les livres de Simon Epstein sur les dreyfusards pendant l'Occupation) et les socialistes brandissent des pancartes style Ecole des Fans !

Je me demande bien pourquoi les Français se disent pessimistes sondage après sondage : il est pourtant évident qu'avec des politiciens de ce calibre, il y a de quoi être pleinement sereins pour l'avenir.

vendredi, mars 26, 2010

Climat médiatique détestable : la bien-pensance chasse en meute

La fond de l'argumentation des anti-Zemmour et des anti-Bilger est très simple :

«Il y a des propos que nous n'aimons pas, qui nous paraissent détestables».

Jusque-là, je n'ai aucun problème : il y a des propos qu'on a le droit de ne pas aimer.

C'est avec l'articulation logique qui suit cette première affirmation que mon angoisse commence : «Puisque nous savons ce qui est bien, ce que nous n'aimons pas doit être censuré et interdit».

La faute est bien entendu de d'exciper des bonnes intentions et de prétendre détenir la Vérité. Puis, d'en conclure son droit à requérir la force de la loi pour faire taire les oppositions.

Tous les Amis du Bien Suprême ne sont pas irrécupérables, du moins, je l'espère.

Je leur demande de réfléchir à ceci :

> les communistes, qui ont tué, exterminé, emprisonné, des dizaines millions de personne avaient d'excellentes intentions et croyaient détenir la Vérité, ils préparaient des lendemains qui chantent.

> les fascistes aussi, Hitler et Mussolini, avaient également d'excellentes intentions et croyaient détenir la Vérité : ils voulaient rendre leur grandeur au peuple allemand (respectivement, italien) et préparaient un monde meilleur.

N'oubliez pas que le fascisme se voulait une synthèse moderne et révolutionnaire, répondant aux maux de ce temps, alliant le technicisme (le coté «socialiste» de national-socialisme) et la parade au déracinement (le «nationalisme» du national-socialisme), et se raccrochait à des théses scientifiques eugénistes qui apparaissaient à beaucoup comme incontestables. A tel point que Robert Paxton a pu écrire que si le fascisme revenait, ça serait sous une forme aussi rassurante -bien noter ce mot- qu'Hitler l'était pourla majorité des Allemands des années 30.

Je crois que les Bisounours sont sincères quand ils disent que la société qu'ils souhaitent, multiculturelle, non-discriminante, ouverte, égalitaire etc. serait meilleure (1).

Mais la pureté des intentions proclamées, que je ne mets pas en doute, ne constituent ni une preuve de justesse ni une garantie de bons résultats, comme le montrent les exemples ci-dessus.

La seule formule que nous avons trouvée pour obtenir les meilleurs résultats et prouver la véracité d'une thèse, c'est une confrontation et un ajustement permanents entre les intentions et la réalité, de manière à prendre des décisions intelligentes. C'est la discussion, la disputatio, comme on disait au Moyen-Age, basée sur des hypothèses, des faits et des expériences, confrontant la pluralité des opinions.

Décréter que certains sujets, la race, l'immigration, l'Etat-providence, la Halde, l'égalité homme-femme, la peine de mort, l'enfant-roi etc. sont interdits de discussion (2), revient à avouer que, dans tous ces domaines, on a peur de la confrontation et donc de la réalité.

En effet, si le conformisme et la bien-pensance sont ancrés dans la réalité, ils y trouveront des arguments, ils pourront se défendre sans recourir à l'interdit. En revanche, si l'opinion dominante est détachée de la réalité, flotte sur un nuage idéologique, si elle n'a pas d'arguments solides, il lui est alors nécessaire de recourir à l'interdit.

C'est pourquoi les matons de la bien-pensance, en appelant à tout va à la censure, en criant, vraiment comme des cons, au «dérapage» (expression d'un ridicule à pleurer) prouvent à la fois leur force politique (qui m'effraie) et leur faiblesse intellectuelle.

Je reconnais que les débats télévisés actuels sont par leur nature (faire vite, spectaculaire, choquant, compréhensible par tous) le degré zéro de l'intelligence. Mais, hélas, c'est tout de même ce que les Français regardent.

Ici, sur un blog, où l'on s'exprime par écrit, on a le temps d'argumenter, de réfléchir. Les insultes habituelles «nauséabond», «fasciste», «raciste», «extrême-droite», «les heures les plus sombres de notre histoire» qui servent à couper court à toute discussion sont démonétisées : quand on coupe court à une discussion alors qu'on a le loisir de faire autrement, on s'avoue sans arguments.

Et j'ai remarqué que ceux, plutôt rares, qui ont essayé de sortir des imprécations, ont écrit des choses assez intéressantes, ce qui prouve au passage que l'affirmation reprochée à Eric Zemmour portait bien le fer dans la plaie d'un authentique problème.

Il faut tout de même une fois de plus constater que les médias dominants, télévisions, journaux, radios, sont en proie à un conformisme très lourd et n'ayant aucune scrupule à se montrer liberticide. C'est d'ailleurs ce qui rend risible les prétentions de «rebellitude» de certaines de ses vedettes : où est le courage et l'indépendance d'aller exactement dans le sens du groupe où vous vivez ?

Ils sont beaux, tous ces tolérants et ces «ouverts» qui ne tolèrent qu'une chose : qu'on dise et pense comme eux. Chasser en meute, n'y a-t-il pas de meilleure preuve de bêtise de tous ces connards qui se prétendent intelligents et éclairés ? Décidément, ces peoples journalistico-médiatiques sont des grosses têtes enflées de vide.

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(1) : bien sûr, vous l'avez compris, je ne suis pas de cet avis, je pense que c'est au contraire une société très violente, à force de vouloir tordre la nature humaine dans un sens irréel.

(2) : qualifier systématiquement de «dérapage» toute opinion non conformiste et dérangeante revient à interdire la discussion, puisque une discussion entre gens qui sont tous du même avis et pinaillent sur des divergences microscopiques, ce n'est pas une discussion, c'est, pardonnez moi l'expression, de la branlette intellectuelle narcissique. Sans intérêt.

Les noirs et les arabes sont-ils plus controlés parce qu'ils sont noirs et arabes ?

Il faut se méfier des apparences. Surtout quand on examine les apparences !

On ne voit souvent que ce qu'on regarde.

Une enquête en gare du Nord de cet organisme dont l'impartialité, surtout en matière sociologique, est légendaire, le CNRS, est censée prouver que les noirs et les arabes ont six à sept fois plus de chances d'être contrôlés que les blancs.

Mais est-ce le bon critère ?

Bizarrement, j'ai un collègue tout à fait noir, pas à s'y tromper, qui n'est jamais contrôlé. Ah oui, un détail : il est toujours très élégant. Le «look banlieue», c'est pas son truc. Ca serait plutôt le genre Hermès.

Alors, est-ce que c'est les noirs et les arabes qui ont six à sept fois plus de chances d'êtres contrôlés, ou seulement ceux qui ont une allure de rappeurs ?

Le contrôle à l'apparence est d'ailleurs d'une logique élémentaire : quelle autre critère que l'apparence a un policier pour décider de contrôler préventivement tel individu plutôt que tel autre ? Ceux qui dénoncent les contrôles d'identité préventifs au «faciès» sont des imbéciles ou des malhonnêtes.

Un policier n'est pas un chercheur du CNRS, il ne vise pas la neutralité statistique, il vise l'efficacité. Il va donc essayer d'optimiser le rapport entre le nombre de contrôles et le nombre de délits détectés.

Il sait d'expérience que certains types de personnes, d'une certaine apparence, sont plus susceptibles de commettre certains délits.

Dans cette apparence, entrent la couleur de peau, sur laquelle on se focalise, mais aussi l'âge, l'allure générale, le comportement, peut-être même la démarche et le regard.

Bien sûr, si on a un apriori contre les policiers, on verra cela comme du racisme.

Mais si on se sert de sa tête, on s'aperçoit que, dans la même situation, on ferait exactement comme eux, parce que c'est la manière la plus simple pour obtenir une certaine efficacité. En Normandie aussi, il y a des contrôles au «facies», mais là, on recherche plutôt les pifs rouges et bourgeonnants dans l'espoir de retirer quelques points du permis de conduire.

Je ne serais d'ailleurs pas étonné, si les études sur le comportement des policiers étaient faites un peu plus sérieusement, qu'on constate que les vêtements jouent un rôle plus grand que la couleur de peau dans le choix des contrôlés.

En tout cas, c'est ce que je ferais si j'étais policier. Et non pas par angélisme antiraciste, mais par souci d'efficacité. En vertu de ce principe, les truands un peu malins essaient de ne pas ressembler à des truands.

Evidemment, toutes ces réalités bien terre-à-terre, nos censeurs de la bien-pensance planent à vingt mille au dessus. C'est le fond du fond de l'affaire Zemmour : la bien-pensance est totalement détachés des réalités les plus élémentaires. Elle vit sur un nuage où l'homme n'est plus l'homme, où les choses ne sont plus ce qu'elles sont (un reproche intéressant -assez mal fondé- fait à Zemmour est d'être essentialiste : c'est exactement comme cela que PH Couteaux analyse De Gaulle. On n'est près de revoir le gaullisme).


(jeune issu de l'immigration qui ne se contrôle pas assez)

Philippe Bilger sur l'affaire Zemmour


Zemmour : pas étranger à une certaine réalité »
envoyé par Europe1fr. - L'info video en direct.

C'est toujours un plaisir d'entendre Philippe Bilger, il parle nettement, clairement, intelligemment.

Il suffit de comparer la clarté de Bilger, très voltairienne sur la liberté d'expression, puisque son propos se ramène à «On a le droit de dire des choses qui choquent et qui dérangent, même des conneries(ou telles aux yeux de certains)» et cet imbécile de journaliste (pléonasme) qui mélange la liberté d'expression de Zemmour et la prétendue entrave à la liberté de circulation des noirs et des arabes. Quel rapport ?

jeudi, mars 25, 2010

Le fond de l'affaire Zemmour

La phrase reprochée à Eric Zemmour est la suivante :

«Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C'est un fait.»

On entend deux objections :

> le lien de causalité est inversé : c'est parce qu'ils sont plus contrôlés que les noirs et les arabes finissent plus dans les prisons. C'est une histoire de poule et d'oeuf. Mais, sauf à avoir un préjugé contre les policiers, on comprend mal pourquoi ils seraient racistes, au point de donner un biais statistique de cette importance.

> l'affirmation d'Eric Zemmour n'est pas contestée en soi, c'est la pertinence du critère racial qui est mise en cause et on reproche à Eric Zemmour de ne pas avoir apporté cette nuance en évoquant d'autres facteurs.

Tout cela est bel et bon, il y a aussi, à n'en pas douter, des raisons socio-économiques à la surdélinquance des noirs et des arabes.

Mais poussons le raisonnement plus loin : depuis quand la pauvreté conduit-elle mécaniquement à la délinquance et depuis quand les immigrés sont-ils forcément condamnés à végéter dans la pauvreté ? N'ont-ils pas, comme tout homme, un cerveau, un coeur et des mains pour essayer de s'en sortir dans la légalité ?

Donc, la pauvreté n'est pas une excuse à la délinquance.

Alors pourquoi une sur-délinquance qui, pour autant qu'on puisse le deviner en l'absence de statistiques ethniques, touche moins les autres immigrants ?

Vous connaissez ma réponse : elle est dans le malheureux couple hôte-immigrant.

Les noirs et les arabes sont plus difficiles à intégrer parce que leur culture, leur religion, leur mœurs et leur physique, les éloignent des Français de souche, qui par le fait même qu'ils sont de souche, constituent la référence et nous, les hôtes, avons commis une lâcheté, sous prétexte de «respect des cultures», en considérant que ces immigrants ne valaient pas la peine qu'on se batte pour les arracher à leurs origines et pour leur donner nos origines symboliques, le fameux «nos ancêtres les Gaulois».

Nous obtenons alors ces populations ni d'ici ni d'ailleurs, qui ne respectent pas le pays où elles vivent, qui n'a pas su leur donner une nouvelle patrie, mais qui n'en ont pas d'autre. On comprend alors la surdélinquance et que celle-ci a bien une composante raciale (ou culturelle, si vous préférez : la culture et la race étant transmises par les parents, il m'est difficile de dissocier les deux).

Les responsabilités sont partagées, cela n'exonère personne des siennes, et surtout pas les immigrés, que, quoi qu'on en dise, personne n'a obligé à venir. C'est une vérité de toujours et de partout que les immigrés ont plus de devoirs que les hôtes. On peut éventuellement s'en plaindre, mais c'est ainsi, c'est la nature des choses.

Antiracisme et réchauffisme, même combat et mêmes méthodes ?

Je trouve un parallèle entre l'antiracisme et le réchauffisme.

L'un nous affirme que le métissage et le mélange des hommes de cultures différentes améliorent la vie en société, l'autre que l'homme est responsable du réchauffement climatique.

De chaque coté, des thèses qui ne reposent pas sur grand'chose mais arrangent beaucoup de monde.

Ces thèses sont portées par les medias dans une oppressante unanimité, les politiciens les adoptent, en font des lois. Les rares sceptiques subissent l'infamie.

Puis la réalité fait irruption : les émeutes de banlieue ou les statistiques de délinquance dans un cas, des mois un peu froids et quelques courriels malheureux dans l'autre.

Aussitôt, la grande machine à brouillard médiatique se met en branle : on hystérise le débat, on anathémise, on se concentre sur certains mots tabous dont on discutaille sans fin, plutôt que de chercher à analyser les faits et les arguments.

Mais trop en faire est un aveu de faiblesse : le public, au moins celui qui réfléchit, sent bien que, quand tout le monde dit la même chose, c'est qu'on a arrêté de penser.

Toute la question, qui détermine la victoire ou la défaite de l'oppression conformiste, est de savoir quelle part représente ce public qui réfléchit.

C'est là qu'interviennent les problèmes de l'école : un ignare prenant la répétition d'antiennes stéréotypées pour de la culture aura évidemment plus de mal à se forger une opinion réellement sienne que celui qui a butiné à mille classiques sous la direction de maîtres exigeants et rigoureux.

L'enjeu pour les manipulateurs de la propagande scolaire n'est d'ailleurs pas tant ce qu'on y apprend que ce qu'on n'y apprend pas, afin de garder des cerveaux naïfs et vulnérables à leur propagande. Il est donc pour eux primordial d'éliminer tout ce qui pourrait déniaiser.

Une fois qu'on a décidé de rayer des programmes Homère, Montaigne, Corneille, Pascal, Flaubert et Stendhal, l'essentiel est fait. Il ne reste plus, pour faire illusion auprès des imbéciles, qu'à meubler le temps dégagé avec des fadaises, éducation sexuelle, éducation civique, sorties «culturelles» ...

Les Bisounours, bientôt victimes de banqueroute ?

Les Bisounours vivent dans une bulle d'irréalité.

Vous en connaissez les mantras, les slogans, les attendus : l'immigration est une richesse, toutes les cultures se valent (sauf la nôtre), l'homme est une femme comme les autres, l'enfant au centre, la santé n'a pas de prix, la guerre c'est mal, les homosexuels sont des couples comme les autres, la retraite est un droit inaliénable, non-discrimination, on n'est pas vieux si l'on est jeune dans sa tête, le mélange, la mixité, le métissage, etc ...

Or, quand on y regarde de près, on constate que les thèmes favoris des Bisounours ont un lien, plus ou moins direct, mais fort, avec l'Etat-mamma déficitaire.

C'est vrai à l'évidence avec l'immigration arabo-africaine qui d'après JP Gourevitch coûte de 26 à 28 milliards d'€ par an. C'est vrai du bordel scolaire. C'est vrai du foutoir dans les moeurs (combien coûtent aux pays tous ces divorces, ces familles recomposées, avec les pertes de productivité, de stabilité et de constance, qui les accompagnent ?). Et ainsi du reste de Bisounoursland.

De plus, toutes les lubies des Bisounours sont soutenues par des organismes étatiques ad hoc, de la Halde à l'INED, en passant par tous les observatoires Tartempion et autres hototorités Bidules. Et mêmes les medias les plus en pointe du politqiuement correct sont subventionnés, sans parler des «zartistes».

A partir d'un niveau que nous avons dépassé depuis longtemps, le désordre et le manque de discipline coûtent, et coûtent très cher.

Il est bon qu'un pays connaisse un peu de désordre, car c'est dans les interstices que s'insinuent la liberté et l'innovation. Cependant, quand on bascule dans l'excès, comme c'est notre cas, l'entropie dévore les énergies et abrutit le pays.

Jusqu'à maintenant, nous avons réussi à garder un mode de vie déréglé, qui nous séduisait par sa licence, en vivant à crédit depuis trente-cinq ans, essentiellement aux frais de ceux qui avaient des capitaux à nous prêter. Mais il semble que nous serons bientôt à l'heure des comptes. La France suit la même pente que la Grèce.

A ce moment-là, les voiles dont les Bisounours tentaient de couvrir la condition humaine seront déchirés.

Quand nous ne pourrons plus payer CMU, RMI et allocations familiales, pourra-t-on continuer à feindre que l'immigration est forcément une richesse ? Quand nous ne pourrons plus payer des professeurs de «remédiation», ne sera-t-on pas obligé de rétablir la discipline dans les classes, parce c'est ce qui coûte le moins ? Quand nous serons appauvris au point qu'une femme seule ne pourra plus élever un enfant, y aura-t-il autant de divorces (1) ?

Et quand la police et la justice seront obligées, faute de moyens, de revenir à l'essentiel, que restera-t-il des Halde et compagnie ?

Vivre à crédit nous a permis d'entretenir l'illusion que la vieille société, dure mais humaine, faite pour des temps durs, appartenait au passé, que désormais l'homme, la femme, la naissance, l'enfance, la maladie, la vieillesse, la mort, soi, l'autre, tout avait changé et jusqu'à la nature humaine.

Les illusions sont faites pour être dissipées. Elles le seront par la banqueroute de l'Etat. Hélas, nous abordons l'épreuve dans de mauvaises conditions : comment vont réagir ces enfants au cœur d'agneau que sont devenus beaucoup de nos concitoyens ? Sauront-ils trouver en eux des ressources qu'ils avaient l'habitude d'attendre de la collectivité ? Ou seront-ils prêts à suivre le premier charlatan venu ?

Les premiers signes venus de Grèce n'incitent guère à l'optimisme. Les Grecs croulent sous la dette, croyez vous qu'ils se retroussent les manches et s'activent ? Non, ils font grève et manifestent.

Nous allons vers les lendemains qui déchantent.

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(1) : des études américaines, tabous en France, montrent que le nombre de femmes seules avec enfants est étroitement corrélé avec le montant des aides. On s'en serait douté.

mardi, mars 23, 2010

Ca dérape, ça dérape

Nous en avions déjà un premier symptôme avec l'affaire du ministre de la culture pédophile défendu sans vergogne ni pudeur par ses amis gauchistes. Mais nous ne l'avons peut-être pas pris assez au sérieux.

Voilà Nicolas Sarkozy, présenté (à tort, mais c'est une autre histoire, seules les apparences comptent) comme le candidat de la «droite décomplexée», voire proche du Front National, qui épouse une femme de petite vertu bobo-gauchiste , qui verse dans une véritable fascination pour les personnalités de gauche, qui s'entoure de gauchistes jusqu'au gouvernement et à la Cour des Comptes, et sacrifie à toutes les idoles bien-pensantes, la «discrimination positive», la «diversité», l'écologisme, j'en passe et des meilleures.

Si le prétendu représentant de la «droite décomplexée» en est là, à leur rendre un tel culte, à leur faire sans cesse allégeance, comment la bien-pensance ne se sentirait-elle pas tout permis ?

C'est ainsi qu'elle en arrive à qualifier, dans son pauvre vocabulaire pour crétins médiatiques, de «dérapage»(1), forcément condamnable et justiciable de censure, non seulement toute opposition franche et massive à ses thèses, mais désormais, toute mise en doute, tout manque d'enthousiasme, de la vulgate du Bien Suprême.

Mais la roche tarpéïenne est proche du Capitole. Le pouvoir absolu enivre et fait faire des erreurs mortelles.

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(1) Dans les commentaires de Vingt Minutes, on trouve : «Suite à de nombreux dérapages de la part de nos internautes, cet article est désormais fermé aux commentaires.» Peut-on faire plus tarte, plus niais, comme censure ?

Zemmour en entretien préalable de licenciement au Figaro

Zemmour en entretien préalable de licenciement au Figaro

Deux hypothèses :

1) C'est une manœuvre pour provoquer une réaction des lecteurs et pouvoir dire «Vous voyez, on ne peut pas le virer, il est si populaire».

2) C'est sérieux : le Figaro est le journal de cette fausse droite française qui cherche toujours à donner des gages de bien-pensance à la gauche et qui, évidemment, échoue toujours à trouver grâce aux yeux de celle-ci. Dans cette hypothèse, une intervention du pouvoir, gêné que chaque chronique d'Eric Zemmour révèle à quel point il est faussement de droite, est évoquée.

Vous remarquerez que ces deux hypothèses ne sont pas antinomiques puisque les deux manifestent un manque de couilles patent.

Il existait une autre possibilité : pas d'entretien de licenciement et «circulez, y a rien à voir».

Je n'arrive même pas à être surpris, ou en colère, ou quoi que ce soit. J'ai un tel mépris pour les grands organes de presse français que toute lâcheté, bassesse ou bêtise de leur part m'apparaît dans l'ordre des choses.

Une chose est claire : certaines vérités, en France, peuvent entrainer le licenciement d'un journaliste. Car la phrase reprochée à Zemmour est factuelle. On peut lui reprocher son absence de précautions oratoires, mais on est alors dans l'ordre du débat. Autrement dit, débattre de certains sujets est interdit. C'est un «dérapage» (quelle expression idiote) insupportable que de dire la vérité.

Je redoute le message que cette histoire envoie, une fois de plus, aux vrais Français, ceux qui ne renient pas la France d'avant (et il y en a qui sont d'origine immigrée, ça n'est pas le problème) : «Vous subissez une invasion migratoire, mais vous ne devez pas vous défendre, vous ne devez même pas exprimer les inquiétudes et les sentiments qu'elle provoque en vous, vous ne devez pas en parler, même pas y penser, même pas mentionner des faits incontestables. Vous devez vous taire et accepter sans murmurer. Vous devez vous soumettre, avec amour. Même une pensée de murmure, de rébellion, est le début d'un crime de racisme. Vous devez aimer Big-Mamma qui vous émascule.»

A mettre en prison des sentiments forts et légitimes, on ne nous prépare pas des lendemains qui chantent, mais des lendemains qui castagnent.

lundi, mars 22, 2010

L'Europe se retire de l'histoire

Quand je fais le tour des sujets qui m'intéresse, l'économie, la politique, la démographie, le militaire, l'aéronautique, la littérature, le cinéma, la recherche, je ne peux éviter cette conviction que l'Europe se retire de l'histoire, aspire à une quiétude qui est celle de la mort.

dimanche, mars 21, 2010

Une éducation

En 1961, une jeune étudiante, brillante, en pleine préparation d'Oxford, est séduite par un homme plus âgé.

Ce film a beaucoup de charme et de classe. Carey Mulligan a un air d'Audrey Hepburn dans Sabrina.

Zemmour et Pétain

Eric Zemmour est à la mode. Je vous en parle une dernière fois. Dans Mélancolie française, il soutient trois thèses vis-à-vis de Philippe Pétain :

1) la principale erreur de Pétain eut lieu en 1917, lorsqu'il décida d'attendre les Américains, consacrant une fois de plus la défaite du continent face à la puissance venue de la mer. On connaît les sarcasmes de Clemenceau et de Foch contre Pétain, «il a fallu le pousser à la victoire à coups de pied au cul».

A cette lueur, il réveille une interprétation des mutineries de 17. Chacun sait qu'elles étaient orientées contre les offensives inutiles, mais rien ne dit que les poilus auraient refusé des offensives utiles. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé par la suite : les offensives bien préparées n'ont donné lieu à aucune mutinerie.

2) l'armistice était inévitable. Pétain a servi de nécessaire bouclier. Il s'appuie sur des citations, officieuses, de Churchill et De Gaulle.

3) Pétain trahit en allant au-delà de l'armistice. Il cite De Gaulle : «Travail, Famille, Patrie ? Pétain n'a jamais travaillé, jamais eu de famille et il a vendu la Patrie aux Allemands.»

Je suis d'accord avec les première et troisième propositions, mais la deuxième est une erreur très répandue qui montre que, soixante-dix ans après, le gaullisme est encore incompris et surprenant.

De plus, les thèses 2 et 3 sont contradictoires : toutes les trahisons à venir étaient contenues dans l'armistice.

Le mieux est que je vous cite une lettre que viens d'envoyer à la NRH :


Fidèle lecteur de votre revue, je suis outré par la page 38, sous la signature de Philippe Conrad, de votre dernier numéro intitulée 1940 : l’inévitable armistice.

Vous vous laissez aller à votre pétainisme et à votre anti-gaullisme habituels, que je vous pardonne d’habitude aisément à cause des qualités de votre revue. Mais là, c’est la goutte qui fait déborder le vase.

Vous justifiez l’armistice par des raisons militaires. C’est au mieux de la mauvaise foi, au pire de l’incompétence.

Je tiens à vous rappeler que :

> L’armistice n’était pas militaire mais politique. Si il ne s’était agi que de la situation militaire, la capitulation de l’armée, à laquelle Weygand s’est opposé, eût suffi. Les partisans de l’armistice ont manœuvré en fonction d’une analyse politique qui s’est avérée à la fois fausse et traitresse. Si le général De Gaulle avait été tué le 17 juin 1940 et la France laissée aux seuls partisans de l’armistice, où en serait elle aujourd’hui ?

> Même les raisons militaires que vous invoquez sont fallacieuses.On ne peut certes pas refaire l’histoire, mais, enfin, une armée qui n’a même pas tenté de traverser la Manche aurait été capable de traverser la Méditerranée face à la Marine Nationale et à la Royal Navy ? De qui vous moquez vous ?

Bref, l’armistice n’a été signé que parce qu’Hitler a réussi par une politique habile et sans scrupules à convaincre les gouvernants français qu’il était là pour «mille ans» et que la Grande-Bretagne allait avoir «le cou tordu comme un poulet».

Non, malgré les déclarations de Winston Churchill en ce sens, l’armistice n’était pas inévitable. La capitulation, seule, l’était. Et ça change tout.

Rage anti-catholique : le suicide continue en cinéma permanent

La laïcité est maintenant dévoilée pour ce qu'elle est : une machine de guerre anti-catholique et seulement cela.

Les laïcistes qui ne laissent rien passer à l'Eglise catholique financent sans rechigner les mosquées et les cantines scolaires hallal. Ils tolèrent la burqa. Tout cela au nom du «respect des cultures». Et il y a même des catholiques pour trouver cela très bien, c'est dire si il y a des cons partout.

On connaît la raison profonde de cet acharnement : l'Eglise catholique, à cause de son organisation hiérarchique et de son pape, véhicule quelques valeurs masculines, comme la fidélité et l'obéissance. En tant que notre matrice culturelle, elle nous rappelle douloureusement que nous ne nous sommes pas faits tous seuls.

Cela met les petits soldats du maternalisme dans une rage hystérique, qui n'est pas explicable par les raisons qu'ils en donnent : il faut tuer, discréditer, frapper et frapper encore, les derniers vestiges du Père. Chaque jour où l'Eglise n'est pas trainée dans la boue est une insulte au culte de la Mère.

Sans cette interprétation psychologique, on ne comprendrait pas la dissymétrie dans le traitement des scandales religieux. Les prétendus laïcistes ne critiquent pas tant les autres religions parce que ce n'est pas leur père, ils n'en ont rien à foutre de les tuer, et qu'en plus, ce sont des foirards qui ont la trouille de critiquer l'Islam.

Mais tout cela est suicidaire : tuer le père, c'est un passage de l'adolescence. Ensuite, on devient suffisamment adulte pour accepter tous ses héritages, aussi imparfaits soient-ils.

Justement, nous sommes dans une société d'adolescents attardés, d'enfants, qui à force d'avoir été choyés par la Mère, la leur, puis Big Mamma-Etat, n'arrivent pas grandir.

Nous sommes que, nous le voulions ou non, de culture catholique, la langue française en est imprégnée (vous allez me dire, ça n'est pas grave : le nombre de gens qui parlent français diminuent dramatiquement, aujourd'hui, on ne le parle plus, on le baragouine), cette rage anti-catholique, c'est une rage contre nous-mêmes, nous nous en voulons d'avoir des racines.

Nous sommes plus que jamais engagés dans cette course folle à l'homme nouveau, sans passé, sans histoire, sans héritages, sans devoirs filiaux, et, bien entendu, sans avenir.

On nous donne des prétextes moraux, mais personne (en tout cas, pas ceux qui prennent du recul) n'est dupe. Croyez vous que les étrangers non-catholiques nous admirent de la rigueur que nous montrons vis-à-vis de l'Eglise ? Non, ils nous trouvent bizarres, même si souvent ils se réjouissent de nous voir détruire nous-mêmes une religion concurrente.

Bref, le suicide civilisationnel continue, sous les acclamations enthousiastes de la bien-pensance.

samedi, mars 20, 2010

Katyn et le journal l'Immmonde

C'est vieux mais ça me revient à l'esprit parce que je vois que le DVD de Katyn est sorti.

Jean-Luc Douin avait écrit un article critique particulièrement tendancieux, pour ne pas dire dégueulasse.


Vingt ans après la chute du mur, les sympathies rouges de l'Immonde ne sont pas mortes. C'est toujours la même histoire : les vrais communistes sont allés au bout et, quand ils ont renoncé, ils l'ont fait à fond (voir Jacques Marseille et François Furet).

Mais les «compagnons de route», n'étant pas allés à fond dans l'engagement, en restent aux demi-mesures dans la répudiation.

vendredi, mars 19, 2010

Zemmour : «La plupart des collabos étaient de gauche»

Par goût de la provocation, Eric Zemmour exagère.

Il y avait beaucoup de sympathisants de l'extrême-droite dans la Résistance, surtout la première, l'aventureuse, par nationalisme, et beaucoup de gauchistes dans la collaboration, par pacifisme (ils préféraient la paix nazie à la guerre).

Emile Chartier, dit Alain, pacifiste intégral, l'exemple même de l'intellectuel qui est un parfait imbécile dès qu'il se mêle de donner son avis sur tout (1), a écrit en juillet 1940 dans son journal intime «Pour ma part j’espère que l’Allemagne vaincra ; car il ne faut pas que le général de Gaulle l’emporte chez nous. ». On comprend qu'il se soit montré très discret après-guerre.

Simon Epstein a récemment publié un livre au sous-titre éloquent «les antisémites dans la Résistance, les antiracistes dans la Collaboration».

Bref, Zemmour exagère mais il n'a pas tort de briser l'image établie par la propagande gauchiste. Car l'équation simpliste «droite = Collaboration, gauche = Résistance» est un pur produit de la propagande communiste, qui a fini par passer pour une vérité aux yeux des imbéciles, fort nombreux, à force d'être répétée. Le clivage Collaboration / Résistance ne recoupait pas le clivage Droite / Gauche, c'est tout.

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(1) : ce philosophe n'arrive pas à comprendre que la guerre est parfois nécessaire et peut exalter les plus nobles vertus humaines.

A force d'importer massivement des populations du tiers-monde ...

A force d'importer massivement des populations du tiers-monde, on finit par avoir en France de vrais morceaux de tiers-monde. On ne peut dire à quel point la civilité française a été estropiée par l'invasion migratoire. C'est tout naturel : les hommes ne sont pas faits pour être mélangés par la contrainte.

Il est moins naturel que ce soit des ministres «de la République», cette fameuse république dont les valeurs universelles sont censées éblouir le monde entier, qui fassent la promotion de cette tiers-mondisation.

Xavier Bertrand plaide pour une espace réservée aux femmes dans les trains de banlieue

jeudi, mars 18, 2010

Les options pour la zone Euro

Cet excellent texte de l'Institut Turgot vous éclairera.

On notera ce passage :

«Malheureusement, dans toute la zone euro les carrières personnelles et les ambitions de la classe politique sont complètement liées à « l'Europe » et à son incarnation la plus visible, l'Union monétaire.

Au nom de « l’Europe », les politiciens des pays déficitaires, comme ceux des pays en excédents, sont prêts à laisser infliger presque toutes les souffrances possibles et imaginables à leurs populations. Ce n'est évidemment pas ainsi qu'ils voient les choses. Ils sont aveugles aux coûts qui risquent de résulter de l'Union monétaire. Et ils sont prêts à tout faire pour en maintenir ensemble les morceaux».

Les auditeurs réguliers de BFM savent que c'est le raisonnement d'Alain Madelin depuis des années : l'union monétaire sera maintenue le plus longtemps possible par les politiciens qui ont fait toute leur carrière sur l'idéologie sous-jacente à cette union.

mardi, mars 16, 2010

Que peuvent les Etats contre la spéculation ?

«Que peuvent les Etats contre la spéculation ?», c'est la question que se pose gravement le journal l'Immonde.

Comme toute question posée par le conformisme bien-pensant, cette question est totalement à coté de la plaque et n'a aucune importance. Elle ne sert que de rideau de fumée. Les spéculateurs (en supposant que ce mot vague ait un sens) ne sont ni les auteurs ni les prolongateurs de la crise actuelle. La spéculation est éminemment humaine (voir L'argent de Zola), on n'y changera rien (toujours, chez la bien-pensance, ce désir d'homme nouveau, déshumanisé).

Cependant, il existe une réponse simplissime à cette question, par ailleurs oiseuse. Que peuvent les Etats contre la spéculation ? Avoir de bonnes finances.

C'est tout con, non ?

Le nouveau complexe d'Oedipe : crevons nous les yeux à coup de statistiques officielles

Eric Zemmour déclare que 80 à 90 % des trafiquants de drogue sont noirs et arabes.

Aussitôt, des bien-pensants, vrais gardes-chiourme du conformisme, lui répliquent qu'«il ne peut pas dire ça car il n'y a pas de statistiques officielles». Il n'y a pas de statistiques officielles pour une bonne raison : on refuse d'en faire.

Curieuse conception de la liberté d'opinion ! Ainsi, en dehors des statistiques officielles, estampillées par des fonctionnaires, il n'y aurait point de vérité qui tienne ? Le témoignage d'autres sources que les «statistiques officielles» serait nul et sans valeur.

Cette affirmation est d'autant plus inquiétante dans le cas qui nous occupe qu'Eric Zemmour ne contredit pas une «statistique officielle», il se contente de remplir le vide d'«une statistique officielle» qui n'existe pas.

On doit donc comprendre qu'il est non seulement interdit de contredire une «statistique officielle» mais que, de plus, il est interdit d'évoquer un sujet sur lequel n'existe aucune «statistique officielle».

Autrement dit, les fonctionnaires décideraient, à travers les statistiques qu'ils font ou ne font pas, des sujets dont on a ou pas le droit de parler.

Remarquons que cette position est tout à fait cohérente avec le refus des statistiques ethniques (c'est bien pour qu'on ne puisse pas parler de certains sujets qu'on les refuse) et avec les lois-baillons dites mémorielles.

Dans l'Afrance d'après, la liberté progresse à pas de géants.

Mais taire les choses ne les empêche pas d'exister. Je garde la conviction que la réalité finit toujours par se venger. D'autant plus violemment qu'on l'aura méprisée plus longtemps.

«La plupart des délinquants sont noirs et arabes» : Zemmour attaqué ... et vainqueur !


4/4 - L'Hebdo - 13 mars 2010 - France Ô
envoyé par racastop. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Je considère Zemmour vainqueur de ce débat puisque ses adversaires n'ont pas été capables de dépasser un déni de réalité qui ne trompe que ceux qui ont envie d'être trompés.

Il est significatif du contrôle de la parole (et, indirectement, de la pensée) imposée par le conformisme médiatique que ce qui est une évidence pour tous ceux qui ont fréquenté, pour une raison ou pour une autre, le milieu pénitentiaire ou carcéral soit non seulement minoritaire dans les medias mais ait du mal à s'exprimer.

Plus que jamais, la bien-pensance se caractérise par la vénération de l'irréel, le fétichisme des mots et la terreur de la vérité.

Par contre, c'est très marrant, ce réflexe qui consiste à qualifier de provocation (sous-entendu, sans importance et idiote) toute vérité qui dérange.

Le bien pensant est quelqu'un pour qui la réalité est une provocation. Une provocation à quoi ? Je me le demande !

dimanche, mars 14, 2010

Crise, régionales, naufrage de l'Euro : Scitivaux et Heisbourg déchainés

Ca a une semaine, mais c'est si bon :

Le début embraye après une discussion sur les élections régionales.

Good Morning Weekend 06 mars 2010

Addendum du 15/03 :

Marc Fiorentino Déficits

Marc Fiorentino Merkel Lagarde

Identité française : la leçon capétienne

On nous a parlé d'identité nationale. Poser ainsi la question était malhonnête ( la malhonnêteté manipulatrice est le trait saillant de nos politiciens actuels) puisque la réponse était contenue dans la question : nationale = républicain = toujours plus d'État et plus d'invasion migratoire.

On est donc passé volontairement, cyniquement, à coté du sujet. Mais on peut y revenir sur ce blog. Il s'agit de l'identité française, débordant, bien évidemment, le cadre, plus étroit que jamais, de la politique.

L'identité française est bien sûr tout d'abord, et presque uniquement, historique : être français, c'est se reconnaître dans une histoire, des usages, des traditions, une culture et une langue, et dans tout ce que cela peut inspirer pour l'avenir.

«Se reconnaître» est un verbe réflexif et actif. A notre époque où le code de nationalité, compte-tenu des conditions d'intégration, est une folie furieuse, il est d'autant plus important de faire la différence entre les Français de papiers et les vrais Français.

Cette différence est certes subjective mais cependant très réelle : ceux qui essaient de bâillonner ce débat en arguant, par fétichisme juridique, qu'il n'y a que la loi, rien que la loi, viendront m'expliquer en quoi un crétin avec son maillot algérien gueulant «Nique la Frônce» est «aussi français» que moi.

Est français qui se reconnaît dans la France,n'est-ce pas une définition acceptable ?

Et que penser de ceux qui se revendiquent bretons, alsaciens du nord ou auvergnats du sud ?

C'est là qu'intervient la leçon capétienne.

Charles De Gaulle faisait remarquer que les capétiens n'ont jamais agrandi la France que par nécessité de défense. Cela surprend au premier abord : quel conquérant n'a pas argué des nécessités de défense pour justifier ses conquêtes ? On en jugerait presque la remarque gaullienne naïve.

Mais De Gaulle est le politicien, peut-être l'homme, du vingtième siècle qui a le plus intériorisé l'histoire de France. Il n'a pas donné par hasard ses célèbres conférences de Saint-Cyr sur l'histoire de l'armée française.

Effectivement, à réfléchir de plus près, cette analyse paraît éclairante. Si les bretons, les basques, les bourguignons ou les savoisiens n'étaient pas français, ils seraient autre chose, mais certainement pas indépendants.

Ceci explique sans doute que la France soit une des nations les plus anciennes et que les velléités de dissolution, poussées par la technocratie européenne, y soient moins fortes qu'ailleurs.

Mais sans doute le fanatisme jacobin a-t-il mené l'intégration trop loin. Après tout, nos rois s'accommodaient bien de tant de particularismes et parlaient de «nos peuples» sans souffrir de ce pluriel.

La France, à force de bureaucratie égalisatrice et d'abstraction, a perdu la souplesse de la vie.

Ces vingt dernières années, le vieux peuple français a été violenté et ébranlé comme jamais, non seulement, physiquement, à cause du grand remplacement, ce génocide par substitution migratoire, mais également spirituellement, par l'interdit qu'on a édicté de toute fierté d'être français, de toute revendication des origines quand on est français.

Cette violence finira mal. Je le répète, obsessionellement diront certains. Mais c'est que je connais notre histoire et que je redoute de revoir les violences du passé que nous préparent de manière de plus en plus inévitable les idéologues de l'homme nouveau sans racines, que ce soit les chantres de l'européisme ou ceux de l'immigrationnisme.

Mais, puisque que tout recommence toujours, ne nous lassons pas de guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance.

Éraflons la France, il en restera toujours quelque chose

Ces jours ci, sort sur les écrans le film La rafle.

Ce n'est que le enième film sur le sujet du judéocide, que la répétition finit par banaliser et par désincarner (77 % des lycéens disent avoir entendu parler du judéocide mais seulement 27 % d'Hitler).

On nous dit qu'il s'agit de pédagogie, pour que "plus jamais ça". Mais où est la pédagogie de ces films qui, se plaçant systématiquement du coté de la victime, éradiquent toute la complexité et sont donc en réalité anti-pédagogiques ? En voyant l'ensemble des films sur le sujet, il y a peu de chances de comprendre comment on en est arrivé là.

Et puis, elle est bien étrange cette "pédagogie" qui consiste à toujours mettre en avant les "heures les plus sombres de notre histoire". A-t-on jamais vu pédagogie qui ne s'aidait que de contre-exemples ?

Je me souviens d'une époque véritablement pédagogique où Le chagrin et la pitié pouvait cohabiter avec L'armée des ombres.

En réalité, ce n'est pas de la pédagogie, c'est de l'endoctrinement. Le message est limpide : "Il n'y a pas vraiment pas de quoi être fier d'être français. La France est un pays de salauds, qui ne vaut donc pas la peine d'être défendue. Seul toujours plus de contrition, d'abandon, de renoncement à nous-mêmes et 'd'ouverture' pourront nous faire pardonner d'être français."

Ce n'est évidemment pas un hasard si les enfoirés qui font ce genre de films sont aussi ceux qui militent pour que nous nous soumettions de bon cœur et avec un sourire béat, pour ne pas dire pantalon baissé, à l'invasion migratoire.

Mais toutes les dettes se paieront : on ne bafoue pas impunément pendant des années un vieux peuple sans qu'il y ait un jour un retour de bâton.

samedi, mars 13, 2010

Prêtres pédophiles et imams pédophages

Les prêtres pedophilles : un scandale, n'est-ce pas ?

Mais pourquoi n'entend-on pas les mêmes vertueux pareillement s'indigner des imams justifiant l'utilisation d'enfants pour commettre des attentats ?

Je vous laisse y réfléchir.

Addendum du 14/03 : «Les massacres au Nigeria, pas des violences religieuses ? Ben voyons !»

jeudi, mars 11, 2010

Why we don't marry

Why we don't marry

Le mariage est en chute libre. Ca se comprend très bien.

Alain Finkielkraut explique que la vague de repentance, «l'émeute contre les morts» comme il l'appelle, provient en grande partie du fait que le festivus festivus, le post-moderne à rollers, ne veut plus être engagé par rien, et surtout pas par ses ascendants.

Mais il ne veut pas être engagé par lui-même non plus : c'est pourquoi le mariage, qui est un engagement à durée indéfinie (par ce fait même, comporte une part de sacré, même tacite, et l'on sait que, comme l'engagement, le sacré fait horreur au post-moderne, ce qui ne l'empêche pas de vénérer religieusement jusqu'au ridicule les ours blancs et les petits oiseaux), lui est trop lourd, insupportable.

Et les couples qui ont des enfants sans être mariés ? C'est pareil : ils sont à mi-chemin de l'engagement, ils s'engagent à travers les enfants, mais ils ne poussent pas le risque de l'engagement jusqu'au bout en s'engageant l'un vis-à-vis de l'autre sans intermédiaire. La meilleure preuve en est qu'il arrive que des couples établis rompent après le mariage, c'est donc bien que le mariage n'est pas anodin, même pour ces couples là.

Heureusement, il y a une logique humaine dans les us et coutumes : les gens mariés vivent plus longtemps et en meilleur santé. Ce n'est guère surprenant : la vie est pleine d'incertitudes pas toujours faciles à vivre, le mariage en enlève une : malgré toutes les «avancées» (qui sont à mes yeux souvent de vrais reculs), il est encore aujourd'hui plus facile de laisser une note sur la table «J'en ai marre de toi. Je me casse» que de divorcer.

Mais, au fond, je parle du passé : quand 77 % des sondés affirment qu'ils ne voient pas en quoi élever des enfants seule pose problème, on se dit que les notions familiales élémentaires que je viens d'évoquer ont disparu depuis déjà longtemps. Heureusement, ou malheureusement, je ne sais, la réalité se venge de ses lubies d'hommes nouveaux détachés des entraves traditionnelles de la condition humaine : les enfants élevés par des femmes seules ont deux à trois fois plus de risques d'être drogués, chomeurs ou sans qualification (et l'économie explique à peine la moitié de ce risque).

Enfin, l'explication de pourquoi ce sont les basses couches sociales qui souffrent le plus des mouvements lancés par les snobs est intéressante.

Bref, le progrès fait rage.

mardi, mars 09, 2010

PIGS : «more of the same»

Les psychiatres de Palo Alto avaient insisté sur le schéma «more of the same», c'est-à-dire la tendance à répéter sous des formes différentes les mêmes relations dysfonctionnelles et à rencontrer des échecs toujours plus douloureux.

Quand j'observe la crise économique actuelle en Europe, je vois exactement le «more of the same» en action.

Une des causes de la crise réside dans des Etats envahissants et inefficaces ? La solution : plus d'Etat et plus d'interventionnisme.

La Grèce est victime d'une zone Euro fondamentalement malsaine puisque agglomérant des Etats aux intérêts et aux politiques divergents ? La solution : venir au secours de la Grèce, renforcer la zone Euro, pour être bien sûr que la Grèce ne sera pas seule à couler, que nous coulerons tous ensemble.

Comment en est-on arrivé là ? En s'enfermant dans un réseau de mensonges nous protégeant de la réalité : les citoyens sont des enfants et la protection de l'Etat leur est indispensable dans tous les actes de la vie, Bruxelles c'est l'Europe, un Etat ne peut pas faire faillite, il n'y a pas mieux que la social-démocratie, l'Europe fait l'admiration du monde entier, la démographie c'est pas grave et l'immigration est forcément une chance etc ...

On pressent sans se l'avouer que la rupture de ce réseau de mensonges est très douloureuse. C'est pourquoi on fait des pieds des mains pour retarder l'échéance. «Encore une minute, s'il vous plaît, monsieur le bourreau.»

Zemmour : il faut détruire la Halde

Zemmour : il faut détruire la Halde

Je vous rappelle :

Pétition pour supprimer la Halde

dimanche, mars 07, 2010

Subversion soviétique : Yuri Bezmenov, alias Thomas Schuman

Ces videos, que j'ai la flemme de traduire, sont passionnantes.

Bezmenov explique que l'espionnage représentait 10 à 15 % des activités du KGB. Le reste était de la subversion, ouverte, publique.

Le but de la subversion est de vaincre l'adversaire sans guerre, de lui faire perdre toute envie de se défendre («Plutôt rouge que mort»). Pour cela, on applique la technique de l'aïkido : on aide et on prolonge les mouvements de l'ennemi qui vont dans un sens favorable.

Par exemple, Bezmenov cite la dégradation de l'enseignement. Comme il a un certain humour, il parle des heures perdues d'enseignement des mathématiques au profit de l'éducation sexuelle. Il insiste sur le fait que le sexe étant anti-guerrier, quand on passe son temps à baiser ou à y penser, on songe assez peu à charger en hurlant «Vive la France !», la pornographie est à l'avantage des ennemis.

Il parle même des militants homosexuels comme un des multiples moyens d'antagoniser la société.

Il évoque aussi la médiocrité des journalistes, qu'il faut absolument encourager.

Il parle également de la nécessité de dénigrer tous ceux qui maintiennent l'ordre, les policiers et les militaires, de l'importance de faire du voyou une figure romantique ou une victime.

Et enfin, il insiste sur l'aspect dévastateur de l'égalitarisme imposé d'en haut.

Il décrit quatre stades :

1) Démoralisation (à ce stade, le processus peut être stoppé en ne donnant pas un temps de parole égale aux ennemis de la société et à ses défenseurs. Il faut refuser l'importation d'idées et de pratiques étrangères, il faut préserver son mode de vie. Le Japon est un exemple. Mais la vraie barrière a la subversion soviétique est la religion ! La démonstration 2+2 = 4 au 7ème film est marrante mais très vraie. C'est bien, au fond des choses, la religion qui a arrêté l'URSS en Afghanistan. Si vous avez la foi, la propagande subversive glissera sur vous.).

2) Déstabilisation (à ce stade, le processus peut être stoppé en limitant les libertés des ennemis de la société,en empêchant les groupes qui se déclarent ennemis de la société, par exemple les militants homosexuels de Los Angeles -c'est l'exemple donné par Bezmenoz- d'avoir la parole et de gagner du pouvoir politique. Il parle aussi de freiner le consumérisme compulsif, qui est aussi une aide au communisme - voir Le communisme de marché, de Flora Montcornet).

3) Crise (à ce stade, le processus peut être stoppé par un coup d'Etat, comme au Chili)

4) Normalisation (à ce stade, le processus peut être stoppé par une intervention militaire étrangère, comme les USA à Grenade). L'humour noir de ce stade est que la première étape est l'exécution ou la déportation de tous les «idiots utiles», ces agitateurs qui ont travaillé contre leur pays et vous ont permis de prendre le pouvoir. Une fois qu'ils sont devenus inutiles, il faut s'en débarrasser, puisque vous les avez formés, endoctrinés, à emmerder le monde et qu'ils pourraient se retourner contre vous (cette tradition, qui est consubstantielle au marxisme, a été inaugurée par Lénine qui a fait exécuté tous les anarchistes qui l'ont aidé dès 1917-1918. Castro n'a pas agi autrement avec Guevara).

Ces videos datent de 1983 mais nous rappellent des choses très actuelles ! On remarquera que la subversion a parfaitement réussi, puisque de très larges franges des sociétés occidentales, les trop fameux «citoyens du monde», estiment que nos sociétés ne valent pas la peine d'être défendues et que, parmi ces dénationalisés, figurent nos élites. Il n'était cependant pas prévu que l'URSS s'écroulerait encore plus vite.

Comment, en pratique, arriver à subvertir un pays ? En aidant ceux qui vont dans le «bon» sens, constamment, avec patience, pendant des décennies, et entretenir de grands fichiers relationnels, pour que chaque pion conquis aide à conquérir les suivants. Comme, en face, il n'y a pas de contre-pouvoir d'influence aussi méthodique, la subversion finit par gagner, exactement comme l'eau, à force de peser constamment, fait sauter les digues.

On retombe sur la thèse de Maurice Druon dans La France aux ordres d'un cadavre : l'URSS a disparu, mais les idées qu'elle a infusées dirigent la France.













Mélancolie française (E. Zemmour)

C'est le livre dont on parle.

Ecrit agréablement, il parle de mon histoire, de mon pays, il m'emmène sur des chemins familiers que j'ai plaisir à redécouvrir sous un autre éclairage.

De plus, ce que raconte Zemmour est bien mieux charpenté que la plupart des essayistes contemporains. On y sent un fond de culture classique de plus en plus rare. C'est un peu notre madeleine.

La thèse principale ? La vocation de la France est de reprendre le flambeau de l'empire romain. L'incapacité à y parvenir explique la mélancolie française.

Avec Louis XIV et Napoléon, nous fumes bien près de réussir mais chaque fois, la puissance maritime anglaise nous fit trébucher alors que nous touchions au but. Les traités de Westphalie et de Vienne furent des désastres aux longues conséquences pour la France.

Pour Zemmour, la France «impériale» idéale, c'est la France des cent trente départements, avec une rive gauche du Rhin française. La Belgique, cette invention anglaise, est l'axe de pénétration de toutes les invasions, militaires ou commerciales. La Belgique, qui n'est pas une nation, doit être intégrée à la France.

Cette idée, pour baroque qu'elle semble aux cerveaux bien lavés, se tient remarquablement lorsqu'elle est défendue par Zemmour.

Il aime également à manier la provocation : pour lui, la principale erreur de Pétain ne fut pas en 1940, l'armistice était inévitable (1), mais en 1917, lorsqu'il décida d'attendre les Américains, consacrant une fois de plus la défaite du continent face à la puissance venue de la mer. On connaît les sarcasmes de Clemenceau et de Foch contre Pétain, «il a fallu le pousser à la victoire à coups de pied au cul».

A cette lueur, il réveille une interprétations des mutineries de 17. Chacun sait qu'elles étaient orientées contre les offensives inutiles, mais rien ne dit que les poilus auraient refusé des offensives utiles. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé par la suite : les offensives bien préparées n'ont donné lieu à aucune mutinerie.

L'Europe, avec une demi-Allemagne, était la poursuite de ce rêve impérial français. Mais la créature s'est retournée contre son créateur. Aujourd'hui, la technocratie européenne travaille activement à détruire les Etats-nations, qui sont ses ennemis fondamentaux. En première ligne, le plus ancien d'entre eux, celui où est né l'idée même d'Etat-nation, la France.

Les régions sont les instruments redoutables et vicieux de ce sabotage. L'Europe joue les régions (Catalogne, Flandre, etc.) contre les nations. C'est la raison principale pour laquelle je milite pour la suppression des régions en France, de préférence aux départements. C'est pour enlever à l'Europe une des armes qu'elle utilise contre nous.

Zemmour a une interprétation intéressante de l'invasion migratoire encouragée par la France à partir des années 70 : c'est un moyen, semi-inconscient, de poursuivre le rêve impérial. Et, en effet, la France sera le pays le plus peuplé d'Europe en 2050.

Malheureusement, la conséquence prévisible, c'est la guerre civile. Prolongeant le parallèle avec Rome, Zemmour constate que se constituent des enclaves d'immigrés non-intégrés, c'est-à-dire, en bon français, d'envahisseurs, et qu'il n'y a que deux voies : la disparition de la France, comme l'empire romain a disparu faute d'avoir su ou pu intégrer les Germains, ou la guerre civile. Et probablement les deux.

Il fait également le parallèle entre le christianisme qui a désarmé intellectuellement les Romains et la religion des droits de l'homme qui nous désarme (2).

La conclusion est inquiétante mais pas surprenante : la guerre, civile ou non, est une constante de l'histoire de France. Les quarante années de paix sont une parenthèse. Ca fera drôle aux zozos décébrés de la bien-pensance.

Addendum : un pot-pourri de pages prises au hasard (un hasard qui fait bien les choses !)

Mélancolie française

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(1) : je n'en suis pas persuadé, la capitulation aurait suffi.

(2) : dans un pays sûr de lui et dominateur, on ne tourne pas autour du pot avec les immigrés, on les expulse manu militari autant que de besoin.

samedi, mars 06, 2010

Comment on empêche les enfants de pauvres d'accéder à l'élite

Comment on empêche les enfants de pauvres d'accéder à l'élite

Réchauffement climatique : qu'est-ce qu'on se marre ...

Comme vous le savez, la religion permet de transcender les contradictions (Jésus à la fois homme et Dieu, le peuple élu et aimé de Dieu qui va de malheurs en malheurs, etc.).

Le réchauffisme est bien entendu une religion (la science n'est qu'un déguisement, assez pitoyable d'ailleurs). C'est même une très vieille religion, d'avant les grandes religions monothéistes : c'est la culte de la nature bonne mais colérique perturbée par l'homme industrieux et qu'on doit apaiser avec des sacrifices (taxe carbone, supporter le crétin Hulot, le millionnaire Artus-Bertrand et l'alcoolique Borloo, rouler à vélo sous la pluie, bouffer des trucs trois fois plus chers, etc).

Mais quelquefois, cette religion nous réserve des moments de franche rigolade. Par exemple, cet article de la Rép au titre désopilant : «Troisième vague de froid due au réchauffement climatique»

jeudi, mars 04, 2010

Eric Zemmour et les nouveaux barbares arabo-africains

Eric Zemmour et les nouveaux barbares arabo-africains

Le début est intéressant parce qu'on voit que Zemmour essaie de parler rigoureusement tandis que l'animateur essaie de tout embrouiller.

Cependant, c'est la fin de l'entretien qui rejoint ma pensée : il illustre mon idée du scénario pire. Des Etats dans l'Etat arabo-africains et des guerres civiles comme il y eut des guerres de religion à cause des Etats dans l'Etat protestants.

La Seine Saint-Denis demain comme jadis La Rochelle et la Navarre.

Je ne connais pas dans l'histoire de juxtaposition de peuples qui ne se soit pas terminée en guerre civile, sauf en présence d'un pouvoir fort, ce qui n'est pas notre cas actuellement, où le pouvoir de l'Etat est à la fois omniprésent et faible (1).

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(1) : si vous avez des contre-exemples, je suis preneur. Le dénommé Koz me répète que je fantasme, mais à chaque fois que je lui demande d'être plus précis, j'obtiens un silence assourdissant.

Le premier sexe (E. Zemmour)

Il s'agit d'une relecture.

Le père, c'est la loi. Et la loi, c'est ce qui s'oppose au caprice narcissique et à la violence.

Et pourquoi le maternalisme ? Par abandon de la virilité par les hommes, dégoutés de l'héroïsme viril par deux guerres mondiales industrielles.

D'ailleurs, je suis convaincu que la prétendue émancipation féminine profite d'abord aux hommes, puisqu'ils sont, de fait, libérés de la pesante contrainte d'éduquer les enfants et de subvenir aux besoins de la famille.

Avant, la morale traditionnelle faisait de la femme un être juridiquement inférieur mais l'homme avait des devoirs envers elle. Avec l'égalité juridique des sexes, plus d'infériorité et plus de devoir masculin.

«Puisque les femmes sont nos égales, on peut bien les abandonner avec leurs gosses, non ?» Et, hop, il n'y a jamais eu autant de «familles» monoparentales, où le parent qui supporte tout est, bien évidemment, la mère.

L'émancipation des femmes, c'est la libération des hommes !

Les féministes et les militants homosexuels ont fait alliance pour attaquer la virilité. «Gonzesse» était une insulte pour un homme. Maintenant, c'est «macho» qui est une insulte.

On comprend bien ce que les homosexuels, qui aiment les hommes-femmes et les femmes-hommes, y ont gagné. Mais les femmes qui aiment les hommes ?

L'alliance féministes-homosexuels était un marché de dupes.

Bien sûr, l'éducation a disparu dans le processus.

Le mal est profond, puisqu'il faudrait convaincre de nouveau les hommes de la fidélité légale (pas forcément sexuelle) obligatoire, du mariage pour le meilleur et pour le pire, de rester avec la même femme toute la vie même quand elle vieillit et quand il y a des jeunettes qui passent à proximité. Bon courage.

L'absence de N. Sarkozy à l'inauguration du salon de l'agriculture

L'absence de N. Sarkozy à l'inauguration du salon de l'agriculture a provoqué un émoi qu'on ne comprendrait pas si on ne devinait que cette absence heurte un sentiment profond.

Ce sentiment, c'est l'attachement à la terre et, par extension, au pays.

Or, son absence dit ce que savent tous ceux qui font attention : l'aventurier hongrois qui se trouve être Président de la République n'a pour la France ni un attachement physique à la Mitterrand, ni un attachement spirituel à la De Gaulle.

Il a pour elle un attachement bien plus médiocre, c'est un attachement narcissique : elle est seulement le terrain de jeu de ses exploits dont il est si fier.

Une fois sa carrière politique finie, il ira vivre à New York ou ailleurs, délaissant une France devenue inutile à ses ambitions.

Comme l'ont noté certains, son fils Louis est scolarisé à Dubai où vivent sa mère et son nouveau mari. On aimerait savoir si ça le chagrine. J'en doute.

mercredi, mars 03, 2010

L'administration européenne en action : la fin de Pink Lady

Pink Lady, un des deux derniers B17 en état de vol en Europe (l'autre est Sally B, à Duxford), un exemple de rigueur d'entretien, va se poser au printemps à la Ferté-Alais, une piste trop courte pour qu'elle puisse redécoller.

Autrement dit, ça se sera la fin des vols de Pink Lady.

Pourquoi ? Deux causes bureaucratiques se conjuguent :

> en France, les associations n'ont pas le droit de faire des vols payants sur ce genre de machines. Or, c'est aux Etats-Unis une des principales sources de revenus pour les entretenir.

> une réglementation européenne totalement inadaptée qui fait qu'un avion de collection quadrimoteur doit être assuré comme un avion de ligne, ce qui revient à environ 7000 € par vol. Evidemment, c'est hors de portée pour une association.

C'est à pleurer de rage : une association de gens dévoués à préserver un patrimoine exceptionnel tuée par la bêtise bureaucratique.

Mais je comprends l'administration : il faut absolument mettre à mort tout ce qui rappelle ces époques étranges et dégoutantes où l'on risquait sa vie, où il y avait encore des hommes, où tous les citoyens n'étaient pas des enfants réfugiés dans le sein maternel de l'Etat-mamma.

Et puis, merde, en notre époque antifasciste, métissée et festive, sans passé ni avenir, on s'en fout de ces jeunes Américains bien blancs (en oubliant d'ailleurs qu'il y eut quelques noirs, les Tuskegee airmen, qui entrèrent dans la légende) venus, avec le plus grand sérieux, sans aucune connotation festiviste, se faire trouer la peau pour des Français, blancs aussi. Non ?

Après, on pourra faire de la publicité pour les journées du patrimoine officielles. C'est comme cela que notre administration aime le patrimoine : bien mort, bien froid, qui ferme sa gueule, qui ne proteste pas.

C'est dur à dire, mais le mieux qui pourrait désormais arriver à Pink Lady, c'est qu'elle soit achetée par un Anglais ou un Américain, qui, eux, sont des gens qui respectent le patrimoine.

Quand on pense que les Anglais ont remis en vol un Vulcain, un bombardier nucléaire des années 60 avec des moteurs de Concorde ... Ce n'est pas la Manche qui nous sépare, c'est une civilisation.

Ne croyez pas que le cas de Pink Lady soit un malheur isolé. Le Paris était un quadriplace à réaction utilisé comme avion de liaison par l'armée française.

Il y en a un qui vole en France ... Et 39 aux USA ! Une société américaine les remet au goût du jour pour les pilotes privés américains qui veulent se déplacer en avion à réaction.

Vous comprenez que, dés que j'entends un imbécile officiel parler avec des trémolos dans la voix de la sauvegarde du patrimoine, je sors ma mitrailleuse.

lundi, mars 01, 2010

Que faire si je découvre que mon fils est de gauche ?

Cette hypothétique question est transmise par une chaine de h16 et de Seb.

Si cette catastrophe m'advenait, ça ne serait qu'une demi-surprise : il faut bien que jeunesse se passe, la propagande qui nous environne est ce qu'elle est, et il est un moment où les fils s'opposent aux pères.

J'ai été de gauche pour contrarier mon père. J'ai défilé contre les lois Devaquet au coté de mon professeur d'histoire (c'est là que j'ai commencé à soupçonner la manipulation). A l'âge de voter, je n'étais déjà plus de gauche.

Le gauchisme vient souvent d'une pulsion de reniement de ses origines bourgeoises. Jean Cau le constatait à propos de Sartre et sa bande, plus soucieux de cracher sur la bourgeoisie pour faire bisquer papa que du monde ouvrier que, de toute façon, ils ignoraient.

Bref, une lignée d'indépendants qui n'ont jamais rien quémandé à l'Etat garantit que, à moins d'une éducation mal menée qui le pousse à «tuer le père» plus que de raison, mon fils ne sera que passagèrement de gauche.

Cependant, ce n'est pas parce que les choses devraient rentrer naturellement dans l'ordre qu'il ne faut pas aider la nature.

Il y a la solution de choc : l'obliger à regarder la télévision socialiste. Mais c'est trop cruel.

Il y a la solution littéraire, plus longue, mais bien plus agréable : l'orienter vers des auteurs intelligents, Stendhal, Flaubert, Maupassant, dont la finesse le dégoutera de la grossière autosatisfaction du gauchisme.

Si cela ne suffit pas, un petit coup de Soljenitsyne, ou même de Bernanos ou de Camus, conclura l'affaire.

Enfin, il y a la solution à l'ancienne : la disputatio.

Quand on construit en zone inondable, on risque d'être inondé. Quelle surprise !

Le discours victimaire et le sensationnalisme autour de la tempête d'hier et de ses victimes me font sortir de mes gonds.

Quand on construit en zone inondable, on risque d'être inondé. Quelle surprise !

Et dire «on ne savait pas», c'est juste avouer qu'on est con, archi con. Construire ou acheter une maison n'est pas un acte anodin. Alors quand c'est au bord de la mer ou d'un fleuve, on se renseigne.

Bien sûr, les propriétaires et les promoteurs, voulant être toujours plus près de l'eau poussent au crime les maires, qui ne demandent que ça.

Mais enfin, la position des digues est souvent une bonne indication et il suffit souvent de discuter avec les gens du coin. J'ai vu le Loire en crue il y a trente ans, je m'en souviens.

On se dit écologiste à tous les coins de rue, mais, à l'évidence, on connaît et on respecte de moins en moins la nature dans ce qu'elle a de plus concret.

On fait des plans sur la comète à propos du climat dans cent ans ou de la disparition du grillon cendré à pois rouges mais on est assez con pour être surpris par un avénement aussi certain, à l'échelle de la durée de vie d'une maison, qu'une crue ou une tempête.

Comme d'habitude, c'est la grande nurserie : «Que fait l'administration ? C'était au maire de nous le dire.» Et toi, dugland, tu n'as pas une langue ? Tu ne pouvais pas te renseigner un peu ?

La culpabilité de l'Etat est véritable dans un seul domaine : le défaut d'entretien des digues, qui lui incombait. Mais on ne peut pas se disperser dans des conneries, le RMI et la CMU, la «culture», et se concentrer sur ses devoirs élémentaires.

On est toujours dans le syndrome de l'Etat-mamma : l'Etat envahit tout, étouffe tout. L'Etat se mêle de domaines où il devrait dire aux citoyens : «Vous êtes des adultes. Démerdez vous.» mais, accaparé, surtout financièrement, par ces taches subalternes, il en néglige ses missions premières.

Addendum :

Eric Zemmour : "Le vieux rêve bucolique de la ville à la campagne devient un cauchemar"

La police dans votre lit (2)

La police dans votre lit, suite :

Eric Zemmour : "Le délit de violence psychologique est liberticide et contre-productif"