vendredi, mars 26, 2010

Les noirs et les arabes sont-ils plus controlés parce qu'ils sont noirs et arabes ?

Il faut se méfier des apparences. Surtout quand on examine les apparences !

On ne voit souvent que ce qu'on regarde.

Une enquête en gare du Nord de cet organisme dont l'impartialité, surtout en matière sociologique, est légendaire, le CNRS, est censée prouver que les noirs et les arabes ont six à sept fois plus de chances d'être contrôlés que les blancs.

Mais est-ce le bon critère ?

Bizarrement, j'ai un collègue tout à fait noir, pas à s'y tromper, qui n'est jamais contrôlé. Ah oui, un détail : il est toujours très élégant. Le «look banlieue», c'est pas son truc. Ca serait plutôt le genre Hermès.

Alors, est-ce que c'est les noirs et les arabes qui ont six à sept fois plus de chances d'êtres contrôlés, ou seulement ceux qui ont une allure de rappeurs ?

Le contrôle à l'apparence est d'ailleurs d'une logique élémentaire : quelle autre critère que l'apparence a un policier pour décider de contrôler préventivement tel individu plutôt que tel autre ? Ceux qui dénoncent les contrôles d'identité préventifs au «faciès» sont des imbéciles ou des malhonnêtes.

Un policier n'est pas un chercheur du CNRS, il ne vise pas la neutralité statistique, il vise l'efficacité. Il va donc essayer d'optimiser le rapport entre le nombre de contrôles et le nombre de délits détectés.

Il sait d'expérience que certains types de personnes, d'une certaine apparence, sont plus susceptibles de commettre certains délits.

Dans cette apparence, entrent la couleur de peau, sur laquelle on se focalise, mais aussi l'âge, l'allure générale, le comportement, peut-être même la démarche et le regard.

Bien sûr, si on a un apriori contre les policiers, on verra cela comme du racisme.

Mais si on se sert de sa tête, on s'aperçoit que, dans la même situation, on ferait exactement comme eux, parce que c'est la manière la plus simple pour obtenir une certaine efficacité. En Normandie aussi, il y a des contrôles au «facies», mais là, on recherche plutôt les pifs rouges et bourgeonnants dans l'espoir de retirer quelques points du permis de conduire.

Je ne serais d'ailleurs pas étonné, si les études sur le comportement des policiers étaient faites un peu plus sérieusement, qu'on constate que les vêtements jouent un rôle plus grand que la couleur de peau dans le choix des contrôlés.

En tout cas, c'est ce que je ferais si j'étais policier. Et non pas par angélisme antiraciste, mais par souci d'efficacité. En vertu de ce principe, les truands un peu malins essaient de ne pas ressembler à des truands.

Evidemment, toutes ces réalités bien terre-à-terre, nos censeurs de la bien-pensance planent à vingt mille au dessus. C'est le fond du fond de l'affaire Zemmour : la bien-pensance est totalement détachés des réalités les plus élémentaires. Elle vit sur un nuage où l'homme n'est plus l'homme, où les choses ne sont plus ce qu'elles sont (un reproche intéressant -assez mal fondé- fait à Zemmour est d'être essentialiste : c'est exactement comme cela que PH Couteaux analyse De Gaulle. On n'est près de revoir le gaullisme).


(jeune issu de l'immigration qui ne se contrôle pas assez)

1 commentaire:

  1. "Je ne serais d'ailleurs pas étonné, si les études sur le comportement des policiers étaient faites un peu plus sérieusement, qu'on constate que les vêtements jouent un rôle plus grand que la couleur de peau dans le choix des contrôlés." Tu vois, ça c'est agaçant chez toi. Tu postules que les études ne sont pas faites "sérieusement" en leur reprochant de ne pas répondre à une question à laquelle justement elles répondent. Cette étude est accessible gratuitement.

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