lundi, octobre 30, 2017

Il ne fait pas bon refuser de traiter les femmes comme de pauvres petites choses fragiles

Vous imaginez la bordée d’insultes que la dame a reçues :

Anne Robinson says she is in 'despair' over 'fragile' modern women who are 'unable to deal' with sexual harassment in the work place


Equatoria

Contrairement à la reprise d’Astérix, très décevante, au point qu’on se dit que la cupidité est mauvaise conseillère artistique, la reprise de Corto Maltese par deux Espagnols est une réussite.

Certes, on est loin des chefs d’œuvre du meilleur Pratt mais c’est quand même pas mal.

dimanche, octobre 29, 2017

Règne de la vulgarité, règne du mensonge

Notre monde atteint des sommets de vulgarité. Le hashtag #balance ton porc n’est qu’un exemple parmi mille. C’est évidemment la résultante de l’esprit soixante-huitard et de l’effondrement de l’intelligence des occidentaux.

Au moins, pour se consoler, pourrait-on se dire que cette vulgarité inaugure des rapports plus sincères. Si tout le monde dit ce qu’il a sur le cœur sans retenue, les rapports sociaux seront plus vrais, n’est-ce pas ?

Cette manière de penser ajoute la vulgarité de la pensée  à celle du comportement et de l’expression. C’est un mensonge sur la nature de l’homme.

Non, l’homme n’est pas au premier degré. Non, il ne sait pas toujours ce qu’il veut. Et même quand il le sait, il peut très vite changer d’avis. Il regrette aussi souvent ce qu’il a fait que ce qu’il n’a pas fait. Il éprouve les plus grandes difficultés à se connaître lui-même. L’homme n’est pas ce robot moite qu’aiment y voir tous les modernes.

C’est pourquoi, aux époques où nous n’étions pas abrutis, nous apprenions à tourner sept fois la langue dans notre bouche. Pour prendre en compte toute notre complexité.

Pour conclure, la vulgarité ne crée pas des rapports sociaux plus sincères mais seulement plus violents.


samedi, octobre 28, 2017

Les indépendantistes bobos et l'agonie de la démocratie en Occident

Les histoires d'indépendances bobos illustrent à la perfection l'agonie des démocraties occidentales par le perfectionnement de la fabrique du consentement.

Prenons l'exemple de la Catalogne. L'indépendantisme y est entièrement bâti sur le mensonge.

Contrairement à ce que racontent les indépendantistes, la culture catalane y est pour majeure partie une création récente du système éducatif, un truc de bobos qui sont allés trop longtemps à l'école, le référendum était le contraire de démocratique (ou alors façon « démocratie populaire »), les Catalans ne sont pas opprimés par l'Espagne, la Catalogne ne peut être indépendante (comment cette région sur-endettée se paierait-elle une armée ?), elle sera juste dépendante d'un maître plus lointain, et l'avenir, si l'on en croit la démographie, est au Califat de Catalogne.

Quelle est la raison profonde de la tentative d'indépendance ? Non pas l'indépendance pour elle-même, mais  l'indépendance pour sauver le pouvoir des indépendantistes, qui sont un mélange de sectaires et de corrompus.

Comment en est-on arrivé là ? Par l'usage intensif des techniques modernes de perversion du débat démocratique. La principale est « l'émotisme » : on remplace tout débat rationnel par un échange, potentiellement violent, d'émotions.

Je te jette à la face ma colère de me sentir opprimé, je ne discute plus la réalité de l'oppression. Il est frappant de voir que les indépendantistes utilisent beaucoup ce registre.

Ces techniques de manipulation de l'opinion, issues des travaux des publicitaires et des psychologues, ont mis un siècle à mûrir, elles sont désormais à leur niveau d'efficacité maximale.

This is a bitter day for Spain and Catalonia. The independence saga has no good ending

Le lent déclin de l’esprit démocratique en Europe

Tout cela est possible parce qu'on est dans le domaine de la parlote, manipulé par des bavasseurs professionnels. Mais que la « vraie vie » vienne à se manifester par une guerre, par un désastre, par une invasion et il ne restera rien de la Catalogne indépendante.

Les vieilles nations européennes sont nées de la nécessité historique. Il se pourrait qu'elles disparaissent de ne plus avoir l'énergie d'affronter le tragique de l'histoire.

Car tous les torts ne sont pas du coté indépendantiste catalan : en se faisant la courroie de transmission (comme tous les gouvernements du sud de l'Europe, France incluse) des diktats européistes, berlino-bruxellois, le gouvernement de Madrid a délégitimé l’Etat-nation espagnol.

Déléguer sa souveraineté à Bruxelles et à Francfort est une tentative, vouée à l'échec, de sortir paisiblement de l'histoire. Or, la seule sortie de l'histoire que prépare une telle politique, c'est la disparition, et ce n'est jamais paisible.

vendredi, octobre 27, 2017

Quand Zemmour et moi avons raison ...

Regardez à partie du 1h :

Zemmour et Naulleau 25 octobre 2017

Bref, la France de Sarkozy avait bien tort d'intervenir en Libye, les droits-de-l'hommiste avaient dramatiquement tort d'y pousser. Et ceux qui y étaient opposés avaient raison de s'y opposer.



La désintégration espagnole et l'Euro

Natacha Polony : « Du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes »

Il faut bien comprendre le rôle de l'Euro dans la décomposition de l'Etat espagnol. L'Euro a deux effets :

♘ par la concurrence entre régions à l'échelle de l'Europe, il fait diverger les régions et les régions pauvres au sein d'un même pays.

♘ En transformant les Etats du sud de l'Europe en instruments de répression économique et sociale au service de l'européisme, il les délégitime gravement.

Procès Merah ou la désintégration française

Procès Merah ou la désintégration française

Le procès Merah est fort instructif parce qu'il permet de voir sur un cas concret tout ce que l'on sait en théorie de l'islam en France : la porosité entre délinquance et terrorisme musulman, la lâcheté et l'inefficacité de l'appareil d'Etat, la volonté active de non-intégration de beaucoup de musulmans, les zones, non pas de non-droit, mais de droit islamique, l'influence destructrice de l'immigration à jet continu.

L'un des épisodes les plus navrants, c'est Mme Merah qui vit depuis des décennies en France et a besoin d'un traducteur.

C'est sans doute pourquoi les médias ne parlent pas trop de cette leçon de choses.

jeudi, octobre 26, 2017

Grande-Bretagne et université : la liberté de parole est mise à mort là où elle a été inventée

Free Speech versus the New Repression - a small victory for liberty on a windy hilltop

The nihilist Left wants to abolish free speech completely – and universities are capitulating

Le phénomène n'a rien de mystérieux. La cause en est claire : la « massification ».

Voilà ce qui arrive quand on permet à des millions d'abrutis de se prendre pour des intelligents et de faire les cadors parce qu'on les accueille, par pitié, par faiblesse, à l'université.

Ces gens, dont la bouillie qu'ils ont dans la tête ne vaut pas l'étron que je fais le matin en me levant, se sentent soudain un besoin pressant irrésistible de nous faire part de leur « pensée » et comme ils sont absolument incapables d'argumenter, ils sont obligés de faire appel à la force pour bâillonner les contradicteurs.

C'est un véritable drame. Hélas, nous le méritons, nous avons tout fait pour qu'il arrive et rien pour qu'il n'arrive pas.



Wauquiez : déjà déchu avant d'être élu




Vivement qu'elle crève, cette droite pourrie ! Si je savais comment lui donner des coups de pieds pour abréger l'agonie, je n'hésiterais pas.




Tous les secrets de la Licorne

Exégèse tintinesque centrée sur le vaisseau la Licorne et les aventures marines de Tintin et de Haddock dans Le secret de la Licorne et Le trésor de Rackham le Rouge. Très bien illustrée, agréable à lire.

On découvre que, pour bien des raisons (par exemple, il boit du rhum, comme dans la Royal Navy), le chevalier François de Haddoque est probablement d’origine britannique.

Hergé a beaucoup travaillé, l'exactitude des gréements est remarquable, mais il commet quand même quelques erreurs. Par exemple, il confond la soute aux poudres et la sainte-barbe.

Le point le plus problématique reste le combat naval : comment un vaisseau de 60 canons a-t-il pu être capturé par une galiote ? Certes, Surcouf a réussi deux fois cet exploit, mais c’était Surcouf. Est-ce à dire que Rackham le Rouge était aussi bon que Surcouf ? En tout cas, le chevalier de Haddoque manifeste une incompétence certaine.

mardi, octobre 24, 2017

Astérix et la transitalique.

Nul.

Pour paraphraser les Anglais à propos de l'humour allemand, l'humour de Ferri, c'est l'humour de Goscinny, l'humour en moins.

Scénario en dessous du médiocre, aucun allant, aucun délire. C'est crispé, sérieux.

Ferri a déjà fait bien mieux.

On me dit qu'il y a eu des problèmes de délais (pour faire plein de pognon, il faut publier avant Noël). Ceci explique peut-être cela.

En revanche, le dessin est très bien.

Addendum :

Pourquoi la page d'ouverture d'Astérix a-t-elle été supprimée du nouvel album ?

lundi, octobre 23, 2017

Le sens de la fête

Une équipe de traiteur organise un mariage pour un petit con insupportablement narcissique. Evidemment, ça ne se passe pas comme prévu.

Un agréable moment, quelques bons gags. On n'échappe pas à des passages politiquement corrects mais moins que la moyenne du cinéma français subventionné (pléonasme).




vendredi, octobre 20, 2017

Vous êtes bien sûr que les nazis étaient allemands ? Ha bon ... comme c'est étrange ...

ANTI-GERMANISME : PROTÉGER LES ALLEMANDS CONTRE EUX-MÊMES ?

Article très ironique d'un invité de Régis de Castelnau,  en réaction à la soumission à l'Allemagne de nos élites (curieux, cet appétit de soumission, à l'Allemagne ou à l'islam. De toute façon, ça sera bientôt pareil).

Il cite des livres que j'ai sur ma table de nuit et que je n'ai pas encore lus :

Hitler's Soldiers: The German Army in the Third Reich

La Fin. Allemagne (1944-1945)

La Guerre allemande : Portrait d'un peuple en guerre 1939-1945

Les Vaincus. Violences et guerres civiles sur les décombres des empires, 1917-1923

Je peux déjà vous en donner la ligne générale, même si la lecture me permettra de préciser les détails :

♘ Hitler n'est pas arrivé au pouvoir en Allemagne par hasard. Sa politique raciste et génocidaire a quelque chose de spécifiquement allemand.

♘ le peuple allemand a soutenu Hitler jusqu'à la fin, avec un dévouement qui eut été admirable pour une cause meilleure.

C'est ce qui rend l'Allemagne moins légitime qu'aucun autre pays à diriger l'Europe : le doute sur le monstre tapi au fond de son être.















Pratiquants non-croyants : faux chrétiens, vrais cathos à babouches

Il y a, d’après certains sondages, entre un quart et un tiers de ceux qui vont à la messe régulièrement qui ne croient pas à un ou plusieurs dogmes fondamentaux de l’Eglise : immortalité de l’âme, Résurrection, etc.

Mais cela se ramène toujours d’une manière ou d’une autre à ne pas croire en l’Incarnation, à ne pas croire que le Christ est vrai homme et vrai dieu, qui s’est sacrifié sur la croix puis est ressuscité le troisième jour.

Pour eux, Jésus n’est qu’un prophète parmi d’autres.

Autrement dit, ce sont des pratiquants non-croyants, des catholiques non-chrétiens. Pour eux, l’Eglise est une ONG moralisante vaguement déiste. Ils retiennent « Aimez vous les uns les autres » et ils méprisent « Je suis le chemin , la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ».

Mais, dites moi, une hérésie déiste inspirée du christianisme qui refuse catégoriquement la divinité du Christ et qui abhorre la croix, ça ne vous rappelle rien ? Mais oui, mais c’est bien sûr ! L’islam !

Vous comprenez alors pourquoi ces catholiques non-chrétiens sont si attirés par l’islam, sont si facilement soumis aux préceptes, interdits et recommandations de l’islam, pourquoi ils sont en pointe pour ramper devant les musulmans, c’est que, au fond, ils pensent que la croix est « juste un morceau de bois ». Ils ne croient pas en ce qui devrait les séparer irrémédiablement de l’islam, alors, ils sont attirés par les points communs (la croyance en un dieu unique, la communauté des croyants, etc.). Et aussi, ces femmelettes sont fascinées par la force.

L’imbécile de prof de cette video n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il y a plus grave : bien des clercs sont, d’après leurs déclarations publiques, dans cet état d’esprit : ils ignorent ce qui devrait les séparer de l’islam, le Christ. Ceux-là sont religieux avant d’être chrétiens : peu leur importe la religion, pourvu qu’ils en aient une.

Oui, sous certaines formes perverties, l'église romaine est un danger pour l'Europe.




La fabrique de la psychose, l’exemple du harcèlement

Dans la boite à outils de la fabrique du consentement, outil moderne de manipulation des foules, il y a la fabrique de la psychose.

La psychose a un rôle simple : créer un précédent, infléchir la référence dans le sens voulu.

Faire que ce qui était impensable devienne difficilement envisageable, avant de devenir envisageable à la rigueur, puis acceptable, puis normal.

On fait monter la tension de trois crans, on la fait rebaisser de deux crans, et on a gagné un cran. et on recommence quelques temps après sur un sujet connexe.

Une fois la psychose bien établie, on peut arriver à des absurdités sans frein :












Ce titre ridicule, à mourir de rire ou à pleurer de honte, n'émane pas de la feuille de chou ronéotypée d'un groupuscule d'exaltés qui se réunissent dans les catacombes avec une cagoule sur la tête. Non, non, ça vient d'un des plus grands journaux français (grand par la diffusion, grand par la subvention), censé être modéré.

Pour arriver à tel résultat, il suffit de ne jamais définir précisément ce qu’est le harcèlement, ce qui permet de lui donner de manière implicite une extension presque infinie. D'autant que tout le monde veut se revendiquer victime de quelque chose.

Les commentaires des internautes du Figaro sont instructifs : la plupart considèrent qu’il y a là un vrai problème (quiconque vit en France avec les yeux ouverts sait que c’est absurde : le seul problème de harcèlement, c’est avec les immigrés d’une certaine religion, qui ne sont pas français). Rares sont ceux qui dénoncent une pure construction médiatique.

Le point qui me frappe le plus, c’est l’inculture des commentateurs. On a des tartines à propos de l’absurde droit de cuissage et de la condition quasi-servile des femmes au moyen-âge. L’histoire au filtre de Game of Thrones et de Canal Plus. Et des kilomètres à propos de l’enfer que vivraient les françaises de 2017.

Voilà le résultat de cinquante ans de déséducation nationale : des citoyens qu’on peut supposer de bonne foi n’ont pas les instruments intellectuels pour prendre de la distance par rapport aux bourrage de crâne médiatique. Ils ne savent plus penser. Mais ils n’ont pas non plus de bons sens, car on leur a farci la tête avec des conneries.

C'est réellement effrayant. On a l'impression d'être face à une meute d'abrutis totalement imperméables à la moindre intelligence.


jeudi, octobre 19, 2017

La France de Rostand n'est pas celle de Weinstein

J'ai été très choqué et courroucé par l'affaire Weinstein et par son traitement en France et ailleurs. C'est, hélas, trop optimiste de la réduire à des aigreurs de mal-baisées.

C'est avec un grand plaisir que je vous copie cet article :


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La France de Rostand n'est pas celle de Weinstein




FIGAROVOX/TRIBUNE - Guillaume Bigot et Bérénice Levet reviennent sur le phénomène #balancetonporc. Pour eux, ce mouvement est symptomatique d'une américanisation des rapports entre les hommes et les femmes étrangère au modèle français de galanterie.



Guillaume Bigot est essayiste, et directeur de l'IPAG Business School.
Bérénice Levet est philosophe, et essayiste. Auteur de La Théorie du Genre ou le monde rêvé des anges (Livre de Poche, préface de Michel Onfray) , elle a dernièrement publié Le Crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017)



Dans quel monde veulent nous attirer les corbeaux du mot-clé «balance ton porc»?
Loin, très loin de notre douce France qui n'est pas seulement le pays de notre enfance mais aussi l'un des seuls à se figurer à la fois dans une forme géométrique (l'Hexagone) et sous les traits d'une jolie femme.
La patrie de Descartes est aussi la matrie de Marianne, subtile et indissociable alliance du féminin et du masculin.
La France n'est pas seulement fille aînée de l'Eglise, elle est aussi, comme nous l'a appris Du Bellay, mère des arts, des armes et des lois.
Dans toutes les salles d'Armes du monde, résonne encore l'écho de l'esprit chevaleresque français rendant honneur aux armes et aux dames!
Et nos arts que chantent-ils depuis Chrétien de Troyes dans l'univers?
Ils célèbrent jusqu'à aujourd'hui cette alliance mystérieuse, fascinante et intime de l'homme et de la femme.
La France n'est pas une terre d'amour platonique ou un système platonicien séparant l'esprit de la chair mais, au contraire, une nation charnelle offrant sa fureur et sa poitrine au vent de l'histoire.
La France est une certaine idée universelle mais aussi une série de sublimes paysages uniques qu'il faut aimer suivant les conseils de Lavisse.

La France n'est pas la patrie du « double income no kid ». Au contraire, c'est l'une des rares économies mondialisées où les femmes travaillent et élèvent leurs enfants.


La France n'est pas la patrie du «double income no kid». Au contraire, c'est l'une des rares économies mondialisées où les femmes travaillent et élèvent leurs enfants. C'est pourquoi les Workings girls ne sont pas nécessairement des desesperates house wifes.
La femme française préside la table depuis le Moyen-Age et des courtisans lui font la cour dans une superbe métaphore architecturale.
La France est la patrie des hommes qui aiment les femmes, tel ce personnage de Truffaut qui dit que leurs jambes sont «des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens lui donnant son équilibre et son harmonie».
La patrie d'Edmond de Rostand n'est assurément pas celle d'Harvey Weinstein car «c'est chose suprême d'aimer sans qu'on vous aime en retour. D'aimer toujours, quand même, sans cesse. D'une amour incertaine.»
La France parle souvent avec pudeur lorsqu'elle chuchote à l'oreille des dames.
La France parle aussi d'un désir de feu avec mademoiselle Héloïse, horresco referens, qui écrit à son aîné, le professeur Abélard:
«Si Auguste lui-même, empereur de l'univers, m'avait fait l'honneur de m'offrir le mariage, j'aurais préféré être appelée ta putain plutôt que son impératrice.»
La France s'exprime avec la délicatesse osée de Ronsard qui invitait sa mignonne à voir si la rose ce matin était éclose.
La France se trouble avec Alfred de Musset recevant la lettre licencieuse de Georges Sand dont le caractère «explicite» se dévoile au lecteur qui saute une ligne.
La France parle d'érotisme avec Baudelaire qui avoue à sa maîtresse:
«Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!»
La France parle aussi de désir cru mais sublime avec l'origine du monde de Courbet.

La France a longtemps résisté, au nom d'une idée de la femme, à ce raz-de-marée mondialo-saxon prônant la guerre des sexes et prescrivant l'émasculation des hommes et la mise sous cloche des femmes.


Entre le désir de la chair et la séduction de l'esprit, la France ne veut surtout pas choisir et prend les deux.
Bien sûr, n'en déplaise aux bataillons de femens hystériques, que notre nation est fondée sur l'aimantation des sexes et l'impossible neutralisation de leur commerce et de leur rapport sociaux.
L'esprit français recèle justement ce trésor qu'est l'ambiguïté indépassable des relations entre les sexes.
Mais l'envers de cette galanterie, c'est un avers que l'on appelle la vergogne. En public mais aussi en société, certaines choses ne peuvent se dire et encore moins se faire sans discrétion et consentement.
Un homme bien élevé et qui désire une femme ne lui dira pas: «t'es bonne» et ne lui proposera pas non plus, comme sur certains campus américains, de lui prendre pour la première fois la main devant témoins et après signature d'un contrat devant lawyers.
Laissez sous-entendre que regarder de manière concupiscente une femme ou lui faire des avances consiste à se comporter comme un porc, c'est souscrire à une vision du monde islamiste ou puritaine qui postule que le mâle est un suidé bon à châtrer et que la femme est une éternelle mineure.
Car si l'injure faite aux hommes est on ne peut plus claire dans l'injonction de dénoncer ton porc, celle faite aux femmes est plus sournoise mais pas moins réelle.
Quelle considération pour nos compagnes se cache derrière cette invitation à la délation?
Nos amies seraient-elles à ce point fragiles, influençables, naïves qu'elles ne seraient incapables de remettre un malotru à sa place?
Quelle piètre idée des femmes et de leur autonomie que de postuler qu'elles seraient victimes par nature ou par destination.
La France a longtemps résisté, au nom d'une certaine idée de la femme, à ce raz-de-marée mondialo-saxon prônant la guerre des sexes et prescrivant l'émasculation des hommes et la mise sous cloche des femmes.
Mais le pays de la Madone aux fresques des murs est celui qui doit refuser de choisir entre la maman et la putain et d'accepter de voir dans la femme une altérité égale et respectable autant que désirante et désirée.



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Zemmour : Julliard et les jansénistes

La question que soulève Eric Zemmour, avec son grand talent pour la pédagogie, est fondamentale au sens le plus fort du terme.

Éric Zemmour : « Il n'est jamais trop tard pour Julliard »


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« Simone Weil plus chrétienne que catholique et plus christique que chrétienne.» Simone Weil qui comme Nietzsche pense que le christianisme est la «religion des esclaves», mais au lieu de lui en faire un crime, elle l'en glorifie. Simone Weil pacifiste jusqu'à Munich inclus. Simone Weil pour qui «tout pouvoir est le mal». Simone Weil qui rejette Hitler et Staline, mais aussi Richelieu, Louis XIV et Napoléon. Simone Weil qui met dans le même sac les crimes nazis et ceux de la colonisation. Simone Weil qui rejette Rome et Jérusalem, l'Église tout comme le Dieu de l'Ancien Testament.

Jacques Julliard se reconnaît complètement dans cette grande philosophe qu'il admire. On comprend mieux à le lire - et à la lire - le travail féroce de déconstruction, de dislocation, de désagrégation, qu'ont accompli sans le vouloir ces jansénistes de gauche, qui sont avant tout des anarchistes spirituels. Désagrégation du pouvoir, de la nation, du peuple, de l'État. Au nom de l'individu, de la liberté, de l'humanité. Quand on voit le résultat final, on comprend mieux Louis XIV et son acharnement contre les jansénistes. Julliard a beau dénoncer ses anciennes amours: «Le christianisme de gauche s'est abîmé dans le social et le social dans le sociologique.» Il a beau diagnostiquer, implacable: «C'est l'individualisme qui a fondé la société moderne ; c'est lui qui la détruira.» Il a contribué à tout ce qu'il dénonce et déplore. Il le sait mieux que personne.

Mais mieux que ses anciens amis, il a deviné la suite de l'histoire: sur les ruines d'une France déchristianisée, d'un peuple disloqué par l'individualisme et d'une nation asservie par la religion des droits de l'homme, l'avènement d'un «nouveau parti prêtre» islamique et le retour des guerres de religion. L'émergence, sur le sol de France et à la place d'un peuple français qui n'existe plus, d'un autre peuple. C'est le grand paradoxe de Julliard: ses anciens amis croient qu'il a viré à droite, qu'il a trahi l'ancienne cause des déshérités et des décolonisés, pour ce qu'ils appellent «l'islamophobie». Ils se leurrent: Julliard a simplement compris, lui, qu'un nouveau totalitarisme menaçait notre pays, fondé sur la religion musulmane.
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Je n’ai aucune admiration pour Jacques Julliard, c’est le moins que l’on puisse dire : ces gauchistes qui ont passé leur vie à se tromper sans cesser une minute de donner des leçons hautaines au peuple français méritent juste des coups de sabots dans la chetron (ceux qui veulent débattre sont des adversaires, ceux qui sapent la possibilité même d'un débat en dissolvant la société sont des ennemis. Jacques Julliard est un ennemi).

En revanche, j’ai une immense admiration pour Blaise Pascal et pour Simone Weil. Mais, oui, Louis XIV a eu trois fois raison de persécuter les jansénistes comme il aurait eu raison de persécuter Simone Weil si elle avait vécu à son époque.

Car admiration ne veut pas dire approbation. J'admire Pascal mais je suis en profond désaccord avec son jansénisme. J'admire Simone Weil, mais je ne l'écoute surtout pas.

Je ne trouve pas excessif l’ordre de labourer les tombes de Port-Royal.

Je pense que Louis XIV avait senti qu’au delà de la mise en cause de son pouvoir, ces assoiffés d’absolu s’attaquaient à la possibilité même de faire de la politique, c’est-à-dire à la protection du peuple comme communauté et non pas seulement comme un agrégat d’individus isolés.

Je suis en train de lire Hilaire Belloc, catholique de combat, ami de Chesterton. Il écrit les mots les plus violents car les plus profonds contre l’esprit du protestantisme (sous lesquels on peut regrouper les jansénistes et la deuxième gauche rocardienne). Lui, je l'approuve avec enthousiasme.

Quand on ne veut voir que des individus, on nie la nature de l’homme, qui est d’être un animal politique (ce n’est pas moi qui le dis, c’est Aristote).

A force de ne voir que des individus, à force de ne gouverner que pour les individus, on a dissous le peuple français, il n’y a plus de communauté nationale. Mais cela n’a pas rendu les Français plus heureux (voir la consommation hallucinante de pilules du bonheur), cela les a juste rendus plus vulnérables à l’invasion migratoire des musulmans. Mais, cela aurait été une invasion d’extraterrestres, nous aurions été vulnérables aussi.

Propager de mauvaises idées est parfois un crime plus grave que de faire la guerre.

Si vous n'en êtes pas convaincus, quelques exemples :

Professeur de lycée giflé ou la décomposition française

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Le lycéen qui se croit autorisé à frapper son enseignante (l'aurait-il fait s'il s'était agi d'un enseignant …) révèle l'état de déréliction du corps social où toutes formes d'autorité légitime et de hiérarchie ont été déconstruites avec minutie et délectation par le gauchisme de salon depuis cinquante ans. On ne dira jamais à quel point l'acculturation qui sévit dans notre société a été l'arme de destruction massive de nos civilités et de notre morale civique. Sur ce désert culturel ont poussé des plantes toxiques. Cette acculturation s'est traduite depuis presque trois décennies par une montée ininterrompue des violences dans l'école (et logiquement au-delà).

Cette horizontalité pédagogique qu'on a cherché à imposer depuis plusieurs décennies ce n'est pas le calme plat, la paix perpétuelle de l'illusion égalitaire. C'est au contraire la mise en équivalence de toutes les passions, de toutes les impulsivités, de toutes les revendications individuelles au nom d'un «droit à» auquel personne ne veut déroger au profit du bien commun.


La passion de l'égalité en oubliant la transmission d'une culture exigeante pour tous aura décidément conduit l'Ecole de la République dans l'impasse.
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Sécurité : en finir avec l'impuissance publique !

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« Les Français ne supportent plus l'impuissance publique » : c'est sans aucun doute de cette phrase qu'il faut partir pour interpréter le discours du Chef de l‘Etat, prononcé hier devant les cinq cents plus hauts responsables de l'appareil de sécurité.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Depuis plusieurs décennies, le thème de la sécurité nationale ne fait l'objet d'aucune réflexion de fond. Qu'est-ce à dire ?

Que malgré les apparences (Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, empilement des lois, annonces de renforts et d'augmentation de moyens pour les policiers et les gendarmes), on sent bien qu'aucune remise en cause profonde de notre façon de penser la protection de la nation ne fut organisée au plus haut sommet de l'Etat.

D'un point de vue strictement logique, il est difficile de ne pas adhérer à la logique d'ensemble proposée par Emmanuel Macron dans ce discours.

En effet, il est urgent d'en finir avec la faiblesse, non pas des forces de l'ordre, mais de la pyramide administrative et politique qui craint toujours que l'exécution de l'obligation du respect de l'ordre public soit assimilée à de l'autoritarisme ou à une pulsion liberticide …
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mardi, octobre 17, 2017

#Dénonce ton juif#Dénonce ton porc

Bienvenue dans un monde où la délation s'appelle « libération de la parole » et est chaudement recommandée et acclamée par tous les médias. Mais, à part ça, les Français délateurs des années 40 étaient des salauds dont nous devons avoir honte et nous leur sommes infiniment supérieurs.

Cette histoire est doublement hypocrite :

♘ : non, les femmes occidentales ne sont pas des pauvres victimes sans défense. Elles savent se défendre. Cette victimisation absurde est un instrument de prise du pouvoir par des lobbies. Les vrais victimes des hommes sont souvent plus colorées, mais de celles-là ne passent pas à la télé ou sur Twitter.

♘ : non, les hommes blancs ne sont pas particulièrement sexistes, bien au contraire. S'il y a une culture qui respecte les femmes, c'est la nôtre. Non, les vrais sexistes sont souvent adeptes d'une certaines religion qu'il ne faut pas critiquer sous peine d'être traité d'islamophobe.


Comme le dit Yves Daoudal :

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En réalité, cette hystérie de dénonciation des « harceleurs sexuels » n’est rien d’autre qu’un enfumage (mais celles qui tombent dans le panneau seraient tout étonnées si elles s’en rendaient compte), au moment où le gouvernement et le Parlement concoctent une loi contre le « harcèlement de rue ». Sans jamais le dire, les promoteurs de cette loi savent pertinemment que la quasi totalité des coupables ne sont pas des Français de souche (et que c’est l’immigration qui a fait surgir le phénomène, de façon encore plus criante depuis la vague des « réfugiés »). Ce qu’il faut à tout prix cacher, autant que possible. D’où cette campagne de stigmatisation à destination exclusive de ces immondes gros porcs de Français de souche qui sont légion …
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On saluera au passage le courage exemplaire de Bruno Lemaire qui fanfaronne le matin qu'il n'est pas un  délateur et fait carpette l'après-midi même. C'est clair qu'avec des politiciens aussi couillus, l'avenir du pays est radieux.

Comme souvent, les excès de puritanisme anglo-saxon sont corrigés par la liberté de parole anglo-saxonne :

Jennifer Lawrence claims she was forced to take part in a 'naked line up' by film producers

I've had enough of MeToo 'hashtag feminism' and its intellectual laziness

Merci à Eric Zemmour pour le titre de ce billet :




lundi, octobre 16, 2017

Hiiiiii ! Haaaarcèlement ! (3)

Un dernier mot à propos de l'affaire Weinstein : on peut voir (une fois de plus, pour ceux qui ont le sens de l'observation) la convergence entre puritains et musulmans.

Les uns et les autres voient l'homme comme un porc incapable de surmonter ses pulsions. Les uns en tirent la conclusion qu'il faut enfermer les homes et les autres qu'il faut enfermer les femmes.

A l'inverse, le catholicisme et l'orthodoxie sont des ennemis de l'islam et vice-versa. Ils ont une vision opposée de l'homme et de sa liberté. Aux naïfs et aux imbéciles (ou pire) qui voient des convergences illusoires entre islam et catholicisme, je conseille la lecture de Chesterton et de Belloc.

dimanche, octobre 15, 2017

L'oppression par les formulaires et les avertissements

Comme d'habitude, c'est finement observé :

Perfecting Fear in Bureaucratic Society

A relier avec son histoire de chauffeurs de taxi africains qui retournent dans leur pays parce qu'on y est plus libre qu'en France.


En lisant Antipresse

Un journal suisse tenu par un Serbe ne peut être totalement mauvais. J'ai plaisir à lire Antipresse. Quelques extraits du dernier numéro :




L’affluence contre l’influence

L’internet est le terrain d’exercice favori, pour ne pas dire unique, des « médias alternatifs ». Ces plateformes touchent quelquefois des audiences très vastes, qui se comptent en millions. Mais la question se pose de plus en plus: qu’est-ce que ça change? L’affluence est-elle une preuve d’influence?
Si l’opposition virtuelle dérangeait réellement, il y a longtemps qu’elle serait bloquée. Les «alternatifs» utilisent des services d’hébergement et des solutions techniques fournis par le système même qu’ils combattent. Ils ont recours pour leur diffusion aux réseaux sociaux institués (Facebook et Tweeter) et dépendent de leur visibilité dans les moteurs de recherche qu’ils accusent eux-mêmes de triche. Sans parler du langage et du mode de pensée, qui se simplifient parfois de manière mimétique jusqu’à donner ce qu’Ingrid Riocreux appelle — chez les journalistes du «mainstream» — une «pensée-émoticône». On s’accommode de la forme brève et de la riposte circonstantielle là où il serait vital de prendre du recul. On mesure son impact en termes de «clics» et de «likes», sans même vérifier si ces suffrages sont le fait d’humains ou de robots. Lorsqu’on emprunte les armes de l’adversaire, l’adversaire a déjà la partie à moitié gagnée.
De notre côté, nous nous sommes toujours adossés à ce qui distingue, précisément, la civilisation de l’indifférenciation technologique qui nous guette: la langue, les livres, la culture et le cœur. Et par-dessus tout, le courage de dire. Le courage, cette vertu qui, comme l’observait C. S. Lewis, est l’aune à laquelle on mesure toutes les autres vertus.
Pour notre diffusion, il aura bien fallu compter sur les mécanismes de l’internet, mais nous nous sommes surtout fiés au bon vieux bouche à oreille. Nous n’avons jamais cherché l’affluence ni valorisé notre travail en chiffres de visites ou d’abonnements. En revanche, nous avons essayé (et parfois réussi) à façonner une influence en proposant des vues affirmées mais pas forcément partisanes, des éclairages décentrés par rapport aux réflexes communs de l’information et des arguments fondés sur un bon sens éprouvé plutôt que sur des positions préétablies et donc prévisibles.
C’est ainsi que, dernièrement, la question de la formation des imams à l’université de Genève est devenue un sujet de discussion à grande échelle, en Suisse romande, après que l’Antipresse eut soulevé des questions de fond («S oumission à la genevoise », n° 92). Des débats s’en sont suivis à la radio comme à la télévision de service public.
L’Antipresse ne parle pas fort, mais elle est écoutée.





LA FIN DE LA PRESCRIPTION

45 ans après les faits, en tout cas ceux qu’elle allègue, une femme vient de déposer plainte contre le cinéaste Roman Polanski: une plainte pour viol. Elle l’a fait en Suisse, mais c’est le New York Times qui a publié l’information. Les juges suisses ont dit qu’ils allaient ouvrir une enquête.
 [...]
Dans un entretien au Figaro paru en début d’année, l’avocat de Polanski, Me Hervé Temime, disait à propos de son client: « J’affirme qu’aucun homme au monde ne fait l’objet d’un mandat d’arrêt quarante ans après les faits dans une situation comparable ». Mais justement Polanski en fait l’objet ! Or, on vient de le dire, une nouvelle plainte vient d’être déposée contre lui: cette fois-ci non plus quarante ans, mais bien quarante-cinq ans après les faits. A une autre époque, on aurait dit que les faits étaient prescrits. Mais ce n’est plus si sûr aujourd’hui. Tout cela est devenu très flou. La police suisse, en tout cas, a enregistré la plainte.
Ce qui incite à la réflexion. En France, la justice vient de réactiver une très ancienne affaire, l’affaire Grégory: affaire remontant, elle, à 32 ans en arrière. A l’époque, l’enquête n’avait débouché sur rien. Et donc, aujourd’hui, on la relance. Un certain nombre de personnes ont été placées en garde à vue. On les cuisine sur leur emploi du temps en ces années-là: que faisiez-vous tel jour, à telle heure, à tel endroit ? Et le lendemain ? 32 ans après les faits. Tout cela semble absurde, et d’une certaine manière l’est: c’est absurde. On pense au Procès de Kafka. Et en même temps non, car tout cela est répercuté dans les médias. Et donc les gens se disent : l’État a le bras long, il fait ce qu’il lui plaît. C’est évidemment ça, le message. L’État peut tout se permettre, il n’y a plus aucune limite. Voudrait-on intimider les gens, pour ne pas dire les terroriser, on ne s’y prendrait pas autrement.




LA POIRE D’ANGOISSE par Slobodan Despot

Les mots qu’on ne prononce pas: ÉGORGÉ

Les deux jeunes femmes de Marseille ont été, nous dit la télé, «tuées à l’arme blanche». Cela fait plus propre, plus clinique que de dire «égorgées». Pudeur spontanée des médias audiovisuels? Peut-être. L’Observatoire du journalisme a un autre avis, fondé sur des indiscrétions d’«insiders».
Cela date de l’an dernier déjà, lorsque le père Hamel fut égorgé par des islamistes dans sa propre église:
«Selon nos informations, l’expression « tué à l’arme blanche » a en effet été imposée formellement aux journalistes de France 2 comme de France 3 (une « décision de la chaîne venant d’en haut » et transmise par consigne orale). La consigne était impérative : ne pas employer le terme « égorgé » mais « tué à l’arme blanche ». […] Peu après l’assassinat, le syndicat FO a ainsi saisi la commission de suivi déontologique des journalistes sur cette censure parmi d’autres affaires. Cette commission s’est réunie le 21 septembre. Réponse de la direction : « nous ne sommes pas au courant, il s’agit d’un excès de zèle. ». Excès de zèle : le mot est lâché et il est significatif. Un rédacteur en chef (ou plusieurs) décide de ce qui est bon ou mauvais pour le téléspectateur infantilisé.»

















Hiiiiii ! Haaaarcèlement ! (2)

Je m'aperçois que j'ai oublié la conclusion du billet précédent.

Pourquoi cette hystérie, que tout observateur ayant du sang-froid trouvera ridicule, autour de l'affaire Weinstein ?

C'est simple : pour, à travers ce cas excessif, condamner la sexualité masculine (on mesurera le biais anti-masculin en considérant le cas de Mme Macron : un homme dans sa position aurait été accusé sans hésitation de pédophilie et non pas encensé). Et pourquoi condamner la sexualité masculine ? Pour transformer l'homme en fournisseur de sperme quand ces dames ont envie de se reproduire, et rien d'autre. Surtout pas des pères, surtout pas des maris, surtout pas des amants.

Quand on voit le nombre divorces demandés par les femmes qui obtiennent ensuite la garde des enfants, nous sommes déjà très près de ce schéma.

Pourquoi vouloir réduire les hommes à des fournisseurs de sperme ? Pour certaines femmes, afin de prendre le pouvoir parce qu'elles n'aiment pas les hommes (l'influence médiatique des lesbiennes est hors de proportion avec leur nombre).

Mais il y a des raisons plus cyniques : les femmes se foutent de la politique et ne sont pas révolutionnaires. Dans une société féminisée, ceux qui ont le pouvoir sont sûrs de le garder. Les femmes sont des consommatrices compulsives. Dans une société féminisée, ceux qui ont des trucs à vendre sont sûrs d'être en haut de la pyramide.

C'est déjà ce que nous vivons, mais ceux qui tiennent le manche veulent verrouiller leur position. On n'est jamais trop prudent.

Youssef et la croix



Dans le billet précédent, je parle de courage individuel.

Nous avons là un bel exemple de manque de courage. Mais n'accablons pas trop cet instituteur veule et niais : s'il avait eu une autre réaction, aurait-il été soutenu par sa hiérarchie ? Non. Aurait-il été soutenu par ses collègues ? Non.

C'est difficile d'avoir du courage tout seul.

Le dilemme d'Achille

Peter Hitchens s'offusque que la consigne de la police britannique en cas d'attentat soit Run ! Hide ! Tell ! (courir, se cacher, prévenir) :

'Run! Hide! Tell!' Try saying that to Churchill and Nelson

Peter Hitchens insiste sur le potentiel de panique et d'affolement quand les autorités donnent pour consigne de courir en cas de problème, y voyant une trahison du flegme britannique. Mais on peut aller plus loin.

Ce sont des consignes de bons sens pour tout individu pris dans un attentat qui veut sauver sa vie. Mais le but de la vie est-il de sauver sa vie et est-ce à la police de donner des consignes purement égoïstes, sans tenir compte de l'effet collectif ?

Quand une abeille vous pique, elle meurt. Mais elle sauve la ruche. Il est nécessaire que des abeilles meurent pour sauver les abeilles. Saint-Exupéry, qui s'est porté volontaire pour aller à la guerre et en est mort, se posait la question. Voyez comme il y a répondu.

Ce dilemme est aussi vieux que la liberté individuelle et la citoyenneté. C'est le dilemme d'Achille. Les dieux lui donnent le choix entre une vie longue et ennuyeuse et une vie courte et héroïque (l'héroïsme consistant, bien entendu, à mourir au combat pour sa patrie).

Ca serait donc pour les autorités un minimum de laisser ce choix, de conseiller non pas de courir mais de garder son calme. Ensuite à chacun de prendre sa décision, les uns courront, les autres essaieront de résister, peut-être vainement, mais, au moins, les autorités ne connaîtront pas le déshonneur d'avoir encouragé la lâcheté.

Mais il est vrai que les autorités occidentales sont de plus en plus gênées par les citoyens libres et responsables, elles préfèrent les lapins.





Blade runner 2049

Une esthétique très réussie mais, par la force des choses, moins surprenante que dans le premier épisode.

La réalisation est très molle. Surtout, le scénario est nul : au bout de la première heure, on a deviné la fin à quelques détails près et l'heure quarante qui suit est très longue. Notamment, les personnages manquent d'ambiguïté (alors que c'était un des charmes du premier Blade Runner) et de finesse.

Quand il n'y a ni réalisation, ni scénario, ni personnages, que reste-il ? Pas grand'chose. Espérons qu'il n'y aura pas de Blade Runner 3.




samedi, octobre 14, 2017

La nostalgie de l'honneur (JR Van Der Plaetsen)

Jean-René Ven Der Plaetsen est fasciné par son grand-père, le général Crépin, de la génération d'acier, celle où l'on pouvait être Compagnon de la Libération et prix Nobel de médecine (François Jacob).

Crépin fut de toutes les batailles de la 2ème DB puis un des pères de la bombe atomique française, avant de finir sa carrière président d'Euromissiles.

On voit aussi la mise au placard des gaullistes par les planqués qui n'ont jamais pardonné à ces aventuriers d'avoir des qualités dont ils étaient dépourvus.

Mais De Gaulle est revenu et Crépin a reparu.

Pourquoi ne fabrique-t-on plus de tels hommes ? Pourquoi nos dirigeants paraissent-ils tous marqués du sceau d'une irrépressible médiocrité (1) ? Pour une raison d'une simplicité choquante : parce qu'il leur manque complètement les trois vertus théologales, foi, espérance et charité. Notamment, il leur manque la foi en la France.

Et, aujourd'hui, il commence aussi à leur manquer la culture et l'intelligence. Après la décadence morale, la décadence intellectuelle.

Quand j'entends des gens qui se demande si la droite française va se relever, je suis tenté de répondre : « Non, les politiciens de droite n'ont ni assez d'intelligence, ni assez de caractère (2) ».

Et ils n'ont aucun honneur.

Van der Plaetsen : « Notre civilisation est fondée sur l'humilité et sur l'honneur »

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(1) : comme l'a dit Emmanuel Todd (avec qui je suis pour une fois d'accord), Emmanuel Macron, dont la presse tresse les lauriers, n'est qu'un petit inspecteur des finances.

(2) : les diplômes de Laurent Wauquiez ne font rien à l'affaire, ils ne sont pas des brevets d'intelligence et encore moins de caractère (c'est plutôt le contraire : le bon élève, c'est le fayot qui sait plaire aux profs).


Hiiiiii ! Haaaarcèlement !

Je trouve savoureux ce billet d'Yves Daoudal :
























I














Notre monde porte les saltimbanques au pinacle : on a les admirations qu'on peut. Ca ne me fait ni chaud ni froid.

Je n'ai jamais cru que les acteurs étaient des références intellectuelles et des modèles de comportement, je les trouve plus bêtes et plus vicieux que la moyenne (voir dans cette video le passage de Zemmour sur Omar Sy). Alors, leurs avis sur la marche du monde, leurs émotions, leurs indignations ... Je m'en tamponne (pour rester correct).

Qu'il y ait eu toujours des femmes attirés par le pouvoir et par l'argent et qui savaient utiliser leurs charmes pour parvenir à leurs fins, rien de nouveau sous le soleil. Sauf que maintenant, on s'indigne avec force exposition de vertu et de belles âmes qu'il existe des hommes de l'autre coté de ce marché sexe contre argent, pouvoir, célébrité ... mais seulement après avoir utilisé leur argent et leur pouvoir pendant des années.

Comme Anne Sinclair qui divorce de DSK, mais seulement après avoir perdu l'espoir de devenir « Mme la présidente ».












Y








Tout cela est bien hypocrite, dans le crime comme dans la dénonciation du crime. Si on ne peut pas coucher avec les actrices, à quoi bon être producteur de cinéma ? Le clou du spectacle, désormais un grand classique : le divorce instantané par communiqué de l'épouse choquée (dans ces milieux, le mariage, c'est plus pour le meilleur que pour le pire).



Bien entendu, dans la réalité, aucune femme n'est forcée de se comporter comme une salope hollywoodienne ou télévisuelle. Celles qui veulent dire « non » savent parfaitement le faire et même avec humour. Dire « non » a parfois un prix, mais c'est la vie, l'assumer, c'est être adulte et avoir de l'honneur et de la vertu (notions désuettes, j'en conviens).

C'est affaire de personnalité. On n'imagine mal Audrey Hepburn couchant pour avoir un rôle. Et on n'imagine mal qu'il y ait une seule Audrey Hepburn à Hollywood aujourd'hui. Les actrices ont longtemps été considérées comme des cousines des prostituées, ce n'est pas forcément sans raison.

Ces histoires de harcèlement ne tiennent pas la route. J'ai pour ma part bien du mal à considérer les femmes plus bêtes que les hommes, mais des fois, je me demande :

♘ elles se plaignent qu'il n'y a plus d'hommes (sous-entendu, blancs). Je l'ai entendu (d'où d'ailleurs, l'attirance de certaines pour les hommes de couleur).

♘ mais dès qu'un homme blanc tente une approche, il prend désormais le risque d'être accusé de harcèlement (car, contrairement à ce que croient les abrutis, les relations hommes-femmes ne sont pas contractuelles, elles sont faites de signaux pas toujours clairs -cela faisait parti du jeu, au temps où on n'était pas encore complètement cinglé. Il y a donc nécessairement une prise de risque. Si le risque devient trop important (perdre son boulot), on ne le prend plus ... et les femmes se désolent que les hommes ne s'intéressent plus à elles).

Bah, il restera toujours les réseaux sociaux (antiphrase : rien de plus asocial qu'un réseau « social »).

Si harcèlement il y a, ce n'est pas chez les actrices et chez les bobos qu'on entend brailler, mais dans d'autres secteurs de la société et, là, on n'entend personne.

Catalogne : une tragédie de grande portée

Catalogne : une tragédie de grande portée

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Non, le projet indépendantiste est un projet négatif. Il vise à construire un « Nous»  contre un « Eux » en coupant la société catalane de ses attaches hispaniques, à l'image de ce que fit l'Algérie tranchant ses adhérences culturelles et linguistiques avec la France après l'indépendance. Il ne s'agit pas de promouvoir le catalan (c'est déjà fait depuis longtemps), mais de réduire au silence la langue castillane, aujourd'hui déjà harcelée jusque dans les devantures des commerces. Il ne s'agit pas d'encourager l'expression des traditions locales (elles n'en ont pas besoin), mais de proscrire les us et coutumes hispaniques (les corridas, le flamenco), réputées étrangères au génie catalan, voire à son génome. Il faut faire le tri dans la mémoire collective en en chassant l'héritage espagnol, assimilé à l'arriération et au franquisme.
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Rappelons que ces conneries catalanes sont possibles parce que, comme De Gaulle en son temps, le pouvoir espagnol a abandonné le système éducatif aux doctrinaires gauchistes.

Maintenant, que va-t-il en sortir pour un Français qui n'en a rien à foutre de la Catalogne et des petites ambitions des petits indépendantistes ?

Je ne sais pas. Le plus clair à mes yeux est que l'indépendance de la Catalogne ferait sauter peut-être l'Euro et c'est bien.




jeudi, octobre 12, 2017

Le puits sans fond (le retour de la vengeance)

Foin de modestie, je suis très très content de moi.

En 2005, j'avais fait la recension d'un livre, The bottomless well (je m'étais cassé le cul à écrire un billet bien plus long que d'habitude parce que je sentais que c'était important), qui m'avait enthousiasmé.

Il disait que, contrairement à la théorie du peak oil de ces imbéciles d'écolos (leur cause est juste, mais il se trouve que tous les écolos que je connais sont des cons de gros calibre), alliés objectifs des gros producteurs de pétrole :

1) Nous n'allions pas manquer de pétrole mais, que, au contraire, nous allions apprendre à nous en passer et que, loin d'atteindre 500 $ le baril, il finirait par ne plus valoir grand'chose.

C'est exactement ce que raconte cet article de Causeur Ce n’est pas le pétrole qui disparaît, c’est la demande de pétrole ... avec douze ans de retard sur votre serviteur :

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Nous entrons à vitesse grand V dans un monde post-pétrolier. Dans une telle perspective, j’ai parié il y a plus d’un an que le prix du pétrole évoluerait autour de 50 dollars le baril. Jusqu’à maintenant – je touche du bois – je n’ai pas été démenti par les faits.

Ce seuil de 50 dollars est comme par hasard le prix auquel le pétrole de schiste aux Etats-Unis est rentable. Et c’est ce qui sert désormais de prix directeur au marché mondial de l’or noir. C’est une mauvaise nouvelle pour tous ceux qui ont bâti leur projet sur un baril entre 100 et 150 dollars : géophysiciens, certaines compagnies pétrolières mais aussi pays exportateurs de brut, et notamment l’Etat algérien, obligé de faire des économies budgétaires drastiques et de revoir à la baisse ses prévisions de croissance de manière dramatique.


Le coup de force pétrolier initié en 1973 aura été un « one shot game ». En rompant à cette date le contrat, les pays pétroliers ont remporté la mise une fois – mais une seule fois. Il n’y aura pas de deuxième partie, car le pétrole n’est plus une arme menaçante et aujourd’hui, comme n’importe quel marchand, l’Arabie saoudite ne cherche plus qu’à protéger ses parts de marchés.
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Inutile d'épiloguer sur les conséquences géopolitiques, nous les avons sous les yeux. Et ce n'est pas fini.

2) L'énergie du futur est l'électricité, produite grâce au nucléaire ou au charbon, deux énergies primaires d'avenir. On notera que, depuis, les Allemands sont passés du nucléaire ... au charbon.

Je ne lis pas toujours les bons livres, mais, pour une fois que ça m'arrive, autant en profiter.

Éric Zemmour : « La haine, c'est mal, l'amour, c'est bien »

Éric Zemmour : « La haine, c'est mal, l'amour, c'est bien »

Le problème est en réalité fort simple, même s’il est très politiquement incorrect de le dire.

Les anormaux physiques, les handicapés, sont obligés par la force des choses d’assumer leur anormalité. Les anormaux mentaux, comme les homosexuels, ne présentant aucun signe extérieur d’anormalité, peuvent prétendre qu’ils sont normaux et, pour se conforter dans ce mensonge à eux-mêmes, ils essaient de forcer (hélas, avec un certain succès) la société à changer sa définition de la normalité, de façon à les aider à ne pas assumer leur anormalité. Bref, on pourrit les repères de notre société (sexe, mariage, paternité, maternité, mais aussi autochtone/étranger etc.) pour aider des déviants à pas s’assumer.

Dit autrement : « Je suis le centre du monde. Si la société me considère comme anormal, ce n’est pas à moi de remettre en question, c’est la société qu’il faut changer ». Une fois le sabotage de la société commencé pour satisfaire l’ego de quelques cinglés (Artaud (1), Deleuze (2), Foucault (3), etc.), il est bien difficile de l’arrêter.

Jadis, des abrutis de ce genre finissaient au bucher, en prison ou à l'asile. C'était dommage pour eux mais excellent pour la société et et pour le bien commun, au bénéfice des millions d'hommes qui y vivent et leurs descendants.

Un handicapé qui essaie de surmonter son handicap en pratiquant des activités difficiles est respectable, parce qu'il ne nie pas son handicap. Une homosexuelle qui essaie de faire un enfant sans homme est grotesque.

Il y a donc bien un rapport entre le fait que l’auteur cité par Zemmour soit homosexuel et sa vision irréaliste, grotesque et destructrice de la société. Je me demande ce qu’Oscar Wilde, qui était réaliste au point du cynisme, en aurait pensé.

Zemmour en milieu hostile :



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(1) : malade (syphilis) et drogué toute sa vie, il rêvait d’un corps sans organes.

(2) : qui voulait remplacer la famille par la meute.

(3) : dont l’idéal était les boites sado-maso homosexuelles de Californie.

lundi, octobre 09, 2017

Deux articles positifs : common decency et honneur

Je n'arrive pas à trouver une équivalent français de la common decency. « Décence commune », ça ne veut pas dire grand chose.

Peut-être « vergogne », mais le mot est désuet.

Gérald Andrieu : « Ces Français “qui ne sont rien” m'ont fait du bien à l'âme »

Van der Plaetsen : « Notre civilisation est fondée sur l'humilité et sur l'honneur »





Le suicide des banques françaises

Les banques françaises, en mauvaise santé, s'intéressent aux banques allemandes en encore plus mauvaise santé.

Vous connaissez le mécanisme infernal qui plombe les banques allemandes, le mercantilisme maudit, je vous l'ai déjà expliqué (mais la répétition est la base de la pédagogie) : chaque fois que Mercedes, Porsche ou BMW vendent un panzer à un gros con, ils touchent des Euros qu'ils placent dans une banque allemande. Avec ses Euros, la banque allemande achètent des bons du trésor grec, français ou italien, puisqu'il n'y a presque que plus de dette allemande. Et elle se retrouve plombée de bons du trésor dont elle ne sait pas quoi faire, qui vaudront peut-être un jour zéro, et qui en plus ne rapportent plus rien (merci Mario).

Alors pourquoi les banques françaises se lancent-elles dans cette aventure idiote ?

Parce qu'elles ont déjà fait le coup d'investissements à la con avec les banques italiennes et grecques et qu'elles n'en ont subi aucune conséquence néfaste puisque leur petit cul a été sauvé par les Etats aux dépens des moutontribuables. Plus exactement, les enfoirés de banquiers ex-hauts fonctionnaires ont été sauvés par les enfoirés de hauts fonctionnaires toujours en activité.

Alors c'est la logique du Belge qui met des pièces dans le distributeur de Coca sans s'arrêter : « Tant que je gagne, je joue ».