lundi, novembre 30, 2009

La Suisse va-t-elle souffrir de son vote interdisant les minarets ?

Des musulmans (vous savez, ces adeptes d'une religion d'amour, de paix et de tolérance)promettent à la Suisse de terribles représailles.

C'est possible qu'il y en ait quelques unes, pour rappeler qui commande (ou veut commander) et pour épater la galerie.

Mais je ne crois pas qu'il y ait la seule qui pourrait gêner la Suisse : la fermeture, ou un début de fermeture, des comptes détenus par des musulmans.

En effet, que cherchent les gens qui mettent leur argent en Suisse ? La discrétion et la sécurité. Et quelle meilleure garantie de sécurité qu'un peuple capable de dire «merde» (et de continuer à exporter des armes) ?

Sans compter que, au vu des haines entre musulmans, certains ne doivent pas être trop désolés de mettre leur argent dans un endroit où ces haines n'auront pas droit de cité (c'est cynique, mais l'argent n'a pas de cœur).

Enfin, la Suisse n'a guère comme concurrent à sa taille en matière de diversité de services financiers que Honk-Kong.

L'Occident est-il en train de se replier ?

L'Occident est-il en train de se replier ? C'est possible, bien que je n'en sois guère convaincu : l'immigration n'a jamais été aussi massive.

Mais si cela était, serait-ce mauvais ? Certainement pas, ça ne ferait que rééquilibrer des excès d'ouverture, pas seulement migratoire, mais morale, culturel, éducative ...

Reconquista suisse : panique et colère chez les bobos

Le sujet étant sensible, je précise d'entrée que l'emploi du mot «reconquista» dans le titre est une pure provocation.

Même si c'est un bon début, je ne crois absolument pas que le vote interdisant les minarets en Suisse aura de grosses conséquences à long terme. C'est plus le sursaut du cadavre à cause de la fermentation qu'une preuve de vie.

Mais ne boudons tout de même pas notre plaisir : cette victoire met du baume au cœur.

J'ai été très amusé par les réactions de nos amis sent-bons. Je résume :

> quand le peuple vote à gauche, il exprime une intelligence et une volonté populaires qu'il est criminel de ne pas respecter. Quand le peuple vote à droite, il exprime de vieux et bas instincts populistes qu'il est criminel de ne pas combattre (1). Comme c'est facile d'être de gauche : face, j'ai raison ; pile, tu as tort.

> de toute façon, les Suisses, on va les niquer en les faisant condamner par la cour européenne. Il est comique de voir à quel point les sent-bons français prennent ce vote suisse pour un affront personnel. Peut-être parce qu'il met le doigt sur leur soumission à l'islam et que les couchés n'aiment pas ceux qui restent debout.

Sinon, pour le reste, rien ne change : les sent-bons, les politiciens, les medias sont toujours dans le déni, style «islam, religion de paix et d'amour». Et ils font la leçon à ces connards de nazis du peuple.

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(1) : il m'est d'autant plus facile de me moquer que je n'ai jamais été un grand partisan de la démocratie directe.

N'allez pas au nouveau Thoumieux

Le Thoumieux était un restaurant traditionnel familial des Invalides avec un excellent cassoulet et un chat, Mihassou. C'était un restaurant corrézien où les vieux du quartier se retrouvaient le dimanche soir. Le tout était très attachant.

Jean-François Piège, ancien du restaurant Les Amabassadeurs, du Crillon, et Thierry Costes l'ont repris. Il en ont fait un machin branché très vulgaire (des serveuses filiformes en mini-jupe,un décor tarte à la crème,une cuisine vaniteuse).

Une telle faute de goût n'étonne pas de Costes, par contre, de Jean-François Piège, qui a un grand talent, c'est navrant.

Ses collègues macaronés au Michelin reprochaient déjà à Piège aux Ambassadeurs son goût du spectaculaire gratuit. Quand on voit ce qu'il a fait du Thoumieux, on ne peut que constater que ce n'était pas mal vu. Cependant, au Crillon, il était encadré, ce qui donnait un mélange de classicisme et d'originalité tout à fait plaisant.

Il semble que, libéré et pourvu d'un associé dont le bon goût n'est pas la qualité première, Piège n'ait pas su maîtriser son coté obscur.

Il ne nous reste plus qu'à espérer qu'il se reprenne. Il est encore jeune, talentueux, tout espoir n'est pas perdu.

En tous les cas, n'allez pas au Thoumieux.

dimanche, novembre 29, 2009

Invasion migratoire : une bonne nouvelle venue de Suissse ?

Le Monde :

Selon les premiers sondages sortie des urnes, les électeurs suisses appelés, dimanche 29 novembre, à se prononcer par référendum sur l'interdiction de la construction de nouveaux minarets auraient voté majoritairement en faveur de celle-ci. Cette votation populaire, organisée à l'initiative du parti de droite populiste Union démocratique du centre (UDC), se terminait à la mi-journée et les résultats définitifs sont attendus dans l'après-midi.

Mais la télévision suisse romande (TSR) était déjà en mesure de dire que le "oui" l'emporterait au niveau national, estimant qu'il a recueilli 59 % des voix. Les présentateurs ont qualifié ce résultat "d'immense surprise", puisque les sondages effectués avant le scrutin donnaient le "non" gagnant. Le quotidien Le Temps rapporte lui aussi des projections qui donnent le "oui" gagnant avec 59 % des voix, alors que la ville de Genève voterait majoritairement "non" à l'interdiction de nouveaux minarets à 59,3 %.


Est-ce une bonne nouvelle ? Je suis bien entendu enclin à le penser. Mais j'attends d'en savoir plus.

Nous apprenons par la même occasion qu'en Suisse, comme en France, les sondages sont manipulés par la gauche.

C'est toujours un plaisir d'écouter Courtillot

Un scientifique qui n'a pas un avis sur tout et circonscrit ses avis à ce qu'il sait, qui sépare clairement quand il parle comme citoyen et quand il parle comme scientifique, c'est une bouffée d'air dans le climat de terreur écologique.

Faut-il brûler les climato-sceptiques ?

Réchauffisme : quel rôle y joue l'inculture ?

Je suis les débats sur des fils scientifiques anglo-saxons à propos du «Climategate».

Comme toujours sur ce sujet, je suis frappé du parfum religieux qui s'en dégage.

Les réchauffistes (puisque c'est largement d'eux qu'émane l'esprit religieux et partisan) affirme qu'ils détiennent LA vérité, que «circulez, y a rien à voir» et que ceux qui posent des questions dérangeantes sont des affreux.

C'est une attitude radicalement anti-scientifique.

Nul ne devrait plus imperméable à l'esprit religieux en science que les scientifiques eux-mêmes. Ce phénomène m'intrigue.

J'envisage trois causes :

> l'atomisation de la science. Personne n'a plus de vision globale.

> le recul de la pratique religieuse traditionnelle. La nature humaine étant ce qu'elle est, on devient vulnérable à des pseudo-religions de substitution.

> le recul de la culture classique. La culture classique peut me semble-t-il protéger contre les engouements primaires comme le réchauffisme. J'émets cette hypothèse parce que les plus véhéments me semblent les jeunes. Certes, on peut invoquer le manque de maturité, mais je me demande si le déclin de la culture classique n'a pas aussi un rôle.

Je manifesterai ma reconnaissance éternelle à l'épistémologue sociologue qui aurait enquêté ou enquêterait sur ces hypothèses.

«Climategate» : le silence (presque) assourdissant des medias français

La différence de traitement du «climategate» entre medias français et medias anglo-saxons me frappe.

Je me base sur mon sentiment, je n'ai pas fait d'études quantitatives, mais j'ai tout de même la très forte impression que les medias français ont été d'une discrétion de rosière sur le sujet (en plus d'une présentation franchement biaisée quand ils en parlaient).

En revanche, les medias anglo-saxons ont été beaucoup plus prolixes.

Comment expliquer cette différence ?

Evidemment, une raison qui saute aux yeux est que le journalisme français est d'un monolithisme effrayant. C'est l'empire du politiquement correct gauchiste, le conformisme de groupe et la police de la pensée y font régner la terreur intellectuelle (j'ai quelques témoignages à votre disposition).

Tout sceptique est un traitre qui doit être exécuté (Ah bon, le scepticisme fait partie des valeurs du journalisme comme de la science ? Ca doit être la partie qui est sautée en fin de programme dans écoles de journalistes françaises).

La deuxième raison à mon sens est que les Français adorent, au moins depuis Descartes, les grandes constructions intellectuelles abstraites. On ne rappellera pas le fabuleux destin du marxisme en France.

Le réchauffisme est typique de ces constructions : bases factuelles, néant ; délires intellectuels, gigantesques (ah, tous ces «sauveurs de planète» ...). On comprend donc que les journalistes hésitent, ici plus qu'ailleurs, à casser un jouet qui plaît tant.

samedi, novembre 28, 2009

L'énigme des bombes en bois : wood for wood

Une monographie résultant d'un travail d'une belle ténacité.

L'auteur avait entendu parler de bombardements des aérodromes factices allemands, destinés à tromper les Alliés, par des bombes anglaises en bois portant l'inscription «Wood for wood».

Des historiens «sérieux» lui ont soutenu que c'était une légende.

L'auteur a parcouru la France et même la Belgique à la recherche de preuves et de témoignages (il est instituteur, il a du temps).

Il a fini par découvrir que un modèle de fusée de marquage en bois, il en a même commandé sur internet dans des surplus militaires, également un modèle de conteneur pour les parachutages d'armes en forme de bombe.

Il a quatre hypothèses :

1) Des bombardiers qui profitent d'une mission bien réelle pour bombarder un aérodrome factice avec des bombes en bois.

2) Des largages d'armes dans des conteneurs-bombes à proximité d'aérodromes factices.

3) Des actions délibérées d'action psychologique (les bombes en bois, tournant les Allemands en ridicule, avaient un fort effet sur les populations locales).

4) Des avions de reconnaissance utilisant leurs marqueurs en bois pour se moquer des Allemands.

L'auteur a prouvé un cas de 4. les 1 et 2 ne sont pas formellement prouvés mais de très fortes présomptions existent.

Les archives du SOE ayant été détruites par un incendie «accidentel» (1), la thèse 3 n'a pas rencontré de preuves mais elle a pour elle une certaine vraisemblance.

Quelquefois, je souhaiterais être prof pour me consacrer à ce genre de recherches !

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(1) : quand on sait que certains responsables du SOE avouaient qu'ils avaient des secrets à emporter dans la tombe, le caractère accidentel de cet accident ne crève pas les yeux (c'est le cas de le dire).

Une affaire d'Etat

Très bon film. Polar politique.

Je suis d'accord avec la critique du Figaro.

Ce n'est pas caricatural. Le salaud Dussolier finit même par apparaître sympathique. C'est sans doute que c'est inspiré de faits réels : les hommes ne sont jamais noirs ou blancs comme essaient de nous le faire croire des moralistes à deux balles.

Le messie DSK : la gauche française a du génie pour perdre les élections présidentielles

DSK l'oncle d'Amérique

jeudi, novembre 26, 2009

Appel au peuple : qu'estce que le peuple ?

A 12:40 de cette video, Dominique Venner attribue la définition suivante du mot peuple à Vaugelas :

Peuple ne signifie pas plèbe. Peuple signifie communauté représentée fidèlement par sa noblesse.

Quand la prétendue élite faut (du verbe faillir), il peut toujours sortir du peuple une nouvelle noblesse (bien sûr, je ne prends pas «noblesse» dans un sens péjoratif, je ne suis pas un gauchiste niveleur). C'est ce qui s'est passé en France de 1940 à 1945. C'est ce qui pourrait nous arriver de mieux.

Or, je n'ai pas trouvé la définition en question dans le dictionnaire de Vaugelas qui est accessible sur internet. Quelqu'un pourrait-il m'aider ?

Domique Venner s'est il trompé d'auteur ? A-t-il été approximatif ?

La science et la démocratie des ânes

La science est fondamentalement anti-démocratique : le nombre ne fait rien à l'affaire et tous les avis ne s'y valent pas.

Elle entre donc en collision frontale avec l'hyper-démocratie de nos sociétés qui est basée sur l'axiome que tout le monde peut émettre une opinion sur n'importe quel sujet avec une égale légitimité.

Axiome qui peut se comprendre dans le domaine purement politique, mais qui, étendu à tous les autres, devient grotesque. Auriez vous recours à un referendum pour décider de quelle maladie vous êtes atteint ou préféreriez vous avoir recours à un seul homme mais un spécialiste ?

C'est bien à ce type de grotesque, sans que cela paraisse choquer, que nous assistons quand nous entendons Jean-Louis, Yann, Nicolas et José donner à tort et à travers leur avis sur les OGMs, le nucléaire ou le climat.

Je crains que ça soit la facilité qui l'emporte, l'émotion collective, la magie, la peur, l'approximatif et non la réflexion individuelle, la rationalité, l'incertitude, la rigueur.

Que tout cet obscurantisme prenne prétexte de la science me fait peur pour l'avenir de celle-ci. A force de l'utiliser à tort et à travers, on court le risque qu'elle ait perdu sa valeur aux yeux des peuples quand nous en aurons réellement besoin.

C'est pourquoi il me semble d'autant plus important de défendre la science, à commencer par la première de ses démarches, qui déplaît tant aux médias et aux politiques, qui est de dire «on ne sait pas» quand on ne sait pas.

Le crime des réchauffistes contre la science n'est pas d'avoir émis une hypothèse, c'est de la présenter comme une certitude incontestable et (presque) incontestée.

(A propos des manipulations des réchauffistes, il y a celle sur les ours blancs qui me fait rire - voir ce très bon article).

Que penser de Rama Yade ?

Rama Yade est, d'après les sondages, le ministre le plus populaire. Ca prouve au moins que les Français ne sont pas racistes.

C'est un ministre moderne : tout dans l'image, le reste est accessoire. Plus exactement, tout est accessoire, même l'essentiel. Cependant, comme sa camarade NKM, elle a prouvé des réserves de vice lui permettant d'envisager une grande carrière politique.

Cependant, je lui trouve un défaut de plus que NKM, je suis gêné par le fait qu'elle soit une dénationalisée revendiquée (1) : alors que la France subit une invasion migratoire, ça ne me semble pas de bon augure pour notre avenir.

Il est vrai que j'ai depuis longtemps abandonné l'idée que la France puisse être défendue par la «France d'en haut». Rama Yade est dans la continuité des gouvernants qui se sont succédés depuis trente ans.

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(1) : Rama Yade a l'habileté de la mettre en veilleuse en public, mais ses rares commentaires sur le sujet sont sans ambiguïté.

Je n'ai rien contre les immigrés en France à condition que ce soit eux qui s'adaptent à nous, et non l'inverse, ce qui ne semble pas précisément l'optique Mme Yade.

Je reste attaché à la conception de De Gaulle :

«Il ne faut pas se payer de mots ! C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à conditions qu'ils restent une minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.

Qu'on ne se raconte pas d'histoires ! Les musulmans, vous êtes allé les voir ? Vous les avez regardés, avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont des cervelles de colibri, même si ils sont très savants. Essayez d'intégrer l'huile et le vinaigre. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français.

[...] Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et tous les Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les deux-églises mais Mais Colombey-les-deux-mosquées !»

mercredi, novembre 25, 2009

Climategate : l'avis de Jean Martin

Bien sûr, vous pouvez retrouver Jean Martin sur son site. Je fais ce copier-coller pour les ceusses qui ont la flemme de tout lire :

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En conclusion (provisoire) et à mon humble avis :

Assez paradoxalement, la lecture attentive de ces quelques échanges (et de beaucoup d'autres) entres les membres scientifiques du Who's Who du GIEC laisse entrevoir une suite positive à cette sombre affaire. Si on lit entre les lignes de ces échanges de courriels dont certains dépassent la limite du tolérable, on constate que ce petit monde est loin d'être aussi homogène et consensuel qu'on voudrait nous le faire croire. En réalité, il existe plusieurs catégories de chercheurs, au sein de ce réseau manifestement organisé :

* Quelques meneurs activistes (certains fanatiques), peu nombreux, qui ont manifestement totalement oublié la déontologie scientifique au profit des objectifs politiques du GIEC aux ordres duquel ils sont dévoués corps et âmes (Mike Mann, Phil Jones et (sans doute), Susan Solomon, sans oublier, bien sûr Hansen et Schneider). Ces gens là ne reculeront devant rien. Pour eux, la fin justifie les moyens.

* Des suiveurs qui font ce qu'on leur demande sans se poser de question, mais sans initiative. Ils sont les coauteurs de second rang des articles publiés par les meneurs. Ce sont des seconds couteaux qui peuvent évoluer en fonction des événements.

* Des chercheurs qui n'acceptent pas de faire et de signer tout et n'importe quoi (Jonathan Overpeck, par exemple)

* Des chercheurs qui ont énormément de mal à concilier les impératifs politiques imposés par le GIEC, avec leur conception honnête de la Science.( Keith Briffa, par exemple, qui va probablement laisser tomber, si ce n'est déjà fait)

* Et enfin -ne l'oublions pas-, le (ou les) hacker qui a jugé qu'il était de son devoir de mettre tout cela sur la table. Celui-là (ou ceux là), n'en pouvait plus de supporter ces magouilles, tripatouillages etc. étalés devant ses yeux. Car il faut être incroyablement naïf, ou ne pas avoir vu le soin et la compétence avec lesquels étaient ordonnés ces documents, pour imaginer qu'il puisse s'agir d'un externe au CRU ou à son environnement immédiat. Le hacker est presque certainement du sérail.

S'il ne fallait retenir qu'une seule phrase dans cette collection de emails, je citerais celle-ci qui nous vient de Keith Briffa du CRU. Elle nous dit tout et résume parfaitement la situation actuelle des chercheurs en climatologie qui travaillent pour le GIEC.:

"Je me suis donné beaucoup de mal pour trouver un équilibre entre les besoins de la science et ceux du GIEC qui ne sont pas toujours les mêmes."

C'est parfaitement clair. Comme le savent les lecteurs de ce site, les objectifs et les exigences de la Science, ne sont pas les mêmes que ceux du GIEC qui est une instance fondamentalement politique. Et il y a souvent un divorce flagrant.

Tels que je les connais, la plupart de chercheurs honnêtes (il y en a beaucoup) pour lesquels la recherche scientifique est une véritable vocation, doivent se sentir très mal à l'aise dans cette ambiance. Je n'aimerais pas être à leur place. Pour moi, cette affaire de hacking des documents du CRU anglais n'est rien d'autre que la manifestation d'un malaise extrême.

La planche sur laquelle repose le GIEC est vermoulue. Elle commence à craquer.
Wait and see.

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Il se pourrait bien que les journalistes français qui se sont lancés comme un seul homme, sauf Rue89, dans la défense des réchauffistes aient une guerre de retard et défendent sans le savoir les vaincus.

Rapt / In the loop / un homme de chevet

Trois films le week-end dernier.

Rapt

Inspiré de l'enlèvement du baron Empain, ce film est très noir car impitoyable avec les humains. Malheureusement, c'est exactement ce qu'a ressenti Empain à sa libération : tous ces gens prétendant l'aimer ont très bien réussi à vivre sans lui.

In the loop


La montée vers la guerre avec des ministres débiles. Cette satyre féroce de la politique britannique moderne est hélas très proche de la réalité telle qu'on nous l'a racontée après coup. L'hystérie constante est un peu pénible, mais l'inventivité du conseiller en communication en matière d'insultes, de fatuité et de mépris, compense.

Si vous vous faites encore quelques illusions sur les politiciens, c'est une bonne occasion de les perdre (1).

Un homme de chevet


Un alcoolique au service d'une tétraplégique. Je craignais le genre sentimentalo-sirupeux. Mais le thème est traité avec sobriété et ça passe assez bien.

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(1) : le problème de la démocratie a toujours été que les qualités pour être élu sont à l'opposé des qualités pour gouverner. Or, la politique moderne, qui est une campagne électorale permanente, amène ce défaut au paroxysme. C'est pourquoi nous finissons par avoir des gouvernants qui ne sont que des saltimbanques en costume. Nicolas Sarkozy (ou Ségolène Royal) a plus de points communs avec Dany Boon qu'avec Charles De Gaulle.

lundi, novembre 23, 2009

Paris : quand les élèves font la loi

Paris : quand les élèves font la loi

Un professeur avait bien résumé le problème : «En éducation civique, on leur explique les droits et les devoirs. Ca ne peut pas porter, parce qu'ils savent qu'en pratique, ils n'ont que des droits.»

Pourquoi je pense que le réchauffisme est scientifiquement fini

Le réchauffisme s'articule autour de trois affirmations (en réalité, scientifiquement, ce sont trois hypothèses) :

1) Il y a un réchauffement global.

2) Ce réchauffement est du aux dégagements humains de gaz carbonique.

3) Ce réchauffement est catastrophique.

La première hypothèse est à peu près prouvée (si l'on admet, gros bémol, que la notion de température globale a un sens) pour les dernières décennies, sauf que le réchauffement en question semble marquer une pause.

La troisième hypothèse a toujours été absurde et totalement dénuée de fondement : affirmer qu'on est capable de prédire les conséquences d'un réchauffement et d'en faire le bilan global est simplement une preuve de bêtise ou de mauvaise foi.

Reste le principal : la deuxième hypothèse. Or, celle-ci prend l'eau de toutes parts (voyez les derniers articles de Jean Martin).

Dans l'histoire des sciences, en général, les bonnes idées se renforcent petit à petit. Il est arrivé qu'une bonne hypothèse, après débat, subisse une défaveur pour faire ensuite un retour triomphal, mais c'est assez rare.

Je pense donc que l'hypothèse de l'origine humaine du réchauffement est engagée, depuis disons le recul de certains membres éminents du GIEC, sur une pente fatale dont elle ne se relèvera pas.

J'y crois d'autant plus que cette hypothèse a eu toujours des fondements très faibles : les modèles numériques (on nous parle de la fonte des banquises, mais c'est une confusion, volontaire ou non : la fonte prouve éventuellement le réchauffement, pas son origine humaine). Or, les modèles numériques sont l'argument scientifique le plus fragile qui soit, si ils ne sont pas étayés par des observations.

Les modèles numériques, c'est joli à la télé, mais scientifiquement, c'est zéro.

Bref, le temps joue de plus en plus contre le réchauffisme.

Tenez : Du foot au ClimatGate (par contre, les commentaires sont navrants).

dimanche, novembre 22, 2009

Réchauffisme agonisant : le Hadley Center piraté

Le Hadley Center a été piraté et il vient de reconnaître que les données piratées qui circulent sur internet sont authentiques.

Ceux qui connaissent le Hadley Center sont déjà par terre, tordus de rire.

Pour les autres, j'explique : le Hadley Center fait référence en matière de réchauffement climatique, mais il présente cette particularité de ne pas vouloir fournir aux chercheurs les données brutes (Vincent Courtillot s'en plaint). Il publie seulement des données filtrées.

Or, il apparaît dans les données piratées ce que beaucoup de sceptiques soupçonnaient : les filtres du Hadley Center sont très orientés vers le réchauffisme. On trouve même des mails demandant de détruire des données gênantes pour les réchauffistes.

Ca donne une idée du climat (c'est le cas de le dire) désastreux dans lequel se déroule le débat autour du réchauffisme qu'il faille recourir au piratage pour avoir accès aux données brutes. La rétention d'informations est contraire à tout esprit scientifique.

Claude Allègre a bien raison de dire que la climatologie est à peine une science.

Si l'on classait par critère de scientificité, de la pensée magique à la physique nucléaire, la climatologie serait plus proche du marabout Mamadou qui laisse des tracts dans ma boite aux lettres que d'Albert Einstein.

Ca sent tout de même le sapin pour le réchauffisme.

samedi, novembre 21, 2009

Désinformation : le «délit de solidarité»

Le Monde appelle «délit de solidarité» le fait d'aider des immigrés illégaux. On pourrait aussi bien le qualifier de «délit d'anti-France» ; l'ethnocide par substitution d'immigrés menace la France dans son existence même.

Le pire, mais c'est hélas logique, est que le ministre Eric Besson demande que les incriminations de ce délit soient atténuées, si l'aide est «désintéressée» (si vous fraudez pour de l'argent, c'est mal. Si vous fraudez par conviction politique gauchiste anti-nationale, c'est bien).

Nous boirons le calice de la trahison jusqu'à la lie. Le gouvernement qui prend d'un coté un posture nationaliste est aussi celui qui de l'autre coté favorise le plus l'attentat multiculturel et immigrationniste.

On voudrait pousser les Français à bout de nerfs qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Le modèle de management du diplodocus


Desproges disait : «Le diplodocus est tellement gros qu'il ne s'entendait même pas péter.»

Autre aphorisme, j'ai connu un trésorier d'aéroclub qui disait : «L'aéroclub idéal est celui qui n'a ni avions ni membres».

J'ai souvent l'impression que le croisement de l'aéroclub idéal et du diplodocus est le modèle des grands groupes inertes (et de leurs filiales).

C'est chiant d'avoir des salariés et d'essayer de faire des trucs, en un mot, d'entreprendre. C'est risqué et couteux.

Alors, on nomme des hauts fonctionnaires, insipides et sans autre ambition que mesquine, n'ayant fait, pour paraphraser Beaumarchais, qu'avoir à vingt ans le diplôme d'une école prestigieuse et que fayoter dans un cabinet ministériel.

Ils ne connaissent rien à l'industrie. Le pire, c'est qu'ils sont fats au point de se croire compétents.

En réalité, la seule compétence qu'ils ont démontrée avant d'arriver à être bombardés PDGs est la souplesse d'échine, le talent courtisan, l'habileté à naviguer dans la haute administration. Qualités qui ne sont pas négligeables, mais tout de même peu utiles à la tête d'une entreprise.

Alors, ils font la seule chose qu'ils connaissent : ils suscitent une cour pour se protéger de la réalité (ce qui leur permet de s'isoler de choses aussi pénibles que les employés) puis ils gèrent leur boite comme une administration (c'est normal, ils ne savent rien faire d'autre) avec quelques fantaisies héritées de bouquins de management lus en diagonale. Il y a aussi des consultants (des petits cons ou des vieux requins sortis du même moule) pour les rassurer dans leur incompétence.

Bien sûr, en route, ils perdent l'adhésion et la motivation des salariés (1), mais ça n'apparaît pas dans les indicateurs (et si, par le plus grand des hasards, la réalité fait quand même irruption, de toute façon, ils ne comprendront pas que c'est leur personnalité de rond-de-cuir de luxe, dénué de toutes qualités de meneur d'hommes, qui est la cause de cette désaffection).

Ils continuent à faire joujou avec les leviers de l'irréalité, à grands coups de présentations Powerpoint creuses et grandiloquentes, dans le plus pur style technocratique (on m'a raconté une réunion dans une entreprise dirigée par un de ces technocrates où l'on a eu le malheur de présenter à des cadres les planches ayant servi au comité de direction : ils ont éclaté de rire).

Evidemment, dans ces structures, la cour joue un rôle essentiel. Il est primordial que le PDG soit protégé du fait que ses cadres éclatent de rire en voyant ses planches.

Les rois de France avaient l'intelligence (au moins jusqu'à Louis XV) de se débrouiller pour avoir des antennes leur permettant de court-circuiter la cour. Dans les grands groupes du privé, on voit quelquefois des organisations similaires.

Francis Bouygues avait les compagnons du Minorange qui pouvaient le contacter directement, mais il n'était ni X-Mines, ni énarque, et n'avait pas débuté sa carrière en léchant les pompes (ou pire) d'un ministre.

En revanche, nos X-Mines et autres énarques, tout du moins ceux dont je vous parle, sont des courtisans dans l'âme. Ils évitent soigneusement toute confrontation avec la réalité, ils sont bien plus à l'aise dans les jeux de cour, qui seuls comptent pour leur carrière, pas la réalité.

J'ai en tête l'exemple du PDG d'une filiale d'un groupe aéronautique. Elle avait des problèmes de retards de production. Il n'a résolu aucun de ces problèmes. Ca ne l'a pas empêché d'être nommé à la tête d'une plus grosse filiale, qui a elle aussi des problèmes de retard de production et que, bien entendu, il n'a pas plus résolus (2).

Cette nomination est contraire au bon sens si vous croyez que le critère est l'efficacité, mais c'est là que vous faites une lourde erreur. Si vous prenez comme critère la courtisanerie, cette nomination devient tout à fait explicable : il a su, avec une intelligence certaine, se bâtir une image, se mettre dans un clan qui lui assurait une place, se faire voir au bon moment, ne pas se faire trop d'ennemis, faire faire sa réclame par des amis bien intentionnés, etc ... Tous les talents du petit courtisan.

On disait «Ah, si seulement le roi savait ...», mais on ne dit pas «Ah si seulement le PDG savait ...», car on sait que, si il savait, ça l'emmerderait et on se ferait sacquer pour l'avoir dérangé dans sa sphère d'irréalité. Certains de ces PDGs me rappellent les théologiens discutant du sexe des anges alors que les Turcs étaient sous les murs de Byzance.

Comment ces boites-là tiennent-elles le coup ? Très simplement : le PDG n'est pas si important qu'il croit et que sa cour le lui fait croire. Il faut du temps (à moins d'avoir le talent de destructeur d'un Tchuruk, d'un Haberer ou d'un Messier) pour user la bonne volonté, la réputation et le savoir-faire accumulés pendant des années.

Ce qui sauve ces sociétés, c'est que les PDGs passent et les salariés restent. Elles peuvent s'estimer bien heureuses si ces oiseaux de passage se sont contentés de ne pas faire de dégâts.

Mais les entités humaines ont besoin d'être incarnées. Quel délice pour un salarié de voir sa société incarnée par un technocrate fade, sans personnalité, qu'on peut résumer à un sigle, X-Mines 80 par exemple, interchangeable, à part la couleur de la cravate, avec son prédécesseur !

On revient au diplodocus : grosse boite, petite tête, bien isolée du reste du corps par un grand cou.

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(1) : le sondage indiquant que 93 % des employés de EADS se disent démotivés a été rendu public. Mais j'ai quelques raisons de croire qu'il en est de même dans d'autres entités et d'autres groupes dirigés par des technocrates.

(2) : je pense que c'est assez facile de deviner à qui je fais allusion, son om est paru dans la presse abondamment il y a quelques mois, mais je ne veux pas le citer alors qu'il n'est qu'un exemple et que ses semblables ne sont pas meilleurs.

vendredi, novembre 20, 2009

A propos du match France-Irlande : l'arbitrage vidéo (et un mot sur l'identité nationale)

Je ne suis pas un grand fan de football, c'est la moins qu'on puisse dire. J'ai dit ce que je pensais de la polémique actuelle chez Philippe Bilger.

Complétons par une question au premier abord étrange : pourquoi n'y a-t-il pas en football d'arbitrage video, comme ça se fait aux USA ?

Quand on se renseigne, on s'aperçoit que l'obstacle n'est pas technique (on s'en doutait : si les Américains y arrivent, ...). C'est simplissime : avec l'arbitrage video, il est plus difficile de truquer les matchs.

Au fait, à propos de football, le communiqué de presse de Jean-Marie Le Pen :

La contribution, d’un enthousiasme débridé, qu’apportent ces jours-ci des milliers de jeunes au débat sur l’identité nationale, dans les rues de nombreuses villes de France, mérite d’être prise en considération.

Ces jeunes gens revendiquent avec fougue leur identité nationale. Les pouvoirs publics doivent satisfaire cette revendication, en leur permettant d’abandonner l’identité française qui leur a été imposée contre leur gré et en les aidant à s’installer dans le pays qui correspond à leur drapeau.


Je trouve ce communiqué délicieux d'humour, et très vrai.

La doulce France, patrie de la tolérance et de l'enrichissement par la diversité

Caillassage Paris-Beauvais : le contrôleur témoigne

jeudi, novembre 19, 2009

Statistique : il y a 84,17 % de connards au Sénat

C'est JM Apahatie qui soulève le lièvre : seuls 20 sénateurs sur 343 étaient présents au débat sur la présence française en Afghanistan.

Rappelons qu'il s'agit d'une broutille : décider il convient de continuer à demander à des jeunes Français de risquer leur vie dans ce pays.

Soyons honnête : cette nouvelle n'augmente pas mon mépris pour les politiciens français, il est déjà au maximum.

Nouvelle habitude républicaine : au Panthéon, chacun le sien

Nicolas Sarkozy veut mettre Albert Camus au Panthéon. C'est en train de devenir une habitude, put-être bientôt une tradition.

Chaque présidenticule veut son «grand homme» au Panthéon. Comblement du complexe de petites gens, caprice d'hommes d'Etat de petite envergure ?

J'aime bien Albert Camus, mais est-il un grand homme ? J'aime beaucoup Camus mais les grands hommes ne se trouvent pas si facilement et, en notre époque d'égalitarisme forcené et obsessionnel, nous préférons les pendre que de les honorer.

Le plus comique est que le vrai grand homme se distingue en évitant le Panthéon (Napoléon, Clemenceau, De Gaulle).

mercredi, novembre 18, 2009

Réchauffisme : enfin un débat équilibré

Certes, Public Sénat est un hochet ruineux pour politiciens narcissiques séniles. Mais bon il arrive que cette chaine fasse œuvre utile.

C'est la première fois que je vois en débat équilibré, où les sceptiques ne sont pas en minorité par rapport aux réchauffistes.

Vous connaissez mon opinion sur ces questions, je ne vais pas faire semblant d'être neutre. Je trouve qu'Allègre et Courtillot se complètent bien : Courtillot s'en tient rigoureusement à la science (attitude mortelle pour les réchauffistes) tandis qu'Allègre dégage les implications politiques.

On voit que dès que le débat est organisé dans des conditions équitables, les réchauffistes ne font pas le poids.

Lien: Débat changement climatique sur Public-Sénat

mardi, novembre 17, 2009

Lectures aéronautiques

Puisque certains me parlent de leurs lectures aéronautiques (je mets Saint-Exupéry dans une autre catégorie), voici mon palmarès :

> Le grand cirque (P. Clostermann)

> les feux du ciel (P. Clostermann)

> Le dernier ennemi (R. Hillary)

> Le chasseur diabolique (M. Ziegler)

«Common sense» et bon sens

A propos de Sarah Palin, le journal Le Monde traduit (dans un article fort mauvais) «common sense» par «sens commun». Bien sûr, on trouve en français cette expression, dans «tu as perdu le sens commun» par exemple.

Cependant, la traduction appropriée est «bon sens».

Simple snobisme du Monde et anecdotique pinaillage de ma part ? Je vous le concède.

Mais je crois que c'est aussi un des milliers de symptômes d'un problème plus profond.

La bien-pensance vit dans l'irréel. Son métier et son passe-temps consistent à dresser les écrans de fumée pour masquer la réalité.

Une chose aussi simple et directe que le bon sens la met donc dans un état de malaise prononcé. Regardez l'énergie que mettent les bien-pensants à nous seriner inlassablement que «les choses ne sont pas si simples».

Je n'ai pas la naïveté de croire que le bon sens populaire a toujours raison. Mais je sais également que la complexité inutile est un moyen de se camoufler pour les gens qui ne savent pas penser clair et net, ou qui ont des objectifs inavouables (amener les gens vers des buts qu'ils n'ont pas choisis est la définition de la manipulation en psychologie - or c'est bien ce qu'on fait les gauchistes, sur l'immigration, par exemple. Ils ont emmené la France dans une politique migratoire refusée par les Français sondage après sondage) .

La gauche peut-elle débattre honnêtement d'éducation ?

A la question qui fait le titre de ce message, comme Natacha Polony, je réponds par la négative, sans aucun doute.

La gauche française a fait du système éducatif étatique son principal outil d'endoctrinement, elle y a injecté ses concepts égalitaristes et socialistes (1).

Faire preuve d'honnêteté, constater l'échec lamentable de l'EN sous direction syndicale, revient à se renier. La gauche ne le fera jamais.

Comme dans l'URSS il s'est développé une économie parallèle pour pallier l'échec de l'économie officielle, il se développe en France, pour les mêmes raisons, une éducation parallèle en marge de l'éducation officielle.

Toujours comme dans l'URSS, plutôt que de remettre en cause le système officiel qui a fait faillite, on préfère pourchasser ceux qui essaient de s'en sortir en contournant le système et rendent ainsi patente la faillite que la propagande nie.

N'allez jamais expliquer à un instituteur du public que vous avez appris à lire à votre enfant avec la méthode Boscher. Il ne vous félicitera pas de votre réussite, il vous condamnera de vous être distingué (2) et en fera, ignoble prise d'otage, peser la peine sur votre enfant (c'est du vécu) : mieux vaut un ignare dans la fidélité à la doctrine, qu'un savant hors de la doctrine.

Il y a de la cohérence dans le malheur de la France : l'EN est un temple du socialisme, elle est aussi le plus gros employeur étatique, elle contribue donc pour une grosse part à la faillite du socialisme par la banqueroute.

Bref, on en revient toujours à Einstein : «Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.»

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(1) : vision utilitariste et matérialiste du monde (les compétences plutôt que les savoirs), l'égalitarisme niveleur (l'élève au centre, pas de sélection, pas de hiérarchie), socialisme (l'égalité des chances : ce n'est pas l'individu qui est responsable, c'est la société).

(2) : la distinction, la singularité, ennemies irréductibles du socialisme.

lundi, novembre 16, 2009

Dette : l'Etat français sera-t-il sauvé par l'épargne privée ?

J'ai lu le nom d'Henri Guaino pour la première fois de ma vie en signature en bas d'un article des Echos expliquant que la dette publique n'est pas un problème parce que les Français, eux, plus prévoyants que les politicards, épargnent. Sous-entendu : quand l'Etat sera au bout des artifices comptables, il suffira de spolier les Français de leur épargne (après tout, c'est pour leur bien que l'Etat s'endette, non ?).

J'avais été scandalisé par cette mentalité de voleurs cyniques.

Guaino est un danger public. Mais voilà que j'ai entendu le même raisonnement d'un chroniqueur de BFM.

Disons le tout simplement : cette réflexion, en plus d'être amorale, est idiote.

L'Etat n'a pas les moyens de spolier les Français de leur épargne au point de lui permettre de rembourser ses dettes. Je ne minimise aucunement le pouvoir de nuisance de la politique fiscale.

Les deux tiers de la dette publique sont déjà détenus par des étrangers. Les Français n'en peuvent ou n'en veulent plus.

Et leur épargne est souvent sous des formes immobilières qu'il n'est pas facile de réaliser, sans compter que l'épargne mobile s'enfuira à toutes jambes.

En fait, l'Etat, à partir d'un taux d'imposition insupportable, n'a plus qu'un moyen de spolier ses citoyens : l'inflation.

Or, nous ne sommes pas maîtres de notre monnaie. Et sortir de l'Euro n'est pas une solution : notre dette étant libellée en Euros, il faudrait la rembourser en Euros, même si nous revenions au Franc.

Bref, la résolution de la crise de dette par la spoliation de l'épargne me paraît invraisemblable.

Je prévois plutôt de longues années de stagnation. Les épargnants seront pressurés, mais pas plus que les autres.

Casseurs : leur étonnement ne m'étonne plus

Des casseurs se sont défoulés suite à l'annulation d'une publicitaire distribution de billets. C'est une image frappante de ce qui se passera quand l'Etat français fera faillite.

Les parasites, les assistés professionnels, endoctrinés dans la pensée que l'assistanat étatique est un du, se révolteront quand on leur retirera leur drogue. Il ne sera nullement question qu'ils se bougent le cul (sauf pour casser et voler).

Et les journalistes, et les politiciens, de faire les étonnés, les choqués, la bouche en coeur, comme si le vandalisme n'était pas devenu une maladie grave de la France depuis vingt ans.

A ce stade, ce n'est plus de l'inconscience, c'est de l'hypocrisie.

Pourquoi cette hypocrisie ? Pour protéger un système qui leur profite.

Certains appellent les hordes de banlieues les kapos, en référence aux détenus de droit commun qui surveillaient les déportés pour le compte des SS dans les camps de concentration.

L'image est forte, sans doute excessive, mais pas idiote. Les barbares sont choyés par le pouvoir : on leur déverse inutilement et injustement les milliards de la «politique de la ville», on leur trouve toutes les excuses, on ausculte gravement, en hochant la tête d'un air soucieux, leur moindre humeur, on leur laisse faire la loi sur leur territoire, et si, par malheur, il faut tout de même les sanctionner, c'est avec d'infinies précautions qu'on ne déploye pas pour un salaud, forcément un salaud, de souchien.

Les barbares font un boulot de flicage, on ne peut plus tout dire, il faut baisser les yeux, sous peine de leur «manquer de respect» et de susciter leur colère, forcément excusable puisque spontanée (on sait que tout ce qui est spontané est bon). Et cela, ce n'est pas une image : il suffit de prendre le RER sur certaines lignes pour s'en rendre compte.

Mais quel est l'intérêt de ce flicage entre basses classes pour les gens de la haute, journalistes, politiciens et autres héritiers de 68 ? Il est évident : le peuple français est par tradition rebelle et maillotinier.

Par un double mouvement que n'aurait pas renié Napoléon, dans un premier temps on le prive de sa tradition grâce à l'endoctrinement républicain par «la fabrique des crétins» (1), ensuite, on écrase sous la schlague des kapos toutes les bribes de pensée de révolte qui n'auraient pas été bien nettoyées par l'Education Nazionale.

C'est impeccable. Et, hélas, ça fonctionne comme une mécanique bien huilée.

Les barbares en font un peu trop ? Les prolos font savoir leur mécontentement. Aussitôt, la haute protège ses kapos en rappelant aux prolos que la moindre critique des CPF (2) fait d'eux des nostalgiques du pétainisme, d'affreux franchouillards et que tout cela rappelle les HLPSDNH (3).

Réciproquement, la haute est un peu engluée dans les scandales de moeurs ou de finances ? Il y aura toujours un kapo pour mettre le feu à quelques voitures, femmes, chiens (rayer la mention inutile) et détourner l'attention des médias.

Vous croyez que je fantasme ? Que cette convergence d'intérêts n'est que dans ma tête ? C'est que vous n'avez vu jamais un maire de banlieue arroser de subventions des associations dites de quartier qui ne sont en réalité que des associations de malfaiteurs.


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(1) : titre du livre à succès de JP Brighelli sur l'école actuelle.

(2) : CPF : chance pour la France , comme dans «l'immigration est une chance pour la France».

(3) : les heures les plus sombres de notre histoire.

Identité française, refus post-moderne de l'engagement et effet générationnel

Alain Finkielkraut dit souvent que le post-moderne refuse d'être engagé par quoi que ce soit et par qui que ce soit, même par lui-même.

C'est pourquoi on assiste par exemple au triomphe du PACS sur le mariage : le mariage, pour peu contraignant qu'il soit devenu, l'est encore trop pour un moderne.

Evidemment, on déteste sa patrie, qu'on n'a pas choisi dans la plupart des cas, pour cet engagement forcé qu'elle oblige, de moins en moins, à assumer. Finkielkraut a une expression à propos du rejet, par certains, de notre passé : l'émeute contre les morts.

Ceux qui ont choisi d'immigrer en France refusent également d'assumer et plus personne n'a le courage de les y forcer.

Bref, on comprend que les post-modernes soient dénationalisés. Eux qui fuient tout engagement ne peuvent que renier la patrie et ce lien charnel qu'elle représente.

Cependant, je crois deviner une scission générationnelle. Le monde sans contraintes, sans responsabilités et sans engagement appartient déjà en partie au passé proche, celui des soixante-huitards.

Ce week-end, discutant du multiculturalisme, je me suis entendu répondre par une cinquantenaire qu'il était interdit d'interdire (sauf la burqa au nom du féminisme) sur un mode irréel -comme si il n'y avait pas d'émeutes dans les banlieues, comme si il n'y avait pas de filles flambées- que j'ai trouvé très daté, suranné.

Bien sûr, il y a des jeunes élevés dans ce moule qui ont les même genre d'idées, ils sont probablement la grande majorité. Cependant, il y a une différence : ils ont connu des épreuves, des «galères», qui ont épargné leurs parents. Ils ne peuvent pas jouer les innocents : la vie est difficile et les autres hostiles.Si ils persistent à l'ignorer, c'est volontairement.

Et il y a aussi ces jeunes qui ont viré leur cuti. ils ont compris qu'on leur bourrait le mou, que la vie était violente ; les hommes aussi, et qu'ils n'ont aucune envie de vivre ensemble, d'origines différentes, surtout quand on les y force.

Bref, contrairement à leurs parents, les jeunes d'aujourd'hui ont plus de mal à nier les réalités quand ils regardent le monde. C'est peut-être pour cela que bon nombre évitent de regarder le monde et se réfugient dans le virtuel.

En tous les cas, le réel se fait de plus en plus violent, il devient de plus en plus difficile à nier. En dehors des beaux quartiers, les visions oniriques, telles que «l'immigration est une chance pour la France», paraissent de plus en plus ridicules.

Face à la violence, les fidélités, les solidarités (au vrai sens du terme, pas leurs versions socialistes) et les engagements hérités du passé reprennent leur importance.

Bien sûr, le comportement sexuel de singes bonobos qui affecte une partie de l'humanité post-moderne rend difficile la constitution de familles stables, qui sont pourtant la source de tout lien social durable.

Cependant, je crois que, nécessité faisant loi, qu'un étouffoir sera mis sur le règne du caprice puéril dans tous les domaines, le contrôle social recommencera à s'intéresser à des choses plus sérieuses que d'empêcher un entraineur de football d'employer le mot «tarlouse» et qu'une bonne partie de la jeunesse fera la promotion de ce retour à plus d'esprit de groupe, avec ses avantages et ses inconvénients.



Addendum du 17/11 : le sentiment d'insécurité augmente chez les femmes et les moins de 25 ans.

Bien sûr, on sait que le «sentiment d'insécurité» est le terme politiquement correct pour «violences réelles perpétrées par les petits chéris des sociologues et des sent-bons» (ce ne sont pas les violents qui sont des salauds, ce sont ces salopards d'innocents, racistes, xénophobes et «crispés», qui ressentent une fantasmatique insécurité là où il n'y a que la légitime expression d'une «douleur sociale» que maman-Etat doit consoler à coups de subventions et autres actions de prévention tout en passant sa main maternelle dans la chevelure des pauvres petits vandales sans défense).

Bien évidemment, ce qui m'intéresse, en relation avec l'objet de ce message, c'est que les moins de 25 ans aient une perception spécifique.

dimanche, novembre 15, 2009

Pilote de Stukas (HU Rudel)


Un livre délicieusement incorrect : un pilote de Stukas, unique décoré de la croix de fer avec épée, diamants et feuilles de chêne dorées, ayant aidé des nazis à fuir après-guerre, écrit des mémoires préfacées par Clostermann, un ancien des FAFL.

Incompréhensible pour un de nos modernes antifascistes-avec-soixante-ans-de-retard !

Bien entendu, un extraordinaire pilote, probablement le plus extraordinaire : 2500 missions de guerre (record qui ne sera sans doute jamais battu), dont les dernières avec une jambe en moins (un demi Douglas Bader !). Il pilote de nouveau, avec une seule jambe et sans prothèse six semaines après son amputation. Il glisse le pied gauche sous le palonnier gauche pour le tirer et compenser l'absence de pied sur le palonnier droit.

Ses qualités de pilotage font penser à Beurling, qui était capable de descendre un ennemi avec cinq ou six obus (avec une armes qui tirait 600 coups/minutes !) précisément comptés.

Il était spécialisé dans le corps à corps avec les chars russes, il a détruit 500 chars, deux destroyers et un croiseur.

Abattu 32 fois (!!), il a toujours réussi à échapper aux Russes, qui ne faisaient guère de prisonniers. Une telle survie comporte une formidable part de chance mais aussi d'habileté et de ténacité.

Rudel raconte qu'une fois le brouillard était tellement épais qu'il en a eu marre de sauter les poteaux télégraphiques au dernier moment (ça, c'est du rase-mottes !) et qu'il s'est posé au hasard dans un champ. Il est rentré à sa base, à cinquante kilomètres, par la route en conduisant son Stuka comme une automobile !

Deux points à noter :

> en formation, Rudel était considéré comme un pilote peu doué. La pertinence d'appliquer une norme moyenne quand on cherche des individus exceptionnels est douteuse. C'est pourquoi il faut une norme qui filtre bien le tout-venant mais qui ait quelques souplesses, pour laisser passer l'inhabituel Cette liberté a un coût.

Nos organisations modernes essaient de tout normer strictement pour réduire les frais. Je doute de l'intelligence de cette démarche à long terme.

> Rudel était un abstinent : il ne buvait pas d'alcool. Ca confirme mon idée que les abstinents, comme Hitler ou Sarkozy, font souvent des fanatiques. Les pilotes de combat boivent traditionnellement beaucoup, pour supporter le stress et la peur. Il faut donc avoir une psychologie de fer pour se passer d'alcool. Mais ça conserve les réflexes.

La grippe tue une jeune femme en bonne santé

La grippe tue une jeune femme en bonne santé

Autrement dit, elle est morte de son vivant ?

Une nation qui meurt ressemble à cela


Nous sommes ravis de constater les sentiments amoureux que le président de la république porte à son épouse, mais la fête nationale est-elle le moment approprié pour les exposer ? C'est, au sens premier du mot, obscène.

Vous voyez, la décadence peut avoir un aspect agréable, bon enfant, douillet. Facile, pour tout dire. C'est ce qui la rend irrésistible : la décadence consiste à suivre la pente de la facilité.

Bien sûr, elle n'est pas que cela, elle est aussi ça :

Le vandalisme provoqué par une distribution publique de billets de banque, a-t-on un meilleur raccourci de l'Etat-providence à la française et de ses ravages ?

Bien sûr, les deux images sont liées : c'est bien parce que la France d'en haut fuit la réalité et ses responsabilités que la France d'en bas en prend plein la gueule.

samedi, novembre 14, 2009

Cesare Battisti en grève de la faim

Cette crapule (1) de Cesare Battisti fait la grève de la faim pour protester contre son extradition.

Ca me fait penser à la réponse de Margaret Thatcher quand il a demandé ce qu'elle comptait faire à propos de la grève de la faim de Bobby Sands :«Je fais mon devoir, on lui présente trois repas par jour.»

Il est vrai que, quand on connaît la cuisine anglaise, cela peut s'apparenter à une forme de torture !

De toute façon, je vous fiche mon billet que Battisti n'en mourra pas, de cette grève de la faim : sous ses leçons ronflantes de gauchiste sentencieux, il cache beaucoup de lâcheté.

***********
(1) : rappelons que la question ne pose pas de savoir si il est coupable ou non. Il a été condamné à plusieurs reprises.

mercredi, novembre 11, 2009

Le bras, Lévy, Amara, Voynet, Rioufol

Le Bras, Lévy, Amara, Voynet, Rioufol

Ce n'est qu'un extrait.

Durant cette émission, les gauchistes ont passé leur temps à définir la France par le républicanisme le plus étroit.

C'est tout simplement ridicule : la France n'est pas plus née avec la république qu'elle n'est morte avec la monarchie.

Ce qui me terrifie : à force d'être répétées, ces âneries, sordides, sectaires, finissent par passer pour des vérités, ou tout au moins pour des opinions respectables.

Même un hussard noir trouvait à dire du bien de Henri IV ou de Louis XIV.

dimanche, novembre 08, 2009

La dénationalisation des bobos

Les bobos contre Zemmour

Il est intéressant dans cette video, emprunté à fdesouche, de voir la dénationalisation des bobos, phénomène dont je vous ai déjà parlé.

Ce que dit la blondasse est représentatif (à en juger d'après les bobos que je connais) de ce qu'ils pensent du peuple et de ses rapports avec l'identité nationale : le peuple pense d'abord à bouffer, les problèmes philosophiques d'identité, ce n'est pas son lot.

En réalité, c'est exactement le contraire : les bobos peuvent chanter à New-York et à Tombouctou, l'identité nationale n'a que peu d'impact sur leur destin. Il est normal qu'ils s'en foutent.

En revanche, considérez le couple qui est endetté pour vingt ans, dont les migrations familiales se sont limitées à la France depuis des générations, qui n'envisage pas de travailler à la grande ville d'à coté et qui espère que ses enfants ne seront pas obligés d'émigrer à Hong-Kong. Ce couple là est évidemment attaché à la France et à son devenir, la question de l'identité nationale n'est en rien secondaire pour eux, c'est leur assurance pour le présent et pour l'avenir.

Ils ne sont pas bien riches mais ils ont un pays où ils sont chez eux. Si ils se sentent étrangers dans leur pays, comme cela arrive de plus en plus fréquemment, c'est une catastrophe. Voilà ce qu'un bobo mondialisé ne peut pas comprendre.

Obama est-il un mauvais président des Etats-Unis ?

Je trouvai l'anti-bushisme primaire et l'obamania hystérique très modernes, c'est-à-dire ridicules jusqu'à ne plus avoir assez de larmes pour en rire. Je pensai que les espérances placées en Barack Obama n'avaient aucun fondement, ni dans la personnalité du candidat, ni dans son parcours, ni dans ses discours.

Maintenant, l'heure de ricaner méchamment d'Obama, comme le font certains, est-elle venue ?

A mon avis, non. Il est clair qu'Obama n'est pas génial, mais ce n'est pas non plus une tanche absolue.

Etre plus affirmatif m'est difficile.

samedi, novembre 07, 2009

Jean-Pierre jeunet sur la Russie et l'Europe ?

quelqu'un m'a laissé un commentaire me promettant de m'expliquer ce que pensait jean-Pierre Jeunet de la Russie de l'Europe. Comme Charles, j'attends.

vendredi, novembre 06, 2009

Sarkozy l'immobile

Nous avions Sarkozy l'agité. Maintenant, nous avons Sarkozy l'immobile.

Dans un style différent de Jacques, il se chiraquise. J'ai été très surpris d'entendre des commentateurs de BFM, point suspects d'extrémisme gauchiste (mais pas vraiment de droite non plus), louer ses importantes réformes. Lesquelles ?

Sur aucun sujet, absolument aucun, il n'est allé au fond des choses. Je ne parle pas de tout changer en un jour, contre-argument facile des gens de mauvaise foi, mais de points fondamentaux qui changent l'équilibre d'une situation.

Nulle part, il n'a fait ce type de réformes.

jeudi, novembre 05, 2009

La pensée est un outil pour affronter la réalité

La pensée est un outil pour affronter la réalité. Truisme ? Evidence ? Banalité ?

Pas du tout. Si vous lisez et écoutez attentivement les medias, vous vous apercevez que dans une très forte proportion, presque la totalité des cas, la pensée est utilisée pour éviter d'affronter la réalité, pour la contourner, l'amoindrir, la déguiser, la contourner, ou l'ignorer purement et simplement.

Xavier Raufer dans son livre Les nouveaux dangers planétaires développe cette thèse en faisant référence à Michel Maffesoli (compte-rendu à venir).

Jean-François Revel disait qu'il fallait beaucoup d'efforts intellectuels pour ne pas comprendre les causes du chômage en France. De même, il faut vraiment déployer des trésors de sophismes pour expliquer sans se sentir ridicule que les émeutes de banlieue sont sociales et non ethniques. Ou encore, pour nier le désastre éducatif et les méfaits du quasi-monopole étatique sur l'instruction. Mille exemples viennent à l'esprit.

Cela ne provient pas tant d'une défaillance de l'intelligence que d'une perte de courage.

La vie est dure, la société conflictuelle, le monde dangereux. Il est plus confortable, plus aisé et moins éprouvant de se concentrer sur de faux problèmes et de fausses solutions.

Le monde imaginaire est toujours plus ordonné que le monde réel. Vous me direz à juste raison qu'il en a toujours été ainsi, alors qu'est-ce qui a changé ?

> l'entreprise d'abaissement des défenses immunitaires des pays occidentaux par les pays communistes et leurs alliés intérieurs a remarquablement réussi, à coups de culpabilisation anti-coloniale et de culpabilisation anti-richesse. Le stupéfiant «le prof dit pardon» du message témoigne de cette réussite. L'URRS est morte, mais les idées nocives qu'elle a instillées restent.

Elle n'est pas la seule cause de la dénationalisation des élites mais y a fortement contribué (ce n'est nullement par hasard si les élites russes sont beaucoup moins dénationalisées que les nôtres).

On remarquera que l'Eglise catholique s'y est mise également : l'éradication des saints et des cultes locaux par le concile Vatican II a contribué à détacher les croyances de la réalité bien prosaïque.

> le confort matériel et médical sans précédent qui se développe depuis les années 50 dans les pays occidentaux a amolli notre courage et notre détermination à affronter les difficultés de la vie.

> enfin, les décisions difficiles sont en contradiction avec notre société hyper-démocratique. Quand on veut en permanence recueillir l'adhésion de tous sur tout, la solution la plus pratique saute aux yeux : ne pas bouger, ne pas réagir, continuer comme avant. La passivité attire moins de critiques que l'action (1).

Une fois tout ceci mis bout à bout, on comprend qu'on utilise plus guère l'intelligence pour affronter la réalité mais au contraire pour la fuir.


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(1) : il convient de noter qu'il existe une alternative à cette passivité hyper-démocratique : le fascisme. Par bien des cotés le fascisme est précurseur de l'hyper-démocratie : primauté de l'émotion, négation ou maquillage des conflits d'intérêts au sein de la nation (rejet sur un bouc-émissaire), unanimisme, etc.

L'inflexible courage d'être riche

Jean Raspail, dans sa préface à la dernière édition Du camp des saints, c'est-à-dire il y a vingt ans, écrivait qu'il fallait choisir entre apprendre le courage résigné d'être pauvres et retrouver l'inflexible courage d'être riches.

Retrouver le courage d'être riches, c'est bien là notre problème. C'est bien parce qu'ils n'ont pas ce courage que les immigrationnistes nous expliquent qu'il faut accueillir toute la misère du monde.

On voit là les ravages de l'imprégnation marxiste : l'opposition riche/pauvre est automatiquement traduite en dialectique dominant/dominé. Dominer c'est mal et c'est de notre faute, donc nous devons avoir honte d'être riches et renoncer à nos richesses.

Le lavage de cerveaux est tellement réussi qu'une chose ne nous vient plus à l'esprit : que les pauvres puissent être responsables de leur pauvreté et que nous n'ayons aucune remords à avoir d'être riches mais au contraire que ce soit une réussite dont nous pouvons nous enorgueillir.

Certains se sentent probablement mal à l'aise avec cette idée, c'est normal : le «surmoi marxiste» a pris la succession directe de la culpabilisation chrétienne de l'argent, ça fait un lourd héritage à assumer.

Ils peuvent méditer l'image de Ronald Reagan : «Un marxiste, c'est quelqu'un qui, lorsqu'il voit un gros assis à coté d'un maigre, pense que le gros a volé le maigre.»

Pour ma part, je ne ressens vraiment aucune culpabilité de ce que la France soit riche. On peut estimer que cela nous crée certains devoirs, mais certainement pas celui d'accueillir 300 000 immigrés par an, d'autant moins si on considère qu'il s'agit pour une très large part d'une invasion (c'est le terme franc pour «immigration de peuplement») que nous avons toute légitimité à combattre énergiquement.

mercredi, novembre 04, 2009

«Il y a une horreur du pays d'accueil» et «le prof dit pardon»



Du Grain Moudre 22 septembre 2008


Tout ça, c'est sûrement de la faute du néolibéralisme prédateur et du racisme atavique des Français (et bien entendu du manque de «moyens», qui fait rire tous ceux qui ont déjà mis les pieds dans un collège de ZEP - comme dit une prof, ce n'est pas l'argent qui manque, c'est la discipline).

Martine Aubry a un avis sur l'identité nationale

Martine Aubry : «Nous pensons que l'identité de la France n'est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle mais, c'est l'appartenance à des valeurs communes».

L'identité française définie par le républicanisme le plus étroit.

Autrement dit, un habitant du Pérou républicain est français ? D'après la définition de Martine Aubry, oui. Ses mots ont-ils dépassé sa pensée ? Pas sûr du tout.

Martine Aubry est ce maire qui a réservé des horaires aux femmes à la piscine municipale (pas de caissiers, que des caissières à ces heures là). Rappelons aussi qu'elle est à la ville l'épouse de celui qui a été surnommé «l'avocat des islamistes», ce qui aide à comprendre bien des choses.

On comprend qu'elle a un rapport avec l'identité française assez particulier et non représentatif des Français.

On peut même se demander, à la lumière de l'histoire de la piscine, quelles sont les fameuses valeurs communes invoquées par Martine Aubry. Elles n'existent sans doute pas.

En restant dans la logique de ses déclarations et de son action, on peut alors compléter la phrase de Martine Aubry : «Nous pensons que l'identité de la France n'est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle mais, c'est l'appartenance à des valeurs communes qui n'existent pas. Donc, l'identité française n'existe pas

Notre malheur veut qu'elle soit secrétaire général du principal parti d'opposition.

mardi, novembre 03, 2009

Les syndicats responsables de coupure d'électricité cet hiver ?

Cet hiver, on va se les geler en République Démocratique Française

Ayant travaillé chez EDF il y a dix ans, je suis tenu à un certain devoir de réserve. Disons simplement que je ne vois rien pour contredire le texte en lien.

Métro : heureusement que ça a changé



(source : fdesouche)

Quelle horreur, cette absence de métissage et de diversité ! Mais c'est bien connu «première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d'immigrés», comme le prouve clairement ce film. Il montre aussi qu'avant l'enrichissement par la diversité apporté par les bienheureuses Chances pour la France, le métro était un enfer de saleté, d'impolitesse et d'incivisme.

Heureusement que les choses ont bien changé grâce à de salvatrices vagues migratoires qui ont remis dans le droit chemin de la civilisation ces barbares de Français.

lundi, novembre 02, 2009

Télévision : tous pourris ?

En commentaire d'une video de Jean Robin décrivant sa déception d'Eric Zemmour, j'ai écrit qu'a priori, tous ceux qui passaient à la télévision étaient pourris.

Sur mon propre blog, je peux m'expliquer un peu plus longuement.

Je précise tout d'abord mon cadre : je pense principalement aux célébrités télévisuelles dont, en France, Patrick Poivre d'Arvor était l'archétype.

On ne se séduit pas le public avec de belles qualités humaines mais, éventuellement, en en donnant l'impression, ce qui est très différent. Il ne faut jamais oublier que ceux qui passent dans les medias, même quand ils se mettent un masque de journaliste, sont avant tout des comédiens.

> les enjeux : ils sont énormes. Tout d'abord, les enjeux financiers : entre le journaliste qui présente le journal de minuit et celui 20h, il n'y a pas seulement quatre heures de différence, il y a quelques zéros sur la feuille de paye. Ne croyez pas les faux-jetons qui vous racontent qu'ils travaillent uniquement pour l'amour du métier, ils travaillent aussi, et surtout, pour l'argent. C'est humain.

L'enjeu du pouvoir, inutile d'y insister trop. La télévision est le quatrième pouvoir : on n'arrive pas au pouvoir avec l'honnêteté et la droiture. Celui qui rechigne à trahir et à poignarder est handicapé.

Il y a un enjeu qui à la longue qui est encore plus important : l'ego. On peut transposer pour les créatures télévisuelles le sombre constat de Jean Guéhenno à propos des écrivains sous l'occupation, prêts à toutes les compromissions pour voir leur nom imprimé sur une couverture dans une devanture de librairie.

> le «feedback» : on peut faire une analyse assez proche pour les politiciens. Cependant, il y a une différence fondamentale : dans le cas des politiciens, il y a une boucle de retour, aussi imparfaite soit-elle. Ils ne vivent pas seulement de leur caractère et de leur image, mais aussi de leur action (telle que rendue par l'image, cependant).

Au contraire, les professionnels de la télévision ne vivent que de leur image. Sauf événement exceptionnel comme l'affaire Botton ou les bébés irakiens, rien ne vient jamais la démentir. Ils peuvent se comporter indéfiniment comme des putois dans la vie et des gentils dans l'affreux cyclope.

> le goût : c'est la raison principale de mon aversion pour les vedettes du petit écran. La télévision est un media vulgaire, dont la pente naturelle est de faire appel aux plus bas instincts. L'homme qui en fait profession est donc irrémédiablement entaché à mes yeux du soupçon de bassesse et de vulgarité.

> le microcosme : aux maux universels précédemment décrits, s'ajoute une particularité française qui les renforce, le microcosme parisianiste. Tous ces aigrefins de la lucarne grenouillent dans un petit monde, quelques arrondissements, plus Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux. Ils se marient entre eux (ou avec des politiciens). Ca sent la consanguinité, le renfermé, le fennec. On y devine les sordides querelles de village qui volent plus bas que terre.

Vous comprenez maintenant mon jugement des vedettes de télévision.

Il se ramène au fond à : «Si c'était quelqu'un de bien, il ne passerait pas régulièrement à la télévision». Et c'est valable pour Eric Zemmour, bien qu'il propage quelquefois des idées qui ne me sont pas toujours étrangères.

dimanche, novembre 01, 2009

A-t-on encore le droit d'employer le mot «tarlouze» ?

A-t-on encore le droit d'employer le mot «tarlouze» ? On se le demande.

Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, a traité le capitaine d'Auxerre de «tarlouze».

Le plus navrant dans cette histoire navrante, c'est que les militants homosexuels (qui commencent à me les briser menues) ont réagi plus fortement que l'insulté.

Je ne vois pourtant pas de problème : «tarlouze» est une insulte tout ce qu'il y a de plus française. Ca devrait donc se régler entre l'insulteur et l'insulté. Pour ma part, je continuerai dans mes moments d'énervements extrêmes à employer «pédé», «enculé», «tarlouze», entre autres.

Ca rend les homosexuels malheureux ? Ils seraient donc si fragiles ? Qu'ils en prennent leur parti et qu'ils assument leur homosexualité.

Où va-t-on si l'on aseptise la langue française pour ne pas froisser tel ou tel lobby ?

Rappelons que «con», «connard», «connasse» ne sont pas flatteurs pour les femmes, «salaud», «salopiot» pour les gens qui n'ont pas l'eau courante, «minus», «nabot» pour les gens de petite taille, etc.

Il y en a marre de ces histoires ridicules mais néanmoins chiantes. Va-t-on être obligé de jeter en enfer les trois quarts des films dialogués par Audiard ?

Et puis, on ne m'ôtera pas de l'idée que les pédés sont des enculés, et j'attends celui qui me prouvera le contraire !

Banqueroute de l'Etat français : le choix dans la date (2)

Comme dans un précédent message, j'avais prophétisé la date de la banqueroute de l'Etat français, il convient que j'y revienne de temps en temps pour faire le point.

Hé bien, je maintiens ma prévision de faillite de l'Etat français pour 2017.

La crise actuelle pourrait rapprocher la banqueroute (la croissance est très inférieure aux taux d'intérêt donc l'Etat s'endette mécaniquement). Mais elle ouvre des occasions de taxation sans révolution.

Je persiste donc à penser que la démographie apportera le coup de grâce à l'étatisme français (et qu'on n'aille pas me dire que des immigrés incultes paieront nos retraites) si aucune véritable réforme (1) n'est faite d'ici là.

On me cite l'exemple du Japon pour prouver qu'un Etat peut s'endetter indéfiniment.

L'Etat japonais s'endette auprès des Japonais en monnaie japonaise. C'est donc un mauvais contre-exemple : la France s'endette pour moitié auprès d'étrangers dans une monnaie qu'elle ne contrôle pas.

Par contre, je crois à l'inventivité des technocrates français pour trouver des ficelles pour retarder l'heure de vérité.

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(1) : je rappelle aux oublieux ce que j'appelle véritable réforme : retraites par capitalisation, assurances sociales privatisées, un tiers de moins de fonctionnaires.