dimanche, novembre 15, 2009
Pilote de Stukas (HU Rudel)
Un livre délicieusement incorrect : un pilote de Stukas, unique décoré de la croix de fer avec épée, diamants et feuilles de chêne dorées, ayant aidé des nazis à fuir après-guerre, écrit des mémoires préfacées par Clostermann, un ancien des FAFL.
Incompréhensible pour un de nos modernes antifascistes-avec-soixante-ans-de-retard !
Bien entendu, un extraordinaire pilote, probablement le plus extraordinaire : 2500 missions de guerre (record qui ne sera sans doute jamais battu), dont les dernières avec une jambe en moins (un demi Douglas Bader !). Il pilote de nouveau, avec une seule jambe et sans prothèse six semaines après son amputation. Il glisse le pied gauche sous le palonnier gauche pour le tirer et compenser l'absence de pied sur le palonnier droit.
Ses qualités de pilotage font penser à Beurling, qui était capable de descendre un ennemi avec cinq ou six obus (avec une armes qui tirait 600 coups/minutes !) précisément comptés.
Il était spécialisé dans le corps à corps avec les chars russes, il a détruit 500 chars, deux destroyers et un croiseur.
Abattu 32 fois (!!), il a toujours réussi à échapper aux Russes, qui ne faisaient guère de prisonniers. Une telle survie comporte une formidable part de chance mais aussi d'habileté et de ténacité.
Rudel raconte qu'une fois le brouillard était tellement épais qu'il en a eu marre de sauter les poteaux télégraphiques au dernier moment (ça, c'est du rase-mottes !) et qu'il s'est posé au hasard dans un champ. Il est rentré à sa base, à cinquante kilomètres, par la route en conduisant son Stuka comme une automobile !
Deux points à noter :
> en formation, Rudel était considéré comme un pilote peu doué. La pertinence d'appliquer une norme moyenne quand on cherche des individus exceptionnels est douteuse. C'est pourquoi il faut une norme qui filtre bien le tout-venant mais qui ait quelques souplesses, pour laisser passer l'inhabituel Cette liberté a un coût.
Nos organisations modernes essaient de tout normer strictement pour réduire les frais. Je doute de l'intelligence de cette démarche à long terme.
> Rudel était un abstinent : il ne buvait pas d'alcool. Ca confirme mon idée que les abstinents, comme Hitler ou Sarkozy, font souvent des fanatiques. Les pilotes de combat boivent traditionnellement beaucoup, pour supporter le stress et la peur. Il faut donc avoir une psychologie de fer pour se passer d'alcool. Mais ça conserve les réflexes.
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Merci Franck de nous faire partager vos lectures et vos hommages aux hommes qui le méritent
RépondreSupprimerJe suis ressorti de la lecture du "grand cirque" assez abasourdi.
J'espère qu'il en sera de même de celui là ou d'autres.
(oserais-je à mon niveau bas normand vous conseiller "D-day et la bataille de Normandie de Beevor" archi médiatisé à sa sortie mais à juste titre...)
Tant de bonnes lectures et si peu de bonne tranquillité pour s'y livrer...
Merci en tout cas.
Les grands esprits se rencontrent (et les imbéciles comme moi constatent)!
RépondreSupprimerBeevor, déjà lu.
Un bien pour un autre : lisez Stalingrad.
Le Grand Cirque...Le livre de mon adolescence.
RépondreSupprimerAutre conseil => Les carnets de vol du commandant Mouchotte...
Je m'en vais lire celui que recommande Monsieur BOizard puisque c'est la 2 ou 3ème fois qu'on me le vante. Merci pour le rappel.
aMon
Déjà lu.
RépondreSupprimerSur le comportement des soldats (aviateurs et autres) sous le feu
RépondreSupprimerhttp://www.google.fr/url?sa=t&source=web&ct=res&cd=1&ved=0CAgQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.cdef.terre.defense.gouv.fr%2Fpublications%2Fcahiers_drex%2Fcahier_reflexion%2Fsous_le_feu.pdf&rct=j&q=sous+le+feu+goya&ei=7qMBS-D8HN6NjAf5__CLCw&usg=AFQjCNE75hdakWDnU8yZGpHtCGjB935FMA
Prems :
RépondreSupprimerhttp://fboizard.blogspot.com/2007/09/sous-le-feu.html