Si la loi en discussion passe, le harcèlement moral au sein du couple deviendra un délit.
Comment interpréter une plainte pour harcèlement moral associée au refus de divorcer ? Je souhaite bon courage aux juges qui auront à juger de tels cas.
Un couple constitué d'un sadique et d'une masochiste est un couple stable, et peut-être même épanouissant, alors que le harcèlement y est continu.
La loi ne devrait pas se mêler de l'intime. C'est trop délicat, trop personnel. Comment va-t-on faire ? Implanter une puce dans les cerveaux pour savoir si il y a méchanceté intentionnelle ou «dérapage» (mot à la mode) ? Et comment un accusé prouvera-t-il son innocence (car il est à parier que, dans les faits, la charge de la preuve lui incombera) ?
Le mariage est également condamné par le biais de cette loi. En effet, le mariage comporte une part d'inconnu, de violence potentielle, de risque. C'est contre nature que de s'engager à rester ensemble pour toute sa vie, pour que ça marche il y faut tout un environnement social et culturel.
Ce lien choisi peut à certains moments être ressenti comme une chaine et entrainer des réactions violentes, des mouvements d'humeur, une rébellion.
Comment la loi pourrait elle s'introduire sans tout ravager dans ces relations subtiles où l'apparence du pouvoir et de la force n'est pas obligatoirement la réalité du pouvoir et de la force ? J'ai quelques exemples de couple où l'homme gueule, s'emporte, fait semblant de commander mais où, quand on regarde le résultat, on s'aperçoit que la balance de la décision finit toujours par pencher du coté de la femme.
Rappelons qu'on a déjà fait tout ce qui était possible pour faciliter le divorce. La loi en discussion est donc incohérente : puisqu'il est si facile de divorcer, si la prétendue victime d'un harcèlement moral au sein du couple ne cherche pas le divorce, de quoi se plaint-elle ?
La seule démarche cohérente est de condamner les violences qu'on peut prouver sans trop d'ambiguïté, c'est-à-dire les violences physiques, et pour le reste, il y a le divorce.
Mais, en réalité, on l'a bien compris, le but n'est pas de faire une loi utile et efficace. C'est une fois de plus d'affirmer que tout homme, cette affreuse brute avec des poils, est un bourreau potentiel pour la femme, cette délicate personne rose sans défenses. Et par la même d'en finir avec cette odieuse institution patriarcale qu'est le mariage.
Quand je constate la connerie de ces lois «sociétales», il y a toujours un point qui me rassure : elles sont toutes infécondes, stériles. Les gens qui portent ces lois finiront donc par disparaître, faute de s'être reproduits. Malheureusement, ils ne seront pas remplacés par des Français avec la tête sur les épaules, mais par des barbus et des burqas.
Comme je suppose, pour cause de non discrimination, que cette loi ne sera pas sexuée, cela me ferait bien rire que le premier à s'en servir soit un homme !
On dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions. L'intrusion étatique permanente aussi, mais n'est-ce pas une forme de l'enfer ?
Certains hausseront les épaules, désabusés : CPEF. Ce pays est foutu.
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