samedi, novembre 23, 2019

Prince Andrew : la justice au temps de la chasse à courre

L'affaire du prince Andrew est révélatrice de la chasse en meute : la semaine dernière, rien ou presque. Un malheureux entretien plus tard, tout le monde contre lui, alors qu'au niveau des faits, il n'y a aucune différence, seule l'émotion a changé.

Ce dont on l'accuse est une peccadille : à 17 ans, une fille est mineure mais elle n'est plus une enfant. Quand elle couche avec de vieux messieurs riches et célèbres, elle sait ce qu'elle fait et pourquoi elle le fait (d'ailleurs où sont ses parents ou ses tuteurs ?).

Beaucoup plus grave, s'il ne s'agit plus d'une coucherie avec une allumeuse consentante mais d'un réseau de prostitution de mineures. Si c'est le cas, pouvait-il l'ignorer ?

Puis, un cercle plus loin de l'accusation, il y a les relations louches et les transactions douteuses.

Visiblement, c'est un crétin qui remplit le vide de sa vie avec les distractions que procurent l'argent et la célébrité.

Mais ce jugement fait-il une justice ? Si on devait condamner tous les crétins m'as-tu-vu, la réouverture des bagnes australiens serait insuffisante.

D'un coté, il y a la justice de la foule sentimentale, dont on a toutes les raisons de penser qu'elle peut être le comble de l'injustice.

D'un autre coté, il y a la justice de l'appareil judiciaire, dont les dérives idéologiques mettent en cause l'impartialité.

Bref, le prince Andrew n'est pas sorti de l'auberge, puisqu'il est jugé et condamné avant même que son cas ait pu être discuté, dans un accès névrotique devenu habituel (notre société fait de la pédophilie l'abomination de la désolation. Pourquoi pas ? Mais, dans ce cas, pourquoi fait-elle aussi la promotion de la sexualisation des enfants et de la pornographie ?).

Et puis, si les obsédés sexuels, c'est si terrible, pourquoi avoir réélu Bill Clinton et continuer à le respecter ?

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