dimanche, mars 17, 2019

Z comme Zéro

Je suis tombé sur ça :


Slogan qui signe le Gilet jaune des ronds-points comme l'addiction au pâté de porc Hénaff signe le musulman pratiquant.

N'importe qui doté d'un minimum d'intelligence et de culture politique (mais ça devient de plus en plus rare) a bien compris d'où vient la prétendue « violence des Gilets jaunes ».

C'est un mélange de provocations policières (il y a quelques videos de policiers cassant, rien de nouveau : ça se faisait dans les manifestations des années 70), de violences des gauchistes blacks blocks, qui, sociologiquement et politiquement, n'ont rien à voir avec les Gilets jaunes, et qu'on laisse sciemment dégénérer (quelques témoignages de CRS qui ont l'ordre de ne pas intervenir) et d'authentiques Gilets jaunes qui se joignent à la castagne parce qu'ils sont cons et que c'est rigolo de casser.

Dans une démocratie, le pouvoir est responsable de toutes les violences, car il a charge de protéger tout le monde lors d'une manifestation, y compris les opposants, y compris les passants. Et les moyens existent. On en revient au départ : s'ils ne sont pas mis en oeuvre, c'est par volonté délibérée de provocation.

Pourrir les manifestations d'opposants est un classique des dictatures.

La provocation du pouvoir est d'ailleurs le sujet du film Z, sorti en 1969, 8 ans avant la naissance d'Emmanuel Macron (comme quoi, ici comme ailleurs, cet abruti n'a vraiment rien inventé). Un petit extrait du l'article Wikipedia, juste pour vous rassurer, puisqu'il n'a aucune résonance macronienne :

Le sujet du film est le passage de la démocratie à un régime autoritaire de type dictatorial, au travers notamment des rapports entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif.

Notons (pour finir de vous rassurer) que le pouvoir des colonels s'est servi du bordel qu'il avait lui-même créé comme prétexte à établir la dictature en Grèce de 1967 à 1974 (mais, comme beaucoup de dictatures de droite, et contrairement aux dictatures de gauche - ce qu'est la dictature Macron, il a abandonné le pouvoir sans trop s'accrocher).

Il faut être très con ou de mauvaise foi (quand on est les deux à la fois, on est journaliste) pour ne pas le comprendre.

Bien sûr, je vais encore avoir des gens, parce qu'au fond c'est leur intérêt et que c'est leur seul moteur, qui vont me dire que j'exagère, que je me fais des films ... Laissons les cons où ils sont, ils retiennent l'histoire d'avancer mais c'est rare qu'ils la fassent (1830 ? 1848 ? 1871 ? Ce n'est même pas sûr qu'ils aient fait autre chose que ralentir de quelques mois ou années des mouvements inéluctables).

Les dictatures trouvent toujours des gens « raisonnables » pour soutenir que ce n'est pas une dictature et que, d'ailleurs, les mesures violentes sont nécessaires (sans même voir la contradiction entre les deux propositions). Sinon, il n'y aurait jamais de dictature.

Ces gens sont des zéros, qui riment avec salauds.

Au fond, tous les Français sont renvoyés à leur conscience avec une question : est-il admissible que des manifestations d'opposition politique fassent dans notre pays 214 blessures à la tête, 22 éborgnés, 5 mains arrachées et plus de 4 000 arrestations ?

Si vous répondez positivement, vous devriez vous interroger très sérieusement sur vos valeurs.



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Maintenant, les Gilets jaunes sont coincés : s'ils arrêtent de manifester pour ne pas donner prétexte à violences, ça arrange le pouvoir. S'ils manifestent, ils donnent l'occasion au pouvoir d'organiser les provocations et de rallier les abrutis du parti de l'ordre.

Le choix du pourrissement est un choix éminemment politique d'Emmanuel Macron. Avait-il d'ailleurs  vraiment le choix ? La seule vraie mesure susceptible de désamorcer cette crise est sa démission (revendication tout à fait légitime, vu les conditions de son élection). Le sacrifice par patriotisme, c'est pas trop le genre de la maison.

Les Gilets jaunes ont très bien commencé : les gilets et les ronds-points, c'était génial. Ils doivent de nouveau faire preuve d'autant d'imagination. pas facile. Mais bon, être moins con qu'un énarque, ce n'est pas insurmontable.





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