samedi, novembre 16, 2019

« Affaire » Finkielkraut : hélas, il n'y a pas de fond à la connerie et le naufrage intellectuel ne mollit pas.

Si vous n'avez pas entendu parler de la dernière « affaire » Finkielkraut :

Finkielkraut fait les frais de la nouvelle campagne de pub de Caroline de Haas. A moins que l’ironie ne soit trop compliquée à appréhender pour la militante néoféministe.

Polémique sur Finkielkraut : « Faudra-t-il désormais un permis de second degré ? »

Et le parti dit, par antiphrase, France Insoumise (il n'est pas la France, et pas insoumis non plus) s'enfonce :






Bien sûr, à l'origine de cette agitation, il y a la dégueulasserie gauchiste. Et la politique identitaire qui transforme ses adeptes en Narcisses fragiles ne supportant pas la moindre pique.

Mais ce n'est pas seulement de la mauvaise foi. Il y a une réelle difficulté à comprendre. Je le constate tous les jours : l'incapacité à interpréter des figures de style classiques (l'antiphrase, l'euphémisme, la litote, ...) progresse telle la méningite. Lentement, elle s'installe et s'incruste, comme un virus.

L'origine de cette maladie intellectuelle est parfaitement connue. Depuis les années 60, les classes d'en haut détruisent l'ascenseur social afin de se protéger de la concurrence de ceux d'en dessous. Le principal instrument de cette politique est le sabotage de l'école, qui finit par affecter toutes les classes sociales (vous remarquerez la faute sur « ses » et « trainent » dans le touit supra).

A force de faire tourner à fond pendant cinquante ans une école transformée en fabrique du crétin, on en obtient la conséquence logique : une société de crétins, qui ne comprennent plus (et souvent à peine) que le premier degré sujet-verbe-complément.

J'ai bien une technique pour essayer de pouvoir continuer à faire de l'humour : le bombardement. S'il arrive qu'une blague ne soit pas comprise comme une blague, par contre, si vous en faites dix, on vous classe comme un blagueur. On est mal à l'aise parce qu'on ne comprend pas, mais on a quand même compris qu'on ne comprenait pas tout.

Cette façon de faire présente trois inconvénients : elle n'est pas infaillible, il y a des abrutis qui ne comprennent vraiment pas, même à la dixième blague. Elle met mal à l'aise ceux qui ne comprennent pas l'humour. Et puis, surtout, elle dégrade terriblement la conversation : au lieu de piques subtiles et d'allusions fines, c'est la grosse Bertha.

Reste la solution Audiard : « Je ne parle pas aux cons ». Mais vu la génération spontanée fulgurante de l'espèce en question, ma conversation va vite se réduire à un ennuyeux monologue.

Notons que Finkielkraut devrait s'inspirer un peu de cette maxime. Il parle trop. Il y a trop de phrases dans ses interventions et trop de mots dans ses phrases. Il devrait apprendre les vertus de la sobriété et de la concision. Sans rien changer, bien entendu, au sens de ses propos.




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