lundi, juillet 06, 2020

La renaissance de l'occident (P. Herlin)

Opuscule de moins de deux cents pages, mais très dense d'idées.

J'ai souvent écrit sur ce blog qu'Hitler avait politiquement gagné la seconde guerre mondiale. Ce livre confirme mon intuition comme jamais.

Philippe Herlin nous dit qu'il l'a surtout gagnée philosophiquement (ce qui explique sa victoire politique) grâce à Martin Heidegger.

Le nazi Heidegger

On sait depuis toujours que Heidegger a adhéré au parti nazi, le NSDAP, en mai 1933, mais il a réussi à présenter après-guerre ce ralliement comme une simple marque d'ambition, peut-être excessive, mais sans conséquence philosophique. Il a aussi expurgé ses oeuvres.

Le fait qu'il ait eu pour élève et pour maitresse la juive Hannah Arendt l'a beaucoup aidé dans cette entreprise de dénazification.

Quelques rares vigilants, comme Leo Strauss et Gunther Anders (qui ont été ses élèves), ont soutenu que la philosophie d'Heidegger, expurgée ou non, était fondamentalement nazie.

Seulement voilà : après sa mort en 1976, Heidegger a fait publier par son fils ses oeuvres complètes non-expurgées selon un calendrier rigoureux.

En 2014 (rappel de la première guerre mondiale qui a transformé l'Allemagne et permis l'avénement d'Hitler ? Vu le fétichisme des dates nazi, ce n'est pas impossible), sortent les « cahiers noirs », journal intime dont l'existence même était inconnue.

Plus aucun doute n'est permis, Heidegger l'a voulu ainsi.

Les juifs sont décrits comme porteurs d'une philosophie nocive qu'il faut faire disparaître physiquement. Heidegger et sa philosophie sont authentiquement nazis.

Gallimard, très hypocritement, traduit national-sozialismus par socialisme national,  c'est ridicule, ça ne trompe que ceux qui ont envie d'être trompés.

Humour noir d'Heidegger : tous les « cahiers noirs » n'ont pas encore été publiés, nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises.

Une philosophie du nazisme

Que raconte la philosophie d'Heidegger ? Elle substitue les Existentiaux aux Universaux. Bon, OK, ce n'est pas super clair. C'est normal, c'est Heidegger.

Eclaircissons : à l'impératif kantien et chrétien « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse », Heidegger substitue l'impératif nietzchéen « Sois ce que tu es ». Inutile d'insister sur le potentiel de violence que recèle cet effacement de l'autre et ce recentrage sur soi.

Pour Heidegger, la Vérité platonicienne, universelle, comme but à la portée de l'effort de tous, n'existe pas. La Vérité est subjective, livrée à des initiés (nous sommes là en plein dans la gnose détectée par Jean-Louis Harouel comme le mal moderne. Voir ici et ), éventuellement par un gourou. Et si le gourou s'appelle Adolf, c'est un prénom comme un autre.

Mais s'il n'y a plus de vérité objective, argumentable rationnellement, comment décide-t-on qui a raison ? C'est simple : la loi du plus fort. Si j'ai réussi à te vaincre, c'est que j'ai raison. D'où l'exaltation de guerre (il y a une petite, très légère, contradiction : le nazisme a tout de même perdu physiquement la guerre, c'est donc qu'il avait tort). C'est tout l'objet du mouvement Black Lives Matter : on n'argumente pas, on casse.

La subjectivité enferme chacun en soi-même  et déclare la guerre aux autres.

Nous sommes dans les lourds systèmes philosophiques allemands qui séduisent tant les intellectuels français, avec le potentiel de de violence qui les accompagne. Si j'ai enfermé toute la connaissance dans mon système, tout ce qui le conteste est un ennemi à abattre.

L'avantage de parler obscurément

Heidegger s'exprime en charabia, c'est quasiment illisible. Il a des phrases à la con comme « L'homme est le berger de l'Etre » qui plaisent beaucoup aux pédants universitaires français.

Cet obscurité permet de rendre acceptables, car non comprises, des choses horribles. Ainsi, en 1947, il écrit une phrase alambiquée sur « l'attitude des jeunes Allemands face à la mort », qui apparaît, une fois décryptée, comme un éloge du nazisme et de ses atrocités.

Cette langue obscure, ésotérique, n'est pas un accident : puisqu'il n'y a plus de vérité, plus de logique, plus de raisonnement, ne restent plus que les mots, les jeux sur les mots, d'une langue qui s'oppose à toutes les autres langues. Si Heidegger avait été cohérent, il n'aurait pas fait traduire ses oeuvres, intraduisibles comme le Coran.

Et Hannah Arendt ?

Femme et juive, Hannah Arendt est une idole de notre temps, elle est intouchable. Hé bien, Herlin ose l'égratigner.

Plus que l'élève et la maitresse d'Heidegger, elle fut sa compagne intellectuelle, la passeuse de ses oeuvres. Une juive passeuse du philosophe du nazisme ? Oui, c'est l'ironie de l'histoire.

Arendt est fonctionnaliste, c'est-à-dire qu'elle considère que les nazis sont quasiment irresponsables, pris dans l'engrenage du fonctionnement du régime nazi. Ceci explique qu'elle fasse scandale avec Eichmann à Jerusalem, où elle parle de banalité du mal (pas au sens chrétien, où nous sommes tous pécheurs, mais au sens que, bien ou mal, pour les fonctionnaires, c'est indifférent).

Arendt dédouane les intellectuels (donc Heidegger) de toute culpabilité dans les totalitarismes : ces systèmes sont décrits comme la rencontre d'une bande mafieuse et du populisme. La dénonciation du « populisme » comme mal politique suprême vient de là.

Comme Heidegger, Arendt considère que la culture occidentale est morte et doit être jetée par dessus bord.

En conclusion, elle a beau être femme et juive, elle n'en justifie pas moins le philosophe du nazisme.

Heidegger, grand-père de la French theory

Il se trouve que la philosophie d'Heidegger a eu une énorme influence à droite, mais aussi et surtout à gauche entre, disons, 1945 et 1990. Il a influencé les destructeurs Sartre, Derrida, Foucault. Il est donc le père, ou plutôt, le grand-père, de la French theory qui règne aujourd'hui sur les universités occidentales.

L'oeuvre de la French theory a bien été de détruire toute universalité, toute objectivité, pour la remplacer par une subjectivité totale obsédée par le moi. Heidegger est l'inventeur du terme déconstruction. Il a donné une base philosophique au relativisme, dont je viens d'expliquer le potentiel de violence.

Au moins, sur un point, Heidegger ne cache pas sa pensée : un de ses buts est d'abattre Jésus-Christ (c'est bien sûr un pur hasard que ça soit un point commun avec Hitler). Comme dit Edouard Husson, ce qui définit le nazisme, c'est sa volonté d'abolir le commandement  « Tu ne commettras pas de meurtre ». Aujourd'hui, on veut abattre les statues de Jésus-Christ sous prétexte qu'il est Blanc. Et il est permis de tuer des blancs parce qu'ils sont blancs (regardez le deux poids deux mesures médiatique suivant que la victime est noire ou blanche). Il n'y a pas de hasard, c'est cohérent.

Herlin cite Allan Bloom qui, très finement, comme à son habitude, a compris vers quelle abime d'inhumanité nous emmenait la French theory, le relativisme et la mode de la déconstruction (aujourd'hui, les partisans de l'euthanasie reprennent le vocabulaire du décret d'Hitler sur le meurtre des handicapés mentaux en parlant de vie qui ne vaut pas la peine d'être vécue ! « Dans "euthanasie", il y a "nazie" » n'est pas seulement un jeu de mots, c'est une vérité profonde).

Digression pas si éloignée : l'une des grandes trouvailles du film L'œuvre sans auteur est d'avoir fait du médecin nazi le personnage le plus intelligent. Avec le nazisme et avec le COVID, beaucoup de médecins se sont éclatés : rendez vous compte, ils étaient des dieux avec droit de vie et de mort.

Je me souviens de mon professeur d'histoire de seconde dans les années 80, gauchiste à veste en peau de mouton retournée  et sandales, nous expliquant (le sujet était déjà d'actualité) que l'adhésion d'Heidegger au NSDAP n'avait aucun impact sur sa philosophie et que tout cela était monté en épingle par les méchants réactionnaires. On sait maintenant ce qu'il en est.

Des conséquences concrètes

Ai-je besoin d'insister sur ce point ? Nous voyons tous les jours le fléau de cette philosophie, portée par les mammouths capitalistes mondialisés, par les universitaires, par les intellectuels médiatiques et par les groupes de pression minoritaires. Cette barbarie à la mode dans les universités a fait le désespoir d'Allan Bloom, l'un des esprits les plus fins et les plus cultivés de notre temps. Un honnête homme et un érudit à l'ancienne.

Samuel Huntington donne cinq signes qui manifestent le déclin moral de l'occident :

1) le développement des comportements anti-sociaux (drogue, violence, etc.).

2) le déclin de la famille (filles-mères, « familles » mono-parentales, divorces etc. Hé oui, le refus de s'engager pour la vie et de se marier est d'une profonde lâcheté morale). L'exaltation de l'homosexualité en fait partie.

3) le déclin de la vie sociale (tous collés devant la télé).

4) la faiblesse de l'éthique et la préférence pour la complaisance.

5) la désaffection pour le savoir et l'activité intellectuelle. L'effondrement du niveau scolaire.

Alors, bien sûr, l'exaltation du Noir contre le Blanc n'était pas prévue par Heidgger philosophe du nazisme. Mais ce sont des catégories mentales et même des comportements identiques.

Ionesco, qui a vécu l'avénement de la Garde de Fer nazie en Roumanie, disait qu'il ne voyait pas de différence entre les casseurs nazis de 1940 et les casseurs gauchistes de 1968. Le même type humain, le même profil psychologique, la même conception de la politique.

 

Deux ennemis : l'islamisme et l'écologisme

Inutile de s'attarder sur les affinités philosophiques et historiques entre l'islamisme et le nazisme, elles ont été maintes fois décrites. A titre d'anecdote : l'Iran et l'Egypte furent parmi les tout premiers pays à traduire Heidegger. Je rappelle que Mein Kampf se vend très bien  de nos jours dans les pays musulmans.

Et l'écologisme (j'ajoute le veganisme et l'anti-spécisme, tout ça, c'est la même tambouille anti-humaniste) ?

On irrite les végétariens quand on leur dit qu'Hitler était végétarien (et aussi le premier à avoir promulgué des lois de défense des animaux). Gandhi était végétarien et n'était pas un nazi. Pourtant, il y a bien un rapport.

S'il n'y a pas de Vérité, d'absolu, de nature humaine, mais seulement une condition humaine (La condition de l'homme moderne, titre d'Hannah Arendt), tout est relatif. Comme dit Leo Strauss, le cannibalisme n'est plus qu'une affaire de goût.

Le seul juge est alors l'histoire : je suis là parce que je viens d'où je viens et que j'ai l'histoire que j'ai. Mais alors, pourquoi mes idées et ma vie seraient plus pertinentes que celles d'il y a cent ans, mille ans, deux mille ans ? Parce que je vis une histoire exceptionnelle (construire le Reich de mille ans), que j'ai un projet exceptionnel (changer l'homme : communisme, végétarisme, veganisme, transhumanisme) ou parce que je vis une catastrophe exceptionnelle (écologisme, réchauffisme).

J'entends souvent Ivan Rioufol et Eric Zemmour s'étonner que l'écologie conservatrice de droite n'arrive pas à percer. C'est qu'ils prennent l'écologie au sérieux, ce que ne font pas les  « vrais » écolos. Pour eux, l'écologie n'est qu'un prétexte à assouvir leur haine anti-humaniste, ce que ne permet pas l'écologie conservatrice.

L'exemple de l'arrêt de la centrale de Fessenheim est flagrant : d'un point de vue écologique de premier degré, celui du discours des écolos, c'est une décision absurde. En revanche, du point du sous-texte anti-humaniste, bien plus puissant que le premier degré, c'est une évidence : y a-t-il plus représentatif du génie prométhéen de l'homme que l'industrie nucléaire ?

Le fond de l'écologisme, de l'anti-spécisme, du véganisme  est violemment anti-humaniste (j'insiste sur « violemment »). Les anti-spécistes les plus radicaux parlent de permettre « l'avortement post-natal », autrement dit, l'infanticide, jusqu'à l'âge de 3 ans !

Les connards (et les connasses, il y a beaucoup de petites merdeuses) de petits bourgeois qui sont végans pour suivre le mode, faire les hautes consciences en carton et se distinguer du populo, savent-ils à quelles horreurs ils ouvrent la voie ? Et s'en préoccupent-ils ?

Je dois tirer mon chapeau aux tordus qui ont réussi à mettre l'anti-spécisme et le veganisme à la mode. Certes, la cible était molle : les bourgeois, formés à l'ignorance par l'école et protégés des difficultés de la vie par leur famille (parents qui ont égoïstement refusé de transmettre l'essentiel, combien de fois ai-je entendu « Je ne lui parle pas de religion, il décidera quand il sera grand  » ?), sont des cons faciles à endoctriner. Mais tout de même, c'est une belle performance.

Quel remède ? Le droit naturel.

Cette expression  « droit naturel » est source de confusion. On imagine Cro-Magnon tapant sa Cro-Magnonne (ou l'inverse : il devait déjà y avoir des rouleaux à pâtisserie dans les cavernes), au fond de sa grotte enfumée. Il y a de ça, mais pas seulement ! Le droit naturel est celui qui découle de la nature humaine, il est invariable dans le temps, il n'a pas pour juge l'histoire.

La philosophie du droit naturel, le jusnaturalisme, est la philosophie classique depuis Platon. Elle a été abandonnée par les conservateurs sous le coup de la panique et sous l'impulsion de Burke (que j'aime pourtant beaucoup) pendant notre révolution, qui a bouleversé tant de choses.

Les progressistes et les conservateurs ont en commun de prendre l'histoire pour juge : les progressistes vers le futur, les conservateurs vers le passé. Et comme les progressistes sont dans le sens du courant, ce sont toujours eux qui gagnent à la fin.

Comme dit Chesterton, les progressistes font des erreurs et les conservateurs empêchent qu'elles soient corrigées. Ou, pour le dire encore autrement, les conservateurs sont des progressistes avec vingt ans de retard.

Comment s'en sortir ?

En étant orthogonal à ce piège historiciste, en refusant l'histoire comme juge. Pour cela, il faut affirmer des principes absolus, intemporels, combattre le relativisme.

Le simulacre de mariage pour les homosexuels, la location du ventre des femmes, c'est abject hier, aujourd'hui, demain, toujours, parce que c'est une atteinte à la dignité humaine.

Cela confirme mon intuition : on ne peut être vraiment conservateur qu'en étant chrétien, sinon on va droit à l'échec, on est piégé par les progressistes. Car le grand porteur du droit naturel sous nos latitudes, c'est l'Eglise (catholique ou orthodoxe, sur ce sujet, ça ne change pas grand'chose).

Une question annexe mais dont la réponse est éclairante : pourquoi y a-t-il tant de juifs (Arendt, Derrida et tant d'autres) parmi les déconstructeurs ? George Steiner, récemment décédé, répond : « Par révolte inconsciente contre la Loi ».

Il n'y a pas moins relativiste que le juif traditionnel : il peut passer des heures à discuter du Bien et du Mal. Hitler est passé par là et a traumatisé les juifs avec son judéocide industriel. La Loi aurait-elle menti ? Le Mal serait-il vainqueur ? D'où le relativisme des juifs après guerre (on peut contester : Freud n'est pas né après 1945). Cette explication renforce l'idée que, décidément, Hitler n'a pas tout perdu.

Le problème de la transcendance

Il ne peut y avoir de véritable droit naturel que s'il y a une transcendance qui donne une référence absolue, sinon c'est la porte ouverte au relativisme déchainé. Socrate le disait déjà (comme quoi ces problèmes ne sont nouveaux) : « Si l'homme est le mesure de toute chose, qu'est-ce qui mesure l'homme ? »

Ce n'est pas un hasard si les deux déclarations qui se rapprochent le plus du droit naturel (même si elles sont contestables), la déclaration d'indépendance américaine et le première déclaration des droits de l'homme française, font référence à Dieu et à l'Etre Suprême.

Ensuite, on a eu de cesse de supprimer cette transcendance et d'étendre ces droits à l'infini. Voir la déclaration des droits de l'homme de l'ONU.

Athènes et Jerusalem

Depuis Saint Paul prêchant en Grèce et et comparaissant devant l'aréopage d'Athènes (1), nous savons (de Marseille) que l'occident se définit intellectuellement comme la tension permanente entre la révélation et la raison, sans que jamais l'une ne l'emporte définitivement sur l'autre.

Nous ne serions pas la plus extraordinaire civilisation que la terre ait portée (seule la civilisation chinoise peut se comparer à la nôtre en durée, richesse et diversité et peut-être celle de l'Egypte ancienne. La civilisation de tel ou tel royaume africain ou océanien est bien intéressante à étudier, mais non, désolé, nous ne jouons pas dans la même cour) sans cette tension permanente qui la nourrit.

Le 26 février 1941 (avant l'entrée en guerre de l'URSS et des Etats-Unis), Leo Strauss (encore lui) donne une conférence à New-York sur le nihilisme allemand. Il n'a aucun doute : le nazisme finira par être vaincu (incidente sur un de mes dadas : vous voyez que le pétainisme ne tenait pas la route). Mais le nihilisme allemand renaitra, le nazisme n'en est que l'expression la plus cruelle (ça justifie mon rejet instinctif de l'Allemagne : je préférais de beaucoup quand il y en avait deux).

Ce n'est pas très flatteur pour les Allemands mais c'est fort bien vu.

NN Taleb

Que vient faire Nassim Nicholas Taleb dans cette histoire ? Un attrait de ce petit livre est qu'il cite des auteurs pour qui j'ai une grande estime.

Vous avez que je considère Taleb comme l'un des plus grands intellectuels vivants. Je tiens sa manière de faire enrager les intellectuels tamponnés, comme les universitaires couverts de diplômes, pour un des plaisirs de la lecture. 

Sa vision des effets d'échelle rétablit le droit naturel : puisqu'il est difficile pour un décideur de prévoir toutes les conséquences de ses décisions, la morale (pas la moraline) doit servir de guide.

Or, que dit la morale ? C'est fort bien exposé dans Jouer sa peau. La première règle morale est que le décideur doit subir les conséquences de ses décisions.

Taleb le dit et nous en avons l'expérience tous les jours : la bureaucratie est un mécanisme pour isoler le décideur des conséquences de ses décisions. Pas étonnant que le nazisme fut très bureaucratique, c'est dans sa nature.

De même pour les gauchistes sociétaux. C'est aussi inutile d'exposer à un immigrationniste les méfaits de l'immigration que de discuter avec un SS du malheur des juifs.

Vous connaissez la réaction des féministes aux crimes contre les femmes commis par des musulmans : elles les ignorent ou défendent les criminels. Parce que, pour elles, le but ultime n'est pas de défendre les femmes, mais, comme les écolos, de détruire l'occident. Le féminisme n'est qu'un moyen de cette destruction et l'immigration et l'islam sont encore plus efficaces donc ils ont priorité sur le féminisme.

Non, le nazisme n'est pas mort le 30 avril 1945, il a muté.

Contrairement à ce que je raconte souvent, le nazisme n'est pas mort le 30 avril 1945. Il a juste muté (comme l'avait d'ailleurs pressenti Hitler !).

Non, l'héritier du nazisme n'est pas la famille Le Pen. C'est l'islamo-gauchisme.

Retracer cette filiation intellectuelle est le grand mérite de cet ouvrage. La tache est assez facile, puisque Heidegger a voulu post-mortem que l'on n'ignore pas son nazisme philosophique, que les déconstructeurs n'ont jamais caché s'inspirer de sa philosophie et que nombre d'entre eux, dont Michel Foucault, ont exprimé leur admiration pour la révolution islamique iranienne. La généalogie qui lie l'islamo-gauchisme au nazisme est donc explicite.

Mais cette logique n'est pas dans le débat public, elle reste dans l'ombre car les hommes des medias ont les yeux de Chimène pour les déconstructeurs.

Rester droit et se battre

Le droit naturel, le jusnaturalisme, c'est un peu compliqué en politique. Le plus simple, c'est de se dire de droite.

Mais pas la droite conservateurs contre progressistes, combat qui finit toujours pas être gagné par les progressistes, comme nous l'avons vu.

Il faut être de la droite qui a des principes (et non des valeurs) intemporels.

Le premier combat est la natalité. Heidegger, toujours lui, dit que le sommet de la politique est d'amener l'ennemi à s'auto-exterminer. C'est exactement ce que font les occidentaux sous le prétexte de « sauver le planète ». 

Le deuxième combat est la langue, il ne faut pas se laisser imposer la langue de l'ennemi, il ne faut pas laisser dénaturer notre propre langue. Parler un bon français est un plaisir et une nnécessité.


L'éternel combat

Au fond, c'est l'éternel combat : le Mal contre le Bien, la gnose contre le Christ, Bourdieu contre Bossuet.

Les gauchistes se veulent des libérateurs. Comme Lucifer. Ils veulent nous libérer de notre humanité.

A nous de savoir leur répondre.


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(1) : Les Actes des Apôtres

Référence : Actes 17:16-34

Comme Paul les attendait à Athènes, il sentait au dedans de lui son esprit s'irriter, à la vue de cette ville pleine d'idoles.

17 Il s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les hommes craignant Dieu, et sur la place publique chaque jour avec ceux qu'il rencontrait.

18 Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient : Il semble qu'il annonce des divinités étrangères.

19 Alors ils le prirent, et le menèrent à l'Aréopage, en disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes ?

20 Car tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela peut être.

21 Or, tous les Athéniens et les étrangers demeurant à Athènes ne passaient leur temps qu'à dire ou à écouter des nouvelles.

22 Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit : Hommes Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux.

23 Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j'ai même découvert un autel avec cette inscription : A un dieu inconnu ! Ce que vous révérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce.

24 Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme ;

25 il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.

26 Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure ;

27 il a voulu qu'ils cherchassent le Seigneur, et qu'ils s'efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous,

28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. C'est ce qu'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : De lui nous sommes la race...

29 Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie de l'homme.

30 Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir,

31 parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts...

32 Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t'entendrons là-dessus une autre fois.

33 Ainsi Paul se retira du milieu d'eux.

34 Quelques-uns néanmoins s'attachèrent à lui et crurent, Denys l'aréopagite, une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux.




1 commentaire:

  1. Merci, vraiment passionnant, le puzzle est reconstitué et l'on voit l'image d'ensemble

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