lundi, juillet 31, 2017

Impasse à Montparnasse

Panne géante à la gare Montparnasse.

Aucune surprise. Tous ceux qui s'intéressent, même de très loin, au rail français savent que sa gestion, à la fois strategique et au quotidien, est un désastre. Une telle panne en était la conséquence logique et prévisible, et prévue. Bienheureux qu'il n'y ait pas eu de morts.

Cela va-t-il entraîner une remise en cause ? Non, car le rail est symptomatique des dysfonctionnements de notre pays. S'il y avait une remise en cause, cela signifierait que la direction de notre pays a changé. L'élection du technocrate Macron n'en porte pas le présage.


La tyrannie s'établit au mois d'août

La loi en cours de discussion rend inéligible pour dix ans toute personne ayant été condamnée pour avoir tenu des propos politiquement incorrects. On remarque qu'il est donné, encore une fois, un pouvoir politique aux juges, dont on a vu l'ahurissante partialité dans le déroulement de la campagne présidentielle.

Son effet est simple : toute personne tenant des propos politiquement incorrects doit renoncer à faire de la politique et toute personne souhaitant faire de la politique doit renoncer à tenir, ou même à encourir le soupçon de tenir, des propos politiquement incorrects.

Le politiquement correct est un pilier du Système. Cette loi interdit donc l'expression politique de toute critique cohérente du Système. On pourra critiquer certains aspects, mais toujours de façon parcellaire (en taisant par nécessité le principal) et, de ce fait, peu susceptible de séduire l'électorat. L'opposition politique au Système est rendue impossible.

C'est, si les mots ont encore un sens (parfois j'en doute), la mise en place d'une tyrannie.

Et ça passe comme une lettre à la poste.

Droite sans couilles : cocue et contente (surtout, ne rien changer)

La droite molle est cocue et ce n'est pas avec des arrivistes comme Wauquiez que cela va changer.


Refondation

Les Républicains sondent leurs militants sur les raisons de l'échec de François Fillon mais oublient les questions qui leurs permettraient réellement de trouver les réponses


28/07/2017 - 10:02
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Chez les Républicains, le temps de la refondation est venu. Pour concourir à cet objectif, le parti a fait parvenir un questionnaire de 28 questions à ses adhérents mais oublie de poser les bonnes questions.

Atlantico : "Pourquoi François Fillon a-t-il perdu l'élection présidentielle ?" : cette question s'est glissée dans le questionnaire posé aux adhérents pour refonder le parti. Mais est-ce vraiment en interrogeant les adhérents aux Républicains qui ont voté massivement pour François Fillon que Les Républicains arriveront à faire un diagnostic de leurs échecs ?

Edouard Husson : Vous avez raison, ce n'est pas François Fillon seul qui a perdu l'élection présidentielle, c'est l'ensemble de l'appareil des Républicains. Je voudrais rappeler un exemple: il était courant d'entendre des responsables du parti, au cours de la campagne, dire mezzo voce, que le candidat allait perdre la présidentielle mais que le parti imposerait une cohabitation au futur président au teme des législatives. C'est une vieille attitude à droite: rappelons-nous comme Jacques Chirac était convaincu qu'il reprendrait rapidement la main après avoir incité à faire  battre Valéry Giscard d'Estaing aux élections présidentielles de 1981. Il faudrait sans doute remonter à la Révolution française pour trouver l'origine de ce comportement de la droite. Louis XVI est, entre 1774 et 1788 l'un des plus grands rois de notre histoire: un réformateur à l'intérieur et le vainqueur, sur terre et sur mer, de la Guerre d'Amérique. A l'époque, les Français étaient trois fois moins imposés que les Anglais; le roi demande à ses soutiens naturels de donner une contribution financière au pays; ils refusent puis ils jouent la carte de la radicalisation politique, contre le roi, vers la gauche (les évêques, le duc d'Orléans) ou vers l'extrême-droite (les émigrés). Cela a très mal tourné pour la droite de l'époque. Fillon n'a ni la hauteur de vue ni l'intégrité des plus grands de nos chefs d'Etat mais il y aurait dû y avoir, malgré tout, un réflexe de survie du parti, un goût élémentaire du pouvoir. Et bien non! On a préféré faire battre le candidat issu, comme vous le rappelez très justement, d'un vote massif lors des primaires de la droite et du centre. 

Le but de la manœuvre est bien évidemment double, D'un côté le but est d'analyser ce qui a pu conduire à l’échec. Le deuxième est de faire en sorte que la campagne pour la présidence du parti se fasse sur la base d'un débat d'idées et pas d'une compétition de personnes. Mais est-ce une méthode utile selon vous ? Est-ce vraiment ce qui va permettre au parti de se "reconsolider" ?

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'Etat-major des Républicains s'y prend mal. Il y a un vrai débat à avoir, sur les idées: qu'est-ce que les Républicains peuvent incarner aujourd'hui, comme alternative au parti du Président. Ce n'est pas si évident au moment où des responsables importants du parti sont entrés dans le gouvernement d'Emmanuel Macron; et où ont émergé les "constructifs" à l'Assemblée. A vrai dire, l'Etat-major des Républicains a certainement très peur de déclencher un véritable débat sur le fond: l'électorat des primaires a poussé François Fillon parce qu'il avait l'air d'assumer un positionnement de droite et qu'il parlait un langage d'effort pour le pays. Imaginons qu'au lieu de centrer les questions sur les raisons de l'échec de Fillon on le fasse sur les valeurs que doit incarner la droite de gouvernement.  Il est probable que les réponses iraient dans le sens du vote de la primaire.  Non seulement beaucoup des responsables des Républicains ont peur du glissement à droite de leur électorat - Alain Juppé l'a avoué lorsqu'i!l a renoncé à déstabiliser Fillon au lendemain de la manifestation du Trocadéro. Mais il est probable que nombreux sont ceux qui redoutent la prise du partie par Wauquiez: il assumera, tactiquement, la droitisation de l'électorat du parti - même si ce doit être une pure instrumentalisation, Wauquiez n'ayant montré, depuis son lancement en politique par Jacques Barrot, aucune conviction politique durable. 

Plusieurs réponses sont proposées : La faute à un projet qui "ne répondait pas suffisamment aux attentes", la faute au "climat des affaires", à un "manque d'union", ou encore à une "image pas assez moderne". Est-ce que ce questionnaire ne vise pas à faire de François Fillon un bouc émissaire afin de tourner définitivement la page de la défaite ? 


Laissons de côté le "climat des affaires". Sauf pour souligner qu'on aura rarement vu dans l'histoire de la droite autant de lâcheté et de bêtise cumulées. Le cas de Richard Ferrand ou les déboires du Modem nous ont montré, a posteriori, comme le camp d'en face était vulnérable, lui aussi, au soupçon. Le parti aurait dû serrer les rangs, défendre son chef et rendre coup pour coup. "Le manque d'union" est un euphémisme: Fillon n'a pas été seulement mis en cause par des adversaires politiques, avec la complicité des médias; mais il a été aussi poignardé dans son propre parti. Quant à "l'image pas assez moderne", elle nous donne la garantie qu'Emmanuel Macron n'a pas grand chose à craindre, pour l'instant du principal parti d'opposition à l'Assemblée. Les Républicains demandent à leurs sympathisants s'ils auraient dû, en quelque soirte, être....plus macroniens. La droite vit en permanence dans le regard de la gauche: on y a peur d'apparaître comme "ringard". Alors que l'on devrait au contraire amorcer une vraie ringardisation de l'adversaire: se présenter comme un parti de la "gouvernance horizontale" et "en réseau" face au côté "top down" d'En Marche; s'affirmer comme un parti proche de la "France périphérique" quand Macron est l'élu de la "France d'en haut"; reconquérir ce qui devrait être une part naturelle de l'électorat des Républicains: les entrepreneurs. Se faire le porte-étendard d'un nouvel humanisme européen face au transhumanisme qui fascine tant les jeunes loups d' En Marche etc....  Et puis si l'on voulait se référer à la dernière aventure personnelle réussie d'un candidat de droite, la trajectoire de Sarkozy entre 2002 et 2007, il faudrait poser aux militants et aux sympathisants la question de savoir comment on répète le hold up de Nicolas Sarkozy, qui avait transformé la droite en "parti du mouvement" et ringardisé la gauche. "En Marche" ayant permis de ramener le mouvement au centre et à gauche, il faut s'emparer d'un autre monopole abusif de l'adversaire: la droite pourrait se faire le défenseur des couches sociales les plus fragilisées. Evidemment, cela veut dire développer ujne vision. Alternative de l'Europe et de la mondialisation. Cela fait beaucoup [pour un parti de crétins arrivistes].



dimanche, juillet 30, 2017

Destined for war. Thucydides' trap (G. Allison)


C'est le livre le plus ambitieux que j'ai lu depuis longtemps puisqu'il vise, tout simplement, à poser dans le débat public, et notamment vis-à-vis des décideurs, la question de la stratégie américaine face à la Chine au XXIème siècle.

Écrit (même s'il cite une trentaine de collaborateurs !) par un ponte d'Harvard, plusieurs fois conseiller présidentiel, c'est un livre à la mode dans le monde politico-médiatique américain.

Il est significatif qu'un livre au statut équivalent en France, celui de Christophe Guilluy sur la France périphérique, ne traite pas de stratégie mais de social. La France n'a plus de stratégie puisqu'elle a renoncé, de fait, à son indépendance.

Il fera date et Allison l'a écrit pour cela.

Mon résumé sera très bref, je vous conseille plutôt de le lire.

Vous serez déçus : il y est question de l'Europe mais uniquement celle du passé. Pour aujourd'hui, nous n'existons plus.

Le piège de Thucidyde est le suivant. La peur que provoque la puissance montante (Athènes, Chine) chez la puissance établie (Sparte, USA) rend la guerre entre eux quasi-inévitable, malgré la bonne volonté des acteurs.

Tout l'objet du livre est de saisir par les cheveux le "quasi".

Allison commence par insister sur le fait qu'une guerre entre les Etats-Unis et la Chine est beaucoup plus probable que le pense le grand public. Cette guerre est dans la force des choses, c'est la pente naturelle. 

Ces deux puissances sont sur une route de collision et éviter cette guerre qui vient nécessite des changements radicaux des deux côtés.

Dans les 13 cas similaires recensés, 10 ont abouti à une guerre, dont la première guerre mondiale. Il n'y a donc aucune raison de se laisser aller à un excès d'optimisme.

Péricles, signataire de la Paix de Trente Ans, était parfaitement conscient des dangers d'une guerre entre Athènes et Sparte. Le roi de Sparte a prédit, avec justesse, que cette guerre serait la fin des deux cités. Et pourtant, ils n'ont pu l'empêcher.

Allison évoque, pas assez à mon goût, les facteurs internes à chaque pays.

Il remarque (ça s'applique fort bien à la France) que, lorsqu'un pays fait une politique  manifestement contraire à ses intérêts vus par un observateur extérieur (cas du Japon en 1941), c'est le résultat de graves dysfonctionnements internes (dont les autres acteurs n'ont pas forcément conscience, ce qui est très dangereux puisqu'un acteur peut alors pousser sans le vouloir l'acteur dysfonctionnant à des décisions folles) ayant pour conséquence une vision tronquée, des compromis bancales et des décisions absurdes.

Allison fait de longs développements sur la spécificité de notre époque qui empêche de complètes analogies historiques : l'arme atomique.

Il craint notamment qu'une réduction des arsenaux nucléaires, partant d'un bon sentiment et d'une intelligence défaillante (le sentimentalisme sirupeux et vicieux caractérise notre époque), diminue la dissuasion et rende la guerre plus probable. Mao a un jour dit que la Chine millénaire peut se permettre une guerre à 300 millions de morts.

Plus que tout, Allison craint les dysfonctionnements d'une démocratie américaine décadente (ce sont ses mots) et d'une direction chinoise sclérosée. L'interaction de ces deux décadences peut mener à la catastrophe.

Il étudie plusieurs scénarios menant à la guerre et plusieurs stratégies pour préserver la paix.

Des imbéciles soutiennent que la Guerre Froide fut un montage de la propagande américaine, que la guerre avec l'URSS n'a jamais été un risque crédible. Ce genre de sophisme est aisé quand on connaît la fin de l'histoire. C'est se donner à bon compte une image de non-conformisme intellectuel.

Les vrais sages savent que la guerre est toujours plus près qu'on croit et qu'il est louable de l'éviter, mais pas à n'importe quel prix. On ne doit pas mener une politique si mauvaise qu'on finit par ne plus avoir le choix qu'entre la guerre et la servitude.


Bien sûr, ce livre est aussi une manière de former l'opinion, mais c'est au lecteur d'être intelligent.

vendredi, juillet 28, 2017

Un christianisme de combat

Jacques Hamel, un christianisme de combat ?

J'en ai marre de tous ces gnan-gnans sans couilles qui, pour justifier leur lâcheté morale, intellectuelle et physique, transforme le christianisme en masochisme.

Je connais aussi les prétentions des imbéciles : le masochisme serait dans la nature du christianisme. Quelle étrange nature qui se serait dissimulé pendant les deux mille ans où le christianisme a conquis le monde et se révélerait juste depuis quarante ans. On se fout de nous.

jeudi, juillet 27, 2017

Pour cinq balles, t'as plus rien

Cette polémique autour des APL est grotesque :

T'as pas cinq balles ?

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Certes, la politique d’aide au logement est dispendieuse et assez largement inefficace. Mais désolée, quand j’entends la gauche et la droite, les syndicats et les médias éructer, quand de bons esprits font semblant de croire que la perte de 5 euros va changer la vie de millions de gens, je me demande comment le bel esprit français a pu se muer en cette mauvaise foi boutiquière. Les invectives qui se sont abattues sur Claire O’Petit, députée LREM, coupable d’avoir dit : « Si à 18,19,20,24 ans, vous commencez à pleurer parce qu’on vous enlève 5 euros, qu’est ce que vous allez faire de votre vie !« , révèlent, en plus d’un conformisme braillard et d’un désolant esprit de meute, une mauvaise foi généralisée : car enfin, qui ne partage pas ce bon sens ?

On pourrait discuter la validité de ce dogme des 3 % qui nous impose peut-être de jouer contre la croissance, mais cette discussion-là, justement, n’a pas lieu. On pourrait surtout s’inquiéter de la prétention dingue à vouloir interdire aux députés les emplois familiaux, ce qui, au moment où le président alloue un budget à son épouse, est assez rigolo, mais justement, on ne rigole pas. En effet, le véritable scandale, cette semaine, n’est pas la micro-baisse de l’APL mais l’entreprise d’infantilisation des élus menée sous couvert de moralisation. On aimerait que le peuple s’insurge et qu’il exige d’être représenté par des adultes, pas par des bons élèves menacés de piquet pour un oui ou pour un non.

Et pourtant cela va passer comme une lettre à la poste dans l’opinion, car on dirait que l’essentiel, pour nombre d’entre nous, c’est de regarder dans l’assiette du voisin – pour constater bien sûr que lui a trop et moi pas assez. Il y a dix ans, on se demandait ce qu’il pouvait advenir d’un pays où des lycéens manifestaient pour leur retraite. Aujourd’hui, on a la réponse. Accepterons-nous longtemps encore que la France soit un pays où on pleurniche pour 5 euros d’argent public ?

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Macron a raison : il faut sortir de l'assistanat. C'est ce qui transforme les citoyens en enfants quémandeurs et tue notre démocratie.

Macron a tort : il ne fait pas une politique de puissance dans laquelle cette mesure responsabilisante s'inscrirait avec bonheur. Il fait une politique de trahison pour laquelle le peuple français doit morfler pour donner des gages de bon élève au maître allemand.






lundi, juillet 24, 2017

Quelquefois, même en tapant très fort sur la tête, ça ne rentre pas

Les enjeux d’une chute de popularité

Encore un article de Jacques Sapir sur l'union des souverainistes de gauche et de droite.

Il devrait arrêter de jouer avec ses cornues et de se tripoter le schmilblick et il s'apercevrait que cette idée n'a aucune substance.

Moi aussi, j'ai joué avec cette idée. Jusqu'à ce que je m'aperçoive que ce n'était qu'un plan sur la comète sans aucune base solide, ni humaine, ni historique, ni doctrinale.

Ce qui marcherait, c'est une union des droites ou, plutôt, une extension de la droite souverainiste, qui unisse populo et bourgeois (au moins une fraction). Façon Sarkozy 2007.

Mais, comme Sapir est un bolchévique, il ne veut pas envisager cette solution, pourtant la seule viable.






Deutchlande ubère alleusses

Automobile : les Allemands s'entendent pour niquer le reste du monde, en particulier leurs « partenaires » européens (« partenaires » comme la nana qui se fait violer l'est de ses violeurs ou comme le mec qui se fait tabasser l'est de ses bourreaux).

La commission Européenne examine un possible cartel automobile allemand

Cette affaire n'est qu'un symptôme. Elle montre que Macron et, je crois, les Français (ou une bonne partie d'entre eux)  s'égarent complètement.

Il n'y a qu'en France où « l'Europe » est une mystique à laquelle il faudrait faire des sacrifices. Pour les autres, c'est juste un « machin », dont il faut tirer le maximum d'avantages.

Tout simplement parce qu'il n'y a qu'en France que les élites méprisent à ce point et depuis si longtemps leur pays. Dans les autres pays, il y a certes une hyper-classe mondiale, mais elle voit plutôt le mondialisme comme un moyen d'extension de leur pays (notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne) et non comme, en France, un moyen de suicide d'un pays qui ne mérite plus de vivre (la doctrine hollando-macronienne qui considère la France comme une idée flottant dans les airs, qui n'a besoin d'aucune incarnation nationale, est une variante de cette pulsion suicidaire).

C'est pourquoi l'européisme sera fini quand même la France n'y croira plus.




Robotisation ? Travailleurs intellectuels, attention !

On peut dire que presque tous les travailleurs manuels qui pouvaient être remplacés par des robots l'ont été. Ou, en tout cas, ce mouvement est bien avancé.

Aujourd'hui, les travailleurs manuels qui restent sont beaucoup moins menacés. Il va falloir très longtemps avant qu'un robot vienne chez vous réparer la plomberie.

En revanche, ce sont désormais les métiers intellectuels qui sont menacés. Ceux qui nécessitent le recours à un gros historique et à beaucoup de documentation, comptable, juriste, médecin, peuvent de plus en plus être remplacés par des systèmes-experts.

La fameuse destruction créatrice, que ces gens-là appréciaient lorsqu'elle touchait l'OS de chez Renault, se rapproche de ceux qui donnent le ton du débat public, les intellectuels et les demi-intellectuels.

Cette peur diffuse explique peut-être pourquoi la démondialisation n'est plus si anathème. Mais il est trop tard. Quand les robots vous feront concurrence chez vous et non en Chine, il ne servira à rien de plaider la démondialisation. C'est fermer la porte de l'écurie après que le cheval se soit échappé.


La cote de popularité de Macron baisse, et alors ?

Des connards de droite se réjouissent que la cote de popularité de Macron baisse. C'est ridicule.

L'autre abruti vient de nous mettre la branlée du siècle, il a tous les pouvoirs pour cinq ans (1), il va nous la mettre profond et on dit « Nananère, t'as perdu 9,6754 % dans les sondages ! ».

C'est pas sérieux. J'ai honte.

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(1) : il n'y a aucun doute là-dessus, le précédent Hollande le prouve.

dimanche, juillet 23, 2017

Politiciens français : bêtise et lâcheté. Les nôtres ?

A la recherche du courage en politique

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La maladie dont souffre notre démocratie porte un nom : l’absence de courage. Si tous les dangers ne sont pas de même nature, intervenir avant qu’il ne soit trop tard suppose chez le responsable politique, quel que soit le danger, une fermeté d’âme que bien souvent il n’a plus.
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Prenons comme étalon ma phrase fétiche, d'Hélie de Saint Marc : « L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes, morale, intellectuelle et physique ».

Nos politiciens n'ont aucun courage intellectuel (ils sont bêtes) et aucun courage moral (ils sont grégaires). Quant au courage physique, nous n'en savons rien, mais je préfère éviter le test. La dernière fournée électorale, les Marcheurs, nous a encore fait descendre d'une bonne marche.

A ceux qui me trouveraient excessivement sévère, je peux citer Montaigne :

« A ceux pareillement, qui nous régissent et commandent, qui tiennent le monde en leur main, ce n'est pas assez d'avoir un entendement commun : de pouvoir ce que nous pouvons. Ils sont bien loing au dessoubs de nous, s'ils ne sont bien loing au dessus. Comme ils promettent plus, ils doivent aussi plus. »

Mais la médiocrité de nos politiciens, n'est-ce pas aussi la nôtre ? Nous les tolérons et même, quelquefois, nous votons pour eux. Ils sont pathologiquement narcissiques mais les Français, qui passent leur temps à faire des selfies, ne le sont-ils pas aussi ? Et ainsi du reste ...


Dunkerque

C'est un film d'action américain ... et c'est tout. Beaucoup de violence, beaucoup d'effets spéciaux et rien d'autre, absolument rien. En prime, quelques invraisemblances pas piquées des vers.

Les personnages n'ont aucune épaisseur et les spectateurs n'ont aucun recul, nous sommes forcés d'être en permanence le nez dans l'action. Aucun intérêt.

De plus, un parti-pris fort étrange rend ce film bizarre. Alors qu'on parle de l'évacuation de 400 000 hommes dans une guerre impliquant des centaines d'avions et des centaines de bateaux, on ne voit qu'une poignée d'hommes, de bateaux et d'avions.

Un spectateur débarquant de Mars dirait que l'opération Dynamo consistait à évacuer trois hommes, attaqués par deux chasseurs et un bombardier, défendus par deux Spitfires, et transportés par un bateau.

On se demande si le film n'a pas été victime d'un budget trop court mais cela ne semble pas être le cas.

A éviter.

L'anti-gaullisme de Saint-Exupéry : l'horreur de la politique

Jean-François Revel a descendu plusieurs crans dans mon estime, qu'il n'a jamais regagnés (1), le jour où j'ai appris qu'il avait publié un article attaquant violemment Saint-Exupéry écrivain, parlant de « crétinisme sous cockpit ».

Car, au-dessus de l'intellect, qui, finalement, est une toute petite chose (même si les intellectuels passent leur temps à se masturber avec), il y a l'homme. Et l'homme Saint-Exupéry était très respectable. Revel avait le droit de penser le plus grand mal des écrits de Saint-Exupéry, mais pas de l'écrire et de le publier en des termes aussi méchants.

Saint Exupéry détestait De Gaulle et les gaullistes. Cette détestation est allée croissant. Il leur reprochait d'être sectaires. Saint-Ex n'était pas sectaire.

Il détestait les gaullistes donnant des leçons alors qu'ils avaient quitté la France. Il oubliait un peu vite, sans doute influencé par les planqués new-yorkais, que plus d'un gaulliste a payé de sa vie son engagement. Il aurait peut-être mieux supporté De Gaulle si celui-ci avait risqué sa vie (il était tout de même condamné à mort par Vichy et, plus tard, au moment de la crise algérienne, il prouvera qu'il ne craignait pas les attentats).

Il aurait pu choisir de voir le donquichottisme et de s'y attacher, il a préféré voir le sectarisme. C'est, à mon sens, une erreur de jugement.

Mais le désaccord est plus fondamental. C'est de la part de Saint-Ex une profonde incompréhension de la politique. La politique est par essence sectaire. Il ne s'agit pas de faire des choix justes, mais de faire les choix nécessaires, ce qui est très rarement la même chose.

Saint-Exupéry porte en lui le potentiel d'abdication et de trahison des modérés. Au nom du juste équilibre, de la justice parfaite, parce que personne n'a jamais totalement tort ni totalement raison, on passe des compromis, qui deviennent vite des compromissions, ou on refuse de choisir, ce qui, à la fin, a le même résultat.

La politique consiste à dire « Tu as tort à 53 %. Hé bien je vais faire comme si tu avais tort à 100 % ». Car, parmi tous les possibles, il faut choisir. On ne peut être à la fois un peu pour De Gaulle et un peu pour Pétain, ou contre l'un et l'autre, car, alors, on ne fait rien. La politique porte en elle l'injustice, elle salit l'âme.

Il est significatif que Saint-Ex ait été révolté par le discours de De Gaulle expliquant que le bombardement de Mers El Kébir était un mal nécessaire.

C'est tout de même étrange que Saint-Ex n'ait pas pensé à Saint-Louis ou à Sainte Jeanne d'Arc. Eux aussi étaient face à des choix politiques : les Bourguignons étaient français et n'étaient pas tous mauvais, pourtant, il fallait en tuer.

Bref, l'analyse politique de Saint Ex était naïve, et je suis gentil.

Heureusement, Saint-Exupéry était un homme de coeur. Il a sublimé son horreur de la politique en exposant sa vie. Mais cela ne suffit pas : les SS de la division Charlemagne exposaient aussi leur vie. Saint Ex a choisi tout de même  presque le bon camp (il eut été préférable qu'il volât pour des Français Libres et non pour des Français inféodés aux Américains, mais quand on ne veut pas comprendre ...).

Et la mort est venue tout résoudre.




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(1) : j'ai connu une déception semblable, moins prononcée, quand j'ai lu Simon Leys se moquant d'un homme qui avait fait inscrire sur sa tombe  « propriétaire ». C'est aussi un cas d'intellectuel qui rate l'humain.


samedi, juillet 22, 2017

Macron sacrifie l'armée française à la soumission allemande (il est cohérent ... les Français le sont-ils ?)

Macron, Villiers et le piège des 3%

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Voilà pourquoi la décision d'Emmanuel Macron de sabrer dans les dépenses d'équipement, avec une phrase sibylline, qui semblait reprocher au chef d'État-major d'être trop à l'écoute des industriels de la Défense, est inquiétante. Y a-t-il un agenda caché dans tout cela ? Après avoir laissé tomber, depuis un quart de siècle, des pans entiers de l'industrie, s'apprête-t-on à liquider, sous couvert de coopération européenne, nos industries de défense? L'Allemagne ne cache plus ses ambitions dans ce domaine. D'ores et déjà, son budget de la Défense dépasse celui de la France. Il atteint, cette année, 37 milliards, dont 11,1 milliards pour les seuls équipements. Une Allemagne qui n'a pas la charge de la dissuasion nucléaire, ni des opérations extérieures. En 2020, ce budget atteindra 39 milliards. Cette montée en puissance permet aux industriels allemands de se positionner sur leurs secteurs traditionnels (sous-marins, chars), mais aussi sur des créneaux qu'ils avaient délaissés jusqu'alors. Avec des succès à l'exportation surprenants. C'est un fusil allemand qui va désormais équiper les armées françaises!

Le prochain scenario que l'on va nous communiquer, nous vendre est celui de l'indispensable coopération franco-allemande en matière de défense. Ce fut l'objet d'un conseil franco-allemand à Paris, à la veille du 14 juillet, avec l'annonce du projet d'un futur avion de combat commun, d'un programme sur la cyber guerre, sur les drones, les avions de transport, etc. Puisque nous n'avons plus les moyens financiers, il nous faut donc partager les coûts avec ceux qui ont l'argent. Ce que l'on n'a peut-être pas compris à Paris, c'est qu'à terme c'est un marché de dupes. Le même que celui que nous avons fait lors de la création d'EADS. La France a perdu le pouvoir au sein d'Airbus, en partie par sa faute. Les Allemands ont méthodiquement grignoté, récupéré les parties les plus juteuses. Ce sont eux qui règnent sur les activités de défense du groupe. Ils fabriquent l'Eurofighter, un vieil avion dépassé concurrent du Rafale. Ils ont donc besoin d'un successeur et du savoir-faire des Français. Attention à ce que ce futur avion européen ne soit pas le moyen de nous phagocyter. L'Allemagne estime que tout ce qui relève de l'industrie lui revient. Et on peut se demander si notre jeune président, dont les yeux brillent surtout pour les start-up, ne pense pas au fond de lui-même que l'avenir de notre pays ne passait plus par l'industrie, quelle qu'elle soit. Le piège des 3% se referme donc sur nous et sur ce qui restait encore de l'excellence industrielle française: les industries de défense.
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Emmanuel Macron est cohérent, nous savons qui il est, nous connaissons son idéologie. C'est un mondialiste, un européiste, un traitre qui pense que la France ne peut vivre seule et doit se soumettre à l'Allemagne et aux Etats-Unis.





Pêle-mêle : Polony, Thibaud, Saint-Ex

Natacha Polony est souvent ridicule (comme Zemmour) quand elle aborde les questions économiques, mais quand elle s'en tient éloignée, ses propos sont plus solides :

Natacha Polony: « Pas de démocratie sans souveraineté militaire »

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Ceux qui, depuis des décennies, utilisent le budget de la défense comme variable d'ajustement répondent à deux principes idéologiques. Le premier est un mépris profond pour l'industrie - celle de l'armement, qu'on le déplore ou non, est une des rares que la France ait pu sauver - qui explique qu'ils aient laissé détruire plus d'un million d'emplois industriels sur les quinze dernières années alors que ce sont les emplois les plus porteurs de valeur ajoutée. Le second est une indifférence totale à l'idée de souveraineté, qui est pourtant le fondement même de la démocratie.
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Emmanuel Macron, la commémoration politiquement correcte

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Fondamentalement ce fut là, sur le moment, l’attitude de la Résistance : les Juifs sont victimes des occupants, c’est donc ceux-ci qu’il faut combattre. Aider directement leurs victimes privilégiées ne peut être qu’un palliatif, une bonne oeuvre. J’ai eu un ami, reconnu « juste des nations » auquel sa femme reprochait encore, des décennies plus tard, de ne pas être allé au maquis. La question que les résistants ont prise au sérieux, alors que beaucoup autour d’eux l’éludaient était simplement : se battre ou pas. Cela est resté leur critère de jugement, tant qu’ils ont vécu. C’est pourquoi, Simone Veil l’a rappelé : après la guerre, on écoutait plus volontiers dans sa famille sa soeur qui avait pris des risques dans les FrancsTireurs, que celle qui avait survécu à Auschwitz.

Plus tard, au procès Papon, Pierre Messmer a choqué en disant qu’il était plus ému par le souvenir de ceux qui étaient morts en luttant pour notre liberté que par celui des victimes de la barbarie. Il parlait en acteur qu’il était encore devant des hommes de commémoration.

C’est parce que nous commémorons de loin l’événement que nous saisissons mal ce qu’était l’enjeu : la question d’être ou ne pas être, posée à la France et même à chacun. Nous croyons donner plus de profondeur au choix de naguère en lui associant un corpus idéologique et des motifs moraux ou sentimentaux. Mais ce sont des rajouts pour le spectacle. Aucune liste de bonnes raisons ne me dira jamais pourquoi je dois, moi, m’engager… y aller. On s’inquiète donc quand nos politiciens, sincèrement sans doute, s’époumonent à nous exhorter après coup. Ils croient servir un progrès dans la lucidité en jouant les épurateurs de conscience, mais ils sortent ainsi de leur rôle, qui serait d’assumer et de revendiquer le sens présent de leur action. En sont-ils capables ? Leurs performances commémoratives, de quel manque actuel sont-elles un alibi ?
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Jacques Sapir fait aussi remarquer (Bir Hakeim, le Vel’ d’Hiv’ et Emmanuel Macron) que la vision chiraco-hollando-mécronienne de la seconde guerre mondiale (Vichy était la France, De Gaulle et la Résistance étaient des illusions) est très américaine. Le plus grand, le plus acharné, adversaire de De Gaulle était Rossevelt.


Breton / Saint-Exupéry : le manifeste et le sacrifice

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À celui qui professe un mépris absolu de la religion et un refus de la transcendance, Saint-Ex rappelle qu'il est lui-même le plus clérical des hommes, le héraut d'une « Très Sainte Inquisition ». « Vous êtes l'homme des excommunications, des exclusives, des orthodoxies absolues, des procès de tendance, des jugements définitifs portés sur l'homme à l'occasion d'une phrase de hasard, d'un pas, d'un geste. Si vous n'êtes pas l'homme des bastilles, c'est faute de pouvoir. Mais dans la mesure où votre faible pouvoir peut s'exercer, vous êtes l'homme des camps de concentration spirituels », écrit-il. Et encore: « On ne condamne personne chez moi pour un mot qu'il a prononcé ou une connerie qu'on a racontée sur lui. On y ignore les délits d'opinion. »

Au clivage droite-gauche que voudraient instaurer les antifascistes, Saint-Exupéry oppose une autre frontière plus fondamentale : celle qui sépare les planqués, ceux qui se sont mis à l'abri, de ceux qui vivent l'engagement dans leur chair. À la « culture du manifeste » (référence aux deux manifestes surréalistes) qui prône des signes extérieurs de vertu sans « mouiller le maillot », il répond par son expérience concrète du métier d'aviateur: « Je crois aux actes, non aux grands mots », « D'abord, je me suis battu ». Il oppose à la mondanité surfaite des avant-gardes une saine camaraderie soudée par le danger: « Il vous manque mes vingt ans d'aviation parmi les mécaniciens et les ouvriers. Bon Dieu, que nous étions faciles à vivre. On disait “je t'emmerde” et on jouait sa peau les uns pour les autres. »


[…]

La veille de sa mort, il écrivait à son ami Pierre Dalloz, comme en écho avec sa dispute avec Breton : « Je hais leurs vertus de robots. » À la liberté proclamée des surréalistes, cette liberté pétitionnaire, cette liberté de l'écriture automatique qui hache la conscience au lieu d'entretenir l'âme, Saint-Exupéry oppose une liberté toute simple, aussi pure et claire qu'une traînée d'avion dans un ciel bleu : celle de la mort consentie.
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L'opposition est presque trop belle pour être vraie : Breton, le baveux sectaire et bien confortable, et Saint-Ex qui ne la ramène mais meurt pour ce qu'il croit.




En ce moment, je suis agacé que les conservateurs puissent paraître des grincheux acariâtres, alors il ne me déplaît pas que Natacha Polony soit plutôt mignonne et que Saint-Ex fût un doux.

Tiens, un autre conservateur qu'on eut aimé avoir comme ami :




Brexit, Trump, Macron : faut-il se résigner à la victoire des mondialistes ?

En 2016, les mondialistes ont été pris par surprise par le référendum anglais et par la victoire de Trump.

2017 a été l'année de la contre-attaque : paralysie de Trump, éviscération du Brexit, élection de  Macron.

J'en viens à me demander s'il n'est pas idiot d'espérer.


mercredi, juillet 19, 2017

Pierre et Marlène sont dans le bateau de Jupiter ...

Article dévastateur :

Macron sacrifie Villiers et l’armée pour protéger Schiappa et les féministes

Article encore plus dévastateur quand on le remplace dans le contexte :

Confiance





Cedant Arma Togae et la démission de Pierre de Villiers

Puisque la mode est un psychologisme (conséquence de la prise de pouvoir des femmes, dirait Zemmour), j'ai lu un article sur Macron disant qu'il n'est pas déraciné, on sait qu'il vient d'Amiens, mais, comme Hollande, sans attaches, car il n'y a, comme tous les narcissiques, que sa petite personne qui compte, tout son monde s'ordonne autour de lui, tout et tous n'existent que dans leur rapport à lui, il ne s'attache rien ni à personne, mais tous devraient s'attacher à lui.

Revenons à la politique. Nulle surprise : Macron, c'est Hollande-bis, en plus jeune et plus dynamique, en plus intelligent. Bref, en pire, en plus dangereux. Macron, c'est le triomphe de Terra Nova, la dissolution de la France, noyée, par le haut, dans le mondialisme, par le bas, dans le communautarisme.

Dans cette optique, il est évidemment essentiel, l'école, l'Eglise et la justice étant détruites, d'achever la seule institution française qui restait debout : l'armée. C'est simple, logique et implacable.

Les Français ont-ils voté pour cette politique en connaissance de cause ? La réponse est, bien sûr, négative. C'est le boulet que traine Macron d'une campagne électorale avortée, viciée et vicieuse. Les Français, et c'est déjà très condamnable, ont juste voté pour une marque de lessive.

Le manque de légitimité va hanter son quinquennat et il est mal parti. Plutôt que de commencer modestement et de bâtir sa légitimité pas à pas, en surmontant les obstacles l'un après l'autre, il attaque bille en tête. Cela semble un coup d'audace, mais pourrait vite se transformer en claquage.

Mais la plus à plaindre dans ce cirque, c'est la France.


mardi, juillet 18, 2017

Bertrand Renouvin vitrifie la repentance macronienne

Cette histoire de Vel d'Hiv me gonfle. Nos adversaires, dont je me demande de plus en plus s'ils ne sont pas nos ennemis, ont choisi ce terrain.

Bertrand Renouvin remet Macron à sa place, qui n'est pas très haute :

Emmanuel Macron, le Vel d’Hiv, la mémoire et l’histoire – Chronique 140






lundi, juillet 17, 2017

Natacha Polony : « Charlotte et le pot de fer »

Natacha Polony : « Charlotte et le pot de fer »

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Ô joie, la France est donc en passe de devenir une « start-up nation ». Il serait peut-être malvenu d'avouer que nous n'en demandions pas tant. En fait, les citoyens de ce pays attendent modestement que soient honorés et soutenus ceux qui, par leur travail et leur ferveur, perpétuent ce qu'il a de meilleur, dans quelque domaine que ce soit, du plus innovant au plus traditionnel. Mais puisque l'exercice moderne du pouvoir consiste visiblement à faire le bonheur des citoyens malgré eux, leur désir de prolonger ce qui fait la France passera par profits et pertes. Qui n'a pas lancé son «appli» ne mérite pas l'attention des pouvoirs publics (ni la moindre réduction d'impôts ou de charges). Les derniers des Mohicans de l'excellence française ? Qu'ils se débrouillent.
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dimanche, juillet 16, 2017

A la rafle du Vel d'Hiv, il était la France

Le 16 juillet 1942 de petit Louis

Lazare Pytkowicz, quatorze ans, est pris avec sa famille dans la rafle du Vel d'Hiv. Il s'évade, avec l'autorisation de ses parents (à l'époque, on respectait l'autorité parentale !).

Recueilli par des Français, il demande et obtient de participer à la Résistance. Courrier, plusieurs fois arrêté, plusieurs fois évadé, il fait ce qu'en d'autres temps on appelait « une belle guerre ».

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Sain et sauf à la Libération, en 1945 il attendra les siens en vain à l’hôtel Lutétia. Aucun ne reviendra. Pris en charge par ceux qui l’avaient caché en 1942, il est renvoyé au lycée pour y reprendre ses études. C’est là qu’un jour de novembre 1945, il voit le pion rentrer dans la classe, pour lui dire qu’il est convoqué chez le proviseur. Dans le bureau duquel, interrogatif il se rend pour tomber sur un général en uniforme, qui lui débite la formule sacramentelle et lui accroche sur la poitrine la Croix de la Libération, il a 17 ans.

Écoutons le raconter simplement, comment retournant dans sa classe, il met la médaille dans sa poche pour éviter que les copains ne se foutent de lui. On a alors la gorge nouée et l’envie d’embrasser ce frère. Parce que son histoire nous dit que le 16 juillet 1942, la France ce n’était pas Pétain, Laval, Bousquet ou Brasillach.

La France c’était Lazare Pytkowicz.
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Addendum (après les propos de ce salaud de Macron - salaud car ses propos, comme ceux de Chirac et de Hollande avant lui, sont une insulte à nos morts les plus misérables, ceux qui ont connu la solitude, la torture, la prison, les camps) :

Commentaire pris chez de Castlenau :






Oui, Lazare c’était la France, comme l’étaient Charles de Gaulle, le visage de Jean Moulin décrit par André Malraux, le Conseil National de la résistance et tant d’autres, anonymes ou non, étrangers même comme le groupe Manouchian. Faire du discours de Jacques Chirac une vérité historique qui vient servir celui, flou, de l’actuel président est une argutie pénible à constater. Doit-on oublier le manifeste de Brazzaville, le travail de René Cassin ou l’ordonnance du 9 août 1944 ?

Plus iconoclaste, Eric Verhaeghe :

Vel’ d’Hiv et Sécurité Sociale, les deux mamelles de l’État Français

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Lorsque l’Assemblée Nationale de l’époque transfère, le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain (en dehors de toute procédure constitutionnelle, rappelons-le), commence l’ère sombre du régime de Vichy. Il n’est pas de mots assez cruels aujourd’hui pour en dénoncer les forfaits… mais avec une amnésie stupéfiante sur certains sujets. L’héritage technocratique de Vichy dans la France contemporaine continue en effet d’être jalousement préservé par ceux qui se montrent les plus critiques vis-à-vis de ce régime. Et cette mansuétude discrète soulève quand même quelques questions.

[…]

Il est donc de bon ton aujourd’hui d’expliquer que « la France » a fait le Vel d’Hiv, sans jamais citer (comme le Président Macron est parvenu à le faire) le rôle de l’Allemagne dans l’obsession antisémite de Vichy. Tout se passe d’ailleurs comme si la France était la cause unique de la Shoah et comme si c’étaient des soldats français qui avaient liquidé en masse des Juifs sur le front de l’Est.


Si autant de Français ont accepté l’ordre de Vichy, il y avait bien une raison. Celle-ci tient d’abord à la politique sociale du régime qui a visé à « protéger » le pays. Je vous protège, en échange, vous me laissez liquider les Juifs, les Francs-Maçons, les homosexuels [non, légende], et autres groupes jugés indésirables par les technocrates au pouvoir.

En étatisant la protection sociale, Pétain n’agissait donc pas par hasard. Il mettait en place un système qui a fait des émules par la suite, et donc la logique n’a pas changé. Elle permettait de susciter une adhésion massive au régime, quel qu’il soit. C’était au fond une vision et une version heureuse de la servitude par la mise en oeuvre du Big Mother appelé la sécurité sociale.
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Un mois avant la rafle du Vel d'Hiv, des Français se couvraient de gloire à Bir Hakeim. Ceux-là ont plus de titres à se réclamer de la France qu'un gouvernement de traitres.

Et une sucrerie pour la route :



samedi, juillet 15, 2017

Pendant que le gamin s'amuse avec les jouets payés par le moutontribuable, Terra Nova triomphe

Macron inaugure le parc Disneylyséeland !


Elisabeth Lévy : « Macron nous rappelle qu'entre le sublime et le ridicule, la frontière est ténue »

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Finalement, si vous deviez choisir, ne préférez-vous pas « le meilleur des mondes macronisé » au « Paris merveilleux » d'Anne Hidalgo ?

Je crains, justement, de ne pas avoir à choisir et d'avoir les deux ! Malgré l'animosité entre le président et le maire de Paris, le progressisme macronien n'est pas fondamentalement différent de celui d'Anne Hidalgo, rappelez-vous le show du président-tennisman sur la Seine pour défendre Paris 2024. Cependant, si je devais vraiment choisir entre vos deux versions de l'avenir radieux, je parierais sur la monarchique plutôt que sur la citoyenne. Les ambiguïtés de Macron seront peut-être la source de bonnes surprises, alors que rien n'arrêtera Anne Hidalgo dans l'entreprise de destruction des conditions de la vie concrète qu'elle mène sous l'étendard de la transformation. Rien, sinon bien sûr les électeurs. Jusque-là, les Parisiens qui aiment tant se dire rebelles se sont montrés étonnamment dociles face aux âneries inventées pour leur pourrir la vie. On saura lors des prochaines élections municipales si les néo-humains à roulettes regroupés sous la bannière d'Homo festivus ont réussi à mener à bien le Grand remplacement du peuple de Paris.
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L'affaire Sarah Halimi et le tabou du « nouvel » antisémitisme

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« Plus une société s'éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent » nous prévenait George Orwell. L'incapacité politique de désigner cet antisémitisme [arabo-musulman] pour ce qu'il est interdit d'en faire l'analyse historique, anthropologique et religieuse et par voie de conséquence, d'entreprendre les actions spécifiques et ciblées qui seraient nécessaires pour le vaincre. La France s'enfonce chaque jour un peu plus dans une politique multiculturaliste à relents - involontairement, mais inévitablement - racialistes. Racialistes pour ne pas dire racistes car cette attitude culturaliste qui prétend être inspirée par le respect de cultures différentes n'est rien d'autre que l'abandon à bas bruit de notre modèle d'intégration, jugé inaccessible pour ces populations, présumées, par nos responsables politiques chaperonnés par une partie de nos associations antiracistes, comme incapables de sortir de leurs modes de pensée et de fonctionnements archaïques. On a renoncé à aider ces populations, à leur tendre la main. En abandonnant les juifs, on a aussi abandonné ces dernières et, ce faisant, nous nous sommes perdus nous-mêmes.

Le meurtre de Sarah Halimi doit être compris comme une alarme qui nous rappelle à nous-mêmes, à ce qui nous définit. Cette inertie est indigne de nous. La France, pays des Lumières, berceau des valeurs universelles des droits de l'homme, ne peut pas être un pays où les juifs se font agresser et tuer, parce que juifs, dans l'indifférence générale. Nous sommes tous héritiers d'une histoire, nous sommes tous comptables d'un héritage qui va de Salomon de Troyes à la France de Vichy en passant par l'émancipation des juifs en 1791 (que la France a été la première en Europe à consentir) et par l'affaire Dreyfus. Par respect pour ce que nous sommes, pour ce que nous nous targuons de représenter, nous n'avons pas le droit d'assister sans réagir à la montée de la haine contre nos concitoyens juifs. Il en va de notre admiration pour la France et, en définitive, de notre fierté d'être français.
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Je me demande si, au fond, les Français en ont vraiment quelque chose à foutre, de la France, de son destin, de son honneur.

vendredi, juillet 14, 2017

Le choix entre la dictature et la tyrannie ?

Je l'ai déjà écrit, je pense qu'Emmanuel Macron est l’alibi de la frivolité des Français : ils se donnent l’illusion du renouvellement sans les difficultés du renouvellement réel.

La politique destructrice pratiquée depuis quarante ans (1974), qui promeut la licence individuelle et la bonne conscience auto-satisfaite au détriment de la liberté collective, continue.

Le point clé est la souveraineté, notamment migratoire. Le débat qui oppose souveraineté et identité est creux : dans la pratique, elles se renforcent ou se détruisent ensemble.

A la vitesse où progresse la corruption de notre patrie, je me demande s'il n'y aurait pas que deux options.

La tyrannie, pour empêcher les Français énervés de défendre leur pays, c'est le régime vers lequel nous glissons toujours plus.

La dictature, pour empêcher les traîtres d'agir. Aujourd'hui, elle semble improbable, mais, de toute façon, elle arrivera par surprise ...

Je vois de moins en moins de voie médiane entre ces deux politiques.

Le pape naufrageur

Marcello Pera parle de François

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Marcello Pera, ancien professeur de philosophie des sciences, ancien président du Sénat italien, co-auteur avec le cardinal Ratzinger en 2005 de Sans racines – l’Occident, le relativisme, le christianisme, était interrogé sur François, le 10 juillet, par Le Matin de Naples. Il ne mâche pas ses mots…

Interrogé sur la dernière interview de François par Scalfari (une fois de plus sur les migrants), Marcello Pera déclare : « Je ne comprends pas ce pape. Ce qu’il dit est hors de toute compréhension rationnelle. Pourquoi insister sur un accueil sans limite ? Le pape le fait parce qu’il hait l’Occident, il cherche à le détruire, et fait tout pour atteindre cet objectif. »

Le nouveau magistère de Bergoglio « n’est pas évangélique, il est seulement politique. François est peu ou pas du tout intéressé par le christianisme comme doctrine, dans son aspect théologique. Ses déclarations ont l’air fondées sur l’Ecriture, en fait elles sont fortement laïcistes. Si nous allons au fond, il suggère à nos Etats de se suicider, il invite l’Europe à ne plus être elle-même : le pape est le reflet de tous les préjugés de l’Amérique du Sud contre l’Amérique du Nord, contre le marché, la liberté, le capitalisme. »

« De même qu’il n’y a aucune explication rationnelle, il n’y a aucune explication évangélique à ce que dit le pape. » Bergoglio fait seulement de la politique, cherchant les applaudissements faciles de l’ONU, et du « syndicalisme » : « Sa vision politique, sociale, et sur les migrants, est la même que celle du justicialisme péroniste, elle n’a rien à voir avec la tradition de liberté politique occidentale et ses racines chrétiennes. »

« Un schisme caché se fait jour dans le monde catholique, et Bergoglio le poursuit avec persévérance et détermination. Dans son nouveau cours a explosé tout le radicalisme révolutionnaire de Vatican II. Cet aggiornamento du christianisme a laïcisé l’Eglise, déclenché un changement très profond, même si ce qui était susceptible de conduire à un schisme a été maintenu à distance dans les années suivantes. » Jean-Paul II et Benoît XVI « ont sauvé l’Eglise en adoptant une vision tragique de la réalité, ils ont résisté et cherché à harmoniser le nouveau avec la tradition. Ils l’ont fait de façon excellente. » Mais aujourd’hui, avec François, tout est de nouveau en discussion. « Les droits de l’homme sont devenus la référence idéale et la boussole de l’Eglise, et pour les droits de Dieu et la tradition il n’y a presque plus de place. »

De ce fait certaines franges de l’Eglise ne croient plus en la direction de Bergogio : « Les jeunes, une partie du clergé, les gens simples de province, qui vivent les problèmes de sécurité que les migrants créent dans nos quartiers. »

Dès 2006, Marcello Pera disait que son diagnostic pour l’avenir de l’Europe n’était « pas joyeux » : « Si l’Europe continue dans sa culture relativiste, rejetant sa propre tradition, avec son bas taux de fécondité, une immigration inconsidérée, alors l’Europe va finir islamisée. » Et il reprenait le propos de Joseph Ratzinger dans Sans racines : « Mon impression aujourd’hui est que l’Europe ressemble à l’empire romain lors de sa chute. »
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Le 14 juillet d'Emmanuel Macron



Je reconnais sans aucune difficulté qu'Emmanuel Macron a dix fois plus de classe et de sens du symbole que Nicolas Sarkozy et François Hollande réunis. On n'a pas honte d'être représenté par lui, ça change.

Il a aussi de la finesse, quand il dit que la France n'est pas née en 1789.

Ces qualités, bienvenues, rendent d'autant plus nocive sa politique.  On commence à comprendre la technique Macron : flatter des symboles ne coûte rien, alors on passe de la pommade pendant qu'on plante le poignard dans le dos.

On encense les militaires et on massacre leur budget.

Le macronisme est une escroquerie. A vrai dire, on s'en doutait.




Pendant ce temps, le Brexit a du plomb dans l'aile ...

Des députés britanniques européistes tories tentent, quitte à s'allier avec le labour, de vider le Brexit de sa substance :

Conservative MPs in talks with Labour about signing UK up to free movement after Brexit

Les années se suivent et ne se ressemblent pas.

2016 a été l'année de la surprise nationaliste (référendum du Brexit, élection de Trump). 2017 est l'année de la revanche des mondialistes (élection de Macron, embourbage de Trump , éviscération du Brexit).

Le combat continue.

mardi, juillet 11, 2017

Budget de la Défense : Bercy, ce nid de traîtres à la nation

Budget de la Défense : Bercy, ce nid de traîtres à la nation

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Derrière ces arbitrages malheureux, se pose la question du mondialisme béat de la technostructure française. Aux yeux des hauts fonctionnaires de Bercy, la France est une idée dépassée, et la puissance française un souvenir moisi à jeter aux oubliettes. Rien ne remplacera jamais, dans cette doctrine, les bienfaits de l’État-Providence. La puissance américaine est supposée pourvoir au reste.

Combien de hauts fonctionnaires ne sont-ils pas convaincus aujourd’hui que le format parfait pour la France consiste à se débarrasser de nos possessions ultramarines (Corse comprise), à se concentrer sur la prise en charge de la pauvreté (pour l’accroître subrepticement, bien entendu), et à beugler des credos mondialistes ? Cette idée-là est majoritaire, et laisse peu de place à la Défense.
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Verhaeghe tape fort, mais tape-t-il vraiment à coté  ?

Je rappelle (je ne devrais pas avoir à le faire, mais nous vivons dans un monde où beaucoup de gens ont perdu la tête) que la défense du pays est la raison d'être ultime de l'Etat, que, si l'Etat manque à cette mission, toutes les autres ne valent rien, que porter atteinte à la défense du pays est la définition même de la trahison. Et que, dans ce cas, non seulement les fonctionnaires de Bercy n'ont plus de raison d'être, mais ils sont chanceux de ne pas connaître la paille humide des cachots.

lundi, juillet 10, 2017

Libéralisme de droite, libéralisme de gauche (par Julien Rochedy)

C'est le meilleur exposé sur le sujet que j'ai entendu depuis longtemps.

On mesure combien les médiatiques, les Zemmour (qui, n'ayant pas peur du ridicule, se dit marxiste et bonapartiste), les Polony (qui se dit chevènementiste), les Finkielkraut (qui persiste à se dire de gauche), les Philippot et les Le Pen en sont loin.

Seuls de Villiers et Marion Maréchal ont les idées aussi cohérentes et claires.

Ecoutez à partir de 58' :

dimanche, juillet 09, 2017

Macron : « Pour lutter contre le terrorisme islamique, supprimons le diesel ».

Au G20, Emmanuel Macron a déclaré : « On ne peut pas lutter contre le terrorisme sans action résolue contre le réchauffement climatique ». D'où le titre, ironique, de ce billet.



Si c'est ça, « la pensée complexe » de Jupiter, il vaut mieux effectivement qu'on se passe de conférence de presse du 14 juillet.

Ce n'est pas de la pensée complexe, c'est de la pensée tarée. On comprend bien le raisonnement à deux balles, qui n'a rien de complexe : réchauffement climatique = déplacements de populations = troubles sociaux = terrorisme.

Sauf qu'il est complètement faux : les parents de Mohammed Merah n'ont pas immigré en France à cause du réchauffement climatique et les islamistes ne tuent pas au nom de revendications socio-économiques mais au nom de l'islam.

La cartographie du terrorisme islamique ne correspond absolument pas aux zones de réchauffement, mais aux zones où il y a ... des musulmans.

Le macronide nous sert une énième resucée de ce mensonge que le terrorisme islamique aurait exclusivement, ou principalement, des causes économico-sociales.

Macron fait un superbe non sequitur : il n'y a aucune logique qui mène du réchauffement climatique au terrorisme islamique. Tous les malheureux ne deviennent pas des terroristes musulmans et tous les terroristes musulmans ne sont pas des malheureux. En revanche, l'islam comporte des prescriptions d'une extrême violence et tous les terroristes musulmans s'en revendiquent.

Marine Le Pen a évidemment du bon sens  quand elle dit : « Emmanuel Macron ne voit pas de rapport entre islam et islamisme, en revanche, il voit un rapport entre climat et terrorisme ».

D'ailleurs, même si le raisonnement de Macron était juste, le discours resterait absurde : en effet, la lutte contre le réchauffement climatique ne serait une solution qu'à long terme, il ne serait pas permis pour autant de faire abstraction du court-terme.

Bien sûr, tout le monde a compris le fond de cette tartuferie : la continuation de la politique de l'autruche face à l'islam. Macron part dans des considérations lointaines pour ne pas affronter le présent.

Dernier commentaire : bien évidemment, Macron a des défenseurs, qui prennent les autres pour des débiles, alors qu'ils nous sortent des absurdités par idéologie, et ne pas adhérer sans barguigner à leurs pseudo-évidences fait de vous un crétin. C'est assez marrant et inquiétant.

La pensée Macron est bien adaptée à cette population des demi-intellectuels, ceux qui se croient intelligents parce qu'ils savent manier des mots ronflants mais qui sont cons comme des balais parce qu'ils ont perdu tout bon sens.


We Have Nothing to Fear but Hope Itself

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In other words, the battle is fought out on a purely symbolic level. Politics, far from being a practical art, has now become a theoretical matter, and we are all theorists now.

The day after Donald Trump was elected President of the United States, the Guardian, the British liberal newspaper favored by intellectuals, claimed that America had changed beyond recognition, overnight. This seemed to me absurd, as if the election had been a coup d’état and Trump had become a dictator with absolute power.

[…]

I doubt whether anyone other than an intellectual ever thought that America had changed utterly and unrecognizably overnight with the election of Mr. Trump. Most people probably believed, rightly, that their lives would continue much as before, neither for the better nor for the worse. Mr. Trump was neither the beginning of a new world nor the end of an old one. Change always occurs but is mostly undirected, which is why discussions of what caused it are without end.

[…]

Speaking personally, I have reached an age when I have more to fear from politicians than to hope from them: or perhaps I should say that I have reached an age when I realize that hope and fear are not symmetrically realistic where politics is concerned, given how much easier it is to damage than to improve. It is possible to fell a tree in a few minutes; it may be impossible to grow it in less than a century. We have nothing to fear but hope itself.
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samedi, juillet 08, 2017

L'obsession du code du travail dissimule une oppression de classe

Oui, la complexité du code du travail contribue probablement au chômage, mais :

1) Rien ne prouve que cela soit une cause majeure.

2) En revanche, nous savons, sans doute aucun, que l'Euro est une cause majeure de chômage, par l'intermédiaire de la désindustrialisation.

3) On peut même se demander si le chômage, isolé des autres problèmes économiques, est une priorité.

Mais l'Euro arrange la bourgeoisie mondialisée et le démantèlement des protections ne la dérange pas, protégée qu'elle est, soit par ses compétences, soit par son statut (fonctionnaire, médecin, etc.). Et inversement pour le populo.

L'obsession du démontage du code du travail n'est donc pas une sollicitude de la bourgeoisie mondialisée pour le peuple français mais, au contraire, un instrument de la guerre de cette bourgeoisie mondialisée contre le peuple français.

Cette video est un peu hors sujet :



On remarquera que Charles Gave est gêné pour faire tenir son libéralisme debout tout seul (à propos de la PMA/GPA), il est obligé de faire appel à des valeurs supérieures, en l'occurrence, chrétiennes.

Je n'ai rien contre, évidemment. Mais je constate une fois de plus qu'il est illusoire d'essayer  de se passer de valeurs supérieures à l'individu.

jeudi, juillet 06, 2017

Déjà, les idiots utiles du macronisme nous sortent le grand air de l'espérance trahie (ils se foutent vraiment de notre gueule)

"On attendait beaucoup de la révolution Macron, gare à la déception !", selon l'économiste Marc Touati

Dépense publique et fiscalité : « La révolution Macron attendra »

Pour oser prétendre qu'on attendait une révolution de Macron, il faut être le dernier des cons ou bien se foutre de la gueule du monde.

Bouzou et Touati, deux économistes qui n'auraient pas compris que Macron était un Hollande-bis avec un déguisement neuf ? Remarquez bien qu'aucune connerie n'est surprenante de la part d'un économiste.

Pour une appréciation plus exacte de la situation :

Au secours, le Hollandisme économique revient !

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Priorité donnée aux engagements européens sur la croissance, focalisation monomaniaque sur le droit du travail, dont chacun sait qu'il n'est au mieux qu'un levier parmi d'autres pour redresser l'activité: ce cocktail, inventé par Hollande, avait eu deux conséquences. D'abord, casser la croissance. Ensuite, gonfler les voiles des extrêmes, en particulier d'une extrême-gauche ultra-minoritaire dans le pays, mais ressuscitée par l'obsession de vouloir passer en force sur le Code du travail - suivant là encore une exigence de Bruxelles. Mais peut-être cette perspective de rester seul avec les extrêmes n'est-elle pas pour déplaire à Emmanuel Macron, dont chacun aura compris qu'il songe déjà à sa réélection en 2022.
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Et la droite la plus bête du monde a déjà commencé à donner dans le piège macronien. Bravo, les mecs !

mercredi, juillet 05, 2017

La triplette du désastre

Macron, c’est du Juppé, c’est du Hollande : on vide la politique de son sens, on fait semblant de croire que tous les problèmes politiques se réduisent à des questions techniques, que c’est juste affaire de « compétence », pour dissimuler un choix authentiquement politique, la soumission aux exigences européistes de Berlin.

Et les couilles molles de droite approuvent. Les cons !

Vote de confiance : quand la droite se fait (encore) hara-kiri


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Les socialistes ont également [comme les couilles molle de l'UMP]fait le choix de l'abstention. Cela vous semble-t-il cohérent ?

Pas davantage que LR. Je répète que l'abstention d'un député et a fortiori d'une majorité d'un groupe, à l'occasion d'un vote aussi fondamental que la confiance à un gouvernement constitue un non-sens politique.

L'opposition à Macron se réduit à une portion congrue de LR, à la France Insoumise et au FN. Que cela signifie-t-il en termes de recomposition politique ?

Que cela favorise évidemment Emmanuel Macron, à court terme. On assiste à ce que Jérôme Sainte-Marie a expliqué dans vos colonnes: l'affrontement d'un « bloc élitaire » cohérent et homogène et d'un « bloc populaire » complètement morcelé. Cette situation pourrait vite devenir malsaine, voire explosive.

Le risque n'est-il pas d'assister à une flambée des votes dits « populistes » ou de l'abstention lors des prochaines élections ?

Ce risque existe. Mais la situation pourrait être pire encore, car la France insoumise connaît beaucoup de contradictions internes de plus en plus perceptibles, notamment sur la question du multiculturalisme, tandis que le FN connaît des signes avant-coureurs de tensions très fortes. Bref, il ne pourrait y avoir aucun débouché alternatif au gouvernement ! Dans le contexte économique, social, culturel et international, l'état de notre paysage politique confine au désastre. Comment canaliser les éventuelles colères? Nous sommes assis sur un baril de poudre.
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Pourquoi Alain Juppé a gagné la présidentielle

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On voit que le libéralisme de Macron n'est qu'un leurre, que sa réalité est celle d'une bureaucratie d'accommodements comme son capitalisme est de connivence. Comment pourrait-il en être autrement pour un président issu du milieu lilliputien des inspecteurs des finances passés par la banque d'affaires, qui conçoivent le monde comme le champ clos où s'arrangent entre eux les puissants, le vulgum pecus economicus étant réduit à n'en connaître que ce que les commentateurs autorisés lui diront ?

[…]

De Juppé, Macron a donc les soutiens, les collaborateurs et les réflexes corporatistes. Mais c'est de Hollande qu'il tient l'essentiel de sa pratique gouvernementale: gagner du temps, enfumer, distraire par la communication, noyer le poisson des réformes dans l'eau des subterfuges.

Comme tout mirage, la politique macronienne tend à repousser la confrontation au réel. Juppé, en 1995, avait tenu six mois. Hollande un an et demi. Macron peut espérer une durée intermédiaire. Les Français, y compris la grande majorité de ses électeurs, sont tellement désabusés qu'ils n'attendent en réalité pas grand-chose de lui, outre la comédie du rajeunissement. Continuer à consommer sans trop avoir à se serrer la ceinture: ils ont élu Macron pour qu'il obtienne ce minimum à Berlin. Juppé n'avait pas réussi, Hollande n'avait eu gain de cause que parce que la crise grecque a fait peur aux Allemands. Macron ne sait pas encore comment il y parviendra. Mais faites-lui confiance !

Sorte de Hollande grimé en jeune Juppé, Macron nous offre la synthèse ultime d'un pouvoir oligarchique heureux de son nouveau lifting, du genre de ceux qui finissent par transformer les sourires en grimaces.
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Immigration : l'éclairage d'un analyste américain

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Les modifications de toute politique sociale ne profitent pas également à tous et la politique migratoire ne fait pas exception. Je suis un réfugié qui a quitté Cuba en 1962. Je n'ai pas seulement une grande sympathie pour les immigrants qui souhaitent améliorer leur vie, je suis aussi la preuve vivante que la politique migratoire peut profiter énormément à certaines personnes. Mais je suis aussi un économiste particulièrement conscient des compromis qu'elle suppose. C'est inévitable, l'immigration n'améliore pas le bien-être de tous. Il y a des gagnants et des perdants, et nous devrons faire des choix difficiles. L'amélioration des conditions de vie des immigrants a un prix. Quel est le prix que les Américains sont prêts à payer et qui paiera ?

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Dans la communauté scientifique, nombre de mes collègues - beaucoup aussi de ceux qui font l'opinion dans les médias - sont révulsés lorsqu'ils entendent dire que l'immigration devrait servir les intérêts des Américains. Ils réagissent en traitant de raciste et de xénophobe pareille manière de penser et en marginalisant ceux qui y adhèrent.

Mais ces accusations de racisme traduisent les efforts qu'ils déploient pour éviter de discuter des compromis qui s'imposent. Le débat à venir serait beaucoup plus honnête et politiquement transparent si l'on demandait simplement à ceux qui ne sont pas d'accord avec «l'Amérique d'abord» de répondre à la question: pour qui est-ce que vous roulez ?
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Victoire nationaliste en Corse : un signal d'alarme civilisationnel envoyé au continent

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La Corse est en rupture de ban symbolique avec l'hexagone. Pour beaucoup les Corses n'éprouvent plus le sentiment d'avoir une communauté de destin avec la France, contrairement à moult Antillais ou Réunionnais. Si nous nous permettons de généraliser d'une manière que d'aucuns trouveront abusive c'est que la société corse est suffisamment modeste sur le plan de la densité pour être homogène sur celui de la sensibilité. La Corse refuse de se conformer à l'idéologie d'une Europe bruxellisée à la construction de laquelle les nationalistes ont d'ailleurs contribué, ce qui n'est pas une de leurs moindres contradictions.

Les Corses, catholiques sur le plan des rituels, ne veulent pas d'un islam visible en Corse c'est la signification du vote Le Pen aux présidentielles. Ils ne veulent pas non plus de l'exhibitionnisme des minorités LGBT. On n'imagine pas une gay pride à Ajaccio bien que l'homosexualité soit acceptée dans l'île. Les Corses ne supportent qu'un seul communautarisme: le leur. Que révèle ce phénomène? Une angoisse d'ordre anthropologique: celle du déracinement. Peu nombreux, les insulaires éprouvent la hantise de la dissolution dans un monde multiculturalisé où les groupes humains, sous prétexte de métissage, ont tendance à perdre leur caractère. « Nous les Turcs nous ne ressemblons qu'à nous-mêmes » disait Mustapha Kemal, le père de la Turquie moderne. En Corse comme partout où il perdure, le sentiment d'identité est moins lié aux « valeurs » qu'aux mœurs. Ce sont les mœurs, autrement dit les normes et les coutumes, qui fabriquent le sentiment communautaire et non les « valeurs ». On choisit dans une certaine mesure ses « valeurs », on ne choisit pas les normes et les usages qui constituent une société insulaire comme la Corse.

La Corse est un pays, ce n'est pas un espace. C'est une terre avec laquelle les Corses ont un lien puissant car ils y enterrent leurs morts. C'est ce lien avec leur propre pays que les Français urbains, pour beaucoup, ont perdu. L'idéologie néolibérale et l'islam procèdent d'anthropologies opposées. La première magnifie les droits de l'individu, l'islam ceux de la communauté. Cependant la dynamique du Marché comme celle de l'Ouma sont fondées sur un espace ouvert qui ignore peuples et frontières. Cette dynamique, les Corses la refusent d'instinct. Ils pressentent obscurément que cet aspect de la mondialisation risque de détruire ce qui reste de l'identité de leur pays.
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Vous comprenez pourquoi je présente ces trois (quatre) articles ensemble : mondialisme (dont l’européisme technocratique à la Juppé-Hollande-Macron n’est qu’une variante), immigration volontairement incontrôlée, dissolution des liens politiques et sociaux, tout cela va ensemble, ces phénomènes s’alimentent l’un l’autre. Si tous les Français avaient vu plus le souci de la France comme les Corses ont le souci de la Corse, Macron n’aurait pas été élu.


mardi, juillet 04, 2017

Bientôt une guerre Etats-Unis-Corée du Nord-Chine-Russie ?

Les journaux, anglo-saxons (mais pas seulement), adorent agiter ce genre d'articles en ce moment :

We are sleepwalking towards a global war – and Russia and China are enabling it

On comprend bien pourquoi : une « bonne » guerre permettrait aux oligarchies de reprendre la main sur les peuples occidentaux tentés de se rebeller et, enfin, enfin, de mettre à mort cette saloperie de démocratie.

Il n'y a pas aujourd'hui d'argument raisonnable pour une telle guerre : aucun des intérêts vitaux aucune parole, aucun honneur des pays cités ne sont engagés (cette affirmation peut se discuter, même si je n'ai pas envie de faire cette discussion maintenant, mais j'y tiens).

En revanche, les intérêts vitaux de l'hyper-classe mondialiste, dont font partie, par procuration, la plupart des journalistes, sont menacés et c'est pourquoi elle envenime les choses tant qu'elle peut.



lundi, juillet 03, 2017

Macron terminera-t-il son mandat tout seul à s’écouter parler ?

Rien que le titre du billet, emprunté à Eric Verhaeghe, me fait rire.

Le peuple français est sur l’Aventin

« Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » : ce que révèle la petite phrase de Macron 

Toute la question est de savoir combien de temps Emmanuel Macron va pouvoir gouverner sans le peuple. Cinq ans ? Dix ans ? Six mois ?

Macron terminera-t-il son mandat tout seul à s’écouter parler ?

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Incontestablement, le discours de Macron à Versailles creusera le fossé entre ceux qui n’en peuvent plus de sa rhétorique vide, et ceux qui s’en bercent. Chacun a compris que l’auteur de ces lignes appartient à la première catégorie et que les soixante minutes de figures de style tout droit sorties de classe prépa Sciences-Po lui suscitent peu de sympathie. Les autres modéreront à leur gré.

Pendant vingt-cinq minutes, nous avons d’abord reçu une leçon de morale nous appelant à la retenue. Nous, à qui fut volée l’élection présidentielle par une campagne de presse sous la ceinture qui visait à abattre deux candidats, nous devrions aujourd’hui fermé les yeux sur les affaires Ferrand, Bayrou, de Sarnez, Pénicaud… Que ne l’avons-nous entendu lorsque la boue arrangeait bien le candidat Macron.

Au bout de vingt-cinq minutes, le Président a fait mine d’aborder les sujets qui fâchent, par exemple la lutte contre la prolifération administrative ou la réduction du nombre de parlementaires. Il paraît que l’ensemble serait réduit d’un tiers (Assemblée, Sénat, CESE), « en veillant à la juste représentation de tous les territoires de la République ». Mais pourquoi cette annonce est-elle noyée dans autant de périphrases gluantes comme un miel au soleil ?
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dimanche, juillet 02, 2017

Visages villages

Des bobos vont en safari chez les sans-dents, je m'attendais au pire. Mais l'esprit bon enfant fait oublier pour un temps que cette image d'une France idyllique est un mensonge. C'est un peu du Macron en plus spirituel et en plus agréable : on fuit les réalités gênantes et on fait semblant de croire que tout va presque bien.

Et puis, on sent un véritable intérêt pour les Français.

Electeurs de Macron, assumez ! (Je me marre ...)

Emmanuel Macron évoque les « gens qui ne sont rien » et suscite les critiques

Le peuple, grand absent du quinquennat Macron ?

Tout le monde (sauf, bien entendu, les macronistes et les gamellards crypto-macronistes) est d'accord pour considérer que le vote Macron est un vote de classe, et même, de mépris de classe.

Seulement voilà, il y a deux sortes d'électeurs de Macron : ceux qui font vraiment partie de la haute, sont de véritables gagnants de la mondialisation (je ne suis pas sûr qu'ils soient si nombreux) et ceux qui ont voulu se donner l'illusion de faire partie des « ouineurs » mais n'en sont pas vraiment, ou pas complètement, ou le sont (par exemple) par l'intermédiaire de leurs enfants. La grande troupe des suiveurs, des courtisans, des obséquieux, des soumis enamourés du mâle alpha, des admirateurs des gorilles (comme dirait Solal dans Belle du Seigneur).

Ceux-là vont vite déchanter, parce que le mâle alpha aime bien leur foutre une mandale de temps en temps pour montrer qui c'est le chef.  Et je ne serai pas surpris quand ils nous ressortirons le sketch qui a tant servi pour Hollande : « Ce n'est pas ce que nous voulions. Nous avons été trompés à l'insu de notre plein gré. Et patati et patata ... »

Pendant ce temps :

Muriel Pénicaud et ses décodages (je trouve cette hystérie de moralisation ridicule, mais quand le moralisateur se fait moraliser, c'est difficile de ne pas rire).

Et les cocus du macronisme vont bientôt venir chialer.

Je me marre ...



samedi, juillet 01, 2017

La triple donation de la France

Je crois avoir déjà raconté cet épisode, mais comme il est parmi les plus extraordinaires de l'histoire de France, ça vaut le coup de le redire :

Nous sommes à Saint-Benoît-sur-Loire, le 21 juin 1429, vers 16 heures. Jehanne s’adresse à Charles :

« Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ? » Le dauphin hésite, puis consent.

« Sire, donnez-moi votre royaume. » Stupéfait, il hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille, il répond : « Jehanne, je vous donne mon royaume » (1ère donation).

La Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi ; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé, elle dit : « Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien. » Puis aussitôt, très grave et s’adressant aux secrétaires : « Écrivez : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ » (2ème donation).

Et immédiatement après : « Jésus rend le royaume à Charles » (3ème donation).

À partir de ce moment, Charles se décide à entreprendre la campagne du sacre.

« Si Charles VII et ses successeurs avaient compris, dira l’historien jésuite Jean-Baptiste Ayroles, ils auraient fait enchâsser le merveilleux parchemin dans l’or et dans la soie ; ils l’auraient entouré de pierres précieuses, car ils n’avaient pas dans leur trésor de diamants comparables. Ils l’auraient relu et médité tous les jours. Non seulement ils seraient aujourd’hui sur le trône, mais l’univers serait dans les bras de Jésus-Christ et ce serait la France qui l’y aurait placé. »