mardi, juillet 31, 2012

North Korea Lite

Visiblement, Peter Hitchens et moi ne sommes pas les seuls grincheux à trouver l'enthousiasme olympique obligatoire pesant, et inquiétant.

C'est marrant que tous les anti-fascistes avec 70 ans de retard, à l'hyper-émotivité bien connue, n'aient pas émis la moindre critique. Mais bon, on le sait : ils n'en ont rien à foutre du fascisme et de la liberté, ils sont juste anti-droite avec grandiloquence.

North Korea Lite

Je dois avouer, tout de même, que je suis préservé de la contagion olympique par l'absence de chaines de télévision : ma «box» n'est jamais sortie de sa boite. Je ne souffre donc pas outre mesure de la propagande à neuneu.

lundi, juillet 30, 2012

Social : la non-méthode Hollande

«Le gouvernement est fermement décidé à ne rien décider.» (W. S. Churchill)

Social : la non-méthode Hollande

dimanche, juillet 29, 2012

Les cadets de Saumur (P. de Gmeline)

Les «cadets de Saumur» : ce nom fut donné par les Allemands aux élèves des écoles de cavalerie et du train de Saumur, assistés de troupes de saint-Maixent et de troupes coloniales, qui résistèrent héroïquement sur les ponts de Gennes, de Saumur et de Montsoreau du 17  au 21 juin 1940.

En plus, des conditions proprement militaires (se battre à 1 contre 10 sans artillerie), les cadets avaient contre eux deux autres facteurs :

> l'appel de Pétain du 17 juin à cesser le combat (Mandel : «Le défaitiste de 1918 est devenu le traitre de 1940»).

> l'hostilité des civils, en particulier des notables. Jean Ferniot (le journaliste de RTL), qui fit partie de ces cadets, raconte avoir entendu des civils hurler «A mort !», et pas contre les Allemands. Ceci explique sans doute l'étonnante discrétion des monuments en hommage aux cadets.

Monument ou pas monument, il n'en demeure pas moins que ces faits d'armes furent parmi les plus purs de l'histoire de France : la guerre est perdue, chacun n'a plus rien à gagner sauf sa propre estime, et pourtant, ils allèrent au combat avec enthousiasme, alors qu'il était si facile de se dérober.

Le chapeau et l'épée

A une époque lointaine, il était possible d'entrer au Louvre et de tenter d'approcher  le roi à la condition d'être pas trop mal habillé et de porter une épée et un chapeau.

Aujourd'hui, le port d'armes est interdit et la détention en est si encadrée qu'elle est quasi-interdite. Quant à entrer librement à l'Elysée, avec ou sans chapeau, et un chapeau serait probablement plus suspect, il ne faut même pas y songer.

Ce petit fait dit dans quelle décadence nous sommes tombés.

Avant, les hommes étaient libres mais la licence mal vue. Aujourd'hui, la licence est permise mais la liberté interdite.

On imposait des comportements, pas des personnalités. Aujourd'hui, c'est le contraire : la licence est partout, mais on n'est plus libre de sa personnalité, il y a des personnalités correctes, permises voire encouragées, et des personnalités incorrectes.

Je vois de plus en plus autour de moi des zombies qui se croient originaux mais qui sont parfaitement interchangeables.

CPEF

Article de Peter Hitchens sur les Jeux Olympiques de Londres

Comme Peter Hitchens, je pense que l'enthousiasme obligatoire pour les grandes manifestations sportives est un symptôme du totalitarisme mou de notre époque.

Je me souviens que mon indifférence, un peu affectée, à la coupe de monde de football de 1998 ne m'avait pas valu que des commentaires sympathiques.

Join the smiley Cult of the Five Circles? Sorry, but I have a democratic right to be bored (and I'm exercising it while I still can)

samedi, juillet 28, 2012

Une solution simple et rapide aux problèmes d'immigration

Pour régler les problèmes d'immigration, l'Amiral propose l'usage intensif de la catapulte.

En nos temps de maternage, de sans-couillisme et de mollesse généralisés, cela risque d'être difficile à faire passer.

C'est pourquoi Koltchak propose une solution encore plus radicale : supprimons les immigrés. Non, je vous vois venir avec vos gros sabots : les fachisses, les zeures les plusse sombres, toussa, toussa. Vous n'y êtes pas du tout.

La proposition de Koltchak est simple : que tous les êtres humains (après quelques années, on passera aux primates, puis aux mammifères, pour finir en 2100 avec les protozoaires) bénécifient par défaut de la nationalité française dès leur naissance, libre à eux de la refuser à leur majorité si, par aberration, ils n'en voulaient pas. Tous Français, plus d'immigrés, plus de problèmes d'immigration.

L'exalté demi-fou (et le "demi" est pur effet de ma bonté) Victor Hugo a clamé que le destin de la France était de disparaître et de se fondre dans l'Humanité (non, pas le journal du stalinien jdanovphile Cabannes).

Ne rigolez pas, c'est très sérieux : c'est l'aboutissement logique du cosmopolitisme, de l'idée que les nations, et, en général, les différences héritées, sont choses artificielles et nocives.

vendredi, juillet 27, 2012

L'avenir du gouvernement Hollande (2)

La fausse droite semble bien partie pour la non-stratégie de l'immobilisme : on attend que les Français se lassent de la gauche et le pouvoir nous échoira (écherra, pour ceux qui aiment les formes désuètes) comme un fruit mûr.

Les salauds de l'UMP (1), genre NKM, Juppé, Fillon, Raffarin semblent avoir décidé de ne rien changer, ni dans les hommes, ni dans les idées, ni dans les discours : on ne change pas une équipe qui perd.

Grossière erreur d'analyse (si l'on peut qualifier d'analyse cette non-pensée). Car, si la droite propose la même politique européiste, étatiste et immigrationniste que la gauche, pourquoi les Français changeraient-ils de gouvernement ?

D'autant plus que la population d'origine immigrée croît et vote à 75 % à gauche (87 % pour les musulmans (2)) donc plus le temps passe, plus la gauche augmente mécaniquement ses chances de garder le pouvoir. C'est l'effet Terra Nova.

**********
(1) : le qualificatif est fort mais je l'assume. A mes yeux, la fausse droite qui s'abstient d'offrir aux Français une véritable alternative au socialisme est encore plus dégueulasse que la vraie gauche, elle trahit sa mission. Elle est le tortionnaire qui tient la France pendant que les socialistes la tabassent.

(2) : c'est marrant, personne ne s'est attardé sur ce cas exemplaire et surtout unique de communautarisme (aucune autre religion en France n'est aussi unilatérale) qui tendrait à prouver que l'islam n'est pas en France une religion comme les autres (ce qui s'explique facilement : l'islam n'est pas une religion comme les autres car la guerre, la conquête et la colonisation sont au coeur de son dogme et les Bisounours de gauche sont les idiots utiles de cette colonisation - ah merde, j'ai oublié qu'il ne fallait pas le dire).

jeudi, juillet 26, 2012

L'avenir du gouvernement Hollande

Tout se déroule, hélas, comme prévu : le gouvernement Hollande euthanasie la déjà moribonde économie française, à grands coups de fiscalité confiscatoire.

La suite ? Elle est facile à deviner. A l'annonce de chiffres désastreux (probablement avant la fin de 2012), le gouvernement passera en mode panique :

1) Grands moulinets avec les bras accompagnés des mesures habituelles pour dissimuler la misère (emplois "aidés" et compagnie), dont on sait très bien qu'elles aggravent le spasme suivant.

2) Passage de la technique du bouc-émissaire en surmultipliée (la finance sans visage et tout le toutim). Je verrais bien quelques fraudeurs fiscaux offerts à la vindicte du public (genre la minute de Haine de 1984).

3) Détournement de l'attention du public sur des sujets "sociétaux".

Et ca va marcher ! Car François Hollande a deux atouts considérables que n'avait pas Nicolas Sarkozy :

1) Il n'a pas d'opposition.

2) La presse travaille servilement pour lui (quand on pense qu'il n'hésite pas à donner de son corps à une emmerdeuse de compétition, qu'on a envie de gifler à toute volée (façon Reiser), pour aboutir à ce brillant résultat, on mesure la férocité de son ambition).

La politique, c'est faire croire (Machiavel). Peu importent les problèmes et peu importe qu'ils s'aggravent ; la réalité, on s'en fout. Le principal est que les oppositions restent diffuses et fragmentées, qu'elles ne se fédèrent pas en L'OPPOSITION.

Or, François Hollande a justement les moyens d'empêcher cette coalescence des oppositions : d'une part, les journalistes se ruent à la servitude, il peut compter sur eux (1) ; d'autre part, il peut aussi compter sur les crétins de l'UMP pour que, dès qu'il y a une connerie à faire, ils la fassent. Ce ne sont évidemment pas les NKM, Fillon, Juppé qui vont bâtir une opposition crédible, ils ont les mêmes ides que Hollande : européistes, étatistes, immigrationnistes.

La question est : combien de temps cela va-t-il tenir ?

A mon avis, au moins cinq ans, le temps de gagner la prochaine présidentielle.

La presse n'a aucune raison de se réveiller : ses lecteurs, elle s'en fout, puisqu'elle est subventionnée. Quant à l'UMP, chaque jour prouve qu'elle est capable de battre ses propres records de connerie au-delà des espérances les plus folles des socialistes.

Et les Français ? Les dernières élections ont montré ce que vaut leur discernement. Sans compter que les «Français d'après» progressent en nombre.

Bref, Hollande est au pouvoir pour dix ans.

Ce pays est foutu.

************
(1) : avez vous remarqué, par exemple, que dès qu'il s'est avéré que Normal 1er avait raconté des carabistouilles sur la rafle du Vel d'Hiv, on est vite passé à autre chose ?

mardi, juillet 24, 2012

Nous sommes "créditistes"

Nous ne sommes plus capitalistes, nous sommes "créditistes".

J'ai trouvé cette expression à l'Atelier Paul Fabra et elle me plaît. Elle résume bien nos problèmes.

Nous n'accumulons plus le capital, nous accumulons les dettes, qu'elles soient publiques ou privées.

Paul Fabra analyse depuis longtemps le "créditisme" et trace un parallèle avec l'économie de guerre.

Les billets en lien ci-dessus sont de 2005 et de 2007 mais, comme toute bonne analyse, ils ont très peu vieilli, c'en est même étonnant.

On trouve déjà cette phrase, qui devrait, pour notre bien à, tous, pousser Arnaud Montebourg à la démission : «Au fond, il faut choisir, ou avoir une industrie, ou avoir un ministère de l'industrie, on ne peut pas avoir les deux.»

J'ai relu ces billets avec un réel plaisir, auquel s'ajoute la satisfaction du travail bien fait : les années leur ont donné de la valeur.

Pas de bonne dette, pas de bon Etat-mamma

Jean-Marc Daniel expliquait récemment dans Atlantico que la «bonne dette» publique est un concept fallacieux, pour une raison fondamentale : l'Etat n'a pas de boucle de rétroaction économique.

Une entreprise a une boucle de rétroaction économique : elle peut juger que ses investissements sont bons ou mauvais, que ses dettes sont bonnes ou mauvaises, suivant qu'elle croît ou qu'elle fait faillite.

Pour l'Etat, rien de tel : il peut construire des milliers de kilomètres de routes vers nulle part et des millions de ronds-points inutiles (1) sans faire faillite.

Le privé emploie mieux les ressources que le public, tout simplement parce qu'une entreprise qui emploie mal ses ressources fait faillite et cesse de gâcher  tandis que l'Etat peut gaspiller pendant des décennies sans que rien ne l'arrête (l'exemple du système éducatif étatisé français est à cet égard excellent : depuis vingt ans, ses moyens financiers ont augmenté au même rythme que la baisse de la qualité de l'enseignement. L'EN serait privée, elle aurait fait faillite depuis longtemps, les clients se seraient enfuis devant les tarifs en hausse pour une qualité en baisse).

Cette absence de conséquences économiques pour l'Etat de ses décisions se constate partout.

On peut toutefois, pour les plus audacieux, imaginer une boucle de rétroaction négative : plus l'Etat fait de conneries, plus il ruine l'économie marchande, plus il se rend indispensable.

Cette inefficacité fondamentale économique de l'Etat justifie le libéralisme économique.


*********
(1) : cette semaine, je suis tombé sur un rond-point d'anthologie. Au milieu de la pampa, sur une route isolée qui ne doit pas voir passer plus de quelques dizaines de voitures par jour, un rond-point reliait quatre routes, dont une impasse et un sens interdit.

"Pour un oeil il y a les deux yeux, et pour une dent, toute la gueule" : l'africanisation de la France au quotidien

No comment

  "Pour un oeil il y a les deux yeux, et pour une dent, toute la gueule"

Rafle du Vel d'Hiv : pour conclure

Les 7 erreurs de François Hollande

Devoir de mémoire

Retour sur la polémique Druon-Bayrou


Il y a quelques années une polémique en bon français avait opposé Maurice Druon et François Bayrou :

Polémique Maurice Druon-François Bayrou

Je trouve que, du point de vue du style, François Bayrou l'avait emporté. Il est vrai que la moquerie est facile et emporte l'adhésion des imbéciles. On peut regretter que François Bayrou se soit laissé aller à cette facilité démagogique, mais cela cadre assez bien avec la foncière bassesse du personnage (c'est assez marrant qu'il soit parvenu à se composer une image altière contraire à son caractère réel).

Cependant, force est de constater que, sur le fond du propos, l'analyse de Maurice Druon a été plutôt validée par les événements.

Nous retrouvons un problème bien connu depuis la démocratie athénienne : les beaux parleurs l'emportent, cela ne prouve pas qu'ils ont raison.

lundi, juillet 23, 2012

Appel au peuple : quel maire sur la Loire a trahi en juin 1940 ?

J'ai lu ou entendu plusieurs fois qu'autour du 15-20 juin 1940, la maire d'une ville sur la Loire avait fait passer aux Allemands le plan des positions d'artillerie françaises afin que sa ville fût épargnée.

Je n'ai pas réussi à vérifier cette information et encore moins à savoir de quelle ville il s'agit.

Est-ce que vous avez une idée ?

Dans deux jours vous travaillerez enfin pour vous !

Dans deux jours vous travaillerez enfin pour vous !

Kerdrel donne quelques chiffres mais l'essentiel est connu : les hommes de l'Etat français, qui financent leur clientélisme par l'impôt et par la dette, sont des voleurs.

Le problème : que faire ?

Et c'est là que les choses se gâtent : à part l'exil, je ne vois pas de solution réaliste. Ces gens-là détiennent tous les leviers, notamment ceux de la parole publique. Ils osent même accuser les victimes qui protestent de manque de patriotisme. Non seulement il faut se laisser détrousser, mais, en plus, il faut y prendre plaisir.

Défense des riches

Cet article m'a arrêté car il fait écho à un propos d'un collègue à moi : «quand on commence à désigner des coupables à un problème collectif, on est très mal barré».

En revanche, on remarquera qu'il est interdit de poser les problèmes, eux bien réels, quand ils concernent certaines catégories (immigrés, fonctionnaires, etc.)

Défense des riches







*******************
Complément :


«Nos dirigeants politiques veulent “bouffer du patron”»


Mots clés : 
Par Isabelle ChaperonPublié  Réactions (9)
Philippe Villin dans son bureau parisien.
Philippe Villin dans son bureau parisien. Crédits photo : DAMIEN GRENON/Le Figaro Magazine

INTERVIEW - Président de PH Villin Conseil, le banquier d'affaires Philippe Villin, qui conseille de nombreux groupes ­cotés ou familiaux, envisage les conséquences possibles de la taxe à 75%.


LE FIGARO. - Comment les milieux d'affaires voient-ils la taxation à 75 % des revenus supérieurs à un million d'euros?


Philippe VILLIN. - Les propriétaires d'entreprises ou dirigeants étaient jusque-là plutôt attentistes. Mais un signal très fort a été donné jeudi, avec les déclarations du ministre délégué au Budget qui a promis de «remettre le pays sur des rails plus justes». Les gens visés par la mesure des 75 % en ont déduit que son véritable propos était de leur «faire la peau» définitivement. Ils vont en tirer les conséquences sur le lieu d'exercice de leur activité, d'autant que les prélèvements fiscaux en France pour les hauts revenus étaient déjà les plus élevés d'Europe occidentale avant même l'arrivée de la gauche au pouvoir! L'«exit tax» de Nicolas Sarkozy rend, certes, les départs plus coûteux. Mais je connais déjà un cas de propriétaire d'entreprise qui non seulement est parti mais est en passe de changer de nationalité!


Que voyez-vous se dessiner?

Cela va se passer en deux temps. On va d'abord assister à des départs de facto. Les politiques, qui ont une vision très franco-française, ne s'en rendent pas compte mais la France pèse au maximum 20 % de l'activité dans la plupart des 100 premiers groupes français. Leurs dirigeants doivent donc voyager énormément, de 110 à 120 jours par an. Ils peuvent aisément diriger ailleurs que depuis la France et passer moins de 1 jour sur 2 en France, essentiellement pour des loisirs, ce qui, au titre de la plupart des conventions fiscales, leur permet d'échapper à l'impôt dans notre pays. Beaucoup d'entreprises envisagent ainsi de délocaliser une partie de leurs états-majors dans des sièges «bis», en Asie ou aux États-Unis, Londres ou Bru­xelles, en fonction du centre de gravité de leurs activités. Cela va arriver très vite. Dans un second temps, nous assisterons à des départs officiels, de jure, de sièges sociaux qui permettront aussi d'échapper à une fiscalité sur le point d'être aggravée pour les sociétés.


Quelles seront les conséquences?

La mesure sera ruineuse à moyen terme. Des quantités considérables de recettes fiscales et sociales, ­directes ou indirectes, vont dis­paraître. Il ne faut pas imaginer que ce sont seulement les décideurs qui partiront mais aussi ceux qui ­travaillent avec eux. Les forces vives de l'économie française vont être durement et définitivement touchées.


Certains évoquent une «révocation de l'édit de Nantes», n'est-ce pas un peu fort?

Non. Il y a une forte dimension psychologique qui amène nos dirigeants politiques, de gauche comme de droite, à haïr la réussite et à vouloir «bouffer du patron», faute de bien gérer l'État et les collectivités locales et de donner du travail aux Français. Dans la France de l'après-guerre, ceux qui avaient fréquenté les mêmes écoles, qu'ils optent pour le public, le privé ou la politique, se retrouvaient avec des écarts de rémunération assez faibles. Mais désormais, la rémunération des dirigeants d'entreprise s'est rapprochée des normes internationales, et elle distance largement le traitement du personnel politique pour qui c'est devenu insupportable. François Fillon a ainsi massacré les retraites «chapeau». Et pour ne rien arranger, les instances patronales n'ont pas joué leur rôle. Le Medef, piètrement dirigé par Laurence Parisot, et une Afep (association des très grandes entreprises françaises, NDLR) affaiblie ont accepté un «code de bonnes pratiques» très en dessous des standards internationaux. Et ils restent bien muets aujourd'hui.


dimanche, juillet 22, 2012

Rafle du Vel d'Hiv : le pétainiste Hollande tente de terrasser le gaullisme

En déclarant la France coupable de la rafle du Vel d'Hiv, François Hollande, président de la république française, prend une position qui est sans ambiguité pétainiste, si les mots ont encore un sens.

En effet, le pétainisme consiste à soutenir que le gouvernement Pétain, issu de la défaite, est  pleinement légitime et que, en conséquence, ses actes sont ceux de la France, engagent la France.

A contrario, le gaullisme prétend que, la France n'étant pas libre, le gouvernement Pétain est illégitime et ses actes n'engagent pas la France.

Il n'est guère surprenant que François Hollande fasse une déclaration pétainiste.

En effet, ces vingt dernières années, le pétainisme a largement pris le dessus sur le gaullisme, d'où la ribambelle de repentances et d'actes de contrition, souvent ridicules, quand ils ne sont pas, à la fois, odieux et grotesques.

On peut, sans grands risques, émettre l'hypothèse que François Hollande est un parfait inculte sur ces questions (comme sur les autres) et qu'il s'est contenté d'ânnoner le discours écrit par un conseiller, lequel a cédé, pêle-mêle, à l'air du temps, à la mode du meurtre du père, à l'ethnomasochisme, au pseudo-courage de la phrase qui choque et au conformisme bien-pensant, qui est de trouver la France éternellement coupable de tout, bref rien que des idées fort médiocres et qu'un esprit veule.

La vrai courage aurait consisté à défendre la position gaulliste.

Admettons, juste pour discuter, que François Hollande ait vraiment pensé, médité et muri en parfaite connaissance de cause ce qu'il a déclaré.

Cela ne serait pas surprenant et, même, montrerait une cohérence fort bienvenue. En effet, ceux qui veulent savoir (oublions les autres) connaissent l'étroite parenté entre le pétainisme et le socialisme (le travail de Simon Epstein fut salutaire à cet égard, en faisant descendre le débat du niveau éthéré des idées aux pragmatiques parcours individuels).

Le socialisme hollandais est l'héritier direct du radical-socialisme qui fut très à l'aise à Vichy. Ces affinités entre le radical-socialisme chiraco-hollandais et le pétainisme sont analysées dans Le siècle de M. Pétain, d'AG Slama, à propos duquel je m'étais fendu d'une longue recension.

Le hasard de l'actualité nous fournit un symbole étonnant : la grande gueule socialiste Montebourg s'attaque à la famille Peugeot, dont le comportement pendant l'Occupation fut très correct.

************
Nota : je me place dans l'hypothèse, favorable pour Hollande, où le gouvernement de Vichy serait responsable indirectement de la rafle du Vel d'Hiv. Rappelons qu'elle a eu lieu en zone occupée, qui, par définition, n'était pas contrôlée par Vichy.


samedi, juillet 21, 2012

Syrie : la France en pointe des conneries

En Syrie, l'intérêt de la France n'est certainement pas de favoriser la rébellion islamiste.

Donc, au lieu de discours droits-de-lhommistes, moralisateurs et manichéens, à peine dignes d'adolescents attardés, qui radicalisent la situation et avantagent les prétendus gentils (qui sont peut-être les vrais méchants), le gouvernement devrait jouer le pragmatisme et, même, l'indifférence (quel besoin la France à-t-elle de prendre parti dans les affaires intérieures syriennes ?).

Au contraire, nous avons l'escalade verbale qui prépare l'escalade militaire et la victoire des islamistes. Il est vrai qu'il faut prendre en compte l'antisémitisme et le pro-islamisme du Quai d'Orsay. Nous sommes vraiment dirigés par des cons, voire des fous.

vendredi, juillet 20, 2012

Euthanasie : Montebourg expérimente sur Peugeot

Extrait d'un article du Figaro :

Plus globalement, certains observateurs craignent qu’Arnaud Montebourg choisisse une stratégie purement politique, au détriment de l’intérêt économique de l’entreprise.


Heureusement, la famille Peugeot répond :

La riposte de Thierry Peugeot aux attaques d'Arnaud Montebourg

Cela me navre qu'en 2012, nos gouvernants en soient encore aux lubies dirigistes, qui ont prouvé en long, en large et en travers, leur novicité. C'est 1981 reloaded. Lamentable.

Le Jdanov du Dressement Reproductif devrait fermer sa boite à camembert, ça nous ferait des vacances.

Ces cons là n'apprennent jamais rien et, en plus, ils ont le culot de faire la leçon à ceux qui vivent du fruit de leur travail et de leur capital et non des impôts volés aux moutontribuables. Il est illusoire d'attendre jamais rien d'abrutis pareils.



Le cycle de vie de la bureaucratie


jeudi, juillet 19, 2012

Folie fiscale

L'éditorial d'Yves de Kerdrel ci-dessous est de pur bon sens, mais le matraquage de jalousie et d'envie des dernières années a été si puissant que la logique la plus élémentaire devient inaudible.

Je dis souvent que je préférerais être entouré de milliardaires que de smicards, que la France est un pays qui importe des bons-à-rien et exporte des riches, que c'est une folie suicidaire.

Mais je crois que plus personne ne m'entend, ou, plus exactement, que ceux qui pensent comme moi sont nombreux mais qu'ils sont privés de parole publique, le débat politique se déroule comme s'ils n'existaient pas, comme si leurs idées n'existaient pas, comme si les fous, c'était eux.

Peut-on raisonnablement attendre quelque chose d'autre d'un pays qui pense qu'on devient riche en volant les pauvres, que mieux vaut l'égalité dans la misère que l'inégalité dans la richesse, que toute inégalité de fait est une injustice (sauf quand cette inégalité est due à l'Etat) et que l'Etat est la solution de tous les problèmes ?

Ce pays a choisi le socialisme comme mode de suicide, c'est long et douloureux.


Folie fiscale

Yves de Kerdrel

Faire payer les riches. Voilà au moins une promesse sur laquelle François Hollande ne pourra pas être pris en défaut. Les députés socialistes devaient porter hier soir l'ISF à un niveau sans précédent. Une mesure qui va contraindre un peu plus de 250.000 foyers fiscaux à acquitter pas moins de 2,3 milliards d'euros supplémentaires.

À ce niveau-là de taxation, ce n'est plus de «l'effort», c'est de la confiscation. Ce n'est plus de la contribution au redressement du pays, c'est de la spoliation. Ce n'est plus une mobilisation des forces vives, mais au contraire le moyen le plus simple pour écœurer tous les Français qui croient au travail, qui participent à la croissance du pays et qui épargnent pour leur retraite ou pour les générations futures.

Le problème d'une mesure comme celle-là, c'est qu'elle ne représente qu'un article de loi pour une majorité socialiste qui ne regarde pas plus loin que le bout de son nez. Alors que les dégâts à court et moyen termes vont être terribles. En faisant partir de France tous ceux qui en ont assez d'être stigmatisés, pointés du doigt et finalement taxés à outrance. Donc tous ceux qui détiennent ces capitaux, ces idées, et une part de ce génie français.

En désabusant aussi tous ces jeunes qui créent leur entreprise, surfent sur la vague du numérique et voient poindre à l'horizon cet ISF, sans compter le futur taux marginal d'imposition à 75 %.

À l'heure du Tour de France, qui réunit tous les Français dans une même aventure sportive, le gouvernement serait bien inspiré de relire ces propos de bon sens du grand cycliste que fut Bernard Hinault: «Quand je donne quatre coups de pédales, il y en a trois pour l'État et un pour moi .» Avant que la France ne se vide à la fois de ses grandes fortunes et de ses jeunes talents.

mercredi, juillet 18, 2012

PSA : quelle leçon ?

Il y a une leçon simple à tirer de l'affaire PSA : ne pas avoir de grosses unités de production en France, car, en cas de fermeture, c'est le meilleur moyen que les incompétents du gouvernement vous fassent la leçon avec indécence, se mêlent de vos affaires et vous enfoncent encore plus.

Je m'étonne, peut-être qu'ils ne peuvent pas faire autrement, du manque de couilles de la famille Peugeot, je serais eux, je dirais quelque chose comme : «Plutôt que de venir nous emmerder, expliquez nous pourquoi, depuis la présidence Schweitzer, un socialiste, Renault, dont l'Etat est actionnaire, délocalise à fond ?»

Economie, tout est simple (2)

L'économie, c'est comme la biologie : on est loin de tout comprendre, mais on connaît certains principes. On ne sait pas toujours expliquer pourquoi un homme vit mais on sait le tuer.

En économie, on est par exemple certain que l'Etat ne doit surtout pas empêcher les canards boiteux de s'adapter ou de disparaître : cela coûte des fortunes au contribuable et ce qui doit disparaître finit toujours par disparaître, on a juste rendu la chute plus longue et plus douloureuse.

Nous l'avons vécu cent fois. Air Lib a fini par couler, mais le soutien étatique a tellement couté qu'il eut mieux valu faire un chèque de trois ans de salaire à chaque employé que de le soutenir un an de plus.

La subvention, c'est le baiser de la mort.

On en revient toujours à cette principe simple : quand on vit du marché, c'est une voie sans issue que d'aller contre le marché.

Bien entendu, comme, pour être socialiste, il faut être soit con soit malhonnête, cette expérience sous tous les cieux et de tous les temps n'émeut pas notre fier ministre du Dressement Reproductif.

Il va donc apporter l'aide mortelle de l'Etat à PSA en contrepartie d'un retoquage partiel du plan d'adaptation : PSA est foutu.

Seul espoir : que la famille Peugeot fasse preuve de courage et de bon sens et refuse l'aide de l'Etat.

mardi, juillet 17, 2012

Economie : tout est simple

Les sains principes économiques qui amènent la prospérité sont parfaitement connus : liberté, responsabilité, subsidiarité.

Un Etat régalien, donc léger, dans un pays libre aux lois simples et générales et tout va bien.

Nous avons des dizaines d'exemples de pays qui se sont rapprochés de cet idéal et qui se sont enrichis et des dizaines qui s'en sont éloignés et qui se sont appauvris.

Dès que l'économie devient compliquée, c'est sûrement qu'on essaie de vous avoir.

lundi, juillet 16, 2012

Tesson : "Un 14 Juillet pour ne rien dire"

Tesson : "Un 14 Juillet pour ne rien dire"

Nous avons fait le tour, je crois, de la personnalité de François Hollande : un mou velléitaire, capable de ruse et de patience, à l'aise dans l'analyse et inapte à l'action, essentiellement mu par le ressentiment et la jalousie.

Comme Nicolas Sarkozy, c'est un homme sans principes et sans idées.

Dans son privé, il aime les emmerdeuses de compétition et déteste s'engager.

Seule touche positive : l'humour.

Rafle du Vel d'Hiv : hypermnésie, amnésie et repentance

L'hypermnésie à propos de la Rafle du Vel d'Hiv, la frénésie commémorative, est accompagnée d'une complète amnésie des circonstances. Ce hiatus signe la malhonnêteté intellectuelle.

La France n'était pas libre, elle n'est donc pas responsable de la Rafle du Vel d'Hiv. La déclaration repentante de Jacques Chirac est nulle et non avenue, comme le gouvernement de Vichy et pour les mêmes raisons.

Cette hypermnésie culpabilisatrice, qui commence dès le plus jeune âge par l'endoctrinement des enfants sans qu'ils soient en position de comprendre une situation politique complexe, fait partie d'un corpus d'ethno-masochisme destructeur. Bien sûr, la désinformation et l'endoctrinement étant des maladies contagieuses, il y a des «hyper-commémorateurs» de bonne foi.

Il n'empêche que c'est tout de même la destruction de la fierté d'être français qui est le résultat de cette continuelle réactivation d'une mémoire douloureuse.

C'est pourquoi vous me permettrez de préférer commémorer les résistants.

Le même jour que la Rafle du Vel d'Hiv, onze agents français et britanniques du SOE s'évadent du camp de Mauzac avec la complicité de leurs gardiens français.

dimanche, juillet 15, 2012

La circoncision broyée par les meules de la raison

J'ai envie de commencer une nouvelle rubrique inspirée par cette citation de Claude Lévi-Strauss :

«On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes.»

Premier cas : la circoncision en Allemagne.

 Allemagne : union sacrée pour la circoncision

On notera avec intérêt le parallèle fait entre interdiction de la circoncision et interdiction des minarets. Comme amalgame foireux et malhonnête, on ne fait pas mieux : si les minarets sont à interdire, ce n'est pas en tant que symbole religieux, mais en tant que symbole politique de conquête.

Quelques lecteurs attentifs me feront remarquer que je suis favorable à l'interdiction de l'excision. Je suis cohérent : les juifs sont en Europe depuis des siècles, leurs traditions font partie de nos traditions, pas l'excision.

Une fois qu'on a renoncé à l'universalisme et au rationalisme, ainsi qu'aux stupidités qu'il inspire, la réflexion se remet à l'endroit.

Vive le roi !

Dans une monarchie héréditaire, le roi n'a pas cherché à l'être et personne, à part Dieu, ne l'a choisi.

C'est le grand intérêt de ce système car deux conséquences en découlent :

> la démagogie n'est plus au coeur de la mécanique politique, même si elle demeure (Louis XVI serait peut-être mort dans son lit s'il s'était souvenu de ses devoirs intemporels au lieu de se soumettre à l'air du temps).

> la limitation des pouvoirs est une nécessité. Le souverain que le destin a mis sur le trône peut se révéler un parfait imbécile ou, probablement pire, un ambitieux. Louis XIV, tout monarque absolu qu'il était, avait moins de pouvoirs qu'un François Hollande, car il était pris dans un réseau de traditions, de coutumes et de fidélités croisées.

A voir l'importance de l'Etat-Léviathan dans nos sociétés modernes, atteintes du cancer hyper-démocratique  qui étend ses métastases partout (1), la monarchie héréditaire peut séduire des libéraux et des conservateurs.

Ce système politique est imparfait, il n'existe pas de système parfait, mais, voyant l'inexorable progression du social-clientélisme vers la banqueroute, on peut se demander si les inconvénients de l'une ne seraient pas préférables aux inconvénients de l'autre.

Ca me laisserait indifférent qu'on ne me demande pas mon avis en politique (de toute façon, on n'en tient pas compte) si, en contrepartie, j'avais plus de libertés civiles (le procès Zemmour m'a marqué). Je comprends C. Gave quand il dit trouver Hong-Kong plus libre que la France, même si c'est provocateur.

**********
(1) : on sonde (cela me fait toujours penser à une coloscopie) les gens sur tout et n'importe quoi en permanence, après quoi on s'empresse de ne tenir aucun compte des ces avis surabondants et on laisse l'oligarchie en faire à sa guise.

Je n'aime pas la littérature

Je n'aime pas la littérature.

Je lis, environ quarante livres par an. Mais je lis essentiellement pour m'instruire, motivation anathème aux yeux d'un amoureux de la littérature. Il m'arrive rarement de lire par pur plaisir des mots.

Ma première défiance est vis-à-vis des littérateurs. Ayant été formé en grande partie par mes lectures de jeunesse sur la seconde guerre mondiale, j'en ai conçu un profond mépris des gens-de-lettres, mépris qui ne m'a plus quitté.

Ces gens se payent de mots. L'archétype de ces salopards à plume est Sartre, ou Aragon : les appels au meurtre à partir de la terrasse du Flore devraient faire vomir tout homme bien-né.

Je me méfie un peu moins des écrivains qui, disposant d'une fortune personnelle, peuvent se passer momentanément d'être publiés.

Mais enfin, tout cela, à quelques exceptions, ce n'est pas du monde bien. C'est un milieu de bonimenteurs et de charlatans où l'on ignore le culte de l'idée juste et de l'action droite, où un bon mot, une habile pirouette, font passer une idée fausse.

Ensuite, la littérature pour la littérature n'a jamais éveillé chez moi beaucoup d'intérêt. Au bout de quelques pages, cela me paraît un songe creux, et vain. C'est vite à mes yeux un exercice de cuistre essayant d'attirer l'attention d'autres cuistres pour ensuite comparer dans des salons choisis leurs cuistreries.

Et pourtant, me direz vous, je prends plaisir à la lecture de Stendhal ou de Flaubert. Certes, mais ce sont des exceptions. De même que j'ai lu Le rivage des Syrtes avec boulimie, mais c'est le seul ouvrage de Julien Gracq qui ne m'est pas tombé des mains.

Cependant, la littérature est plus que jamais nécessaire, car elle préserve de l'utilitarisme qui envahit notre monde. Je la considère à l'égal de l'huile de foie de morue : il en faut, c'est sain, mais c'est une corvée.



Métronome (L. Deutsch)

J'ai acheté et lu ce livre à la suite de la polémique.

Je suis surpris : il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat rouge. Je sais lire un texte : je comprends bien que Lorant Deutsch n'est ni un gauchiste ni un fervent révolutionnaire, mais c'est très insuffisant pour se rouler par terre avec des cris de hamster écrasé par un semi-remorque, comme le font les cocos.

Il n'y a pas chez Deutsch le centième du vicieux parti-pris de n'importe quel manuel scolaire distribué gratuitement par l'Etat. Il est vrai que, dans ce dernier cas, c'est le parti du Bien, ce qui justifie toutes les indulgences.

Pour en finir avec la politique, je trouve réconfortant que le public se soit complètement foutu de l'avis des «milieux autorisés» et de l'oligarchie.

Je savoure comme un bonbon la moue dégoutée des historiens officiels estampillés par l'université qui nous expliquent qu'historien, c'est un métier et que les amateurs seront toujours des inférieurs (ils ne le disent pas ainsi, mais on le devine). C'est précisément l'inverse qui est vrai : il y a d'excellents historiens amateurs et nombre de monographies (la majorité ?) n'auraient pas vu le jour sans eux. Bien sûr, la jalousie perce sous les propos des mandarins.

Revenons au livre.

J'ai aimé Paris, j'y ai habité, j'ai parcouru bien des kilomètres à pied dans tous ses quartiers. Je ne supporte plus le Disneyland à bobos qu'il est devenu. Le seul Paris que j'aime désormais, c'est celui du passé, ce temps où Paris était vivant, et non une nécropole de zombies déjà morts sans le savoir.

Deutsch m'a appris quelques anecdotes, mais j'ai souffert de son style très relâché (qui, sans doute, a contribué à son succès). C'est un bon livre de plage (il n'y a dans cette qualification aucune intention péjorative).

samedi, juillet 14, 2012

Le gouvernement Hollande m'exaspère

André Malraux, dans son hommage à Jeanne d'Arc, disait que le génie de l'action est d'aller à l'essentiel.

Le gouvernement Hollande s'efforce, lui, de ne surtout pas aller à l'essentiel. Il a le génie de l'inaction.

Il temporise, il procrastine, il minaude, il réunit, il consulte, il fait de la mousse, à la grande extase de ces abrutis de journalistes enamourés, mais, sur l'essentiel, il est fermement décidé à ne rien décider.

L'essentiel, c'est vite dit, vite décidé, vite fait :

> sortir du carcan européiste (CEDH, Schengen, Euro)

> préserver les missions régaliennes (dont n'est pas la culture) et même les renforcer.

> ratiboiser toutes les autres pseudo-missions de l'Etat.

Or, tout indique qu'il ne le fera. Au contraire, les décisions semblent soigneusement calibrées pour permettre de temporiser le plus possible.

Au secours ! Les bolcheviques reviennent : Aurélie Filipetti

Le ministre de la culture, Aurélie Filipetti, a déclaré qu'«elle croit vraiment que la culture fait partie du domaine régalien de l'Etat».

Cette déclaration n'aurait pas été reniée par Lénine ou Goebbels. Et il n'y a aucune ambiguité puisque dans le même entretien, elle propose un endoctrinement méthodique, pardon un «plan d'éducation artistique».

Les gauchistes, contrairement aux droitiers en peau de lapin, ne reculent pas et imposent leurs convictions.

C'est la dictature Bisounours, mais dictature quand même.

La seule chose qui peut les arrêter, c'est le vide angoissant des caisses. Mais cela peut aussi leur fournir un excellent prétexte de serrer la vis, en invoquant, les salauds, le patriotisme (comme s'ils y connaissaient quelque chose).

Je m'auto-censure

J'avais envie de vous dire tout le mal que je pense de la nouvelle loi sur le harcèlement sexuel. Mais je vois d'ici les commentaires des cons de l'époque me traitant d'affreux mâtcho insensible à la "violence faite aux fââmes" (comme si de tout temps, les femmes n'avaient pas eu leurs moyens bien à elles de se défendre sans qu'il y ait une loi spécifique).

Ces cons me découragent d'avance.

Pour critiquer cette loi, il faut être une femme comme pour critiquer la politique d'immigration il faut être noir. N'étant ni l'un ni l'autre je passe mon tour.

Nous ne vivons pas dans un pays libre

L'Etat, qui vole déjà 46 % de la richesse nationale (et en emprunte 10 % de plus), envisage de taxer les heures supplémentaires avec effet rétroactif.

Nous ne vivons pas dans un pays libre, mais dans un pays où une caste de profiteurs achète, par l'intermédiaire du racket fiscal, les clientèles qui lui permettent de se maintenir au pouvoir, aux dépens de la partie la plus saine de la population.

Nous ne vivons pas dans un pays libre. Nous vivons dans un pays de dictature oligarchique, une kleptocratie, dictature molle certes, mais dictature quand même.

jeudi, juillet 12, 2012

Une leçon canadienne

Les leçons du Canada pour réduire les dépenses publiques

Le triomphe des opinions sur la vérité

Plus que le point particulier de l'article, m'a intéressé le fait que l'on puisse, hélas, étendre le triomphe des opinions sur la vérité à tous les sujets publiquement débattus de nos jours.

Inquisitio : le nom de la cause

Nota : j'aime beaucoup Le nom de la rose, et le film et le livre. Mais encore faut-il être capable de ne pas les prendre comme vérités historiques.

La droite soluble dans la culture de gauche

La droite soluble dans la culture de gauche

Notre ami Bob Marchenoir fait des commentaires saignants.

PSA eut payé ...


Il n'y a rien de surprenant à l'état actuel de PSA. Je m'étonne de l'étonnement de certains.

L'automobile de basse et de moyenne gammes (car le haut de gamme français a été tué après-guerre, le luxe c'est mal -encore un grand succès porteur d'avenir pour les communistes) est une industrie à faible marge. Il se passe le phénomène que je vous ai prédit (Hollandisme et effets de seuil) : quand la marge tombe à zéro, les usines ferment.

Renault (dont l'Etat est actionnaire) s'en est sorti en délocalisant à fond et en s'internationalisant. PSA a eu le tort de garder ses usines en France et de trop se concentrer sur la France : il n'a pas compris assez vite que la France est vieux pays foutu.

Evidemment, la réaction idiote, c'est : encore plus d'Etat. PSA est tué, entre autres, par l'Etat, faisons intervenir l'Etat.

Bien entendu, il existe une politique saine et intelligente : soldons les erreurs du passé, fermons les usines qui ne sont pas rentables, baissons les dépenses publiques et les impots, les marges se reconstituent, la prospérité revient.

Nota : on nous parle d'une banque publique d'investissement. Encore une connerie étatiste, comme si un haut fonctionnaire était le mieux placé pour savoir où il faut investir. Non, ce qu'il faut, c'est des marges, des marges, des marges. C'est si compliqué à comprendre pour un socialo ?

mercredi, juillet 11, 2012

François Hollande va-t-il «faire ce qu'il faut» ?

Plusieurs collègues - je les supporte autant qu'ils me supportent ! - me tiennent le raisonnement suivant : François Hollande est aussi menteur, retors et carriériste que François Mitterrand. Comme François Mitterrand, il prendra le «tournant de la rigueur» pour sauver sa place et et au nom de l'«Europe». Les syndicats, ces vendus à la gauche, n'oseront pas moufter et Hollande pourra se permettre dix fois ce qui aurait jeté la France syndicale dans la rue sous Sarkozy. «Hollande fera ce qu'il faut».

Je suis d'accord, François Hollande fera ce qu'il faut. Mais pour quoi ?

Pour repousser le problème de la dette devant lui, comme tous ces prédécesseurs depuis Giscard ?

Oui, j'y crois . Plus précisément, pour le repousser jusqu'en juillet 2017, après sa ré-élection. Il aura même le culot de de se présenter pendant la campagne électorale comme le capitaine Courage, qui «a pris des décisions difficiles mais courageuses».

Mais résoudre la crise de la dette ?

Certainement pas : il faudrait que ses camarades et lui renoncent à tout ce qu'ils sont, à tout ce qui a fait leur vie et leur carrière depuis l'ENA, il faudrait qu'ils renoncent au système étatiste social-clientéliste qui est la seule chose qu'ils connaissent. Je pense qu'ils ne sont même pas capables de l'envisager, qu'ils n'ont pas les outils intellectuels pour.

Il leur faudrait une mentalité reaganienne. Vous imaginez Hollande, Aubry ou Moscovici dirent : «L'Etat n'est pas la solution c'est le problème», franchement ?

Bref, ils sont gentils, mes collègues, mais je maintiens ma prédiction : banqueroute l'Etat français (1) entre 2017 et 2020.

**********
(1) : bien sûr, une inflation annuelle supérieure à 15 % peut tenir lieu de banqueroute déguisée.

Bon billet d'Ivan Rioufol

De tous les journalistes conservateurs, Ivan Rioufol est celui dont je partage le plus les idées, mais, en général, je le trouve mou dans son expression. Là, c'est c'est clair et concis.


L'Europe persiste à s'aveugler sur l'immigration

Stupéfiante désinvolture que celle de Cecilia Malmström, la commissaire européenne [en français : le commissaire européen] aux affaires intérieures, parlant de l’immigration.

Dans un entretien publié dans Le Monde daté de ce mercredi, ce haut responsable, qui a à cogérer l’espace Schengen, aligne toutes les platitudes que l’on croyait révolues sur la "chance" que représenterait pour l’Europe toujours plus d’arrivées étrangères. "L’immigration sera nécessaire étant donné notamment l’évolution de la démographie dans la plupart de nos pays", explique-t-elle notamment, en demandant de "s’élever au-dessus des contingences nationales". "Les milieux académiques considèrent d‘ailleurs que ce que je dis est parfaitement banal".  Bien que la commissaire reconnaisse l’" échec"  de l’intégration et la "réalité" de la ghettoïsation, elle en rend seuls responsables les politiques, coupables  de n’avoir pas "agi avec suffisamment de vigueur".  Elle estime que "l’immigration est d’ailleurs souvent un thème plus important pour les milieux politiques que pour les électeurs".

L’argumentaire technocratique, productif et comptable de Cecilia Malmström, persuadée que les citoyens européens pensent comme elle, exprime parfaitement l’aveuglement des élites face au multiculturalisme. Celui-ci est pourtant en train de bouleverser les équilibres identitaires et d’attiser les tensions au coeur de la plupart des nations ouvertes. Elle ne fait aucune référence aux notions de civilisations,  de cultures, de peuples, de langues, de préservation des acquis historiques.  En fait, l’Europe est vue par elle comme un immense hôtel, un hall d’aéroport où chacun aurait sa place en fonction de sa seule utilité technique, économique, reproductrice. C’est un monde plat, indifférencié et inhumain que défend, avec sa règle à calcul, ses statistiques et ses certitudes, Madame la commissaire. L’histoire retiendra la capitulation des responsables européens devant l’immigration. Cecilia Malmström en est une figure emblématique.

La "conférence sociale", pourquoi c'est du cinéma

La "conférence sociale", c'était du cinéma sous Nicolas Sarkozy (rares ont été ceux qui ont relevé que François Hollande fait exactement la même chose que Nicolas Sarkozy - le changement, c'est pour plus tard), c'est du cinéma sous François hollande.

Et pour les mêmes raisons : les organisations "représentatives" ne représentent qu'elles-mêmes, elles n'ont aucune légitimité, donc aucun pouvoir de négociation.

Le "dialogue social", c'est une incantation vide. Et idiote : un "dialogue social" au niveau national n'a plus rien de social et tout de politique. Tant qu'on s'obstinera à vouloir faire du "dialogue social" d'en haut, il n'y aura pas de dialogue social. La folie consiste à faire plusieurs fois la même chose en espérant un résultat différent.

Le code du travail suisse fait vingt pages, le nôtre deux mille, quel est le pays le plus prospère ? Les Suisses subissent-ils un effroyable esclavagisme ?

Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes,

mardi, juillet 10, 2012

Un Anglais à propos de la taxation des résidences secondaires des étrangers

Dalrymple et Simon Leys sont des petits Montaigne : ils parlent de choses et d'autres, batifolent, et, mine de rien, lâchent une remarque profonde.

In cauda venenum : la dernière phrase de Dalrymple, sur les journalistes français, est, avec son air de ne pas y toucher, dévastatrice.

That holiday home in France just got costlier

Tesson : la France est au bord de la rupture sociale


Disons à la décharge de François Hollande qu'il fait ce qu'il sait faire, ce qu'il a toujours fait : discutailler et embrouiller. Décider, trancher, ce n'est pas son truc. Les Français qui l'ont élu ne pouvaient l'ignorer.

On peut même penser qu'ils l'ont élu pour cela : le changement, pour que rien ne change.

Article de Philippe Tesson dans Le Point :

Que va-t-il sortir de cette "grande conférence" qui s'achève ce soir, sinon un constat des profondes divergences qui opposent les partenaires sociaux ? Or on les connaît depuis longtemps. Était-elle donc utile? L'urgence est-elle de rappeler au peuple français, qui l'entend depuis six mois, que François Hollande a une conception du dialogue social différente de son prédécesseur ? L'urgence est-elle d'inscrire dans la Constitution la démocratie sociale ? L'urgence est-elle dans la définition de la méthode, question d'autant plus légitime qu'en matière de méthode le président de la République ne s'est pas gêné pour faire comme tout le monde : il vient de décider unilatéralement et sans complexes de geler les rémunérations des fonctionnaires ? Et puis la méthode, c'est un alibi. On lisait hier dans Le Parisien une interview de Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Il disait d'abord : avec le gouvernement précédent, on n'avait qu'un mois pour négocier. Il disait ensuite : on ne peut pas passer notre temps en réunion. Quelle cohérence !

Le gouvernement perd son temps

L'urgence n'est pas dans le formalisme, elle n'est pas dans les apparences, ni dans les symboles, elle est dans l'action propre à réduire le plus rapidement possible les effets de la crise au moyen de mesures progressives et évidemment concertées, selon un calendrier resserré donnant priorité au problème de l'emploi, à la veille d'une rentrée sociale qui s'annonce dramatique. Ce ne sont pas les sept tables rondes tenues hier et aujourd'hui qui feront avancer les solutions. Le gouvernement perd son temps. François Hollande annonce qu'il inscrit son action dans la durée. Dans la longue durée ? Comme le chômage du même nom. Cinq années pour faire la synthèse des positions respectives des partenaires sociaux ?

Il aura du mal. Ces deux journées donnent l'image d'une confusion inextricable. Chacun affirme des positions irrévocables. Et en face, le gouvernement, qui affiche une priorité absolue, la croissance, et propose en même temps des mesures qui vont contre l'objectif. La croissance passe par la compétitivité des entreprises, qui suppose l'abaissement du coût du travail. Le gouvernement en est conscient, mais il est prisonnier de contradictions qui le lui interdisent. La croissance passe par la libéralisation du marché du travail, sa flexibilisation, l'assouplissement des licenciements, autant de réformes qui vont contre la doctrine sociale du pouvoir, qui resserrent encore le piège de l'emploi et qui rencontrent l'opposition radicale des syndicats.

Le retour à la retraite à 60 ans relève de l'inconscience

On ne se réjouit pas des embarras du gouvernement, contrairement aux socialistes, qui se félicitaient trop volontiers et trop méchamment des embarras rencontrés par Nicolas Sarkozy. On comprend et l'on doit accepter que François Hollande fasse appel à la solidarité des privilégiés. Mais tout pacte social doit reposer sur un équilibre honnête visant à l'intérêt national, et dont le pouvoir politique est l'arbitre et le garant. La France est aujourd'hui au bord d'un seuil de rupture sociale. Il appartient au président de la République d'éviter qu'elle ne le franchisse et aux partenaires sociaux de l'y aider. Un effort fiscal considérable des entreprises et des particuliers va être exigé. Il sera vain - ne parlons pas de justice !- si les syndicats, spéculant sur la faiblesse gouvernementale, ne se rangent pas à un minimum de raison. Certaines de leurs revendications sont légitimes. D'autres sont abusives. Que FO et la CGT, par exemple, exigent un retour à la retraite à 60 ans à taux plein relève de l'inconscience.

Le temps des incantations, des synthèses, des surenchères et des blocages est révolu. Celui d'un compromis rapide est venu. Il appartient à François Hollande d'en être l'artisan.

Video Merah : les âmes pudiques (ou tremblantes ?)

Fallait-il diffuser la video Merah ? Oui, parce qu'elle est instructive. C'est de l'information.

Arguer de l'émotion des familles est un alibi sentimentaliste dégueulasse : ceux qui usent de cet argument ne sont habituellement pas si regardants. Tous ces pharisiens qui usent et abusent du chantage aux sentiments suivant leur convenance me fatiguent.

Non, ce qui les gêne, c'est de regarder la gorgone islamiste dans les yeux.

Car ce que révèlent les transcriptions, c'est un Merah fanatique, mais nullement fou.

Goldnadel : harcèlement moral et autres

Je trouve généralement les billets de Goldnadel pour Atlantico assez mal gaulés, mais celui-ci m'a paru un peu meilleur :

Goldnadel : harcèlement moral et autres

lundi, juillet 09, 2012

A propos des gens brillants


J'ai des collègues en extase devant les gens brillants. Quand ils ont dit «Ah, Untel, il est brillant», ils croient avoir tout dit.

Comme fait remarquer le serial commentateur Curmudgeon «Il est brillant, mais a-t-il raison ?» C'est bien le problème.

Dans les années 80, adolescent, j'ai découvert la polémique Camus-Sartre. J'ai pris le parti de Camus. Sartre était plus brillant que Camus mais il s'est trompé sur tout.

Vous connaissez la blague sur les Polytechniciens : «La différence entre un train et un Polytechnicien ? Le train, quand il déraille, il s'arrête.»

L'exemple parfait : Jean Bichelonne, dont un des professeurs disait «Il sait tout sur tout, et c'est tout». Autre manière de le dire : «Il sait tout et ne comprend rien».

Combien de catastrophes et de désastres provoqués par des gens brillants ?

Le gouvernement du maréchal Pétain était rempli de brillants militaires qui n'avaient qu'un léger défaut, pour des militaires : ils perdaient les guerres. Nos cabinets ministériels sont aujourd'hui peuplés de gens brillants, qu'ont-ils fait de bien dans leur vie ? Quand ont-ils œuvré positivement ? Et que laissent-ils derrière eux ? Des ruines.

Au fond, le brillant est, comme le sérieux, la qualité des gens qui n'ont pas d'autres qualités, de ceux dont on ne peut pas dire qu'ils sont fins, sensibles, intelligents, pragmatiques, pertinents, ingénieux, talentueux, inventifs.

Je ne dis pas que le brillant est une qualité de cireurs de pompes pour le simple plaisir d'un jeu de mots : je pense vraiment que c'est une qualité de courtisans. Le Versailles des Lumières était le paradis des gens brillants, voyez où cela les a menés.

Prenez des exemples autour de vous : Martin Hirsch et Dominique de Villepin sont brillants, ce sont d'ignobles escrocs, des fats et, surtout, des courtisans.

Dissimulation, islam et intégration

Motivé par ce billet, notre serial commentateur Curmudgeon nous a gratifié de deux commentaires que je colle bout à bout.

Deux remarques préliminaires :

> j'ai un point d'accord avec les islamistes : islam et intégration dans un pays occidental sont incompatibles. Il faut choisir : ou être un bon musulman, ou s'intégrer. Ce n'est pas une découverte, nous le savons depuis des siècles.

>  Les politiciens qui prétendent le contraire, de Jacques Chirac à Manuel Valls sont, par lâcheté ou par bêtise, des traitres, et qui devraient être châtiés comme tels, car il ne s'agit par d'une simple divergence d'opinion, mais d'une question de vie ou de mort pour notre civilisation.

Et maintenant, Curmudgeon :

Je profite de ceci pour relever la chose suivante. Une partie des enregistrements des discussions entre Merah et la police vient d'être rendue publique. La presse a noté son "La guerre est une ruse".

"Dans ces quatre heures et demie d'échanges que la chaîne assure détenir, Merah raconte ses contacts avec al-Qaida, décrit les actions qu'il envisageait ou le style de vie "fashion" qu'il avait adopté : "Ça fait partie de la ruse, tu vois." Car "la guerre est une ruse"."

http://www.lepoint.fr/societe/les-negociations-entre-merah-et-la-police-diffusees-sur-tf1-08-07-2012-1482662_23.php


Jusqu'ici je n'ai entendu personne indiquer que c'est tout bonnement une citation directe du chef de guerre Mahomet (il est licite de l'appeler ainsi, puisque certains musulmans tiennent Mahomet pour le plus grand général de tous les temps), dans un de ses hadiths les plus connus et les plus certifiés (recueil de Boukhari, 52:267, 268, 269 ; le livre 52 concerne le jihad), qu'on trouvera ici en traduction anglaise :

http://www.cmje.org/religious-texts/hadith/bukhari/052-sbt.php

Au moins sur cette matière, Mohammed Merah était un musulman parfaitement orthodoxe, connaissant les écritures. Lesquelles, contrairement à ce que s'imaginent les médias, les politiques, une bonne partie des intellectuels, et une myriade de pseudo-experts, ne se bornent ni à quelques versets aimables du Coran (ceux qui sont abrogés, spécialement par le Verset du Sabre ; pour repérer aisément les abrogations, utiliser en particulier l'édition de Sami Aldeeb, 2008), ni même au Coran en entier.


Dans son interview, Henri Boulad mentionne la taqiyya, la dissimulation. La dissimulation n'est pas un trait personnel, individuel, la dissimulation est fondamentale dans le système comportemental musulman, tel qu'il est spécifié par les docteurs de l'islam, ne serait-ce que comme imitation du modèle parfait qu'est Mahomet. Non seulement entre musulmans d'obédiences différentes, comme chez les chiites envers les sunnites, mais surtout comme attitude envers les infidèles.

En effet, depuis l'Hégire, l'islam est en guerre contre tout ce qui n'est pas islam (dar al-islam = dar al-salam, le domaine de l'islam, c'est le domaine de la paix), tout le dar al-harb, le domaine de la guerre. Il est du devoir du musulman de pratiquer ce jihad, sous toutes les formes voulues, y compris l'extrême de la violence guerrière, dès lors que l'infidèle a refusé l'invitation (da'wa) à revenir à l'islam, qui est la Voie naturelle de l'humanité. Pour l'infidèle, refuser l'invitation, c'est se maintenir dans ce qui est non seulement impie, mais, en somme, anti-naturel pour l'Homme. Si l'infidèle obstiné ne revient pas à l'islam, dans lequel il est né en sortant du ventre de sa mère, il doit être réduit en sujétion comme dhimmi, ou être éliminé de la face de la Terre (chassé, tué).

Mais la guerre se pratique non seulement par les armes matérielles, elle se pratique aussi par les passions et par l'intellect. D'où l'importance de la ruse, de la tromperie, de la dissimulation. Tous les capitaines, dans toutes les nations, savent depuis toujours que la guerre implique la ruse. On pourrait donc être tenté de considérer la taqiyya comme une technique de guerre universelle, élémentaire et banale, sans moins, sans plus. Mais comme le jihad est une obligation centrale pour le musulman, vu sa vision générale du monde, la tromperie acquiert du coup une importance qu'elle n'a pas dans d'autres cultures, où la guerre n'a pas le statut central qu'elle a en islam.

Chez les Grecs, dans le judaïsme, dans le christianisme, la vérité est tenue en haute estime. Elle est même tenue pour libératrice. Nous avons nos Machiavel, mais nous ne les vénérons pas ; ils décrivent le train du monde, ils ne prescrivent pas nos idéaux. Il nous est donc un peu difficile de comprendre l'ennemi. Si on ignore l'islam, on sera choqué que je dise "l'ennemi". Mais c'est l'islam qui, ab initio, a défini tous les kouffar comme des ennemis. En tant que kaffir, il ne m'est donc pas loisible de décider unilatéralement que les musulmans ne sont pas mes ennemis (du moins en tant que tenants d'une doctrine, sinon en tant que personnes, qui peuvent être fort sympathiques). J'aimerais qu'il en soit différemment : les bouddhistes, les sikhs, les hindouistes, les jains, les bahais, et les autres ne sont pas mes ennemis, car ils ne m'ont jamais dit que j'étais leur ennemi de principe. Mais en islam, on m'a étiqueté comme ennemi. Le Web est plein de demandes de consultations casuistiques sur la question de savoir comment, par exemple, un employé musulman doit se comporter avec un patron chrétien ou juif ou athée, qui se trouve réduit à être son ennemi.

Celui qui a procédé à l'étiquetage s'est donc enfermé dans une nasse, il s'est de lui-même défini comme, symétriquement, mon ennemi de mon point de vue. Je ne suis pas nécessairement obligé de le haïr, mais je dois prendre toutes dispositions pour me défendre contre un péril mortel.

Sale affaire. Ça fait fait treize siècles que ça dure (et, si on est vraiment très généreux, une dizaine de siècles de fermeture, depuis l'échec du moutazilisme, auquel Boulad fait allusion), avec des moments de répit, d'exacerbation, de "containment". Cette réalité historique massive, consignée dans les livres d'histoire de l'Europe, de l'Inde, en particulier, est maintenant dissimulée sous des euphémismes : fondamentalisme, intégrisme, islamisme, islam politique.

Le jihad avec son outil de la dissimulation prend toutes les formes que les circonstances inspirent, et pas seulement l'assassinat, le terrorisme, la guerre : apparition d'enclaves territoriales de fait, endormissement de l'ennemi dans des rencontres bavardes, investissements, tentatives d'infléchissement du droit, militantisme contre l'"islamophobie", alliances circonstancielles avec les groupes les plus divers d'idiots utiles, publication de digests du Coran réduit aux versets pacifiques, entrisme dans les départements universitaires, recherches de subventions municipales pour mosquées, exhibitionnisme vestimentaire avec testing, lobbying pour infléchir la rédaction des manuels scolaires, revendication d'espaces de prière, occupation d'espace public. Tout ceci n'est en rien un montage de bourrichon, puisque c'est décrit noir sur blanc dans des textes émanant de musulmans. Et que ça s'observe.

Islam et démocratie

dimanche, juillet 08, 2012

Deux articles sur la politique de Hollande

L'adaptation au réel, c'est pas maintenant !

Crise de la dette : la défaite (provisoire) du contribuable

Je suis d'accord avec les deux articles :

> la politique de Hollande est terrifiante.

> les épargnants finiront spoliés. Cela n'est pas juste, mais c'est quand même ainsi que ça finira, car l'Etat est toujours plus fort que les petits épargnants.

La Poste double les crédits aux collectivités locales : une étape dans le scénario de la banqueroute

Dans Le jour où la France fait faillite, publié en 2008, le récit commence par une panique sur la dette française qui force BNP et la Société Générale à fusionner dans l'urgence tandis que la Banque Postale fait faillite pour avoir trop prêté à l'Etat et aux collectivités locales.

L'annonce du doublement des crédits de la Poste aux collectivités locales s'inscrit bien dans ce scénario.

Je maintiens ma prévision de banqueroute de l'Etat français entre 2017 et 2020, pendant le deuxième quinquennat Hollande.

Génocide arménien : ce gouvernement s'acharne à prouver sa médiocrité dans tous les domaines

Génocide arménien : Hollande confirme un nouveau texte

J'avais en son temps vigoureusement critiqué le texte de la droite. Je ne vais pas refaire l'argumentaire.

Ce gouvernement s'acharne à nous prouver dans chaque décision qu'il prend que sa seule compétence, c'est le clientélisme. Effrayant.

Remarquez bien que ce n'est pas entièrement de sa faute : François Hollande et son orchestre sont magouilleurs et clientélistes depuis leur plus tendre enfance et cela les a menés où ils sont aujourd'hui. C'est bien que ça doit plaire eux Français. Enfin ...

 Les journalistes sont en extase, c'est tout de même l'essentiel. Tout ce que faisait Sarkozy était mal, tout ce que fait Hollande est bien. C'en est arrivé à un point de ridicule que même cet abruti de Domenach en a souri avec Zemmour. Grotesque, certes, mais, avec ces gens là de son coté, Hollande est au pouvoir pour au moins dix ans.

samedi, juillet 07, 2012

Ayrault en majesté : les enfants de chœur font tinter leurs clochettes

Ayrault en majesté : les enfants de chœur font tinter leurs clochettes

A propos de la Birmanie et d'Aung San Suu Kyi

L'unanimité médiatique étant une des caractéristiques principales d'une entreprise de désinformation moderne, il convient de manifester une saine méfiance chaque fois qu'on est confronté à un cas.

Notamment, l'homme est ce qu'il est, chaque fois qu'on nous présente un "saint laïque" (oxymore, mais les journaleux ne sont pas à ça près), une prudence de sioux s'impose. Alors, quand c'est une "sainte laïque" ...

Une tragédie birmane

vendredi, juillet 06, 2012

Encore un peu de radio d'épouvante

Ecoutez le dernier quart d'heure :

Les Experts BFM 06/07/2012


Je partage la grande inquiétude des intervenants.

Je suis contre le gouvernement Hollande. Mais il n'y a pas que ma petite personne : le gouvernement Hollande fait tout l'inverse de ce qui a fonctionné depuis vingt ans dans des pays en crise.

Je suis terrifié. J'ai l'impression d'être dans un train conduit par un fou et le bout des rails approche.

Les facteurs humains de l'accident d'AF 447

Je pense que le rapport du BEA est biaisé, qu'il sous-estime sciemment les responsabilités, dans l'ordre, d'Airbus, d'Air France, de Thales, et des organismes européens et français de supervision.

J'en ai déjà parlé ailleurs. Cependant, ce sont les facteurs humains qui m'intéressent. Les pilotes ont fait quatre erreurs importantes :

1) rentrer dans un cumulonimbus

2) réagir malencontreusement (ordre à cabrer)

3) ne pas poser une analyse de la situation

4) ne pas communiquer clairement

La décision 1 me semble relever d'un manque de rigueur comme il peut en arriver à tous.

Peut-être un problème de formation, d'expérience et de procédure. Le problème 2 est un mystère. Un des pilotes s'est crispé à cabrer pendant pratiquement toute la chute (problème de conception Airbus : l'autre pilote ne pouvait pas le savoir. Boeing relie ses manches).

Là où ça devient intéressant c'est qu'il s'agit d'un réflexe élémentaire de pilotage : quand ça décroche, on ne cabre pas.

Rod Machado, qui tient un blog et écrit des articles sur les facteurs humains, compare la méthode actuelle d'enseignement du pilotage professionnel à la méthode de lecture globale. Pas rassurant.

Jadis, quand les gens étaient plus cons que les génies qui nous dirigent en 2012, on procédait méthodiquement du simple vers le complexe.

On apprenait à déchiffrer les lettres, puis les syllabes, ce qui permettait de déchiffrer des mots de plus en plus difficiles. De même, les pilotes passaient du J3 au Stearman, puis du Stearman au T6, puis du T6 au Beech 18 et enfin aux gros multimoteurs.

Ces méthodes simples, jugées trop peu sophistiquées par nos demi-habiles, qui ne comprennent pas l'intelligence de la simplicité, ont formé des millions de lecteurs et de pilotes.

Maintenant, on apprend à lire directement les mots et les pilotes sont mis en simulateur dans des situations complexes en espérant qu'ils apprendront aussi, par la même occasion, les réflexes de base. Ca coûte moins cher et ça peut rentrer dans les cases d'un formulaire (le "box ticking" des rosbeefs).

Le seul petit hic de ces méthodes super-maxi-intelligentes, c'est qu'elles vont à rebours de ce qu'on sait du cerveau humain : en situation de tension, on régresse. On revient, par réflexe, aux premières choses que l'on a apprises, d'où l'importance des bons et des mauvais plis qu'on prend dans les premières heures de vol.

C'est dans les premières heures qu'on acquiert le sens de l'air (en anglais airmanship). Et si on ne l'a pas acquis à cause de méthodes à la con, c'est foutu. Amis qui ambitionnez de devenir pilotes, commencez sur un train classique simple (J3, Jodel), et c'est moins cher. Il y a cependant une contradiction : 99 % du temps, les pilotes professionnels modernes sont des gestionnaires de systèmes, ils ne doivent surtout pas se fier à leurs sensations, mais analyser le problème et appliquer les bonnes procédures. Reste le dernier pourcent.

C'est pourquoi il faudrait un mix des deux : gestionnaires de systèmes la semaine, pilotes de vieux coucous le week-end. J'en connais qui le font. Mais on peut aussi pousser le système au fond de sa logique : y a-t-il encore besoin des pilotes ?

Peugeot est foutu : l'Etat vient à son secours

Comme disait Ronald Reagan, la phrase la plus terrifiante est "Je suis fonctionnaire et je viens vous aider".

jeudi, juillet 05, 2012

Le gouvernement Hollande va-t-il faire serrer l'économie ?


Vous savez ce que qu'est un moteur qui serre ? Pour différentes raisons, le piston se coince dans le cylindre, le moteur est HS et les roues bloquées, c'est foutu. Le serrage est brusque mais il est généralement le fruit d'un problème qui a grossi lentement.

Comme je vous l'ai écrit, j'ai peur que cela soit pile-poil le scénario qui nous attende. En effet, l'Etat ne cesse de rogner les marges des entreprises pour compenser sa propre sous-productivité et financer ses clientèles de bons-à-rien.

Cela a deux effets destructeurs :

> une préférence pour le court terme : quand on a une très faible marge, on n'investit plus, on ne prend pas de risques, on ne pense plus à long terme, on s'accroche jusqu'au mois prochain.

> une forte pression sur les salariés.

Oui, je suis convaincu que les principaux reproches des socialistes aux patrons viennent (au moins pour les PMEs) d'abord de la pression fiscale.

Mais nous n'en sommes même plus là. Nous en sommes à la goutte d'eau qui fait déborder le vase ou, comme disent les anglophones, à la paille qui casse le dos du chameau.

Nous en sommes aux boites qui ferment et aux entrepreneurs qui partent.

Et qu'on n'appelle pas les entrepreneurs au patriotisme : l'Etat n'est pas le pays, l'Etat est un voleur. Oui aux efforts pour le pays, non aux sacrifices pour l'Etat spoliateur, pour ses clientèles et pour ses privilégiés. Que les hommes de l'Etat montrent la voie de l'effort et de la justice et on rediscutera du patriotisme (voir billet précèdent).

Comme cela n'arrivera pas, nous avons une crainte qui est en train de se muer en certitude : le gouvernement Hollande enthanasie l'économie. Mais c'est normal, pour un partisan de l'euthanasie. Non ?

Le mal français à travers l'aviation

Jean-Claude Brouillet fait un peu de résistance à 16 ans avec Marie-Madeleine Fourcade (oh ! Une résistante pas de gauche !).

A 23 ans, en 1948, il revend sa compagnie de camions gabonais fondée à 20 ans avec un surplus de l'armée, crée sa première compagnie aérienne, Transports Aériens Gabonais.

A quarante ans, en 1965, il vend tout et mène grand-train. Il épouse Marina Vlady, il divorce, achète une Rolls, un appartement avenue Foch, un yacht, une île en Polynésie. Il en profite pour pour fonder une autre famille et découvrir une épave engloutie.

En 1968, des Corses viennent le chercher pour qu'il organise une compagnie aérienne locale et les emmerdes commencent, toute sa fortune y passe.C'était il y a 40 ans mais je pense qu'en 2012, c'est encore pire.

Aujourd'hui, il vit en Californie et n'a pas l'air de bruler du désir de revenir en France. Probablement un mauvais patriote du point de vue socialiste.

Brouillet et le mal français

Je vous conseille son livre L'avion du blanc. Elle est certes un peu gâchée par une correction hâtive et quelques petites incohérences. Mais, dans l'ensemble, c'est vivant, imagé, plein d'anecdotes et cela représente une race de Français en voie de disparition : entreprenant, volontaire, ne ménageant pas ses efforts et ne comptant que sur lui-même (les derniers de ce genre font comme Brouillet : ils s'expatrient).

C'est un vrai plaisir comme lecture de vacances. Un dernier avertissement pour les âmes sensibles : il dit le plus grand bien des forestiers blancs qui vivent comme des seigneurs au milieu des noirs, et aussi d'Omar Bongo.

mercredi, juillet 04, 2012

Zemmour et les juges rouges

Cette video prend d'autant plus de saveur maintenant qu'on sait que Didier Lombard est mis en examen pour harcèlement moral, ce qui ne peut provenir que d'un juge rouge cherchant la célébrité (rappelons que le taux de suicides chez France Telecom n'avait rien d'exceptionnel).


Eric Zemmour : "Jugés de pouvoir ou pouvoir des... par rtl-fr

Faut-il dire la vérité aux Français ?


C'est une question qui me turlupine : aucun commentateur honnête ne consteste que la machine démocratique française est grippée, encore plus que chez nos voisins. Les Anglo-Saxons se moquent en disant : "Après avoir inventé la démocratie représentative, les Français ont inventé la démocratie non représentative."

Au passage, ce grippage rend croquignolesques les prétentions des européistes à propos du fédéralisme européen sur l'air de "Pas besoin de referendums, le parlement prendra ses responsabilités".

Certains, comme Philippe Nemo, attribue ce blocage aux institutions de la Vème République, qui verrouillent trop la vie politique. Je suis en grande partie d'accord. Néanmoins, le problème apparaît plus général, puisqu'il existe aussi chez nos voisins, avec une intensité moindre.

Il est assez simple : pour que la démocratie fonctionne, il faut qu'à chaque étage, les protagonistes abandonnent volontairement sur l'autel du bien commun une part de leurs intérêts. Sinon, on aboutit à la situation actuelle : la lutte de tous contre tous, les plus nuisibles s'arcboutant sur leurs privilèges. L'Etat est l'instrument et l'objectif de cette guerre intestine (c'est pourquoi une véritable démocratie élective (1) est nécessairement libérale). Et pour que ces concessions soient possibles, il faut du patriotisme : je me sacrifie pour le bien du pays. Bien sûr, ce n'est pas toujours exprimé si clairement, mais c'est tout de même le fond de l'histoire.

Donc un discours de vérité, c'est-à-dire non clientéliste, doit s'articuler autour du patriotisme.

Dans ces conditions, au moment où le patriotisme est traité par les medias comme une grave pathologie sociale, il y a peu d'espoir qu'un homme politique puisse construire un discours de vérité, puisque ce discours sera détruit par le filtre médiatique.

Autrement dit, c'est pas demain la veille que le redressement collectif commencera (le discours de politique générale d'hier confirme ce diagnostic).

La décadence continue plus fort que jamais.

*****************
(1) : on peut arguer qu'il est d'autres formes de démocratie. Le nazisme, le communisme et le fascisme se décrivirent comme une manière de donner le pouvoir au peuple, et ils le furent peut-être fugacement.

Les Français et l'envie


Le socialisme est la politique de l'envie.

Pourquoi les Français sont-ils si socialistes, c'est-à-dire si envieux ?

Les riches, à part ceux qui sont riches à cause de l'Etat (hauts fonctionnaires, banquiers, etc.), ne volent pas leur argent. Je n'ai rien acheté à Mme Bettencourt, elle n'a pas un centime qui provienne de ma poche. Et si je lui avais acheté quelque chose, personne ne m'y aurait forcé.

C'est un mystère pour moi que les Français pensent que les riches volent l'argent des pauvres. Inculture économique ?

Dalrymple et la peine de mort


Puisque j'ai parlé récemment de la peine de mort, voici un texte de Dalrymple, je sais qu'il y a des fans parmi vous.

Moral preening and capital punishment

Il remet les socialistes et leur insupportable arrogance à leur place : la prétention à la supériorité morale est en général le fait de ceux qui ne peuvent prétendre à aucune autre forme de supériorité. Et comme la supériorité morale est indémontrable, et donc incontestable, elle est très confortable.

Dalrymple tient qu'il n'y a aucun argument, en faveur ou en défaveur de la peine de mort, qui emporte le morceau de manière définitive. C'est à chacun de se décider en conscience. Dans ces conditions, la prétention d'un camp à être celui du Bien est simplement navrante.

Henri Guaino met des taloches, méritées, à la Bachelot

Henri Guaino met la maison Bachelot à feu et à sang

mardi, juillet 03, 2012

Olivier Delamarche et Machiavel



Nicolas Machiavel : «La politique, c'est faire croire».

Ce qu'Olivier Delamarche semble ne pas comprendre, c'est que la capacité des hommes à s'illusionner, à se raconter des fariboles grosses comme des montagnes, est infinie.

Bien sur que le MES, le FESF, l'union bancaire, c'est des montages à la con, de la cavalerie, mais cela peut tenir des mois, voire des années. Tant que les gens y croient.

Discours de politique générale de JM Ayrault




J'ai déjà écrit que nous nous suicidons par le socialisme, je ne vais pas me répéter, je vous renvoie à ce billet :

France : le suicide par le socialisme

Tout de même, un contre-exemple du suicide par le socialisme, la prospérité par l'innovation (socialisme et innovation sont incompatibles), tout près de chez nous : la Suisse.

La stratégie gamelinesque des couilles molles de l'UMP


Juppé, NKM, Fillon, Raffarin ont la même stratégie que le général Gamelin en 1940 : on ne fait rien, on ne bouge pas, on ne dérange personne, on attend que l'adversaire s'épuise, le temps joue pour nous. On ne fait aucun mouvement qui pourrait faire gagner, comme soutenir des idées patriotiques et conservatrices. Non, on va continuer dans l'immobilité, c'est-à-dire donner des gages de soumission à la gauche.

Bref, Hollande est au pouvoir pour dix à quinze ans et, après, ça sera les socialistes de droite.

CPEF