jeudi, octobre 31, 2019

Assimilation : royal rappel.

L'aérien en péril ?

L'article ci-dessous ne me surprend pas.

Depuis quelques mois, je me fais cette réflexion (le « gretathunbergisme », tout artificiel qu’il fût, servit de déclic) :

1) Trump, le Brexit, Salvini, la domestication économique chinoise (la Chine cherche à moins dépendre des exportations) : tout annonce une démondialisation massive. Elle se voit déjà dans les statistiques, le commerce international baisse. Sur le fond, je ne vois pas comment le transport aérien peut prospérer en période de démondialisation.

2) L’écologisme débile finira bien par avoir un impact. Les Européens du nord, qui nous ont apporté toutes les saloperies à la mode des 50 dernières années, se mettent déjà à moins voyager par avion.

3) Les ennuis techniques de Boeing (et aussi un peu d’Airbus) viennent de ces excès qui perdent le héros trop sûr de lui, l’hubris des Grecs. En l’occurrence, il s’agit d’excès de cupidité. Je pense qu’ils signent la fin d’un cycle, même si les acteurs le nez dans le guidon ne s’en rendent pas forcément compte. Je n’ai pas de boule cristal, mais ça ne sent pas bon.

Maintenant, je ne souhaite rien tant que me tromper.


Il se passe des choses dans le secteur de l’aérien et du tourisme ! La faillite retentissante de Thomas Cook est encore dans tous les esprits et pourtant elle a déjà été oubliée aussi bien par les marchés euphoriques que par les observateurs.
Pourtant, si l’on y regarde de plus près, alors que la mondialisation heureuse a été le « moteur » de développement de l’industrie aéronautique à commencer par notre champion national Airbus, il se pourrait que nous soyons exactement au point d’inversion des tendances lourdes et que la démondialisation commence à affecter ce secteur industriel.
Il y a aussi des marges qui ont tellement été tirées vers le bas, que peu d’acteurs sont rentables dans l’industrie du tourisme au sens large et de l’aérien en particulier. Les compagnies low-cost ont permis le développement du tourisme de masse et du week-end à pas cher à Lisbonne ou à Marrakech pour 50 euros! Il coûte moins cher d’aller en Italie en avion que de prendre le train pour la Normandie ! Cette réalité n’interroge personne, tout le monde trouvant ce miracle génial et tout le monde cherchant à en profiter, ce que l’on ne peut pas reprocher.
Mais enfin, les choses ont un prix, et après 15 ans de délires collectifs, la mer est en train de se retirer, et les pertes vont apparaître pour ce qu’elles sont. Monumentales.
Entre la baisse du carnet de commande pour Airbus, la baisse des livraisons ou encore les compagnies qui remisent les avions en surcapacité, il existe quelques raison de tirer le signal d’alarme.
Quand Etihad range ses A350-1000 neufs… au hangar
Etihad la compagnie d’Abu Dhabi, a pris possession de trois des premiers A350-1000 qu’elle a commandés et les a déjà remisés ; 3 A350-1000 flambants neufs au hangar car il n’y a pas de passagers à mettre dedans… En tout, 5 appareils se dirigeront des ateliers toulousains directement vers le stockage.
Mais Etihad, cette grande compagnie du Golfe, c’est aussi… 1,3 milliard de pertes en 2018. Pas mieux que Thomas Cook donc. L’idée des pays du Golfe, bientôt sans pétrole, c’était d’investir dans des compagnies aériennes de grand luxe pour transporter les touristes occidentaux un peu partout à pas cher en les faisant passer par leur « hub » locaux… dans le Golfe et à portée de tir de missiles iraniens.
Vous avez envie de vous poser là-bas vous ? Diversification très difficile donc.
« Etihad Airways va reprendre la mise en service de cinq nouveaux appareils Airbus A350-1000 dans le cadre de son plan de transformation opérationnelle en cours. L’Airbus A350 reste un élément important de la stratégie future de la flotte et du réseau d’Etihad. Une décision sur la date d’introduction sera prise dans le cadre de la planification stratégique globale de la compagnie », explique officiellement Etihad.
Blablablabla ce qui veut dire « flûte, violons et pipeau »….
Chez Airbus pas mieux ! Livraisons en baisse. 
Voici ce que rapporte cet article de 20 Minutes.
« Airbus compte livrer « autour de 860 avions commerciaux » en 2019, un chiffre revu à la baisse par l’avionneur européen​, qui tablait sur « 880 à 890 » livraisons cette année, a annoncé ce mercredi le groupe.Sur les neuf premiers mois de l’année, Airbus a livré 571 appareils, contre 503 sur la même période l’an passé. Mais il rencontre des difficultés notamment dans la montée en cadence de la production de l’A321 ACF qui « demeure ambitieuse », souligne-t-il dans un communiqué ».
Quand à Air-Journal, le magazine fait état d’une chute des commandes sans précédent !
Airbus a enregistré le mois dernier 41 commandes, la plupart non attribuées, et livré à ses clients 71 avions dont son 9000ème monocouloir de la famille A320.
Durant les neuf premiers mois de l’année, Airbus affiche 303 commandes brutes, et 127 commandes nettes après annulations.
On livre plus d’avions, héritage du dynamisme passé, que l’on ne prend de commandes, et si Airbus livre cette année 860 avions, il sera difficile de maintenir ce rythme dans le futur quand sur 9 mois, il n’y a que 127 commandes nettes après annulation sur 9 mois !!
Car si à chaque fois qu’il y a une belle commande, cela fait la une de la presse, les annulations très nombreuses sont quant-à-elles passées sous silence.
Vous les voyez arriver vous les plans d’ajustement et de sauvegarde de l’emploi dans le secteur aéronautique ?
C’est pour dans 24 à 36 mois pour les premières annonces.
Charles SANNAT
« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Tourmag ici

Comment reconnaître un gauchiste ? Facile : il se trompe sur tout.

Zemmour et Naulleau 30 octobre 2019

Eric Naulleau est extraordinaire ! Il parvient à l'exploit de se tromper sur tout.

Sur l'Eglise, sur Johnson, etc. Sur tout (le talent de Johnson crève pourtant les yeux).

Etre con à ce point, il faut un sacré entrainement.

D'un autre coté, c'est ça, être de gauche. Naulleau n'est pas tout seul.












mardi, octobre 29, 2019

Zemmour et le pape François Zéro



Quel connard, cet Odon Vallet. Encore un ami du désastre. Encore un vieux débris soixante-huitard.

Vous connaissez mon opinion, fort claire : une grande partie du haut clergé, à commencer par le pape François, n'est pas catholique, et peut-être même pas chrétienne. Pour beaucoup, ce sont juste des homosexuels qui ont fait une carrière.

Explications :

« une grande partie du haut clergé, à commencer par le pape François » :

je me fie aux déclarations publiques, forcément faites par le haut clergé. Il est possible que le mal atteigne les réguliers et le bas clergé, mais, pour des raisons générationnelles, j'en doute.

« n'est pas catholique » :

être catholique, c'est considérer que le dépôt de la tradition de l'Eglise est sacré, car l'Eglise est l'épouse du Christ par succession apostolique ininterrompue. Sur ce point, il n'y a aucun doute : Jorge Bergoglio ne se cache pas de mépriser la tradition et aussi l'Europe et les Européens, le coeur historique et spirituel de la chrétienté.

« peut-être même pas chrétienne » :

être chrétien, ce n'est pas suivre les préceptes cools d'un prophète palestinien sympa. C'est croire que Jésus est Dieu fait homme, crucifié, mort, enseveli, descendu aux enfers et ressuscité le troisième jour, pour nous les hommes et pour notre salut. Or, les récents textes du Vatican, notamment celui du synode sur l'Amazonie, laissent un sérieux doute à ce sujet  : tout ce qui affirme ou laisse entendre que toutes « les religions » se valent est anti-chrétien.


« des homosexuels qui ont fait une carrière » :

le haut clergé actuel était jeune à une époque où l'homosexualité était plus honteuse qu'aujourd'hui. Pour des gens comme ça, un séminaire est un terrain de chasse de rêve. Et comme les barrières morales commençaient déjà à s'abaisser ... Je ne vous fais pas un dessin.

Certes, l'Eglise ressuscitera, mais que d'efforts et que de drames il y faudra, qui auraient pu être évités avec plus de foi et plus d'intelligence.






lundi, octobre 28, 2019

Asselineau est un con (on s'en doutait : c'est un archi-technocrate)



Asselineau, c'est le type qui se prend pour Bocuse parce qu'il connaît Escoffier par coeur.

100 % théorie, 0 % pratique, 0 % bon sens.

Je n'en veux pas personnellement à Asselineau : je l'englobe dans le mépris que j'ai pour les technocrates français, mais, parmi ces êtres méprisables, il est loin d'être celui qui mérite le plus d'opprobre. C'est d'ailleurs pourquoi il est un bon exemple qui nous invite à la réflexion.

Edouard Husson le dit excellemment :

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Le clivage nous ramène à la distinction fondamentale de la philosophie médiévale, entre ceux, les réalistes, pour qui les faits se découvrent, s’interprètent, doivent être respectés et sont naturellement sources de débat puisqu’aucun être humain n’est tout puissant au point de tout comprendre du réel ; et ceux, les nominalistes, qui ne croient pas que les mots ou les concepts sortent des choses : ce sont des constructions de l’esprit, qui permettent de manipuler le réel. 

Les réalistes sont les pères de la démocratie :  ils acceptent un débat permanent qui permet de se rapprocher de la bonne politique. Les nominalistes sont les pères du totalitarisme puisqu’ils cherchent à imposer la victoire de leurs concepts arbitraires.
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De Gaulle est un étalon, à la fois évident et inaccessible, mais qui est capable aujourd'hui de porter un tel pragmatisme au service de fermes principes ?


Climat : les fausses nouvelles autorisées

De la glaciation au réchauffement : un demi-siècle de fake news


Leurrage

Le voile musulman n'est pas le problème.

Le problème, c'est l'islam, qui est incompatible avec la France.




samedi, octobre 26, 2019

Heil Boothby !

Hitler s'est débrouillé pour salir beaucoup de politiciens étrangers. Au temps où il est devenu le diable personnifié, toute photo avec lui était compromettante.

La liste des Britanniques piégés est prestigieuse : Edouard VIII, Halifax, Chamberlain ...

Churchill y a échappé de peu (très significativement, grâce à des questions sur la judéophobie d'Hitler, qui ont dissuadé ce dernier).

Mais il y a un parlementaire anglais qui a rencontré Hitler sans se compromettre : Robert Boothby.

Au sonore « Heil Hitler ! », il a répondu, de manière somme toute logique, par un tonitruant « Heil Boothby ! ».


Les gauchistes ont peur des mots au point de tuer notre liberté (mais pas la leur, évidemment).

50 nuances de censure : ces bien-pensants qu’il faut combattre sans relâche pour sauver la liberté d’expression (et la paix civile).



Churchill à propos des noms de ville indigènes

Winston Churchill,  Premier Ministre, en réponse à une note du Foreign Office :

1) Le principe m'est très désagréable. Il n'y a aucune raison de changer des noms de ville connus depuis des siècles par les Anglais pour complaire aux étrangers.

Pour des raisons historiques, on ne doit pas changer « Constantinople » en « Istanbul », même si on peut préciser ce nouveau nom entre crochets pour les imbéciles.

Nous continuerons à employer « Angora », que nous connaissons par les doux chats du même nom et non pas le disgracieux « Ankara ».

2) Veuillez noter que la malchance poursuit toujours les peuples qui changent le nom de leurs cités. La fortune est sans pitié pour ceux qui renoncent à leurs traditions. Si nous cédions, nous devrions bientôt transformer Leghorn en Livorno.

De quoi aurions nous l'air si la BBC  prononçait Paris « Paree » ?

Et cette conclusion superbe :

Les noms étrangers sont faits pour les Anglais et non les Anglais  pour les noms étrangers. Je date cette note du jour de la Saint George.

WSC

23.4.1945 (donc en pleine guerre)

Ce n'est certes pas lui qui se donnerait le ridicule de nous bombarder de moches « Mumbai » et de grotesques « Beijing » (par contre, on dit encore « Londres » et « Moscou », bizarre, non ?).

Mais lui n'était pas décadent et lâche. Nous le sommes.






vendredi, octobre 25, 2019

La galanterie française et la contre-croisade musulmane

Les musulmans et les anglo-saxons ne comprennent pas la galanterie française. J’ai bien peur qu’il y ait une autre catégorie qui ne la comprennent pas : les jeunes Français.

Abreuvés de références américaines (le puritanisme protestant a des affinités avec le puritanisme musulman, d’où certains rapprochements), ils s’éloignent de la culture française (qui lit encore Chrétien de Troyes, Madame de Lafayette ou Molière ?).

Claude Habib : « Le voile choque tant en France parce qu’il s’oppose à notre culture galante ».



Horace donne, par l'intermédiaire d'Agnès une leçon de galanterie, tandis qu'Arnolphe a bien du mal à garder son sang-froid.

mercredi, octobre 23, 2019

Pourquoi être chrétien ? (quand ceux qui causent dans le poste retombent dans la réalité)

Chronique des cinglés : c'est l'avalanche.

En ce moment, c'est l'avalanche de la chronique des cinglés : je pense que la masse critique de connerie a été atteinte, que la point de non-retour est franchi, que toutes les digues du peu d'intelligence et de bon sens qui nous restaient sont submergées.

C'est la fête du slip du grand n'importenawak. Les cinglés sont en liberté sans surveillance.


























Peut-être Chesterton a-t-il une piste :














mardi, octobre 22, 2019

Brexit : révélateur de la révolte des élites

Comment l’individualisme risque de détruire la démocratie

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La crise du Brexit serait résolue depuis longtemps si les baby-boomers avaient gardé le sens du collectif. Mais non, 1968 aura installé chez nous comme chez vous l’idée qu’il n’y a que des individus, qui s’assemblent et se séparent selon leur bon plaisir. Le parlement britannique est aujourd’hui la conjuration des egos.

Le pire de tous est John Bercow, qui a substitué l’arbitraire à l’arbitrage. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un problème uniquement britannique. Nous assistons à une crise de la démocratie. La démocratie est un régime politique comme les autres au sens où aucun régime politique ne peut substituer s’il est rongé par l’individualisme.

Lorsqu’Aristote distinguait entre les bons et les mauvais régimes, envisageant que la monarchie tourne en tyrannie, que l’aristocratie devienne oligarchie ou que la démocratie devienne démagogie, il désignait ce risque: l’arbitraire d’un ou plusieurs individus. Je vous propose, mon cher ami, de cesser de fonctionner selon l’opposition démocratie libérale/démocratie illibérale. Il y a la démocratie individualiste et la démocratie responsable ! 

Dans responsabilité, il y a réponse, répondant: j’imagine qu’une démocratie puisse être conservatrice ou social-démocratie, dans les deux cas, l’individu sait qu’il ne peut pas se comporter comme une monade irresponsable.
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A parliamentary dictatorship. This zombie parliament is holding the nation to ransom.

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And then they say they are defending parliamentary sovereignty. This is a lie, and they know it is. In truth they are doing grave harm to parliamentary sovereignty. Parliamentary sovereignty derives from the will of the people. Where else could it derive from ? And yet this parliament explicitly agitates against the will of the people, to the end of continuing to sacrifice this country’s sovereignty and to outsource its lawmaking power to the foreign technocracy in Brussels.

To sideline the British people and cling to the interfering technocracy of the EU is to trash the history and meaning of parliament, its sovereignty, and its relationship with the people. In a sense, the events of the past few days – and of the past three years – have been valuable. They have made it clear that the greatest block to democracy in the UK is right here in the UK itself. It is our own out-of-touch and morally emaciated elites who represent the greatest threat to democratic life in this country. To use a radical old slogan: the enemy is at home.
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Blower cartoon, Oct 23



Chronique des cinglés : l'homme bestial



Décidément, c'est la saison. Les cinglés sont de sortie.

Il y a une réponse fort simple : traiter les animaux comme des hommes, c'est la voie très sûre pour traiter les hommes comme des animaux. C'est logique, inéluctable, mécanique. Quand on efface une frontière existentielle, la traversée de cette frontière est possible dans les deux sens.



Chronique des cinglés : les violeurs « mégenrés »

Is this the week we reached peak gender insanity?

La police du Yorkshire a un problème : tout le monde peut désormais choisir son sexe (normal, hein !), pardon, son genre, et les violeurs se font enregistrer comme femmes.

lundi, octobre 21, 2019

Brexit : comme d'habitude, Charles Gave pèche par excès d'optimisme

Le Brexit me semble un point de bascule fondamental, comme a pu l'être l'élection de Trump (et sera sa ré-élection). C'est pourquoi je vous en parle tant.

Comme dans sa prédiction de l'éclatement de l'Euro, Charles Gave sous-estime, dans le processus de Brexit, le vice des opposants à la démocratie.

Il n'empêche que ses analyses sont bonnes, même si le poids relatif des forces en présence est mal apprécié :

Les forces de la Réaction Mondialiste défaites en rase campagne, ou l’Austerlitz de Boris Johnson

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Je dois l’avouer, j’ai un faible pour Boris Johnson (BOJO) et pour une raison très simple: il est tout ce que j’aime chez les Anglais [moi aussi, vous l'avez compris. Comme j'apprécie Trump. Il faut être un connard de bourgeois qui dissimule son immobilisme et son égoïsme derrière des considérations de forme pour ne pas voir les qualités, évidentes, de ces deux-là] . Le personnage est foutraque, désorganisé, extrêmement cultivé, absolument convaincu d’être absolument unique et totalement imprévisible, ce qui fait que tous ceux qui, eux, sont complètement prévisibles le méprisent autant que Rommel méprisait Montgomery [très mauvais exemple : Monty était une nullité crasse. Il aurait pu citer Marlborough, Wellington ou Nelson] ou Napoléon les « boutiquiers Anglais ». Et chacun doit se souvenir ici de qui a gagné en fin de parcours [les Anglais sont l'inverse des Allemands : bons en finance et en stratégie. Une des raisons de leur victoire contre Napoléon est que la Grande-Bretagne - qui n'a fini de rembourser qu'en 1900, si mes souvenirs sont justes, a emprunté à un taux moitié de celui de la France]


 [...]

L’idée des partisans du maintien en Europe étant bien sûr que, de refus en refus, les électeurs se lasseraient peut-être et que le Brexit finirait par ne pas avoir lieu. 


Le parlement ayant collé un amendement qui valait refus au projet de Brexit qui vient d’être présenté aux députés à Londres, BOJO a donc rédigé la lettre comme il s’y était engagé, mais a refusé de la signer et y a joint une autre lettre, signée celle-ci, demandant à ses partenaires du continent d’expliquer aux parlementaires britanniques qu’il n’y a plus rien à négocier et que c’était à prendre ou à laisser. 


Ce qui met les européens dans une situation difficile puisque dans la déclaration européenne des Droits de l’Homme, dont la Grande-Bretagne est signataire, il y a un article qui prévoit que si un chef de gouvernement est forcé de signer contre ses convictions un traité, alors ce traité est nul et non avenu. Ce qui est EXACTEMENT le cas de la Loi forçant BOJO à écrire sa lettre. Et ce qui met surtout les « remainers » dans une situation impossible. En effet, le seul choix qui leur reste est soit de voter pour le plan de BOJO, soit de refuser de voter pour ce plan et dans ce cas de figure, comme il est déjà trop tard pour changer de Premier Ministre ou pour dissoudre le Parlement, nous aurions une sortie de la Grande-Bretagne sans aucun accordle 31 Octobre au soir.


Et donc le choix est simple : ou tous les salopiaux qui s’opposaient à la volonté populaire en utilisant artifice de procédure après artifice de procédure votent pour le Brexit de BOJO, ou bien alors, la Grande-Bretagne sort sans aucun accord. 


Pour être clair, BOJO leur dit : « La maison est en feu, vous préférez sauter du dixième ou du vingtième étage ? »


En connaissant un certain nombre, je n’ai aucun mal à imaginer leur rage à l’idée de s’être fait piéger comme des rats par quelqu’un qu’ils méprisent, car ces gens-là méprisent tous ceux qui aiment leur pays qui par définition, ne peuvent être que des imbéciles faciles à tromper.


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La où Charles Gave se trompe : conformément au petit manuel du bon stratège, Boris Johnson a refusé de se plier aux règles et aux discours imposés par ses ennemis, les a pris au mot et les a vaincus partiellement. Certes.

Mais Charles Gave oublient que les ennemis du Brexit n'ont pas eux, à respecter la loi, puisqu'ils ont les juges dans leur poche, qui jugeront toujours, même contre la plus élémentaire évidence, que tout ce qu'ils font est légal. Etre délivré de cette contrainte de respecter la loi est un immense avantage pour les Remainers. A l'opposé, Boris est surveillé par les juges comme une petite fille dans un square par Marc Dutroux (qui va bientôt être libéré, alors qu'il aurait du être pendu depuis longtemps !).

Donc c'est loin d'être encore gagné pour les patriotes anglais. Mais ça progresse.




samedi, octobre 19, 2019

Pourquoi l'amendement Letwin est inconstitutionnel (du danger de confier la politique à des égocentriques)

Aujourd'hui, Boris Johnson a échoué à faire passer son deal avec l'UE. L'amendement Letwin, sur lequel Boris a buté, est selon toute probabilité inconstitutionnel :

The Letwin amendment is unconstitutional

Pour la raison fondamentale que ce n'est pas le parlement qui négocie les traités mais le gouvernement et que, si le parlement n'est pas d'accord avec le gouvernement, il le renverse et provoque des élections.

Mais, justement, les Remainers ont peur de nouvelles élections, c'est pourquoi ils louvoient avec la procédure pour désavouer le gouvernement sans le renverser. C'est très anti-démocratique mais who cares ? Le peuple ? Rien à foutre !

D'un bout à l'autre de la procédure de Brexit, le parlement des élites en révolte a été violemment anti-démocratique, déployant  une foule d'artifices pour ne pas implémenter le résultat, qui lui déplaît, du référendum :

This has been the most useless, insincere, two-faced Parliament in our history

MPs 'shattering trust in democracy' by paralysing delivery of referendum result, claims former Lord Chief Justice

C'est ce qui arrive quand on confie la politique à des égocentriques sans couilles.

Les révolutionnaires ont des couilles : ils veulent renverser l'ordre établi.

Les petits magouilleurs n'ont pas de couilles : ils veulent pervertir l'ordre établi de l'intérieur, pour satisfaire leur égo pathologique, qui ne veut pas se plier aux traditions et veut laisser sa marque, sans prendre de risque.

En France, ça donne la dénaturation de la Vème République à coups de révisions constitutionnelles « anodines » (27, me semble-t-il depuis Pompidou). Merci les enculés de service (Giscard, Chirac, Sarkozy, etc.).

En Angleterre, ça donne les magouilles de Major, Blair, Cameron, Gauke, Hammond, Bercow et, enfin, Letwin, « ce genre de personnes "brillantes" qui tirent sur les portes marquées "Pousser" ».

Cette attitude super-égocentrique conduit peu à peu à un complet détachement des réalités, au point que des plaisantins peuvent parler d'un Brexit Derangement Syndrome.

Nous sommes entrés dans la pathologie millénariste.

Je vous rappelle cet article extraordinaire :

'My husband’s views on Brexit and climate change are killing off our sex life'

La suite des évènements ? Je ne sais pas.

Mais Boris Johnson m'épate. Je le prenais pour un clown intelligent, voire rusé. Mais c'est un comédien qui tient le rôle de sa vie et qui est prêt à mourir sur scène s'il le faut.

Si je devais parier ce soir, je parierais sur la victoire de Boris. Quand ? Comment ? Je ne sais pas. Mais j'ai bien l'impression qu'à la fin, il sera, avec l'appui du peuple anglais écoeuré par ses élites en révolte,  le dernier debout (comme il est cultivé, il connaît peut-être Clemenceau : « Le vainqueur, c'est celui qui arrive à ne pas s'avouer vaincu un quart d'heure de plus que son ennemi »).

Et bien sûr, son héros Churchill :

Failure | Inspiration Boost



The day of days for Boris

Ce soir, nous saurons si la politique d'Alexander, dit Boris, Johnson pour le Brexit a réussi ou si la Grande-Bretagne repart pour un tour d'incertitude, ce qui ne serait pas la fin pour Boris, mais tout de même un grave revers.

S'il réussit, ça sera un exploit digne d'entrer dans l'histoire : renverser une négociation mal engagée, sur un sujet essentiel, et faire passer le nouvel accord alors qu'on n'a plus de majorité. On peut compter sur les doigts de la main d'un menuisier maladroit le nombre de Premier sMinistres qui ont ce niveau de réussite.

Evidemment, ça ne sera pas la fin, ni même le commencement de la fin, mais la fin du commencement, puisqu'il restera une période de de deux ans pour négocier un tas de points en suspens.  Mais les choses seront enfin engagées.

Je relis la biographie de Churchill par Johnson. Bien sûr, en parlant de Winston, Boris parle aussi de lui.

C'est brouillon, quelquefois erroné, et Boris révèle une certaine lâcheté en essayant de tirer Churchill vers le politiquement correct. Mais l'essentiel y est.

L'histoire est très souvent tragique. Dans ces cas là, les « raisonnables » sont en vérité des mous, et, la plupart du temps, des traîtres. En effet, quand le drame pointe son nez, le plus raisonnable, à court terme, est de se coucher. Comme dit George Orwell, le moyen le plus rapide de mettre fin à une guerre, c'est de la perdre.

Autour de cette question du caractère tragique de l'histoire, il y a une dialectique du court terme et du tactique, contre le long terme et le stratégique.

Revenons à Winston Churchill.

Fin mai 1940. Depuis quelques jours, le ministre des affaires étrangères, « raisonnable », Halifax pousse ses pions pour une paix négociée avec Hitler. Il ne l'aime pas, mais c'est la solution qui lui paraît la plus responsable, alors que les nouvelles catastrophiques de cette guerre mal engagée se succèdent d'heure en heure. Les discours grandiloquents de Churchill lui tapent sur les nerfs.

Winston n'arrive pas à arrêter Halifax au War Cabinet, faute d'appuis politiques suffisants. Il sent le sol se dérober sous ses pieds. Le 26 mai au soir, il est tellement angoissé qu'il ne mange ni ne boit et que ses amis osent à peine lui adresser la parole.

Le 28 mai, il fait ce que certains historiens ont qualifié de coup d'Etat. Sous un prétexte oiseux, il réunit le War Cabinet au parlement, à Westminster, au lieu du 10 Downing Street. Puis, il se débrouille pour réunir dans une petite salle le cabinet élargi, l'Outer Cabinet, dont beaucoup de membres sont au parlement pour les débats. Et là, il se fait acclamer sur un discours jusqu'au boutiste. Il vient de renverser la table. Halifax est battu.

Halifax pouvait magouiller dans le dos du War Cabinet, qui ne s'opposait pas à lui franchement, mais il ne peut plus aller contre la volonté si bruyamment exprimée de l'Outer Cabinet. Churchill a gagné par surprise.

Quand l'affaire est mal engagée, il ne faut pas changer de place à table, il faut renverser la table, y compris physiquement (Churchill commence par changer le lieu du conseil de cabinet). Il faut changer de pied, introduire une rupture nécessairement violente, pour casser la pente fatale.

J'ai déjà eu cette conversation cent fois avec des électeurs de second tour de Macron, qui sont trop bêtes, ou trop lâches ou pas assez patriotes, pour admettre que la France a besoin de cette rupture avec la pente qui nous tue, pente que représente à merveille Macron, et que, si cette rupture passe par le vote pour Marine Le Pen, malgré tous ses défauts, qu'il en soit ainsi.

Boris Johnson l'a très compris. Sa rupture est d'avoir pris au sérieux « no deal is better than a bad deal ». Theresa May le disait aussi mais donnait l'impression par tous ses actes de ne pas y croire un seul instant, d'être toujours prête à tout céder pour éviter un no deal.

Johnson a donné des signes concrets qu'il y croyait, Il s'est mis dans une attitude kamikaze, obligeant ses ennemis à sortir des faux-semblants. Le renversement de table, c'est quand il a osé acter qu'il avait perdu la majorité en virant de son parti 21 MPs Remainers. Depuis, il n'a cessé de monter dans les sondages, ce qui terrifie ses adversaires.

Cette évolution vers la fermeté a forcé l'UE, qui a montré tout du long son opposition à la démocratie, sa mauvaise foi et son impérialisme, à sortir de sa position intransigeante. Les Remainers, qui disaient que c'était impossible (tout est toujours impossible, quand on n'a pour seule envie de se coucher), se sont trompés de bout en bout.

Nous vivons une époque où des politiciens se remettent à faire de la politique, Trump, Johnson, Salvini, Poutine, Erdogan ...

Nous n'en sommes pas là en France, où le débat reste a-politique, toujours posé en termes moraux qui arrangent la classe dominante. Voter Le Pen n'a pas tel avantage ou tel inconvénient, c'est mal, ça rappelle les zeureslesplussombres.

Le seul personnage public qui fait de la politique au niveau où elle doit être, c'est-à-dire tragique et de long terme, c'est Zemmour. Il est courageux, mais ça ne fait pas lourd au milieu des plus de mille parlementaires et ministres qui politicaillent minablement.

A 7h00, heure française, les pointages sont : 320 pour le deal de Boris, 312 contre (composition : 638  votants + 11 non-votants + 1 suspendu = 650. Majorité à 320 votants. Le Speaker , non-votant, peut voter en cas de match nul). Le suspense est entier.


mercredi, octobre 16, 2019

The Churchill factor

Bizarrement 😀, il me vient à l’idée de republier cette recension vieille de quatre ans :

The Churchill factor

Cervelles grillées

Je répugne à psychiatriser mes adversaires politiques, car c’est une méthode soviétique.

Mais, tout de même, quand j’entends les dernières déclarations des progressistes, gauchistes et macronistes, (dans le genre, « une femme aussi peut être un père », « le voile, c’est la liberté », …) je finis par être obligé de me poser des questions sur leur santé mentale. Leur détachement de la condition humaine, la vie, la mort, le sexe, ne peut qu’interroger.

Il ne s’agit pas seulement d’opinions mais de la manière dont ils se voient : qui sont-ils, pour eux-mêmes ? Quel est leur peuple ? Qui définissent-ils comme étant « les miens » ? Comment se définissent-ils en tant qu’homme, en tant que femme ? Ce sont des questions sur leur personnalité.

Depuis le début, je pense qu’Emmanuel Macron est un cas psychiatrique, mais il convient vraisemblablement d’étendre cette analyse à beaucoup plus de politiciens.

Je suis même pris d’un doute plus systémique : dans l’état de la politique française, un homme politique sain d’esprit ne peut-il être qu’une exception ?

Le Rougeyron du mois




   

Pour vous remonter le moral (ou achever de vous l’abattre), voici le débat dont parle PY Rougeyron, entre Boris Johnson et Mary Beard. Il y a certes beaucoup d’esbroufe mais pas seulement :



J’attends avec une impatience non dissimulée la conférence d’Anne Hidalgo sur les conquêtes d’Alexandre.

PY Rougeyron a bien raison de dire que le premier Grand Remplacement est celui de politiques avec quelques qualités et quelques connaissances par des nullités du genre Macron et May. Johnson remonte le niveau.

mardi, octobre 15, 2019

Encore un grand moment de « journalisme »

Ce qui arrache les tripes, c'est de penser que ces ignares sont les arbitres des élégances morales.

Et qu'on ne me dise pas que la pauvre fille est déstabilisée par Collard : c'est son métier de passer à la télévision.


Ah, si les vegans et autres connards d'écolos radicaux abrutis allaient au bout de leurs idées ...

Je rappelle qu'à l'époque où l'homme vivait au plus près de la nature, l'espérance de vie à la naissance était de 35 ans. Alors, si ces messieurs-dames les cassse-couilles verts décidaient de vivre suivant leurs idées, ce n'est pas moi qui irais m'en plaindre.


Christian loves Greta



J'en rigole, mais je suis terrifié de voir à quel point une certaine partie de la population est azimuthée, atteinte à la caboche, pété du casque. Permi ces personnes, des gens qui prétendent nous diriger.

Terrifiant.


Certaines scènes étant susceptibles de choquer la sensibilité du lecteur, cet article est déconseillé aux enfants et aux féministes de moins de 50 ans.

J’en ai ras la caquette des connasses de féministes bourgeoises. J’ai bien des reproches à leur faire, mais, à la longue, le plus gros, c’est leur bêtise. C'est pénible d'avoir à faire à des connes (et aussi à des cons).

Comme les puritains de connards anglo-saxons voulaient éliminer la sexualité féminine au XIXème siècle, maintint les mêmes connards veulent éliminer au XXIème siècle la sexualité masculine. Mais c’est toujours la même peur de la sexualité.


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On trouve volontiers des circonstances atténuantes aux islamistes et aux criminels. Mais certains délinquants mâles hétérosexuels échappent à toute pitié. Comprendre, ce n’est pas excuser.


AVERTISSEMENT
Certaines scènes étant susceptibles de choquer la sensibilité du lecteur, cet article est déconseillé aux enfants et aux féministes de moins de 50 ans.
La fille sur la photo, je l’ai déjà vue quelque part, je la connais, ou alors c’est sa sœur, ou son clone, en tout cas, c’est son genre. Elle n’était pas aussi fringante que d’habitude, mais je l’ai reconnue derrière ses lunettes noires, malgré ses cheveux sans éclat, son teint pâle sans maquillage ; malgré ses larmes de veuve quand elle répondait aux journalistes et tenait à témoigner trente ans après, en regrettant que la mort d’un homme la prive de procès, soutenue par ses avocats comme pour ne pas s’effondrer en direct.

Jeffrey Epstein, une vie de vengeance?

Sur la scène de ce théâtre dressé par la défense pour les médias, je l’ai reconnue. C’est la jolie blonde, pas celle au physique expérimental des défilés de mode, plutôt la fille des magazines faite pour plaire aux hétérosexuels, la fille canon. Pas une beauté originale, mais une beauté conforme. Un type, un genre, des critères simples, une valeur sûre. Celle qui figure au premier plan sur le tableau d’une réussite, le butin pour un homme après la bataille pour les bonnes places. Celle que les derniers des cons devenus stars du football ou de la chanson ne manquent pas d’épouser avec leurs premiers millions et dont les plus malins se séparent très vite pour trouver une âme un peu plus sœur. Celle à qui les plus présomptueux se déclarent dès l’école, les autres ayant renoncé à entrer dans la compétition, mais qui met tous les petits garçons d’accord à un âge où le goût n’est pas encore formé et où le conformisme règne. Celle dont on tombe amoureux quand le cœur est le plus tendre et le plus fragile. Mais celle qui peut faire mal, un mal profond et durable, parfois incurable, à ceux qui déplaisent, à ceux qui auront cru à leur chance et auront été éconduits d’une façon sèche, brutale, humiliante, blessante.
C’est la petite blonde de François Cavanna, celle dont il était amoureux et qui ne voulait pas lui donner la main quand la maîtresse les mettait en rang par deux. « J’aime pas les macaronis », disait-elle en pleurant. Le petit immigré italien s’en est bien tiré, il lui a écrit dans Les Ritals : « Je t’aime quand même idiote. » Tous ne se remettent pas aussi bien de ces premières humiliations, pas aussi droit. Allez savoir ce qui est arrivé à Jeffrey, le petit gamin de Brooklyn. Quand donc a-t-il compris que ces petites blondes, celles qui prennent pour modèles ces grandes filles qui vendent leur image plastique et ne se lèvent pas le matin pour moins de 10 000 dollars, ne se donnent pas gratuitement ?
Nous ne vivons pas dans le monde impitoyable de Jeffrey. Pas encore.
Alors peut-être que depuis l’enfance, Jeffrey s’est vengé, peut-être a-t-il a passé sa vie à se venger, en devenant riche pour se payer la blonde qui avait dit non, et puis en forçant cette oie blanche pour qui le désir de Jeffrey n’était qu’une mauvaise plaisanterie et son amour une option inenvisageable. En forçant toutes ces répliques de sa petite blonde, peut-être y a-t-il trouvé du plaisir, peut-être a-t-il fini par ne trouver de plaisir que comme ça, par la contrainte, l’intimidation, la force. Peut-être a-t-il essayé des majeures consentantes et professionnelles débarrassées de leur vertu ou encore de ces masseuses asiatiques qui ne font pas tant d’histoire, et peut-être s’en est-il lassé. Manquait-il à ce commerce, à ces étreintes trop mécaniques, trop prévisibles, trop entendues le regard inquiet de vierge effarouchée indispensable à son plaisir, ce plaisir dangereux, celui qui nous rapproche de la mort ? Nous ne saurons plus rien de l’âme et du cœur de Jeffrey, mais il faut être sacrément revanchard ou gravement atteint quand on est un milliardaire américain pour empoigner une fille en lui disant : « Si tu n’es pas vierge, je te tue », si l’on en croit le témoignage d’une victime, l’une de ces fifilles en noir qui, devant les caméras, longtemps après, semblent porter le deuil de leur candeur et de leur virginité. Comment ce bon parti, comment ce beau mec en est-il arrivé à avoir les exigences archaïques et la brutalité d’un prince arabe et de certains pères de famille turcs ?

Sexe: quand la raison déserte

Jeffrey a-t-il fini par se raconter des histoires sur l’idée même du consentement ? Ça arrive dans tous les couples : « Tu disais non, mais je savais que ça te ferait plaisir. » Ça arrive aussi avec des inconnues quand un désir ardent nous brouille l’écoute sur la réalité et nous embrume l’esprit. Jeffrey a peut-être fini par se persuader qu’il en savait plus sur les désirs profonds et secrets de ces masseuses de 17 ans que les jeunes filles elles-mêmes. Qui n’a pas connu ces instants volcaniques où le désir nous consume, nous embrase, nous enflamme, où un ouragan intérieur nous emporte, nous balaye, nous disperse, où le discernement est altéré et la décence absente ? En rut, nous sommes des animaux que l’instinct commande et que la raison déserte. Quinze ans de prison pour tirer un coup vite et mal fait, ça devrait faire réfléchir. Eh bien, ça ne suffit pas toujours. Chez certains, le cerveau ne répond plus : Après moi le déluge ! Chez d’autres, il répond mal et nous nous satisfaisons du mensonge d’une complicité érotique inavouée, d’un désir partagé inconscient. Il nous fait entrer dans le monde des choses qui se font et ne se disent pas, et où tout est permis. Même quand la fille dit « non », il nous autorise à entendre « oui ». Ainsi, quand la violente douceur d’une présence féminine nous transporte, nous transperce et nous fait trembler comme une feuille, quand la proximité d’un corps dont seules quelques étoffes légères nous séparent nous met en ébullition, quand l’opportunité, la possibilité d’une étreinte nous chauffe le sang, et quand le sexe, cette bête qui vit dans nos ventres, se réveille, nous semblons dominants, nous sommes sourds et aveugles, nous sommes trompés, et nous sommes dominés.
Est-ce cet aveuglement qui a perdu Jeffrey, qui a occulté la perspective du procès, de la prison, de la mort. Ou la puissance que donne la liberté du milliardaire lui a-t-elle fait perdre toute décence commune ? Une accoutumance à un pouvoir qui offre un accès rapide et facile à tous ses désirs et tous ses plaisirs a-t-elle fini par abolir les barrières de la morale et celles de la loi ? Quand on a pris l’habitude de tout acheter, les lieux, les choses et les gens, on peut finir par les confondre. On ne gagne pas des fortunes dans la finance en se souciant des conséquences de ses actes sur la vie des gens et on finit par ignorer les traumatismes, les souffrances, les victimes. Sans compassion et sans limites, on peut devenir un prédateur sexuel. Enfin, ici, toutes les limites n’ont pas été abolies. Dans cette histoire, personne n’est mort, à part Jeffrey.
Jeffrey Epstein ®Stéphanie Keith / Getty images / AFP
Une manifestante bandit le portrait de Jeffrey Epstein, devant le tribunal de Manhattan où le milliardaire comparaissait, New York, 8 juillet 2019. ®Stéphanie Keith / Getty images / AFP

Je me souviens d’avoir vu une blonde comme sur la photo, enfin une qui lui ressemblait, dans les bureaux d’un client très fortuné. Une jeune beauté du genre qu’on voit descendre des Mercedes dans les quartiers chics, une blonde classe A, moulée dans une de ces tenues tout en cuir et en transparence, décentes mais qui doivent avoir toute leur place dans les causes du réchauffement climatique. Elle ne m’a pas vu, les filles comme elle ne regardent pas les mecs comme moi, les ouvriers, ou alors d’un œil distrait. À quoi pourrais-je leur servir ? Comme elle, je faisais la queue pour me faire payer un travail sur mesure, à la grande satisfaction du client, disait-il. J’étais invisible, elle était inaccessible. Elle était hautaine, j’étais intimidé. Si nous avions attendu le même ascenseur et que la cabine avait été un peu étroite, je ne l’aurais pas pris avec elle et l’aurais laissée l’emprunter seule ; j’aurais épargné ma présence, mon corps, ma sueur, mon odeur, mon haleine, ma testostérone à cette fleur chic, délicate et parfumée. Je l’ai regardée traverser le bureau du client, et j’ai gardé l’image pour me faire plus tard un film avec une scène sur le bureau.

La patience du menuisier

Elle n’était pas dans mes moyens. Je le savais. L’invisibilité du travailleur manuel a ses avantages, elle lui permet de se confondre parfois avec ses meubles. Il est arrivé que la secrétaire de Monsieur, qui avait oublié que j’étais là, raconte à je ne sais qui au téléphone des choses que la gouvernante, acquise à Madame, ne devait pas entendre. Moi, je ne comptais pas et de toute façon, même sans être de la maison, j’étais acquis à Monsieur, tout le monde le savait.
– Je l’ai dit à Monsieur qu’il était beaucoup trop généreux. Une voiture, et pas n’importe quoi, une bien, neuve, soi-disant qu’elle en avait besoin pour son travail. Tu parles. En plus de tout ce qu’il lui donne, parce que je peux te dire qu’il lui en donne de l’argent. Je peux pas te dire combien, mais il en donne. Attends, mais c’est pas ça, c’est que Carine l’a appris, je sais pas comment, mais elle l’a su.
– …
– Mais oui, elles se connaissent, c’est Élodie qui lui a amenée. Il voulait faire un plan à trois et après, elle est restée. Elle lui a fait une scène pour la voiture, alors qu’il lui paye tout : son appartement, son loyer, les travaux, le déménagement, c’est n’importe quoi.
–…
– Bah oui, je lui dis, mais il sait pas dire non. Bon j’te laisse. J’ai du boulot…
Enfin bref, voilà comment j’ai su. Ces filles n’étaient pas dans mes moyens.
J’étais devenu le menuisier de la maison après avoir posé des bibliothèques dans un hôtel luxueux où mon client vivait avec sa femme et ses grands enfants, qui ne semblaient pas pressés de s’éloigner d’un père tendre et généreux. Il était sympathique et bienveillant, et avait laissé à sa femme les commandes de la déco pour avoir la paix. Il est rare que je perde du temps à discuter de la couleur des rideaux avec les rombières, c’est le boulot de l’architecte, je préfère transpirer en montant les planches dans les étages, c’est une question de dignité. Mais pour ne pas embarrasser mon client, je me prêtais au jeu de bonne grâce. C’est donc avec Mme Verdurin, autoritaire et péremptoire, que j’usais de diplomatie, et ma patience, pour que nous nous accordions sur les agencements. Il fallait toujours lui laisser l’impression que la bonne idée venait d’elle, même pour ne garder qu’une vague idée de départ. Ne jamais dire non, même aux idées les plus loufoques, mais : « Oui, ça peut être très joli, et si pour des questions de proportions et de symétrie, nous faisions comme ça ? » même quand le « comme ça » ne ressemblait en rien au truc qu’elle s’était imaginé. Elle était larguée, mais gardait la tête haute et après un silence qui précédait la sentence, sur un ton un peu maternaliste : « Oui, pourquoi pas, pas bête, vous avez de bonnes idées Cyril, et vous penserez à me mettre des poignées en inox brossé, hein, inox les poignées, vous serez gentil. » Elle restait maîtresse d’une maison où elle régnait sans partage. Il lui fallait la maternité de la dernière touche, celle de l’artiste, je la lui laissais volontiers. Je ne me battais pas pour imposer mon goût, j’étais là pour donner satisfaction, pas pour déranger. Je ne m’évertue pas à jeter mon égo à la face du monde, je ne suis pas artiste, je suis artisan. L’inox était tendance pour les poignées, elle en voulait partout. Si la mode avait été au fer rouillé, on aurait risqué le tétanos en ouvrant les portes.

Des vidéos oubliées…

Quelques heures par semaine, Mme Verdurin tenait une galerie de peinture. L’endroit était une danseuse qui coûtait plus cher que celles de son mari, elle y exposait de jeunes talents. J’ignore si elle couchait avec, je n’y ai jamais travaillé et je n’étais pas assez intime avec la gouvernante pour le savoir. Monsieur était amateur d’art et collectionneur, mécène et philanthrope, il avait été décoré par le ministère de la Culture pour une série de dons faits à des musées, mais il ne posait pas aux côtés d’un ministre sur une photo. Dans son bureau, il n’y avait que le portrait de Brassens. Il était gentil et attentionné, il se souvenait de la date de mon anniversaire et me confectionnait lui-même un sandwich qu’il m’apportait sur un plateau avec une bière pression et maison chaque fois que je venais transformer son foyer en chantier.
Il m’arrivait aussi de travailler pour lui dans une garçonnière dont sa femme devait ignorer l’existence. J’avais couvert un mur entier de vidéothèques qui se remplirent au fil du temps de cassettes VHS exclusivement porno. Elles devaient être fermées à clef par des portes, m’avait spécifié mon client collectionneur. Un jour, en démontant une bibliothèque, sont tombés divers objets restés perchés et oubliés derrière la corniche. Rien qui jure dans une garçonnière : un tube de vaseline, des menottes de fourrure roses et des cassettes de caméscope qui portaient des prénoms de filles sur leurs étiquettes. J’ai mis les cassettes de côté, mais le démon de la curiosité est venu me laisser espérer que je reverrais la fille du bureau en tenue légère et dans des positions embarrassantes, et mon sens du respect de la vie privée a fini par céder le pas devant des appels plus impérieux. Et puis, mon client n’avait-il pas fait de moi son complice en me mettant dans le secret de sa garçonnière ?
Entre deux coups de marteau et trois coups de rabot, je suis allé glisser une cassette dans la fente d’un magnétoscope et j’ai allumé la télé. Monsieur est apparu en slip et chaussettes noires, avec ses grosses lunettes carrées, la dégaine de Raymond Calbuth, le personnage de BD, puis nu sur un lit, avec une fille pas blonde, qui peinait à éveiller un membre endormi, malgré ses efforts fervents et ceux de Monsieur qui regardait un porno diffusé au pied du lit sur la télé. Une autre fille est arrivée, toujours pas blonde, plutôt arabe. Elle s’est déshabillée sans cérémonial et sans érotisme en prévenant qu’elle n’avait qu’une heure, elle devait aller chercher sa fille. Elle a rejoint la première pour lui donner un coup de main et la petite olive allongée qui dépassait des couilles de Monsieur a donné des signes de vie. Même en accéléré, Monsieur a été long à jouir.

Sensations fortes

Sur la deuxième cassette, Monsieur est debout, nu dans un couloir près de la salle de bain. La fille arabe est debout aussi, habillée et tient par les épaules une fille très jeune, très blonde, sans doute mineure, genre collégienne de Saint-Jean-de-Passy sans son serre-tête, l’air innocent, pur, virginal, une jeune fille de chez Anouilh. Quand la brune la fait s’agenouiller, blanche et pâle dans une culotte en coton qu’un sillon juvénile creuse au milieu et un maillot blanc que la brune lui retire, elle rappelle Jeanne d’Arc. Ses cheveux blonds, lisses, un peu filasse, tombent sur ses seins, deux cerises sur un gâteau pas cuit. Elle se laisse faire, l’autre dirige la manœuvre. « On devrait mettre une serviette sur la moquette. Attends. Deux secondes. » La brune sort de l’écran et revient avec une serviette de toilette qu’elle étale par terre avant que la jeune fille se remette à genoux. « Bon, tu fermes bien les yeux, tu ne bouges pas et tu penches la tête en arrière. » On se croirait chez le coiffeur, jusqu’à ce que Monsieur debout derrière la blonde se mette à lui pisser sur le cou et les épaules. Ça coule sur la fille, il n’y a pas de dialogue. C’est déjà fini. Sans la laisser égoutter, la meneuse emmène la blonde prendre une douche. Monsieur reste seul dans le couloir, il ne bande pas et aucune extase ne paraît à l’écran.
Est-ce ainsi qu’un homme vit les dernières années de sa vie sexuelle ? Seul, menacé d’impuissance par l’âge, par l’habitude, par une épouse au caractère trop dur et aux chairs trop molles, comme un drogué dans le besoin de doses toujours plus fortes, en quête d’images toujours plus crues, de corps toujours plus étroits, de filles toujours plus jeunes jusqu’au-delà de la limite, et comme un cancéreux en phase terminale qui tente tous les charlatanismes sans vraiment y croire, finissant par se livrer aux pratiques les plus déroutantes et les plus désespérées pour arracher à la vie qui s’éteint une dernière érection avant la mort, au bout du couloir.
C’est cette blonde-là que j’ai cru reconnaître sur la photo, c’est elle le sosie de l’une des victimes de Jeffrey, qui aujourd’hui envisage de poursuivre ses héritiers pour obtenir réparation. Elle a le même type commun, répandu, générique, et le même air innocent. Je crois savoir qu’elle est repartie avec 5 000 francs à l’époque, enfin de quoi s’acheter un sac Chanel. Je ne l’ai jamais revue. Sa vie est-elle foutue ou rit-elle aujourd’hui des folies commises pendant sa jeunesse insouciante, amorale et dorée ? Garde-t-elle un petit regret du temps où l’argent était facile et le corps comme neuf après une douche à l’eau, ou est-elle rentrée dans les ordres féministes révolutionnaires ? J’aurais pu la revoir, elle aurait pu se lever un matin, réveillée par un traumatisme et un besoin de réparation, et nous l’aurions tous vue un jour à la télé avec des lunettes noires et des avocats, dans une mise en scène très américaine. J’aurais pu voir aussi en décor au JT la photo de mon client, une photo d’avant l’affaire, avec cet air tendre et bienveillant, perdu en prison après un lynchage feuilletonné par les médias, qui aurait dépecé sa famille, et précipité Monsieur dans la honte jusqu’au suicide. Ce n’est pas arrivé, mon client est aujourd’hui un grand-père attentionné et ses petits enfants peuvent grandir à l’abri de l’exhibition de sa vie sexuelle, étrange mais privée. Les petits arrangements entre une jeune fille délurée et dépensière, et un sexagénaire qui demande au bourreau une dernière petite pipe avant que le couperet ne tombe n’ont pas été exposés en place publique et dénoncés. Tant pis pour celles et ceux qui ont tant soif de justice et de transparence, elle ne sera pas étanchée par les larmes du « criminel » qui court toujours, mais plus le jupon, je le crains. La nature et la vieillesse sont sans pitié. Pas nous, nous sommes humains, et français. Nous ne vivons pas dans le monde impitoyable de Jeffrey. Pas encore.

Une saine mesure écologiste et authentiquement démocratique : se débarrasser des écolos.

Extinction Rebellion’s war on the working class

Il est évident pour ceux qui ont une cervelle que l'écologisme est une arme de classe, permettant de culpabiliser les manants et de distinguer les seigneurs, ou ceux qui se croient tels (talent de la classe dirigeante pour faire croire à ses contremaitres et à ses nervis qu'ils partagent les mêmes intérêts alors qu'en réalité, ils sont dans la même position sociale que les inférieurs assumés).

Un écolo à la mode actuelle est donc un imbécile ou un salaud (cumul possible). De nombreux exemples autour de moi.


jeudi, octobre 10, 2019

En quête de stratégie

Manif pour tous : l’urgence d’une stratégie

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Une manifestation n’a jamais constitué une action en soi : elle est une démonstration de force en vue de l’action. Et une manif qui s’achève sur l’annonce d’une ribambelle de dates, où tout le monde est censé revenir pour être (mal) compté, c’est un aveu d’échec.
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Voici le commentaire que j'ai laissé à madame Ingrid :

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Je fais le même constat que vous d’un grave manque de stratégie.

Mais il faut aussi regarder les choses en face : au moment de voter aux européennes, les bourgeois cathos, qui constituent les bataillons de la MPT, ont massivement voté Macron.

Au moment de glisser un bulletin dans l’urne, entre leurs valeurs morales et leurs valeurs mobilières, leur choix fut celui du portefeuille.

LES « CATHOS » QUI ONT VOTE EN MASSE POUR MACRON ONT UNE RESPONSABILITE DANS LA MORT DE VINCENT LAMBERT

C’est peut-être pour cela qu’il manque une stratégie : parce que cet engagement est entaché d’hypocrisie sociale. Sinon, on aurait retrouvé la MPT aux cotés des Gilets Jaunes.
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Puisque je parle des Gilets Jaunes ... ils ont le même problème : le mouvement de contestation le plus massif depuis cinquante ans a eu des effets politiques dérisoires.

Eric Zemmour est révélateur : voilà un type populaire, courageux et talentueux. Effet politique ? Proche de zéro. Il n'est même pas conseiller municipal.

Certes, il répond à cette critique en évoquant la guerre culturelle, la conquête gramscienne. C'est bien gentil, mais ça ne trompe que les gogos.

A un moment, la conquête culturelle, il faut la transformer en bon pouvoir sonnant et trébuchant. La gauche libérale-libertaire ne s'est pas contenté de faire joujou dans l'arène médiatique : elle a la majorité à l'assemblée nationale et dirige les grandes métropoles.

Les succès d'estime ont plus d'estime que de succès. En politique, il n'y a pas de deuxième place. On a le pouvoir ou on ne l'a pas.

Pour l'instant, en France, les restaurateurs (!!!!) sont aussi éloignés du pouvoir que jamais.

Complément « les grands esprits se rencontrent » :


Pesticides : la nouvelle hystérie des connards bobos-écolos

Bobo-écolos, vegans et toute cette engeance, ce sont les déshumanisateurs, une peste verte.

Comment externaliser les pesticides chez les pauvres. Le scandale derrière la pyréthrine, traitement préféré de l'agriculture bio.


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Interdire les phytosanitaires de synthèse et préférer des traitements bio ? Magnifique, à ceci près que le plus courant d’entre eux, la pyréthrine, est issue d’une fleur cultivée en Tanzanie ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à grand renfort de pesticides conventionnels !

[…]

En février 2016, le ministère de l’Agriculture a interdit l’emploi d’un insecticide nommé le diméthoate, suspecté d’être nocif pour les abeilles. C’était hélas le produit le plus efficace contre une mouche ravageuse des cerisiers, Drosophila suzukii. Les producteurs français ont subi de lourdes pertes. Les distributeurs, quant à eux, se sont tournés vers d’autres pays, où le diméthoate reste autorisé, en particulier la Turquie ! Le gouvernement a finalement été obligé de prendre des arrêtés pour interdire l’importation de cerises traitées avec cette substance. La production française est néanmoins en baisse de 7 % depuis 2016.
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Pesticides, enfumage et pâturage. 5 questions aux réponses inattendues.


Extraits (oui, il manque une question sur les cinq) :

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Les agriculteurs sont-ils en moins bonne santé que la moyenne de la population ?

Admettons que les phytosanitaires soient vraiment un cauchemar sanitaire. Les agriculteurs et leurs familles étant en première ligne, ils devraient être particulièrement exposés à de multiples maladies. Ce n’est pas du tout le cas. À âge égal, les paysans sont en bien meilleure santé que la moyenne de la population.


Avons-nous vraiment tous du glyphosate dans nos urines ?

Probablement, mais à dose très faible, et sans certitude sur sa provenance. Initiée par l’association Campagne glyphosate, le mouvement des Pisseurs involontaires de glyphosate (PIG) a réussi un très joli coup médiatique, en proposant à tout citoyen de faire analyser ses urines par un laboratoire en Allemagne (moyennant 80 euros, tout de même). « 100 % des analyses ont été positives », assure le site de l’association.

Peut-on réellement se passer de traitements en agriculture ?

Une année, sur une parcelle, oui. À grande échelle, personne n’y est jamais parvenu. D’où l’exception, déjà évoquée, accordée aux préparations homologuées en agriculture biologique (AB). On dénombre plus de 200 de ces phytos AB et les agriculteurs bio les emploient intensivement. En dépit du discours sur les « parcelles à l’équilibre » et l’« autorégulation de la nature », le bio est gourmand en traitement. En 2017, sur 68 000 tonnes de produits phytosanitaires vendus en France, 27 % étaient homologués AB, alors que le bio occupe seulement 6 % des surfaces cultivées.

Autrement dit, la progression régulière de l’agriculture bio fait grimper les tonnages de phytosanitaires consommés ! Bien entendu, le bio emploie de la paraffine, des huiles essentielles ou du soufre, infiniment moins toxiques, à poids égal, que les produits artificiels. Cela ne veut pas dire que les phytosanitaires AB sont sans danger. Le spinosad est toxique pour les milieux aquatiques, l’huile de neem (ou azadirachtine) est un perturbateur endocrinien avéré. Sans parler de la roténone, insecticide bio retiré du marché en 2011 quand les chercheurs se sont aperçus qu’il favorisait la maladie de Parkinson.


L’éventuelle interdiction des phytosanitaires de synthèse sonnerait-elle le glas de l’agro-industrie et le retour à une agriculture à taille humaine ?

Rien n’est moins sûr. Nombre de défenseurs de l’environnement se veulent aussi anticapitalistes et visent implicitement la fin de l’agro-industrie. Ils s’exposent à une sévère désillusion. L’interdiction des phytosanitaires de synthèse ne mène pas nécessairement à l’agriculture bio. Il y a aussi la culture sous serre, hypersophistiquée, sans pesticides et sans terre. Les légumes plongent leurs racines dans un substrat riche en nutriments. C’est ainsi que sont cultivées les tomates Savéol (qui ne manquent d’ailleurs pas de saveur). Le bio, du reste, est parfaitement compatible avec le grand capital et les exploitations géantes. Les industriels de la protection des plantes comme Bayer ou Syngenta l’ont bien compris. Ils ont tous en catalogue une gamme bio et biocontrôle (pièges à phéromones, coccinelles mangeuses de pucerons, etc.). Elle rapporte sans doute plus, à volume constant, que le glyphosate. Tombé dans le domaine public en 2000, l’herbicide honni est vendu à prix cassé par des dizaines de fournisseurs, les Chinois dominant le marché mondial.
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Soyons  clairs : l'écologie à la con genre vegan et compagnie, c'est un substitut religieux pour les connards, avec un melon de compétition (parce que, derrière tout leur cinéma, il y a l'idée qu'ils sont supérieurs au reste de l'humanité), qui vénèrent une nature qu'ils ne connaissent pas.