jeudi, juin 30, 2016

Brexit : "Philippe Séguin n'a jamais été aussi vivant", analyse Éric Zemmour

Je vais finir par demander des royalties à Zemmour !



Brexit : "Philippe Séguin n'a jamais été aussi... par rtl-fr





Un article sur le Brexit

Le Brexit en sept questions

Je me suis amusé à souligner (gras bleu).

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Jusqu'en 1940, contester le bien fondé de la ligne Maginot était inconcevable. Imaginer qu'elle pourrait être contournée faisait de vous un hurluberbu.

Les gens bien, les spécialistes, les experts, a fortiori les dirigeants ne questionnaient pas le dogme de l'invincibilité de l'armée française qui se confondait avec celui de la supériorité de la stratégie défensive sur la stratégie offensive. En 1958, l'idée que l'Algérie n'était pas la France n'était partagée que par une poignée d'extrémistes. Le rapatriement de millions de pieds-noirs était tout simplement impensable. Le caractère inéluctable de l'UE rentre dans cette catégorie de totem et tabou.

Toute classe dirigeante est conformiste, y appartenir suppose de partager les convictions qui lui servent d'auto justification. Ces convictions forment des «paradigmes historiques». La croyance dans l'unification européenne forme un paradigme historique.

En général, les dirigeants tiennent à leurs paradigmes plus qu'ils ne tiennent à leurs pouvoirs. 

Contrairement à ce que croient les marxistes et les libéraux, les puissants perdent souvent leur pouvoir parce qu'ils refusent de remettre en cause les convictions qui le fondent. Et c'est la raison pour laquelle, lorsque les faits ou la réalité viennent contredire et parfois percuter ce paradigme, les dirigeants sont victimes de ce que les économistes appellent un « aveuglement au désastre ». Zeus aveugle les mortels qu'il veut perdre.

La classe dirigeante européenne en est là par rapport à l'Europe. La plupart de nos dirigeants (la tribune de BHL en offre une illustration caricaturale) continuent à tenir les eurosceptiques pour de dangereux fauteurs de guerre et à croire que le ciel des marchés va tomber sur la tête des souverainistes.

Au fond, qu'est-ce que l'Union européenne ?

Une utopie.

[…]

L'Europe, c'est un effort titanesque pour s'attacher les uns aux autres afin de ne plus rien vouloir, ni pouvoir ensemble. L'UE, c'est un club d'ex-alcooliques qui cassent leurs verres et leurs bouteilles afin d'être certains qu'ils ne toucheront plus jamais une goutte d'alcool. Plus jamais ça : plus de raison d'État, plus d'armée, plus de budget, plus d'impôt, plus de démocratie directe, plus de frontière, plus d'assimilation des migrants : une monnaie au service des marchés et le multiculturalisme et l'armée américaine pour tous.

[…]

Pourquoi les Britanniques ne croient plus dans cette utopie ?


Ils n'y ont jamais cru.

[…]

Ces pays fondateurs peuvent-il avancer plus loin entre eux et créer un noyau dur ?

Les dirigeants en rêvent et une part de plus en plus importante de l'opinion de certains de ces pays en cauchemarde.

L'Allemagne est militairement et démocratiquement traumatisé et perçoit l'immigrant comme un rédempteur, elle est prête à accélérer. Pour des raisons qui leur sont propres, les Luxembourgeois et les Belges n'ont pas grand-chose à sacrifier en sacrifiant leur souveraineté. Le nationalisme italien a été moins ébranlé par le fascisme que le chauvinisme allemand mais n'est pas sorti indemne de son exaltation par Mussolini. C'est aussi un État-nation récent et donc fragile qui n'hésitera pas à se dissoudre. La fécondité de ces peuples décline rapidement et de manière inexorable (les politiques natalistes ayant été fortement délégitimées par les pratiques des régimes totalitaires dans ce domaine). Si la loi de l'hystérèse [loi de l'hystérèse : effet de latence, un effet persiste même quand sa cause a disparu] se vérifie, l'Allemagne, l'Autriche, la Roumanie et les anciens pays de l'axe resteront longtemps arc-boutés sur un projet de dépassement de l'État-nation et de la volonté populaire par l'Europe.

Le projet européen perdurera. Il y aura une vaste confédération helvétique à échelle continentale, maison de retraite historique pour peuples fatigués, pacifistes et bien décidés à gérer et leur rente économique et leur déclin démographique. Rappelons que la France gagne 500 000 habitants chaque année tandis que l'Allemagne en perd 500 0000.

Le Frexit est-il probable ?

Il n'est pas seulement probable, il est inévitable même s'il sera plus long à venir.

[…]

Avec l'élection de Giscard qui explique à la France qu'elle est devenue une puissance moyenne (1974) avec la diffusion du feuilleton Holocauste (1978), un processus de culpabilité nationale s'est mis en marche qui culmine avec le discours de Chirac au Vel d'Hiv (1995). Le Français était devenu Dupont-Lajoie. Un collabo, un pétainiste, un beauf. Surtout s'il était pauvre et peu éduqué. L'Europe a alors pu s'imposer comme une sorte de piscine purificatrice éliminant les souillures historiques. Le Frexit ne surviendra que lorsque la vérité sur cette époque s'imposera. Et le noyau perce déjà l'écorce: les historiens s'accordent pour considérer que les Français furent un temps bernés par Pétain en sa qualité de vieux lutteur anti-germanique et puis ils passèrent le reste de la guerre effarés par les crimes de l'occupant, pestant contre un régime qu'ils n'avaient pas choisi et laissant leur joie exulter à la libération. Moralement, les Français ne furent jamais du côté des nazis. La chouette de Minerve prend son envol à la tombée de la nuit. Nous ne sommes pas très loin de cette prise de conscience qui va déchirer le drapeau européen comme un voile obscurcissant l'avenir. 

L'enjeu est là pour les Français : ne plus être symboliquement et moralement assimilés aux Allemands (l'alignement moral a été un préalable à l'alignement monétaire qui s'est réalisé dans la douleur avec la désinflation compétitive et qui se poursuit avec l'austérité) et ce travail est presque terminé. Aux lendemains du 13 novembre, nous avons éprouvé une fierté à brandir le drapeau tricolore et au-delà, que face à l'adversité, nous devions assumer un destin grand et singulier. En revanche, nous ne croyons pas encore que nous avons en nous les ressources suffisantes pour exister sur un plan technologique, économique, militaire et même onirique (on domine aussi par les rêves) face à la mondialisation américaine ou chinoise.
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Les salopards sont toujours les mêmes

Serge Federbusch rappelle que Jean Monnet a tout fait pour savonner la planche de De Gaulle en juin 40 auprès du gouvernement britannique, puis, ensuite, avec le poète pédant Alexis Leger (qui ira jusqu'à faire des faux pour sa publication dans la Pléïade, bonjour la droiture), auprès du gouvernement américain.

Paraît que le sieur Monnet aurait même tenté d'empêcher que De Gaulle parlât à la BBC le 18 juin au soir.

Il faut bien comprendre qu'il y a toujours en France un parti de l'étranger et de la capitulation. Les causes en sont trop longues à explorer mais c'est ainsi : il y a toujours des Français pour penser que la meilleure chose que puisse faire la France, c'est de cesser d'être française.

Dans les temps modernes, ce parti traitre est aussi celui de la technocratie. Quand on est sans tripes et sans coeur, qu'on pense que le diplôme est une preuve d'intelligence et qu'on croit qu'on est assez intelligent pour sortir un monde idéal de son cerveau surpuissant, c'est normal qu'on ne comprenne pas qu'on puisse aimer son pays (n'est-ce pas M. Juppé ?).

Jean Monnet a donc des descendants, fort nombreux et s'activant beaucoup. Ce n'est pas pour rien que les étrangers disent, à propos des Delors, Lagarde, Lamy et compagnie, qu'il faut toujours mettre des hauts fonctionnaires français à la tête des institutions internationales car ce sont les seuls à ne pas défendre leur pays.

C'est pourquoi je peux accepter de discuter avec les européistes sur tel ou tel point mais que je les méprise : je pense que ce sont des traitres descendants d'une longue lignée. Eux et moi, nous nous connaissons depuis des siècles.

Nota : il y a eu un article dans Vox du Figaro soutenant que l'adhésion à l'européisme était proportionnée au défaitisme pendant la seconde guerre mondiale. Quelqu'un a-t-il conservé le lien ? ou peut-il me retrouver cet article ?






Brexit : les cons plus intelligents que les intelligents

MM. Minc, BHL, Koenig nous l'ont bien expliqué : le Brexit est la victoire des cons sur les intelligents (c'est-à-dire eux-mêmes et leurs copains).

S'il y a une certitude concernant les intellectuels (bien différencier intellectuels et intelligents) comme BHL, Minc et Koenig, c'est qu'ils n'ont aucun bon sens. Ils passent leur temps à manier des idées et des mots qui parlent à d'autres idées et à d'autres mots et n'ont la plupart du temps que des rapports très lointains avec les réalités.

Ils nous prédisent tous une catastrophe économique suite au Brexit.

Comme d'habitude, ces gens là raisonnent toutes choses égales par ailleurs et sur ce qu'ils voient. Justement, les choses ne restent égales par ailleurs, les gens s'adaptent, ils bougent, ils prennent des initiatives (oui, même les non-diplomés) et, comme disait Bastiat, il y a ce qu'on ne voit pas.

Au moment où la robotisation rend les délocalisations et l'immigration de main d'oeuvre beaucoup moins intéressantes, se libérer des entraves d'un « machin » supranational ne paraît du tout idiot sur le long terme. En tout cas, cela ne peut être balayé d'un revers de main.  L'on s'en tient à l'économie, manière d'aborder les choses fort limitée.

Et puis, on nous dit que les étrangers vont fuir la Grande-Bretagne. Et si c'était l'inverse, et si les gens de talent trouvaient outre-Manche un air de liberté qu'il ne trouvent plus dans l'atmosphère étouffante de l'Europe continentale ? Et si une relative fermeture des frontières était rassurante, permettant plus de liberté interne ?

Alors, de là à se demander si les cons cons ne se sont pas montrés plus visionnaires que les intelligents auto-proclamés ...

A quoi bon l'Europe s'il ne doit pas y avoir de démocratie ?

Le Brexit : une chance pour la City de Londres

La morgue des mondialisés, inquiétant ou rassurant ?

Le Brexit a été l'occasion de publier des propos hallucinants de mépris de classe et de morgue, qu'on n'aurait pas osé rendre publics il y a quelques années. En France, on peut citer BHL, Minc et Koenig qui ont été tout à fait dignes des délires aristocratiques d'Ancien Régime les plus absurdes.

Je me pose la question de l'interprétation de ces idioties (ces gens se croient intelligents mais leurs propos sont parfaitement crétins, très superficiels). J'ai deux hypothèses contradictoires :

1) S'ils osent dévoiler le fond de leur pensée, c'est qu'ils se sentent en position de force et nous n'avons pas fini de souffrir.

2) C'est un signe de panique, leur chant du cygne.

mercredi, juin 29, 2016

L'Ecosse piégée par l'UE qui est piégée par l'Ecosse

L'UE (cette garce) a toujours joué les régions contre les nations. C'est pourquoi je suis pour la suppression des régions françaises pour ne garder que les départements.

Cela a tellement bien marché pour l'Ecosse qu'elle demande à rester dans l'UE, au contraire de l'Angleterre. Le Royaume-Uni (ce traitre à la cause européiste) explose. Triomphe des européistes, vengés par l'Ecosse du crime brexitois de lèse-européisme ?

Que nenni !

L'Espagne et l'Italie, qui ont la trouille des séparatistes (pas la France ?) ont fait savoir que c'était hors de question, semant la zizanie. Bref, les européistes sont moins unis que jamais. Si un jour, l'Espagne et l'Italie doivent choisir entre l'UE et leur unité nationale, je ne donne pas bien lourd des chances de Bruxelles (quant à la France, notre classe dirigeante est tellement conne qu'elle est capable choisir l'UE). Déjà que les Italiens font plus que se poser des questions sur l'intérêt qu'il y a à rester dans l'Euro.

L'indépendance s'éloigne pour l'Ecosse et c'est la merda à Bruxelles.

Ah ! Quand on fait les choses pour de mauvaises raisons et de manière dissimulée, c'est normal que ça vous pète à la gueule. Et ça me fait bien marrer.

Si tous les Ganelon et les Iago de Bruxelles et de Strasbourg pouvaient mourir dans la misère et dans l'opprobre, je n'en serais pas attristé.


Brexit : je suis gentil avec les Echos

Les Echos ont publié sur le Brexit une série d'article tous plus idiots les uns que les autres : à courte vue, catastrophistes, anti-démocratiques et, en plus, prétentieux. Pas très glorieux, tout ça.

Comme je suis gentil, je vous copie l'article qui n'est pas le nez dans le guidon et montre un peu d'humour :

Le Brexit, dix ans après

En défense des nations

La thèse européiste disant qu'il faut faire disparaître les nations parce qu'elles sont faiseuses de guerres est idiote, révélant un manque de réflexion criant. Elle découle d'une analyse erronée des causes de la première guerre mondiale confondant nationalisme et nations.

Les nations détenant le pouvoir de la guerre et de la paix, elles sont, certes, faiseuses de guerres, mais pas plus qu'elles ne sont faiseuses de paix

Et je ne sache pas que les tribus, les empires et les idéologies fassent moins de guerres que les nations ayant en vue leurs intérêts.

Le traité de Westphalie a été possible, comme le congrès de Vienne, parce qu'on discutait entre nations souveraines. Et si l'on peut reprocher quelque chose au traité de Versailles, c'est avoir humilié la nation allemande au nom d'idées universalistes fumeuses sans pour autant faire droit aux craintes de la nation française.

Les utopistes n'aiment pas les nations parce qu'elles sont le produit de l'histoire et non des rêves tirés au cordeau d'intellectuels au cerveau en surchauffe. Elles sont contingentes et imparfaites.

Cela faisait donc longtemps que je cherchais une défense des nations, en réaction aux mauvaises fables européistes. Cette défense que je ne trouvais pas le courage d'écrire m'a été servie sur un plateau par Philippe Seguin (j'ai changé l'ordre de certains paragraphes) lors de discours visionnaire de 1992 (on a du mal à croire que ces mots ont déjà deux décennies) :

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Dans cette affaire éminemment poli­tique, le véritable et le seul débat oppose donc, d'un côté, ceux qui tiennent la nation pour une simple modalité d'orga­nisation sociale désormais dépassée dans une course à la mondialisation qu'ils appellent de leurs vœux et, de l'autre, ceux qui s'en font une tout autre idée.

La nation, pour ces derniers, est quelque chose qui possède une dimension affective et une dimension spirituelle. C'est le résultat d'un accomplissement, le produit d'une mystérieuse métamorphose par laquelle un peuple devient davantage qu'une communauté solidaire, presque un corps et une âme. Certes, les peuples n'ont pas tous ]a même conception de la nation : les Français ont la leur, qui n'est pas celle des Alle­mands ni celle des Anglais, mais toutes les nations se ressem­blent quand même et nulle part rien de durable ne s'accom­plit en dehors d'elles. La démocratie elle-même est impensable sans la nation.

De Gaulle disait: « La démocratie pour moi se confond exactement avec la souveraineté nationale.» On ne saurait mieux souligner que pour qu'il y ait une démocratie il faut qu'existe un sentiment d'appartenance communautaire suffi­samment puissant pour entraîner la minorité à accepter la loi de la majorité! Et la nation c'est précisément ce par quoi ce sentiment existe. Or la nation cela ne s'invente ni ne se décrète pas plus que la souveraineté !

Le fait national s'impose de lui­-même sans que personne puisse en décider autrement ; il n'est ni repli ni rejet, il est acte d'adhésion.

Car la nation ce n'est pas un clan, ce n'est pas une race, ce n'est pas une tribu. La nation c'est plus fort encore que l'idée de patrie, plus fort que le patriotisme, ce noble réflexe par lequel on défend sa terre natale, son champ, ses sépultures. Car le sentiment national c'est ce par quoi on devient citoyen, ce par quoi on accède à cette dignité suprême des hommes libres qui s'appelle la citoyenneté !

C'est assez dire que la citoyenneté non plus ne se décrète pas, qu'elle ne relève ni de la loi ni du traité. Pour qu'il y ait une citoyenneté européenne, il faudrait qu'il y ait une nation européenne.

Alors oui, il est possible d'enfermer les habitants des pays de la Communauté dans un corset de normes juridiques, de leur imposer des procédures, des régles, des interdits, de créer si on le veut de nouvelles catégories d'assujettis.

Mais on ne peut créer par un traité une nouvelle citoyen­neté. Curieuse citoyenneté d'ailleurs que celle dont on nous parle, parée de droits, mais exempte de devoirs !

Le droit de vote exprime ainsi une adhésion très forte sans laquelle il n'a aucun sens. On ne vote pas dans un pays simplement parce qu'on y habite, mais parce que l'on veut partager ses valeurs et son destin. L'obstacle à la citoyen­neté européenne n'est donc pas tant constitutionnel que moral.

[…]

Que peuvent d’ailleurs bien comprendre à la nation ceux qui, il y a cinquante ans, s’engageaient dans la collaboration avec les nazis pour bâtir l’ordre européen nouveau ; ceux qui, dans Paris occupé, organisaient des expositions sur la France européenne au Grand Palais, ceux qui prophétisaient qu’on parlerait de l’Allemagne et du Danemark comme on parle de la Flandre et de la Bourgogne, ou encore que dans une Europe où l’Allemagne tiendrait le rôle que l’Angleterre entendait s’arroger, ses intérêts et les nôtres se rejoindraient tôt ou tard ?

Je ne crois pas que ceux-là aient rompu avec ces penchants, malgré les efforts qu’ils déploient pour jouer sur l’égoïsme, tout en dissimulant l’idéologie qui les anime, qui dépasse d’ailleurs les frontières et qui est antirépublicaine parce qu’elle est viscéralement contre l’égalité des droits et la reconnaissance universelle de la dignité de la personne humaine.

Mais qu’on y prenne garde : c’est lorsque le sentiment national est bafoué que la voie s’ouvre aux dérives nationalistes et à tous les extrémismes !

[…]

Craignons alors que, pour finir, les sentiments nationaux, à force d’être étouffés, ne s’exacerbent jusqu’à se muer en nationalismes et ne conduisent l’Europe, une fois encore, au bord de graves difficultés, car rien n’est plus dangereux qu’une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s’exprime sa liberté, c’est-à-dire son droit imprescriptible à choisir son destin. On ne joue pas impunément avec les peuples et leur histoire. Toutes les chimères politiques sont appelées un jour ou l’autre à se briser sur les réalités historiques. La Russie a bel et bien fini par boire le communisme comme un buvard parce que la Russie avait plus de consistance historique que le communisme, mais à quel prix ?

Alors, si nous organisons l’Europe, organisons-la à partir des réalités. Et les réalités, en Europe, ce sont toutes les nationalités qui la composent.

[…]

S’il y a une conscience européenne, c’est un peu comme il y a une conscience universelle ; elle est de l’ordre du concept et n’a à voir ni avec l’âme du peuple ni avec la solidarité charnelle de la nation. La nation française est une expérience multiséculaire, La conscience européenne est une idée qui d’ailleurs ne s’arrête pas aux frontières de la Communauté. Et l’on ne bâtit pas un Etat légitime sur une idée abstraite, encore moins sur une volonté technocratique.

[…]

Certains théoriciens de l’Europe fédérale, qui ont du moins le courage d’aller au bout de leurs idées, nous assurent que l’humanité entre désormais dans une ère nouvelle, où la nation n’aurait plus sa place, parce qu’elle n’était dans l’avancée des civilisations qu’une étape historique, une sorte de maladie infantile, une phase nécessaire et le temps serait enfin venu de la dépasser.

On retrouve là ces vieilles obsessions post-hégéliennes qui nous annoncent toujours pour demain la “fin de l’histoire”. Ces vieilles obsessions, c’est un comble qu’elles reprennent du service au moment même où les doctrines politiques qui reposaient sur le “sens de l’histoire” se dissolvent. Il s’agit d’ailleurs plus d’une idéologie que d’une philosophie de l’histoire, et d’une idéologie qui, comme toutes les autres idéologies, tourne le dos à l’observation du réel.

La réalité, c’est que, le plus souvent, les empires sont nés avant les nations et non après elles. Certes, on peut trouver des régions où les nationalités s’imbriquent trop pour qu’il soit possible d’organiser des Etats mais, partout ailleurs, les ensembles transnationaux qui ont précédé les nations ont dû leur céder la place quand les peuples, enfin, ont revendiqué leur droit à disposer d’eux-mêmes, car il est clair, il est avéré que, dans l’histoire du monde, l’émergence des nations est allée de pair avec l’émancipation des peuples.

Et puis les nations sont bien loin d’avoir été la cause principale de nos épreuves. Force est ainsi de reconnaître que, dans notre siècle, plus de malheurs nous sont venus des grandes idéologies et des impérialismes dominateurs que des ambitions nationales.

Donc, finissons-en avec cette vue naïve des choses qui voudrait nous faire croire que la disparition des Etats-nations signifierait la fin des conflits armés, “la paix perpétuelle”, pour reprendre cette fois la terminologie d’Emmanuel Kant, lequel ne la concevait d’ailleurs que comme une paix entre nations souveraines.

Et à ceux qui entendraient dauber encore sur les passions nationales et leur opposer la sagesse millénaire des commissions et autres conclaves technocratiques et supranationaux, je voudrais rappeler quelques exemples de l’histoire récente. Ils méritent qu’on s’y arrête avant de passer par pertes et profits la possibilité de conduire une politique étrangère nationale.

Chacun a en mémoire l’absence radicale de la Communauté de tous les événements majeurs de la fin des années quatre-vingt et du début des années quatre-vingt-dix : libération de l’Europe de l’Est, éclatement de l’Union soviétique, guerre du Golfe, tout s’est passé sans elle, lorsque ce n’est pas malgré elle !

Même le conflit yougoslave qui, tant par sa situation géographique que par la dimension de son territoire, semblait constituer un terrain d’exercices idéal pour la diplomatie communautaire, s’est transformé en un stand de démonstration de l’impuissance et de la désunion, impuissance qui, dans ce cas, ne tenait pas à l’absence d’une organisation intégrée, mais aux légitimes différences d’approche entre les pays membres et je souhaite, s’agissant de la France, qu’elle puisse continuer à les exprimer.

La crise des euromissiles apporte une autre éclatante démonstration du poids d’un vieil Etat-nation dans des circonstances critiques.

Le président Mitterrand croit laisser sa marque dans l’histoire de ce pays comme le héraut de la cause européenne. Oserai-je dire qu’à mon avis, il s’agit d’un contresens ? Car, si cette empreinte historique existe, elle est à chercher plutôt dans son discours au Bundestag, qui a infléchi de manière décisive la position allemande devant la crise des euromissiles dans le sens de la fermeté ! Par là même était ouverte la voie aux événements de la fin des années quatre-vingts, qui ne le virent malheureusement pas faire preuve de la même lucidité.

Ce qui fit peser en 1983 la balance dans le sens de la résistance, et donc de la liberté, ce ne fut certes pas l’intervention d’une communauté hétéroclite, ce fut le représentant d’un vieil Etat-nation, sûr dans le cas d’espèce de sa légitimité et du soutien des citoyens français, fort de l’opposition résolue du corps social et politique aux sirènes pacifistes.

Qui ne voit, à la lumière de ce qui s’est passé lors de la crise du Golfe, que l’Europe de Maastricht, qui se serait probablement préférée plutôt rouge que morte en 1983, s’acceptera demain verte ou brune au gré des conjonctures, privée qu’elle est de ces garde-fous fondamentaux pour la démocratie que sont le sentiment national et la légitimité populaire.

L’histoire, loin d’être achevée, est plus que jamais en marche et elle demeure tragique.
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Discours de Philippe Seguin 1992

Allez, ça vaut bien un billet dédié. On rêve d'un discours aussi construit et aussi bien dit.



Brexit : le gouvernement profond tente de reprendre le contrôle de la situation

Brexit : le gouvernement profond tente de reprendre le contrôle de la situation

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Déstabiliser le gouvernement britannique

Pour « cornériser » les Britanniques, les Européens utilisent une technique vieille comme le divorce : tu pars tout de suite en prenant tes affaires et tu me laisses les enfants. Aucune discussion n’est possible.

On comprend bien les motivations de cette urgence : acculer les Britanniques à une sortie non négociée, totalement impossible, qui les oblige à avouer leur impréparation devant leurs concitoyens. « Tu as voulu partir? Tu en assumes le prix! »

Là encore, l’arsenal de la culpabilité et de la morale est mobilisé pour justifier une rigidité extravagante. L’Europe, qui a mis des mois à se mettre d’accord sur l’accueil des réfugiés, qui a mis des mois à traiter la crise grecque, et avant elle la crise de l’euro, l’Europe qui ne parvient pas à se mettre d’accord sur des politiques structurelles, exige soudain une décision immédiate sur un sujet complexe et sensible de la part de l’un de ses membres.

Dans cette opération, la visée politique du gouvernement profond est claire: il faut savonner au maximum la planche des décideurs anglais, pour les empêcher de négocier un bon traité de sortie et pour rendre la sortie intenable. En bout de course, le calcul qui est fait est bien celui d’une reddition avec très peu de conditions, voire pas du tout.

Les mois à venir montreront si cette stratégie est gagnante pour l’un ou l’autre camp. Mais, une fois de plus, il est bien probable que les Bruxellois et leurs adorateurs n’aient pas mesuré la puissance du patriotisme dans les grandes et vieilles nations de l’Union. Ceci vaut pour la Grande-Bretagne, comme pour la France.
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Evidemment, les Anglais n'ont aucun intérêt à se presser. Prendre leur temps leur permet de se préparer et de faire retomber les émotions.

Déjà il apparaît que Mme Sturgeon se calme.

D'un autre coté, on peut toujours compter sur les européistes pour se diviser.

Le seul adversaire du Brexit qui ne les lâchera pas est l'Amérique, qui, à l'évidence, a décidé de laisser tomber le bouledogue britannique et préfère le berger allemand, encore plus docile (tiens, pas un politicien français n'a parlé de ça : l'Europe allemande aux ordres des Etats-Unis. C'est sans doute qu'ils ont oublié).

Je ne crois pas au sens de l'histoire, c'est pas le genre de la maison. Mais je suis bien forcé de constater qu'il souffle un vent d'ouest qui enrhume les européistes.


Les politiciens français n'ont pas compris le Brexit (comme prévu)

Comme prévu, les politiciens français, à part le FN bien sûr, n'ont pas voulu entendre l'argument fondamental du Brexit « La supranationalité est, par nature, anti-démocratique ».

Pas un n'a discuté cet argument, pourtant essentiel. Ils sont allés au plus simple, ils l'ont ignoré, ils ont fait comme s'il n'avait jamais été émis. Ils ont tous raconté des conneries périphériques du genre « Mieux d'Europe ». On sait pourquoi : ils n'aiment ni la France ni la démocratie et prennent le machin bruxellois pour une culte vaudou.

La droite aurait pu se souvenir de Séguin et Pasqua. Même pas. Il a bonne mine ce grand con tout mou de Fillon à se réclamer de Séguin (pour mémoire, ce discours, qu'il faut bien appler prophétique : Discours de Philippe Seguin 1992).

Aucun recul, aucune profondeur, affligeant. Ils ont des excuses : quand on est ignare, difficile d'avoir de la profondeur.

La prochaine fois qu'un peuple européen leur dira « Merde », ils prendront encore leurs têtes d'enfants surpris d'être battus, comme si c'était une première.

Les européistes, il ne faut pas discuter avec. Ça ne sert à rien, ils sont autistes. Il faut s'en débarrasser.

Nota 1 : Philippe de Villiers est optimiste. Ils pensent que les politiciens français sont tellement lâches qu'il n'y aura pas besoin de les fusiller, qu'il suffit aux conservateurs de gagner la guerre culturelle pour que les politicards retournent leur veste. Je n'en suis pas si sûr.

Nota 2 : je lis les journaux anglais et il commence à y avoir des articles sur la mise en oeuvre du Brexit. Hé bien, vous savez quoi ? C'est compliqué mais tout à fait faisable. Les Anglais ont bien raison de prendre leur temps.

mardi, juin 28, 2016

Brexit : "Une nouvelle Révolution poussée par les vents d’Ouest"


Brexit : Le vote anglais suscite de nombreuses... par rtl-fr

Ca synthétise ce que je vous raconte depuis quelques jours.

Despotisme éclairé à tous les étages

Brexit : le splendide isolement des élites

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Dans ce livre très visionnaire, publié en 1995, Lasch notait que ce sont aujourd'hui les élites, et non plus les masses, qui vivent dans un splendide isolement, satisfaites d'elles-mêmes, rejetant tout ce qui échappe à leur bien-être personnel, coupées des réalités du monde commun qui les entoure. C'est la solidarité des surclasses globales qui, de Londres à Singapour ou Paris, sont indifférentes au sort de leurs voisins locaux. Elles ont développé une sorte d'irresponsabilité et d'immaturité qui les prive de toute forme de «sensibilité pour les grands devoirs historiques», disait déjà Lasch. Lorsqu'elles sont confrontées à un retour brutal du réel, comme le résultat d'une consultation démocratique, elles n'hésitent pas à se déclarer contre la démocratie. Lasch soulignait d'ailleurs ce déclin du discours démocratique chez des « élites qui ne font que se parler à elles-mêmes ».
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La sécession de la classe dirigeante (que je répugne à baptiser  « élites », vu que ces gens sont la lie de nos sociétés. Qu'est-ce qu'un politicien moderne ? Une grande gueule sans scrupules, qui n'éprouve aucune réticence à vivre au crochet des autres tout en les méprisant, et qui n'a même pas le courage d'exercer un vrai métier à hauteur de ses compétences, comme vendeur d'aspirateurs) et le goût de plus en plus prononcé pour le despotisme éclairé qui va avec ne laissent pas de m'inquiéter.

Le despotisme éclairé à trois inconvénients rédhibitoires :

1) Il dessaisit les gens ordinaires de dire leur mot dans le destin collectif. Ce n'est pas seulement une question d'amour-propre « Quoi ! On ne me demande pas mon avis ! ». C'est un problème de légitimité : un gouvernement qu'on a choisi est bien plus respecté et il n'y a pas (ou moins) besoin de recourir à la force.

2) Le despotisme éclairé supprime l'avantage majeur de la démocratie : pouvoir changer de gouvernement, s'améliorer par un processus d'essais et d'erreurs.

3) Le despotisme éclairé n'a d'éclairé que le nom. Les surhommes n'existent pas, c'est un mythe, quoi que puissent croire les outres gonflées de vent sorties de l'ENA. Le despotisme est donc la garantie d'être très mal dirigés et pour longtemps.

Ce que je vous raconte n'est pas théorique.

Nous vivons en régime de despotisme éclairé en France depuis le  « tournant de la rigueur » de 1983.

Le « there is no alternative » de Margaret Thatcher était une plaisanterie, il y avait une alternative : le Labour. En France, c'est une vérité : il n'y a pas d'alternative. On vote à droite, on vote à gauche, on s'abstient, on vote non, peu importe c'est toujours la même politique des « experts » : social-clientéliste, étatiste, bureaucratique, capitaliste de connivence, immigrationniste, européiste.

Et le beau résultat de trente ans de ce despotisme éclairé ? La France n'a jamais été autant menacée dans son existence depuis Jeanne d'Arc. La belle réussite !

Oh, bien sûr, les despotes et leurs sous-fifres s'en sortent remarquablement bien. Ils vivent la situation dans le plus grand confort, c'est « l'identité heureuse » comme écrit l'un d'eux.

Et c'est encore l'un de ces clowns qu'on nous pousse sur le devant de la scène pour 2017.

Après, étonnez vous que les gens ordinaires en aient ras la casquette. Mais à part ruminer leur colère, que peuvent-ils faire ?


Roger Scruton sur le Brexit

J'aime bien Roger Scruton (relisez le billet en lien), c'est un libéral conservateur, un type qu'on ne trouve pas en France. Chez nous, on est soit libertarien, soit progressiste étatiste, soit conservateur étatiste, je n'ai jamais vraiment compris ce dernier cas puisque, à mes yeux, l'Etat est l'instrument du progressisme, mais bon, on n'est pas obligé de partager mes lumières !







Fillon, toujours aussi con

Fillon a proposé de donner deux voix aux jeunes et une seule aux vieux. Plus démagogue, c'est possible ?

No Brexit ?

Il est tout à fait possible qu'après avoir fait semblant d'être dans l'UE, la Grande-Bretagne fasse semblant d'être en dehors de l'UE.

Les deux questions (dont l'une, bizarrement, n'est pas liée à l'UE) qui permettront de juger de la réalité du Brexit :

Les cours européennes (droits de l'homme, justice) continuent-elles à être supérieures aux cours britanniques ? Les directives de l'UE continuent-elles à s'imposer au parlement britannique ?

La liberté, c'est chiant. Alors, le plus probable, c'est un arrangement entre bureaucrates.

Heureusement, ces temps-ci, les arrangements entre bureaucrates vivent ce que vivent les roses. Ils ont tendance à dérailler avant même que l'encre soit sèche.

Tiens, il paraît qu'en pleine crise du Brexit, les eurocrates préparent un programme de sanctions contre le Portugal. Vous n'allez pas me dire qu'avec des ennemis pareils, nous n'avons pas une petite chance de gagner ?

lundi, juin 27, 2016

Brexit : Beaucoup de bruit pour rien ?

J'ai participé à mon faible niveau à l'agitation autour du Brexit. Mais c'est un peu ridicule.

193 nations adhèrent à l'ONU, 27 aujourd'hui à l'UE.

Ca fait donc 166 nations qui ne sont pas dans l'UE. Et il n'y a pas que le Zimbabwé, la Corée du Nord et le Venezuela.

Les européistes ont évidemment intérêt à présenter le Brexit comme un cataclysme digne des dix plaies d'Egypte. Il convient que les gens intelligents, c'est-à-dire les non-européistes (bon, ok, c'est de la provoc'), prennent un peu de distance.

Le plus probable, c'est que dix ans, on s'aperçoive que le Brexit n'a pas appauvri la Grande-Bretagne mais l'a rendue plus libre.

Et je signale au passage que si, parmi cette plus grande liberté, il y a l'indépendance de l'Ecosse, je ne vais pas en faire une batteuse, c'est la vie.

Le mythe du gouvernement des experts

A l'occasion du Brexit, resurgit un vieux mythe empoussiéré : le gouvernement des experts.

Ah, ça serait tellement mieux si, loin du peuple embiéré à front de boeuf (dixit BHL) et des violences politiques, les décisions se prenaient discrètement, dans l'atmosphère feutrée des ministères, entre gens de bonne compagnie, tout bardés de diplômes comme il faut, et trainant leur grisaille déprimante dans les mêmes cocktails.

Bien sûr, c'est une idée idiote, dont l'inanité a été démontrée mille fois : il n'existe pas d'hommes supérieurs sachant mieux que les autres faire de la politique. Il n'existe pas de diplôme de bon gouvernant. La seule bonne méthode, c'est d'essayer des hommes et de changer de gouvernement et de politique si ça ne marche pas.

Mais si toutes les idées idiotes mouraient parce qu'elles sont idiotes, ça se saurait. C'est pourquoi le mythe du gouvernement des experts survit.

D'ailleurs, c'est ainsi qu'est gouvernée la France depuis 1984 et le « tournant de la rigueur ». C'est pourquoi les Français ont l'impression que voter ne sert à rien : ils votent à droite, ils votent à gauche et c'est toujours la même politique des experts : social-clientéliste, étatiste,  bureaucratique, capitaliste de connivence, immigrationniste, européiste.

C'est aussi cela que le Brexit remet en cause. Et Trump aussi.

Les politiciens français, notamment à droite, seraient bien avisés de recommencer à faire de la politique. Mais je ne suis même pas sûr qu'ils sachent encore comment on fait.

Européisme : tous les coups sont permis

Délires post-Brexit ou le trou noir de la pensée

Derrière les délires post-Brexit à la BHL, il y a quelque chose de très concret : les cosmopolites, dont les européistes ne sont qu'une variante, ont peur de perdre leur pouvoir et c'est beaucoup, beaucoup d'argent. La commission de Bruxelles brasse des centaines de milliards.

Alors tous les coups sont permis, une théorie anti-démocratique, celle qui traite ses ennemis de populistes, est en place depuis longtemps. Elle s'exprime de plus en plus ouvertement pour dire qu'il ne faut pas demander son avis aux peuples, qu'ils répondent à coté, ou mal, que c'est immoral de demander son avis aux peuples, malséant, mal venu, quasi-nazi (car, c'est bien connu, Hitler a été élu).

Et quand il y a autant de pouvoir et de milliards en jeu, tout est permis. Certains rigolaient en disant que, à l'instar des lois Pleven, Gayssot, Taubira, on allait un jour passer une loi interdisant de critiquer le projet européiste. Mais on n'en est vraiment plus très loin. J'imagine assez bien l'examen de tout argument anti-UE par une commission d'experts « impartiaux » sous prétexte d'apaiser le débat.

Je réitère ma prédiction. La clé de tout, ce qui tient le Système, ce sont les impôts et les dettes. Le Système s'effondrera par le manque de rentrées fiscales et de créanciers. Alors, toutes les lois-baillons ne serviront à rien.


L'obsession raciale au coeur de la construction européiste

Il ne faut jamais oublier que l'obsession raciale est au coeur de la construction européiste.

Bien sûr, le sujet n'est jamais abordé frontalement mais les non-dits sont d'autant plus puissants qu'ils sont tus.

Quand Jean Monnet dit qu'il faut faire disparaître les nations européennes, fauteuses de guerre, la logique pousse à se demander s'il ne faut pas faire disparaître aussi les peuples européens qui constituent ces nations.

Or, c'est exactement le plan de Richard Coudenhove-Kalergi, un des fondateurs intellectuels de l'européisme. Mélanger, métisser, les peuples européens jusqu'à ce qu'ils disparaissent.

Sans ce fond, on ne comprend pas la xénophilie hystérique des européistes, cette obsession de favoriser par tous les moyens la submersion des Européens.

Les idéologues ont toujours besoin de victimes sacrificielles, qui les juifs, qui les bourgeois.

Pour les idéologues européistes, les victimes sacrificielles, les boucs-émissaires responsables de tous les maux, à génocider d'urgence pour faire advenir le bonheur sur terre, c'est nous, les peuples européens. Interprétez à cette lumière toutes les récentes réactions des européistes au Brexit et elles deviennent limpides, évidentes.

Ainsi, quand le ministre français (dont on se demande bien ce qu'elle a de français) Axelle Lemaire traite les Brexiters de « petits blancs », elle ne divague pas, elle n'erre pas, elle nous révèle le fond de sa pensée.

C'est pourquoi il faut se débarrasser des européistes, les éloigner au maximum du pouvoir sous toutes ses formes, c'est une question de vie ou de mort pour les peuples européens.

Coût de l'information et Brexit

Enfin, le type d'articles que je cherchais depuis longtemps :

The Optimality of Brexit: The Federalist Model Is Doomed and the Democratic Deficit Is Growing

Puisque c'est en anglais, je résume.

Il y a deux systèmes d'échange d'informations. Le marché et la structure hiérarchique. La structure hiérarchique est lourde et peu réactive mais elle permet de s'affranchir des coûts de transaction, l'inverse pour le marché.

Le marché est donc favorisé quand le coût de transaction est faible et la structure hiérarchique quand il est élevé.

Or, que se passe-t-il depuis trente ans ? Le coût de transaction s'effondre.

Les structures hiérarchiques héritées de l'après-guerre sont obsolètes et les plus grosses d'entre elles sont les Etats. Alors, les structures supra-nationales type UE, ce n'est même pas la peine d'en parler.

Cela confirme que l'UE est une idée du XIXème siècle portée par des hommes nés au XIXème siècle.

Cette analyse théorique a des conséquences concrètes. Ce sont elles que les électeurs voient (il faut trois minutes pour acheter une maison en kit sur Amazon et trois mois pour avoir un permis de construire).

Le fameux déficit démocratique peut être expliqué de cette façon. Les maîtres du monde sont toujours au sommet de structures hiérarchiques rigides aux mouvements lents (le diplodocus était si gros qu'il ne s'entendait même pas péter) tandis que les grouillots sont informés, parfois fort mal il est vrai, en permanence et jugent instantanément.

L'intéressant, c'est qu'on peut passer notre quotidien à travers cette grille d'analyse : mon pays, mon entreprise, ont-ils une taille optimale ? Sont-ils des dinosaures ?

Google, Apple, Facebook ne sont pas de gros employeurs. Et la robotisation qui vient donne à penser que les gros employeurs, c'est du passé.

Seuls deux des  dix pays les plus riches du monde par tête de pipe ont une population supérieure à cinq millions.

Dans cette vision, l'indépendance de la Catalogne et de l'Ecosse apparaît naturelle. La France a un problème de ce point de vue : à part la Corse, la Bretagne et l'Alsace, il n'y a pas de régions suffisamment fortes pour prendre une indépendance, même relative. On ne va pas reconstituer les duchés de Normandie et de Bourgogne.

La seule exception que je voyais à cette tendance à la réduction, c'était le domaine militaire. Je me demande si je ne me suis pas trompé.

L'arme atomique égalise les conditions. La Suisse ou Singapour dotés de l'arme atomique auraient-ils besoin de la protection de plus gros qu'eux ? Et à quoi sert l'OTAN, ce diplodocus ? On remarquera qu'il n'y a pas de vraie structure européenne de défense, cela empêche-t-il la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne de coopérer (avec des hauts et des bas, il est vrai ) ?

Venise, du temps de sa splendeur, avait un PIB par habitant (pour autant qu'on peut l'évaluer) dix fois (pas deux ou trois fois, dix fois) supérieur à la France. Cette richesse lui permettait d'entretenir une diplomatie, un arsenal, des postes et des mercenaires tout autour de la Méditerranée, qui la mettait à l'abri d'Etats beaucoup plus gros. Alors, Venise avec la bombe atomique ...

On a aujourd'hui Israël, même si l'aide américaine fausse le raisonnement.

************
Addendum :

Il me semble qu'il y a  une autre explication que celle de Jean-Jacques Rosa, et qui ne lui est pas contradictoire : la vertu de l'expérience.

On a essayé les mastodontes bureaucratiques, les commissions bruxelloises et autres « machins » et, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne donnent pas satisfaction. On veut donc essayer autre chose, c'est-à-dire plus petit.

La Grande-Bretagne va-t-elle vraiment quitter l'UE ?

Mon scepticisme vis-à-vis du Brexit tenait en deux points :

1) Les Britanniques auront peur et ne voteront pas le Brexit. J'ai eu tort.

2) Même s'ils votent le Brexit, il ne sera pas appliqué. Sur ce point, il reste à démontrer que j'ai tort.

Le Système, dont l'européisme fait partie et dont on peut remonter les racines jusqu'au marxisme, est une idéologie. Comme toutes idéologies, il vit par la terreur,  en étouffant toute contestation : « Je suis la seule voie de l'avenir. Il n'y en a pas d'autres ». Dès qu'un  peu de lumière entre, c'est fini, il est mort. D'où l'hystérie des européistes ce week-end.

Le Brexit est donc pour le Système un combat à mort. On peut compter sur lui pour le mener.

Et le Système est en position de force : plus des deux tiers des parlementaires britanniques, ceux qui devront traduire concrètement le résultat du referendum, sont pro-EU.

Lueur d'espoir : Trump. Les évolutions décisives se passent toujours au centre de l'empire, jamais en périphérie.

Enfin, motif d'optimisme : on peut toujours compter sur les européistes pour être plus cons qu'il n'est permis et pour faire exactement ce qui est sûr d'échouer. Dans cette catégorie, Merkel et Hollande sont champions du monde. Spécialement Hollande, il est français, hein, nos champions du monde à nous, ils sont de dimension galactique. Et puis, nos champions du monde de connerie, ils sont formés dès le plus jeune âge, on a même une école exprès pour ça, ça s'appelle l'ENA. C'est vous dire s'ils sont bons, surentrainés, des cadors de la connerie.

Post-Brexit : le suicide européen continue

Bref, amis anglais, vous allez en chier. Vous aurez très peu droit à l'erreur. Mais il est probable qu'à la fin, il y aura Brexit. Comme à la fin, bien plus tard, il y aura Frexit.

dimanche, juin 26, 2016

François Hollande et le Brexit

Je ne suis pas souvent 100 %  d'accord avec Jacques Sapir mais là, si.

J'ai exactement la même analyse que lui : les européistes continuent à forer droit au mode autiste à fond. Ils disent « Je vous ai compris » parce qu'il faut bien dire quelque chose mais, en réalité, ils n'ont rien compris du tout, d'ailleurs ils n'ont pas écouté, imbus de leur supériorité qu'ils sont. Ils méprisent. Comme d'habitude. Et continuent à aller droit dans le mur en klaxonnant.

A la prochaine porte dans la gueule, ils prendront ce même air effaré, comme si c'était la première fois, puisqu'ils n'ont entendu aucun avertissement.

Conclusion : les européistes, il ne faut pas discuter avec, ça ne sert à rien. Il faut s'en débarrasser.




François Hollande et le Brexit

François Hollande a fait le vendredi 24 une déclaration consécutive au vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne[1], ce que l’on appelle le Brexit. Cette déclaration est importante car elle révèle, par ce qu’elle dit mais surtout ce qu’elle ne dit pas, l’imaginaire de la construction européenne de notre Président et, au delà, de l’élite politique.

Quand l’émotion remplace la politique
François Hollande commence par dramatiser l’événement, et le présente comme une cause de souffrance avérée ou potentielle. Il se situe donc sur le terrain de l’émotion. On le constate dès la seconde phrase : « C’est un choix douloureux et je le regrette profondément pour le Royaume-Uni et pour l’Europe ». De même place-t-il la question des relations entre la France et la Grande-Bretagne sur le terrain de l’amitié : « La France pour elle-même et pour la Grande-Bretagne continuera à travailler avec ce grand pays ami, auquel l’Histoire et la géographie nous unissent par tant de liens, sur le plan économique, humain, culturel… ». D’emblée la question de ce référendum est ici dépolitisée. On est dans le monde des affects et pas dans celui de l’analyse, dans celui des sentiments et non celui des intérêts politiques. Ceci est révélateur de l’approche que François Hollande à d’un tel événement. Ceci lui permet d’esquiver la question du « pourquoi » de ce dit événement, et donc, par conséquence, les remises en causes qu’il implique. Ou, plus exactement, après avoir situé le débat sur le plan émotionnel, de dénaturer le nécessaire bilan de l’Union européenne.
A cet égard, une phrase est marquante : « … la décision britannique exige aussi de prendre lucidement conscience des insuffisances du fonctionnement de l’Europe et de la perte de confiance des peuples dans le projet qu’elle porte ». Le début de cette phrase donne le sentiment, voire l’illusion, que l’heure du bilan est arrivée. La seconde proposition de cette même phrase enterre cela. En effet on parle des «insuffisances du fonctionnement », ce qui implique que le problème posé est uniquement de mise en pratique (le « fonctionnement »), mais surtout on parle de « la perte de confiance des peuples dans le projet qu’elle porte », ce qui revient à dire que l’on est sur un problème depédagogie et non un problème d’options politiques. Or, un projet peut être bien expliqué, bien mis en pratique, et par ailleurs critiquable. Dans l’imaginaire profondément européiste de François Hollande il ne peut s’agir d’une remise en cause du projet. C’est pourtant de cela même dont il est question avec le Brexit. Les britanniques ne se sont pas prononcés « contre » l’Europe, et les déclarations de Boris Johnson sur ce point l’attestent[2]. C’est bien une remise en cause du projet fédéral qui est mené, en catimini, par l’Union européenne à travers l’Union Economique et Monétaire (vulgo : la zone Euro) qui est mis en cause. Mais cela, admettre que c’est cette partie du projet qui a motivé une remise en cause de l’Union européenne par les britanniques[3], c’est visiblement trop pour l’estomac, à vrai dire bien délicat, de notre Président.

Un profond déni des réalités
Evidemment, cela se traduit dans la réaction de François Hollande, dans ce qu’il entend proposer à l’UE pour répondre au Brexit. L’ordre des priorités est, lui aussi, révélateur : « La France sera donc à l’initiative pour que l’Europe se concentre sur l’essentiel : la sécurité et la défense de notre continent pour protéger nos frontières et pour préserver la paix face aux menaces ; l’investissement pour la croissance et pour l’emploi pour mettre en œuvre des politiques industrielles dans le domaine des nouvelles technologies et de la transition énergétique ; l’harmonisation fiscale et sociale pour donner à nos économies des règles et à nos concitoyens des garanties ; enfin le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ». Notons que, quand il est question de sécurité, François Hollande ne parle que de l’Europe alors que, concrètement, ce sont les Etats qui ont en charge cette sécurité. Il affecte de croire qu’il existe une politique de sécurité européenne alors qu’il n’y a, au mieux, qu’une coordination entre les Etats. La formule adéquate aurait du être que l’Union européenne devait se recentrer sur la coordination des politiques de sécurité et de défense des Etats. Le glissement auquel il se livre n’est pas seulement faux ; il traduit la constitution d’un monde imaginaire, dominé par l’idée fédérale, dans l’esprit de François Hollande.
Mais, surtout, ces priorités ne correspondent pas à celles qui ont été exprimées dans le débat sur le Brexit et que l’on retrouve dans divers sondages au sujet de l’UE. Le problème central aujourd’hui est celui de la démocratie en Europe. D’ailleurs, l’argument le plus fort des partisans du Brexit a bien été celui du rétablissement de la démocratie. Or, ce point arrive en dernier (la « gouvernance démocratique » ), venant juste après la zone Euro. Cet ordre de présentation est important. Pour François Hollande il n’est pas question de toucher à l’Euro. Au mieux faut-il le « renforcer », alors que les conséquences politiques de la mise en œuvre de la monnaie unique ont été premières dans les réactions des britanniques qui se sont sentis floués par le « fédéralisme furtif » mis en œuvre par l’UE.
François Hollande, en réalité, n’entend pas remettre en cause la stratégie de « fédéralisme furtif » menée par l’UE depuis maintenant près de 20 ans. Or, c’est très précisément cet aspect là du projet politique de l’UE qui est mis en cause, et sous des formes très diverses, par le vote des britanniques mais aussi par les différents soulèvements contre l’austérité et contre cette idée de retirer aux parlements nationaux le droit final de contrôle sur la politique économique et budgétaire. En fait, François Hollande fait mine de prendre conscience que quelque chose ne va pas dans l’UE, mais c’est pour – en réalité – proposer la poursuite et l’approfondissement, du même projet politique qui a été rejeté par les électeurs britanniques.

Ce déni des réalités et cette radicalisation dans la posture fédérale trahit une incapacité profonde à tirer la leçon des différents événements et un refus radical, on pourrait même dire congénital, à procéder à la moindre remise en cause. C’est un phénomène qui s’apparente à une clôture psychologique qui caractérise les grandes psychoses. Elle annonce un approfondissement de la rupture entre les peuples et les élites européistes, une rupture qui pourrait avoir des conséquences tragiques dans un proche futur.
[2]  http://www.spiegel.de/international/europe/spiegel-interview-with-london-mayor-boris-johnson-a-1047789.html
[3] Voir, Boris Jonhson sur l’Euro :http://www.theguardian.com/politics/video/2012/dec/04/boris-johnson-euro-video

Pour les amis de BHL

UERSS : je suis inquiet

Certains européistes se réjouissent du départ des Anglais et je crois, hélas, que, de leur point de vue, ils ont raison.

Je pense que le Brexit est le signal de l'approfondissement de l'Europe allemande, un approfondissement bien dans le fondement, avec tout ce qui accompagne : dictature, idées folles et liberticides, abrutissement, morgue, condescendance, rigidité.

Autant j'ai toujours eu du respect pour les Anglais, même en désaccord, autant le tour d'esprit des Allemands, ce balancement entre romantisme et dogmatisme m'a toujours révulsé.
Que peut-on attendre de gens qui nous ont donné Marx et Rosenberg ? Pas grand'chose de bon, je le crains (1).

Le seul vrai comique allemand, c'est Charlie Chaplin dans Le dictateur.

En plus, ils sont nuls en économie, qu'ils confondent avec l'industrie. Un banquier allemand compétent, ça existe, ça s'appelle un Zurichois. Malheureusement, Zurich c'est pas en Allemagne et c'est pas dans l'UE.

Et ils ne brillent pas en cuisine. Les Anglais non plus, certes, mais ils essaient de compenser, ils ont Shakespeare.

Vous voulez connaitre la suite ? Ca tombe bien, elle est écrite.

Le Brexit va durer des années. Les Rosbeefs vont prendre leur temps tranquillos pour s'adapter et, à la fin, ils vont s'apercevoir qu'ils ne sont pas moins riches et qu'ils sont plus libres, et peinards chez eux.

Et nous ? Bin, à force de faire carpette devant l'Allemagne, nous allons atteindre l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. Paris et Berlin, ça sera Laurel et Hardy en moins marrant. Les comiques de la troupe se nommeront Moscovici, Sapin, Hollande, Juppé, c'est dire si on va faire dans le comique pas drôle. Les zygomatiques au repos plus que nécessaire.

Et, à la fin, nous serons moins riches, moins libres, et envahis par les colorés venus dont je ne sais où.

Riante perspective qui m'arrache des larmes de joie. L'avenir est radieux. Marchons, marchons ...

*********
(1) : vous connaissez la blague juive : « Qu'est-ce que l'humour allemand ? Bin, c'est comme l'humour juif ... l'humour en moins ».

Villes et campagnes

Je pense que nous allons vers une période semblable à la chute de l'empire romain.

Les structures qui organisaient les sociétés s'étant suicidées (ayant été assassinées, aussi), l'anarchie s'installe et, nécessité faisant loi, les communautés se ré-organisent par le bas, localement.

De toute façon, le plus terrible est ce qui nous arrive actuellement : des structures qui ne nous défendent plus, mais qui sont encore assez fortes pour nous empêcher de nous défendre nous-mêmes.

Ce qui empêche la ré-organisation et la renaissance de nos vieilles nations, ce sont les métropoles mondialisées. La condition de base pour qu'une démocratie soit possible, c'est que ceux qui votent se sentent faire partie de la nation, ce qui n'est justement pas le cas des urbains cosmopolites. Les Athéniens de Péricles étaient des paysans, comme les Anglais de la Magna Carta, comme les Français de la IIIème République.

Une démocratie est-elle possible avec les villes-mondes ? J'en doute fortement. Peut-être devraient-elles mener leur vie à part, indépendantes, comme Singapour ?

La coupure entre les grandes métropoles, Londres, Paris, et le reste des pays, ne laisse pas d'être inquiétante. Aujourd'hui, la France serait plus pauvre mais aussi beaucoup plus tranquille sans Paris et sans les Parisiens.

Si Londres et Paris (et Bordeaux avec son maire) sont engloutis dans un grand trou noir avec tous leurs habitants, c'est une libération et une renaissance pour l'Angleterre et pour la France.

Comment libère-t-on la France de Paris ? Louis XVI, pour son malheur, n'a pas réussi. Thiers avait trouvé une solution qui a bien duré trente ans.

C'est autour de ce problème insoluble que nous allons tourner pendant trente ans.

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Addendum :

Il est tout à fait possible que les villes entrent dans une phase de stagnation, voire de régression. Cela serait inédit depuis la chute de l'empire romain mais pas impossible. Les mégapoles ont atteint une telle taille que n'importe quel individu peut se dire que les avantages (emplois, services) sont compensés par les inconvénients (pollution, temps de transport, promiscuité, bruit, etc) et qu'il serait mieux à la campagne.

Et puis, il ne faut pas oublier les fondamentaux : on meurt plus facilement de faim à la ville qu'à la campagne, sauf si la ville a les moyens d'exploiter la campagne. Et aussi, les centrales nucléaires sont plutôt à la campagne.

Enfin, la technique viendrait plutôt au secours de la campagne (moins de grandes usines, plus de communication).

Brexit : les européistes n'ont rien compris et rien appris

En lisant les européistes, on s'aperçoit qu'ils n'ont toujours rien appris et rien compris :

1) la thèse qui continue à prévaloir, c'est que le Brexit est la victoire de l'émotion sur la raison. Toujours incapables de respecter leurs opposants et de considérer qu'ils aient pu avoir de vraies raisons, posées, réfléchies, de voter le Brexit.

2) les arguments qui reviennent le plus souvent sont économiques, comme s'il n'y avait que le matériel dans la vie. Or les leavers l'ont répété sur tous les tons : la question que pose le Brexit est une question de souveraineté, pas une question économique. « Le parlement et les juges britanniques sont-ils toujours souverains ? ».

3) On nous répète cette imbécilité « Le Brexit, c'est le nationalisme et le nationalisme c'est la guerre. L'UE c'est la paix ». Ce slogan à la Big Brother est doublement faux et, en plus, il se méprend sur l'avenir du Brexit. Les Anglais vont se tourner vers le Commonwealth. Et l'UE, l'Europe allemande, merkellienne, ce n'est pas la guerre, mais c'est déjà la détestation. Demandez aux Grecs ce qu'ils pensent des Allemands.

Vous allez me dire qu'il n'y a rien de surprenant, les européistes sont des idéologues : si les faits les contredisent, ce sont les faits qui ont tort.

Mais cela signifie que nous ne sommes pas sortis de l'auberge, qu'avec ces gens-là, il n'y a aucun moyen de s'en sortir paisiblement, entre adultes, qu'ils s'accrocheront par tous les moyens. Que l'agonie bienvenue de l'UE sera longue, violente et douloureuse.


Eric Verhaeghe a fait une compilation :

Nous, les cons qui aimons le Brexit : une anthologie

Nota : deux prétendus libéraux, Gaspard Koenig et Aurélien Véron, ont fait des articles catastrophés, tellement extrêmes qu'ils en sont ridicules, sur le Brexit. Drôle de libéralisme qui considère comme une catastrophe le fait qu'un peuple se détache d'une machine bureaucratique.

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 Quel serait le signe d'une prise de conscience des élites du signal d'alarme que constitue le Brexit ? François Hollande a évoqué ce vendredi la nécessité d'un sursaut européen, le besoin d'une gouvernance plus démocratique de la zone euro et d'une harmonisation fiscale et sociale entre pays membres. Un tel discours est-il suffisant ?

Chantal Delsol : Paroles, Paroles… Les discours creux, jamais suivis d’effets concrets, sont justement l’une des raisons qui engendrent les mouvements populistes. Je pense que les élites, comme vous les appelez, n’ont encore rien compris à ce qui se passait et sont encore pour l’instant dans le déni et le mépris de ces populations qui osent les mettre en cause. Il est vrai que la situation est très complexe. Nous vivons une crise de la démocratie comme nous n’en avons jamais connu. La démocratie a connu des crises (par exemple dans les années 30), mais comme aussitôt on la remplaçait par des dictatures, on n’avait pas le temps d’aller plus loin. Aujourd’hui nous avons compris qu’instaurer des dictatures n’est pas du tout une solution, alors nous devons laisser la crise démocratique se développer et c’est terrible. C’est la première fois que cela arrive. Nous n’avons pas encore compris ces mécanismes, et il est bien difficile d’y répondre.

Roland Hureaux : Il n'y aura, soyez-en certain, aucune prise de conscience d'aucune sorte telle que celle que vous évoquez. L'Union européenne, telle qu'elle est, n'est pas réformable.

Si elle avait dû être réformée dans le sens d'une plus grande démocratie, cela aurait été fait depuis longtemps. Apres chaque échec de la pensée dominante on a dit "Nom de nom, on ne peut pas continuer comme cela, il faut faire quelque chose", et on n'a rien fait.

Cela avait été comme cela après l'élection présidentielle de 2002 qui avait vu Le Pen au second tour, puis après le référendum français de 2005, qui avait vu 55 % des français refuser le traité constitutionnel.

Il y a à cela des raisons juridiques : les traités européens sont plus que des cadres constitutionnels, ils imposent déjà la plupart des politiques, par exemple la politique de la concurrence ou la libre circulation des hommes: on ne peut pas revenir dessus.

Il y a surtout des raisons idéologiques : on n'a rien fait parce que les idéologues sont incapables de sortir de leur logique totalement autiste. Ils ne connaissent que la marche avant : chaque fois qu'ils essuient un échec, ce qui veut dire qu'ils se heurtent au réel, ils ne savent proposer que de poursuivre la marche en avant. Plus d'union pour répondre au rejet de l'union.

C'est ce que vous faites en évoquant une plus grande harmonisation sociale ou fiscale - c'est à dire, soyons clair, la privation des Etats du pouvoir de légiférer en matière sociale et fiscale. Figurez-vous que les Anglais n'ont pas voté le Brexit parce que l'Union européenne n'aurait pas eu assez de pouvoirs en matière sociale ou fiscale ! Du temps de la défunte Union soviétique, on n'avait pas d'autre réponse aux difficultés de l'agriculture étatisée que davantage de centralisation étatique. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'Emmanuel Todd appela "la chute finale".



samedi, juin 25, 2016

Cameron et les politiciens français

Pour expliquer le contraste frappant entre David Cameron, qui démissionne aussitôt désavoué, et nos connards de politiciens qui s'accrochent dans l'humiliation et dans le déshonneur, les Hollande, Chirac, Juppé, Sarkozy, un commentateur a eu ce mot excellent :
  • les politiciens français ont fait des études. Cameron, lui, a reçu une éducation.


Le Brexit gêne les USA

Le Brexit pose un problème aux USA.

La politique des Etats-Unis vis-à-vis de l'UE a toujours été limpide, depuis que la CIA a financé Jean Monnet et ses boys : l'Amérique veut une union européenne qui fonctionne mais mal, une Europe unie mais qui n'arrive pas à monter en puissance. Cette politique est tout à fait compréhensible et intelligente d'un point de vue américain.

Les européistes disent vrai quand ils disent qu'il veulent détruire les nations européennes  mais ils mentent quand ils disent qu'ils veulent construire une seule nation européenne. Ce qu'ils veulent, c'est détruire les nations européennes et s'arrêter là, laissant les ruines sous la domination des USA, qu'ils estiment plus pacifiques que nos vieilles nations belliqueuses (ce qui reste à voir).

Je ne parle pas là de discours ou de propos tenus. Je parle de faits, de décisions prises, de traités signés, d'accords engagés ou refusés.

Le Brexit fait perdre aux USA un des acteurs de cette politique mais ce n'est pas très grave : tous les européistes, y compris français (hein, les young learders), sont les complices, voire les promoteurs très actifs, de cet échec de la puissance européenne pour faire plaisir aux Etats-Unis. Tous les européistes, à part quels rêveurs marginaux, sont des traîtres (Vincennes ou Cayenne) (1). L'Amérique ne sera pas en peine de trouver des complices non-anglais, français, hollandais, danois, italiens, allemands ...

Non, le problème est ailleurs. Il est dans la possible disparition de l'UERSS. Les nations européennes dominées par Bruxelles elle-même dominée par Washington et Bildelberg, c'est tout confort.

Des nations européennes retrouvant chacune le sens de leur histoire, de leur culture, de leurs intérêts et de leur indépendance, là c'est beaucoup moins bisou pour les Américains. Certaines pourraient même avoir l'idée saugrenue de se rappeler, horresco referens, leur vieille alliance russe.

Il faut donc s'attendre à ce que les adversaires les plus acharnés du Brexit, ceux qui voudront le rendre très douloureux ou même l'annuler dans les faits, se trouvent aussi de l'autre coté de l'Atlantique. Et vu l'enjeu, tous les coups sont permis, aucun fair-play ou respect de la démocratie. Ils ont été pris par surprise. Pas deux fois. Les manoeuvres ont déjà commencé autour du nom du futur Premier Ministre anglais.

Mais ce n'est pas perdu d'avance : je pense que le basculement des USA vers l'Asie et un relatif désintérêt de l'Europe sont réels, d'autant plus qu'ils sont inspirés par des faits (déclin démographique, après-pétrole (2), ...).

Face à cela, pas la peine de verser dans l'anti-américanisme : toute tentative en ce sens serait caricaturée par les journalistes vendus et c'est inutile. L'affirmation tranquille mais constante de nos intérêts nationaux suffit à enrayer la mécanique européiste qui vient de se prendre un plomb dans l'aile. Soyons malins et sachons profiter en douceur du fait que le vent a tourné en notre faveur.

Et gardons les yeux ouverts.

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(1) : on notera, comme l'histoire est un éternel recommencement, qu'il ne manquait ni de pétainistes américanophiles, qui seraient passés avec joie de la soumission allemande à la soumission américaine, ni d'Américains pétainistes, à commencer par Roosevelt. Macron ou Juppé auraient trouvé tout naturellement leur place parmi les technocrates de Vichy.

(2) : si on se fout du pétrole moyen-oriental, l'Europe perd beaucoup de son intérêt stratégique comme base de départ pour le contrôle des bédouins.

Brexit, Trump, révolution conservatrice : pas si simple ?

Si nous avions un véritable cas de eux contre nous, de peuple contre les élites, il y a longtemps que le peuple aurait gagné.

En réalité, la situation d'esclaves, de veaux à l'herbage, soumis aux élites dont elle ramasse les miettes, ne déplaît pas à une partie du peuple. Nous sommes en plein dans le discours de la servitude volontaire de La Boétie.

Et c'est pourquoi la révolution conservatrice n'a pas l'évidence qu'elle devrait avoir.

Il faut garder cette donnée à l'esprit pour comprendre à quel point le Brexit est inattendu.

Spitfire : pour le plaisir




Et une autre merveille anglaise :




Le Mosquito est très anglais : construire en bois à une époque où plus personne n'y croyait, c'est une excentricité  british. Il faut dire que ce double contre-plaqué moulé injecté est plus proche des modernes composites que du bois du Blériot XI.

Le Mosquito n'est pas l'appareil le plus connu de la deuxième guerre mondiale, et pourtant, c'est sans doute le meilleur : l'étendue de ses missions est impressionnante. Reconnaissance, bombardement, de précision, chasse de nuit, assaut à la mer, interdiction ...

Brexit : le (relatif) silence des européistes

J'ai beaucoup de mal à trouver une analyse européiste du Brexit qui ne soit pas méprisante, qui éprouve un petit malaise, un peu de retenue, à considérer que 52 % des Britanniques sont des imbéciles xénophobes.

C'est le problème des idéologues, ce sont des autistes et, quand la réalité leur explose à la gueule, ils sont tout désemparés et ne savent que se mettre en colère.

Les nationalistes comprennent bien mieux les européistes que l'inverse.

Il n'y a qu'Hubert Védrine qui a dit des choses mesurées, point trop ridicules.

It's not the economy, stupid !

On connaît le slogan de l'élection de Clinton « It's the economy, stupid ! ».

Ces dernières décennies, l'économie a servi d'argumentaire à des programmes idéologiques. Or, il ne me semble pas qu'une seule élection ait été gagnée sur des arguments économiques (celle de Clinton ?).

Il faut être riche pour mépriser l'argent (rien ne m'agace plus que le gauchiste pété de thunes qui méprise les arguments « comptables »), je ne méprise donc pas les arguments économiques. Mais ils s'inscrivent dans une perspective plus vaste qu'ils ont souvent pour but de dissimuler.

Je suis donc bien content que les Britanniques aient fait fi des scénarios économiques apocalyptiques qu'on leur promettait en cas de Brexit. Ils ont sans doute montré du bon sens : dans une économie libérale, les individus s'adaptent et il serait vraiment très étonnant que les plus et les moins du Brexit ne se compensent pas. Dois-je rappeler que bien des pays en dehors de l'UE ont un niveau de vie supérieur ?

Par contraste avec la Grande-Bretagne, je suis atterré par le niveau du débat politique en France. Je n'idéalise pas le débat britannique, mais, au milieu de trucs qui ne volaient pas haut, on trouvait l'essentiel : par exemple, on a parlé beaucoup de la Cour Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour de Justice de l'Union Européenne qui sont de véritables scandales démocratiques, dont on ne parle pratiquement jamais en France.

Je suis révulsé, malgré mon mépris insondable pour les magistrats français et ma défiance sans bornes envers le système judiciaire français, qu'un jugement d'un tribunal français puisse être renversé par des gnomes venus dont ne sait où. Nos juges sont pourris, mais ce sont les nôtres.

Que l'économie passe au second plan des débats politiques est une excellente nouvelle.

En attendant, je continue à savourer les têtes d'enterrement des européistes.

Allez, encore un petit coup de Farage :




vendredi, juin 24, 2016

Appel au peuple : l'erreur des européistes fréquentables

La plupart des européistes sont des salauds qui croient en l'Europe parce qu'ils ne croient plus ni en leur pays et ni en leurs compatriotes. Il n'y a qu'à voir comment le show-biz anglais à la Emma Thompson ou à la JK Rowling, à 96 % contre le Brexit, traite aujourd'hui plus bas que terre le peuple anglais.

Cependant, il y a des européistes fréquentables qui croient sincèrement que l'union fait la force et que leur pays serait plus grand dans une Europe unie par des liens à définir.

Pour ma part, je ne le crois pas. Je crois que les pays européens sont trop différents pour s'unir dans autre chose que la contrainte bureaucratique. Autrement dit, il n'y a pas d'autre « Europe » possible que celle de Juncker, Schultz et Barroso.

D'autre part, je considère que l'idée de « big si beautiful » est dépassée (sauf dans le domaine militaire).

Autrement dit, il n'y a pas d'« autre Europe » et il n'y en a pas besoin.

Mais je dois dire que je me trouve un peu court sur l'argumentation. Mes généreux (et intelligents) lecteurs) peuvent-ils m'aider ?



Une magistrale leçon de démocratie des Britanniques

Il y a une semaine, je m'interrogeais : vers une magistrale leçon de démocratie des Britanniques ?

Maintenons que nous commençons à avoir un début de réponse, savourons notre plaisir.

BREXIT (et champagne)

Le Royaume-Uni prend le large. L’Europe est libre ?

Abandon Ship

Democracy in the UK

First Thoughts on the Referendum Result

Mais il y a encore beaucoup de chemin jusqu'à un Brexit réel, acté dans les faits.



Mon pays à l'heure allemande

Je l'écrivais ce matin, suite au Brexit :

« l'Europe allemande voulue par Hitler est faite, l'obsession raciale est juste inversée (métissage à la place de pureté) mais elle est toujours là. Les collabos sont déjà en place. Nous allons morfler. Les dirigeants français vont ramper devant Muttie Angela. Et comme la trouille rend violent, on va la sentir, la schlague ».

Les journalistes « objectifs » et « raisonnables » de Radio-Paris, pardon, de France Télévisions, prennent la tête d'enterrement de leurs aïeux annonçant la défaite de Stalingrad.




C'est marrant tous ces gens qui parlent d' « un jour triste pour l'Europe », de  « l'Europe pour laquelle nous nous sommes tant battus », sans avoir un seul mot pour la France et les Français. Au moins, on sait où sont leurs priorités et leurs amours. Mais on le savait déjà.



Tout cela est bien réjouissant. C'est un peu primaire, mais ne mégotons pas notre joie.

Et maintenant ? Nous sommes en juin 1940, seuls face aux Allemands (qui ont, heureusement, des méthodes plus douces, mais l'appétit de domination est le même). Notre Pétain, nous ne le connaissons pas vraiment puisque les candidats pour le poste se bousculent. Alain Juppé semble tenir la corde (pour nous pendre).

Bon, pas de De Gaulle à l'horizon. Mais tout espoir n'est pas perdu.

Et si Trump gagne en novembre ? Omaha Beach reloaded ?

C'est marrant, comme au fond, les mêmes questions se posent sans cesse : d'un coté la voie de l'indépendance, de la raison de long terme, de la difficulté, de l'avenir et de l'espoir et de l'autre, la voie de la soumission, du calcul de court terme, de la facilité, du passé et du désespoir.



Et maintenant, l'indépendance de l'Ecosse ?

Au vu des résultats opposés en Ecosse et en Angleterre sur le Brexit, il paraît de plus en plus difficile d'envisager qu'elles restent ensemble encore longtemps.

Depuis quelques années, je soutiens que le temps des grosses entités est passé, que l'avenir, économique au moins, est au petites entités agiles, capables d'exploiter une information quasi-gratuite.

« L'union fait la force » est un slogan politique et économique du passé. Aujourd'hui, « mieux vaut être seul que mal accompagné ». La bonne taille me semble autour de la dizaine de millions d'habitants.

J'aimerais bien voir ma théorie mise en pratique.

Négociations de Brexit : les eurocrates vont punir les Anglais de leur crime de lèse-européisme

More of the same

L'européisme échoue ? Il faut donc plus d'européisme. Raisonnement idéologique lumineux.

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C'est un mauvais jour pour le rêve européen", a déclaré sur RTL Pascal Lamy, ancien directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce qui va arriver maintenant, c'est un approfondissement de l'union économique et monétaire. C'est la direction que nous devons prendre en 2018, 2019".
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On voyait venir ce genre d'abrutis, bien autistes, gros comme une maison.

Au fait, qu'est-ce qu'il dit, l'uber-européiste Jean Quatremer ?

Et maintenant, le Franxit !

Il est encore un peu tôt pour que je mette mes idées en ordre sur le sujet, mais le but est clair.

Addendum :

Eric Verhaeghe, lui, arrive à penser !

Après le Brexit, le Franxit ?

Comme il n'y a absolument aucune chance que les conditions qu'ils posent pour que la France reste dans l'UE soient remplies, ne serait-ce qu'à cause de la faiblesse française, c'est donc une sortie qu'il suggère.

Le triomphe de Farage

Puisque c'est son jour de triomphe, ne le lui boudons pas.




Je ne vois qu'une seule interprétation à l'attitude amorphe de Merkollande : « Cause toujours ».

Hé bien là, ils l'ont dans l'os. J'ai honte de Hollande. Et je ne m'habitue pas.





J'ai aussi un petit peu honte de Marine Le Pen : la différence entre Farage et elle éclate.

Brexit : le découpage

Ont voté pour le Brexit : les campagnes anglaises et les petites villes délaissées.

Ont voté pour le Remain : les grandes métropoles, l'Ulster, l'Ecosse.

Finalement, on retrouve la même fracture qu'en France entre urbains mondialisés et péri-urbains délaissés.

Brexit : je me suis trompé et j'en suis bien content. Et après ?

Commençons par le début : félicitations aux Anglais d'avoir su se libérer de l'UERSS.

Et félicitations à Nigel Farage (1) (et un petit peu à Boris Johnson).

Je me suis trompé : j'ai pris la puissance du Système pour de la toute-puissance. Ainsi, le Système n'est pas invincible. Excellente nouvelle.

Les Echos, journal du Système, expliquait que le Leave, c'était l'émotion et le Remain la raison. Je pense, évidemment, le contraire exact : le Leave, quitter le navire qui coule, c'est la raison, le Remain, peur du changement, c'est l'émotion.

C'est pas tout ça. Et après ?

Si le Brexit se concrétise (ce qui reste encore à voir), l'Europe allemande voulue par Hitler est faite, l'obsession raciale est juste inversée (métissage à la place de pureté) mais elle est toujours là. Les collabos sont déjà en place. Nous allons morfler. Les dirigeants français vont ramper devant Muttie Angela. Et comme la trouille rend violent, on va la sentir, la schlague.

En tout cas, nos européistes tirent déjà la leçon du Brexit : il y a encore trop de démocratie en Europe, il faut supprimer le peu qui reste.

Brexit : pourquoi l'UE n'aime pas les référendums sur l'Europe

Nos mignons petits garçons apeurés, soumis à maitresse Angela, François, François (y en a deux), Alain, Nicolas, qui veulent réformer la France non pour elle-même mais parce que ce sont les ordres de Berlin, que vont-ils devenir ?

Paraît-il que François court déjà prendre ses ordres à Berlin.

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(1) :

"Dare to dream that the dawn is breaking on an independent United Kingdom.

"This, if the predictions now are right, this will be a victory for real people, a victory for ordinary people, a victory for decent people.

"We have fought against the multinationals, we have fought against the big merchant banks, we have fought against big politics, we have fought against lies, corruption and deceit.

"And today honesty, decency and belief in nation, I think now is going to win.

"And we will have done it without having to fight, without a single bullet being fired, we'd have done it by damned hard work on the ground."