vendredi, janvier 31, 2020

En ce jour de Libération des Anglais ...

En ce jour de Libération des Anglais (et vous savez avec quelle joie je l'accueille), regardons le pitoyable état de notre politique et la violence qui s'installe.

Cette violence politique est mon inquiétude constante : on sait quand ça commence, on ne sait pas quand et après combien de morts ça s’arrête.

Macron ne l’a pas inventée :

♘ 1ère violence, symbolique : 1992 référendum de Maastricht, quand toute la France d’en haut a expliqué aux Français d’en bas qu’il fallait voter Oui sous peine d’être des fascistes. S’il n’y a plus qu’un choix, il n’y a plus de démocratie. On peut encore changer de gouvernement, plus de politique.

♘ 2ème violence, symbolique, beaucoup plus grave : 2008, quand Sarkozy s’est assis, avec la complicité de tous les politiciens et des médias, sur le résultat du référendum de 2005. A partir de ce moment, la France n’est plus du tout une démocratie.  C'est acté, patent, assumé,  alors que, jusque là, ça restait une menace sous-entendue.

♘ 3ème violence, physique : 2013, quand Hollande a fait matraquer et gazer les gentils opposants à la loi Taubira.

♘ 4éme violence, symbolique : 2017, après le coup d'Etat médiatico-judiciaire contre Fillon,  le vote Macron forcé, par chantage au castorisme (faire barrage à ...). Non seulement, on ne pouvait plus changer de politique depuis 1992, mais, désormais, on ne peut même plus changer de gouvernement.

Et maintenant, le tabassage et la persécution systématique des Gilets Jaunes.

Avec Macron, c’est l’escalade parce qu’il n’a pas d’opposition politique et pas de frein institutionnel (la police et la justice, qui tapent sur les Gilets Jaunes comme elles ne le font jamais sur Mouloud racaille de banlieue, se sont déshonorées pour longtemps).

Macron dit qu’on n’est pas en dictature. C’est faux. Nous sommes en dictature, Onfray a fait un excellent article sur la question. Une dictature d’un nouveau genre, où « ferme ta gueule » est remplacé par « cause toujours ». Le torchon Libération l’avait admirablement résumé avec ce titre (hélas non ironique) « Votez ce que vous voulez, mais votez Macron » .

Ça ne peut que mal finir : soit l’escalade de la violence nous mène à la catastrophe (ce que je crois), soit les Français tombent encore plus profondément dans la dépression (et ce n'est pas mieux).



jeudi, janvier 30, 2020

L'énigme de l'anti-gaullisme de guerre.

L'anti-gaullisme de guerre est une énigme intéressante.

Il y a continuité du gaullisme de 1940 à 1969, mais je comprends que les drames de la guerre d'Algérie puissent susciter une haine anti-gaulliste.

Plus difficile à comprendre, si on se restreint à l'anti-gaullisme des années 1940-1946.

Pour les pétainistes d'époque, c'est assez facile : il ont choisi une mauvaise politique quand De Gaulle choisissait la bonne. Il est leur ennemi. Tout le monde n'a pas l'intelligence de reconnaître ses erreurs (à défaut de commencer par ne pas tomber dedans. J'aime bien Pierre Gaxotte : « Vous suivez le Maréchal aveuglement ? Aveuglement, bien sûr ! Comment pourriez vous faire autrement ? »).

S'agissant des pétainistes contemporains, ceux qui croient toujours 80 ans après que Pétain avait raison, c'est finalement assez facile aussi : ce sont des cons incapables de voir les vérités les plus élémentaires. Sans De Gaulle, nous aurions été inféodés aux Américains et nous serions tombés dans la dépression collective suicidaire dès 1945 au lieu des années 70. 35 ans gagnés et un exemple à méditer, ça n'est pas rien.

Il faut dire que la situation était assez complexe, puisque même un Zemmour n'y comprend rien (ma critique ne date pas d'aujourd'hui : lire ce billet de 2010 avec les commentaires).

Finalement, les plus intéressants, ce sont les anti-gaullistes non-pétainistes : les Monnet, Saint-Exupéry, Léger, Aron, Kérilis ... dont beaucoup partiront pour New-York.

C'est d'autant plus étrange que des gens comme Léon Blum, Pierre Cot et bien sûr Jean Moulin, qu'on ne peut en aucun cas soupçonner d'être hypnotisés par un général politicien, se rallient à De Gaulle.

Evidemment, on peut trouver des explications individuelles : Monnet n'était qu'un valet des Américains et s'il imaginait la France délivrée des Allemands, c'était pour mieux la donner à ses maitres, Saint-Exupéry était un niais en politique etc.

Mais je pense qu'il y a plus une explication plus générale :

1) le caractère : Jean-Louis Crémieux-Brilhac fait subtilement remarquer que les premiers Français Libres sont de sociologie plus élevée que la moyenne mais qu'ils ont tous un coté rebelle, vis-à-vis de leur famille, de leur milieu ou de leur hiérarchie. Or, pour un conformiste, il est très difficile de supporter la cohabitation avec un rebelle, même quand leurs analyses sont proches.

De ces contrariants par nature, le plus bel exemple est Rémy : gaulliste pendant la guerre, pétainiste après ! Les arrivistes, comme Mitterrand, faisaient le contraire.




De Gaulle qui n'hésitait pas à être familier avec ses compagnons de la première heure dit un jour : « Alors, Clostermann, vous vous êtes encore pris les doigts dans la porte ? ».

Aux anti-gaullistes non-pétainistes, ils manque le  grain de folie : ils auraient trouvé que Jeanne d'Arc n'était pas raisonnable.

2) la conception de la politique : le reproche fait à De Gaulle (comme à Sarkozy !) de « diviser les Français » est pusillanime La politique divise par essence. On peut reprocher à un politicien de faire une mauvaise politique, pas de diviser.

Je finis donc sur une banalité : il est faux de croire que les opinions politiques sont entièrement rationnelles. Mais le nombre de gens qui vous soutiennent le contraire est amusant.








La Terreur et la Révolution française - Reynald Secher

mardi, janvier 28, 2020

Stéphane Ravier défend le peuple français











Mila : il ne faut toujours pas se taire.




« Elle l’a bien cherché » : quand le CFCM fait le jeu des islamistes [ce titre, dont je ne suis pas sûr qu'il soit de l'auteur, est fallacieux puisque la distinction islamistes/musulmans est artificielle]

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L’affaire Mila n’a rien d’anecdotique. Elle s’inscrit dans le djihad culturel que les islamistes mènent depuis plus de trente ans contre la liberté d’expression des Occidentaux. Tantôt par les tribunaux, tantôt par la violence, les islamistes ont entrepris de faire taire ceux qui les fâchent.

La violence qui s’exprime aujourd’hui contre Mila est le surgeon de la fatwa prononcée en 1989 par l’ayatollah Khomeiny contre l’écrivain Salman Rushdie.

[...]

Qu’a donc fait cette Mila ? Elle a contrevenu à toutes les règles de la dhimma : non seulement, elle a repoussé les avances d’un Musulman, mais elle a refusé de parler à voix basse, et a tenu forum sur les réseaux sociaux. Autant d’insolences qui ne pouvaient que déclencher une furieuse et atavique colère. On peut perdre des guerres à force de ne pas les livrer.

Comment interpréter que le procureur de Vienne, bras armé du ministre de la justice, se soit empressé d’ouvrir une enquête contre Mila au nom d’une possible « incitation à la haine » ?

La loi Avia contre le discours de haine sur les réseaux sociaux, actuellement votée au Parlement, fait aussi passer le message aux Français qu’ils doivent respecter l’islam et ne pas l’insulter en public.
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« Affaire Mila : prétend-on créer un délit de blasphème dans le droit français ? »

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Il ne nous suffit donc plus de dénoncer l’existence des crimes et délits de blasphème et d’apostasie partout où ils existent sur la planète (c’est-à-dire principalement dans les pays musulmans). Encore faut-il désormais nous opposer à l’introduction subreptice, car purement jurisprudentielle, du délit de blasphème en droit français.

Certains magistrats seraient-ils habités, comme une bonne partie de l’intelligentsia française, par la culpabilité postcoloniale? Par cette haine de soi qui pousse à prendre en toutes circonstances, fût-ce aveuglément, le parti de l’Autre ?
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Classe dirigeante : petit échange de SMS matinaux.






Avec les brillants résultats que l'on sait :






lundi, janvier 27, 2020

Les flacons, ducon !

Etre amateur de bon vin étant devenu un snobisme, on appelle ça « oenologie » et on ne dit plus « bouteilles » mais « flacons », la rime en « con » étant très significative.

Ce vocabulaire de précieuses ridicules a le don de m'énerver et j'insiste lourdement pour employer « bouteille ». Je me suis même laissé aller à « boutanche » (le caviste m'a regardé avec le même air que feu Michou si on lui avait proposé de passer la nuit avec une femme, provoquant chez moi une intense satisfaction).

Et puis toutes ces histoires chichiteuses : ça sent la rose, la violette, la myrtille, la vanille, la main de ma soeur dans la culotte d'un zouave ...

Mais c'est tout notre quotidien qui est matraqué par les précieuses ridicules.

C'est là qu'on voit que la massification de l'enseignement supérieur a été une calamité générale

dimanche, janvier 26, 2020

La plus ignoble dhimmitude officielle : la censure des victimes de l’attentat du Bataclan

La tyrannie en marche





EMMANUEL MACRON, L’IVRESSE DES CIMES ET LES « DISCOURS COUPABLES »






Voici que, comme le souverain pontife qui se met fréquemment à raconter n’importe quoi sitôt qu’il est en avion, saisi par quelque ivresse des cimes, le président de notre Présipauté, s’en revenant d’être allé imiter Chirac à Jérusalem, fut saisi du même mal.
Celui, déjà, de cette mode des fausses confidences des hommes politiques où l’on feint d’être naturel et où tout est calculé.
Celui, ensuite, de proférer un nombre important de paroles éminemment contestables voire parfaitement stupides, et d’autres carrément graves.
Passons sur l’habituel couplet d’autoflagellation comparant grosso modo la Shoah et la guerre d’Algerie: que ne ferait-on pour glaner quelques voix communautaristes…
La ficelle, même bien enrobée dans une herméneutique de pacotille, ne tient pas la route et cette compétition mémorielle n’est pas une nouveauté dans le kougloff intellectuel qui tient lieu de pensée au macronisme.
En revanche, des paroles particulièrement hallucinantes ont été tenues, au sujet de la fronde sociale, dont la nuit passée a offert un si beau visage, avec ses multiples marches aux flambeaux, dignes, joyeuses, chaleureuses, sans violences (et c’est bien sans doute cela qui dérange le plus le pouvoir).
En effet, Emmanuel Macron a affirmé qu’en opposition politique démocratique, on avait « l’interdiction de la haine ».
Hier, dans mon article chez Atlantico, je mettais en garde contre le fait que le vrai but avéré de la redoutable loi Avia était, au-delà de favoriser le minoritarisme militant, de museler, à terme, l’opposition sociale et politique que l’on assimilerait promptement à de la « haine » que l’on criminaliserait peu à peu, en soi, en tant que sentiment coupable.
Il n’aura pas fallu attendre un jour pour obtenir la confirmation du bien-fondé de cette analyse.
Emmanuel Macron évidemment se trompe, à dessein, puisqu’il s’agit là de mettre en place une rhétorique et un processus profondément anti-démocratique : en démocratie, comme n’importe où, on a parfaitement le droit d’avoir la haine, de haïr un homme politique, un légume vert, une chanson, une odeur, une saison, un sport, un style vestimentaire et même une religion qui nous sortirait par les trous de nez. La haine est un sentiment, une opinion, et elle est particulièrement répandue voire indispensable dialectiquement et précisément en politique, et particulièrement quand on a affaire à un pouvoir sourd et aveugle qui avance tel un Panzer en mode Blitzkrieg.
Emmanuel Macron s’en est pris à ceux qui tiennent des « discours politiques extraordinairement coupables ». Coupables, le mot est lâché.
Tout dans cette phrase est grave : criminalisation de la pensée, criminalisation de la liberté d’expression, criminalisation de l’opposition politique.
Et s’il se trouve de nombreuses personnes qui considèrent que, certes, nous ne sommes pas encore en dictature mais plus tout à fait en démocratie, il va bien falloir finir par les entendre et les écouter.
Sauf à mettre plus de la moitié du pays à la Bastille avec un oeil en moins.


Affaire Mila : l'épouvantable lâcheté française face à l'islam.

Je pense que vous êtes tous au courant de cette histoire : Mila, 16 ans, jeune lesbienne, draguée lourdement par un arabe (le discernement et la jugeote de certains sont toujours un objet d'émerveillement), a insulté l'islam sur son compte Twitter, a reçu des centaines de menaces de morts, ne peut plus sortir de chez elle, ne peut plus aller au lycée et est poursuivie par le parquet pour « incitation à la haine raciale ».

C'est une affaire typiquement pakistanaise, genre Asia Bibi, qui arrive dans la France de 2020 :

Affaire Mila : le lynchage pakistanais arrive en France #JesuisMila

Elle n'est pas soutenue par le gouvernement (dont le parquet dépend) et par tout ce que la France compte d'associations de connards et de connasses subventionnés qui grimpent au plafond dès qu'un homme blanc a un regard de travers. La Courge est lâchement silencieuse.

C'est une honte pour la France, Aurélien Marcq en dit tout, pas un mot à ajouter :

Mila : comme Asia Bibi, mais… en France ! De rares voix s'élèvent pour défendre l'ado qui a "osé" dire du mal de l'islam.

Pour la France d'en haut, l'analyse est vite faite : ce sont des traitres au plein sens terme (voir le livre d'Ivan Rioufol, dont vous remarquerez qu'il n'est pas vendu directement par Amazon). Plus tôt on les fusillera dans les fossés de Vincennes après un bon procès (je tiens au procès), mieux ça sera.



On note cependant quelques voix marginales :



Plus préoccupant encore, le silence des Français : cette affaire a atteint un pic de notoriété quelques heures sur les réseaux sociaux et le soufflé est déjà retombé, comme si les Français avaient déjà baissé les bras, étaient déjà résignés face à l'islamisation.

Vu comment notre peuple a été violenté psychologiquement et spirituellement depuis 50 ans (qui pourrait affirmer aujourd'hui que les Français croient et espèrent en quoi ce soit ?), ce n'est guère étonnant, mais ça reste désespérant.

Il y a certes l'effroyable « fachosphère » pour sauver l'honneur. Mais ça va, on n'est pas trop serré, on a de l'espace, on ne se sent pas étouffé par la foule.

Comment ne pas avoir honte ?

La police demande à Mila, la jeune Française qui a insulté l’islam, de se cacher, après avoir reçu des menaces de mort.

Je lis William Shirer sur l'effondrement de la IIIème République. Au lendemain des accords de Munich, ce journaliste américain fuit la France, tellement il a honte de ce pays qu'il aime.

Je suis français, je ne veux pas fuir, ça serait déshonorant, mais que cette honte est lourde à porter.

Comment le pays de Saint Louis et de Richelieu peut-il supporter ce désordre dans son être même ?

samedi, janvier 25, 2020

Le nouveau mal français : la baisse du niveau de vie.

Le nouveau mal français : la baisse du niveau de vie.

L'INSEE affirme que le pouvoir d'achat augmente, alors que les Français pensent qu'il diminue.

L'INSEE ment-elle ? Pas vraiment, mais elle utilise des méthodes orientées, pour rendre pratiquement impossible, par exemple, le constat d'une baisse du pouvoir d'achat ou d'un avantage du protectionnisme. L'article explique la méthode pour le pouvoir d'achat.

Mais il y a d'autres moyens pour évaluer la réalité cachée par l'INSEE : en vingt ans, l'âge moyen d'un acheteur de voiture neuve est passé de 44 ans à 56 ans.

L'illusion statistique de l'INSEE explique en grande partie le vote Macron : votent Macron les cadres supérieurs et les retraités qui sont suffisamment cons pour croire qu'ils ont plus d'intérêts communs avec les milliardaires à la Niel-Drahi qu'avec les Gilets Jaunes.

Les années qui viennent vont cruellement les démentir mais, en attendant, ils votent comme il faut pour maintenir ce qui nous tue.

Je sais bien qu'il n'est pas facile de voter pour cette dinde de Le Pen pour éviter Macron ou un de ses semblables. Mais il faut avoir les couilles de faire ce qu'il faut. Une fois qu'on a compris que la mission de Macron est de gérer l'appauvrissement des Français et la disparition de la France, on hésite moins.


Pour Merkel, les Allemands n'existent pas.

Angela Merkel ne parle jamais d'Allemands mais « des gens dans ce pays ». On dirait qu'elle a blocage psychologique à prononcer le mot « Allemands ».  Cette constance dans la négation des Allemands est aussi terrifiante que le « celles et ceux » macronien.

Louis de Bourbon dit « Français, mes chers compatriotes ». On peut penser ce qu'on veut du royalisme, mais ce n'est pas tout à fait la même classe.

Le propre de l'homme d'Arnold Gehlen

Il est très à la mode en ce moment d'animaliser l'homme (et, inversement, d'anthropomorphiser l'animal). Suivant cette vision, l'homme ne serait qu'un animal comme les autres, avec juste un peu plus de qualités, et les animaux seraient nos frères (même la tarentule ?).

Cela justifie toutes les conneries à la mode, veganisme, animalisme, anti-spécisme, tous ces comportements qui montrent que notre société rend littéralement fou.

Cette anthropologie suscite aussi des réflexions passionnantes chez les flèches qui nous gouvernent :


Cette vision (pas celle de Darmanin, quoique ... Celle de l'animalisme) me révulse, comme elle devrait révulser tout homme sain d'esprit. En tant que chrétien, parce que l'homme a une place particulière, il est fait à l'image de Dieu. En tant que scientifique, parce que la continuité de capacité qu'on nous vend entre l'homme et l'animal est une escroquerie. En tant que citoyen, parce que la politique qui découle de ce signe d'égalité entre l'homme et l'animal est terrifiante (dans la logique de cette vision, l'extermination d'êtres humains est considérée comme souhaitable, ce qu'assument ouvertement les plus extrémistes comme Peter Singer).

Ceci m'amène tout de même à m'intéresser à la question du propre de l'homme.

Or, je suis tombé sur un article causant d'Arnold Gehlen (inconnu au bataillon) fort intéressant.

Pour lui, le propre de l'homme, au contraire des animaux, qui sont tous adaptés à un certain milieu (sauf peut-être le moustique) est d'être inadapté à tous les milieux. Même sous nos climats tempérés, un homme nu et seul a peu de chances de survivre très longtemps.

Il en découle deux conséquences :

1) l'homme est, par nature, un être de culture, car sans coopération durable, il ne survit pas. C'est pourquoi il crée des instituions. Gehlen est un anti-Rousseau.

2) l'homme est doté d'un surcroit d'énergie vitale : s'il ne se bat pas en permanence, il ne survit pas. Contrairement à beaucoup d'animaux, il ne peut se contenter de chasser quand il a faim. C'est pourquoi ses capacités vont bien au-delà de ce qui semble le strict nécessaire pour survivre. Il lui faut une marge de sécurité. L'homme ne survit pas seulement, il vit.

Voilà pour aujourd'hui.




Do We Need God to be Good?: An Anthropologist Considers the Evidence. (CR Hallpike)

Livre polémique : l'argumentation scientifique sonne juste mais est peu étayée, on est obligé de faire confiance à l'auteur (vous me direz, c'est plus ou moins toujours le cas).

L'auteur commence par tailler en pièces les évolutionnistes (au sens d'évolutions graduelles dues à la pression sélective de la nécessité) dès qu'ils abordent l'être humain. Il donne plusieurs exemples montrant que ceux-ci sont des athées fanatiques qui croient ce qu'ils ont envie de croire.

Il cite quelques cas assez marrants, comme l'explication de la mâchoire carrée des hommes par la boxe (sic !) puis il passe à du lourd.

1, 2, beaucoup

Je connaissais l'argument du langage (dans le billet en lien, je me plains du fanatisme dont parle Hallpike). Notre auteur du jour prend la chose par l'autre bout : la faculté de compter.

Les évolutionnistes n'ont jamais prouvé que des chasseurs-cueilleurs, comme on imagine nos ancêtres, ont besoin de compter au-delà de « un, deux, beaucoup » et, d'ailleurs, il existe des peuplades reculées qui comptent justement ainsi, « un, deux, beaucoup » (des fois, je me demande si Castaner n'en fait pas partie).

Or, on a montré que les hommes de ces peuplades ont la faculté d'apprendre à compter de manière beaucoup plus complexe. Très gênant pour les évolutionnistes : comme le langage, voilà une faculté humaine justifiée par aucune nécessité.

Si les évolutionnistes ont raison, il faut trouver des nécessités qui expliquent chez nos ancêtres l'apparition du langage et du comptage. Or, nos cousins les singes n'en ont à l'évidence pas besoin, il faut donc des conditions de vie très différentes et là ça coince. On cite le passage de la forêt à la savane, est-ce suffisant ?

La démarche des évolutionnistes est la suivante : ils partent du principe que leur théorie est vraie et inventent des nécessités qui justifient l'apparition des facultés qu'ils observent. Cette méthode peut être féconde, à condition de prouver à un moment ou un autre que les nécessités imaginées ont réellement existé, sinon, sans vérification expérimentale, on tombe dans le raisonnement circulaire : je prouve que ma théorie est vraie en partant de l'hypothèse qu'elle est vraie. C'est cela que Hallpike appelle croire ce qu'ils ont envie de croire.

Evidemment, l'évolutionnisme a le plus grand mal à expliquer la capacité du cerveau humain à comprendre la physique quantique, ce n'est guère utile pour la cueillette des bananes.

Bref, l'évolutionnisme : zéro pour les micro-organismes (voir par exemple Didier Raoult) et zéro pour l'homme. Entre les deux, pourquoi pas ?

Ce préliminaire étant acquis (je vous rappelle que le temps joue contre la théorie de l'évolutionnisme appliquée au propre de l'homme : plus le temps passe sans preuve convaincante, plus elle est fragile), allons aux choses sérieuses.

L'évolutionnisme étant éliminée pour comprendre le propre de l'homme, Hallpike propose de comparer de la manière la plus extensive possible les populations existantes.

Et l'on constate que l'homme est social à un degré infiniment plus élevé que n'importe quelle espèce animale.

Un enfant de 12 mois est capable spontanément de ramasser un objet qu'un adulte a fait tomber et de le lui redonner. Cela suppose des capacités sociales hors d'échelle par rapport aux animaux (vous y réfléchirez).

Les 10 commandements plus quelques autres

La partie sociale des 10 commandements (« tu ne commettras pas de meurtre », « tu ne voleras pas », « tu ne porteras pas de faux témoignage » ...) est universelle parce que ce sont les règles de bon sens pour permettre aux hommes de vivre en société. Pas besoin de croire en Dieu et de crapahuter le Sinaï pour les adopter.

En revanche, dès qu'on sort des relations sociales les plus simples (non, je ne parle pas des lobotomisés du gouvernement Macron), elles ne suffisent pas. Il y a besoin d'une morale plus élaborée.

A suivre ... (j'ai tellement de livres en cours que j'ai mis  la lecture de celui-ci en pause).



lundi, janvier 20, 2020

L'affaire Radzeff

Grandiose : la Courge mise face à ses contradictions.




Ca c'est rigolo. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est que la majorité des commentaires ne comprennent pas ce qu'il peut y avoir d'immoral à écrire des livres pornos (bon, ok, c'est Twitter, un repaire de bobos).

Vous remarquerez, si je ne m'abuse, que la mère de famille est asiatique, c'est-à-dire d'un milieu où on résiste aux folies suicidaires de l'Occident.

Violence légitime, violence illégitime




Je ne cesse d'en vouloir aux gens qui ont voté Macron, même si ça ne sert pas à grand'chose : Fillon aurait fait la même politique, comme tous les présidents depuis Giscard.

Atlantico : Selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, le taux de délinquance est en nette progression en France. Comment l'expliquer ? Cette violence accrue dénote-t-elle le retour de la culture émeutière ?

Edouard Husson : Au Ministère de l’Intérieur, on a pensé naïvement que les chiffres passeraient inaperçus. Depuis qu’ils ont été repérés par la rédaction du Figaro -j’espère qu’Emmanuel Macron, après avoir fait l’éloge des « journalistes professionnels » par rapport aux « commentateurs » des « réseaux sociaux, ne va pas regretter- on a eu un effet d’annonce, avec peu d’explications. La montée repérée des violences sexuelles est-elle liée à un plus grand nombre de déclarations suite à l’intérêt marqué du gouvernement pour le sujet? Dans ce cas, les chiffres se rapprocheraient de la réalité sociale. Est-ce que l’augmentation des homicides et tentatives d’homicides vient du fait que la police, mobilisée par le mouvement des Gilets Jaunes, a été moins présente ailleurs? Ce sont des questions à creuser. Alain Bauer, dans « L’Opinion », commentant les chiffres, affirme que la violence individuelle, la violence politique et la violence sociale ont tendance à progresser parallèlement. C’est intéressant mais un peu court si l’on n’explique pas pourquoi. Je vous propose de faire un constat simple : le gouvernement, qui veut à tout prix récupérer les électeurs de la droite et du centre - l’électorat LR et celui du MODEM - sensible aux enjeux de sécurité, n’est pas à la hauteur des attentes de cet électorat. 
Les violences politiques auxquelles nous assistons depuis que, le 24 novembre 2018, la police parisienne a reçu l’ordre de charger à froid les Gilets Jaunes, sont difficiles à faire entrer dans les statistiques officielles: ces dernières notent d’ailleurs une petite baisse des dégradations. En revanche, il faut bien prendre la mesure de ce que signifie la diffusion régulière, désormais, de violences contre des manifestants commises par des représentants des forces de l’ordre: cela donne un très mauvais exemple. Je suis frappé par la ressemblance de scènes prises en banlieue, où des voyous tabassent lâchement une personne isolée, et de ces nombreuses vidéos où l’on voit des policiers, CRS, BAC etc.... tabasser à plusieurs des manifestants isolés, même tombés à terre. Les manifestations de la violence, phénomène mimétique, sont universelles. Néanmoins on de demande dans quelle mesure la police française, souvent frustrée dans les banlieues, où elle a l’ordre de retenir les coups pour éviter émeutes et embrasements, a saisi l’occasion des cortèges de manifestants Gilets Jaunes ou, plus récemment, syndiqués, pour expulser sa frustration. Il est en tout cas certain que ce mauvais exemple institutionnel ne peut qu’encourager la violence des jeunes gens dans les banlieues - et ceci d’autant plus qu’ils ont le sentiment, réel ou imaginaire, d’avoir été menacés dans les mêmes conditions par des policiers. Il faudrait aussi une enquête approfondie sur les pas de deux réguliers entre polices et anarchistes type Bloc Noir. Les militants d’extrême gauche sont connus, suivis, repérés avant chaque manifestation. Dans quelle mesure leurs débordements ont-ils été, l’année dernière, tolérés par le gouvernement pour discréditer, par contagion, le mouvement des Gilets Jaunes? On voit bien en tout cas, quels que soient les types de violence, le danger sans lequel se trouve l’Etat: perdre le « monopole de la violence légitime qui est l’une de ses raisons d’être. 
Christophe Caupenne : La violence sociale ne repose jamais uniquement sur la volonté d’individus de commettre des actes criminels. Les causes sont multi factorielles. 
La première cause tient au cycle d’évolution de notre société. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Même si la fronde sociale actuelle est globalement bien encadrée par le gouvernement, l’histoire de France s’est bâtie sur la contestation du pouvoir. Chateaubriand, dans son analyse raisonnée de l’histoire de France, rappelait que « les forfaits n’inspirent d’horreurs que dans les sociétés au repos ; dans les révolutions, ils font partie de ces révolutions mêmes, desquels ils sont le drame et le spectacle. »
Aujourd’hui, nous sommes dans un nouveau cycle de confrontation avec l’ordre établi de l’Etat, dans lequel les citoyens adoptent une posture de défiance mais aussi de rejet des règles qui ont permis de faire fonctionner notre démocratie jusqu’à présent. Et devant l’intervention nécessaire des forces de l’ordre pour éviter tout débordement de violence, les contestataires réagissent en miroir, se croyant légitimes à user d’encore plus de violence, dans un fantasme de « légitime défense » face au pouvoir. Ainsi, le cycle de la violence se perpétue, se durcit et s’accélère, dès lors que l’usage de cette violence se banalise à chaque manifestation. La Rochefoucauld le rappelait en son temps : « Rien n’est plus contagieux que l’exemple ». Cela désinhibe les bonnes gens et pousse à l’expérience inflammatoire de la révolte.
Deuxième cause, l’équilibre de la répartition des effectifs de forces de l’ordre est perturbé du fait de leur continuelle sollicitation, semaine après semaine, dans le cadre des manifestations incessantes et de la menace terroriste grandissante. Une grande partie des ressources mobilisées abandonnent provisoirement les territoires de délinquance « structurelle » afin de se concentrer sur les missions de maintien de l’ordre et de présence dans les lieux publics. Le champ est alors libre pour les opportunistes qui profitent ainsi de l’absence des policiers et gendarmes dans un grand nombre de territoires à enjeux criminogènes.   
La troisième cause de cette violence réside dans les clivages dus aux communautarismes, de plus en plus marqués et identitaires pour la population. A cela s’ajoute un manque total de sens dans la « vivre ensemble », l’absence de recul qu’alimentent les réseaux sociaux. La plupart des nouveaux médias en sont le reflet même. Ils donnent à voir ce que la population du zapping réclame, c’est-à-dire de la réaction immédiate, à chaud, sans analyse de fond sur le temps long, sans critique pertinente, car on ne surfe sur l’information qu’à coup de spectaculaire et de polémiques, sans se rendre compte que cela créé une musique de fond délétère dans la société et les esprits. Les sous-cultures communautaires deviennent parfois les seuls relais identitaires. Comme dans toute guerre de territoire, l’agressivité devient le premier mode de communication de toutes ces minorités, une posture qui s’impose par le rapport de force. Les minorités deviennent tyranniques, car elles sont surreprésentées médiatiquement. La majorité, quant à elle, reste silencieuse ou inaudible et au final, l’exercice même du pouvoir rend les édiles coupables de tous les maux. La haine devient le seul sentiment qui trouve à s’exprimer chez tous les frustrés d’une société qui a vendu à chacun l’illusion du progrès inconditionnel.
Xavier Raufer : Sans que le pitoyable M. Castaner ait eu le simple courage d'accepter sa responsabilité dans l'affaire, l'Intérieur publie en douce les pires chiffres d'une décennie sur le crime - car si l'on incendie, l'on assassine, l'on séquestre et l'on assiège les forces de l'ordre, plus d'aimables "délits" ni de "délinquants" - bel et bien des crimes et des criminels, passibles de la Cour d'assises ; ce bien sûr, dans un pays doté d'une justice fonctionnelle.
Expliquer le désastre sécuritaire est enfantin : monarchie ratée, la France voit le sommet de son État vivre prosterné devant le souverain. Quand M. Macron dédaigne la sécurité - mépris du calvaire criminel subi par les Français remontant à M. Hollande - l'appareil d'État délaisse la sécurité. Au sommet de l'État, la cohorte de hauts fonctionnaires (préfets... directeurs d'administration centrale...) a vite saisi - comme corps, elle a de cela une pratique séculaire - le sens de la nomination de M Castaner et de Mme Belloubet aux deux postes cruciaux de l'État régalien, l'Intérieur et la Justice : moi, Macron, n'ai rien d'autre que ces deux médiocrités pour occuper les postes - et au fond, je m'en tape.
Exemple. Le chaos du Nouvel-An montre que la plupart des incendiaires et émeutiers proviennent des fameux "quartiers sensibles" - coupe-gorge où les forces de sécurité évitent de rétablir l'ordre. En dialecte bureaucratique, ces zones chaotiques relèvent de la "Politique de la Ville", volet préventif de toute stratégie sécuritaire. Or depuis son élection - trente-deux mois - M. Macron ne fait rien à ce sujet ; son "Conseil présidentiel des villes" agonise loin de lui, parmi des démissions en nombre.

Vendredi, des syndicalistes se sont introduits dans les locaux de la CFDT, la délinquance n'est donc plus le fait des quartiers populaires, comment expliquer que toute la société soit touchée ? Comment expliquer que la violence qui était à l'origine liée au crime et au délit soit désormais toute autant politique que social ? 

Edouard Husson : Ce qui impressionne, dans l’occupation provisoire des locaux de la CFDT, jeudi 16 janvier, ou dans la tentative d’intrusion aux Bouffes du Nord, vendredi 17 janvier, c’est la présence de militants de la mouvance d’extrême gauche favorable au communautarisme musulman: Anasse Kazib, au siège de la CFDT; Taha Bahafs dans le théâtre où se trouvait le président de la République. Il y a bien une convergence des luttes, mais pas celle que l’on attendait. La mouvance « islamo-gauchiste » avait récupéré, au début de l’année 2019, une partie du mouvement des Gilets Jaunes, en tout cas dans les manifestations à Paris, comme en témoignent les insultes antisémites envers Alain Finkielkraut.
La violence politique est en train de se restructurer de différentes manières: il y a une violence sporadique et spontanée, qui a fait long feu, le versant « jacquerie » des Gilets Jaunes après que le gouvernement eut décidé, fin novembre 2018, de faire charger systématiquement les Gilets Jaunes par la police, non plus seulement à Paris mais dans l’ensemble du pays. Il y a une violence d’extrême-gauche, laquelle se décompose en deux branches: la violence anarchiste classique, type Bloc Noir et la violence inspirée par un islamo-gauchisme prêt à utiliser les conflits sociaux pour amorcer des déstabilisations au profit d’un projet d’implantation politique progressive d’un parti communautariste musulman. Comme le dit très bien Céline Pina sur son blog, cette démultiplication de la violence politique est largement le fruit de l’incompétence et de l’arrogance des technocrates au pouvoir. J’ajouterai un autre facteur: l’incapacité de l’opposition de droite à canaliser et porter les revendications sociales des Gilets Jaunes (au départ un mouvement poujadiste); ou à défendre, au nom des valeurs de droite (la transmission, la solidarité entre les générations), un système de retraite par répartition qui soit bien géré.
Xavier Raufer : Devenue une médiocre école de commerce, l'ENA n'enseigne plus à ses élève le sens même de cet État-nation dont, la première, la France fit aussi l'État de droit. Cela s'enseigne aux futurs dirigeants de l'État par la philosophie du droit - non sa pratique ni ses lois, mais son sens même ; ce à quoi sert le droit, cruciale clé de voute de la société. Ce concept d'État de droit est aisé à saisir. Lisons ceci : "Tout à l’heure, quand le tribunal aura levé séance, chacun d’entre nous rentrera chez lui – l’un d’un pas vif peut-être, l’autre lentement – sans s’inquiéter ni se retourner, sans avoir peur ni se demander si l’homme qu’il rencontrera est un ami pour lui ou pas, s’il est grand ou petit, s’il est vigoureux ou chétif, sans se poser nulle de ces questions. Pourquoi ? Parce qu’il sait, en lui-même, dans la ferme confiance qu’il a dans l'État, que nul ne viendra l’enlever, ni le frapper, ni lui faire violence ». Démosthène « Contre Midias », 348 av. JC.
Posée sur ce socle splendide, la philosophie du droit apprend que l'ordre est un tout ; que toute société - nulle exception à cette règle - édictant des lois inapplicables ; ou si sa justice en dédaigne certaines ; voit surgir, et vite, l'anarchie générale. On a de cela mille exemples, mais bien sûr, la plupart des actuels gouvernants l'ignorent, tout comme une société français qu'au fond, ils pratiquent moins que la City de Londres ou Wall Street.
Toujours plus graves et fréquentes, les émeutes des banlieues suscitent peu d'interpellations, moins encore de condamnations sérieuses. De là, les Black Blocks passent à l'action, puis les durs des syndicats ; ainsi de suite. Rien de nouveau : "De cité en cité, la guerre civile étendait ses ravages. Pour celles touchées les dernières, les factieux, instruits de ce qui s’était fait ailleurs, allèrent plus loin encore dans l'excès révolutionnaire, grâce à une technique perfectionnée de l’insurrection et à des méthodes de terreur inouïe... On prisait d’avantage les hommes sachant mener à bien des entreprises détestables en les couvrant de grands mots... C’est ainsi qu’avec les luttes civiles, toutes les formes de dépravation se répandirent en Grèce". "La Guerre du Péloponnèse", Thucydide, écrit cinq siècles avant notre ère.

L’année 2019 a été également marquée une hausse des actes anti-religieux, principalement antisémites et anti-chrétiens. Pourquoi ?

Christophe Caupenne : Notre société évolue au sein d’un espace géopolitique global, dans lequel s’affrontent plusieurs blocs idéologiques et religieux. Les Etats-Unis et leurs alliés ont lancé dès 2001 un processus de renversement de grands dictateurs au Moyen-Orient (Irak, Libye… ), entraînant une forte déstabilisation politique dans ces régions. Passé l’euphorie de leur libération, les populations autochtones ont vite compris que le chaos engendre le chaos – tout du moins durant un certain temps- et qu’elles étaient les nouvelles victimes d’une multiples de métastases criminelles. Or, l’idéologie religieuse est un formidable leurre pour bon nombre de factions militaires, qui permet de déchaîner les masses populaires et de légitimer leur lutte dans un processus d’aubaine pour conquérir le pouvoir. L’ambition autorise tous les excès. Racine, dans Phèdre, précisait que « quelques crimes toujours précédent les grands crimes et que quiconque a pu franchir les bornes légitimes, peut violer enfin les droits les plus sacrés ». Les guerres « religieuses » n’en restent pas moins des guerres... et c’est parfois la seule chose qui donne encore du sens à l’existence. L’habitude des combats gagne partout où s’exportent les hommes qui les pratiquent.
Ces idéologies, servies par des groupuscules violents mortifères, apportent leurs luttes aveugles jusque dans les champs démocratiques occidentaux, au cœur des communautés chrétiennes et judaïques, car ce sont celles qui sont les plus vulnérables.
Xavier Raufer : Analogue problématique : un pouvoir libéral-libertaire délaisse une jeunesse déboussolée. Fascinés par le morbide, le sanguinaire, certains jeunes forment de micro-sectes satanistes, animalistes, etc. L'ordre social - la criminologie dit "incapacitation générale", retient d'usage ces agités de passer à l'acte. Mais comme nul n'est plus puni de ses méfaits - sauf les Gilets Jaunes, férocement réprimés - ce passage à l'acte s'opère sans peine. L'"incapacitation générale" est aisée à comprendre : je volerais bien au supermarché, mais la crainte du vigile... la conduite au poste... mes parents humiliés devant m'y chercher... mon avenir compromis... sont les freins empêchant d'usage le citoyen juvénile de passer à l'acte. Maintenant, si le vigile regarde ailleurs... si le poste de police a flambé... si les parents s'en fichent et si l'avenir est bouché - plus de freins, plus de crainte. De là à incendier une école ou saccager une église, il n'y a plus loin. 

Y-a-t-il une échappatoire possible à la spirale de violence actuelle ? Lors de situations similaires passées, quelles solutions avaient été mises en application ?

Edouard Husson : Si l’on veut une vue macropolitique, on constatera la décomposition sociale croissante. Elle est le fruit de politiques d’inspiration différente mais qui ont convergé pour accabler la société française: la destruction de l’Education Nationale, terriblement décrite par René Chiche dans son livre récent La « Désinstruction nationale »; l’immigration massive transformée en projet politique de la gauche alliée au patronat planifiant à courte vue; enfin la monnaie unique européenne. Chacune de ces politiques isolément était dangereuse pour la société. Leur combinaison a fait entrer notre pays dans une crise profonde, culturelle, sociale, politique, économique. C’est pourquoi il ne suffira pas, pour inverser la tendance, de mettre en place un nouveau plan sécurité. Prenez les voitures brûlées dans les banlieues des villes moyennes à la dernière Saint-Sylvestre: cette délinquance montre que ce ne sont plus seulement les banlieues des grandes villes qui sont concernées.
Comme le montre Emmanuel Todd dans son livre à paraître, « Les luttes de classes en France au XXIè siècle », la France est touchée de manière homogène par les maux qui l’accablent. Ce qui ne veut pas dire que l’on devra mettre en place des remèdes homogènes centralisés. Il va falloir déconcentrer l’Etat, faire confiance aux forces sociales au niveau local. Il faudra, après le macronisme, un état d’esprit, une culture commune, celle d’un grand mouvement conservateur prêt à donner l’impulsion mais faisant confiance aux initiatives locales pour réparer le tissu social déchiré. 
Christophe Caupenne : Cela me paraît extrêmement difficile d’imaginer une issue rapide au conflit social actuel, car il faudrait agir sur l’ensemble des causes de la violence pour arriver à mettre un terme à ce cycle. L’éducation reste, je le pense, le premier levier sur lequel il faudrait agir, pour que l’apprentissage s’adapte à ces nouvelles générations qui fonctionnent à une autre vitesse que toutes celles qui les ont précédées. Mais il faudrait également y rattacher certaines valeurs qui ont été perdues petit à petit. Il faut redonner du sens à ce que cela signifie d’être Français et d’avoir des devoirs envers l’Etat et ses citoyens. Réinstaurer un temps de « service national », d’avantage tourné vers des actions civiques et collectives, serait peut-être un bon moyen d’y parvenir, car ce serait l’occasion de partager des projets de société communs, pour le bénéfice de tous, d’apprendre à se connaître au-delà des différences communautaires ou religieuses. C’était le sens du service militaire d’autrefois. Une formule hybride, basée sur l’apprentissage de la citoyenneté et du partage, est peut-être à réinventer ?  
L’autre défi se situe au niveau de la justice. Là aussi, le chantier est vaste. Car la prison n’apparaît clairement pas comme une réponse satisfaisante à la montée de la criminalité. La prison reste cependant indispensable pour les criminels d’habitudes, pour ceux qui s’inscrivent durablement dans la transgression des lois ; ceux-là doivent être écartés de la société car ils constituent un danger majeur et/ou chronique. La justice doit alors rester sévère avec eux, si elle veut qu’elle soit crainte. Mais d’autres modes de contraintes doivent être envisagés pour les infracteurs occasionnels, par exemple en les faisant beaucoup plus participer à des travaux d’intérêt général au profit des collectivités, de l’état, ou d’organismes sociaux ou d’assistance. L’équation est complexe, mais elle doit être cherchée avec courage et détermination, car sinon, comme l’évoquait Raymond Aron, « quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux ». Osons agir plutôt que subir.  

dimanche, janvier 19, 2020

Les derniers jours du siège d'Alesia (A. Deyber, D. Romeuf)

Livre très intéressant, qui renouvelle et, probablement, conclut un sujet très débattu.

En 52 avant Jésus-Christ, la stratégie de guérilla choisie par Vercingetorix épuise presque autant les Gaulois que leurs ennemis romains.

Il faut en finir.

Vercingétorix met en place une stratégie fort élaborée, en concertation avec les autres chefs gaulois, espérant rééditer la victoire de Gergovie. Voici le scénario gaulois :

1)  Vercingétorix s'enferme dans Alesia avec ses meilleures troupes en aout 52. Il fixe les Romains (autour d'Alesia) et les disperse (le long des 20 km du périmètre). Notons que les Romains sont en infériorité numérique.

2) une armée de secours se forme. Elle stationne à Mussy la fosse.

3) une diversion attaque un point soigneusement choisi (le mont Réa) et attire les Romains.

4) le gros de l'armée de secours attaque dans la plaine des Laumes, les Romains se retrouvent pris dans une nasse (armée d'Alesia + armée de diversion + principal de l'armée de secours) et vaincus.



Sauf que le 4) n'a jamais eu lieu. Le gros de l'armée se secours n'a pas attaqué ce 26 septembre 52. Dés le 27, Vercingétorix est démis de ses fonction et se rend. Voici la célèbre scène de reddition :


Autre version :



La passivité de l'armée de secours intrigue les historiens depuis des générations. Deyber et Romeuf pensent avoir trouvé la réponse définitive.

La trahison pure et simple, privilégiée par une minorité, est à écarter pour des raisons politico-culturelles.

Revenons en arrière.

La stratégie de Vercingétorix a un gros avantage : les Gaulois ont l'initiative. Et quelques énormes inconvénients :

1) Vercingétorix, enfermé dans Alesia, ne peut plus commander l'ensemble de la manoeuvre. Il est obligé de se reposer sur des gens avec qui il ne peut plus communiquer. Sa stratégie est tout simplement trop complexe pour ses moyens de communication et de commandement.

2) Le temps joue contre lui. Les vivres s'épuisent.

3) C'est une ré-édition de la manœuvre de Gergovie. Faire deux fois le même coup à un général comme César, c'est risqué.

Le premier échec de Vercingétorix, c'est que César accepte le combat en y mettant toutes ses forces, il ne se disperse pas au-delà de la bataille d'Alesia. Il ne fait pas les choses à moitié comme à Gergovie. On décrit souvent César comme un calculateur, mais c'est aussi un redoutable joueur ; je n'aurais pas aimé l'affronter au poker.

 En quelques semaines, pendant que l'armée se secours se rassemble, César bâtit ces fortifications de campagne qui font la réputation de l'armée romaine. Même si les Gaulois parviennent à les franchir pendant quelques minutes au cours de l'ultime bataille, elles sont bien embêtantes.



Le deuxième échec de Vercingétorix est que la mise en place de l'armée de secours, pourtant convenue à l'avance, traine. Le rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de guerriers en moins de trois semaines, dans un pays où se déplace à cheval et à pied, est très difficile, surtout quand on est épuisé par des années de guerre interminable. Elle prend plutôt de quatre à cinq semaines, ce qui est déjà pas mal mais qui signifie que les guerriers assiégés dans Alesia, épuisés par le rationnement, n'ont plus beaucoup d'utilité militaire.

César a sans doute mieux évalué ce point.

Quand l'armée de secours arrive fin septembre 52 devant Alesia, elle mène deux attaques, plutôt des reconnaissances en force, qui sont des échecs sanglants. Nous avons donc une armée de secours rassemblée à la hâte, sans cohérence, et probablement démoralisée (entre autres, problèmes de ravitaillement. Notons que c'est aussi un problème pour les Romains enfermés dans leurs fortifications).

Le 26 septembre, l'attaque de diversion des Arvernes de Vercassivellaunos se passe bien au début, après une bonne marche de nuit toujours difficile à réussir. Mais, faute de communication, ils ne sont pas avertis de la mollesse de l'attaque principale et finissent par se faire tailler en pièces par des Romains accourus en renfort.

César se porte aux points chauds avec sa célèbre cape rouge de proconsul. Ce n'est bien sûr pas anodin, plus d'un roi de France a assuré la victoire par sa présence sur le champ de bataille (jusqu'à Louis XV à Fontenoy : pas un officier n'a voulu reculer sous les yeux du roi impassible à la vue de tous. Ce n'est pas Macron qui ... passons).

Pourquoi l'armée principale gauloise s'était-elle dispersée sans guère de combats le 26 septembre 52 ?

Deyber et Romeuf répondent : parce qu'il y a eu une éclipse de lune dans la nuit du 25 au 26.

Cette éclipse n'a pas d'effet sur les Arvernes, guerriers expérimentés, ni sur les Romains, qui ont d'autres croyances. Mais sur le guerrier gaulois de base, superstitieux, mal nourri, mal commandé, qui dort à la dur depuis une semaine et qui vient de se prendre deux piquettes d'affilée ?

Cette éclipse (qui est certaine, on sait calculer tout ça, de nos jours), César n'en parle pas. Sans doute pour ne pas diminuer le prestige de sa victoire.

Cette explication par l'éclipse vient compléter, plus que contredire, les causes de la défaite majoritairement admises par les historiens : épuisement physique, mauvais moral, mauvais organisation.

Si l'armée gauloise avait attaqué en force, César était vaincu. Quand je vous dis que c'était un joueur ...




Chronique des cinglés du 19 janvier 2020

samedi, janvier 18, 2020

Ivan Rioufol : « Les traîtres sont ceux qui, depuis quarante ans et plus, ont abandonné la France aux minorités, aux communautés et à l’islam conquérant » [Interview]

Ivan Rioufol : « Les traîtres sont ceux qui, depuis quarante ans et plus, ont abandonné la France aux minorités, aux communautés et à l’islam conquérant » [Interview]

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Breizh-info.com : Qui sont « les traîtres » que vous visez dans votre ouvrage ? Avez-vous des noms à donner ?

Ivan Rioufol : Les traîtres sont ceux qui, depuis quarante ans et plus, ont abandonné la France aux minorités, aux communautés et à l’islam conquérant, tout en prétendant servir et défendre le pays. Si j’avais voulu donner des noms, il m’aurait fallu un épais annuaire ! Quand Jacques Chirac se confie en avouant : « Je n’ai jamais été de droite ! », certains pouvaient s’en douter. Il n’empêche qu’il assume sa trahison auprès de ceux qui s’étaient convaincus de ses convictions de droite.

Quand la gauche perdue manifeste le 10 novembre 2019 à Paris, Jean-Luc Mélenchon en tête, avec des mouvements islamistes qui hurlent « Allah Akbar ! », elle signe également sa collaboration avec l’ennemi intérieur, et donc sa traîtrise. Emmanuel Macron est aussi un bon profil : voici un président de tous les Français qui n’entend rien aux protestations d’une partie de son peuple et qui fait tout pour accélérer la dilution de la nation souveraine dans la mondialisation et l’universalisme impensés.

Breizh-info.com : Pensez-vous que techniquement, et légalement, il soit possible de les juger ? A quoi devraient-ils être condamnés ?

Ivan Rioufol : Je suggère en effet cette possibilité d’une mise en accusation pour maltraitance d’un peuple, abus de confiance, non-assistance à personne en danger, abus de droit, que sais-je encore. Il ne serait pas anormal que ceux qui ont mis la France dans cet état aient des comptes à rendre et soient condamnés, même symboliquement, à la honte nationale.

Quand le ministre Brune Poison dit espérer « voir devant un tribunal » les responsables politiques qui ne partagent pas son catastrophisme écologique, je me dis que cette hypothèse est à creuser pour ceux qui ont saccagé la nation, comme d’autres saccagent la nature. Je trouverais intéressant, par exemple, que des citoyens s’associent pour porter plainte contre Macron et son mépris d’un peuple coupable de le contester.
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Mes fidèles lecteurs ne seront pas surpris : ça fait des années, peut-être des décennies (je ne rajeunis pas) que j'écris que, pour comprendre le comportement de nos dirigeants, il faut tout simplement admettre l'inadmissible : ce sont des traitres, au plein sens du terme, qui détestent la France et les Français  et font ce qu'ils peuvent pour leur nuire. Je ne reviens pas ici sur les sources fort complexes de ce phénomène, somme toute étrange.

Plus intéressante, l'idée de passer les traitres en justice.

Je suis partisan de fusiller, dans les fossés de Vincennes, au minimum tous les présidents et premiers ministres, depuis Giscard inclus. Mais après un procès en bonne et due forme, une sorte de Nuremberg du Grand Remplacement.

Je pense que la justice expéditive salit le régime qui la pratique ou la tolère.

Après tout, on a bien fusillé Laval et condamné à mort Pétain après des procès réguliers. Pourquoi pas Macron et Juppé ?




Todd et le monde qui va.


Entretien Todd 1

Entretien Todd 2

Entretien Todd 3

Entretien Todd 4

Je n'aime pas beaucoup Emmanuel Todd : il est vaniteux à en crever et criminel lorsqu'il minimise l'islamisation de la France.

Mais nous retrouvons sur un certain nombre de points :

La sortie de l'Euro et ceux qui la refusent.

Comme tous les gens intelligents, Todd sait que l'Euro nous tue (il a été fait pour ça) et qu'il est urgent d'en sortir (Charles Gave et Jacques Sapir, qui ont oublié d'être cons, l'ont expliqué cent mille fois) :

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Fouletitude de gens ne veulent pas le voir, ils sont partisans du sadisme économique. Ils préconisent les « réformes » sans sortie de l'Euro comme ils préconiseraient l'amputation sans anesthésie.

Ils sont ceux que Todd appellent « les losers d'en haut » :

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J'en connais plein. Parce qu'ils partent en vacances loin et que leurs enfants étudient et s'installent à l'étranger, ils se croient les gagnants de la mondialisation, ils pensent qu'ils ont plus d'intérêts en commun avec la caste de Macron qu'avec les Gilets Jaunes.

Ils se sentent (nous sommes largement dans l'impensé) un intérêt à ce que le Système continue, ils croient qu'ils ont à perdre au changement (beaucoup de retraités ont peur du changement par principe. Ils votent beaucoup), notamment leur position sociale et leur patrimoine, et ils voteront toujours, toujours, toujours contre la sortie de l'Euro.  C'est ce que Christophe Guilluy appelle « le vote patrimonial ».

Jusqu'au jour où leur chute leur ouvrira les yeux : ils s'apercevront alors que, contrairement à Carlos Ghosn, ils n'ont pas les moyens de prendre un jet privé pour fuir le bordel et qu'ils doivent assumer le sort commun de la France, des Français et des Gilets Jaunes.

Mais il sera un peu tard : c'est toujours la même histoire avec les cons. Ils arrivent qu'ils finissent par comprendre, mais quand c'est trop tard.

Escalade de la violence et désir de vengeance de la classe dirigeante sur le peuple : l'Etat anthropophage.

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Moi aussi, je suis estomaqué (j'en ai déjà parlé ici) par la violence des petits bourgeois envers les Gilets Jaunes.

Ce sont des propos que je peux tenir vis-à-vis d'ennemis étrangers, comme la racaille de banlieue (et encore). Eux, il les tiennent vis-à-vis de Français.

L'explication de Todd me semble bonne. C'est d'ailleurs aussi celle de Zemmour.

Depuis que, dans les années 1710, après la terrible guerre de succession d'Espagne, les élites françaises ont compris qu'elles pouvaient faire leur deuil de l'hégémonie européenne, elles ne cessent de se venger de leurs ambitions perdues sur le peuple français, qui, à leurs yeux, a failli (Hitler pensait la même chose du peuple allemand en 1945).

Ce qu'écrit Voltaire sur la populace ne surprendrait personne dans la bouche d'un macroniste sur les Gilets Jaunes (à part, bien entendu, le style : Voltaire en avait un superbe, le macroniste parle à peine français ... dans ses meilleurs jours).

En route vers la tyrannie

La conclusion générale de Todd (plus dans d'autres articles que dans celui-ci) fait froid dans le dos, mais, hélas, on la voit déjà prendre corps : dans une société en décomposition comme la nôtre, où les relations sociales se fragmentent, les contre-pouvoirs s'amenuisent et l'Etat, lui-même pourri, en décomposition, inefficace, devient par comparaison plus fort.

C'est le scénario à la sud-américaine : rien ne marche mais la junte se maintient au pouvoir facilement.

D'ailleurs, si le prochain président de la république française, c'était lui (à gauche sur l'image) ?




Pourquoi il ne faut rien faire de sérieux avec Allemands.

Extrait du Figaro :

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Le coup d’éclat de Munich a marqué l’histoire du terrorisme international. Il a été un tournant dans la restructuration des services de sécurité des pays occidentaux. Les forces de l’ordre allemandes avaient, lors de l’assaut, brillé par leur incompétence, leur impréparation et leur médiocrité. Peu avant le début de l’opération, l’avion mis à la disposition des terroristes pour s’enfuir avait été déserté par les policiers allemands d’élite à la suite d’un vote. Ils étaient rentrés chez eux sans consulter leur hiérarchie. Quant aux tireurs placés autour de l’appareil, ils avaient été recrutés à la hâte dans des clubs de tir de la région. Ils étaient moins nombreux et moins bien équipés que les fedayins lourdement armés, leurs fusils n’avaient pas de lunettes, ni d’équipement de vision nocturne et ils ne portaient pas de gilet pare-balles. Appelés en renfort, les véhicules blindés étaient arrivés trop tard car pris dans des embouteillages.
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Certes, c'était en 1972. Mais c'est quand même révélateur d'un pays de mollusques.

Ils ne savent que pousser leurs lois, leurs circulaires, leurs règlements. De vraies gonzesses. Très chiantes. Genre emmerderesses.

Les Israéliens, c'est un autre genre :

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La réaction israélienne fut impitoyable. Pour « venger Munich» , le Mossad, lança l’opération « Colère de Dieu ». Une liste noire, la « liste Golda » du nom du premier ministre israélien de l’époque, Golda Meir, fut dressée. Un à un, les responsables de l’OLP mêlés à la tuerie, ainsi que des représentants palestiniens en Europe, furent abattus. Le Mossad répandit la panique en diffusant avec chaque élimination la nécrologie de la future victime dans les journaux arabes locaux et en envoyant des fleurs et des messages de condoléances aux familles. Trente-cinq Palestiniens périrent. Parmi les cibles, un Marocain tué en Norvège devant sa femme enceinte. Ahmed Bouchikhi, serveur de café, ressemblait à Hassan Salameh. Il était le frère de Chico Bouchikhi, le guitariste des Gipsy Kings. En 2005, Steven Spielberg a fait de Munich un film.
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jeudi, janvier 16, 2020

Mickaël Fonton - Pourquoi les gilets jaunes n’auraient jamais dû quitter les ronds-points

[Edito] Mickaël Fonton - Pourquoi les gilets jaunes n’auraient jamais dû quitter les ronds-points



Le rejet des chefs, de n'importe quel chef, était habile au début, en rendant les Gilets Jaunes insaisissables. Je l'ai même salué comme une habileté.

Mais l'anarchisme, l'auto-gestion, c'est une coquetterie d'intellectuel. Ca ne marche jamais très longtemps.

Et au lieu de l'émergence d'authentiques personnalités comme je l'espérais, nous avons eu des abrutis gauchistes comme Nicolle et Rodriguez, soigneusement sélectionnés par les médias. Il y en avait d'autres possibles, qui tenaient un tout autre discours, comme Fabrice Grimal, mais ceux-là ont bien sûr été ignorés par les journalistes.

Autrement dit, comme les Gilets Jaunes ont refusé de se choisir des chefs, les médias ont comblé le vide et choisi pour eux. Il ne faut pas s'étonner du résultat.

Les Gilets Jaunes militants ont-ils compris la leçon ? Je ne sais pas.

Mais les Français, eux, sont de plus en plus mûrs pour suivre un chef, n'importe lequel, pourvu qu'il leur parle de la France. Et s'il se trouve, pour notre malheur, que ça soit un idiot, nous subirons la punition du destin.

mercredi, janvier 15, 2020

J'ai la trouille

Le bloc bourgeois est constitué de l'alliance du centre,  de la fausse droite et de la vraie gauche, il englobe le gouvernement, le haut fonctionnariat, le gros patronat, les syndicats, les médias, la magistrature, et il est assisté de la police, qui est pourtant sociologiquement Gilet Jaune.

Le bloc bourgeois a peur et il est égoïste, ce qui le rend fanatique.

Avec le gouvernement Macron, le bloc bourgeois continue, à visage découvert et de plus en plus brutalement, ce qu'il faisait en douce pendant la fausse alternance UMPS, tuer la France et le peuple français :

1) il favorise à outrance tout ce qui tue la France et les Français : la submersion migratoire, l'islam, la racaille. Toujours et partout, il incline vers ce qui est néfaste pour la France (Airbus, Alstom, ADP, etc.).

2) inversement, il tape comme un sourd, contre toute tentative d'auto-défense et de sursaut de la France. Les violences policières débridées contre les Gilets Jaunes, mais pas contre la racaille, sont une politique délibérée d'escalade pour justifier la tyrannie Macron.



J'ai la trouille de la tyrannie Macron. Mais c'est déjà le présent, presque le passé, même si nous n'en sommes qu'au début.

J'ai encore plus la trouille de la suite.

Ceux qui croient que le peuple français se laissera faire en restant hypnotisé par la télévision n'ont aucun recul historique. Les Français ne sont ni des Suédois ni des Allemands. Deux peuples ont coupé la tête de leur roi : les Anglais, qui quittent l'UE, et les Français, et vous croyez que ces derniers vont  rester dans l'UE sagement sans broncher ?

Si vous croyez encore que la révolte, voire la révolution, des Français va bien se passer, être juste, non-violente et pondérée, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule, omoplate incluse.

C'est pourquoi j'ai la trouille : Macron ouvre par calcul partisan la boite de Pandore des violences politiques, contre les Gilets Jaunes. Je ne sais ni quand, ni comment, ni par qui, elle sera refermée, mais je crains que d'ici là, il y ait beaucoup de morts.