mercredi, février 28, 2018

Jordan Peterson : démonstration de courage ?

Profiles in courage?

Je demande à voir. Je trouverais assez rigolo qu'il aille jusqu'à la grève de la faim pour ne pas se faire imposer ces pronoms grotesques et totalitaires.

Les plus beaux combats sont ceux pour presque rien, c'est-à-dire tout.




mardi, février 27, 2018

Une occasion historique de sortir du tête-à-tête franco-allemand

Une occasion historique de sortir du tête-à-tête franco-allemand

Je suis d’accord avec le tableau historique de cet article. Comme je l’ai déjà écrit, c'est une erreur stratégique pour la France de ne pas se projeter au-delà de l’Allemagne, vers le grand large d’un côté, vers la Russie et la Grande-Bretagne de l’autre.


Intellectuel Néanmoins Idiot : Peterson sur la même longueur d'onde que Taleb



Peterson dit la même chose que Taleb sur les Intellectuels Néanmoins Idiots.

Mais nous n'avons pas besoin d'Anglo-Saxons : Delbecque, avec ses mots de Français, le dit très bien.

Delbecque définit nos politiciens comme des « carencés en tout », qui « sont restés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme », qu’ « on place dans l’Etat et à qui on dit ‘Maintenant, c’est toi le chef’ ; c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ‘Maintenant, fais toi plaisir’. »

Lui aussi comprend que le développement intellectuel ne va pas de pair avec le développement affectif et psychologique.

Si vous voulez que ça n'arrive pas à vos enfants s'ils sont doués pour les études, offrez leur une mobylette à traficoter et mettez les au jardinage.

Jordan Peterson : les hommes ne peuvent pas s'opposer aux pétasses bitophobes et les femmes ont autre chose à faire



Ce qu'il dit est assez désespérant : en résumé, les pétasses bitophobes ne rencontreront guère de résistance mais elles vont pourtant détruire notre société (qui est déjà moribonde).

Banques « too big to fail / to big to be saved » : on marche sur la tête (vous allez me dire « Ce n'est pas nouveau »)

Lu ce sous-titre dans Le Figaro :

Les autorités de régulation appellent de leurs vœux des fusions entre banques, afin de créer des géants paneuropéens. Ce qui permettrait de limiter les risques en cas de crise.

C'est fou. C'est absolument contraire à l'intelligence la plus élémentaire : plus les banques sont grosses, plus elles représentent un risque ingérable en cas de crise.

Mieux vaut beaucoup de petites banques dont certaines peuvent survivre que quelques grosses banques toutes soumises au même risque. C'est un raisonnement systémique simple.

Mais il est vrai que l'européisme est une idéologie et que le propre des idéologies est de vivre en complète contradiction avec les réalités les plus évidentes. C'est d'ailleurs ce qui en fait le danger.

Une autre réalité évidente est : les connards européistes qui nous emmènent dans le mur tiennent le manche et nous sommes bien baisés.












Addendum :

Eric Verhaeghe, dans un billet sur le même sujet, conclut ironiquement :

Mais, bien entendu, le danger dans nos sociétés ne provient pas des élites, mais du petit peuple et du populisme …

lundi, février 26, 2018

Enseignements politiquement incorrects de la tuerie de Floride

Enseignements politiquement incorrects de la tuerie de Floride

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Résumons: le contrôle des armes au sens strict et à travers une population entière n'a aucun sens. Il en prive les citoyens respectueux alors que l'État est incapable de désarmer ceux qui le devraient. Ses services de renseignement sont faillibles, et face à une crise, la police met toujours trop de temps à réagir.
Pendant ses deux mandats, Barack Obama a soigneusement exploité chaque tuerie, réclamant une impossible réforme du 2e Amendement pour ensuite faire porter le blâme de l'échec au camp républicain et en tirer des gains politiques.
Donald Trump choisit une autre approche, faussement rapportée comme un port d'armes pour les enseignants. La levée de boucliers des bien-pensants a été immédiate, mais absurde, car il n'est n'a jamais été question d'armer les professeurs contre leur volonté. En réalité, une certaine proportion des 3 millions de professeurs disposent déjà d'un port d'armes cachées. La réforme permettrait à ceux qui le veulent d'amener sur leur lieu de travail ces armes cachées, des armes qu'ils ont déjà le droit de transporter partout ailleurs. Le but est de susciter l'incertitude d'un tireur potentiel quant au danger auquel il devra faire face en cas de fusillade, et donc d'exercer une dissuasion.
En réalité, Donald Trump propose de revenir sur la fameuse loi gun-free zone, une loi qui interdisait la présence légale d'armes dans certains périmètres (école et université par exemple). Or, et c'est la dernière statistique dont les médias ne vous parleront jamais, 92% des tueries de masse sur territoire américain ont eu lieu dans des gun-free zones, où les tireurs fous (mais pas stupides) savent qu'ils peuvent s'adonner à cœur-joie à leur massacre contre des cibles désarmées.
Avant le vote de la loi gun-free zone, les tueries dans les écoles étaient quasiment inconnues aux États-Unis. Elle fut votée en 1990, proposée par un démocrate ambitieux du nom de Joe Biden, et ouvrit la voie à ces massacres d'un nouveau genre. Mais les médias ne rappelleront jamais ces détails dérangeants.
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La fin du Brexit

Il semble qu'il puisse se dégager une majorité aux Communes, faite de travaillistes et de pseudo-conservateurs rebelles, en faveur d'un maintien de la Grande-Bretagne dans le marché unique européiste, autrement dit, ça serait le redouté BRINO, Brexit-in-name-only.

Les Brexiteers ont tout simplement manqué de courage : Johnson et Farage se sont défilés, laissant le temps à leurs adversaires de s'organiser. C'est toujours le théorème d'Edgar Faure à propos de la querelle entre Condorcet et Turgot : Condorcet voulait brusquer les réformes, Turgot a refusé, mal lui en prit. Le temps joue toujours contre les ruptures.

dimanche, février 25, 2018

COMMENT CHASSER LE CHRISTIANISME DES PANNEAUX CULTURELS SUR L’AUTOROUTE

L'apparition

Film au sujet prometteur mais finalement sans aucun intérêt autre que l'actrice principale.  Xavier Giannoli a tout simplement manqué de courage intellectuel, le plus rare. Par sacrifice à l'époque, la fin est idiote.

Taleb contre l'universalisme

Je m'aperçois, avec beaucoup de retard (j'ai l'esprit de l'escalier) que j'ai oublié dans ma recension du dernier livre de Taleb un point important.

Au nom de son analyse des effets d'échelle, Taleb est pour un universalisme qui n'est pas universel.

Autrement dit, le souci des autres et de la cohérence de ses idées doit dépasser sa famille et sa tribu mais l'appliquer à l'humanité entière est une forme de folie. L'universalisme authentiquement universel à la Kant lui paraît de la démence.

Qu'une idée s'applique uniquement aux Bourguignons le dérange, mais qu'elle ne s'applique pas aux Bourguignons et aux Chinois lui paraît sage.

Pour lui, la bonne taille, c'est la civilisation : une idée doit pouvoir être commune à toute l'aire qui partage philosophie, histoire et moeurs. Dans la pratique, le plus important, ce sont les moeurs.

Pas la peine que je vous fasse un dessin (enfin ... presque) sur ce que Taleb pense du sida mental.


Dimitri Casali, historien : "Nous sommes en pleine régression intellectuelle"

Dimitri Casali, historien : "Nous sommes en pleine régression intellectuelle"

Je trouve l'analyse de Casali trop étroite, c'est toute notre époque qui oeuvre à l'effondrement de l'intelligence : ennui, effort, autorité, discipline, difficulté, transmission. Tout ce qui permet le développement intellectuel et physique est haï la bave aux lèvres par notre époque sauf quand il s'agit de sport.

Macron au Salon de l'Agriculture





Nous attendons tous avec impatience le montage de BFM : « Une foule en liesse acclame le Président Macron ».

samedi, février 24, 2018

Voies en berne

Voies sur berges : et l’Etat de droit ?

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Voilà qui est plus qu’étrange : le tribunal administratif de Paris a annulé, pour de multiples raisons, la fermeture à la circulation automobile des voies sur berges par la mairie de Paris. Cette dernière a indiqué, grosso modo, qu’elle n’appliquerait pas une décision de justice pourtant sans caractère suspensif (obligation de l’appliquer). Un nouvel arrêté sera pris pour couvrir le maintien de la mesure annulée par le TA et la mairie fera appel. Tout cela se passe le plus banalement possible. N’importe quel citoyen qui refusera d’appliquer une décision de justice se verra sévèrement sanctionné. La mairie de Paris peut se permettre de piétiner une décision de justice, mieux, le proclamer haut et fort, mais tout est normal. Ni le pouvoir politique, ni les partis, ni les médias, ni la presse, ni les associations ne s’en offusquent. Circulez braves gens… Tous les signaux sont au rouge : dans un climat indifférent, résigné, imprégné d’une bonne dose de lâcheté, l’idéologie l’emporte sur le droit, et la France renonce subrepticement à son Etat de droit et à ses libertés.
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La fermeture des voies sur berges est idéologique.

L'idéologie est une combinaison de paresse intellectuelle et d'atonie spirituelle. Elle a ceci de particulier qu'elle est ennemie du bon sens, des faits et de la vérité. Elle peuple le cerveau des cons. Spécialement des demi-intellectuels : les profs, les journalistes, les zartistes zubventionnés et les inspectrices du travail à la retraite ... Raymond Boudon, avec d'autres, l'a largement expliqué.

Les demi-intellectuels prolifèrent comme le chiendent, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que notre société devienne plus idéologique, c'est-à-dire à la fois plus liberticide, plus sectaire et plus stupide.

Nous ne sommes pas seuls : les autres pays occidentaux sont mazoutés de la tête par l'idéologie. Mais ça ne console pas.

Bientôt la fin du privilège exorbitant du dollar ?

Non seulement, la France est sur une trajectoire désespérante, mais ce n'est même pas excitant, on s'y fait chier à mort, cerné par les cons style Macron, sans jamais une idée neuve ou une initiative originale. On a l'impression de voir une de ces séries télévisées défraichies qui passent et repassent (tout « intelligent » qu'on nous vende Macron, ses idées datent de Giscard, on les a déjà entendues mille fois. Macron, c'est Giscard plus internet).

Heureusement, ailleurs dans le monde, il y en a qui s'amusent :

Et si l’on parlait du dollar ?

La fin de l'hégémonie du dollar, on nous a déjà fait le sketch pour nous fourguer l'Euro. Mais à Moscou et à Pékin, il y a des gens un petit peu plus intelligents et motivés (je veux dire, motivés par autre chose que leur intérêt personnel) qu'à Bruxelles et à Francfort.

Nous vivons (pas en France) des temps intéressants.

Ce qu'il y a de bien avec la presse aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas besoin de lui téléphoner, on dirait qu'elle est branchée directement sur le gouvernement

jeudi, février 22, 2018

Les octo contre les sexa

Tous les seniors ne sont pas des soixante-huitards !

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Cette génération des Français octogénaires d'aujourd'hui, empreinte de valeurs de devoirs plus que de droits, n'ayant pas encore goûté à la société hédoniste post -1968, à la société de l'individualisme, du plaisir, de la consommation et du jetable, des droits plus que des devoirs vis-à-vis de la société, a largement fait la richesse d'une France longtemps quasiment sans dette publique (elle ne représentait que 20 % du PIB en 1978).

Les soixante-huitards, qui les ont suivis aux commandes, ont passé leur temps à demander et obtenir des avantages de toutes sortes, à travailler moins en gagnant plus, tout en disposant d'avantages sociaux toujours plus variés et importants. Une merveille souhaitable certes, mais ces avancées sociales furent largement financées à crédit. Ainsi fut créé le gouffre abyssal de la dette d'aujourd'hui (plus de 2 000 milliards d'euros, soit plus de 100 % du PIB) et la situation financière actuelle. Il est donc un peu fort de café que l'on demande aux octogénaires de payer les pots cassés.
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Bref, les plus de 80 ans ont honte de la génération de leurs enfants. Et il y a de quoi.

Cette histoire est simple à comprendre : les parents des soixante-huitards ont connu des privations qu'ils ont voulu épargner à leurs enfants. Non seulement leur épargner, mais ils leur ont fait connaître une abondance matérielle inédite dans l'histoire de l'humanité.

Ils en ont fait d'abominables pourris-gâtés, à un niveau extraordinaire. Ils s'en aperçoivent un peu tard.




Chroniques de Campagnol







Jeanne d'Arc noire : le piège

BÉNÉDICTE BARANGER : « CETTE JEUNE FILLE AUX ORIGINES “MARQUÉES” REMPLIT PARFAITEMENT LES QUATRE CONDITIONS POUR REPRÉSENTER JEANNE D’ARC, ET SURTOUT LA PLUS BELLE D’ENTRE TOUTES - ÊTRE CATHOLIQUE ET FRANÇAISE »

Si on proteste face à cet attentat contre l'histoire de France, on est un affreux raciste s'attaquant à une jeune fille, dont je ne doute pas qu'elle soit pleine de qualités.

Si on ne proteste pas, qui ne dit mot consent, on avalise cette contrefaçon totalitaire (1).

Joli piège !

Ceux qui l'ont tendu sont soit des imbéciles trop perméables à l'air du temps soit des salauds trop conscients de l'air du temps. Car, ce piège s'inscrit dans le malaise identitaire. Une Jeanne d'Arc métisse en 1900 n'aurait pas eu la même sensibilité, mais justement, en 1900, il n'y avait pas de Jeanne d'Arc métisse.

Bien sûr, on nous aspergera de propos lénifiants comme ceux de l'article en lien. Les cons !

Addendum du 24/02 :

Le piège fonctionne exactement comme je l'ai décrit : raciste ou multiculturaliste.

Addendum 24/02 : le point de vue de Renaud Camus, que je partage entièrement (MHI = Matière Humaine Indifférenciée) :


Plieux, vendredi 23 février 2018, minuit.  Les réseaux sociaux ne bruissent que de l’affaire d’Orléans, autour du choix d’une jeune métisse d’origine béninoise et polonaise, Mathilde Edey Gamassou, pour incarner Jeanne d’Arc aux prochaines fêtes johanniques. Il y avait là, pour les adversaires du changement de peuple, un piège diabolique, évidemment. Ils se sont empressés d’y tomber, moi le premier, car le moyen de faire autrement ? 
 Parmi ces antiremplacistes la majorité ne trouve rien à redire, je le constate, à cette innovation un peu forte, une Jeanne d’Arc noire, ou demi-noire : la jeune fille est catholique, elle habite Orléans depuis longtemps, elle est profondément attachée, nous dit-on, à l’héroïne nationale et à la France. Bien, très bien : il n’est évidemment pas question — c’est encore trop d’avoir à l’écrire — d’insulter si peu que ce soit cette jeune personne, de mettre en doute sa sincérité, ou de lui causer le moindre chagrin, si du moins on peut l’éviter. Il reste qu’il n’est pas possible non plus d’envisager cet épisode en dehors du contexte politique, qui n’a pas grande importance, mais surtout du contexte historique, démographique, ontologique : celui du changement de peuple imposé, du remplacement ethnique, du génocide par substitution. Voici que la Pucelle d’Orléans, d’héroïne de la résistance qu’elle était, devient emblème du consentement, de la résignation, de la soumission. Et encore il faudrait applaudir, remercier.
Toutes les catastrophes qui ont été infligées à notre peuple depuis un demi-siècle l’ont été par ce procédé simple, et d’une efficacité sans pareille : obliger l’adversaire, s’il entend protester contre elles,  à tenir l’emploi du méchant — que personne ne souhaite assumer, évidemment : qui veut chagriner Mlle Gamassou ? qui veut jouer le rôle de l’affreux raciste ? C’est à quoi tout opposant est contraint, pourtant, à moins qu’il ne se résigne à se taire, et à accepter le fait accompli, dès lors qu’à la jeune Mathilde  échoit le rôle de Jeanne d’Arc. Or c’est là, d’évidence, une étape décisive dans l’effacement du peuple français, dans l’éradication de sa mémoire, dans la suppression de tout lien charnel entre sa pauvre existence d’aujourd’hui et ses aïeux, qui sont à peu près tout ce qui lui reste.
Tous les vertueux ont répété à l’envi, toute la journée, la bonne doctrine, et l’article de catéchisme afférent : « être français, ce n’a jamais été une couleur de peau ». Or il faut avoir le courage de l’assumer, avec quinze, vingt ou trente siècles de l’histoire de ce territoire, dès avant qu’il ne s’appelle France : bien sûr que si, c’est une couleur de peau. Ce ne l’est pas exclusivement, bien entendu, c’est bien autre chose aussi, ce peut aussi ne pas l’être, il y a de nombreuses exceptions, mais elles restent des exceptions, car ce l’est es-sen-ti-el-le-ment. De Gaulle a dit là-dessus tout ce qu’il y avait à dire, comme souvent ; et sa phrase fameuse est plus que jamais d’actualité, selon laquelle c’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns, mais à condition qu’ils restent une petite minorité :
« Sinon, la France ne serait plus la France ».
Pour ma part je n’en démords pas.
Pareille conviction est allée absolument sans dire pour tous nos aïeux sur des dizaines de générations, jusqu’aux deux ou trois dernières. Elle est d’ailleurs, mutatis mutandis, celle de tous les peuples de la terre, et notamment de ceux qui sont en train de nous remplacer, et qui ne peuvent le faire qu’à raison de notre silence. C’est ce silence qui nous livre. C’est ce sans dire qui nous perd, car il est exploité contre nous par les envahisseurs, bien sûr, mais d’abord, et surtout, plus cyniquement, par les omniprésents lobbyistes de l’industrie de la MHI. Il ne reflète à la vérité qu’une évidence si forte et si partagée que nul n’aurait seulement songé, aussi longtemps que la France fut la France, à la traduire en mots. Mais à présent qu’elle ne l’est plus, ou si peu, et si mal, ce sans dire est interprété et présenté, de la façon la plus mensongère, par ceux qui veulent à tout prix noyer les Français dans la pâte humaine universelle, comme un consentement doctrinal, consubstantiel à la nation. 
Pour faire disparaître les races et les peuples, l’antiracisme est bien plus efficace que le racisme. Le remplacisme ne s’y trompe pas, d’ailleurs, qui l’a choisi comme allié privilégié, jusqu’à se confondre avec lui. Ils ont compris qu’un vrai génocide, pour être efficace et mené jusqu’à terme, ne saurait être accompli, désormais, qu’au nom du bien : c’est la condition nécessaire pour obtenir le soutien indispensable des génocidés — qu’il importe de convaincre, non seulement qu’ils n’existent pas, mais qu’ils n’ont jamais existé : d’où la formidable campagne actuelle pour mettre des arabes et des noirs partout, non seulement dans tous les coins et recoins du territoire, par le truchement du prétendu “logement social’, et par le biais de la redistribution des non moins prétendus “réfugiés”, mais dans tous les coins et recoins des siècles, aussi bien, de l’histoire et de la littérature : qu’il s’agisse des chevaliers de la Table ronde, des Trois Mousquetaires ou des courtisans de Louis XV. Avec Jeanne d’Arc, un pas décisif de plus est franchi. Bientôt on ne pourra plus distinguer Napoléon de Roustan.
Le défi qui nous est lancé, d’ailleurs,  doit être considéré de façon plus large encore, philosophique, presque métaphysique. Il s’agit toujours, en conformité avec les caractères fondamentaux du remplacisme gobal — cette haine de l’être —, et selon les pulsions constantes de la modernité prométhéenne, de refuser le donné, le déjà-là, l’acquis, l’irréversible ; et de jeter à la face des dieux que l’homme est tout-puissant, même sur le passé : pourquoi les géants en surpoids ne pourraient-ils être jockeys,  les personnes de petite taille basketteurs, les hommes enceints, les homosexuels mariés (ensemble) et pères de famille ; et pourquoi les blancs ne pourraient-ils incarner Mandela ou Martin Luther King, et les noirs figurer Jeanne d’Arc ? Qui dit que ce doive être une femme, d’ailleurs ? Pourquoi ne serait-ce un garçon ? Je suis sûr que les statuts des fêtes johanniques n’ont même pas songé à l’exclure… 
Le remplacisme global est bien l’enfant de mai 68 et de la révolution petite-bourgeoise. Il s’interdit de s’interdire. Tout lui est bonheur de ce qui abolit les frontières, les empêchements, les distinctions, les limites, qu’elles soient géographiques, conceptuelles ou morales. Rien de ce qui est ne l’entrave.  Il ne veut surtout d’héritage, ce facteur d’inégalité, de discrimination, de grumeaux. Il est toujours prêt à tout reprendre au début : d’autant que le passé n’est jamais bien profond, à ses yeux, ni le futur bien distinct. Tout lui est présent, rien ne lui est présence. Que les choses soient, voilà ce qui lui est intolérable : et surtout qu’elles soient ce qu’elles sont. Être lui semble une prétention abusive, et surtout qu’il comprend mal. Ce n’est pas dans sa culture, comme il dit. Il échange, déconstruit, subtilise, remplace. L’important est que les usines tournent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que la MHI soit livrée, que ceux qui l’ont produite l’achètent, et ainsi se dévorent eux-mêmes. 










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(1) : au sens où c'est une spécialité des totalitarismes de ré-écrire l'histoire. Non, la France de Jeanne d'Arc n'était pas métisse. Et, oui, la couleur de peau, ça compte aussi.

mercredi, février 21, 2018

Caroline de Haas : "Un homme sur deux ou trois est un agresseur" ... à l'UNEF

Caroline de Haas : "Un homme sur deux ou trois est un agresseur" ... à l'UNEF

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Grâce à une enquête de Libération, il est désormais établi que l'UNEF était un "terrain de chasse sexuelle" entre 2007 et 2015.

Une vingtaine de militantes ou ex-militantes de l'Unef dénoncent des violences sexuelles qui auraient eu lieu entre 2007 et 2015 au sein du syndicat étudiant.

Or, Caroline de Haas a été secrétaire générale de l'UNEF de 2006 à 2009.

Caroline de Haas a donc peut-être raison d'affirmer : "Un homme sur deux ou trois est un agresseur" ... à l'UNEF.
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mardi, février 20, 2018

Macron et Wauquiez sont des petits mecs

J'ai une méfiance très réfléchie des premiers de la classe à des postes de décision. Comme NN Taleb, je pense que mettre des premiers de la classe à des postes de direction est prendre un énorme risque d'échec.

En effet, on devient premier de la classe en étant conforme, académique et concentré, le contraire de la vraie vie, qui ne cesse de vous assaillir et de vous surprendre, qui exige empirisme, originalité et agilité. Le premier de la classe dirigera admirablement, en faisant l'admiration de tous ... jusqu'au naufrage, comme le capitaine du Titanic.

Emmanuel Macron est un petit mec, marionnette consentante de la ploutocratie mondialisée. Laurent Wauquiez est un petit mec, esclave de son ambition.

lundi, février 19, 2018

Jouer sa peau. Asymétries cachées dans la vie quotidienne. (NN Taleb)

Taleb est toujours aussi agréable à lire.

Sa spécialité, ce sont les événements distribués en 1/x (souvent appelée distribution de Pareto et d’où découle la vulgarisation dite règle des 80/20 : 20 % des agents font 80 % des effets) et non en gaussiennes. Autrement dit, la probabilité d’événements extrêmes est plus élevée que dans une distribution de Gauss et la moyenne compte peu. Le krach boursier est l’exemple classique d’événement extrême en 1/x (si les cours de bourse étaient gaussiens, il y aurait un krach tous les dix mille ans. Tous les portefeuilles de valeurs dont les risques sont évalués à l’aide d’une gaussienne sont du charlatanisme pur et simple, une escroquerie. Pareil pour les fameux « stress tests » de la Banque Centrale Européennne).

Or, ces distributions en 1/x correspondent aux processus à mémoire (dans une gaussienne, les tirages sont indépendants les uns des autres). Vous comprenez bien qu’elles sont très fréquentes dans les affaires humaines.

Je passe sur les explications techniques mais les distributions en 1/x sont sensibles aux asymétries et aux effets d’échelle. On ne peut pas déduire le comportement d’un ensemble d’humains à partir des comportements individuels, justement parce que les extrêmes comptent.

Exemple : on ne peut déduire le comportement d’un marché à partir du comportement des acteurs de marché. La finance comportementale est du charlatanisme (encore un), parce qu’un seul acteur extrême peut prendre le pas sur la moyenne du comportement de tous les autres acteurs. Le 21 janvier 2008, la Société Générale déboucle dans la panique ses positions de l’affaire Kerviel, elle fait s’effondrer la bourse bien qu’en face d’elle, il y ait des milliers d’acteurs qui, mis ensemble, pourraient la contrer aisément. Si on raisonne en moyenne, on ne comprend pas.

Une des principales asymétries des affaires humaines, c’est la motivation.

Ce n’est pas la majorité qui l’emporte, c’est le plus motivé. Un seul acteur très motivé peut forcer les acteurs peu motivés à le suivre. Exemple : la disparition du porc dans les cantines scolaires. Les musulmans sont très motivés pour ne pas manger de porc. Les autres, plus nombreux, sont moins motivés pour manger du porc que les musulmans pour ne pas en manger, c’est donc la position musulmane qui l’emporte, bien que minoritaire (il est vrai qu’il y a désormais beaucoup d’écoles où les musulmans sont très majoritaires). Un facteur, c’est le coût pour le peu motivé : si abandonner le porc augmentait le prix de la cantine, il y aurait plus de résistance.

C’est là que la distribution spatiale et les effets d’échelle interviennent. Continuons notre exemple : si chaque cantine décide de son menu, dans les quartiers où il n’y a pas de musulmans, on n’abandonne pas le porc ; si le menu des cantines est décidé nationalement, toutes les cantines cessent en même temps de servir du porc. Un système centralisé résiste plus longtemps mais bascule d’un coup. Un système décentralisé peut changer dans certains coins rapidement, mais l’ensemble est plus ardu à faire basculer.

De toute façon, pour Taleb, l’occident se suicide car nous n’avons pas de mécanisme pour être intolérants avec les intolérants. La minorité musulmane, agressive et revendicatrice, va nous imposer son mode de vie parce nous ne savons pas nous défendre, nous n’avons pas de doctrine pour défendre notre mode de vie (nous en avions une, elle s’appelait le christianisme, mais nous l’avons abandonnée). Taleb, d’origine libanaise, sait très bien de quoi il parle.

Taleb déteste l’Arabie Saoudite et tous ceux qui font des affaires avec.

Les effets d’échelle comptent aussi : un petit pays n’est pas un grand pays en réduction. La Suisse ne sera jamais gouvernée comme la France. C’est une autre asymétrie.

En particulier, Taleb pense qu’il y a une asymétrie constitutive de la modernité : le fait de ne plus jouer sa peau. Le décideur ne subit plus les conséquences de ses décisions, ce sont d’autres qui les subissent.

Deux empereurs romains sont morts au combat. Quand Jules César prend la tête de ses troupes pour repousser la contre-attaque gauloise à Alesia, s’il se trompe, il est mort. Si Emmanuel Macron se trompe en dirigeant la France, il ira pantoufler grassement payé dans un conseil d’administration. On comprend bien l’intérêt de l’asymétrie pour les décideurs : face, je gagne ; pile, tu perds.

Depuis la crise de 2008, on a écrit des milliers de pages pour réguler les banques sans (évidemment, c’est étudié pour) prendre la seule décision utile et qui tient en deux lignes : les dirigeants d’une banque sont responsables sur leurs biens propres, solidairement, sans limite de temps ni de montant, du bilan.

Ethique et compétence sont liées : le fait de risquer sa peau pousse à prendre les bonnes décisions. Et si on prend quand même les mauvaises décisions, on est éliminé, ce qui remonte la qualité de l'ensemble. En découplant décision et conséquence, la modernité met en place la structure pour promouvoir l’incompétence.

Les entreprises familiales sont mieux gérées que les entreprises managées, il ne faut pas chercher la raison ailleurs : le dirigeant y joue sa peau. Les médias nous mettent en garde contre les « phobies » de toutes sortes, c’est idiot. Statistiquement, la peur est bonne conseillère.

L’asymétrie a des conséquences sur le comportement : le manager désengagé, qui ne risque pas sa peau, aura tendance à privilégier les petites décisions de court terme, qui ne perturbent pas son confort. Le manager engagé, pour qui le spectre de l’échec, de la faillite, est une réalité, aura plus tendance à renverser la table pour éviter les dangers de long terme. C’est la problématique de la bouée et du canot : faut-il que je m’accroche toujours un peu mieux à la bouée de sauvetage (décideur désengagé) et finir par me noyer mais plus tard (sauf que le manager désengagé s’éjecte avant de se noyer), ou faut-il que je lâche la bouée pour rejoindre le canot de sauvetage (décideur engagé) en prenant le risque de me noyer tout de suite mais avec la possibilité d’être sauvé ?

La politique des petits pas de celui qui ne risque pas sa peau expose à la grosse chute finale qu’évite avec des décisions radicales et courageuses celui qui risque sa peau.

Pour Taleb, les salariés sont des esclaves modernes et les cadres spécialement sélectionnés sur leur lâcheté. Les seuls hommes libres et courageux sont les artisans et les entrepreneurs. Au moins, Taleb met ses préceptes en pratique : quand ils n’aiment pas des gens, il les citent nommément, il risque quelque chose, il ne se contente pas de vagues allusions. Les lâches parmi les lâches sont les universitaires, qui ne mettent jamais leur peau en jeu. Ils citent des spécialistes universitaires du courage (chez les autres) qui n’ont jamais fait preuve du moindre courage dans leur vie.

Taleb fait un détour par la théologie : c’est en n’étant pas seulement Dieu mais dieu et homme que Jésus met sa peau en jeu.

L’ennemi de Taleb, c’est l’Intellectuel-Néanmoins-Idiot (traduction de Intellectual-Yet-Idiot). Il cite Standford, Oxford, Cambridge (il ne connaît pas l’ENA ?). Ce sont des intellectuels qui, ne mettant jamais leurs idées à l’épreuve des faits par eux-mêmes (ce sont les autres qui ont leur peau en jeu), persistent dans l’erreur. Comment voulez vous qu’un européiste qui nous répète depuis quarante ans que « l’Europe », c’est bien, puisse se remettre en cause puisqu’il n’en souffre jamais aucun désagrément ? Ou qu’un patron qui, quoi qu’il arrive, sera sauvé par son réseau se donne la peine d’innover vraiment ?

L’INI prend les autres pour des idiots car il ne comprend pas qu’ils n’agissent pas dans le sens de ce que, lui, avec son savoir trop théorique, pense être leurs intérêts (exemple : les Anglais qui votent pour le Brexit sont à ses yeux des imbéciles car il ne comprend pas des choses impalpables comme la liberté et l’indépendance).

Une des caractéristiques de l’INI, c’est qu’il n’a jamais jamais jamais sa peau en jeu. Il vante l’antiracisme sur tous les tons, mais il n’a jamais bu un coup avec un chauffeur de taxi africain. Il veut accueillir plein d’immigrés, mais plutôt à Calais qu’en bas de chez lui. Il était pour le renversement de Khadafi, ce méchant dictateur, peu lui importe que beaucoup plus de Libyens aient été tués depuis l'intervention française que sous Khadafi, il ne vit pas en Libye. Etc.

La triade INI infernale, universitaire, journaliste, technocrate mène nos pays à la ruine.

Dans les métiers à peau en jeu, l’apparence ne compte pas, il faut même la prendre à rebours : si vous avez le choix entre un chirurgien qui ressemble à un chirurgien et un chirurgien qui ressemble à un garçon boucher, choisissez le second : il a eu plus d’obstacles à surmonter pour réussir (même si on devient chirurgien en étant jugé au résultat). Inversement, dans les métiers où la peau des acteurs n’est pas en jeu, où on n’est pas jugé au résultat (comme cadre dans une grosse boite, c’est l’exemple pris par Taleb), la compétence compte pour rien et l’apparence pour tout : le bon costard, la bonne bagnole, les jolies planches, les mots à la mode.

Taleb revient sur cette idée qui lui tient à cœur : le lien entre éthique et compétence. On ne peut pas être compétent sur le long terme quand on ne risque rien.

Taleb fait l’éloge de la paranoïa : la mort induit une asymétrie. Peu importe que l’erreur qui provoque votre mort soit de 1 % ou de 100 %, quand vous êtes mort, vous êtes mort. Autrement dit, il n’est pas équivalent de sous-estimer et de sur-estimer ce qui vous menace : dans le premier cas, vous êtes mort ; dans le deuxième, vous faites juste des dépenses de protection inutiles.

Il y a un krach boursier environ tous les quinze ans. Si vous êtes paranoïaque et que vous croyez qu’il y en a un tous les ans, cela vous embête dans vos investissements mais sans plus. Si vous croyez qu’il y en a un tous les mille ans, vous perdez tout. Etre un peu vivant n’est pas le symétrique d’être un peu mort. Survivre est donc impératif pour pouvoir continuer à se tromper.

Taleb (qui est orthodoxe grec) classe les religions dans cette nécessité paranoïaque de survie. Peut-être les religions sont-elles fausses, excessives, crédules etc. mais, comme il n’est pas prouvé qu’une société sans religion puisse survivre (certes, l’absence de preuve d’existence n’est pas la preuve de l’inexistence) et qu’il y a de fortes présomptions qu’une société sans religion s’effondre, mieux vaut avoir une religion. Si les religions sont à 99 % fausses et inutiles mais que le 1 % qui reste permet survivre, alors il faut les garder.

Les religions aident-elles une société à survivre ? On ne peut pas le prouver mais on a des indices. Le christianisme existe depuis 2000 ans (ce qui veut dire que les gens qui le portent réussissent à se perpétuer depuis 2000 ans), l’islam depuis 1400 ans, le bouddhisme et le judaïsme depuis des millénaires aussi. En face, les sociétés ayant fait de l’athéisme de combat leur doctrine, nazisme et communisme, ont duré, respectivement, 12 ans et 72 ans. Et notre société, la plus athée de l’histoire, existe en gros depuis 50 ans et notre fécondité en berne montre qu’elle est très mal partie.

L'ordre de priorité de Taleb est : avant tout, survivre. Ensuite, la vérité. Puis la compréhension et la science.

Si l'on ne survit pas, on ne peut pas porter la vérité et la science.

La survie n’est pas forcément individuelle, il faut savoir changer de niveau, passer un niveau supérieur.

Lors de ses conférences, Taleb pose cette question : « Que peut-il vous arriver de pire ? ». Beaucoup répondent « La mort ». Alors il demande « Votre mort est-elle pire que votre mort, plus celle de votre femme, de vos enfants et de votre canari ? ». Les gens répondent évidemment « Non ». Autrement dit, il faut savoir s’élever du niveau individuel au niveau systémique. L’abeille meurt quand elle pique mais elle permet à la ruche de survivre.

Cela répond à l’argument des salauds et des lâches « Il y a plus de morts par les accidents de la route en France que par les attentats musulmans », sous-entendu « Les attentats musulmans ce n’est pas si grave ». C’est vrai au niveau individuel (on a plus de risques de mourir dans un accident de voiture que dans un attentat), mais au niveau systémique, c’est radicalement différent : les chauffards n’ont pas pour but de prendre le pouvoir et d’asservir à leurs mœurs le pays entier, les musulmans si. De plus, il n’y aura jamais d’accident de la route qui tuera 10 000 personnes d’un coup. On ne peut pas en dire autant d’un attentat.

La conclusion de Taleb : défiez vous sans cesse des gens qui ne jouent pas leur peau, qui prennent des décisions ou qui conseillent sans en subir les conséquences (PDGs, ministres, banquiers, experts, universitaires, consultants, journalistes, …). Ils vous mettent en danger, ils mettent en danger tout le système, l’entreprise, le pays, l’humanité … Fiez vous à ceux qui mettent leur peau en jeu (artisans, traders à leur compte, entrepreneurs, écrivains, militaires du rang, dresseurs de tigres …). Et vous même, efforcez vous de mettre votre peau en jeu, non seulement parce que c’est moral, mais parce que cela vous rend plus intelligent.

Je ne suis pas d’accord avec tout ce que raconte Taleb. Notamment, il critique la gastronomie française sous prétexte qu’elle manquerait de profondeur historique par rapport au hamburger et à la pizza ! Mais, dans l’ensemble, c’est pas mal.



dimanche, février 18, 2018

NÉO-FÉMINISME : UN COMBAT POUR LA DOMINATION EN UTILISANT LA VIOLENCE

NÉO-FÉMINISME : UN COMBAT POUR LA DOMINATION EN UTILISANT LA VIOLENCE

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Mon amie Marcela Iacub a identifié une partie du problème : « Ils (les néo-féministes) pensent que les femmes sont des êtres différents et que leur émancipation passe avant tout par des sanctions pénales et civiles appliquées contre les hommes. Pour eux, il n’y a pas d’autre horizon politique que la violence institutionnelle ».

L’enjeu n’est pas l’émancipation Marcela, mais comme d’habitude, le Dieu caché est le combat pour le pouvoir, et ce qui l’accompagne. Et avec des méthodes, dont on sait très bien sur quoi elles peuvent déboucher.
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Le retour du héros

Ca ne vaut pas Les mariés de l'an II, mais ça se laisse voir. Une erreur historique : pas de Cosaques en Bourgogne en 1813. Mais bon, l'ensemble est plutôt sympathique, notamment la scène du duel. Dommage que tout le film n'ait pas cette qualité.


Sida mental

Cette réflexion a commencé avec le dialogue ci-dessous.

La discussion s'engage à propos de l'évêque de Canterbury, Mgr Welby, qui ne voit pas d'inconvénient à ce que le prince George, futur defensor fidei, se convertisse un jour au bouddhisme (il n'y a pas que l'islam dans la vie).

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Bien entendu, je suis prêt à le parier, Welby ne sait probablement rien de vraiment précis sur les bouddhismes (les journées n’ont que 24 h), en sorte que, peut-être, il serait tenté de penser que toutes les religions sont sympa. Et des espèces de christianisme exotiques.
Il est au surplus devenu banal de confondre le respect des personnes avec l’approbation spontanée et globale de leurs modes de pensée et de comportement.




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      Les anglicans sont encore plus affligeants que les catholiques.
      De plus, il y a bien souvent chez les clercs une tendance à la veulerie.
      Il est clair que cet archevêque est un escroc : il ne croit pas en ce qu'il affiche comme étant sa raison de vivre ("Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" : c'est très clair, le bouddhisme est inférieur, du point de vue du Salut, au christianisme).
      Ce genre d'escroquerie est particulièrement fréquente chez ceux qui font profession de vivre de leurs idées et de leurs croyances : universitaires, politiciens, évêques etc.




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          Disons que c'est un enfant du siècle.
          Pour la petite histoire biographique, Welby n'est pas vraiment un produit de serre chaude ecclésiastique ou universitaire. Après des études d'histoire et de droit, il a travaillé 11 ans dans des compagnies pétrolières, dont 5 ans chez Elf-Aquitaine. Ce n'est qu'ensuite qu'il s' est découvert une vocation ecclésiastique.
          Tous les milieux sont atteints.
          J'ai eu des échanges sympathiques mais désespérants avec tel homme du monde des affaires sur l'islam. Et qui n'était certainement pas un imbécile. Ayant fréquenté ses pairs du Proche-Orient, qui lui ont paru hautement modernes et civilisés et qui l'ont assuré du caractère innocent de l'islam, il n'a jamais voulu croire à mes mises en garde. D'ailleurs, j'étais "essentialiste", chose très grave (cet adjectif sert d'argument choc). Il n'y a pas un islam, mais des islams, etc.




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              J'ai beaucoup de mal à comprendre cette lâcheté (je suis intimement persuadé qu'il s'agit de lâcheté et non d'aveuglement, même si les deux se recoupent) intellectuelle et même psychologique (certains ont vu leur épouse ou leur fille assassinées par des djihadistes et ont continué à défendre le multiculturalisme, on n'est plus dans l'intellectuel à ce stade, on est dans la maladie mentale).
              C'est à proprement parler un sida mental, un effondrement des défenses immunitaires.
              Toutes les explications qui me viennent à l'esprit me semblent partielles. Je vois bien sûr qu'il y a une forte composante sociale, le peuple d'en bas est beaucoup moins touché par cette folie, mais je n'ai pas d'explication qui me satisfasse.
              Pourtant, je me dis que ce phénomène est si répandu et si particulier que l'explication doit être évidente et que je ne la vois pas.




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          L'expression « sida mental » me vient évidemment de Louis Pauwels, dont il est utile de rappeler l'éditorial du 6 décembre 1986 :

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          Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de « Touche pas à mon pote ». Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part.

          Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc, les hérisse.

          Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de moeurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore.

          Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse? Certainement pas. Osons dire que c’est "la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre."
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          Ce sida mental est très répandu (on le retrouve ici ou ), il s'étend de la complicité active à la simple incapacité à accepter une défense radicale de nos moeurs.



          Et je ne comprends pas la cause de ce sida mental. J'ai des explications, (télévision, espérance de vie, matérialisme, ...) mais elles me paraissent toutes partielles.

          La seule explication « totale » que je connaisse est celle de Chesterton : la peste noire. Elle a diminué le vivier de clercs, faisant baisser la qualité des théologiens, d'où la Réforme, d'où la division dans l'Eglise, d'où le sida mental. Ca me semble un peu tiré par les cheveux.

          Et vous ? Une explication pour le sida mental ?