lundi, juin 30, 2008

Besancenot - Rouillan : le dégoût

Olivier Besancenot a rencontré Jean-Marc Rouillan ancien terroriste d'Action Directe.

Le titre du livre de Besancenot illustre bien le point commun entre les deux.

Que cet aspirant tchékiste à gueule de bon garçon soit invité tant et plus par nos médias est pour moi un motif de mépris de la gent médiatique.

Mais enfin, inutile d'ameuter les foules : avec moins de 5 % aux présidentielles, il n'y a pas de quoi faire une majorité.

Bon, OK, Lénine n'était entouré que d'un noyau de partisans, mais j'espère que la France de 2008 est plus sage que la Russie de 1917 (quelquefois, j'en doute).

mardi, juin 24, 2008

OGM : 24 juin, jour de miracle

Le Monde, journal bien-pensant, héraut de la pensée unique bobo, publie un article sur les OGMs non caricatural (je résiste pas à vous le citer). C'est un miracle ou la réalité qui finit par s'imposer ?

Peut-être dans dix ans verra-t-on un article dans le même journal pour nous expliquer que les peurs réchauffistes étaient grandement exagérées ?

Au Burkina Faso, la culture de coton génétiquement modifié suscite la polémique

LE MONDE | 24.06.08 | 15h25 • Mis à jour le 24.06.08 | 15h25
BOBO DIOULASSO ENVOYÉE SPÉCIALE

Casimir Zoungrana est un cultivateur de coton à l'affût de toutes les innovations. Sur ses quelques hectares de terre, il cultivera dès que possible à la fois du coton biologique et du coton transgénique. Il ne voit là aucune contradiction. Le coton bio et équitable, c'est la garantie d'un prix de vente beaucoup plus élevé que la normale. Le coton OGM, c'est l'espoir d'augmenter les rendements et les marges, de sortir la tête de l'eau après plusieurs années de chute des cours mondiaux.

Les premières pluies arrivent, les semis de coton viennent tout juste de commencer au Burkina Faso, deuxième pays producteur d'Afrique derrière l'Egypte. Pour la première fois en 2008, 15 000 hectares de coton OGM seront semés. M. Zoungrana est l'un des vice-présidents de l'Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), située à Bobo Dioulasso, en plein coeur de la zone cotonnière. Il attend beaucoup du coton OGM.

Un gène issu de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt), incorporé dans le génome du coton, lui permet de produire une protéine insecticide ciblant les ravageurs. Selon les recherches menées par l'Institut de l'environnement et de la recherche agricole (Inera), le coton Bt permettra d'augmenter les rendements de 30 %, et de ramener le nombre de traitements insecticides de six à deux.

Pour M. Zoungrana, cela signifie concrètement "moins de temps de travail et d'énergie dépensée pour les traitements". Et moins de contacts avec les pesticides. "Ils tuent les insectes utiles et les animaux domestiques, ils contaminent les mares, ils sont dangereux pour la santé, énumère le cultivateur. Ici, les gens traitent sans aucune protection. Je me suis déjà trouvé mal en le faisant." Utiliser ces semences, c'est aussi tenter de lutter à armes égales avec les grands producteurs mondiaux.

Annoncée en 2003 par le gouvernement, préparée par une loi sur la biosécurité, l'arrivée des OGM a lieu dans un climat tendu. Le sujet est d'autant plus brûlant que le coton fait vivre 20 % de la population, rapporte 60 % des recettes d'exportation, et représente un quart du PIB burkinabé. Un collectif anti-OGM, la Coalition des organisations de la société civile pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen), a organisé en février une caravane dans les zones cotonnières, afin de "sensibiliser" les paysans. "Nous ne sommes pas José Bové, il n'y a pas de violence, prévient René Millago, coordinateur de la Copagen. Nous voulons simplement qu'il y ait un véritable débat."

"Nos cotonculteurs ont des difficultés, on leur dit que leurs rendements ne sont pas assez élevés, et on leur présente les OGM comme une solution miracle, affirme M. Millago. Il faut plus de recul. Ils sont introduits sans même que les paysans, dont la plupart sont analphabètes, sachent de quoi il s'agit." Pour le militant, le principal handicap du coton burkinabé, c'est son coût, trop élevé par rapport aux cotons subventionnés venus des Etats-Unis et d'Europe, et plombé par la parité entre l'euro et le franc CFA. "Les OGM ne vont pas résoudre ça", lance-t-il.

Tout a été fait pour éviter la dépendance des paysans vis-à-vis de Monsanto, affirme Gnissa Konate, le directeur de l'Inera. La firme américaine a introduit le gène Bt dans des variétés locales. "L'Etat est copropriétaire, avec Monsanto, des variétés génétiquement modifiées, explique le chercheur. Nous discutons d'égal à égal. Le prix de la semence et la répartition de la valeur ajoutée entre nous et eux seront fixés d'un commun accord."

Ces chiffres restent encore secrets. Or le montant de la redevance payée par les agriculteurs est un élément clé. Autre inconnue, les performances des variétés OGM en conditions réelles. Des recherches menées par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) en Afrique du Sud ont montré une grande variabilité des résultats selon les années et les producteurs. Athanase Yara, chef du service agronomie de l'UNPCB, écarte ces doutes : "Les paysans savent tenir un compte d'exploitation, si les OGM ne leur rapportent rien, ils arrêteront." Pour lui, la production bio ne sauvera pas tous les producteurs du pays. "C'est très difficile, cela demande beaucoup de main-d'oeuvre et d'engrais organique issu de l'élevage, explique M. Yara. C'est le principal facteur limitant." Et le coton biologique reste, pour l'instant, un marché de niche.

Les règles d'étiquetage des produits et de coexistence entre les filières ne sont pas fixées. Selon M. Konate, des distances d'isolement de 15 mètres entre les champs rendront "négligeables" les traces d'OGM dans les cultures conventionnelles, entre 0 et 0,4 %. Pour les opposants, il s'agit d'une pollution, et les filières biologiques et OGM ne pourront pas cohabiter sur un même territoire.

L'impact sanitaire des OGM pose question : l'huile de coton est la première consommée dans le pays. Là encore, selon le professeur Konate, rien n'a été décidé à la légère : "En l'état actuel de nos connaissances, la probabilité pour que la toxine Bt provoque des dommages à l'intestin humain est extrêmement faible." Pour M. Zoungrana, les Américains ont ouvert la voie. "Les OGM ont commencé en Occident, et les Occidentaux n'en sont pas morts", lance-t-il.

Gaëlle Dupont

Repères

Les pays producteurs. La Chine, les Etats-Unis, l'Inde et le Pakistan produisent les deux tiers des volumes mondiaux de coton, qu'il soit conventionnel ou transgénique.

Coton OGM. 43 % de la production mondiale est issue de plantes génétiquement modifiées, soit 15 millions d'hectares. Les Etats-Unis et la Chine en sont les principaux utilisateurs. L'Inde, l'Afrique du Sud, l'Australie, l'Argentine, le Mexique et la Colombie en cultivent également. Le coton transgénique représentait 13 % de l'ensemble des OGM cultivés sur la planète en 2007.

dimanche, juin 22, 2008

L'eau en bouteille, vaste problème, grand danger (et complot capitaliste)

Les écolos, ne reculant devant aucun ridicule, lancent aux USA une campagne contre l'eau en bouteille, sous prétexte que les bouteilles plastiques sont polluantes.

Le résultat de tout cela, c'est que les écolos s'immiscent dans toute votre vie.

Si vous les écoutez, ils vous expliquent ce qu'il faut boire, ce qu'il faut manger, où il faut habiter, comment il faut se déplacer, où il faut partir en vacances, peut-être même, ça ne saurait tarder, avec qui il faut coucher.

Et si vous vous en foutez, ils cherchent à vous culpabiliser, songez quelle terre vous laisserez à nos enfants (une terre où l'on communique facilement, on se déplace vite, on mange à sa faim, on est très bien soigné, on vit à l'abri ?).

samedi, juin 21, 2008

Dalrymple sur le Non irlandais

Europe’s Unhappy Union

Political elites continue to push unification against their constituents’ wishes.

18 June 2008

Is the European Union heading for a Yugoslavian-style denouement? It sometimes looks as if its political class, oblivious to the wishes or concerns of the EU’s various populations, is determined to bring one about. The French and the Dutch voted against the proposed European Constitution, but that did not deter the intrepid political class from pressing ahead with its plans for a superstate that no one else wants. To bypass the wishes of the people, the politicos reintroduced the constitution as a treaty, to be ratified by parliaments alone. Only the Irish had the guts—or was it the foolhardiness?—to hold a referendum on the issue. Unfortunately, the Irish people got the answer wrong. They voted no, despite their political leaders’ urging that they vote yes. No doubt the people will be given an opportunity in the future—or several opportunities, if necessary—to correct their mistake and get the answer right, after which there will be no more referenda.

The European political class was briefly taken aback. What could explain the Irish obduracy? Several explanations came forth, among them Irish xenophobia and intellectual backwardness and the malign influence of the Murdoch-owned press. The narrowest economic self-interest was also said to have played a part. Having been huge beneficiaries of European largesse over the last 30 years, the Irish—who have the second-highest per capita GDP in Europe after Luxembourg—are now being asked to pay some of it back in the form of subsidies to the new union members from Eastern Europe. Ingrates that they are, they don’t want to pay up, especially now that their own economic growth rate has slowed dramatically in the wake of the financial crisis and the economic future looks uncertain.

Another explanation for the Irish “no” vote was that Irish citizens had been frightened by the proposal of the French finance minister to equalize tax rates throughout Europe, thus destroying unfair competition (all competition is unfair, unless the French win). No prizes for guessing whether the high tax rates of France or the low rates of Ireland would become the new standard. Ireland’s golden goose would find itself well and truly slaughtered in the process.

Not to worry, the European political elites soon recovered from the shock. Ireland, they pointed out, is a small and peripheral country, and not a founder-member of the European Union. Anyway, what does it really matter if referendum after referendum, in Denmark, France, the Netherlands, and Ireland, defeats the proposals of the European political class? The proposals can always be enacted regardless, by other means. What does it matter if two-thirds of Germans regret monetary unification, as do the French and the Italians? What does it matter if prime minister Gordon Brown refused to hold a referendum on the treaty in Britain—having previously promised one—once he realized how roundly voters would reject it? As European Commission president José Manuel Barroso said after the Irish vote: the Lisbon Treaty is not dead, it is living. What the people of Europe want is completely irrelevant.

For the moment, all is peaceful and quiet. The political class, which loves the unitary European state precisely because it so completely escapes democratic or any other oversight (let alone control), and for whom it acts as a giant pension fund, holds the upper hand for now. But tensions and frustrations in Europe have a history of expressing themselves in nasty ways.

vendredi, juin 20, 2008

Et maintenant, une page de publicité ...

Je vous invite à vous abonner à l'excellent bi-mensuel Le cri du contribuable (le titre m'a toujours fait rire, c'est probablement le cri d'un porc qu'on saigne), organe de l'association Contribuables associés (qui a plus de membres qu'ATTAC, les préoccupations des Français ne sont pas toujours ce qu'en disent les medias bien-pensants).

jeudi, juin 19, 2008

Instruction : l'EN déconne, même la FNAC s'en est aperçue

J'ai dérapé de la souris alors que je cherchais les tirages photos sur le site de la FNAC et qu'elle ne fut pas ma surprise de tomber sur un service de cours particuliers.

Faut-il que l'Education Nationale déconne pour que la FNAC pense qu'il y a là un marché rentable !

Car réfléchissez bien : ça devrait être économiquement aberrant, ce marché ne devrait pas exister.

Nous payons tous, par l'intermédiaire des impôts, de manière forcée (c'est bien le fond du problème), l'Education Nationale.

Autrement dit, les parents qui achètent des cours particuliers payent deux fois : une fois par leurs impôts un service qu'on prétend ensuite gratuit (quelle hypocrisie) et une deuxième fois pour ce service privé.

Pour que ce marché des cours particuliers existe à grande échelle, il faut que l'insatisfaction vis-à-vis du système obligatoire soit grandissime.

L'injustice est flagrante : on est obligé de payer pour un système très insatisfaisant et, en plus, on doit payer de nouveau pour compenser les manques induits par ce système.

C'est pourquoi certains demandent en toute logique que, pour que la liberté scolaire soit réelle, les sommes payées au titre d'établissements scolaires privés ou de cours particuliers soient déductibles des impôts. Les chèques emploi-service sont un bon début mais trop timide.

Bien entendu, les zélateurs de l'EN, pour qui la liberté est l'ennemi, refusent absolument, là encore en toute logique : pour faire face, ils seraient obligés de se remettre en cause, de s'améliorer. Un vrai scandale ! Seul le monopole les sauve (et perd les élèves, mais est-ce leur souci ?).

C'est une simple application de la théorie des choix publics, d'autant plus ignorée en France que nous sommes le pays du monde où elle est la plus pertinente : en situation de monopole, le pouvoir est capturé par les producteurs au détriment des consommateurs.

Vous remarquerez que le chèque-éducation que je préconise supprime cet obstacle à une éducation de qualité qu'est le monopole.

Je reviens, j'insiste, sur le texte traitant de la micropolitique, et je vous invite très fortement à le lire, cela m'évitera des répétitions et des redites.

Appliqué à l'EN, il explique très bien la rationalité de phénomènes en apparence aberrants : sur-effectifs, sous-équipements, sous-optimisation, tendance au conservatisme, absence de boucle d'amélioration, pouvoir syndical, impuissance et incompétence des ministres etc ...

Il indique aussi la méthode pour en sortir.

Le douloureux problème de l'immigration

Mes fidèles lecteurs connaissent mes opinions sur le problème de l'immigration, à partir de commentaires dispersés.

A l'occasion de la «directive retour» de l'UE, j'en profite pour faire un point structuré.

Mon avis diffère assez largement des opinions majoritaires sur des aspects essentiels, j'ai peu de chances d'être entendu.

Commençons :

> les nations existent. Leur existence est validée par des siècles d'histoire. Elles ne sont pas obsolètes car elles correspondent à un besoin très humain d'appartenance.

> il existe un seuil de tolérance à l'accueil des étrangers. Des études récentes prouvent ce qui est intuitivement évident (par l'examen des indices de confiance dans les quartiers en fonction de la composition ethnique).

En-deçà d'un certain seuil, les étrangers ne dérangent pas le mode de vie et les habitudes de la population autochtone et sont néanmoins soumis à pression majoritaire pour s'intégrer.

Si je suis une famille étrangère parmi quatre-vingt dix neuf familles autochtones, je n'influence pas leurs coutumes et la pente est à l'intégration.

Au-delà d'un certain seuil, les étrangers dérangent le mode de vie, installent le communautarisme et la méfiance.

Si vingt familles étrangères s'installent parmi quatre-vingt familles autochtones, elles se regroupent, demandent à conserver leurs coutumes (nourriture, lieux de culte, habillement, etc ...) et la méfiance entre communautés progresse.

Les familles immigrés n'éprouvent plus le besoin de s'intégrer (il y a des indices d'une augmentation des mariages musulmans non précédés d'un mariage civil, ce qui est, rappelons le, illégal en France).

Contrairement à la thèse à la mode, le multiculturalisme n'est pas toujours et partout bienfaisant.

Ce seuil de tolérance varie dans le temps, dans l'espace et est assez difficile à mesurer, il y a cependant des signes manifestes qu'il est depuis longtemps dépassé en France.

Pour ma part, je suis gêné par le nombre de femmes à meurtrières (vous voyez ce que je veux dire : voilées des pieds à la tête) que je croise. On invoquera la liberté, certes, mais cet accoutrement correspond à des valeurs qui ne sont pas les miennes, que j'estime oppressives, et j'en suis troublé.

> le travail est le plus puissant facteur d'intégration pour un adulte. Le travail facilite l'intégration dans les deux sens : l'immigré est poussé à s'intégrer, la communauté d'accueil est plus favorable à un actif qu'à un oisif. Il est donc essentiel qu'un immigré puisse travailler, mieux, qu'il soit obligé de travailler.

Or, nous sommes dans un système collectiviste qui permet l'oisiveté à des types d'immigrés (tandis que d'autres bossent au noir comme des bagnards) : un travailleur social, peu suspect de sarkozysme aigu, expliquait que c'est une pratique courante qu'un père polygame vive des allocations familiales et récolte les allocations parent isolé de ses épouses officieuses.

> Vouloir arrêter l'immigration aux frontières équivaut à essayer d'arrêter la mer avec une digue de sable.

A partir de ses constats, et fidèle à ma pente libérale, je mettrais en oeuvre la politique suivante :

> liberté de circulation

> suppression des systèmes collectivistes. Ca n'empêche pas les systèmes mutualistes et les caisses de secours.

> liberté d'embauche. Ca veut dire en clair, liberté de discriminer. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est à mon avis, aussi paradoxal que cela puisse, une condition de la bonne intégration : qui veut discriminer y arrivera toujours, mais instaurer une loi anti-discrimination introduit le doute sur les compétences de l'embauché, nourrit le soupçon, qu'il soit justifié ou non, de favoritisme et, au final, la méfiance et l'accusation d'illégitimité. De plus, la liberté d'embauche est un bon régulateur de l'immigration.

L'immigration dans de telles conditions serait peut-être plus difficile qu'actuellement, mais elle se ferait sans appareil policier et avec des immigrés obligés de travailler, ce n'est pas un mince gain pour la société d'accueil.

A noter que, concernant l'immigration en Europe, essentiellement arabe, turc et africaine, s'affronte actuellement trois thèses :

> l'intégration harmonieuse

> l'Eurabia : les immigrés imposent leurs coutumes et les pays concernés tombent dans la décadence (l'hypothèse sous-jacente est que la culture des "envahisseurs" n'est pas un facteur de succès)

> la rupture violente : la culture européenne a un vieux fond guerrier et le trop-plein d'immigrés pourrait se traduire pour une éruption de violence.

Bien sûr, la réalité sera moins nette, je pense que ça sera un cocktail des trois, mais dans quelle proportion ? Je n'en ai vraiment aucune idée.

En tout cas, nier que l'immigration soit un problème revient à nier le sentiment d'appartenance, qui est, comme je l'ai dit, très puissant.

C'est jouer avec la dynamite. Je sais qu'une certaine gauche est coutumière du fait de rêver un homme nouveau, un homme autre que ce qu'il est, mais on sait à quelles violences mène cet utopisme.

mardi, juin 17, 2008

Petit scarabé, cherche la voie du développement ...

«Le Brésil est un pays d'avenir et qui le restera.» Cette boutade célèbre de Mongénéral est en train, lentement, de s'avérer fausse mais elles s'appliquent hélas à de trop nombreux pays.

L'expression «pays sous-développés» a été remplacée par l'hypocrite «pays en voie de développement». En réalité, ces pays ne sont sur aucune voie, et c'est bien leur problème.

Les conditions du développement sont maintenant assez connues par l'expérience réussie des pays asiatiques (la Corée du sud avait en 1950 un niveau de vie inférieur au Nigéria) :

> un Etat de droit à peu près correct (on ne peut demander à passer du jour au lendememain du Far-West à la Suisse), dont la garantie du droit de propriété est un pilier essentiel.

Un économiste, dont le nom m'échappe au moment où j'écris (un commentateur viendra bien à mon secours), estime que le sous-développement du Pérou vint en partie de ce que, les droits de propriété fonciers n'étant pas clairement établis, les propriétaires sont dans une situation précaire pour acheter, vendre, investir et développer.

Dans cette perspective, l'aide occidentale qui nous soulage la conscience mais aide les gouvernements corrompus à se maintenir en place est très probablement dommageable à long terme, bien qu'elle donne à court terme de jolies images de de misères soulagées.

> une solide liberté économique. L'exemple du développement du Chili sous Pinochet montre que la liberté politique peut être, dans un premier temps, négligée (après tout, dans un deuxième temps, Pinochet a fini par quitter le pouvoir).


Maintenant, il est clair que les pays développés s'accomodent fort bien du sous-développement d'autres pays pour une raison simplissime.

Contrairement à la thèse qui voudrait que les pays développés exploitassent les pays sous-développés, il se trouve que, globalement, les pays commercent dans leur classe. Autrement dit, les pays développés échangent entre eux (c'était, dès le XIXème siècle, un argument des libéraux contre la politique d'expansion coloniale). Le sous-développement chez les autres n'a chez nous aucun impact économique et très peu d'impact politique (contrairement aux racontars journalistiques, ce n'est pas la misère qui fait les terroristes), à part bien entetendu l'immigration.

Maintenant que l'on connait les conditions du développement, qu'on sait qu'il est illusoire et même néfaste de compter sur les pays développés, comment et pourquoi certains pays sous-développés finissent-ils par s'en sortir et d'autres pas ?

Ces questions sont plus politiques, voire psychologiques, qu'économiques. Il y a une condition très claire : l'envie de s'en sortir par soi-même, de prendre son destin en main. On peut invoquer la culture, mais c'est un mot tellement vague.

Une chose est sûre, le développement vient de l'intérieur : les solutions externes, style FMI ou Banque Mondiale, ne sont pas légitimes, sauf si, par hasard ou par grande intelligence, elles rencontrent des prédispositions dans le pays.

Les pays d'Amérique latine mettent traditionnellement leurs problèmes sur le dos des Yankees. Que ce soit à tort ou à raison (1), ce comportement les empêche de se botter le cul.

L'exemple des voisins peut aider: le choix entre le Venezuela et le Brésil est vite fait (2) !

Je vous invite à lire La société de confiance, d'Alain Peyrefitte, qui ne traite pas directement du sous-développement, mais qui, par la bande, en pose bien la problématique.

(1) : la plupart du temps, c'est à tort, mais il arrive que ce soit à raison.

(2) Sauf bien entendu à Saint Germain des prés où Castro (Raul, pas Roland) a beaucoup déçu. Chavez est en passe d'y devenir une idole de substitution.

L'écologisme comme constructivisme

D'abord un petit préambule, je me place dans la perspective de Hayek, qui oppose l'ordre spontané à l'ordre construit :

> l'ordre construit : quelqu'un, un organisme, un gouvernement, sait ce qu'il faut faire pour que la société se porte mieux sur tel ou tel sujet et l'impose «d'en haut».

> l'ordre spontané : des principes fondamentaux sont établis qui permettent les interactions entre individus. L'ensemble de ces interactions crée un ordre spontané imprévisible.

Hayek explique la supériorité de l'ordre spontané sur l'ordre construit par le fait que chaque individu essaie d'utiliser au mieux les informations à sa disposition tandis que, dans l'ordre construit, la synthèse des informations vers le décideur entraine une énorme perte d'informations.

Le constructivisme a, par ses échecs, tant dans ses modalités socialistes que keynésiennes, largement conforté la thèse hayekienne. Il n'empêche que le constructivisme ne s'éteindra jamais car ils donnent à quelques individus la possibilité de se sentir suppérieurs.

L'écologisme est à mon avis le dernier avatar du constructivisme.

Si l'on prend cinq minutes de recul, qu'on souffle un peu (par exemple un verre de champagne à la main dans un transat, attitude propice à la réflexion), on s'aperçoit que la prétention des écologistes de savoir ce qui est bon pour la planète (1) et de savoir ce qu'il faudrait faire est tout simplement ridicule : la terre et la nature sont le siège d'interactions si multiples et si complexes que quiconque se dit capable de prévoir les conséquences de telle ou telle action humaine à l'échelle planétaire est un charlatan.

Deux exemples :

> le réchauffisme : vous trouvez à ce lien tout ce que j'ai écrit sur le réchauffisme, inutile d'y revenir.

> le trou de la couche d'ozone. On en vient désormais à penser que les fluctuations du trou de la couche d'ozone sont d'origine naturelle. Bien évidemment, de cela, on parle moins que lorsque les groupes chimiques américains avaient des substituts aux CFCs à vendre et qu'on nous bassinait avec le fameux trou.

La seule action écologique de quelque utilité est au niveau local : dans une aire circonscrite, on arrive à peu près à se diriger dans une direction. Encore faut-il y travailler durement, humblement, sans dogmatisme, et se remettre sans cesse en question : Michael Crichton décrit la catastrophe des différentes politiques de préservation du parc de Yellowstone parce qu'on a voulu lui faire retrouver son état «naturel», sans se rendre compte que son état prétendument «naturel» d'origine venait de ce que les Indiens y exterminaient les élans.

Là je m'inquiète : humblement et sans dogmatisme, ce n'est pas trop dans les comportements habituels des écolos (voir l'exemple du tramway à Paris, qui a augmenté la pollution, mais qui est «écolo» !)

De toute façon, les écolos ne sont pas tant intéressés que cela par le local, ils ont de plus grandes ambitions : sauver la rivière Machin, c'est bien ; mais sauver la planète, c'est tellement plus jouissif.

Et l'on retombe dans les errements du contructivisme : on fait comme si l'on savait, mais en réalité on ne sait rien. Prenons l'exemple des éoliennes : voilà de l'énergie non polluante vous diront les écolos. Bravo, cependant me vient une question : combien faut-il d'énergie (polluante) pour construire et entretenir une éolienne ? Je ne suis pas sûr que le bilan écologique d'une éolienne soit très bon, idem pour un panneau solaire. Et ainsi du reste.

Alors comment faire ? Retourner à la solution hayekienne : l'ordre spontané, laisser les individus interagir. Les déchets, c'est de la matière perdue, ça coûte, la pollution idem, le gaspillage d'énergie, idem.

Laisser les individus agir pour augmenter leurs profits, et globalement, l'écologie s'en portera mieux, même si localement quelques individus auront un intérêt passager à polluer. C'est bien ce qui s'est passé au cours des derniers siècles de révolution industrielle : notre confort a augmenté en même temps que la pollution diminuait (il reste encore quelques trains à vapeur en état de marche, allez en faire un tour, c'est très agréable, et vous n'aurez aucun mal à imaginer que la pollution a diminué depuis qu'ils ont été retiré du service). Mais ce n'est pas à cause de lois écologiques qui n'existait pas, c'est tout simplement parce qu'on fait plus de profits en employant moins de matière et moins d'énergie pour arriver au même résultat. Et aussi parce qu'une image de pollueur n'aide pas à vendre.

D'ailleurs, du point de vue écologique, le match entre constructivisme et ordre sponatné est tranché depuis longtemps : c'est dans les pays communistes qu'ont eu lieu les plus grandes catastrophes écologiques, sans commune mesure avec ce qui a pu arriver en occident.

Bien sûr, mon discours «Laissez faire l'économie libre, elle résoudra les problèmes écologiques bien mieux que toutes vos lois particulières» est totalement inaudible aux écologistes, il leur enlève leur raison d'être. Mais est-ce ma faute à moi si ils font fausse route ?


(1) : il faut déjà avoir une idée précise de ce que veut dire «être bon pour la planète». Ce n'est pas gagné.

dimanche, juin 15, 2008

Syrie 1940 : la guerre occultée (Henri de Wailly)

F

Voilà, je termine mon cycle de lecture des oeuvres d'Henri de Wailly.

Dans cet ouvrage, de Wailly laisse libre cours à son anti-gaullisme et à son néo-pétainisme (1) (est-ce parce qu'il vieillit ?). Le lecteur attentif corrigera.

Ceci étant dit, ce livre est tout de même intéressant en ceci qu'il aborde un épisode peu glorieux qui a été effacé des mémoires.

(1) : comme tout néo-pétainiste, il traite De Gaulle de Don Quichotte diviseur et irresponsable, heureusement qu'il y avait le gouvernement de Vichy pour s'occuper des Français.

La position est biaisée : il n'y avait pas besoin d'un gouvernement français pour s'occuper des Français (voir le cas des Pays-Bas) mais pour collaborer avec Hitler.

Le fondement gaulliste reste valable : un gouvernement dans la main de l'ennemi est illégitime.

Il n'y a pas de catastrophes naturelles : la preuve par le Japon

Les catastrophes naturelles, comme les ressources naturelles, ça n'existe pas.

Les catastrophes et les ressources n'en sont qu'à cause de certains choix et comportements des hommes.

Pour un séisme de magnitude 7, nous avons une dizaine de morts au Japon, combien en aurions-nous eu au Bangladesh ou en Algérie pour un même séisme ?

Ce n'est pas la nature qui fait la différence, ce sont les hommes.

A propos du Non irlandais

Il faut bien que je parle temps en temps de l'actualité :

> c'est une mauvaise idée de faire voter des textes complexes par referendum. Les citoyens ne sont pas aptes à tout comprendre, alors on simplifie à l'excès, on caricature («le plombier polonais») ou on parle d'autre chose. Même en 1958, les Français ont plus voté pour de Gaulle que pour la constitution.

La démocratie représentative n'a pas été inventée pour les chiens.

> De toute façon, avant même le referendum irlandais, le nouveau projet de constitution, repris d'un texte qui avait échoué, était mal parti.

Reste à savoir si cet échec annoncé est une bonne ou une mauvaise chose.

Les nonistes français m'énervent : caricaturaux, incompétents, démagogues (prototype : Laurent Fabius), mais cette grande machinerie européenne ne me séduit pas : si 'il n'y avait pas eu les nonistes pour me taper sur le système, je me dis que je me serais abstenu au lieu de voter oui.

Mais quand j'entends un noniste traiter contre tout bon sens un texte technocratique d' «ultra-libéral», comme je ne peux pas sortir mon revolver à flinguer les cons (parait que c'est pas civilisé), je vote oui rien que pour faire le contraire de ce crétin.

L'écologisme comme religion

L'écologisme est une religion

Les sources religieuses de l'écologisme sont claires : la Nature bonne mais colérique souillée par l'homme mauvais est une constante des religions païennes.

L'écologisme qui, fondamentalement considère comme une erreur que l'homme soit sorti des cavernes où la Nature l'avait mis, est un anti-humanisme.

Ce n'est évidemment nullement un hasard si l'écologisme prend de la force là où les religions traditionnelles se retirent : simple phénomène de substitution.

L'écologisme emprunte beaucoup à la religion chrétienne : le paradis, la chute originelle, le repentir, la pénitence, l'hérésie, etc ...

La nature religieuse de l'écologisme lui donne des traits que je n'apprécie pas :


L'écologisme est irrationnel

S'opposer à la fois aux OGMs et aux pesticides, au nucléaire et aux émissions de CO2, signe le caractère religieux de l'écologisme : en politique il faut choisir, c'est en religion que les contradictions cohabitent, où l'on peut tout à la fois être homme et Dieu.

Cette irrationalité de l'écologisme m'avait été présentée par un militant en une phrase qui, sur le moment, m'avait saisi : «La dioxine, même à taux zéro, c'est toxique.» Une telle conception est très proche du mystère de l'eucharistie !


L'écologisme est un anti-humanisme

Au coeur de l'irrationalité écologique, il y a que, rationnellement, la nature n'est ni bonne ni mauvaise, elle n'existe pas, à part comme paysage.

La nature n'a un effet, bon ou mauvais, sur l'homme que si les deux sont en interaction et, puisqu'il y a intervention humaine, ce n'est pas naturel.

Par exemple, les produits dits naturels connaissent un grand engouement (moi-même, au nom de la paix du ménage, je consens à être le cobaye d'un certain nombre d'expérimentations en la matière), mais la peste et le choléra, l'aconit et la cigüe, sont aussi naturels que le lait et le miel.

Un produit «naturel» résulte d'une très humaine sélection de ce que la nature met à notre disposition, on choisit d'utiliser le miel plutôt que la cigüe, on a été obligé d'expérimenter, de tester et même d'industrialiser.

Et quand on n'y réfléchit bien, on s'aperçoit qu'il est impossible de tracer une frontière entre ce qui est naturel et ce qui ce qui ne l'est pas. Les OGMs ne sont pas naturels ? Mais était-il naturel que le paysan du néolithique sélectionne et croise les espèces qui lui donnaient un meilleur rendement ?

Plus exactement, et c'est la thèse que soutiennent bon nombre de penseurs écologistes, n'est naturel que l'homme des cavernes. Mais avec ou sans le feu ?


Des concepts flous mais intouchables : les dogmes

Toute religion a ses dogmes. C'est la partie plaisante, comique pour tout dire, de l'écologisme.

Dans la série, des dogmes écologistes, il en est un qui me fait rire plus que les autres, simple question de goût, d'affinités : «Il faut sauver la biodiversité».

Comme la définition d'une espèce n'est pas claire, qu'on ne sait pas combien il y en a, encore moins combien nous sont inconnues, où elles sont, combien disparaissent et combien se créent et à quoi la biodiversité pourrait bien servir, je ne vois pas bien à quoi sert ce dogme à part à illustrer la définition de «flou», dans le Petit Larousse et à faire vendre des T-shirts au WWF et à Greenpeace.

Ensuite, abordons les points qui font que je déteste l'écologisme :

Les écolos sont colère

Impossible de discuter très longtemps avec un écologiste : ça finit assez vite en colère. Ne pas être écologiste, c'est être un tueur de nature, un pollueur, un consommateur, un égoïste, bref un salaud.


Repens toi, fais pénitence

L'homme moderne est mauvais, il saccage la Nature. Bon, c'est admis. Mais, comme dans toute religion, il est possible de se racheter de sa faute et, après beaucoup d'efforts, d'espérer accéder au Paradis.

Pour cela, il faut se repentir.

Le repentir écolo est plus apprécié quand il est totalement gratuit, inutile et inefficace, c'est au mépris de l'efficacité qu'on juge la foi des fidèles : on adore Dieu pour lui-même et non pour ce qu'on pourait en retirer.

La palette de la pénitence écolo est fort vaste et témoigne d'une imagination impressionnante, j'ai donc donné des notes de H (un Hulot, petite pénitence écolo) à HHH (grosse pénitence, beaucoup de fautes à se faire pardonner) :

> acheter des produits bio. C'est très cher et souvent dégueulasse (il faut souffrir pour montrer son écologisme) mais facile : un petit H.

> rouler en voiture électrique : ça n'avance pas, c'est inconfortable, l'autonomie est ridicule, et ça met des heures à recharger. HH

> voter pour des taxes vertes. C'est complètement maso : l'argent de ces impots disparait comme celui des autres impots dans le grand trou étatique et ce n'est pas plus vert que moi je suis évêque. HH

> rouler à vélo dans Paris en plein hiver, sous la pluie, éclaboussé par les bus, bousculé par les scooters, frolé par les voitures, sans oublier la pneumonie qui guette. Et bien entendu, c'est totalement inutile : tous les Parisiens rouleraient à vélo que les Chinois construiraient encore une centrale électrique au charbon par semaine.

Etre prêt à sacrifier sa santé, voire sa vie, pour un truc sans utilité aucune mais qui témoigne d'une immense foi écolo, ça mérite bien un HHH.

Vous avez compris le principe, il ne vous reste plus qu'à regarder autour de vous pour en trouver d'autres : par exemple, vous analyserez vous-mêmes le cas des éoliennes.


Brulons les hérétiques

Comme toute religion, l'écologisme a ses hérétiques, qu'il convient de bruler (symboliquement, pour ne pas dégager trop de CO2).

Laurent Cabrol et Claude Allègre, personnalités médiatiques qui contestent le réchauffisme, reçoivent régulièrement des menaces de mort, des campagnes visent à les discréditer, et leurs thèses sont présentées d'une manière qui n'a qu'un très lointain rapport avec l'honnêteté qui sied à un débat entre gens raisonnables.

Il est bien connu dans les universités que, contrairement à la thèse écolo qui fait des sceptiques du réchauffisme d'affreux stipendiés de l'industrie lourde, mieux vaut ne pas clamer qu'on doute du réchauffisme si l'on veut continuer à avoir des crédits pour son labo.

Il m'est arrivé un jour de déclarer benoitement que l'écologie était le cadet de mes soucis : je me serais déclaré athée au moyen-âge, j'aurais eu droit aux mêmes regards atterrés.


Convertissez vous

Comme bien souvent avec les religions, c'est l'aspect le plus dérangeant : si les écolos me laissaient tranquille dans mon coin avec mon 4x4, mes avions, mes quatre résidences secondaires pas isolées et mes vingt voyages en jet par an, rien à dire.

Mais c'est qu'ils veulent venir y voir, entrer dans ma chambre pour tester l'épaisseur des cloisons, monter dans ma voiture quand je vais au boulot pour vérifier que je pourrais pas y aller à vélo, calculer mon «empreinte carbone» etc ...

Je ne suis pas d'accord avec eux, leurs préoccupations ne sont pas les miennes, je pense que leurs analyses sont fausses. Au nom de quoi sont-ils légitimes à décider de ma vie ?

On m'a récemment expliqué que c'était anti-écolo de manger des fraises en hiver, ce à quoi j'ai répondu que tant que j'aurais les moyens, je continuerai à manger des fraises en décembre. La réponse a fusé : «On va finir par l'interdire.»

On tient là un des ressorts inavouables de l'écologisme : la jalousie, car l'écologisme est un moyen de niveler les modes de vie. Vous êtes jaloux des gens qui roulent en grosses voitures et partent en vacances en jet privé ? Soyez écolo, vous demanderez l'interdiction des grosses voitures et des jets privés.

Mais moi, je ne leur demande rien aux écolos : je ne leur demande pas de descendre de leurs vélos, je ne proteste qu'à peine contre leurs ridicules éoliennes qui gâchent le paysage, alors pourquoi viennent-ils m'emmerder ?

Les Témoins de Jéhova sont moins pénibles.


La crainte en guise de conclusion

Je n'ai rien contre une religion écologiste en soi. Si les écolos faisaient comme les sectes et se réunissaient en communautés au fin fond du Larzac, ils me seraient plutôt sympathiques.

Ce à quoi je m'oppose car je trouve cela terriblement dangereux, c'est le mensonge qui présente l'écologisme comme une politique et qui veut l'imposer comme tel.

La laïcité n'a pas été inventée par fantaisie mais parce que l'expérience nous a appris que le mélange de la religion et la politique était gros de catastrophes.

Je suis inquiet de cette envie forcenée des écolos d'imposer leurs choix, leurs priorités, leur modes de vie aux autres par des moyens autoritaires, méprisant les libertés individuelles : force de l'Etat, pression-oppression de l'opinion publique et du conformisme social.

Je n'ai aucun doute : l'écologisme est plus dangereux que tous les accidents industriels du monde.

vendredi, juin 13, 2008

PPDA ne roule pas en Ferrari

Je ne regarde pas les chaines de télévision, j'utilise la télé pour les DVDs.

Je suis les histoires de ce narcissique média à travers les journaux, ce qui leur donne une saveur particulière, comme suivre de Vénus les querelles sur Mars.

J'apprends que Patrick Poivre d'Arvor, dit familièrement PPDA, est un homme de 61 ans qui occupe les mêmes fonctions depuis 21 ans et prend très mal le fait d'être remplacé par une jeunette :

> il y a vraiment des gens qui se croient indispensables, mais les cimetières en sont pleins. Les vieux qui s'accrochent, c'est pas beau.

> je ne pensais pas que les problèmes français de gestion de fin de carrière et d'emploi des seniors étaient si aigus.

jeudi, juin 12, 2008

Extrait de L'effondrement

Voici l'extrait de l'Effondrement, d'Henri de Wailly, que je vous avais promis.

L'effondrement

De Wailly est militaire de formation et, comme tous les militaires que je connais, il ne porte pas De Gaulle dans son coeur : trop différent, trop original, trop rebelle, trop politique et, pour tout dire, trop intelligent. A coté de De Gaulle, n'importe quel militaire a l'air un peu minable, ça n'incite pas à l'indulgence.

Sa conclusion est fort intéressante : il explique que choisir entre De Gaulle et Pétain était hors de propos en 1940. Mais lui-même s'enferme entre De Gaulle et Pétain. Raisonnant ainsi, il situe la faute de Pétain non le 17 juin 1940, mais le 11 novembre 1942, quand il n'a pas démissionné suite à l'envahissment de la zone libre.

Ca me rappelle la blague d'ingénieur : entre deux solutions, il faut choisir la troisième.

En effet, il existait une troisième solution, que Weygand a refusé de toutes ses forces, au nom de «l'honneur de l'armée» et Paul Reynaud a eu tort de lui céder : la capitulation de l'armée en métropole. L'honneur de l'armée, dont la raison d'être est de servir, était secondaire par rapport au destin du pays. Weygand, par son corporatisme, fut très français.

Là fut la faute majeure de tous les dirigeants de 1940, Pétain en tête bien évidemment : confondre la défaite militaire avec la défaite politique.

Que cette distinction fut possible à l'époque même des faits, qu'il ne s'agisse pas d'une sagesse rétrospective, aucun doute : Paul Reynaud ou la comtesse des Portes auraient dit quelque chose comme «Je ne suis pas la reine de Hollande». Refuser quelque chose, c'est déjà admettre que cela puisse être envisagé.

Ca restera un mystère de l'histoire qu'il n'y ait eu qu'un général de brigade à titre temporaire, sous-secrétaire d'Etat à la guerre et à la défense nationale d'un gouvernement démissionnaire, pour considérer que cette solution était la meilleure.

Il est vrai que la présence dans ce gouvernement des vaincus d'avance et des traitres en puissance, les Baudoin, de Villelume, et compagnie et, finalement, à sa manière, Paul Reynaud, ne facilitait pas les choses.

On en viendrait presque à oublier que l'histoire de France est remplie de gouvernants faisant front dans des situations dramatiques, d'Henri IV, que Montaigne trouvait encore plus grand dans la défaite que dans la victoire, à Clemenceau en passant par Gambetta.

Socialisme à la française : Charasse et moi avions deux ans d'avance !

Dès mai 2006, dans le message Le PS est-il idiot, cynique ou démagogue ou un peu de tout cela à la fois ?, je vous évoquais la possible dérive «molletiste» du PS, à savoir que le PS préfèrerait perdre les élections nationales, fuyant difficultés et responsabilités, pour s'assurer des victoires locales, s'abandonnant ainsi jusqu'à l'ivresse aux délices du clientélisme (aux frais du contribuable, bien entendu).

Au début, je doutais. Ma conviction s'est peu à peu renforcée.

Ne voilà-t-il pas que l'hebdomadaire Le Point raconte que des potentats locaux du PS manœuvrent pour établir le statu quo entre S. Royal et B. Delanoe, confirmant l'analyse molletiste.

Continuez à lire La lime, dans quatre ans, je vous donne le nom du successeur de N. Sarkozy.

mercredi, juin 11, 2008

La micropolitique (le retour)

Je vous ai déjà fait un message fin 2006 sur le sujet, résumant ce passionnant ouvrage et vous expliquant pourquoi, à la lumière des concepts qui y sont développés, Nicolas Sarkozy me paraissait mal parti :

La micropolitique (Madsen Pirie)

Maintenant que l'on sait qu'il est également mal arrivé, je pense que ça vaut le coup de le relire en attendant 2012 :

La micropolitique

mardi, juin 10, 2008

Les élèves de prépas vont-ils mal ?

Une psychologue nous explique dans Le Monde que la moitié des élèves de prépas ont des problèmes psychologiques.

Ca me fait doucement rigoler : un psy voit des problèmes psychologiques partout comme un avocat voit des problèmes juridiques partout.

La prépa est une mise à l'épreuve en même temps qu'une formation. Il est donc normal que ça soit difficile, psychologiquement exigeant, c'est la loi du genre.

Et c'est également la loi du genre que les élèves montrent qu'ils ont les capacités et le caractère pour s'en sortir.

Bien entendu, vous voyez venir Le Monde avec ses gros sabots : cet univers quasi-carcéral, survivance du passé, rétrograde pour tout dire, ne faudrait-il pas le supprimer ?

C'est marrant comme on déteste la compétition, l'ambition, l'exigence, les têtes qui dépassent, ailleurs que dans le sport.

Pour ma part, vous l'avez deviné, je garde un excellent souvenir de la prépa : le moral n'était pas au beau fixe tous les jours, les notes de maths et de physique ont mis du temps à dépasser le 3 (sur 20), mais je suis content et fier de l'avoir fait (et d'en être sorti ), et cela reste la période intellectuellement la plus active de ma vie, et ça fait du bien d'être poussé au moins une fois à fond de ses capacités.

Pour reprendre le parallèle, pourquoi ce que l'on comprend, voire que l'on encourage, chez les sportifs deviendrait-il soudain odieux chez les intellectuels ? Nous n'avons pas les mêmes valeurs !

Enfin, en prépa, j'ai fréquenté quelques «têtes» : je ne le regrette pas.

lundi, juin 09, 2008

1940, l'effondrement (H. de Wailly)

FF

J'ai lu ce livre pour avoir apprécié De Gaulle sous le casque.

Comme l'auteur s'éloigne de la région de la Somme qui est sa spécialité, il est moins intéressant.

Cependant, son insistance sur l'effondrement administratif durant les mois de mai et juin 1940 est fort louable.

On est frappé que les traces en aient été effacées des archives (par qui ? Sur l'ordre de qui ?) après-guerre. Les seuls rapports de préfet qui nous restent, signe qu'il y a eu un tri, sont ceux, devinez, de Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir.

Presque tous les préfets, sauf bien entendu celui de Chartres, et beaucoup des maires et adjoints ont fui, malgré des ordres expressément contraires, mais les ordres et les rapports s'étant évanouis, impossible d'analyser le pourquoi et le comment.

De même, les archives de la Croix-Rouge ont été vidées de cette période de l'exode après guerre.

L'ordre donné aux gendarmes de se replier a disparu. Pourtant, on est sûr par recoupements de témoignages qu'il a existé. Or, cet ordre était absolument désastreux, monstrueux d'incompétence, presque criminel.

Car en empêchant que l'exode se déroule avec un rien d'ordre, en laissant à l'anarchie libre cours, on a contribué non seulement à la défaite militaire mais aussi à une démoralisation des Français comme il n'y en eut jamais dans l'histoire : tous les témoins et acteurs de l'exode, c'est-à-dire plus de la moitié de la France, en furent durablement traumatisés. Et ce traumatisme explique beaucoup des décisions politiques qui ont suivi.

Conséquence logique, Henri de Wailly insiste sur la médiocrité croissante du personnel politique (1) dans l'entre-deux guerres.

Pierre Lazareff raconte que, début mai 1940, les parlementaires s'écharpaient sur la définition du poulet plumé, vous avez bien lu (2).

Après cette lecture, vous pourrez vous remonter le moral en lisant Les mémoires d'un agent secret de la France libre.

(1) : je reviendrai dans un autre article sur l'actuelle médiocrité du personnel politique.

(2) : de nos jours, les députés se mobilisent pour cette grande cause nationale qu'est la conservation des numéros de département sur la plaques minéralogiques. Et après, ils s'étonneront du discrédit qui atteint la politique ...

samedi, juin 07, 2008

Instruction : manque de respect des enseignants, et s'ils l'avaient bien cherché ?

Dépêche de ce matin :

Des enseignants drômois de Montélimar puis de Pierrelatte ont décidé d'utiliser les bulletins des élèves à des fins partisanes. Leur but ? Dire aux parents leur hostilité à la réforme Darcos. Ce qui a provoqué la colère du rectorat.

Et après, ce sont les mêmes qui vont venir nous expliquer qu'ils sont démoralisés de ne pas être plus respectés ?

C'est à pleurer : quand on mélange ainsi les genres, profession et opinion, mission et politique, comment peut-on être respecté ?

Comment le détournement à des fins partisanes d'un instrument de travail pourrait-il ne pas être vecteur de mépris pour ce même travail ? Car le message est clair : si on peut utiliser un bulletin scolaire comme tract, c'est que le bulletin n'est pas très sérieux.

Une telle confusion incite à juger sévèrement la moralité et les capacités intellectuelles des enseignants incriminés.

Ma seule consolation est statistique : vue la masse de personnel qu'emploie le mammouth éducatif, les probabilités de tomber sur une singularité locale, une concentration de cons très supérieure à la moyenne, sont fortes, ça ne veut pas dire que l'ensemble des profs est aussi con.

Cependant, ce n'est qu'une étape dans la chute du corps enseignant, la poussée initiale ayant consisté à laisser croire que professeurs et élèves se valaient.

Quand un curé perd la foi, il perd le respect des autres. Quand un enseignant ne croit plus au savoir, c'est pareil.

vendredi, juin 06, 2008

Où est la rupture ?

AFP le 06/06/2008 08h52

France : le déficit de l'Etat se creuse à 45 milliards d'euros fin Avril


Le déficit budgétaire de l'Etat français s'élevait à 45,0 milliards d'euros au 30 avril, contre 43,4 milliards à la même date en 2007, a annoncé vendredi le ministère du Budget.

Les comparaisons d'une année sur l'autre sont toutefois en général peu significatives à ce stade de l'exécution budgétaire.

Fin avril 2006, le déficit de l'Etat s'élevait à 33,9 milliards d'euros.

jeudi, juin 05, 2008

Le nouveau révisionnisme

Je dis «nouveau», ce n'est pas tout à fait vrai, mais - hasard de mes lectures ?- je trouve qu'il connait un surcroit de vigueur.

Plus subtile que le révisionnisme des chambres à gaz, il poursuit pourtant le même but : faire passer les fascistes pour des victimes et leurs opposants pour des fauteurs de guerre.

Il tient en deux thèses :

1) Coté britannique : Churchill, à travers son poste de Chancelier de l'Echiquier, a précipité la crise économique des années 30 et donc provoqué indirectement l'arrivée au pouvoir d'Hitler.

De plus, une paix séparée en 1940 plutôt qu'une résistance à tout prix aurait permis à Hitler de battre les bolchéviques, épargnant les souffrances d'après-guerre à l'Europe de l'est, et un Hitler vainqueur n'aurait pas exterminé les juifs, il les aurait tranquillement transférés, en Palestine par exemple.

2) Coté américain : Roosevelt a poussé le Japon à la guerre en refusant de livrer du pétrole et l'emploi par Truman de la bombe atomique a été criminel.

J'ai trouvé unanimité sur un forum du journal Le Monde, que j'imagine représentatif d'un certain gauchisme bien-pensant, pour considérer que le terme criminel de guerre appliqué à Harry Truman était approprié, nullement exagéré ou déplacé.

Comme tous les révisionnismes, ceux-ci comportent une petite part de vérité (Churchill lui-même a reconnu avoir été un mauvais Chancelier de l'Echiquier) qui sert à rendre crédible la grosse part de mensonge.

Ils ne résistent pourtant pas à l'examen des faits :

1) Mein Kampf a été publié en 1925, le programme hitlérien y était annoncé en termes on ne peut plus clairs.

Il ne semble pas que Winston Churchill ait dicté le moindre mot de Mein Kampf (sauf révélation des archives britanniques !).

De plus, il était dans la logique de Hitler et du nazisme d'en vouloir toujours plus. Il n'y a aucune raison de croire qu'une victoire du nazisme sur le bolchevisme aurait suffi à transformer Hitler en «paisible» dictateur à la Franco.

2) Les Japonais n'ont pas eu besoin de provocation américaine pour envahir la Mandchourie.

Si Roosevelt n'a pas joué l'apaisement avec le Japon, c'est justement parce que le récent passé militariste nippon ne lui laissait aucun espoir.

Le Japon a déclenché la guerre et le nombre de victimes anticipées en cas d'invasion du Japon était extrêmement élevé, des deux cotés. En tenant compte de ces deux facteurs, la décision de Truman était certainement la plus sage.

Education : les oies sauvages coréennes

Environ 40 000 enfants sud-coréens, d'âge primaire, sont scolarisés par des «oies sauvages».

On appelle ainsi les mères qui partent un an ou deux dans un pays anglophone, Australie, USA ou Nouvelle-Zélande afin que leurs enfants reçoivent la meilleure éducation possible.

Ce ne sont pas des divorcées, le niveau de vie en Corée permet aux pères de rendre visite à leur famille régulièrement, ni des expatriées au sens professionnel du terme, elles partent exclusivement pour l'éducation de leurs enfants.

La Corée du sud a la réputation d'avoir un des meilleurs systèmes d'éducation du monde, même si il est vécu par certains Coréens comme trop rigide, et, surtout, la motivation des Coréens en la matière est légendaire.

La France est, me semble-t-il (c'est une impression) engagée dans un cercle vicieux inverse : l'école étatique et ses dépendances privées échouent dans les grandes largeurs, les parents les plus fragiles, les moins motivés, se désintéressent de la question et se laissent bercer par la médiocrité générale, ce qui en retour n'aide pas l'école à s'améliorer.

Le monde change au pas de course, et, au mieux, nous trottinons, quand nous ne reculons pas.

Le droit n'est pas vierge

Maintenant que la chose est passée d'actualité, je peux y revenir sereinement : un mariage a été annulé parce que l'épouse avait menti sur sa virginité.

J'ai consulté plusieurs blogs de juristes, ils sont unanimes pour dire que cette décision est juridiquement justifiée. Soit.

Il me semble que le fond du problème est le suivant : le droit, par nature, énonce des principes. Ces principes prennent corps par l'application à des cas particuliers lors du jugement (1).

Bien sûr, dans ce passage du principe au jugement, il y a toujours des éléments culturels. Par exemple, le caractère passionnel d'un crime est plutôt une circonstance atténuante en France et aggravante aux USA.

Or, il se trouve que nous avons depuis quelques décennies en France une forte part de population culturellement étrangère, musulmane en un mot, et dont la volonté de s'intégrer et se conformer à nos usages est pour le moins douteuse (2).

Que la proportion de cette population ait dépassé un seuil de tolérance au-delà duquel l'intégration est rendue plus difficile et les usages sont modifiés ne fait pour moi aucun doute. Mais le dire et l'écrire est tabou, la simple existence de ce tabou est d'ailleurs en soi une preuve de modification des usages.

Pour en revenir à ce mariage annulé, que ceux qui en sont choqués aillent jusqu'au bout de leur raisonnement : ce qui leur pose problème, c'est la présence en France de gens qui ne renoncent par à leur culture (voire la revendiquent), même quand elle est choquante à nos yeux.

(1) : la tendance du législateur à non plus énoncer des principes mais à faire autant de lois qu'il y a de cas particuliers est non seulement contraire à l'esprit de notre droit mais, bien évidemment, vouée à l'échec.

(2) : qui a entendu quelques «jeunes» expliquer ce qu'ils pensent de la France auront compris.

mardi, juin 03, 2008

SOS cinéma

Je recherche le titre d'un film : c'est un pilote américain pendant la guerre qui échoue sur une ile du pacifique et en devient le roi.

En passant par Abbeville

Ayant lu De Gaulle sous le casque, j'ai profité d'un passage dans la région pour faire un tour sur le champ de bataille, Huppy et Mont Caubert.

J'ai surtout été frappé par l'escarpement du mont Caubert.

Je comprends mieux l'insistance d'Henri de Wailly sur le fait que l'entêtement de De Gaulle à attaquer de front était mal venu, et je comprends que De Gaulle, à part quelques lignes dans ses mémoires et un discours à Huppy en 1949, ne s'en est guère vanté.

N'est pas Napoléon (ou Leclerc) qui veut.

lundi, juin 02, 2008

Gloire à la Marine Nationale !

Je n'aime pas beaucoup la Marine Nationale : c'est un repaire d'aristos conservateurs, anti-gaullistes obsessionnels. Ce n'est pas seulement cela, mais c'est aussi cela.

Ceci pour dire que l'avis qui suit n'est pas dicté par le sentimentalisme.

La France reçoit plus des trois quarts de ses approvisionnements de la mer, l'économie fonctionne en flux tendu.

La mer et le contrôle des voies maritimes, y compris à très longue distance, par exemple du coté de la Chine, sont donc des enjeux d'une importance qu'on ne peut pas exagérer.

Or, l'abandon du deuxième porte-avions signifie le renoncement à ce contrôle et donc, par voie de conséquence, une plus grande vulnérabilité.

On peut constater des pertes de capacité similaires dans l'armée de terre et dans l'armée de l'air.

En un mot comme en cent, ça me fait peur.

Je connais l'histoire, le monde n'est pas calme, les étrangers ne sont pas tous gentils, et quand on a négligé son armée, il se révèle plus couteux de la rétablir qu'il n'aurait été de la conserver. Nous avons par le passé assez souffert de ce genre de négligence.

Et le retard se paye en sang, en sueur et en larmes.

Oui, j'ai peur de ces dirigeants et de ce peuple, oublieux de leur histoire, négligents des menaces, rêveurs béats par lâcheté, incompétents.