"Il faut limer et frotter sa cervelle à celle d'autrui" (Montaigne)
samedi, février 14, 2009
Nouvelle règle de bienséance
Bon, ça y est je tourne au facho (certains diront qu'ils s'en doutaient). J'impose désormais une règle stupéfiante (abracadabrantesque ?) : tout commentaire d'un inconnu usant du tutoiement sera détruit quel que soit son contenu.
Plus clair je ne sais pas (je citais une chanson "Est-il bien nécessaire de me dire vous plutôt que tu, si c'est pour par derrière me botter le cul ?")
Je suis pour le tutoiement généralisé, tout simplement parce que c'est plus pratique.
Comment est-ce que vous envisagez le vouvoiement sur votre blog cher M. Boizard ? Une marque de respect ? (mais dans ce cas le tutoiement serai de l'irrespect, ce qui n'est pas le cas). Ou bien une règle purement arbitraire, un diktat afin de prouver que c'est bien vous et nul autre le maître de ces lieux (pas besoin de ça pour le savoir).
Le vouvoiement n'est pas de la bienséance, surtout lorsqu'il devient obligatoire, ce n'est rien d'autre qu'une décision arbitraire pour mieux rentrer dans le moule "culture classique et dictature" comme vous savez si bien le faire.
Cher FB, VOUS (ouf !) ne virez pas facho puisqu'entre eux ils (les fachos) se tutoient.
Le plus curieux étant ceux qui critiquent votre décision oubliant même le tutoiement de rigueur .... à l'élysée !!!
Cette règle me parait assez bonne, retrouvons le vouvoiement, celui de la bonne distance, du respect mutuel marqué, bref de la civilisation.
Je me souviens d'avoir vu un patron d'entreprise vouvoyer ses cadres mais tutoyer ses ouvriers.... Assez significatif de l'estime d'un coté et du mépris de l'autre.
De toute façon, c'est votre blog !
PS : "un salut camarade Boizard, vous allez bien ?" ça passe ? :-)
C'est très simple : la politesse est un ensemble de règles plus ou moins arbitraires.
En les respectant, vous montrez à votre interlocuteur que vous le respectez, justement parce qu'elles sont arbitraires : vous n'avez aucune raison de les utiliser autre que de manifester votre respect.
Matthieu,
Votre réaction me ravit, elle me prouve que j'ai vu juste.
Paul, j'oubliais : vous pouvez continuer de me tutoyer sur mon blog et sur le vôtre, et inversement. Je n'impose pas de règles en la matière sur le mien, mais je proscris en revanche l'usage indu du point Godwin (comme notre hôte je pense). Il faut respecter les règles du taulier... ou ne pas le commenter. C'est un blog !
"Cher FB, VOUS (ouf !) ne virez pas facho puisqu'entre eux ils (les fachos) se tutoient."
Et très souvent ils s'appellent camarade, comme au PCF.
Le tutoiement doit refléter cette volonté délirante d'égalitarisme à tous les niveaux de la société : les parents valent leurs enfants, les jeunes les vieux, les patrons leurs salariés, les femmes les hommes.
Je suis pour une certaine forme de politesse et je vous concède que celle-ci est toujours plus ou moins arbitraire, ce que vous ne comprenez pas c'est que pour rester dans le cadre de la politesse ce comportement doit être volontaire, sans quoi il n'a plus aucun sens. Regardez moi, je vous vouvoie pour ne pas être censuré et donc être lu alors que je ne vous respecte pas le moins du monde.
@ Frank : Vous avez raison sur le principe de la politesse. Je pense simplement que le tutoiement/vouvoiement est quelque chose de superflu dans la langue française, et qu'il y a d'autres manières beaucoup plus simples de marquer le respect. La preuve est que d'autres langues arrivent à s'en passer. Il y a des tas de situations dans lesquelles on ne sait pas trop s'il faut tutoyer ou vouvoyer la personne, et c'est fatiguant.
@ Théo : vous délirez. Vous devriez aller vivre au Japon. L'élève ne vaut pas le prof dans la connaissance de la matière que ce dernier enseigne, mais les deux se valent en tant que personne. Un professeur qui ne respecte pas ses élèves n'est pas respectable, et il n'est jamais par eux respecté. Idem pour les parents, patrons etc... La politesse et le respect sont réciproques, ou ne sont pas.
@ Criticus : L'idée de M. Franck Boizard est excellente et procède davantage de la fantaisie que du "fascisme". Elle nous permet de nous vouvoyer, chose que nous n'aurions jamais envisagé sans lui.
Les règles de politesse, les règles sociales en général, sont des apparats que les personnes qui composent une communauté utilisent pour se reconnaître et s'identifier(personne, du latin persona : masque d'acteur). Se vouvoyer sur ce blog alors que nous nous tutoyons sur d'autres, c'est la soirée déguisée :)
"Regardez moi, je vous vouvoie pour ne pas être censuré et donc être lu alors que je ne vous respecte pas le moins du monde."
Quelle élégance...
Si, au moins, vos avis si éclairés reposaient sur de solides bases et apportaient des éléments intéressants de réflexion... Amusant tout de même que vous veniez vous torturer l'esprit ici alors que tant d'autres hauts lieux de la bien-pensance et de l'esprit non-critique existent... Seriez-vous un masochiste qui s'ignore?
Justement oui, quand bien même vous étiez ironique, j'assimile mon attitude à une forme d'élégance car je m'exprime correctement, sans insultes et je suis franc avec notre hôte en lui disant que je n'ai aucun respect pour lui, même si cela n'est pas vraiment sympathique au moins ce n'est pas hypocrite. Oui je ne suis que rarement en accord avec ses idées, mais comme vous le savez si bien "il faut frotter et limer sa cervelle à celle d'autrui" et c'est bien pour cela que je suis ici. Vous devriez y réfléchir un peu daredevil, vos interventions ne tenant toujours que du "superbe article Franck, tenez, allez lire celui-ci *lien*" ce qui, aussi vrai que cela soit, n'est pas très constructif. Mes interventions par contre alimentent souvent le débat, même si elles ne vous plaisent pas, et le font vivre. C'est bien de cela dont Montaigne parlait non ? "limer sa cervelle à celle d'autrui" est le credo de ce blog et c'est ce que je viens faire, j'ai donc bien plus ma place que vous ici.
La politesse fait paraitre l'homme au dehors comme il devrait être au dedans.
Matthieu,
Je trouve fort curieux que vous associiez le fait d'être d'accord avec quelqu'un au respect (c'est que je comprends, puisque vous me dites : je ne vous respecte pas car je ne suis pas d'accord avec vous).
Il n'y a absolument aucun rapport entre ces deux ordres d'idées, puisque, justement, la politesse est faite pour découpler le respect et l'accord.
"vos interventions ne tenant toujours que du "superbe article Franck, tenez, allez lire celui-ci *lien*" ce qui, aussi vrai que cela soit, n'est pas très constructif"
Amusant que vous vous limitiez à mes 3 ou 4 dernières interventions pour porter un jugement aussi péremptoire... un peu court, ne trouvez-vous pas? Mais si cela peut vous rassurer, je n'ai point l'habitude de pratiquer la flagornerie - bien au contraire! Donc, si je devais être en désaccord avec Franck, je ne me gênerais pas pour le lui dire tout aussi clairement.
Quant à alimenter un débat, il faut des arguments pour ce faire et je n'en trouve que bien peu dans vos dires... mais je vous en prie, étonnez moi! Je ne demande que ça - la bien-pensance et le politiquement correct m'ennuient profondément, surtout quand ils se basent sur des à priori et des préjugés qui ne reposent que sur eux-mêmes... Et pour ce qui est de "plaire" ou de "déplaire, vous vous trompez lourdement - je me situe à un tout autre niveau : ce qui m'importe, c'est la réflexion et la compréhension ce qui m'amène à lire ou écouter tout le monde, y compris - et surtout - ceux avec lesquels je ne suis pas d'accord... Pour moi, toujours renvoyer à la morale est un moyen d'éluder toute question - je dirais même de noyer le poisson pour mieux tromper...
@ Paul : je parlais pour nos sociétés d'Europe de l'Ouest. Il est évident qu'au Japon on respecte encore les hiérarchies et qu'on y a pas imposé le "jouissez sans entraves" des dégénérés français.
"Je trouve fort curieux que vous associiez le fait d'être d'accord avec quelqu'un au respect (c'est que je comprends, puisque vous me dites : je ne vous respecte pas car je ne suis pas d'accord avec vous)."
Il se trouve que mon discours tenait plutôt du : je ne vous respecte pas ET je ne suis pas d'accord avec vous ET POURTANT je respecte vos règles alors qu'elles ne me conviennent pas. Enfin, sauf dans ce cas où vous dites qu'il n'y a pas de rapport entre ces 2 notions. La politesse n'a de sens que lorsqu'elle est volontaire, sinon ce n'est qu'un respect de règles dans le but de pouvoir s'exprimer par exemple.
Franck fait ce qu'il veut de son blog et je ne vois pas l'ombre d'un problème.
Si les règles qu'il impose déplaisent et bien, on change de crémerie ou on continue à commenter ces articles à sa guise avec le risque que votre post passe à la trappe à cause d'un éventuel non respect des règles.
Après je ne vois pas quelles nouvelles règles pouraient nous concocter Franck. Peut-être la longueur des posts ? :)
salut Franck, tu fais ce que tu veux chez toi, c'est clair.
Par contre, dans un de tes derniers commentaires, tu fais l'amalgame entre "politesse" et "vouvoiement".
Je refuse cela. La politesse c'est un art de vivre, c'est une manière d'interagir avec les autres en les respectant, en prenant en compte leurs émotions, en évitant de les heurter. C'est un liant social. Et c'est indispensable. Mais ça n'implique aboslument pas d'utiliser le "vous".
Une des personnes que je respecte le plus, ma femme, je la tutoie.
Le "vous", associé en France à la politesse, il est vrai, implique aussi une "distance" qui, si elle peut évidemment permettre de dépassionner les débats, signifie aussi moins de sincérité et moins de spontanéité dans l'échange.
Pourquoi ne pas laisser chacun libre de s'exprimer dans le registre qui lui convient ?
Perso, qu'on me tutoie ou qu'on me vouvoie ne fait AUCUNE différence.
"Le "vous", associé en France à la politesse, il est vrai, implique aussi une "distance" qui, si elle peut évidemment permettre de dépassionner les débats, signifie aussi moins de sincérité et moins de spontanéité dans l'échange."
En quoi le vouvoiement serait-il synonyme "de moins de sincérité et moins de spontanéité"? Que de préjugés se cachent là derrière...
Je signale que par ce fil de discussion, se pratique la découverte du Droit cher à Hayek. Le blog relève du droit de propriété. C'est comme une entreprise ou une institution, le propriétaire y est souverain et a donc le droit le plus absolu de mettre en place le règlement intérieur de son choix. Si des gens ne souhaitent pas se conformer aux règles édictées, qu'ils passent donc leur chemin.
Pour l'anecdote, j'ai connu quelqu'un qui vouvoyait son épouse et ses enfants.
Pour rappel, le tutoiement systématique se pratique essentiellement chez les camarades de gauche comme de droite, les racailles et les clochards.
Hé Boizard, on ne t'as donc jamais parlé de la politesse excessive Franco-Française dont la plupart des étrangers se moquent ?
C'est fou comme je me sens respecté et heureux quand ma boulangère me couvre inutilement de belles manières en me donnant ma baguette. ça fait déjà quatre ans que je lui achète du pain et nous n'avons jamais échangé autre chose que cette politesse formatée et répétée à longueur de journée. Après quatre ans, nous n'avons à partager que le vouvoiement et l'indifférence.
Le vouvoiement et la politesse peuvent parfois être facteurs de "civilisation" (moi j'appellerais plutôt cela du snobisme, mais passons..) Les manières excessives, "à la Française", viennent sans cesse se glisser entre les gens et formatent les conversations, freinant les échanges plus profonds et toute forme de complicité immédiate.
Et après on s'étonne de tous s'ennuyer autant dans ce pays ?
Est-on obligés d'en venir aux insulte partout ? Plutôt que "Sortez de ma vue, pauvre gueux" (qui soit dit en passant est aussi dégradant pour chacun des deux locuteurs, les insultes sur le rang social étant tellement dénuées de classe et d'intelligence qu'elles ne valent même pas la peine d'être retenues) pourquoi pas, en réponse à une insulte telle que "pauvre con !" une réplique légèrement spirituelle comme "Moi c'est Matthieu, enchanté". Bien sur ceci est déclinable à l'infini en fonction de l'imagination de chacun et de la situation.
Le général de Gaulle avait été reçu aux cris de « mort aux cons » ce à quoi il a répondu : « vaste programme !! ».
Jacques Chirac dans le Gers avait été insulté de « connard », ce à quoi il a répondu en tendant la main vers la personne « enchanté, moi c'est Jacques Chirac ».
Pas besoin de jargon ni de formules de politesse pour envoyer sur les roses en gardant son standing..
"Hé Boizard, on ne t'as donc jamais parlé de la politesse excessive Franco-Française dont la plupart des étrangers se moquent ?" (Raf)
"Hé Boizard". C'est sûr que vous ne risquez pas de tomber dans la politesse excessive, vous.
Je ne sais pas à quels étrangers vous faites allusion. Je connais nombre d'Anglais, au contraire, qui admirent les formules de politesse quotidiennes qui subsistent en France (pas toujours et pas partout, bien sûr...).
Ca leur fait des vacances fort bienvenues, par rapport à la grossièreté abyssale devenue la norme chez eux.
"C'est fou comme je me sens respecté et heureux quand ma boulangère me couvre inutilement de belles manières en me donnant ma baguette. Ca fait déjà quatre ans que je lui achète du pain et nous n'avons jamais échangé autre chose que cette politesse formatée et répétée à longueur de journée. Après quatre ans, nous n'avons à partager que le vouvoiement et l'indifférence."
Si vous voulez sauter votre boulangère, c'est à vous de faire le premier pas, il me semble. Dans le cas contraire, qu'est-ce que ça peut bien vous foutre qu'elle soit polie avec vous? Vous préféreriez sans doute que cela se passe de la manière suivante:
-- Hein? Quoi? Qu'est-ce que tu veux?
-- Euh... ben... une baguette...
-- Evidemment, une baguette, connard! On vend pas des jeans, ici, ça se voit pas que c'est une boulangerie?
-- Euh... oui... merci... c'est combien?
-- C'est marqué là! Tu sais pas lire, tête de noeud? Ah! je vous jure, les clients, faut se les faire...
Remarquez, certains commerçants (fonctionnaires, piétons, automobilistes, blogueurs...) ne sont pas loin de procéder de la sorte.
Je trouve, au contraire, que vous devriez remercier votre boulangère.
C'est quand même curieux, cette posture qui prône l'impolitesse au nom de la spontanéité et du non-ennui. Ce sont les mêmes, en général, qui vont hurler, à chaque fois que le gouvernement prétend réformer l'université, qu'on leur "manque de respect".
@Marchenoir : Il y a une grande différence entre le respect par les actes et le respect par la parole, pas d'amalgame monsieur Marchenoir. Je vous trouve de plus en plus nerveux dans vos réponses, limite vulgaire, vous qui prônez le respect d'autrui je trouve cela étrange.
@raf : Superbes exemples ! Bien plus efficaces et polis que, par exemple, "Je trouve que vous nous avez suffisamment cassé les couilles comme ça." N'est-il pas ?
"Il y a une grande différence entre le respect par les actes et le respect par la parole." (Kreyket)
Bien sûr que non. L'un va avec l'autre, en général.
"Je vous trouve de plus en plus nerveux dans vos réponses, limite vulgaire, vous qui prônez le respect d'autrui je trouve cela étrange."
Votre confusion mentale et votre mauvaise foi sont à leur comble. La nervosité n'a rien à voir avec la vulgarité, et l'un comme l'autre n'ont rien à voir avec le respect d'autrui.
Qu'est-ce que vous trouvez vulgaire, dans mon commentaire? Le mot "sauter"? Mais je croyais que vous étiez pour la spontanéité, l'abandon des conventions bourgeoises... Vous avez changé d'avis?
Vous trouvez vulgaire que je mette en scène une boulangère qui traite ses clients de "connards"? Mais je ne fais que mettre sous vos yeux ce que serait une société débarrassée des formes de politesse qui semblent tant vous gêner.
Votre attitude, comme celle de Matthieu, sont exactement similaires à celle de la racaille immigrée, ou des gauchistes, qui réclament le respect pour eux-mêmes tout en passant leur temps à le refuser aux autres.
Dans un premier temps, vous affirmez que vous rejetez les formes de politesse usuelles, que vous êtes au-dessus de cela.
Dans un second temps, quand on vous fait goûter les méthodes que vous prétendez chérir, vous vous récriez.
Mais vous ne pouvez pas réclamer le bénéfice, pour vous-même, de ce que vous venez ostensiblement de refuser aux autres.
La politesse se pratique sous condition de réciprocité. Vous ne croyez tout de même pas que je vais être poli longtemps avec quelqu'un qui revendique le droit, pour lui-même, de ne pas s'infliger cette discipline.
Remarquez que, pour l'instant, je reste poli avec vous. Croyez bien que cela pourrait ne pas durer.
De même que j'ai retiré ce bénéfice à Matthieu, qui non seulement a manifesté ouvertement son mépris envers l'auteur et les lecteurs de ce blog en déclarant qu'il ne se plie au vouvoiement que contraint et forcé, et n'a en fait aucun respect pour Franck Boizard, mais s'obstine à ressasser sa position.
Matthieu méritait une bonne claque, et il l'a reçue. Je respecte les gens a priori et par principe, mais il ne faut pas non plus me prendre pour un imbécile trop longtemps.
Le respect, ça se mérite. Ceux qui jouent au con ne doivent pas s'étonner, ensuite, d'être pris pour des cons et d'en subir les conséquences.
Ceux qui prétendent que les formes de politesse sont réservés aux hypocrites, car ce qui importerait, ce serait la nature profonde des gens et leurs actes, sont des narcissiques égoïstes qui se prétendent supérieurs à autrui: ils seraient dispensés d'égards vis-à-vis des autres au motif que leur rectitude morale irait de soi, et n'aurait donc pas besoin d'être manifestée par de vulgaires formules de politesse.
Nous devrions leur faire crédit sur leur bonne mine, sans preuves: ils ont le droit de se conduire comme des gougnafiers, puisque, au plus profond d'eux-mêmes, ils sont persuadés d'être moralement supérieurs aux autres.
C'est, bien sûr, cette attitude qui est le summum de l'hypocrisie, et non la politesse elle-même.
Que le contraire puisse être soutenu plus d'une demi-seconde montre bien l'abîme de narcissisme nihiliste où a sombré notre civilisation.
Vous n'avez décidément rien compris. Premièrement Matthieu c'est moi, j'ai juste repris mon ancien pseudonyme car j'ai créé mon compte sur cette plate-forme. Je n'ai reçu aucune claque donc, comme vous l'avez deviné car je continue le combat. J'estime que la politesse ne passe pas forcément par le vouvoiement e que l'on peut être poli sans cela, d'où mon rejet du vouvoiement forcé par l'auteur du blog, dans le même ordre d'idée j'estime que mon honnêteté vis-à-vis de monsieur Boizard est une forme de politesse également. Pour continuer sur ma lancée je tient à vous faire remarquer que vous m'avez insulté directement alors que je n'ai rien tenté en ce sens depuis le début contre vous ou quiconque, bien au contraire, j'ai respecté les règles mises en place et je me suis efforcé de construire des arguments compréhensibles, même si à priori au vu de votre réaction je n'ai pas été très clair. Deuxièmement, je ne rejette pas la politesse usuelle, juste celle qui est excessive ou forcée car elle perd alors tout son sens. La politesse est une forme d'intelligence, il faut savoir la manier correctement, la forcer a autant de sens que d'utiliser une calculatrice lors d'un concours de calcul mental, les apparences sont meilleures mais le but premier de la chose en question est perdu. Troisièmement la vulgarité est évidemment une manque de respect envers la personne à qui l'on s'adresse, à moins d'être bien entendu familier avec cette personne. Je fustige personnellement toute personne continuellement vulgaire avec n'importe qui.
Afin d'essayer d'être clair je vais maintenant résumer mon point de vue : le vouvoiement forcé n'a pas de sens car il fait perdre au vouvoiement sa fonction première qui est de marquer le respect ou la distance avec autrui, le vouvoiement n'est pas forcément marque de politesse (vous en êtes vous-même un exemple, en m'insultant tout en me donnant du vous), je n'aime pas vouvoyer sur les blogs car ce n'est pas naturel. Ai-je oublié quelque chose ?
C'est normal qu'au bout de 4 ans on vouvoie encore sa boulangère, à moins de vouloir être intime avec elle, mais c'est une autre histoire.
@Robert, vous avez aussi remarqué que quand on ne demande pas son avis à un fonctionnaire à propos d'une réforme, on lui manque de respect. Quand il va brailler tous les quatre matins dans la rue, que fait-il du respect du travail des autres ?
@Robert Marchepied, Nombre de peuples n'usent pas de politesse excessive. (tous les pays d'Europe de l'est, toute l'Amérique du sud, l'Espagne, la Chine ... ect ... ect .. ect ..) Maintenant, évidemment, tout dépend de l'étranger que tu rencontres. Il y en aura toujours quelques uns pour apprécier nos manières et d'autres pour les détester. (à mes yeux la plupart d'entre eux, mais il faudrait commander un sondage auprès des étrangers en France pour en avoir le coeur net.) En tous cas, les clichés sur le comportement des Français qui reviennent un peu partout dans le monde sont systématiquement : notre tendance lourde à la prétention et au chauvinisme, nos manières excessives, et notre coté donneur de leçon.
Comme tu pouvais le deviner très facilement si tu n'avais été ainsi emporté par tes envies de mise en scène, les formules de politesse dans tous ces pays ne sont pas remplacées par des insultes ou de la brutalité mais par du silence. Donc tu rentres chez la boulangère et tu dis "une baguette", tu prends le pain, tu payes et tu t'en vas.. point final. Seulement, si tu fréquentes la même boulangerie pendant quatre ans, évidemment le silence de plomb finit par être étrange, et des conversations s'engagent tôt ou tard naturellement, sans passer par des formules toutes faites.
En restant quelques années en Serbie, un peuple franc à la limite du brutal, je me suis aperçu qu'en oubliant ainsi totalement les formules prémachées de politesse, on pouvait développer d'autres rapports beaucoup plus variés, qui vont de l'indifférence totale et silencieuse, à la complicité immédiate. Un exemple de complicité immédiate ? Nous étions perdus sur les routes de Serbie avec un ami en cherchant un village reculé, et nous apercevons un ancien qui taille ses haies. Mon ami ouvre sa vitre et lui lance "héé papy !! elle est où la route de Knjazevatz ?" A mon grand étonnement, l'ancien se retourne et commence ses explications par "écoute fiston, tu prends à droite..." A la fin des indications mon ami se met à rire parce que l'ancien se débrouille très mal pour les travaux du jardin. Au lieu de se vexer, l'ancien se met aussi à rire de bon coeur, nous sortons de la voiture, l'aidons une bonne heure, buvons le café, discutons de tout et de rien... Nous ne l'avons pas remercié pour le café et les indications, il ne nous a pas remercié pour l'aide au jardin, mais personnes n'a trouvé cela désagréable. Voilà pour la petite histoire, jamais je n'ai vécu une telle rencontre en France (il faut dire que je suis parisien, c'est peut être possible dans le ch'nord...). Je pense que nos barrières de politesse ne permettent pas ce genre d'échanges.
Voilà j'espère avoir réussi à approfondir mon premier commentaire, maintenant Marchepied, tu es depuis ta première intervention sur ce blog aussi désagréable que vulgaire, le vouvoiement ne cache en rien tes injures, donc si tu fais encore semblant de ne rien comprendre et de ne rien savoir c'est ton problème, je n'ai plus vraiment de temps à perdre avec toi. Pour finir je ne suis ni étudiant ni révolutionnaire, ta dernière phrase, encore une fois à coté de la plaque, ne me concerne en rien.
Vive les blogs anglophones. Ils se disent "you" c'est plus clair.
RépondreSupprimer«Ils se disent "you" c'est plus clair.»
RépondreSupprimerVous êtes certain que c'est plus clair ?
Plus clair je ne sais pas (je citais une chanson
RépondreSupprimer"Est-il bien nécessaire
de me dire vous plutôt que tu,
si c'est pour par derrière
me botter le cul ?")
Je suis pour le tutoiement généralisé, tout simplement parce que c'est plus pratique.
Comment est-ce que vous envisagez le vouvoiement sur votre blog cher M. Boizard ?
Une marque de respect ? (mais dans ce cas le tutoiement serai de l'irrespect, ce qui n'est pas le cas).
Ou bien une règle purement arbitraire, un diktat afin de prouver que c'est bien vous et nul autre le maître de ces lieux (pas besoin de ça pour le savoir).
Le vouvoiement n'est pas de la bienséance, surtout lorsqu'il devient obligatoire, ce n'est rien d'autre qu'une décision arbitraire pour mieux rentrer dans le moule "culture classique et dictature" comme vous savez si bien le faire.
RépondreSupprimerCher FB, VOUS (ouf !) ne virez pas facho puisqu'entre eux ils (les fachos) se tutoient.
RépondreSupprimerLe plus curieux étant ceux qui critiquent votre décision oubliant même le tutoiement de rigueur .... à l'élysée !!!
Cette règle me parait assez bonne, retrouvons le vouvoiement, celui de la bonne distance, du respect mutuel marqué, bref de la civilisation.
Je me souviens d'avoir vu un patron d'entreprise vouvoyer ses cadres mais tutoyer ses ouvriers.... Assez significatif de l'estime d'un coté et du mépris de l'autre.
De toute façon, c'est votre blog !
PS : "un salut camarade Boizard, vous allez bien ?" ça passe ? :-)
Paul,
RépondreSupprimerC'est très simple : la politesse est un ensemble de règles plus ou moins arbitraires.
En les respectant, vous montrez à votre interlocuteur que vous le respectez, justement parce qu'elles sont arbitraires : vous n'avez aucune raison de les utiliser autre que de manifester votre respect.
Matthieu,
Votre réaction me ravit, elle me prouve que j'ai vu juste.
je vous recommande d'aller faire un tout sur le blog suivant : http://puzzledelintegration.blogspirit.com
RépondreSupprimer@ Paul : vous êtes donc pour l'idée de vous pointer à un entretien d'embauche et de tutoyer le patron ?!
RépondreSupprimerPaul, j'oubliais : vous pouvez continuer de me tutoyer sur mon blog et sur le vôtre, et inversement. Je n'impose pas de règles en la matière sur le mien, mais je proscris en revanche l'usage indu du point Godwin (comme notre hôte je pense). Il faut respecter les règles du taulier... ou ne pas le commenter. C'est un blog !
RépondreSupprimer"Cher FB, VOUS (ouf !) ne virez pas facho puisqu'entre eux ils (les fachos) se tutoient."
RépondreSupprimerEt très souvent ils s'appellent camarade, comme au PCF.
Le tutoiement doit refléter cette volonté délirante d'égalitarisme à tous les niveaux de la société : les parents valent leurs enfants, les jeunes les vieux, les patrons leurs salariés, les femmes les hommes.
Je suis pour une certaine forme de politesse et je vous concède que celle-ci est toujours plus ou moins arbitraire, ce que vous ne comprenez pas c'est que pour rester dans le cadre de la politesse ce comportement doit être volontaire, sans quoi il n'a plus aucun sens. Regardez moi, je vous vouvoie pour ne pas être censuré et donc être lu alors que je ne vous respecte pas le moins du monde.
RépondreSupprimer@ Frank : Vous avez raison sur le principe de la politesse.
RépondreSupprimerJe pense simplement que le tutoiement/vouvoiement est quelque chose de superflu dans la langue française, et qu'il y a d'autres manières beaucoup plus simples de marquer le respect. La preuve est que d'autres langues arrivent à s'en passer.
Il y a des tas de situations dans lesquelles on ne sait pas trop s'il faut tutoyer ou vouvoyer la personne, et c'est fatiguant.
@ Théo : vous délirez. Vous devriez aller vivre au Japon.
L'élève ne vaut pas le prof dans la connaissance de la matière que ce dernier enseigne, mais les deux se valent en tant que personne.
Un professeur qui ne respecte pas ses élèves n'est pas respectable, et il n'est jamais par eux respecté. Idem pour les parents, patrons etc...
La politesse et le respect sont réciproques, ou ne sont pas.
@ Criticus : L'idée de M. Franck Boizard est excellente et procède davantage de la fantaisie que du "fascisme".
Elle nous permet de nous vouvoyer, chose que nous n'aurions jamais envisagé sans lui.
Les règles de politesse, les règles sociales en général, sont des apparats que les personnes qui composent une communauté utilisent pour se reconnaître et s'identifier(personne, du latin persona : masque d'acteur).
Se vouvoyer sur ce blog alors que nous nous tutoyons sur d'autres, c'est la soirée déguisée :)
"Regardez moi, je vous vouvoie pour ne pas être censuré et donc être lu alors que je ne vous respecte pas le moins du monde."
RépondreSupprimerQuelle élégance...
Si, au moins, vos avis si éclairés reposaient sur de solides bases et apportaient des éléments intéressants de réflexion...
Amusant tout de même que vous veniez vous torturer l'esprit ici alors que tant d'autres hauts lieux de la bien-pensance et de l'esprit non-critique existent...
Seriez-vous un masochiste qui s'ignore?
Justement oui, quand bien même vous étiez ironique, j'assimile mon attitude à une forme d'élégance car je m'exprime correctement, sans insultes et je suis franc avec notre hôte en lui disant que je n'ai aucun respect pour lui, même si cela n'est pas vraiment sympathique au moins ce n'est pas hypocrite. Oui je ne suis que rarement en accord avec ses idées, mais comme vous le savez si bien "il faut frotter et limer sa cervelle à celle d'autrui" et c'est bien pour cela que je suis ici. Vous devriez y réfléchir un peu daredevil, vos interventions ne tenant toujours que du "superbe article Franck, tenez, allez lire celui-ci *lien*" ce qui, aussi vrai que cela soit, n'est pas très constructif. Mes interventions par contre alimentent souvent le débat, même si elles ne vous plaisent pas, et le font vivre. C'est bien de cela dont Montaigne parlait non ? "limer sa cervelle à celle d'autrui" est le credo de ce blog et c'est ce que je viens faire, j'ai donc bien plus ma place que vous ici.
RépondreSupprimerMontaigne :
RépondreSupprimerLa politesse coûte peu et achète tout.
Jean de La Bruyère :
La politesse fait paraitre l'homme au dehors comme il devrait être au dedans.
Matthieu,
Je trouve fort curieux que vous associiez le fait d'être d'accord avec quelqu'un au respect (c'est que je comprends, puisque vous me dites : je ne vous respecte pas car je ne suis pas d'accord avec vous).
Il n'y a absolument aucun rapport entre ces deux ordres d'idées, puisque, justement, la politesse est faite pour découpler le respect et l'accord.
"vos interventions ne tenant toujours que du "superbe article Franck, tenez, allez lire celui-ci *lien*" ce qui, aussi vrai que cela soit, n'est pas très constructif"
RépondreSupprimerAmusant que vous vous limitiez à mes 3 ou 4 dernières interventions pour porter un jugement aussi péremptoire... un peu court, ne trouvez-vous pas? Mais si cela peut vous rassurer, je n'ai point l'habitude de pratiquer la flagornerie - bien au contraire! Donc, si je devais être en désaccord avec Franck, je ne me gênerais pas pour le lui dire tout aussi clairement.
Quant à alimenter un débat, il faut des arguments pour ce faire et je n'en trouve que bien peu dans vos dires... mais je vous en prie, étonnez moi! Je ne demande que ça - la bien-pensance et le politiquement correct m'ennuient profondément, surtout quand ils se basent sur des à priori et des préjugés qui ne reposent que sur eux-mêmes...
Et pour ce qui est de "plaire" ou de "déplaire, vous vous trompez lourdement - je me situe à un tout autre niveau : ce qui m'importe, c'est la réflexion et la compréhension ce qui m'amène à lire ou écouter tout le monde, y compris - et surtout - ceux avec lesquels je ne suis pas d'accord...
Pour moi, toujours renvoyer à la morale est un moyen d'éluder toute question - je dirais même de noyer le poisson pour mieux tromper...
@ Paul : je parlais pour nos sociétés d'Europe de l'Ouest. Il est évident qu'au Japon on respecte encore les hiérarchies et qu'on y a pas imposé le "jouissez sans entraves" des dégénérés français.
RépondreSupprimer"Je trouve fort curieux que vous associiez le fait d'être d'accord avec quelqu'un au respect (c'est que je comprends, puisque vous me dites : je ne vous respecte pas car je ne suis pas d'accord avec vous)."
RépondreSupprimerIl se trouve que mon discours tenait plutôt du : je ne vous respecte pas ET je ne suis pas d'accord avec vous ET POURTANT je respecte vos règles alors qu'elles ne me conviennent pas. Enfin, sauf dans ce cas où vous dites qu'il n'y a pas de rapport entre ces 2 notions. La politesse n'a de sens que lorsqu'elle est volontaire, sinon ce n'est qu'un respect de règles dans le but de pouvoir s'exprimer par exemple.
Franck fait ce qu'il veut de son blog et je ne vois pas l'ombre d'un problème.
RépondreSupprimerSi les règles qu'il impose déplaisent et bien, on change de crémerie ou on continue à commenter ces articles à sa guise avec le risque que votre post passe à la trappe à cause d'un éventuel non respect des règles.
Après je ne vois pas quelles nouvelles règles pouraient nous concocter Franck. Peut-être la longueur des posts ? :)
«Peut-être la longueur des posts ? :)»
RépondreSupprimerIl se trouve que j'y ai déjà songé.
salut Franck,
RépondreSupprimertu fais ce que tu veux chez toi, c'est clair.
Par contre, dans un de tes derniers commentaires, tu fais l'amalgame entre "politesse" et "vouvoiement".
Je refuse cela. La politesse c'est un art de vivre, c'est une manière d'interagir avec les autres en les respectant, en prenant en compte leurs émotions, en évitant de les heurter. C'est un liant social. Et c'est indispensable. Mais ça n'implique aboslument pas d'utiliser le "vous".
Une des personnes que je respecte le plus, ma femme, je la tutoie.
Le "vous", associé en France à la politesse, il est vrai, implique aussi une "distance" qui, si elle peut évidemment permettre de dépassionner les débats, signifie aussi moins de sincérité et moins de spontanéité dans l'échange.
Pourquoi ne pas laisser chacun libre de s'exprimer dans le registre qui lui convient ?
Perso, qu'on me tutoie ou qu'on me vouvoie ne fait AUCUNE différence.
"Le "vous", associé en France à la politesse, il est vrai, implique aussi une "distance" qui, si elle peut évidemment permettre de dépassionner les débats, signifie aussi moins de sincérité et moins de spontanéité dans l'échange."
RépondreSupprimerEn quoi le vouvoiement serait-il synonyme "de moins de sincérité et moins de spontanéité"? Que de préjugés se cachent là derrière...
En quoi le voivoiement implique t-il une distance ?
RépondreSupprimerJe ne vois à travers le vouvoiement qu'une marque de politesse d'où émane une élégance que n'a pas le tutoiement.
@Lomig : "Une des personnes que je respecte le plus, ma femme, je la tutoie."
RépondreSupprimerDans mon esprit, je doute que l'hôte de ce blog aimerait que vous le traitiez comme votre épouse..... :-)
Enfin ça ne me regarde pas non plus !
Je signale que par ce fil de discussion, se pratique la découverte du Droit cher à Hayek. Le blog relève du droit de propriété. C'est comme une entreprise ou une institution, le propriétaire y est souverain et a donc le droit le plus absolu de mettre en place le règlement intérieur de son choix. Si des gens ne souhaitent pas se conformer aux règles édictées, qu'ils passent donc leur chemin.
RépondreSupprimerPour l'anecdote, j'ai connu quelqu'un qui vouvoyait son épouse et ses enfants.
Pour rappel, le tutoiement systématique se pratique essentiellement chez les camarades de gauche comme de droite, les racailles et les clochards.
Je connais aussi des familles où l'on se vouvoie. Comme par hasard, ce ne sont pas les plus bordéliques.
RépondreSupprimerJe connais aussi des familles qui se vouvoient, comme de par hasard ce ne sont pas les plus heureuses ni les plus sympathiques...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerHé Boizard, on ne t'as donc jamais parlé de la politesse excessive Franco-Française dont la plupart des étrangers se moquent ?
RépondreSupprimerC'est fou comme je me sens respecté et heureux quand ma boulangère me couvre inutilement de belles manières en me donnant ma baguette.
ça fait déjà quatre ans que je lui achète du pain et nous n'avons jamais échangé autre chose que cette politesse formatée et répétée à longueur de journée. Après quatre ans, nous n'avons à partager que le vouvoiement et l'indifférence.
Le vouvoiement et la politesse peuvent parfois être facteurs de "civilisation" (moi j'appellerais plutôt cela du snobisme, mais passons..) Les manières excessives, "à la Française", viennent sans cesse se glisser entre les gens et formatent les conversations, freinant les échanges plus profonds et toute forme de complicité immédiate.
Et après on s'étonne de tous s'ennuyer autant dans ce pays ?
"Sortez de ma vue, ignoble gueux" c'est quand même plus classe que "casse-toi pauvre con".
RépondreSupprimerEst-on obligés d'en venir aux insulte partout ? Plutôt que "Sortez de ma vue, pauvre gueux" (qui soit dit en passant est aussi dégradant pour chacun des deux locuteurs, les insultes sur le rang social étant tellement dénuées de classe et d'intelligence qu'elles ne valent même pas la peine d'être retenues) pourquoi pas, en réponse à une insulte telle que "pauvre con !" une réplique légèrement spirituelle comme "Moi c'est Matthieu, enchanté". Bien sur ceci est déclinable à l'infini en fonction de l'imagination de chacun et de la situation.
RépondreSupprimerQuelques précedents, Matthieu :
RépondreSupprimerLe général de Gaulle avait été reçu aux cris de « mort aux cons » ce à quoi il a répondu : « vaste programme !! ».
Jacques Chirac dans le Gers avait été insulté de « connard », ce à quoi il a répondu en tendant la main vers la personne « enchanté, moi c'est Jacques Chirac ».
Pas besoin de jargon ni de formules de politesse pour envoyer sur les roses en gardant son standing..
"Hé Boizard, on ne t'as donc jamais parlé de la politesse excessive Franco-Française dont la plupart des étrangers se moquent ?" (Raf)
RépondreSupprimer"Hé Boizard". C'est sûr que vous ne risquez pas de tomber dans la politesse excessive, vous.
Je ne sais pas à quels étrangers vous faites allusion. Je connais nombre d'Anglais, au contraire, qui admirent les formules de politesse quotidiennes qui subsistent en France (pas toujours et pas partout, bien sûr...).
Ca leur fait des vacances fort bienvenues, par rapport à la grossièreté abyssale devenue la norme chez eux.
"C'est fou comme je me sens respecté et heureux quand ma boulangère me couvre inutilement de belles manières en me donnant ma baguette. Ca fait déjà quatre ans que je lui achète du pain et nous n'avons jamais échangé autre chose que cette politesse formatée et répétée à longueur de journée. Après quatre ans, nous n'avons à partager que le vouvoiement et l'indifférence."
Si vous voulez sauter votre boulangère, c'est à vous de faire le premier pas, il me semble. Dans le cas contraire, qu'est-ce que ça peut bien vous foutre qu'elle soit polie avec vous? Vous préféreriez sans doute que cela se passe de la manière suivante:
-- Hein? Quoi? Qu'est-ce que tu veux?
-- Euh... ben... une baguette...
-- Evidemment, une baguette, connard! On vend pas des jeans, ici, ça se voit pas que c'est une boulangerie?
-- Euh... oui... merci... c'est combien?
-- C'est marqué là! Tu sais pas lire, tête de noeud? Ah! je vous jure, les clients, faut se les faire...
Remarquez, certains commerçants (fonctionnaires, piétons, automobilistes, blogueurs...) ne sont pas loin de procéder de la sorte.
Je trouve, au contraire, que vous devriez remercier votre boulangère.
C'est quand même curieux, cette posture qui prône l'impolitesse au nom de la spontanéité et du non-ennui. Ce sont les mêmes, en général, qui vont hurler, à chaque fois que le gouvernement prétend réformer l'université, qu'on leur "manque de respect".
@Marchenoir : Il y a une grande différence entre le respect par les actes et le respect par la parole, pas d'amalgame monsieur Marchenoir. Je vous trouve de plus en plus nerveux dans vos réponses, limite vulgaire, vous qui prônez le respect d'autrui je trouve cela étrange.
RépondreSupprimer@raf : Superbes exemples ! Bien plus efficaces et polis que, par exemple, "Je trouve que vous nous avez suffisamment cassé les couilles comme ça." N'est-il pas ?
"Il y a une grande différence entre le respect par les actes et le respect par la parole." (Kreyket)
RépondreSupprimerBien sûr que non. L'un va avec l'autre, en général.
"Je vous trouve de plus en plus nerveux dans vos réponses, limite vulgaire, vous qui prônez le respect d'autrui je trouve cela étrange."
Votre confusion mentale et votre mauvaise foi sont à leur comble. La nervosité n'a rien à voir avec la vulgarité, et l'un comme l'autre n'ont rien à voir avec le respect d'autrui.
Qu'est-ce que vous trouvez vulgaire, dans mon commentaire? Le mot "sauter"? Mais je croyais que vous étiez pour la spontanéité, l'abandon des conventions bourgeoises... Vous avez changé d'avis?
Vous trouvez vulgaire que je mette en scène une boulangère qui traite ses clients de "connards"? Mais je ne fais que mettre sous vos yeux ce que serait une société débarrassée des formes de politesse qui semblent tant vous gêner.
Votre attitude, comme celle de Matthieu, sont exactement similaires à celle de la racaille immigrée, ou des gauchistes, qui réclament le respect pour eux-mêmes tout en passant leur temps à le refuser aux autres.
Dans un premier temps, vous affirmez que vous rejetez les formes de politesse usuelles, que vous êtes au-dessus de cela.
Dans un second temps, quand on vous fait goûter les méthodes que vous prétendez chérir, vous vous récriez.
Mais vous ne pouvez pas réclamer le bénéfice, pour vous-même, de ce que vous venez ostensiblement de refuser aux autres.
La politesse se pratique sous condition de réciprocité. Vous ne croyez tout de même pas que je vais être poli longtemps avec quelqu'un qui revendique le droit, pour lui-même, de ne pas s'infliger cette discipline.
Remarquez que, pour l'instant, je reste poli avec vous. Croyez bien que cela pourrait ne pas durer.
De même que j'ai retiré ce bénéfice à Matthieu, qui non seulement a manifesté ouvertement son mépris envers l'auteur et les lecteurs de ce blog en déclarant qu'il ne se plie au vouvoiement que contraint et forcé, et n'a en fait aucun respect pour Franck Boizard, mais s'obstine à ressasser sa position.
Matthieu méritait une bonne claque, et il l'a reçue. Je respecte les gens a priori et par principe, mais il ne faut pas non plus me prendre pour un imbécile trop longtemps.
Le respect, ça se mérite. Ceux qui jouent au con ne doivent pas s'étonner, ensuite, d'être pris pour des cons et d'en subir les conséquences.
Ceux qui prétendent que les formes de politesse sont réservés aux hypocrites, car ce qui importerait, ce serait la nature profonde des gens et leurs actes, sont des narcissiques égoïstes qui se prétendent supérieurs à autrui: ils seraient dispensés d'égards vis-à-vis des autres au motif que leur rectitude morale irait de soi, et n'aurait donc pas besoin d'être manifestée par de vulgaires formules de politesse.
Nous devrions leur faire crédit sur leur bonne mine, sans preuves: ils ont le droit de se conduire comme des gougnafiers, puisque, au plus profond d'eux-mêmes, ils sont persuadés d'être moralement supérieurs aux autres.
C'est, bien sûr, cette attitude qui est le summum de l'hypocrisie, et non la politesse elle-même.
Que le contraire puisse être soutenu plus d'une demi-seconde montre bien l'abîme de narcissisme nihiliste où a sombré notre civilisation.
Vous n'avez décidément rien compris.
RépondreSupprimerPremièrement Matthieu c'est moi, j'ai juste repris mon ancien pseudonyme car j'ai créé mon compte sur cette plate-forme. Je n'ai reçu aucune claque donc, comme vous l'avez deviné car je continue le combat. J'estime que la politesse ne passe pas forcément par le vouvoiement e que l'on peut être poli sans cela, d'où mon rejet du vouvoiement forcé par l'auteur du blog, dans le même ordre d'idée j'estime que mon honnêteté vis-à-vis de monsieur Boizard est une forme de politesse également. Pour continuer sur ma lancée je tient à vous faire remarquer que vous m'avez insulté directement alors que je n'ai rien tenté en ce sens depuis le début contre vous ou quiconque, bien au contraire, j'ai respecté les règles mises en place et je me suis efforcé de construire des arguments compréhensibles, même si à priori au vu de votre réaction je n'ai pas été très clair.
Deuxièmement, je ne rejette pas la politesse usuelle, juste celle qui est excessive ou forcée car elle perd alors tout son sens. La politesse est une forme d'intelligence, il faut savoir la manier correctement, la forcer a autant de sens que d'utiliser une calculatrice lors d'un concours de calcul mental, les apparences sont meilleures mais le but premier de la chose en question est perdu.
Troisièmement la vulgarité est évidemment une manque de respect envers la personne à qui l'on s'adresse, à moins d'être bien entendu familier avec cette personne. Je fustige personnellement toute personne continuellement vulgaire avec n'importe qui.
Afin d'essayer d'être clair je vais maintenant résumer mon point de vue : le vouvoiement forcé n'a pas de sens car il fait perdre au vouvoiement sa fonction première qui est de marquer le respect ou la distance avec autrui, le vouvoiement n'est pas forcément marque de politesse (vous en êtes vous-même un exemple, en m'insultant tout en me donnant du vous), je n'aime pas vouvoyer sur les blogs car ce n'est pas naturel. Ai-je oublié quelque chose ?
C'est normal qu'au bout de 4 ans on vouvoie encore sa boulangère, à moins de vouloir être intime avec elle, mais c'est une autre histoire.
RépondreSupprimer@Robert, vous avez aussi remarqué que quand on ne demande pas son avis à un fonctionnaire à propos d'une réforme, on lui manque de respect. Quand il va brailler tous les quatre matins dans la rue, que fait-il du respect du travail des autres ?
@Robert Marchepied,
RépondreSupprimerNombre de peuples n'usent pas de politesse excessive. (tous les pays d'Europe de l'est, toute l'Amérique du sud, l'Espagne, la Chine ... ect ... ect .. ect ..) Maintenant, évidemment, tout dépend de l'étranger que tu rencontres. Il y en aura toujours quelques uns pour apprécier nos manières et d'autres pour les détester. (à mes yeux la plupart d'entre eux, mais il faudrait commander un sondage auprès des étrangers en France pour en avoir le coeur net.) En tous cas, les clichés sur le comportement des Français qui reviennent un peu partout dans le monde sont systématiquement : notre tendance lourde à la prétention et au chauvinisme, nos manières excessives, et notre coté donneur de leçon.
Comme tu pouvais le deviner très facilement si tu n'avais été ainsi emporté par tes envies de mise en scène, les formules de politesse dans tous ces pays ne sont pas remplacées par des insultes ou de la brutalité mais par du silence. Donc tu rentres chez la boulangère et tu dis "une baguette", tu prends le pain, tu payes et tu t'en vas.. point final. Seulement, si tu fréquentes la même boulangerie pendant quatre ans, évidemment le silence de plomb finit par être étrange, et des conversations s'engagent tôt ou tard naturellement, sans passer par des formules toutes faites.
En restant quelques années en Serbie, un peuple franc à la limite du brutal, je me suis aperçu qu'en oubliant ainsi totalement les formules prémachées de politesse, on pouvait développer d'autres rapports beaucoup plus variés, qui vont de l'indifférence totale et silencieuse, à la complicité immédiate.
Un exemple de complicité immédiate ? Nous étions perdus sur les routes de Serbie avec un ami en cherchant un village reculé, et nous apercevons un ancien qui taille ses haies. Mon ami ouvre sa vitre et lui lance "héé papy !! elle est où la route de Knjazevatz ?" A mon grand étonnement, l'ancien se retourne et commence ses explications par "écoute fiston, tu prends à droite..." A la fin des indications mon ami se met à rire parce que l'ancien se débrouille très mal pour les travaux du jardin. Au lieu de se vexer, l'ancien se met aussi à rire de bon coeur, nous sortons de la voiture, l'aidons une bonne heure, buvons le café, discutons de tout et de rien... Nous ne l'avons pas remercié pour le café et les indications, il ne nous a pas remercié pour l'aide au jardin, mais personnes n'a trouvé cela désagréable.
Voilà pour la petite histoire, jamais je n'ai vécu une telle rencontre en France (il faut dire que je suis parisien, c'est peut être possible dans le ch'nord...). Je pense que nos barrières de politesse ne permettent pas ce genre d'échanges.
Voilà j'espère avoir réussi à approfondir mon premier commentaire, maintenant Marchepied, tu es depuis ta première intervention sur ce blog aussi désagréable que vulgaire, le vouvoiement ne cache en rien tes injures, donc si tu fais encore semblant de ne rien comprendre et de ne rien savoir c'est ton problème, je n'ai plus vraiment de temps à perdre avec toi. Pour finir je ne suis ni étudiant ni révolutionnaire, ta dernière phrase, encore une fois à coté de la plaque, ne me concerne en rien.