jeudi, novembre 26, 2020

Après le suicide.

 Le suicide de l'Occident est acté. Même si la covidémence s'arrêtait immédiatement, les dégâts sont déjà historiques.

Or, la covidémence ne va pas s'arrêter, elle est sans fin, puisque nous avons admis que la liberté peut être sacrifiée pour une maladie banale. Le moindre rhume de travers suffira donc à justifier le grand n'importe quoi liberticide.

La tyrannie sanitaire s'installe, la vaccination obligatoire de fait et des restrictions débiles supplémentaires sont prêtes. Nous avons avons abandonné notre culture de liberté et notre prométhéisme.

Nous sommes coupables, nous sommes ridicules : la peur d'une maladie qui tue les vieux fragiles, ayant dépassé leur espérance de vie à la naissance, suffit à nous faire renoncer à vivre. Il y a déjà longtemps que nous étions habitués à avoir peur de tout et les jeunes ne sont pas les moins grotesques dans cette lâcheté généralisée (l'enfant-roi plus la télévision plus la fabrique du crétin).

Nous ne périssons même pas dans les flammes d'une bataille perdue avec l'empereur aux remparts. Nous nous éteignons comme des vieux égrotants qui ne savent plus parler que de leurs maladies et de leurs pilules. Le vocabulaire qui me vient à l'esprit est celui du carnaval, du Guignol, de la Commedia Dell'Arte.

Et après ?

La Chine et l'islam sont aujourd'hui les deux forces qui vont.

L'islam est bien malade de son inadaptation à la liberté occidentale. Comme nous renonçons à celle-ci, une de ses contradictions se trouvera mécaniquement résolue. Le glissement du masque au voile est tout naturel.

Je préfère encore la domination chinoise. Mais la Chine ne s'embarrassera pas de nous. Elle se contentera de veiller à ce que les ayatollahs qui nous dirigeront ne contestent pas sa suprématie.

Ne vous bercez pas d'illusion : la servitude n'est pas confortable. Il va y avoir des pleurs et des grincements de dents. Et des morts qui ne se relèveront pas à la fin de la pièce.


dimanche, novembre 22, 2020

Rallye Londres-Mexico, 1970. La classe.

 


L'incident (N. Lévine)

Le meilleur livre que j'ai lu sur la crise du COVID. Il faut dire que c'est aussi le seul, cela limite grandement la concurrence.

Nicolas Lévine est le pseudonyme d'un haut fonctionnaire, qui écrit souvent dans Causeur.

Le ton est pamphlétaire, acide. C'est assez réjouissant.

Les branques et les autres

J'ai un désaccord de fond : il moque le gouvernement d'avoir minimisé l'épidémie de COVID en son début, alors que je lui reproche d'avoir arrêté de la minimiser et de l'avoir exagérée. Mais nous tombons évidemment d'accord pour dire que nous avons un gouvernement de branquignols de premier ordre. Il rappelle certaines déclarations, qui se passent de commentaires, de Sibeth Ndaye.

Lévine est cruel. Je note des phrases comme « Il aime jouer au père de la nation, sauf qu'il n'y a plus de père ni de nation, à cause de l'idéologie qu'il défend avec ferveur ». Inutile que je vous précise de qui on parle.

L'auteur est particulièrement féroce pour les médecins, notamment pour les jeunes. Je suis entièrement d'accord : face à l'impéritie des politiciens (majorité et prétendues oppositions confondues), les Français se sont raccrochés aux médecins comme à des oracles. Réaction compréhensible mais stupide : la plupart des médecins (à quelques exceptions près : Raoult, Fouché, Perronne, Toussaint) sont cons comme des balais et lourds comme des enclumes. Les hommes qui ont fait les meilleures analyses tout au long de la crise, JD Michel et Toubiana, ne sont pas médecins.

Cette carence manifeste des médecins est assez facile à expliquer (sélection, formation, métier), ce n'est pas l'objet de ce billet.

Exécution en règle des people, genre Canet et Cotillard, grands donneurs de leçons devant l'éternel, qui courent se réfugier dans leur résidence secondaire dès l'annonce du confinement. Je connais des bobos qui ont fait de même : mon jugement n'en a pas été modifié, je les méprisais avant, je les méprise après.

Digression personnelle : ce COVID a été une remarquable ordalie et mon jugement a été globalement validé. Des gens que je méprisais ont confirmé qu'ils méritaient mon mépris et des gens que j'estimais ont bien agi. Peu de surprises : Bernard-Henri Lévy et Jean Quatremer en bien, NN Taleb en mal. Quelques belles découvertes : Mark Changizi, Martine Wonner, Louis Fouché, Nicole Delépine, Jean-Férédéric Poisson, Florian Philippot, Lionnel Lucca ...

Didier Raoult n'est pas une découverte (je l'avais lu avant).

Lévine, qui voit quotidiennement les politiques travailler, est encore plus féroce que moi (si c'est possible) sur la nullité crasse de ceux qui nous dirigent.

Les chinoiseries

Lévine remet à sa place, centrale, l'énorme responsabilité chinoise dans cette crise (que le virus soit naturel ou non).

Par une étude minutieuse de la chronologie, il montre que la Chine a contrecarré les efforts de contrôle de l'épidémie et répandu la psychose, ce qu'essaient de cacher nos corrompus jusqu'à l'os par la Chine (Raffarin bien sûr, mais, plus intéressant, Buzyn et Véran).

Trump, dont les imbéciles aiment tant se moquer, a parfaitement raison de parler de virus chinois.

Notre désindustrialisation et donc notre dépendance chinoise nous rendent serviles vis-à-vis des saloperies chinetoques.

Vous savez ce que j'en pense.

La vague

Lévine décrit une administration qui s'effondre, comme 1940. Des conseillers ministériels et des hauts fonctionnaires grassement payés qui s'enfuient dans leurs résidences secondaires, dans le Vecors ou ailleurs. Des petits fonctionnaires réfugiés dans leur banlieue qu'on essaie de faire revenir au travail en leur promettant des avantages.

Les couloirs de ministères vides, où de temps en temps surgit un gratte-papiers affolé.

La conclusion de Lévine

C'est une crise du libéralisme (ne pas fermer les frontières) et du technocratisme (l'administration, à commencer par le gouvernement, a passé son temps à entraver les initiatives).

C'est une crise de l'apolitisme (« il n'y a pas d'alternative »). Les EHPAD ont été complètement abandonnés alors que nous sommes censés faire tout ça pour sauver les vieux.

C'est pourquoi Raoult les dérange tant : il a réagi comme un décideur à l'ancienne. Il ne s'est pas enfermé chez lui. On prend les problèmes à bras-le-corps, on se bat, on essaie, on se trompe, on corrige.

Ma conclusion

Lévine fait une grosse erreur d'analyse : il surestime de beaucoup la dangerosité du COVID, même s'il reconnaît que nous l'avons exagérée.

La crise du COVID est une énorme défaite collective de l'Occident, sans équivalent dans l'histoire. Pour nous Français, elle nous rappelle l'effondrement de juin 1940.

Cette crise est un triple effondrement :

1) psychologique : nous n'avons pas maitrisé notre peur de la maladie à un point qui fait de nous des clowns. Nous avons immédiatement baissé les bras et nous nous sommes enfermés chez nous au lieu de nous battre. Nous ne maitrisons toujours pas cette peur. Nous sommes grotesques, ridicules, avec nos masques et nos confinements.

2) intellectuel : l'incapacité à mettre les choses en perspective est rageante. Dès mars 2020, nous avions tous les chiffres pour juger que l'épidémie de COVID était moyennement grave, sans plus.

3) les gouvernements occidentaux (exception faite de la Suède) se comportent à la fois avec incompétence, morgue et méchanceté. Les peuples se sont laissés faire et ils se laissent toujours faire. Cette lâcheté politique est le pendant de la lâcheté face à la maladie. Quand je croise un autre démasqué, nous échangeons un regard, mais que nous sommes peu nombreux !

jeudi, novembre 19, 2020

L’abandon des commerçants et ses conséquences

 



Philippe Silberzahn

philippesilberzahn.c...

Ancien entrepreneur, Philippe Silberzahn est professeur à EMLYON Business School et chercheur associé à l’École Polytechnique. Il écrit sur l’innovation, l’entrepreneuriat et la stratégie face à l’incertitude.



L’histoire ne progresse pas linéairement. Les dégâts que nous infligeons à la société en ce moment vont détruire des fondations économiques, sociales et politiques de manière durable.


[…]


UN DÉSASTRE SOCIAL

Mais il n’existe pas non plus de société vivante sans économie forte. En tuant les commerces, le confinement est également un désastre social. En effet, le commerce c’est la vie, même si celle-ci n’est pas réductible au commerce. N’importe quel maire vous dira que sans commerce il n’y a pas de centre-ville, et que sans centre-ville il n’y a pas de ville. La ville est le centre du pouvoir mais aussi le lieu du marché. Ce dernier n’est pas juste un lieu de création de richesse, c’est aussi un lieu de sociabilité.

Au-delà des drames personnels des commerçants qui perdent tout, la destruction en cours des commerces est donc aussi une destruction sociale de grande ampleur dont les effets seront considérables. C’est une destruction de la classe moyenne, et si l’histoire nous apprend quelque chose, c’est qu’une telle destruction se termine toujours mal politiquement.

UNE SITUATION QUI RAPPELLE LE MONDE FÉODAL

Car au-delà des conséquences économiques, sanitaires et sociales calamiteuses, il y a également une conséquence politique et morale. Car dans cette affaire les décideurs ne sont pas les payeurs. Ceux qui décident de telles mesures et ceux qui les soutiennent n’ont pas à subir de conséquence personnelle du confinement : ils peuvent travailler depuis chez eux, leur salaire et leur retraite ne seront pas affectés.

Les cadres supérieurs des grandes organisations sont dans le même cas. En particulier en France, les grandes entreprises du CAC40 sont très liées à l’État et savent bien se protéger du marché, par des pratiques oligopolistiques, ou par l’obtention de subventions, commandes d’État et autres optimisations fiscales, et leurs employés n’ont guère à craindre les conséquences économiques de la situation actuelle, du moins à court terme.

Émerge ainsi un système dual : d’un côté un groupe largement protégé des conséquences économiques et sociales du confinement, et qui a donc intérêt à pousser la sécurité sanitaire au maximum, pour ainsi se donner bonne conscience d’avoir protégé la vie de « nos anciens », et de l’autre, un groupe qui subit directement ces conséquences et qui est abandonné à lui-même.

Le premier défend sa cause 24 heures sur 24 sur les plateaux TV, tandis que le second est largement invisible, à part peut-être au travers d’un témoignage enregistré de quelques minutes çà et là, qui tire une larme de crocodile aux experts présents sur le plateau. Dans ce groupe on compte les commerçants et les indépendants, mais aussi tous les employés directement au contact du marché, notamment ceux des petites structures.

Le débat public est donc entièrement focalisé sur ce qu’on voit, des malades Covid en souffrance et des services hospitaliers surchargés, dont les représentants ont voix au chapitre, et ignorent presque totalement ce qu’on ne voit pas, des milliers de gens qui vont dépérir voire mourir en silence ; ce sont les intouchables de la société française, à qui l’on distribuera quelques aumônes, pour se donner bonne conscience, mais qu’on laissera largement à leur sort.

Il n’est pas certain qu’ils l’acceptent facilement et le sentiment d’injustice ne peut que renforcer le caractère explosif de la situation dans un pays qui a mis l’égalité sur un piédestal.

Et donc, par un étrange retour de l’histoire, se reconstituent les trois états de l’ancien régime : une classe de fonctionnaires et de cadres du grand secteur privé, qui vit largement protégée du marché grâce à des rentes offertes par les oligopoles garantis par l’État, une classe cléricale de journalistes, de médecins et d’intellectuels qui fournit un cadre moral à la classe protégée, et enfin le tiers-état, classe laborieuse faite d’indépendants, de chefs de petites entreprises et d’employés du secteur privé non protégé directement soumis aux aléas du marché.

En temps normal, lorsque le marché fonctionne bien, la classe laborieuse peut accepter son sort, et le système fonctionner. Mais nous ne sommes plus en temps normal, nous sommes en crise, et le propre des crises est de révéler les fragilités d’un système et d’en saper la légitimité. Nous y sommes.

AU BORD D’UNE NON-LINÉARITÉ

Et nous y sommes d’autant plus que toute la gestion de la crise actuelle repose sur un modèle mental, celui du mauvais moment à passer. On va sauver des vies, l’économie va souffrir, mais pour ce qui concerne cette dernière, « c’est rattrapable », comme le disait un médecin avec une arrogance et une suffisance dignes de l’ancien régime.

Non, la perte d’un commerce, travail de toute une vie, ce n’est pas rattrapable ; ça ne l’est pas pour ceux qui ont tout perdu, revenus, retraite, estime de soi, sens de la vie. Certes, c’est dommage pour eux, mais c’est rattrapable globalement, car l’économie va repartir et tout sera oublié ? Mais rien n’est moins sûr.

L’histoire ne progresse pas linéairement. Les dégâts que nous infligeons à la société en ce moment vont détruire des fondations économiques, sociales et politiques de manière durable.

Penser que tout va repartir naturellement dès qu’on aura passé le cap du confinement, c’est faire preuve d’un optimisme déraisonnable. Il est donc possible que nous soyons entrés sans le savoir dans une période de changement profondément non linéaire, c’est à dire révolutionnaire. Autrement dit, la crise de la Covid, loin de se terminer, ne fait peut-être que commencer.

jeudi, novembre 12, 2020

La panne d'intelligence stratégique (B. Jarrossson)

 Livre acerbe sur la panne d'intelligence stratégique des Européens entre 1888 et 1957 (1957 car l'auteur croit qu'en 1958 l'Union Européenne a sauvé la paix).

Et il conclut (pensée ô combien originale) que les hommes de 2020 sont des imbéciles, aveugles à la catastrophe climatique qui vient.

J'ai bien rigolé devant tant de poncifs (1). Je me suis dit que l'auteur aurait été moins ridicule s'il avait été plus mesuré dans ses critiques (souvent justes) des hommes du passé : quand on tombe soi-même dans les illusions du présent, on se retient un peu quand on critique les hommes qui sont tombés dans illusions du passé.

Une fois que plus, je constate que bien peu d'hommes savent faire bande à part, même quand ils le proclament. C'est sans doute une question de caractère plus que d'intelligence.

Nul homme n'est complètement exempt de rechercher sa validation par d'autres hommes, mais, suivant son caractère, cette validation prend plus ou moins de place et choisit avec plus ou moins de discernement les valideurs.

Pour ma part, je peux compter sur les doigts d'une main les hommes dont la désapprobation me chagrinerait. C'est une grande sérénité.

*****************

(1) : je rappelle qu'il n'y a aucune preuve que le réchauffement climatique soit d'origine humaine. Un mensonge répété un million de fois ne fait pas une vérité.

De plus, l'idée même que le réchauffement climatique soit universellement néfaste ne repose sur rien d'autre que des élucubrations apocalyptiques.


lundi, novembre 09, 2020

La covidémence est-elle un coup monté ?

Je réponds au site Covidémence, qui a eu l'amabilité de me citer.

Commençons par un avertissement sémantique : j'emploie l'expression « coup monté » parce que le mot « complot » a été piégé par la CIA, connoté négativement (« complotisme », « complotiste »), pour dissimuler ses propres complots (les renversements de Mossadegh et d'Allende, par exemple. Les révolutions « de couleur » plus récemment).

L'auteur du site Covidémence (que j'appellerai désormais Gaston, puisqu'il veut rester anonyme) et moi sommes d'accord sur l'essentiel : depuis fin 2019 (mais avec des racines bien plus anciennes), le monde (au moins l'Occident et l'Asie) est en proie à une tentative (pour l'instant couronnée de succès) d'établir un monde « huxleyen », où ceux d'en haut règnent sans partage et sans possibilité d'être renversés.


 


Ma divergence porte sur les modalités : je ne crois pas au complot de A à Z, du virus fabriqué jusqu'au vaccin obligatoire, en passant par la défaite de Trump.

Je crois à un terrain préparé dans lequel le virus est tombé comme une graine.

Le terrain

1) un peuple d'abrutis (les 4 hébétudes de Renaud Camus), lâches, terrifiés par la mort (1). Un peuple divisé de courage (j'aime bien cette vieille expression de Ronsard).

2) des élites intrinsèquement perverses, au sens psychiatrique, qui aspirent à la domination sadique et jouisseuse. Elles sont habituées depuis 20 ans à utiliser le principe de précaution comme arme de soumission des peuples.

Elles connaissent aussi sur le bout des doigts les techniques de manipulation des masses (comme je dis toujours : si vous croyez que les centaines de milliards de francs, d'euros, de dollars, de ce que vous voulez, dépensés par les publicitaires et par les propagandistes d'Etat depuis 150 ans pour manipuler les peuples l'ont été en vain, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'au trou du cul).

Bill Gates n'est pas le moins pervers de la bande.

3) un climat anxiogène vis-à-vis d'une épidémie à venir alimenté par des films et par des séries.

4) des systèmes de santé profondément corrompus. Une industrie pharmaceutique dont la principale compétence est le lobbying.

5) la Chine aux aguets, assoiffée de puissance, mise en alerte sur ces sujets par les comédies du H1N1 et du SRAS.

La graine

1) Le COVID, artificiel ? Naturel ? Un accident ? Une arme ? Je n'en sais rien. Par exemple, Raoult  (lié à la Chine) a dit que ses équipes n'avaient pas trouvé de trace de manipulation humaine dans le génome du virus, d'autres sont moins affirmatifs.

Il faut comprendre qu'au fond, ça n'a aucune importance : des virus chinois, il y en a tous les hivers (grippe aviaire, peste porcine, etc). L'important, c'est que fin 2019, à cause de la réélection de Trump (les Chinois savent lire un calendrier), le pouvoir chinois était prêt à saisir l'occasion qui se présenterait.

2)  La Chine nous a manipulés en beauté. Elle a semé une panique pas possible.

3) les lâches gouvernants occidentaux ont été la proie de cette panique orchestrée par les Noiches, il y a eu une contagion de l'imbécilité (faut tout de même pas prendre Macron et Véran pour des flèches).

4) la perversité intrinsèque de nos dirigeants est revenue au galop. En avril, Macron a du éprouver des orgasmes multiples de tout ce qu'il arrivait à nous foutre sur la gueule.

Le point de basculement de l'improvisation affolée vers la perversité réfléchie est très clair : quand on a compté « les cas » au lieu des morts, quand on a rendu obligatoire les masques totalement inutiles et quand on a parlé de deuxième confinement si nous n'étions pas obéissants. A ce moment, nous sommes au printemps 2020. L'épidémie est finie, mais, au lieu de la déclarer telle, les gouvernements entretiennent la psychose.

Voilà la covidémence est installée, souveraine, idéologisée, détachée de toute entrave dans le réel. Avec sa cohorte de covidéments totalement verrouillés, indécrottables, prêts à dégainer les mots qui blessent (« égoïste, irresponsable, tueur de vieux ») et, pourquoi pas, à passer aux violences physiques.

La suite

Elle est évidente : la martingale du pouvoir absolu est trop jouissive pour les pervers qui nous dirigent. Après la tyrannie sanitaire, nous allons passer à la tyrannie tout court. Des habitudes sont prises, des précédents créés.

Bien sûr, on relâchera de temps en temps la pression, pour pouvoir la remettre un cran plus fort au tour d'après.

Et, puis, au besoin, pour réactiver le traumatisme, tout le bestiaire y passera : après la grippe du pangolin, la grippe du vison, la grippe du raton-laveur, la grippe du fox-terrier à poils durs, la grippe de l'antilope mongole, la grippe du mammouth à rétropédalage intégré ... Ce ne sont pas les idées qui vont manquer.

Que faire ?

1) ETEINDRE LA TELE ET LA RADIO.

Si vous n'éteignez pas la télé et la radio, tous les excellents (et modestes) conseils que je vous donne sont inutiles. Je ne suis pas plus fort que la télé et la radio. Vous n'êtes pas plus fort que la télé et la radio.

2) Vous avez un toit, à manger, à boire, éventuellement une famille et des amis ? Travailler à ce que tout cela dépende le moins possible de l'Etat, travailler votre autonomie.

3) Vous avez une pile de bouquins ? Bonne lecture. N'oubliez pas d'aller vous promener. Et n'oubliez pas que, de toute façon, vous allez mourir, cette pensée vous libère.

4) Quand on a peur du jugement de Dieu, on a nettement moins peur des virus et du gouvernement.


************
(1) :



 (2) Ingénierie sociale, la fabrique du consentement (vous remarquerez que cette video n'est pas exempte de procédés de propagande : musique dramatique, ton complotiste, etc. C'est quand même une excellente video) :

dimanche, novembre 08, 2020

Une bonne video : Séminaire - Médias, science et idéologie - la polémique sur la chloroquine.

Les videos de l'IHU sont intéressantes, on aimerait bien que Véran présente des videos aussi intéressantes !


jeudi, novembre 05, 2020

La banalité du Mal, une idée trompeuse ?

New Eichmann Film Puts the Lie to Hannah Arendt's "Banality of Evil"

A l'occasion du procès Eichmann, Hannah Arendt a popularisé l'idée de « banalité du Mal ».

Elle résonne chez les chrétiens avec le pêché originel.

Or cette idée n'est pas anodine et elle est émise par une femme disciple du philosophe nazi revendiqué Heidegger. Je sais que c'est excessif et injuste de réduire Arendt à ses relations avec Heidegger, mais ça me gratte chaque fois que je lis Arendt.

La question redevient d'actualité parce que nous sommes dirigés par des psychopathes et que la modernité favorise l'ascension des psychopathes.

Je pense que François Hollande et, encore plus, Emmanuel Macron (qui est Hollande en mieux, c'est-à-dire en pire) sont d'authentiques psychopathes, avec tout ce que cela comporte de vicieux et de dangereux.

L'idée de la banalité du Mal repose sur une dissimulation. Oui, le Mal est banal mais il y a des degrés. Or, dans les machines technocratiques dépourvues de principe de jugement transcendant, s'opère une sélection inverse des plus pervers. C'est cela qu'Hanah Arendt a dissimulé.

Un Eichmann ou un Macron ont gravi les échelons de la carrière de pervers. Ils n'ont vraiment rien de banal dans la perversité. Ce sont des manipulateurs expérimentés, pas des petits sadiques de bas étage qui se contentent d'exécuter les ordres.

Pourquoi j'en parle ? Parce que, comme conclut Dershowitz dans l'article en lien, à force de redouter la banalité, on en vient à oublier que le Mal peut être brillant, séduisant, manipulateur. Il a d'ailleurs été élu en 2017.

Et nous en souffrons sans répit : qu'est la crise du COVID si ce n'est une bouffée délirante, perverse, tyrannique, de fous dangereux ?


Note du 4 novembre 2023 : il se trouve que Paul Dershowitz, dont je mets un article en lien, fut un soutien de Jeffrey Epstein ! Il n'empêche que, sur ce point particulier de contester la notion de la banalité du Mal, il a parfaitement raison.

mardi, novembre 03, 2020

La science est un sport de combat (D. Raoult)

Décollage

J'ai toujours les deux mêmes problèmes avec les livres de Raoult :

1) je trouve son expression brouillonne, son style peu agréable. Ce manque de clarté se retrouve dans ses videos. De ce point de vue, j'ai peut-être des références trop élevées : j'ai eu des professeurs qui étaient un don du ciel : clairs et rigoureux.

2) c'est un anti-catholique, ce qui lui fait dire pas mal de bêtises. Là encore, sous prétexte d'empirisme, il se montre brouillon. Je partage très peu son admiration de Nietzsche et des sectateurs de la French Theory. Je pense que ce sont des destructeurs, des maitres de mort.

Vous pouvez me trouver sévère, mais je lis en parallèle Claude Tresmontant, qui est tout le contraire : catholique, carré, limpide.

A l'évidence, Tresmontant me convient mieux que Raoult.

Ceci étant dit, je vous conseille de lire Raoult. C'est instructif. C'est un type avec qui on a plaisir à s'engueuler.

Comme il a un tour d'esprit rationnel, ce qu'il dit est contestable, nous ne sommes pas le religieux scientiste, il n'est pas du genre « la science a dit ». Une fois qu'il a quitté ses considérations philosophiques que je trouve vaseuses et entre dans son domaine, il est passionnant.

Faux bon sens

Il commence par mettre en garde contre le faux bon sens. L'homme déteste ne pas comprendre, alors dans son esprit simpliste, il s'invente des explications aux choses qu'il ne comprend pas et il appelle cela le bon sens.

Il y a ce qui est prouvé et ce qui ne l'est pas. Tout le reste est rationalisation de l'inconnu pour se rassurer. Le COVID a été la foire au faux bon sens, spécialement (hélas) de la part des gouvernants :

> Masque, confinement, gestes "barrières", interdiction de rassemblement : pensée magique, aucune preuve d'efficacité.

> Détecter-isoler-soigner, lavage des mains : efficacité prouvée.

Qu'est-ce que j'ai entendu d'élucubrations sur les gouttelettes (pour justifier les masques) ou le R0 (pour justifier le confinement) qui se réclamaient du bon sens !

Je n'ai rien contre le vrai bon sens, bien au contraire. Mais il faut aussi savoir dire « je ne sais pas ».

Le vrai bon sens doit inspirer une question : pourquoi le premier mouvement des gouvernants occidentaux à l'apparition du COVID a été de jeter à la poubelle les plans sanitaires et d'improviser le grand n'importe quoi, irrationnel, sans preuves, moyenâgeux, alors que le COVID tombait précisément dans les hypothèses de ces plans ?

La question est d'autant plus pertinente en France que s'y rajoute une autre encore plus terrible : pourquoi l'administration a-t-elle bloqué toute initiative (pas de chloroquine, pas de médecine de ville, pas d'hôpitaux privés), provoquant des milliers de morts évitables, alors que, face à l'inconnu, il faut au contraire libérer les initiatives pour multiplier les chances de réussite ?

Parmi les exemples de faux bon sens admis sans discuter, il y a les protections chirurgicales individuelles. En fait, on s'est aperçu que ces protections (à part les gants si le chirurgien touche l'opéré) ne servent à rien. Nos grands anciens qui opéraient en costume et noeud papillon ne faisaient pas prendre de risque aux malades.

En parlant de faux bon sens : Raoult nous fait son délire habituel, l'afflux massif d'étudiants étrangers, c'est fantastique. Il nous fait plusieurs fois une ode au métissage. Comme Einstein, Raoult a les idées politiques d'un enfant de dix ans. Passons.

Les trois tueurs

Les trois tueurs du passé : la peste, le choléra, le typhus. Les trois tueurs d'aujourd'hui : le paludisme, le SIDA, la tuberculose. (Bizarrement, il n'y a pas le COVID ! Bien sûr, je plaisante : le COVID ne se verra même pas dans les statistiques annuelles).

Le SIDA est maîtrisé.

Raoult n'hésite pas à dire que, s'il était forcé de faire un choix, il préférerait avoir le SIDA que du diabète. En revanche, le paludisme l'inquiète.

A sauts et à gambades

Les microbes et, plus largement, les espèces vivantes n'évoluent pas graduellement, mais par sauts, de catastrophes en catastrophes.

La science aussi.

Il est d'ailleurs curieux que Raoult soit très à l'aise dans cette vision chaotique dans son domaine, mais qu'il lui échappe totalement qu'en politique (j'y reviens un peu), c'est la même chose, il y a des points de non-retour, des effets non-linéaires, des catastrophes. Pour lui, le terrorisme n'est pas grave parce qu'il fait moins de morts que les accidents de la route. L'immigration, pareil. On reste un peu confondu. Raoult a la lucidité de dire que la politique n'est pas son domaine.

Parlant de politique, je lui en veux de ne pas être plus saignant sur la politique sanitaire macroniste. Quand il dit qu'il n'a pas d'opinion, il ment, ne serait-ce que parce qu'il est très au courant de ce qui se fait ailleurs et qu'il ne peut ignorer qu'ailleurs, on fait beaucoup mieux, sans masque et sans confinement. Bref, il est lâche pour préserver son IHU (regardez ce qui arrive à Perronne).

La part de l'inconnu

Il y a énormément de choses que nous ignorons. Par exemple, on a trouvé des gènes de résistance aux antibiotiques dans des bactéries de mammouth congelé.

C'est pourquoi il ne faut pas rester figé dans des conceptions a-priori qui ont toutes les chances d'être fausses (façon gros bourrins abrutis de technocrates français Macron Delfraissy Philippe Castex), mais essayer, tenter, recommencer. Tout le contraire de ce que nous avons fait avec le COVID.

L'eugénisme

Raoult en parle avec sa franchise habituelle : le débat autour de l'eugénisme en France est vain, creux, car nous sommes déjà, en pratique, eugénistes. Le diagnostic pré-natal et l'élimination des foetus mal formés sont de l'eugénisme pur et dur et, en proportion, nous sommes plus eugénistes que les nazis, même si nous n'osons pas nous l'avouer.

Comme Raoult n'est pas darwinien, ça le gratte mais il n'y peut rien.

COVID-19

Pour Raoult, la plus grosse faillite de l'Etat concernant la crise du COVID-19 est son incapacité à combattre (et même, l'absence de tentative de combattre) la loupe médiatique.

L'Etat a toutes les statistiques au niveau national pour mettre les choses en perspective et empêcher la psychose de grossir, il n'a même pas essayé.

Au contraire, le croque-mort Salomon, égrenant tous les soirs ses chiffres sans relativiser, a alimenté la psychose.

L'avenir inconnaissable

L'avenir est inconnaissable.

Mais, comme la plupart des hommes sont incapables d'assumer cette incertitude, ils s'inventent de fausses capacités de prévisions.

Les modèles mathématiques, épidémiologiques ou climatiques, sont révérés comme des dieux mais sont encore plus ridicules que la lecture des entrailles de pigeon.

Le cauchemar sécuritaire

Notre société arrête de vivre par peur de la mort.

10 mois après le début de la psychose suicidaire du COVID, inutile que j'insiste : ceux qui pouvaient comprendre ont compris depuis longtemps, ceux qui n'ont pas compris ne comprendront jamais.

Plus original, Raoult, au rebours des discours dominants, trouve qu'on en fait trop contre la douleur, ça masque des symptômes. On a moins mal mais on risque plus de mourir. Il parle de méningites et de de péritonites mal diagnostiquées et mal soignées du fait de douleurs masquées par des antalgiques.

Il ne croit pas à la guerre  virologique/bactériologique : la virulence des virus ou des bactéries créés par l'homme décline très vite, le génome n'est pas aussi stable qu'un génome sélectionné par la nature (le Pr Montagnier a dit la même chose sur le COVID, on l'a pris pour un con).

Dans nos délires, il y a le féminisme : plus la science progresse, plus nous avons la preuve que beaucoup de différences hommes-femmes sont d'origine biologique (étonnant, non ?) et pas culturelle. Mais, comme nous sommes de plus en plus irrationnels, ça n'est pas bien grave.

Conclusion

Raoult revient sur la philosophie qui fait mon désaccord (voir le début du billet).

Comme d'habitude, Raoult est intéressant à lire. Ceux qui le traitent de charlatan et d'escroc sont à des années-lumières en dessous. Même si (vous l'avez bien compris) je ne suis suis pas toujours d'accord avec lui, j'apprécie qu'il sache dire quand il ne sait pas (ce qui revient assez souvent) et témoigner son admiration à des collègues vivants.

Ca prouve une disposition d'esprit de plus en plus rare.