TÉLÉFILM SAUVAGE SUR TF1 : AUTOPSIE D’UNE IMPOSTURE
Je dis juste cela pour mes lecteurs, rares j'espère, qui ne sont pas encore convaincus que la télévision est un instrument du Diable.
dimanche, septembre 30, 2018
vendredi, septembre 28, 2018
Bonne nouvelle italienne
Suivant les mots mêmes de l'ennemi (le journal Les Echos) :
************
En Italie, le populisme vient de marquer un point contre la finance. Après un bras de fer interne au gouvernement, opposant le ministre des Finances, Giovanni Tria, qui souhaitait maintenir le projet de budget avec un déficit inférieur à 2% du PIB, et les leaders de la coalition victorieuse des élections, le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, désireux de tenir leurs promesses de campagne quitte à faire s'envoler le déficit, les seconds l'ont emporté. L'annonce d'un projet de déficit de 2,4% en 2019 a fait l'effet d'une douche froide pour les marchés, provoquant une brusque remontée des taux ce vendredi mation, à 3,23%, et une chute de 4% de la bourse de Milan à l'ouverture. Les relations de l'Italie avec la Commission européenne vont forcément se tendre, et les agences de notation ne vont pas tarder à revoir leurs notations. Le plus redoutable pour l'avenir est le fait que le ministre des Finances,Giovanni Tria, qui avait la confiance des milieux financiers, ait été battu dès son premier combat: son rôle de garde-fou s'en trouve forcément très relativisé. Dans la coalition, il y a désormais un inquiétant partage des tâches entre Matteo Salvini, le leader de la Ligue chargé de mener une politique de démolition de la politique européenne en matière de circulation des personnes, et Luigi di Maio, le patron du Mouvement 5 étoiles, engagé lui dans la mise en place de dispendieuses mesures sociales, creusant fatalement le déficit et la dette au-delà des limites permises par Bruxelles.
Un grand écart par rapport aux règles communautaires qui pourrait rapidement transformer l'euro-zone en cocotte minute.
************
Tout ce qui inquiète les Echos est bon pour la France ... à long terme (ce long terme où nous serons peut-être tous morts mais auquel nous aurons légué quelque chose).
En attendant, si les Italiens vont au bout de leur logique, ça va turbuler fort.
Rappelons la logique italienne :
> l'Euro est la prison des peuples et l'instrument d'asservissement au bénéfice de l'Allemagne (vrai). Les politiques austéritaires, conséquences naturelles de l'Euro, étouffent les pays du sud de l'Europe (vrai).
> il faut mettre les Allemands devant leurs responsabilités, en creusant un déficit maousse costaud. Soit la BCE le monétise, soit l'Italie sort de l'Euro, le faisant éclater au passage, et fait banqueroute (seule cette dernière solution est viable à long terme).
Le gouvernement italien aura-t-il le courage de suivre sa logique jusqu'au bout ? J'en doute. Mais peut-être Salvini se couchera-t-il moins vite que Tsipras, ce traitre au peuple grec.
Note aux commentateurs : ne me resortez pas les conneries habituelles « Ah si les Italiens (ou les Grecs, ou les Français) étaient des Allemands, nous pourrions "réformer" à coups de schlague sans faire éclater l'Euro ». La politique économique sadique-punitive qui préserve les intérêts de la bourgeoisie mondialisée européiste, ça va cinq minutes. Quand on s'intéresse à l'avenir de son pays au lieu de se préoccuper exclusivement de ses intérêts de classe, on comprend que l'éclatement de l'Euro est un impératif patriotique.
Compléments :
LA COMÉDIA ITALIENNE RECOMMENCE
************
Je prétends que la position de Macron est stratégiquement intenable ; il recherche l’alliance des pays du Nord contre l’Italie alors qu’il devrait s’allier aux pays du sud contre Merkel. La France a voulu l’entrée des pays méditerranéens dans la construction européenne pour faire contre poids à l’Allemagne et il fallait rester sur cette ligne. La culture et la politique allemande sont suicidaires.
L’euro est intenable sans transferts massifs.
************
Italie : le « budget du peuple » contre le budget de l’Europe
************
Fleurissent en effet des dizaines de chroniques intitulées : « Et si Trump avait raison ? » Ce n’est bien sûr pas évident pour ceux qui se rassurent en régurgitant des manuels scolaires d’économie ou les chroniques des hebdomadaires mainstream. Or, aucun pays ne peut s’en sortir s’il ne défend pas ses industries, ses fermes et ses travailleurs. Ce que Friedrich List appelle « le principe national d’économie politique » et la « théorie des forces productives ». Tout le monde parle de Ricardo (qui fut un spéculateur), et personne de List (son contemporain) qui réussit la mise en œuvre de véritables politiques économiques et industrielles (aux Etats-Unis, puis en Allemagne).
La question qui se pose désormais est : et si Conte avait raison ?
************
Nota : Trump propose de racheter la dette italienne ! C'est directement contribuer à l'explosion de l'Euro, donc de l'UE. Ce n'est sans doute qu'un effet d'annonce mais c'est pour des idées comme cela que j'apprécie Trump : c'est un briseur des chaines du politiquement correct.
Est-ce une évolution stratégique américaine ?
Je rappelle que, depuis 70 ans, la stratégie américaine vis-à-vis de l'Europe est limpide : oui à une Europe unie mais qui fonctionne mal et qui reste soumise à Washington sur l'essentiel (aujourd'hui, la Russie, la Chine et l'Iran), de manière à ne pas devenir une concurrente stratégique de l'Amérique. Ce programme pleinement réalisé a donné cette saloperie d'UE à la Monnet (payé par la CIA, qui n'a pas distribué son argent en l'air pour des prunes).
L'UE n'a jamais été aussi dysfonctionnelle et soumise à Washington. Je ne vois pas l'intérêt des Etats-Unis à faire éclater l'UE. Cet éclatement que je souhaite de tout mon coeur ne peut qu'aboutir à revitaliser l'Europe en réveillant le génie qui a toujours été le sien : la puissance et l'innovation par l'émulation entre nations.
Nous vivons des temps intéressants.
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En Italie, le populisme vient de marquer un point contre la finance. Après un bras de fer interne au gouvernement, opposant le ministre des Finances, Giovanni Tria, qui souhaitait maintenir le projet de budget avec un déficit inférieur à 2% du PIB, et les leaders de la coalition victorieuse des élections, le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, désireux de tenir leurs promesses de campagne quitte à faire s'envoler le déficit, les seconds l'ont emporté. L'annonce d'un projet de déficit de 2,4% en 2019 a fait l'effet d'une douche froide pour les marchés, provoquant une brusque remontée des taux ce vendredi mation, à 3,23%, et une chute de 4% de la bourse de Milan à l'ouverture. Les relations de l'Italie avec la Commission européenne vont forcément se tendre, et les agences de notation ne vont pas tarder à revoir leurs notations. Le plus redoutable pour l'avenir est le fait que le ministre des Finances,Giovanni Tria, qui avait la confiance des milieux financiers, ait été battu dès son premier combat: son rôle de garde-fou s'en trouve forcément très relativisé. Dans la coalition, il y a désormais un inquiétant partage des tâches entre Matteo Salvini, le leader de la Ligue chargé de mener une politique de démolition de la politique européenne en matière de circulation des personnes, et Luigi di Maio, le patron du Mouvement 5 étoiles, engagé lui dans la mise en place de dispendieuses mesures sociales, creusant fatalement le déficit et la dette au-delà des limites permises par Bruxelles.
Un grand écart par rapport aux règles communautaires qui pourrait rapidement transformer l'euro-zone en cocotte minute.
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Tout ce qui inquiète les Echos est bon pour la France ... à long terme (ce long terme où nous serons peut-être tous morts mais auquel nous aurons légué quelque chose).
En attendant, si les Italiens vont au bout de leur logique, ça va turbuler fort.
Rappelons la logique italienne :
> l'Euro est la prison des peuples et l'instrument d'asservissement au bénéfice de l'Allemagne (vrai). Les politiques austéritaires, conséquences naturelles de l'Euro, étouffent les pays du sud de l'Europe (vrai).
> il faut mettre les Allemands devant leurs responsabilités, en creusant un déficit maousse costaud. Soit la BCE le monétise, soit l'Italie sort de l'Euro, le faisant éclater au passage, et fait banqueroute (seule cette dernière solution est viable à long terme).
Le gouvernement italien aura-t-il le courage de suivre sa logique jusqu'au bout ? J'en doute. Mais peut-être Salvini se couchera-t-il moins vite que Tsipras, ce traitre au peuple grec.
Note aux commentateurs : ne me resortez pas les conneries habituelles « Ah si les Italiens (ou les Grecs, ou les Français) étaient des Allemands, nous pourrions "réformer" à coups de schlague sans faire éclater l'Euro ». La politique économique sadique-punitive qui préserve les intérêts de la bourgeoisie mondialisée européiste, ça va cinq minutes. Quand on s'intéresse à l'avenir de son pays au lieu de se préoccuper exclusivement de ses intérêts de classe, on comprend que l'éclatement de l'Euro est un impératif patriotique.
Compléments :
LA COMÉDIA ITALIENNE RECOMMENCE
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Je prétends que la position de Macron est stratégiquement intenable ; il recherche l’alliance des pays du Nord contre l’Italie alors qu’il devrait s’allier aux pays du sud contre Merkel. La France a voulu l’entrée des pays méditerranéens dans la construction européenne pour faire contre poids à l’Allemagne et il fallait rester sur cette ligne. La culture et la politique allemande sont suicidaires.
L’euro est intenable sans transferts massifs.
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Italie : le « budget du peuple » contre le budget de l’Europe
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Fleurissent en effet des dizaines de chroniques intitulées : « Et si Trump avait raison ? » Ce n’est bien sûr pas évident pour ceux qui se rassurent en régurgitant des manuels scolaires d’économie ou les chroniques des hebdomadaires mainstream. Or, aucun pays ne peut s’en sortir s’il ne défend pas ses industries, ses fermes et ses travailleurs. Ce que Friedrich List appelle « le principe national d’économie politique » et la « théorie des forces productives ». Tout le monde parle de Ricardo (qui fut un spéculateur), et personne de List (son contemporain) qui réussit la mise en œuvre de véritables politiques économiques et industrielles (aux Etats-Unis, puis en Allemagne).
La question qui se pose désormais est : et si Conte avait raison ?
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Nota : Trump propose de racheter la dette italienne ! C'est directement contribuer à l'explosion de l'Euro, donc de l'UE. Ce n'est sans doute qu'un effet d'annonce mais c'est pour des idées comme cela que j'apprécie Trump : c'est un briseur des chaines du politiquement correct.
Est-ce une évolution stratégique américaine ?
Je rappelle que, depuis 70 ans, la stratégie américaine vis-à-vis de l'Europe est limpide : oui à une Europe unie mais qui fonctionne mal et qui reste soumise à Washington sur l'essentiel (aujourd'hui, la Russie, la Chine et l'Iran), de manière à ne pas devenir une concurrente stratégique de l'Amérique. Ce programme pleinement réalisé a donné cette saloperie d'UE à la Monnet (payé par la CIA, qui n'a pas distribué son argent en l'air pour des prunes).
L'UE n'a jamais été aussi dysfonctionnelle et soumise à Washington. Je ne vois pas l'intérêt des Etats-Unis à faire éclater l'UE. Cet éclatement que je souhaite de tout mon coeur ne peut qu'aboutir à revitaliser l'Europe en réveillant le génie qui a toujours été le sien : la puissance et l'innovation par l'émulation entre nations.
Nous vivons des temps intéressants.
Libellés :
éclatement de l'Euro,
Italie
jeudi, septembre 27, 2018
Accusations contre Brett Kavanaugh : les gauchistes, piliers du Système, sont de grands dégueulasses
Stéphane Montabert rappelle (bien que cela soit difficile à oublier) à quel point les gauchistes, piliers du Système, sont de grands dégueulasses :
Brett Kavanaugh, prédateur sexuel : plus c'est gros plus ça passe
L'enjeu est simple : Kavanaugh est le candidat de Donald Trump à la Cour Suprême américaine. S'il est validé, les progressistes perdront pour longtemps (les juges sont nommés à vie) la majorité dans ce tribunal dont l'importance peut difficilement être surestimée. Sans la validation de la Cour Suprême, pas de dérive sociétale.
Imaginer que l'irruption, pile-poil au moment névralgique des auditions, de témoignages d'universitaires ouvertement démocrates dénonçant des comportements plus ou moins sexuels de Kavanaugh (38 ans auparavant !) soit le fait du hasard et d'un goût aigu de la vérité relève de la naïveté la plus attendrissante.
Bien sûr, c'est un coup soigneusement monté.
Les faits allégués sont anodins et il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Qui n'a pas pas fait de conneries lors de soirées étudiantes trop arrosées lui jette la première pierre. Et puis même ..
Dans un monde bien fait, ces comportements, s'ils étaient vrais, ne devraient pas empêcher Kavanaugh d'accéder à la Cour Suprême.
Mais, hélas, nous ne sommes pas dans un monde bien fait. Nous sommes dans le monde satanique de l'hystérie médiatique, de la mauvaise foi massive, de l'obsession puritaine et, il faut bien le dire, de l'effondrement de l'intelligence des électeurs (au fait, quelqu'un a entendu parler récemment de l'affaire Fillon ?) et des dirigeants.
Les gauchistes sont d'autant plus à vomir qu'ils ont idolâtré deux authentiques prédateurs sexuels : John Kennedy et Bill Clinton (et DSK en France).
La conclusion de Montabert fait froid dans le dos :
***************
Nommé en 1991, le juge Clarence Thomas fut le premier à être accusé d'agression sexuelle juste au moment de sa nomination. Encore un Républicain, encore une accusatrice démocrate, encore un timing parfait. Sa réponse reste dans les mémoires. Les Démocrates comprirent alors l'intérêt d'amener plusieurs accusatrices.
Nous ne savons pas encore si Brett Kavanaugh sera élu juge de la Cour Suprême ou non, mais cette affaire laissera des traces. Dans la famille du candidat à la Cour Suprême, pour commencer. Dire que Brett Kavanaugh a été traîné dans la boue serait bien en-deçà de la réalité. L'affaire remet aussi en question la présomption d'innocence et l'exercice du droit: il n'y a plus de procès, plus de confrontation contradictoire, plus d'éléments à charge ou à décharge. Il suffit d'une volée d'accusations portant sur des faits invérifiables remontant à plus de trente ans et un individu parfaitement qualifié peut être jeté au rebut sans autre forme de procès.
Les Démocrates se sont lancés dans un pari extrêmement risqué. Quoi qu'affirment les sondages, il n'est pas certain que le citoyen américain se reconnaisse beaucoup dans les élucubrations de Mme Blasey Ford. La manœuvre pourrait ne pas réussir non plus: le vote se déroule au Congrès, entre des politiciens expérimentés, qui ne sont normalement pas aussi influençables que le quidam moyen. La volonté des Démocrates de jouer la montre est par trop évidente.
Que les Démocrates réussissent ou non, la carrière de Brett Kavanaugh sera définitivement entachée, et à travers lui la réputation de la Cour Suprême et la confiance du peuple américain dans ses institutions. Gageons que toutes les prochaines nominations républicaines verront surgir leur lot de "scandales de la onzième heure".
Et si Brett Kavanaugh l'emporte et rejoint finalement la Cour Suprême, espérons pour les Démocrates qu'il soit aussi bon juge qu'il doive l'être, parce qu'il est peu probable qu'il oublie la façon dont il aura été traité lors de sa nomination.
***************
Pour vous rasséréner, la conclusion cinglante du juge Thomas, qui est maintenant à la Cour Suprême depuis 27 ans :
Et une conclusion bien française, trouvée dans un commentaire :
***************
Les Américains sont pusillanimes et paradoxaux : ils n'hésitent pas à balancer deux bombes atomiques sur le Japon, et à tuer plus de 100 000 civils innocents sans états d’âme, mais une simple main aux fesses datant de près d'un demi-siècle les choque, les pauvres choux. Allez comprendre !
***************
Et, pour ces raisons, je regrette que nous nous américanisions à la vitesse grand V :
Compléments :
Peter Hitchens partage mon dégoût de la saloperie gauchiste, se draper dans la vertu tout en faisant un deux-poids-deux mesures de compétition :
It's one rule for Clinton, and another for Trump's Judge
***************
But here is the inconsistency. Why is Judge Kavanaugh being barbecued by the US Senate, while Bill Clinton goes unscathed? Well, yes, they did try and fail to impeach Mr Clinton, but it was the very people who voted against his impeachment who are now trying to unhorse Judge Kavanaugh. It is plainly about politics, not personal morals.
But nobody wants to revisit this because, really, this issue is about politics, not about principle. The outrage, as so often, is selective and so not real. I am, above all, sorriest for the families of those accused, and of their accusers. And I wish it wasn’t futile to suggest that a return to the stricter sexual morals of the pre-Pill years would make relations between men and women a lot kinder and more civilised than they seem to be now.
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Brett Kavanaugh, prédateur sexuel : plus c'est gros plus ça passe
L'enjeu est simple : Kavanaugh est le candidat de Donald Trump à la Cour Suprême américaine. S'il est validé, les progressistes perdront pour longtemps (les juges sont nommés à vie) la majorité dans ce tribunal dont l'importance peut difficilement être surestimée. Sans la validation de la Cour Suprême, pas de dérive sociétale.
Imaginer que l'irruption, pile-poil au moment névralgique des auditions, de témoignages d'universitaires ouvertement démocrates dénonçant des comportements plus ou moins sexuels de Kavanaugh (38 ans auparavant !) soit le fait du hasard et d'un goût aigu de la vérité relève de la naïveté la plus attendrissante.
Bien sûr, c'est un coup soigneusement monté.
Les faits allégués sont anodins et il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Qui n'a pas pas fait de conneries lors de soirées étudiantes trop arrosées lui jette la première pierre. Et puis même ..
Dans un monde bien fait, ces comportements, s'ils étaient vrais, ne devraient pas empêcher Kavanaugh d'accéder à la Cour Suprême.
Mais, hélas, nous ne sommes pas dans un monde bien fait. Nous sommes dans le monde satanique de l'hystérie médiatique, de la mauvaise foi massive, de l'obsession puritaine et, il faut bien le dire, de l'effondrement de l'intelligence des électeurs (au fait, quelqu'un a entendu parler récemment de l'affaire Fillon ?) et des dirigeants.
Les gauchistes sont d'autant plus à vomir qu'ils ont idolâtré deux authentiques prédateurs sexuels : John Kennedy et Bill Clinton (et DSK en France).
La conclusion de Montabert fait froid dans le dos :
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Nommé en 1991, le juge Clarence Thomas fut le premier à être accusé d'agression sexuelle juste au moment de sa nomination. Encore un Républicain, encore une accusatrice démocrate, encore un timing parfait. Sa réponse reste dans les mémoires. Les Démocrates comprirent alors l'intérêt d'amener plusieurs accusatrices.
Nous ne savons pas encore si Brett Kavanaugh sera élu juge de la Cour Suprême ou non, mais cette affaire laissera des traces. Dans la famille du candidat à la Cour Suprême, pour commencer. Dire que Brett Kavanaugh a été traîné dans la boue serait bien en-deçà de la réalité. L'affaire remet aussi en question la présomption d'innocence et l'exercice du droit: il n'y a plus de procès, plus de confrontation contradictoire, plus d'éléments à charge ou à décharge. Il suffit d'une volée d'accusations portant sur des faits invérifiables remontant à plus de trente ans et un individu parfaitement qualifié peut être jeté au rebut sans autre forme de procès.
Les Démocrates se sont lancés dans un pari extrêmement risqué. Quoi qu'affirment les sondages, il n'est pas certain que le citoyen américain se reconnaisse beaucoup dans les élucubrations de Mme Blasey Ford. La manœuvre pourrait ne pas réussir non plus: le vote se déroule au Congrès, entre des politiciens expérimentés, qui ne sont normalement pas aussi influençables que le quidam moyen. La volonté des Démocrates de jouer la montre est par trop évidente.
Que les Démocrates réussissent ou non, la carrière de Brett Kavanaugh sera définitivement entachée, et à travers lui la réputation de la Cour Suprême et la confiance du peuple américain dans ses institutions. Gageons que toutes les prochaines nominations républicaines verront surgir leur lot de "scandales de la onzième heure".
Et si Brett Kavanaugh l'emporte et rejoint finalement la Cour Suprême, espérons pour les Démocrates qu'il soit aussi bon juge qu'il doive l'être, parce qu'il est peu probable qu'il oublie la façon dont il aura été traité lors de sa nomination.
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Pour vous rasséréner, la conclusion cinglante du juge Thomas, qui est maintenant à la Cour Suprême depuis 27 ans :
Et une conclusion bien française, trouvée dans un commentaire :
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Les Américains sont pusillanimes et paradoxaux : ils n'hésitent pas à balancer deux bombes atomiques sur le Japon, et à tuer plus de 100 000 civils innocents sans états d’âme, mais une simple main aux fesses datant de près d'un demi-siècle les choque, les pauvres choux. Allez comprendre !
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Et, pour ces raisons, je regrette que nous nous américanisions à la vitesse grand V :
Compléments :
Peter Hitchens partage mon dégoût de la saloperie gauchiste, se draper dans la vertu tout en faisant un deux-poids-deux mesures de compétition :
It's one rule for Clinton, and another for Trump's Judge
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But here is the inconsistency. Why is Judge Kavanaugh being barbecued by the US Senate, while Bill Clinton goes unscathed? Well, yes, they did try and fail to impeach Mr Clinton, but it was the very people who voted against his impeachment who are now trying to unhorse Judge Kavanaugh. It is plainly about politics, not personal morals.
But nobody wants to revisit this because, really, this issue is about politics, not about principle. The outrage, as so often, is selective and so not real. I am, above all, sorriest for the families of those accused, and of their accusers. And I wish it wasn’t futile to suggest that a return to the stricter sexual morals of the pre-Pill years would make relations between men and women a lot kinder and more civilised than they seem to be now.
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Ca Trump énormément,
saloperies gauchistes
La désinformation par le fait accompli
Ornellas/Neumann: faut-il arrêter d'inviter Eric Zemmour dans les médias ?
Je tombe sur cette video par hasard.
Je connais Natacha Polony mais pas le salaud qu'elle a en face. Je dis « salaud » car il trahit ses spectateurs et, plus largement, le devoir d'honnêteté. Dans chacune de ses phrases, il y a une information fausse ou biaisée.
Le moment qui m'a le plus intéréssé est celui sur Jacqueline Sauvage. Polony se défend fort mal (argument d'autorité de la chose jugée) parce qu'elle ne revient pas aux faits.
Le salaud insiste sur l'affirmation que Jacqueline Sauvage était battue depuis des années et ses enfants violentés de même. Or, c'est précisément cette affirmation que deux jurys d'assise n'ont pas crue.
Autrement dit, le salaud nous présente comme une évidence une affirmation plus que contestée.
Tout le reste en découle : si on tient pour vérité incontestable ce que les jurés n'ont pas cru, ils sont des salauds.
Voilà un mécanisme très puissant de la désinformation : répétez un mensonge comme si c'était une vérité et on finira par oublier que c'est un mensonge.
Sauf les gens qui ont de la mémoire et se souviennent que c'est un mensonge, mais ils sont si peu nombreux qu'ils ne comptent pas.
Je tombe sur cette video par hasard.
Je connais Natacha Polony mais pas le salaud qu'elle a en face. Je dis « salaud » car il trahit ses spectateurs et, plus largement, le devoir d'honnêteté. Dans chacune de ses phrases, il y a une information fausse ou biaisée.
Le moment qui m'a le plus intéréssé est celui sur Jacqueline Sauvage. Polony se défend fort mal (argument d'autorité de la chose jugée) parce qu'elle ne revient pas aux faits.
Le salaud insiste sur l'affirmation que Jacqueline Sauvage était battue depuis des années et ses enfants violentés de même. Or, c'est précisément cette affirmation que deux jurys d'assise n'ont pas crue.
Autrement dit, le salaud nous présente comme une évidence une affirmation plus que contestée.
Tout le reste en découle : si on tient pour vérité incontestable ce que les jurés n'ont pas cru, ils sont des salauds.
Voilà un mécanisme très puissant de la désinformation : répétez un mensonge comme si c'était une vérité et on finira par oublier que c'est un mensonge.
Sauf les gens qui ont de la mémoire et se souviennent que c'est un mensonge, mais ils sont si peu nombreux qu'ils ne comptent pas.
lundi, septembre 24, 2018
Le bonheur de mal penser
Polony-Quatrepoint : que leur volonté soit faite ! Un livre pour nous "delivrer du bien"
************
À noter que les féministes militantes sont statistiquement lesbiennes à 37% : « Déléguer la réflexion sur les rapports hommes-femmes essentiellement à des lesbiennes, c’est un peu comme confier la critique gastronomique à des anorexiques ou à des vegans [c'est d'ailleurs ce qui est en train de se passer, comme quoi notre époque est folle], cela détermine légèrement le propos. » (le jeu, dans ce livre, est d’essayer de déterminer ce qui a été écrit plutôt par Polony, ou plutôt par Quatrepoint — ici, c’est assez manifeste…). Les analyses détaillées de l’affaire Sauvage, de son exploitation et de sa déclinaison en produits dérivés sont d’une précision clinique. Comment, vous n’avez pas votre mug « Sauvage » ? Cessez en tout cas de vous parfumer chez Guerlain, l’héritier dit sur les « nègres » des choses affreuses-affreuses-affreuses.
[…]
Au tout début de mon western préféré, la Horde sauvage, une petite ville est soumise au militantisme de la South Texas Temperance Union, qui prône le régime sec. Grâce au ciel et au scénario mal-pensant de Sam Peckinpah, ces imbéciles tempérants, pris au milieu d’une attaque de banque, se font tous transpercer de balles de calibres divers : ainsi finissent les gens vertueux, qui comme le disent très bien Polony et Quatrepoint, sont des anti-humanistes. À force de faire dans l’anti-spécisme, ils parviennent peu à peu à déshumaniser l’humanité — parce que rien de grand, jamais, n’est sorti du conformisme et de l’absence de désir que prônent tous ces crétins dangereux.
************
Je n'ai aucune admiration pour les chevènementistes dans le genre Polony. D'ailleurs, qui se souvient de Chevènement ? Pour les jeunes, j'explique : Jean-Pierre Chevènement est un homme politique français du XXème siècle qui a toujours eu raison avec vingt ans de retard. Il prône toujours la politique qu'il aurait du faire vingt vingt avant, mais, vingt ans avant, justement, il faisait toujours la politique qu'il n'aurait pas du faire et qu'il reproche vingt ans plus tard. Bref, un abruti de première grandeur, mais avec un certain talent de plume. Et, comme quoi il ya parfois une justice, il a complètement raté sa vie politique.
Ah, petite précision utile : Chevènement était et reste socialiste. Comme ce sont le socialisme, ses formes dégradées et ses conséquences qui nous mènent dans le mur, il est logique que les chevènementistes racontent n'importe quoi et ne comprennent pas vraiment ce qui se passe.
Mais, il leur arrive de dire des choses marrantes.
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À noter que les féministes militantes sont statistiquement lesbiennes à 37% : « Déléguer la réflexion sur les rapports hommes-femmes essentiellement à des lesbiennes, c’est un peu comme confier la critique gastronomique à des anorexiques ou à des vegans [c'est d'ailleurs ce qui est en train de se passer, comme quoi notre époque est folle], cela détermine légèrement le propos. » (le jeu, dans ce livre, est d’essayer de déterminer ce qui a été écrit plutôt par Polony, ou plutôt par Quatrepoint — ici, c’est assez manifeste…). Les analyses détaillées de l’affaire Sauvage, de son exploitation et de sa déclinaison en produits dérivés sont d’une précision clinique. Comment, vous n’avez pas votre mug « Sauvage » ? Cessez en tout cas de vous parfumer chez Guerlain, l’héritier dit sur les « nègres » des choses affreuses-affreuses-affreuses.
[…]
Au tout début de mon western préféré, la Horde sauvage, une petite ville est soumise au militantisme de la South Texas Temperance Union, qui prône le régime sec. Grâce au ciel et au scénario mal-pensant de Sam Peckinpah, ces imbéciles tempérants, pris au milieu d’une attaque de banque, se font tous transpercer de balles de calibres divers : ainsi finissent les gens vertueux, qui comme le disent très bien Polony et Quatrepoint, sont des anti-humanistes. À force de faire dans l’anti-spécisme, ils parviennent peu à peu à déshumaniser l’humanité — parce que rien de grand, jamais, n’est sorti du conformisme et de l’absence de désir que prônent tous ces crétins dangereux.
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Je n'ai aucune admiration pour les chevènementistes dans le genre Polony. D'ailleurs, qui se souvient de Chevènement ? Pour les jeunes, j'explique : Jean-Pierre Chevènement est un homme politique français du XXème siècle qui a toujours eu raison avec vingt ans de retard. Il prône toujours la politique qu'il aurait du faire vingt vingt avant, mais, vingt ans avant, justement, il faisait toujours la politique qu'il n'aurait pas du faire et qu'il reproche vingt ans plus tard. Bref, un abruti de première grandeur, mais avec un certain talent de plume. Et, comme quoi il ya parfois une justice, il a complètement raté sa vie politique.
Ah, petite précision utile : Chevènement était et reste socialiste. Comme ce sont le socialisme, ses formes dégradées et ses conséquences qui nous mènent dans le mur, il est logique que les chevènementistes racontent n'importe quoi et ne comprennent pas vraiment ce qui se passe.
Mais, il leur arrive de dire des choses marrantes.
Libellés :
dictature du Bien,
Natacha Polony,
politique,
tyrannie rampante
vendredi, septembre 21, 2018
Psychiatrisation de l'opposant : ah, cette nostalgie des soviets ...
L’expertise psychologique ordonnée contre Marine Le Pen est-elle obligatoire ?
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Même son de cloche chez l'ancien avocat du PCF :
EXPERTISE PSYCHIATRIQUE DE MARINE LE PEN : LA FARCE CONTINUE.
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La dérive totalitaire molle à l'oeuvre depuis quarante ans, par mépris du peuple, est une honte pour la France. Mais quoi ? Cette dérive des partis du Système est bien connue, identifiée, publiée et les Français continuent à voter pour eux.
Quand on a plus peur du changement que du déclin, on finit par avoir les tyrans qu'on mérite (conversation très éclairante il y a quelques jours avec un électeur, réticent mais trouillard, de Macron). La liberté a un prix et, si ce prix est de voter Marine Le Pen pour éviter Emmanuel Macron, hé bien, qu'il en soit ainsi. Quand on refuse de le payer, il est normal qu'on reste dans les chaines.
Erratum :
Il semble que l'expertise psychiatrique est bien obligatoire dans le cadre de l'article utilisé contre Marine Le Pen. Mais cela rend le problème encore pire : l'article en question est fait pour être utilisé contre les délinquants sexuels !
Marine Le Pen peut-elle avoir confiance en la justice de son pays ?
Heureusement que la justice française a perdu toute crédibilité depuis longtemps et que nous savons que les juges sont pourris, abrutis et partiaux, sinon nous aurions été amèrement déçus.
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Après avoir mis en examen Marine Le Pen pour avoir dénoncé, dans un tweet, une photo montrant les atrocités de Daech, le juge d’instruction de Versailles vient d’ordonner une expertise psychiatrique à la demande du parquet.
Cette décision n’a pas manqué de susciter une intense polémique dans la presse et sur les réseaux sociaux. À juste titre.
Non seulement le choix du parquet, censé représenter la société, de poursuivre une représentante politique légitimement élue, pour avoir dénoncé les atrocités de l’État islamique, apparaît plus que contestable et relever d’une incroyable partialité idéologique.
Mais cette ordonnance donne à cette procédure un caractère totalitaire et soviétique rappelant la triste époque de la psychiatrisation des opposants au point que même Jean-Luc Mélenchon s’en est ému.
À décharge, certains journalistes s’érigeant en juristes se sont empressés de faire valoir que le juge était tenu d’ordonner une telle expertise en vertu des dispositions de l’article 706-47 qui prévoit, de manière précise, les infractions pour lesquelles celle-ci est ordonnée et que, par conséquent, elle était automatique.
Sauf que cette mesure ne constitue en rien une obligation dont l’omission constituerait une faute du juge et même une cause de nullité.
C’est ce qu’a jugé la Cour de cassation dans un arrêt récent du 24 août 2016.
Dans cette affaire, l’avocat du mis en examen avait formé un pourvoi à l’encontre de l’arrêt de la chambre d’instruction qui s’était prononcée sur le profil psychologique de son client sans avoir, au préalable, ordonné une mesure d’expertise confiée à un médecin ou psychologue.
Dans cette procédure, aucune expertise psychiatrique ou psychologique concernant monsieur X n’avait été ordonnée.
La chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi en rappelant qu’aucune disposition du Code de procédure pénale ne faisait obligation au juge d’instruction d’ordonner, dans le cadre d’une information ouverte en matière criminelle, une expertise psychiatrique ou psychologique. Cela est encore plus évident, donc, en matière délictuelle.
Par conséquent, le choix de la juge d’instruction madame Carole Booster d’ordonner, à la suite d’une demande du parquet, une telle expertise apparaît comme un choix inutile et humiliant à l’encontre d’une responsable politique parfaitement consciente de ses actes et de ses propos et qui relèvent, en tout état de cause, d’un débat d’intérêt général au sens de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme. Un pas supplémentaire vers le totalitarisme vient d’être franchi. Aucun juriste digne de ce nom (quelle que soit son appartenance politique) ne peut cautionner une telle dérive.
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Même son de cloche chez l'ancien avocat du PCF :
EXPERTISE PSYCHIATRIQUE DE MARINE LE PEN : LA FARCE CONTINUE.
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Il existe donc en Europe un pays, où le premier parti d’opposition, après s’être fait saisir ses ressources légales, voit sa présidente convoquée pour subir une expertise psychiatrique judiciaire. Non ? C’est dans la Russie de Poutine ça ? Dans la Hongrie de Orban ? En Autriche ? En un mot dans les pays où les lépreux ont mal voté ?
Non non, il s’agit bien de la France où se multiplient les exemples qui donnent à penser qu’une partie de la magistrature a décidé de veiller à protection du pouvoir en place et à apporter sa pierre à la lutte contre la bête immonde.
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Toute cette histoire sent le bon vieux procès politique, à commencer par l'accusation qui confond délibérément « dénoncer le terrorisme » et « faire l'apologie du terrorisme ». On remarquera, comme d'habitude, le rôle de gardes-chiourme des journalistes.Non non, il s’agit bien de la France où se multiplient les exemples qui donnent à penser qu’une partie de la magistrature a décidé de veiller à protection du pouvoir en place et à apporter sa pierre à la lutte contre la bête immonde.
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La dérive totalitaire molle à l'oeuvre depuis quarante ans, par mépris du peuple, est une honte pour la France. Mais quoi ? Cette dérive des partis du Système est bien connue, identifiée, publiée et les Français continuent à voter pour eux.
Quand on a plus peur du changement que du déclin, on finit par avoir les tyrans qu'on mérite (conversation très éclairante il y a quelques jours avec un électeur, réticent mais trouillard, de Macron). La liberté a un prix et, si ce prix est de voter Marine Le Pen pour éviter Emmanuel Macron, hé bien, qu'il en soit ainsi. Quand on refuse de le payer, il est normal qu'on reste dans les chaines.
Erratum :
Il semble que l'expertise psychiatrique est bien obligatoire dans le cadre de l'article utilisé contre Marine Le Pen. Mais cela rend le problème encore pire : l'article en question est fait pour être utilisé contre les délinquants sexuels !
Marine Le Pen peut-elle avoir confiance en la justice de son pays ?
Heureusement que la justice française a perdu toute crédibilité depuis longtemps et que nous savons que les juges sont pourris, abrutis et partiaux, sinon nous aurions été amèrement déçus.
jeudi, septembre 20, 2018
Une irresponsabilité sidérante
Journées parlementaires LR : pourquoi la droite se prend les pieds dans le problème de l’immigration
**************
L’éthique de la conviction est abstraite et ... irresponsable.
On est assez sidéré, par exemple, de l’effondrement de la pensée théologique chez le pape François par rapport à ses prédécesseurs sur le trône de Saint Pierre. Ni les évangiles ni la tradition de l’Eglise catholique ne plaident pour un « accueil inconditionnel ».
La charité est exigeante et réaliste. Dans la pensée de l’Eglise, l’accueil de l’étranger n’est pas un impératif catégorique : il est une injonction morale à confronter à la situation réelle dans laquelle on vit. Si je suis père de famille, la pensée de l’Eglise m’interdit de mettre en danger, même au nom de l’accueil des étrangers, ce que je dois à mes enfants. Si je suis professeur de lycée en charge d’un certain nombre d’enfants de réfugiés, j’ai le droit, et même le devoir, de m’opposer à mon proviseur qui voudrait accueillir toujours plus de migrants dans la mesure où cet afflux m’empêcherait de mener à bien le travail d’éducation des enfants étrangers dont je m’occupe déjà ...
La « droite d’en haut » se complait à écouter quelques évêques coupés des réalités sociales de leurs diocèses ; une partie du clergé a abandonné - sous l’influence de François et par absence de formation intellectuelle appropriée - tout discours réaliste sur l’immigration. On aboutit, globalement, à une situation où la position en fait immorale - l’accueil illimité, impossible à réaliser - est présentée comme la seule à être éthique; et la position morale, celle d’un accueil proportionné aux moyens de la société, est ridiculisée.
[…]
Il faudrait que les dirigeants de droite cessent de croire que la gauche a toujours culturellement raison. Il est urgent de casser avec la bonne conscience libérale de beaucoup de responsables européens. IL est urgent de casser avec la bonne conscience libérale de beaucoup de responsables européens. Il faudrait que la droite soit elle-même, qu’elle soit de droite, tout simplement, c’est-à-dire respectueuse des réalités, à l’écoute de la France périphérique. Il faudrait que la droite se rappelle sa vocation : préserver l’héritage de cinquante générations de Français, d’origines très différentes mais progressivement rassemblés par un projet politique ambitieux, généreux, universaliste, assimilateur.
Nous autres Français sommes fondamentalement les enfants de Rome : nous savons prendre les individus de partout pour en faire des citoyens, des hommes libres. Il faudrait que la droite croie dans la France, tout simplement, et travaille, humblement, pour les cinquante générations à venir de Français.
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L’éthique de la conviction est abstraite et ... irresponsable.
On est assez sidéré, par exemple, de l’effondrement de la pensée théologique chez le pape François par rapport à ses prédécesseurs sur le trône de Saint Pierre. Ni les évangiles ni la tradition de l’Eglise catholique ne plaident pour un « accueil inconditionnel ».
La charité est exigeante et réaliste. Dans la pensée de l’Eglise, l’accueil de l’étranger n’est pas un impératif catégorique : il est une injonction morale à confronter à la situation réelle dans laquelle on vit. Si je suis père de famille, la pensée de l’Eglise m’interdit de mettre en danger, même au nom de l’accueil des étrangers, ce que je dois à mes enfants. Si je suis professeur de lycée en charge d’un certain nombre d’enfants de réfugiés, j’ai le droit, et même le devoir, de m’opposer à mon proviseur qui voudrait accueillir toujours plus de migrants dans la mesure où cet afflux m’empêcherait de mener à bien le travail d’éducation des enfants étrangers dont je m’occupe déjà ...
La « droite d’en haut » se complait à écouter quelques évêques coupés des réalités sociales de leurs diocèses ; une partie du clergé a abandonné - sous l’influence de François et par absence de formation intellectuelle appropriée - tout discours réaliste sur l’immigration. On aboutit, globalement, à une situation où la position en fait immorale - l’accueil illimité, impossible à réaliser - est présentée comme la seule à être éthique; et la position morale, celle d’un accueil proportionné aux moyens de la société, est ridiculisée.
[…]
Il faudrait que les dirigeants de droite cessent de croire que la gauche a toujours culturellement raison. Il est urgent de casser avec la bonne conscience libérale de beaucoup de responsables européens. IL est urgent de casser avec la bonne conscience libérale de beaucoup de responsables européens. Il faudrait que la droite soit elle-même, qu’elle soit de droite, tout simplement, c’est-à-dire respectueuse des réalités, à l’écoute de la France périphérique. Il faudrait que la droite se rappelle sa vocation : préserver l’héritage de cinquante générations de Français, d’origines très différentes mais progressivement rassemblés par un projet politique ambitieux, généreux, universaliste, assimilateur.
Nous autres Français sommes fondamentalement les enfants de Rome : nous savons prendre les individus de partout pour en faire des citoyens, des hommes libres. Il faudrait que la droite croie dans la France, tout simplement, et travaille, humblement, pour les cinquante générations à venir de Français.
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mercredi, septembre 19, 2018
Le problème dans une hiérarchie catholique ayant perdu la foi
The Catholic Church Is Breaking Apart. Here’s Why.
Excellent article.
Parallèle éclairant avec la police. Il y a des policiers pourris comme il y a des curés, des évêques et des cardinaux pourris. Mais les premiers ne mettent pas l'institution à laquelle ils appartiennent en danger alors que les seconds si. Pourquoi ?
Parce que les policiers pourris sont sanctionnés. Et si leur hiérarchie ne les sanctionne pas, elle finit par être renversée par les citoyens (l'auteur a les pratiques américaines en tête).
Dans l'Eglise catholique, rien de tel : s'il y a un pape idiot ou vicieux qui protège les criminels au lieu de les expulser, comme c'est le cas aujourd'hui, personne n'a les moyens de le renverser.
L'auteur propose 4 solutions dont aucune n'est attractive.
Excellent article.
Parallèle éclairant avec la police. Il y a des policiers pourris comme il y a des curés, des évêques et des cardinaux pourris. Mais les premiers ne mettent pas l'institution à laquelle ils appartiennent en danger alors que les seconds si. Pourquoi ?
Parce que les policiers pourris sont sanctionnés. Et si leur hiérarchie ne les sanctionne pas, elle finit par être renversée par les citoyens (l'auteur a les pratiques américaines en tête).
Dans l'Eglise catholique, rien de tel : s'il y a un pape idiot ou vicieux qui protège les criminels au lieu de les expulser, comme c'est le cas aujourd'hui, personne n'a les moyens de le renverser.
L'auteur propose 4 solutions dont aucune n'est attractive.
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La gifle
« L'affaire de la gifle est le symptôme d'une société en manque d'autorité »
**********
Tous les pédopsychiatres, les enseignants, les magistrats, les policiers constatent le développement continu de nouvelles formes de violences dans la jeunesse. L'intolérance à la frustration qui caractérise tant de nos jeunes enfants et élèves sont des bombes à retardement pour la société de demain. Quand s'y ajoutent la déculturation de masse et/ou l'identitarisme d'une minorité qui s'estime toute-puissante, le danger est mortifère. Ces violences s'inscrivent pleinement dans le contexte d'un individualisme toujours plus amoral qui justifie, au nom de son bon droit, d'écraser l'autre ou de chasser en meute, qui un chauffeur et «son bus de merde» qu'on caillasse, qui une fille aux atours trop féminins pour ne pas être «une salope». Ce collégien se souviendra sans doute de cette gifle reçue pour l'insulte qu'il a proférée. Elle aura peut-être une valeur éducative, évitant que l'insulte restée impunie l'autorise, demain, à agresser physiquement un adulte qui lui ferait une remarque.
En effet, il faut s'inquiéter de la rapidité du passage des insultes aux coups devenue trop banale dans la jeunesse. Cela exige qu'on s'interroge sur notre modèle de civilisation, pas seulement sur notre «modèle de société» comme on l'entend dire pour la forme par ceux qui ont validé ce modèle de déconstruction de l'autorité et de la culture qui lui était adossée. La civilisation est une construction précieuse et fragile, élaborée par la chaîne de générations successives. La famille, où souvent le rôle du père s'efface soit pour ressembler à une maman-bis, soit pour déserter le champ éducatif abandonné à une mère qui doit jouer tous les rôles, est le lieu premier de la civilisation. Il est celui où se forge une vision du monde, des grands modèles d'action pour la vie future. Elle est ce lieu où se donne un enseignement moral qui n'a rien à faire dans l'école - lieu de transmission des savoirs et non une plateforme éducative où on formate les esprits aux enjeux de l'idéologiquement correct du moment, en se substituant à l'éducation familiale. La famille est ce lieu précieux qui préserve l'enfant de notre monde glorifiant l'utile et le bougisme, elle est le lieu où s'enseignent les permanences.
**********
Cette catastrophique forclusion du père qui ouvre le chemin de la barbarie vient de loin. Guillotiner Louis XVI, c'était déjà tuer le père. Mais il y a aussi beaucoup plus près.
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Tous les pédopsychiatres, les enseignants, les magistrats, les policiers constatent le développement continu de nouvelles formes de violences dans la jeunesse. L'intolérance à la frustration qui caractérise tant de nos jeunes enfants et élèves sont des bombes à retardement pour la société de demain. Quand s'y ajoutent la déculturation de masse et/ou l'identitarisme d'une minorité qui s'estime toute-puissante, le danger est mortifère. Ces violences s'inscrivent pleinement dans le contexte d'un individualisme toujours plus amoral qui justifie, au nom de son bon droit, d'écraser l'autre ou de chasser en meute, qui un chauffeur et «son bus de merde» qu'on caillasse, qui une fille aux atours trop féminins pour ne pas être «une salope». Ce collégien se souviendra sans doute de cette gifle reçue pour l'insulte qu'il a proférée. Elle aura peut-être une valeur éducative, évitant que l'insulte restée impunie l'autorise, demain, à agresser physiquement un adulte qui lui ferait une remarque.
En effet, il faut s'inquiéter de la rapidité du passage des insultes aux coups devenue trop banale dans la jeunesse. Cela exige qu'on s'interroge sur notre modèle de civilisation, pas seulement sur notre «modèle de société» comme on l'entend dire pour la forme par ceux qui ont validé ce modèle de déconstruction de l'autorité et de la culture qui lui était adossée. La civilisation est une construction précieuse et fragile, élaborée par la chaîne de générations successives. La famille, où souvent le rôle du père s'efface soit pour ressembler à une maman-bis, soit pour déserter le champ éducatif abandonné à une mère qui doit jouer tous les rôles, est le lieu premier de la civilisation. Il est celui où se forge une vision du monde, des grands modèles d'action pour la vie future. Elle est ce lieu où se donne un enseignement moral qui n'a rien à faire dans l'école - lieu de transmission des savoirs et non une plateforme éducative où on formate les esprits aux enjeux de l'idéologiquement correct du moment, en se substituant à l'éducation familiale. La famille est ce lieu précieux qui préserve l'enfant de notre monde glorifiant l'utile et le bougisme, elle est le lieu où s'enseignent les permanences.
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Cette catastrophique forclusion du père qui ouvre le chemin de la barbarie vient de loin. Guillotiner Louis XVI, c'était déjà tuer le père. Mais il y a aussi beaucoup plus près.
mardi, septembre 18, 2018
Les amis des bourreaux, ce sont les macroniens
Emmanuel Macron est le président des Autres. Il est le président de tout le monde sauf des Français de France : il est le président des riches, des bourgeois de l'hyper-classe mondialisée, des européistes, des immigrés, des Français de l'étranger, des Français pas vraiment français, des financiers apatrides, des banquiers cosmopolites, des Algériens etc. bref, vraiment de tout le monde sauf de ses seuls mandants légitimes, les Français de France.
Et, à ce titre de président des Autres, il est aussi le président des islamistes.
lundi, septembre 17, 2018
Le courage politique aujourd’hui
Le courage politique aujourd’hui, c’est de faire banqueroute, de faire éclater l’Euro et de sortir de l’EU. Si on ne sort pas de l’Euro (ou de l’UE pour ceux qui ne sont pas dans l’Euro), le patriotisme, c’est du bruit avec la bouche.
Cela vous semble trop difficile ? C’est la vie : quand on a perdu ou cédé sa liberté, pour quoi que ce soit, un peu d’argent ou de confort, par facilité, par illusion ou pour toute autre raison, le prix à payer est toujours très élevé. Refuser de payer ce prix, c’est consentir à la servitude, fût-elle douce, enveloppé, rampante, insinuante.
En 1992, en votant le traité de Maastricht, puis en 2009 par la ratification félone du traité de Lisbonne, les Français se sont mis dans les chaines, veulent-ils payer le prix pour s’en délivrer ? Certainement pas en votant Macron.
Les plus proches de cette politique sont évidemment les Anglais avec le Brexit. Ensuite, le programme de Salvini en était proche mais l’application semble demander trop de courage.
Je vous soumets ce texte de Jean Dutourd, qui me semble parfaitement adapté pour décrire les rapports de la bourgeoisie française, et peut-être même du peuple français, et de l'hyper-classe mondialisée, à travers ses succursales de Bruxelles, Paris, Berlin ou Washington :
Il est très facile d'être vaincu. Tout à coup, on n'a plus de responsabilité. Autrement dit, plus de destin. Un autre prend les décisions pour vous, un autre commande, un autre vit à votre place.Vous, vous êtes enfin déchargé de ce fardeau exténuant de la liberté, c'est-à-dire de la prévoyance, de la force de caractère, de l'honneur, de la morale, de la pureté. Aucune valeur ne subsiste. La seule chose qu'on vous demande, c'est l'obéissance au vainqueur. Et le vainqueur est bon bougre : si vous faites ce qu'il veut (qui est toujours incompatible avec les vertus de l'homme libre, mais qui est très facile : proclamer qu'il est bienfaisant alors qu'il est injuste, dénoncer ceux qui lui résistent, etc.), il vous laisse tranquille ; parfois même il vous récompense. Ainsi, se damne-t-on pour lui. Douce damnation, qui rapporte des faveurs, des avantages, des privilèges (privilèges subalternes, sans doute, mais enfin on est un peu au-dessus du troupeau), de l'argent, une espèce de considération (ou de feinte considération ou, mieux encore, de feinte égalité) de la part du puissant.
Cela vous semble trop difficile ? C’est la vie : quand on a perdu ou cédé sa liberté, pour quoi que ce soit, un peu d’argent ou de confort, par facilité, par illusion ou pour toute autre raison, le prix à payer est toujours très élevé. Refuser de payer ce prix, c’est consentir à la servitude, fût-elle douce, enveloppé, rampante, insinuante.
En 1992, en votant le traité de Maastricht, puis en 2009 par la ratification félone du traité de Lisbonne, les Français se sont mis dans les chaines, veulent-ils payer le prix pour s’en délivrer ? Certainement pas en votant Macron.
Les plus proches de cette politique sont évidemment les Anglais avec le Brexit. Ensuite, le programme de Salvini en était proche mais l’application semble demander trop de courage.
Je vous soumets ce texte de Jean Dutourd, qui me semble parfaitement adapté pour décrire les rapports de la bourgeoisie française, et peut-être même du peuple français, et de l'hyper-classe mondialisée, à travers ses succursales de Bruxelles, Paris, Berlin ou Washington :
Il est très facile d'être vaincu. Tout à coup, on n'a plus de responsabilité. Autrement dit, plus de destin. Un autre prend les décisions pour vous, un autre commande, un autre vit à votre place.Vous, vous êtes enfin déchargé de ce fardeau exténuant de la liberté, c'est-à-dire de la prévoyance, de la force de caractère, de l'honneur, de la morale, de la pureté. Aucune valeur ne subsiste. La seule chose qu'on vous demande, c'est l'obéissance au vainqueur. Et le vainqueur est bon bougre : si vous faites ce qu'il veut (qui est toujours incompatible avec les vertus de l'homme libre, mais qui est très facile : proclamer qu'il est bienfaisant alors qu'il est injuste, dénoncer ceux qui lui résistent, etc.), il vous laisse tranquille ; parfois même il vous récompense. Ainsi, se damne-t-on pour lui. Douce damnation, qui rapporte des faveurs, des avantages, des privilèges (privilèges subalternes, sans doute, mais enfin on est un peu au-dessus du troupeau), de l'argent, une espèce de considération (ou de feinte considération ou, mieux encore, de feinte égalité) de la part du puissant.
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dimanche, septembre 16, 2018
Immigration : l'Allemagne ne basculera pas
Je connais un certain nombre de gens de droite qui espèrent que l'Allemagne va basculer sur le sujet de l'immigration.
C'est totalement illusoire. L'Allemagne a choisi de se suicider par l'immigration massive et ce choix est profondément ancré. Ce n'est pas quelques pourcents à droite ou à gauche qui vont changer quoi que ce soit.
C'est totalement illusoire. L'Allemagne a choisi de se suicider par l'immigration massive et ce choix est profondément ancré. Ce n'est pas quelques pourcents à droite ou à gauche qui vont changer quoi que ce soit.
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Mademoiselle de Joncquières
Un film un peu lent à démarrer, mais plaisant. J'ai cru qu'il tournait au brûlot féministe façon #Balancetonporc. Hé bien, sans vous dévoiler le dénouement, pas du tout. Au contraire, même.
Ca fait du bien de retrouver, en nos temps bêtes à manger du foin, un film qui montre la complexité des rapports entre les hommes et les femmes.
Et ce texte de Bérénice Levet :
Qu'est-ce que ce passé libertin et galant a selon vous à nous apprendre aux hommes et femmes du XXIe siècle ?
Tout. Le sens du jeu, de la légèreté, la passion des mots, de la conversation, l’art de la répartie. Plutôt qu’une éducation à la sexualité, qui fait aujourd’hui polémique non sans raison, je milite pour une éducation sentimentale : il faut donner à notre jeunesse, les mots pour dire le désir, pour le mettre en forme, c’est la meilleure arme contre la brutalité. Arlequin, pour paraphraser Marivaux, est poli par l’amour, il apprend des tours et des détours… Dans l’héritage galant, le plaisir du bien dire est une fin en soi, Voltaire a ce mot magnifique : Zadig « se promenait dans ses jardins avec deux amis et une dame, à laquelle il disait souvent des choses galantes, sans autre intention que celle de les dire »
Notre héritage libertin ne nous dissimule rien des ruses du désir, de ses perfidies, de ses ombres. J’invite à relire les Liaisons dangereuses et tout particulièrement la lettre XCVII de Cécile Volanges et la réplique de Madame de Merteuil.
Notre littérature nous permet de gagner l’intelligence de ce qui se joue entre les deux sexes. Car après tout, de quoi nous parle l’art et la littérature, l’opéra sinon de ce jeu du désir et de l’amour ? L’esprit viendra davantage aux jeunes filles et aux jeunes gens en lisant Molière, Marivaux, Stendhal Balzac, Philip Roth, qu’en se laissant bercé par la liturgie féministe.
Les féministes arrivent avec leurs gros sabots, leur grille interprétative, inaccessibles à la savoureuse partition que la France a composée sur ce donné universel de la différence des sexes. Elles se comportent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, car cet héritage est infiniment fragile.
Ca fait du bien de retrouver, en nos temps bêtes à manger du foin, un film qui montre la complexité des rapports entre les hommes et les femmes.
Et ce texte de Bérénice Levet :
Qu'est-ce que ce passé libertin et galant a selon vous à nous apprendre aux hommes et femmes du XXIe siècle ?
Tout. Le sens du jeu, de la légèreté, la passion des mots, de la conversation, l’art de la répartie. Plutôt qu’une éducation à la sexualité, qui fait aujourd’hui polémique non sans raison, je milite pour une éducation sentimentale : il faut donner à notre jeunesse, les mots pour dire le désir, pour le mettre en forme, c’est la meilleure arme contre la brutalité. Arlequin, pour paraphraser Marivaux, est poli par l’amour, il apprend des tours et des détours… Dans l’héritage galant, le plaisir du bien dire est une fin en soi, Voltaire a ce mot magnifique : Zadig « se promenait dans ses jardins avec deux amis et une dame, à laquelle il disait souvent des choses galantes, sans autre intention que celle de les dire »
Notre héritage libertin ne nous dissimule rien des ruses du désir, de ses perfidies, de ses ombres. J’invite à relire les Liaisons dangereuses et tout particulièrement la lettre XCVII de Cécile Volanges et la réplique de Madame de Merteuil.
Notre littérature nous permet de gagner l’intelligence de ce qui se joue entre les deux sexes. Car après tout, de quoi nous parle l’art et la littérature, l’opéra sinon de ce jeu du désir et de l’amour ? L’esprit viendra davantage aux jeunes filles et aux jeunes gens en lisant Molière, Marivaux, Stendhal Balzac, Philip Roth, qu’en se laissant bercé par la liturgie féministe.
Les féministes arrivent avec leurs gros sabots, leur grille interprétative, inaccessibles à la savoureuse partition que la France a composée sur ce donné universel de la différence des sexes. Elles se comportent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, car cet héritage est infiniment fragile.
samedi, septembre 15, 2018
La corruption dans l'Eglise vue par des Américains
Church, Clericalism, Corruption
St. Thomas More Can Guide Us Now
Mais c'est Bill Vallicela qui analyse plus précisément le problème :
The Role of Concupiscence in the Decline and Fall of the Catholic Church
Les clercs ont perdu la foi dans le Christ, dans les enseignements de l'Eglise et dans leur mission de pasteurs des âmes et ont pris le goût du monde.
Mais, au lieu d'en tirer les conséquences et de chercher un vrai boulot, ils ont préféré, par lâcheté, continuer douillettement leur carrière ecclésiastique et tordre les enseignements de l'Eglise vers le monde. D'où l'envahissement de la préoccupation sociale et politique, qui, loin d'être anecdotique, est la manifestation visible de la perte de foi (un peu comme l'Etat français qui, ayant perdu foi en la France, se disperse dans tout un tas de missions subalternes et néglige les seules missions qui justifient son existence, les missions régaliennes. C'est la même logique).
Cette perte de foi dans les enseignements explique aussi l'inclination vers l'islam, si difficile à comprendre autrement. Si on croit en Celui qui a dit « je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi », l'islam apparaît pour ce qu'elle est depuis toujours dans l'enseignement catholique : une voie ennemie, fausse, dangereuse, barbare et violente. Mais si l'on n'y croit plus ?
Jorge Bergoglio est le symbole de cette dérive.
J'accuse « les clercs ». Est-ce à dire qu'ils sont tous corrompus ? Non, mais les corrompus sont en nombre suffisant, et aux places stratégiques, pour pervertir toute l'institution.
La solution ? Prier, certes, mais aussi exiger la lumière. Satan n'aime pas la lumière. C'est d'ailleurs pourquoi le travail méthodique de Jorge Bergoglio pour jeter un voile sur ces affaires pédérastiques nous informe de quel coté il est.
St. Thomas More Can Guide Us Now
Mais c'est Bill Vallicela qui analyse plus précisément le problème :
The Role of Concupiscence in the Decline and Fall of the Catholic Church
Les clercs ont perdu la foi dans le Christ, dans les enseignements de l'Eglise et dans leur mission de pasteurs des âmes et ont pris le goût du monde.
Mais, au lieu d'en tirer les conséquences et de chercher un vrai boulot, ils ont préféré, par lâcheté, continuer douillettement leur carrière ecclésiastique et tordre les enseignements de l'Eglise vers le monde. D'où l'envahissement de la préoccupation sociale et politique, qui, loin d'être anecdotique, est la manifestation visible de la perte de foi (un peu comme l'Etat français qui, ayant perdu foi en la France, se disperse dans tout un tas de missions subalternes et néglige les seules missions qui justifient son existence, les missions régaliennes. C'est la même logique).
Cette perte de foi dans les enseignements explique aussi l'inclination vers l'islam, si difficile à comprendre autrement. Si on croit en Celui qui a dit « je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi », l'islam apparaît pour ce qu'elle est depuis toujours dans l'enseignement catholique : une voie ennemie, fausse, dangereuse, barbare et violente. Mais si l'on n'y croit plus ?
Jorge Bergoglio est le symbole de cette dérive.
J'accuse « les clercs ». Est-ce à dire qu'ils sont tous corrompus ? Non, mais les corrompus sont en nombre suffisant, et aux places stratégiques, pour pervertir toute l'institution.
La solution ? Prier, certes, mais aussi exiger la lumière. Satan n'aime pas la lumière. C'est d'ailleurs pourquoi le travail méthodique de Jorge Bergoglio pour jeter un voile sur ces affaires pédérastiques nous informe de quel coté il est.
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Cathos à babouches,
François Zéro,
mitres molles
jeudi, septembre 13, 2018
Un été avec Homère (S. Tesson)
J’aime bien Sylvain Tesson, mais sans plus : je trouve son mode de vie et les livres qui en découlent très égoïstes.
Un été avec Homère résulte d’émissions de France Inter.
Remettre à l’honneur l’Iliade et l’Odyssée est une excellente idée.
Mais pourquoi ces digressions idiotes sur « les religions monothéistes », bien entendu accusées toutes dans le même sac d’un certain nombre de maux, en gros d’avoir introduit la morale et d’avoir fait perdre aux hommes le lien avec la nature et la joie de vivre ? Ce sont de souverains poncifs, bien éculés.
Et comble de ridicule, Tesson nous dit que, par rapport à Ulysse, Jésus manque d’humour, soit exactement le contraire de ce qu’écrit Chesterton, beaucoup plus crédible, qui nous dit que la particularité du Christ est sa mirth, qu’on peut traduire par sa gaieté, son allégresse, voire son hilarité.
Aucun humour, l’auteur de « Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » ou de « Femme, personne ne t’a condamnée ? Hé bien, moi non plus, je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus » (Saint Jean nous dit qu’Il écrivait sur le sable, je me demande bien ce que ce pouvait être) ?
Allons, ce sont des enfantillages de vieux pédant superficiel.
Mais il reste qu’un amoureux d’Homère ne peut être entièrement mauvais. Il m’a donné envie de relire l’Iliade puis l’Odyssée, la dernière fois doit bien remonter à dix ans. C’est toujours le même vif plaisir depuis 25 siècles.
Un été avec Homère résulte d’émissions de France Inter.
Remettre à l’honneur l’Iliade et l’Odyssée est une excellente idée.
Mais pourquoi ces digressions idiotes sur « les religions monothéistes », bien entendu accusées toutes dans le même sac d’un certain nombre de maux, en gros d’avoir introduit la morale et d’avoir fait perdre aux hommes le lien avec la nature et la joie de vivre ? Ce sont de souverains poncifs, bien éculés.
Et comble de ridicule, Tesson nous dit que, par rapport à Ulysse, Jésus manque d’humour, soit exactement le contraire de ce qu’écrit Chesterton, beaucoup plus crédible, qui nous dit que la particularité du Christ est sa mirth, qu’on peut traduire par sa gaieté, son allégresse, voire son hilarité.
Aucun humour, l’auteur de « Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » ou de « Femme, personne ne t’a condamnée ? Hé bien, moi non plus, je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus » (Saint Jean nous dit qu’Il écrivait sur le sable, je me demande bien ce que ce pouvait être) ?
Allons, ce sont des enfantillages de vieux pédant superficiel.
Mais il reste qu’un amoureux d’Homère ne peut être entièrement mauvais. Il m’a donné envie de relire l’Iliade puis l’Odyssée, la dernière fois doit bien remonter à dix ans. C’est toujours le même vif plaisir depuis 25 siècles.
« Oui, les Gaulois sont réfractaires au changement… et ils ont raison ! »
« Oui, les Gaulois sont réfractaires au changement… et ils ont raison ! »
La France en crève, de ces technocrates de merde et de leurs électeurs de merde, qui, prennent, ô bêtise, un diplôme pour un brevet d'intelligence. J'en connais plein et c'est souvent difficile à supporter. Il y a peu de choses pires qu'un crétin qui se croit une lumière.
Un diplômé vraiment intelligent, lui, avait une vision plus exacte des choses. Pompidou : « Arrêtez donc d'emmerder les Français ! ».
*************
Ces réformes qu'on vante tant, quand elles aboutissent, mettent presque toujours le plus grand désordre dans des organisations qui fonctionnaient bien jusqu'alors. Considérons ce qu'est devenu le renseignement téléphonique. La gendarmerie, l'administration centrale et les services déconcentrés du ministère des Finances sont gravement désorganisés. C'est ce qui guette aussi le chemin de fer.
Tout se passe comme si nos dirigeants tenaient le raisonnement suivant : les institutions européennes nous demandent des réformes, faisons-en, bonnes ou mauvaises, qu'importe. À l'inverse, les vrais problèmes : immigration, délinquance, croissance des dépenses publiques ne sont abordées que de manière cosmétique.
Tout cela, les Français le sentent confusément. Les « Gaulois » freinent des quatre fers et résistent à des changements dont ils devinent au fond d'eux-mêmes qu'ils ne servent à rien. Contrairement à ce que croit Emmanuel Macron, une réforme vraiment utile et bien expliquée emporterait leur adhésion. Mais en a-t-il dans les cartons ? En définitive, l'urgence n'est pas de réformer la France mais de réformer la rigidité intellectuelle des réformateurs. Inaptes à appréhender la complexité, nos décideurs combinent l'arrogance avec le conformisme. Louis Althusser avait montré comment toute organisation sécrétait son idéologie, pour ne plus en démordre. Le vrai mal français est là.
Il fut un temps où, aux idées trop simples, des hommes politiques chevronnés, à la fois parlementaires et maires, combinant l'expérience du terrain et la connaissance des problèmes, savaient résister. En existe-t-il encore ? En tout cas, tout est fait aujourd'hui pour les affaiblir. La réduction du nombre des députés voulue par le président est un signal clair envoyé au pays : ils ne servent à rien, l'administration s'en tirerait aussi bien si elle gouvernait directement ! Emmanuel Macron a été présenté, au moment de son élection, comme le président de « la dernière chance de réformer le France ». Et s'il était plutôt la dernière chance d'une technocratie de lui imposer ses lubies ? Pour notre plus grand malheur.
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La France en crève, de ces technocrates de merde et de leurs électeurs de merde, qui, prennent, ô bêtise, un diplôme pour un brevet d'intelligence. J'en connais plein et c'est souvent difficile à supporter. Il y a peu de choses pires qu'un crétin qui se croit une lumière.
Un diplômé vraiment intelligent, lui, avait une vision plus exacte des choses. Pompidou : « Arrêtez donc d'emmerder les Français ! ».
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Ces réformes qu'on vante tant, quand elles aboutissent, mettent presque toujours le plus grand désordre dans des organisations qui fonctionnaient bien jusqu'alors. Considérons ce qu'est devenu le renseignement téléphonique. La gendarmerie, l'administration centrale et les services déconcentrés du ministère des Finances sont gravement désorganisés. C'est ce qui guette aussi le chemin de fer.
Tout se passe comme si nos dirigeants tenaient le raisonnement suivant : les institutions européennes nous demandent des réformes, faisons-en, bonnes ou mauvaises, qu'importe. À l'inverse, les vrais problèmes : immigration, délinquance, croissance des dépenses publiques ne sont abordées que de manière cosmétique.
Tout cela, les Français le sentent confusément. Les « Gaulois » freinent des quatre fers et résistent à des changements dont ils devinent au fond d'eux-mêmes qu'ils ne servent à rien. Contrairement à ce que croit Emmanuel Macron, une réforme vraiment utile et bien expliquée emporterait leur adhésion. Mais en a-t-il dans les cartons ? En définitive, l'urgence n'est pas de réformer la France mais de réformer la rigidité intellectuelle des réformateurs. Inaptes à appréhender la complexité, nos décideurs combinent l'arrogance avec le conformisme. Louis Althusser avait montré comment toute organisation sécrétait son idéologie, pour ne plus en démordre. Le vrai mal français est là.
Il fut un temps où, aux idées trop simples, des hommes politiques chevronnés, à la fois parlementaires et maires, combinant l'expérience du terrain et la connaissance des problèmes, savaient résister. En existe-t-il encore ? En tout cas, tout est fait aujourd'hui pour les affaiblir. La réduction du nombre des députés voulue par le président est un signal clair envoyé au pays : ils ne servent à rien, l'administration s'en tirerait aussi bien si elle gouvernait directement ! Emmanuel Macron a été présenté, au moment de son élection, comme le président de « la dernière chance de réformer le France ». Et s'il était plutôt la dernière chance d'une technocratie de lui imposer ses lubies ? Pour notre plus grand malheur.
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horreur technocratique,
l'imposture Macron
mardi, septembre 11, 2018
Bientôt la guerre ?
Please write to your MP now without delay - War, terrible war, may be on the way again.
Je ne suis pas toujours d'accord avec Peter Hitchens, mais je lis toujours ses chroniques avec grand intérêt.
Ceux qui réfléchissent (non, pas vous, électeurs de Macron, passez votre chemin, vous êtes les pigeons de la manipulation médiatique. Je n'écris pas pour les crétins) sentent bien le parfum de montée vers la guerre désormais classique en Occident (Irak 1, Kosovo, Irak 2, Libye ...) :
♘ désignation d'un grand méchant forcément émule d'Hitler (pourquoi jamais de Staline ?)
♘ atrocités inhérentes à toute guerre désignées comme insupportables crimes contre l'humanité
♘ ardente nécessité d'intervenir très vite, c'est-à-dire sans réfléchir, sans douter de l'honnêteté de nos dirigeants et sans aucun contrôle démocratique ...
Vraiment, un grand classique.
Je vous rappelle au passage les critères de Volkoff pour reconnaître la désinformation :
1) Tout le monde dit la même chose. L'Huma et le Figaro sont d'accord. Dans le monde réel, avec toutes ses complexités, c'est impossible. Nous sommes donc en face de la désinformation.
2) Nous sommes informés jusqu'à saturation d'un certain coté du problème et pas du tout des autres.
3) Tous les bons sont d'un coté et les méchants de l'autre.
4) L'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective.
Rappelons aussi que, d'après Volkoff, la désinformation la plus réussie est d'avoir implanté la croyance que tout est économique (macronistes, encore une pierre dans votre jardin).
Bruno Bertez a détecté le même parfum de ses sensibles narines :
JEUX DE GUERRE, JEU DE MAINS, JEU DE VILAINS,UN JOUR OU L’AUTRE IL FAUDRA QU’IL Y AIT LA GUERRE, ON LE SAIT BIEN…
La raison de cette montée vers la guerre est limpide (les petits gnenfants gazés, c'est pour les gogols) :
***********
Depuis la crise de 2008, depuis la fin de la coopération internationale en 2013, depuis le début de la déglobalisation : « un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait la guerre, on le sait bien … »
Les USA n’acceptent pas la mutation d’un monde qui s'écarte de l’ordre qu’ils ont instauré grâce à la Seconde Guerre Mondiale et les autres, les puissances montantes ou ressuscitées ne veulent plus de l’unilatéralité camouflée sous les caresses doucereuses de la soft politique.
***********
C'est le piège de Thucydide :
Destined for war. Thucydides' trap (G. Allison)
A ces raisons géographiques s'en ajoutent deux autres qui se complètent :
1) Les banques centrales arrivent au bout de leurs politiques dites non-conventionnelles. Une « bonne guerre » est le prétexte tout trouvé à des mesures encore plus confiscatoires, au nom du patriotisme. Comme de bien entendu.
Cela permettrait aussi de détourner l'attention à un moment crucial des négociations du Brexit.
2) Donald Trump est engagé dans une politique isolationniste, c'est de plus en plus clair. Il fait beaucoup de bruit avec la bouche, il donne des gages aux bellicistes, mais le schéma général est de plus en plus difficile à nier : les légions américaines repassent la mer et rentrent chez elles. Ou du moins, c'est ce qui arriverait si Donald Trump était libre. Comme les élections de mi-mandat arrivent et qu'il n'est pas du tout sûr que Trump les perde, l'Etat Profond, impérialiste et anti-Trump, a tout intérêt à déclencher la guerre avant.
Beaucoup de raisons pour qu'il y ait une guerre.
Maintenant, il n'est pas sûr que ça marche. La crédibilité des gouvernements occidentaux sur les questions de guerre et de paix est réduite à zéro après tant et tant de mensonges moralisateurs. Il est tout à fait possible que cela suffise à empêcher la guerre : l'hystérie aussi est une arme qui s'use.
Je ne suis pas toujours d'accord avec Peter Hitchens, mais je lis toujours ses chroniques avec grand intérêt.
Ceux qui réfléchissent (non, pas vous, électeurs de Macron, passez votre chemin, vous êtes les pigeons de la manipulation médiatique. Je n'écris pas pour les crétins) sentent bien le parfum de montée vers la guerre désormais classique en Occident (Irak 1, Kosovo, Irak 2, Libye ...) :
♘ désignation d'un grand méchant forcément émule d'Hitler (pourquoi jamais de Staline ?)
♘ atrocités inhérentes à toute guerre désignées comme insupportables crimes contre l'humanité
♘ ardente nécessité d'intervenir très vite, c'est-à-dire sans réfléchir, sans douter de l'honnêteté de nos dirigeants et sans aucun contrôle démocratique ...
Vraiment, un grand classique.
Je vous rappelle au passage les critères de Volkoff pour reconnaître la désinformation :
1) Tout le monde dit la même chose. L'Huma et le Figaro sont d'accord. Dans le monde réel, avec toutes ses complexités, c'est impossible. Nous sommes donc en face de la désinformation.
2) Nous sommes informés jusqu'à saturation d'un certain coté du problème et pas du tout des autres.
3) Tous les bons sont d'un coté et les méchants de l'autre.
4) L'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective.
Rappelons aussi que, d'après Volkoff, la désinformation la plus réussie est d'avoir implanté la croyance que tout est économique (macronistes, encore une pierre dans votre jardin).
Bruno Bertez a détecté le même parfum de ses sensibles narines :
JEUX DE GUERRE, JEU DE MAINS, JEU DE VILAINS,UN JOUR OU L’AUTRE IL FAUDRA QU’IL Y AIT LA GUERRE, ON LE SAIT BIEN…
La raison de cette montée vers la guerre est limpide (les petits gnenfants gazés, c'est pour les gogols) :
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Depuis la crise de 2008, depuis la fin de la coopération internationale en 2013, depuis le début de la déglobalisation : « un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait la guerre, on le sait bien … »
Les USA n’acceptent pas la mutation d’un monde qui s'écarte de l’ordre qu’ils ont instauré grâce à la Seconde Guerre Mondiale et les autres, les puissances montantes ou ressuscitées ne veulent plus de l’unilatéralité camouflée sous les caresses doucereuses de la soft politique.
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C'est le piège de Thucydide :
Destined for war. Thucydides' trap (G. Allison)
A ces raisons géographiques s'en ajoutent deux autres qui se complètent :
1) Les banques centrales arrivent au bout de leurs politiques dites non-conventionnelles. Une « bonne guerre » est le prétexte tout trouvé à des mesures encore plus confiscatoires, au nom du patriotisme. Comme de bien entendu.
Cela permettrait aussi de détourner l'attention à un moment crucial des négociations du Brexit.
2) Donald Trump est engagé dans une politique isolationniste, c'est de plus en plus clair. Il fait beaucoup de bruit avec la bouche, il donne des gages aux bellicistes, mais le schéma général est de plus en plus difficile à nier : les légions américaines repassent la mer et rentrent chez elles. Ou du moins, c'est ce qui arriverait si Donald Trump était libre. Comme les élections de mi-mandat arrivent et qu'il n'est pas du tout sûr que Trump les perde, l'Etat Profond, impérialiste et anti-Trump, a tout intérêt à déclencher la guerre avant.
Beaucoup de raisons pour qu'il y ait une guerre.
Maintenant, il n'est pas sûr que ça marche. La crédibilité des gouvernements occidentaux sur les questions de guerre et de paix est réduite à zéro après tant et tant de mensonges moralisateurs. Il est tout à fait possible que cela suffise à empêcher la guerre : l'hystérie aussi est une arme qui s'use.
Egalitarisme et mépris de classe : que c'est beau, la gauche en action
Rosanvallon débattra avec Finkielkraut… s’il renonce à ses idées. Le dialogue, c'est quand même mieux tout seul.
***********
La bonne explication n’est donc pas là. Rosanvallon accepte de discuter avec Gauchet et Manent, mais pas avec Finkielkraut. Pourquoi ? « C’est un essayiste, mais pas vraiment un intellectuel. » Quoi donc alors ? Un manuel ? Souhaitons à Finkielkraut d’être bricoleur, sans quoi il n’est plus rien du tout… Les auditeurs à l’ouïe fine auront néanmoins compris : il ne suffit pas d’être normalien et agrégé, ni même producteur à France Culture et professeur à l’École Polytechnique pour mériter le beau nom d’intellectuel. Il faut avoir fait une thèse et occuper une chaire universitaire, sinon au Collège de France, du moins à l’EHESS. Rien de bien nouveau sous le soleil. En 1991 Bourdieu s’en prenait déjà à Alain Finkielkraut en qualifiant les essayistes de « sous-philosophes qui ont pour toute compétence de vagues lectures, de vagues textes, des gens comme Alain Finkielkraut. J’appelle ça les pauvres Blancs de la culture »1Et il justifiait son refus de discuter avec lui et ses semblables en disant : « Toute leur vie ils diraient : voilà, j’ai parlé avec Bourdieu »1tout en précisant qu’en revanche il accepterait volontiers de dialoguer avec Chomsky. Plus récemment, c’était le 18 septembre 2016 au Palais Garnier, l’historien Patrick Boucheron, confronté à Alain Finkielkraut, lui lançait : « Je suis professeur au Collège de France, je suis médiéviste, ma voix sur un sujet d’histoire médiévale (…) vaut un peu plus que la vôtre. »
L’égalité pour les autres
Cette morgue aristocratique et ce mépris de caste s’inscrivent donc dans une tradition qui a ses lettres de noblesse, en particulier au Collège de France. D’aucuns s’étonneront de les trouver chez l’auteur de La société des égaux, un intellectuel qui prétendait dépasser les théories de la justice centrées sur l’égalité des chances au profit d’une philosophie de l’égalité comme relation sociale. Remercions Pierre Rosanvallon d’avoir montré si clairement comment un intellectuel de gauche envisage des relations sociales égalitaires. Et pour l’honneur des intellectuels de gauche, rappelons que Paul Ricœur, dont la réflexion sur la justice et l’égalité était, elle, profonde, avait volontiers accepté de venir dialoguer à Répliques avec Alain Finkielkraut. Il est vrai que Ricœur n’était pas professeur au Collège de France.
***********
Les Français n'en peuvent plus de ce mépris de classe des bien-pensants, qui se manifeste du professeur du collège de France au petit fonctionnaire de sous-préfecture (le premier ressemble a second).
Heureusement, les Français croient que, quand viendra l'heure de régler les comptes, tous ces salauds seront égaux devant le peloton d'exécution. Ils se trompent probablement, mais à un mépris répond un autre mépris.
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La bonne explication n’est donc pas là. Rosanvallon accepte de discuter avec Gauchet et Manent, mais pas avec Finkielkraut. Pourquoi ? « C’est un essayiste, mais pas vraiment un intellectuel. » Quoi donc alors ? Un manuel ? Souhaitons à Finkielkraut d’être bricoleur, sans quoi il n’est plus rien du tout… Les auditeurs à l’ouïe fine auront néanmoins compris : il ne suffit pas d’être normalien et agrégé, ni même producteur à France Culture et professeur à l’École Polytechnique pour mériter le beau nom d’intellectuel. Il faut avoir fait une thèse et occuper une chaire universitaire, sinon au Collège de France, du moins à l’EHESS. Rien de bien nouveau sous le soleil. En 1991 Bourdieu s’en prenait déjà à Alain Finkielkraut en qualifiant les essayistes de « sous-philosophes qui ont pour toute compétence de vagues lectures, de vagues textes, des gens comme Alain Finkielkraut. J’appelle ça les pauvres Blancs de la culture »1Et il justifiait son refus de discuter avec lui et ses semblables en disant : « Toute leur vie ils diraient : voilà, j’ai parlé avec Bourdieu »1tout en précisant qu’en revanche il accepterait volontiers de dialoguer avec Chomsky. Plus récemment, c’était le 18 septembre 2016 au Palais Garnier, l’historien Patrick Boucheron, confronté à Alain Finkielkraut, lui lançait : « Je suis professeur au Collège de France, je suis médiéviste, ma voix sur un sujet d’histoire médiévale (…) vaut un peu plus que la vôtre. »
L’égalité pour les autres
Cette morgue aristocratique et ce mépris de caste s’inscrivent donc dans une tradition qui a ses lettres de noblesse, en particulier au Collège de France. D’aucuns s’étonneront de les trouver chez l’auteur de La société des égaux, un intellectuel qui prétendait dépasser les théories de la justice centrées sur l’égalité des chances au profit d’une philosophie de l’égalité comme relation sociale. Remercions Pierre Rosanvallon d’avoir montré si clairement comment un intellectuel de gauche envisage des relations sociales égalitaires. Et pour l’honneur des intellectuels de gauche, rappelons que Paul Ricœur, dont la réflexion sur la justice et l’égalité était, elle, profonde, avait volontiers accepté de venir dialoguer à Répliques avec Alain Finkielkraut. Il est vrai que Ricœur n’était pas professeur au Collège de France.
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Les Français n'en peuvent plus de ce mépris de classe des bien-pensants, qui se manifeste du professeur du collège de France au petit fonctionnaire de sous-préfecture (le premier ressemble a second).
Heureusement, les Français croient que, quand viendra l'heure de régler les comptes, tous ces salauds seront égaux devant le peloton d'exécution. Ils se trompent probablement, mais à un mépris répond un autre mépris.
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mépris de classe,
trahison de la classe dirigeante
jeudi, septembre 06, 2018
François Zéro : le pape de l'injustice
Abus sexuels dans l’Eglise: l’interminable partie de cache-cache
*********
On trouve un usage semblable de la « miséricorde » papale dans le cas de l’abbé indien, Joseph Jeyapaul. Il est condamné au Minnesota pour le viol d’une jeune fille de 14 ans. Son évêque annonce début 2016 que le pape a levé les sanctions pesant sur le prêtre dans le cadre de « l’Année de la Miséricorde ». A la suite de quoi l’avocat de la victime s’est demandé quand aura lieu « l’Année de la justice, de la vérité et de la sécurité de l’enfant ».
Et on peut remonter au temps où le pape François était archevêque de Buenos Aires sous le nom de Jorge Bergoglio. On trouve trace d’au moins une affaire, remontant à 2002. La mère d’une victime de l’abbé Ruben Pardo (mort du SIDA en 2005) se rend compte que son évêque tarde à traiter l’affaire malgré les aveux de l’agresseur. Et comme le prêtre est abrité dans le diocèse de Buenos Aires, elle prend contact avec Bergoglio. Mais il refuse de la recevoir et la renvoie sèchement. Cette histoire est publiée en Espagne, et rapportée par un journaliste de La Stampa en 2013, avant de disparaître de son blog.
*********
L'usage très particulier que font François Zéro et ses sbires des notions de miséricorde et de pardon ne doit pas faire oublier une chose : la miséricorde et le pardon ne sont jamais, en bonne doctrine, des obstacles à la justice.
C'est pourquoi tout pape, cardinaux, évêques qu'ils sont, ils errent gravement et frauduleusement. Ils se comportent comme des mafieux plutôt que comme des hommes de Dieu.
C'est pourquoi le courroux d'un catholique ordinaire est tout à fait justifié :
Comment rester fidèle à cette Eglise qui ne défend qu’elle ?
*********
Nous sommes l’Église. La maison du Père nous appartient autant qu’à eux, et ils nous en sont redevables : à eux à qui Dieu a donné l’autorité temporelle, il leur est demandé des comptes temporels puisque c’est dans ce monde et en ces temps qu’ils nous envoient nous engager. Nous refusons donc que la hiérarchie nous évince en exigeant obéissance, soumission, discrétion et esprit de charité, se réservant le droit de se juger elle-même et de méjuger ou déjuger les victimes jusqu’à ce que la justice civile se charge de leur rendre justice. Nous refusons l’Église des clercs cléricaux. Il nous semble que l’honneur de l’Église est mieux dans nos mains, quitte à ce que ce combat soit une lutte décevante. Il nous semble que nous savons mieux qu’eux défendre les pauvres honneurs des maisons paternelles que nous habitons.
« Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles. Car elles sont le corps de la cité de Dieu. Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu, Et les pauvres honneurs des maisons paternelles. »
*********
Addendum du 8/08/18 :
Old Heresies Never Die
Dans l'article en lien ci-dessus, David Carlin argue que le pape François se rend subtilement coupable d'hérésie marcioniste.
Le marcionisme est cette hérésie qui ne veut connaître que le Nouveau Testament et répudie l'Ancien Testament.
Pour employer les termes familiers au pape François, le marcionisme ne veut connaître que le Dieu de miséricorde et nie l'existence du Dieu de justice, celui qui fulmine contre les iniquités d'Israël.
Il n'y a aucune ambiguïté dans le dogme sur ce point : miséricorde et justice marchent d'un même pas. Oublier l'une pour favoriser l'autre est condamnable. Invoquer la miséricorde à tout propos et à géométrie variable, comme le fait le pape François, c'est se moquer de la justice.
Utiliser l'argument de la miséricorde pour empêcher la justice de passer outrage et la justice et la miséricorde.
La balance fausse fait horreur à l'Éternel. Mais le poids juste lui est agréable.
*********
On trouve un usage semblable de la « miséricorde » papale dans le cas de l’abbé indien, Joseph Jeyapaul. Il est condamné au Minnesota pour le viol d’une jeune fille de 14 ans. Son évêque annonce début 2016 que le pape a levé les sanctions pesant sur le prêtre dans le cadre de « l’Année de la Miséricorde ». A la suite de quoi l’avocat de la victime s’est demandé quand aura lieu « l’Année de la justice, de la vérité et de la sécurité de l’enfant ».
Et on peut remonter au temps où le pape François était archevêque de Buenos Aires sous le nom de Jorge Bergoglio. On trouve trace d’au moins une affaire, remontant à 2002. La mère d’une victime de l’abbé Ruben Pardo (mort du SIDA en 2005) se rend compte que son évêque tarde à traiter l’affaire malgré les aveux de l’agresseur. Et comme le prêtre est abrité dans le diocèse de Buenos Aires, elle prend contact avec Bergoglio. Mais il refuse de la recevoir et la renvoie sèchement. Cette histoire est publiée en Espagne, et rapportée par un journaliste de La Stampa en 2013, avant de disparaître de son blog.
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L'usage très particulier que font François Zéro et ses sbires des notions de miséricorde et de pardon ne doit pas faire oublier une chose : la miséricorde et le pardon ne sont jamais, en bonne doctrine, des obstacles à la justice.
C'est pourquoi tout pape, cardinaux, évêques qu'ils sont, ils errent gravement et frauduleusement. Ils se comportent comme des mafieux plutôt que comme des hommes de Dieu.
C'est pourquoi le courroux d'un catholique ordinaire est tout à fait justifié :
Comment rester fidèle à cette Eglise qui ne défend qu’elle ?
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Nous sommes l’Église. La maison du Père nous appartient autant qu’à eux, et ils nous en sont redevables : à eux à qui Dieu a donné l’autorité temporelle, il leur est demandé des comptes temporels puisque c’est dans ce monde et en ces temps qu’ils nous envoient nous engager. Nous refusons donc que la hiérarchie nous évince en exigeant obéissance, soumission, discrétion et esprit de charité, se réservant le droit de se juger elle-même et de méjuger ou déjuger les victimes jusqu’à ce que la justice civile se charge de leur rendre justice. Nous refusons l’Église des clercs cléricaux. Il nous semble que l’honneur de l’Église est mieux dans nos mains, quitte à ce que ce combat soit une lutte décevante. Il nous semble que nous savons mieux qu’eux défendre les pauvres honneurs des maisons paternelles que nous habitons.
« Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles. Car elles sont le corps de la cité de Dieu. Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu, Et les pauvres honneurs des maisons paternelles. »
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Addendum du 8/08/18 :
Old Heresies Never Die
Dans l'article en lien ci-dessus, David Carlin argue que le pape François se rend subtilement coupable d'hérésie marcioniste.
Le marcionisme est cette hérésie qui ne veut connaître que le Nouveau Testament et répudie l'Ancien Testament.
Pour employer les termes familiers au pape François, le marcionisme ne veut connaître que le Dieu de miséricorde et nie l'existence du Dieu de justice, celui qui fulmine contre les iniquités d'Israël.
Il n'y a aucune ambiguïté dans le dogme sur ce point : miséricorde et justice marchent d'un même pas. Oublier l'une pour favoriser l'autre est condamnable. Invoquer la miséricorde à tout propos et à géométrie variable, comme le fait le pape François, c'est se moquer de la justice.
Utiliser l'argument de la miséricorde pour empêcher la justice de passer outrage et la justice et la miséricorde.
La balance fausse fait horreur à l'Éternel. Mais le poids juste lui est agréable.
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François Zéro
mercredi, septembre 05, 2018
Impôt à la source maintenu : je l'avais prévu (hélas)
Emmanuel Macron maintient le prélèvement de l'impôt à la source.
Je l'avais prévu, hélas. J'écris « hélas » car le critère que j'ai employé pour faire cette juste prédiction est désespérant :
« Ce sont des technocrates. Dès qu'il y a une connerie de ce genre à faire, mettre en place une usine à gaz pour emmerder les Français, ils la font. Ils ne peuvent pas s'en empêcher. C'est plus fort qu'eux. Et comme en plus, c'est anti-familial, ils ne vont pas pouvoir se retenir ».
Je l'avais prévu, hélas. J'écris « hélas » car le critère que j'ai employé pour faire cette juste prédiction est désespérant :
« Ce sont des technocrates. Dès qu'il y a une connerie de ce genre à faire, mettre en place une usine à gaz pour emmerder les Français, ils la font. Ils ne peuvent pas s'en empêcher. C'est plus fort qu'eux. Et comme en plus, c'est anti-familial, ils ne vont pas pouvoir se retenir ».
mardi, septembre 04, 2018
Appel au peuple : pourquoi Macron ?
Je me pose une question.
L’ascension météorique d’Emmanuel Macron a commencé quand il a été propulsé par un associé-gérant de la banque Rotschild, François Henrot, sur la recommandation de Jacques Attali et de Serge Weinberg.
Je ne comprends pas ce soutien : Macron vient d’Amiens, qui n’est pas un centre de pouvoir, et sa famille n’est, à ma connaissance, pas particulièrement connectée.
L’explication officielle invoque les immenses qualités personnelles d’Emmanuel Macron. C’est du pipeau pour les gogos : des types qui ont les qualités de Macron, il y en a treize à la douzaine à Paris (Macron ne montre pas une culture ou une intelligence au-dessus de la moyenne des hauts diplômés – Jupiter-Narcisse est beau parleur, il est très amoureux de sa propre voix, mais il ne faut pas creuser beaucoup pour constater que c’est une façade fragile) et ils n’ont pas pour autant l’appui continu d’Henrot, d’Attali et de Weinberg.
Les trois seuls points réellement saillants du caractère de Macron : son « charme », autrement dit son comportement de pute de compétition qui sait dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre, son toupet sans limites, il n’a honte de rien, aucune vergogne, et son flair indéniable. Mais cela suffit-il à expliquer les appuis dont il a bénéficié ? J’en doute.
Il a probablement donné des gages. Mais de quoi ? Je m’interroge sans trouver de réponse.
Franc-maçonnerie ? Lobby homosexuel (dont Proust disait que c’est le plus efficace) ? Autre chose ? Mais quoi ? A-t-il eu simplement de la chance ?
Je ne trouve pas d'explication qui me satisfasse. Avez vous une idée ?
Question subsidiaire : la presse s'est retournée contre Macron, je n'ose dire « comme un seul homme » vu la putasserie des journalistes. Pourquoi ? Effet de mode ou quelqu'un a-t-il pressé un bouton ? Et pour quoi ?
L’ascension météorique d’Emmanuel Macron a commencé quand il a été propulsé par un associé-gérant de la banque Rotschild, François Henrot, sur la recommandation de Jacques Attali et de Serge Weinberg.
Je ne comprends pas ce soutien : Macron vient d’Amiens, qui n’est pas un centre de pouvoir, et sa famille n’est, à ma connaissance, pas particulièrement connectée.
L’explication officielle invoque les immenses qualités personnelles d’Emmanuel Macron. C’est du pipeau pour les gogos : des types qui ont les qualités de Macron, il y en a treize à la douzaine à Paris (Macron ne montre pas une culture ou une intelligence au-dessus de la moyenne des hauts diplômés – Jupiter-Narcisse est beau parleur, il est très amoureux de sa propre voix, mais il ne faut pas creuser beaucoup pour constater que c’est une façade fragile) et ils n’ont pas pour autant l’appui continu d’Henrot, d’Attali et de Weinberg.
Les trois seuls points réellement saillants du caractère de Macron : son « charme », autrement dit son comportement de pute de compétition qui sait dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre, son toupet sans limites, il n’a honte de rien, aucune vergogne, et son flair indéniable. Mais cela suffit-il à expliquer les appuis dont il a bénéficié ? J’en doute.
Il a probablement donné des gages. Mais de quoi ? Je m’interroge sans trouver de réponse.
Franc-maçonnerie ? Lobby homosexuel (dont Proust disait que c’est le plus efficace) ? Autre chose ? Mais quoi ? A-t-il eu simplement de la chance ?
Je ne trouve pas d'explication qui me satisfasse. Avez vous une idée ?
Question subsidiaire : la presse s'est retournée contre Macron, je n'ose dire « comme un seul homme » vu la putasserie des journalistes. Pourquoi ? Effet de mode ou quelqu'un a-t-il pressé un bouton ? Et pour quoi ?
Les vainqueurs (M. Goya)
Un livre anniversaire, sur l’année de guerre 1918.
Les vainqueurs sont, sans ambiguïté, les Français, qui ont su remarquablement s’adapter, y compris au niveau industriel, puisque la France joue en 1918 le même rôle d’arsenal des alliés que joueront les Etats-Unis en 1943-44.
La grande qualité des Français, en cette dernière année de guerre, est la mobilité (1). Elle explique à la fois l’échec des offensives allemandes du printemps et la réussite des offensives alliées de l’été. L’année 1918 est très meurtrière pour tous les camps, ce qui est aujourd’hui un peu oublié, mais le moral de l’armée française, qui sent qu’elle tient la victoire, est très haut.
Malheureusement, la victoire vient trop vite. Les Allemands prennent tout le monde de court en s’adressant directement à Wilson. Celui-ci réagit d’une manière qui sera, dans ses conséquences de long terme, criminelle : l’Allemagne n’étant pas acculée à une capitulation sans conditions, elle ne perd pas la goût de la guerre (2), comme on le verra vingt ans plus tard.
De plus, les Anglo-Saxons vont favoriser l’Allemagne au nom d’une vision dépassée de l’équilibre continental.
Résultat : en 1920, à la signature des traités de paix, la France est dans une situation stratégique plus défavorable qu’en 1914. Elle a perdu l’alliance russe. L’alliance anglo-saxonne bat de l’aile. Certes, l’Allemagne est affaiblie mais pas démantelée.
Tout ce qui n’a pas été fait correctement en 1918 le sera en 1945, avec quelques dizaines de millions de morts supplémentaires.
****************
(1) : 50 TSF en 1914, 28 000 en 1918. 80 000 camions en 1918 contre 40 000 chez les Allemands.
(2) : les imbéciles d’aujourd’hui parlent, par anti-américanisme primaire, des bombardements massifs des villes allemandes de 1943 à 1945 comme de crimes contre l’humanité. C’est un anachronisme, une méconnaissance crasse de l’époque.
Churchill, qui savait mieux de quoi il parlait, a justifié ces bombardements par « Je veux faire passer à jamais aux Allemands le goût de la guerre ». Nul doute que les Russes raisonnaient de même en laissant faire le viol de millions d'Allemandes.
On dit souvent que les Allemands n’étaient pas coupables collectivement du nazisme, c’est faux, cette affirmation une coquetterie d’européistes. Les Allemands étaient coupables collectivement du nazisme, mais le châtiment a été appliqué pendant la guerre, pas la peine d’y revenir.
Les vainqueurs sont, sans ambiguïté, les Français, qui ont su remarquablement s’adapter, y compris au niveau industriel, puisque la France joue en 1918 le même rôle d’arsenal des alliés que joueront les Etats-Unis en 1943-44.
La grande qualité des Français, en cette dernière année de guerre, est la mobilité (1). Elle explique à la fois l’échec des offensives allemandes du printemps et la réussite des offensives alliées de l’été. L’année 1918 est très meurtrière pour tous les camps, ce qui est aujourd’hui un peu oublié, mais le moral de l’armée française, qui sent qu’elle tient la victoire, est très haut.
Malheureusement, la victoire vient trop vite. Les Allemands prennent tout le monde de court en s’adressant directement à Wilson. Celui-ci réagit d’une manière qui sera, dans ses conséquences de long terme, criminelle : l’Allemagne n’étant pas acculée à une capitulation sans conditions, elle ne perd pas la goût de la guerre (2), comme on le verra vingt ans plus tard.
De plus, les Anglo-Saxons vont favoriser l’Allemagne au nom d’une vision dépassée de l’équilibre continental.
Résultat : en 1920, à la signature des traités de paix, la France est dans une situation stratégique plus défavorable qu’en 1914. Elle a perdu l’alliance russe. L’alliance anglo-saxonne bat de l’aile. Certes, l’Allemagne est affaiblie mais pas démantelée.
Tout ce qui n’a pas été fait correctement en 1918 le sera en 1945, avec quelques dizaines de millions de morts supplémentaires.
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(1) : 50 TSF en 1914, 28 000 en 1918. 80 000 camions en 1918 contre 40 000 chez les Allemands.
(2) : les imbéciles d’aujourd’hui parlent, par anti-américanisme primaire, des bombardements massifs des villes allemandes de 1943 à 1945 comme de crimes contre l’humanité. C’est un anachronisme, une méconnaissance crasse de l’époque.
Churchill, qui savait mieux de quoi il parlait, a justifié ces bombardements par « Je veux faire passer à jamais aux Allemands le goût de la guerre ». Nul doute que les Russes raisonnaient de même en laissant faire le viol de millions d'Allemandes.
On dit souvent que les Allemands n’étaient pas coupables collectivement du nazisme, c’est faux, cette affirmation une coquetterie d’européistes. Les Allemands étaient coupables collectivement du nazisme, mais le châtiment a été appliqué pendant la guerre, pas la peine d’y revenir.
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France d'avant,
Histoire,
Première guerre mondiale
samedi, septembre 01, 2018
Elle est gaie et pensive
Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer
À tout ce qui reluit malgré de sombres voiles,
Aux bois pleins de rayons, aux nuits pleines d'étoiles.
L'esprit en la voyant s'en va je ne sais où.
Elle a tout ce qui peut rendre un pauvre homme fou.
Tantôt c'est un enfant, tantôt c'est une reine.
Hélas ! quelle beauté radieuse et sereine !
Elle a de fiers dédains, de charmantes faveurs,
Un regard doux et bleu sous de longs cils rêveurs,
L'innocence, et l'amour qui sans tristesse encore
Flotte empreint sur son front comme une vague aurore,
Et puis je ne sais quoi de calme et de vainqueur !
Et le ciel dans ses yeux met l'enfer dans mon coeur !
Victor Hugo m'épate. Il est de bon ton chez certains snobs de le mépriser. Et pourtant, dans ce poème de rien du tout, en quelques mots, il pose une situation, un caractère.
On peut préférer l'amour lyrique, hélas stérile, de Cyrano :
ROXANE, d’une voix troublée.
Oui, c’est bien de l’amour…
CYRANO.
Certes, ce sentiment
Qui m’envahit, terrible et jaloux, c’est vraiment
De l’amour, il en a toute la fureur triste !
De l’amour, – et pourtant il n’est pas égoïste !
Ah ! que pour ton bonheur je donnerais le mien,
Quand même tu devrais n’en savoir jamais rien,
S’il se pouvait, parfois, que de loin, j’entendisse
Rire un peu le bonheur né de mon sacrifice !
– Chaque regard de toi suscite une vertu
Nouvelle, une vaillance en moi ! Commences-tu
À comprendre, à présent ? voyons, te rends-tu compte ?
Sens-tu mon âme, un peu, dans cette ombre, qui monte ?…
Oh ! mais vraiment, ce soir, c’est trop beau, c’est trop doux !
Je vous dis tout cela, vous m’écoutez, moi, vous !
C’est trop ! Dans mon espoir même le moins modeste,
Je n’ai jamais espéré tant ! Il ne me reste
Qu’à mourir maintenant ! C’est à cause des mots
Que je dis qu’elle tremble entre les bleus rameaux !
Car vous tremblez, comme une feuille entre les feuilles !
Car tu trembles ! car j’ai senti, que tu le veuilles
Ou non, le tremblement adoré de ta main
Descendre tout le long des branches du jasmin !
On peut encore préférer le plus noble (à mon goût) des personnages de Shakespeare, qui, aussi complexé que Cyrano, a tout de même trouvé le courage de déclarer sa flamme :
This to hear
Would Desdemona seriously incline:
But still the house-affairs would draw her thence:
Which ever as she could with haste dispatch,
She'ld come again, and with a greedy ear
Devour up my discourse: which I observing,
Took once a pliant hour, and found good means
To draw from her a prayer of earnest heart
That I would all my pilgrimage dilate,
Whereof by parcels she had something heard,
But not intentively: I did consent,
And often did beguile her of her tears,
When I did speak of some distressful stroke
That my youth suffer'd. My story being done,
She gave me for my pains a world of sighs:
She swore, in faith, twas strange, 'twas passing strange,
'Twas pitiful, 'twas wondrous pitiful:
She wish'd she had not heard it, yet she wish'd
That heaven had made her such a man: she thank'd me,
And bade me, if I had a friend that loved her,
I should but teach him how to tell my story.
And that would woo her. Upon this hint I spake:
She loved me for the dangers I had pass'd,
And I loved her that she did pity them.
This only is the witchcraft I have used:
Here comes the lady; let her witness it
On peut encore préférer le plus noble (à mon goût) des personnages de Shakespeare, qui, aussi complexé que Cyrano, a tout de même trouvé le courage de déclarer sa flamme :
This to hear
Would Desdemona seriously incline:
But still the house-affairs would draw her thence:
Which ever as she could with haste dispatch,
She'ld come again, and with a greedy ear
Devour up my discourse: which I observing,
Took once a pliant hour, and found good means
To draw from her a prayer of earnest heart
That I would all my pilgrimage dilate,
Whereof by parcels she had something heard,
But not intentively: I did consent,
And often did beguile her of her tears,
When I did speak of some distressful stroke
That my youth suffer'd. My story being done,
She gave me for my pains a world of sighs:
She swore, in faith, twas strange, 'twas passing strange,
'Twas pitiful, 'twas wondrous pitiful:
She wish'd she had not heard it, yet she wish'd
That heaven had made her such a man: she thank'd me,
And bade me, if I had a friend that loved her,
I should but teach him how to tell my story.
And that would woo her. Upon this hint I spake:
She loved me for the dangers I had pass'd,
And I loved her that she did pity them.
This only is the witchcraft I have used:
Here comes the lady; let her witness it
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