Court billet de Pierre-Yves Dugua, plein d'humour voilé, puisque, sous prétexte de décrire la situation budgétaire américaine, il livre son opinion sur le «hollandisme».
L'illusion du trésor caché des riches
lundi, décembre 31, 2012
dimanche, décembre 30, 2012
Comment peut-on être socialement conservateur et économiquement libéral ?
Vous avez sans doute remarqué que je suis souvent en accord avec Eric Zemmour sur les sujets dits de société et en complet désaccord sur les sujets économiques. Incohérence de ma part ou de la sienne ?
J'ai déjà tenté d'expliquer cette différence à travers le concept de communisme de marché.
E. Zemmour à le mérite de la simplicité : c'est un étatiste. Il écrit l'histoire de France comme les propagandistes de la IIIème république : l'histoire de la lutte du gentil État central, garant du bien commun, contre les égocentriques particularismes locaux.
D'où sa cohérence : de même qu'il dénonce l'emprise sur les questions de société de l'individualisme élevé à un niveau pathologique, il dénonce le libéralisme économique, à ses yeux expression de l'individualisme pathologique en économie.
J'ai une vision différente.
La question que je me pose, et qui fait de moi un conservateur est : quelles sont les institutions et les traditions qui ont subi avec succès l'épreuve du temps ? Ensuite, j'identifie les raisons qui expliquent cette solidité, si je peux.
Ainsi, que le mariage soit depuis des millénaires entre un homme et une femme, et jamais entre deux hommes ou entre deux femmes, suffit à mes yeux à rendre toute idée de "mariage homosexuel" absolument grotesque. Les arguments rationnels que j'ajoute ensuite au débat sont secondaires.
Revenons au libéralisme. En France, les révoltes contre l'absolutisme étatique, la Fronde, la révolte des parlements, les jacqueries et tant d'autres, ont été faites au nom des antiques libertés (le plus souvent mythiques). C'est l'Etat de plus en plus envahissant qui apparaissait chaque fois comme la "damnable nouvelleté".
Autrement dit, notre tradition, c'est un relatif libéralisme et c'est l'Etat qui porte l'étendard de la modernité. Si l'on ajoute à cela l'épreuve du temps, à laquelle je tiens beaucoup, la France fut prospère quand les acteurs économiques jouissaient de la liberté.
Donc, être économiquement conservateur, c'est être libéral car le libéralisme est notre tradition. L'étatisme et le socialisme (1) sont de récentes et funestes inventions.
On peut aussi argumenter l'incohérence zemmourienne entre nationalisme (le nationalime est en 2012 un conservatisme social) et étatisme sur des bases uniquement présentes. Les oligarchies étatistes ont partie liée dans le mondialisme destructeur des nations (voir communisme de marché).
Si je cite Éric Zemmour, c'est qu'il a un certain talent, contrairement à d'autres qui défendent les mêmes thèses.
**********
(1) : on peut faire remonter le socialisme au tribalisme. Mais depuis que les Gaulois ont cessé de vivre en tribus, la France a vécu deux mille ans. Une autre tradition à supplanté le tribalisme.
J'ai déjà tenté d'expliquer cette différence à travers le concept de communisme de marché.
E. Zemmour à le mérite de la simplicité : c'est un étatiste. Il écrit l'histoire de France comme les propagandistes de la IIIème république : l'histoire de la lutte du gentil État central, garant du bien commun, contre les égocentriques particularismes locaux.
D'où sa cohérence : de même qu'il dénonce l'emprise sur les questions de société de l'individualisme élevé à un niveau pathologique, il dénonce le libéralisme économique, à ses yeux expression de l'individualisme pathologique en économie.
J'ai une vision différente.
La question que je me pose, et qui fait de moi un conservateur est : quelles sont les institutions et les traditions qui ont subi avec succès l'épreuve du temps ? Ensuite, j'identifie les raisons qui expliquent cette solidité, si je peux.
Ainsi, que le mariage soit depuis des millénaires entre un homme et une femme, et jamais entre deux hommes ou entre deux femmes, suffit à mes yeux à rendre toute idée de "mariage homosexuel" absolument grotesque. Les arguments rationnels que j'ajoute ensuite au débat sont secondaires.
Revenons au libéralisme. En France, les révoltes contre l'absolutisme étatique, la Fronde, la révolte des parlements, les jacqueries et tant d'autres, ont été faites au nom des antiques libertés (le plus souvent mythiques). C'est l'Etat de plus en plus envahissant qui apparaissait chaque fois comme la "damnable nouvelleté".
Autrement dit, notre tradition, c'est un relatif libéralisme et c'est l'Etat qui porte l'étendard de la modernité. Si l'on ajoute à cela l'épreuve du temps, à laquelle je tiens beaucoup, la France fut prospère quand les acteurs économiques jouissaient de la liberté.
Donc, être économiquement conservateur, c'est être libéral car le libéralisme est notre tradition. L'étatisme et le socialisme (1) sont de récentes et funestes inventions.
On peut aussi argumenter l'incohérence zemmourienne entre nationalisme (le nationalime est en 2012 un conservatisme social) et étatisme sur des bases uniquement présentes. Les oligarchies étatistes ont partie liée dans le mondialisme destructeur des nations (voir communisme de marché).
Si je cite Éric Zemmour, c'est qu'il a un certain talent, contrairement à d'autres qui défendent les mêmes thèses.
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(1) : on peut faire remonter le socialisme au tribalisme. Mais depuis que les Gaulois ont cessé de vivre en tribus, la France a vécu deux mille ans. Une autre tradition à supplanté le tribalisme.
Sur une phrase de Simon Leys
Un lecteur du Figaro vite Simon Leys :
«Quiconque se range dans le camp de la vérité et de la lutte contre le mensonge souffre d'emblée d'un lourd handicap : la vérité est banale et monotone, tandis que le mensonge est séduisant, neuf, varié, inventif et possède une infinie garde-robe d'accoutrements à la mode.»
Vous connaissez mon admiration pour Leys. Cette citation me fait donc bien plaisir. La politique française (et occidentale, sauf exceptions) vit sous le règne du mensonge.
Par exemple, la crise n'est pas due aux subprimes, qui ne sont qu'un symptôme (d'origine étatique : une loi faisait obligation d'accorder ces crédits).
La crise est due à la volonté de populations occidentales vieillissantes de conserver leur niveau de vie relatif en travaillant moins, d'où l'endettement encouragé par les Etats socio-clientélistes.
On n'en finirait pas d'aligner les mensonges.
Un des plus beaux car d'une simplicité artistique est «Un Etat ne peut pas faire faillite». C'était la réponse des étatistes aux imbéciles dans mon genre qui s'inquiétaient des dettes publiques incontrôlables.
Certes, il est un peu passé de mode, mais tout de même : à l'époque où il était proféré sans vergogne, on comptait déjà plusieurs centaines de banqueroutes étatiques dans l'histoire et plusieurs dizaines à l'ère moderne. Le mensonge socialiste nécessite un toupet à toute épreuve.
Un que j'aime beaucoup, toujours d'actualité : «Mon ennemi, c'est la finance sans visage», de François Hollande, candidat et futur président. Au contraire, un des problèmes du monde occidental est la finance de connivence, la collusion entre Etats et banques : les Etats sauvent les banques qui fiancent les Etats sur-endettés.
La «financiarisation» de l'économie n'est en rien une «dérive» du capitalisme mais doit tout à la nécessité de financer des Etats sur-endettés. Les barrières à la «financiarisation» sont tombés en France en 1983, sous Laurent Fabius, ce n'est pas un hasard. Et tout le monde connaît les allers-retours des hommes de l'Etat entre la direction des banques et la haute administration.
Les libéraux ont démontré depuis longtemps que les banques gigantesques «too big to fail» sont dues à l'alea moral introduit par les Etats.
Si, en bons libéraux, nous avions laissé tomber les banques faillies au lieu de les sauver aux dépens des moutontribuables, nous irions mieux, comme l'Islande et, partiellement, les USA. Au contraire, les hommes de l'Etat eurolandais ont choisi, de connivence avec les banquiers, de soutenir les banques zombies donc ils ont choisi la longue stagnation à la japonaise pour sauver les banquiers aux dépens des peuples. Alors, l'ennemi sans visage ...
Bref, on patauge dans les mensonges. Et on n'est pas près d'en sortir.
«Quiconque se range dans le camp de la vérité et de la lutte contre le mensonge souffre d'emblée d'un lourd handicap : la vérité est banale et monotone, tandis que le mensonge est séduisant, neuf, varié, inventif et possède une infinie garde-robe d'accoutrements à la mode.»
Vous connaissez mon admiration pour Leys. Cette citation me fait donc bien plaisir. La politique française (et occidentale, sauf exceptions) vit sous le règne du mensonge.
Par exemple, la crise n'est pas due aux subprimes, qui ne sont qu'un symptôme (d'origine étatique : une loi faisait obligation d'accorder ces crédits).
La crise est due à la volonté de populations occidentales vieillissantes de conserver leur niveau de vie relatif en travaillant moins, d'où l'endettement encouragé par les Etats socio-clientélistes.
On n'en finirait pas d'aligner les mensonges.
Un des plus beaux car d'une simplicité artistique est «Un Etat ne peut pas faire faillite». C'était la réponse des étatistes aux imbéciles dans mon genre qui s'inquiétaient des dettes publiques incontrôlables.
Certes, il est un peu passé de mode, mais tout de même : à l'époque où il était proféré sans vergogne, on comptait déjà plusieurs centaines de banqueroutes étatiques dans l'histoire et plusieurs dizaines à l'ère moderne. Le mensonge socialiste nécessite un toupet à toute épreuve.
Un que j'aime beaucoup, toujours d'actualité : «Mon ennemi, c'est la finance sans visage», de François Hollande, candidat et futur président. Au contraire, un des problèmes du monde occidental est la finance de connivence, la collusion entre Etats et banques : les Etats sauvent les banques qui fiancent les Etats sur-endettés.
La «financiarisation» de l'économie n'est en rien une «dérive» du capitalisme mais doit tout à la nécessité de financer des Etats sur-endettés. Les barrières à la «financiarisation» sont tombés en France en 1983, sous Laurent Fabius, ce n'est pas un hasard. Et tout le monde connaît les allers-retours des hommes de l'Etat entre la direction des banques et la haute administration.
Les libéraux ont démontré depuis longtemps que les banques gigantesques «too big to fail» sont dues à l'alea moral introduit par les Etats.
Si, en bons libéraux, nous avions laissé tomber les banques faillies au lieu de les sauver aux dépens des moutontribuables, nous irions mieux, comme l'Islande et, partiellement, les USA. Au contraire, les hommes de l'Etat eurolandais ont choisi, de connivence avec les banquiers, de soutenir les banques zombies donc ils ont choisi la longue stagnation à la japonaise pour sauver les banquiers aux dépens des peuples. Alors, l'ennemi sans visage ...
Bref, on patauge dans les mensonges. Et on n'est pas près d'en sortir.
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Simon Leys
vendredi, décembre 28, 2012
Tuerie de Newton : l'unanimisme bêlant des médias ...
Je suis d'accord avec cet article : les journalistes sont des agents du système et le système n'a pas intérêt à ce que les honnêtes citoyens possèdent des armes.
Nous vivons dans une dictature, molle mais dictature quand même, car, dans une vraie démocratie, les citoyens se reconnaissent au fait qu'ils peuvent être armés légalement sans difficulté.
Tuerie de Newton : l'unanimisme bêlant des médias ...
Nous vivons dans une dictature, molle mais dictature quand même, car, dans une vraie démocratie, les citoyens se reconnaissent au fait qu'ils peuvent être armés légalement sans difficulté.
Tuerie de Newton : l'unanimisme bêlant des médias ...
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mercredi, décembre 26, 2012
Noël ! Noël ! (2)
La réacosphère bruisse du fait que la présidence de la république a émis un communiqué pour fêter aux musulmans une fête de chez eux et n'a pas émis de communiqué similaire pour fêter Noël, une fête bien de chez nous, aux chrétiens.
Cette indignation est certes justifiée, mais elle me paraît un peu naïve : un gouvernement socialiste, en France, en 2012, est nécessairement traitre à tout ce que nous sommes, à notre histoire, à notre culture, à nos religions, à nos traditions, et, pour finir, traitre à notre patrie. Il est nécessairement l'agent des colons musulmans. C'est dans sa nature.
On n'en finirait pas de s'indigner, par exemple, que le saccage d'une chapelle dans une enceinte militaire ait laissé le ministre de la défense totalement indifférent. L'indignation permanente émousse le message.
Le véritable scandale, l'abomination de la désolation, c'est que les socialistes, étant ce qu'ils sont, ayant les idées, les valeurs et les objectifs qu'on leur connait, soient parvenus à cumuler tous les pouvoirs. Ils y ont réussi à cause de l'absence de toute pensée anti-socialiste dans la sphère publique.
C'est sur le terrain des idées et des mots, de la doctrine, de la philosophie, que les choses se jouent. C'est moins immédiat que les indignations à répétition, mais c'est plus profond.
Cette indignation est certes justifiée, mais elle me paraît un peu naïve : un gouvernement socialiste, en France, en 2012, est nécessairement traitre à tout ce que nous sommes, à notre histoire, à notre culture, à nos religions, à nos traditions, et, pour finir, traitre à notre patrie. Il est nécessairement l'agent des colons musulmans. C'est dans sa nature.
On n'en finirait pas de s'indigner, par exemple, que le saccage d'une chapelle dans une enceinte militaire ait laissé le ministre de la défense totalement indifférent. L'indignation permanente émousse le message.
Le véritable scandale, l'abomination de la désolation, c'est que les socialistes, étant ce qu'ils sont, ayant les idées, les valeurs et les objectifs qu'on leur connait, soient parvenus à cumuler tous les pouvoirs. Ils y ont réussi à cause de l'absence de toute pensée anti-socialiste dans la sphère publique.
C'est sur le terrain des idées et des mots, de la doctrine, de la philosophie, que les choses se jouent. C'est moins immédiat que les indignations à répétition, mais c'est plus profond.
mardi, décembre 25, 2012
Noël ! Noël !
J'ai un peu de mal avec Noël cette année : trop de cadeaux, trop de nourriture, trop de boisson. Cela finit par devenir grotesque et pitoyable, car signe de vacuité, de fuite dans le divertissement.
Heureusement, on peut encore se souvenir que Noël célèbre la naissance d'un enfant dans une étable.
Heureusement, on peut encore se souvenir que Noël célèbre la naissance d'un enfant dans une étable.
lundi, décembre 24, 2012
Exil fiscal : halte au nombrilisme
Un des traits qui m'agacent le plus chez les Français est leur nombrilisme : à les entendre, il serait quasiment impossible de vivre bien hors de France.
Cet article remet les pendules à leur heure, notamment sur deux de nos domaines de fierté mal placée. Il y a des systèmes de santé meilleurs que le nôtre. Idem pour les systèmes éducatifs.
Exil fiscal et nombrilisme français
Nota : j'ai douté de la pertinence de cet article à cause du chiffre d'un million d'euros de patrimoine comme seuil d'exil. Puis, je me suis rappelé qu'on m'avait parlé d'un couple parti en Belgique avec deux millions d'euros, chiffre qui n'est pas si éloigné de celui de cet article par rapport aux dizaines de millions que j'imaginais.
Bref, si à un million d'euros, il y a des cas où cela vaut le coup de partir, c'est extrêmement inquiétant : ce n'est plus seulement le capital d'hier qu'on fait fuir, ce sont les entrepreneurs, donc la richesse et les emplois, d'aujourd'hui et de demain.
Se confirme une fois de plus qu'en faisant le choix du socialisme, les Français ont fait le choix de l'égalité dans la misère. C'est d'ailleurs une fausse égalité car certains profitent du système de la manière la plus inégalitaire qui soit.
Cet article remet les pendules à leur heure, notamment sur deux de nos domaines de fierté mal placée. Il y a des systèmes de santé meilleurs que le nôtre. Idem pour les systèmes éducatifs.
Exil fiscal et nombrilisme français
Nota : j'ai douté de la pertinence de cet article à cause du chiffre d'un million d'euros de patrimoine comme seuil d'exil. Puis, je me suis rappelé qu'on m'avait parlé d'un couple parti en Belgique avec deux millions d'euros, chiffre qui n'est pas si éloigné de celui de cet article par rapport aux dizaines de millions que j'imaginais.
Bref, si à un million d'euros, il y a des cas où cela vaut le coup de partir, c'est extrêmement inquiétant : ce n'est plus seulement le capital d'hier qu'on fait fuir, ce sont les entrepreneurs, donc la richesse et les emplois, d'aujourd'hui et de demain.
Se confirme une fois de plus qu'en faisant le choix du socialisme, les Français ont fait le choix de l'égalité dans la misère. C'est d'ailleurs une fausse égalité car certains profitent du système de la manière la plus inégalitaire qui soit.
dimanche, décembre 23, 2012
"Il y a consensus en France sur l'impôt progressif"
"Il y a consensus en France sur l'impôt progressif". En entendant cette phrase à la radio, j'ai fait un bond.
L'intervenant de BFM émettait placidement (plus c'est gros, plus ça passe) une contre-vérité flagrante : nous sommes des milliers de libéraux français à considérer que l'impôt progressif, c'est la traduction fiscale de la jalousie, c'est l'oppression de la majorité des pauvres envieux sur la minorité des riches par le moyen du barème des impôts.
L'intervenant de BFM émettait placidement (plus c'est gros, plus ça passe) une contre-vérité flagrante : nous sommes des milliers de libéraux français à considérer que l'impôt progressif, c'est la traduction fiscale de la jalousie, c'est l'oppression de la majorité des pauvres envieux sur la minorité des riches par le moyen du barème des impôts.
Le temps béni du colbertisme
Les imbéciles économiques à la Zemmour ou à la Dupont-Aignan nous font en ce moment un coup de nostalgie colbertiste. Ah, la manufacture des Gobelins. Ah, la verrerie de Saint-Gobain (qui est devenue une moderne multinationale, voyez comme le colbertisme était visionnaire).
Parlons-en du temps béni du colbertisme.
C'était le temps où les Provinces-Unies, dix fois moins peuplées que la France, mais adonnées à un capitalisme privé déchainé et à un commerce débridé, pouvaient se poser en rival crédible. Ah vraiment, elle est belle la réussite du colbertisme.
Le pays en est resté ruiné, il a fallu le vil affairisme (que méprisent tant nos prudes nationalistes) de la Régence pour rétablir un peu les comptes.
S'il est arrivé que la France fût la puissance dominante en Europe, ce n'est pas à cause d'une politique économique judicieuse qui lui aurait donné les moyens de la puissance. C'est grâce à sa démographie qui en faisait la Chine de l'Europe. Il n'y a pas une gloire immense à rivaliser avec des pays deux à dix fois moins peuplés que vous. La supériorité démographique enfuie après les guerres napoléoniennes et après l'union allemande, la France est rentrée dans le rang.
Les chantres du colbertisme nous font aussi régulièrement un «trip» Trente Glorieuses et économie dirigée. Les Trente Glorieuses, cette époque de rattrapage, en partie financée par les Américains ? On peut d'ailleurs longuement débattre de savoir si cette époque était réellement moins libérale que la nôtre (puisque c'est le point qui tracasse nos étatistes : démontrer que l'économie «dirigée» (1) est préférable à l'économie libérale).
Ah, et enfin, l'apothéose : le pompidolisme. Le TGV, Airbus, les centrales nucléaires ... Une telle réussite que nous en vivons encore quarante ans après. C'est dire si l'économie française est créative : elle n'a rien crée de marquant en quarante ans (à part Meetic). Quelle réussite, l'économie dirigée !
Examinons les périodes d'expansion de l'économie française.
Le Troisième Empire ? Un fin d'artifice économique. Manque de pot, c'est une ère libérale. Mais on peut me rétorquer que c'était aussi une époque de rattrapage.
Alors, pas de période où la France ne fut, économiquement, ni à la traine ni en rattrapage ?
Oh si. Il y en a une.
Elle nous a laissé des noms comme Blériot, Michelin, Renault, Citroen. Tous des noms d'entrepreneurs, et pas de hauts fonctionnaires, vous remarquerez. Au début du siècle dernier, après une longue stagnation, l'économie redémarre sous l'impulsion d'entrepreneurs audacieux. Et la France n'est pas à la traine dans les industries naissantes, automobile, aviation, mais plutôt à la pointe.
Mais il faut avoir l'esprit particulièrement mal tourné, comme moi, pour voir une relation entre cette prospérité inédite et le je-m'en-foutisme de l'Etat de l'époque en matière économique. Pas de «ministère du redressement productif», pas d'«emplois d'avenir» ...
************
(1) : les mauvaises langues feront une analogie entre l'«économie dirigée» et la «bataille conduite», qui était la doctrine de l'armée française en 1940, avec le succès que l'on sait.
Parlons-en du temps béni du colbertisme.
C'était le temps où les Provinces-Unies, dix fois moins peuplées que la France, mais adonnées à un capitalisme privé déchainé et à un commerce débridé, pouvaient se poser en rival crédible. Ah vraiment, elle est belle la réussite du colbertisme.
Le pays en est resté ruiné, il a fallu le vil affairisme (que méprisent tant nos prudes nationalistes) de la Régence pour rétablir un peu les comptes.
S'il est arrivé que la France fût la puissance dominante en Europe, ce n'est pas à cause d'une politique économique judicieuse qui lui aurait donné les moyens de la puissance. C'est grâce à sa démographie qui en faisait la Chine de l'Europe. Il n'y a pas une gloire immense à rivaliser avec des pays deux à dix fois moins peuplés que vous. La supériorité démographique enfuie après les guerres napoléoniennes et après l'union allemande, la France est rentrée dans le rang.
Les chantres du colbertisme nous font aussi régulièrement un «trip» Trente Glorieuses et économie dirigée. Les Trente Glorieuses, cette époque de rattrapage, en partie financée par les Américains ? On peut d'ailleurs longuement débattre de savoir si cette époque était réellement moins libérale que la nôtre (puisque c'est le point qui tracasse nos étatistes : démontrer que l'économie «dirigée» (1) est préférable à l'économie libérale).
Ah, et enfin, l'apothéose : le pompidolisme. Le TGV, Airbus, les centrales nucléaires ... Une telle réussite que nous en vivons encore quarante ans après. C'est dire si l'économie française est créative : elle n'a rien crée de marquant en quarante ans (à part Meetic). Quelle réussite, l'économie dirigée !
Examinons les périodes d'expansion de l'économie française.
Le Troisième Empire ? Un fin d'artifice économique. Manque de pot, c'est une ère libérale. Mais on peut me rétorquer que c'était aussi une époque de rattrapage.
Alors, pas de période où la France ne fut, économiquement, ni à la traine ni en rattrapage ?
Oh si. Il y en a une.
Elle nous a laissé des noms comme Blériot, Michelin, Renault, Citroen. Tous des noms d'entrepreneurs, et pas de hauts fonctionnaires, vous remarquerez. Au début du siècle dernier, après une longue stagnation, l'économie redémarre sous l'impulsion d'entrepreneurs audacieux. Et la France n'est pas à la traine dans les industries naissantes, automobile, aviation, mais plutôt à la pointe.
Mais il faut avoir l'esprit particulièrement mal tourné, comme moi, pour voir une relation entre cette prospérité inédite et le je-m'en-foutisme de l'Etat de l'époque en matière économique. Pas de «ministère du redressement productif», pas d'«emplois d'avenir» ...
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(1) : les mauvaises langues feront une analogie entre l'«économie dirigée» et la «bataille conduite», qui était la doctrine de l'armée française en 1940, avec le succès que l'on sait.
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Dalrymple sur l'affaire Depardieu
Comme d'habitude, c'est un délice : Dalrymple saisit au vol la phrase qui révèle les arrières-pensées des critiques de Depardieu. Tout l'argent dans le pays a vocation à appartenir à l'Etat et si celui-ci consent à en laisser une partie dans les mains de ceux qui l'ont gagné, c'est pure libéralité de sa part. Libéralité révocable à tout instant et il est interdit de protester sous peine d'être accusé de manifester là son anti-patriotisme.
Pocket money
Ceux qu ont conscience de vivre dans ce communisme inconscient et qui connaissent la nocivité du communisme ne peuvent qu'être angoissés.
Pocket money
Ceux qu ont conscience de vivre dans ce communisme inconscient et qui connaissent la nocivité du communisme ne peuvent qu'être angoissés.
Quand les législateurs n'étaient pas encore des crétins incultes et vaniteux : les interventions de Bonaparte sur la famille au Conseil d'Etat
Si ces débats peuvent être vus comme rudement misogynes (mais la misogynie était-elle un défaut ou une marque de lucidité ?), ils étaient animés de bon sens et du louable souci de préserver la société.
Les interventions de Bonaparte au Conseil d'Etat
Aujourd'hui, nos législateurs sont mus (certains sans même s'en rendre compte, ce qui est encore plus grave) par une inextinguible soif de nihilisme et de destruction. C'est terrifiant : ils ouvrent un gouffre sous nos pieds.
Les interventions de Bonaparte au Conseil d'Etat
Aujourd'hui, nos législateurs sont mus (certains sans même s'en rendre compte, ce qui est encore plus grave) par une inextinguible soif de nihilisme et de destruction. C'est terrifiant : ils ouvrent un gouffre sous nos pieds.
samedi, décembre 22, 2012
L'irrésistible attrait du bouc-émissaire
Comme Maxime Tandonnet, je suis très inquiet des tensions qui montent en politique française.
En effet, il n'y a pas plus con, en politique et dans le monde occidental, que le peuple français. Plus qu'aucun autre, il vérifie la plaisanterie churchilienne : «La démocratie permet de trouver la bonne solution ... après avoir essayé toutes les autres».
La sortie de crise est évidente à mes yeux, mais ce n'est pas du tout la politique que nous adopterons.
Nous commencerons par courir après tous les faux prétextes, les mauvaises solutions, les visions débiles, les politiques stupides, les explications tordues et fausses, les pauvres boucs-émissaires. La violence sera déchainée et instrumentée par des escrocs à la Marat. Le sang coulera peut-être. Puis nous en viendrons probablement - ce n'est pas certain- aux vrais problèmes, quand le peuple et ses faux guides auront épuisé leur immense réservoir de stupidité, ce qui prendra un certain temps et de grandes souffrances.
La raison de cet état de mongolisme politique incurable est bien connue, elle date de 1789. En France, on pense la politique idéologiquement : des systèmes de partis, d'idées et de mots s'affrontent et peu importent les réalités.
Pire : les réalités sont une gêne et il est malséant d'en faire état dans le débat politique français. De la même façon, le bon sens est considéré comme tout juste acceptable pour les rustres et ne saurait concerner les grands penseurs politiques (et, en France, tout le monde se croit grand penseur politique).
Il ne faut pas perdre de vue que, pendant que la France se battra avec énergie pour atteindre un record de stupidité politique, des rapports écrits ces trois dernières décennies, parfaitement clairs, analysant notre économie et prescrivant des remèdes, dormiront dans les armoires des ministères. Que des exemples étrangers réussis nous épargnent le devoir d'être originaux.Il suffit de copier ce qui a déjà fonctionné ailleurs.
Mais non, nous voulons absolument faire le désespoir de nos amis et la joie de nos ennemis.
Bien sûr, nous pouvons rêver que les Français, au lieu de se quereller sur des mots et des mythes, soient orientés par une poignée de politiciens vers l'affrontement des dures réalités. Mais il suffit d'avoir jeté un oeil à la classe jacassante actuelle pour savoir que cet espoir est vain. L'homme politique français intelligent et courageux n'existe pas : il a été éliminé depuis longtemps par le système.
Alors, reste le recours : l'homme (ou la femme) providentiel, celui ou celle qu'on espérait mais qu'on n'attendait plus. Mais ca ne fait pas lourd, comme espoir ...
En effet, il n'y a pas plus con, en politique et dans le monde occidental, que le peuple français. Plus qu'aucun autre, il vérifie la plaisanterie churchilienne : «La démocratie permet de trouver la bonne solution ... après avoir essayé toutes les autres».
La sortie de crise est évidente à mes yeux, mais ce n'est pas du tout la politique que nous adopterons.
Nous commencerons par courir après tous les faux prétextes, les mauvaises solutions, les visions débiles, les politiques stupides, les explications tordues et fausses, les pauvres boucs-émissaires. La violence sera déchainée et instrumentée par des escrocs à la Marat. Le sang coulera peut-être. Puis nous en viendrons probablement - ce n'est pas certain- aux vrais problèmes, quand le peuple et ses faux guides auront épuisé leur immense réservoir de stupidité, ce qui prendra un certain temps et de grandes souffrances.
La raison de cet état de mongolisme politique incurable est bien connue, elle date de 1789. En France, on pense la politique idéologiquement : des systèmes de partis, d'idées et de mots s'affrontent et peu importent les réalités.
Pire : les réalités sont une gêne et il est malséant d'en faire état dans le débat politique français. De la même façon, le bon sens est considéré comme tout juste acceptable pour les rustres et ne saurait concerner les grands penseurs politiques (et, en France, tout le monde se croit grand penseur politique).
Il ne faut pas perdre de vue que, pendant que la France se battra avec énergie pour atteindre un record de stupidité politique, des rapports écrits ces trois dernières décennies, parfaitement clairs, analysant notre économie et prescrivant des remèdes, dormiront dans les armoires des ministères. Que des exemples étrangers réussis nous épargnent le devoir d'être originaux.Il suffit de copier ce qui a déjà fonctionné ailleurs.
Mais non, nous voulons absolument faire le désespoir de nos amis et la joie de nos ennemis.
Bien sûr, nous pouvons rêver que les Français, au lieu de se quereller sur des mots et des mythes, soient orientés par une poignée de politiciens vers l'affrontement des dures réalités. Mais il suffit d'avoir jeté un oeil à la classe jacassante actuelle pour savoir que cet espoir est vain. L'homme politique français intelligent et courageux n'existe pas : il a été éliminé depuis longtemps par le système.
Alors, reste le recours : l'homme (ou la femme) providentiel, celui ou celle qu'on espérait mais qu'on n'attendait plus. Mais ca ne fait pas lourd, comme espoir ...
La sortie de crise idéale
Je décris cette sortie de crise idéale par pur plaisir intellectuel, je sais qu'elle n'a aucune chance de recevoir un début de commencement de réalité :
> privatisation de l'économie, réduction de l'Etat aux fonctions régaliennes. Privatisation d'EDF, de la SNCF, de l'éducation, de la santé, des assurances sociales etc. Suppression du statut de la fonction publique (sauf pour les fonctions régaliennes). Diminution des impôts et des déficits.
> Réduction du mille-feuilles administratif et social-clientéliste (division par deux de tout : nombre de couches, de communes, d'élus).
> sortie de l'Euro.
> banqueroute des deux-tiers.
> fermeture des frontières à l'immigration extra-européenne.
> privatisation de l'économie, réduction de l'Etat aux fonctions régaliennes. Privatisation d'EDF, de la SNCF, de l'éducation, de la santé, des assurances sociales etc. Suppression du statut de la fonction publique (sauf pour les fonctions régaliennes). Diminution des impôts et des déficits.
> Réduction du mille-feuilles administratif et social-clientéliste (division par deux de tout : nombre de couches, de communes, d'élus).
> sortie de l'Euro.
> banqueroute des deux-tiers.
> fermeture des frontières à l'immigration extra-européenne.
vendredi, décembre 21, 2012
Catherine au secours de Gérard
Catherine Deneuve vient au secours de Gérard Depardieu dans Libération. Cet entretien sonne comme une paire de gifles bien sonores à Philippe Torreton.
On imagine d'ici la scène qu'en tirerait un cinéaste : 1900, Catherine Deneuve en crinoline et ombrelle, bien droite, dans une rue de Paris. Un Torreton sombre, rabougri, torve, chapeau melon. Il tient un propos inconvenant à la dame. La paire de gifles claque. Les passants se retournent. Le chapeau roule dans le caniveau.
Deneuve et Depardieu se connaissent bien. Ils ont souvent joué ensemble. Rappelons ce jugement, très approprié à l'actualité, de Depardieu : "Catherine Deneuve est l'homme que j'aurais aimé être."
On imagine d'ici la scène qu'en tirerait un cinéaste : 1900, Catherine Deneuve en crinoline et ombrelle, bien droite, dans une rue de Paris. Un Torreton sombre, rabougri, torve, chapeau melon. Il tient un propos inconvenant à la dame. La paire de gifles claque. Les passants se retournent. Le chapeau roule dans le caniveau.
Deneuve et Depardieu se connaissent bien. Ils ont souvent joué ensemble. Rappelons ce jugement, très approprié à l'actualité, de Depardieu : "Catherine Deneuve est l'homme que j'aurais aimé être."
jeudi, décembre 20, 2012
Un gouvernement minable
Bon, les ministres et les députés tombent sur le dos de Gérard Depardieu. Mais les a-t-on entendus employer un ton aussi virulent et un vocabulaire aussi méprisant contre Bernard Arnault dans la même situation ?
Bien sûr que non : on ne parle pas à un milliardaire patron d'industrie comme à un acteur, même célèbre.
Fort avec les faibles, faible avec les forts. Ce n'est pas une bonne définition de minable ?
Bien sûr que non : on ne parle pas à un milliardaire patron d'industrie comme à un acteur, même célèbre.
Fort avec les faibles, faible avec les forts. Ce n'est pas une bonne définition de minable ?
La crise ? Quelle crise ?
Comme l'explique très bien Jean-Pierre Petit, la France est un pays de rentiers :
Les experts 19/12
Les deux principaux types de rentiers sont :
1) Les fonctionnaires : bénéficier d'un emploi à vie garanti vaut toutes les rentes de la terre.
2) Les retraités. Je connais des retraités qui ont passé plus de temps à la retraite qu'au travail.
Or, comme dans tous les pays bloqués, la seule manière de remettre l'économie en route, c'est de casser les rentes. Autrement dit, il est encore plus urgent et important de supprimer le statut de la fonction publique que de réduire les déficits publics. C'est ce qu'ont fait tous les pays qui ont engagé de vraies réformes (Canada, Suède et même Italie).
Malheureusement, François Hollande a été élu par les rentiers de la fonction publique sur la promesse implicite de ne toucher à rien, et surtout pas au statut de la fonction publique. Le slogan "Le changement, c'est maintenant" était une anti-phrase valant engagement à faire du bruit avec la bouche et du vent avec les bras pour habiller l'immobilisme le plus complet.
Qu'est-ce que la crise ? :
1) des smicards qui deviennent chômeurs
2) des petits patrons ruinés
3) des déficits publics qui se creusent et des impôts sur le capital productif qui flambent
Aucune de ces trois conséquences n'a d'impact sur les nouveaux rentiers, fonctionnaires et retraités. Ils s'en contrefoutent donc comme de l'an quarante.
En revanche, toute politique destinée à résoudre vraiment la crise leur serait défavorable.
C'est pourquoi les rentiers sont constants : s'il leur arrive d'afficher leur compassion pour les victimes de la crise, leurs votes sont sans ambiguïté. Une opposition farouche à toute mesure susceptible de nous sortir du merdier.
Bien sûr, on peut imaginer une sortie "par le haut" : la promesse que la remise en cause des rentes amènera une telle prospérité que même les ex-rentiers y trouveront leur compte. Mais en vertu du principe "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras", il est impossible de faire abandonner volontairement leurs rentes aux rentiers. Il faut les forcer. Or, ce sont eux qui ont le pouvoir. On n'en sort pas.
Ce pays est foutu.
Les experts 19/12
Les deux principaux types de rentiers sont :
1) Les fonctionnaires : bénéficier d'un emploi à vie garanti vaut toutes les rentes de la terre.
2) Les retraités. Je connais des retraités qui ont passé plus de temps à la retraite qu'au travail.
Or, comme dans tous les pays bloqués, la seule manière de remettre l'économie en route, c'est de casser les rentes. Autrement dit, il est encore plus urgent et important de supprimer le statut de la fonction publique que de réduire les déficits publics. C'est ce qu'ont fait tous les pays qui ont engagé de vraies réformes (Canada, Suède et même Italie).
Malheureusement, François Hollande a été élu par les rentiers de la fonction publique sur la promesse implicite de ne toucher à rien, et surtout pas au statut de la fonction publique. Le slogan "Le changement, c'est maintenant" était une anti-phrase valant engagement à faire du bruit avec la bouche et du vent avec les bras pour habiller l'immobilisme le plus complet.
Qu'est-ce que la crise ? :
1) des smicards qui deviennent chômeurs
2) des petits patrons ruinés
3) des déficits publics qui se creusent et des impôts sur le capital productif qui flambent
Aucune de ces trois conséquences n'a d'impact sur les nouveaux rentiers, fonctionnaires et retraités. Ils s'en contrefoutent donc comme de l'an quarante.
En revanche, toute politique destinée à résoudre vraiment la crise leur serait défavorable.
C'est pourquoi les rentiers sont constants : s'il leur arrive d'afficher leur compassion pour les victimes de la crise, leurs votes sont sans ambiguïté. Une opposition farouche à toute mesure susceptible de nous sortir du merdier.
Bien sûr, on peut imaginer une sortie "par le haut" : la promesse que la remise en cause des rentes amènera une telle prospérité que même les ex-rentiers y trouveront leur compte. Mais en vertu du principe "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras", il est impossible de faire abandonner volontairement leurs rentes aux rentiers. Il faut les forcer. Or, ce sont eux qui ont le pouvoir. On n'en sort pas.
Ce pays est foutu.
Libellés :
BFM,
Jean-Pierre Petit,
la France qui coule
Un divorce français
Un divorce français
Par Nicolas Barre
Le divorce entre François Hollande et ceux qui dirigent les fleurons de notre force de frappe économique est inquiétant et inédit dans une grande économie occidentale. Le limiter aux soucis fiscaux de quelques-uns serait une profonde erreur d'analyse. Car au moment où émergent des pays-continents comme la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Indonésie ou d'autres, tous animés d'une stratégie de rattrapage de l'Occident, tous portés par une vision économique de long terme, la France doit retrouver une ambition collective partagée par son élite économique et politique.
Or il n'en est rien. Au contraire, la défiance est à son comble entre deux mondes dont les intérêts devraient pourtant être plus que jamais alignés. Le climat est au divorce, au dénigrement de la réussite, à la dénonciation des élites économiques. Il faudra bien davantage qu'un dîner un peu convenu entre le président de la République et les plus grands patrons français pour rétablir la confiance, et surtout faire émerger une vision commune des positions que nous devons défendre dans la mondialisation. Sans quoi, c'est la France qui « tombera de la falaise » et décrochera du groupe des pays avancés. Dans cette guerre économique où nos avantages comparatifs sont de moins en moins nombreux, nous avons besoin de tout le monde pour relever le défi d'un modèle qui s'écroule. « L'affaire Depardieu » illustre bien l'immense gâchis dont nous sommes parfois capables. Voilà un homme qui a fait davantage pour le rayonnement du pays que tous les ministres de la Culture réunis depuis vingt ans. A Los Angeles, Shanghai, Tokyo ou Moscou, tout le monde connaît son nom. Qui connaît celui de ceux qui nous dirigent ? Le gamin turbulent de Chateauroux ne doit ce qu'il est qu'à son immense talent. En ce sens, il devrait être un modèle. Or il est devenu le symbole de ce que nous ne savons plus faire : attirer ou retenir les talents.
Ce qui caractérise notre époque, c'est l'extraordinaire mobilité des talents et du capital. C'est aussi la concurrence que se livrent des économies mûres pour les attirer, puisqu'elles disposent de peu d'autres leviers pour maintenir leur rang. Au minimum, nous devrions donc chercher à offrir les mêmes conditions, notamment fiscales, que nos voisins. Les Etats-Unis ont fait une priorité nationale de détecter et de faire venir chez eux les meilleurs. Nous sommes en train de devenir les spécialistes mondiaux du contraire. Tous les hauts dirigeants d'entreprises en témoignent : faire venir un grand patron de la recherche, un directeur financier hors pair ou un génie du design est devenu impossible. La France se coupe du marché mondial des cerveaux au moment où celui-ci explose. Nous le paierons en années de déclin.
Par Nicolas Barre
Le divorce entre François Hollande et ceux qui dirigent les fleurons de notre force de frappe économique est inquiétant et inédit dans une grande économie occidentale. Le limiter aux soucis fiscaux de quelques-uns serait une profonde erreur d'analyse. Car au moment où émergent des pays-continents comme la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Indonésie ou d'autres, tous animés d'une stratégie de rattrapage de l'Occident, tous portés par une vision économique de long terme, la France doit retrouver une ambition collective partagée par son élite économique et politique.
Or il n'en est rien. Au contraire, la défiance est à son comble entre deux mondes dont les intérêts devraient pourtant être plus que jamais alignés. Le climat est au divorce, au dénigrement de la réussite, à la dénonciation des élites économiques. Il faudra bien davantage qu'un dîner un peu convenu entre le président de la République et les plus grands patrons français pour rétablir la confiance, et surtout faire émerger une vision commune des positions que nous devons défendre dans la mondialisation. Sans quoi, c'est la France qui « tombera de la falaise » et décrochera du groupe des pays avancés. Dans cette guerre économique où nos avantages comparatifs sont de moins en moins nombreux, nous avons besoin de tout le monde pour relever le défi d'un modèle qui s'écroule. « L'affaire Depardieu » illustre bien l'immense gâchis dont nous sommes parfois capables. Voilà un homme qui a fait davantage pour le rayonnement du pays que tous les ministres de la Culture réunis depuis vingt ans. A Los Angeles, Shanghai, Tokyo ou Moscou, tout le monde connaît son nom. Qui connaît celui de ceux qui nous dirigent ? Le gamin turbulent de Chateauroux ne doit ce qu'il est qu'à son immense talent. En ce sens, il devrait être un modèle. Or il est devenu le symbole de ce que nous ne savons plus faire : attirer ou retenir les talents.
Ce qui caractérise notre époque, c'est l'extraordinaire mobilité des talents et du capital. C'est aussi la concurrence que se livrent des économies mûres pour les attirer, puisqu'elles disposent de peu d'autres leviers pour maintenir leur rang. Au minimum, nous devrions donc chercher à offrir les mêmes conditions, notamment fiscales, que nos voisins. Les Etats-Unis ont fait une priorité nationale de détecter et de faire venir chez eux les meilleurs. Nous sommes en train de devenir les spécialistes mondiaux du contraire. Tous les hauts dirigeants d'entreprises en témoignent : faire venir un grand patron de la recherche, un directeur financier hors pair ou un génie du design est devenu impossible. La France se coupe du marché mondial des cerveaux au moment où celui-ci explose. Nous le paierons en années de déclin.
Malgré l'Etat ...
Comment les groupes français profitent (quand même) du gaz de schiste
Les industriels français sont très forts : ils arrivent à survivre (de moins en moins) malgré les obstacles débiles que dressent les hommes de l'Etat.
Les industriels français sont très forts : ils arrivent à survivre (de moins en moins) malgré les obstacles débiles que dressent les hommes de l'Etat.
La France caviar
La France est devenue le deuxième producteur mondial de caviar
Cela me rassure. Et m'inquiète : je crains qu'à force d'impôts confiscatoires et de lois paralysantes, la France devienne une immense réserve indienne avec comme seuls produits des biens de luxe pour les touristes.
Cela me rassure. Et m'inquiète : je crains qu'à force d'impôts confiscatoires et de lois paralysantes, la France devienne une immense réserve indienne avec comme seuls produits des biens de luxe pour les touristes.
Mariage momosexuel : l'aveu de Pierre Bergé
Quand Pierre Bergé signe l'aveu ultime de cette gauche qui se livre corps et âme à la société de marché
Une fois de plus, on constate que ces histoires de mariage momosexuel, sous leur aspect anecdotique (les concernés sont très peu nombreux), touchent le coeur des différences entre socialisme et conservatisme.
Pour le socialiste à la Bergé, les hommes sont des robots interchangeables, des amas cellulaires temporaires, vivant dans l'instant, entièrement soumis à leurs désirs et à leurs passions.
Pour le conservateur, les hommes ont un passé, une histoire, une famille, des traditions et des responsabilités, ils ne vivent pas que pour eux-mêmes. En un mot, ils ont une âme (1).
Comme je l'ai souvent écrit, les socialistes ont raison si la condition humaine a changé. Et, pour l'instant et en vertu de mes connaissances, ce n'est pas le cas, donc ils ont tort. Avoir tort en des matières aussi fondamentales, c'est presque un crime, en tout cas, une faute lourde.
**************
(1) : c'est pourquoi ceux qui disent que le mariage momosexuel est une diversion des "vrais" problèmes, sous-entendu, économiques et sociaux, s'égarent. Ils versent dans une vision matérialiste de l'homme qui est celle de leurs ennemis.
Une fois de plus, on constate que ces histoires de mariage momosexuel, sous leur aspect anecdotique (les concernés sont très peu nombreux), touchent le coeur des différences entre socialisme et conservatisme.
Pour le socialiste à la Bergé, les hommes sont des robots interchangeables, des amas cellulaires temporaires, vivant dans l'instant, entièrement soumis à leurs désirs et à leurs passions.
Pour le conservateur, les hommes ont un passé, une histoire, une famille, des traditions et des responsabilités, ils ne vivent pas que pour eux-mêmes. En un mot, ils ont une âme (1).
Comme je l'ai souvent écrit, les socialistes ont raison si la condition humaine a changé. Et, pour l'instant et en vertu de mes connaissances, ce n'est pas le cas, donc ils ont tort. Avoir tort en des matières aussi fondamentales, c'est presque un crime, en tout cas, une faute lourde.
**************
(1) : c'est pourquoi ceux qui disent que le mariage momosexuel est une diversion des "vrais" problèmes, sous-entendu, économiques et sociaux, s'égarent. Ils versent dans une vision matérialiste de l'homme qui est celle de leurs ennemis.
Libellés :
Bergé,
famille,
lubies homosexuelles,
psychopathie socialiste
mercredi, décembre 19, 2012
D'étranges commentateurs
Je remarque une nouvelle race de commentateurs : ceux qui m'insultent en sachant que je vais les censurer. Je ne vois pas l'intérêt puisque je les censure aussitôt, xomme ils s'y attendent.
Juste l'âcre satisfaction de déverser sa bile ? Ça ne vole pas bien haut. D'ailleurs, la platitude des insultes ne laisse guère de doute sur le quotient intellectuel de ces minus.
Pendant des décennies, on nous a bassinés avec la fantasmatique "parole qui se libère", sous-entendu l'odieuse parole fasciste.
C'est déjà assez incongru qu'il y ait des gens pour considérer qu'une parole qui se libère est un danger. Cela témoigne d'une échelle de valeurs un tantinet liberticide.
Surtout, si une parole de haine se libère ces derniers temps, elle ne vient pas de la droite mais de la gauche. Les ministres et les députés de gauche ont plus insulté en six mois que la droite en dix ans.
Mais, bien sûr, une insulte de gauche, c'est pas pareil, c'est pour le Bien de l'Humanité, de la Justice, de la Solidarité. Les insultes de la gauche, c'est pas de la haine, c'est au contraire l'expression d'une Belle Âme révoltée par l'injustice. Les insultes de la gauche, c'est un cri d'Amour de l'Humanité.
Mon seul problème avec cela, c'est que les Amoureux de l'Humanité ont une fâcheuse tendance á détester les hommes, les particuliers, qu'ils sont incapables de se retenir d'insulter. Ils ont la déplorable habitude de les fusiller, rôtir, noyer, emprisonner, torturer, canonner, mitrailler, goulaguiser, rééduquer, affamer, égorger, éventrer, déporter, rafler, guillotiner, violer. Et toujours pour le plus grand Bien de l'Humanité.
Juste l'âcre satisfaction de déverser sa bile ? Ça ne vole pas bien haut. D'ailleurs, la platitude des insultes ne laisse guère de doute sur le quotient intellectuel de ces minus.
Pendant des décennies, on nous a bassinés avec la fantasmatique "parole qui se libère", sous-entendu l'odieuse parole fasciste.
C'est déjà assez incongru qu'il y ait des gens pour considérer qu'une parole qui se libère est un danger. Cela témoigne d'une échelle de valeurs un tantinet liberticide.
Surtout, si une parole de haine se libère ces derniers temps, elle ne vient pas de la droite mais de la gauche. Les ministres et les députés de gauche ont plus insulté en six mois que la droite en dix ans.
Mais, bien sûr, une insulte de gauche, c'est pas pareil, c'est pour le Bien de l'Humanité, de la Justice, de la Solidarité. Les insultes de la gauche, c'est pas de la haine, c'est au contraire l'expression d'une Belle Âme révoltée par l'injustice. Les insultes de la gauche, c'est un cri d'Amour de l'Humanité.
Mon seul problème avec cela, c'est que les Amoureux de l'Humanité ont une fâcheuse tendance á détester les hommes, les particuliers, qu'ils sont incapables de se retenir d'insulter. Ils ont la déplorable habitude de les fusiller, rôtir, noyer, emprisonner, torturer, canonner, mitrailler, goulaguiser, rééduquer, affamer, égorger, éventrer, déporter, rafler, guillotiner, violer. Et toujours pour le plus grand Bien de l'Humanité.
Napoléon chef de guerre (J. Tulard)
Très déçu.
Le sujet est passionnant (ce vaniteux de Chateaubriand n'a rien trouvé de mieux à écrire sur Napoléon que c'était "un gagneur de batailles, mais, qu'à part cela, beaucoup de généraux lui étaient supérieurs" !) et j'aime beaucoup Jean Tulard.
Or, ce livre est court et plat (une queue de castor ?). Son seul intérêt est dans sa bibliographie, pour aller voir dans d'autres livres.
Alors ? Probablement une commande alimentaire, pour payer une pension à une divorcée vorace ou un arriéré d'impôts, le fisc étant encore plus vorace que les femmes.
La jalousie et la haine
L'affaire Depardieu (qui est à mes yeux une affaire Ayrault) révèle, une fois de plus, à quel point certains Français (P. Torreton, entre autres !) sont travaillés par la jalousie et la haine. Jalousie de la richesse et du talent. Haine de la liberté, des autres.
Qu'est-ce que cela peut me faire que M. Depardieu soit plus riche que moi ? Tant mieux pour lui. Il ne m'enlève rien, contrairement à un fonctionnaire ou à un assisté que je suis obligé de payer avec mes impôts. Et qu'il parte ? Il est libre de faire sa vie comme il l'entend. Seuls les Belges ont leur mot à dire, s'ils veulent l'accueillir.
Mais non. Pour certains de nos concitoyens, nul ne doit avoir plus que ce qu'ils ont et pouvoir faire ce qu'ils ne peuvent faire. C'est humain. M. Philippe Torreton est humain. Comme M. Josef Djougachvili, dit Staline, était humain.
Ce qui est dégueulasse, c'est que certains politiciens fassent carrière de cette jalousie et de cette haine. On les appelle des socialistes.
Et notre malheur veut qu'ils nous gouvernent aujourd'hui.
Qu'est-ce que cela peut me faire que M. Depardieu soit plus riche que moi ? Tant mieux pour lui. Il ne m'enlève rien, contrairement à un fonctionnaire ou à un assisté que je suis obligé de payer avec mes impôts. Et qu'il parte ? Il est libre de faire sa vie comme il l'entend. Seuls les Belges ont leur mot à dire, s'ils veulent l'accueillir.
Mais non. Pour certains de nos concitoyens, nul ne doit avoir plus que ce qu'ils ont et pouvoir faire ce qu'ils ne peuvent faire. C'est humain. M. Philippe Torreton est humain. Comme M. Josef Djougachvili, dit Staline, était humain.
Ce qui est dégueulasse, c'est que certains politiciens fassent carrière de cette jalousie et de cette haine. On les appelle des socialistes.
Et notre malheur veut qu'ils nous gouvernent aujourd'hui.
Comment combattre le socialisme ? Parlez français !
Le socialisme prospère sur la confusion des idées et la trahison de la langue, qui vont de pair.
Par exemple, le jour où l'on cessera d'appeler "sans papier" un immigré illégal ou "solidarité" l'assistanat étatique, le socialisme aura reculé.
Or, cet effort de précision du vocabulaire et de respect de la syntaxe est à la portée de tous les plus de quarante ans.
L'instruction des moins de quarante ans ayant été massacrée, en toute connaissance de cause, par les socialistes de l'Education Nazionale, c'est plus difficile pour eux mais pas insurmontable.
Ce petit effort quotidien de cesser de torturer la langue française peut beaucoup contre le socialisme, à condition d'être constant.
Tenez, l'imparfait du subjonctif, suranné, passéiste, bourgeois, pour ne pas dire précieux, est un anti-socialisme à lui tout seul. De plus, c'est un excellent moyen de reconnaissance : si, au cours de la conversation, votre interlocuteur vous glisse avec naturel un imparfait du subjonctif, vous pouvez vous reposer sur la certitude qu'il n'a pas voté Hollande.
Par exemple, le jour où l'on cessera d'appeler "sans papier" un immigré illégal ou "solidarité" l'assistanat étatique, le socialisme aura reculé.
Or, cet effort de précision du vocabulaire et de respect de la syntaxe est à la portée de tous les plus de quarante ans.
L'instruction des moins de quarante ans ayant été massacrée, en toute connaissance de cause, par les socialistes de l'Education Nazionale, c'est plus difficile pour eux mais pas insurmontable.
Ce petit effort quotidien de cesser de torturer la langue française peut beaucoup contre le socialisme, à condition d'être constant.
Tenez, l'imparfait du subjonctif, suranné, passéiste, bourgeois, pour ne pas dire précieux, est un anti-socialisme à lui tout seul. De plus, c'est un excellent moyen de reconnaissance : si, au cours de la conversation, votre interlocuteur vous glisse avec naturel un imparfait du subjonctif, vous pouvez vous reposer sur la certitude qu'il n'a pas voté Hollande.
mardi, décembre 18, 2012
Le mur de Berlin fiscal
Ce qu'il y a de bien avec nos socialistes français, c'est qu'ils sont prévisibles: tout ce que leurs prédécesseurs soviétiques ont fait en dur, ils le font en mou.
L'endoctrinement des enfants dès la maternelle ? Najat Vallaud-Belkacem et Vincent Peillon y travaillent avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir.
La soumission du monde de l'art ? C'est déjà bien avancé mais Aurélie Filipetti fignole l'écrabouillement des derniers espaces de libertés.
L'enfermement et la psychiatrisation des dissidents ? La presse complice le fait symboliquement tous les jours.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault, eux, s'attaquent à des travaux de chef : le mur de Berlin fiscal. On nous parle d'«exit tax» (au moins, c'est clair) et d'«harmonisation fiscale» (une fois qu'on a compris qu'il ne s'agit pas du tout de s'aligner avec les taux d'imposition estoniens, c'est clair aussi).
Même raisonnement que pour le premier mur de Berlin : des gens cherchent à s'enfuir ? On n'en tire pas la conclusion que le socialisme est un échec et qu'il faudrait arrêter de déconner. On en tire la conclusion qu'il faut construire un mur pour forcer les gens à goûter malgré eux le bonheur du paradis socialiste.
L'idée est la suivante : vivre dans des enfers fiscaux n'est une souffrance que parce qu'il existe des paradis fiscaux. Supprimons les paradis fiscaux, il n'y aura plus de point de comparaison et donc plus de souffrance.
Colombine et Arlequin, je veux dire Hollande et Ayrault, ont une chance : quasiment tous les pays occidentaux ayant versé dans les folies social-clientélistes, tous les hommes de l'Etat du monde se donnent la main pour augmenter les impôts. Tous ne peuvent pas vivre aux iles Caïmans.
Mais, tout de même, la concurrence fiscale reste : augmenter les impôts, oui. Mais moins que le voisin, se disent certains. Et tout le monde n'est pas aussi socialiste que les Français. Comme le premier mur de Berlin, le mur minable Hollando-Ayraultiste finira par tomber.
Au fait, on me dit que Singapour est tellement prospère à force de libéralisme économique qu'il vient de supprimer l'impôt sur le revenu. Une autre planète ...
L'endoctrinement des enfants dès la maternelle ? Najat Vallaud-Belkacem et Vincent Peillon y travaillent avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir.
La soumission du monde de l'art ? C'est déjà bien avancé mais Aurélie Filipetti fignole l'écrabouillement des derniers espaces de libertés.
L'enfermement et la psychiatrisation des dissidents ? La presse complice le fait symboliquement tous les jours.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault, eux, s'attaquent à des travaux de chef : le mur de Berlin fiscal. On nous parle d'«exit tax» (au moins, c'est clair) et d'«harmonisation fiscale» (une fois qu'on a compris qu'il ne s'agit pas du tout de s'aligner avec les taux d'imposition estoniens, c'est clair aussi).
Même raisonnement que pour le premier mur de Berlin : des gens cherchent à s'enfuir ? On n'en tire pas la conclusion que le socialisme est un échec et qu'il faudrait arrêter de déconner. On en tire la conclusion qu'il faut construire un mur pour forcer les gens à goûter malgré eux le bonheur du paradis socialiste.
L'idée est la suivante : vivre dans des enfers fiscaux n'est une souffrance que parce qu'il existe des paradis fiscaux. Supprimons les paradis fiscaux, il n'y aura plus de point de comparaison et donc plus de souffrance.
Colombine et Arlequin, je veux dire Hollande et Ayrault, ont une chance : quasiment tous les pays occidentaux ayant versé dans les folies social-clientélistes, tous les hommes de l'Etat du monde se donnent la main pour augmenter les impôts. Tous ne peuvent pas vivre aux iles Caïmans.
Mais, tout de même, la concurrence fiscale reste : augmenter les impôts, oui. Mais moins que le voisin, se disent certains. Et tout le monde n'est pas aussi socialiste que les Français. Comme le premier mur de Berlin, le mur minable Hollando-Ayraultiste finira par tomber.
Au fait, on me dit que Singapour est tellement prospère à force de libéralisme économique qu'il vient de supprimer l'impôt sur le revenu. Une autre planète ...
lundi, décembre 17, 2012
Tesson à propos de Hollande
Philippe Tesson sur François Hollande :
Mais, surtout, l'expérience [Mitterrand de 1981] fut menée sinon avec élégance, en tout cas avec un minimum de correction. De politesse. On n'alla pas jusqu'à insulter l'ennemi. Avec François Hollande, il en va différemment. On ne peut décidément rien contre sa nature. Et l'on n'a pas toujours la culture suffisante. Ni l'habileté politique. Ni le vrai courage. On a l'instruction, mais l'instruction, ce n'est pas un art.
Ce faisant, Philippe Tesson met le doigt sur les quatre principaux défauts de François Hollande que la presse complice passe sous silence : il est lâche, sectaire, inculte et vulgaire.
Il arrive que la presse, complice du pouvoir, laisse deviner le premier défaut, parce qu'il est impossible à cacher, mais les autres, qui étaient clamés avec une hystérie portée au rouge contre Nicolas Sarkozy, sont soigneusement dissimulés.
Si François Hollande était resté au poste où il a atteint son niveau d'incompétence, Président du Conseil Général de Corrèze, je me contenterais de le mépriser silencieusement comme il le mérite et de plaindre les Corréziens.
Malheureusement, il est devenu ce qu'il est devenu et je ne peux garder mon mépris silencieux.
Mais, surtout, l'expérience [Mitterrand de 1981] fut menée sinon avec élégance, en tout cas avec un minimum de correction. De politesse. On n'alla pas jusqu'à insulter l'ennemi. Avec François Hollande, il en va différemment. On ne peut décidément rien contre sa nature. Et l'on n'a pas toujours la culture suffisante. Ni l'habileté politique. Ni le vrai courage. On a l'instruction, mais l'instruction, ce n'est pas un art.
Ce faisant, Philippe Tesson met le doigt sur les quatre principaux défauts de François Hollande que la presse complice passe sous silence : il est lâche, sectaire, inculte et vulgaire.
Il arrive que la presse, complice du pouvoir, laisse deviner le premier défaut, parce qu'il est impossible à cacher, mais les autres, qui étaient clamés avec une hystérie portée au rouge contre Nicolas Sarkozy, sont soigneusement dissimulés.
Si François Hollande était resté au poste où il a atteint son niveau d'incompétence, Président du Conseil Général de Corrèze, je me contenterais de le mépriser silencieusement comme il le mérite et de plaindre les Corréziens.
Malheureusement, il est devenu ce qu'il est devenu et je ne peux garder mon mépris silencieux.
Libellés :
François la gélatine,
psychopathie socialiste,
Tesson
Quelques articles sur l'affaire Depardieu
L'affaire Depardieu est en réalité une affaire Hollande-Ayrault : le problème n'est pas que Gérard Depardieu parte, il est libre. Le problème est que François Hollande le fasse fuir et que ses ministres, dont le premier, l'insultent.
Mon article préféré est celui de Philippe Tesson : son résumé du socialisme à la française façon Hollande «toujours cette arrogance, cette appropriation de la vertu, cette vulgarité. Tout cela est minable» est limpide et juste.
L'exil fiscal serait-il un privilège socialiste ?
Depardieu dénonce une oppression française
Depardieu, contribuable sans frontières
Tous en Belgique !
Gérard Depardieu est un vrai socialiste français
Depardieu accumule les soutiens sur Facebook
Mon article préféré est celui de Philippe Tesson : son résumé du socialisme à la française façon Hollande «toujours cette arrogance, cette appropriation de la vertu, cette vulgarité. Tout cela est minable» est limpide et juste.
L'exil fiscal serait-il un privilège socialiste ?
Depardieu dénonce une oppression française
Depardieu, contribuable sans frontières
Tous en Belgique !
Gérard Depardieu est un vrai socialiste français
Depardieu accumule les soutiens sur Facebook
Socialisme à la française : peur sur la ville
Comme Baptiste Créteur et Bruno Bertez, j'ai peur : le socialisme à la française de 2012 est un totalitarisme mou. Mou mais totalitarisme quand même.
Charles Gave s'en va répétant que la démocratie ne recule pas une fois qu'on y a gouté. Je suis moins optimiste que lui : un certain type d'hommes est plus à l'aise dans la servitude que dans la liberté et je crains que, dans la France de 2012, ce type soit largement majoritaire (1).
Les kapos du système se réjouiront de faire peur à un sale réac comme moi. Ils ne devraient pourtant pas oublier qu'un pays ne prospère pas grâce aux bons-à-rien, aux assistés, aux demi-intellectuels et aux ponctionnaires, qui sont l'essentiel de la clientèle du socialisme.
Bien sûr, l'exemple de l'URSS montre amplement qu'on peut s'en foutre de vivre dans un pays miséreux tant que soi, on est un apparatchik du bon coté du manche, bénéficiant en masse de privilèges, obtenus sur le dos du peuple tondu.
Cependant, sur la fin, même les apparatchiks se sont lassés du système miséreux dont ils étaient pourtant les grands bénéficiaires.
**************
(1) : c'est un des effets du Grand Remplacement que de substituer à un peuple maillotinier des populations habituées aux dictatures.
Charles Gave s'en va répétant que la démocratie ne recule pas une fois qu'on y a gouté. Je suis moins optimiste que lui : un certain type d'hommes est plus à l'aise dans la servitude que dans la liberté et je crains que, dans la France de 2012, ce type soit largement majoritaire (1).
Les kapos du système se réjouiront de faire peur à un sale réac comme moi. Ils ne devraient pourtant pas oublier qu'un pays ne prospère pas grâce aux bons-à-rien, aux assistés, aux demi-intellectuels et aux ponctionnaires, qui sont l'essentiel de la clientèle du socialisme.
Bien sûr, l'exemple de l'URSS montre amplement qu'on peut s'en foutre de vivre dans un pays miséreux tant que soi, on est un apparatchik du bon coté du manche, bénéficiant en masse de privilèges, obtenus sur le dos du peuple tondu.
Cependant, sur la fin, même les apparatchiks se sont lassés du système miséreux dont ils étaient pourtant les grands bénéficiaires.
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(1) : c'est un des effets du Grand Remplacement que de substituer à un peuple maillotinier des populations habituées aux dictatures.
dimanche, décembre 16, 2012
Confusion socialiste
À l'occasion de l'affaire Depardieu, les socialistes font un savant mélange entre la France, le gouvernement, la nationalité et la fiscalité.
On est dans la tradition de la saloperie socialiste et de la malhonnêteté gauchiste. Rappelons quelques vérités :
> on peut détester le gouvernement sans être un mauvais citoyen.
> on peut fuir des impôts injustes et spoliateurs sans être un traitre.
Non seulement, le respect du gouvernement et du fisc n'est pas l'alpha et l'oméga du patriotisme, mais il est des circonstances (je crois que c'est le cas aujourd'hui) où ce respect constitue une lâcheté qui nuit à l'intérêt supérieur du pays.
On est dans la tradition de la saloperie socialiste et de la malhonnêteté gauchiste. Rappelons quelques vérités :
> on peut détester le gouvernement sans être un mauvais citoyen.
> on peut fuir des impôts injustes et spoliateurs sans être un traitre.
Non seulement, le respect du gouvernement et du fisc n'est pas l'alpha et l'oméga du patriotisme, mais il est des circonstances (je crois que c'est le cas aujourd'hui) où ce respect constitue une lâcheté qui nuit à l'intérêt supérieur du pays.
A propos de Gérard Depardieu
Gérard Depardieu a répondu vertement à Jean-Marc Ayrault qui l'avait traité de minable.
Extrait du Figaro :
************
L'acteur du Dernier Métro commence ainsi sa «Lettre ouverte à M. Ayrault Jean-Marc, premier ministre de M. François Hollande»: «“Minable”, vous avez dit “minable”? Comme c'est minable!» «Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté! Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis», remarque l'acteur. Rappelant avoir commencé à travailler «à 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique», Gérard Depardieu affirme avoir «toujours payé (ses) taxes et impôts». Belgique: des «raisons intimes» aussi «Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande, M. Ayrault, premier ministre de M. Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous?», apostrophe celui qui prête ses traits au cinéma à Obélix. «Je n'ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j'ai payé 145 millions d'euros d'impôts en quarante-cinq ans, j'ai payé, en 2012, 85% d'impôts sur mes revenus et je fais travailler 80 personnes (...). Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot “minable”», insiste-t-il, répétant le qualificatif qui ne passe pas. Choix de mot sur lequel Jean-Marc Ayrault est, depuis, un peu revenu.
«Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi», prévient l'acteur. «Nous n'avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l'a toujours inculqué», poursuit Gérard Depardieu.
************
Les hommes de l'Etat, qui, eux, sont de vrais minables puisqu'ils vivent somptueusement, sans rien apporter à l'utilité commune (quand ils ne sont pas carrément nuisibles), du recel de l'argent volé par le fisc à leurs concitoyens, sont d'une telle vanité qu'ils ont oublié le respect qu'ils doivent à ceux qui les nourrissent.
Ils sont tellement habitués à la soumission et à se comporter comme de petits marquis absolus qu'il leur semble tout naturel de traiter publiquement un concitoyen de minable.
Alors, évidemment, quand un insulté se rebiffe, comme nous devrions tous le faire, ils sont surpris.
Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec la seconde partie de la lettre de Depardieu, sur «Européen» et «citoyen du monde» mais l'acteur a les défauts de ses qualités : il est excessif et emporté. S'il avait été pondéré et raisonnable, il n'aurait pas écrit cette lettre revigorante.
Comme les hommes de l'Etat sont aux abois, ils sont sans pitié, ils écrasent tout ce qui fait mine de leur résister : la grande machine gouvernementale à salir les fortes têtes est en route.
On perçoit déjà le thème : Depardieu est un privilégié (pour faire oublier qu'il est d'extraction moins bourgeoise que tous les bobos socialistes au pouvoir), un alcoolique, un artiste (ces gens-là vivent dans un autre monde), un demi-fou, un aigri. On voit d'ici la ligne directrice. Les trompettes de l'air de la calomnie sont déjà embouchées.
Mais cela enlève-t-il quelque chose à la pertinence de la révolte de Depardieu, à savoir que les impôts spoliateurs sont illégitimes et qu'un ministre doit montrer du respect pour les mains qui le nourrissent ?
Bien sûr que non. Mais la machine médiatique va recourir à sa tactique de fuite habituelle : se focaliser sur l'accessoire pour faire diversion de l'essentiel.
Le gouvernement l'emportera peut-être ce coup-ci mais il devrait se méfier. Il est vulnérable. Il est à la fois fort et faible : fort de l'absence d'opposition organisée, faible du mécontentement qui monte.
Dans l'histoire de toutes les révolutions, de toutes les révoltes, de tous les troubles, il y a un symbole, un petit fait, pas plus gros que ceux qui l'ont précédés, inattendu (sinon, on y aurait paré) qui soudain cristallise les oppositions dispersées.
Je ne sais si le départ de Gérard Depardieu sera l'étincelle dans la poudrière. Mais il est de plus en plus probable que cette étincelle arrivera.
**************
Comme il devient coutumier, Zemmour, par étatisme, n'est pas à la hauteur. Ce qu'il dit n'est pas totalement faux mais très incomplet.
Extrait du Figaro :
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L'acteur du Dernier Métro commence ainsi sa «Lettre ouverte à M. Ayrault Jean-Marc, premier ministre de M. François Hollande»: «“Minable”, vous avez dit “minable”? Comme c'est minable!» «Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté! Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis», remarque l'acteur. Rappelant avoir commencé à travailler «à 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique», Gérard Depardieu affirme avoir «toujours payé (ses) taxes et impôts». Belgique: des «raisons intimes» aussi «Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande, M. Ayrault, premier ministre de M. Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous?», apostrophe celui qui prête ses traits au cinéma à Obélix. «Je n'ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j'ai payé 145 millions d'euros d'impôts en quarante-cinq ans, j'ai payé, en 2012, 85% d'impôts sur mes revenus et je fais travailler 80 personnes (...). Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot “minable”», insiste-t-il, répétant le qualificatif qui ne passe pas. Choix de mot sur lequel Jean-Marc Ayrault est, depuis, un peu revenu.
«Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi», prévient l'acteur. «Nous n'avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l'a toujours inculqué», poursuit Gérard Depardieu.
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Les hommes de l'Etat, qui, eux, sont de vrais minables puisqu'ils vivent somptueusement, sans rien apporter à l'utilité commune (quand ils ne sont pas carrément nuisibles), du recel de l'argent volé par le fisc à leurs concitoyens, sont d'une telle vanité qu'ils ont oublié le respect qu'ils doivent à ceux qui les nourrissent.
Ils sont tellement habitués à la soumission et à se comporter comme de petits marquis absolus qu'il leur semble tout naturel de traiter publiquement un concitoyen de minable.
Alors, évidemment, quand un insulté se rebiffe, comme nous devrions tous le faire, ils sont surpris.
Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec la seconde partie de la lettre de Depardieu, sur «Européen» et «citoyen du monde» mais l'acteur a les défauts de ses qualités : il est excessif et emporté. S'il avait été pondéré et raisonnable, il n'aurait pas écrit cette lettre revigorante.
Comme les hommes de l'Etat sont aux abois, ils sont sans pitié, ils écrasent tout ce qui fait mine de leur résister : la grande machine gouvernementale à salir les fortes têtes est en route.
On perçoit déjà le thème : Depardieu est un privilégié (pour faire oublier qu'il est d'extraction moins bourgeoise que tous les bobos socialistes au pouvoir), un alcoolique, un artiste (ces gens-là vivent dans un autre monde), un demi-fou, un aigri. On voit d'ici la ligne directrice. Les trompettes de l'air de la calomnie sont déjà embouchées.
Mais cela enlève-t-il quelque chose à la pertinence de la révolte de Depardieu, à savoir que les impôts spoliateurs sont illégitimes et qu'un ministre doit montrer du respect pour les mains qui le nourrissent ?
Bien sûr que non. Mais la machine médiatique va recourir à sa tactique de fuite habituelle : se focaliser sur l'accessoire pour faire diversion de l'essentiel.
Le gouvernement l'emportera peut-être ce coup-ci mais il devrait se méfier. Il est vulnérable. Il est à la fois fort et faible : fort de l'absence d'opposition organisée, faible du mécontentement qui monte.
Dans l'histoire de toutes les révolutions, de toutes les révoltes, de tous les troubles, il y a un symbole, un petit fait, pas plus gros que ceux qui l'ont précédés, inattendu (sinon, on y aurait paré) qui soudain cristallise les oppositions dispersées.
Je ne sais si le départ de Gérard Depardieu sera l'étincelle dans la poudrière. Mais il est de plus en plus probable que cette étincelle arrivera.
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Comme il devient coutumier, Zemmour, par étatisme, n'est pas à la hauteur. Ce qu'il dit n'est pas totalement faux mais très incomplet.
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Depardieu,
dictature du Bien,
psychopathie socialiste
Une cohabitation en 2014 ?
Six mois de présidence ont suffi à confirmer ce que tous les Français lucides savaient : François Hollande n'est pas un homme d'Etat, c'est un homme de l'Etat. Un politicard de IVème république agonisante, un embrouilleur, un finasseur. En rien, l'homme de la situation. Aucune envergure, aucune élévation.
Mais dans sa partie, les magouilles électoralistes, il est fort. Pour le plus grand malheur de la France, il est l'archétype du paradoxe démocratique : les qualités pour être élu sont l'opposé des qualités pour gouverner.
La suite me paraît, sinon limpide (car l'avenir n'est à personne), du moins assez claire. Suivant l'exemple de François Mitterrand, F. Hollande dissout en 2014 l'Assemblée Nationale après des élections municipales mauvaises (pas forcément désastreuses : la gauche dispose d'une forte base de faux Français, de Français reniés, d'imbéciles, de naïfs et de salauds).
À cause de l'incompréhensible engouement des Français pour la cohabitation, il se pourrait bien que François Hollande soit ré-élu en 2017. Une fois de plus, les Français se paieraient de mots. Ils préféreraient les illusions de la kermesse électoraliste à l'affrontement de la dure réalité.
À moins que la dure réalité balaie toutes ses petites manœuvres avec une grande vague de malheurs ...
Mais dans sa partie, les magouilles électoralistes, il est fort. Pour le plus grand malheur de la France, il est l'archétype du paradoxe démocratique : les qualités pour être élu sont l'opposé des qualités pour gouverner.
La suite me paraît, sinon limpide (car l'avenir n'est à personne), du moins assez claire. Suivant l'exemple de François Mitterrand, F. Hollande dissout en 2014 l'Assemblée Nationale après des élections municipales mauvaises (pas forcément désastreuses : la gauche dispose d'une forte base de faux Français, de Français reniés, d'imbéciles, de naïfs et de salauds).
À cause de l'incompréhensible engouement des Français pour la cohabitation, il se pourrait bien que François Hollande soit ré-élu en 2017. Une fois de plus, les Français se paieraient de mots. Ils préféreraient les illusions de la kermesse électoraliste à l'affrontement de la dure réalité.
À moins que la dure réalité balaie toutes ses petites manœuvres avec une grande vague de malheurs ...
vendredi, décembre 14, 2012
La stratégie du désordre
A l'instar de Stéphane Denis, je suis persuadé que le désordre actuel est perçu par François Hollande comme étant à son avantage. Il n'a probablement pas tort. En brouillant les pistes, en s'efforçant de camoufler toute ligne directrice, en occupant l'espace médiatique de ses défauts, puisqu'il ne peut pas l'occuper de ses qualités, François Hollande empêche les oppositions de se coaguler en une révolte organisée. Il n'a donc en face de lui que des mouvements d'humeur, des gestes de mépris, certes peu agréables, mais point dangereux. Le mépris seul n'a jamais fait perdre le pouvoir à personne.
Bien sûr, la politique suivie par le gouvernement est claire pour qui se donne la peine d'être attentif : elle est d'un socialisme sectaire, avec son cortège liberticide de répression et de misères (comme disait récemment un intervenant de BFM : «Je ne sais pas ce que vont donner les mesures du gouvernement, mais je sais qu'elles sont l'opposé de ce qui a marché dans d'autres pays (1)»).
Combien de Français sont assez captivés par la politique pour faire cette analyse ?
La plupart se contentent, car ils ont d'autres soucis, de la propanga staffel télévisuelle, qui est pleinement complice de la stratégie du désordre.
Evidemment, il serait du rôle de l'opposition constituée de tenir un discours clair et net, d'éclairer les zones d'ombres du gouvernement, de tenir des raisonnements droits pour contrer les louvoiements ministériels, de dévoiler la part obscure. Mais l'opposition, Marine Le Pen comprise, est à peu prés aussi socialiste et aussi progressiste que le gouvernement. Comment les notables des partis pourraient-ils raisonner juste contre une politique qu'au fond de leur coeur, ils approuvent ou, du moins, ne désapprouvent pas dans le principe, seulement dans le degré ?
Nous, à qui le socialisme fait horreur, à quelque degré qu'il soit, avons compris les stratagèmes hollandistes, mais qui nous entend ?
****************
(1) : il aurait même pu ajouter : «et en France par le passé»
Libellés :
le socialisme partout,
Les conneries de Hollande
Le gouvernement le plus socialiste depuis 1794
Ce gouvernement est le plus socialiste que la France ait connu depuis 1794.
Cette affirmation peut surprendre au premier abord, car le gouvernement mène une habile stratégie de confusion pour masquer ce fait essentiel.
Mais ce gouvernement cumule, comme jamais depuis 1794 aucun gouvernement socialiste, deux caractéristiques : d'une part, un sectarisme sans limite, une absolue conviction d'être la personnification du Bien et d'avoir tous les droits de mépriser et d'écraser les objections, d'autre part, une concentration des pouvoirs qui étouffe toute démocratie (presse (1), école, justice, présidence, parlement, collectivités locales).
L'esprit est au totalitarisme. Un totalitarisme mou, confus, désordonné, mais totalitarisme quand même.
La proposition de déchoir de la nationalité française les exilés fiscaux est emblématique de ce totalitarisme : quiconque les conteste les socialistes, même en s'enfuyant, ne mérite pas de rester français, il doit être excommunié.
Les jeunes politticens socialistes n'ont même plus cette culture classique qui permettait de garder une certaine retenue et d'ériger des barrières contre la stupidité. Non, ils croient à ce qu'ils font avec la foi de l'abruti, de l'ignare qui ne connaît rien à rien. Ils auraient été de bons adjudants dans une caserne du XIXème siècle, on en a fait des ministres et des députés. Qui a écouté une fois Karine Berger, frais député, censée être une experte économique du PS, est atterré par le mélange d'aplomb sentencieux et de bêtise crasse qu'elle expose en toute occasion.
En 1981, François Mitterrand avait un programme absurde, mais il gardait au moins l'intelligence d'en rire, en privé.
En 2012, nous avons au pouvoir des fanatiques, par sécheresse de coeur, défaut d'imagination et inculture abyssale. Ils n'ont aucune retenue à faire le mal, puisqu'ils n'ont aucune idée qu'ils pourraient se tromper, qu'ils n'ont jamais aucune pensée pour ceux qui ne sont pas de leur camp, qu'ils prennent tout au premier degré, avec le sérieux du tâcheron qui ne comprend rien, s'en fout de comprendre mais applique le programme dans la conviction de son bon droit.
Bref, ça va mal, très mal.
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(1) : personne n'a fait remarquer dans la presse complice que les Pigeons se sont faits pigeonner.
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mercredi, décembre 12, 2012
Les bas taux nous mènent en bateau
Des imbéciles, dont les moindres ne sont pas les ministres, se réjouissent que les taux d'intérêt de la dette française soient à un peu plus bas historique. Certains poussent même le raisonnement jusqu'à en conclure que c'est un excellent moment pour que l'Etat s'endette.
Evidemment, ces gens n'ont rien compris à l'économie capitaliste. Normal : ils sont socialistes.
En effet, le taux d'intérêt de la dette publique est corrélé aux anticipations de croissance. Si les investisseurs croient que les boites vont gagner de l'argent, ils investissent en actions et les taux publics augmentent. Inversement, s'ils s'attendent à un marasme économique, ils réfugient sur la dette publique et les taux baissent.
Autrement dit, des taux bas signifient que les investisseurs sont persuadés que nous sommes dans la panade pour longtemps. Quel que soit la mépris qu'on peut avoir pour «la finance sans visage», ce n'est pas une bonne nouvelle : ceux qui ont l'argent ne croient pas en nous. Ils se trompent peut-être, mais ce sont eux qui ont les sous dont nous avons besoin.
Un cercle vicieux est enclenché. L'Etat-parasite tue à petit feu l'économie libre. La croissance s'écroule. Les taux baissent. L'Etat peut emprunter moins cher. L'Etat-parasite a encore plus d'argent pour se mêler de ce qui ne le regarde pas. L'Etat grossit. La croissance s'écroule encore plus. Les taux baissent encore plus. Et ainsi de suite.
Tout irait presque bien si ce cercle vicieux pouvait être éternel. Presque bien, à ceci près que l'argent de l'Etat lui sert toujours, d'une manière ou d'une autre, à étouffer la liberté des citoyens et à les infantiliser.
Mais, de toute façon, ce cercle vicieux finit toujours par être brisé. Et toujours par le même phénomène : les taux sont très bas mais la dette est énorme, les investisseurs commencent à se méfier, les taux remontent légèrement. Cela est suffisant, avec l'énormité de la dette, pour enclencher un phénomène de doute et de remontée des taux qui finit en panique et en banqueroute.
C'est toujours, toujours, pareil. On l'a vu dix fois, vingt fois, cent fois. On l'a vu récemment pas loin de chez nous : Grèce, Portugal, Italie. On ne peut pas dire qu'on ne sait pas, sauf être un crétin incompétent et démagogue (bonne définition d'un politicien moderne ?).
Donc, plutôt que de raconter que les taux bas sont une bonne nouvelle, nos gouvernants devraient dire que c'est le dernier métro, celui à ne pas rater ; que ces taux bas sont notre dernière chance de nous désendetter dans l'ordre, méthodiquement.
Sinon, nous nous désendetterons sous la pression extérieure, dans la panique et la souffrance.
Mais quel gouvernant est assez responsable pour tenir le discours de l'effort ? Que dis-je ? Même pas le tenir, mais simplement l'imaginer ?
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euthanasie de l'économie française,
La lie
dimanche, décembre 09, 2012
Paradoxal Rémy : le glaive et le bouclier
Le colonel Rémy, producteur raté, fut un agent secret de génie et un écrivain plaisant.
Une chose m'intrigue : il avait un sens du contretemps politique qui relève du livre Guinness des records.
Gaulliste dès juin 1940, il trouva le moyen d'être pétainiste après-guerre ! Ceci entraina, bien évidemment, sa rupture avec De Gaulle.
Il en vint à soutenir la théorie absurde du glaive et du bouclier. Certes, elle rassurait des Français déboussolés. Mais où et quand eut-elle un semblant de réalité ?
De Gaulle fut bien le glaive, fort émoussé, mais jamais Pétain n'a été le bouclier. Il est au contraire, comme l'avait prédit De Gaulle, allé au bout de toutes les compromissions. De quoi a-t-il préservé les Français et qu'auraient subi les Belges, dont le gouvernement était parti en exil ? Rien, sauf ...
Les seuls qui pourraient remercier Pétain sont les juifs français ! En effet, l'administration de l'Etat français s'ingénia à sacrifier les juifs étrangers pour tenter de sauver les juifs français.
En tout cas, soutenir la théorie du glaive et du bouclier en 1947, voilà qui est pour le moins baroque.
Une chose m'intrigue : il avait un sens du contretemps politique qui relève du livre Guinness des records.
Gaulliste dès juin 1940, il trouva le moyen d'être pétainiste après-guerre ! Ceci entraina, bien évidemment, sa rupture avec De Gaulle.
Il en vint à soutenir la théorie absurde du glaive et du bouclier. Certes, elle rassurait des Français déboussolés. Mais où et quand eut-elle un semblant de réalité ?
De Gaulle fut bien le glaive, fort émoussé, mais jamais Pétain n'a été le bouclier. Il est au contraire, comme l'avait prédit De Gaulle, allé au bout de toutes les compromissions. De quoi a-t-il préservé les Français et qu'auraient subi les Belges, dont le gouvernement était parti en exil ? Rien, sauf ...
Les seuls qui pourraient remercier Pétain sont les juifs français ! En effet, l'administration de l'Etat français s'ingénia à sacrifier les juifs étrangers pour tenter de sauver les juifs français.
En tout cas, soutenir la théorie du glaive et du bouclier en 1947, voilà qui est pour le moins baroque.
samedi, décembre 08, 2012
Zemmour : «Cécile Duflot a 14 ans»
Zemmour a un talent pour les vacheries qui tombent juste.
Zemmour : «Cécile Duflot a 14 ans»
Ceci dit, tout cela fait toucher le fond du désespoir politique : cette adolescente attardée est ministre.
Ajoute au désespoir le constat que Zemmour et Domenach communient dans l'étatisme le plus crétin.
Zemmour : «Cécile Duflot a 14 ans»
Ceci dit, tout cela fait toucher le fond du désespoir politique : cette adolescente attardée est ministre.
Ajoute au désespoir le constat que Zemmour et Domenach communient dans l'étatisme le plus crétin.
En regardant Lacombe Lucien
Lacombe Lucien est un film de Louis Malle.
Il raconte l'histoire d'un prolétaire, dixit le réalisateur, qui s'engage dans la Milice parce qu'on l'a refusé dans la Résistance.
C'est un film assez mauvais, pour ne pas dire nul. Tous les poncifs y passent.
A sa sortie en 1974, il a fait scandale parce qu'il s'attaquait à la Résistance.
Aujourd'hui, il ne scandaliserait plus personne. Au contraire, il est d'un conformisme soporifique. La France moisie, veule et collaborationniste, on nous l'a fait cent fois.
Il raconte l'histoire d'un prolétaire, dixit le réalisateur, qui s'engage dans la Milice parce qu'on l'a refusé dans la Résistance.
C'est un film assez mauvais, pour ne pas dire nul. Tous les poncifs y passent.
A sa sortie en 1974, il a fait scandale parce qu'il s'attaquait à la Résistance.
Aujourd'hui, il ne scandaliserait plus personne. Au contraire, il est d'un conformisme soporifique. La France moisie, veule et collaborationniste, on nous l'a fait cent fois.
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Les carnets de Gallieni
Ces carnets de Gallieni ont été publiés par son fils en 1931 dans le contexte de la polémique entre "gallienistes" et "joffristes" pour la paternité de la victoire de la Marne.
A la condition qu'ils n'aient pas été dénaturés, ils sont sans appel.
En tant que Gouverneur Militaire de Paris, Gallieni a exigé du gouvernement d'avoir des troupes pour défendre Paris en avant, en prévision des mouvements de l'ennemi. Contrairement à Joffre, qui n'a jamais rien anticipé, Gallieni a remarquablement prévu les manoeuvres allemandes.
L'ordre de garnir Paris, sur l'insistance de Gallieni, a été le seul donné par le gouvernement au généralissime Joffre pendant toute cette période. Ce simple fait suffit à attribuer à Gallieni la paternité de la première victoire de la Marne (il y en a eu une seconde, hélas oubliée, en juillet 1918).
Ses carnets montrent que Gallieni a très tôt pensé que c'est au moment où les Allemands arriveraient á hauteur de Paris que leur élan commencerait à s'épuiser et qu'ils deviendraient vulnérables.
Il ne faut pas oublier que les Allemands de 1914 ont parcouru à pied quarante kilomètres par jour pendant dix jours, c'est-á-dire qu'ils allaient plus vite que les panzers en 1940 !
Gallieni se préparait donc á la bataille décisive en toute conscience de la situation. Cette clarté de l'analyse lui a permis d'exiger les troupes nécessaires et de saisir l'occasion d'une attaque de flanc dès qu'elle s'est présentée.
Joffre, lui, préparait un rétablissement et une contre-offensive frontale à partir du plateau de Langres une semaine plus tard. Sans doute trop tard, avec des troupes désorganisées et épuisées. De plus, l'idée même d'offensive frontale était erronée : la leçon du premier mois de la guerre était que les Allemands, avec leurs mitrailleuses et leur artillerie, étaient imbattables de face. Leçon confirmée par quatre ans de guerre des tranchées. Joffre était trop épais pour l'avoir déjà compris.
Pour clore la polémique, rappelons que l'ordre fameux "plus un pas en arrière" à été antidaté après coup par Joffre afin de précéder fictivement celui de Gallieni déclenchant la contre-offensive á partir de Paris.
Les histoires de taxis ne sont qu'une anecdote à laquelle les partisans de Joffre ont tenté de réduire Gallieni.
De plus, Gallieni avait bien anticipé la "course à la mer" qui a suivi. Les "gallienistes" ont considéré que Joffre, moins intelligent et donc moins anticipateur, a perdu une journée décisive qui lui aurait permis de tourner les Allemands.
Quelques éléments de contexte.
Joffre était un troisième choix. Gallieni n'avait pas été nommé généralissime en 1911 à cause de son âge. Décision que le ministre Messimy a regretté amèrement pendant les trois ans qu'il a passé dans les tranchées (oui, à l'époque, un ex-ministre ou un parlementaire au front, ça se faisait).
Joffre, comme vingt ans plus tard son chef d'Etat-Major Gamelin, avait été choisi sur son absence de potentiel politique. Toujours ces fameux républicains, qui nous tympanisent de leurs valeurs éculées, mais font passer leur tranquillité partisane avant le salut de la patrie.
Joffre savait tout cela. De plus, Gallieni avait été son supérieur à Madagascar.
Bref, Joffre était atteint du syndrome du second devenant incompétent propulsé à la première place : manque total de vision et d'anticipation, attachement excessif aux marques extérieures du respect, goût du secret, dispersion maniaque dans les détails.
Du fait de l'impéritie du gouvernement, son incompétence sévira pendant presque trois ans, avec les conséquences meurtrières que l'on connait.
Les carnets de Gallieni, devenu ministre de la guerre quelques mois avant sa mort en 1916, sont aussi un violent constat de carence des politiciens de la IIIème république. Souvent revient "Que de palabres !". Évidemment, la république des discoureurs de comices agricoles était peu faite pour mener une guerre.
Comme aujourd'hui, ils croyaient qu' un bon mot ou un joli discours étaient d'honorables substituts à la décision.
A la condition qu'ils n'aient pas été dénaturés, ils sont sans appel.
En tant que Gouverneur Militaire de Paris, Gallieni a exigé du gouvernement d'avoir des troupes pour défendre Paris en avant, en prévision des mouvements de l'ennemi. Contrairement à Joffre, qui n'a jamais rien anticipé, Gallieni a remarquablement prévu les manoeuvres allemandes.
L'ordre de garnir Paris, sur l'insistance de Gallieni, a été le seul donné par le gouvernement au généralissime Joffre pendant toute cette période. Ce simple fait suffit à attribuer à Gallieni la paternité de la première victoire de la Marne (il y en a eu une seconde, hélas oubliée, en juillet 1918).
Ses carnets montrent que Gallieni a très tôt pensé que c'est au moment où les Allemands arriveraient á hauteur de Paris que leur élan commencerait à s'épuiser et qu'ils deviendraient vulnérables.
Il ne faut pas oublier que les Allemands de 1914 ont parcouru à pied quarante kilomètres par jour pendant dix jours, c'est-á-dire qu'ils allaient plus vite que les panzers en 1940 !
Gallieni se préparait donc á la bataille décisive en toute conscience de la situation. Cette clarté de l'analyse lui a permis d'exiger les troupes nécessaires et de saisir l'occasion d'une attaque de flanc dès qu'elle s'est présentée.
Joffre, lui, préparait un rétablissement et une contre-offensive frontale à partir du plateau de Langres une semaine plus tard. Sans doute trop tard, avec des troupes désorganisées et épuisées. De plus, l'idée même d'offensive frontale était erronée : la leçon du premier mois de la guerre était que les Allemands, avec leurs mitrailleuses et leur artillerie, étaient imbattables de face. Leçon confirmée par quatre ans de guerre des tranchées. Joffre était trop épais pour l'avoir déjà compris.
Pour clore la polémique, rappelons que l'ordre fameux "plus un pas en arrière" à été antidaté après coup par Joffre afin de précéder fictivement celui de Gallieni déclenchant la contre-offensive á partir de Paris.
Les histoires de taxis ne sont qu'une anecdote à laquelle les partisans de Joffre ont tenté de réduire Gallieni.
De plus, Gallieni avait bien anticipé la "course à la mer" qui a suivi. Les "gallienistes" ont considéré que Joffre, moins intelligent et donc moins anticipateur, a perdu une journée décisive qui lui aurait permis de tourner les Allemands.
Quelques éléments de contexte.
Joffre était un troisième choix. Gallieni n'avait pas été nommé généralissime en 1911 à cause de son âge. Décision que le ministre Messimy a regretté amèrement pendant les trois ans qu'il a passé dans les tranchées (oui, à l'époque, un ex-ministre ou un parlementaire au front, ça se faisait).
Joffre, comme vingt ans plus tard son chef d'Etat-Major Gamelin, avait été choisi sur son absence de potentiel politique. Toujours ces fameux républicains, qui nous tympanisent de leurs valeurs éculées, mais font passer leur tranquillité partisane avant le salut de la patrie.
Joffre savait tout cela. De plus, Gallieni avait été son supérieur à Madagascar.
Bref, Joffre était atteint du syndrome du second devenant incompétent propulsé à la première place : manque total de vision et d'anticipation, attachement excessif aux marques extérieures du respect, goût du secret, dispersion maniaque dans les détails.
Du fait de l'impéritie du gouvernement, son incompétence sévira pendant presque trois ans, avec les conséquences meurtrières que l'on connait.
Les carnets de Gallieni, devenu ministre de la guerre quelques mois avant sa mort en 1916, sont aussi un violent constat de carence des politiciens de la IIIème république. Souvent revient "Que de palabres !". Évidemment, la république des discoureurs de comices agricoles était peu faite pour mener une guerre.
Comme aujourd'hui, ils croyaient qu' un bon mot ou un joli discours étaient d'honorables substituts à la décision.
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Joffre
mercredi, décembre 05, 2012
L'ignorance péremptoire
Christian Vanneste emploie à propos de Cécile Duflot l'expresion «ignorance péremptoire».
Je trouve les termes excellemment choisis : ils définissent avec concision comment toute personne sensée perçoit ce genre de personnage, tout en faconde, sonnant le creux, faisant d'autant plus gaillardement la leçon qu'il ne connaît rien. On sent bien que Mme Duflot n'a jamais lu, médité ni réfléchi un tant soit peu sérieusement.
Son reproche à Bernard Accoyer de la désigner comme «Madame le ministre» est un sommet d'ignorance crasse revendiquée avec fierté. D'avoir un ministre aussi con, aussi dépourvu de la moindre culture, on en pleurerait de honte.
Hélas, elle n'est pas seule : «ignorance péremptoire», voilà qui convient parfaitement à Najat Vallaud-Belkacem, à Delphine Batho, à Arnaud Montebourg, à François Hollande et à pas mal de leurs adversaires de droite.
Si les femmes sont dignement représentées dans cette liste, c'est que, plus encore que leurs collègues masculins, elles sont choisies sur leurs belles gueules (pour ne pas désigner une partie plus basse de leur anatomie).
Dans la course aux maroquins, intelligence et compétence seraient plutôt des handicaps. Mme Duflot n'a pas à s'inquiéter. Si la bêtise satisfaite est un gage de ministère, elle est bien partie pour être ministre à vie.
Pauvre France !
Je trouve les termes excellemment choisis : ils définissent avec concision comment toute personne sensée perçoit ce genre de personnage, tout en faconde, sonnant le creux, faisant d'autant plus gaillardement la leçon qu'il ne connaît rien. On sent bien que Mme Duflot n'a jamais lu, médité ni réfléchi un tant soit peu sérieusement.
Son reproche à Bernard Accoyer de la désigner comme «Madame le ministre» est un sommet d'ignorance crasse revendiquée avec fierté. D'avoir un ministre aussi con, aussi dépourvu de la moindre culture, on en pleurerait de honte.
Hélas, elle n'est pas seule : «ignorance péremptoire», voilà qui convient parfaitement à Najat Vallaud-Belkacem, à Delphine Batho, à Arnaud Montebourg, à François Hollande et à pas mal de leurs adversaires de droite.
Si les femmes sont dignement représentées dans cette liste, c'est que, plus encore que leurs collègues masculins, elles sont choisies sur leurs belles gueules (pour ne pas désigner une partie plus basse de leur anatomie).
Dans la course aux maroquins, intelligence et compétence seraient plutôt des handicaps. Mme Duflot n'a pas à s'inquiéter. Si la bêtise satisfaite est un gage de ministère, elle est bien partie pour être ministre à vie.
Pauvre France !
dimanche, décembre 02, 2012
Premier vol du drone de combat Neuron
Ce n'est qu'un démonstrateur. Ce vol reste tout de même une bonne nouvelle.
Je suis pessimiste pour la suite à cause des sempiternelles restrictions budgétaires (il faut choisir, ou payer notre défense, ou payer des feignasses assistées et des clientèles électorales. Nos politichiens ont choisi. Mal, hélas).
Comme l'écrit JD Merchet :
Le Neuron poursuivra ses essais en France jusqu'en 2014, avant d'être testé en Suède puis en Italie. Ce démonstrateur debouchera-t-il sur un programme d'avion de combat piloté à distance ?
Il est évidemment trop tôt pour le dire, mais c'est la logique des choses à moins que l'Europe ne renonce définitivement à occuper une place dans l'aéronautique militaire.
Quoi qu'il en soit, il s'agit du premier vol d'un démonstrateur d'avion de combat dans notre pays depuis celui du Rafale le 4 juillet 1986 - il y a plus d'un quart de siècle.
Quelles missions ?
Evidemment, la première que l'on imagine est la suppression des défenses anti-aériennes ennemies : on envoie un Neuron dans une zone «chaude» et il bombarde. Pas de risque médiatico-politique en cas de perte : il n'y a pas de pilote à bord.
Le colonel Stoffel parle
Le colonel Stoffel, ancien aide de camp de Napoléon III, était l'attaché militaire à Berlin jusqu'en 1870. Ses rapports, alarmants, sur l'armée prussienne étaient des modèles de franchise, de précision et de clairvoyance.
Ils ont fini par irriter tellement l'Etat-Major de Paris qu'on a retrouvé dans les archives des rapports qui n'avaient même pas été ouverts. On connaît la suite des événements.
Voici ce qu'écrivait Stoffel dans ses mémoires (extrait de Le complexe de l'autruche, de Pierre Servent) :
***************
Quoi qu'en coûte à mon amour pour la France : nous sommes, avec tout notre esprit, le plus sottement vaniteux, le plus badaud, le plus niais de tous les peuples. Il n'y a pas un pays en Europe où il se débite plus de sottises, plus d'idées fausses, plus de niaiseries. J'ai rencontré beaucoup d'étrangers, hommes de bon sens, qui s'étonnaient de notre défaut de jugement en général. Il est trop vrai, en effet, que nous jugeons le plus souvent très superficiellement que nous n'aimons pas aller au fond des choses.
Nos défauts naturels sont la vanité, la suffisance, la présomption. Pour nous soigner, un seul remède : la développement de notre jugement par la comparaison.
Combien eût-on compté de personnes en France avant 1866 qui cherchassent à étudier l'Allemagne ? Le Rhin n'était-il et n'est-il pas encore une autre muraille de Chine ? Et cependant, écrivains, journalistes ou autres, qui n'ont pas même séjourné en Allemagne, qui n'ont étudié ni son histoire ni ses institutions écrivent et discutent à l'envi sur tous les sujets, portent des jugements sur toutes choses et se font ainsi les maîtres d'un public encore plus ignorant qu'eux.
***************
En 2012, nous sommes encore très loin d'être guéris. Qui parle aux Français de l'Islande, du Danemark, de la Suisse, de Singapour, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie, de la Pologne, de l'Estonie ? Tous pays qui se développent. Leur point commun est d'avoir accepté le défi de la liberté économique. Mais les Français s'intéressent-ils vraiment à ce qui les dérange dans leur vanité d'être un «modèle» ?
Ces derniers jours, est sorti un sondage stupéfiant de vanité : 80 % des sondés estiment que nous avons le meilleur système de santé du monde. Que connaissent-ils des systèmes étrangers pour porter un tel jugement ?
Pierre Servent ajoute :
***************
Cette aptitude à discuter de tout, à disserter, sans rien avoir étudié [c'est exactement le portrait de l'énarque par Olivier Saby] coûtera cher à la France lors de la crise qui précédera la calamiteuse déclaration de guerre à la Prusse. Moins on investit un sujet, plus les passions peuvent prendre le pas.
Les choses ont-elles changé aujourd'hui ? On peut en douter. On retrouve un des travers français : parler de tout le plus vite possible, sans avoir le temps de rien approfondir. Le poids de l'instantané, de l'émotion, du compassionnel et du lacrymal pèse lourd dans l'analyse des sujets contemporains, au détriment d'une réflexion nourrie et circonstanciée.
Comme souvent en France, quand il s'agit de réformer, le débat ne porte pas sur le sujet en débat mais sur des thématiques idéologiques et périphériques [et Servent ne connaissait pas encore Arnaud Montebourg et Florange !].
***************
Et il faut lire la longue histoire des tentatives de réformes, toutes inabouties, de l'uniforme, certains ayant tout de même compris que le pantalon et le képi rouges n'étaient pas adaptés à la guerre moderne.
Un député crucifia le débat parlementaire en déclarant, sous les applaudissements de la presse : «Le pantalon garance est national. Le supprimer est anti-national.» On mesure tout le pragmatisme et toute la profondeur de l'argument. Hé bien, ce député emporta le morceau.
Même chose pour l'artillerie : la compagnie privée Le Creusot était prête à produire un obusier qu'elle avait déjà fabriqué pour la Grande-Bretagne. Les partisans des arsenaux d'Etat ne l'entendirent pas de cette oreille.
La France commença donc la guerre en 1914 sans casque, avec l'uniforme garance (et le paquetage surmonté d'une superbe gamelle qui brillait au soleil d'aout et que les artilleurs allemands prirent plus d'une fois pour mire) et sans artillerie lourde.
Avant l'adoption des obusiers et du terne uniforme bleu horizon, la France eut 400 000 morts. Combien sont dus à la légèreté de la classe jacassante de l'époque ?
On aimerait croire que tout cela appartient au passé. Hélas, l'actualité quotidienne nous prouve qu'il n'en est rien.
Je souhaite que les Français soient orgueilleux, non pas discours creux et de slogans vides, mais de réalisations concrètes.
Ils ont fini par irriter tellement l'Etat-Major de Paris qu'on a retrouvé dans les archives des rapports qui n'avaient même pas été ouverts. On connaît la suite des événements.
Ces rapports furent publiés ... en 1871, c'est-à-dire après la défaite.
Voici ce qu'écrivait Stoffel dans ses mémoires (extrait de Le complexe de l'autruche, de Pierre Servent) :
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Quoi qu'en coûte à mon amour pour la France : nous sommes, avec tout notre esprit, le plus sottement vaniteux, le plus badaud, le plus niais de tous les peuples. Il n'y a pas un pays en Europe où il se débite plus de sottises, plus d'idées fausses, plus de niaiseries. J'ai rencontré beaucoup d'étrangers, hommes de bon sens, qui s'étonnaient de notre défaut de jugement en général. Il est trop vrai, en effet, que nous jugeons le plus souvent très superficiellement que nous n'aimons pas aller au fond des choses.
Nos défauts naturels sont la vanité, la suffisance, la présomption. Pour nous soigner, un seul remède : la développement de notre jugement par la comparaison.
Combien eût-on compté de personnes en France avant 1866 qui cherchassent à étudier l'Allemagne ? Le Rhin n'était-il et n'est-il pas encore une autre muraille de Chine ? Et cependant, écrivains, journalistes ou autres, qui n'ont pas même séjourné en Allemagne, qui n'ont étudié ni son histoire ni ses institutions écrivent et discutent à l'envi sur tous les sujets, portent des jugements sur toutes choses et se font ainsi les maîtres d'un public encore plus ignorant qu'eux.
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En 2012, nous sommes encore très loin d'être guéris. Qui parle aux Français de l'Islande, du Danemark, de la Suisse, de Singapour, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie, de la Pologne, de l'Estonie ? Tous pays qui se développent. Leur point commun est d'avoir accepté le défi de la liberté économique. Mais les Français s'intéressent-ils vraiment à ce qui les dérange dans leur vanité d'être un «modèle» ?
Ces derniers jours, est sorti un sondage stupéfiant de vanité : 80 % des sondés estiment que nous avons le meilleur système de santé du monde. Que connaissent-ils des systèmes étrangers pour porter un tel jugement ?
Pierre Servent ajoute :
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Cette aptitude à discuter de tout, à disserter, sans rien avoir étudié [c'est exactement le portrait de l'énarque par Olivier Saby] coûtera cher à la France lors de la crise qui précédera la calamiteuse déclaration de guerre à la Prusse. Moins on investit un sujet, plus les passions peuvent prendre le pas.
Les choses ont-elles changé aujourd'hui ? On peut en douter. On retrouve un des travers français : parler de tout le plus vite possible, sans avoir le temps de rien approfondir. Le poids de l'instantané, de l'émotion, du compassionnel et du lacrymal pèse lourd dans l'analyse des sujets contemporains, au détriment d'une réflexion nourrie et circonstanciée.
Comme souvent en France, quand il s'agit de réformer, le débat ne porte pas sur le sujet en débat mais sur des thématiques idéologiques et périphériques [et Servent ne connaissait pas encore Arnaud Montebourg et Florange !].
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Et il faut lire la longue histoire des tentatives de réformes, toutes inabouties, de l'uniforme, certains ayant tout de même compris que le pantalon et le képi rouges n'étaient pas adaptés à la guerre moderne.
Un député crucifia le débat parlementaire en déclarant, sous les applaudissements de la presse : «Le pantalon garance est national. Le supprimer est anti-national.» On mesure tout le pragmatisme et toute la profondeur de l'argument. Hé bien, ce député emporta le morceau.
Même chose pour l'artillerie : la compagnie privée Le Creusot était prête à produire un obusier qu'elle avait déjà fabriqué pour la Grande-Bretagne. Les partisans des arsenaux d'Etat ne l'entendirent pas de cette oreille.
La France commença donc la guerre en 1914 sans casque, avec l'uniforme garance (et le paquetage surmonté d'une superbe gamelle qui brillait au soleil d'aout et que les artilleurs allemands prirent plus d'une fois pour mire) et sans artillerie lourde.
Avant l'adoption des obusiers et du terne uniforme bleu horizon, la France eut 400 000 morts. Combien sont dus à la légèreté de la classe jacassante de l'époque ?
On aimerait croire que tout cela appartient au passé. Hélas, l'actualité quotidienne nous prouve qu'il n'en est rien.
Je souhaite que les Français soient orgueilleux, non pas discours creux et de slogans vides, mais de réalisations concrètes.
M. de Scitivaux : « Montebourg est plus proche d’une logique soviétique que d’une économie mondialisée »
Marc de Scitivaux :
Le site Mittal de Florange est en passe d’être nationalisé, et ça ne plaît pas beaucoup à l’économiste Marc de Scitivaux qui dénonce des signaux négatifs pour les investisseurs étrangers.
« Ne venez pas en France, les droits de propriété n’y sont pas respectés ! ». Voila ce qu’est en train de dire le gouvernement. Un abominable message envoyé aux investisseurs dans le monde. Il y a, en France, une profonde méconnaissance générale de l’économie et surtout de cette règle de base : « il y a ce qui se voit, et ce qui ne se voit pas ». Ce qui se voit, c’est le sauvetage des 600 emplois de Florange. Ce qui ne se voit pas, ce sont les milliers d’emplois futurs dans des activités d’avenir, qui eux sont tués par cette décision.
Pourquoi ? Un exemple.
Un investisseur qui s’installe en France pour vendre des motos et des voitures, ne vend plus de motos au bout de 3 ans. Il veut alors fermer cette activité. « Non », lui dit le gouvernement dans sa grande sagesse. « Vous gardez tout ouvert ou l’on met la main sur toute votre activité ». C’est ce qui se passe avec Mittal. Comment voulez-vous que les investisseurs étrangers viennent s’installer dans un pays pareil ? Montebourg, d’une certaine manière et aussi caricatural que cela puisse paraître, n’est pas éloigné d’une logique à la soviétique. En tout cas il est plus proche d’une logique à la soviétique que d’une logique d’économie mondialisée telle qu’elle fonctionne !
Avec la nationalisation de Florange, vous ne pouvez pas envoyer un message plus négatif aux investisseurs dans le monde. On ne peut pas faire pire. A part les exécuter. Ceci dit, Montebourg n’en était pas très loin, quand il disait « Je ne veux plus voir les Mittal ici. »
En 2005, Ben Bernanke, qui n’était pas gouverneur mais professeur à Boston a fait une lecture [conférence, en bon français. M. de Scitivaux ne s'exprime pas bien, dommage.] dans laquelle il expliquait que la supériorité des États-Unis dans le monde provenait de leur capacité à être productif tout en respectant les droits de propriété. En France, nous ne sommes pas productifs, et en plus nous ne respectons pas les droits de propriété. Qu’aucun homme politique ne puisse comprendre ça, c’est terrifiant.
Marc de Scitivaux, a fondé et dirige la publication des Cahiers verts de l’économie, une revue d’analyse économique. Il a longtemps travaillé dans le secteur financier et a été chargé de mission auprès d’Alain Madelin. Il fut l’un des rares à annoncer la crise financière qui a éclaté en 2007. Il rappelle en particulier la responsabilité de la réserve fédérale américaine dans la formation de la bulle du crédit en laissant des taux d’intérêt artificiellement bas.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Nota : des fans d'Eric Zemmour le voient comme le nec plus ultra de l'opposition au socialisme. Pourtant, il approuve le soviétisme montebourgeois. Comme je l'ai écrit plusieurs fois, Zemmour est le gardien du système social-clientéliste. Il le rend tolérable en le critiquant juste ce qu'il faut pour faire croire aux gogos à un semblant de démocratie mais ne le remet pas véritablement en cause.
Les chantres du mythe de l'«économie dirigée» des Trente Glorieuses oublient juste le contexte de rattrapage d'après-guerre, qui fait que n'importe quelle politique ou presque aurait fonctionné (plus ou moins). Ils oublient aussi que cette économie, toute «dirigée» qu'elle fut, était moins étatisée qu'aujourd'hui (ratio dépenses publiques / PIB).
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Le site Mittal de Florange est en passe d’être nationalisé, et ça ne plaît pas beaucoup à l’économiste Marc de Scitivaux qui dénonce des signaux négatifs pour les investisseurs étrangers.
« Ne venez pas en France, les droits de propriété n’y sont pas respectés ! ». Voila ce qu’est en train de dire le gouvernement. Un abominable message envoyé aux investisseurs dans le monde. Il y a, en France, une profonde méconnaissance générale de l’économie et surtout de cette règle de base : « il y a ce qui se voit, et ce qui ne se voit pas ». Ce qui se voit, c’est le sauvetage des 600 emplois de Florange. Ce qui ne se voit pas, ce sont les milliers d’emplois futurs dans des activités d’avenir, qui eux sont tués par cette décision.
Pourquoi ? Un exemple.
Un investisseur qui s’installe en France pour vendre des motos et des voitures, ne vend plus de motos au bout de 3 ans. Il veut alors fermer cette activité. « Non », lui dit le gouvernement dans sa grande sagesse. « Vous gardez tout ouvert ou l’on met la main sur toute votre activité ». C’est ce qui se passe avec Mittal. Comment voulez-vous que les investisseurs étrangers viennent s’installer dans un pays pareil ? Montebourg, d’une certaine manière et aussi caricatural que cela puisse paraître, n’est pas éloigné d’une logique à la soviétique. En tout cas il est plus proche d’une logique à la soviétique que d’une logique d’économie mondialisée telle qu’elle fonctionne !
Avec la nationalisation de Florange, vous ne pouvez pas envoyer un message plus négatif aux investisseurs dans le monde. On ne peut pas faire pire. A part les exécuter. Ceci dit, Montebourg n’en était pas très loin, quand il disait « Je ne veux plus voir les Mittal ici. »
En 2005, Ben Bernanke, qui n’était pas gouverneur mais professeur à Boston a fait une lecture [conférence, en bon français. M. de Scitivaux ne s'exprime pas bien, dommage.] dans laquelle il expliquait que la supériorité des États-Unis dans le monde provenait de leur capacité à être productif tout en respectant les droits de propriété. En France, nous ne sommes pas productifs, et en plus nous ne respectons pas les droits de propriété. Qu’aucun homme politique ne puisse comprendre ça, c’est terrifiant.
Marc de Scitivaux, a fondé et dirige la publication des Cahiers verts de l’économie, une revue d’analyse économique. Il a longtemps travaillé dans le secteur financier et a été chargé de mission auprès d’Alain Madelin. Il fut l’un des rares à annoncer la crise financière qui a éclaté en 2007. Il rappelle en particulier la responsabilité de la réserve fédérale américaine dans la formation de la bulle du crédit en laissant des taux d’intérêt artificiellement bas.
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Nota : des fans d'Eric Zemmour le voient comme le nec plus ultra de l'opposition au socialisme. Pourtant, il approuve le soviétisme montebourgeois. Comme je l'ai écrit plusieurs fois, Zemmour est le gardien du système social-clientéliste. Il le rend tolérable en le critiquant juste ce qu'il faut pour faire croire aux gogos à un semblant de démocratie mais ne le remet pas véritablement en cause.
Les chantres du mythe de l'«économie dirigée» des Trente Glorieuses oublient juste le contexte de rattrapage d'après-guerre, qui fait que n'importe quelle politique ou presque aurait fonctionné (plus ou moins). Ils oublient aussi que cette économie, toute «dirigée» qu'elle fut, était moins étatisée qu'aujourd'hui (ratio dépenses publiques / PIB).
Populaire
En 1958, un agent d'assurances de Lisieux entraîne sa secrétaire pour les championnats du monde des dactylos et, bien entendu, tombe amoureux.
Cette comédie romantique portée par la sympathique Deborah François est aussi une ode à la France d'avant. Ce film français est un des rares (le seul ?) que j'ai vus ces derniers mois qui ne laissent aucune place aux trois poncifs obligatoires, l'immigré sympa, le gentil pédé, et les «problèmes de société».
Cette comédie romantique portée par la sympathique Deborah François est aussi une ode à la France d'avant. Ce film français est un des rares (le seul ?) que j'ai vus ces derniers mois qui ne laissent aucune place aux trois poncifs obligatoires, l'immigré sympa, le gentil pédé, et les «problèmes de société».
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samedi, décembre 01, 2012
Les «dérapages» de Depardieu
Je tombe sur une infographie de L'Express Depardieu : ses pires dérapages.
Ce vocabulaire insipide, «dérapages», est un «signal fort» (comme ils disent).
Il signifie : «Je passe en mode "politiquement correct automatique". Si jamais il m'arrivait d'écrire quelque chose d'intelligent, ce ne pourrait être qu'une faute d'inattention de ma part dont je vous prie par avance de bien vouloir m'excuser».
Nous pouvons tout de suite rassurer le rédacteur de l'Express : il est un bon petit soldat du politiquement correct, il n'a commis aucune faute, il n'a rien écrit qui permette de soupçonner une once d'intelligence, même involontaire.
Bref, ces «pires dérapages» de Depardieu ?
Pour une bonne moitié, des fautes de goût ou de politesse au caractère rabelaisien affirmé. Elles provoquent plus le sourire que la colère, chez ceux qui se rappellent qu'il a existé un monde plus vivant que notre monde hygiéniste, aseptisé et à moitié mort.
Pour le reste, ce sont des fautes contre le politiquement correct qui n'émeuvent que les fausses vierges effarouchées des médias.
On sent bien le mépris des bobos-journalistes, bien bourgeois «comme il faut», vis-à-vis du «beauf-émissaire» originaire de Chateauroux.
Ces gens me rendent Depardieu, que je n'aimais pas des masses, de plus en plus sympathique.
Ce vocabulaire insipide, «dérapages», est un «signal fort» (comme ils disent).
Il signifie : «Je passe en mode "politiquement correct automatique". Si jamais il m'arrivait d'écrire quelque chose d'intelligent, ce ne pourrait être qu'une faute d'inattention de ma part dont je vous prie par avance de bien vouloir m'excuser».
Nous pouvons tout de suite rassurer le rédacteur de l'Express : il est un bon petit soldat du politiquement correct, il n'a commis aucune faute, il n'a rien écrit qui permette de soupçonner une once d'intelligence, même involontaire.
Bref, ces «pires dérapages» de Depardieu ?
Pour une bonne moitié, des fautes de goût ou de politesse au caractère rabelaisien affirmé. Elles provoquent plus le sourire que la colère, chez ceux qui se rappellent qu'il a existé un monde plus vivant que notre monde hygiéniste, aseptisé et à moitié mort.
Pour le reste, ce sont des fautes contre le politiquement correct qui n'émeuvent que les fausses vierges effarouchées des médias.
On sent bien le mépris des bobos-journalistes, bien bourgeois «comme il faut», vis-à-vis du «beauf-émissaire» originaire de Chateauroux.
Ces gens me rendent Depardieu, que je n'aimais pas des masses, de plus en plus sympathique.
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dictature du Bien
Pourquoi je ne cède pas un pouce aux livres électroniques
Comme il m'arrive de lire des articles de journaux sur mon téléphone, des collègues naïfs ont pu croire que j'étais une proie facile pour le livre électronique. Ces innocents m'en ont donc vanté les mérites. Les malheureux !
Si je lis des journaux électroniquement, c'est que je ne leur accorde guère plus de valeur qu'au papier toilette. Les livres, c'est différent.
Le livre, c'est l'outil de la permanence de la pensée humaine : on peut lire en 2012 la Bible, Hérodote, Montaigne ...
L'électronique, lui, est par essence éphémère : cinq heures loin d'une prise électrique, et c'est fini.
Le livre est chaud, proche de l'homme. Il est fait de papier, provenant de tissu ou de bois et quelquefois de cuir. Le livre est végétal et animal. L'électronique est froide, faite de silicium, de métal, de verre et de plastique. L'électronique est minérale.
Chaque livre a une personnalité, c'est un ouvrage, à la fois d'écriture et d'édition. Dans la liseuse, ce n'est qu'un amas de bits.
Bien que l'électronique soit, en certaines circonstances, plus pratique, le livre est infiniment plus agréable à manipuler.
L'électronique permet aussi de céder au prurit de l'accumulation compulsive, mais il est préférable d'avoir peu de livres, que l'on médite et que l'on comprend, que beaucoup de livres qu'on survole sans profit.
La liseuse électronique est à la littérature ce que la musique d'ambiance dans les gares est à l'art musical.
Si je cédais à la mode du livre électronique, je me soumettrais à la mode du jetable et de l'éphémère. Je trahirais ce qu'est, par essence, un livre. J'abdiquerais aussi devant l'idée que l'homme est tout matériel et que les raisons qui ne sont pas d'ordre matériel ne comptent pas.
Ces idées, qui se ramènent toutes à la conception de l'homme comme amas de cellules transitoires, sont déjà suffisamment fortes aujourd'hui. Plus un pas en arrière.
L'honnêteté m'oblige à avouer que mon intransigeance ne me coûte rien, je n'en ressens aucun frustration : j'éprouve une répulsion instinctive pour le livre électronique, que ma réflexion ne fait que mettre en mots.
Si je lis des journaux électroniquement, c'est que je ne leur accorde guère plus de valeur qu'au papier toilette. Les livres, c'est différent.
Le livre, c'est l'outil de la permanence de la pensée humaine : on peut lire en 2012 la Bible, Hérodote, Montaigne ...
L'électronique, lui, est par essence éphémère : cinq heures loin d'une prise électrique, et c'est fini.
Le livre est chaud, proche de l'homme. Il est fait de papier, provenant de tissu ou de bois et quelquefois de cuir. Le livre est végétal et animal. L'électronique est froide, faite de silicium, de métal, de verre et de plastique. L'électronique est minérale.
Chaque livre a une personnalité, c'est un ouvrage, à la fois d'écriture et d'édition. Dans la liseuse, ce n'est qu'un amas de bits.
Bien que l'électronique soit, en certaines circonstances, plus pratique, le livre est infiniment plus agréable à manipuler.
L'électronique permet aussi de céder au prurit de l'accumulation compulsive, mais il est préférable d'avoir peu de livres, que l'on médite et que l'on comprend, que beaucoup de livres qu'on survole sans profit.
La liseuse électronique est à la littérature ce que la musique d'ambiance dans les gares est à l'art musical.
Si je cédais à la mode du livre électronique, je me soumettrais à la mode du jetable et de l'éphémère. Je trahirais ce qu'est, par essence, un livre. J'abdiquerais aussi devant l'idée que l'homme est tout matériel et que les raisons qui ne sont pas d'ordre matériel ne comptent pas.
Ces idées, qui se ramènent toutes à la conception de l'homme comme amas de cellules transitoires, sont déjà suffisamment fortes aujourd'hui. Plus un pas en arrière.
L'honnêteté m'oblige à avouer que mon intransigeance ne me coûte rien, je n'en ressens aucun frustration : j'éprouve une répulsion instinctive pour le livre électronique, que ma réflexion ne fait que mettre en mots.
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