J'aime bien cette comédie musicale de 1958, qui contourne avec habileté la censure sur un sujet scabreux, tiré d'une nouvelle de Colette.
Paris 1900. De riches oisifs s'offrent des poules (Liane de Pougy, Emilllienne d'Aleçon, la belle Otero, etc ...).
Le jeune Gaston Lachaille (Louis Jourdan), héritier d'un empire du sucre, s'ennuie à mourir. Il est entrainé à la débauche, par son oncle Honoré Lachaille (Maurice Chevalier), qui chante pis que pendre du mariage.
Gaston fréquente le petit appartement de Mamita, une ancienne maitresse de son oncle, chez qui il trouve un havre de tranquillité à l'écart de sa vie mondaine. Mamita est la grand-mère de Gigi (Leslie Caron), une jeune fille que Gaston considère comme une enfant, mais que Mamita et sa soeur éduquent dans le but de la transformer en demi-mondaine de haut vol.
Mais Gigi a un caractère entier et ne se prête pas à ces bassesses.
Bien entendu, Gaston finit par découvrir que Gigi est devenue une femme et veut en faire sa maitresse. Mais la fraicheur de Gigi le conquiert et il demande sa main à Mamita.
C'est finement construit et Leslie Caron est splendide.
Et c'est tourné dans le Paris d'avant Delanoë et Hidalgo.
Allez, une photo d'Emilienne d'Alençon :