Le Pélicastre nous prédit un destin à la sud-africaine et fait l'éloge de l'apartheid.
L'Europe se suicide en se laissant coloniser, que dis-je, en encourageant sa colonisation, par ses anciens colonisés arriérés (nos anciens colonisés un peu développés, c'est-à-dire les asiatiques, nous les encourageons beaucoup moins : c'est normal, ils ont tendance à voter à droite et à se passer de l'assistanat étatique. Mépriser l'Etat ... On n'a pas idée).
Je pense à ce chant souvent repris dans ses films par Schoendoerffer «Adieu vieille Europe, que le diable t'emporte ...» Lisant l'intégrale de Lartéguy, je prends conscience à quel point nos anciens d'Indochine et d'Algérie avaient perçu lucidement cette décadence européenne, cette sortie volontaire de l'histoire, cette lassitude de vivre et donc de se battre, puisque la vie est un combat.
Je comprends mieux l'étrange volontariat pour Dien Bien Phu : alors que la cuvette était déjà perdue, un tas de militaires s'est porté volontaire pour sauter.
Pas tous des guerriers, il y avait des employés de bureau, des planqués. La garde à Waterloo : «Sentant qu'ils allaient mourir dans cette fête ... » Peut-être les volontaires de Dien Bien Phu ont-ils senti que c'était la dernière fête de l'Occident où ils pourraient être des hommes, avant que de devenir des consommateurs et des «citoyens», c'est-à-dire l'exact contraire des citoyens athéniens. Des robots, des larves ...
Peut-être est-il temps de retourner au Vietnam. Non plus pour coloniser, mais parce que c'est le pays (d'après les sondages, qui valent ce qu'ils valent) le plus optimiste du monde. En tout cas, un pays qui n'a pas peur de vivre.
mardi, mai 31, 2011
Nucléaire : verts de peur
La décision allemande d'arrêter le nucléaire civil me fout la trouille.
Ca veut dire qu'en démocratie, sous la pression de l'opinion publique conne comme ses pieds, on peut prendre des décisions totalement néfastes (1) sur des sujets fondamentaux de long terme.
Les Verts sont surtout verts de peur : quand ce n'est pas du CO2, c'est du nucléaire. Et avec ces peurs, ils gouvernent les foules.
Si Angela Merkel avait dit : «Le nucléaire présente des dangers, il faut renforcer la sécurité», j'aurais compris. J'aurais probablement trouvé qu'elle en faisait trop, mais je n'aurais pas trouvé cela absurde.
L'irrationalité politique et économique que nous avons sous les yeux me tracasse. Je ne sais même pas quoi en dire et en faire, à part m'en désoler.
*********
(1) : ce n'est pas le sujet de ce billet. Mais que cette décision soit néfaste ne fait aucun doute.
Ca veut dire qu'en démocratie, sous la pression de l'opinion publique conne comme ses pieds, on peut prendre des décisions totalement néfastes (1) sur des sujets fondamentaux de long terme.
Les Verts sont surtout verts de peur : quand ce n'est pas du CO2, c'est du nucléaire. Et avec ces peurs, ils gouvernent les foules.
Si Angela Merkel avait dit : «Le nucléaire présente des dangers, il faut renforcer la sécurité», j'aurais compris. J'aurais probablement trouvé qu'elle en faisait trop, mais je n'aurais pas trouvé cela absurde.
L'irrationalité politique et économique que nous avons sous les yeux me tracasse. Je ne sais même pas quoi en dire et en faire, à part m'en désoler.
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(1) : ce n'est pas le sujet de ce billet. Mais que cette décision soit néfaste ne fait aucun doute.
dimanche, mai 29, 2011
AF 447 : la philosophie Airbus
Dans mes précédents billets sur AF 447, j'évoque la philosophie Airbus. Il est probablement nécessaire que j'explicite.
La philosophie Airbus tient en ceci : dans les conditions habituelles, le plus grand danger pour l'avion, c'est le pilote. Il faut donc protéger l'avion du pilote. Mais, dans les conditions inhabituelles, quand l'ordinateur est dépassé par les événements, on est bien forcé de lui redonner l'autorité. Autrement dit, les Airbus ont une différence fondamentale de comportement entre le domaine normal et le hors-domaine.
Ceci fait que la loi de secours, la fameuse «alternate law» que vous trouvez dans tous les rapports, est radicalement différente de la «normal law». Par exemple, en «normal law», le manche en butée latérale donne un taux de roulis constant et limité (je ne me souviens plus bien des chiffres : 5°/s ?). La même action en «alternate law» donne le taux de roulis maximal (30 °/s ?). Deux actions identiques, deux réactions différentes, c'est anti-ergonomique au possible. Mais c'est la conséquence inévitable de la philosophie Airbus.
Et ça marche : depuis les années 70, arrivée d'Airbus sur le marché, le taux d'accidents s'est écroulé.
Et en plus, ça arrange beaucoup de monde : en «normal law», on n'a plus besoin de pilotes mais de gestionnaires de système. C'est plus facile à trouver.
Un gestionnaire de système, c'est un petit con qui sort d'école d'ingénieur et qu'on forme en 200 h de vol (dont la moitié de simulateur) et on peut le mettre aussitôt sur un parcours intercontinental alors qu'un pilote coûte 350 h de vrai vol et qu'il y a une progression dans l'expérience (court courrier, moyen courrier, long courrier). J'ai déjà évoqué ce problème de formation.
Les compagnies aériennes n'ont tout simplement plus les moyens de s'offrir de vrais pilotes. C'est la contrepartie du fait que l'avion est le moyen de transport le moins cher au kilomètre sur grandes distances.
L'évolution va être intéressante à suivre. La suite logique consiste évidemment à supprimer le pilote. On n'a pas fini de s'empoigner dans de violentes polémiques.
*********
Nota : je ne comprends pas l'ordre à cabrer du pilote d'AF447 après que les pitots se soient fait malle. Cet ordre provoque le décrochage fatal, mais pourquoi cet ordre ? Bien sûr, le BEA, fidèle à son habitude de soumission aux puissants, présente les choses de manière à tout mettre sur le dos des pilotes. Ce n'est pas si clair.
La philosophie Airbus tient en ceci : dans les conditions habituelles, le plus grand danger pour l'avion, c'est le pilote. Il faut donc protéger l'avion du pilote. Mais, dans les conditions inhabituelles, quand l'ordinateur est dépassé par les événements, on est bien forcé de lui redonner l'autorité. Autrement dit, les Airbus ont une différence fondamentale de comportement entre le domaine normal et le hors-domaine.
Ceci fait que la loi de secours, la fameuse «alternate law» que vous trouvez dans tous les rapports, est radicalement différente de la «normal law». Par exemple, en «normal law», le manche en butée latérale donne un taux de roulis constant et limité (je ne me souviens plus bien des chiffres : 5°/s ?). La même action en «alternate law» donne le taux de roulis maximal (30 °/s ?). Deux actions identiques, deux réactions différentes, c'est anti-ergonomique au possible. Mais c'est la conséquence inévitable de la philosophie Airbus.
Et ça marche : depuis les années 70, arrivée d'Airbus sur le marché, le taux d'accidents s'est écroulé.
Et en plus, ça arrange beaucoup de monde : en «normal law», on n'a plus besoin de pilotes mais de gestionnaires de système. C'est plus facile à trouver.
Un gestionnaire de système, c'est un petit con qui sort d'école d'ingénieur et qu'on forme en 200 h de vol (dont la moitié de simulateur) et on peut le mettre aussitôt sur un parcours intercontinental alors qu'un pilote coûte 350 h de vrai vol et qu'il y a une progression dans l'expérience (court courrier, moyen courrier, long courrier). J'ai déjà évoqué ce problème de formation.
Les compagnies aériennes n'ont tout simplement plus les moyens de s'offrir de vrais pilotes. C'est la contrepartie du fait que l'avion est le moyen de transport le moins cher au kilomètre sur grandes distances.
L'évolution va être intéressante à suivre. La suite logique consiste évidemment à supprimer le pilote. On n'a pas fini de s'empoigner dans de violentes polémiques.
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Nota : je ne comprends pas l'ordre à cabrer du pilote d'AF447 après que les pitots se soient fait malle. Cet ordre provoque le décrochage fatal, mais pourquoi cet ordre ? Bien sûr, le BEA, fidèle à son habitude de soumission aux puissants, présente les choses de manière à tout mettre sur le dos des pilotes. Ce n'est pas si clair.
samedi, mai 28, 2011
AF 447 : danger de mort pour Air France
Synthétisons : un incident bénin (1) conduit à perdre un avion et tous ses passagers, avec cette circonstance extraordinaire que trois pilotes n'ont pas réussi pendant 3'30 à comprendre la situation.
Il sera facile d'incriminer les pilotes, mais la conception de l'avion est fondamentalement en cause : c'est toute la philosophie Airbus qui est touchée.
Comme je le disais précédemment, tout le monde est atteint par la merde qui gicle du ventilateur : avionneur, certificateur, autorité de contrôle, formateur et exploitant.
Mais le plus atteint risque d'être Air France :
> les autorités sont payées avec nos impôts, le fait d'être discréditées ne les empêche pas de vivre (et pourtant, de tous les acteurs du drame, je me demande si ce ne sont pas elles les plus fautives, même si leur rôle frappe moins le grand public).
> Airbus est protégé par son duopole avec Boeing et par le fait que les avions Boeing ne sont guère différents dans leur philosophie. Donc les compagnies n'ont pas vraiment d'alternative, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
> en revanche, Air France est en danger de mort. En effet, les compagnies aériennes sont les organes de l'aviation commerciale les plus fragiles économiquement. Il suffirait que 15 % des passagers actuels décident de ne plus voyager sur AF pour raisons de sécurité, décision radicale mais pas infondée, pour que s'enclenche une pente possiblement fatale : moins de passagers, moins d'investissements, moins de réputation, moins de passagers, faillite. C'est ce qui est arrivé à Swiss Air. Or, après Concorde, Toronto et AF447, le bilan sécurité d'AF sur les dix dernières années n'est pas brillantissime, on sent bien qu'AF est au bord du gouffre question réputation.
C'est en fonction de ces enjeux qu'il faudra lire les différentes déclarations des prochains jours.
*********
(1) : perdre un pitot n'empêche pas plus un avion de voler que perdre votre indicateur de vitesse n'empêche votre voiture de rouler.
Il sera facile d'incriminer les pilotes, mais la conception de l'avion est fondamentalement en cause : c'est toute la philosophie Airbus qui est touchée.
Comme je le disais précédemment, tout le monde est atteint par la merde qui gicle du ventilateur : avionneur, certificateur, autorité de contrôle, formateur et exploitant.
Mais le plus atteint risque d'être Air France :
> les autorités sont payées avec nos impôts, le fait d'être discréditées ne les empêche pas de vivre (et pourtant, de tous les acteurs du drame, je me demande si ce ne sont pas elles les plus fautives, même si leur rôle frappe moins le grand public).
> Airbus est protégé par son duopole avec Boeing et par le fait que les avions Boeing ne sont guère différents dans leur philosophie. Donc les compagnies n'ont pas vraiment d'alternative, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
> en revanche, Air France est en danger de mort. En effet, les compagnies aériennes sont les organes de l'aviation commerciale les plus fragiles économiquement. Il suffirait que 15 % des passagers actuels décident de ne plus voyager sur AF pour raisons de sécurité, décision radicale mais pas infondée, pour que s'enclenche une pente possiblement fatale : moins de passagers, moins d'investissements, moins de réputation, moins de passagers, faillite. C'est ce qui est arrivé à Swiss Air. Or, après Concorde, Toronto et AF447, le bilan sécurité d'AF sur les dix dernières années n'est pas brillantissime, on sent bien qu'AF est au bord du gouffre question réputation.
C'est en fonction de ces enjeux qu'il faudra lire les différentes déclarations des prochains jours.
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(1) : perdre un pitot n'empêche pas plus un avion de voler que perdre votre indicateur de vitesse n'empêche votre voiture de rouler.
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Airbus,
aviation
DSK : collusion avec les journalistes, c'est encore pire que ce que je croyais
Et pourtant, je croyais bneaucoup ...
Déjeuners secrets avec la presse : l’autre scandale de l’affaire DSK ?
Déjeuners secrets avec la presse : l’autre scandale de l’affaire DSK ?
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Connerie journalistique,
dictature du Bien,
DSK en rut
AF447 : le sens de l'air
Le sens de l'air, «airmanship» en anglais, est cette qualité du pilote qui sent la situation.
Cela peut commencer dès le sol. Le pilote qui dit «je n'y vais pas», alors que les conditions prévues sont volables. Mais une dégradation imprévue arrive. Le pilote serait bien incapable d'expliquer d'expliquer comment il a senti cet imprévu.
Ou le pilote qui sauve son avion avec un moteur qui tournent sur trois cylindres au lieu de six dans le mauvais temps en prenant à chaque étape la bonne décision.
Le sens de l'air est une qualité fugitive. On la sent quand on l'a en face de soi, mais on ne peut la mettre en équations. Elle dépend de l'expérience, mais il y a des pilotes expérimentés dont le sens de l'air est restreint.
Les pilotes de l'AF447 ont à l'évidence manqué de sens de l'air. Mais c'est justement ce qu'on leur apprend : il y a eu beaucoup d'accidents de pilotes qui se sont fiés à tort à leur sens de l'air. Donc on apprend aux pilotes de ligne modernes à se fier aux instruments et à appliquer les procédures (ce qu'un ordinateur ferait mieux).
C'est pourquoi le manque de sens de l'air des pilotes d'AF447 ne peut leur être entièrement imputé et que l'explication «erreur de pilotage» est une attitude de déni face à une problématique qui touche toute l'aviation commerciale.
Cela peut commencer dès le sol. Le pilote qui dit «je n'y vais pas», alors que les conditions prévues sont volables. Mais une dégradation imprévue arrive. Le pilote serait bien incapable d'expliquer d'expliquer comment il a senti cet imprévu.
Ou le pilote qui sauve son avion avec un moteur qui tournent sur trois cylindres au lieu de six dans le mauvais temps en prenant à chaque étape la bonne décision.
Le sens de l'air est une qualité fugitive. On la sent quand on l'a en face de soi, mais on ne peut la mettre en équations. Elle dépend de l'expérience, mais il y a des pilotes expérimentés dont le sens de l'air est restreint.
Les pilotes de l'AF447 ont à l'évidence manqué de sens de l'air. Mais c'est justement ce qu'on leur apprend : il y a eu beaucoup d'accidents de pilotes qui se sont fiés à tort à leur sens de l'air. Donc on apprend aux pilotes de ligne modernes à se fier aux instruments et à appliquer les procédures (ce qu'un ordinateur ferait mieux).
C'est pourquoi le manque de sens de l'air des pilotes d'AF447 ne peut leur être entièrement imputé et que l'explication «erreur de pilotage» est une attitude de déni face à une problématique qui touche toute l'aviation commerciale.
Affaire DSK : les sondeurs nous trompent
Les sondeurs nous racontent que l'affaire DSK n'affecte pas à l'image du PS. Qui peut y croire ?
Libellés :
DSK en rut,
le socialisme partout
Le bonheur du patriotisme
On ne parle plus jamais de patriotisme. On en a même honte.
C'est bien dommage, car le patriotisme résoudrait bien des problèmes de nos sociétés occidentales.
En effet, le patriotisme soulage de nombreux maux. Quels que soient ses échecs et ses difficultés personnels, le patriote se retrouve dans une grande entité, liée affectivement, qui a une culture, une histoire et un destin, à laquelle il peut s'identifier et dans laquelle il peut se projeter.
Le patriotisme peut aussi contribuer à augmenter la vertu civique.
Quand on sait que l'homme moderne souffre de se sentir isolé au milieu de la foule, cela vaut le coup d'y réfléchir.
Sans doute pas un hasard si les Etats-Unis, un des pays occidentaux les plus patriotes, est aussi un des plus à l'aise dans la mondialisation.
Je ne raconte rien de nouveau : tout cela était bien connu, mais l'abus du patriotisme au XXème siècle a transformé ses qualités en vices : la solidarité est devenu le panurgisme, l'identification la soumission, le dévouement le sacrifice, la préférence nationale la haine raciste.
Cependant, les années ont passé et l'excès, sous le coup de la culpabilisation, d'une propagande et d'une infiltration gauchisantes, est allé en sens inverse. Nous avons versé dans l"universalisme et la xénophilie jusqu'à les vivre sur un mode pathologique où toute affirmation de soi par des blancs est vécu comme un insupportable racisme.
Il serait temps de retrouver un peu de mesure : trop de patriotisme tue de mort violente, pas assez de patriotisme tue de mort lente. Nous agonisons.
Un bon retour de patriotisme nous ferait le plus grand bien. Je ne le vois nulle part, sauf au Front National.
Comme la nature a horreur du vide, nous voyons monter un patriotisme de substitution, local et étriqué : le régionalisme. Il n'est, à l'évidence, pas à la hauteur des enjeux.
Vive la France !
C'est bien dommage, car le patriotisme résoudrait bien des problèmes de nos sociétés occidentales.
En effet, le patriotisme soulage de nombreux maux. Quels que soient ses échecs et ses difficultés personnels, le patriote se retrouve dans une grande entité, liée affectivement, qui a une culture, une histoire et un destin, à laquelle il peut s'identifier et dans laquelle il peut se projeter.
Le patriotisme peut aussi contribuer à augmenter la vertu civique.
Quand on sait que l'homme moderne souffre de se sentir isolé au milieu de la foule, cela vaut le coup d'y réfléchir.
Sans doute pas un hasard si les Etats-Unis, un des pays occidentaux les plus patriotes, est aussi un des plus à l'aise dans la mondialisation.
Je ne raconte rien de nouveau : tout cela était bien connu, mais l'abus du patriotisme au XXème siècle a transformé ses qualités en vices : la solidarité est devenu le panurgisme, l'identification la soumission, le dévouement le sacrifice, la préférence nationale la haine raciste.
Cependant, les années ont passé et l'excès, sous le coup de la culpabilisation, d'une propagande et d'une infiltration gauchisantes, est allé en sens inverse. Nous avons versé dans l"universalisme et la xénophilie jusqu'à les vivre sur un mode pathologique où toute affirmation de soi par des blancs est vécu comme un insupportable racisme.
Il serait temps de retrouver un peu de mesure : trop de patriotisme tue de mort violente, pas assez de patriotisme tue de mort lente. Nous agonisons.
Un bon retour de patriotisme nous ferait le plus grand bien. Je ne le vois nulle part, sauf au Front National.
Comme la nature a horreur du vide, nous voyons monter un patriotisme de substitution, local et étriqué : le régionalisme. Il n'est, à l'évidence, pas à la hauteur des enjeux.
Vive la France !
Libellés :
conservatisme à la française,
France
vendredi, mai 27, 2011
A propos d'AF447 (2)
Certains pisse-copies en mal de sensationnel parlent «d'erreur de pilotage». Ca n'est ni vrai ni faux. C'est tout simplement à coté de la plaque (de Reason, bien sûr).
Pour y voir plus clair je vous invite à relire mon billet du 12 juin 2009, qui n'a pas pris une ride : AF 447 : le BEA et les plaques de Reason.
Je devine que cet accident pourrait amener de grandes remises en cause tant dans la conception des avions modernes que dans la formation des pilotes : quand tout est dit, l'A330 est resté en décrochage pendant plus de deux minutes, c'est loin d'être anodin.
J'ai tendance à penser à une erreur d'analyse : les instruments indiquent aux pilotes qu'ils sont en décrochage, mais comme les instruments viennent de leur jouer un sale tour, ils décident de ne pas s'y fier et de se fier plutôt à leurs sens. Hélas, l'oreille interne est l'organe le moins fiable qui soit : ils ont pu se croire en piqué et tirer le manche, entretenant ainsi le décrochage.
En fait, je me demande si un avion style Airbus, conçu autour de la méfiance vis-à-vis des pilotes, ne serait pas plus sûr sans pilote. Ca ne serait au fond que l'aboutissement de la démarche d'Airbus depuis l'origine.
Pour y voir plus clair je vous invite à relire mon billet du 12 juin 2009, qui n'a pas pris une ride : AF 447 : le BEA et les plaques de Reason.
Je devine que cet accident pourrait amener de grandes remises en cause tant dans la conception des avions modernes que dans la formation des pilotes : quand tout est dit, l'A330 est resté en décrochage pendant plus de deux minutes, c'est loin d'être anodin.
J'ai tendance à penser à une erreur d'analyse : les instruments indiquent aux pilotes qu'ils sont en décrochage, mais comme les instruments viennent de leur jouer un sale tour, ils décident de ne pas s'y fier et de se fier plutôt à leurs sens. Hélas, l'oreille interne est l'organe le moins fiable qui soit : ils ont pu se croire en piqué et tirer le manche, entretenant ainsi le décrochage.
En fait, je me demande si un avion style Airbus, conçu autour de la méfiance vis-à-vis des pilotes, ne serait pas plus sûr sans pilote. Ca ne serait au fond que l'aboutissement de la démarche d'Airbus depuis l'origine.
jeudi, mai 26, 2011
Zemmour et Naulleau virés de chez Ruquier
Rien de surprenant : c'est dans la ligne de la dictature de la bien-pensance, ouverte, tolérante et respectueuse à la condition qu'on soit totalement d'accord avec elle. La caste se sert les coudes : la principale critique vis-à-vis de Z&N était de ne pas faire dans la flagornerie face aux prestigieux invités, qui ont tous des salades à vendre.
La vraie surprise est qu'ils aient duré si longtemps.
Comme nos politiciens, les microcosmiques de télé, genre Ruquier, sont condamnés par internet. On peut très bien imaginer Zemmour faisant des podcasts à la Claude Reichman avec des centaines de milliers d'auditeurs.
Le succès de fdesouche est de bon augure.
On comprend donc que nos dirigeants, comme leurs homologues chinois, aient pour priorité le contrôle d'internet. Pour la télé, ils n'ont pas ce souci : les journalistes sont tellement soumis qu'il n'y a pas de mauvaises surprises à en attendre.
La vraie surprise est qu'ils aient duré si longtemps.
Comme nos politiciens, les microcosmiques de télé, genre Ruquier, sont condamnés par internet. On peut très bien imaginer Zemmour faisant des podcasts à la Claude Reichman avec des centaines de milliers d'auditeurs.
Le succès de fdesouche est de bon augure.
On comprend donc que nos dirigeants, comme leurs homologues chinois, aient pour priorité le contrôle d'internet. Pour la télé, ils n'ont pas ce souci : les journalistes sont tellement soumis qu'il n'y a pas de mauvaises surprises à en attendre.
mercredi, mai 25, 2011
A propos d'AF 447 ...
Comme d'habitude sur le nucléaire et sur les avions (et beaucoup d'autres choses), on entend dire n'importe quoi.
Rappelons quelques points :
> il n'y a jamais de cause unique d'accident, puisqu'on peut remonter à l'infini l'arbre des causes jusqu'au Big Bang. Donc, un accident n'est jamais du à une erreur de pilotage ou à un problème technique, il peut être principalement du à une erreur de pilotage ou à un problème technique, mais c'est subjectif.
> le fait que le commandant de bord n'était pas dans le cockpit est présenté comme une grande révélation. Trois jours après l'accident, quelqu'un d'AF m'a dit que le CdB devait dormir au moment de l'accident car cela correspondait à la rotation normale. S'il y a des équipage à trois, c'est justement pour que les pilotes puissent se reposer à tour de rôle. Autant pour la révélation ...
Bref, pour autant que l'on sait aujourd'hui, cet accident fut causé par une combinaison de la défaillance des pitots et par la mauvaise application d'une procédure dans un environnement difficile. Rien que nous ne sachions déjà depuis des mois.
Un mot que la mauvaise application de procédure : au sol, il est toujours facile d'imaginer la procédure parfaite qui répond à toutes les situations et d 'accuser les pilotes à coups de yavaitka ...
On peut cependant se poser la question de savoir si la mauvaise application d'une procédure compliquée dans un environnement saturé d'alarmes est révélateur d'une incompétence des pilotes ou d'un défaut de conception de l'engin qui nécessite une procédure si complexe.
J'ai relu mes billets sur AF 447 : avec le recul, je n'en rougis
Rappelons quelques points :
> il n'y a jamais de cause unique d'accident, puisqu'on peut remonter à l'infini l'arbre des causes jusqu'au Big Bang. Donc, un accident n'est jamais du à une erreur de pilotage ou à un problème technique, il peut être principalement du à une erreur de pilotage ou à un problème technique, mais c'est subjectif.
> le fait que le commandant de bord n'était pas dans le cockpit est présenté comme une grande révélation. Trois jours après l'accident, quelqu'un d'AF m'a dit que le CdB devait dormir au moment de l'accident car cela correspondait à la rotation normale. S'il y a des équipage à trois, c'est justement pour que les pilotes puissent se reposer à tour de rôle. Autant pour la révélation ...
Bref, pour autant que l'on sait aujourd'hui, cet accident fut causé par une combinaison de la défaillance des pitots et par la mauvaise application d'une procédure dans un environnement difficile. Rien que nous ne sachions déjà depuis des mois.
Un mot que la mauvaise application de procédure : au sol, il est toujours facile d'imaginer la procédure parfaite qui répond à toutes les situations et d 'accuser les pilotes à coups de yavaitka ...
On peut cependant se poser la question de savoir si la mauvaise application d'une procédure compliquée dans un environnement saturé d'alarmes est révélateur d'une incompétence des pilotes ou d'un défaut de conception de l'engin qui nécessite une procédure si complexe.
J'ai relu mes billets sur AF 447 : avec le recul, je n'en rougis
The problem of democracy (A. de Benoist)
Cela fait un peu mal de trouver seulement en anglais le livre d'un francophone.
Je résume.
La similitude entre démocratie grecque et démocratie moderne est seulement dans le nom. En effet, la citoyenneté était conditionnée par l'appartenance au demos, c'est-à-dire, au vu de la difficulté de devenir athénien (par exemple), par l'ethnie. La démocratie était directe et s'adressait à un peuple homogène. Seuls certains cantons suisses ont reproduit cette forme de démocratie.
Au contraire, la démocratie moderne est indirecte et s'adresse à des individus atomisés sous la coupe de l'Etat. Une collection d'individus ne fait pas un peuple. Les gens, ce n'est pas le peuple.
La démocratie moderne est en opposition avec le peuple, elle le dissout en intérêts divergents entre citoyens réduits à des porteurs de droits.
Or, le peuple n'est pas une notion creuse (voir l'exemple athénien), il y a des circonstances où l'ensemble des individus forme un tout qui dépasse la superposition des individus : une histoire collective, une culture collective, qui rejaillissent sur les individus en une appartenance.
Cette appartenance à une collectivité permet dans une certaine mesure de sacrifier les intérêts particuliers. Ce qu'on perd comme individu, on le gagne comme patriote. Mais si on ne se sent plus appartenir, le sacrifice des intérêts particuliers ne reçoit plus aucune compensation et l'on sombre dans l'égoïsme forcené.
La loi de la majorité (1) n 'est qu'un moyen imparfait de s'approcher de la volonté générale, il ne faut pas l'idolâtrer, elle n'est pas le coeur de la démocratie. Plus la population est hétérogène, plus les modes de vie, les intérêts et les opinions divergent, plus l'idéal démocratique s'éloigne.
A. de Benoist conclut que le mélange des ethnies interdit de fait une authentique démocratie à l'ancienne : la population est trop hétérogène pour que le fond commun nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie existe (2).
C'est bien ce qu'on retrouve aujourd'hui en France. Sous une apparence démocratique, nous vivons en réalité dans une oligarchie, une caste bien-pensante imposant, par le monopole et par la répétition, son discours.
On ne peut à la fois être immigrationniste et démocrate. C'est pourquoi notre gauche actuelle se réclame des très fumeuses «valeurs républicaines», et non des valeurs démocratiques : elle a, de fait, choisi l'immigration contre la démocratie. Fidèle à sa tradition historique héritée du marxisme-léninisme (l'avant-garde du Parti éclairant le peuple abruti), notre gauche a pour idéal une aristocratie hypocrite (3) guidant un peuple de métèques (au sens grec).
(1) : fausse majorité, d'ailleurs. Rappelons qu'un président de la république française est élu par 10 % environ des Français en âge de voter.
(2) : les USA furent une démocratie en réduisant l'hétérogénéité (massacre des Indiens, esclavage des noirs). La question se pose de son statut actuel.
(3) : mais, quelquefois, la vérité fait surface, comme dans les ahurissantes déclarations défendant l'apparatchik Strauss-Kahn mis en cause par une «soubrette».
Je résume.
La similitude entre démocratie grecque et démocratie moderne est seulement dans le nom. En effet, la citoyenneté était conditionnée par l'appartenance au demos, c'est-à-dire, au vu de la difficulté de devenir athénien (par exemple), par l'ethnie. La démocratie était directe et s'adressait à un peuple homogène. Seuls certains cantons suisses ont reproduit cette forme de démocratie.
Au contraire, la démocratie moderne est indirecte et s'adresse à des individus atomisés sous la coupe de l'Etat. Une collection d'individus ne fait pas un peuple. Les gens, ce n'est pas le peuple.
La démocratie moderne est en opposition avec le peuple, elle le dissout en intérêts divergents entre citoyens réduits à des porteurs de droits.
Or, le peuple n'est pas une notion creuse (voir l'exemple athénien), il y a des circonstances où l'ensemble des individus forme un tout qui dépasse la superposition des individus : une histoire collective, une culture collective, qui rejaillissent sur les individus en une appartenance.
Cette appartenance à une collectivité permet dans une certaine mesure de sacrifier les intérêts particuliers. Ce qu'on perd comme individu, on le gagne comme patriote. Mais si on ne se sent plus appartenir, le sacrifice des intérêts particuliers ne reçoit plus aucune compensation et l'on sombre dans l'égoïsme forcené.
La loi de la majorité (1) n 'est qu'un moyen imparfait de s'approcher de la volonté générale, il ne faut pas l'idolâtrer, elle n'est pas le coeur de la démocratie. Plus la population est hétérogène, plus les modes de vie, les intérêts et les opinions divergent, plus l'idéal démocratique s'éloigne.
A. de Benoist conclut que le mélange des ethnies interdit de fait une authentique démocratie à l'ancienne : la population est trop hétérogène pour que le fond commun nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie existe (2).
C'est bien ce qu'on retrouve aujourd'hui en France. Sous une apparence démocratique, nous vivons en réalité dans une oligarchie, une caste bien-pensante imposant, par le monopole et par la répétition, son discours.
On ne peut à la fois être immigrationniste et démocrate. C'est pourquoi notre gauche actuelle se réclame des très fumeuses «valeurs républicaines», et non des valeurs démocratiques : elle a, de fait, choisi l'immigration contre la démocratie. Fidèle à sa tradition historique héritée du marxisme-léninisme (l'avant-garde du Parti éclairant le peuple abruti), notre gauche a pour idéal une aristocratie hypocrite (3) guidant un peuple de métèques (au sens grec).
(1) : fausse majorité, d'ailleurs. Rappelons qu'un président de la république française est élu par 10 % environ des Français en âge de voter.
(2) : les USA furent une démocratie en réduisant l'hétérogénéité (massacre des Indiens, esclavage des noirs). La question se pose de son statut actuel.
(3) : mais, quelquefois, la vérité fait surface, comme dans les ahurissantes déclarations défendant l'apparatchik Strauss-Kahn mis en cause par une «soubrette».
Libellés :
conservatisme à la française,
livre
lundi, mai 23, 2011
Los indignados : les jeunes cons en action (enfin, presque)
Les jeunes Espagnols, ils sont pas contents. C'est vrai quoi ... Personne leur avait dit aux Monchéris-Moncoeurs à leur maman, pardon, à leur mama, que la vie elle est pas facile.
Alors, évidemment, maintenant, ils viennent gueuler que, bouh, la vie elle est trop injuste et que le monde il est méchant et qu'il faudrait changer tout ça. Mon Dieu, que fait le gouvernement ?
Heureusement, ils agissent. Ils se prennent en mains. Ils se secouent. Ils foncent. Euh ... C'est-à-dire qu'au lieu de vagir tout seuls dans leur coin, ils vagissent ensemble. C'est super génial de la mort qui tue. La Révolution est en marche.
Bon, on n'a pas autre chose de mieux à faire que de s'intéresser à ces pitoyables blanc-becs ?
Alors, évidemment, maintenant, ils viennent gueuler que, bouh, la vie elle est trop injuste et que le monde il est méchant et qu'il faudrait changer tout ça. Mon Dieu, que fait le gouvernement ?
Heureusement, ils agissent. Ils se prennent en mains. Ils se secouent. Ils foncent. Euh ... C'est-à-dire qu'au lieu de vagir tout seuls dans leur coin, ils vagissent ensemble. C'est super génial de la mort qui tue. La Révolution est en marche.
Bon, on n'a pas autre chose de mieux à faire que de s'intéresser à ces pitoyables blanc-becs ?
Ca se passe comme ça, chez la gauche (im)morale
INTERVIEW dans Le Figaro - Christophe Dubois*, auteur de Sexus politicus dénonce les pressions qu'il a subies de la part de l'entourage de DSK.
En 2006, vous publiez avec votre confrère Christophe Deloire «Sexus politicus», une enquête inédite qui met en lumière l'appétit de séduction des hommes de pouvoir. Pour vous, écriviez-vous à l'époque, Dominique Strauss-Kahn est le prototype du Sexus politicus. Que vouliez-vous dire ?
CHRISTOPHE DUBOIS - Si la séduction est au cœur du système politique et si la conquête du pouvoir n'est pas sans rapport avec la conquête des femmes, il nous est apparu très vite, à mesure que nous enquêtions, que Dominique Strauss-Kahn était une version XXL du Sexus politicus. Les témoignages qu'on nous livrait, parfois même sans que nous les sollicitions, révélaient que DSK avait un besoin obsessionnel, effréné et systématique de séduire.
Dans le chapitre que vous consacrez à celui qui était alors candidat à la primaire PS de 2007, vous évoquez le rôle de Ramzi Khiroun, l'un des conseillers en communication de DSK. Que cherche-t-il à faire?
C'est suffisamment rare pour être noté. C'est même la première et unique fois dans ma carrière que cela se produit: le conseiller en communication de Dominique Strauss-Kahn devance nos sollicitations. Ramzi Khiroun a eu vent de notre projet de livre et s'en inquiète. Par qui? Comment? Je n'en sais rien. Mais de manière très claire, il veut nous rencontrer afin de savoir ce que nous savons, histoire de nous mettre une amicale pression et de jouer éventuellement les démineurs. Ce ne sera que le début d'une succession de mises en garde.
Plus tard, alors que nous achevions l'écriture de notre enquête et que le livre allait être publié, ce sont les avocats de DSK qui se sont manifestés, nous menaçant, si jamais nous attentions à la vie privée de leur client. Ce qui les inquiétait, c'est qu'ils pressentaient, à juste titre, que nous allions être les premiers à écrire noir sur blanc des faits qui se susurraient dans les rédactions, mais que personne n'avait osé écrire, que nous allions révéler l'existence de notes blanches des RG concernant Dominique Strauss-Kahn, et surtout, que nous allions évoquer le cas d'une jeune journaliste agressée sexuellement par DSK. Reste que ces pressions n'ont pas abouti, parce que nous étions certains de ce que nous avancions. D'ailleurs, en dépit des menaces répétées de l'entourage de DSK, nous n'avons pas été poursuivis.
Vous êtes en effet les premiers à révéler l'affaire Tristane Banon, du nom de cette jeune journaliste et écrivain que Dominique Strauss-Kahn aurait agressé sexuellement en 2002. Pourtant, écrivez-vous, «dans les arcanes du pouvoir, tout le monde savait». Comment expliquez-vous ce silence?
Aujourd'hui, tout le monde semble découvrir que Dominique Strauss-Kahn avait parfois, envers les femmes, des attitudes qui relevaient davantage du pénal, et que son besoin de séduction ne relevait pas seulement du caractère aphrodisiaque du pouvoir. Mais dès 2002, ses amis politiques, son entourage savaient le rapport problématique que DSK entretenait avec les femmes. D'ailleurs, Laurent Fabius et François Hollande, à tour de rôle, ont fait en sorte que cette jeune fille, dont ils connaissaient la mère, une élue socialiste, ne porte pas plainte pour tentative de viol et contribue à ce que tout se règle à l'amiable et sans bruit. Mais la presse aussi était au courant et n'a rien dit.
Dominique Strauss-Kahn, selon-vous, bénéficiait d'une certaine complaisance médiatique ?
Je le pense, oui. Ce n'est pas une appréciation subjective. De manière très factuelle, nous avons constaté, lorsque le livre est sorti, et alors que nous avons bénéficié d'une très grande couverture médiatique, des bonnes feuilles ayant été publiées, que les infos concernant Dominique Strauss-Kahn n'ont jamais fait l'objet d'une seule ligne dans les médias. Cela confinait à l'omerta. Il aura fallu attendre cinq ans pour qu'on découvre que l'on avait écrit des choses intéressantes sur le patron du FMI. Sans vouloir faire le procès en non-curiosité des journalistes, je pense que l'affaire DSK va changer la donne. Elle doit, en tout cas, nous interroger sur notre responsabilité de journalistes et sur la manière dont nous faisons notre travail. Le faire à moitié, s'en tenir aux éloges, c'est trahir notre métier.
*Journaliste, coauteur avec Christophe Deloire de Sexus politicus, Albin Michel.
En 2006, vous publiez avec votre confrère Christophe Deloire «Sexus politicus», une enquête inédite qui met en lumière l'appétit de séduction des hommes de pouvoir. Pour vous, écriviez-vous à l'époque, Dominique Strauss-Kahn est le prototype du Sexus politicus. Que vouliez-vous dire ?
CHRISTOPHE DUBOIS - Si la séduction est au cœur du système politique et si la conquête du pouvoir n'est pas sans rapport avec la conquête des femmes, il nous est apparu très vite, à mesure que nous enquêtions, que Dominique Strauss-Kahn était une version XXL du Sexus politicus. Les témoignages qu'on nous livrait, parfois même sans que nous les sollicitions, révélaient que DSK avait un besoin obsessionnel, effréné et systématique de séduire.
Dans le chapitre que vous consacrez à celui qui était alors candidat à la primaire PS de 2007, vous évoquez le rôle de Ramzi Khiroun, l'un des conseillers en communication de DSK. Que cherche-t-il à faire?
C'est suffisamment rare pour être noté. C'est même la première et unique fois dans ma carrière que cela se produit: le conseiller en communication de Dominique Strauss-Kahn devance nos sollicitations. Ramzi Khiroun a eu vent de notre projet de livre et s'en inquiète. Par qui? Comment? Je n'en sais rien. Mais de manière très claire, il veut nous rencontrer afin de savoir ce que nous savons, histoire de nous mettre une amicale pression et de jouer éventuellement les démineurs. Ce ne sera que le début d'une succession de mises en garde.
Plus tard, alors que nous achevions l'écriture de notre enquête et que le livre allait être publié, ce sont les avocats de DSK qui se sont manifestés, nous menaçant, si jamais nous attentions à la vie privée de leur client. Ce qui les inquiétait, c'est qu'ils pressentaient, à juste titre, que nous allions être les premiers à écrire noir sur blanc des faits qui se susurraient dans les rédactions, mais que personne n'avait osé écrire, que nous allions révéler l'existence de notes blanches des RG concernant Dominique Strauss-Kahn, et surtout, que nous allions évoquer le cas d'une jeune journaliste agressée sexuellement par DSK. Reste que ces pressions n'ont pas abouti, parce que nous étions certains de ce que nous avancions. D'ailleurs, en dépit des menaces répétées de l'entourage de DSK, nous n'avons pas été poursuivis.
Vous êtes en effet les premiers à révéler l'affaire Tristane Banon, du nom de cette jeune journaliste et écrivain que Dominique Strauss-Kahn aurait agressé sexuellement en 2002. Pourtant, écrivez-vous, «dans les arcanes du pouvoir, tout le monde savait». Comment expliquez-vous ce silence?
Aujourd'hui, tout le monde semble découvrir que Dominique Strauss-Kahn avait parfois, envers les femmes, des attitudes qui relevaient davantage du pénal, et que son besoin de séduction ne relevait pas seulement du caractère aphrodisiaque du pouvoir. Mais dès 2002, ses amis politiques, son entourage savaient le rapport problématique que DSK entretenait avec les femmes. D'ailleurs, Laurent Fabius et François Hollande, à tour de rôle, ont fait en sorte que cette jeune fille, dont ils connaissaient la mère, une élue socialiste, ne porte pas plainte pour tentative de viol et contribue à ce que tout se règle à l'amiable et sans bruit. Mais la presse aussi était au courant et n'a rien dit.
Dominique Strauss-Kahn, selon-vous, bénéficiait d'une certaine complaisance médiatique ?
Je le pense, oui. Ce n'est pas une appréciation subjective. De manière très factuelle, nous avons constaté, lorsque le livre est sorti, et alors que nous avons bénéficié d'une très grande couverture médiatique, des bonnes feuilles ayant été publiées, que les infos concernant Dominique Strauss-Kahn n'ont jamais fait l'objet d'une seule ligne dans les médias. Cela confinait à l'omerta. Il aura fallu attendre cinq ans pour qu'on découvre que l'on avait écrit des choses intéressantes sur le patron du FMI. Sans vouloir faire le procès en non-curiosité des journalistes, je pense que l'affaire DSK va changer la donne. Elle doit, en tout cas, nous interroger sur notre responsabilité de journalistes et sur la manière dont nous faisons notre travail. Le faire à moitié, s'en tenir aux éloges, c'est trahir notre métier.
*Journaliste, coauteur avec Christophe Deloire de Sexus politicus, Albin Michel.
dimanche, mai 22, 2011
Minuit à Paris
Je n'étais pas tranquille en allant voir ce film : Télérama a adoré. C'est d'habitude le signe infaillible que je vais m'endormir avant la fin du premier quart d'heure. Des critiques plus barbants et plus pédants, y a pas.
Heureusement, Woody Allen aime Paris. Cet amour sauve le film de ces quelques longueurs et fait qu'il est fort plaisant. A force de clichés, on échappe aux clichés : Woody aime le vrai Paris, celui qui existe, pas un Paris imaginaire.
samedi, mai 21, 2011
L'aviation, rude école de modestie
Renaud Ecalle, pilote exceptionnel, est décédé le 3 octobre 2010 dans un accident aérien, avec son épouse et leurs deux enfants.
Le rapport du BEA est sorti. Il confirme ce que beaucoup d'entre nous pressentaient.
Le Jodel DR1050 « Ambassadeur » F-BKBZ avec ses quatre occupants « a heurté le relief en descente rectiligne, dans la couche nuageuse », indique le BEA qui souligne qu’ « aucun document météorologique n’a été retrouvé à bord de l’avion ». Un pilote de l’EVAA, interrogé par les enquêteurs affirme que Renaud « consultait principalement les METAR et utilisait rarement les cartes de prévision TEMSI, de vent et les TAF. Il manifestait peu de confiance dans les prévisions météorologiques ». Il ajoute que Renaud « avait pour habitude d’utiliser son iPhone pour obtenir ces informations en vol ». Les enquêteurs ont noté que « la fonction internet du téléphone a été utilisée pendant la majeure partie du vol ». Ils concluent que « l’utilisation en vol de son iPhone, avec possibilité de consulter des informations météorologiques, de communiquer et éventuellement d’utiliser d’autres applications telles que le positionnement, pouvait lui donner un sentiment de sécurité supplémentaire».
«L’accident résulte, d’une préparation du vol insuffisante, d’un choix de l’aérodrome de déroutement basé sur des considérations logistiques ayant amené le pilote à poursuivre le vol dans des conditions météorologiques très dégradées et incompatibles avec l’équipement de l’avion, d’une série de décisions qui rendaient impossible l’arrivée de jour à l’aérodrome de déroutement en raison de la sous-estimation de la composante de vent de face ».
Et le rapport de conclure que « l’excès de confiance du pilote dans ses capacités, associé à des pratiques d’évolution en dehors du cadre réglementaire, ont contribué à l’accident ».
Même un pilote hors du commun n'est qu'un pilote, c'est-à-dire une anomalie dans le ciel cernée par les causes pouvant lui faire percuter involontairement la planète.
Les dictons aéronautiques ne sont pas faits pour les chiens :
Mieux vaut regretter d'être en bas que regretter d'être en haut.
Il n'y a pas de bons pilotes, il n'y a que de vieux pilotes.
Le rapport du BEA est sorti. Il confirme ce que beaucoup d'entre nous pressentaient.
Le Jodel DR1050 « Ambassadeur » F-BKBZ avec ses quatre occupants « a heurté le relief en descente rectiligne, dans la couche nuageuse », indique le BEA qui souligne qu’ « aucun document météorologique n’a été retrouvé à bord de l’avion ». Un pilote de l’EVAA, interrogé par les enquêteurs affirme que Renaud « consultait principalement les METAR et utilisait rarement les cartes de prévision TEMSI, de vent et les TAF. Il manifestait peu de confiance dans les prévisions météorologiques ». Il ajoute que Renaud « avait pour habitude d’utiliser son iPhone pour obtenir ces informations en vol ». Les enquêteurs ont noté que « la fonction internet du téléphone a été utilisée pendant la majeure partie du vol ». Ils concluent que « l’utilisation en vol de son iPhone, avec possibilité de consulter des informations météorologiques, de communiquer et éventuellement d’utiliser d’autres applications telles que le positionnement, pouvait lui donner un sentiment de sécurité supplémentaire».
«L’accident résulte, d’une préparation du vol insuffisante, d’un choix de l’aérodrome de déroutement basé sur des considérations logistiques ayant amené le pilote à poursuivre le vol dans des conditions météorologiques très dégradées et incompatibles avec l’équipement de l’avion, d’une série de décisions qui rendaient impossible l’arrivée de jour à l’aérodrome de déroutement en raison de la sous-estimation de la composante de vent de face ».
Et le rapport de conclure que « l’excès de confiance du pilote dans ses capacités, associé à des pratiques d’évolution en dehors du cadre réglementaire, ont contribué à l’accident ».
Même un pilote hors du commun n'est qu'un pilote, c'est-à-dire une anomalie dans le ciel cernée par les causes pouvant lui faire percuter involontairement la planète.
Les dictons aéronautiques ne sont pas faits pour les chiens :
Mieux vaut regretter d'être en bas que regretter d'être en haut.
Il n'y a pas de bons pilotes, il n'y a que de vieux pilotes.
Deux visions de la guerre d'Algérie
Deux visions de la guerre d'Algérie s'opposent, dont nous pouvons peut-être tirer des enseignements pour aujourd'hui :
> la vision gaullienne : l'Algérie n'est pas la France. Elle est un boulet économique et diplomatique. Et si la France ne s'en sépare pas, elle sera submergée par la vague démographique, «Colombey-les-deux-mosquées».
> la vision civilisationnelle : l'Algérie n'est pas la France, mais dans, la guerre millénaire entre islam et chrétienté, notre civilisation se défend sur les glacis extérieurs, sur les limes. Abandonner l'Algérie, c'est donner un signal de faiblesse.
J'étais du coté gaullien, tout en rationalité immédiate.
Mais, ayant lu Le coeur rebelle de Dominique Venner, étant en train de lire Les récits de guerre de Jean Lartéguy, constatant que, à cause de l'abandon de l'Algérie ou malgré lui (c'est bien ce qu'il s'agit de déterminer), la prophétie de Colombey-les-deux-mosquées est en train de s'avérer fâcheusement, j'en viens à me demander si la vision romantique n'a pas l'intelligence du long terme.
Je laisse ma pensée vagabonder : si, à l'exemple du Rivage des Syrtes, nous entretenions une petite guerre aux confins, dans une partition algérienne, peut-être notre civilisation agonisante serait-elle maintenue un peu plus longtemps en vie ?
L'Afrique du Sud a renoncé à l'apartheid, mais qu'est-elle devenue ? Une fausse nation, plongeant progressivement dans l'anarchie et la corruption. Les blancs qui faisaient la richesse de ce pays le quittent, en envoyant leurs enfants à l'étranger. L'apartheid était affreux, mais il établissait un ordre. La fin de l'apartheid laisse place au désordre, est-ce mieux ? Je ne sais pas.
Par une pensée incongrue, je compare Hélie de Saint-Marc et Dominique Strauss-Kahn : il y a une distance infinie entre les deux. Ils représentent deux mondes que rien ne rapproche. Hélie de Saint-Marc illustre jusqu'à la caricature l'ortho-civisme, le civisme qui consiste à se tenir droit. Au contraire, DSK est la vivante image du désordre des moeurs, des valeurs et des comportements.
Qu'il me soit permis de préférer le monde perdu du premier.
Bien sûr, l'histoire étant ce qu'elle est, tout cela est fantaisie de ma part. Mais il en faut quelquefois, n'est-ce pas ?
Quant à tirer des leçons pour aujourd'hui, je laisse chacun le faire pour son compte.
> la vision gaullienne : l'Algérie n'est pas la France. Elle est un boulet économique et diplomatique. Et si la France ne s'en sépare pas, elle sera submergée par la vague démographique, «Colombey-les-deux-mosquées».
> la vision civilisationnelle : l'Algérie n'est pas la France, mais dans, la guerre millénaire entre islam et chrétienté, notre civilisation se défend sur les glacis extérieurs, sur les limes. Abandonner l'Algérie, c'est donner un signal de faiblesse.
J'étais du coté gaullien, tout en rationalité immédiate.
Mais, ayant lu Le coeur rebelle de Dominique Venner, étant en train de lire Les récits de guerre de Jean Lartéguy, constatant que, à cause de l'abandon de l'Algérie ou malgré lui (c'est bien ce qu'il s'agit de déterminer), la prophétie de Colombey-les-deux-mosquées est en train de s'avérer fâcheusement, j'en viens à me demander si la vision romantique n'a pas l'intelligence du long terme.
Je laisse ma pensée vagabonder : si, à l'exemple du Rivage des Syrtes, nous entretenions une petite guerre aux confins, dans une partition algérienne, peut-être notre civilisation agonisante serait-elle maintenue un peu plus longtemps en vie ?
L'Afrique du Sud a renoncé à l'apartheid, mais qu'est-elle devenue ? Une fausse nation, plongeant progressivement dans l'anarchie et la corruption. Les blancs qui faisaient la richesse de ce pays le quittent, en envoyant leurs enfants à l'étranger. L'apartheid était affreux, mais il établissait un ordre. La fin de l'apartheid laisse place au désordre, est-ce mieux ? Je ne sais pas.
Par une pensée incongrue, je compare Hélie de Saint-Marc et Dominique Strauss-Kahn : il y a une distance infinie entre les deux. Ils représentent deux mondes que rien ne rapproche. Hélie de Saint-Marc illustre jusqu'à la caricature l'ortho-civisme, le civisme qui consiste à se tenir droit. Au contraire, DSK est la vivante image du désordre des moeurs, des valeurs et des comportements.
Qu'il me soit permis de préférer le monde perdu du premier.
Bien sûr, l'histoire étant ce qu'elle est, tout cela est fantaisie de ma part. Mais il en faut quelquefois, n'est-ce pas ?
Quant à tirer des leçons pour aujourd'hui, je laisse chacun le faire pour son compte.
DSK candidat, mais qu'avaient donc les socialistes dans la tête ? (actualisé)
Plus on en apprend sur DSK, plus on reste stupéfait à l'idée que les socialistes ont pu sérieusement nous le présenter comme un candidat pour le poste suprême.
Pour ma part, je l'ai écrit plusieurs fois, je pensais que DSK ferait un très mauvais candidat et qu'il serait laminé par la campagne, que les socialistes commettaient la même erreur qu'avec Ségolène royal, de trop se fier aux sondages.
Mais pas à ce point ! Cet homme avait trop de vulnérabilités pour que ceux qui le connaissaient bien pussent entretenir le moindre espoir qu'il fût élu. Ne serait-ce que l'usage de prostituées à 600 $ de l'heure : bien mis en scène, il suffisait à le couler.
A moins, bien sûr, que les amis de DSK méprisassent à ce point les Français et crussent à ce point contrôler les medias qu'ils se sentissent invulnérables. Et c'est bien les deux traits de pensée et de comportement que révèle cette affaire DSK, ce qui fait qu'elle n'est pas une affaire privée :
> les socialistes méprisent les Français. On s'en doutait, ils ne cachent même plus leur prolophobie. Encore faudrait-il qu'ils aient l'honnêteté d'adopter un discours cohérent sur ce sujet. De plus, leur morale publiquement proclamée est en complète contradiction avec leur morale privée.
> les communicants de DSK (le scandale Euro-RSCG), avec la complicité de toute la racaille journalistique française, les JF Kahn, L. Joffrin et cie, contrôlaient les medias, au besoin avec des méthodes violentes, puisqu'on apprend que la menace d'interdiction professionnelle ou de tabassage lorsqu'on disait du mal de DSK était considérée comme crédible. On est abasourdi : ça se passe ainsi, en France, avec ses méthodes de dictature à peine adoucies ?
Et on ne voit pas que cela va changer. Certes, les socialistes et la caste baveuse concèdent une très timide auto-critique, mais avec si peu de conviction qu'on peut être sûr qu'elle n'aura pas plus d'effet que celle qui a suivi l'affaire Mazarine et que tout, la collusion, la complicité, l'hypocrisie, le militantisme gauchiste des pseudo-journalistes, continuera comme si rien ne s'était passé.
Heureusement, il y a internet. Ah, que ça serait bien de pouvoir le museler, on se retrouverait entre sachants, comme avant ...
Addendum du 21/05 : je pense aussi à autre chose. le comportement habituel de DSK semblait franchement limite. Or, c'était le devoir de son entourage, de ses amis, de sa famille, de le mettre en garde contre lui-même. Vu les événements, on peut douter qu'ils l'aient fait ou alors ils ont manqué de force. Pourquoi ? Ne serait-ce pas l'ambition, la course aux places ? Ne pas être celui qui a froissé le grand homme, si celui venait à être élu. Cela éclaire d'un autre jour le prétendu dévouement de la famille et des amis.
Il est de bon ton d'admirer le courage d'Anne Sinclair. Permettez moi de me montrer plus circonspect.
Pour ma part, je l'ai écrit plusieurs fois, je pensais que DSK ferait un très mauvais candidat et qu'il serait laminé par la campagne, que les socialistes commettaient la même erreur qu'avec Ségolène royal, de trop se fier aux sondages.
Mais pas à ce point ! Cet homme avait trop de vulnérabilités pour que ceux qui le connaissaient bien pussent entretenir le moindre espoir qu'il fût élu. Ne serait-ce que l'usage de prostituées à 600 $ de l'heure : bien mis en scène, il suffisait à le couler.
A moins, bien sûr, que les amis de DSK méprisassent à ce point les Français et crussent à ce point contrôler les medias qu'ils se sentissent invulnérables. Et c'est bien les deux traits de pensée et de comportement que révèle cette affaire DSK, ce qui fait qu'elle n'est pas une affaire privée :
> les socialistes méprisent les Français. On s'en doutait, ils ne cachent même plus leur prolophobie. Encore faudrait-il qu'ils aient l'honnêteté d'adopter un discours cohérent sur ce sujet. De plus, leur morale publiquement proclamée est en complète contradiction avec leur morale privée.
> les communicants de DSK (le scandale Euro-RSCG), avec la complicité de toute la racaille journalistique française, les JF Kahn, L. Joffrin et cie, contrôlaient les medias, au besoin avec des méthodes violentes, puisqu'on apprend que la menace d'interdiction professionnelle ou de tabassage lorsqu'on disait du mal de DSK était considérée comme crédible. On est abasourdi : ça se passe ainsi, en France, avec ses méthodes de dictature à peine adoucies ?
Et on ne voit pas que cela va changer. Certes, les socialistes et la caste baveuse concèdent une très timide auto-critique, mais avec si peu de conviction qu'on peut être sûr qu'elle n'aura pas plus d'effet que celle qui a suivi l'affaire Mazarine et que tout, la collusion, la complicité, l'hypocrisie, le militantisme gauchiste des pseudo-journalistes, continuera comme si rien ne s'était passé.
Heureusement, il y a internet. Ah, que ça serait bien de pouvoir le museler, on se retrouverait entre sachants, comme avant ...
Addendum du 21/05 : je pense aussi à autre chose. le comportement habituel de DSK semblait franchement limite. Or, c'était le devoir de son entourage, de ses amis, de sa famille, de le mettre en garde contre lui-même. Vu les événements, on peut douter qu'ils l'aient fait ou alors ils ont manqué de force. Pourquoi ? Ne serait-ce pas l'ambition, la course aux places ? Ne pas être celui qui a froissé le grand homme, si celui venait à être élu. Cela éclaire d'un autre jour le prétendu dévouement de la famille et des amis.
Il est de bon ton d'admirer le courage d'Anne Sinclair. Permettez moi de me montrer plus circonspect.
vendredi, mai 20, 2011
Affaire DSK : le procès du double discours
Ivan Rioufol, dans Le Figaro d'aujourd'hui.
Affaire DSK : le procès du double discours.
Le PS excellait dans l'art de donner des leçons. Il n'avait pas d'idées mais il savait lustrer son éthique. Or voici que cet autre mirage s'effondre. L'incarcération, à New York, de Dominique Strauss-Kahn, qui s'apprêtait à confirmer sa candidature pour la présidentielle, laisse voir un parti incapable d'appliquer ses principes. Défenseur de l'égalité, des femmes, des pauvres, des minorités, il se plaint de voir son leader humilié par des juges accordant foi, les impudents, aux accusations d'une femme de chambre noire vivant dans le Bronx, victime présumée d'agressions sexuelles et de tentatives de viol. C'est une leçon de démocratie et d'indépendance que vient de donner la justice américaine à la gauche hypocrite.
Il aura été certes pénible de voir, sur les télévisions, la soudaine déchéance du patron du FMI. Il est apparu, dimanche, les mains menottées dans le dos lors de son arrestation, puis, le lendemain, devant un tribunal, l'air abattu et la barbe naissante. La brutalité des images, dont la presse audiovisuelle s'est rassasiée, a pu donner le sentiment d'assister au lynchage d'un puissant, condamné avant d'avoir été entendu. Cependant, cette mise en scène, habituelle aux États-Unis, relève aussi de la responsabilité des médias. Ces excès ne doivent pas faire oublier la vertu égalitaire qui a conduit des policiers et des juges à passer outre la notoriété du Français afin qu'il soit confronté aux indices et aux preuves qui ont justifié, dans un premier temps, la prison.
Le PS en appelle, à bon droit, à la présomption d'innocence et à la retenue. Il n'avait pas ces délicatesses quand il s'agissait de réclamer la démission d'Éric Woerth, mis en cause par des médias, ou quand ces derniers pilonnaient Nicolas Sarkozy, son comportement et ses amis riches, dont Silvio Berlusconi, épinglé pour ses aventures féminines. Non seulement la gauche n'a pas eu un mot pour la victime de Strauss-Kahn, mais ce dernier s'est révélé, dans son train de vie luxueux et dans ses pulsions de mâle ardent, comme l'exemple de ce que son parti disait exécrer dans le fric et le sexe.
DSK assure qu'il n'est pas coupable. Puisse-t-il avoir raison. Mais, dans l'immédiat, c'est l'imposture de la gauche morale qui s'est dévoilée dans son réflexe de caste méprisante pour les faibles. Certains socialistes s'accrochent à la thèse du complot comme le font les faussaires. La pugnacité de la justice américaine fait comprendre que les éléments dont elle dispose contredisent la simple relation consentie dont semblent se prévaloir les avocats du prévenu. Avec la chute de son candidat, c'est le masque d'un PS au double discours qui est tombé. Cette clarification peut être une chance pour lui.
Journalisme de l'étouffoir
Inutile de le taire plus longtemps: il y a une faille chez Strauss-Kahn, dans ses relations avec les femmes, voire dans sa plus générale légèreté. Il est loisible de suggérer un suicide politique dans son dernier comportement, cet acte manqué, dont il connaissait les pièges pour sa campagne. DSK assumait-il son possible et lourd destin? Poser la question revient à admettre un mystère dans cette personnalité, méticuleusement médiatisée par des professionnels de la communication. Le Tout-Paris bruissait de ses goûts libertins. Fallait-il seulement en sourire, comme la France aime le faire depuis ses rois, ou s'inquiéter davantage? En réalité, la connivence entre la gauche et ses médias a conduit à occulter une part d'ombre du leader socialiste. Cette pièce manquante du puzzle aurait pu être décelée et déclencher l'alerte.
Voyeurisme et puritanisme ne sont pas les réponses adéquates. Pour autant, le respect de la vie privée ne peut interdire l'analyse des faits et gestes d'une personnalité publique visant aux plus hautes fonctions. Des témoignages publiés auraient dû être mieux écoutés ; des interrogations auraient dû être formulées autrement qu'à travers les humoristes. La gauche ne s'est jamais gênée pour Nicolas Sarkozy, dont l'hebdomadaire Marianne s'est demandé naguère, en une, s'il était fou et relevant de la médecine. Comparer l'acharnement de Jean-François Kahn contre la personne du chef de l'État à son empathie pour son ami DSK est exemplaire du deux poids deux mesures appliqué par les médias militants. D'ailleurs, ce sont souvent les mêmes qui pratiquent le journalisme de l'étouffoir, qui consiste à occulter les réalités qui dérangent et à dénoncer ceux qui en parlent.
Leçons à tirer
Cette histoire a une première morale: celle de l'arroseur arrosé. Elle devrait inviter la gauche bien-pensante à mettre une sourdine à ses autosatisfactions et à ses propensions à dire le Bien. Mais c'est aussi l'ensemble de la classe politique qui devrait se sentir interpellée par les risques du double discours, cette vieille pratique utilisée à droite comme à gauche. L'exigence de vérité sur les faits, qui est attendue d'une opinion en rupture avec des élites jugées primesautières, oblige les dirigeants à multiplier les preuves de leur honnêteté intellectuelle. Cela commence par une cohérence assumée entre les discours et les actes et par une lucidité devant des évidences. En ce sens, la descente aux enfers de DSK dépasse le seul PS traumatisé. Elle annonce peut-être la fin de la désinvolture en politique.
L'automobiliste, bouc émissaire
Sarkozy a dit, jeudi, qu'il ne cédera pas sur la décision de supprimer les panneaux annonçant les radars routiers. Plutôt que de s'acharner sur l'automobiliste, ce bouc émissaire de tous les excès, le pouvoir ferait mieux de se réconcilier avec les Français.
Affaire DSK : le procès du double discours.
Le PS excellait dans l'art de donner des leçons. Il n'avait pas d'idées mais il savait lustrer son éthique. Or voici que cet autre mirage s'effondre. L'incarcération, à New York, de Dominique Strauss-Kahn, qui s'apprêtait à confirmer sa candidature pour la présidentielle, laisse voir un parti incapable d'appliquer ses principes. Défenseur de l'égalité, des femmes, des pauvres, des minorités, il se plaint de voir son leader humilié par des juges accordant foi, les impudents, aux accusations d'une femme de chambre noire vivant dans le Bronx, victime présumée d'agressions sexuelles et de tentatives de viol. C'est une leçon de démocratie et d'indépendance que vient de donner la justice américaine à la gauche hypocrite.
Il aura été certes pénible de voir, sur les télévisions, la soudaine déchéance du patron du FMI. Il est apparu, dimanche, les mains menottées dans le dos lors de son arrestation, puis, le lendemain, devant un tribunal, l'air abattu et la barbe naissante. La brutalité des images, dont la presse audiovisuelle s'est rassasiée, a pu donner le sentiment d'assister au lynchage d'un puissant, condamné avant d'avoir été entendu. Cependant, cette mise en scène, habituelle aux États-Unis, relève aussi de la responsabilité des médias. Ces excès ne doivent pas faire oublier la vertu égalitaire qui a conduit des policiers et des juges à passer outre la notoriété du Français afin qu'il soit confronté aux indices et aux preuves qui ont justifié, dans un premier temps, la prison.
Le PS en appelle, à bon droit, à la présomption d'innocence et à la retenue. Il n'avait pas ces délicatesses quand il s'agissait de réclamer la démission d'Éric Woerth, mis en cause par des médias, ou quand ces derniers pilonnaient Nicolas Sarkozy, son comportement et ses amis riches, dont Silvio Berlusconi, épinglé pour ses aventures féminines. Non seulement la gauche n'a pas eu un mot pour la victime de Strauss-Kahn, mais ce dernier s'est révélé, dans son train de vie luxueux et dans ses pulsions de mâle ardent, comme l'exemple de ce que son parti disait exécrer dans le fric et le sexe.
DSK assure qu'il n'est pas coupable. Puisse-t-il avoir raison. Mais, dans l'immédiat, c'est l'imposture de la gauche morale qui s'est dévoilée dans son réflexe de caste méprisante pour les faibles. Certains socialistes s'accrochent à la thèse du complot comme le font les faussaires. La pugnacité de la justice américaine fait comprendre que les éléments dont elle dispose contredisent la simple relation consentie dont semblent se prévaloir les avocats du prévenu. Avec la chute de son candidat, c'est le masque d'un PS au double discours qui est tombé. Cette clarification peut être une chance pour lui.
Journalisme de l'étouffoir
Inutile de le taire plus longtemps: il y a une faille chez Strauss-Kahn, dans ses relations avec les femmes, voire dans sa plus générale légèreté. Il est loisible de suggérer un suicide politique dans son dernier comportement, cet acte manqué, dont il connaissait les pièges pour sa campagne. DSK assumait-il son possible et lourd destin? Poser la question revient à admettre un mystère dans cette personnalité, méticuleusement médiatisée par des professionnels de la communication. Le Tout-Paris bruissait de ses goûts libertins. Fallait-il seulement en sourire, comme la France aime le faire depuis ses rois, ou s'inquiéter davantage? En réalité, la connivence entre la gauche et ses médias a conduit à occulter une part d'ombre du leader socialiste. Cette pièce manquante du puzzle aurait pu être décelée et déclencher l'alerte.
Voyeurisme et puritanisme ne sont pas les réponses adéquates. Pour autant, le respect de la vie privée ne peut interdire l'analyse des faits et gestes d'une personnalité publique visant aux plus hautes fonctions. Des témoignages publiés auraient dû être mieux écoutés ; des interrogations auraient dû être formulées autrement qu'à travers les humoristes. La gauche ne s'est jamais gênée pour Nicolas Sarkozy, dont l'hebdomadaire Marianne s'est demandé naguère, en une, s'il était fou et relevant de la médecine. Comparer l'acharnement de Jean-François Kahn contre la personne du chef de l'État à son empathie pour son ami DSK est exemplaire du deux poids deux mesures appliqué par les médias militants. D'ailleurs, ce sont souvent les mêmes qui pratiquent le journalisme de l'étouffoir, qui consiste à occulter les réalités qui dérangent et à dénoncer ceux qui en parlent.
Leçons à tirer
Cette histoire a une première morale: celle de l'arroseur arrosé. Elle devrait inviter la gauche bien-pensante à mettre une sourdine à ses autosatisfactions et à ses propensions à dire le Bien. Mais c'est aussi l'ensemble de la classe politique qui devrait se sentir interpellée par les risques du double discours, cette vieille pratique utilisée à droite comme à gauche. L'exigence de vérité sur les faits, qui est attendue d'une opinion en rupture avec des élites jugées primesautières, oblige les dirigeants à multiplier les preuves de leur honnêteté intellectuelle. Cela commence par une cohérence assumée entre les discours et les actes et par une lucidité devant des évidences. En ce sens, la descente aux enfers de DSK dépasse le seul PS traumatisé. Elle annonce peut-être la fin de la désinvolture en politique.
L'automobiliste, bouc émissaire
Sarkozy a dit, jeudi, qu'il ne cédera pas sur la décision de supprimer les panneaux annonçant les radars routiers. Plutôt que de s'acharner sur l'automobiliste, ce bouc émissaire de tous les excès, le pouvoir ferait mieux de se réconcilier avec les Français.
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Réponse à Yves Thréard
Comme j'ai l'habitude d'être censuré par Le Figaro, je publie ici mes commentaires afin qu'ils ne soient pas perdus.
Au billet Contre les abus d'interprétation de l'affaire DSK, j'ai répondu :
Comme souvent, je suis en complet désaccord avec vous. Vous représentez la bien-pensance bourgeoise, faussement de droite, dont la mollesse, qui étouffe toute vitalité et paralyse toute initiative, est la principale arme.
Vous êtes encore plus détestable que les fanatiques qui, eux au moins, n'ont pas peur d'avoir des convictions.
Certes, le fait divers seul ne révèle rien de la France et de sa classe politique pourrie de vices.
Mais si l'on y ajoute les réactions indécentes qu'il a suscitées, ce fait divers révèle tout. C'est cela que vous vous efforcez, bien maladroitement, de dissimuler.
Au billet Contre les abus d'interprétation de l'affaire DSK, j'ai répondu :
Comme souvent, je suis en complet désaccord avec vous. Vous représentez la bien-pensance bourgeoise, faussement de droite, dont la mollesse, qui étouffe toute vitalité et paralyse toute initiative, est la principale arme.
Vous êtes encore plus détestable que les fanatiques qui, eux au moins, n'ont pas peur d'avoir des convictions.
Certes, le fait divers seul ne révèle rien de la France et de sa classe politique pourrie de vices.
Mais si l'on y ajoute les réactions indécentes qu'il a suscitées, ce fait divers révèle tout. C'est cela que vous vous efforcez, bien maladroitement, de dissimuler.
mercredi, mai 18, 2011
Affaire DSK : l'oligarchie pète les plombs (Zemmour)
"Z comme Zemmour" du 18 mai 2011 par rtl-fr
Je vois que nous sommes quelques uns à faire la même analyse.
Ce réflexe de caste laissera des traces dans l'opinion, comme les affaires Polanski et Mitterrand.
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mardi, mai 17, 2011
Affaire DSK : l'oligarchie pète les plombs
Entre Jean-Marc Ayrault qui demande si la victime est la plaignante ou l'accusé, Elisabeth Guigou qui nous fait une crise d'anti-américanisme primaire, Pierre Moscovici qui insulte Bernard Debré, probablement parce qu'il est le seul à avoir le courage de briser l'omerta, Jack Lang qui minimise l'incident, JF Kahn (qui était dans la suite fatale) nous dit qu'il ne croit pas à l'agression violente (alors qu'il n'a jamais mis en doute les accusations contre Berlusconi), l'oligarchie nous offre un festival d'ignominie.
Ces gens sont tellement pourris par l'esprit de caste qu'ils ne se rendent même plus compte qu'ils sont indécents et totalement coupés du bon sens populaire (mais ils s'en foutent). L'effet dans l'opinion est désastreux.
Il faut respecter la présomption d'innocence de DSK ? Certes, alors taisez vous.
Je pense que DSK peut être innocent. L'homme a même droit à ma pitié. Mais, au-delà de ça, je ne sais rien dire et je crois qu'il n'y a rien d'autre à dire.
Je n'ai pas parlé de ce crétin de BHL, qui est aussi dans le coup. Juste pour vous faire rire :
Ces gens sont tellement pourris par l'esprit de caste qu'ils ne se rendent même plus compte qu'ils sont indécents et totalement coupés du bon sens populaire (mais ils s'en foutent). L'effet dans l'opinion est désastreux.
Il faut respecter la présomption d'innocence de DSK ? Certes, alors taisez vous.
Je pense que DSK peut être innocent. L'homme a même droit à ma pitié. Mais, au-delà de ça, je ne sais rien dire et je crois qu'il n'y a rien d'autre à dire.
Je n'ai pas parlé de ce crétin de BHL, qui est aussi dans le coup. Juste pour vous faire rire :
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Affaire DSK : les socialistes discrédités
DSK roulait en Porsche Panamera, la chaise à porteurs des temps modernes, vivait de palace en palace et violait les soubrettes. Le meilleur candidat des socialistes se comportait donc comme un aristocrate d'ancien régime tel que les caricaturent ces mêmes socialistes.
Et au lieu de se réfugier dans un silence gêné, beaucoup d'entre eux, poussés sans doute par l'esprit de caste, ont préféré gloser sur la présomption d'innocence et autre «ça ne lui ressemble pas» (tu parles, Charles !).
Malgré le soutien de la presse (il faut voir avec quelle prudence elle traite cette affaire), les socialistes en seront durablement éclaboussé : il est difficile d'imaginer un plus grand fossé entre leur générosité auto-proclamée, leurs constants appels moralisateurs, et la réalité des faits.
Les lecteurs réguliers de blogs libéraux ou conservateurs n'apprennent rien, ils connaissent depuis longtemps l'hypocrisie du socialisme. Mais celle-ci est en général dissimulée au public par la presse complice. Il faut des événements comme l'affaire DSK pour déchirer le voile.
Et au lieu de se réfugier dans un silence gêné, beaucoup d'entre eux, poussés sans doute par l'esprit de caste, ont préféré gloser sur la présomption d'innocence et autre «ça ne lui ressemble pas» (tu parles, Charles !).
Malgré le soutien de la presse (il faut voir avec quelle prudence elle traite cette affaire), les socialistes en seront durablement éclaboussé : il est difficile d'imaginer un plus grand fossé entre leur générosité auto-proclamée, leurs constants appels moralisateurs, et la réalité des faits.
Les lecteurs réguliers de blogs libéraux ou conservateurs n'apprennent rien, ils connaissent depuis longtemps l'hypocrisie du socialisme. Mais celle-ci est en général dissimulée au public par la presse complice. Il faut des événements comme l'affaire DSK pour déchirer le voile.
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dimanche, mai 15, 2011
DSK en rut, la France humiliée ?
DSK en rut, la France humiliée ?
N'exagérons rien : DSK ne représente pas la France. De plus, au pays de Rabelais et de Sade, il ferait beau voir que la gaudriole soit déshonorante. Foin de ces puritains peine-à-jouir d'outre-atlantique ! La victime présumée ? M'est avis que son compte en banque ne devrait pas trop souffrir de cette affaire.
Non, la vraie blessure est dans le ridicule. Et DSK aura du mal à s'en relever.
N'exagérons rien : DSK ne représente pas la France. De plus, au pays de Rabelais et de Sade, il ferait beau voir que la gaudriole soit déshonorante. Foin de ces puritains peine-à-jouir d'outre-atlantique ! La victime présumée ? M'est avis que son compte en banque ne devrait pas trop souffrir de cette affaire.
Non, la vraie blessure est dans le ridicule. Et DSK aura du mal à s'en relever.
Et si DSK était innocent ?
Ca y est, c'est la ruée médiatique, l'orgasme voyeur et sensationnaliste. Et si DSK était innocent ?
Non pas un absurde complot, mais un scénario banal.
DSK sort nu de sa douche (comme moi, il fait partie de cette tribu étrange des gens qui ne prennent pas leur douche habillés), il tombe nez à nez avec la femme de chambre. Fidèle à ses habitudes, il marivaude et la serre d'un peu près. Elle s'enfuit.
Espérant la bonne affaire sur le dos d'un riche client, elle fait du bruit. Ce bruit prend des proportions inattendues et elle ne peut plus ni se rétracter ni régler les choses à l'amiable. Du personnel d'hotel de luxe essayant de faire chanter des clients, cela n'a vraiment rien d'inédit.
Même si cette hypothèse est vraie, DSK est desservi par son passé. Personne ne le croira. C'est bien dommage pour lui, mais le ridicule est encore plus blessant que le délit.
En tout cas, ça n'est pas tous les jours qu'on se paye une telle tranche de rire au réveil. Que DSK en soit remercié.
Non pas un absurde complot, mais un scénario banal.
DSK sort nu de sa douche (comme moi, il fait partie de cette tribu étrange des gens qui ne prennent pas leur douche habillés), il tombe nez à nez avec la femme de chambre. Fidèle à ses habitudes, il marivaude et la serre d'un peu près. Elle s'enfuit.
Espérant la bonne affaire sur le dos d'un riche client, elle fait du bruit. Ce bruit prend des proportions inattendues et elle ne peut plus ni se rétracter ni régler les choses à l'amiable. Du personnel d'hotel de luxe essayant de faire chanter des clients, cela n'a vraiment rien d'inédit.
Même si cette hypothèse est vraie, DSK est desservi par son passé. Personne ne le croira. C'est bien dommage pour lui, mais le ridicule est encore plus blessant que le délit.
En tout cas, ça n'est pas tous les jours qu'on se paye une telle tranche de rire au réveil. Que DSK en soit remercié.
Dominique nique (3) ...
Pourquoi je ne crois pas à la machination ? Parce que le crime ne profite à personne.
DSK était un bien meilleur adversaire pour Sarkozy que Hollande. François Hollande a déjà gagné des campagnes électorales difficiles, Dominique Strauss-Kahn, jamais.
Quant à Hollande, le discrédit de DSK arrive trop tôt.
Une vengeance internationale ? C'est accorder à DSK plus d'importance qu'il n'en a. Que le directeur du FMI soit lui ou un autre ne change rien, cette institution aurait mené la même politique.
Très rigolo : les têtes d'enterrement des journalistes. Mais, non non, ils ne sont pas de parti-pris, c'est juste pour l'image de la France qu'ils souffrent, ces bons patriotes.
DSK était un bien meilleur adversaire pour Sarkozy que Hollande. François Hollande a déjà gagné des campagnes électorales difficiles, Dominique Strauss-Kahn, jamais.
Quant à Hollande, le discrédit de DSK arrive trop tôt.
Une vengeance internationale ? C'est accorder à DSK plus d'importance qu'il n'en a. Que le directeur du FMI soit lui ou un autre ne change rien, cette institution aurait mené la même politique.
Très rigolo : les têtes d'enterrement des journalistes. Mais, non non, ils ne sont pas de parti-pris, c'est juste pour l'image de la France qu'ils souffrent, ces bons patriotes.
Dominique nique (2) ...
Certains socialistes entonnent le grand air de la présomption d'innocence et de la possible machination. On aimerait qu'ils aient autant de retenue quand ce n'est pas un grand de ce monde de leurs amis qui est en cause, un inculpé d'Outreau, un instituteur de campagne, etc.
La palme de la mauvaise foi revient haut la main à Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, qui déclare que cela «ne ressemble en rien à DSK». Cela ne lui ressemble tellement pas que tout le monde y a cru sans une seconde d'hésitation. Cela ne lui ressemble tellement pas que Stéphane Guillon en avait fait un sketch. Pour une fois, que Guillon était drôle, c'est dommage de mépriser son petit talent.
Guillon: Visite de DSK à France Inter, tous aux... par franceinter
Moins marrant : certains abrutis commencent à nous raconter que l'assaut strausskahnien est une insulte à toutes les femmes. Et pourquoi pas un crime contre l'humanité, pendant qu'on y est ?
La palme de la mauvaise foi revient haut la main à Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, qui déclare que cela «ne ressemble en rien à DSK». Cela ne lui ressemble tellement pas que tout le monde y a cru sans une seconde d'hésitation. Cela ne lui ressemble tellement pas que Stéphane Guillon en avait fait un sketch. Pour une fois, que Guillon était drôle, c'est dommage de mépriser son petit talent.
Guillon: Visite de DSK à France Inter, tous aux... par franceinter
Moins marrant : certains abrutis commencent à nous raconter que l'assaut strausskahnien est une insulte à toutes les femmes. Et pourquoi pas un crime contre l'humanité, pendant qu'on y est ?
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Dominique nique ...
DSK en garde à vue à New-York pour agression sexuelle, c'est la fin de sa campagne présidentielle. Comme je l'avais prévu il y a trois ans, je ne suis pas surpris.
J'entends les éclats de rire dans de nombreux foyers français, les Sarkozy et les Hollande, par exemple. Vous imaginez la scène ? DSK bedonnant sortant nu de la salle de bain et se jetant sur la soubrette tel un satyre de comédie.
Cependant, cela ne fait pas, contrairement aux apparences, les affaires de Hollande, c'est trop tôt. Il aurait renforcé sa stature par une lutte sanglante avec DSK. Cela lui aurait permis de modifier son image de mou rigolard. Hélas, il sera privé de cette occasion en or de prouver sa pugnacité.
Ce n'est pas la bataille titanesque qui s'annonce avec Martine «conne comme une buche» Aubry qui lui offrira ce gain d'image.
Et puis, tout cela va encourager Ségolène Royal dans sa névrose anti-viril : c'est donc bien vrai ce qu'elle nous sous-entend depuis des années, que les hommes, tous les hommes, même les socialistes, ces hommes supérieurs, ont une bite à la place du cerveau. Elle n'a pas fini de nous emmerder, celle-là.
On remarquera que les journaux commencent à traiter la chose comme une pathologie, Le Monde titre un article La rechute. Etre un homme un peu porté sur la bagatelle est donc une maladie, merci de confirmer, je m'en doutais. Etre un homme tout court est déjà une anomalie, tolérée si cet homme se comporte comme une femme.
Deuxième tour Le Pen-Hollande ?
soeur sourire - dominique par Boumbomagique
J'entends les éclats de rire dans de nombreux foyers français, les Sarkozy et les Hollande, par exemple. Vous imaginez la scène ? DSK bedonnant sortant nu de la salle de bain et se jetant sur la soubrette tel un satyre de comédie.
Cependant, cela ne fait pas, contrairement aux apparences, les affaires de Hollande, c'est trop tôt. Il aurait renforcé sa stature par une lutte sanglante avec DSK. Cela lui aurait permis de modifier son image de mou rigolard. Hélas, il sera privé de cette occasion en or de prouver sa pugnacité.
Ce n'est pas la bataille titanesque qui s'annonce avec Martine «conne comme une buche» Aubry qui lui offrira ce gain d'image.
Et puis, tout cela va encourager Ségolène Royal dans sa névrose anti-viril : c'est donc bien vrai ce qu'elle nous sous-entend depuis des années, que les hommes, tous les hommes, même les socialistes, ces hommes supérieurs, ont une bite à la place du cerveau. Elle n'a pas fini de nous emmerder, celle-là.
On remarquera que les journaux commencent à traiter la chose comme une pathologie, Le Monde titre un article La rechute. Etre un homme un peu porté sur la bagatelle est donc une maladie, merci de confirmer, je m'en doutais. Etre un homme tout court est déjà une anomalie, tolérée si cet homme se comporte comme une femme.
Deuxième tour Le Pen-Hollande ?
soeur sourire - dominique par Boumbomagique
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samedi, mai 14, 2011
La bulle
La grande réussite de la bien-pensance est de nous avoir enfermés dans une bulle d'irréalité : plus de réalité, plus de prise sur la réalité, plus d'autonomie.
Mais la réalité est très envahissante, il convient donc d'élever de grands murailles contre elle : ce sont les tabous. Nous sommes donc cernés d'interdits, comme jamais sous l'ère victorienne. Ecrire la liste des interdits prendrait des jours et des jours, quelques exemples, il est interdit de dire que :
> les femmes ne sont pas des hommes comme les autres.
> l'avortement est un meurtre.
> tous les hommes ne sont pas égaux en capacités.
> les pauvres sont aussi responsables de leur pauvreté que les riches de leur richesse.
> l'assistanat est un cancer social et moral.
> la France n'a pas besoin d'immigration.
> les handicapés mentaux n'ont pas leur place dans les écoles normales.
> l'école sert à instruire et on peut s'y ennuyer.
> etc.
La liste est longue. Mais le remède est dans le mal : aider la réalité à pénétrer. Elle est très forte, il n'y a donc pas besoin de beaucoup d'efforts, juste de rester factuel. Bien sûr, à ceci, la bien-pensance opposera d'autres faits, soigneusement choisis et biaisés, mais le temps se charge de faire le tri.
Ce pays, tel qu'il existe aujourd'hui, est foutu, mais un autre pays le remplacera. Peut-être deviendrons nous comme comme les Grecs actuels vis-à-vis des Grecs antiques, des dégénérés; mais il ne faut pas aller trop vite pour enterrer un vieux pays.
Mais la réalité est très envahissante, il convient donc d'élever de grands murailles contre elle : ce sont les tabous. Nous sommes donc cernés d'interdits, comme jamais sous l'ère victorienne. Ecrire la liste des interdits prendrait des jours et des jours, quelques exemples, il est interdit de dire que :
> les femmes ne sont pas des hommes comme les autres.
> l'avortement est un meurtre.
> tous les hommes ne sont pas égaux en capacités.
> les pauvres sont aussi responsables de leur pauvreté que les riches de leur richesse.
> l'assistanat est un cancer social et moral.
> la France n'a pas besoin d'immigration.
> les handicapés mentaux n'ont pas leur place dans les écoles normales.
> l'école sert à instruire et on peut s'y ennuyer.
> etc.
La liste est longue. Mais le remède est dans le mal : aider la réalité à pénétrer. Elle est très forte, il n'y a donc pas besoin de beaucoup d'efforts, juste de rester factuel. Bien sûr, à ceci, la bien-pensance opposera d'autres faits, soigneusement choisis et biaisés, mais le temps se charge de faire le tri.
Ce pays, tel qu'il existe aujourd'hui, est foutu, mais un autre pays le remplacera. Peut-être deviendrons nous comme comme les Grecs actuels vis-à-vis des Grecs antiques, des dégénérés; mais il ne faut pas aller trop vite pour enterrer un vieux pays.
Robert contre Woody : les ouvriers contre les patrons, les bons contre les méchants, etc.
Il paraît que Robert Guédiguian reproche à Woody Allen de faire des films de riches !
Guédiguian tourne Retour vers le futur ? On croirait une critique sortie de l'Huma des années 50. Ce n'est pas Dieu possible d'être abruti par la politique à ce point.
Il faut dire que, lorsqu'on connaît les films de merde de Guédiguian, ennuyeux, lourds, misérabilistes et pleurnichards, on comprend bien qu'il ne peut pas porter la comparaison sur le terrain cinématographique.
Guédiguian tourne Retour vers le futur ? On croirait une critique sortie de l'Huma des années 50. Ce n'est pas Dieu possible d'être abruti par la politique à ce point.
Il faut dire que, lorsqu'on connaît les films de merde de Guédiguian, ennuyeux, lourds, misérabilistes et pleurnichards, on comprend bien qu'il ne peut pas porter la comparaison sur le terrain cinématographique.
dimanche, mai 08, 2011
Violents heurts entre coptes et musulmans : le Mal démocratique
La vulgate dominante est de faire de la démocratie (au sens moderne, radicalement différent du sens antique) le bien politique suprême. Comme tout absolu en matière politique, c'est une idiotie.
La démocratie a ses défauts. L'un d'eux est de permettre le déchainement des passions majoritaires. La guerre de 14 n'a été si atroce que parce que des peuples entiers s'y sont engagés corps et âmes. Les guerres des peuples sont plus terribles que celles des rois.
En Egypte, les coptes subissent le joug de ces pulsions de masse. Une dictature tempérée est quelquefois meilleure qu'une démocratie exaltée. Une coexistence séculaire bon an mal entre chrétiens d'Orient et musulmans est en train d'être anéantie par quelques années de glissement vers la démocratie.
Contrairement au discours qui seul a droit de citer, la démocratie, c'est l'uniformisation dans la médiocrité. Les différences ne sont plus que d'apparence. La démocratie ne tolère pas les vraies différences.
Cette relation est à double sens : en démocratie, les différences sont pourchassées ; inversement, quand les différences s'accentuent, c'est la démocratie qui disparaît (je reviendrai bientôt sur ce point).
La démocratie a ses défauts. L'un d'eux est de permettre le déchainement des passions majoritaires. La guerre de 14 n'a été si atroce que parce que des peuples entiers s'y sont engagés corps et âmes. Les guerres des peuples sont plus terribles que celles des rois.
En Egypte, les coptes subissent le joug de ces pulsions de masse. Une dictature tempérée est quelquefois meilleure qu'une démocratie exaltée. Une coexistence séculaire bon an mal entre chrétiens d'Orient et musulmans est en train d'être anéantie par quelques années de glissement vers la démocratie.
Contrairement au discours qui seul a droit de citer, la démocratie, c'est l'uniformisation dans la médiocrité. Les différences ne sont plus que d'apparence. La démocratie ne tolère pas les vraies différences.
Cette relation est à double sens : en démocratie, les différences sont pourchassées ; inversement, quand les différences s'accentuent, c'est la démocratie qui disparaît (je reviendrai bientôt sur ce point).
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le printemps des matraques
Le jeu de la vérité vraie
Ca a pris quelques rides parce que c'est trop franc
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les inconnus
La réalité, ce cancer de la pensée
Argh ! Les footeux noirs sont costauds, les footeux blancs vifs, et les Suédois ne peuplent pas les prisons françaises pour trafic de drogue. Quelle horreur ! Alors que la seule vérité défendable, c'est que tout le monde il est pareil : gris.
Heureusement, Edwy Moralisator Plenel est là, avec son épée de feu subventionnée déficitaire, Mediapart, pour faire rentrer le dragon putride de la réalité dans sa tanière maudite. Moustachu, comme son idoleStaline Trotsky, Père Plenel ne reculera devant aucun sacrifice (des autres), il se battra jusqu'à la mort (des autres), pour la réalité soit réduite au silence.
Aucun moyen n'est trop noble pour arriver à un but si élevé : espionnage de trou de serrure, insinuations, amalgames, indignations de pacotille, tartufferies en tout genre (combien de noirs, à Mediapart ?), gueulantes de plateau télévisé, sermons moralisateurs comme on n'ose plus en faire dans les églises, ...
Heureusement, la réalité se venge toujours. Malheureusement, elle est un peu myope dans le choix de ses victimes : c'est le Plenel qui déconne à pleins tubes et c'est nous qui allons tout prendre dans la gueule.
Ca doit être cela ce qu'on appelle une grande conscience de gauche : un type avec une sale tronche qui fait payer ses pots cassés par les autres.
Heureusement, Edwy Moralisator Plenel est là, avec son épée de feu subventionnée déficitaire, Mediapart, pour faire rentrer le dragon putride de la réalité dans sa tanière maudite. Moustachu, comme son idole
Aucun moyen n'est trop noble pour arriver à un but si élevé : espionnage de trou de serrure, insinuations, amalgames, indignations de pacotille, tartufferies en tout genre (combien de noirs, à Mediapart ?), gueulantes de plateau télévisé, sermons moralisateurs comme on n'ose plus en faire dans les églises, ...
Heureusement, la réalité se venge toujours. Malheureusement, elle est un peu myope dans le choix de ses victimes : c'est le Plenel qui déconne à pleins tubes et c'est nous qui allons tout prendre dans la gueule.
Ca doit être cela ce qu'on appelle une grande conscience de gauche : un type avec une sale tronche qui fait payer ses pots cassés par les autres.
samedi, mai 07, 2011
Vive les just married !
Vive les just married !
Beaux, riches et célèbres: tout pour déplaire
Publié le 7 mai 2011 à 8h00 dans Causeur par Dominique et Mark Russell
Tout intellectuel français se doit de vomir sur le « Royal Wedding » et notre camarade Marc Cohen ne manque pas à l’appel. Guimauve, ras-le-bol, dégoulinant, insupportable,… les adjectifs et superlatifs pour se gausser ont eux même atteint des records, ainsi que les sarcasmes pour le petit peuple britannique et mondial, (2 milliards de crétins et moi et moi et moi) qui ont suivi avec délectation ce mariage.
Une question nous turlupine :
Quel événement, à part le défilé du Front national le 1er mai ou la Coupe du monde de foot de 1998, peut amener un Français à sortir dans la rue avec le drapeau français ? (Ceux qui juste après l’avoir sorti l’aspergent d’essence et le font brûler ne font bien entendu pas partie du décompte.)
On pourrait légèrement enfoncer le clou et demander quel événement amène 1 millions de Français à sortir dans la rue et à agiter le drapeau français ? Aucun, nada, rien, nichta.
Et si toute cette aigreur déversée sur ce mariage n’était pas simplement un peu de dépit à l’endroit de ces perfides Britanniques capables de générer un sentiment d’appartenance et d’identité nationale sans agiter le spectre de l’envahisseur sarrazin ou l’envie d’une ratonade ?
Car outre les dentelles de Kate et la chute de reins vertigineuse de sa sœur, (Désolés pour les abstentionnistes mâles, ils n’ont pas pu participer à l’érection planétaire provoquée par le déhanché de Pippa Middleton), à quoi pouvait bien servir cet événement, si ce n’est à rassembler un peuple autour d’une symbolique commune, nationale et festive?
Rien de tel qu’une nuit de camping sur la pelouse de Hyde Park, suivie d’une séance d’agitation de drapeaux au son de « God Save the Queen » et d’une cervoise tiède à la santé de Harry en compagnie de ses fellow-citizens (concitoyens), pour remonter le moral individuel et national après deux ans de crise. Chez les Gaulois on trouve ça ridicule, mais ça ne fait pas diminuer la facture nationale d’antidépresseurs.
Beaux, riches et célèbres: tout pour déplaire
Publié le 7 mai 2011 à 8h00 dans Causeur par Dominique et Mark Russell
Tout intellectuel français se doit de vomir sur le « Royal Wedding » et notre camarade Marc Cohen ne manque pas à l’appel. Guimauve, ras-le-bol, dégoulinant, insupportable,… les adjectifs et superlatifs pour se gausser ont eux même atteint des records, ainsi que les sarcasmes pour le petit peuple britannique et mondial, (2 milliards de crétins et moi et moi et moi) qui ont suivi avec délectation ce mariage.
Une question nous turlupine :
Quel événement, à part le défilé du Front national le 1er mai ou la Coupe du monde de foot de 1998, peut amener un Français à sortir dans la rue avec le drapeau français ? (Ceux qui juste après l’avoir sorti l’aspergent d’essence et le font brûler ne font bien entendu pas partie du décompte.)
On pourrait légèrement enfoncer le clou et demander quel événement amène 1 millions de Français à sortir dans la rue et à agiter le drapeau français ? Aucun, nada, rien, nichta.
Et si toute cette aigreur déversée sur ce mariage n’était pas simplement un peu de dépit à l’endroit de ces perfides Britanniques capables de générer un sentiment d’appartenance et d’identité nationale sans agiter le spectre de l’envahisseur sarrazin ou l’envie d’une ratonade ?
Car outre les dentelles de Kate et la chute de reins vertigineuse de sa sœur, (Désolés pour les abstentionnistes mâles, ils n’ont pas pu participer à l’érection planétaire provoquée par le déhanché de Pippa Middleton), à quoi pouvait bien servir cet événement, si ce n’est à rassembler un peuple autour d’une symbolique commune, nationale et festive?
Rien de tel qu’une nuit de camping sur la pelouse de Hyde Park, suivie d’une séance d’agitation de drapeaux au son de « God Save the Queen » et d’une cervoise tiède à la santé de Harry en compagnie de ses fellow-citizens (concitoyens), pour remonter le moral individuel et national après deux ans de crise. Chez les Gaulois on trouve ça ridicule, mais ça ne fait pas diminuer la facture nationale d’antidépresseurs.
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jeudi, mai 05, 2011
Cocotas dans le foot ...
Je suis bidonné par les bien-pensants qui se débattent dans leurs contradictions : je résume, les quotas c'est bien quand c'est pour noirs et mal quand c'est pour les blancs. Bref, le quota, c'est du racisme, sauf quand c'est pas du racisme, et vice-versa et réciproquement.
Bien sûr, nous, les maboules encore épargnés par la bien-pensance, savons que l'idée de lutter contre les discriminations est vérolée. Cette idée soviétoïde qu'on peut obliger les gens à agir contre leur voeu et contre leur intérêt, pour leur Bien et pour celui de l'Humanité est condamnée à sombrer dans le ridicule car elle est trop contradictoire avec la condition humaine, qui est de passer sa vie à choisir, rien n'est infini.
Je me marre ...
Les Français apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres
Bien sûr, nous, les maboules encore épargnés par la bien-pensance, savons que l'idée de lutter contre les discriminations est vérolée. Cette idée soviétoïde qu'on peut obliger les gens à agir contre leur voeu et contre leur intérêt, pour leur Bien et pour celui de l'Humanité est condamnée à sombrer dans le ridicule car elle est trop contradictoire avec la condition humaine, qui est de passer sa vie à choisir, rien n'est infini.
Je me marre ...
Les Français apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres
mercredi, mai 04, 2011
Ben Laden : entendez vous le choeur des affligés ?
Ben Laden: non, Philippe Bilger, «justice n’est pas faite»
On assassiné Monsieur Ben Laden !
Et voilà le chœur des pleureuses !
Ben Laden n'était pas un braqueur de vieilles dames. Il se voulait notre ennemi et se comportait comme tel. Il a été tué comme un ennemi. C'est bonne et saine justice à la guerre que de tuer ses ennemis.
J'irai même plus loin : c'est montrer du mépris que de traiter des combattants volontaires comme des criminels. Ben Laden était un terroriste et méritait le mépris du fait de ses méthodes mais n'était pas un criminel de droit commun.
Donc tout est bien, dans l'ordre des choses.
La pusillanimité, le manque de fibre morale, qui prend souvent comme paravent le fétichisme juridique et le gouvernement des juges, est un sida mental (merci Louis Pauwels !) qui empêche nos sociétés de se défendre. La chicane des plaideurs n'est pas légitime partout et il y a des cas, comme celui-ci, où elle est parfaitement illégitime.
On assassiné Monsieur Ben Laden !
Et voilà le chœur des pleureuses !
Ben Laden n'était pas un braqueur de vieilles dames. Il se voulait notre ennemi et se comportait comme tel. Il a été tué comme un ennemi. C'est bonne et saine justice à la guerre que de tuer ses ennemis.
J'irai même plus loin : c'est montrer du mépris que de traiter des combattants volontaires comme des criminels. Ben Laden était un terroriste et méritait le mépris du fait de ses méthodes mais n'était pas un criminel de droit commun.
Donc tout est bien, dans l'ordre des choses.
La pusillanimité, le manque de fibre morale, qui prend souvent comme paravent le fétichisme juridique et le gouvernement des juges, est un sida mental (merci Louis Pauwels !) qui empêche nos sociétés de se défendre. La chicane des plaideurs n'est pas légitime partout et il y a des cas, comme celui-ci, où elle est parfaitement illégitime.
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mardi, mai 03, 2011
Pakistan : on est mal barré ...
Je résume :
1) le Pakistan possède la bombinette qui fait des gros champignons.
2) le Pakistan est ex-aequo avec l'Iran dans le concours de l'Etat le plus terroriste du monde (il protégeait Ben Laden).
Bienvenue dans notre monde enchanté.
1) le Pakistan possède la bombinette qui fait des gros champignons.
2) le Pakistan est ex-aequo avec l'Iran dans le concours de l'Etat le plus terroriste du monde (il protégeait Ben Laden).
Bienvenue dans notre monde enchanté.
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