Blocage de l'autoroute A1 ou l'Etat en miettes
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A l'évidence, les autorités de l'Etat, en refusant de procéder à l'évacuation des gens du voyage, ont failli dans leur mission d'assurer l'ordre public. La préfète n'est en aucun cas seule responsable de cette défaillance. Dans une affaire de ce type, engageant la circulation sur l'un des grands axes routiers européens, il ne fait aucun doute qu'elle aura tenu le ministre de l'Intérieur informé et qu'elle aura sollicité ses instructions. Le contraire n'est pas concevable. Il est également certain que le Premier ministre, responsable du pouvoir de police de l'ordre public sur la plan national, d'après l'article 21 de la Constitution et le célèbre arrêt du Conseil d'état Labonne (1919), a été tenu étroitement associé au déroulement des évènements.
Cette dérobade s'explique sans doute par un contexte politique et idéologique. Les gens du voyage font partie de ce qu'il est convenu d'appeler les minorités. Or ces dernières sont au cœur des valeurs du politiquement correct. Le pouvoir d'Etat n'a pas voulu prendre le risque d'être accusé de réprimer une minorité, ou pire, d'avoir provoqué une blessure ou de décès dans l'intervention. En pleine «université d'été» du parti socialiste, la position du gouvernement semble avoir été motivée par des considérations politiciennes ou idéologiques contre l'intérêt général. Le choix de la prudence a été celui du renoncement et de la faiblesse, au détriment de l'autorité de l'état. Il est symptomatique d'un pouvoir politique en déliquescence.
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Bien sûr, si les romanichels avaient été des Français blancs, catholiques, payant leurs impôts et manifestant contre la dénaturation du mariage, l'Etat socialiste aurait été d'une grande fermeté.
Nous rappellerons, juste pour rire, que Manuel Valls se réclame de Clemenceau. Cette revendication saugrenue, insultante pour Clemenceau, n'est, comme n'importe quelle parole de nos politiciens, que du bruit avec la bouche, sans aucun rapport avec une quelconque réalité.
Cela confirme toutefois ma thèse favorite : l'Etat, dans son expression provinciale, parisienne ou bruxelloise, est le principal facteur de désordre de la société française. Disons le autrement, si l'Etat français, tel qu'il fonctionne (ou plutôt dysfonctionne) aujourd'hui, disparaissait par un coup de baguette magique, les Français s'organiseraient mieux, se défendraient mieux et vivraient mieux.
Je ne suis pas anarchiste, je ne pense pas que cela soit toujours vrai. Je pense qu'un Etat qui fonctionne et s'en tient à ses missions régaliennes est préférable à pas d'Etat.
Mais, dans l'état de folie qui atteint notre appareil politico-administratif, je me pose la question de savoir si la France ne serait pas mieux sans Etat et je réponds, avec regret, positivement.
L'Etat est devenu un système d'exploitation et d'oppression des Français honnêtes et travailleurs au profit des malfaisants et des feignasses, à commencer par les pourris qui nous gouvernent ou ambitionnent de le faire. Il est donc logique de supposer que la disparition de l'Etat (et la liberté de s'organiser et de se défendre qui en découlerait) serait une libération pour la meilleure part du peuple français.
On peut aussi faire l'hypothèse hasardeuse d'une réforme de l'Etat. Mais la déliquescence est si profonde que le nettoyage des écuries d'Augias était un coup de chiffon sur la commode en comparaison d'un grand ménage de printemps. Je ne vois pas d'où pourrait venir notre nouvel Hercule (qui jamais ne recule).
lundi, août 31, 2015
Rémunération de Michel Combes : encore un chiffon rouge pour détourner l’attention
L’histoire de la rémunération de Michel Combes, je m’en fous, je ne suis pas socialiste, je ne suis pas jaloux.
C’est le problème des salariés et des actionnaires d’Alcatel, pas le mien, pas le nôtre.
C’est un grand classique des medias : agiter un chiffon rouge pour exciter les sentiments les plus bas et détourner l’attention.
La seule rémunération d’autrui que je me sens légitime à critiquer, c’est celle des fonctionnaires parce qu’elle est payée avec des sous qui me sont retirés sans mon accord, autrement dit volés. Là est le vrai scandale dont on essaie de nous détourner.
Vous trouvez la rémunération de Michel Combes indécente ? Pourquoi pas ? On peut en discuter.
Mais à condition qu'on discute d'abord des conditions de vie indécentes de ces politiciens et de ces copains de politiciens qui vivent comme des satrapes orientaux à nos frais, à commencer par le sommet de l'Etat jusqu'à la plus obscure intercommunalité où la moquette est si épaisse que l'on n'entend pas les endormis tomber de leur chaise.
La fortune d'un Bartolone n'est-elle pas mille fois plus scandaleuse que celle d'un Combes ? Mais là, personne ne proteste, personne ne crie au scandale.
Si les Français courent après les leurres qu'on leur agite sous le nez, ils méritent peut-être leurs malheurs.
Eric Verhaeghe remet les pendules à l’heure :
Alcatel: incorrigible France, incorrigible gauche
***************
Dans le cas de Michel Combes, l’enjeu est pourtant celui-là. L’intéressé a pris il y a deux ans la direction générale d’une entreprise en difficulté. Il l’a sauvée et l’a valorisée auprès de Nokia à 16 milliards €. En bout de course, il empoche 0,1% de la transaction sous forme d’actions de l’entreprise. C’est à la fois beaucoup et très peu, et les arguments « de gauche » ne manquent pas pour justifier cette opération: en quoi est-il choquant qu’un directeur général soit actionnaire de l’entreprise qu’il dirige? Cette association du travail au capital part plutôt d’un principe vertueux.
Mais, assez curieusement, la gauche française n’aime pas ce principe. Autant elle admire les fils de bonne famille, les héritiers, les jeunes gens bien éduqués, autant elle déteste les corsaires qui accèdent à la fortune par leur réussite professionnelle. Au fond, la gauche française est la première force conservatrice de France: dans l’esprit de ses membres, l’ordre social devrait être immuable et sortir de sa condition un crime lourdement puni. L’une des premières mesures de Jean-Marc Ayrault fut d’ailleurs de tripler la fiscalité applicable à l’épargne salariale.
[…]
Certes, 5 millions, ce n’est pas rien. Mais enfin, ramenés à son espérance de vie (il a 53 ans), cela nous fait un 200.000 euros annuels, hors intérêt. Cette somme est colossale pour le Smicard, mais elle est bien raisonnable par rapport aux rémunérations des hauts fonctionnaires du ministère des Finances… Entretemps, elle aura contribué à joliment financer le déficit public, et ce n’est tout de même pas négligeable.
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C’est le problème des salariés et des actionnaires d’Alcatel, pas le mien, pas le nôtre.
C’est un grand classique des medias : agiter un chiffon rouge pour exciter les sentiments les plus bas et détourner l’attention.
La seule rémunération d’autrui que je me sens légitime à critiquer, c’est celle des fonctionnaires parce qu’elle est payée avec des sous qui me sont retirés sans mon accord, autrement dit volés. Là est le vrai scandale dont on essaie de nous détourner.
Vous trouvez la rémunération de Michel Combes indécente ? Pourquoi pas ? On peut en discuter.
Mais à condition qu'on discute d'abord des conditions de vie indécentes de ces politiciens et de ces copains de politiciens qui vivent comme des satrapes orientaux à nos frais, à commencer par le sommet de l'Etat jusqu'à la plus obscure intercommunalité où la moquette est si épaisse que l'on n'entend pas les endormis tomber de leur chaise.
La fortune d'un Bartolone n'est-elle pas mille fois plus scandaleuse que celle d'un Combes ? Mais là, personne ne proteste, personne ne crie au scandale.
Si les Français courent après les leurres qu'on leur agite sous le nez, ils méritent peut-être leurs malheurs.
Eric Verhaeghe remet les pendules à l’heure :
Alcatel: incorrigible France, incorrigible gauche
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Dans le cas de Michel Combes, l’enjeu est pourtant celui-là. L’intéressé a pris il y a deux ans la direction générale d’une entreprise en difficulté. Il l’a sauvée et l’a valorisée auprès de Nokia à 16 milliards €. En bout de course, il empoche 0,1% de la transaction sous forme d’actions de l’entreprise. C’est à la fois beaucoup et très peu, et les arguments « de gauche » ne manquent pas pour justifier cette opération: en quoi est-il choquant qu’un directeur général soit actionnaire de l’entreprise qu’il dirige? Cette association du travail au capital part plutôt d’un principe vertueux.
Mais, assez curieusement, la gauche française n’aime pas ce principe. Autant elle admire les fils de bonne famille, les héritiers, les jeunes gens bien éduqués, autant elle déteste les corsaires qui accèdent à la fortune par leur réussite professionnelle. Au fond, la gauche française est la première force conservatrice de France: dans l’esprit de ses membres, l’ordre social devrait être immuable et sortir de sa condition un crime lourdement puni. L’une des premières mesures de Jean-Marc Ayrault fut d’ailleurs de tripler la fiscalité applicable à l’épargne salariale.
[…]
Certes, 5 millions, ce n’est pas rien. Mais enfin, ramenés à son espérance de vie (il a 53 ans), cela nous fait un 200.000 euros annuels, hors intérêt. Cette somme est colossale pour le Smicard, mais elle est bien raisonnable par rapport aux rémunérations des hauts fonctionnaires du ministère des Finances… Entretemps, elle aura contribué à joliment financer le déficit public, et ce n’est tout de même pas négligeable.
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l'Etat pire ennemi de la France,
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vendredi, août 28, 2015
Comment les 35 heures arnaquent la classe moyenne
Comment les 35 heures arnaquent la classe moyenne
On remarquera que, comme d'habitude, les enculés de la fausse droite ont bien soutenu les enculés de la vraie gauche en faisant perdre toute crédibilité à l'idée d'abolir les 35h. A force d'en parler et de ne jamais le faire.
Elle est tout à fait dans son rôle ordinaire : faire perdre tout espoir au peuple français qu'une alternative au socialisme existe. Les Giscard, Juppé, Chirac, Raffarin, Sarkozy et compagnie ont été de grands passeurs des idées socialistes. Ils ont bien mérité du PS, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas une plaque commémorative en leur honneur rue de Solferino. Probablement parce que les socialistes sont, par nature, des jaloux et des ingrats.
***************
La bobocratie et le nivellement par le bas
Que les 35 heures aient concouru activement au blocage de l'ascenseur social constitue bien entendu un tabou que la gauche ne pourra jamais reconnaître, mais dont elle se félicite chaque jour. Le Parti socialiste est en effet devenu le fief de ces bobos, de cette petite bourgeoisie le plus souvent fonctionnaire qui craint en permanence d'être débordée par les talents incontrôlables venus des milieux populaires.
Pour que l'on puisse faire du Vélib calmement à Paris, il faut empêcher les banlieusards de passer le périphérique, et l'on construit un tram dans l'Est parisien pour limiter les entrées. Pour bien rappeler aux racailles musulmanes qu'elles sont à peine tolérées hors de leurs ghettos, on fait un Tel-Aviv-sur-Seine avec éloge de l'homosexualité qui se trémousse près de la place Dizengoff. Et pour empêcher les familles laborieuses de financer des études prestigieuses pour leurs enfants, on institue les 35 heures qui sont un limitateur automatique de niveau de vie et d'espérance sociale.
Appauvrissez-les tous, et Dieu reconnaîtra les siens! Car la vision implicite du monde portée par ceux qui ont fait les 35 heures est bien celle-là: il existe une masse informe de prolétaires à qui il faut rendre la vie plus supportable en leur donnant plus de loisirs. De cette façon, ils n'auront plus la tentation de s'élever. Et moins ils auront les moyens de le faire, mieux les vaches seront gardées.
Les 35 heures et le retour à la logique de classe
D'un côté les prolétaires qui restent prolétaires. De l'autre, les bobos et l'oligarchie qui ont désormais les mains libres pour diriger la société. Le Parti socialiste reste discret sur le sujet, mais, bien évidemment, aucun des hiérarques qui, à La Rochelle, flétrira Emmanuel Macron pour ses propos sur les 35 heures, n'aurait
l'idée de se ranger lui-même dans la catégorie sociale qui les applique. Les 35 heures, c'est pour les prolos, pas pour les décideurs (il faudrait d'ailleurs faire une étude sociologique sur la stigmatisation qu'emportent les 35 heures aujourd'hui). Dans la pratique, les 35 heures ont profondément renforcé la logique oligarchique qui fragilise la France depuis 30 ans. Elles ont notamment favorisé la sédimentation des différences entre ceux qui travaillent 35 heures parce qu'ils sont «simples salariés» ou «cadres» et ceux qui sont soumis aux forfaits-jours, les «cadres supérieurs» qui travaillent sans limite. On peut même se demander dans quelle mesure l'invention des 35 heures ne s'est pas d'abord justifiée par la nécessité de rétablir des signes extérieurs de classification sociale dans un monde post-Trente Glorieuses qui les avait bouleversés.
Les 35 heures et le jeu de l'oligarchie
Le grand génie des 35 heures a consisté à donner l'illusion d'un cadeau au prolétariat offert par le capitalisme quand il était essentiellement financé par les classes moyennes, qui sont les grandes perdantes du système.
[…]
Seule l'oligarchie a, au fond, tiré ses marrons du feu dans l'affaire. Elle seule ne paie pas pour les 35 heures, elle seule a préservé sa part de profit en imposant la modération salariale, et elle a même pu augmenter de façon colossale la productivité des cadres.
De là à penser que les bobos sont aujourd'hui les meilleurs alliés de l'oligarchie, il n'y a plus qu'un petit pas à avancer.
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On remarquera que, comme d'habitude, les enculés de la fausse droite ont bien soutenu les enculés de la vraie gauche en faisant perdre toute crédibilité à l'idée d'abolir les 35h. A force d'en parler et de ne jamais le faire.
Elle est tout à fait dans son rôle ordinaire : faire perdre tout espoir au peuple français qu'une alternative au socialisme existe. Les Giscard, Juppé, Chirac, Raffarin, Sarkozy et compagnie ont été de grands passeurs des idées socialistes. Ils ont bien mérité du PS, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas une plaque commémorative en leur honneur rue de Solferino. Probablement parce que les socialistes sont, par nature, des jaloux et des ingrats.
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La bobocratie et le nivellement par le bas
Que les 35 heures aient concouru activement au blocage de l'ascenseur social constitue bien entendu un tabou que la gauche ne pourra jamais reconnaître, mais dont elle se félicite chaque jour. Le Parti socialiste est en effet devenu le fief de ces bobos, de cette petite bourgeoisie le plus souvent fonctionnaire qui craint en permanence d'être débordée par les talents incontrôlables venus des milieux populaires.
Pour que l'on puisse faire du Vélib calmement à Paris, il faut empêcher les banlieusards de passer le périphérique, et l'on construit un tram dans l'Est parisien pour limiter les entrées. Pour bien rappeler aux racailles musulmanes qu'elles sont à peine tolérées hors de leurs ghettos, on fait un Tel-Aviv-sur-Seine avec éloge de l'homosexualité qui se trémousse près de la place Dizengoff. Et pour empêcher les familles laborieuses de financer des études prestigieuses pour leurs enfants, on institue les 35 heures qui sont un limitateur automatique de niveau de vie et d'espérance sociale.
Appauvrissez-les tous, et Dieu reconnaîtra les siens! Car la vision implicite du monde portée par ceux qui ont fait les 35 heures est bien celle-là: il existe une masse informe de prolétaires à qui il faut rendre la vie plus supportable en leur donnant plus de loisirs. De cette façon, ils n'auront plus la tentation de s'élever. Et moins ils auront les moyens de le faire, mieux les vaches seront gardées.
Les 35 heures et le retour à la logique de classe
D'un côté les prolétaires qui restent prolétaires. De l'autre, les bobos et l'oligarchie qui ont désormais les mains libres pour diriger la société. Le Parti socialiste reste discret sur le sujet, mais, bien évidemment, aucun des hiérarques qui, à La Rochelle, flétrira Emmanuel Macron pour ses propos sur les 35 heures, n'aurait
l'idée de se ranger lui-même dans la catégorie sociale qui les applique. Les 35 heures, c'est pour les prolos, pas pour les décideurs (il faudrait d'ailleurs faire une étude sociologique sur la stigmatisation qu'emportent les 35 heures aujourd'hui). Dans la pratique, les 35 heures ont profondément renforcé la logique oligarchique qui fragilise la France depuis 30 ans. Elles ont notamment favorisé la sédimentation des différences entre ceux qui travaillent 35 heures parce qu'ils sont «simples salariés» ou «cadres» et ceux qui sont soumis aux forfaits-jours, les «cadres supérieurs» qui travaillent sans limite. On peut même se demander dans quelle mesure l'invention des 35 heures ne s'est pas d'abord justifiée par la nécessité de rétablir des signes extérieurs de classification sociale dans un monde post-Trente Glorieuses qui les avait bouleversés.
Les 35 heures et le jeu de l'oligarchie
Le grand génie des 35 heures a consisté à donner l'illusion d'un cadeau au prolétariat offert par le capitalisme quand il était essentiellement financé par les classes moyennes, qui sont les grandes perdantes du système.
[…]
Seule l'oligarchie a, au fond, tiré ses marrons du feu dans l'affaire. Elle seule ne paie pas pour les 35 heures, elle seule a préservé sa part de profit en imposant la modération salariale, et elle a même pu augmenter de façon colossale la productivité des cadres.
De là à penser que les bobos sont aujourd'hui les meilleurs alliés de l'oligarchie, il n'y a plus qu'un petit pas à avancer.
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jeudi, août 27, 2015
Bob joue avec les armes à feu et l'assistanat
Je me suis permis un échange de chez Philippe Bilger :
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Il faut nuancer le propos de notre ami Bob :
1) Les héros du Thalys ont réussi parce qu’ils étaient en milieu confiné. C’est plus facile de choper la kalach d’un mec à 1 m qu’à 50 m. Cela n’enlève bien entendu rien à leur courage : celui-ci ne dépend pas de la réussite ou de l’échec. Il n’en demeure pas moins que, pour intervenir, il faut avoir une chance de réussite : la réaction la plus raisonnable face à une kalach, c’est de se carapater. Notons tout de même une réflexion de l’Anglais de l’affaire. Il s’est vite dit qu’entre mourir plus tard passivement et tenter quelque chose tout de suite, il était plus honorable d’essayer. Les terroristes, en convaincant leurs victimes que leurs attentats équivalent à une mort assurée, motivent leurs cibles à se bouger. Si nos politiciens faisaient leur boulot en expliquant aux Français qu’ils sont en guerre, cela les aiderait à se prendre en charge.
2) Les opposants au port d’armes citent les Etats-Unis comme contre-exemple. Mais, au Canada, il y autant d’armes et beaucoup moins de meurtres par armes à feu. Remarquons que, si aux Etats-Unis, il n’y avait que les blancs, ils en seraient presque au taux du Canada. Et la France ? Sommes nous encore assez civilisés pour qu’un port d’arme généralisé n’ait pas les mêmes conséquences qu’aux Etas-Unis ? Je le crois mais je doute.
Il me semble que la réflexion sur la liberté n'est pas morte :
Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera !
*************
L’invention, en 1945, d’un système obligatoire de sécurité sociale a-t-il contribué à déresponsabiliser les Français ? Est-il aujourd’hui la principale cause du déclin national par le sentiment de sécurité inexpugnable qu’il nourrit, quels que soient les dangers auxquels le pays est exposé ? Est-il au coeur de l’aversion de la société française pour les réformes et l’adaptation aux évolutions du monde ? A-t-il érigé le principe de l’assistance en idéologie discrète mais tenace qui phagocyte en France l’esprit d’entreprise, ce que les militaires britanniques appelleraient le Fighting Spirit ? Et au fond, la sécurité sociale n’incarne-t-elle pas une préférence française pour une médiocrité collective et une allergie aux réussites individuelles ?
Ces questions provocatrices percutent évidemment de plein fouet le prêt à penser contemporain pour lequel l’éloge sans limite de la sécurité sociale constitue un passage obligé. Dans la perception collective, le fait que la France soit le pays industrialisé qui consacre la plus grande part de ses richesses à la protection des individus constitue une sorte de manifestation caractéristique de notre génie national éternel. Il prouve que la France occupe une place différente dans un monde capitaliste soumis à une concurrence effrénée, et qu’elle entend bien manifester de cette façon sa résistance à l’argent-roi qui domine l’Occident.
L’usage, l’étiquette pourrait-on même dire, veut que ce qu’on appelle le modèle social français soit sanctuarisé et épargné par les critiques. Il est le produit d’une sorte de consensus discret, forgé dans les « couches basses » de la conscience collective, et le seul inconvénient qui puisse lui être trouvé est de coûter trop cher. En dehors de ce défaut, il ne comporte bien entendu que des avantages et seuls les mauvais esprits ont l’insolence d’imaginer qu’il puisse porter préjudice au destin national.
Il n’est donc pas de bon ton de revenir au sens même de ce qu’est la sécurité sociale, ni à ses conséquences en termes de civilisation. Le fait que, dès sa naissance, chaque Français soit affilié à un système qui le prend en charge toute sa vie, qui veille à son éducation, qui lui assure une assistance quel que soit son comportement, jusqu’à la mort s’il le faut, apparaît aujourd’hui comme un fonctionnement normal de la société qui n’a plus besoin d’être discuté. L’obsession (prétendument, nous y reviendrons) égalitaire du modèle social français est telle qu’il semble normal, par exemple, que les Français qui choisissent d’habiter loin d’un centre ville de quelque importance bénéficie néanmoins à proximité de leur domicile d’une prise en charge hospitalière identique à celle d’un urbain. Et si cette prise en charge n’est pas possible, la règle évidente pour « le système » est que la collectivité prenne en charge quasiment sans limite non seulement les soins, mais le transport de l’assuré entre son domicile et l’hôpital où il est suivi.
La contrepartie de ce droit de tirage illimité sur l’assistance apportée par la collectivité réside dans l’obligation qui est faite à chaque Français (ou presque, nous y reviendrons) de se soumettre à ce système et d’y contribuer financièrement s’il a le malheur d’avoir un emploi payé correctement. La sécurité sociale est bonne mère pour ceux qui la sollicitent, mais elle est intraitable pour ceux qui n’ont pas besoin d’elle: elle les oblige à participer à son fonctionnement, et elle veut tout savoir de chacun. Aucun assuré n’a de secret pour elle: elle sait tout de ses revenus, de ses maladies, de ses tourments matrimoniaux, de ses enfants, de son patrimoine et elle traite en délinquant tous ceux qui chercheraient à dissimuler une part d’ombre.
Quand George Orwell avait imaginé son Big Brother, il lui avait prêté les traits d’un Etat policier surveillant la vie de chacun. La sécurité sociale lui a donné un autre visage: celle d’une mère possessive qui est le plus souvent là quand on a besoin d’elle, mais qui, en contrepartie de sa disponibilité, tyrannise ses enfants jusqu’à ne tolérer de leur part aucune forme d’autonomie. C’est le prix à payer pour la sécurité : elle étouffe la liberté.
Comment la France, pays des Droits de l’Homme, a-t-elle pu accepter sans coup férir une telle intrusion d’une instance publique dans la vie privée des citoyens ? Bien entendu, la dimension bifide de la sécurité sociale: dispensatrice de soins en même temps qu’observatrice de tous les secrets, a constitué l’astuce par laquelle les Français ont accepté avec une sorte de satisfaction résignée le principe d’une surveillance publique généralisée et d’une abolition de fait du principe de responsabilité. Et c’est précisément la grande ruse du modèle social français que d’utiliser les bienfaits du système pour faire admettre ses inconvénients. La promesse d’une sécurité à toute épreuve a anesthésié les résistances individuelles et l’aspiration collective à la liberté.
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Vous me direz, il n'y a rien là de nouveau : tout le monde connaît (ou devrait connaître) les pages extraordinaires de Tocqueville sur la tyrannie douce de l'Etat tutélaire. Mais ça fait du bien de le redire.
Addendum, toujours sur le même fil bilgerien :
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Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2015 à 19:59
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Il faut nuancer le propos de notre ami Bob :
1) Les héros du Thalys ont réussi parce qu’ils étaient en milieu confiné. C’est plus facile de choper la kalach d’un mec à 1 m qu’à 50 m. Cela n’enlève bien entendu rien à leur courage : celui-ci ne dépend pas de la réussite ou de l’échec. Il n’en demeure pas moins que, pour intervenir, il faut avoir une chance de réussite : la réaction la plus raisonnable face à une kalach, c’est de se carapater. Notons tout de même une réflexion de l’Anglais de l’affaire. Il s’est vite dit qu’entre mourir plus tard passivement et tenter quelque chose tout de suite, il était plus honorable d’essayer. Les terroristes, en convaincant leurs victimes que leurs attentats équivalent à une mort assurée, motivent leurs cibles à se bouger. Si nos politiciens faisaient leur boulot en expliquant aux Français qu’ils sont en guerre, cela les aiderait à se prendre en charge.
2) Les opposants au port d’armes citent les Etats-Unis comme contre-exemple. Mais, au Canada, il y autant d’armes et beaucoup moins de meurtres par armes à feu. Remarquons que, si aux Etats-Unis, il n’y avait que les blancs, ils en seraient presque au taux du Canada. Et la France ? Sommes nous encore assez civilisés pour qu’un port d’arme généralisé n’ait pas les mêmes conséquences qu’aux Etas-Unis ? Je le crois mais je doute.
Il me semble que la réflexion sur la liberté n'est pas morte :
Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera !
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L’invention, en 1945, d’un système obligatoire de sécurité sociale a-t-il contribué à déresponsabiliser les Français ? Est-il aujourd’hui la principale cause du déclin national par le sentiment de sécurité inexpugnable qu’il nourrit, quels que soient les dangers auxquels le pays est exposé ? Est-il au coeur de l’aversion de la société française pour les réformes et l’adaptation aux évolutions du monde ? A-t-il érigé le principe de l’assistance en idéologie discrète mais tenace qui phagocyte en France l’esprit d’entreprise, ce que les militaires britanniques appelleraient le Fighting Spirit ? Et au fond, la sécurité sociale n’incarne-t-elle pas une préférence française pour une médiocrité collective et une allergie aux réussites individuelles ?
Ces questions provocatrices percutent évidemment de plein fouet le prêt à penser contemporain pour lequel l’éloge sans limite de la sécurité sociale constitue un passage obligé. Dans la perception collective, le fait que la France soit le pays industrialisé qui consacre la plus grande part de ses richesses à la protection des individus constitue une sorte de manifestation caractéristique de notre génie national éternel. Il prouve que la France occupe une place différente dans un monde capitaliste soumis à une concurrence effrénée, et qu’elle entend bien manifester de cette façon sa résistance à l’argent-roi qui domine l’Occident.
L’usage, l’étiquette pourrait-on même dire, veut que ce qu’on appelle le modèle social français soit sanctuarisé et épargné par les critiques. Il est le produit d’une sorte de consensus discret, forgé dans les « couches basses » de la conscience collective, et le seul inconvénient qui puisse lui être trouvé est de coûter trop cher. En dehors de ce défaut, il ne comporte bien entendu que des avantages et seuls les mauvais esprits ont l’insolence d’imaginer qu’il puisse porter préjudice au destin national.
Il n’est donc pas de bon ton de revenir au sens même de ce qu’est la sécurité sociale, ni à ses conséquences en termes de civilisation. Le fait que, dès sa naissance, chaque Français soit affilié à un système qui le prend en charge toute sa vie, qui veille à son éducation, qui lui assure une assistance quel que soit son comportement, jusqu’à la mort s’il le faut, apparaît aujourd’hui comme un fonctionnement normal de la société qui n’a plus besoin d’être discuté. L’obsession (prétendument, nous y reviendrons) égalitaire du modèle social français est telle qu’il semble normal, par exemple, que les Français qui choisissent d’habiter loin d’un centre ville de quelque importance bénéficie néanmoins à proximité de leur domicile d’une prise en charge hospitalière identique à celle d’un urbain. Et si cette prise en charge n’est pas possible, la règle évidente pour « le système » est que la collectivité prenne en charge quasiment sans limite non seulement les soins, mais le transport de l’assuré entre son domicile et l’hôpital où il est suivi.
La contrepartie de ce droit de tirage illimité sur l’assistance apportée par la collectivité réside dans l’obligation qui est faite à chaque Français (ou presque, nous y reviendrons) de se soumettre à ce système et d’y contribuer financièrement s’il a le malheur d’avoir un emploi payé correctement. La sécurité sociale est bonne mère pour ceux qui la sollicitent, mais elle est intraitable pour ceux qui n’ont pas besoin d’elle: elle les oblige à participer à son fonctionnement, et elle veut tout savoir de chacun. Aucun assuré n’a de secret pour elle: elle sait tout de ses revenus, de ses maladies, de ses tourments matrimoniaux, de ses enfants, de son patrimoine et elle traite en délinquant tous ceux qui chercheraient à dissimuler une part d’ombre.
Quand George Orwell avait imaginé son Big Brother, il lui avait prêté les traits d’un Etat policier surveillant la vie de chacun. La sécurité sociale lui a donné un autre visage: celle d’une mère possessive qui est le plus souvent là quand on a besoin d’elle, mais qui, en contrepartie de sa disponibilité, tyrannise ses enfants jusqu’à ne tolérer de leur part aucune forme d’autonomie. C’est le prix à payer pour la sécurité : elle étouffe la liberté.
Comment la France, pays des Droits de l’Homme, a-t-elle pu accepter sans coup férir une telle intrusion d’une instance publique dans la vie privée des citoyens ? Bien entendu, la dimension bifide de la sécurité sociale: dispensatrice de soins en même temps qu’observatrice de tous les secrets, a constitué l’astuce par laquelle les Français ont accepté avec une sorte de satisfaction résignée le principe d’une surveillance publique généralisée et d’une abolition de fait du principe de responsabilité. Et c’est précisément la grande ruse du modèle social français que d’utiliser les bienfaits du système pour faire admettre ses inconvénients. La promesse d’une sécurité à toute épreuve a anesthésié les résistances individuelles et l’aspiration collective à la liberté.
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Vous me direz, il n'y a rien là de nouveau : tout le monde connaît (ou devrait connaître) les pages extraordinaires de Tocqueville sur la tyrannie douce de l'Etat tutélaire. Mais ça fait du bien de le redire.
Addendum, toujours sur le même fil bilgerien :
Étonnant, cette idée qui voudrait qu'interdire les armes rendrait la vie plus sûre.
La vente d'armes à feu est très réglementée en France.
Cela n'a pas empêché Merah, les Kouachi, Coulibaly, pour ne citer que les plus connus, de s'en procurer avec les résultats que l'on sait.
Quant à Breivik...
La vente d'armes à feu est très réglementée en France.
Cela n'a pas empêché Merah, les Kouachi, Coulibaly, pour ne citer que les plus connus, de s'en procurer avec les résultats que l'on sait.
Quant à Breivik...
On cite toujours les USA comme contre-modèle.
Mais outre le fait, souligné avec raison par Marchenoir, que la société américaine est violente parce que multiraciale (même constat au Brésil d'ailleurs, mais ce pays n'est bizarrement jamais cité), il y a au moins deux sociétés occidentales surarmées où les armes, détenues légalement ou pas, ne provoquent que très rarement des violences domestiques.
La Suisse et Israël.
A propos de la Suisse :
"Selon les chiffres publiés en décembre 2010 par l’Office fédéral de la statistique avant le passage en votation de l’initiative sur les armes, le nombre de morts par balle a baissé de manière constante en Suisse dans les premières années du 21e siècle, passant de 466 en 1998 à 259 en 2008 (dernières données complètes à disposition).
Les tueries de masse sont plutôt rares dans ce pays où les armes sont pourtant si répandues. La plus grave a eu lieu en septembre 2001: un forcené en conflit avec les autorités a abattu 14 élus dans le bâtiment du parlement du canton de Zoug. La dernière remonte au 2 janvier 2013 : trois morts et deux blessés dans le village valaisan de Daillon par un homme qui voulait «régler un problème familial».
Si la violence des armes fait aussi peu de bruit dans les medias helvétiques, c’est que l’immense majorité des cas sont des suicides, événements dont la presse, par principe, ne parle pas. En 1998, 413 personnes s’étaient ôté la vie avec une arme à feu. En 2008, le chiffre a baissé à 239, alors même que le nombre total de suicides est resté relativement stable, entre 1300 et 1400 par année. La Suisse n’en reste pas moins deuxième au classement mondial du taux de suicide par arme à feu, derrière les Etats-Unis."
Rédigé par : waa | 27 août 2015 à 23:16
Addendum, toujours sur le même fil bilgerien, Bob reprend la main :
Addendum, toujours sur le même fil bilgerien, Bob reprend la main :
Désolé, Robert Marchenoir, mais je suis d'accord sur ce point avec Trekker. Vos statistiques n'ont absolument aucun sens si vous ne considérez qu'une partie de la question. Il y a eu 247 massacres aux Etats-Unis depuis le début de l'année... Comme "sécurité", on fait mieux.
Vous n'avez pas étudié les statistiques. 247 massacres, ça ne veut rien dire. C'est vous qui ne considérez qu'une partie de la question !
Je répète : lorsqu'on autorise les honnêtes gens à porter des armes, la criminalité recule. C'est un fait. C'est dans les chiffres.
Je ne sais pas ce que sont vos "massacres". L'attentat de Boston, par exemple, c'est compté dans vos massacres ?
Les "massacres" dont vous parlez, ce sont, je suppose, ces faits divers où une personne se met à tirer au hasard dans la foule sans raison particulière, avant, en général, de se donner la mort.
Cela m'étonnerait beaucoup qu'il y en ait eu 247 depuis le début de l'année, mais peu importe. Ce qui est important, c'est la malhonnêteté de la gauche, américaine et internationale, qui se focalise sur ces assassinats, parce qu'ils se voient, tout en omettant complètement, justement, tous les autres meurtres.
La vérité est la suivante : a) ces "massacres" représentent une infime partie des meurtres par arme à feu perpétrés chaque année aux Etats-Unis, b) ce sont justement de tels"massacres" (entre autres) qui peuvent être évités par le droit au port d'arme.
Et d'ailleurs, ils le sont. Comme toujours, la gauche nous parle de ce qui se voit, mais elle omet ce qui ne se voit pas. Il arrive régulièrement que des gens tentent de tels"massacres" en public, et qu'ils soient arrêtés net par un citoyen de passage portant un pistolet dans sa sacoche ou son pantalon. Soit que la menace suffise à le dissuader, soit qu'il soit légitimement tué par le courageux intervenant.
Bien sûr, quand cela arrive, cela ne fait jamais la une des médias nationaux américains, par conséquent les médias étrangers n'en parlent pas, et donc la gauche internationale n'imagine pas que cela puisse se produire.
Les "massacres" réussis de ce type ont lieu, la plupart du temps, dans des zones où le port d'arme est interdit : écoles ou universités, par exemple. Ils sont commis, pour la plupart, par des personnes qui ont une histoire de troubles psychiatriques. C'est une forme de suicide particulièrement perverse. La façon appropriée de réduire ces crimes est a) de réduire le nombre de zones où le port d'arme est interdit, b) de renforcer les conditions de santé mentale pour l'acquisition d'une arme.
Mais encore une fois, cela ne représente qu'un détail de l'histoire de la criminalité américaine au XXIe siècle.
La vérité est simple, mais elle est à la fois insupportable pour les Degauche, et interdite à dire en France (l'un expliquant l'autre). Aux Etats-Unis, il est socialement interdit de la dire, mais pas légalement ; c'est pourquoi on peut connaître la vérité, à condition de s'en donner la peine. Au passage, remercions Philippe Bilger d'autoriser ces vérités interdites à se dire, ici, sous son toit.
1. La grande masse des meurtres, aux Etats-Unis, est commise par des Noirs. Ce n'est pas l'Amérique ou les Américains qui sont "violents" : ce sont les Noirs. Si vous retirez des statistiques les villes et les zones noires, les Etats-Unis ne sont pas plus "violents" que l'Europe. Si on ne tient pas compte de ce fait, on ne comprend rien à la réalité américaine.
2. La grande masse des meurtres par arme à feu commis par les Noirs le sont avec des armes détenues illégalement. Ce que la gauche oublie toujours de considérer, c'est que lorsque la loi donne le droit au port d'arme, elle détermine aussi les conditions dans lesquelles celui-ci est illégal.
Et l'une des conditions les plus importantes pour avoir le droit de porter une arme, dans les Etats qui le permettent, c'est de ne jamais avoir été condamné pour un délit fédéral. Or, justement, un grand nombre de Noirs sont des délinquants et ont fait de la prison, par conséquent ils n'ont pas le droit au port d'armes. Ce sont ces gens-là qui tuent.
3. La grande masse des armes à feu détenues et portées légalement par des civils le sont par des Blancs pacifiques et respectueux de la loi, qui ne s'en sont jamais servis de façon illégale, et en particulier pas pour commettre des meurtres.
Non seulement cela, mais les armes détenues légalement par les Blancs permettent, chaque année, d'empêcher la commission d'un nombre important de délits et de crimes - dont des meurtres. Dans la plupart des cas, la présentation de l'arme suffit à faire cesser le début d'exécution. Dans un plus petit nombre de cas, il est hélas nécessaire de faire feu, éventuellement au prix de la vie de l'attaquant, ce qui empêche la commission du crime (et qui est une bonne chose, faut-il le préciser ?).
Evidemment, le New York Times (qui est de gauche) ne rapporte jamais qu'un meurtre n'apas eu lieu à Plouc-Ville dans le Middle West, parce que Monsieur Red Neck a brandi son arme légalement détenue pour empêcher un rôdeur d'attaquer une vieille dame, sans avoir à tirer une seule cartouche ; par conséquent l'Agence France-Presse ne vous en parle pas non plus, et donc les Degauche français ne sont pas au courant.
En revanche, comme les Américains sont honnêtes (enfin, plus que les Français) et que leurs statistiques sont bien faites, ces non-événements sont minutieusement recensés et donc ils sont dans les chiffres officiels.
4. Un très grand nombre de meurtres sont commis par des Noirs "désarmés", mais munis de leurs pieds et de leurs poings (ne parlons pas des battes de base-ball et autres armes par destination). Ces crimes sont très efficacement empêchés par le droit au port d'une arme à feu dissimulée. Ce sont eux qui permettent à la machine de désinformation gauchiste (médias américains, gouvernement d'Obama, médias internationaux, classe jacassante mondiale et KGB russe - ne l'oublions pas, celui-là) de hurler à la méchante police raciste (voire aux civils racistes) qui tuent des Noirs "par plaisir".
Dans l'immense majorité des cas, quand un policier (qui peut être noir) ou un civil blanc tire sur "un Noir désarmé", c'est en légitime défense, pour protéger sa vie ou celle des autres.
Mais dans le monde merveilleux des Bisounours français (et américains), un Noir sans arme à feu est inoffensif. La réalité est à l'opposé.
5. Les multiples comparaisons qu'il est possible de faire, grâce aux données dont on dispose aux Etats-Unis, montrent que le droit au port d'arme fait baisser la criminalité. On peut comparer les Etats respectueux de la constitution aux Etats prohibitionnistes ; on peut comparer l'évolution dans le temps, lorsque des mesures libérales ou au contraire anti-armes ont été prises à un moment donné dans un lieu donné ; on peut comparer les"no-gun zones" aux autres (même dans un Etat libéral, des bâtiments ou des établissements peuvent interdire le port d'armes au sein de leurs limites).
Ces comparaisons montrent que la vérité est du côté du bon sens, et non du côté de la "sagesse" gauchiste : armer les citoyens respectueux de la loi, c'est dissuader les criminels.
6. Faut-il rappeler que le Thalys, l'école Ozar Hatorah de Toulouse, la rédaction de Charlie Hebdo (toute la France, en fait), sont des "no-gun zones" ? Si vous voulez parler des "247 massacres" américains, il faut aussi mettre ces massacres-là, ou ces tentatives, dans la balance.
A votre avis, qu'est-ce qui se serait passé si toute la rédaction de Charlie Hebdo avait été armée ? Et entraînée au tir ? Ou même seulement quelques-uns de ses membres ? Pensez-vous que le djiahdiste de Bruxelles serait monté aussi facilement dans le Thalys s'il savait que, parmi les centaines de passagers, n'importe lequel serait susceptible de porter un Glock sous son T-shirt, et qu'au lieu d'être un courageux soldat d'Allah, il serait une cible vivante susceptible d'être abattue dans le dos par dix personnes impossibles à repérer ? Pensez-vous qu'il y aurait autant de home-jackings si les malfaiteurs savaient que dans chaque maison, il peut y avoir un fusil et son propriétaire autorisé à tirer ?
Un siècle de socialisme et de découillage a fini par persuader les Européens qu'un pistolet est une machine infernale susceptible de leur exploser à la figure pour peu qu'ils le regardent.
Peu importe que n'importe quel abruti soit autorisé à acheter une voiture qui est un engin de mort pourvu d'une bombe roulante sous forme de 50 litres d'essence ; ou à s'abonner au gaz ou à l'électricité, deux fluides mortels capables de bien plus de dégâts qu'un simple pistolet ; ou même à se procurer un couteau de cuisine, aussi dangereux qu'une arme à feu dans un affrontement face à face, comme on vous l'expliquera dans n'importe quel entraînement à l'auto-défense.
Les faits montrent que 100 % des gens, environ, ne se servent pas de leur voiture pour tuer des piétons au hasard dans la rue. Sauf... sauf les islamistes, justement ! Et pourtant, on permet aux gens d'acheter des voitures ! Cette hystérie anti-armes relève de la propagande et de la superstition. Il y a un siècle, n'importe qui possédait une arme à feu pour se défendre, et on n'en faisait pas tout un plat.
L'indispensable réarmement commence dans les esprits.
Bien sûr, le second amendement de la constitution américaine, qui autorise le port d'armes, est avant tout destiné à permettre aux citoyens, non pas tant de se défendre contre les criminels, mais (pire, aux yeux de la gauche) de se défendre contre leur propre gouvernement, au cas où celui-ci deviendrait tyrannique. Et c'est bien cela dont les socialistes ne veulent à aucun prix !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 août 2015 à 15:05
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mercredi, août 26, 2015
Alain Juppé et l'éducation : le consensus inoffensif
Alain Juppé et l'éducation : le consensus inoffensif
In cauda venenum
Cet article peut être résumé en une phrase : Alain Juppé est un con, du genre qui nous ramènerait une médaille d'or s'il y avait des jeux olympiques de la connerie.
D'ailleurs que peut-on attendre d'autre d'un type qui est tellement «brillant» qu'il ne sent rien et ne comprend rien ? D'un type qui est resté fidèle au président le plus désastreux de la Vème république comme si c'était un titre de gloire de s'attacher à cette anti-France sur pattes qu'était Jacques Chirac ?
Les ambitions séniles sont rarement belles.
In cauda venenum
Cet article peut être résumé en une phrase : Alain Juppé est un con, du genre qui nous ramènerait une médaille d'or s'il y avait des jeux olympiques de la connerie.
D'ailleurs que peut-on attendre d'autre d'un type qui est tellement «brillant» qu'il ne sent rien et ne comprend rien ? D'un type qui est resté fidèle au président le plus désastreux de la Vème république comme si c'était un titre de gloire de s'attacher à cette anti-France sur pattes qu'était Jacques Chirac ?
Les ambitions séniles sont rarement belles.
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Maréchal Juppé nous voilà !
La peste noire et Marie-France Garaud
Comme d'habitude, c'est moi qui souligne.
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A l'image des villages du Nord qui furent, au quatorzième siècle, parcourus par des «flagellants» qui se repentaient (en se fouettant) des péchés du monde auxquels ils attribuaient les origines de la peste, la France est parfois réveillée de sa sieste par une manifestation syndicale «pour l'emploi», histoire de se donner bonne conscience. Chacun prononce alors sa petite litanie: pour les uns, le chômage est le produit du capitalisme et des profits, pour les autres il exige un partage du travail. On fait son discours et puis on remballe les stands à merguez jusqu'à la cérémonie suivante. On pourrait peut être se demander, à cette occasion, dans quelle mesure l'Etat Providence en France ne conforte pas un chômage élevé. Puisque l'Etat est la nouvelle incarnation de Dieu sur terre... si l'Etat ne peut rien contre le chômage, personne ne peut rien contre lui. Il faut simplement attendre que le mal passe, en priant pour passer entre les gouttes. L'impuissance de l'Etat est l'horizon indépassable de nos existences.
Ce faisant, on oublie quelques réalités qui expliquent à leur manière la permanence d'un chômage élevé en France. Par exemple: en 1970 (date de la première comptabilisation publique de cette catégorie), la France avait une population en emploi de 21,5 millions de personnes, dont 4,5 millions d'indépendants ou non-salariés, et 17 millions de salariés, fonctionnaires compris. En 2013, la masse des personnes en emploi est passée à près de 26,5 millions de personnes. En près de 50 ans de crise ininterrompue, la France a donc tout de même créé près de 5 millions d'emplois, ce qui n'est pas rien. Mais le nombre d'indépendants s'est effondré [L'argument vient de l'entretien de Marie-France Garaud, voir ci-dessous]: ils ne sont plus que 2,5 millions aujourd'hui, pendant que le nombre de salariés passait à près de 24 millions.
Pour reprendre ces données autrement, la France a créé, depuis 1970, 7 millions de postes de salariés (dont un nombre colossal de fonctionnaires), mais elle a supprimé 2 millions d'entrepreneurs. C'est aussi cela, l'Etat Providence: une fonctionnarisation progressive de la société, où la salariat représente désormais 90% des emplois, et où la prise de risque a de moins en moins de sens. La France récolte aujourd'hui les fruits d'une politique systématique de terre brûlée menée dans le secteur privé à l'encontre des TPE-PME où, au nom de l'Etat Providence, la multiplication des règles et des taxes en tous genres décourage ses éléments les plus audacieux d'entreprendre et de créer de l'emploi.
Dieu n'aime pas, il est vrai, les esprits libres qui s'affranchissent des règles fixées par le clergé.
***************
Marie-France Garaud ou la dernière des gaullistes
***************
Les réactions à la crise économique de 2008 ont réaffirmé la force du politique et des Etats Nations. Loin d'être déconsidérée, la souveraineté nationale s'est élargie dans la compétition mondiale. Les gouvernements qui en disposent, du géant américain au modeste Singapour, l'exercent même désormais sur le numérique ou la propriété intellectuelle, flux immatériels qui étaient pourtant destinés à exclure le pouvoir politique de l'histoire.
En réalité, la disparition de la souveraineté populaire, actée par des traités et des institutions qui gangrènent les nations d'Europe pour nourrir l'Union européenne, est une tragique exception de l'histoire en marche. C'est un cancer qui, petit à petit, ruine nos démocraties et notre avenir commun.
Seule l'Allemagne a su conserver les instituions capables de préserver les principes de sa propre souveraineté pour finalement prendre le contrôle de la construction européenne [l'auteur fait allusion au fait que, contrairement aux autres pays européens et notamment la France, les institutions allemandes ont considéré plusieurs fois que la constitution nationale est supérieure aux traités européens]. Qu'ils s'agissent de la Constitution allemande, de la Cour Suprême de Karlsruhe ou du Parlement, l'Allemagne est le seul grand pays à avoir maintenu la prédominance de son intérêt national. Puisque tous les autres grands Etats ont abandonné leurs prérogatives au profit d'un illusoire «intérêt général européen», l'Allemagne peut mécaniquement imposer son agenda.
[…]
Evidemment, nombreux sont les citoyens des différentes démocraties d'Europe qui ont été choqués par un coup d'Etat [européiste en Grèce] qui n'a trompé personne (1). Pourtant la résignation domine la colère. En commettant son propre suicide, le pouvoir politique détruit de facto les liens qui unissent les citoyens dans un destin commun, et provoquent une telle insécurité économique et identitaire qu'ils assèchent toute volonté de changement et de progrès.
C'est contre cette résignation face à la débâcle que Marie-France Garaud a tout son rôle à jouer. Parce qu'elle a été au coeur du pouvoir et qu'elle avait analysé les conséquences des décisions qui ont été prises, elle crédibilise le combat de ceux qui portent une alternative [c'est gentil pour elle mais irréaliste : la seule révolution qu'on peut faire à 81 ans, c'est celle du naufrage national, à la Pétain, et je ne pense pas que c'est le désir de Mme Garaud. Il n'empêche que son entretien sur France Cucul était très intéressant. Elle tranche une question qui me turlupine : les partis politiques ne représentent qu'eux-mêmes, les Français ne sont pas responsables de leurs agissements. Elle insiste aussi sur le fait que nous avons tellement perdu notre souveraineté que nous ne savons même plus ce que c'est que de décider souverainement (elle cite, exemple facile, les navires Mistral)].
***************
Nous sommes dans la même tonalité que Chantal Delsol à un détail près (détail façon Jean-Marie Le Pen) qui me turlupine.
Alors que Chantal Delsol laisse entendre assez clairement que les Français sont responsables des maux de la France et de son destin, Marie-France Garaud dédouane beaucoup plus les Français en arguant que les partis politiques ne représentent pas les Français et, sous-entendu, gouvernent de façon oligarchique.
La discussion n'est pas oiseuse. Si Chantal Delsol a raison, il est vain d'espérer, il faut quitter la France ou s'enterrer dans son trou. Si Marie-France Garaud a raison, il faut se battre.
Les discussions que j'ai autour de moi ne me permettent pas de trancher. J'obtiens quelquefois des réactions surprenantes dans un sens et dans l'autre.
Untel qui paraît bien éloigné de la politique donne un avis d'une clarté réjouissante, Machin, qui semble informé et réfléchi, émet des opinions d'une naïveté à lui taper la tête contre le mur.
***************
(1) : je ne suis pas tout à fait d'accord. Les Grecs sont contradictoires, ils veulent rester dans l'Euro sans perdre leur souveraineté économique, c'est impossible. Si les Grecs avaient tranché pour sortir de l'Euro et qu'on les avait forcés à rester, cela serait une autre histoire, un vrai coup d'Etat, mais ce n'est pas le cas.
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A l'image des villages du Nord qui furent, au quatorzième siècle, parcourus par des «flagellants» qui se repentaient (en se fouettant) des péchés du monde auxquels ils attribuaient les origines de la peste, la France est parfois réveillée de sa sieste par une manifestation syndicale «pour l'emploi», histoire de se donner bonne conscience. Chacun prononce alors sa petite litanie: pour les uns, le chômage est le produit du capitalisme et des profits, pour les autres il exige un partage du travail. On fait son discours et puis on remballe les stands à merguez jusqu'à la cérémonie suivante. On pourrait peut être se demander, à cette occasion, dans quelle mesure l'Etat Providence en France ne conforte pas un chômage élevé. Puisque l'Etat est la nouvelle incarnation de Dieu sur terre... si l'Etat ne peut rien contre le chômage, personne ne peut rien contre lui. Il faut simplement attendre que le mal passe, en priant pour passer entre les gouttes. L'impuissance de l'Etat est l'horizon indépassable de nos existences.
Ce faisant, on oublie quelques réalités qui expliquent à leur manière la permanence d'un chômage élevé en France. Par exemple: en 1970 (date de la première comptabilisation publique de cette catégorie), la France avait une population en emploi de 21,5 millions de personnes, dont 4,5 millions d'indépendants ou non-salariés, et 17 millions de salariés, fonctionnaires compris. En 2013, la masse des personnes en emploi est passée à près de 26,5 millions de personnes. En près de 50 ans de crise ininterrompue, la France a donc tout de même créé près de 5 millions d'emplois, ce qui n'est pas rien. Mais le nombre d'indépendants s'est effondré [L'argument vient de l'entretien de Marie-France Garaud, voir ci-dessous]: ils ne sont plus que 2,5 millions aujourd'hui, pendant que le nombre de salariés passait à près de 24 millions.
Pour reprendre ces données autrement, la France a créé, depuis 1970, 7 millions de postes de salariés (dont un nombre colossal de fonctionnaires), mais elle a supprimé 2 millions d'entrepreneurs. C'est aussi cela, l'Etat Providence: une fonctionnarisation progressive de la société, où la salariat représente désormais 90% des emplois, et où la prise de risque a de moins en moins de sens. La France récolte aujourd'hui les fruits d'une politique systématique de terre brûlée menée dans le secteur privé à l'encontre des TPE-PME où, au nom de l'Etat Providence, la multiplication des règles et des taxes en tous genres décourage ses éléments les plus audacieux d'entreprendre et de créer de l'emploi.
Dieu n'aime pas, il est vrai, les esprits libres qui s'affranchissent des règles fixées par le clergé.
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Marie-France Garaud ou la dernière des gaullistes
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Les réactions à la crise économique de 2008 ont réaffirmé la force du politique et des Etats Nations. Loin d'être déconsidérée, la souveraineté nationale s'est élargie dans la compétition mondiale. Les gouvernements qui en disposent, du géant américain au modeste Singapour, l'exercent même désormais sur le numérique ou la propriété intellectuelle, flux immatériels qui étaient pourtant destinés à exclure le pouvoir politique de l'histoire.
En réalité, la disparition de la souveraineté populaire, actée par des traités et des institutions qui gangrènent les nations d'Europe pour nourrir l'Union européenne, est une tragique exception de l'histoire en marche. C'est un cancer qui, petit à petit, ruine nos démocraties et notre avenir commun.
Seule l'Allemagne a su conserver les instituions capables de préserver les principes de sa propre souveraineté pour finalement prendre le contrôle de la construction européenne [l'auteur fait allusion au fait que, contrairement aux autres pays européens et notamment la France, les institutions allemandes ont considéré plusieurs fois que la constitution nationale est supérieure aux traités européens]. Qu'ils s'agissent de la Constitution allemande, de la Cour Suprême de Karlsruhe ou du Parlement, l'Allemagne est le seul grand pays à avoir maintenu la prédominance de son intérêt national. Puisque tous les autres grands Etats ont abandonné leurs prérogatives au profit d'un illusoire «intérêt général européen», l'Allemagne peut mécaniquement imposer son agenda.
[…]
Evidemment, nombreux sont les citoyens des différentes démocraties d'Europe qui ont été choqués par un coup d'Etat [européiste en Grèce] qui n'a trompé personne (1). Pourtant la résignation domine la colère. En commettant son propre suicide, le pouvoir politique détruit de facto les liens qui unissent les citoyens dans un destin commun, et provoquent une telle insécurité économique et identitaire qu'ils assèchent toute volonté de changement et de progrès.
C'est contre cette résignation face à la débâcle que Marie-France Garaud a tout son rôle à jouer. Parce qu'elle a été au coeur du pouvoir et qu'elle avait analysé les conséquences des décisions qui ont été prises, elle crédibilise le combat de ceux qui portent une alternative [c'est gentil pour elle mais irréaliste : la seule révolution qu'on peut faire à 81 ans, c'est celle du naufrage national, à la Pétain, et je ne pense pas que c'est le désir de Mme Garaud. Il n'empêche que son entretien sur France Cucul était très intéressant. Elle tranche une question qui me turlupine : les partis politiques ne représentent qu'eux-mêmes, les Français ne sont pas responsables de leurs agissements. Elle insiste aussi sur le fait que nous avons tellement perdu notre souveraineté que nous ne savons même plus ce que c'est que de décider souverainement (elle cite, exemple facile, les navires Mistral)].
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Nous sommes dans la même tonalité que Chantal Delsol à un détail près (détail façon Jean-Marie Le Pen) qui me turlupine.
Alors que Chantal Delsol laisse entendre assez clairement que les Français sont responsables des maux de la France et de son destin, Marie-France Garaud dédouane beaucoup plus les Français en arguant que les partis politiques ne représentent pas les Français et, sous-entendu, gouvernent de façon oligarchique.
La discussion n'est pas oiseuse. Si Chantal Delsol a raison, il est vain d'espérer, il faut quitter la France ou s'enterrer dans son trou. Si Marie-France Garaud a raison, il faut se battre.
Les discussions que j'ai autour de moi ne me permettent pas de trancher. J'obtiens quelquefois des réactions surprenantes dans un sens et dans l'autre.
Untel qui paraît bien éloigné de la politique donne un avis d'une clarté réjouissante, Machin, qui semble informé et réfléchi, émet des opinions d'une naïveté à lui taper la tête contre le mur.
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(1) : je ne suis pas tout à fait d'accord. Les Grecs sont contradictoires, ils veulent rester dans l'Euro sans perdre leur souveraineté économique, c'est impossible. Si les Grecs avaient tranché pour sortir de l'Euro et qu'on les avait forcés à rester, cela serait une autre histoire, un vrai coup d'Etat, mais ce n'est pas le cas.
Libellés :
l'Etat pire ennemi de la France,
la France qui coule
Fusillade dans un camp de romanichels : quousque tandem ... ?
Le Figaro :
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Le drame s'est déroulé dans un camp de gens du voyage. Un homme, une femme, un bébé de 6 mois ainsi qu'un gendarme ont trouvé la mort et trois personnes ont été blessées. Le mobile et le profil du tueur ne sont pas encore connus.
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Les enculés apatrides du Système et leurs suppôts, c'est-à-dire la caste dirigeante de Paris et Bruxelles, obligent les Français à accueillir sur leur territoire toujours plus de gens dont ils savent qu'ils vont leur apporter plus d'emmerdes que de bienfaits.
Il n'y a donc donc rien d'étonnant à ce qu'il arrive des «drames» (encore un mot piégé : «drame» évoque un malheureux coup du destin alors qu'il s'agit d'un désastre fabriqué de mains d'homme).
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Le drame s'est déroulé dans un camp de gens du voyage. Un homme, une femme, un bébé de 6 mois ainsi qu'un gendarme ont trouvé la mort et trois personnes ont été blessées. Le mobile et le profil du tueur ne sont pas encore connus.
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Les enculés apatrides du Système et leurs suppôts, c'est-à-dire la caste dirigeante de Paris et Bruxelles, obligent les Français à accueillir sur leur territoire toujours plus de gens dont ils savent qu'ils vont leur apporter plus d'emmerdes que de bienfaits.
Il n'y a donc donc rien d'étonnant à ce qu'il arrive des «drames» (encore un mot piégé : «drame» évoque un malheureux coup du destin alors qu'il s'agit d'un désastre fabriqué de mains d'homme).
Libellés :
invasion migratoire,
Romanichels
mardi, août 25, 2015
Chantal Delsol voit juste : elle me démoralise
Voici un entretien de Chantal Delsol dans Atlantico (j'ai supprimé les questions et - il m'excusera, honneur aux dames- les réponses de Maxime Tandonnet).
Les phrases en gras sont d'origine. J'ai passé en rouge les phrases qui me paraissent encore plus importantes.
J'ai un coup de blues. Même si je mets beaucoup de choses sur le dos des institutions et des politiciens, il arrive des fois où je me dis que les Français sont désespérants. Ca me passera.
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Les phrases en gras sont d'origine. J'ai passé en rouge les phrases qui me paraissent encore plus importantes.
J'ai un coup de blues. Même si je mets beaucoup de choses sur le dos des institutions et des politiciens, il arrive des fois où je me dis que les Français sont désespérants. Ca me passera.
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Chantal Delsol : Depuis quelque temps, on entend dire que la France a besoin de "réformes structurelles". Cela vient de l’étranger, surtout de l’Allemagne, mais il est nouveau que ce soit repris. Cela signifie que la société française est en train de prendre conscience d’une réalité qu’on pourrait décrire ainsi : nous vivons à tout point de vue en mangeant notre capital, c’est à dire à court terme. Je rappelle que c’est ce que faisaient les pays soviétiques : laissant perdurer un système providentialiste qui ruinait peu à peu le pays, et par conséquent était voué à l’effondrement. La France est très riche et c’est pourquoi ce système ruineux dure longtemps, assez longtemps pour faire croire à nos idéologues qu’il est pérenne. Mais un système qui dépense plus qu’il ne gagne, et vit sur la propagande au lieu de vivre sur la réalité, ne peut pas être pérenne. Il épuise ses réserves. Notre accueil de l’immigration vit sur la propagande : de beaux discours de générosité, qu’il faudrait assortir de mesures économiques si nous voulions que cela puisse durer (on ne peut accueillir les déshérités que si on a du travail à leur offrir, et si on ne leur offre que des aides, cela ne peut pas durer – enfin, pour libérer des emplois, il faudrait par exemple réformer entièrement la fonction publique). La question climatique et celle de la croissance zéro sont à l’avenant, au niveau cette fois de tous les pays développés : cela ne sert à rien de crier au gaspillage et en même temps de glorifier le matérialisme. Il faudrait ici une réforme structurelle des consciences – une spiritualisation des consciences, pour faire coïncider le discours et la réalité. Nous en sommes loin.
Chantal Delsol : Je vous avoue que je suis profondément désespérée quand je regarde notre personnel politique, de quelque bord qu’il soit. Les dites réformes structurelles dont nous avons besoin représentent des changements profonds, qui dans un pays conservateur comme le nôtre (au sens de la passion pour le statu quo) susciteraient forcément des refus et des révoltes (il suffit de voir depuis cinquante ans la grève générale dès qu’on change une virgule à l’Education Nationale). Alors il faut du courage pour agir.
Mais nos gouvernants n’ont ni conviction ni courage. Ils veulent le pouvoir. Quand ils ont le pouvoir, ils veulent le garder. Leurs discours grandiloquents et sacrificiels ("je travaille pour la France" etc) font désormais rire tout le monde. Je crois qu’en France le Pouvoir est trop enviable (c’est un Pouvoir monarchique, ne l’oublions pas). Alors il attire les ambitieux les plus minables. Il faudrait le rendre antipathique et inconfortable : vous n’auriez alors que des gens de conviction et de courage. Tenez, transportez la demeure du Président, à la place de l’Elysée, dans un F3 du 20° arrondissement : vous n’aurez plus que des candidats déterminés et dévoués, qui aimeront la France, parce qu’ils n’auront rien d’autre à aimer.
Chantal Delsol : Je ne pense pas que la population française ait pris la mesure des causes. Elle ressent que "ça va mal" et que "ça ne pourra pas durer", mais elle ne sait pas bien ce qui cloche. Elle sait qu’il faudrait des réformes mais en même temps elle défend qu’on les fasse, car chaque fois cela touche des privilèges (pays monarchique, encore une fois ne l’oublions pas). C’est compliqué… Mais il n’y a pas vraiment de prise de conscience, je ne crois pas. Juste une angoisse diffuse, ce qui sans doute est pire.
Chantal Delsol : L’incapacité d’agir, l’attitude qu’on dit velléitaire ou attentiste, aura les mêmes conséquences pour un peuple que pour un individu, pour un gouvernant que pour un particulier. Si votre enfant ne fait rien à l’école et que par pusillanimité ou par paresse ou par indifférence, vous ne tentez pas de réagir, ce sont les événements qui décideront à votre place : l’enfant sera finalement renvoyé, par exemple. Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentiste et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre.
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Libellés :
Chantal Delsol,
la décadence,
la France qui coule,
La lie,
pilier
L'attentat du Thalys vu par Bob Marchenoir
Avec sa verve habituelle :
Résumons donc, maintenant que la poussière est retombée.
Un barbare musulman monte dans un train pour perpétrer un attentat d'un type inédit, bien propre à inspirer la terreur : tirer comme des lapins les passagers enfermés dans les wagons.
Par miracle, personne n'est tué, pas même (hélas) le terroriste. Alors que celui-ci aurait dû, normalement, provoquer la mort de plus d'une centaine de personnes, une poignée de héros ont attaqué l'assassin à mains nues, au risque de leur vie, et ont sauvé celle des passagers.
Dans la liste de ces héros, j'élimine tout de suite deux des personnes dont François Hollande a annoncé qu'il les décorerait ultérieurement de la Légion d'honneur : les deux agents du train.
Aucun fait précis, jusqu'à présent, n'a permis de conclure à un quelconque acte de courage de leur part. L'un d'eux, semble-t-il, s'est contenté de prêter sa cravate pour ligoter l'islamiste, tandis que l'autre, le chef de bord, a été officiellement félicité par le président de la République pour avoir... donné l'alarme.
Le comble de l'assistanat est atteint lorsque le plus haut personnage de l'Etat décore un homme pour avoir appelé au secours. Il n'y a qu'en France qu'on voit ça.
Tout porte à croire que François Hollande s'est cru obligé d'adjoindre ces deux fonctionnaires à son agenda d'hommages, pour faire oublier le caractère insupportable de la liste des vrais héros. Celle-ci se compose en effet :
- D'un étudiant américain en voyage ;
- De deux militaires américains, dont l'un revenait d'Afghanistan ;
- D'un Anglais résidant en France ;
- D'un Américain enseignant à la Sorbonne, ayant adopté la nationalité française (grièvement blessé au cou) ;
- Et d'un banquier français expatrié, travaillant aux Pays-Bas et ayant réclamé l'anonymat.
- De deux militaires américains, dont l'un revenait d'Afghanistan ;
- D'un Anglais résidant en France ;
- D'un Américain enseignant à la Sorbonne, ayant adopté la nationalité française (grièvement blessé au cou) ;
- Et d'un banquier français expatrié, travaillant aux Pays-Bas et ayant réclamé l'anonymat.
Toutes ces personnes ont physiquement attaqué un meurtrier fanatique muni d'un fusil-mitrailleur, d'un pistolet, de deux cents cartouches environ et d'un cutter (avec un petit doute pour l'étudiant, qui s'est peut-être contenté d'appeler ses amis à l'attaque et de se ruer à leur suite, mais sans lequel leur riposte n'aurait peut-être pas eu lieu).
Tandis que l'un des soldats, bien que blessé lui-même, a probablement sauvé la vie du professeur de la Sorbonne en enfonçant ses doigts dans la plaie qu'il avait au cou pour bloquer l'artère, jusqu'à ce que les secours arrivent.
Cette simple liste, condensé des boucs émissaires hexagonaux qu'on jurerait avoir été imaginée par Houellebecq, suffit à expliquer pourquoi la haine des Américains, des "Anglo-Saxons", des "guerres de Bush" et des Français expatriés est le réglage par défaut de la sagesse populaire nationale. Il y a même un banquier ! Il n'y manque qu'un Juif - et encore, on ne connaît pas le nom du banquier...
Heureusement que ces six-là n'avaient pas lu certains blogs de la réacosphère avant de monter dans le Thalys... ils auraient pu changer d'avis.
Ils sont venus nous sauver il y a soixante-dix ans, résultat : soixante-dix ans de haine et de mauvaise foi. Ils viennent de nous sauver à nouveau. Je ne suis pas optimiste.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 août 2015 à 14:18
Principe de précaution (éditorial du Figaro)
Ce fut un élan spontané et unanime. Représentants des Verts, du PS, jeunes socialistes… toute la gauche s'est mobilisée, lundi, contre les propos «inacceptables» et «non républicains» d'Alain Vidalies. Pourquoi une telle bronca contre le secrétaire d'État aux Transports de François Hollande? Interrogé sur le risque de discrimination au faciès lors des contrôles aléatoires de bagages destinés à lutter contre la menace terroriste, Vidalies avait répondu avec une certaine maladresse dans la formulation, mais non sans un fond de bon sens: «À chaque fois qu'on parle de fouille aléatoire, quelqu'un dit: “Oui mais ça risque d'être discriminatoire.” Eh bien écoutez, moi je préfère qu'on discrimine, effectivement, pour être efficace, plutôt que de rester spectateur.» Il a vite dû préciser sa pensée.
La mésaventure du secrétaire d'État prêterait - peut-être - à sourire si elle ne se déroulait pas deux jours après que la France a échappé à un nouveau bain de sang terroriste. Pour gagner contre les soldats du califat, qui n'ont jamais été si nombreux, il faudra pourtant bien se défaire de ces pusillanimités oratoires qui anéantissent la pensée. Car cette nouvelle attaque nous place face à un constat sans appel: nos lois ne nous protègent que très imparfaitement de la barbarie. La réponse sécuritaire n'a pas progressé à la mesure de la menace islamiste.
Les droits-de-l'hommistes de tous poils s'en indigneront, mais comment ne pas s'interroger sur la présence, sur notre territoire, d'étrangers dont les liens avec l'islamisme radical ont été parfaitement identifiés ?
Étrange système que le nôtre, qui détecte (plutôt bien) les terroristes potentiels mais qui, pour satisfaire au dogme absolu de la «libre circulation des personnes», les laisse libres d'aller et venir sans le moindre contrôle à travers l'Europe sans frontières de Schengen ! Étrange société qui prétend appliquer le «principe de précaution» au gaz de schiste et aux OGM mais qui le récuse quand il s'agit de défendre la sécurité physique de ses membres, qui est pourtant la première des libertés !
Libellés :
saloperies gauchistes,
terrorisme islamique
lundi, août 24, 2015
Thalys : comment Schengen fragilise les États face à l'«euroterrorisme»
Thalys : comment Schengen fragilise les États face à l'«euroterrorisme»
Comme d'hab', c'est moi qui souligne.
***************
Ayoub El Khazzani est l'archétype d'un terroriste d'un genre nouveau, l'euroterroriste. En effet, l'enquête policière a montré le caractère transfrontière et européen du parcours de ce Marocain d'origine. Ayant vécu en Espagne, à Madrid et Algésiras, il a circulé et séjourné, au cours des derniers mois en France, en Allemagne, en Belgique, en Autriche. La cible qu'il a choisie, le Thalys, est hautement emblématique. C'est dans le TGV reliant Paris à Bruxelles, Amsterdam et Francfort, qu'empruntent chaque jours des centaines de fonctionnaires nationaux ou européens pour converger à Bruxelles que le tueur a tenté d'accomplir son massacre. Il est donc le produit non seulement du fanatisme islamiste qui triomphe au Moyen-Orient, mais aussi de l'échec patent de la libre circulation européenne telle qu'elle a été appliquée .
[…]
Car, avec le traité d'Amsterdam du 1er mai 1997, tout a progressivement changé. Les questions d'immigration, d'asile, de frontières, ont échappé pour l'essentiel aux Etats pour devenir des compétences communautaires, européennes, dévolues à la Commission, au Conseil des ministres et au Parlement européen, sous le contrôle de la Cour de justice. La logique initiale de Schengen, fondé sur le respect de la souveraineté des Etats a disparu. Un réglement communautaire du 15 mars 2006 «établissant un code communautaire relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes», applicable à l'ensemble de l'Union (sauf le Royaume-Uni et l'Irlande) a chamboulé le système. Son article 23 n'autorise le rétablissement des contrôles aux frontières que pour une période de 30 jours renouvelables jusqu'à six mois, sous le contrôle de la Commission et de la Cour de justice qui s'assurent que le motif «d'ordre public» est respecté et peuvent sanctionner les Etats en cas d'infraction.
Dans ces conditions de bureaucratisation et judiciarisation extrêmes, les gouvernements répugnent à prendre leurs responsabilités face à la menace terroriste. En tout cas, en janvier dernier, la France n'a pas utilisé cette possibilité contrairement à 1995. En outre, une jurisprudence rigoureuse de la Cour de justice a sanctionné les Etats comme la France qui procédaient à des contrôles à l'intérieur des frontières (arrêts du 22 juin 2010 Aziz Melki et Sélim Abdeli ) en limitant fortement cette pratique. Quant aux mesures de coopération policière européennes (notamment le SIS), elles viennent de montrer leur inefficacité et leur caractère inadapté à la menace.
Cette évolution n'est pas la cause de la menace terroriste, mais elle a sans aucun doute fragilisé les Etats face à cette menace. Elle a des raisons profondes idéologiques: sans frontiérisme, rejet de l'autorité et des Nations. Certes, elle émane avant tout de l'eurocratie bruxelloise dans une logique de pouvoir, mais par aveuglement et par lâcheté, tout au long des années 2000, elle a été acceptée, sinon encouragée par l'ensemble des classes dirigeantes européennes. Face au défi mortel du terrorisme, cet abandon généralisé des milieux politiques européens a ouvert un boulevard aux extrêmes droites qui s'en sont emparé. Les dirigeants européens auront-ils la lucidité de reconnaître leurs erreurs, leurs démissions successives face à la bureaucratie bruxelloise et d'en tirer les conséquences en remettant en cause cette construction mortifère, avant qu'une catastrophe de grande ampleur ne se produise ? Il est permis hélas, d'en douter... Or, il ne se trouvera pas toujours trois Américains dans le Thalys pour sauver des dizaines ou des centaines d'Européens.
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Comme d'hab', c'est moi qui souligne.
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Ayoub El Khazzani est l'archétype d'un terroriste d'un genre nouveau, l'euroterroriste. En effet, l'enquête policière a montré le caractère transfrontière et européen du parcours de ce Marocain d'origine. Ayant vécu en Espagne, à Madrid et Algésiras, il a circulé et séjourné, au cours des derniers mois en France, en Allemagne, en Belgique, en Autriche. La cible qu'il a choisie, le Thalys, est hautement emblématique. C'est dans le TGV reliant Paris à Bruxelles, Amsterdam et Francfort, qu'empruntent chaque jours des centaines de fonctionnaires nationaux ou européens pour converger à Bruxelles que le tueur a tenté d'accomplir son massacre. Il est donc le produit non seulement du fanatisme islamiste qui triomphe au Moyen-Orient, mais aussi de l'échec patent de la libre circulation européenne telle qu'elle a été appliquée .
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Car, avec le traité d'Amsterdam du 1er mai 1997, tout a progressivement changé. Les questions d'immigration, d'asile, de frontières, ont échappé pour l'essentiel aux Etats pour devenir des compétences communautaires, européennes, dévolues à la Commission, au Conseil des ministres et au Parlement européen, sous le contrôle de la Cour de justice. La logique initiale de Schengen, fondé sur le respect de la souveraineté des Etats a disparu. Un réglement communautaire du 15 mars 2006 «établissant un code communautaire relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes», applicable à l'ensemble de l'Union (sauf le Royaume-Uni et l'Irlande) a chamboulé le système. Son article 23 n'autorise le rétablissement des contrôles aux frontières que pour une période de 30 jours renouvelables jusqu'à six mois, sous le contrôle de la Commission et de la Cour de justice qui s'assurent que le motif «d'ordre public» est respecté et peuvent sanctionner les Etats en cas d'infraction.
Dans ces conditions de bureaucratisation et judiciarisation extrêmes, les gouvernements répugnent à prendre leurs responsabilités face à la menace terroriste. En tout cas, en janvier dernier, la France n'a pas utilisé cette possibilité contrairement à 1995. En outre, une jurisprudence rigoureuse de la Cour de justice a sanctionné les Etats comme la France qui procédaient à des contrôles à l'intérieur des frontières (arrêts du 22 juin 2010 Aziz Melki et Sélim Abdeli ) en limitant fortement cette pratique. Quant aux mesures de coopération policière européennes (notamment le SIS), elles viennent de montrer leur inefficacité et leur caractère inadapté à la menace.
Cette évolution n'est pas la cause de la menace terroriste, mais elle a sans aucun doute fragilisé les Etats face à cette menace. Elle a des raisons profondes idéologiques: sans frontiérisme, rejet de l'autorité et des Nations. Certes, elle émane avant tout de l'eurocratie bruxelloise dans une logique de pouvoir, mais par aveuglement et par lâcheté, tout au long des années 2000, elle a été acceptée, sinon encouragée par l'ensemble des classes dirigeantes européennes. Face au défi mortel du terrorisme, cet abandon généralisé des milieux politiques européens a ouvert un boulevard aux extrêmes droites qui s'en sont emparé. Les dirigeants européens auront-ils la lucidité de reconnaître leurs erreurs, leurs démissions successives face à la bureaucratie bruxelloise et d'en tirer les conséquences en remettant en cause cette construction mortifère, avant qu'une catastrophe de grande ampleur ne se produise ? Il est permis hélas, d'en douter... Or, il ne se trouvera pas toujours trois Américains dans le Thalys pour sauver des dizaines ou des centaines d'Européens.
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Les bourgeois, la violence et le diner en ville
Philippe Bilger n’aime pas Nicolas Sarkozy parce qu’il le trouve conflictuel.
Après les attentats du 11 janvier, un bon bourgeois, gentil, propre sur lui, « bien comme il faut » est presque un euphémisme le concernant tellement il est conformiste, m’avait expliqué que ces tristes événements n’étaient pas significatifs parce que les terroristes étaient « isolés » (ce n’est pas vrai, mais c’est l’argument qui m’intéresse, pas la réalité). Aujourd’hui, j’entends que le terroriste marocain du Thalys était si maladroit que ce n’était pas un « vrai » terroriste.
Cela m’a rappelé un texte de George Orwell (un lecteur érudit m’en indiquera peut-être la source).
Il y exposait la thèse suivante. Contrairement au bourgeois, le prolétaire est, dès sa tendre enfance, familier de la violence, la vraie, physique, pas seulement la symbolique, même s’il sait qu’elle peut aussi être sociale ou psychologique. Il en reconnaît la nécessité, ni plus ni moins.
Le bourgeois, lui, n’a pas cette familiarité avec la violence. Il peut en être fasciné, comme beaucoup d’intellectuels, à la Sartre. Il peut aussi refuser d’en admettre la nécessité ou la réalité, comme les pacifistes.
Je colle cette analyse orwellienne sur les bourgeois qui accusent Nicolas Sarkozy d’ « antagoniser » ou d’être un « diviseur » (moi, je lui reproche de mauvaises politiques, et je lui reproche de ne diviser qu'en paroles : il y a des conflits réels en France, il faut les assumer, trier le bon grain de l'ivraie et trancher, quitte ensuite, mais seulement ensuite, à coudre). Non, diviser n'est pas une faute quand c'est une nécessité politique.
Ces mêmes gens ne voient dans les terroristes que des isolés ou des faux terroristes, pour ne pas assumer un conflit qui crève pourtant les yeux. Toujours minimiser, toujours détourner le regard, toujours « un instant monsieur le bourreau ». Tout plutôt que d'assumer la nécessité de se battre (et donc de faire des sacrifices). Refuser le très prolétarien mot de Clemenceau : « Le vainqueur c'est celui qui peut, un quart d'heurt de plus que l'adversaire, croire qu'il n'est pas vaincu. »
Bien entendu, ces bourgeois fuyant le conflit sont des admirateurs d'Alain Juppé (« Ah ! Il est brillant », avec des intonations rendues humides par l'amour). Leurs aïeux disaient, « c'est Pétain qu'il nous faut » et pour les mêmes raisons : la promesse illusoire d'une remise en ordre sans remise en cause.
De Gaulle, parlant à Peyrefitte, tapait juste : « Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre ».
On remplace « Pétain » par « Juppé », on peut garder « les Allemands », et cette phrase correspond à merveille à nos bons bourgeois d'aujourd'hui.
Hélas, il y a un petit hic de rien du tout, un minuscule caillou dans la chaussure : l'histoire est tragique et la vie est violente. Moins dans le XVIème et à Versailles, certes, mais quand même un peu.
Vous me direz que, dans le XVIème et Versailles, il y a aussi la vieille aristocratie qui sait, par tradition, qu'il faut se battre. Mais elle s'est beaucoup embourgeoisée.
Après les attentats du 11 janvier, un bon bourgeois, gentil, propre sur lui, « bien comme il faut » est presque un euphémisme le concernant tellement il est conformiste, m’avait expliqué que ces tristes événements n’étaient pas significatifs parce que les terroristes étaient « isolés » (ce n’est pas vrai, mais c’est l’argument qui m’intéresse, pas la réalité). Aujourd’hui, j’entends que le terroriste marocain du Thalys était si maladroit que ce n’était pas un « vrai » terroriste.
Cela m’a rappelé un texte de George Orwell (un lecteur érudit m’en indiquera peut-être la source).
Il y exposait la thèse suivante. Contrairement au bourgeois, le prolétaire est, dès sa tendre enfance, familier de la violence, la vraie, physique, pas seulement la symbolique, même s’il sait qu’elle peut aussi être sociale ou psychologique. Il en reconnaît la nécessité, ni plus ni moins.
Le bourgeois, lui, n’a pas cette familiarité avec la violence. Il peut en être fasciné, comme beaucoup d’intellectuels, à la Sartre. Il peut aussi refuser d’en admettre la nécessité ou la réalité, comme les pacifistes.
Je colle cette analyse orwellienne sur les bourgeois qui accusent Nicolas Sarkozy d’ « antagoniser » ou d’être un « diviseur » (moi, je lui reproche de mauvaises politiques, et je lui reproche de ne diviser qu'en paroles : il y a des conflits réels en France, il faut les assumer, trier le bon grain de l'ivraie et trancher, quitte ensuite, mais seulement ensuite, à coudre). Non, diviser n'est pas une faute quand c'est une nécessité politique.
Ces mêmes gens ne voient dans les terroristes que des isolés ou des faux terroristes, pour ne pas assumer un conflit qui crève pourtant les yeux. Toujours minimiser, toujours détourner le regard, toujours « un instant monsieur le bourreau ». Tout plutôt que d'assumer la nécessité de se battre (et donc de faire des sacrifices). Refuser le très prolétarien mot de Clemenceau : « Le vainqueur c'est celui qui peut, un quart d'heurt de plus que l'adversaire, croire qu'il n'est pas vaincu. »
Bien entendu, ces bourgeois fuyant le conflit sont des admirateurs d'Alain Juppé (« Ah ! Il est brillant », avec des intonations rendues humides par l'amour). Leurs aïeux disaient, « c'est Pétain qu'il nous faut » et pour les mêmes raisons : la promesse illusoire d'une remise en ordre sans remise en cause.
De Gaulle, parlant à Peyrefitte, tapait juste : « Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre ».
On remplace « Pétain » par « Juppé », on peut garder « les Allemands », et cette phrase correspond à merveille à nos bons bourgeois d'aujourd'hui.
Hélas, il y a un petit hic de rien du tout, un minuscule caillou dans la chaussure : l'histoire est tragique et la vie est violente. Moins dans le XVIème et à Versailles, certes, mais quand même un peu.
Vous me direz que, dans le XVIème et Versailles, il y a aussi la vieille aristocratie qui sait, par tradition, qu'il faut se battre. Mais elle s'est beaucoup embourgeoisée.
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Armagnacs et Bourguignons,
Maréchal Juppé nous voilà !
Thalys : à quand le réveil européen contre l'islamisme ?
Thalys : à quand le réveil européen contre l'islamisme ?
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Et dans une semaine ? On ne voit aucune raison pour que nos belles âmes n'accordent pas le statut de «victime» à ce terroriste-là aussi, muni d'une kalachnikov, de neuf chargeurs bien garnis, d'un pistolet automatique Luger, d'un chargeur neuf mm et d'un cutter, un fanatique prêt, autrement dit, à assassinerdes centaines de passagers. Une «victime»? Cela ne fera aucun doute puisque l'homme, un ressortissant marocain doté d'une carte de séjour lui permettant de se déplacer librement en Europe, appartient à la catégorie «damné-de-la-terre», humilié par une Europe intrinsèquement coupable et post-coloniale. Ne demandons plus à nos bigots «progressistes» et définitivement aveugles — ceux que certains intellectuels d'origine musulmane laïcs et démocrates n'hésitent plus à qualifier de «collabos face aux islamistes» —, d'entrouvrir un oeil et de mettre leur montre à l'heure. Plus leur sens moral se perd, plus leur catéchisme binaire se révèle obsolète, plus ils s'y enferrent. Leur cas est désespéré, mais leur capacité de nuisance intacte. On l'a vu au lendemain des tueries de janvier 2015 à Paris: voilà déjà que quelques semaines plus tard, il ne s'agissait déjà plus de combattre l'islamisme radical, mais le «laïcisme radical» (Emmanuel Todd), «le triomphe du Parti de l'ordre» (Mediapart) (à propos du plan Vigipirate…). Car, cela va de soi, les bourreaux étaient en vérité les victimes (des discriminations et de la haine des Noirs et des Arabes) et les victimes de Charlie ou de la supérette casher des bourreaux : les premiers avaient offusqué les musulmans avec leurs caricatures du Prophète et les Juifs faisant leurs courses un vendredi après-midi devaient être les suppôts d'un Etat «nazi», à savoir Israël…
C'est dire si la maladie française et européenne est profonde. À se demander si elle n'est pas devenue incurable.
En outre, est-on bien certain que les droits de l'homme auront été respectés dans ce que l'on appellera bientôt «l'affaire du Thalys» — la menace terroriste la plus grave à laquelle l'Europe fait face depuis le 11 septembre 2001, selon Europol —, comme on parle désormais de «l'affaire Merah» pour désigner (et banaliser) un massacre d'enfants juifs? À la réflexion, se précipiter sur le terroriste afin de le neutraliser et même, pour ce faire, le rouer de coups et le mettre torse nu comme à Abou Graib, n'est-ce pas extrêmement vilain ?
[…]
Enfin, mais là inutile de parier tant la chose est courue d'avance, nous verrons ressurgir d'ici quelques jours l'inénarrable «loup solitaire» faute d'être capable d'appeler un chat un chat. Cette notion totalement absurde, nous lui vouons une affection toute particulière. Absurde, car si les nouveaux barbares peuvent passer à l'acte individuellement, ils y sont incités par leurs mentors tueurs et violeurs de masse de Syrie ou d'Irak, sans parler de la meute enragée qui se trouve de l'autre côté de leur écran. Qu'à cela ne tienne, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui semble particulièrement mal conseillé, nous l'avait ressorti lors de la tuerie perpétrée par Mehdi Nemmouche au Musée juif de Bruxelles en mai 2014 (quatre morts). Il faudra attendre le mois de novembre et la découverte tardive de Daech (L'Etat islamique) après la trêve estivale, pour que le premier flic de France se résigne enfin à parler «de terrorisme en libre accès sur Internet»… On aurait alors pu espérer que le «loup solitaire» allait définitivement rentrer dans sa tanière pour ne plus jamais pointer son museau. On avait tort: il a fait un retour triomphal sur les écrans de iTV comme de BMF TV à la fin juin 2015, après les crimes islamistes de l'Isère et de Tunisie.
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Thalys : le combat inégal entre un fantasme et une réalité ingrate ?
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Surtout, on ne veut toujours pas vouloir voir que le vivier dans lequel les donneurs d'ordre du terrorisme islamique radical peuvent puiser continue de grossir tellement que la capacité de surveiller et d'agir des services compétents s'en trouve annihilée, a fortiori dans les sociétés démocratiques ouvertes.
À ce sujet, refuser de considérer l'arrivée des migrants d'Orient autrement que comme une invasion en dépit de leur nombre, de son rythme effrayant et de l'illégalité manifeste de la violation des frontières européennes participe de cette idéologie mortifère du refus de la réalité.
Continuer de refuser de voir qu'à côté de migrants qui ont droit à l'asile, d'autres non éligibles devraient être expulsés sans délai ni état d'âme esthétique désormais hors saison participe du même aveuglement .
Refuser de voir encore que parmi ceux-ci, il existe de nombreux islamistes parfois envoyés par Daech -dont certains rejetaient des migrants chrétiens à la mer- qui vont grossir encore un vivier terroriste, précipite davantage l'Europe vers le mur. Et à un train d'enfer.
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Et dans une semaine ? On ne voit aucune raison pour que nos belles âmes n'accordent pas le statut de «victime» à ce terroriste-là aussi, muni d'une kalachnikov, de neuf chargeurs bien garnis, d'un pistolet automatique Luger, d'un chargeur neuf mm et d'un cutter, un fanatique prêt, autrement dit, à assassinerdes centaines de passagers. Une «victime»? Cela ne fera aucun doute puisque l'homme, un ressortissant marocain doté d'une carte de séjour lui permettant de se déplacer librement en Europe, appartient à la catégorie «damné-de-la-terre», humilié par une Europe intrinsèquement coupable et post-coloniale. Ne demandons plus à nos bigots «progressistes» et définitivement aveugles — ceux que certains intellectuels d'origine musulmane laïcs et démocrates n'hésitent plus à qualifier de «collabos face aux islamistes» —, d'entrouvrir un oeil et de mettre leur montre à l'heure. Plus leur sens moral se perd, plus leur catéchisme binaire se révèle obsolète, plus ils s'y enferrent. Leur cas est désespéré, mais leur capacité de nuisance intacte. On l'a vu au lendemain des tueries de janvier 2015 à Paris: voilà déjà que quelques semaines plus tard, il ne s'agissait déjà plus de combattre l'islamisme radical, mais le «laïcisme radical» (Emmanuel Todd), «le triomphe du Parti de l'ordre» (Mediapart) (à propos du plan Vigipirate…). Car, cela va de soi, les bourreaux étaient en vérité les victimes (des discriminations et de la haine des Noirs et des Arabes) et les victimes de Charlie ou de la supérette casher des bourreaux : les premiers avaient offusqué les musulmans avec leurs caricatures du Prophète et les Juifs faisant leurs courses un vendredi après-midi devaient être les suppôts d'un Etat «nazi», à savoir Israël…
C'est dire si la maladie française et européenne est profonde. À se demander si elle n'est pas devenue incurable.
En outre, est-on bien certain que les droits de l'homme auront été respectés dans ce que l'on appellera bientôt «l'affaire du Thalys» — la menace terroriste la plus grave à laquelle l'Europe fait face depuis le 11 septembre 2001, selon Europol —, comme on parle désormais de «l'affaire Merah» pour désigner (et banaliser) un massacre d'enfants juifs? À la réflexion, se précipiter sur le terroriste afin de le neutraliser et même, pour ce faire, le rouer de coups et le mettre torse nu comme à Abou Graib, n'est-ce pas extrêmement vilain ?
[…]
Enfin, mais là inutile de parier tant la chose est courue d'avance, nous verrons ressurgir d'ici quelques jours l'inénarrable «loup solitaire» faute d'être capable d'appeler un chat un chat. Cette notion totalement absurde, nous lui vouons une affection toute particulière. Absurde, car si les nouveaux barbares peuvent passer à l'acte individuellement, ils y sont incités par leurs mentors tueurs et violeurs de masse de Syrie ou d'Irak, sans parler de la meute enragée qui se trouve de l'autre côté de leur écran. Qu'à cela ne tienne, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui semble particulièrement mal conseillé, nous l'avait ressorti lors de la tuerie perpétrée par Mehdi Nemmouche au Musée juif de Bruxelles en mai 2014 (quatre morts). Il faudra attendre le mois de novembre et la découverte tardive de Daech (L'Etat islamique) après la trêve estivale, pour que le premier flic de France se résigne enfin à parler «de terrorisme en libre accès sur Internet»… On aurait alors pu espérer que le «loup solitaire» allait définitivement rentrer dans sa tanière pour ne plus jamais pointer son museau. On avait tort: il a fait un retour triomphal sur les écrans de iTV comme de BMF TV à la fin juin 2015, après les crimes islamistes de l'Isère et de Tunisie.
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Thalys : le combat inégal entre un fantasme et une réalité ingrate ?
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Surtout, on ne veut toujours pas vouloir voir que le vivier dans lequel les donneurs d'ordre du terrorisme islamique radical peuvent puiser continue de grossir tellement que la capacité de surveiller et d'agir des services compétents s'en trouve annihilée, a fortiori dans les sociétés démocratiques ouvertes.
À ce sujet, refuser de considérer l'arrivée des migrants d'Orient autrement que comme une invasion en dépit de leur nombre, de son rythme effrayant et de l'illégalité manifeste de la violation des frontières européennes participe de cette idéologie mortifère du refus de la réalité.
Continuer de refuser de voir qu'à côté de migrants qui ont droit à l'asile, d'autres non éligibles devraient être expulsés sans délai ni état d'âme esthétique désormais hors saison participe du même aveuglement .
Refuser de voir encore que parmi ceux-ci, il existe de nombreux islamistes parfois envoyés par Daech -dont certains rejetaient des migrants chrétiens à la mer- qui vont grossir encore un vivier terroriste, précipite davantage l'Europe vers le mur. Et à un train d'enfer.
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dimanche, août 23, 2015
Un inconnu vous aborde avec une kalashnikov
La litanie de la peur-Un inconnu vous aborde avec une kalashnikov
Le titre est excellent. Le reste aussi.
*********
Ayoub El Khazzani, était un combattant car il avait préparé, anticipé, visualisé, accepté son action violente mais ce n’était pas, comme souvent, un bon combattant. Il bénéficiait d’un armement redoutable et de la surprise face à des gens désarmés mais il a été incapable d’utiliser ces avantages énormes. Soumis lui-aussi à la peur, il s’est avéré maladroit, ne parvenant pas à utiliser correctement son fusil d’assaut. Il a beaucoup effrayé mais le piège du confinement s’est finalement retourné contre lui à partir du moment où il a trouvé autour de lui d’autres combattants, même désarmés. Ces hommes, militaires ou non, ont réussi en quelque secondes à contrôler suffisamment bien leur peur, par formation et/ou volonté, pour décider d’agir immédiatement. Cela a sans doute surpris l’agresseur et accentué encore sa propre peur. Comme souvent, il aura suffit qu’un seul, à plus forte raison des amis, initie le mouvement ou donne des ordres pour que d’autres, encore hésitants, basculent aussi dans l’action et permettent d'avoir la masse critique suffisante pour neutraliser l'agresseur. C’est ce qui fait souvent la différence entre le groupe amorphe devant une agression et celui qui la rejette. Ce n’est pas la compétence en combat rapproché ou la force physique qui sont décisives, Chris Norman est un consultant britannique de 62 ans, mais bien la volonté d’agir et le sens de l’honneur.
Nous sommes en guerre contre des organisations qui pratiquent le terrorisme et le minimum pour gagner une guerre c’est d’avoir des combattants, beaucoup de combattants même. Les circonstances de l'attaque du Thalys étaient favorables, cela n'a pas toujours été le cas dans le passé et cela ne le sera sans doute pas non plus dans le futur, mais plus on multiplie les combattants, y compris civils, et leur capacité d'agir et plus on multiplie les chances de victoires. Il est temps de mobiliser. Il est temps de se mobiliser.
*********
Mon idée de faciliter le port d'armes, avec éventuellement une astreinte à pratiquer le tir, est complémentaire : nous aurions des citoyens qui seraient préparés mentalement, qui connaîtraient le vrai bruit d'une arme à feu, qui se seraient déjà posé la question de ce qu'ils feraient dans ce cas là et qui, tout bêtement, auraient une arme sous la main.
Cela me rappelle une histoire : un pilote de Mirage III part avec un bidon sous chaque aile. L'un des deux tombe accidentellement aussitôt après le décollage, l'avion bascule sur le dos à faible vitesse. Sur le dos, à basse vitesse, à basse altitude et dissymétrique, c'est la mort à brève échéance. Et il s'en sort en manoeuvrant tout en délicatesse. Explication du pilote : «J'y avais pensé avant : je n'avais pas confiance dans ces bidons». Y penser avant ...
N'oublions pas que la suppression du service militaire par cet enculé de Chirac (plus j'y pense, plus je crois que Jacques Chirac fut une calamité pour la France bien supérieure à François Mitterrand) a entrainé un désarmement mental de la population française.
Jusqu'à la génération de mes parents, chaque Français mâle, et pas de mal de Françaises, avaient une familiarité avec les armes à feu. Combien de Français de moins de quarante ans ont tiré autrement qu'en jeu video ?
Un dernier point : l'environnement social. Si nos politiciens nous tenaient un discours churchillo-thatcherien, les Français seraient beaucoup mieux préparés à ce genre de situation.
Au contraire, on nous explique à longueur d'antenne qu'en cas d'agression, la légitime défense c'est mal, qu'il faut se laisser faire et compter sur la police (la «justice» martèle ce message en condamnant les malheureux qui ont eu l'idée saugrenue de se défendre), que, d'une manière générale, l'Etat s'occupe de tout laissez vous faire, que nous ne sommes pas vraiment menacés, que l'islamisme n'est pas le vrai islam et reste très marginal, les plus hautes autorités de l'Etat font bien attention (bien plus attention qu'à la plupart des autres choses) de pas nommer l'ennemi etc.
Autrement dit, nos politiciens travaillent avec la dernière énergie au désarmement moral et mental de la population française. Cet état de fait n'enlève pas la responsabilité individuelle, mais ça n'aide pas. Mon fantasme est que nos dirigeants soient fusillés dans les fossés de Vincennes pour désertion devant l'ennemi. C'est juste un fantasme, mais il vous dit toute l'estime que je porte à nos gouvernants.
Enfin, veuillez noter l'insistance de Michel Goya sur l'honneur (sentiment aristocratique -donc anti-socialiste- par excellence) comme motivation du courage.
Le titre est excellent. Le reste aussi.
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Ayoub El Khazzani, était un combattant car il avait préparé, anticipé, visualisé, accepté son action violente mais ce n’était pas, comme souvent, un bon combattant. Il bénéficiait d’un armement redoutable et de la surprise face à des gens désarmés mais il a été incapable d’utiliser ces avantages énormes. Soumis lui-aussi à la peur, il s’est avéré maladroit, ne parvenant pas à utiliser correctement son fusil d’assaut. Il a beaucoup effrayé mais le piège du confinement s’est finalement retourné contre lui à partir du moment où il a trouvé autour de lui d’autres combattants, même désarmés. Ces hommes, militaires ou non, ont réussi en quelque secondes à contrôler suffisamment bien leur peur, par formation et/ou volonté, pour décider d’agir immédiatement. Cela a sans doute surpris l’agresseur et accentué encore sa propre peur. Comme souvent, il aura suffit qu’un seul, à plus forte raison des amis, initie le mouvement ou donne des ordres pour que d’autres, encore hésitants, basculent aussi dans l’action et permettent d'avoir la masse critique suffisante pour neutraliser l'agresseur. C’est ce qui fait souvent la différence entre le groupe amorphe devant une agression et celui qui la rejette. Ce n’est pas la compétence en combat rapproché ou la force physique qui sont décisives, Chris Norman est un consultant britannique de 62 ans, mais bien la volonté d’agir et le sens de l’honneur.
Nous sommes en guerre contre des organisations qui pratiquent le terrorisme et le minimum pour gagner une guerre c’est d’avoir des combattants, beaucoup de combattants même. Les circonstances de l'attaque du Thalys étaient favorables, cela n'a pas toujours été le cas dans le passé et cela ne le sera sans doute pas non plus dans le futur, mais plus on multiplie les combattants, y compris civils, et leur capacité d'agir et plus on multiplie les chances de victoires. Il est temps de mobiliser. Il est temps de se mobiliser.
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Mon idée de faciliter le port d'armes, avec éventuellement une astreinte à pratiquer le tir, est complémentaire : nous aurions des citoyens qui seraient préparés mentalement, qui connaîtraient le vrai bruit d'une arme à feu, qui se seraient déjà posé la question de ce qu'ils feraient dans ce cas là et qui, tout bêtement, auraient une arme sous la main.
Cela me rappelle une histoire : un pilote de Mirage III part avec un bidon sous chaque aile. L'un des deux tombe accidentellement aussitôt après le décollage, l'avion bascule sur le dos à faible vitesse. Sur le dos, à basse vitesse, à basse altitude et dissymétrique, c'est la mort à brève échéance. Et il s'en sort en manoeuvrant tout en délicatesse. Explication du pilote : «J'y avais pensé avant : je n'avais pas confiance dans ces bidons». Y penser avant ...
N'oublions pas que la suppression du service militaire par cet enculé de Chirac (plus j'y pense, plus je crois que Jacques Chirac fut une calamité pour la France bien supérieure à François Mitterrand) a entrainé un désarmement mental de la population française.
Jusqu'à la génération de mes parents, chaque Français mâle, et pas de mal de Françaises, avaient une familiarité avec les armes à feu. Combien de Français de moins de quarante ans ont tiré autrement qu'en jeu video ?
Un dernier point : l'environnement social. Si nos politiciens nous tenaient un discours churchillo-thatcherien, les Français seraient beaucoup mieux préparés à ce genre de situation.
Au contraire, on nous explique à longueur d'antenne qu'en cas d'agression, la légitime défense c'est mal, qu'il faut se laisser faire et compter sur la police (la «justice» martèle ce message en condamnant les malheureux qui ont eu l'idée saugrenue de se défendre), que, d'une manière générale, l'Etat s'occupe de tout laissez vous faire, que nous ne sommes pas vraiment menacés, que l'islamisme n'est pas le vrai islam et reste très marginal, les plus hautes autorités de l'Etat font bien attention (bien plus attention qu'à la plupart des autres choses) de pas nommer l'ennemi etc.
Autrement dit, nos politiciens travaillent avec la dernière énergie au désarmement moral et mental de la population française. Cet état de fait n'enlève pas la responsabilité individuelle, mais ça n'aide pas. Mon fantasme est que nos dirigeants soient fusillés dans les fossés de Vincennes pour désertion devant l'ennemi. C'est juste un fantasme, mais il vous dit toute l'estime que je porte à nos gouvernants.
Enfin, veuillez noter l'insistance de Michel Goya sur l'honneur (sentiment aristocratique -donc anti-socialiste- par excellence) comme motivation du courage.
samedi, août 22, 2015
Terrorisme en France : deux mesures simples qui ne seront pas adoptées
♘ : fermer le robinet migratoire, à l'australienne, car le flux continu de nouveaux arrivants ôte toute possibilité d'intégrer les immigrés de fraiche date (1). J'entends d'ici les réactions outragées : «Ce n'est pas simple du tout. Tu exagères». Hé si, c'est simple : l'Australie a certes profité à plein du fait d'être une île. Mais la pression migratoire, comme toute pression, est sensible aux obstacles. Il en faut peu pour que les immigrés aillent chez nos voisins plutôt que chez nous. Après, c'est l'escalade anti-migratoire entre voisins européens, c'est très bien, c'est ce que je souhaite, et ça nous laisse du temps.
♘ : simplifier le permis de port d'armes. Aujourd'hui, seuls les malfaisants s'arment sans diffculté. En revanche, les honnêtes gens sont emmerdés comme pas possible. Il fut une époque où le Browning Baby faisait partie du sac à main de l'élégante. On va me sortir l'objection du Far-West. Mais vous ne lisez pas les journaux ? Nous sommes déjà au Far West, mais c'est un Far West où seuls les méchants ont des armes. La raison profonde pour laquelle cela ne se fera pas est que le pouvoir a trop peur que ces armes se retournent un jour contre lui (je crois que les Américains ont raison quand ils tiennent le permis de port d'armes comme la garantie ultime de la liberté individuelle).
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(1) : on me fera remarquer que les terroristes musulmans sont souvent de deuxième ou troisième générations, voire des convertis. C'est vrai, mais il n'en demeure pas moins que l'intégration est impossible avec ce flux constant de nouveaux arrivants. C'est une mesure de long terme de fermer le robinet.
♘ : simplifier le permis de port d'armes. Aujourd'hui, seuls les malfaisants s'arment sans diffculté. En revanche, les honnêtes gens sont emmerdés comme pas possible. Il fut une époque où le Browning Baby faisait partie du sac à main de l'élégante. On va me sortir l'objection du Far-West. Mais vous ne lisez pas les journaux ? Nous sommes déjà au Far West, mais c'est un Far West où seuls les méchants ont des armes. La raison profonde pour laquelle cela ne se fera pas est que le pouvoir a trop peur que ces armes se retournent un jour contre lui (je crois que les Américains ont raison quand ils tiennent le permis de port d'armes comme la garantie ultime de la liberté individuelle).
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(1) : on me fera remarquer que les terroristes musulmans sont souvent de deuxième ou troisième générations, voire des convertis. C'est vrai, mais il n'en demeure pas moins que l'intégration est impossible avec ce flux constant de nouveaux arrivants. C'est une mesure de long terme de fermer le robinet.
Qualité française
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Jean Hugues Anglade dénonce l'attitude des employés du Thalys
L'acteur qui était dans le Thalys et s'est blessé en actionnant la sonnette d'alarme a regretté dans une interview à Paris-Match l'attitude des employés du Thalys qui se serait réfugiés dans la motrice et l'ont fermé à clé.
"Collés les uns aux autres contre la porte métallique de la motrice. Nous tapions dessus, nous criions pour que le personnel nous laisse entrer, nous hurlions "Ouvrez !" On voulait qu'ils réagissent ! En vain... Personne nous a répondu", regrette le comédien qui déplore un abandon "insupportable".
"Collés les uns aux autres contre la porte métallique de la motrice. Nous tapions dessus, nous criions pour que le personnel nous laisse entrer, nous hurlions "Ouvrez !" On voulait qu'ils réagissent ! En vain... Personne nous a répondu", regrette le comédien qui déplore un abandon "insupportable".
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J'ai laissé les fautes d'orthographe.
Bien sûr, nous ne savons pas comment nous aurions réagi et c'est facile de critiquer, mais tout de même, qu'est-ce qui est le plus pitoyable ? Les employés courage-fuyons et l'acteur perdu sans assistance ?
Les Américains vont encore nous prendre pour des tapettes.
Rions avec les attentats
Piqué chez Philippe Bilger :
Vous imaginez trois énarques se jetant sur un terroriste pour le maîtriser dans un train, le plaquant au sol à coups d'attaché-case et l'assommant avec des rapports budgétaires ?
Rédigé par : Savonarole | 22 août 2015 à 07:38
On me parle de Donald Trump
Donald Trump est « jubilatoire » pour employer un des mots favoris de Telerama.
Je tombe sur cet entrefilet :
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Heidi Klum ne manque pas vraiment d'humour. L'ancien top [on passe de l’anglicisme à l’anglicisme abrégé, la décadence continue. « Le mannequin », c’est pas possible ? Oh pardon : « La mannequin » ] de 42 ans s'est payé la tête de Donald Trump, qui mutliplie les sorties de routes [La sortie de route, c’est le dérapage en pire. Ach ! Grosse humour ! Kolossale finesse ! ] ces dernières semaines.
Après avoir été recadré [comme un petit garçon ? Son confesseur lui a donné une pénitence ?] suite à ses propos racistes et avoir prononcé des propos sexistes après une interview avec Megyn Kelly, une journaliste de Fox News, le candidat à l'élection présidentielle de 2016 en a remis une couche dans le New York Times .
[...]
Et il faut dire que Donald Trump aurait peut-être besoin de lunettes car Heidi, mère de 4 enfants [de 36 000 pères différents], n'a jamais été plus sexy [encore un cliché] !
****************
Clichés, vocabulaire stéréotypé, c’est assez comique. Reprenons notre sérieux.
La fracture entre le haut, gardé par les petits curés des medias, et le bas, nous, les grouillots, n’a jamais été aussi béante, aux Etats-Unis comme en Europe.
Un politicien est coincé entre le marteau et l’enclume : il doit séduire les medias pour avoir la possibilité de parler aux masses et il doit convaincre une partie (environ 25%, vu les taux d’abstention – ce pourcentage varie suivant les modes de scrutin) de ces masses pour être élu. Or, ces deux impératifs sont de plus en plus contradictoires.
Il en découle plusieurs stratégies :
♘ : La stratégie de cette connasse de NKM : medias only. Séduire exclusivement les medias, en espérant que le poids ainsi acquis dans les jeux d’appareil permettront de se passer de l’approbation populaire ou de la violer (être désigné le candidat unique contre un sortant détesté). Ca me fait mal de le reconnaitre, mais cette stratégie est assez efficace.
♘ : La stratégie de cette harengère de Le Pen : la chèvre et le chou. On est politiquement correct sur un sujet et incorrect sur un autre. Un coup on parle pour les medias, un coup on parle pour le peuple. C’est la stratégie la plus commune : elle ne demande ni imagination ni audace, ça tombe bien, nos politiciens n’ont ni l’une ni l’autre. Elle est très adaptée à leurs qualités de petits arrangeurs et de grandes gueules.
♘ : La stratégie de Donald Trump : parler au peuple et s’en foutre des réactions des medias. Cette stratégie est risquée : elle peut tomber dans la provocation gratuite, Jean-Marie le Pen n’a pas su y résister. D’autre part, les medias sont très puissants, l’usure est le scénario le plus probable.
Il me semble que Trump a choisi une tactique intéressante : l’escalade. Plutôt que de s’excuser, il en rajoute à chaque fois une louche. Evidemment, pour que ça marche, il faut que ses provocations aient un sens politique. Le « Durafour crématoire » de Jean-Marie Le Pen était gratuit, sans signification politique (ou alors une signification politique en retard de quarante ans). Avec sa tactique, Trump évite la censure, les medias étant trop avides de sensationnel, et combat l’usure : c’est quand on commence à reculer, à concéder des points, que les gardes-chiourmes des medias trouvent la faille et sonnent l’hallali, mais tant qu’on en rajoute une couche, ils ne peuvent rien. Le danger, c’est le mot de trop, à la Jean-Marie Le Pen.
Pendant ce temps, la fille Le Pen rampe devant le politiquement correct pour quelques miettes de reconnaissance médiatique et, peut-être un jour, de pouvoir.
Mais il est vrai que les Etats-Unis ne sont pas l’Europe : beaucoup d'Américains ont encore envie de vivre alors que nous avons renoncé à vire comme Français. C’est pourquoi Trump a sa chance.
Je crois que Trump va perdre, que le Système est trop fort. Cependant, à l’inverse de la France, ce combat n’est pas perdu d’avance, il vaut le coup d’être tenté, une bonne surprise est possible.
En revanche, je ne crois pas à la thèse « Même s’il perd, il fait avancer le débat ». Cela fait trente ans que Le Pen « fait avancer le débat en France » (1) et pour quel résultat ? L’invasion migratoire n’a jamais été aussi massive. Quand on est contre le Système, une seule chose compte : prendre le pouvoir. Certes, le combat des idées y contribue, mais à quelle vitesse ? Comme aux Etats-Unis, le temps joue contre nous.
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(1) : c'est même le socialiste Fabius qui a dit qu'il posait les bonnes questions.
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Heidi Klum ne manque pas vraiment d'humour. L'ancien top [on passe de l’anglicisme à l’anglicisme abrégé, la décadence continue. « Le mannequin », c’est pas possible ? Oh pardon : « La mannequin » ] de 42 ans s'est payé la tête de Donald Trump, qui mutliplie les sorties de routes [La sortie de route, c’est le dérapage en pire. Ach ! Grosse humour ! Kolossale finesse ! ] ces dernières semaines.
Après avoir été recadré [comme un petit garçon ? Son confesseur lui a donné une pénitence ?] suite à ses propos racistes et avoir prononcé des propos sexistes après une interview avec Megyn Kelly, une journaliste de Fox News, le candidat à l'élection présidentielle de 2016 en a remis une couche dans le New York Times .
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Et il faut dire que Donald Trump aurait peut-être besoin de lunettes car Heidi, mère de 4 enfants [de 36 000 pères différents], n'a jamais été plus sexy [encore un cliché] !
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Clichés, vocabulaire stéréotypé, c’est assez comique. Reprenons notre sérieux.
La fracture entre le haut, gardé par les petits curés des medias, et le bas, nous, les grouillots, n’a jamais été aussi béante, aux Etats-Unis comme en Europe.
Un politicien est coincé entre le marteau et l’enclume : il doit séduire les medias pour avoir la possibilité de parler aux masses et il doit convaincre une partie (environ 25%, vu les taux d’abstention – ce pourcentage varie suivant les modes de scrutin) de ces masses pour être élu. Or, ces deux impératifs sont de plus en plus contradictoires.
Il en découle plusieurs stratégies :
♘ : La stratégie de cette connasse de NKM : medias only. Séduire exclusivement les medias, en espérant que le poids ainsi acquis dans les jeux d’appareil permettront de se passer de l’approbation populaire ou de la violer (être désigné le candidat unique contre un sortant détesté). Ca me fait mal de le reconnaitre, mais cette stratégie est assez efficace.
♘ : La stratégie de cette harengère de Le Pen : la chèvre et le chou. On est politiquement correct sur un sujet et incorrect sur un autre. Un coup on parle pour les medias, un coup on parle pour le peuple. C’est la stratégie la plus commune : elle ne demande ni imagination ni audace, ça tombe bien, nos politiciens n’ont ni l’une ni l’autre. Elle est très adaptée à leurs qualités de petits arrangeurs et de grandes gueules.
♘ : La stratégie de Donald Trump : parler au peuple et s’en foutre des réactions des medias. Cette stratégie est risquée : elle peut tomber dans la provocation gratuite, Jean-Marie le Pen n’a pas su y résister. D’autre part, les medias sont très puissants, l’usure est le scénario le plus probable.
Il me semble que Trump a choisi une tactique intéressante : l’escalade. Plutôt que de s’excuser, il en rajoute à chaque fois une louche. Evidemment, pour que ça marche, il faut que ses provocations aient un sens politique. Le « Durafour crématoire » de Jean-Marie Le Pen était gratuit, sans signification politique (ou alors une signification politique en retard de quarante ans). Avec sa tactique, Trump évite la censure, les medias étant trop avides de sensationnel, et combat l’usure : c’est quand on commence à reculer, à concéder des points, que les gardes-chiourmes des medias trouvent la faille et sonnent l’hallali, mais tant qu’on en rajoute une couche, ils ne peuvent rien. Le danger, c’est le mot de trop, à la Jean-Marie Le Pen.
Pendant ce temps, la fille Le Pen rampe devant le politiquement correct pour quelques miettes de reconnaissance médiatique et, peut-être un jour, de pouvoir.
Mais il est vrai que les Etats-Unis ne sont pas l’Europe : beaucoup d'Américains ont encore envie de vivre alors que nous avons renoncé à vire comme Français. C’est pourquoi Trump a sa chance.
Je crois que Trump va perdre, que le Système est trop fort. Cependant, à l’inverse de la France, ce combat n’est pas perdu d’avance, il vaut le coup d’être tenté, une bonne surprise est possible.
En revanche, je ne crois pas à la thèse « Même s’il perd, il fait avancer le débat ». Cela fait trente ans que Le Pen « fait avancer le débat en France » (1) et pour quel résultat ? L’invasion migratoire n’a jamais été aussi massive. Quand on est contre le Système, une seule chose compte : prendre le pouvoir. Certes, le combat des idées y contribue, mais à quelle vitesse ? Comme aux Etats-Unis, le temps joue contre nous.
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(1) : c'est même le socialiste Fabius qui a dit qu'il posait les bonnes questions.
Libellés :
Conservatisme à l'américaine,
Donald Trump,
Marine Le Pen
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Je le remets rien que pour le plaisir :
Question posée aux policiers...
Vous marchez dans une rue déserte avec votre femme et vos deux enfants. Soudainement, un "jeune" (c'est comme ça que les médias les appellent) arrive devant vous avec un énorme couteau et vous regarde droit dans les yeux
en éructant injures et obscénités. Il lève le couteau et charge sur vous.
Vous avez votre arme de service 9 mm sur vous.
Vous n'avez que quelques dixième de secondes pour réagir avant qu'il ne vous atteigne. Que faites-vous ?
- BANG BANG BANG BANG BANG BANG BANG BANG BANG BANG click click click click » !!
.........................
- Est-ce que le port de ce couteau est autorisé ?
- Est-ce que cela va avoir un impact sur mes chances d'une promotion ?
- Est-ce que les médias vont en faire une victime ?
- Est-il un "jeune" de quartier incompris par la société ?
- Est-il un nouvel individu en probation qui a mal été réinséré dans la société ?
- Est-ce que cela va être vu comme du racisme s'il fait partie de la "diversité" ?
- Est-ce que la ville va être ensuite mise à feu et à sang par les "jeunes" des quartiers ?
- Est-ce que je vais être poursuivi par la Halde, le MRAP, SOS Racisme ?
- Est-ce qu'on va parler de "bavure" dans les médias et me condamner lourdement ?
- Est-ce que je vais perdre mon emploi pour que l''Etat puisse acheter la paix sociale dans les « quartiers » ?
@ sylvain | 26 août 2015 à 14:35