Certains traitent les partisans du «mariage homosexuel» de débiles. Si c'était si simple, cela serait un moindre mal.
Hélas, ils ont au contraire une vison du monde très articulée, très cohérente (et complètement folle : les fous sont souvent cohérents dans leur folie).
Leur idéal est l'abolition des frontières sous toutes les formes : frontières entre nationaux et étrangers, entre humains et animaux, entre hommes et femmes, entre la vie et la mort etc.
Quel est le fond de leur pensée ?
Il est que la condition humaine, du fait des progrès scientifiques, a évolué et que, en conséquence, les vieilles traditions, les héritages, liés à une condition humaine désormais disparue, doivent faire place à de nouvelles pratiques, cohérentes avec la nouvelle condition humaine.
Effectivement, avec la contraception facile et abondante, les machines dociles et la vie prolongée, on peut croire que la condition humaine a changé. Ce n'est pourtant qu'une illusion.
Les fondements de la condition humaine n'ont pas véritablement évolué : il faut toujours un homme et une femme pour faire un enfant, cet enfant doit être élevé, devenir adulte, gagner sa vie, il doit vivre en société, éventuellement se reproduire, il est menacé par la maladie et l'accident et finira de toute façon par mourir.
C'est pourquoi le projet faustien de faire comme si la condition humaine avait changé est voué à un échec dramatique : on ne manipule pas des lois si fondamentales sans en être punis un jour ou l'autre.
Hélas encore, ce ne sont pas toujours les coupables les plus actifs qui sont punis le plus sévèrement.
vendredi, novembre 30, 2012
jeudi, novembre 29, 2012
La bulle socialiste
La France vit dans une bulle socialiste qui l'isole du monde et l'empêche d'envisager les solutions à son déclin, qu'elle aurait pourtant sous les yeux si elle crevait cette bulle.
On peut être anti-socialiste en France, mais dans son privé, pas sur la place publique.
Pas un homme public ne dira cette simple vérité :
«Le socialisme est une doctrine immorale et dangereuse. Elle provoque la misère et l'oppression partout où elle est mise en oeuvre. Cette affirmation est justifiée par des considérations théoriques et par l'expérience historique».
Jamais vous n'entendrez ces phrases devant un vaste public.
Pauvre France !
On peut être anti-socialiste en France, mais dans son privé, pas sur la place publique.
Pas un homme public ne dira cette simple vérité :
«Le socialisme est une doctrine immorale et dangereuse. Elle provoque la misère et l'oppression partout où elle est mise en oeuvre. Cette affirmation est justifiée par des considérations théoriques et par l'expérience historique».
Jamais vous n'entendrez ces phrases devant un vaste public.
Pauvre France !
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la France qui coule,
le socialisme partout
mercredi, novembre 28, 2012
mardi, novembre 27, 2012
Et si on privatisait Montebourg, Guaino, Borloo ... ?
Cet abruti de Montebourg veut nationaliser Mittal. Les connards de service applaudissent. Et le maire de Londres se fout de notre gueule.
Moi, j'ai une solution simple et qui rapporte gros : privatisons les Montebourg, Guaino, Borloo et compagnie. Ne pas oublier d'inclure Duflot, Taubira, Batho, Moscovici, enfin, bref, tout le gouvernement, plus l'assemblée nationale et le sénat, et aussi vingt ou trente mille élus.
Pas la peine de les vendre, d'ailleurs, nous ne trouverions pas acheteur. Il suffit de les donner, on pourrait même ajouter un petit cadeau par exemple, un sex-toy écolo-festiviste de Florence Lamblin).
Entre les coûts exorbitants de leur train de vie de nababs et les catastrophes que provoquent leurs idées pitoyables, nous ferions des économies fantastiques.
Je suis sûr que le chômage disparaitrait en une semaine.
Au lieu de les donner (ce qui nous créerait inutilement des ennemis), nous pourrions les fusiller, ils le méritent plutôt deux fois qu'une. Mais je n'ai pas la tripe sanguinaire.
Moi, j'ai une solution simple et qui rapporte gros : privatisons les Montebourg, Guaino, Borloo et compagnie. Ne pas oublier d'inclure Duflot, Taubira, Batho, Moscovici, enfin, bref, tout le gouvernement, plus l'assemblée nationale et le sénat, et aussi vingt ou trente mille élus.
Pas la peine de les vendre, d'ailleurs, nous ne trouverions pas acheteur. Il suffit de les donner, on pourrait même ajouter un petit cadeau par exemple, un sex-toy écolo-festiviste de Florence Lamblin).
Entre les coûts exorbitants de leur train de vie de nababs et les catastrophes que provoquent leurs idées pitoyables, nous ferions des économies fantastiques.
Je suis sûr que le chômage disparaitrait en une semaine.
Au lieu de les donner (ce qui nous créerait inutilement des ennemis), nous pourrions les fusiller, ils le méritent plutôt deux fois qu'une. Mais je n'ai pas la tripe sanguinaire.
Le fillonisme est un sanscouillisme
Jean-François a foutu une mandale carabinée à François, appliquée dans les règles de l'art politique, avec force magouilles, bourrages d'urnes et saloperies qui offensent les vertueux.
Qu'a fait François, qui s'y voyait déjà, ce con ? Il est allé chialer comme un veau dans le giron de la mère Taubira, autrement dit il a porté plainte et fait venir les huissiers.
D'aucuns pourraient d'ailleurs me faire remarquer sur le mode sexiste que, dans «Fillon», il y a «fille». Cette assonance, fâcheuse pour un dirigeant a-t-elle joué un rôle dans la psychologie de François le mou ?
Bien sûr, s'il avait eu, ô surprise, quelque panache, il aurait été conséquent avec lui-même : «Je suis le véritable élu des militants, j'ai les notables pour moi. Je vous emmerde et qui m'aime me suive.» Mais le panache, chez un politicien français de 2012, il faut le chercher au microscope électronique.
En réalité, le doute le tenaille, le Françoué. L'élu des médias, qui sont tous de gauche, il l'est sans aucun doute. L'élu des militants, c'est une autre histoire ...
Tout cela n'est pas fondamental : au-delà des oppositions de styles, François et Jean-François, c'est drapeau blanc et blanc drapeau.
Mais on a le droit d'en rire.
Qu'a fait François, qui s'y voyait déjà, ce con ? Il est allé chialer comme un veau dans le giron de la mère Taubira, autrement dit il a porté plainte et fait venir les huissiers.
D'aucuns pourraient d'ailleurs me faire remarquer sur le mode sexiste que, dans «Fillon», il y a «fille». Cette assonance, fâcheuse pour un dirigeant a-t-elle joué un rôle dans la psychologie de François le mou ?
Bien sûr, s'il avait eu, ô surprise, quelque panache, il aurait été conséquent avec lui-même : «Je suis le véritable élu des militants, j'ai les notables pour moi. Je vous emmerde et qui m'aime me suive.» Mais le panache, chez un politicien français de 2012, il faut le chercher au microscope électronique.
En réalité, le doute le tenaille, le Françoué. L'élu des médias, qui sont tous de gauche, il l'est sans aucun doute. L'élu des militants, c'est une autre histoire ...
Tout cela n'est pas fondamental : au-delà des oppositions de styles, François et Jean-François, c'est drapeau blanc et blanc drapeau.
Mais on a le droit d'en rire.
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dimanche, novembre 25, 2012
L'opposition capital-travail est un fantasme socialiste
Bruno Le Roux, chef des députés socialistes (ça promet), nous explique que, pour créer du travail, il faut taxer le capital.
C'est parfaitement idiot, crétin au possible, digne d'une gifle si c'était dit par un gamin de dix ans (d'ailleurs, comme c'est dit par un adulte, c'est passible d'une double paire de gifles et d'un coup de pied au cul).
Cela serait aussi intelligent si mon garagiste m'expliquait que, pour réparer mon moteur en panne, il fallait mettre des gueuses de plomb dans mon coffre pour ne pas favoriser injustement le châssis.
On n'a pas idée d'être con à ce point.
Et comme il est fier de sa connerie (les socialistes sont toujours très fiers d'eux-mêmes et de leurs conneries, au point de susciter des envies de meurtre à la petite cuillère même pas aiguisée), il baptise cela «une mesure de progrès que toute la gauche doit avoir à coeur de défendre».
Voilà la décadence : on fait une connerie à pleurer et on a le culot de d'appeler cela «une mesure de progrès que toute la gauche doit avoir à coeur de défendre». Sortez vos mouchoirs, bonnes gens.
C'est vrai qu'il est illusoire d'attendre d'un socialiste qu'il comprenne quoi que ce soit à l'économie : s'il comprenait l'économie, il ne serait pas socialiste.
Mais on a quand même le droit d'en rire.
C'est parfaitement idiot, crétin au possible, digne d'une gifle si c'était dit par un gamin de dix ans (d'ailleurs, comme c'est dit par un adulte, c'est passible d'une double paire de gifles et d'un coup de pied au cul).
Cela serait aussi intelligent si mon garagiste m'expliquait que, pour réparer mon moteur en panne, il fallait mettre des gueuses de plomb dans mon coffre pour ne pas favoriser injustement le châssis.
On n'a pas idée d'être con à ce point.
Et comme il est fier de sa connerie (les socialistes sont toujours très fiers d'eux-mêmes et de leurs conneries, au point de susciter des envies de meurtre à la petite cuillère même pas aiguisée), il baptise cela «une mesure de progrès que toute la gauche doit avoir à coeur de défendre».
Voilà la décadence : on fait une connerie à pleurer et on a le culot de d'appeler cela «une mesure de progrès que toute la gauche doit avoir à coeur de défendre». Sortez vos mouchoirs, bonnes gens.
C'est vrai qu'il est illusoire d'attendre d'un socialiste qu'il comprenne quoi que ce soit à l'économie : s'il comprenait l'économie, il ne serait pas socialiste.
Mais on a quand même le droit d'en rire.
Nihilisme gouvernemental
Le nihilisme tient en ceci : puisqu'il y a toujours des raisons (bonnes ou mauvaises, peu importe) de détruire chaque chose, rien ne mérite d'exister.
C'est exactement l'esprit de la politique gouvernementale
Il y a des raisons de détruire le mariage, la nation, l'enseignement de l'histoire, les entreprises, les riches, le peuple français, la liberté, l'éducation, l'héritage, les racines. Donc rien de tout cela ne mérite d'exister.
Mme Taubira n'a pas tort quand elle dit que les prisons transforment certains délinquants en criminels. En revanche, elle se trompe en inférant que c'est une raison suffisante pour éliminer les peines de prison. Elle oublie sciemment toutes les bonnes raisons de garder les peines de prisons.
Le nihilisme gouvernemental se traduit dans les décisions par ce mécanisme : toujours choisir l'argument qui penche en faveur de la destruction.
Finalement, le gouvernement ne sauve plus que les instruments de la destruction : la Halde, la judiciarisation de la vie sociale et la politique «familiale» (il n'y a pas plus destructeur que le vagabondage sexuel) ne sont pas menacées.
Le gouvernement n'est pas seul responsable : ce nihilisme était inscrit dans le programme du candidat Hollande. Soit les électeurs de Hollande ne l'ont pas compris, soit ils ont compris et approuvé, soit ils s'en foutaient. Rien, en tout cas, qui mérite compliments.
Et la France roule vers le néant et la mort, but de tout nihilisme.
******************
Je rappelle la citation de Lévi-Strauss :
«On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes.»
C'est exactement l'esprit de la politique gouvernementale
Il y a des raisons de détruire le mariage, la nation, l'enseignement de l'histoire, les entreprises, les riches, le peuple français, la liberté, l'éducation, l'héritage, les racines. Donc rien de tout cela ne mérite d'exister.
Mme Taubira n'a pas tort quand elle dit que les prisons transforment certains délinquants en criminels. En revanche, elle se trompe en inférant que c'est une raison suffisante pour éliminer les peines de prison. Elle oublie sciemment toutes les bonnes raisons de garder les peines de prisons.
Le nihilisme gouvernemental se traduit dans les décisions par ce mécanisme : toujours choisir l'argument qui penche en faveur de la destruction.
Finalement, le gouvernement ne sauve plus que les instruments de la destruction : la Halde, la judiciarisation de la vie sociale et la politique «familiale» (il n'y a pas plus destructeur que le vagabondage sexuel) ne sont pas menacées.
Le gouvernement n'est pas seul responsable : ce nihilisme était inscrit dans le programme du candidat Hollande. Soit les électeurs de Hollande ne l'ont pas compris, soit ils ont compris et approuvé, soit ils s'en foutaient. Rien, en tout cas, qui mérite compliments.
Et la France roule vers le néant et la mort, but de tout nihilisme.
******************
Je rappelle la citation de Lévi-Strauss :
«On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes.»
Le duel à l'UMP arbitré par les medias de gauche
Il y a une duel en cours à l'UMP.
Or, qui l'arbitre, en réalité ? Qui fait pression ? Les médias de gauche, qui ont clairement choisi François Fillon depuis des mois.
Je peux les comprendre : Fillon est le prototype du gentil toutou de la gauche, le caniche de compétition, ayant entièrement intériorisé le chantage au progressisme et aux «Valeurs républicaines».
Comme Alain Juppé, choisi par les fillonistes comme médiateur, c'est un fervent remplaciste (suivant le néologisme forgé par Renaud Camus).
Cela, je le comprends de la part de la gauche. C'set de bonne guerre que d'encourager ses ennemis à la faute, que de les pousser à choisir le chef le moins combatif. Mais pourquoi la droite se laisse-t-elle faire ?
Les militants ne se sont certes pas entièrement laissés faire, puisqu'ils ont mis Copé et Fillon à égalité à une poignée de voix près, alors que la médiacratie mettait tout son poids en faveur de Fillon.
Mais, tout de même, cette soumission, même partielle, est bien navrante.
Le mieux serait que l'UMP éclate, mais pour des questions financières, cela n'arrivera pas.
Or, qui l'arbitre, en réalité ? Qui fait pression ? Les médias de gauche, qui ont clairement choisi François Fillon depuis des mois.
Je peux les comprendre : Fillon est le prototype du gentil toutou de la gauche, le caniche de compétition, ayant entièrement intériorisé le chantage au progressisme et aux «Valeurs républicaines».
Comme Alain Juppé, choisi par les fillonistes comme médiateur, c'est un fervent remplaciste (suivant le néologisme forgé par Renaud Camus).
Cela, je le comprends de la part de la gauche. C'set de bonne guerre que d'encourager ses ennemis à la faute, que de les pousser à choisir le chef le moins combatif. Mais pourquoi la droite se laisse-t-elle faire ?
Les militants ne se sont certes pas entièrement laissés faire, puisqu'ils ont mis Copé et Fillon à égalité à une poignée de voix près, alors que la médiacratie mettait tout son poids en faveur de Fillon.
Mais, tout de même, cette soumission, même partielle, est bien navrante.
Le mieux serait que l'UMP éclate, mais pour des questions financières, cela n'arrivera pas.
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samedi, novembre 24, 2012
L'acédie française
L'acédie, plus connue sous la désignation populaire de paresse, est l'un des sept péchés capitaux. Elle désigne la paresse de vivre, le refus de lutter pour vivre, le laisser-aller physique et moral, l'ennui, la dépression, la perte de foi.
Il en existe une variante, l'aboulie, quand on n'a plus goût à rien, plus d'envies.
L'acédie se traduit par une mollesse générale coupée par de brèves périodes d'excitation sans queue ni tête.
C'est le mal dont souffre la France. On l'a même inscrit dans la constitution, sous la forme du principe de précaution. Inutile que je vous en fasse un tableau clinique, vous l'avez chaque jour sous les yeux si vous vivez en France.
Comme l'écrit Jean Clair : «Un pays qui n'est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n'est qu'impuissance».
Que faire ?
D'abord, respecter les rites. C'est simple et facile. Continuer à faire les gestes de la foi quand elle vacille n'est pas inutile, ni ridicule, comme le croient les rationalistes qui ne connaissent rien aux subtilités de l'esprit humain.
Respecter le drapeau, le 14 juillet, la culture, la langue et le petit salé aux lentilles. Ce n'est pas par hasard que ceux dont le but avoué est la destruction de notre nation tournent en ridicule ses rites et symboles.
Ensuite, se souvenir du général Lee : «"Devoir" est le plus beau mot de notre langue». En français, on dit : fais ce que dois, advienne que pourra. Quand on songe à ses devoirs plutôt que de se regarder le nombril, la dépression est finie.
Si les Français songeaient un peu plus à leurs devoirs vis-à-vis de leurs ancêtres, ils ne seraient pas si vulnérables à toutes les propagandes. Là encore, ceux qui détruisent l'enseignement de l'histoire savent ce qu'ils font.
Enfin, ne pas perdre espoir. Entretenir la foi.
Tout cela est bien entendu une démarche individuelle ou locale. La traduction politique ne sera que la conséquence.
Cette traduction politique se verra nettement : la France aura gagné et sortira du coma quand le principe de précaution disparaitra de la constitution (peut-être à la faveur d'une disparition de la constitution actuelle) et un tas d'autres choses que je vous laisse imaginer : il suffit de prendre le contrepied de ce qui est à la mode aujourd'hui dans la classe jacassante.
Allons, ce n'est pas le première fois que la France a été en péril de mort.
Aujourd'hui, notre ennemi est la bêtise à front de taureau, celle par exemple, qui voulut interdire Ronsard sous prétexte qu'il préférait les jeunes femmes aux vieilles. Alors terminons avec lui :
Que diront tant de Ducs et tant d'hommes guerriers
Qui sont morts d'une plaie au combat les premiers,
Et pour la France ont souffert tant de labeurs extrêmes,
La voyant aujourd'hui détruire par soi-même ?
Ils se repentiront d'avoir tant travaillé,
Assailli, défendu, guerroyé, bataillé,
Pour un peuple mutin divisé de courage
Qui perd en se jouant un si bel héritage
Il en existe une variante, l'aboulie, quand on n'a plus goût à rien, plus d'envies.
L'acédie se traduit par une mollesse générale coupée par de brèves périodes d'excitation sans queue ni tête.
C'est le mal dont souffre la France. On l'a même inscrit dans la constitution, sous la forme du principe de précaution. Inutile que je vous en fasse un tableau clinique, vous l'avez chaque jour sous les yeux si vous vivez en France.
Comme l'écrit Jean Clair : «Un pays qui n'est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n'est qu'impuissance».
Que faire ?
D'abord, respecter les rites. C'est simple et facile. Continuer à faire les gestes de la foi quand elle vacille n'est pas inutile, ni ridicule, comme le croient les rationalistes qui ne connaissent rien aux subtilités de l'esprit humain.
Respecter le drapeau, le 14 juillet, la culture, la langue et le petit salé aux lentilles. Ce n'est pas par hasard que ceux dont le but avoué est la destruction de notre nation tournent en ridicule ses rites et symboles.
Ensuite, se souvenir du général Lee : «"Devoir" est le plus beau mot de notre langue». En français, on dit : fais ce que dois, advienne que pourra. Quand on songe à ses devoirs plutôt que de se regarder le nombril, la dépression est finie.
Si les Français songeaient un peu plus à leurs devoirs vis-à-vis de leurs ancêtres, ils ne seraient pas si vulnérables à toutes les propagandes. Là encore, ceux qui détruisent l'enseignement de l'histoire savent ce qu'ils font.
Enfin, ne pas perdre espoir. Entretenir la foi.
Tout cela est bien entendu une démarche individuelle ou locale. La traduction politique ne sera que la conséquence.
Cette traduction politique se verra nettement : la France aura gagné et sortira du coma quand le principe de précaution disparaitra de la constitution (peut-être à la faveur d'une disparition de la constitution actuelle) et un tas d'autres choses que je vous laisse imaginer : il suffit de prendre le contrepied de ce qui est à la mode aujourd'hui dans la classe jacassante.
Allons, ce n'est pas le première fois que la France a été en péril de mort.
Aujourd'hui, notre ennemi est la bêtise à front de taureau, celle par exemple, qui voulut interdire Ronsard sous prétexte qu'il préférait les jeunes femmes aux vieilles. Alors terminons avec lui :
Que diront tant de Ducs et tant d'hommes guerriers
Qui sont morts d'une plaie au combat les premiers,
Et pour la France ont souffert tant de labeurs extrêmes,
La voyant aujourd'hui détruire par soi-même ?
Ils se repentiront d'avoir tant travaillé,
Assailli, défendu, guerroyé, bataillé,
Pour un peuple mutin divisé de courage
Qui perd en se jouant un si bel héritage
vendredi, novembre 23, 2012
Juppé la brêle
Alain Juppé revient comme sauveur de l'UMP, poussé par les mous soumis au diktat médiatico-gaucho contre Jean-François Copé, un faux dur. Même un faux dur, c'est encore trop de dureté pour l'aile molle mollissime de l'UMP.
Pour vous rappeler toute l'estime que je porte à la vedette du jour :
Juppé 1 et Juppé 2.
Pour vous rappeler toute l'estime que je porte à la vedette du jour :
Juppé 1 et Juppé 2.
Libellés :
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Juppé,
Sanscouillisme
jeudi, novembre 22, 2012
La défaite de Fillon n'est pas une victoire pour la France
Le perdant de l'élection UMP est François Fillon, même s'il finit par être proclamé vainqueur. Comme François Hollande, il était le préféré des medias, celui devant qui l'adversaire devait renoncer tellement sa victoire était certaine et proclamée à l'avance.
Cette technique de pression médiatique a réussi (moins bien que prévu) pour François Hollande. Elle a échoué pour François Fillon.
L'UMP et le PS souffrent du même mal : ce sont des écuries pour les ambitions personnelles cherchant à s'accomplir aux dépens de la collectivité. Autrement dit, elles sont fondées sur des valeurs strictement inverses de celles qui sont traditionnelles en politique : le service du bien commun.
Bien sûr, cet idéal n'était pas souvent atteint, mais il restait la référence. Aujourd'hui, l'idéal de nos politiciens est celui des aristocrates décadents de la fin de l'ancien régime : profiter, parce que je le vaux bien, de privilèges exorbitants, rouler carrosse, vivre dans des palais somptueux et me faire servir par une domesticité pléthorique et soumise.
Les aristocrates avaient au moins une excuse : l'obligation d'avoir du goût et le devoir de mourir à la guerre. Rien de cela avec nos carriéristes.
A droite, le problème est aggravée par le fait que, contrairement à la gauche, elle n'a même pas une haine idéologique permettant de dissimuler la férocité des ambitions sous un vernis politique.
Cette technique de pression médiatique a réussi (moins bien que prévu) pour François Hollande. Elle a échoué pour François Fillon.
L'UMP et le PS souffrent du même mal : ce sont des écuries pour les ambitions personnelles cherchant à s'accomplir aux dépens de la collectivité. Autrement dit, elles sont fondées sur des valeurs strictement inverses de celles qui sont traditionnelles en politique : le service du bien commun.
Bien sûr, cet idéal n'était pas souvent atteint, mais il restait la référence. Aujourd'hui, l'idéal de nos politiciens est celui des aristocrates décadents de la fin de l'ancien régime : profiter, parce que je le vaux bien, de privilèges exorbitants, rouler carrosse, vivre dans des palais somptueux et me faire servir par une domesticité pléthorique et soumise.
Les aristocrates avaient au moins une excuse : l'obligation d'avoir du goût et le devoir de mourir à la guerre. Rien de cela avec nos carriéristes.
A droite, le problème est aggravée par le fait que, contrairement à la gauche, elle n'a même pas une haine idéologique permettant de dissimuler la férocité des ambitions sous un vernis politique.
mercredi, novembre 21, 2012
UMP : qu'est-ce qu'on rigole !
Le plus drôle dans cette histoire, c'est la tête de tous les chouchous des médias, les NKM, Le Maire, Baroin, qui avaient volé, avec le courage qu'on leur connaît, au secours de la prétendue certaine victoire fillonesque.
Ce qui est encore plus rigolo, c'est que ces imbéciles qui sont trompés à longueur d'année par les sondages, se soient une fois de plus décidés sur la foi de sondages débiles.
Ce qui est encore plus rigolo, c'est que ces imbéciles qui sont trompés à longueur d'année par les sondages, se soient une fois de plus décidés sur la foi de sondages débiles.
Libellés :
droite escouillée,
droite la plus bête du monde,
fausse droite
La « Phobie » des Réformes Structurelles !
Excellent article de Christian Vanneste sur son blog :
S’il fallait réécrire le Mal Français que son auteur, Alain Peyrefitte avait désigné comme la société de méfiance, incapable d’affronter le grand large de la compétition internationale, il faudrait employer systématiquement le pluriel : la France se méfie de tout, de son passé, de son avenir, des réformes, par-dessus tout. La France classique, disant beaucoup en peu de mots, pensant clairement, bâtissant avec ordre et élégance, réformant méthodiquement mais fermement, affrontant avec courage le monde entier au besoin, est devenue une société byzantine où des élites formées par un enseignement suicidaire, ressassent les idées creuses et les formules compliquées qui justifient leur impuissance ou leur nocivité. Georges Pompidou avait écrit le « Noeud Gordien ». Le dernier grand Président avait vu juste : il fallait trancher. On n’a pas dénoué. On a au contraire noué davantage avec le regard brillant du fort en thème ravi de son intelligence inutile.
La suite :
La « Phobie » des Réformes Structurelles !
S’il fallait réécrire le Mal Français que son auteur, Alain Peyrefitte avait désigné comme la société de méfiance, incapable d’affronter le grand large de la compétition internationale, il faudrait employer systématiquement le pluriel : la France se méfie de tout, de son passé, de son avenir, des réformes, par-dessus tout. La France classique, disant beaucoup en peu de mots, pensant clairement, bâtissant avec ordre et élégance, réformant méthodiquement mais fermement, affrontant avec courage le monde entier au besoin, est devenue une société byzantine où des élites formées par un enseignement suicidaire, ressassent les idées creuses et les formules compliquées qui justifient leur impuissance ou leur nocivité. Georges Pompidou avait écrit le « Noeud Gordien ». Le dernier grand Président avait vu juste : il fallait trancher. On n’a pas dénoué. On a au contraire noué davantage avec le regard brillant du fort en thème ravi de son intelligence inutile.
La suite :
La « Phobie » des Réformes Structurelles !
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Christian Vanneste,
la France qui coule
mardi, novembre 20, 2012
Le retour des impôts massifs ?
Dans cet article, François Lenglet prédit un retour durable des impôts massifs. A vrai dire, je n'avais pas vu qu'ils étaient partis ...
Admettons.
Cela suppose le protectionnisme : quand les ponctionnaires rançonnent les moutontribuables, il faut les empêcher de fuir et d'acheter moins cher à l'étranger. Ce n'est pas impossible : l'économie était moins libre en 1920 qu'en 1910. Mais une guerre mondiale était passée par là.
C'est très con, la première conséquence du protectionnisme est l'écroulement du pouvoir d'achat, déjà pas très vaillant : plus de téléphones ni de voitures bon marché.
Un mien collègue très naïf dit à propos du «mariage homosexuel» que c'est tellement con que cela ne va pas se faire. Il est gentil ! Comme si la connerie manifeste était un argument politique.
Le protectionnisme est très con, mais il va peut-être se faire. C'est encore là une manifestation de la décadence de l'Occident : plutôt que se battre, on va se réfugier à l'abri de murailles, qui finissent toujours par tomber.
Alors que nous avons la recette de la réussite sous les yeux (Suède, Suisse, Nouvelle-Zélande, Australie, etc.), nous allons faire toutes les erreurs avant de nous résigner, au final, en ayant perdu encore vingt ans, à la bonne solution. C'est un trait de la démocratie selon Churchill : trouver la bonne solution après avoir essayé toutes les autres.
Admettons.
Cela suppose le protectionnisme : quand les ponctionnaires rançonnent les moutontribuables, il faut les empêcher de fuir et d'acheter moins cher à l'étranger. Ce n'est pas impossible : l'économie était moins libre en 1920 qu'en 1910. Mais une guerre mondiale était passée par là.
C'est très con, la première conséquence du protectionnisme est l'écroulement du pouvoir d'achat, déjà pas très vaillant : plus de téléphones ni de voitures bon marché.
Un mien collègue très naïf dit à propos du «mariage homosexuel» que c'est tellement con que cela ne va pas se faire. Il est gentil ! Comme si la connerie manifeste était un argument politique.
Le protectionnisme est très con, mais il va peut-être se faire. C'est encore là une manifestation de la décadence de l'Occident : plutôt que se battre, on va se réfugier à l'abri de murailles, qui finissent toujours par tomber.
Alors que nous avons la recette de la réussite sous les yeux (Suède, Suisse, Nouvelle-Zélande, Australie, etc.), nous allons faire toutes les erreurs avant de nous résigner, au final, en ayant perdu encore vingt ans, à la bonne solution. C'est un trait de la démocratie selon Churchill : trouver la bonne solution après avoir essayé toutes les autres.
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le socialisme partout,
oppression fiscale
lundi, novembre 19, 2012
«Mariage pour tous» et inceste à la lumière de l'actualité
Dans cette affaire, un père a couché avec ses filles, il a même eu un fils de l'une d'elle dont il est à la fois le père et le grand-père.
Or, il se trouve que les filles clament qu'elles étaient consentantes.
Si deux hommes ou deux femmes sont autorisés à se marier au nom de l'amour et de la non-discrimination, pourquoi une fille et son père ne le seraient-ils pas, avec les mêmes arguments ? Ces arguments seraient d'ailleurs d'autant plus forts que la faculté de procréer entre un père et sa fille n'est pas factice, comme le prouve cet exemple, contrairement à la situation des couples homosexuels. Un père et sa fille peuvent en quelque sorte fonder une famille de manière naturelle, jamais deux homosexuels.
Pourquoi l'amour entre un père et sa fille serait-il interdit de mariage quand celui entre deux hommes ou deux femmes ne le serait pas ? A partir du moment où l'on rejette les références à la tradition et au droit naturel et que la seule argumentation tolérée est à base de non-discrimination et de sentiment, l'interdit de l'inceste devient difficile à justifier.
L'exemple de l'inceste est évidemment extrême, avant qu'on le légalise (c'est la pente que nous suivons, quoi qu'en disent les ravis du «mariage pour tous»), on aura légalisé depuis longtemps la polygamie (au nom des mêmes arguments). Mais à partir du moment où l'on affaiblit, voire supprime, les notions de père et de mère, comme le prévoit le «mariage pour tous», on ouvre la porte à l'inceste, prétendre le contraire c'est mentir ou être con comme un balai.
La technique de la pente glissante est toujours très puissante en politique : en juin 1940, les démarches vers le honteux armistice ont été entamées par une demande d'information «qui n'engage à rien».
Lors du débat sur le PACS, des gauchistes (dont E. Badinter et L. Jospin) avaient juré leurs grands dieux que jamais il ne serait question du mariage des homosexuels entre eux et de l'adoption par iceux. Voyez où nous en sommes.
Les mêmes nous jurent aujourd'hui qu'il ne saurait être question, après le «mariage homosexuel» de légaliser la polygamie et l'inceste. Il faut bien de la naïveté ou de la pusillanimité pour ignorer que ce serment d'ivrogne est une raison de plus pour se méfier et pour les combattre. Il faut bien que l'expérience serve, nom de Dieu !
Il est temps d'infliger une leçon aux amis du désastre.
dimanche, novembre 18, 2012
Liberté ! Liberté chérie !
Audrey Pulvar annonce sa rupture avec Arnaud Montebourg
La journaliste Audrey Pulvar a annoncé à l'AFP ce soir la fin de sa relation avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
"La journaliste Audrey Pulvar annonce la fin de sa relation avec Monsieur Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et poursuivra tout auteur d'atteinte à sa vie privée ou à celle de ses proches", a écrit la directrice du magazine Les Inrocks dans un texte transmis par SMS à l'AFP.
***************************C'est marrant et très révélateur : en annonçant cette rupture par SMS (quelle élégance), Audrey Pulvar a pour réflexe de menacer la terre entière de procès. Quelle douce colombe ! Elle doit être charmante à vivre !
Je ne connais pas les circonstances de cette rupture. Je n'aime pas Arnaud Montebourg. Mais il y a des joies qui transcendent le ressentiment politique. Je ne peux que présenter à M. le ministre mes plus chaudes et mes plus sincères félicitations pour cette libération anticipée.
Libellés :
Arnaud Modeste Monteàrebours
La joie d'être conservateur
C'est une joie d'être conservateur.
Bien sûr, c'est infiniment triste de voir notre monde s'écrouler par pans entiers.
Mais, tout de même, tandis que les imbéciles festivistes courent comme des canards sans tête, d'une connerie à l'autre, du «mariage homosexuel» à la théorie du genre en passant par les «salles de shoot» sans oublier le «vivrensemble», ça fait du bien d'avoir des racines, un passé, une histoire, un pays, une culture, une langue, d'être à l'aise avec la réalité, tandis que les autres zombies sautent de mensonge médiatique en mensonge médiatique, flottant dans l'air du temps, insignifiants et fragiles comme des bulles de savon.
Et, de temps en temps, nous nous retrouvons entre vieux cons (dont certains sont jeunes), plutôt autour d'un boeuf bourguignon que d'un couscous, et nous nous payons une tranche de rigolade contre l'époque, avec quelques bons mots que n'aurait pas reniés Audiard.
Bien sûr, la Halde, Caroline Fourest et Christiane Taubira partiraient comme des bonnes soeurs épouvantées par le diable, mais ce n'est pas méchant. En tout cas, la réalité est plus méchante que nos plaisanteries.
Nous avons l'impression de constituer un ilot de sains d'esprit cerné par les fous et c'est assez réjouissant de regarder les fous de l'oeil clinique du médecin.
Bien sûr, c'est infiniment triste de voir notre monde s'écrouler par pans entiers.
Mais, tout de même, tandis que les imbéciles festivistes courent comme des canards sans tête, d'une connerie à l'autre, du «mariage homosexuel» à la théorie du genre en passant par les «salles de shoot» sans oublier le «vivrensemble», ça fait du bien d'avoir des racines, un passé, une histoire, un pays, une culture, une langue, d'être à l'aise avec la réalité, tandis que les autres zombies sautent de mensonge médiatique en mensonge médiatique, flottant dans l'air du temps, insignifiants et fragiles comme des bulles de savon.
Et, de temps en temps, nous nous retrouvons entre vieux cons (dont certains sont jeunes), plutôt autour d'un boeuf bourguignon que d'un couscous, et nous nous payons une tranche de rigolade contre l'époque, avec quelques bons mots que n'aurait pas reniés Audiard.
Bien sûr, la Halde, Caroline Fourest et Christiane Taubira partiraient comme des bonnes soeurs épouvantées par le diable, mais ce n'est pas méchant. En tout cas, la réalité est plus méchante que nos plaisanteries.
Nous avons l'impression de constituer un ilot de sains d'esprit cerné par les fous et c'est assez réjouissant de regarder les fous de l'oeil clinique du médecin.
Libellés :
conservatisme à la française
Droitisation, vraiment ?
Par Marc Crapez :
Le centre de gravité des débats s’est-il droitisé ? Tout porte à croire que non. François Fillon accuse Jean-François Copé de prendre « tous les virages à droite » et de faire « dévier la ligne du parti ». Ce langage de la « droitisation » déviant ou dérapant d’une « ligne » orthodoxe a une origine très précise : c’est le langage du Politburo sous Staline.
Ce jargon, utilisé contre Boukharine et consorts, a ensuite traîné ses guêtres dans les rangs du PCF, s’est transmis aux groupuscules gauchistes en 68, pour hiberner dans les rangs trotskistes avant d’être récupéré par la gauche comme arme de propagande contre la droite.
Sur le fond, cette idée est démentie par la plupart des indicateurs disponibles. Par exemple, la campagne médiatique déclenchée contre un récent numéro de l’hebdomadaire Le Point, accusé d’islamophobie. Ce qui n’avait pas été le cas de dossiers antérieurs encore plus fermes contre le défi islamiste (en février 2006 et décembre 2007, par exemple).
L’hebdomadaire de centre-droit a même choisi d’interviewer un sociologue marqué à gauche, qui affirme que, concernant l’islam « ce qui était à l’extrême-droite est désormais au centre », ainsi que Tariq Ramadan, qui prétend que le Parti socialiste s’est « aligné » sur le Front national.
Ainsi, même dans un journal accusé d’islamophobie, se trouve soutenue la thèse de la droitisation (incluant l’idée délirante d’une extrême droitisation de la gauche). Cela démontre que ce n’est pas le journal qui est devenu islamophobe. Ce sont les élites qui sont de plus en plus unanimes et chatouilleuses. L’accusation d’islamophobie fuse désormais pour un oui ou pour un non.
Un intellectuel censé représenter la gauche modérée comme Pierre Rosanvallon n’a pas hésité à accuser Sarkozy de promouvoir « les formulations les plus archaïques de la xénophobie et du rejet de l’autre ». Autre preuve de « gauchisation » des débats, la droite des années 80 parlait de « réduire l’immigration », celle des années 90 de « réduire l’immigration clandestine » et celle des années 2000 « d’immigration choisie ».
Pour ne pas désigner la réalité, on a successivement parlé de « jeunes de banlieue », puis de « banlieues sensibles » au pluriel, puis de « quartiers sensibles », puis de « quartiers » ou de « jeunes » tout court car, après le mot « banlieue », c’est au tour du mot « sensible » d’être considéré comme inconvenant.
Ces consignes de langage sont mauvais signe pour l’avenir de la liberté. On est passé de l’euphémisme au jargon, puis du jargon au mot d’ordre, et du mot d’ordre à l’anathème contre ceux qui l’enfreignent. Le curseur s’est déplacé vers la gauche de l’échiquier politique.
Marc Crapez, le 18 novembre 2012
***************Il faut dire qu'avec des connasses comme NKM et des mous comme Fillon, la droite n'est pas près d'être la droite.
Libellés :
dictature du Bien,
fausse droite,
Sanscouillisme
samedi, novembre 17, 2012
Fallait-il tirer sur les manifestants en mai 68 ?
Voici comment Pierre Lefranc, gaulliste pur souche et proche des événements, analyse mai 68.
Pour Lefranc, mais 68 trouve son origine dans le fait que le premier ministre conservateur Pompidou a empêché les réformes audacieuses que préférait De Gaulle et qui auraient désamorcé la situation. Je ne partage pas cette analyse, en revanche, je suis assez d'accord avec la suite.
Dès les premiers troubles parisiens, De Gaulle aurait voulu rétablir l'ordre par la force quitte à risquer des morts, considérant que l'ordre valait bien cela. Par peur de ces morts et du retentissement politique, le préfet de police et le ministre de l'intérieur ont adopté une attitude plus laxiste.
Le retour de voyage de Georges Pompidou a renforcé le parti conciliant. De Gaulle, n'étant pas soutenu par son gouvernement, a laissé faire.
La tendance pompidolienne a échoué puisque les accords de Grenelle, véritable capitulation devant l'émeute, n'ont pas ramené le calme.
De là découle l'escapade gaullienne à Baden-Baden, destinée à créer un choc et à permettre à De Gaulle de reprendre la main.
Pierre Lefranc regrette que De Gaulle n'ait pas été soutenu dans sa première impulsion. Moi aussi, je le regrette : je suis libéral, je pense que l'Etat a peu de missions (défense, diplomatie, police, justice), mais que ces missions doivent être remplies sans faiblesse.
Après tout, si Cohn-Bendit s'était pris une balle sur une barricade, il serait aujourd'hui un héros dans certains milieux alors qu'il n'est plus qu'un adolescent vicieux, sénile et pitoyable, vivant aux frais du moutontribuable européen, bref une épave peu ragoûtante !
Pour Lefranc, mais 68 trouve son origine dans le fait que le premier ministre conservateur Pompidou a empêché les réformes audacieuses que préférait De Gaulle et qui auraient désamorcé la situation. Je ne partage pas cette analyse, en revanche, je suis assez d'accord avec la suite.
Dès les premiers troubles parisiens, De Gaulle aurait voulu rétablir l'ordre par la force quitte à risquer des morts, considérant que l'ordre valait bien cela. Par peur de ces morts et du retentissement politique, le préfet de police et le ministre de l'intérieur ont adopté une attitude plus laxiste.
Le retour de voyage de Georges Pompidou a renforcé le parti conciliant. De Gaulle, n'étant pas soutenu par son gouvernement, a laissé faire.
La tendance pompidolienne a échoué puisque les accords de Grenelle, véritable capitulation devant l'émeute, n'ont pas ramené le calme.
De là découle l'escapade gaullienne à Baden-Baden, destinée à créer un choc et à permettre à De Gaulle de reprendre la main.
Pierre Lefranc regrette que De Gaulle n'ait pas été soutenu dans sa première impulsion. Moi aussi, je le regrette : je suis libéral, je pense que l'Etat a peu de missions (défense, diplomatie, police, justice), mais que ces missions doivent être remplies sans faiblesse.
Après tout, si Cohn-Bendit s'était pris une balle sur une barricade, il serait aujourd'hui un héros dans certains milieux alors qu'il n'est plus qu'un adolescent vicieux, sénile et pitoyable, vivant aux frais du moutontribuable européen, bref une épave peu ragoûtante !
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On peut être anti-libéral, mais il faut en assumer les conséquences
Une fois de plus, j'ai regardé Zemmour et Domenach communiant dans l'anti-libéralisme.
Pourquoi pas ? Mais alors, il faut en assumer les conséquences : la pauvreté, le chômage et l'Etat envahissant.
Car il y a une certitude : le libéralisme engendre la prospérité, l'anti-libéralisme engendre la pauvreté.
On peut être anti-libéral parce que toute la vie n'est pas dans le matérialisme, mais les anti-libéraux sont-ils prêts à assumer les conséquences matérielles de leur choix ?
Pourquoi pas ? Mais alors, il faut en assumer les conséquences : la pauvreté, le chômage et l'Etat envahissant.
Car il y a une certitude : le libéralisme engendre la prospérité, l'anti-libéralisme engendre la pauvreté.
On peut être anti-libéral parce que toute la vie n'est pas dans le matérialisme, mais les anti-libéraux sont-ils prêts à assumer les conséquences matérielles de leur choix ?
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Pourquoi la décadence de la classe dirigeante française ?
La décadence française se marque en quelques dates.
Le traité de Paris de 1763 renonçant à la France américaine me paraît le premier point saillant.
Cet imbécile de Voltaire pouvait bien écrire qu'on ne cédait que quelques arpents de neige, ce fut une erreur majeure, Arouet est fidèle en cela au manque de vision et à l'arrogance des petits hommes du XVIIIème siècle, il aurait du se contenter d'écrire des petits contes plaisants pour dames oisives.
Ensuite, les dates de la décadence s'enchainent : 1789, 1815, 1870, 1940, 1974, 1995.
Ces deux dernières dates pourront étonner, mais je tiens les élections de Valéry Giscard d'Estaing et de Jacques Chirac, compte-tenu de leurs politiques, comme de véritables catastrophes. En comparaison, l'élection de François Mitterrand en 1981 n'est que la suite logique de la cour effrénée que son prédécesseur a faite à la bien-pensance.
A chacune de ces dates, la classe dirigeante française descend une marche de l'escalier qui mène de l'honneur à la bassesse.
Aujourd'hui, il suffit de regarder une photo du gouvernement pour être pris de lourds sanglots.
Cette descente aux enfers de la classe dirigeante m'intrigue. Quelqu'un a-t-il une explication ? Même si j'imagine bien que chercher une explication simple à des évènements complexes est illusoire ?
Le traité de Paris de 1763 renonçant à la France américaine me paraît le premier point saillant.
Cet imbécile de Voltaire pouvait bien écrire qu'on ne cédait que quelques arpents de neige, ce fut une erreur majeure, Arouet est fidèle en cela au manque de vision et à l'arrogance des petits hommes du XVIIIème siècle, il aurait du se contenter d'écrire des petits contes plaisants pour dames oisives.
Ensuite, les dates de la décadence s'enchainent : 1789, 1815, 1870, 1940, 1974, 1995.
Ces deux dernières dates pourront étonner, mais je tiens les élections de Valéry Giscard d'Estaing et de Jacques Chirac, compte-tenu de leurs politiques, comme de véritables catastrophes. En comparaison, l'élection de François Mitterrand en 1981 n'est que la suite logique de la cour effrénée que son prédécesseur a faite à la bien-pensance.
A chacune de ces dates, la classe dirigeante française descend une marche de l'escalier qui mène de l'honneur à la bassesse.
Aujourd'hui, il suffit de regarder une photo du gouvernement pour être pris de lourds sanglots.
Cette descente aux enfers de la classe dirigeante m'intrigue. Quelqu'un a-t-il une explication ? Même si j'imagine bien que chercher une explication simple à des évènements complexes est illusoire ?
Le tribalisme, avenir de l'occident
A force d'importer des populations africaines, l'occident se retrouve avec les problèmes tribaux propres à l'Afrique. Quel progrès !
Les démocraties à l'occidentale (pléonasme) reposent sur un présupposé tellement fort et tellement profond qu'il finit par être oublié : l'existence d'un peuple, par opposition à une juxtaposition de populations.
«Un homme, une voix» ne fonctionne que si le vote ne peut pas se faire sur des bases ethniques, tout simplement parce que nous sommes tous de la même ethnie. La démocratie fonctionne si je vote pour Untel ou Telautre en fonction de ses idées, de ce que j'estime meilleur pour le pays.
Si je vote pour Untel parce qu'il appartient à la même ethnie que moi (ce qui suppose l'existence de plusieurs ethnies dans le pays), la démocratie est finie, puisque chacun prend en charge l'intérêt de sa propre ethnie et plus personne ne se préoccupe de l'intérêt général.
C'est bien ce qui se passe en Afrique : le principe «un homme, une voix» entérine les rapports de force démographiques entre ethnies et l'intérêt général n'est pas pris en charge. Donnez moi l'ethnie de tous les candidats et les effectifs d'électeurs de toutes les ethnies et je vous prévois les résultats de n'importe quelle élection en Afrique (aux fraudes près).
Le vote tribal, c'est la mort de la démocratie.
Or, en important massivement des Africains avec leurs cultures et leurs traditions, nous avons importé le vote tribal. A partir du moment où une population aux effectifs conséquents pratique le vote tribal, les autres populations, pour se défendre, sont obligées de faire de même.
C'est bien ce qu'on a vu lors des dernières élections, tant en France qu'aux USA.
S'en suit un raisonnement transitif simple : le multiculturalisme provoque le vote tribal, le vote tribal c'est la mort de la démocratie, donc le multiculturalisme c'est la mort de la démocratie.
Tribal America
C'est humain, c'est imparable. Et c'est désespérant car, vous savez quoi ?, je préfère mon pays à l'Afrique (et inversement, je comprends que les Africains préfèrent leurs pays au mien, mais alors, pourquoi viennent-ils chez moi ?).
Je suis persuadé que l'importation du tribalisme n'est pas un malheureux hasard, mais le fruit d'une politique consciente (jamais débattue sereinement), menée depuis les années 70, de remplacement des populations occidentales, avec leurs déplorables habitudes révolutionnaires et maillotinières, par un prolétariat coloré beaucoup plus docile politiquement.
Les démocraties à l'occidentale (pléonasme) reposent sur un présupposé tellement fort et tellement profond qu'il finit par être oublié : l'existence d'un peuple, par opposition à une juxtaposition de populations.
«Un homme, une voix» ne fonctionne que si le vote ne peut pas se faire sur des bases ethniques, tout simplement parce que nous sommes tous de la même ethnie. La démocratie fonctionne si je vote pour Untel ou Telautre en fonction de ses idées, de ce que j'estime meilleur pour le pays.
Si je vote pour Untel parce qu'il appartient à la même ethnie que moi (ce qui suppose l'existence de plusieurs ethnies dans le pays), la démocratie est finie, puisque chacun prend en charge l'intérêt de sa propre ethnie et plus personne ne se préoccupe de l'intérêt général.
C'est bien ce qui se passe en Afrique : le principe «un homme, une voix» entérine les rapports de force démographiques entre ethnies et l'intérêt général n'est pas pris en charge. Donnez moi l'ethnie de tous les candidats et les effectifs d'électeurs de toutes les ethnies et je vous prévois les résultats de n'importe quelle élection en Afrique (aux fraudes près).
Le vote tribal, c'est la mort de la démocratie.
Or, en important massivement des Africains avec leurs cultures et leurs traditions, nous avons importé le vote tribal. A partir du moment où une population aux effectifs conséquents pratique le vote tribal, les autres populations, pour se défendre, sont obligées de faire de même.
C'est bien ce qu'on a vu lors des dernières élections, tant en France qu'aux USA.
S'en suit un raisonnement transitif simple : le multiculturalisme provoque le vote tribal, le vote tribal c'est la mort de la démocratie, donc le multiculturalisme c'est la mort de la démocratie.
Tribal America
C'est humain, c'est imparable. Et c'est désespérant car, vous savez quoi ?, je préfère mon pays à l'Afrique (et inversement, je comprends que les Africains préfèrent leurs pays au mien, mais alors, pourquoi viennent-ils chez moi ?).
Je suis persuadé que l'importation du tribalisme n'est pas un malheureux hasard, mais le fruit d'une politique consciente (jamais débattue sereinement), menée depuis les années 70, de remplacement des populations occidentales, avec leurs déplorables habitudes révolutionnaires et maillotinières, par un prolétariat coloré beaucoup plus docile politiquement.
«Le citoyen idéal»
Superbe article de Jean Clair, qui, si nous étions sages, mettrait un terme définitif à toutes les lubies du genre du «mariage homosexuel». Mais, hélas, nous ne sommes pas sages.
«Le citoyen idéal»
«Un code de lois qui semble avoir été fait pour un citoyen idéal, naissant enfant trouvé et mourant célibataire ; un code qui rend tout viager, où les enfants sont un inconvénient pour le père, où toute œuvre collective et perpétuelle est interdite, où les unités morales, qui sont les vraies, sont dissoutes à chaque décès, où l'homme avisé est l'égoïste qui s'arrange pour avoir le moins de devoirs possible, où l'homme et la femme sont jetés dans l'arène de la vie aux mêmes conditions, où la propriété est conçue, non comme une chose morale, mais comme l'équivalent d'une jouissance toujours appréciable en argent, un tel code, dis-je, ne peut engendrer que faiblesse et petitesse.»
Je lis ces lignes non sans stupéfaction: l'auteur n'est pas un contemporain désenchanté, un réactionnaire impénitent, un catholique honteux, c'est Ernest Renan critiquant le Code civil issu de la Révolution. Et ce qu'il dit s'applique si parfaitement au présent qu'il semble avoir prophétisé ce qui allait s'accomplir dans les premières années du XXIe siècle.
Ce citoyen «idéal», «enfant trouvé et mourant célibataire», cet enfant qui est devenu non plus une bénédiction mais un «inconvénient pour le père», cet enfant né de la rencontre fortuite d'un ovule et d'un spermatozoïde au fond d'une éprouvette, tout aussi incongrue que les rencontres fortuites d'objets chez un Lautréamont, mais aussi cet «enfant né sans mère», grandi qu'il sera dans un ventre de location, et pour cette fois évoquer le titre d'un tableau de Picabia - tant il est vrai que l'art et la littérature modernes auront décidément prévu les formes de la vie d'aujourd'hui -, c'est le citoyen que l'on fabriquera.
Il n'est plus le fruit d'une union décidée, choisie, désirée et voulue entre deux êtres, advenant dans l'infini du temps et dans l'infinité des combinaisons, mais le produit d'une loterie biologique, et sera peut-être un jour déterminé par les lois d'une machinerie précise, la réduplication du génome, à l'image des chaînes de montage des usines.
Plus tard il sera le célibataire - pareil à la machine du même nom qu'avait imaginée Marcel Duchamp -, vivant seul dans sa chambre, comme aujourd'hui, dit-on, vit la moitié des habitants à Paris, le producteur capable d'assurer le maximum d'efficacité et de rendement dans sa force de travail, sans attaches, sans passé, sans projet, né de père et de mère inconnus, objet anonyme et inattendu de la gestation pour autrui.
Cet être né sans personne, à peine lui-même une personne, sera alors cet objet, choisi et acheté comme on achète un produit de l'industrie, un objet, et non plus le sujet issu d'une union entre deux êtres. Il sera le fait d'une formation biologique qui est le couronnement d'un monument d'ingéniosité appelé la «procréation médicalement assistée» qui, en séparant l'acte sexuel et la génération, permet de produire des vivants au rythme des besoins, des envies ou des caprices.
Mais encore, cet objet animé, né sans le repère d'un père et sans l'amarrage d'une mère, ne sera-t-il pas devenu du même coup, dans sa totale liberté d'enfant n'ayant rien eu à connaître, aimer ou souffrir des liens familiaux et de leurs conflits, ni des embarras symboliques analysés par Freud, l'être le plus idéalement docile, non seulement à la pression des forces de production de la société moderne, dans lesquelles il devra jouer son rôle, mais aussi, le sait-il? à la pression du pouvoir médical lorsqu'il s'agira, pour diminuer les coûts de l'Assistance publique ou pour alimenter le commerce des greffes, de le laisser mourir au plus vite. Ce «citoyen idéal», mieux que le prolétaire de Marx ou le travailleur de Jünger, incarnera l'homme devenu le pur producteur, tout entier et uniquement producteur, sans l'embarras des attaches familiales, des défaillances du cœur, et dont la seule raison d'être, à chaque moment de son existence, ne sera ni de venir de quelque chose ni de se diriger vers quelque chose, d'être ni l'héritier d'une famille, ni le facteur de son destin, mais sans projet ni regret, l'individu sans filiation, sans hérédité et sans attache, et qui pourra toute sa vie d'orphelin ne consacrer son temps qu'à la société anonyme dont il est le produit.
Qu'en est-il alors du sens de pareille existence, sans échappée possible, ni vers les paradis promis jadis par les religions, ni vers les satisfactions de l'esprit fournies par une culture rabaissée au rang des loisirs, mais dont le seul souci restera l'entretien de cet organisme parfait qu'est son corps, enchaînant jour après jour, de pénibles exercices musculeux rassemblés sous le nom de fitness, dans la poursuite de plus en plus nauséeuse de la performance, de sorte que cette carcasse, née de rien, promise à rien, soit un jour encore, un jour de plus, capable de satisfaire pleinement, sans retard, sans humeurs, aux horaires, aux agendas, aux commandes, aux impératifs d'une profession et aux illusions d'une vie sociale - clubs de rencontre et «réseaux sociaux» - dont la nécessité et l'utilité auront peu à peu cessé d'être visibles?
Renan, d'une façon frappante, pour résumer pareil processus, use du mot de «viager». La vie en viager. La vie en usufruit: rien avant et rien après. La vie réduite au temps de la vie. La vie nue. L'homme idéal est celui dont le décès efface le fait qu'il ait vécu, espéré, travaillé, construit - sans projet collectif et sans entreprise commune.
Cette vie en viager, que signifie-t-elle alors, sinon le refus ou la négation de toute hérédité comme elle l'est de tout héritage, la fin de toute histoire enfin? L'extinction immédiate du crédit de toutes les images et de toutes les idées que notre civilisation s'est fait de son passé, comme si, de lui, il n'y avait décidément rien à retenir. À ce point de non-sens, de nullité et d'ennui, une telle vie, soumise à l'eugénisme à son apparition, ne suppose-t-elle pas d'être euthanasiée à son terme?
L'énigme de la naissance est plus profonde que l'inquiétude de la mort. Le fait de naître est plus confondant que le fait de disparaître. La mort est de l'ordre de la nécessité. Mais, «naître», de quel impératif?
La langue reflète cet embarras. On dit «je suis né», escamotant par l'emploi du passif l'action même de naître, et la responsabilité qui accompagne ce fait sans précédent. L'anglais dira: «I was born», rejetant l'acte de naître dans un passé fabuleux dont on ne veut rien connaître.
Cette inquiétude à saisir ce qui se passe quand naît un individu, ce silence du langage à dire la chose, cette dérobade des mots et ce recours assez lâche au passif - les méthodes modernes de conception, de procréation, de manipulation des gènes, l'anonymat assuré des donneurs de sperme et d'ovules, la location des utérus, les assument désormais avec la puissance d'une technique qui est d'autant plus efficace qu'elle est silencieuse, qu'elle ne confie rien, murée dans la perfection de ce qu'elle fait, si bien, si mieux, qu'un couple d'êtres humains.
«Le citoyen idéal»
«Un code de lois qui semble avoir été fait pour un citoyen idéal, naissant enfant trouvé et mourant célibataire ; un code qui rend tout viager, où les enfants sont un inconvénient pour le père, où toute œuvre collective et perpétuelle est interdite, où les unités morales, qui sont les vraies, sont dissoutes à chaque décès, où l'homme avisé est l'égoïste qui s'arrange pour avoir le moins de devoirs possible, où l'homme et la femme sont jetés dans l'arène de la vie aux mêmes conditions, où la propriété est conçue, non comme une chose morale, mais comme l'équivalent d'une jouissance toujours appréciable en argent, un tel code, dis-je, ne peut engendrer que faiblesse et petitesse.»
Je lis ces lignes non sans stupéfaction: l'auteur n'est pas un contemporain désenchanté, un réactionnaire impénitent, un catholique honteux, c'est Ernest Renan critiquant le Code civil issu de la Révolution. Et ce qu'il dit s'applique si parfaitement au présent qu'il semble avoir prophétisé ce qui allait s'accomplir dans les premières années du XXIe siècle.
Ce citoyen «idéal», «enfant trouvé et mourant célibataire», cet enfant qui est devenu non plus une bénédiction mais un «inconvénient pour le père», cet enfant né de la rencontre fortuite d'un ovule et d'un spermatozoïde au fond d'une éprouvette, tout aussi incongrue que les rencontres fortuites d'objets chez un Lautréamont, mais aussi cet «enfant né sans mère», grandi qu'il sera dans un ventre de location, et pour cette fois évoquer le titre d'un tableau de Picabia - tant il est vrai que l'art et la littérature modernes auront décidément prévu les formes de la vie d'aujourd'hui -, c'est le citoyen que l'on fabriquera.
Il n'est plus le fruit d'une union décidée, choisie, désirée et voulue entre deux êtres, advenant dans l'infini du temps et dans l'infinité des combinaisons, mais le produit d'une loterie biologique, et sera peut-être un jour déterminé par les lois d'une machinerie précise, la réduplication du génome, à l'image des chaînes de montage des usines.
Plus tard il sera le célibataire - pareil à la machine du même nom qu'avait imaginée Marcel Duchamp -, vivant seul dans sa chambre, comme aujourd'hui, dit-on, vit la moitié des habitants à Paris, le producteur capable d'assurer le maximum d'efficacité et de rendement dans sa force de travail, sans attaches, sans passé, sans projet, né de père et de mère inconnus, objet anonyme et inattendu de la gestation pour autrui.
Cet être né sans personne, à peine lui-même une personne, sera alors cet objet, choisi et acheté comme on achète un produit de l'industrie, un objet, et non plus le sujet issu d'une union entre deux êtres. Il sera le fait d'une formation biologique qui est le couronnement d'un monument d'ingéniosité appelé la «procréation médicalement assistée» qui, en séparant l'acte sexuel et la génération, permet de produire des vivants au rythme des besoins, des envies ou des caprices.
Mais encore, cet objet animé, né sans le repère d'un père et sans l'amarrage d'une mère, ne sera-t-il pas devenu du même coup, dans sa totale liberté d'enfant n'ayant rien eu à connaître, aimer ou souffrir des liens familiaux et de leurs conflits, ni des embarras symboliques analysés par Freud, l'être le plus idéalement docile, non seulement à la pression des forces de production de la société moderne, dans lesquelles il devra jouer son rôle, mais aussi, le sait-il? à la pression du pouvoir médical lorsqu'il s'agira, pour diminuer les coûts de l'Assistance publique ou pour alimenter le commerce des greffes, de le laisser mourir au plus vite. Ce «citoyen idéal», mieux que le prolétaire de Marx ou le travailleur de Jünger, incarnera l'homme devenu le pur producteur, tout entier et uniquement producteur, sans l'embarras des attaches familiales, des défaillances du cœur, et dont la seule raison d'être, à chaque moment de son existence, ne sera ni de venir de quelque chose ni de se diriger vers quelque chose, d'être ni l'héritier d'une famille, ni le facteur de son destin, mais sans projet ni regret, l'individu sans filiation, sans hérédité et sans attache, et qui pourra toute sa vie d'orphelin ne consacrer son temps qu'à la société anonyme dont il est le produit.
Qu'en est-il alors du sens de pareille existence, sans échappée possible, ni vers les paradis promis jadis par les religions, ni vers les satisfactions de l'esprit fournies par une culture rabaissée au rang des loisirs, mais dont le seul souci restera l'entretien de cet organisme parfait qu'est son corps, enchaînant jour après jour, de pénibles exercices musculeux rassemblés sous le nom de fitness, dans la poursuite de plus en plus nauséeuse de la performance, de sorte que cette carcasse, née de rien, promise à rien, soit un jour encore, un jour de plus, capable de satisfaire pleinement, sans retard, sans humeurs, aux horaires, aux agendas, aux commandes, aux impératifs d'une profession et aux illusions d'une vie sociale - clubs de rencontre et «réseaux sociaux» - dont la nécessité et l'utilité auront peu à peu cessé d'être visibles?
Renan, d'une façon frappante, pour résumer pareil processus, use du mot de «viager». La vie en viager. La vie en usufruit: rien avant et rien après. La vie réduite au temps de la vie. La vie nue. L'homme idéal est celui dont le décès efface le fait qu'il ait vécu, espéré, travaillé, construit - sans projet collectif et sans entreprise commune.
Cette vie en viager, que signifie-t-elle alors, sinon le refus ou la négation de toute hérédité comme elle l'est de tout héritage, la fin de toute histoire enfin? L'extinction immédiate du crédit de toutes les images et de toutes les idées que notre civilisation s'est fait de son passé, comme si, de lui, il n'y avait décidément rien à retenir. À ce point de non-sens, de nullité et d'ennui, une telle vie, soumise à l'eugénisme à son apparition, ne suppose-t-elle pas d'être euthanasiée à son terme?
L'énigme de la naissance est plus profonde que l'inquiétude de la mort. Le fait de naître est plus confondant que le fait de disparaître. La mort est de l'ordre de la nécessité. Mais, «naître», de quel impératif?
La langue reflète cet embarras. On dit «je suis né», escamotant par l'emploi du passif l'action même de naître, et la responsabilité qui accompagne ce fait sans précédent. L'anglais dira: «I was born», rejetant l'acte de naître dans un passé fabuleux dont on ne veut rien connaître.
Cette inquiétude à saisir ce qui se passe quand naît un individu, ce silence du langage à dire la chose, cette dérobade des mots et ce recours assez lâche au passif - les méthodes modernes de conception, de procréation, de manipulation des gènes, l'anonymat assuré des donneurs de sperme et d'ovules, la location des utérus, les assument désormais avec la puissance d'une technique qui est d'autant plus efficace qu'elle est silencieuse, qu'elle ne confie rien, murée dans la perfection de ce qu'elle fait, si bien, si mieux, qu'un couple d'êtres humains.
Ca gaze, le schiste
Bon, on apprend que l'exploitation des hydrocarbures de schiste par les Etats-Unis bouleverse la géo-stratégie de l'énergie.
Et nous, en France, dont on dit que nous pourrions devenir le Qatar de l'Europe ? On interdit, non pas l'exploitation, mais les recherches ! La différence entre l'interdiction des recherches et le moratoire sur l'exploitation porte un nom : l'obscurantisme.
C'est de la folie furieuse. Un suicide collectif. Ce suicide à coup d'écologie obscurantiste est partagé par les Allemands arrêtant cette énergie d'avenir (j'insiste : c'est une énergie d'avenir) qu'est le nucléaire. Le fait qu'une erreur soit partagée ne l'empêche pas d'être une erreur.
Il y a quelques années, je vous avais prédit, sur la base de l'excellent livre The bottomless well, que nous ne manquerions jamais d'énergie et que les énergies de l'avenir étaient le charbon et le nucléaire.
Voilà que s'y ajoute une troisième : les hydrocarbures enfouis (de schiste ou bitumineux). Cela renforce mon analyse sur le caractère irrationnel de la peur de manquer d'énergie.
Se trouve aussi validée l'analyse libérale : l'information portée par les prix est efficace. Le prix du pétrole a monté, ce qui a suscité des innovations.
Mais je crains que tous ces arguments n'atteignent pas ceux qui ont décidé, quoi qu'il arrive, que la fin du monde était pour demain.
Il ne faut pas oublier que le socialisme et l'écologisme ne sont pas des politiques raisonnables mais des religions. C'est pourquoi toute argumentation rationnelle glisse sur le socialiste et l'écologiste comme l'eau sur les plumes d'un canard, ils préfèrent les réactions à caractère religieux : tabous, boucs-émissaires, mots sacrés, rituels d'exorcisme, sacrifices propitiatoires etc.
Ce suicide rappelle d'autres grands suicides civilisationnels : la Chine se fermant pour cinq siècles, avec les conséquences dramatiques que l'on connaît ; l'Espagne ratant le train du progrès industriel ...
La puissance n'est jamais irréversible, elle s'entretient. Nous refusons dogmatiquement d'entretenir notre puissance, économique, technique, militaire ou diplomatique. Nous déclinons, c'est justice.
Hollande : la classe jacassante parle à la classe jacassante ...
Quand on lit les journaux, ils sont en extase devant la dernière conférence de presse de François Hollande (même Philippe Tesson !).
Or, j'ai interrogé des camarades qui la télé, ils sont loin de partager cet enthousiasme, ils le trouvent ridicule et déplacé. Voici une explication :
Zemmour : «Hollande a mené le bal de l'Elysée ... pour les journalistes».
Hollande : homme de com' sans vision
Or, j'ai interrogé des camarades qui la télé, ils sont loin de partager cet enthousiasme, ils le trouvent ridicule et déplacé. Voici une explication :
Zemmour : «Hollande a mené le bal de l'Elysée ... pour les journalistes».
Hollande : homme de com' sans vision
vendredi, novembre 16, 2012
La chute sans fin
Le Point :
Selon nos informations, François Hollande va nommer la semaine prochaine l'écologiste Nicolas Hulot ambassadeur de France à l'Organisation des Nations unies (ONU), en charge de l'environnement.
En juillet 2011, l'emblématique présentateur d'Ushaïa avait échoué dans la course à la candidature Europe Écologie-Les Verts pour la présidentielle face à Eva Joly. Il a fait un retour très remarqué cette semaine en une du Parisien magazine, affirmant en pages intérieures : "J'ai fait l'amour avec la planète."
Vendredi soir, Nicolas Hulot démentait l'information.
... avec qui vous savez (P. Lefranc)
C'est la suite de Voici tes fils ! (il y a un livre intermédiaire Le vent de la liberté dont je ne vous ai pas parlé).
Pierre Lefranc, attaché de presse de De Gaulle, raconte ses aventures avec beaucoup d'humour.
De Gaulle, Président de la République (exceptionnellement, je mets les majuscules), fait une visite dans le Pas-de-Calais. Le préfet est tout content de lui annoncer qu'on a retrouvé des anciens de son régiment de 1914 et qu'il les verra à la fin de la cérémonie de dépôt de gerbe au monument aux morts.
Les choses se déroulent. De Gaulle passe en revue les anciens, et le dernier du rang, dans sa chaise roulante, lève la tête et dit : «Tiens ! De Gaulle ! Tu es là. Alors, qu'est-ce que tu deviens ?».
Autre anecdote : lors d'un diner très sérieux, en pleine guerre d'Algérie, le brouhaha des conversations connaît un temps mort, comme il arrive parfois, et tout le monde entend De Gaulle dire à sa voisine : «Spirou est surfait. En revanche, Tintin ...»
Lefranc porte un jugement très sévère sur les politiciens, y compris les gaullistes. Pour lui, ils sont prêts à toutes les compromissions et toutes les bassesses pour être ré-élus.
Les pages sur le cumul des mandats, écrites en 1979, sont étonnantes d'actualité et, par là même, désespérantes : Lefranc ne croit pas que, malgré leurs belles déclarations, les politiciens feront jamais rien contre le cumul des mandats. Trente trois ans de recul valident son propos. A son avis, les politiciens rétabliraient les charges héréditaires à leur profit s'ils en avaient l'occasion. On songe à Jean Sarkozy et à l'EPAD.
Ses propos sont sévères, on sent bien qu'il n'aime pas Georges Pompidou, il lui reproche d'être trop conciliant. Reproche plus précis encore : l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun. Là encore, aux yeux de Lefranc, un compromis dommageable.
Dans l'ensemble, je suis assez d'accord : je considère que Pompidou fut notre dernier grand président mais qu'il avait trop le souci de se faire aimer de l'époque.
Pierre Lefranc pose une question dont, hélas, je crois bien que nous avons désormais la réponse : «Les dirigeants sont-ils choisis par les partis politiques en fonction de leurs qualités de gouvernants ou en fonction de leurs capacités à passer à la télévision ?»
Si vous tombez sur ces récits, -mémoires ?-, de Pierre Lefranc chez un bouquiniste, ils valent le coup.
Pierre Lefranc, attaché de presse de De Gaulle, raconte ses aventures avec beaucoup d'humour.
De Gaulle, Président de la République (exceptionnellement, je mets les majuscules), fait une visite dans le Pas-de-Calais. Le préfet est tout content de lui annoncer qu'on a retrouvé des anciens de son régiment de 1914 et qu'il les verra à la fin de la cérémonie de dépôt de gerbe au monument aux morts.
Les choses se déroulent. De Gaulle passe en revue les anciens, et le dernier du rang, dans sa chaise roulante, lève la tête et dit : «Tiens ! De Gaulle ! Tu es là. Alors, qu'est-ce que tu deviens ?».
Autre anecdote : lors d'un diner très sérieux, en pleine guerre d'Algérie, le brouhaha des conversations connaît un temps mort, comme il arrive parfois, et tout le monde entend De Gaulle dire à sa voisine : «Spirou est surfait. En revanche, Tintin ...»
Lefranc porte un jugement très sévère sur les politiciens, y compris les gaullistes. Pour lui, ils sont prêts à toutes les compromissions et toutes les bassesses pour être ré-élus.
Les pages sur le cumul des mandats, écrites en 1979, sont étonnantes d'actualité et, par là même, désespérantes : Lefranc ne croit pas que, malgré leurs belles déclarations, les politiciens feront jamais rien contre le cumul des mandats. Trente trois ans de recul valident son propos. A son avis, les politiciens rétabliraient les charges héréditaires à leur profit s'ils en avaient l'occasion. On songe à Jean Sarkozy et à l'EPAD.
Ses propos sont sévères, on sent bien qu'il n'aime pas Georges Pompidou, il lui reproche d'être trop conciliant. Reproche plus précis encore : l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun. Là encore, aux yeux de Lefranc, un compromis dommageable.
Dans l'ensemble, je suis assez d'accord : je considère que Pompidou fut notre dernier grand président mais qu'il avait trop le souci de se faire aimer de l'époque.
Pierre Lefranc pose une question dont, hélas, je crois bien que nous avons désormais la réponse : «Les dirigeants sont-ils choisis par les partis politiques en fonction de leurs qualités de gouvernants ou en fonction de leurs capacités à passer à la télévision ?»
Si vous tombez sur ces récits, -mémoires ?-, de Pierre Lefranc chez un bouquiniste, ils valent le coup.
Libellés :
De Gaulle,
La lie,
Pierre Lefranc,
Pompidou.
Un Hollande à retardement
Je suis assez content que Stéphane Denis soit d'accord avec moi :
Un vrai travail de socialiste, ce rapport Jospin ! Il aboutira, par l’interdiction du cumul des mandats, à peupler l’Assemblée d’encore plus de fonctionnaires tandis que, grâce à la proportionnelle, des copains du pouvoir pourront avoir un job sans être élus.
– Oui, l’ancien premier secrétaire a vraiment mérité du parti. En le choisissant pour réfléchir à la moralisation de la vie publique, Hollande savait ce qu’il faisait.
– Tout était dans “moralisation”.
– Ça s’accordait si bien avec Jospin ! Il passe pour vertueux.
– Et donc ses propositions devaient l’être…
– Jusqu’à la petite vengeance qui consiste à empêcher les anciens présidents de siéger au Conseil constitutionnel.
– Alors qu’ils sont les seuls à avoir une vraie expérience des institutions. Notez qu’on continuera à nommer des amateurs qu’il faut caser ou recaser, voire des crétins complets, comme… Vous voyez qui je veux dire.
– Je vois, je vois. C’est curieux, cette haine de son prédécesseur. On dirait que le souvenir de Sarkozy empêche Hollande de dormir.
– C’est vrai qu’il a l’air anxieux. Ce doit être le tournant.
– Quel tournant ?
– Eh bien celui qui lui a permis de changer de politique après avoir laissé croire à tout le monde qu’il ne le ferait pas.
– Vous voulez parler du rapport Gallois et de l’opération de communication absolument machiavélique qui a pris les médias de court ?
– On en parle beaucoup.
– Je n’y crois pas. Tout ça est dicté par les circonstances. Que François Hollande fasse la politique de Sarkozy en moins bien et sans le dire, c’était prévu. Qu’il ait manipulé le rapport Gallois, c’est évident. Qu’il s’en sorte par des mesures bancales et incomplètes, inévitable. Mais les impôts continueront de croître, l’État de penser que c’est à lui de créer des emplois, les finances d’inventer des banques d’investissement et de nouveaux règlements.
– Donc, il n’a pas eu le choix ?
– Disons qu’il a du mal à choisir. En fait, son fonctionnement est de ne pas choisir. Le dernier truc est d’espérer une reprise de la croissance en Europe dans deux ans. La vieille logique selon laquelle ce qui se passe aux États-Unis arrive chez nous un peu plus tard. Alors, il croise les doigts et nous fait le coup du type qui sait où il va. D’ici là, il compose.
– Pourquoi deux ans ?
– Parce qu’il y aura des élections, et que le plus important pour lui, c’est le Parti socialiste. – Et s’il a raison ?
– S’il a raison, tant mieux. Mais la France n’en devra pas moins emprunter 200 milliards l’an prochain : 140 pour l’État lui-même, 60 pour le parapublic. C’est beaucoup. Le plus gros besoin de la zone euro.
– Vous songez aux marchés ?
– Si les marchés ne voient pas d’évolution en France, ils le diront.
– Quelle différence avec Nicolas Sarkozy ?
– Aucune. Il a doublé la dette. Le problème est que ni lui ni son successeur n’ont pensé que ce système est condamné. La France a une culture de l’endettement qui remonte aux années 1930, après le rétablissement des comptes par Poincaré et la rechute qui a suivi avec Blum, puis la IVe République. Ce n’est ni de droite ni de gauche. C’est politique. C’est pour cela que je dis que Hollande fait comme Sarkozy.
– Vous attendiez autre chose de la gauche ?
– La gauche l’a prouvé, elle sait s’adapter. Et même au-delà. Ce qui reste de socialiste à Hollande, à son gouvernement et ses députés, en dehors de leur sectarisme, c’est qu’ils sont viscéralement socialistes : ils ne voient pas plus loin que le bout des impôts.
– Vous semblez le regretter.
– Oui, parce que les réformes passeraient mieux que si la droite était au pouvoir. C’est ce que nos voisins allemands ne cessent de nous répéter : Hollande a une occasion unique de faire avancer les choses.
– Et vous croyez qu’il le fera ?
– Non. Elles le feront pour lui. C’est quelqu’un qui courra toujours après l’événement, et qui finira par tomber, par une sorte de hasard heureux, dans les bons choix qu’il ne se sera pas résolu à faire.
– Vous êtes donc optimiste ?
– À retardement. C’est la version la plus sûre du pessimisme
Libellés :
Les conneries de Hollande
Horreur ! Un enfant, ça se fait et ça s'élève à deux
La crise aggrave la situation économique des mères seules
Surprise ! On redécouvre une vérité élémentaire : un enfant, ça se fait à deux et ça s'élève à deux.
C'est d'autant plus comique qu'il y a eu un article similaire dans Le Monde il y a un an. Autrement dit, certaines vérités sont bien connues mais elles ne conduisent à aucune remise en cause.
Il est vrai qu'en nos temps irréalistes de «mariage homosexuel», toute vérité élémentaire n'est pas bonne à dire.
On nous dit que la société doit «prendre en compte ces situations». En bon français, ça veut dire «donner des sous».
Je suis dubitatif : est-ce à la société de payer l'irresponsabilité des parents ?
Les parents irresponsables ont certes une excuse : la société fait tout pour les encourager à l'irresponsabilité (assistanat, divorce facile, forclusion du père, absence de jugement moral de l'irresponsabilité, etc).
On voit le problème d'une société permissive, qui refuse la pression sociale (sauf sur certains sujets choquant le politiquement correct) : les femmes qui font des bébés toutes seules ne sont ni très intelligentes ni très équilibrées (sinon, elles ne le feraient pas) mais, avant que notre civilisation ne s'écroule, la pression sociale minimisait ce genre de bêtises.
Le sujet me préoccupe, j'en avais déjà parlé. Je n'ai pas évolué sur le sujet, sauf peut-être vers encore un peu plus de sévérité, car il y a deux victimes : les enfants et la société.
Surprise ! On redécouvre une vérité élémentaire : un enfant, ça se fait à deux et ça s'élève à deux.
C'est d'autant plus comique qu'il y a eu un article similaire dans Le Monde il y a un an. Autrement dit, certaines vérités sont bien connues mais elles ne conduisent à aucune remise en cause.
Il est vrai qu'en nos temps irréalistes de «mariage homosexuel», toute vérité élémentaire n'est pas bonne à dire.
On nous dit que la société doit «prendre en compte ces situations». En bon français, ça veut dire «donner des sous».
Je suis dubitatif : est-ce à la société de payer l'irresponsabilité des parents ?
Les parents irresponsables ont certes une excuse : la société fait tout pour les encourager à l'irresponsabilité (assistanat, divorce facile, forclusion du père, absence de jugement moral de l'irresponsabilité, etc).
On voit le problème d'une société permissive, qui refuse la pression sociale (sauf sur certains sujets choquant le politiquement correct) : les femmes qui font des bébés toutes seules ne sont ni très intelligentes ni très équilibrées (sinon, elles ne le feraient pas) mais, avant que notre civilisation ne s'écroule, la pression sociale minimisait ce genre de bêtises.
Le sujet me préoccupe, j'en avais déjà parlé. Je n'ai pas évolué sur le sujet, sauf peut-être vers encore un peu plus de sévérité, car il y a deux victimes : les enfants et la société.
jeudi, novembre 15, 2012
La gauche, ce n'est pas rigolo
La droite, ou les malheurs de l'évidence naturelle
J'ai trouvé cet article intéressant car il conclut sur l'humour.
Il existe bien des raisons de ne pas être de gauche, mais une de celles qui me touchent le plus profondément est l'absence d'humour des gauchistes. Ce sont des gens qui se prennent terriblement au sérieux. Evidemment, quand on est un sauveur de Planète (ou de Prolétariat, ou d'Humanité), on n'a pas de temps à perdre en plaisanteries.
Le seul humour du gauchiste consiste à se moquer de ses ennemis, degré zéro de l'humour, qui est avant tout auto-dérision.
Inversement, le conservateur qui sait qu'il n'est qu'un insignifiant maillon d'une longue histoire peut se moquer de lui-même tout en faisant son devoir. Cyrano et d'Artagnan montent à l'assaut en plaisantant.
Les bons humoristes de gauche ne sont pas légion (non, Guy Bedos n'est pas bon. Non, «l'humour Canal» est à pleurer) et vous avez sans doute remarqué que, depuis que la bien-pensance fait régner sa terreur, on ne rigole plus des masses.
Bref, pour reprendre le dicton anglais sur l'humour allemand (1), l'humour de gauche, c'est comme l'humour de droite, l'humour en moins.
*************
(1) : l'humour allemand, c'est comme l'humour juif. L'humour en moins.
Libellés :
conservatisme à la française,
humour,
psychopathie socialiste
Les phobophobes me font marrer
Il y a des gens qui me font bien rire, ce sont les phobophobes, ceux qui arguent de la peur éprouvée par l'adversaire pour le disqualifier «Vous dites cela parce que vous avez peur de l'Autre (de l'islam, de l'étranger, etc. La liste des peurs interdites est infinie)», sous-entendu «Puisque votre opinion est inspirée par la peur, elle ne vaut rien».
C'est d'autant plus marrant que les phophobes sont eux-mêmes en proie à une terreur panique du fascisme qui a totalement disparu depuis seulement soixante-dix ans.
Mais cet argument de la peur est dépourvu de la moindre valeur : il y a des peurs légitimes et raisonnables, qu'il est sain d'éprouver.
La négation de toute peur ne peut venir que de pompeux imbéciles, d'arrogants qui n'ont jamais affronté le danger, c'est-à-dire d'aventuriers de salon, de guerriers de préau, de discoureurs de banquet.
Il y a des peurs légitimes, certaines sont même salutaires.
Si Louis XVI avait eu un peu plus peur en juillet 1789, il aurait peut-être fini sa vie paisiblement au fond de son lit.
Libellés :
dictature du Bien,
saloperies gauchistes
mercredi, novembre 14, 2012
Hollande : trop peu, trop tard
De 1940 à 1942, chez les puissances alliées vaincues ou en difficulté revenait une expression : «Trop peu, trop tard». Trop peu de chars, d'avions, de soldats, et trop tard.
La pusillanimité, l'imprévoyance, la procrastination et la lâcheté, les bas calculs et les demi-mesures, se payaient au prix du sang et de la liberté.
François Hollande m'évoque ce cri de colère, «trop peu, trop tard».
Par caractère, il ne devancera pas les le destin, il a bâti sa carrière en attendant passivement les événements et en les exploitant au mieux. Par formation, il n'a pas les outils intellectuels pour comprendre la situation.
Mais comme c'est un technocrate, il sent bien que la machine ne tourne pas rond.
Alors, il va faire ce qu'il sait faire : il va louvoyer, un coup à gauche, un coup à droite. Quelquefois, au gré des virages, l'espoir renaîtra qu'il fasse ce qui doit être fait. Fugitivement, nous aurons l'impression qu'il va enfin dans la bonne direction. Puis, effrayé par sa propre audace, il donnera un coup de volant dans l'autre sens.
Et nous finirons par porter sur lui ce jugement terrible : trop peu, trop tard.
La pusillanimité, l'imprévoyance, la procrastination et la lâcheté, les bas calculs et les demi-mesures, se payaient au prix du sang et de la liberté.
François Hollande m'évoque ce cri de colère, «trop peu, trop tard».
Par caractère, il ne devancera pas les le destin, il a bâti sa carrière en attendant passivement les événements et en les exploitant au mieux. Par formation, il n'a pas les outils intellectuels pour comprendre la situation.
Mais comme c'est un technocrate, il sent bien que la machine ne tourne pas rond.
Alors, il va faire ce qu'il sait faire : il va louvoyer, un coup à gauche, un coup à droite. Quelquefois, au gré des virages, l'espoir renaîtra qu'il fasse ce qui doit être fait. Fugitivement, nous aurons l'impression qu'il va enfin dans la bonne direction. Puis, effrayé par sa propre audace, il donnera un coup de volant dans l'autre sens.
Et nous finirons par porter sur lui ce jugement terrible : trop peu, trop tard.
Libellés :
Les conneries de Hollande
Faut-il importer en France les bonnes idées de l'Europe du sud ?
Les pays d'Europe du sud en difficulté sont en train de subir une mutation libérale spontanée à grande vitesse et, pour le coup, sauvage.
Le mécanisme est le suivant : je suis licencié le vendredi. Le lundi, je touche les allocs chomage et je reviens bosser au noir pour mon patron. Plus de cotisations sociales, plus de protection sociale, plus d'impôt, flexibilité du travail maximale. Et mon patron, pour ne pas se faire repérer, se fait aussi payer en liquide. Et le système se diffuse. Et l'Etat crève. Et le trou est bouché par les gogos du nord au nom de la religion du sauvetage de l'Euro.
Ce système est illégal, donc très risqué, à la merci de la moindre dénonciation. C'est une solution désespérée ; le désespoir provenant de l'euthanasie de l'économie libre par le social-clientélisme. C'est une réaction de la société contre l'oppression étatiste et le racket fiscal.
Bien sûr, le bon système consisterait à diminuer les dépenses publiques et les impôts ; mais puisque cette voie collective est coupée par les socio-clientélistes au pouvoir, c'est le sauve-qui-peut individuel. C'est une solution terrible, mais dans des situations terribles, c'est tout ce qui reste.
Voilà à quoi aboutit le socialisme : à force d'être spoliateur, l'impôt perd sa légitimité et c'est la notion même de collectivité qui se dissout. Tout au moins, de collectivité dirigée légitimement par l'Etat. Car cette fraude généralisée finit par créer des solidarités anti-étatiques et une contre-société.
Les socialistes sont fondamentalement des oppresseurs : tout à leur complexe de supériorité de classe prétendue éclairée, ils croient qu'ils peuvent imposer par la force leur société idéale. Ils roulent des mécaniques, font la leçon, mais ignorent une notion élémentaire, connue depuis la nuit des temps : pour que les lois soient obéies, la force est indispensable, mais elle ne suffit pas. Il faut aussi le consentement : que ceux qui subissent les rigueurs de la loi soient en bonne part convaincus que cette loi est juste. Et le consentement est d'autant plus nécessaire que la loi est sévère.
Autrement dit, plus on augmente les impôts, plus ils doivent paraître justes. Or, c'est la plupart du temps l'inverse qui se produit.
Alors, importer les idées du sud ? Les Français sont plus serviles, ils se plient mieux à l'oppression fiscale que nos voisins. Mais tout de même, ils finiront par y venir sous la pression de la nécessité, hélas.
Le mécanisme est le suivant : je suis licencié le vendredi. Le lundi, je touche les allocs chomage et je reviens bosser au noir pour mon patron. Plus de cotisations sociales, plus de protection sociale, plus d'impôt, flexibilité du travail maximale. Et mon patron, pour ne pas se faire repérer, se fait aussi payer en liquide. Et le système se diffuse. Et l'Etat crève. Et le trou est bouché par les gogos du nord au nom de la religion du sauvetage de l'Euro.
Ce système est illégal, donc très risqué, à la merci de la moindre dénonciation. C'est une solution désespérée ; le désespoir provenant de l'euthanasie de l'économie libre par le social-clientélisme. C'est une réaction de la société contre l'oppression étatiste et le racket fiscal.
Bien sûr, le bon système consisterait à diminuer les dépenses publiques et les impôts ; mais puisque cette voie collective est coupée par les socio-clientélistes au pouvoir, c'est le sauve-qui-peut individuel. C'est une solution terrible, mais dans des situations terribles, c'est tout ce qui reste.
Voilà à quoi aboutit le socialisme : à force d'être spoliateur, l'impôt perd sa légitimité et c'est la notion même de collectivité qui se dissout. Tout au moins, de collectivité dirigée légitimement par l'Etat. Car cette fraude généralisée finit par créer des solidarités anti-étatiques et une contre-société.
Les socialistes sont fondamentalement des oppresseurs : tout à leur complexe de supériorité de classe prétendue éclairée, ils croient qu'ils peuvent imposer par la force leur société idéale. Ils roulent des mécaniques, font la leçon, mais ignorent une notion élémentaire, connue depuis la nuit des temps : pour que les lois soient obéies, la force est indispensable, mais elle ne suffit pas. Il faut aussi le consentement : que ceux qui subissent les rigueurs de la loi soient en bonne part convaincus que cette loi est juste. Et le consentement est d'autant plus nécessaire que la loi est sévère.
Autrement dit, plus on augmente les impôts, plus ils doivent paraître justes. Or, c'est la plupart du temps l'inverse qui se produit.
Alors, importer les idées du sud ? Les Français sont plus serviles, ils se plient mieux à l'oppression fiscale que nos voisins. Mais tout de même, ils finiront par y venir sous la pression de la nécessité, hélas.
L'imposture Hollande
«L'imposture Hollande», cette expression de Philippe Tesson me plaît bien.
L'imposture est à deux niveaux :
> imposture politique : François Hollande a laissé entendre (c'est un tel faux-jeton qu'il ne dit jamais les choses en face) durant la campagne électorale que la source unique des maux de la France était Nicolas Sarkozy. Cette explication est tellement simpliste et absurde que, bien entendu, François Hollande ne pouvait l'exposer de but en blanc, sous peine d'en révéler le ridicule à la lumière.
Il a donc habilement, avec l'aide effarante de la presse, joué sur l'irrationnel, le sous-entendu, l'association d'idées, le sentiment.
Et il a gagné.
Il est donc arrivé au pouvoir avec une analyse publique de la situation française absolument grotesque et n'ouvrant aucune piste de solution.
> imposture personnelle : François Hollande est un apparatchik louvoyeur et fuyant, possédant au plus au point l'esprit de finasserie, hargneux, jaloux, sectaire et indécis, incompétent à diriger. Momentanément, il a réussi, toujours avec la complicité de la presse (avoir mis la presse dans sa poche, par les moyens que l'on sait, est sa seule véritable réussite, mais combien importante), à faire croire qu'il dissimulait de grandes qualités d'homme d'Etat, que personne n'avait détectées en trente ans de vie politique.
Imposture politique. Imposture personnelle. Nous en sommes là.
Comme à chaque escroquerie, la victime est un peu responsable : si elle avait été un peu plus intelligente et plus prudente, elle ne serait pas tombée dans le panneau.
D'ailleurs, une campagne électorale a des traits communs avec une escroquerie : il ne faut pas laisser à la victime le temps de souffler, de réfléchir, il faut chaque jour la bombarder, la forcer à choisir tout de suite, à ne pas suspendre son jugement, à ne pas prendre de recul.
Croyez vous que si on avait pris les Français par surprise, si on leur avait dit «la présidentielle, c'est demain», sans préparation, sans campagne, ils auraient voté Hollande ?
On dit souvent que la campagne électorale est un révélateur. Je me demande si ce n'est pas l'inverse, si la campagne électorale ne vise pas à dissimuler. Talleyrand disait : «Méfiez vous de la première impression, c'est souvent la bonne». J'en viens à penser que l'objet de la campagne électorale est de faire oublier cette première impression trop juste, de bâtir un personnage qui n'existe pas, une imposture. La durée de la campagne électorale est nécessaire pour transformer chez l'électeur, à force de répétition, des mensonges accueillis avec scepticisme en vérités soutenues avec conviction.
Cette remarque est valable pour toutes les campagnes : comment a-t-on pu croire en 2007 que Nicolas Sarkozy, enfant du système, serait l'homme de la rupture ?
Mais, dans le cas Hollande, l'imposture est particulièrement flagrante. Comment a-t-on pu croire qu'un politicien de troisième classe, un mauvais président du conseil général de Corrèze, ferait un bon président de la république française ?
Croire en cette transformation, c'était croire aux miracles. Et il n'y a pas de miracles en politique.
L'imposture est à deux niveaux :
> imposture politique : François Hollande a laissé entendre (c'est un tel faux-jeton qu'il ne dit jamais les choses en face) durant la campagne électorale que la source unique des maux de la France était Nicolas Sarkozy. Cette explication est tellement simpliste et absurde que, bien entendu, François Hollande ne pouvait l'exposer de but en blanc, sous peine d'en révéler le ridicule à la lumière.
Il a donc habilement, avec l'aide effarante de la presse, joué sur l'irrationnel, le sous-entendu, l'association d'idées, le sentiment.
Et il a gagné.
Il est donc arrivé au pouvoir avec une analyse publique de la situation française absolument grotesque et n'ouvrant aucune piste de solution.
> imposture personnelle : François Hollande est un apparatchik louvoyeur et fuyant, possédant au plus au point l'esprit de finasserie, hargneux, jaloux, sectaire et indécis, incompétent à diriger. Momentanément, il a réussi, toujours avec la complicité de la presse (avoir mis la presse dans sa poche, par les moyens que l'on sait, est sa seule véritable réussite, mais combien importante), à faire croire qu'il dissimulait de grandes qualités d'homme d'Etat, que personne n'avait détectées en trente ans de vie politique.
Imposture politique. Imposture personnelle. Nous en sommes là.
Comme à chaque escroquerie, la victime est un peu responsable : si elle avait été un peu plus intelligente et plus prudente, elle ne serait pas tombée dans le panneau.
D'ailleurs, une campagne électorale a des traits communs avec une escroquerie : il ne faut pas laisser à la victime le temps de souffler, de réfléchir, il faut chaque jour la bombarder, la forcer à choisir tout de suite, à ne pas suspendre son jugement, à ne pas prendre de recul.
Croyez vous que si on avait pris les Français par surprise, si on leur avait dit «la présidentielle, c'est demain», sans préparation, sans campagne, ils auraient voté Hollande ?
On dit souvent que la campagne électorale est un révélateur. Je me demande si ce n'est pas l'inverse, si la campagne électorale ne vise pas à dissimuler. Talleyrand disait : «Méfiez vous de la première impression, c'est souvent la bonne». J'en viens à penser que l'objet de la campagne électorale est de faire oublier cette première impression trop juste, de bâtir un personnage qui n'existe pas, une imposture. La durée de la campagne électorale est nécessaire pour transformer chez l'électeur, à force de répétition, des mensonges accueillis avec scepticisme en vérités soutenues avec conviction.
Cette remarque est valable pour toutes les campagnes : comment a-t-on pu croire en 2007 que Nicolas Sarkozy, enfant du système, serait l'homme de la rupture ?
Mais, dans le cas Hollande, l'imposture est particulièrement flagrante. Comment a-t-on pu croire qu'un politicien de troisième classe, un mauvais président du conseil général de Corrèze, ferait un bon président de la république française ?
Croire en cette transformation, c'était croire aux miracles. Et il n'y a pas de miracles en politique.
Libellés :
François la gélatine
mardi, novembre 13, 2012
Tesson : la conférence de presse de Hollande, c'est du toc
Ce n'est pas parce que monsieur Hollande a viré de cap et qu'il vient d'infléchir sa politique économique dans une direction plus raisonnable que celle qu'il avait empruntée il y a six mois que nous le tiendrons quitte de ses erreurs passées et que nous lui accorderons la confiance qu'il va solliciter cet après-midi de la part du peuple français. Il a, en effet, montré trop de haine envers son prédécesseur, trop de mépris envers la bourgeoisie d'où il vient, trop de sottise dans sa condamnation de l'argent, trop de suffisance dans l'exposition de soi-même, trop d'arrogance dans les défis qu'il a lancés pour qu'on accorde crédit à l'homme. Il a trop promis et s'est trop repris, il s'est trop engagé puis trop rétracté pour qu'on accorde foi au politique.
Libre à ceux qui ont voté pour lui de se satisfaire de ses approximations, de ses palinodies et de ses postures fanfaronnes, c'est leur affaire. Libre à ses alliés politiques de continuer de jouer avec lui un jeu pervers de dupes et d'accepter de perdre ce qu'il leur reste d'âme contre une misérable prébande de pouvoir, c'est leur problème. Pour nous, Hollande restera l'imposteur, en dépit des retournements qu'il pourra lui arriver d'opérer, fût-ce en faveur de nos intérêts idéologiques... et même fiscaux ! L'imposteur : celui qui, sous le masque de la vertu, trompe même les siens, sans vergogne.
"C'est se foutre du monde"
Il a échoué sur toute la ligne sans même avoir su donner le change par une gestion honorable de son image. Il s'est renié en tous domaines. Il devait gouverner modeste, il est partout, enflé comme Ubu. Il a occupé le paysage pendant six mois dans l'attente d'un rapport destiné à lui indiquer quelle politique il doit mener. Quel aveu d'impréparation, d'incompétence et d'incapacité à gouverner ! Ce rapport lui parvient enfin. Il remet en cause la parole sur laquelle le candidat a été élu président. Qu'importe, il sera la nouvelle Bible.
C'est cet homme-là qui va s'expliquer devant nous durant deux heures cet après-midi pour nous dire qu'il a choisi, après six mois de tergiversations, de faire à peu près la même chose que ce que faisait cette ordure de Sarkozy. C'est se foutre du monde. Entre-temps, la France aura perdu beaucoup d'argent, beaucoup d'emplois, beaucoup de crédit et l'amitié de l'Allemagne. Cela s'appelle le socialisme en marche vers le réenchantement du rêve. Du toc, oui...
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Les conneries de Hollande,
Tesson
lundi, novembre 12, 2012
Le «mariage homosexuel» ouvre la voie à une profession d'avenir : psychiatre (et aussi avocat et juriste)
De la Belgique au Canada, tout n'est pas rose dans les unions arc-en-ciel
Des papas qui veulent être un peu plus que des donneurs de sperme, des lesbiennes qui se disputent des paillettes congelées… Dans les familles arc-en-ciel, tout n'est pas toujours rose. L'émergence de nouvelles formes de filiation et de parenté, dans des pays qui autorisent depuis plusieurs années le mariage homosexuel et l'adoption, a parfois donné lieu à des situations dramatiques et d'étonnants imbroglios juridiques.
En Grande-Bretagne, le traumatisme de l'épouse du donneur
Elle ne s'était «pas rendu compte». Ann* avait tout d'abord consenti à ce que son mari Michael* fasse don de son sperme. Mais à l'annonce de la naissance d'une petite fille chez un couple de lesbiennes, elle a craqué: le sperme ne fait-il pas partie des «biens matrimoniaux»?, s'interroge-t-elle, bouleversée «comme si (s)on mari l'avait trompée». Les lesbiennes étant trop âgées, elles avaient fait appel à une mère porteuse, tout en entamant une procédure d'adoption. Laquelle échouera, justement à cause de leur âge… La mère porteuse accouchera donc sous le nom de l'une d'entre elles. Et le tribunal, devant lequel Ann et Michael tentèrent de récupérer l'enfant, donnera finalement raison au couple de lesbiennes.
Au Canada, 13 paillettes de sperme à partager
Chacune avait eu un enfant du même donneur. Lors de leur séparation, elles sont toutes deux parties avec leur enfant respectif et la moitié de leurs biens. Mais elles avaient oublié les 13 paillettes de sperme congelé qui leur restaient! Quelques années plus tard, l'une, ayant retrouvé une compagne, a voulu un deuxième enfant du même donneur. Mais l'autre s'y est opposée, demandant la destruction des paillettes, pour des «raisons morales». Le juge a statué que bien que le sperme ait «un statut émotionnel» différent, il devait être considéré comme faisant partie des biens matrimoniaux, donc être partagé. Restait à décider qui aurait la 13e paillette: le juge a choisi celle qui avait le projet d'enfant.
En Belgique, «six parents» condamnés
Après sept ans de rebondissements dans l'invraisemblable histoire de la petite Donna, née d'une mère porteuse belge qui l'avait revendue 15.000 euros à un couple de Néerlandais, après l'avoir «promise» (pour 8000 euros) à son père biologique et à sa compagne stérile, puis à un couple de gays, le tribunal d'Audenaerde vient de statuer: les six «parents» ont été condamnés. La justice belge avait finalement décidé de poursuivre les trois couples (la mère porteuse et son mari, les Néerlandais et le père biologique et sa compagne) devant le tribunal correctionnel pour avoir infligé des «traitements inhumains et dégradants» à Donna. Quant à la fillette, elle demeurera aux Pays-Bas, auprès de ses parents adoptifs, sans jamais connaître son père naturel.
Au Texas, «les premiers jumeaux sans mère»
Tous deux quadragénaires, célibataires, amis de longue date… pourquoi ne pas faire un enfant, et l'élever ensemble? Sauf que quelques heures après l'accouchement, en juillet dernier, Marvin révèle son homosexualité et réclame la garde exclusive des jumeaux: Cindy, a-t-il expliqué devant la justice, n'est qu'une mère porteuse. Elle n'a aucun lien génétique avec les bébés, puisqu'à 47 ans, elle a eu recours à un don d'ovules… En attendant que la justice tranche, les jumeaux ont été confiés à Marvin et son partenaire. «S'ils gagnent, lance l'avocat de Cindy, les quatre seules personnes au monde à ne pas avoir de mère seront Adam, Eve, ainsi que ces jumeaux.»
En Australie, le père rayé de l'acte de naissance
En 2001, un couple de lesbiennes avait eu une petite fille avec un donneur gay. Celui-ci avait répondu à une annonce recherchant «une figure d'oncle». Mais le couple se sépare. Toutes deux veulent les mêmes droits sur l'enfant. Comme il n'est pas possible d'inscrire trois noms de parents sur un acte de naissance, le juge décide de rayer celui du père, pour inscrire celui de l'ex-compagne de la mère. Dévasté, le quinquagénaire a appris que sa fille de dix ans n'était plus «juridiquement» la sienne.
En Grande-Bretagne, le donneur qui voulait juste rendre service…
Son nom n'est pas sur les actes de naissance, souligne-t-il. «Mandy voulait des enfants, j'ai fourni les ingrédients, raconte prosaïquement Mark, un gay de 47 ans. Je n'ai jamais eu le désir d'être père.» Mais cet «acte de bonté» envers une lesbienne «non conventionnelle», qui pense qu'«il doit y avoir un père et une mère», a donné naissance à deux filles. Et puis la compagne de Mandy l'a quittée, et la quadragénaire, en difficulté financière, a retrouvé les coordonnées de Mark. Aujourd'hui, elle lui réclame une pension alimentaire! «Pourquoi ne poursuit-on pas la deuxième mère, qui les a élevées, et qui, elle, a les moyens?», s'énerve-t-il. Quant aux filles de 12 et 14 ans, elles sont très perturbées psychologiquement. «Jamais je ne pourrai me marier ni avoir des enfants», assène l'aînée.
… et celui qui avait «beaucoup à offrir»
L'annonce, dans le Gay Times, le présentait comme un «trentenaire solvable», qui avait «tout, sauf des enfants» et qui avait «beaucoup à offrir». Le couple de lesbiennes, bien plus modeste, en a profité par deux fois: un garçon puis une fille sont nés. Mais la mère a bientôt trouvé le père trop envahissant, l'accusant de «marginaliser» sa compagne. Quant au père, aujourd'hui quinquagénaire en couple depuis vingt-cinq ans, il estimait que le fait de payer les factures lui donnait le droit de voir davantage ses enfants… Qualifiant cette bataille juridique de «grande honte», le juge a finalement accordé la garde partagée aux deux couples. «Ce qui est particulièrement injuste, a-t-il conclu, c'est qu'une enfance gâchée de la sorte marquera sans doute ces enfants à jamais.»
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