Film à la Rohmer. Le réalisateur est producteur, compositeur et un tas d'autres petits boulots. Le reste de l'équipe, c'est la famille et les copains.
Dans une banlieue pavillonnaire assez sordide, trois garçons, la dizaine d'années, jouent à un jeu video pseudo-médiéval et en profitent pour insulter les trois filles.
Le grand-père rétablit l'ordre et la vérité sur la condition féminine au moyen-âge dans des saynètes jouées par les enfants. Bien entendu, nous sommes à mille lieues des films bobos-gauchos, homsexualistes, immigrationnistes, narcissiques, misérabilistes, tripote-pipi ou même féministes, toute la foutaise à thèse.
C'est mignon comme tout. Avec une touche d'humour décalé tout à fait bienvenue.
Allez le voir. J'ai envie que ce film marche. Il le mérite.
Addendum : la critique de Valeurs Actuelles
Addendum :
Les Filles au Moyen Âge: c'est toi l'obscurantiste !
À la fin du film, une scène charmante montre deux enfants, le petit garçon en business man agitant sa cigarette électronique et Mélisande, jeune princesse échouée dans notre temps. «Je sais coudre, chanter, je parle hébreu, grec et latin», lui dit la petite princesse sur le parking d'un supermarché. «Je peux t'offrir un CDD en service après-vente chez Darty» lui répond le gamin, après avoir mûrement réfléchi. On mesure alors avec un sourire amer tout ce que le «progrès» a fait gagner aux femmes et aux hommes de notre temps. Les moissonneuses-batteuses et les autoroutes, les caissières et les 35h ont remplacé le rythme des saisons et l'accord avec la nature qui régnait aux temps médiévaux.
«L'esprit d'enfance va juger le monde», écrivait Bernanos. Par ce film exquis, Hubert Viel ne fait pas que rétablir une vérité historique, il juge aussi notre époque. Par la voix de l'enfance. L'enfance des jeunes acteurs, touchants de spontanéité. L'enfance de notre histoire, le Moyen-Âge, berceau tendre et radieux noirci par une civilisation qui a pris en goût la haine des origines.
On se souvient des mots que met André Frossard dans la bouche de Lucifer dans Les trente-six preuves de l'existence du diable: «Qualifier d'obscur ce carrousel permanent de couleurs et d'extravagances empanachées était un peu gros, mais avec vous la subtilité ne paie pas. Des générations de cornichons macérés dans vos établissements scolaires se sont représenté le Moyen-Âge sous l'aspect d'un tunnel rempli de chauve-souris…». Que ceux qui croient que la subtilité paie se ruent dans les quelques salles qui passent encore ce film charmant. Ils en auront pour leur argent.
dimanche, janvier 31, 2016
Pourquoi il ne faut pas sauver la Sécurité sociale
Pourquoi il ne faut pas sauver la Sécurité sociale
Les commentaires du Figaro sous cet article sous d'un provincialisme affligeant. Cela fait penser à Brassens, on a envie de fredonner :
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le vaccin fait par
Leur Sécu même ruinée rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
A part quelques isolés, dont, évidemment, votre serviteur, les commentateurs semblent persuadés qu'il n'y a pas de meilleur système de santé au monde que notre Sécu, ce qui est absolument faux, à la fois dans les résultats sanitaires et dans les coûts. Pour ne prendre qu'un exemple, le système suisse a de meilleurs résultats pour moins cher.
Mais, quand on ne connaît qu'un sytème de santé, c'est forcément le meilleur. Alors on pare son ignorance, sa paresse intellectuelle et son manque de curiosité de grands mots ronflants du genre « idéologie libérale ».
Sans compter l'intérêt personnel bien compris, car ce qui ressort de bien des commentaires, c'est « les autres doivent payer pour moi ».
Le ton courroucé de certains valide l'opinion d'Eric Verhaeghe sur la vénération du dieu Etat-providence. C'est le ton de croyants qui s'offusquent d'un blasphème et non celui de citoyens rationnels qui discutent d'un système de santé parmi d'autres possibles, avec ses qualités et, horresco referens, ses défauts.
Les commentaires du Figaro sous cet article sous d'un provincialisme affligeant. Cela fait penser à Brassens, on a envie de fredonner :
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le vaccin fait par
Leur Sécu même ruinée rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
A part quelques isolés, dont, évidemment, votre serviteur, les commentateurs semblent persuadés qu'il n'y a pas de meilleur système de santé au monde que notre Sécu, ce qui est absolument faux, à la fois dans les résultats sanitaires et dans les coûts. Pour ne prendre qu'un exemple, le système suisse a de meilleurs résultats pour moins cher.
Mais, quand on ne connaît qu'un sytème de santé, c'est forcément le meilleur. Alors on pare son ignorance, sa paresse intellectuelle et son manque de curiosité de grands mots ronflants du genre « idéologie libérale ».
Sans compter l'intérêt personnel bien compris, car ce qui ressort de bien des commentaires, c'est « les autres doivent payer pour moi ».
Le ton courroucé de certains valide l'opinion d'Eric Verhaeghe sur la vénération du dieu Etat-providence. C'est le ton de croyants qui s'offusquent d'un blasphème et non celui de citoyens rationnels qui discutent d'un système de santé parmi d'autres possibles, avec ses qualités et, horresco referens, ses défauts.
Libellés :
bureaucratie que le monde entier nous envie,
verhaeghe
Cyzia Zyke
Pour faire plaisir à un commentateur. J'ai lu Oro quand j'étais jeune.
C'est parce que l'occident est capable de générer ce genre d'aventurier que je ne désespère pas. Je ne ne suis ni marxiste ni sociologue, je crois assez peu peu aux « masses », comme ils disent (curieux vocabulaire et qui ne révèle pas beaucoup d'estime).
C'est parce que l'occident est capable de générer ce genre d'aventurier que je ne désespère pas. Je ne ne suis ni marxiste ni sociologue, je crois assez peu peu aux « masses », comme ils disent (curieux vocabulaire et qui ne révèle pas beaucoup d'estime).
samedi, janvier 30, 2016
Islamisation et paresse intellectuelle
Il y a, dans le consentement à l'islamisation, voire la promotion de l'islam, de ceux qui causent dans le poste de la lâcheté et de la trahison.
Mais pas seulement. Il y a aussi beaucoup de paresse intellectuelle, de cet egocentrisme qui fait qu'on est incapable d'imaginer que l'autre puisse réellement penser différemment de soi, pas sur des détails, sur l'essentiel.
Les gens qui causent dans le poste se croient intelligents parce qu'ils amphigourisent et font ronfler de grands mots, vides de contenu. De ce point de vue, Christiane Taubira va nous manquer, c'est une perte irréparable, elle n'avait pas d'égal pour la grandiloquence creuse, la vanité pompeuse, l'enflure pleine de vent.
Ah ! Comme ils l'aiment, l'Autre, avec une majuscule qui sort de la page. Comme ils l'adorent, comme ils donneraient leur vie et leur argent (non, pas leur argent, l'argent des autres contribuables, faut pas pousser, quand même. On ne rigole pas avec le fric, c'est sérieux) pour l'Autre. A condition que l'Autre partage leur culture et leurs idées, leurs valeurs « républicaines ». Bref, que l'Autre ne soit pas vraiment autre. Bref, que l'Autre n'existe pas.
Quand l'Autre se met malgré tout à exister, façon viol de masse de Cologne, c'est la stupéfaction, la chute de l'armoire avec un grand « boum ! ». Nos amoureux de l'Autre sont soudain stupéfaits, saisis, empoignés par la réalité humaine, rendus muets par la rencontre d'un vrai autre en chair et en os.
Et la paresse intellectuelle, qui a refusé l'effort de penser qu'on puisse être vraiment autre, se paye comptant. Mais, pour l'instant, ce sont encore ceux qui ne causent pas dans le poste qui trinquent.
Mettre systématiquement le terrorisme islamique sur le compte de la folie et du « déséquilibre » est certes une lâcheté visant à masquer un conflit qu'on ne veut pas assumer mais c'est aussi un refus obstiné de l'altérité. Dans cette vision, refuser de souscrire au comportement occidental et bobo est une folie.
Essayons, nous, de faire l'effort que ceux qui causent dans le poste refusent.
La meilleure définition de l'Islam que je connaisse est celle de G. K. Chesterton et de H. Belloc. L'islam est une hérésie chrétienne hors de la chrétienté. C'est pourquoi l'Eglise n'a pas pu la combattre comme les autres hérésies, internes. Il me plaît de penser que Saint Thomas d'Aquin aurait approuvé.
La philologie récente tend à confirmer cette hypothèse (oui, Chesterton est un visionnaire, on s'habitue).
Comme toutes les hérésies, elle consiste à séparer et à enfler démesurément un élément du dogme, en oubliant les autres, alors que le dogme chrétien forme un tout dont on ne peut séparer une partie sans en rompre l'équilibre.
Au-delà du folklore (Marie et Jésus, qui, revus par l'islam, prennent une tout autre signification et que nous n'avons donc pas en commun, malgré les apparences nominales), l'islam a retenu du christianisme l'Eglise militante et universelle.
Mais, sans l'Alliance, ni la Trinité, ni l'Incarnation, ni la Charité qui en découle, « militante et universelle » devient « guerrière et conquérante ».
De ce point de départ et de quelques autre autres circonstances, on peut dériver les caractéristiques bien connues de l'islam, en opposition avec notre culture chrétienne : religion du conformisme et non de l'intériorisation, religion politique imperméable à toute notion de laïcité, religion intrinsèquement violente (contrairement au christianisme et au bouddhisme), religion dont la vocation est de conquérir le monde.
C'est pourquoi l'islam est différent de toutes les autres religions et nécessite absolument, sans compromis possible, un traitement politique différent, puisque c'est une religion qui fait de la politique comme le pommier donne des pommes. Rien de nouveau sous le soleil. Les chrétiens savent cela depuis les origines de l'islam. Exemple entre mille, Jacques Ellul l'explique fort bien. C'est parce que nous avons cessé d'être chrétiens (même beaucoup de ceux qui fréquentent le moutier) que nous avons perdu cette connaissance.
Une fois qu'on a fait cet effort de décentrement, pas si difficile -l'islam est plus proche de nous que le confucianisme, tout s'éclaire. La politique à suivre devient limpide.
Mais pas seulement. Il y a aussi beaucoup de paresse intellectuelle, de cet egocentrisme qui fait qu'on est incapable d'imaginer que l'autre puisse réellement penser différemment de soi, pas sur des détails, sur l'essentiel.
Les gens qui causent dans le poste se croient intelligents parce qu'ils amphigourisent et font ronfler de grands mots, vides de contenu. De ce point de vue, Christiane Taubira va nous manquer, c'est une perte irréparable, elle n'avait pas d'égal pour la grandiloquence creuse, la vanité pompeuse, l'enflure pleine de vent.
Ah ! Comme ils l'aiment, l'Autre, avec une majuscule qui sort de la page. Comme ils l'adorent, comme ils donneraient leur vie et leur argent (non, pas leur argent, l'argent des autres contribuables, faut pas pousser, quand même. On ne rigole pas avec le fric, c'est sérieux) pour l'Autre. A condition que l'Autre partage leur culture et leurs idées, leurs valeurs « républicaines ». Bref, que l'Autre ne soit pas vraiment autre. Bref, que l'Autre n'existe pas.
Quand l'Autre se met malgré tout à exister, façon viol de masse de Cologne, c'est la stupéfaction, la chute de l'armoire avec un grand « boum ! ». Nos amoureux de l'Autre sont soudain stupéfaits, saisis, empoignés par la réalité humaine, rendus muets par la rencontre d'un vrai autre en chair et en os.
Et la paresse intellectuelle, qui a refusé l'effort de penser qu'on puisse être vraiment autre, se paye comptant. Mais, pour l'instant, ce sont encore ceux qui ne causent pas dans le poste qui trinquent.
Mettre systématiquement le terrorisme islamique sur le compte de la folie et du « déséquilibre » est certes une lâcheté visant à masquer un conflit qu'on ne veut pas assumer mais c'est aussi un refus obstiné de l'altérité. Dans cette vision, refuser de souscrire au comportement occidental et bobo est une folie.
Essayons, nous, de faire l'effort que ceux qui causent dans le poste refusent.
La meilleure définition de l'Islam que je connaisse est celle de G. K. Chesterton et de H. Belloc. L'islam est une hérésie chrétienne hors de la chrétienté. C'est pourquoi l'Eglise n'a pas pu la combattre comme les autres hérésies, internes. Il me plaît de penser que Saint Thomas d'Aquin aurait approuvé.
La philologie récente tend à confirmer cette hypothèse (oui, Chesterton est un visionnaire, on s'habitue).
Comme toutes les hérésies, elle consiste à séparer et à enfler démesurément un élément du dogme, en oubliant les autres, alors que le dogme chrétien forme un tout dont on ne peut séparer une partie sans en rompre l'équilibre.
Au-delà du folklore (Marie et Jésus, qui, revus par l'islam, prennent une tout autre signification et que nous n'avons donc pas en commun, malgré les apparences nominales), l'islam a retenu du christianisme l'Eglise militante et universelle.
Mais, sans l'Alliance, ni la Trinité, ni l'Incarnation, ni la Charité qui en découle, « militante et universelle » devient « guerrière et conquérante ».
De ce point de départ et de quelques autre autres circonstances, on peut dériver les caractéristiques bien connues de l'islam, en opposition avec notre culture chrétienne : religion du conformisme et non de l'intériorisation, religion politique imperméable à toute notion de laïcité, religion intrinsèquement violente (contrairement au christianisme et au bouddhisme), religion dont la vocation est de conquérir le monde.
C'est pourquoi l'islam est différent de toutes les autres religions et nécessite absolument, sans compromis possible, un traitement politique différent, puisque c'est une religion qui fait de la politique comme le pommier donne des pommes. Rien de nouveau sous le soleil. Les chrétiens savent cela depuis les origines de l'islam. Exemple entre mille, Jacques Ellul l'explique fort bien. C'est parce que nous avons cessé d'être chrétiens (même beaucoup de ceux qui fréquentent le moutier) que nous avons perdu cette connaissance.
Une fois qu'on a fait cet effort de décentrement, pas si difficile -l'islam est plus proche de nous que le confucianisme, tout s'éclaire. La politique à suivre devient limpide.
Communautarisme : qui sème le vent ...
«Arabe de service», «collabo» : Amine El Khatmi, élu PS d'Avignon, victime du communautarisme sur twitter
Je trouve cet article extraordinaire.
Depuis trente ans, les politiciens de tous bords flattent les communautés et encouragent le communautarisme, spécialement chez les musulmans, qui y ont une tendance naturelle (l'Oumma contre le reste du monde), parce que c'est un moyen facile de gagner des voix.
Après trente ans à cravacher le cheval du communautarisme pour gagner les élections, il leur explose à la gueule (excusez l'image). Les musulmans se comportent comme une communauté acerbe, revendicatrice et revancharde. Et ces messieurs font les étonnés, la bouche en coeur, et de grosses larmes de crocodile coulent sur leurs joues douces comme de la peau de bébé.
De qui se moque-t-on ? Bon ok ... je sais, c'est de nous.
Je trouve cet article extraordinaire.
Depuis trente ans, les politiciens de tous bords flattent les communautés et encouragent le communautarisme, spécialement chez les musulmans, qui y ont une tendance naturelle (l'Oumma contre le reste du monde), parce que c'est un moyen facile de gagner des voix.
Après trente ans à cravacher le cheval du communautarisme pour gagner les élections, il leur explose à la gueule (excusez l'image). Les musulmans se comportent comme une communauté acerbe, revendicatrice et revancharde. Et ces messieurs font les étonnés, la bouche en coeur, et de grosses larmes de crocodile coulent sur leurs joues douces comme de la peau de bébé.
De qui se moque-t-on ? Bon ok ... je sais, c'est de nous.
Féminisme ou connerie ?
Commentaire relevé sur le site du Figaro :
A ce stade là, on se demande pourquoi les femmes sont assez connes pour encore s'approcher des hommes ! Je me suis demandé si c'était du second degré, je ne crois pas.
Ce genre de commentaires ne devrait provoquer qu'un grand éclat de rire, mais il est tellement dans l'air du temps qu'il passe comme une lettre à la poste.
Et ces imbécilités suscitent une réaction virile : l'islamisation.
Karaboudjan
Donc il y a cinq fois plus de femmes que d'hommes qui sont tues par leurs conjoints. Tout vient toujours de la faute des hommes, les guerres, les fanatisations religieuses, les violences de toutes sortes, l'arrogance de l'argent, etc... Il faut quand meme reconnaitre que les femmes ont toujours tout du subir. Apres tout si on a un monde menace par le terrorisme religieux aujourd'hui c'est bien uniquement a cause des hommes...
30/01/2016 à 05h08
A ce stade là, on se demande pourquoi les femmes sont assez connes pour encore s'approcher des hommes ! Je me suis demandé si c'était du second degré, je ne crois pas.
Ce genre de commentaires ne devrait provoquer qu'un grand éclat de rire, mais il est tellement dans l'air du temps qu'il passe comme une lettre à la poste.
Et ces imbécilités suscitent une réaction virile : l'islamisation.
Libellés :
lubies et fariboles féministes
Appel au peuple : des djhadistes soignés par la Sécu ?
Cela fait plusieurs fois que j'entends dire que des dhihadistes de retour de Syrie se font soigner aux frais de la Sécu. Je ne serais pas étonné. Quelqu'un a-t-il des preuves ?
Règne du mensonge : pas seulement en France
Je tombe sur ce titre hallucinant du Telegraph :
EU leaders: 'No link' between Cologne sex attacks and migrant crisis : European Commission denies link between migration crisis and attacks on women in Germany
Plus c'est gros, plus ça passe !
EU leaders: 'No link' between Cologne sex attacks and migrant crisis : European Commission denies link between migration crisis and attacks on women in Germany
Plus c'est gros, plus ça passe !
Libellés :
idéologie européiste,
règne du mensonge
Najat et l'islamiste vus par Bob
Commentaire de Bob Marchenoir trouvé chez Philippe Bilger :
J'apprécie ce commentaire parce qu'il synthétise en quelques lignes les raisons que nous avons de refuser l'immigration musulmane en France et de vouloir convertir ou renvoyer les musulmans qui s'y trouvent déjà.
Refuser, renvoyer ou convertir, il ne faut pas tourner autour du pot, ça veut dire guerre civile. L'alternative est désormais bien connue, c'est la Soumission, promue aujourd'hui par l'Etat. Mais tout n'est pas perdu, même si c'est mal parti.
Oui, c'est violent, oui, c'est sans nuances. Mais l'islam est ainsi : violent et sans nuances, il vise explicitement à soumettre toute l'humanité.
Les partisans de la non-violence inappropriée, de la nuance hors de propos, sont aujourd'hui les alliés objectifs, les idiots utiles, de l'oppression musulmane qui s'installe.
La réaction de Najat Vallaud-Belkacem lors de cette émission n'a rien de mystérieux, d'étonnant ou d'inattendu. Sauf pour ceux qui n'ont pas compris comment fonctionne l'islam.
Ce que toute la France a pu voir à cet instant, que dis-je : toucher du doigt, c'est l'absurdité de la notion d'islam modéré, l'inexistence d'une telle chose et la raison pour laquelle elle ne peut pas exister.
La "sidération" de Najat Vallaud-Belkacem à cet instant n'est en rien propre à sa personne ou à son parti politique : c'est exactement ainsi que se passent les choses pour tous les musulmans, à travers tout le monde islamique, toujours.
Premièrement, l'islam lui-même génère sans cesse ce que les ignorants appellent des islamistes, c'est-à-dire, en fait, de vrais musulmans, des musulmans fervents qui suivent fidèlement leur dogme, et qui par conséquent sont maximalistes et réactionnaires -- en ce sens qu'ils reviennent sans cesse au Coran, aux origines, à la vie de Mahomet, à la doctrine originelle inaltérée par les accommodements du monde et de la modernité.
Deuxièmement, les prétendus musulmans modérés (ici, Najat Vallaud-Belkacem), qui ne sont autre que des musulmans pas vraiment musulmans, de mauvais musulmans pour le dire plus brutalement, se taisent lorsque la voix des "islamistes" s'élève ; d'abord parce que ce que proclament ces derniers est incontestable (ce n'est ni plus ni moins que le dogme musulman), ensuite parce que ces proclamations utilisent, pour subjuguer les autres, ce qui est, également, tout à fait central dans le dogme et dans la culture islamiques : à savoir l'intimidation, la menace plus ou moins voilée, bref le terrorisme, auquel il suffit de mettre ses menaces à exécution "très rarement", par le biais d'une"infime minorité de musulmans", pour être immédiatement et universellement efficace.
La preuve : Najat Vallaud-Belkacem se tait. Elle le dit elle-même : elle est "sidérée". La sidération, c'est une manifestation de peur extrême qui paralyse, face à une menace inéluctable.
Soit l'essence même du terrorisme. L'islam est une religion terroriste, c'est aussi simple que cela. Nous venons d'en avoir la preuve une fois de plus, grâce à la télévision française.
L'islam est une fausse religion, une religion de bandits, une secte, une idéologie pervertie qui a été créée par un brigand nommé Mahomet, pour mieux s'attacher sa bande de voyous et pour mieux subjuguer ses ennemis, afin de piller, violer, tuer et régner par la terreur.
Voilà le sale petit secret de l'islam, que tous les chrétiens connaissaient jadis, jusques et y compris le début du XXe siècle.
C'est aussi pour cela que partout où s'installent les musulmans, ils sont sur-représentés dans les statistiques de la délinquance : c'est que l'islam, c'est la délinquance. L'islam, c'est le dogme qui justifie, permet, encourage et excuse la délinquance. La vie du"prophète" n'est faite que de cela. Et les musulmans sont requis de suivre en tout l'exemple de Mahomet, le "beau modèle".
Comme tous les hommes ne sont pas des bandits, il y a des "musulmans" qui ne sont pas musulmans, ou pas beaucoup, ou moins que d'autres. Cela n'empêche qu'une culture et un univers mental millénaires sont portés par une population, et c'est toute cette population qui constitue une menace pour nous, puisqu'elle est porteuse de ce poison.
La preuve : Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'un des gouvernements les plus dirigistes et les plus puissants du monde (en ce sens qu'il a à sa disposition de multiples leviers, officiels ou souterrains, pour imposer sa volonté à ses opposants, et même les punir le cas échéant), eh bien Najat Vallaud-Belkacem elle-même est "sidérée". Et s'abstient.
En face d'un unique adversaire, au milieu de gens de son bord, et alors que nulle kalachnikov n'est pointée sur elle.
Si Najat Vallaud-Belkacem, "ministre de la République", capitule ainsi en rase campagne devant une menace aussi symbolique, que voulez-vous que fasse le musulman de base, le musulman "modéré", le musulman de France, le musulman laïc, comme disent ceux qui n'ont pas compris ? Et c'est sans parler du musulman d'Algérie, de Syrie ou d'Egypte...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 janvier 2016 à 20:05
J'apprécie ce commentaire parce qu'il synthétise en quelques lignes les raisons que nous avons de refuser l'immigration musulmane en France et de vouloir convertir ou renvoyer les musulmans qui s'y trouvent déjà.
Refuser, renvoyer ou convertir, il ne faut pas tourner autour du pot, ça veut dire guerre civile. L'alternative est désormais bien connue, c'est la Soumission, promue aujourd'hui par l'Etat. Mais tout n'est pas perdu, même si c'est mal parti.
Oui, c'est violent, oui, c'est sans nuances. Mais l'islam est ainsi : violent et sans nuances, il vise explicitement à soumettre toute l'humanité.
Les partisans de la non-violence inappropriée, de la nuance hors de propos, sont aujourd'hui les alliés objectifs, les idiots utiles, de l'oppression musulmane qui s'installe.
vendredi, janvier 29, 2016
Affaire Sauvage : nous sommes devenus cons et le féminisme destructeur en profite
Le féminisme ultime, c'est de détruire la loi parce que la loi, c'est l'homme. Et l'homme, c'est la loi. Le féminisme militant est un nihilisme, puisque les féministes militent pour détruire les sociétés occidentales et non pour défendre les femmes, comme le récent épisode de Cologne l'a prouvé amplement.
Affaire Sauvage : « Ne pas confondre justice et féminisme »
Affaire Jacqueline Sauvage : «L'émotion ignorante et la compassion téléguidée !»
Affaire Sauvage : « Ne pas confondre justice et féminisme »
Affaire Jacqueline Sauvage : «L'émotion ignorante et la compassion téléguidée !»
A propos de la capture de marins américains par l'Iran
J'ai retrouvé par hasard ce billet :
Nelson fait le tournebroche
Comme quoi, rien ne change. Sauf en pire.
Nelson fait le tournebroche
Comme quoi, rien ne change. Sauf en pire.
Pour les fans d'Aldo : « Agressions de Cologne, qu'est-ce que vous n'avez pas compris ? »
Il y a parmi vous des fans d'Aldo Sterone. C'est assez justifié car ce que raconte Aldo n'est pas idiot.
« C'est comme ça qu'un pays comme l'Allemagne devient la Somalie ... »
Si vous doutez d'Aldo, lisez cet extrait d'un article qui dit la même chose que lui :
Banlieues: banditisme, clientélisme et islamisme
************
Le résultat [de la politique dite de la ville], c’est la délinquance, les dérives islamistes et la sécession culturelle d’une partie de la jeunesse issue de l’immigration ?
Les banlieues sont des prisons mentales à ciel ouvert. J’ai vingt-quatre ans de terrain derrière moi et la situation actuelle me rappelle ce qui s’est passé en Algérie dans les années 90. Je crains que nous, Français ne soyons désormais forcés d’apprendre à vivre avec la peur, comme l’ont fait les Algériens. C’est déjà ce qui se passe dans certains endroits. Aussi, nous autres mères et citoyennes françaises, voulons nous réapproprier ces lieux sous pression des délinquants et des religieux. La politique dans les banlieues, c’est devenu un royaume, avec des maires « rois-soleils » qui recrutent leur service d’ordre chez les racailles !
************
« C'est comme ça qu'un pays comme l'Allemagne devient la Somalie ... »
Si vous doutez d'Aldo, lisez cet extrait d'un article qui dit la même chose que lui :
Banlieues: banditisme, clientélisme et islamisme
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Le résultat [de la politique dite de la ville], c’est la délinquance, les dérives islamistes et la sécession culturelle d’une partie de la jeunesse issue de l’immigration ?
Les banlieues sont des prisons mentales à ciel ouvert. J’ai vingt-quatre ans de terrain derrière moi et la situation actuelle me rappelle ce qui s’est passé en Algérie dans les années 90. Je crains que nous, Français ne soyons désormais forcés d’apprendre à vivre avec la peur, comme l’ont fait les Algériens. C’est déjà ce qui se passe dans certains endroits. Aussi, nous autres mères et citoyennes françaises, voulons nous réapproprier ces lieux sous pression des délinquants et des religieux. La politique dans les banlieues, c’est devenu un royaume, avec des maires « rois-soleils » qui recrutent leur service d’ordre chez les racailles !
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mercredi, janvier 27, 2016
Silence de Mme Vallaud face à un islamiste : un internaute élargit l’analyse
En replaçant le silence gêné face à un islamiste de cette femme franco-marocaine, et accessoirement ministre dans un gouvernement français (cherchez l’erreur), dans le cadre des rapports hommes-femmes chez les maghrébins immigrés en France, cet internaute, dont la video m’a été transmise par un commentateur, est simple, clair et profond.
En un gros quart d’heure, il a exposé les problèmes insolubles posés par l’immigration musulmane en France.
Si vous avez des musulmans dans votre entourage (voisins suffit), vous avez constaté ce phénomène du frère qui est un raté auquel ne s’oppose jamais la sœur qui a réussi. Sinon, vous pouvez prendre comme exemple Rachida Dati et son frère.
Puisque ces problèmes sont insolubles, le seul moyen de les éviter est d’arrêter l'immigration maghrébine, et, pendant qu’on y est, africaine. Nous n'avons pas besoin d'immigrés et leur place est dans leur pays, qui n'est pas le nôtre.
Ce qu'il dit sur le couple masochistes (nous) / sadiques (eux) est profond. Sans cela, il est impossible d'expliquer notre passivité devant l'invasion migratoire.
Vous serez peut-être étonnés que je sois d'accord avec cet article :
Salafistes : la critique, pas la censure !
Mais je suis toujours dans la même logique : l'Etat fait chier tous les Français, on restreint leurs libertés, pour ne pas avoir à désigner et à traiter spécifiquement les populations problématiques. Si nos gouvernants étaient vraiment décidés à protéger les Français, il n'y aurait pas besoin d'état d'urgence. Ils appliqueraient les lois existantes et aussi les simplifieraient. Il y a trop d'Etat et pas assez d'urgence.
S'il n'y avait que des Français de France dans notre pays, un documentaire sur les salafistes ne poserait aucun problème. C'est parce qu'on ne veut pas régler le problème de l'immigration musulmane au fond qu'on en est réduit à ces mesures liberticides mesquines.
Libellés :
dhimmitude,
Houellebecq,
invasion migratoire,
Mme Vallaud,
Soumission
mardi, janvier 26, 2016
Montaigne, la splendeur de la liberté (C. Bardyn)
L’auteur de cette biographie de Montaigne prend un parti intéressant : puisque Montaigne prétend « tout dire ou tout désigner » de lui-même, il essaie de déchiffrer et d’interpréter les allusions de Montaigne à sa vie dans les Essais. Il se réfère à des sources externes, mais sans s’éloigner des Essais. L’exercice est un classique, mais il n’a jamais été pratiqué avec autant de rigueur. De plus, il profite de l’expérience et du savoir accumulés. Or, il y a eu de grands progrès montanistes aux XIXème et XXème siècles.
Il commence par une hypothèse fracassante. Montaigne serait un bâtard, né des infidélités de sa mère avec un palefrenier. Cette hypothèse est assez bien étayée. Par exemple, Montaigne laisse entendre qu’il est resté, comme Gargantua, onze mois au ventre de sa mère. C’est un alibi classique, comme la prématurité, pour dissimuler un adultère en faisant coller la date de conception à la présence du père légitime. Les lecteurs attentifs ne peuvent manquer l’étrangeté du jugement de Montaigne sur son père, louanges et critiques sont excessives. On se souvient du « meilleur père qui fut oncques » mais la dédicace de l’apologie de Raymond Sebond est cinglante de mépris. Je me souviens l’avoir lue plusieurs fois, croyant faire un contresens.
Je fais mienne cette hypothèse sans réticence parce qu’elle est bien argumentée et qu’elle explique en partie ce que le caractère de Montaigne peut avoir d’étrange. Il est curieux que des générations de montanistes soient passées à côté alors que, rétrospectivement, elle paraît assez naturelle. Par exemple, elle explique que Montaigne, qui déteste le droit et aime faire le soldat, ait été dirigé par son père vers la magistrature, ce qui n'est pas habituel pour un ainé, mais se comprend bien si c'est un bâtard. Thomas, le cadet, mais vrai ainé par le sang, sera destiné à la carrière militaire.
A la lumière des poésies latines de La Boétie (prononcez «la boiti», comme une boite ou, à la rigueur, « la bouéti » avec un vrai t et l'accent rural, mais certainement pas le stupide « la bohécie ») laissées dans l'ombre par les prudes propagandistes de la IIIème république, Bardyn examine sous un jour nouveau les relations d'Etienne et de Michel.
La Boétie met en garde le jeune Montaigne contre ses débordements sexuels, son attirance pour femmes mariées (fort dangereuse, puisqu'il était de coutume, heureuse époque, d'acquitter le mari qui tuait la femme infidèle et son amant dans le chaud de l'affreuse découverte) et sa fréquentation des bordels. On est loin du Montaigne raisonnable et chiant du Lagarde et Michard, qui a sûrement réussi à dégouter des Essais tout élève bien né. Bardyn exclut les relations homosexuelles, que s'acharnent à démontrer nos modernes militants homosexualistes, entre les deux amis. Pour qui est doté de la moindre finesse psychologique, c'est évident, leurs relations sont sur un tout autre plan (mais les militants sont aveugles aux évidences les plus criantes, sinon ils ne seraient pas militants).
La Boétie propose une issue originale aux guerres de religions qui déchirent la France : le gallicanisme, sur le modèle de l'anglicanisme de nos voisins d'outre-Manche. Il a cette phrase à propos des temples protestants que je ne peux m'empêcher d'appliquer à nos problèmes contemporains : « à un déraisonnable et insolent demandeur, de lui accorder quelque chose, ce n'est pas contenter son désir mais augmenter son audace ».
Les Essais sont aussi un manuel de vie en temps de guerre civile et ce qu'on y lit, malgré l'humour et la légèreté de Montaigne, n'est pas réjouissant. L'angoisse est permanente, on n'est jamais sûr de distinguer amis et ennemis et si l'on n'a pas plus à redouter des amis que des ennemis. Et quand tout ce beau monde est rentré en sa chacunière, il reste encore les « picoreurs », c'est-à-dire les bandes libérées par la déliquescence de l'Etat (toute ressemblance etc.)
Montaigne choisit une solution radicale : laisser son domaine ouvert à tout vent. Que chacun y prenne ce qu'il veut. Cela évite les problèmes avec les voleurs. Je soupçonne Montaigne de s'être arrangé pour qu'il n'y ait pas trop à voler en son domaine (le plus précieux étant sa bibliothèque, je vois mal les voleurs s'en charger). Mais cela n'enlève pas le problème des fanatiques qui exigent que vous leur fassiez allégeance.
En politique, Bardyn fait de Montaigne un républicain aristocratique, très anti-démocrate. A notre époque, on a du mal à concevoir qu’on puisse être anti-démocrate sans être un salaud. C’est parce que nous sommes devenus cons et que nous avons perdu tout bon sens. Pourtant, nous devrions mieux savoir : il n’y a pas plus anti-démocrate que nos politiciens qui flattent le peuple tout en le méprisant.
A quinze ans, Montaigne a vu le gouverneur bordelais Moneins écharpé par la foule, dépecé et salé comme un goret, lors de la révolte (fiscale, déjà) des Pitauds. Montmorency, envoyé par le roi rétablir l'ordre, accueillit de glace les bourgeois de Bordeaux venus lui présenter les clés de la ville. Désignant ses canons : «Ceux-ci sont clés suffisantes». Bonjour l'ambiance. Pourtant, la répression fut moins féroce que les Bordelais le craignaient. Quelques centaines de pendus seulement.
Les guerres de religions n’ont pas du beaucoup augmenter l'appétence de Montaigne pour les « émotions populaires ». Il exprime un mépris hautain pour le bas peuple. Connaissant les massacres de septembre, la Terreur et l’épuration, qui n'est pas si lointaine, nous devons nous montrer circonspects avant de le contredire.
En lisant Montaigne entre les lignes, Bardyn met à jour un humour noir féroce. Lorsque son petit frère est tué en jouant à la paume (il reçoit une « esteuf » dans la tempe !), Montaigne note qu' « il a prouvé sa valeur fort jeune ». Or, il semble bien que la valeur en question ait consisté à être l'amant de sa femme, Françoise de la Chassaigne !
Le titre mystérieux « Sur quelques vers de Virgile » d'un essai du troisième livre est une contrepétrie bancale (« sur quelques verges viriles »).
Les lecteurs de Montaigne sont tellement habitués à son style extraordinaire (qui n'a pas ri en lisant, à propos de son départ en voyage : « la femme ne doit pas avoir les yeux tant attachés au devant de son mari qu'elle ne puisse en voir le derrière » ? ) qu'ils en viennent à en oublier la singularité.
Une remarque significative du jeu de piste des Essais : les 24 premiers chapitres reproduisent la structure de la Cité de Dieu. Cela ne saute pas forcément aux yeux, à part à ceux des quelques érudits qui connaissent Saint Augustin par cœur (je culpabilise, je ne suis pas venu à bout des Confessions).
Au passage, l’éternelle question de la religion de Montaigne. On a dit tout et son contraire : protestant dissimulé, agnostique, libertin … Bardyn voit en Montaigne un agnostique. Je pense que c’est une erreur. J’envisage difficilement quelqu’un qui était ennemi des nouvelletés (mais sans acharnement) comme Montaigne être autre chose que catholique tempéré, par tradition. Certes, il lui est arrivé d’écrire qu’il n’y avait rien après la mort, ce qui n’est pas très catholique, mais, dans l’incertitude de son temps, j’imagine assez bien Montaigne comme un catholique de pari pascalien.
Plus intéressant, Bardyn se penche (si je puis dire) sur les maitresses de Montaigne, avec une thèse simple. Les dédicataires des Essais, Diane de Foix-Candale, Mme d’Estissac, Mme de Duras, Diane d’Andoins (dite Corisande, maitresse d’Henri IV, qu’elle appelait « petiot »), Marguerite de Valois (1) (la reine Margot, qui n’était pas la folle hystérique jouée par Adjani dans la film de Rappeneau, elle est la seule personne de sang royal à avoir laissé des mémoires intéressantes) sont les maitresses les plus prestigieuses de Montaigne. Les dédicaces, qu’on peut lire à double sens avec l’esprit tordu, fin si vous préférez, sont un discret signal. Comme celle de la bâtardise, cette thèse se soutient bien et semble assez naturelle. Les « madames » ne doivent pas vous égarer : on se mariait jeune et les dames en question avaient toutes la petite vingtaine. Montaigne bénéficiait donc des maitresses de vingt à trente ans plus jeunes que lui (le veinard).
Un petit écrit, dont l’attribution à la reine Margot fait l’unanimité, se moque gentiment d’un mystérieux amant qu’elle décrit petit, gascon, mélancolique, philosophe … et éjaculateur précoce et obsédé sexuel. Il est difficile de ne pas y reconnaître le portrait de Montaigne par lui-même dans les Essais. Surtout quand on remarque que les thèmes de conversation mentionnés par la reine Margot se retrouvent aussi dans les Essais !
Un travail de vérification des emplois du temps a permis de confirmer que cette thèse était plausible.
Comment les montanistes ont-ils pu passer à travers pendant cinq siècles ? Plusieurs facteurs : méconnaissance des mœurs de l’époque, pas vraiment puritaines et pas si cloisonnées qu’on le croit, manque d’humour (Montaigne pratique l’humour pince-sans-rire à haute dose, encore faut-il le voir. L’humour universitaire, c’est comme l’humour allemand : c’est l’humour juif … l’humour en moins. L’esprit potache a disparu, c'est aussi regrettable que la disparition de l'esprit fantassin déplorée par les Tontons Flingueurs), manque de finesse (les allusions de Montaigne nécessitent un peu d’attention). Il faut aussi tenir compte de l’évolution des mœurs des générations suivantes : la Contre-Réforme et sa reprise en mains de la morale, qui ont changé l’état d’esprit. Et enfin, manque de foi dans Montaigne : quand il écrit qu’il a tout dit ou tout désigné de lui-même, il faut le croire.
Montaigne fut un maire de Bordeaux efficace en une période troublée. Et modeste. Puissent les maires de Bordeaux être tous aussi modestes que Montaigne et ne pas viser des postes qui dépassent de beaucoup leurs capacités.
Bardyn pense que le jeu sur les majuscules dans la dernière édition des Essais est un code, il donne quelques exemples, et se moque des universitaires qui n’ont pas vu en cinq siècles ce que devine un enfant de huit ans en cinq minutes.
Enfin, Bardyn conclut en faisant de Montaigne un Lao-Tseu occidental, un météore -asiatique sans le savoir- dans le ciel de notre philosophie. Cela explique qu’il n’ait aucun héritier. Il n’y a pas de montaniens comme il y a des cartésiens. Cela explique aussi, que bien qu’appréciant grandement Montaigne, je préfère Blaise Pascal, qui l’a beaucoup médité et contredit. Il n’y a aucune transcendance dans Montaigne, il y a de l’amour, mais pas l’Amour, seule sa liberté est absolue. Cela fait son charme mais aussi sa limite. Montaigne est un esprit libre, probablement trop : on aimerait quelquefois qu’il se soit choisi des attachements définitifs (La Boétie, mort trop tôt ?).
C’est aussi, me semble-t-il, ce qui fait que les Essais, ce « bréviaire des honnêtes gens », n’est pas un livre saint et, s’il est plus qu’amplement fourni en humour, il n’est pas poétique. Bref, il lui manque quelque chose : Dieu, l’esprit, le souffle, l'inspiration, appelez cela comme vous voudrez. Montaigne n’est pas Chesterton. Mais nous sommes tout de même sur un sommet de la pensée.
Les Essais reviennent à la mode : écrits dans l’incertitude, incertitude des croyances, des connaissances et des événements, ils sont remarquablement adaptés à notre époque déboussolée. Il est facile de comprendre Nathalie Sarraute qui ouvrait les Essais au hasard, comme les Russes la Bible, en invoquant : « Montaigne, aide moi ».
En conclusion ?
La biographie de Bardyn est révolutionnaire. Elle met dans le vent, comme on dit en cyclisme, nombre d’universitaires pédants. Bref, à lire.
*************
(1) : j'ai toujours le même problème avec ses beautés de jadis décrites comme éblouissantes. Quand je regarde les portraits qu'on en a, je les trouve moches. Ce n'est pas faute d'avoir erré au Louvre et ailleurs. A part Diane de Poitiers, extraordinaire, de beauté très moderne.
Il commence par une hypothèse fracassante. Montaigne serait un bâtard, né des infidélités de sa mère avec un palefrenier. Cette hypothèse est assez bien étayée. Par exemple, Montaigne laisse entendre qu’il est resté, comme Gargantua, onze mois au ventre de sa mère. C’est un alibi classique, comme la prématurité, pour dissimuler un adultère en faisant coller la date de conception à la présence du père légitime. Les lecteurs attentifs ne peuvent manquer l’étrangeté du jugement de Montaigne sur son père, louanges et critiques sont excessives. On se souvient du « meilleur père qui fut oncques » mais la dédicace de l’apologie de Raymond Sebond est cinglante de mépris. Je me souviens l’avoir lue plusieurs fois, croyant faire un contresens.
Je fais mienne cette hypothèse sans réticence parce qu’elle est bien argumentée et qu’elle explique en partie ce que le caractère de Montaigne peut avoir d’étrange. Il est curieux que des générations de montanistes soient passées à côté alors que, rétrospectivement, elle paraît assez naturelle. Par exemple, elle explique que Montaigne, qui déteste le droit et aime faire le soldat, ait été dirigé par son père vers la magistrature, ce qui n'est pas habituel pour un ainé, mais se comprend bien si c'est un bâtard. Thomas, le cadet, mais vrai ainé par le sang, sera destiné à la carrière militaire.
A la lumière des poésies latines de La Boétie (prononcez «la boiti», comme une boite ou, à la rigueur, « la bouéti » avec un vrai t et l'accent rural, mais certainement pas le stupide « la bohécie ») laissées dans l'ombre par les prudes propagandistes de la IIIème république, Bardyn examine sous un jour nouveau les relations d'Etienne et de Michel.
La Boétie met en garde le jeune Montaigne contre ses débordements sexuels, son attirance pour femmes mariées (fort dangereuse, puisqu'il était de coutume, heureuse époque, d'acquitter le mari qui tuait la femme infidèle et son amant dans le chaud de l'affreuse découverte) et sa fréquentation des bordels. On est loin du Montaigne raisonnable et chiant du Lagarde et Michard, qui a sûrement réussi à dégouter des Essais tout élève bien né. Bardyn exclut les relations homosexuelles, que s'acharnent à démontrer nos modernes militants homosexualistes, entre les deux amis. Pour qui est doté de la moindre finesse psychologique, c'est évident, leurs relations sont sur un tout autre plan (mais les militants sont aveugles aux évidences les plus criantes, sinon ils ne seraient pas militants).
La Boétie propose une issue originale aux guerres de religions qui déchirent la France : le gallicanisme, sur le modèle de l'anglicanisme de nos voisins d'outre-Manche. Il a cette phrase à propos des temples protestants que je ne peux m'empêcher d'appliquer à nos problèmes contemporains : « à un déraisonnable et insolent demandeur, de lui accorder quelque chose, ce n'est pas contenter son désir mais augmenter son audace ».
Les Essais sont aussi un manuel de vie en temps de guerre civile et ce qu'on y lit, malgré l'humour et la légèreté de Montaigne, n'est pas réjouissant. L'angoisse est permanente, on n'est jamais sûr de distinguer amis et ennemis et si l'on n'a pas plus à redouter des amis que des ennemis. Et quand tout ce beau monde est rentré en sa chacunière, il reste encore les « picoreurs », c'est-à-dire les bandes libérées par la déliquescence de l'Etat (toute ressemblance etc.)
Montaigne choisit une solution radicale : laisser son domaine ouvert à tout vent. Que chacun y prenne ce qu'il veut. Cela évite les problèmes avec les voleurs. Je soupçonne Montaigne de s'être arrangé pour qu'il n'y ait pas trop à voler en son domaine (le plus précieux étant sa bibliothèque, je vois mal les voleurs s'en charger). Mais cela n'enlève pas le problème des fanatiques qui exigent que vous leur fassiez allégeance.
En politique, Bardyn fait de Montaigne un républicain aristocratique, très anti-démocrate. A notre époque, on a du mal à concevoir qu’on puisse être anti-démocrate sans être un salaud. C’est parce que nous sommes devenus cons et que nous avons perdu tout bon sens. Pourtant, nous devrions mieux savoir : il n’y a pas plus anti-démocrate que nos politiciens qui flattent le peuple tout en le méprisant.
A quinze ans, Montaigne a vu le gouverneur bordelais Moneins écharpé par la foule, dépecé et salé comme un goret, lors de la révolte (fiscale, déjà) des Pitauds. Montmorency, envoyé par le roi rétablir l'ordre, accueillit de glace les bourgeois de Bordeaux venus lui présenter les clés de la ville. Désignant ses canons : «Ceux-ci sont clés suffisantes». Bonjour l'ambiance. Pourtant, la répression fut moins féroce que les Bordelais le craignaient. Quelques centaines de pendus seulement.
Les guerres de religions n’ont pas du beaucoup augmenter l'appétence de Montaigne pour les « émotions populaires ». Il exprime un mépris hautain pour le bas peuple. Connaissant les massacres de septembre, la Terreur et l’épuration, qui n'est pas si lointaine, nous devons nous montrer circonspects avant de le contredire.
En lisant Montaigne entre les lignes, Bardyn met à jour un humour noir féroce. Lorsque son petit frère est tué en jouant à la paume (il reçoit une « esteuf » dans la tempe !), Montaigne note qu' « il a prouvé sa valeur fort jeune ». Or, il semble bien que la valeur en question ait consisté à être l'amant de sa femme, Françoise de la Chassaigne !
Le titre mystérieux « Sur quelques vers de Virgile » d'un essai du troisième livre est une contrepétrie bancale (« sur quelques verges viriles »).
Les lecteurs de Montaigne sont tellement habitués à son style extraordinaire (qui n'a pas ri en lisant, à propos de son départ en voyage : « la femme ne doit pas avoir les yeux tant attachés au devant de son mari qu'elle ne puisse en voir le derrière » ? ) qu'ils en viennent à en oublier la singularité.
Une remarque significative du jeu de piste des Essais : les 24 premiers chapitres reproduisent la structure de la Cité de Dieu. Cela ne saute pas forcément aux yeux, à part à ceux des quelques érudits qui connaissent Saint Augustin par cœur (je culpabilise, je ne suis pas venu à bout des Confessions).
Au passage, l’éternelle question de la religion de Montaigne. On a dit tout et son contraire : protestant dissimulé, agnostique, libertin … Bardyn voit en Montaigne un agnostique. Je pense que c’est une erreur. J’envisage difficilement quelqu’un qui était ennemi des nouvelletés (mais sans acharnement) comme Montaigne être autre chose que catholique tempéré, par tradition. Certes, il lui est arrivé d’écrire qu’il n’y avait rien après la mort, ce qui n’est pas très catholique, mais, dans l’incertitude de son temps, j’imagine assez bien Montaigne comme un catholique de pari pascalien.
Plus intéressant, Bardyn se penche (si je puis dire) sur les maitresses de Montaigne, avec une thèse simple. Les dédicataires des Essais, Diane de Foix-Candale, Mme d’Estissac, Mme de Duras, Diane d’Andoins (dite Corisande, maitresse d’Henri IV, qu’elle appelait « petiot »), Marguerite de Valois (1) (la reine Margot, qui n’était pas la folle hystérique jouée par Adjani dans la film de Rappeneau, elle est la seule personne de sang royal à avoir laissé des mémoires intéressantes) sont les maitresses les plus prestigieuses de Montaigne. Les dédicaces, qu’on peut lire à double sens avec l’esprit tordu, fin si vous préférez, sont un discret signal. Comme celle de la bâtardise, cette thèse se soutient bien et semble assez naturelle. Les « madames » ne doivent pas vous égarer : on se mariait jeune et les dames en question avaient toutes la petite vingtaine. Montaigne bénéficiait donc des maitresses de vingt à trente ans plus jeunes que lui (le veinard).
Un petit écrit, dont l’attribution à la reine Margot fait l’unanimité, se moque gentiment d’un mystérieux amant qu’elle décrit petit, gascon, mélancolique, philosophe … et éjaculateur précoce et obsédé sexuel. Il est difficile de ne pas y reconnaître le portrait de Montaigne par lui-même dans les Essais. Surtout quand on remarque que les thèmes de conversation mentionnés par la reine Margot se retrouvent aussi dans les Essais !
Un travail de vérification des emplois du temps a permis de confirmer que cette thèse était plausible.
Comment les montanistes ont-ils pu passer à travers pendant cinq siècles ? Plusieurs facteurs : méconnaissance des mœurs de l’époque, pas vraiment puritaines et pas si cloisonnées qu’on le croit, manque d’humour (Montaigne pratique l’humour pince-sans-rire à haute dose, encore faut-il le voir. L’humour universitaire, c’est comme l’humour allemand : c’est l’humour juif … l’humour en moins. L’esprit potache a disparu, c'est aussi regrettable que la disparition de l'esprit fantassin déplorée par les Tontons Flingueurs), manque de finesse (les allusions de Montaigne nécessitent un peu d’attention). Il faut aussi tenir compte de l’évolution des mœurs des générations suivantes : la Contre-Réforme et sa reprise en mains de la morale, qui ont changé l’état d’esprit. Et enfin, manque de foi dans Montaigne : quand il écrit qu’il a tout dit ou tout désigné de lui-même, il faut le croire.
Montaigne fut un maire de Bordeaux efficace en une période troublée. Et modeste. Puissent les maires de Bordeaux être tous aussi modestes que Montaigne et ne pas viser des postes qui dépassent de beaucoup leurs capacités.
Bardyn pense que le jeu sur les majuscules dans la dernière édition des Essais est un code, il donne quelques exemples, et se moque des universitaires qui n’ont pas vu en cinq siècles ce que devine un enfant de huit ans en cinq minutes.
Enfin, Bardyn conclut en faisant de Montaigne un Lao-Tseu occidental, un météore -asiatique sans le savoir- dans le ciel de notre philosophie. Cela explique qu’il n’ait aucun héritier. Il n’y a pas de montaniens comme il y a des cartésiens. Cela explique aussi, que bien qu’appréciant grandement Montaigne, je préfère Blaise Pascal, qui l’a beaucoup médité et contredit. Il n’y a aucune transcendance dans Montaigne, il y a de l’amour, mais pas l’Amour, seule sa liberté est absolue. Cela fait son charme mais aussi sa limite. Montaigne est un esprit libre, probablement trop : on aimerait quelquefois qu’il se soit choisi des attachements définitifs (La Boétie, mort trop tôt ?).
C’est aussi, me semble-t-il, ce qui fait que les Essais, ce « bréviaire des honnêtes gens », n’est pas un livre saint et, s’il est plus qu’amplement fourni en humour, il n’est pas poétique. Bref, il lui manque quelque chose : Dieu, l’esprit, le souffle, l'inspiration, appelez cela comme vous voudrez. Montaigne n’est pas Chesterton. Mais nous sommes tout de même sur un sommet de la pensée.
Les Essais reviennent à la mode : écrits dans l’incertitude, incertitude des croyances, des connaissances et des événements, ils sont remarquablement adaptés à notre époque déboussolée. Il est facile de comprendre Nathalie Sarraute qui ouvrait les Essais au hasard, comme les Russes la Bible, en invoquant : « Montaigne, aide moi ».
En conclusion ?
La biographie de Bardyn est révolutionnaire. Elle met dans le vent, comme on dit en cyclisme, nombre d’universitaires pédants. Bref, à lire.
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(1) : j'ai toujours le même problème avec ses beautés de jadis décrites comme éblouissantes. Quand je regarde les portraits qu'on en a, je les trouve moches. Ce n'est pas faute d'avoir erré au Louvre et ailleurs. A part Diane de Poitiers, extraordinaire, de beauté très moderne.
La Soumission : un abandon de tous les jours
Paul-François Paoli : «Cette gauche fâchée avec la nation»
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La France appartenant à tout le monde [dans la vision gauchiste], comme le proclamait Danielle Mitterrand, un djihadiste de nationalité française qui combat son pays n'est pas un scélérat ni un traître, c'est un Français qui a mal tourné et qu'il faut rééduquer. Cette rhétorique relève d'une forme perverse de «compréhension», qui en dit long sur une certaine gauche qui a toujours couvé, en son sein, un esprit de trahison - que l'on se souvienne des porteurs de valise du FLN. Face à cette réalité, la droite est paralysée car elle a toujours peur qu'on lui jette Vichy à la figure.
[…]
Certaines élites se sont tellement identifiées aux valeurs des droits de l'homme dont tout «citoyen du monde» peut se réclamer qu'elles ne savent plus très bien ce que ce pays peut revendiquer de singulier, à part ses fromages ou son industrie du luxe. Comment acculturer les nouveaux venus à un pays qui ne sait plus se dire ou mettre en valeur sa civilisation et sa langue? J'affirme dans mon livre que personne ne s'est jamais intégré à des valeurs. On devient français ou pas, c'est un processus plus ou moins conscient qui s'inscrit dans la durée. Ce devenir passe par l'appropriation d'une langue et une identification à ses proches, il relève aussi du désir de ressembler. Ce pour quoi je suis sceptique sur la pertinence du droit du sol, procédure à travers laquelle on vous attribue une nationalité que vous ne demandez pas. Quelle valeur peut bien avoir ce que l'on vous donne sans que vous l'ayez désiré ou voulu? Devenir français suppose une forme d'empathie qui n'a rien à voir avec le nationalisme mais relève simplement de l'amitié pour un pays qui vous est devenu familier. Trop de Français ont l'impression que la France est devenue une sorte de McDonald's où l'on vous dit: «Venez comme vous êtes.»
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Un intégriste [islamiste. Cela va sans dire, ce qui signifie que les intégristes chrétiens ne doivent pas être si dangereux que certains le prétendent] sur le plateau de Canal + : Céline Pina interpelle Najat Vallaud-Belkacem
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J'aimerais pouvoir dire [comme réaction au silence de Mme Vallaud face à l'islamiste] : de la stupéfaction, hélas si cela me choque profondément, cela ne m'étonne pas pour autant. J'ai écrit il y a quelque temps que ce qui développe un fort sentiment d'insécurité chez les Français, ce sont moins les attaques des islamistes que le silence de la classe politique quand il s'agit de défendre nos principes et ce que nous sommes. Cette séquence illustre parfaitement ce propos.
[…]
Ce qui est arrivé au ministre de l'éducation aurait pu arriver à presque tous les membres de notre classe politique, droite et gauche confondue. Mais la gauche a un double problème, elle abrite en son sein des islamo-gauchistes, qui sont bien plus que les idiots utiles des islamistes. Ils en deviennent leurs hommes de main et leur servent de caution morale et de certificat de respectabilité. Ils assurent même leur sale boulot de délégitimation de nos principes laïques et républicains, en essayant de faire passer tous les lanceurs d'alerte pour des islamophobes et en leur reprochant de faire le jeu du FN. Ils ont manifestement tout compris des stratégies d'intimidation des islamistes et les mettent en oeuvre au sein de la gauche et à l'intérieur des partis, chassant les républicains pour les remplacer par des communautaristes ou des hommes sans conviction, pour qui la politique est un plan de carrière.
[…]
Quant à notre gouvernement, il est toujours aussi peu clair quand il s'agit de désigner l'ennemi. Or le refus du président de la République de désigner clairement le terrorisme islamiste nous fragilise. Les Français ont parfaitement compris quelle violence ils affrontaient, voir leur gouvernement refuser de le dire ne peut s'interpréter que de deux façons: ils sont dans le déni par refus d'agir (ils ne prennent pas la mesure du phénomène) ou ils sont dans le déni par incapacité à agir (ils n'ont pas de grille de lecture de ce qui nous arrive ou ne le comprennent pas). Dans les deux cas, le danger n'est pas combattu et la population se retrouve en première ligne.
Pourquoi une telle prudence ? Cela traduit-il une peur ou une forme de complaisance? Cet incident fait suite à la polémique autour de l'Observatoire de la laïcité. Certains responsables politiques ont-ils trahi ce principe ?
Cela traduit probablement autant de la peur que de la complaisance, mais peut-être aussi une abyssale inculture, comme la difficulté de sortir d'un mode de fonctionnement quand on n'a plus de projets communs à défendre ni de rêves à porter.
[…]
Écoutez tous nos politiques. Bien rares sont ceux qui ne vous donnent pas envie de rire quand ils prononcent le mot France. On dirait que ce mot est trop gros pour leur bouche, qu'il les gêne. Ils ne sont pas plus à l'aise avec les mots «patrie», «république», «nation», «peuple», comme si cela ne signifiait plus rien pour eux, que des références obligées à un patrimoine enterré. En revanche parlez-leur de «vivre ensemble», d'«intermodalité», de «transversalité» et d'«horizontalité» et ils retrouvent des couleurs. Les mots de la politique ne sont plus les leurs, le langage de la technocratie est leur référence. Malheureusement, ces mots ne permettent pas de penser le monde, seulement de l'administrer, ils ne sont pas porteurs de projets, ils ne font pas le lien entre le monde de l'action et celui de l'intention. Ils ne créent ni sens, ni monde commun, et donc ne peuvent faire le lien entre les hommes.
Enfin certains sont surtout piégés par les réalités locales: ils n'ont pas d'utopie à proposer, pas de projet à construire, il ne leur reste que l'électoralisme et donc la manipulation de population ciblée pour asseoir leur pouvoir. Or, sur certains territoires comme la Seine Saint-Denis, le noyautage par les islamistes des associations et de certaines institutions fait qu'il n'est pas possible de garder sa place sans passer sous les fourches caudines des islamistes. Mais cela ne marche que parce que le reste de la population s'est arrêté de voter, faute d'offre politique qui lui corresponde. Car aujourd'hui, à droite comme à gauche, il n'y a plus d'offre politique laïque et républicaine. Et l'on peut demander ce qu'il reste de l'autorité de l'Etat.
L'épisode de l'Observatoire de la laïcité nous le prouve, qui voit un haut fonctionnaire refuser la mise en garde du Premier ministre, lui répondre par voie de presse de façon inadmissible et qui est pourtant confirmé à son poste alors qu'il a décrédibilisé l'institution qu'il dirige et déstabilisé l'autorité de l'État.
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Mme Vallaud se défend en plaidant la sidération. Je la crois assez volontiers. Mais une telle sidération n’aurait pas saisi Philippe de Villiers, pour des tas de raisons que je vous laisse deviner (certaines sont dans l'article mais pas toutes).
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La France appartenant à tout le monde [dans la vision gauchiste], comme le proclamait Danielle Mitterrand, un djihadiste de nationalité française qui combat son pays n'est pas un scélérat ni un traître, c'est un Français qui a mal tourné et qu'il faut rééduquer. Cette rhétorique relève d'une forme perverse de «compréhension», qui en dit long sur une certaine gauche qui a toujours couvé, en son sein, un esprit de trahison - que l'on se souvienne des porteurs de valise du FLN. Face à cette réalité, la droite est paralysée car elle a toujours peur qu'on lui jette Vichy à la figure.
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Certaines élites se sont tellement identifiées aux valeurs des droits de l'homme dont tout «citoyen du monde» peut se réclamer qu'elles ne savent plus très bien ce que ce pays peut revendiquer de singulier, à part ses fromages ou son industrie du luxe. Comment acculturer les nouveaux venus à un pays qui ne sait plus se dire ou mettre en valeur sa civilisation et sa langue? J'affirme dans mon livre que personne ne s'est jamais intégré à des valeurs. On devient français ou pas, c'est un processus plus ou moins conscient qui s'inscrit dans la durée. Ce devenir passe par l'appropriation d'une langue et une identification à ses proches, il relève aussi du désir de ressembler. Ce pour quoi je suis sceptique sur la pertinence du droit du sol, procédure à travers laquelle on vous attribue une nationalité que vous ne demandez pas. Quelle valeur peut bien avoir ce que l'on vous donne sans que vous l'ayez désiré ou voulu? Devenir français suppose une forme d'empathie qui n'a rien à voir avec le nationalisme mais relève simplement de l'amitié pour un pays qui vous est devenu familier. Trop de Français ont l'impression que la France est devenue une sorte de McDonald's où l'on vous dit: «Venez comme vous êtes.»
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Un intégriste [islamiste. Cela va sans dire, ce qui signifie que les intégristes chrétiens ne doivent pas être si dangereux que certains le prétendent] sur le plateau de Canal + : Céline Pina interpelle Najat Vallaud-Belkacem
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J'aimerais pouvoir dire [comme réaction au silence de Mme Vallaud face à l'islamiste] : de la stupéfaction, hélas si cela me choque profondément, cela ne m'étonne pas pour autant. J'ai écrit il y a quelque temps que ce qui développe un fort sentiment d'insécurité chez les Français, ce sont moins les attaques des islamistes que le silence de la classe politique quand il s'agit de défendre nos principes et ce que nous sommes. Cette séquence illustre parfaitement ce propos.
[…]
Ce qui est arrivé au ministre de l'éducation aurait pu arriver à presque tous les membres de notre classe politique, droite et gauche confondue. Mais la gauche a un double problème, elle abrite en son sein des islamo-gauchistes, qui sont bien plus que les idiots utiles des islamistes. Ils en deviennent leurs hommes de main et leur servent de caution morale et de certificat de respectabilité. Ils assurent même leur sale boulot de délégitimation de nos principes laïques et républicains, en essayant de faire passer tous les lanceurs d'alerte pour des islamophobes et en leur reprochant de faire le jeu du FN. Ils ont manifestement tout compris des stratégies d'intimidation des islamistes et les mettent en oeuvre au sein de la gauche et à l'intérieur des partis, chassant les républicains pour les remplacer par des communautaristes ou des hommes sans conviction, pour qui la politique est un plan de carrière.
[…]
Quant à notre gouvernement, il est toujours aussi peu clair quand il s'agit de désigner l'ennemi. Or le refus du président de la République de désigner clairement le terrorisme islamiste nous fragilise. Les Français ont parfaitement compris quelle violence ils affrontaient, voir leur gouvernement refuser de le dire ne peut s'interpréter que de deux façons: ils sont dans le déni par refus d'agir (ils ne prennent pas la mesure du phénomène) ou ils sont dans le déni par incapacité à agir (ils n'ont pas de grille de lecture de ce qui nous arrive ou ne le comprennent pas). Dans les deux cas, le danger n'est pas combattu et la population se retrouve en première ligne.
Pourquoi une telle prudence ? Cela traduit-il une peur ou une forme de complaisance? Cet incident fait suite à la polémique autour de l'Observatoire de la laïcité. Certains responsables politiques ont-ils trahi ce principe ?
Cela traduit probablement autant de la peur que de la complaisance, mais peut-être aussi une abyssale inculture, comme la difficulté de sortir d'un mode de fonctionnement quand on n'a plus de projets communs à défendre ni de rêves à porter.
[…]
Écoutez tous nos politiques. Bien rares sont ceux qui ne vous donnent pas envie de rire quand ils prononcent le mot France. On dirait que ce mot est trop gros pour leur bouche, qu'il les gêne. Ils ne sont pas plus à l'aise avec les mots «patrie», «république», «nation», «peuple», comme si cela ne signifiait plus rien pour eux, que des références obligées à un patrimoine enterré. En revanche parlez-leur de «vivre ensemble», d'«intermodalité», de «transversalité» et d'«horizontalité» et ils retrouvent des couleurs. Les mots de la politique ne sont plus les leurs, le langage de la technocratie est leur référence. Malheureusement, ces mots ne permettent pas de penser le monde, seulement de l'administrer, ils ne sont pas porteurs de projets, ils ne font pas le lien entre le monde de l'action et celui de l'intention. Ils ne créent ni sens, ni monde commun, et donc ne peuvent faire le lien entre les hommes.
Enfin certains sont surtout piégés par les réalités locales: ils n'ont pas d'utopie à proposer, pas de projet à construire, il ne leur reste que l'électoralisme et donc la manipulation de population ciblée pour asseoir leur pouvoir. Or, sur certains territoires comme la Seine Saint-Denis, le noyautage par les islamistes des associations et de certaines institutions fait qu'il n'est pas possible de garder sa place sans passer sous les fourches caudines des islamistes. Mais cela ne marche que parce que le reste de la population s'est arrêté de voter, faute d'offre politique qui lui corresponde. Car aujourd'hui, à droite comme à gauche, il n'y a plus d'offre politique laïque et républicaine. Et l'on peut demander ce qu'il reste de l'autorité de l'Etat.
L'épisode de l'Observatoire de la laïcité nous le prouve, qui voit un haut fonctionnaire refuser la mise en garde du Premier ministre, lui répondre par voie de presse de façon inadmissible et qui est pourtant confirmé à son poste alors qu'il a décrédibilisé l'institution qu'il dirige et déstabilisé l'autorité de l'État.
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Mme Vallaud se défend en plaidant la sidération. Je la crois assez volontiers. Mais une telle sidération n’aurait pas saisi Philippe de Villiers, pour des tas de raisons que je vous laisse deviner (certaines sont dans l'article mais pas toutes).
Libellés :
anti-France,
dhimmitude,
Houellebecq,
Mme Vallaud
dimanche, janvier 24, 2016
Pendant qu'on bavasse, la catastrophe continue
La France éloigne de moins en moins de clandestins
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Selon le bilan 2015 dressé par le ministère de l'Intérieur, quatre illégaux sur cinq ne sont pas expulsés.
«La France baisse la gardeau pire moment», déplore le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, qui dénonce le «double discours» d'un Bernard Cazeneuve qui «laisse filer à gauche» et tente d'endormir la droite. Faut-il craindre un réveil douloureux, quand les flux migratoires auront repris au printemps? La fermeture des frontières, toute relative, peut faire illusion un temps, l'état d'urgence n'est pas éternel.
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Selon le bilan 2015 dressé par le ministère de l'Intérieur, quatre illégaux sur cinq ne sont pas expulsés.
«La France baisse la gardeau pire moment», déplore le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, qui dénonce le «double discours» d'un Bernard Cazeneuve qui «laisse filer à gauche» et tente d'endormir la droite. Faut-il craindre un réveil douloureux, quand les flux migratoires auront repris au printemps? La fermeture des frontières, toute relative, peut faire illusion un temps, l'état d'urgence n'est pas éternel.
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La désespérante politique française en Orient
Jean-François Colosimo : «L'alliance de la Turquie avec Daech est objective»
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Comment expliquer l'incohérence de la politique étrangère de la France au Proche-Orient ? Le pouvoir a-t-il une compréhension des ressorts profonds qui animent les pays de cette région ?
Ces considérations historico-religieuses échappent totalement au gouvernement français et à l'Union européenne. La France fait preuve d'un manque de compréhension flagrant des ressorts profonds de ce qui se passe au Proche-Orient. Cette incompréhension n'est jamais qu'un signe de plus de l'erreur politique et morale qu'a été le choix d'abandonner le Liban qu'avait été celui de François Mitterrand.
François Hollande, encore moins avisé, professe pour des raisons gribouilles de dépendance économique, une politique d'inféodation envers les pays théoriciens et fournisseurs de l'islamisme arabe qu'il était prêt à intituler pompeusement «la politique sunnite de la France» si quelques vieux pontes du Quai d'Orsay doués de mémoire ne l'en avaient pas dissuadé.
La France de François Hollande a substitué à sa traditionnelle politique d'équilibre en Orient une politique hostile à l'Iran et à la Syrie, ignorante des Chiites et indifférente aux chrétiens. Ce n'est pas qu'une faute de Realpolitik, c'est une faute de l'intelligence et du cœur. Ou si l'on préfère, du devoir et de l'honneur.
Quant à la Turquie proprement dite, au sein de cette «politique sunnite» que dirige Washington, c'est Berlin, liée de manière décisive à Ankara par la finance, l'industrie, l'immigration, qui décide pour Paris. Mais cet aveuglement de la gauche au pouvoir est-il si surprenant ?
Ce furent les socialistes d'alors, leurs ancêtres en quelque sorte, qui entre 1920 et 1923 encouragèrent les Grecs à reconquérir les rivages du Bosphore et de l'Égée avant de les trahir au profit de Mustafa Kemal, arguant qu'il fallait l'armer car son progressisme avait l'avantage sur le terrain et représentait l'avenir absolu. Et quitte à faire retomber une nouvelle fois Byzance dans l'oubli ! Quel aveuglement sur la force du théologique en politique… Rien de bien neuf sur le fond, donc. Mais les massacres qui se préparent en Orient creuseront de nouveaux charniers qui, pour l'histoire, changeront cette ignorance passive en cynisme délibéré.
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Comment expliquer l'incohérence de la politique étrangère de la France au Proche-Orient ? Le pouvoir a-t-il une compréhension des ressorts profonds qui animent les pays de cette région ?
Ces considérations historico-religieuses échappent totalement au gouvernement français et à l'Union européenne. La France fait preuve d'un manque de compréhension flagrant des ressorts profonds de ce qui se passe au Proche-Orient. Cette incompréhension n'est jamais qu'un signe de plus de l'erreur politique et morale qu'a été le choix d'abandonner le Liban qu'avait été celui de François Mitterrand.
François Hollande, encore moins avisé, professe pour des raisons gribouilles de dépendance économique, une politique d'inféodation envers les pays théoriciens et fournisseurs de l'islamisme arabe qu'il était prêt à intituler pompeusement «la politique sunnite de la France» si quelques vieux pontes du Quai d'Orsay doués de mémoire ne l'en avaient pas dissuadé.
La France de François Hollande a substitué à sa traditionnelle politique d'équilibre en Orient une politique hostile à l'Iran et à la Syrie, ignorante des Chiites et indifférente aux chrétiens. Ce n'est pas qu'une faute de Realpolitik, c'est une faute de l'intelligence et du cœur. Ou si l'on préfère, du devoir et de l'honneur.
Quant à la Turquie proprement dite, au sein de cette «politique sunnite» que dirige Washington, c'est Berlin, liée de manière décisive à Ankara par la finance, l'industrie, l'immigration, qui décide pour Paris. Mais cet aveuglement de la gauche au pouvoir est-il si surprenant ?
Ce furent les socialistes d'alors, leurs ancêtres en quelque sorte, qui entre 1920 et 1923 encouragèrent les Grecs à reconquérir les rivages du Bosphore et de l'Égée avant de les trahir au profit de Mustafa Kemal, arguant qu'il fallait l'armer car son progressisme avait l'avantage sur le terrain et représentait l'avenir absolu. Et quitte à faire retomber une nouvelle fois Byzance dans l'oubli ! Quel aveuglement sur la force du théologique en politique… Rien de bien neuf sur le fond, donc. Mais les massacres qui se préparent en Orient creuseront de nouveaux charniers qui, pour l'histoire, changeront cette ignorance passive en cynisme délibéré.
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Libellés :
Chrétiens d'Orient,
Les conneries de Hollande,
Moyen-Orient
samedi, janvier 23, 2016
Islam : enfin de la lucidité dans le Figaro
Cet article est important, il faut le lire en entier :
Islam et christianisme : les impasses du dialogue interreligieux
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Nous ne sommes pas prêts au vrai dialogue, ni l'islam très figé depuis de nombreux siècles et manquant fondamentalement de liberté, ni le christianisme dans son retard de compréhension doctrinale de l'islam par rapport au christianisme et dans son complexe d'ancien colonisateur. L'ignorance mutuelle est grande, même si on croit savoir : tous les mots ont un autre sens dans leur cohérence religieuse spécifique. L'islamologie est en déclin dans l'Université et dans les Eglises chrétiennes. Le laïcisme français (excès de laïcité) est handicapé pour comprendre les religions. Alors on se contente d'expédients géopolitiques (histoire et sociologie de l'islam), et affectifs (empathie sympathique, diplomatie, langage politiquement correct). Il y a une sorte de maladie psychologique dans laquelle nous sommes installés depuis environ 1980, après les indépendances et le Concile de Vatican II qui avaient ouvert une attitude vraiment nouvelle sur une géopolitique défavorable depuis les débuts de l'islam avec les conquêtes arabe et turque, la course barbaresque séculaire en mer méditerranée, les croisades et la colonisation.
[…]
Une fois que le concile Vatican II a «ouvert les portes de l'altérité et du dialogue», écrivez-vous «on s'est installé dans le dialogue superficiel, le dialogue de salon, faussement consensuel.» Comment se manifeste ce consensualisme sur l'islam ?
Par l'ignorance, ou par les connaissances vues de loin et à bon compte: c'est la facilité. Alors on fait accréditer que l'islam est ‘abrahamique', que ‘nous avons la même foi', que nous sommes les religions ‘du Livre', et que nous avons le ‘même' Dieu, que l'on peut prier avec les ‘mêmes' mots, que le chrétien lui aussi doit reconnaître que Muhammad est «prophète» et au sens fort ‘comme les prophètes bibliques' et que le Coran est ‘révélé' pour lui au sens fort «comme la Bible» alors qu'il fait pourtant tomber 4/5e de la doctrine chrétienne… Et nous nous découvrons, par ce forcing déshonnête, que «nous avons beaucoup de points communs»! C'est indéfendable.
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Je ne suis pas d'accord avec la conclusion, mais peu importe. Il me plaît que cet article ait été publié dans le Figaro et non sur un blog confidentiel, c'est le plus important. Il faudrait que je le fasse lire à quelques curés, évêques et -pourquoi pas ?- papes.
Islam et christianisme : les impasses du dialogue interreligieux
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Nous ne sommes pas prêts au vrai dialogue, ni l'islam très figé depuis de nombreux siècles et manquant fondamentalement de liberté, ni le christianisme dans son retard de compréhension doctrinale de l'islam par rapport au christianisme et dans son complexe d'ancien colonisateur. L'ignorance mutuelle est grande, même si on croit savoir : tous les mots ont un autre sens dans leur cohérence religieuse spécifique. L'islamologie est en déclin dans l'Université et dans les Eglises chrétiennes. Le laïcisme français (excès de laïcité) est handicapé pour comprendre les religions. Alors on se contente d'expédients géopolitiques (histoire et sociologie de l'islam), et affectifs (empathie sympathique, diplomatie, langage politiquement correct). Il y a une sorte de maladie psychologique dans laquelle nous sommes installés depuis environ 1980, après les indépendances et le Concile de Vatican II qui avaient ouvert une attitude vraiment nouvelle sur une géopolitique défavorable depuis les débuts de l'islam avec les conquêtes arabe et turque, la course barbaresque séculaire en mer méditerranée, les croisades et la colonisation.
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Une fois que le concile Vatican II a «ouvert les portes de l'altérité et du dialogue», écrivez-vous «on s'est installé dans le dialogue superficiel, le dialogue de salon, faussement consensuel.» Comment se manifeste ce consensualisme sur l'islam ?
Par l'ignorance, ou par les connaissances vues de loin et à bon compte: c'est la facilité. Alors on fait accréditer que l'islam est ‘abrahamique', que ‘nous avons la même foi', que nous sommes les religions ‘du Livre', et que nous avons le ‘même' Dieu, que l'on peut prier avec les ‘mêmes' mots, que le chrétien lui aussi doit reconnaître que Muhammad est «prophète» et au sens fort ‘comme les prophètes bibliques' et que le Coran est ‘révélé' pour lui au sens fort «comme la Bible» alors qu'il fait pourtant tomber 4/5e de la doctrine chrétienne… Et nous nous découvrons, par ce forcing déshonnête, que «nous avons beaucoup de points communs»! C'est indéfendable.
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Je ne suis pas d'accord avec la conclusion, mais peu importe. Il me plaît que cet article ait été publié dans le Figaro et non sur un blog confidentiel, c'est le plus important. Il faudrait que je le fasse lire à quelques curés, évêques et -pourquoi pas ?- papes.
De l'impartialité des médias et autres contes pour enfants
Cet extrait de Causeur m'a bien fait rire :
1h28 de jeu [match Finkielkraut Cohn-Bendit]. Un autre moment fort du match. David Pujadas quitte à la surprise générale son rôle d’arbitre et lance, presque solennel : « N’oublions pas quand même, et tout le monde sera sans doute d’accord ici, qu’une écrasante majorité des musulmans adhèrent aux valeurs françaises et se fondent parfaitement dans la société française. » Accélération de mon rythme cardiaque. Je m’égosille. « Tu te bases sur quelles statistiques ou sur quels chiffres précis pour sortir cela David ? Et la laïcité, la liberté d’expression, ça fait partie des valeurs françaises ou pas ? Et l’égalité homme-femme, la lutte contre l’antisémitisme aussi ?
Pujadas ne me répond pas. Faut dire qu’il ne peut pas m’entendre de là où il est. Mon chien me reluque bizarrement.
On joue depuis plus de deux heures maintenant et on va enfin savoir qui a remporté la rencontre. L’arbitre fait appel à Karim Rissouli. Le journaliste est censé nous dire quel est la tendance sur les réseaux sociaux. Je me souviens avoir vu ce journaliste s’en prendre à Zemmour il y a quelques années, quand il officiait au « Grand Journal » sur Canal+. Du coup, un doute m’effleure quant à son impartialité. Karim Rissouli précise que les commentaires les plus fréquents concernent l’intervention de l’enseignante, sans préciser s’ils sont élogieux ou non. « Qui a gagné sur Twitter entre Cohn-Bendit et Finkielkraut ? Je dirais 50-50 », conclut-il magnanime. Du coup, le doute m’effleure un peu plus encore. Ce n’est pas du tout l’impression que j’avais en lisant les réactions tout à l’heure.
C’est au tour de Jean-Daniel Lévy d’intervenir pour l’institut Harris Interactive. D’après un sondage réalisé en fin d’émission, c’est Cohn-Bendit qui a le plus convaincu les téléspectateurs (55%) face à Finkielkraut (44%). El Rafe tweet dans la foulée : « Ils font croire que les gens ont préféré Cohn-Bendit à Finkielkraut. LOL »
Sur Twitter, je m’amuse à répertorier les tweets concernant l’émission. J’en dénombre 36 : 28 d’entre eux sont favorables à Finkielkraut ou défavorables à Cohn-Bendit contre 8 pour l’opinion inverse. Je me dis que Karim Rissouli est sans doute davantage un littéraire qu’un matheux car 28/8 ce n’est pas, même grosso modo, du 50/50.
Du coup, je vais illico sur la page Facebook « Des paroles et des actes ». Il est minuit et je dénombre pas moins de 417 messages postés durant l’émission. J’hésite quelques secondes. Mais je veux en avoir le cœur net. Je décide de me coltiner tous les messages, histoire de connaître le ressenti des gens. Surtout qu’au-delà de 400, l’échantillon commence à être représentatif. Un hommage à Stakhanov. Histoire de bien faire les choses, je dénombre précisément les messages favorables à Finkielkraut (ou défavorables à Cohn-Bendit) d’un côté, ceux favorables à Cohn-Bendit (ou défavorables à Finkielkraut) de l’autre. Dans une troisième colonne, je répertorie les messages neutres ou hors sujets. Je prends un crayon noir et une gomme. J’ai l’impression de faire une heure de colle à l’école.
Le résultat est édifiant. Pas moins de 190 messages sont en faveur de Finkielkraut contre… 35 pour Cohn-Bendit. Ce qui nous fait un ratio de 85/15 en faveur du philosophe. Par ailleurs, près de 130 personnes s’attaquent plus ou moins vertement à la prof d’Anglais, vous savez celle qui va « droit au but », alors que seulement 9 la soutiennent.
Je referme mon cahier avec plein de questions en tête. Sur quels critères le journaliste s’est-il basé pour balancer son 50/50 ? Au lieu de citer quelques tweets anodins, pourquoi n’a-t-il pas mentionné les critiques massives à l’égard de l’enseignante sur les réseaux sociaux, lui qui était censé décortiquer la tendance ? Qui sont les gens interrogés par l’institut de sondage ? Comment un tel décalage avec les réseaux sociaux est-il possible ?
Dans les années 60, l’Office de radiodiffusion-télévision française contrôlait la télé publique et la plupart des journalistes étaient à la botte des gaullistes. Aujourd’hui, l’ORTF n’existe plus. La télé publique a-t-elle changé de camp ?
Libellés :
Finkielkraut,
journalisme de connivence,
journalopes
Hureaux et les enfants d'Europe
Quand le forum de Davos se penche sur l’immigration, il oublie la question fondamentale : pourquoi l’Europe ne fait plus d’enfants
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On élude la question de la dénatalité en Europe : n'a-t-elle aucun remède ? Evoquer ce sujet est tabou parce qu'on finirait par parler de la politique familiale qui est la bête noire des lobbies féministes maîtres du politiquement correct international [c'est mes yeux ou cela correspond exactement à ce que j'écrivais hier ? Laisser l'autorité toute entière aux femmes, c'est une calamité]. La dénatalité européenne est considéré comme une donnée intangible. Pourtant la Russie de Poutine montre que quand un gouvernement veut remonter la natalité, il y arrive.
En disant cela, on évite surtout de poser le problème culturel. Une nation ce ne sont pas seulement des chiffres de population, des tranches d'âge etc., c'est aussi une certaine homogénéité culturelle. Sinon, on va vers une société d'apartheid probablement autoritaire ; il faudra une autorité forte pour éviter la guerre civile : on le voit en France avec la réforme constitutionnelle et l'état d'urgence qui préfigurent ce que sera l'Europe de demain.
En disant cela, surtout, on ignore délibérément la question identitaire. On tient pour rien l'angoisse qui traverse aujourd'hui l'Europe sur l'avenir de sa civilisation. Or le sentiment d'un peuple, même si on ne le juge pas légitime (je crois pour ma part qu'il l'est) doit être pris en compte. La capacité d'accueil, pas financière mais politique, de nos pays est limitée. Un petit nombre d'immigrés
[…]
Enfin, que révèle cette volonté de considérer l'ensemble des problèmes par leur prisme économique en premier lieu ? Quelle traduction de notre société faut-il y lire ?
Au premier abord, on y verra une sorte d'esprit technocratique, d'économisme un peu sec, d'ignorance des réalités sociales et culturelles. C'est peut-être le signe d'une inculture croissante de notre classe politique. Je ne crois pas par exemple que Angela Merkel soit très cultivée. Mais par-derrière on peut y voir aussi le signe d'un malaise profond, d'une indifférence des dirigeants de l'Europe à l'avenir de la civilisation européenne. Ce qui, selon Spinoza, est la volonté fondamentale de tout ce qui compose l'univers , vouloir persévérer dans l'être, est perdu de vue, voire diabolisé comme une forme d'égoïsme, de fascisme. Signe d'une étrange maladie psychologique qui s'apparente à une forme de décadence. Il ne faut pas imaginer que cette fausse générosité abstraite nous rend populaires dans le monde. "Il faut aimer son prochain comme soi-même". Ceux qui ne s'aiment plus sont incapables d'aimer vraiment les autres. Au lieu de leur dire merci, on les méprise et on les hait. D'où peut-être les incidents de Cologne. Heureusement tous les Européens ne sont pas atteints par cette maladie dégénérative, du moins j'espère.
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On élude la question de la dénatalité en Europe : n'a-t-elle aucun remède ? Evoquer ce sujet est tabou parce qu'on finirait par parler de la politique familiale qui est la bête noire des lobbies féministes maîtres du politiquement correct international [c'est mes yeux ou cela correspond exactement à ce que j'écrivais hier ? Laisser l'autorité toute entière aux femmes, c'est une calamité]. La dénatalité européenne est considéré comme une donnée intangible. Pourtant la Russie de Poutine montre que quand un gouvernement veut remonter la natalité, il y arrive.
En disant cela, on évite surtout de poser le problème culturel. Une nation ce ne sont pas seulement des chiffres de population, des tranches d'âge etc., c'est aussi une certaine homogénéité culturelle. Sinon, on va vers une société d'apartheid probablement autoritaire ; il faudra une autorité forte pour éviter la guerre civile : on le voit en France avec la réforme constitutionnelle et l'état d'urgence qui préfigurent ce que sera l'Europe de demain.
En disant cela, surtout, on ignore délibérément la question identitaire. On tient pour rien l'angoisse qui traverse aujourd'hui l'Europe sur l'avenir de sa civilisation. Or le sentiment d'un peuple, même si on ne le juge pas légitime (je crois pour ma part qu'il l'est) doit être pris en compte. La capacité d'accueil, pas financière mais politique, de nos pays est limitée. Un petit nombre d'immigrés
[…]
Enfin, que révèle cette volonté de considérer l'ensemble des problèmes par leur prisme économique en premier lieu ? Quelle traduction de notre société faut-il y lire ?
Au premier abord, on y verra une sorte d'esprit technocratique, d'économisme un peu sec, d'ignorance des réalités sociales et culturelles. C'est peut-être le signe d'une inculture croissante de notre classe politique. Je ne crois pas par exemple que Angela Merkel soit très cultivée. Mais par-derrière on peut y voir aussi le signe d'un malaise profond, d'une indifférence des dirigeants de l'Europe à l'avenir de la civilisation européenne. Ce qui, selon Spinoza, est la volonté fondamentale de tout ce qui compose l'univers , vouloir persévérer dans l'être, est perdu de vue, voire diabolisé comme une forme d'égoïsme, de fascisme. Signe d'une étrange maladie psychologique qui s'apparente à une forme de décadence. Il ne faut pas imaginer que cette fausse générosité abstraite nous rend populaires dans le monde. "Il faut aimer son prochain comme soi-même". Ceux qui ne s'aiment plus sont incapables d'aimer vraiment les autres. Au lieu de leur dire merci, on les méprise et on les hait. D'où peut-être les incidents de Cologne. Heureusement tous les Européens ne sont pas atteints par cette maladie dégénérative, du moins j'espère.
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vendredi, janvier 22, 2016
Le discrédit de la parole politique expliquée en quelques lignes
Nicolas Sarkozy et le mariage pour tous : le discrédit de la parole politique
Il y a un an,devant les militants de Sens Commun, un mouvement issu de la Manif pour tous et affilié à l'UMP, l'ancien président de la République se déclarait favorable à l'abrogation de la loi Taubira. Aujourd'hui, il écrit dans son livre: «Il ne sera pas question de démarier les mariés et de revenir en arrière. J'avais pensé à l'époque que les ambiguïtés de la loi Taubira sur certains points imposeraient une nouvelle rédaction. A la réflexion, je crois que le remède serait pire que le mal...». Que cela vous inspire-t-il ?
Louis Manaranche : La parole politique est cruciale. Elle est, même quand elle se veut réaliste et sans concessions démagogiques, une promesse. Elle l'est par essence: il s'agit toujours de susciter l'adhésion en proposant une projection dans l'avenir. Cette promesse a une dimension toute particulière. Elle réactive à intervalles réguliers le peuple comme acteur de sa destinée. En cela, le discrédit à l'égard d'une parole politique est d'une gravité que l'on ne se figure pas toujours très clairement. La parole prononcée à la va vite, la concession lâchée à une communauté, l'aveu que l'on a parlé avant de réfléchir, la tergiversation fondée sur l'analyse scrupuleuse des seuls sondages... sont autant de facettes du même mal. On ne croit plus à la parole politique, ou alors au troisième degré. Non seulement les électeurs que le sens civique parvient à mobiliser encore votent-ils alors sans allant, par routine, mais la fracture qui ronge la société française, qui la délite, qui éloigne la perspective d'une reconstruction commune, s'accroît inéluctablement. Lorsque l'on se dédit en deux phrases sur la réécriture d'une loi dont on a dit avec insistance le mal que l'on en pensait, on contribue puissamment au discrédit de la parole politique. On déçoit ceux pour qui la promesse passée semblait enfin coïncider avec une vision de la société qui les mettait en marche. Mais on fait pire. On jette le discrédit sur tout ce que l'on pourra dire dans une campagne. Et l'on porte un nouveau coup, par anticipation, à la fonction présidentielle.
Il y a un an,devant les militants de Sens Commun, un mouvement issu de la Manif pour tous et affilié à l'UMP, l'ancien président de la République se déclarait favorable à l'abrogation de la loi Taubira. Aujourd'hui, il écrit dans son livre: «Il ne sera pas question de démarier les mariés et de revenir en arrière. J'avais pensé à l'époque que les ambiguïtés de la loi Taubira sur certains points imposeraient une nouvelle rédaction. A la réflexion, je crois que le remède serait pire que le mal...». Que cela vous inspire-t-il ?
Louis Manaranche : La parole politique est cruciale. Elle est, même quand elle se veut réaliste et sans concessions démagogiques, une promesse. Elle l'est par essence: il s'agit toujours de susciter l'adhésion en proposant une projection dans l'avenir. Cette promesse a une dimension toute particulière. Elle réactive à intervalles réguliers le peuple comme acteur de sa destinée. En cela, le discrédit à l'égard d'une parole politique est d'une gravité que l'on ne se figure pas toujours très clairement. La parole prononcée à la va vite, la concession lâchée à une communauté, l'aveu que l'on a parlé avant de réfléchir, la tergiversation fondée sur l'analyse scrupuleuse des seuls sondages... sont autant de facettes du même mal. On ne croit plus à la parole politique, ou alors au troisième degré. Non seulement les électeurs que le sens civique parvient à mobiliser encore votent-ils alors sans allant, par routine, mais la fracture qui ronge la société française, qui la délite, qui éloigne la perspective d'une reconstruction commune, s'accroît inéluctablement. Lorsque l'on se dédit en deux phrases sur la réécriture d'une loi dont on a dit avec insistance le mal que l'on en pensait, on contribue puissamment au discrédit de la parole politique. On déçoit ceux pour qui la promesse passée semblait enfin coïncider avec une vision de la société qui les mettait en marche. Mais on fait pire. On jette le discrédit sur tout ce que l'on pourra dire dans une campagne. Et l'on porte un nouveau coup, par anticipation, à la fonction présidentielle.
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Porco Rosso et les garçons
Je suis tombé sur un entretien étonnant de Miyazaki. Pour expliquer la genèse de Porco Rosso. il raconte qu'il en avait marre de voir les filles marcher fièrement devant et les garçons suivre tout penauds derrière. Il se demande ce qui est arrivé aux garçons pour que les filles les jugent désormais « insatisfaisants et manquant d'assurance ».
J'ai déjà entendu cette réflexion de filles et de jeunes femmes françaises, mais ces dames devraient se remettre un peu en question. On prétend les femmes plus psychologues que les hommes, ce n'est vraiment pas mon expérience. Quand les femmes se comportent comme des syndicalistes SNCF, qu'y a-t-il d'étonnant à ce que les hommes préfèrent l'original à la copie, délaissent les femmes et se mettent en ménage avec de vrais syndicalistes SNCF ?
Les femmes se plaignent de maux dont elles chérissent les causes. Car la virilité ne provoque pas seulement des agressions sexuelles, elle est aussi ce qui pousse les hommes à protéger les femmes. A Stockholm, combien de Suédois, à Cologne, combien d'Allemands, ont essayé de réagir et de protéger leurs compagnes contre les agressions de jeunes musulmans en rut ? Beaucoup trop peu, d'après ce que j'ai compris. Ces dames veulent de gentils toutous obéissants, qu'elles ne se plaignent pas ensuite de ne pas avoir de chiens de garde quand ça tourne au vinaigre.
Je pense que le féminisme militant est une catastrophe sociale et que sa conséquence la plus grave est notre suicide démographique.
Les imbéciles me rétorqueront « Alors, tu es d'accord avec les islamistes pour enfermer les femmes ». Pauvre réplique.
Car, entre l'islam et nos sociétés devenues folles, il y a la place pour un monde. Et ce monde, c'est celui de l'amour occidental traditionnel, celui qui commence avec le christianisme, la dévotion à la Vierge et se poursuit par l'amour courtois et le « fine amor ». Cet équilibre là a été détruit par le féminisme militant.
Nous devons redécouvrir dans la douleur que, tout comme l'autorité a une grande utilité, la virilité est utile. Il ne serait pas étonnant que cette demande de virilité vienne des femmes et que les hommes y résistent car la virilité, c'est chiant. Cela suppose, idéalement, d'être capable de se sacrifier pour sa famille, pour son clan, pour sa patrie (ce n'est pas un hasard si le féminisme a commencé à prendre le dessus après 1918 et l'overdose de sacrifices virils pour la patrie). Se comporter comme une fiotte molle et geignarde, façon François Hollande, est bien plus confortable.
Revenons à Porco Rosso. Les propos de Miyazaki m'ont d'abord étonné parce que les héroïnes, Fio et Gina, sont plus posées et plus courageuses (sentimentalement) que les hommes. Mais, en réfléchissant, les hommes de ce film se comportent bien comme des hommes au sens le plus traditionnel, courageux (physiquement), protecteurs, un peu tout fous, chevaleresques, causant mécanique et artillerie, buvant des coups ...
Bref, Porco Rosso, c'est l'équilibre perdu entre hommes et femmes !
Nota : dans la version française, à la fin du film, il y a une erreur de traduction gravissime. On dit : « On ne l'a jamais revu », alors que la version japonaise dit littéralement : « Il n'a jamais remontré son visage ». Dans le contexte de Porco Rosso, un pilote humain dont le visage s'est transformé en cochon et qui, peut-être, suite au baiser de Fio, est redevenu humain, c'est important. Or, en regardant bien la dernière image de l'hôtel Adriano, on aperçoit un avion rouge qui ne peut être que celui de Porco/Marco.
Autrement dit, la fin suggérée en japonais est l'inverse de celle traduite en français. Regrettable contresens !
J'ai déjà entendu cette réflexion de filles et de jeunes femmes françaises, mais ces dames devraient se remettre un peu en question. On prétend les femmes plus psychologues que les hommes, ce n'est vraiment pas mon expérience. Quand les femmes se comportent comme des syndicalistes SNCF, qu'y a-t-il d'étonnant à ce que les hommes préfèrent l'original à la copie, délaissent les femmes et se mettent en ménage avec de vrais syndicalistes SNCF ?
Les femmes se plaignent de maux dont elles chérissent les causes. Car la virilité ne provoque pas seulement des agressions sexuelles, elle est aussi ce qui pousse les hommes à protéger les femmes. A Stockholm, combien de Suédois, à Cologne, combien d'Allemands, ont essayé de réagir et de protéger leurs compagnes contre les agressions de jeunes musulmans en rut ? Beaucoup trop peu, d'après ce que j'ai compris. Ces dames veulent de gentils toutous obéissants, qu'elles ne se plaignent pas ensuite de ne pas avoir de chiens de garde quand ça tourne au vinaigre.
Je pense que le féminisme militant est une catastrophe sociale et que sa conséquence la plus grave est notre suicide démographique.
Les imbéciles me rétorqueront « Alors, tu es d'accord avec les islamistes pour enfermer les femmes ». Pauvre réplique.
Car, entre l'islam et nos sociétés devenues folles, il y a la place pour un monde. Et ce monde, c'est celui de l'amour occidental traditionnel, celui qui commence avec le christianisme, la dévotion à la Vierge et se poursuit par l'amour courtois et le « fine amor ». Cet équilibre là a été détruit par le féminisme militant.
Nous devons redécouvrir dans la douleur que, tout comme l'autorité a une grande utilité, la virilité est utile. Il ne serait pas étonnant que cette demande de virilité vienne des femmes et que les hommes y résistent car la virilité, c'est chiant. Cela suppose, idéalement, d'être capable de se sacrifier pour sa famille, pour son clan, pour sa patrie (ce n'est pas un hasard si le féminisme a commencé à prendre le dessus après 1918 et l'overdose de sacrifices virils pour la patrie). Se comporter comme une fiotte molle et geignarde, façon François Hollande, est bien plus confortable.
Revenons à Porco Rosso. Les propos de Miyazaki m'ont d'abord étonné parce que les héroïnes, Fio et Gina, sont plus posées et plus courageuses (sentimentalement) que les hommes. Mais, en réfléchissant, les hommes de ce film se comportent bien comme des hommes au sens le plus traditionnel, courageux (physiquement), protecteurs, un peu tout fous, chevaleresques, causant mécanique et artillerie, buvant des coups ...
Bref, Porco Rosso, c'est l'équilibre perdu entre hommes et femmes !
Nota : dans la version française, à la fin du film, il y a une erreur de traduction gravissime. On dit : « On ne l'a jamais revu », alors que la version japonaise dit littéralement : « Il n'a jamais remontré son visage ». Dans le contexte de Porco Rosso, un pilote humain dont le visage s'est transformé en cochon et qui, peut-être, suite au baiser de Fio, est redevenu humain, c'est important. Or, en regardant bien la dernière image de l'hôtel Adriano, on aperçoit un avion rouge qui ne peut être que celui de Porco/Marco.
Autrement dit, la fin suggérée en japonais est l'inverse de celle traduite en français. Regrettable contresens !
Les aventuriers
Ici, on évoque de vrais aventuriers :
Le temps béni des aventuriers
Et là, on évoque des apprentis sorciers :
Arnold Munnich-Olivier Rey : «L'homme deviendra-t-il immortel ?»
Cet article est à lire in extenso.
Le temps béni des aventuriers
Et là, on évoque des apprentis sorciers :
Arnold Munnich-Olivier Rey : «L'homme deviendra-t-il immortel ?»
Cet article est à lire in extenso.
Libellés :
aventuriers,
Transhumanisme
Europe : meurtre, suicide ou maladie grave ?
En Europe, les nations ne veulent pas mourir
Islam et Occident : une petite histoire du « choc des civilisations »
***********
Tous ces conflits, tant d'ordre théologique que militaire, ont évidemment très profondément marqué les esprits, et les musulmans qui arrivent en Europe les ont, d'une manière plus ou moins consciente, présents à l' esprit. Il s'agit d'un inconscient collectif qui les conduit à revendiquer, à juste titre d'ailleurs, leur identité musulmane, et ce au-delà de leur adhésion plus ou moins marquée à leur religion. Le problème de l'identité, pour tout individu, il faut en prendre conscience, est tout à fait fondamental, cette notion rejoignant ce que Platon en son temps avait appelé le thymos. On voit donc mal comment les musulmans qui viennent s'implanter aujourd'hui en Europe renonceraient à leur identité: d'ailleurs, la Convention Européenne des Droits de l'Homme veille au grain: elle interdit aux pays membres de mener une quelconque politique qui viserait à s'opposer à ce que tous ces immigrés conservent leur culture. Une politique d'assimilation exigerait de la part d'un pays membre de la Convention Européenne des Droits de l'homme qui voudrait l'appliquer qu'il dénonce son adhésion à ce traité. Et l'on sait que le Conseil de l'Europe est extrêmement vigilant, ne manquant pas d'adresser en permanence aux pays membres des recommandations à cet effet.
De cette confrontation entre les deux civilisations sur un même territoire, le célèbre anthropologue Claude Levi Strauss nous dit qu'il en résultera, inévitablement, à terme, une nouvelle civilisation. C'est ainsi que meurent les civilisations. Face à cette triste perspective, nous pensons qu'il est bon de rappeler la pensée de ce brillant esprit du XXème siècle que fut Arnold Toynbee: «Les civilisations ne sont pas assassinées : elles se suicident».
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Islam et Occident : une petite histoire du « choc des civilisations »
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Tous ces conflits, tant d'ordre théologique que militaire, ont évidemment très profondément marqué les esprits, et les musulmans qui arrivent en Europe les ont, d'une manière plus ou moins consciente, présents à l' esprit. Il s'agit d'un inconscient collectif qui les conduit à revendiquer, à juste titre d'ailleurs, leur identité musulmane, et ce au-delà de leur adhésion plus ou moins marquée à leur religion. Le problème de l'identité, pour tout individu, il faut en prendre conscience, est tout à fait fondamental, cette notion rejoignant ce que Platon en son temps avait appelé le thymos. On voit donc mal comment les musulmans qui viennent s'implanter aujourd'hui en Europe renonceraient à leur identité: d'ailleurs, la Convention Européenne des Droits de l'Homme veille au grain: elle interdit aux pays membres de mener une quelconque politique qui viserait à s'opposer à ce que tous ces immigrés conservent leur culture. Une politique d'assimilation exigerait de la part d'un pays membre de la Convention Européenne des Droits de l'homme qui voudrait l'appliquer qu'il dénonce son adhésion à ce traité. Et l'on sait que le Conseil de l'Europe est extrêmement vigilant, ne manquant pas d'adresser en permanence aux pays membres des recommandations à cet effet.
De cette confrontation entre les deux civilisations sur un même territoire, le célèbre anthropologue Claude Levi Strauss nous dit qu'il en résultera, inévitablement, à terme, une nouvelle civilisation. C'est ainsi que meurent les civilisations. Face à cette triste perspective, nous pensons qu'il est bon de rappeler la pensée de ce brillant esprit du XXème siècle que fut Arnold Toynbee: «Les civilisations ne sont pas assassinées : elles se suicident».
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mercredi, janvier 20, 2016
Viktor Dedaj : désinformation et mal-information
Vous savez que le sujet me tient particulièrement à coeur car je considère qu'il est fondamental pour expliquer ce qui ne va pas dans nos sociétés.
Viktor Dedaj insiste sur plusieurs points :
1) La mal-information est proportionnelle à : Vitesse de traitement de l'information x complexité du sujet.
2) La désinformation est proportionnelle à : Enjeu politique de l'information x absence de sens critique des medias. Or, il se trouve, c'est un constat, que plus le sujet important, moins les medias ont de sens critique. Ils enquêteront sur la déclaration de patrimoine d'un élu, mais pas sur la version officielle d'un attentat (pourtant, la version officielle des attentats du 13 novembre soulève une foule de questions !). Donc le phénomène est exponentiel, si le sujet est important, vous êtes pratiquement certain d'être désinformé.
3) Il y a une différence entre ingurgiter de l'information et s'informer. Il revient sur un thème qui m'est cher : passer son temps devant les chaines en continu est à l'information ce que bâfrer au Mac Do est à la gastronomie. L'information en continu provoque l'obésité intellectuelle, l'incapacité à se décentrer et à se remettre en cause. Il insiste, comme moi, comme Volkoff, sur l'absolue nécessité de couper les canaux d'information en continu. J'apprécie, par vanité, qu'il pose la même question que moi : « Si vous apprenez un attentat, non pas dans l'heure qui suit, mais le lendemain, qu'est-ce que ça change ? ».
Certes, l'auteur est un gauchiste, mais cela vaut le coup de l'écouter car les critères qu'il donne pour essayer de détecter la mal-information et la désinformation sont neutres.
Et pour vous amuser, je vous mets le faux communiqué élyséen de Viktor Dedaj à propos des attentas :
Viktor Dedaj insiste sur plusieurs points :
1) La mal-information est proportionnelle à : Vitesse de traitement de l'information x complexité du sujet.
2) La désinformation est proportionnelle à : Enjeu politique de l'information x absence de sens critique des medias. Or, il se trouve, c'est un constat, que plus le sujet important, moins les medias ont de sens critique. Ils enquêteront sur la déclaration de patrimoine d'un élu, mais pas sur la version officielle d'un attentat (pourtant, la version officielle des attentats du 13 novembre soulève une foule de questions !). Donc le phénomène est exponentiel, si le sujet est important, vous êtes pratiquement certain d'être désinformé.
3) Il y a une différence entre ingurgiter de l'information et s'informer. Il revient sur un thème qui m'est cher : passer son temps devant les chaines en continu est à l'information ce que bâfrer au Mac Do est à la gastronomie. L'information en continu provoque l'obésité intellectuelle, l'incapacité à se décentrer et à se remettre en cause. Il insiste, comme moi, comme Volkoff, sur l'absolue nécessité de couper les canaux d'information en continu. J'apprécie, par vanité, qu'il pose la même question que moi : « Si vous apprenez un attentat, non pas dans l'heure qui suit, mais le lendemain, qu'est-ce que ça change ? ».
Certes, l'auteur est un gauchiste, mais cela vaut le coup de l'écouter car les critères qu'il donne pour essayer de détecter la mal-information et la désinformation sont neutres.
Et pour vous amuser, je vous mets le faux communiqué élyséen de Viktor Dedaj à propos des attentas :
Le communiqué de l’Elysée que vous ne lirez pas
Viktor DEDAJ
Suite aux événements tragiques d’hier, il a été décidé que la France réexaminera sa stratégie et politique étrangère.
1) Considérant les soutiens de certains pays avec les mouvements terroristes, soit par leur création à des fins géostratégiques douteuses, soit par leur financement, soit par une complaisance à leur égard, la France révisera ses relations avec les Etats-Unis, le Qatar, l’Arabie-Saoudite, Israël et la Turquie.
2) Considérant le rôle actif joué par la France elle-même dans le point 1), les membres des gouvernements successifs annoncent leur démission en bloc et leur mise à disposition de la Justice française et internationale, non sans avoir au préalable engagé des actions contre les figures politiques, culturelles et médiatiques qui ont défendu et encouragé ces politiques criminelles.
3) Considérant que les 5 années d’interventions occidentales en Syrie et les 15 années de campagnes « d’éradication du terrorisme » ont produit moins de résultats qu’un mois d’intervention russe, la France révisera ses alliances stratégiques en matière de lutte contre le terrorisme et reconsidérera les propositions russes et autres pour une paix au Moyen-orient.
4) Constatant le rôle extrêmement belliqueux et destructeur de l’OTAN ces 30 dernières années, la France se retire de toutes les instances de cette organisation et soumet à l’examen de la Justice la responsabilité des dirigeants de cette organisation pour des actes de guerre illégaux et actes de crimes contre l’humanité.
5) Reconnaissant le rôle indispensable joué par les marchands d’armes dans les guerres, l’Etat français procédera à la nationalisation sans indemnisation et la liquidation de toutes les entreprises privées engagées dans cette filière. Un référendum sera soumis au peuple français sur le devenir d’un éventuel secteur public dédié exclusivement à la Défense.
6) Constatant (pendant qu’on y est) qu’il circule librement et à ciel ouvert des « armes interdites » par les Conventions internationales, la France lancera des mandats d’arrêt internationaux contre les responsables d’entreprises et leurs subordonnés employés dans les services de Recherche et Développement (l’argument « je ne faisais qu’obéir aux instructions » ou « si ce n’est pas nous, c’est quelqu’un d’autre qui le fabriquera » ne saurait être opposé).
7) Considérant que « lorsque nos réactions sont prévisibles, nous devenons manipulables », le Gouvernement de la France se refuse à tomber dans le piège tendu et retire toutes les mesures de surveillance massive et d’atteintes aux libertés publiques et engagera une véritable lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, d’où qu’il vienne, et contre tous ses promoteurs, alliés ou non (qu’on se le dise).
Vive la France (pour ce qu’il en reste), vive la République (pour ce qu’elle en vaut).
Fait à l’Elysée, le 14 novembre 2015
Le Président
1) Considérant les soutiens de certains pays avec les mouvements terroristes, soit par leur création à des fins géostratégiques douteuses, soit par leur financement, soit par une complaisance à leur égard, la France révisera ses relations avec les Etats-Unis, le Qatar, l’Arabie-Saoudite, Israël et la Turquie.
2) Considérant le rôle actif joué par la France elle-même dans le point 1), les membres des gouvernements successifs annoncent leur démission en bloc et leur mise à disposition de la Justice française et internationale, non sans avoir au préalable engagé des actions contre les figures politiques, culturelles et médiatiques qui ont défendu et encouragé ces politiques criminelles.
3) Considérant que les 5 années d’interventions occidentales en Syrie et les 15 années de campagnes « d’éradication du terrorisme » ont produit moins de résultats qu’un mois d’intervention russe, la France révisera ses alliances stratégiques en matière de lutte contre le terrorisme et reconsidérera les propositions russes et autres pour une paix au Moyen-orient.
4) Constatant le rôle extrêmement belliqueux et destructeur de l’OTAN ces 30 dernières années, la France se retire de toutes les instances de cette organisation et soumet à l’examen de la Justice la responsabilité des dirigeants de cette organisation pour des actes de guerre illégaux et actes de crimes contre l’humanité.
5) Reconnaissant le rôle indispensable joué par les marchands d’armes dans les guerres, l’Etat français procédera à la nationalisation sans indemnisation et la liquidation de toutes les entreprises privées engagées dans cette filière. Un référendum sera soumis au peuple français sur le devenir d’un éventuel secteur public dédié exclusivement à la Défense.
6) Constatant (pendant qu’on y est) qu’il circule librement et à ciel ouvert des « armes interdites » par les Conventions internationales, la France lancera des mandats d’arrêt internationaux contre les responsables d’entreprises et leurs subordonnés employés dans les services de Recherche et Développement (l’argument « je ne faisais qu’obéir aux instructions » ou « si ce n’est pas nous, c’est quelqu’un d’autre qui le fabriquera » ne saurait être opposé).
7) Considérant que « lorsque nos réactions sont prévisibles, nous devenons manipulables », le Gouvernement de la France se refuse à tomber dans le piège tendu et retire toutes les mesures de surveillance massive et d’atteintes aux libertés publiques et engagera une véritable lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, d’où qu’il vienne, et contre tous ses promoteurs, alliés ou non (qu’on se le dise).
Vive la France (pour ce qu’il en reste), vive la République (pour ce qu’elle en vaut).
Fait à l’Elysée, le 14 novembre 2015
Le Président
Libellés :
désinformation,
Viktor Dedaj
Les ravages de l'immigrationnisme en Belgique
Molenbeek : zone de non-droit au coeur de la capitale européenne
Les immigrationnistes sont comme Hitler, Mao et Staline : « Je préfère que mon peuple et mon pays périssent plutôt que de connaître mes torts et d'abdiquer mon idéologie».
Les immigrationnistes sont comme Hitler, Mao et Staline : « Je préfère que mon peuple et mon pays périssent plutôt que de connaître mes torts et d'abdiquer mon idéologie».
lundi, janvier 18, 2016
Vivent la Pologne et la Slovénie ... libres !
En bleu, c'est moi qui souligne
Enfin une bonne nouvelle : contre-coup d’État en Pologne ?
***********
Je dois dire que j’ai une grande sympathie pour les Polonais. Cette Nation admirable, regroupée autour de son Église a sauvé plus d’une fois l’Europe, par exemple avec leur Roi Jean Sobiewski en 1683 dont les 80.000 Polonais mirent une raclée aux 130.000 Janissaires Turcs sous les murs de Vienne. Les puissances Européennes de l’époque (Prusse, Autriche, Russie, sous le regard bienveillant de la France) surent remercier la Pologne comme il convenait en procédant à son démembrement quelques temps après.
[…]
Ce qui n’a pas empêché bien entendu la procédure disciplinaire [contre la Pologne qui vivre les gauchos des medias publics] d’être lancée et on va en suivre son cours avec beaucoup d’intérêts.
Et cerise sur le gâteau, la grande agence de notations Américaine Standard and Poor’s a décidé de dégrader le note de la dette Polonaise à deux étapes de « pourri » avec connotation négative en raison des atteintes à la démocratie qui auraient lieu dans ce pays alors que la dette de l’État est à peine à 50 % du PIB.
Quant on sait que la France en est à plus de 100% et bénéficie d’une notation avantageuse, on ne peut que s’incliner une fois de plus devant la compétence et la totale indépendance de pensée de ces agences. On voit qui roule pour la Commission et pour qui la Commission roule … Je trouve cette histoire fascinante pour plusieurs raisons :
♘ Je suis sidéré de cette prise de pouvoir certes légale mais totalement illégitime de gens que personne n’a jamais élu et qui prétendent défendre la démocratie. Les Polonais peuvent se féliciter de ne pas être dans l’euro. Ca leur évitera d’être traités comme les Grecs par la BCE.
♘ Je suis abasourdi par la collusion évidente partout en Europe entre une certaine presse qui depuis longtemps n’a pour ambition que de servir ceux qui cherchent à détruire les Nations européennes et le pouvoir Européen. J’ai entendu parler de cette histoire par la BBC et certainement pas par la presse française, si ce n’est par quelques articles fielleux prenant le parti de la Commission, comme on pouvait s’y attendre. Ces gens là savent qui les payent.
♘ Je comprends pourquoi le regrettable fraudeur fiscal Juncker que personne ne regrette au Luxembourg a pu dire « il n’y a pas de sortie démocratique des Institutions Européennes », puisque c’est lui et lui seul qui a le droit de dire ce qu’est une démocratie. Dans le fonds la Commission n’a fait que toiletter légèrement la théorie de la «Souveraineté limitée» de ce cher Brejnev, introduite après les incidents de Prague en 1968 et les mêmes causes produiront les mêmes effets.
♘ Et enfin, je redis ce que je dis depuis que cette marche vers l’abime a commencé à la fin des années 90 : ces gens odieux et sectaires vont réussir à détruire l’Europe que j’aimais, tant ils sont haïssables et ont recrée une nouvelle URSS « molle » à leur image. Et cette EURSS, les peuples vont la rejeter avec de plus en plus de violence. Moi, si j’étais eux, je demanderai conseil aux Turcs. S’attaquer aux Polonais a rarement été une bonne idée.
Conclusion : je me demande, et je n’en suis pas du tout sûr, si le contre coup d’Etat que j’appelle de tous mes voeux depuis plus de 10 ans n’a pas commencé en Pologne, comme le précédent qui nous a débarrassé de l’Union Soviétique, celui la nous débarrassant du monstre Bruxellois.
***********
Mariage homosexuel : la Slovénie à contre-courant
***********
On se doute que les partisans du mariage homosexuel, aujourd'hui dominants dans le monde occidental, tiendront la positon de la Slovénie pour un signe d'arriération propre aux petits pays d'Europe centrale et orientale, catholiques de surcroit, comme on en voit en d'autres domaines : ainsi le jugement de la Cour européenne des droits de l'homme du 5 juin 2015 ratifiant la décision du Conseil d'Etat français de mettre fin à la vie de Vincent Lambert avait donné lieu aux «opinions dissidentes», fort bien argumentées d'ailleurs, de cinq juges (sur dix-sept) dont quatre venaient de l'Europe de l'Est: Géorgie, Slovénie, Slovaquie , Moldavie. Par contraste, tous les juges d'Europe occidentale (sauf Malte ) se sont prononcés pour ce qu'on peut tenir pour une forme d'euthanasie, comme si celle-ci ne devait plus être l'objet de discussions dans le bloc dominant de l'Union européenne. Quoi que l'on pense du fond, une telle unanimité fait froid dans le dos.
[…]
L'expérience du communisme
Mais il ne faut pas se méprendre, ce n'est pas l'arriération qui est le trait commun de ces pays en résistance, c'est d'avoir fait l'expérience du régime communiste, c'est à dire d'un régime idéologique.
Ils ont payé pour savoir ce qu'est l'idéologie et n'ont pas manqué d'en reconnaître le visage glacé dans le mondialisme libéral-libertaire, idéologie différente du communisme certes mais tout aussi contraire aux logiques naturelles, et sous-tendue par la même haine de soi. Presque tous les anciens dissidents soviétiques sont d'accord pour comparer la construction européenne qui en est le vecteur au système soviétique, notamment par la manière terroriste qu'elle a de s'imposer et par son caractère oligarchique. Bien que la Russie ne soit pas partie prenante aux contentieux évoqués, le malentendu avec elle est du même ordre.
[…]
Ces pays sont d'autant plus attachés à leurs identités qu'ils ont tous dû l'arracher au prix de longs combats contre des empires plus ou moins oppressifs : Russie et Allemagne pour la Pologne, Autriche et Turquie pour les autres, sans oublier leurs luttes plus récentes contre le nazisme et le communisme. Comment leur faire comprendre que le temps des identités est révolu alors qu'après des siècles d'oppression ils ne peuvent en jouir que depuis 25 ans !
Tout aussi étonnant : ce qui se passe aujourd'hui entre l'Union Européenne et la Pologne. La droite y a gagné les élections d'octobre dernier après plusieurs années de gouvernement socialiste. Les médias publics étaient entièrement sous la coupe de la gauche (nous connaissons cela). Le nouveau gouvernement essaie de rééquilibrer les choses par quelques changements de têtes. Or, sous l'impulsion de Jean-Claude Juncker, président le la commission, de Martin Schulz, président du Parlement européen, d'Angela Merkel chancelière d'Allemagne et de Werner Farman chancelier d'Autriche, une procédure européenne vient d'être intentée à l'encontre de la Pologne pour menace sur la démocratie. Entendons bien: si tous les médias ne sont pas entre les mains de la gauche, le démocratie, telle qu'on la voit à Bruxelles, est menacée ! La Commission est également inquiète d'une loi qui prescrit à la Cour Constitutionnelle polonaise de statuer en formation plénière! Ce quatuor germanique ou assimilé ne manque pas d'air pour faire des leçons de démocratie à un pays où l'Allemagne a massacré plus d'un million de civils, en plus des Polonais juifs, encore plus nombreux. L'oubli de l'histoire qui est dans le logiciel de l'Europe actuelle fait perdre, on le voit, toute pudeur.
L'incompréhension poussée à ce point ne pourrait que se traduire par un divorce si ces pays n'avaient, pour des raisons compréhensibles, toujours peur de la Russie et ne se sentaient tout de même liés à une Europe qui leur a ouvert les portes de l'OTAN.
Mais imaginer que leur divergence idéologique sera réduite par le temps serait oublier qu'une histoire tragique les a définitivement vaccinés contre le nihilisme idéologique. C'est eux qui sont en avance, pas nous.
***********
Cela me rappelle cette citation de Soljenitsyne que Philippe de Villiers répète souvent : « Nous, pays de l'est, avons perdu notre souveraineté, mais pas notre identité. Nous avons des bases pour nous reconstruire. Vous, occidentaux, avez perdu et votre souveraineté et votre identité. Vous allez beaucoup souffrir. »
Allez, puisque dans un billet polonais, on peut se laisser aller à des blagues anti-allemandes primaires, une que j'aime bien :
Qu'est-ce que l'humour allemand ?
C'est comme l'humour juif ... l'humour en moins.
Il y a aussi Woody Allen : chaque fois que j'écoute du Wagner, ça me donne envie d'envahir la Pologne.
N'hésitez pas à compléter.
Enfin une bonne nouvelle : contre-coup d’État en Pologne ?
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Je dois dire que j’ai une grande sympathie pour les Polonais. Cette Nation admirable, regroupée autour de son Église a sauvé plus d’une fois l’Europe, par exemple avec leur Roi Jean Sobiewski en 1683 dont les 80.000 Polonais mirent une raclée aux 130.000 Janissaires Turcs sous les murs de Vienne. Les puissances Européennes de l’époque (Prusse, Autriche, Russie, sous le regard bienveillant de la France) surent remercier la Pologne comme il convenait en procédant à son démembrement quelques temps après.
[…]
Ce qui n’a pas empêché bien entendu la procédure disciplinaire [contre la Pologne qui vivre les gauchos des medias publics] d’être lancée et on va en suivre son cours avec beaucoup d’intérêts.
Et cerise sur le gâteau, la grande agence de notations Américaine Standard and Poor’s a décidé de dégrader le note de la dette Polonaise à deux étapes de « pourri » avec connotation négative en raison des atteintes à la démocratie qui auraient lieu dans ce pays alors que la dette de l’État est à peine à 50 % du PIB.
Quant on sait que la France en est à plus de 100% et bénéficie d’une notation avantageuse, on ne peut que s’incliner une fois de plus devant la compétence et la totale indépendance de pensée de ces agences. On voit qui roule pour la Commission et pour qui la Commission roule … Je trouve cette histoire fascinante pour plusieurs raisons :
♘ Je suis sidéré de cette prise de pouvoir certes légale mais totalement illégitime de gens que personne n’a jamais élu et qui prétendent défendre la démocratie. Les Polonais peuvent se féliciter de ne pas être dans l’euro. Ca leur évitera d’être traités comme les Grecs par la BCE.
♘ Je suis abasourdi par la collusion évidente partout en Europe entre une certaine presse qui depuis longtemps n’a pour ambition que de servir ceux qui cherchent à détruire les Nations européennes et le pouvoir Européen. J’ai entendu parler de cette histoire par la BBC et certainement pas par la presse française, si ce n’est par quelques articles fielleux prenant le parti de la Commission, comme on pouvait s’y attendre. Ces gens là savent qui les payent.
♘ Je comprends pourquoi le regrettable fraudeur fiscal Juncker que personne ne regrette au Luxembourg a pu dire « il n’y a pas de sortie démocratique des Institutions Européennes », puisque c’est lui et lui seul qui a le droit de dire ce qu’est une démocratie. Dans le fonds la Commission n’a fait que toiletter légèrement la théorie de la «Souveraineté limitée» de ce cher Brejnev, introduite après les incidents de Prague en 1968 et les mêmes causes produiront les mêmes effets.
♘ Et enfin, je redis ce que je dis depuis que cette marche vers l’abime a commencé à la fin des années 90 : ces gens odieux et sectaires vont réussir à détruire l’Europe que j’aimais, tant ils sont haïssables et ont recrée une nouvelle URSS « molle » à leur image. Et cette EURSS, les peuples vont la rejeter avec de plus en plus de violence. Moi, si j’étais eux, je demanderai conseil aux Turcs. S’attaquer aux Polonais a rarement été une bonne idée.
Conclusion : je me demande, et je n’en suis pas du tout sûr, si le contre coup d’Etat que j’appelle de tous mes voeux depuis plus de 10 ans n’a pas commencé en Pologne, comme le précédent qui nous a débarrassé de l’Union Soviétique, celui la nous débarrassant du monstre Bruxellois.
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Mariage homosexuel : la Slovénie à contre-courant
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On se doute que les partisans du mariage homosexuel, aujourd'hui dominants dans le monde occidental, tiendront la positon de la Slovénie pour un signe d'arriération propre aux petits pays d'Europe centrale et orientale, catholiques de surcroit, comme on en voit en d'autres domaines : ainsi le jugement de la Cour européenne des droits de l'homme du 5 juin 2015 ratifiant la décision du Conseil d'Etat français de mettre fin à la vie de Vincent Lambert avait donné lieu aux «opinions dissidentes», fort bien argumentées d'ailleurs, de cinq juges (sur dix-sept) dont quatre venaient de l'Europe de l'Est: Géorgie, Slovénie, Slovaquie , Moldavie. Par contraste, tous les juges d'Europe occidentale (sauf Malte ) se sont prononcés pour ce qu'on peut tenir pour une forme d'euthanasie, comme si celle-ci ne devait plus être l'objet de discussions dans le bloc dominant de l'Union européenne. Quoi que l'on pense du fond, une telle unanimité fait froid dans le dos.
[…]
L'expérience du communisme
Mais il ne faut pas se méprendre, ce n'est pas l'arriération qui est le trait commun de ces pays en résistance, c'est d'avoir fait l'expérience du régime communiste, c'est à dire d'un régime idéologique.
Ils ont payé pour savoir ce qu'est l'idéologie et n'ont pas manqué d'en reconnaître le visage glacé dans le mondialisme libéral-libertaire, idéologie différente du communisme certes mais tout aussi contraire aux logiques naturelles, et sous-tendue par la même haine de soi. Presque tous les anciens dissidents soviétiques sont d'accord pour comparer la construction européenne qui en est le vecteur au système soviétique, notamment par la manière terroriste qu'elle a de s'imposer et par son caractère oligarchique. Bien que la Russie ne soit pas partie prenante aux contentieux évoqués, le malentendu avec elle est du même ordre.
[…]
Ces pays sont d'autant plus attachés à leurs identités qu'ils ont tous dû l'arracher au prix de longs combats contre des empires plus ou moins oppressifs : Russie et Allemagne pour la Pologne, Autriche et Turquie pour les autres, sans oublier leurs luttes plus récentes contre le nazisme et le communisme. Comment leur faire comprendre que le temps des identités est révolu alors qu'après des siècles d'oppression ils ne peuvent en jouir que depuis 25 ans !
Tout aussi étonnant : ce qui se passe aujourd'hui entre l'Union Européenne et la Pologne. La droite y a gagné les élections d'octobre dernier après plusieurs années de gouvernement socialiste. Les médias publics étaient entièrement sous la coupe de la gauche (nous connaissons cela). Le nouveau gouvernement essaie de rééquilibrer les choses par quelques changements de têtes. Or, sous l'impulsion de Jean-Claude Juncker, président le la commission, de Martin Schulz, président du Parlement européen, d'Angela Merkel chancelière d'Allemagne et de Werner Farman chancelier d'Autriche, une procédure européenne vient d'être intentée à l'encontre de la Pologne pour menace sur la démocratie. Entendons bien: si tous les médias ne sont pas entre les mains de la gauche, le démocratie, telle qu'on la voit à Bruxelles, est menacée ! La Commission est également inquiète d'une loi qui prescrit à la Cour Constitutionnelle polonaise de statuer en formation plénière! Ce quatuor germanique ou assimilé ne manque pas d'air pour faire des leçons de démocratie à un pays où l'Allemagne a massacré plus d'un million de civils, en plus des Polonais juifs, encore plus nombreux. L'oubli de l'histoire qui est dans le logiciel de l'Europe actuelle fait perdre, on le voit, toute pudeur.
L'incompréhension poussée à ce point ne pourrait que se traduire par un divorce si ces pays n'avaient, pour des raisons compréhensibles, toujours peur de la Russie et ne se sentaient tout de même liés à une Europe qui leur a ouvert les portes de l'OTAN.
Mais imaginer que leur divergence idéologique sera réduite par le temps serait oublier qu'une histoire tragique les a définitivement vaccinés contre le nihilisme idéologique. C'est eux qui sont en avance, pas nous.
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Cela me rappelle cette citation de Soljenitsyne que Philippe de Villiers répète souvent : « Nous, pays de l'est, avons perdu notre souveraineté, mais pas notre identité. Nous avons des bases pour nous reconstruire. Vous, occidentaux, avez perdu et votre souveraineté et votre identité. Vous allez beaucoup souffrir. »
Allez, puisque dans un billet polonais, on peut se laisser aller à des blagues anti-allemandes primaires, une que j'aime bien :
Qu'est-ce que l'humour allemand ?
C'est comme l'humour juif ... l'humour en moins.
Il y a aussi Woody Allen : chaque fois que j'écoute du Wagner, ça me donne envie d'envahir la Pologne.
N'hésitez pas à compléter.
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