samedi, mars 30, 2013

Le nerf de la guerre : excellente idée de la Manif Pour Tous

Je considère les impôts, au niveau où ils sont en France et compte-tenu de l'utilisation qui en est faite, comme une forme de tyrannie.

J'avais agité l'idée d'une grève des impôts. Certains m'ont fait remarquer que cet appel est illégal. Dont acte.

La Manif Pour Tous a une idée légale :

> déclarer ses revenus sur papier et non par internet.

> dénoncer son contrat de mensualisation.

> verser 2€ de plus que la somme due.

Ces mesures simples, répétées plusieurs centaines de milliers de fois, peuvent avoir un effet dévastateur.

Enfin, dernière mesure, qui est une véritable bombe atomique financière :

> retrait des livrets A tous à la même date (n'oubliez pas que le livret A sert à financer le logement «social» et les collectivités locales. S'attaquer au livret A, c'est frapper au coeur le social-clientélisme).

Je suis étonné par le succès des Manifs pour Tous.

Je commence à croire que la France bien élevée, qui subit sans broncher depuis des lustres les extorsions destinées à financer les conneries de la France mal élevée, a vraiment la moutarde qui lui monte au nez.

Il se pourrait bien qu'elle ait envie de rappeler qu'on peut l'insulter, la traiter de ringarde, d'homophobe, de réactionnaire, de raciste, de franchouillarde et patati et patata mais que sans elle, sans son travail, sans son argent, la France s'arrête.

Je trouve les consignes ci-dessus géniales car elles vont à l'essentiel.

Une fois qu'on dépouille les grands discours et les effets de de manche, que sommes nous pour un Hollande, une Taubira, un Moscovici, une NKM, un Copé, un Jean-Pierre Michel ?

Les vaches à lait qui financent un train de vie fastueux, digne des plus grands aristocrates d'Ancien Régime (d'ailleurs, ils vivent dans leurs hôtels particuliers - on ne retrouve cela dans aucun autre pays d'Europe du nord), et qui financent aussi l'achat de voix permettant de se maintenir au pouvoir et de continuer à profiter de tout ce luxe gratuit (gratuit pour eux, pas pour nous).

Nous sommes vos vaches à lait ? Hé bien, soit. Les vaches se révoltent un tout petit peu. Elles continuent à payer, mais de manière plus pénible.

La chose me plaît par son élégance, on dirait un mouvement d'aïkido. Les finances publiques sont déséquilibrées à cause des folies du social-clientélisme ? On donne la pichenette qui fait basculer l'ennemi.

Ils veulent du rapport de forces ? Ils vont être servis.

Il ne faut pas s'attendre à une réaction douce, lénifiante. Derrière les belles paroles sur l'égalité, ce qui obsède les socialistes, c'est le fric, celui qu'ils peuvent nous prendre pour vivre à l'aise, eux. Alors, croyez bien qu'ils seront violents, que tous les coups sont permis.

Jean-Pierre Petit sur la décadence et Chypre

Les Experts BFM 29 mars 2013

Sur la décadence, à partir de la 19ème minute et la réponse de Jean-Pierre Petit.

Sur Chypre et l'Europe, à partir de la 27ème minute jusqu'à la fin.

Je souscris entièrement à ces propos.


vendredi, mars 29, 2013

Vers un printemps français ?

Certains commencent à imaginer un printemps français, c'est-à-dire une réaction anti-progressiste et anti-socialiste de la société française qui dépasserait le stade de l'irritation temporaire pour prendre l'allure d'une vraie révolte politique.

Je l'espère mais je n'y crois pas. Comme Eric Zemmour l'a exprimé plusieurs fois cette semaine dans les médias, je suis d'un grand pessimisme sur l'évolution de la société française.

Dans sa décadence, la société a tant accepté ces dernières décennies qu'elle a sapé les bases d'une morale commune. Alors, au nom de quelle exigence morale pourrait-elle refuser que «chacun fait ce qui lui plaît et ils n'ont qu'à se marier si ça leur chante ?».

Quand on a accepté sans broncher l'avortement, le divorce facile, l'égalité des droits entre bâtards et enfants légitimes, la forclusion du père, l'avachissement général, comment se redresse-t-on ?

Certains individus ont le bagage intellectuel et moral qui leur permet de résister à la pente progressiste, nihiliste et socialiste, mais la société, certainement pas.

Un miracle est toujours possible, mais le problème des miracles, c'est qu'il ne faut pas trop compter dessus.

Le vrai choc de simplification


Paraît-il que François Hollande a parlé d'un choc de simplification. Excellente idée en soi. La France souffre encore plus de la complexité administrative que des impots. Pompidou disait déjà : «Cessez d'emmerder les Français».

Chaque Français a déjà vécu cette aventure d'être soumis à une directive idiote et de subir le harcèlement des fonctionnaires chargés d'en vérifier l'application.

Un mien collègue a fait l'erreur de déposer un dossier pour installer un Velux. Dossier refusé parce que le Velux était trop haut, en référence à un règlement X. Son second dossier est en passe d'être refusé parce que le Velux est trop bas, par rapport à un règlement Y. Que va-t-il faire ? Il va attendre six mois que les choses se tassent et installer son velux en toute illégalité.

Et l'interdiction des feux de cheminée ? Et l'interdiction de fumer en voiture ?

Ces maires qui se plaignent ? Albaret-Sainte Marie croule sous normes absurdes.

On n'arrête pas de pourrir la vie des Français, avec, comme de juste, les meilleures intentions du monde. On a toujours une bonne raison d'inventer un nouveau règlement, qui viendra s'ajouter à un entassement qui rend la France invivable.

Mes amis pilotes connaissent bien l'inflation bureaucratique de la DGAC, au nom de la sécurité, sans que la sécurité ne soit améliorée.

Bref, le choc de simplification de François Hollande s'impose. Pourtant, il est mort-né, il n'a aucune chance. C'est mécanique.

Georges Pompidou disait aussi : «Prenez un fonctionnaire, posez le sur une chaise. Une heure plus tard, il a trouvé un papier et un crayon. Deux heures plus tard, il a écrit une circulaire, un règlement, un décret ...»

On peut dire la même chose des ministres et des députés vis-à-vis des lois et des dépenses. L'inflation législative est un mal bien connu. Quant à l'inflation des dépenses, mieux vaut ne pas en parler. Un ministre ou un député existent quand ils votent soit une dépense, soit une loi.

La seule manière d'obtenir une simplification administrative pérenne est de diminuer le nombre de ceux dont la justification de l'emploi se trouvent dans l'emmerdement maximal de leurs concitoyens, dans le pourrissement de la vie économique et sociale, dans l'enculage de mouches dans la production de lois et de règlements. C'est-à-dire qu'il faut diminuer le nombre de ministres, de députés et de fonctionnaires. Or, François Hollande a déjà pris le chemin inverse.

Sans compter qu'il faudrait aussi supprimer le «principe de précaution», qui donne une base constitutionnelle à cette hystérie réglementaire. Vous imaginez le tableau ? Hollande affrontant les zozos verts ?

C'est donc foutu d'avance.

Comme d'habitude, François Hollande fait des promesses pour la galerie, sans avoir analysé le moyen de les tenir. Peut-être n'a-t-il même jamais eu l'intention de les tenir.

Lawrence Auster est décédé

Je n'avais découvert son blog que depuis quelques semaines.

Sa dignité dans la maladie était impressionnante. Sa rectitude intellectuelle aussi. On manque d'hommes si droits.

Qu'il repose en paix.

jeudi, mars 28, 2013

Ame, Hollande et Hollande

En réaction au nihilisme ambiant :

Dieu, la roi, la France ... et moi

Analyse de Hollande similaire à la mienne :

Hollande, un mou sectaire

Analyse de la politique de Hollande :

Hollande l'empêché

On notera :

François Hollande est dans la position inconfortable de Daladier : il est à la tête d'une république décadente, accaparée par une élite qui ressemble à la Cour de Versailles en 1788. Les décideurs français sont obnubilés par la sauvegarde de leurs privilèges et n'ont plus aucune vision pour ce pays. Difficile d'imposer quoi que ce soit dans ce marasme.

mercredi, mars 27, 2013

Henri Hude à propos de la Manif pour Tous

Henri Hude à propos de la Manif pour Tous

Je le rejoins dans son analyse : le problème posé est celui du totalitarisme mou et du nihilisme gouvernemental.


A propos du "sauvetage" de Chypre" (2)

Le billet précédent ayant suscité des commentaires, je vais essayer d'éclaircir mon point de vue en schématisant les actions de l'UERSS à propos de Chypre :

1) Laisser entrer Chypre dans l'Euro Très mauvais

2) Laisser grossir les banques chypriotes et fermer les yeux sur l'argent sale Très mauvais

3) Ensuite, faire les étonnés Mauvais

4) Piétiner la souveraineté de Chypre et lui imposer une solution par le chantage Très très mauvais

5) Mettre les banques en faillite et partager les pertes entre actionnaires et créanciers (dont les déposants) Bon

6) Utiliser l'arbitraire (voire le caprice) pour mettre en place le 5) Mauvais (1)

7) Garder Chypre dans l'Euro Très mauvais

*************
(1) : la solution, c'est la faillite bancaire «pré-packagée».

Au lieu de répéter comme des cons «une banque ne doit pas faire faillite» (sûrement les mêmes cons qui nous répétaient il y a peu «un Etat ne peut pas faire faillite», on a vu ce que cela a donné), on vote dans le calme et la sérénité une loi définissant à l'avance les modalités spécifiques d'une faillite bancaire et le jour où il faut l'appliquer, tout est déjà prêt.

C'est une des raisons qui expliquent que les 500 faillites de banques américaines en quatre ans n'aient pas été un cataclysme. L'autre raison est la taille raisonnable de ces banques.

A propos du "sauvetage" de Chypre

À Chypre, on a appliqué, mais très mal, c'est-à-dire à la manière européiste, brouillonne et dictatoriale, la moitié de la solution que je préconise : la mise en faillite des banques zombies.

Les déposants et les actionnaires morflent, c'est juste.

Hélas, la rigueur et la rapidité nécessaires pour éviter la panique ont manqué : avec des gens compétents, les banques chypriotes auraient rouvert hier matin.

En revanche, on n'a pas appliqué la deuxième moitié de ma préconisation, la sortie de l'Euro. Cela enlève beaucoup d'intérêt à la manœuvre en cours.

mardi, mars 26, 2013

Quelques réflexions sur la Manif pour Tous (le retour de la vengeance du fils maudit)


> Des articles acerbes sur Frigide Barjot à laquelle on reproche, en gros, de rester politiquement correct et, ce faisant, de ne pas utiliser le pouvoir qui lui est délégué par les manifestants. Je suis entièrement d'accord. Dimanche, une occasion en or a été ratée. Une marche sur les Champs-Elysées, voire le Palais de l'Elysée, cela aurait eu de la gueule. A l'époque où les Français n'étaient pas encore escouillés, nous nous serions amusés.

Mais si Frigide Barjot n'avait pas commencé par prendre la bien-pensance à  son propre jeu, ces manifs n'auraient pas vu le jour. Maintenant il faut passer à autre chose. Mais je ne vois pas avec qui.

> Comme à la première, les manifestants étaient des «de souche».

Certains crétins avaient prédit «une sainte alliance des religions» contre le mariage des invertis. Ce sont des bisounours imprégnés de l'irénisme des imbéciles heureux (1) soixante-huitards et duo-vaticaniens.

Certes, les musulmans sont contre le mariage des invertis. En revanche, ils n'en ont rien à foutre de la France, des institutions françaises et des lois françaises. D'ailleurs, ils sont nombreux à se marier religieusement en totale illégalité, sans passer au préalable devant le maire (ça permet aussi de toucher l'allocation «parent isolé»).

Ils n'ont donc aucune raison de manifester pour que les lois françaises soient ceci ou cela. Au contraire, le mariage des invertis est une preuve supplémentaire à leurs yeux que nous sommes décadents et que, donc, ils ont une culture et des valeurs supérieures.

C'est pourquoi, avant  même de parler de religions, il faut considérer qu'il n'y a dans les manifs que des gens qui se sentent concernés par la France et son avenir. C'est  dire que les seuls gens colorés qu'on risque d'y croiser viennent des départements d'outre-mer (2).

> Le rôle de la police (au sens large, cela inclut l'appareil judiciaire et les lois qui orientent son action) n'est plus de protéger la société et le pouvoir, son rôle traditionnel. Il est devenu uniquement un rôle de protection du pouvoir. La protection de la société est totalement négligée : tant que les racailles de banlieue ne marchent pas sur l'Elysée (ce qu'elles ne feront jamais car elles se contrebalancent de la politique), il n'y a aucune raison de les emmerder.

Comme le pouvoir est de plus en plus remis en cause par la «France bien élevée», c'est elle l'ennemie. Cela explique l'hystérie de répression routière, qui touche majoritairement cette population de gens sans histoires. C'est pour cette raison également que l'auto-défense est très sévèrement punie : que la police ne fasse pas son boulot de protection de la société ne dérange pas ces messieurs. En revanche, que l'on se substitue à la police est une attaque directe contre leur pouvoir et mérite d'être réprimé.

D'une manière générale, tout comportement adulte, responsable et indépendant, qui par son existence montre l'inutilité de l'Etat-mamma, mérite d'être réprimé.

Nota : une bonne partie de ce billet m'a été inspiré par Roman. Qui est un homme qu'on gagne à connaître (comme dit Frédérik Lemaître de Lacenaire dans les Enfants du Paradis).

**************
(1) : ce sont les mêmes abrutis qui emploient l'expression «religions du Livre» sans se rendre compte que celle-ci est une manifestation du complexe de supériorité islamique. En effet, si les trois «religions du Livre» sont apparentées, c'est la dernière dans l'ordre chronologique, c'est-à-dire la musulmane, qui les accomplit toutes.

Non, pour un chrétien, il y a la Vérité, qui est dans la Bible, toute autre Révélation est mensonge et manoeuvre du Malin. Point barre.

Et par la même occasion, il est couillon et suicidaire d'oublier que l'Islam s'est en grande partie construite contre les chrétiens et les juifs.

(2) : l'opposition ultramarine au mariage des invertis est assez impressionnante et cela montre à quel point Christiane Taubira est détachée de certaines réalités qu'elle est bien placée pour connaître.

lundi, mars 25, 2013

La pétaudière du MEDEF

Je résume les épisodes précédents.

Laurence Parisot est présidente du MEDEF. Son mandat arrive à échéance. Elle voudrait se présenter à nouveau mais ne peut pas, because les statuts. Qu'à cela ne tienne, changeons les statuts.

Ce comportement d'autocrate ottoman aurait été accueilli, dans tout pays civilisé d'hommes libres, d'un grand éclat de rire, la Parisot aurait été instantanément discréditée et balayée en moins de temps qu'il n'en faut pour rédiger, sous l'influence des grosses ficelles de communicante d'Anne Méaux, une dépêche AFP bourrée de fautes de français.

Seulement voilà, il y a longtemps que la France n'est plus un pays civilisé. Les hommes s'y couchent très facilement.

Et les patrons n'ont pas plus de couilles que les autres.

Nous avons donc droit à une grotesque pantalonnade. On se croirait à L'Amicale Bouliste de Trifouillis les Calbutes, dont le président ne veut pas céder la place. C'est pas sérieux du tout, et même pas drôle.

Je me fous de l'avenir du MEDEF comme de l'an quarante. Depuis déjà, cette organisation verse dans la bouffonnerie.

Pourtant cette comédie patronale participe du naufrage ambiant, de cette impression de vivre en inaptocratie, d'être dirigés par des incompétents vicieux et avides : partout où l'on se tourne, on n'aperçoit que des élites françaises, syndicales, patronales, politiques, médiatiques, intellectuelles, inférieures à leurs devoirs mais dont la cupidité et le narcissisme ne connaissent aucune limite.

Comme je l'ai dit, je me fous du MEDEF. En revanche, il serait bon qu'on voie apparaitre un petit bout de couille -et pourquoi pas ?- espoir insensé, un résidu de sens commun et de probité.


Commentaires sur la manif de la France bien élevée

Pourquoi François Hollande a tout à craindre du vote de la loi Taubira

Je trouve cet article trop optimiste mais il y a un point sur lequel je le rejoins : l'inculture crasse des membres de l'actuel gouvernement (à part, probablement, Laurent Fabius) est un facteur très important pour expliquer leur comportement.

Que veut Frigide Barjot ?

Je trouve le ton un peu sévère, mais sur le fond, j'acquiesce : la politique, c'est le rapport de force. Quand on déplace des centaines de milliers de personnes, on ne rentre pas sagement chez soi : on accentue la pression.

Par exemple, un gigantesque sit-in, façon SDF, sur l'avenue de la Grande Armée, qui dure des jours et des jours, avec grèves de la faim et prières publiques et journaux de 20 h.

Halte au gouvernement des juges !

Décapitons la racaille judiciaire !

On a le droit de critiquer le juge Gentil


Quelques précisions :

> Je ne peux guère être accusé d'esprit partisan : je tiens en égal mépris Nicolas Sarkozy et Jérome Cahuzac. Pourtant, leurs deux mises en examen me révoltent.

> Je ne suis pas un fervent démocrate mais nous sommes dans le pire des systèmes : une oligarchie, mais qui fait semblant de jouer le jeu démocratique pour exiger le pouvoir absolu censé aller de pair avec la souveraineté populaire.

Je me sentirais beaucoup plus à l'aise dans un système de référendums fréquents, de mandats non renouvelables à indemnités plafonnées et de juges élus.

dimanche, mars 24, 2013

Quel avenir politique pour la «France bien élevée» ?

Gabrielle Cluzel, de Boulevard Voltaire, a baptisé, avec beaucoup d'à propos,  la «Manif pour tous» «la manif de la France bien élevée».

On comprend bien ce qu'elle veut dire : la France qui ne casse pas, qui ne fait pas grève, qui ne passe pas son temps à geindre et à quémander, dont les enfants sont couchés avant minuit et ne trafiquent pas de drogue, qui travaille et qui paye des impôts (dont une bonne partie fait vivre la France mal élevée).

Quel est l'avenir politique de cette France bien élevée ? C'est simple : il est nul.

Renverser les institutions ?

Impossible : elles sont solides, peut-être trop, elles sont conçues pour cela. Si Charles De Gaulle avait voulu aller jusqu'au terme de son mandat, il aurait pu. Personne n'envisage François Hollande démissionnant ou provoquant un référendum suicidaire. D'autre part, on imagine assez peu Jacques-Henri et Marie-Chantal organisant un coup d'Etat avec leurs cinq enfants et leur Scenic.

Bousculer les partis politiques ?

Excellente idée. Mais où trouver, dans la France bien élevée, tout l'esprit de vice, de tromperie et de mensonge nécessaire pour le cursus honorum moderne ?

Conquérir les médias ?

C'est sans doute la voie la plus intéressante, mais je n'en vois pas le moyen : les médias sont passionnés par les voyous, les gens sans histoire n'existent pas à leurs yeux.

Cet après-midi a eu lieu la deuxième «Manif pour tous». Les CRS ont lancé des grenades lacrymogènes sur une foule où il y avait quelques enfants. On imagine bien tout le parti qu'en aurait tiré une organisation de gauche, avec son exhibitionnisme, sa pulsion victimaire et geignarde, son pathos à deux balles. Là, rien.

C'est ce rapport de force politico-médiatique défavorable que sent très bien François Hollande.

Bref, la France bien élevée n'a aucun avenir politique dans le système actuel par le fait même qu'elle est bien élevée : dans la France d'aujourd'hui, il ne faut pas être bien élevé pour accéder au pouvoir.

C'est si vrai que la réaction de la France bien élevée est la fuite de sa jeunesse : je suis stupéfait du nombre de mes collègues, cadres moyens ou supérieurs, me disant qu'un, deux ou trois de leurs enfants ne comptent pas faire leur avenir en France.

Est-ce à dire que tout est perdu ?

Non, pas tout à fait : ce qui ne peut se faire dans le système pourrait se faire hors du système. Mais pour cela, il faudrait un meneur, qui apprenne à la France bien élevée à être (un peu) mal élevée, un homme providentiel et donc, faire confiance à la Providence. Il y faut la Foi.

Addendum :

Ce billet peut paraître, pessimiste. Il est réaliste.

Ne pas perdre espoir : jusqu'à maintenant, la France a toujours trouvé son homme providentiel. Cela étonnait d'ailleurs Churchill. Bien sûr, cela ne peut être Frigide Barjot : ce qu'elle a fait est digne d'admiration mais elle manque d'envergure politique.



vendredi, mars 22, 2013

Vers un effondrement collectif

Comme d'habitude, hélas, ce texte de Charles Gave néglige complètement la forme et l'orthographe, ce que je ne puis m'empêcher de ressentir comme un mépris du lecteur.

Dommage, car il est limpide :

Schumpeter et Tocqueville

Le deuxième texte est important à mes yeux, car il lie effondrement du langage et effondrement de la société (c'est une thèse de Philippe Muray si je me rappelle bien ? Un lecteur pourrait-il confirmer ?).

Malheureusement, ce texte sur la langue est écrit avec les pieds.

Babel


mercredi, mars 20, 2013

Deux dessins veulent mieux que ...

Deux graphiques très parlants :

Les trois premières barres représentent les missions régaliennes de l'Etat, les seules qui sont légitimes. On voit qu'elles sont négligées. En revanche, les autres barres, qui représentent le social-clientélisme, notamment les trois dernières, sont favorisées.


Quand les hommes politiques favorisent ce qu'il devrait négliger et négligent ce qu'ils devraient favoriser, il n'y a pas lieu de s'étonner que le pays aille mal.

Je ne peux que rappeler le point de vue gaullien : la défense est la mission fondamentale de l'Etat. La négliger, c'est remettre en cause l'existence même de l'Etat.

La perruque et le voile

La Cour de Cass est favorable, au nom de la liberté individuelle, à l'islamisation de la France. Certains s'en disent surpris et s'en désolent.

Moi, je suis surpris de cette surprise : n'ont ils pas compris dans quel monde nous vivons ?

Toutes les institutions sont pourries jusqu'à la moelle. Rien ne nous sauvera que nous-mêmes.

mardi, mars 19, 2013

Braquage à la chypriote


Braquage à la chypriote 1


Braquage à la chypriote 2

Les Experts 19 mars 2013




Quand les gouvernants abandonnent les principes au profit de la navigation à vue, c'est la porte ouverte à l'arbitraire et aux improvisations les plus funestes.

C'est flagrant avec la fiscalité française : depuis longtemps, nos gouvernants ont abandonné le principe que la propriété est sacrée (car garante de la liberté individuelle) et que l'on ne devait taxer qu'avec les mains tremblantes, on subit le grand n'importe quoi fiscal, l'imposition se faisant dans le plus complet arbitraire, à la tête (électorale) du client.

A Chypre, et dans bien d'autres pays de l'UE, si l'on avait gardé les principes, propriété sacrée et responsabilité individuelle, on aurait réglé depuis longtemps et de manière juste le problème des banques en difficulté, au lieu de sauver les banquiers avec l'argent des épargnants et des contribuables.

Cette solution équitable et qui respecte les principes a un nom : la faillite.

On nous fait peur avec l'épouvantail des «banques systémiques» mais c'est du pur bourrage de crâne du lobby bancaire à destination des politichiens.

En réalité, aucune théorie économique n'a jamais dit que les banques ne devaient pas faire faillite. La théorie et l'histoire nous apprennent que les banques ne doivent pas faire faillite dans le chaos, que la faillite doit être ordonnée. C'est très différent.

Mais cela n'a rien d'extraordinaire : qui a remarqué que 500 (oui, cinq cents) banques américaines avaient fait faillite depuis le début de la crise ?

Mises avait raison

Mises avait raison

Une solution simple à l'épineux problème des rythmes scolaires

Comme d'habitude, on essaie de soigner le symptôme pour ne pas avoir à s'attaquer à la maladie.

La maladie, c'est le centralisme bureaucratique. Décider des rythmes scolaires de Paris pour toute la France, là est la folie.

Donnez leur autonomie aux écoles, donnez un vrai pouvoir aux directeurs, laissez les recruter librement, décider des méthodes et des rythmes. D'autre part, laissez les parents mettre leurs enfants dans l'école de leur choix. Et vous créez un marché scolaire, qui résoudra naturellement et en souplesse, localement, les problèmes qui paraissent insolubles vus de Paris.

Mais, évidemment, c'est précisément ce que les socialauds veulent éviter. Ne comptez pas sur ceux qui vivent des problèmes et qui les chérissent pour les résoudre.

lundi, mars 18, 2013

L'opium des demi-intellectuels

En titrant son livre sur la folie gauchiste des intellectuels, L'opium des intellectuels, Raymond Aron faisait évidemment allusion à «la religion, opium du peuple» (1).

Un collègue normalien, maintenant retraité, m'expliquait son effarement de jeunesse devant les absurdes (et criminelles) théories maoïstes soutenues par ses condisciples de la rue d'Ulm dans les années 70.

Mais c'est l'étonnement devant les erreurs quasi-systématiques des intellectuels qui m'étonne.

Qu'est-ce qu'un intellectuel ? C'est quelqu'un qui est entré à l'école à six ans et n'a pas réussi à en sortir (du moins, dans sa tête). Pas étonnant que ces gens-là se trompent. On devrait plutôt se réjouir comme d'un miracle chaque fois qu'ils disent des choses presque sensées.

Sans être anti-intellectuel, je ne communie pas dans la révérence moderne aux intellectuels.

Le sommet de bêtise est évidemment atteint dès qu'ils abordent la politique et l'économie.

Ce sont, suivant le mot d'Alfred Sauvy, les sciences du sordide. Nous sommes aux antipodes du cerveau bien rangé du premier de la classe, et vous voudriez qu'il y comprenne quelque chose ? Allons, un peu de réalisme.

Revenons à notre sujet : l'homme est religieux et l'est de manière d'autant plus violente et pernicieuse qu'il vit dans l'illusion de s'être détaché de toute religion.

Aujourd'hui, les pseudo-religions sont le socialisme et l'écologisme. Elles ont leurs rites, leur vocabulaire, leurs tabous, leurs sacrilèges et leurs diables. Inutile de vous en faire l'inventaire, nous le vivons chaque jour et, pour les mécréants dans mon genre, c'est un sujet perpétuel d'ébaudissement (et de crainte d'être victime d'un procès en sorcellerie).

Ce sont des religions particulièrement adaptées aux demi-intellectuels qui pourrissent notre monde : simplistes, sentimentales, réclamant des pénitences à la portée du moindre pédaleur de Vélib sous la pluie froide d'hiver.

Mais ces religions séculières ont deux caractéristiques qui me mettent hors de moi :

> elles sont prétentieuses. Discuter avec un con qui tente de vous démontrer l'absconse théorie réchauffiste (qu'un quart d'heure de méditation suffit à démonter de fond en comble) donne une idée assez précise de l'enfer.

> elles sont coercitives. Les prosélytes des religions séculières me rappellent ces sales mioches qui veulent absolument forcer leurs petits camarades à jouer à leur jeu préféré. Généralement, cela se termine par une mandale bien méritée.

C'est pourquoi je pense qu'il est préférable d'avoir affaire à un vrai croyant, d'une vraie religion, bien établie depuis des siècles, c'est plus clair et plus franc. Au moins, lui, il ne se ment pas. Evidemment, si le vrai croyant est barbu et porte une ceinture d'explosifs (mais pour ne pas être franc, ça n'est pas franc !), cette dilection se discute.

***************
(1) : «Cherchant à expliquer l'attitude des intellectuels, impitoyables aux défaillances des démocraties, indulgents aux plus grands crimes, pourvu qu'ils soient commis au nom des bonnes doctrines, je rencontrai d'abord les mots sacrés : gauche, Révolution, prolétariat».

Le seul domaine de compétence des socialistes : la destruction nihiliste (et le népotisme)

Ce jour où l'argent disparut

Ceux qui ont lu Le Montage, de Volkoff, se rappellent sans doute que le héros subit son premier échec dans son oeuvre de manipulation de l'opinion quand une jeune femme, venue lui proposer de publier un ouvrage critique du communisme, refuse obstinément de remplacer "Lénine" par "Staline" (le stalinisme peut être présenté comme une regrettable dérive. En revanche, critiquer Lénine, c'est s'attaquer au fondement même du communisme).

Les deux obsessions économiques que devrait avoir le gouvernement

Le gouvernement devrait être obsédé, en économie, par deux choses et deux seulement :

1) Comment attirer le capital ?

2) Comment cultiver les talents ?

Si le gouvernement se consécrait exclusivement à ces deux missions, la France ferait l'étonnement du monde avant trois ans.

La première suppose une fiscalité allégée, la seconde suppose plus de liberté d'entreprendre et de faire fortune. Les deux passent une allégement radical de la part communiste de l'économie.

dimanche, mars 17, 2013

La droite française n'a pas d'idées

Les idées, c'est l'essentiel. Les hommes viennent après. Waterloo, morne plaine.

«L'Europe n'est plus démocratique»

Je suis d'accord avec Zemmour, l'Europe n'est plus démocratique, une parenthèse historique se referme.

Les contre-révolutionnaires se battaient sur le fait qu'il ne fallait pas demander l'avis du peuple. Idée grossière et vouée à l'échec.

La classe jacassante a trouvé l'oeuf de Colomb : il suffit, pour donner au peuple des satisfactions d'apparence, de lui demander son avis. Puis de n'en tenir aucun compte.


Marc de Scitivaux :économie et insécurité

Marc de Scitivaux à une thèse intéressante.

Lorsque l'URSS s'est écroulée, ceux qui étaient branchés sur l'Etat se sont retrouvés sur la paille, ceux qui étaient branchés sur l'économie mondiale (même si c'est par l'accointance avec le nouvel Etat) se sont fabuleusement enrichis, mais dans des voitures blindées avec des gardes du corps.

Il voit le même destin à la France. Les institutions sont trop fortes pour que le système soit renversé par la crise. En revanche, sous l'effet de ciseau de la baisse des dépenses de maintien de l'ordre et de la baisse des dépenses d'assistanat, l'insécurité va monter prodigieusement (nous n'avons encore rien vu).

Il y aura les protégés, dont la classe jacassante, qui auront les moyens de se payer la sécurité, et les tabassés volés.

samedi, mars 16, 2013

La France en retard sur la robotisation

La France ignore les robots, la Chine s'équipe

Je lis de plus en plus les événements économiques comme les symptômes d'un tournant majeur, que la France est en train de rater.

Tout n'est peut-être pas encore perdu, mais il commence à se faire tard.



Je suis d'accord avec les deux commentaires sous l'article, auxquels j'ai ajouté le mien :

D'accord dans l'ensemble, mais je pense que l'explication par les mentalités est insuffisante, voire trompeuse.

A ce manque de robots en France, il y a une explication économique toute simple : c'est une rupture technologique.

Or, quand on se sent fragile (les marges des sociétés françaises sont historiquement basses et rien n'indique que l'avenir s'éclaircisse), on n'investit pas dans les ruptures technologiques, on investit dans l'amélioration du connu. C'est moins risqué.

Libérez la croissance française en arrêtant d'assommer l'économie marchande d'impôts destinés à payer l'inefficacité étatique, soulagez le fardeau réglementaire, et vous les aurez, vos investissements dans la robotique.

Hollande : après la vache folle, le gouvernement fou

Le mot qui me vient de plus en plus souvent en tête, s'agissant du gouvernement, est «fou», que ce soit sur la Syrie, l'économie, les moeurs ou le fonctionnement des institutions.

Jusqu'à maintenant, je me disais que le gouvernement s'efforçait d'être rationnel sur le plan médiatique et électoraliste, seul domaine assez bas pour être à la portée de ce  rassemblement de nains.

Cependant, dans ce domaine aussi, ils oscillent entre le ridicule et le grotesque. Alors ?

Nous vivons une décadence. Mais, quand on a dit cela, on n'a pas dit grand-chose.

C'est pourquoi je m'interroge (Les Français ont-ils le gouvernement qu'ils méritent ? et Menacés par la connerie) sur les institutions, au sens large, c'est-à-dire sur ce qui transforme les pensées et opinions politiques (ou l'absence d'icelles) de chaque Français adulte en décisions politiques (ou en absence de décisions).

Philippe Nemo est clair : ils pensent que les institutions de la Vème République sont paralysantes et, donc, mortifères. Je suis moins radical, mais je pense qu'il faut au moins accuser la Vème République dénaturée par les réformes constitutionnelles idiotes (principe de précaution, quinquennat, parité, etc).


Hollande prépare-t-il la place aux libéraux ?

Certains libéraux croient que la politique socialiste de Hollande est tellement catastrophique qu'elle va remettre le libéralisme à la mode.

C'est une variante de la théorie du fond de la piscine. A ce titre, je n'y crois pas du tout.

Il faudrait que les Français identifient la politique de Hollande comme socialiste et que l'alternative au socialisme est le libéralisme. Très improbable.

Sur la politique économique de Hollande

Scitivaux

Sylvestre

Armer les rebelles syriens : une folie

La France n'a qu'un intérêt au Moyen-Orient : la stabilité.

Il n'y a donc aucune raison que la France intervienne dans la guerre civile syrienne. Et si, malgré tout, elle intervenait, cela serait plutôt en faveur du pouvoir en place.

Armer les rebelles syriens est une idée folle : ce sont des islamistes, donc fondamentalement, nos ennemis, et s'ils finissent par prendre le pouvoir en Syrie, il n'y aura aucune conséquence positive pour la France.

Sachant que les Français s'en foutent, on ne peut même pas invoquer l'argument sondagier.

De quel cerveau malade, brumeux et détaché des réalités les plus élémentaires, détaché, même, de l'instinct de conservation, a pu jaillir une idée aussi conne ?

Le fait qu'Alain Juppé, l'homme qui s'est toujours trompé sur tout, soit d'accord est un signe très inquiétant.

Addendum :

Article dans la même ligne : Chouet dans Le Point

vendredi, mars 15, 2013

La tentation de la facilité, les tournants manqués et le funeste destin

Chine :
Première puissance mondiale, et de très loin, avec des jonques beaucoup plus évoluées que les caravelles européennes, la Chine du début du XVème siècle aurait pu découvrir le Nouveau Monde. Mais l'empereur Ming décide la fermeture.

La Chine commence tout juste à s'en remettre (cinq siècles).

Italie :
 « Quelques mois d'hésitation et de division des Etats italiens de la fin du XVe siècle ont coûté à l'Italie la perte de son indépendance pendant trois siècles».

(Luigi Einaudi, président de la République italienne dans les années 1950)

Il n'est pas sûr que l'Italie en soit complètement remise (quatre siècles).

Espagne :
A la fin du XVIIème siècle, le poids de la bureaucratie et la résistance des nobles à toute réforme font rater à l'Espagne les tout débuts de la révolution industrielle.

Elle ne s'en est toujours pas remise (trois siècles).

Argentine :
En 1913, le revenu par habitant  de l'Argentine est égal à celui de la France et de l'Allemagne (!). Après les difficultés de l'entre deux-guerres, Juan Peron est élu en 1946 président, sur un programme socialiste, protectionniste et corporatiste. L'Argentine rate complètement les «Trente Glorieuses».

Elle ne s'en est toujours pas remise (soixante-dix ans).

France :
Après quarante ans de colonisation à rebours, d'assistanat à outrance, de corporatisme, de social-clientélisme, de démission européiste, la France est au bord de la banqueroute. Paralysé par les blocages du système qui l'a fait président et par ses propres insuffisances, François Hollande ne tente même pas de réformer le pays.

La France est en train de rater le tournant de la deuxième mondialisation, celle du savoir et de la créativité, après celle de la matière et de l'industrie.

S'en remettra-t-elle un jour ?

*******************
Addendum : j'ai voulu ci-dessus rester bref et percutant. J'ajoute un mot d'explication.

La différence entre rater un tournant et prendre ponctuellement quelques mauvaises décisions, c'est que la ratage de tournant forme un tout cohérent qui nous engage tout entier dans une autre voie, qui est une impasse.

Aucun des ratages de tournant n'est arrivé comme un cheveu sur la soupe. Chaque fois, il venait de loin.

Surtout, l'histoire n'est pas linéaire, elle connait des moments d'immobilité et d'autres d'accélération. Prendre de mauvaises décisions en période d'accélération a des conséquences beaucoup plus fortes que les mauvaises décisions en période d'immobilité.

Et je pense que nous sommes en période d'accélération.

Je maintiens un petit espoir, car il faut garder la foi. Mais ma raison me dit que le tournant est déjà raté, que la France (plus largement, l'Europe) est partie pour plusieurs siècles de déclin et d'arriération. Ou pour la disparition en tant que civilisation majeure. Nous rejoindrons peut-être les cités grecques et Byzance.

Ce que la Suisse peut nous apprendre

Ce que la Suisse peut nous apprendre

Citoyens de 3ème classe

Les Français blancs, catholiques, travailleurs et hétérosexuels, bref, ceux qui, n'en déplaise, constituent le coeur du peuple français sont traités par l'Etat (pas seulement par le gouvernement) comme des citoyens de 3ème classe (1).

A vrai dire, ce n'est pas pour nous une surprise, mais certains semblent tomber des nues.

Les vicissitudes des manifestations contre le "mariage" des invertis sont révélatrices : sous-comptage des manifestants, entretien à l'Elysée expédié à la va-vite, rejet de la plus grosse pétition jamais faite en France, interdiction de manifester sur les Champs-Elysées.

L'Etat n'oserait se comporter de la sorte avec aucune autre communauté.

Alors, des yeux s'ouvrent, et ensuite ? Rien. Les moutons vont continuer bien sagement à se faire tondre et à se faire insulter.

************
(1) : Première classe : la classe jacassante. Deuxième classe : les lobbys, groupuscules, brailleurs, tarés et compagnie.

jeudi, mars 14, 2013

Menacés par la connerie


Commençons par deux articles d'Atlantico :

Les minables à la lueur d'Hessel

Gouvernement de minables

Plus que par les événements, l'histoire et ses surprises, nous sommes menacés par notre propre connerie.

L'intelligence nous manque, cette belle intelligence collective qui permet de s'adapter, d'anticiper ou de parer les coups du destin.

S'efforcer de penser juste est un plaisir. Nous avons perdu ce goût, à notre grand dommage. Nous préférons nous enivrer de mots creux.

Les causes en sont complexes : école devenue fabrique du crétin, relativisme qui réduit les pensées à des opinions toutes également légitimes, noyant les idées justes dans le brouhaha de la connerie, médiocrité des politiciens.

Le résultat est là : la France recule dans tous les classements, sauf ceux de l'imposition et des dépenses publiques.

La France Corée du Nord


Un de nos points communs les plus saillants avec la Corée du Nord est la désinformation sur ce qui se passe à l'étranger : «Ici, c'est la merde mais, ailleurs, c'est pire. C'est l'enfer libéral». Quelle suffisance chez ces insuffisants !

C'est tout simplement faux : notre «modèle social» n'est copié par personne, et ce n'est pas parce que les étrangers sont des cons. Même en faisant abstraction des coûts, notre Sécu n'est pas du tout le meilleur système de santé du monde (il suffit d'aller en Suisse), notre système éducatif n'est pas non plus le meilleur du monde, notre système de retraite, non plus, etc. Et cela, c'est en faisant abstraction des coûts, alors, si on les prend en compte ...

La France sera bientôt dépassée par la Corée ... du Sud. La France dépassée par la Corée ! C'est à pleurer.

mercredi, mars 13, 2013

Fromage Plus est de retour et ça fait bien plaisir

Message à l’adresse des féministes

by fromageplus

 Les féministes – hommes et femmes – attendent des femmes-Papes et des femmes-prêtres pour être contents.

Mais absolument PERSONNE ne les en empêche ! Fort bien, qu'ils joignent le geste à la parole : qu'attendent-ils pour fonder leur propre Église, énoncer leur catéchisme par écrit, ordonner leurs femmes-prêtres, leurs femmes-cardinaux, et élire leur femme-pape ?

Bien entendu, nous attendons de pied ferme, chères femmes de cette Église Ouverte et Moderne, que cette fantastique nouvelle organisation spirituelle – et féministe – mette sur pied sans tarder des écoles, des dispensaires, des hôpitaux, des structures pour les drogués, les prostituées, les mères-filles, les orphelins, les handicapés, les lépreux, les aveugles et les affamés. En cinquante ans d'existence, une petite centaine de chrétiens a fait un million de fois plus pour l'humanité sans un seul sou en poche que des milliers de féministes subventionnées de par le monde.

Mais je suis de bonne foi et je suis prêt à réviser ce jugement face aux faits et aux chiffres à venir très prochainement. Le défi est lancé, la balle est dans votre camp. [On notera que s'il faut absolument féminiser les auteures, les écrivaines, les professeures, et autres défenseures des enfants, l'usage des mots prêtresse et papesse semble rencontrer une certaine réticence, bien qu'ils existent de très longue date dans la langue française.] 

Mesdames, si ce projet d'Église Féministe vous semble trop ambitieux, vous pouvez toujours entrer dans les ordres comme des milliers de bonnes sœurs qui se livrent corps et âmes à la vie féminine de l'Église. Si c'est trop difficile pour vous [vous vous engagez à passer toute votre vie à lutter contre le matérialisme, l'injustice, l'égoïsme le mensonge], essayez l'Église protestante où vous pourrez épouser le pasteur, voire devenir vous-mêmes pasteures. Et si vraiment ça ne vous convient pas, tentez votre chance auprès d'autres cultes [prêtresse vaudou,...].

Bon courage, mais je sais que vous n'en manquez pas.

mardi, mars 12, 2013

Les Français ont-ils le gouvernement qu'ils méritent ?

J'entends souvent : «Le gouvernement est nul mais les Français ont le gouvernement qu'ils méritent».

Est-ce si sûr ?

Entre ce que pense chacun des 51 millions de Français âgés de plus de dix-huit ans, qu'on peut supposer légitimement avoir un avis politique (même si cet avis est un désintérêt total. Il n'y a par exemple que 43 millions d'inscrits sur les listes électorales) et le gouvernement, au sens large, il y a ce qu'on appelle les institutions.

Les institutions remplissent-elles leur rôle et, d'ailleurs, quel est-il ?

Par exemple, si l'on assigne aux institutions le rôle d'établir une démocratie représentative, c'est un échec de plus en plus patent : les Français disent de bien des manières (pas seulement par les sondages) qu'ils ne sentent pas représentés par leurs prétendus représentants.


Autre exemple, on sait que le mode de scrutin joue un grand rôle : on a montré qu'à répartition d'opinions identiques, on peut faire basculer le résultat de l'élection à droite ou à gauche suivant le mode de scrutin (proportionnelle, uninominal à un tour, à deux tours, etc.).


Aussi, avant de décréter «les Français ont le gouvernement qu'ils méritent», faudrait-il examiner les insitutions.

Et nous en venons à une question plus profonde : «les Français ont-ils les institutions qu'ils méritent ?»

Question qui  me semble plus intéressante.

Je vois déjà certains me faire une objection : que signifie «mériter un gouvernement, ou des institutions» ?

Je tiens que les institutions peuvent résulter en des politiques ou des décisions plus ou moins habiles, plus ou moins intelligentes. Et que, d'une manière à définir -c'est le sujet de ce billet-, les conséquences des bonnes ou des mauvaises politique sont méritées par le pays et ses habitants.

Il y a un cas classique bien connu : la guerre. Les historiens et les analystes adoptent en général la citation de je-ne-sais-plus-qui : la guerre est l'épreuve ultime des institutions.

Est-ce à dire que les institutions de la IIIéme République étaient meilleures que celles du Reich wilhemien ?

Je vous laisse sur ces réflexions.

lundi, mars 11, 2013

Sommes nous encore en démocratie ?

Ils ne font même plus semblant

Polony contre Obertone : les Français pris dans un cercle d'acier

Cet article :

Débat biaisé sur l'ultra-violence

est plus intéressant par ce qu'il passe sous silence que par ce qu'il dit.

D'abord, un élément de contexte : Natacha Polony a été inexistante lors du passage de Laurent Obertone chez Ruquier. Cet article, dans le confort douillet du Figaro, sans opposition, apparaît comme un rattrapage facile.

On peut reprocher à La France Orange Mécanique (je vous en ai épargné la recension, puisque tout le monde en parle tant) un certain nombre de choses : c'est un livre brouillon qui mélange les choux et les carottes. Mais il a le grand mérite de dire ces vérités dont le dévoilement terrifie la classe jacassante et la rend hystérique (voir l'attitude d'Aymeric Caron chez Ruquier).

Laurent Obertone soutient deux thèses :

1) Le mélange des populations et «l'assimilation à la française», ça ne marche pas. Pas avec des centaines de milliers d'immigrés de races et de cultures différentes. Surtout (c'est moi qui l'ajoute), quand une culture arrivante (l'islam), est fondamentalement hostile et conquérante.

2) La société française n'est pas assez défendue par la justice, qui manque à son devoir de répression (sauf pour les automobilistes, mais c'est une autre histoire - enfin presque). Quelle que soit la race des criminels, blancs, noirs, jaunes, ils devraient aller plus en prison et plus longtemps.

Or, Natacha Polony ne s'attaque qu'au premier point. C'est une technique typique de la malhonnêteté intellectuelle de la bien-pensance : en focalisant sur un seul point, on donne à croire que ce livre est obsédé de racisme.

En effet, le deuxième point est encore plus dérangeant que le premier : accuser les institutions d'avoir un penchant en faveur des populations allogènes ouvre la porte à d'infinies discussions. Accuser l'institution judiciaire d'avoir un penchant en faveur des criminels est net et clair : c'est l'accusation de trahir les devoirs de sa charge, de trahir sa mission, de voler ses budgets et ses emplois.

Natacha Polony fait donc oeuvre de bon petit soldat de la bien-pensance en s'attardant sur le point le plus litigieux mais pas le plus important. Elle contribue à brouiller l'écoute.

Pourquoi m'y attardé-je ?

Parce qu'il me semble qu'on voit bien dans cet article anecdotique comment on enferme les Français dans un cercle d'acier.

Comme Eric Zemmour, Natacha Polony nous est présentée de manière trompeuse comme une opposante au système. En réalité, elle en partage les idées fondamentales : elle est socialiste, immigrationniste et, même, progressiste. Les seules nuances sont sur la vitesse et les modalités de la course à l'abîme.

En organisant des débats entre gens mimant le désaccord alors qu'ils pensent tous fondamentalement la même chose, on empêche un véritable débat de s'établir et une opposition véritable d'émerger.

Cela mérite bien qu'on s'y attarde cinq minutes.

samedi, mars 09, 2013

Karine Berger, une connasse de gros calibre

Le député PS Karine Berger est une connasse de gros calibre, de l'espèce la plus dangereuse, qui a amené plusieurs fois la France dans le gouffre.

Polytechnicienne sans aucune modestie, n'ayant jamais quitté ses études, n'ayant jamais confronté ses théories, abstraites, hors-sol, à l'épreuve des faits, petits, mesquins, mais si révélateurs, revêche (pour ne pas dire mal b..sée).

Si la réalité dément ses idées, c'est la réalité qui a tort. C'est le genre de bulldozer intellectuel qui a donné naissance à la blague "la différence entre un train et un Polytechnicien, c'est que le train, quand il déraille, il s'arrête."

En effet, quand on a quarante ans en 2013, il faut une dose massive de connerie et de cynisme pour soutenir que le socialisme est LA solution, alors que le socialisme ravage la France depuis qu'on est dans les langes.

Or, c'est à elle qu'a été confié un rapport sur la fiscalité et la compétitivité, bref une catastrophe. Elle engendrera autant de destructions qu'une bombe atomique, juste plus étalées.

L'équipe socialiste regorge de connasses toutes plus nocives les unes que les autres. C'est à se demander si la féminisation de la politique est une bonne idée.

mercredi, mars 06, 2013

Fil Sida mental

Le Sida mental est cette maladie sociale qui abaisse, individuellement ou collectivement, les barrières du système de défense de la société (voir aussi).

Je vous invite à profiter de mes vacances pour collectionner les plus beaux cas dans le fil de commentaire. Le sujet étant vaste, je vous demande de vous limiter aux douze derniers mois.

mardi, mars 05, 2013

Je vous laisse les clés

Je pars en vacances pour une semaine, je vous laisse quelques textes à méditer :

Sur le zombie civilisationnel :

Sida mental

Sur le zombie hesselien:

Hessel 1

Hessel 2

Sur le zombie hollandien :

Naufrage

Naufrage 2

Gouvernement de casseurs

Vladimir (je l'aime surtout pour la chute)

Chômage 1930-2013

Bagnoles

Ménard

Sur le zombie montebourgeois :

Titan

Sur le zombie scolaire :

Echec

Education sexuelle

Sur le zombie italien :

Beppe

Sur le zombie européiste et le Sultan :

Erdogan

Qu'est-ce que la droite ? (2)

Je poursuis ma réflexion, ce n'est pas encore bien mûr.

Je pense qu'il y a une liaison très intime entre la morale chrétienne et notre civilisation telle que le libéral-conservateur que je suis veut la conserver et, éventuellement, la faire évoluer.

Comme le dit Chesterton, le monde est plein d'idées chrétiennes devenues folles. Le moyen qu'elles ne deviennent pas folles ? Rester authentiquement chrétien.

C'est un peu primitif comme raisonnement, mais je tiens une piste.

J'admets que les chrétiens n'ont pas été fantastiques en politique ces derniers temps : si c'est pour se récolter un mollasson européiste à la Bayrou, non merci. J'imagine quelque chose de plus énergique, avec boutage d'Infidèles et tout ça.

L'Eglise est un objet politique intéressant. Les procédures démocratiques que nous utilisons sont issues de l'Eglise (pour l'élection des abbés, par exemple) mais l'Eglise n'est pas devenue une démocratie post-moderne pour autant (évolution que je considérerais détestable). Pourquoi ? Il me semble que la foi y est pour beaucoup.

dimanche, mars 03, 2013

Quelques restaurants parisiens

Il y avait longtemps que je n'avais pas fait le point sur cette question importantissime.

Tous mes jugements sur les prix s'entendent, hélas, dans un contexte parisien.

Senderens

Nous avons pris un canard Apicius. Normal, pour un conservateur comme moi : c'est une recette antique, on peut s'imaginer que Jules César ou Auguste ont dégusté un plat similaire lors d'une orgie, après avoir vu quelques gladiateurs s'étriper et ordonné de jeter aux lions deux ou trois centaines d'opposants.

L'idée un plat + un verre est particulièrement adapté, puisque le vin est spécialement fait pour le canard Apicius.

J'ai essayé de refaire le même plat à la maison avec quelques adaptations. C'était moins bon qu'au restaurant, mais je n'étais tout de même pas mécontent de moi.

Le cadre, avec vue sur la Madeleine, est très agréable.

Nous avons bénéficié d'une réduction La Fourchette de 40 %, ce qui donne un rapport qualité / prix raisonnable, sinon ...

Alors, est-ce que je vous le conseille ? Oui, dans un contexte où vous avez décidé pour cette fois de ne pas regarder à la dépense. A Paris, il y a plus cher pour moins bien (je pense notamment aux restos branchés où il faut être vu dont raffolent nos politiciens bobos et nos journalistes de combat).





Le café Constant

C'est notre restaurant préféré du moment. Excellent rapport qualité / prix. Cuisine très bonne, sans être d'une recherche hors du commun (si vous préférez plus élaboré, allez deux maison plus loin, au Violon d'Ingres, le restaurant gastronomique de Constant).

Le service est très bien (cela devient de plus en plus rare - problèmes de recrutement ?).

Deux inconvénients (rançon du bon rapport qualité / prix) : pas de réservations et on est serré. Un moyen simple de les éviter : arriver avant l'ouverture du service, vers midi moins le quart.

Rech

Depuis des années, nous étions orphelins d'un bon restaurant de poisson à Paris. Ce drame intime vient de trouver une heureuse issue avec Rech.

Pour une première, nous avons pris le menu Jacques Maximin.

Décor charmant années 30, service impeccable (point commun avec Constant), et la cuisine est juste ce qu'il faut de créative sans rechercher le spectaculaire. Dessert sublime (on juge souvent un restaurant à la qualité de ses desserts).

Mêmes les prix ne nous ont pas parus trop douloureux.

Autre signe propice : nous étions à une table à coté de Bernard Pivot, qui ne passe pas pour détester la bonne chère.

Qu'est-ce que la droite ?

Criticus poste un texte d'Alain de Benoist sur la droite. Comme d'habitude, ses critiques sont cinglantes, mais ses solutions sont empreintes d'un désir sous-entendu de néo-paganisme celtique puéril et ridicule (pas directement dans le texte de Criticus, mais quand on connaît de Benoist, c'est clair).

Aujourd'hui, ce qu'on appelle la droite est une non-gauche.

A force de se positionner par rapport aux idées de gauche, les prétendus droitistes ont été aspirés intellectuellement et l'ont rejointe, cette gauche maudite, progressiste, étatiste et liberticide. Qu'est-ce qui sépare une NKM, un Fillon, un Copé, du PS, dans l'ordre des idées ? Rien. La seule véritable opposition réside dans le conflit  des ambitions personnelles (aucune ambition pour le pays). La «droite» est juste une gauche un peu moins à gauche que la gauche la plus à gauche.

Alors, qu'est-ce que la droite ? Commençons par parler avec des mots justes : qu'est-ce que le parti intellectuel opposé au progressisme socialiste ?

Dans A conflict of visions, Thomas Sowell remarque que, quels que soient les sujets abordés, les opinions se divisent en deux camps, regroupant à peu près les mêmes personnnes, ce qui permet d'ailleurs les notions politiques de droite et de gauche.

Il baptise les deux visions unificatrices de chaque camp l'une «la vision des Elus» et l'autre «la vision tragique».

Pour la première, dans laquelle vous reconnaitrez la gauche, l'Homme est moralement perfectible, le progrès moral existe et l'Humanité est guidée dans sa direction par les Elus (auto-proclamés). Il n'y a pas d'essence de l'homme, on peut le transformer à loisir  et suivant la fantaisie des Elus (à condition d'avoir assez de camps pour exterminer les récalcitrants). La vision des Elus, c'est le fantasme de destruction nihiliste de l'adolescent mal éduqué.

Pour la seconde, celle des conservateurs, la condition humaine est éternelle, il n'y a pas de progrès moral, l'histoire est tragique et il faut des efforts gigantesques pour préserver le mince vernis de civilisation dont nous héritons.

L'écoeurante polémique (je n'ose appeler cela un débat) à propos du «mariage» des invertis m'a ouvert les yeux et m'a amené à penser que ce conflit de visions recouvre une autre division : entre ceux qui croient que l'homme a une âme et ceux qui croient qu'il n'est qu'un conglomérat temporaire de cellules.

En effet, quand on croit que l'homme n'est qu'un amas temporaire de cellules, il n'y a rien au delà de la mort, il n'y a que le présent qui existe (ou le futur très proche, ce qui revient au même), la satisfaction des désirs immédiats est la base de tout. On retombe sur la mentalité adolescente.

Inversement, si l'homme a une âme, il est pris dans un réseau de relations, les unes subies, les autres choisies, avant sa naissance et après sa mort, et c'est sa grandeur que de les assumer au mieux en pleine liberté de conscience.

Quand on pense ainsi, on restitue aux hommes leur passé et leur avenir, leur famille, leur langue, leur culture, leur histoire. Leur liberté. «Les hommes ont une  âme» + «liberté de conscience», ça s'appelle le christianisme. Peut-être que le bouddhisme  est à classer dans la même catégorie, je ne sais pas, je ne connais pas assez pour juger.

Au contraire, l'islam peut être à juste raison qualifié de «communisme avec Dieu» parce qu'il nie la liberté de conscience.

La grande rigueur intellectuelle de Benoit XVI m'a été fort utile à mon cheminement.

Alors, je rejoins l'hôte du blog américain View from the right dont l'agonie sereine due à un cancer force le respect : être conservateur, à la fin des fins, c'est être chrétien.

Il existe des conservateurs fort estimables qui sont athées, comme Alain de Benoist et Thedore Dalrymple, mais justement, cela finit par bloquer leur réflexion, il ne peuvent aller au bout des choses. D'où les diatribes rigolotes mais assez superficelles de Benoist contre l'argent, la bourgeoisie et l'Amérique.

Vous voulez un manifeste conservateur ? Il existe déjà, on appelle ça une encyclique.




Mobius

Il faut remettre Mobius, le denier film d'Eric Rochant, dans son contexte.

Lorsque Les Patriotes, autre film d'espions de Rochant, a été présenté à Cannes en 1994, les commentaires de sortie de projection étaient plutôt positifs. Puis, en quelques heures, s'est installée, parmi l'intelligentsia germanopratine (qui n'est pas du tout moutonnière et pleine d'esprits libres) déplacée sur la Riviera (que c'est pénible de défendre l'ouvrier, la veuve et l'orphelin. On se sacrifie en vivant dans des conditions atroces), l'idée que ce film était «pro-sioniste» (quelle horreur !). Et là, les critiques qui disaient plutôt du bien la soirée précédente sont venus expliquer, avec un air dégouté de gouine à qui on dit qu'elle sent la bite,  combien ce film était mauvais (mais on fait de la critique cinématographique, hein. Pas de la propagande politique, hein).

Depuis, Rochant est un cinéaste «inégal» (comprendre : «des fois, il fait des films de gauche, c'est du très bon cinéma ; des fois, il fait des films de droite, c'est du très mauvais cinéma. Mais on fait de la critique cinématographique, hein. Pas de la propagande politique, hein»).

Vous voyez le genre, qui donne envie de fusiller dans le dos tout ce petit monde téléramesque, avec du gros sel, histoire que l'agonie soit bien longue et douloureuse.

Bref, Mobius ne présente pas les Russes comme des  mangeurs d'enfants musulmans. Le qualificatif «pro-poutinien», presque aussi infamant -et aussi fantasmé- que «pro-sioniste», est sous-entendu. Pour l'Immonde, L'Aberration et le Nouveau Délateur, c'est un mauvais film (mais on fait de la critique cinématographique, hein. Pas de la  propagande politique, hein).

Pour notre part, essayons de revenir au cinéma.

Mobius a deux défauts : une intrigue un peu trop complexe (le cinéma français souffre beaucoup du manque de scénarios nets, professionnels, bien travaillés, du début à la fin. Pourtant, avec le tombereau de subventions qu'ils reçoivent, les producteurs doivent pouvoir se payer ça, non ?) et une caméra crispée, la mise en scène manque de fluidité.

Paraît que Rochant s'inspirait de Notorious. C'est raté, il n'est pas Hitchcock (le scénario de Notorious était bien plus simple).

Pour le reste, c'est un bon film d'espionnage, les acteurs, premiers rôles et seconds rôles, sont très bien. Il y a des passages excellents, notamment chez les méchants. Je vous conseille d'aller le voir.

samedi, mars 02, 2013

La France Orange Mécanique, ça n'arrive pas qu'aux autres

Quelqu'un de mon entourage s'est fait braquer dans une boulangerie. Heureusement, que des dégâts matériels et la caisse envolée.

La première pensée qui vient, après l'émoi initial, c'est la colère. On a l'impression de vivre la chute de l'Empire Romain, de ne plus être protégé, que la société est dissoute par des forces maléfiques. «Sur chaque viol impuni, sur chaque braquage tranquille, sur chaque tabassage jugé avec indulgence, sur chaque meurtre excusé, Taubira j'écris ton nom».

Laurent Obertone est-il le Pélicastre Jouisseur ?

L'aplomb de la bien-pensance dans la mauvaise foi me stupéfiera toujours. C'est d'ailleurs la différence fondamentale entre un gauchiste et un conservateur : le conservateur a des scrupules.

Voilà : le vomitoire plénelien hyper-subventionné a lancé une polémique prétendant que Laurent Obertone, l'auteur sous pseudonyme de La France Orange Mécanique, est également l'auteur du blog raciste (ou racialiste, comme on voudra) Le Pélicastre Jouisseur.

Obertone conteste. Et alors ?  Même si cela était, son livre perd-il la moindre pertinence ? Cette question est une tentative de diversion manifeste : le sage montre la lune et l'imbécile regarde le doigt.

J'ai fréquenté ce blog, le Pélicastre, et il était d'une grande causticité, à bien des égards rafraîchissante dans le mélasse sirupeuse et paralysante qui fait le quotidien de nos medias.

Je ne partage pas son racisme (1), mais je partage au moins son ethno-différencialisme. Autrement dit, je me fous de savoir s'il y a une hiérarchie entre les races et ce qu'elle serait éventuellement (2), mais je suis fermement convaincu que, chacun chez soi (les blancs chez les blancs, les noirs chez les noirs, etc.) et les veaux seront bien gardés et que, a contrario, tout ce qui tend à mélanger des populations différentes est facteur de décadence et de guerre civile.

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(1) : j'ai relu le billet en lien. Je le trouve assez confus. Aujourd'hui, j'ai les idées plus claires.

(2) : j'entends ce que me disent les racistes à propos de la supériorité des blancs sur les noirs en matière de développement technique, mais enfin, je vois une civilisation blanche qui se suicide et le suicide ne me paraît pas un grand signe de supériorité.

Juste pour le plaisir

A regarder avec le son à fond.

vendredi, mars 01, 2013

C'est pas comme si le gouvernement n'en voulait qu'à notre portefeuille, il se préoccupe aussi de notre santé. C'est gentil, mais non merci ... Sans façon ...

Comme la pensée transcendantale du ministre-philosophe Delphine Batho semble passionner mes lecteurs, voici encore une de ses fulgurances :

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La ministre [je rappelle qu'en français-AFP, cela signifie «Madame le ministre». Le français-AFP est à la langue de Bossuet ce que le hamburger est au lièvre à la Carême] de l'Energie et de l'Ecologie Delphine Batho, interrogée vendredi sur les travaux de la Cour des comptes critiquant la fiscalité favorable au diesel, a estimé que c'était "un problème de santé publique sur lequel on ne (pouvait) plus fermer les yeux" [d'où on conclut : (1) que la fiscalité est un problème de santé publique. J'approuve : les Français se porteraient beaucoup mieux si le fisc ne leur pourrissait pas la vie. (2) qu'il y a des salauds qui ont fermé les yeux sur un problème de santé majeur jusqu'à notre sauvetage par Sainte Delphine. Quand a lieu le procès ?]. Le diesel a été classé "cancérogène certain" par l'Organisation mondiale de la santé en juin 2012 [je rappelle que la vie est aussi un "cancérogène certain". Il est donc normal qu'on la taxe par tous les moyens]. Les moteurs fonctionnant au diesel émettent des particules fines et du dioxyde d'azote, responsables de maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

"Il y a des réflexions en cours [des réflexions de Delphine Batho ? Ca serait une grande première], un travail fait dans la concertation avec les associations de consommateurs, les entreprises, les syndicats pour voir comment la fiscalité des carburants devra évoluer à l'avenir", a rappelé Delphine Batho, alors que la Cour des Comptes a évalué à 6,9 milliards d'euros les pertes fiscales dues à la fiscalité avantageuse appliquée au diesel.

"Cette évolution devra nécessairement être progressive mais elle devra aussi comporter une dimension de justice sociale [Ah, la justice sociale, ce grand prétexte à toutes les injustices] pour que les gens en milieu rural ou en grande banlieue ne soient pas défavorisés par l'évolution de la fiscalité sur le diesel", a avancé la ministre, interrogée dans les allées du Salon de l'Agriculture. Le parc automobile français est composé à 60% de véhicules diesel.
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Beaucoup critiquent ce gouvernement pour son manque de constance et de direction. Je proteste : il est constant dans sa manière de nous prendre pour des cons (il a raison, nous en redemandons) et de taper dans le portefeuille des Français comme le plus banal pickpocket «issu de la diversité / chance pour la France».

Certaines vérités sont intemporelles


Voici une lettre du Père Charles de Foucauld adressée à René Bazin, de l' Académie française, président de la Corporation des publicistes chrétiens, parue dans le Bulletin du Bureau catholique de presse, n° 5, octobre 1917. On remarquera que le Père de Foucauld a une connaissance bien plus intime et concrète de l'Islam et des populations musulmanes que nos modernes «vivrensemblistes» germanopratins :

«Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l'Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l'esprit ni le coeur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l'étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d'autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français (représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle.

Le sentiment national ou barbaresque s'exaltera dans l'élite instruite : quand elle en trouvera l'occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l'islam comme d'un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant.

L'empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d'habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d'habitants rompus au maniement de nos armes, dont l'élite aura reçu l'instruction dans nos écoles. Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens.
Il ne s'agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, oeuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D'une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du « Medhi », il n'y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libre-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu'à l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l' engage à subir avec calme son épreuve; " l'oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération ", disent-ils.

Ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Medhi, en lequel ils soumettront la France.

De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un renoncement à la foi du Medhi...»