samedi, mars 31, 2012

Islam, islamisme et immigration

De ce que j'ai compris de l'islam, je suis assez proche de l'interprétation des islamistes.

Individuellement :

> un bon musulman immigré ne peut peut pas s'intégrer dans un pays occidental (donc de culture chrétienne). Il doit se conformer à des pratiques (hallal, pas d'alcool, cinq prières par jour, femmes voilées, polygamie, éviter le contact avec les impies, devoir de guerre sainte, etc...). qui empêchent l'intégration.

> inversement, un immigré qui s'intègre cesse d'être un bon musulman. L'intégration, ça va jusqu'à manger du porc parce qu'en France, on mange comme les Français.

Donc, quand on raisonne non plus au niveau de l'individu mais des populations, on a trois possibilités :

> les populations immigrées, assez nombreuses pour former des enclaves, restent, en proportion suffisamment forte, bonnes musulmanes et ne s'intègrent pas. Elles profitent même de la faiblesse des pays d'accueil pour les forcer à adopter leurs pratiques. C'est tout le débat, très important, contrairement à ce que disent certains imbéciles et certains traitres, sur le hallal. Nous suivons, hélas, ce processus de soumission.

> les immigrés musulmans cessent au bout de quelques générations de se sentir musulmans et s'intègrent. C'est la thèse de Dalrymple. Je ne crois pas à cette possibilité pour l'instant. Nous, occidentaux de souche, ne sommes pas assez fiers de nous et exigeants pour que ce transfert de fidélité soit attrayant et naturel. La minorité non-intégrée et la nostalgie grégaire des pseudos-intégrés sont trop puissantes.

> une évolution des coutumes et de l'interprétation de l'islam vers la modernité telle qu'on pourrait adopter un mode de vie occidental sans cesser d'être un bon musulman. On en parle beaucoup dans les medias mais, à ce jour, c'est de la poudre aux yeux. Au contraire, la revendication identitaire rétrograde musulmane progresse.

Dans tous les cas de terrorisme islamiste de nos contrées, le moteur psychologique est cette tension entre bon musulman et mode de vie occidental, déraciné de là-bas mais pas enraciné ici, les loyautés partagées et conflictuelles. Cette tension, quand elle devient insupportable, débouche sur un comportement suicidaire meurtrier. Tout le jeu pervers des prédicateurs islamistes consistent à attiser cette tension au point que leur bombe humaine, correctement conditionnée, explose (1).

Notre responsabilité d'hôtes de l'immigration musulmane n'est pas de manquer de générosité, avis idiot des repentants de tous poil, mais de manquer de fermeté, de ne pas trancher le noeud de cette tension en exigeant de choisir une loyauté et une seule.

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(1) : on me dit que Merah a agi seul :

1) c'est faux.

2) même si c'était vrai, il n'en resterait pas moins un produit des islamistes, comme Ravaillac est un produit des jésuites et Lee Harvey Oswald un produit des communistes.

vendredi, mars 30, 2012

Enfin quelqu'un qui fait la peau de cet imposteur de Bourdieu

Bourdieu : le « champ » de la tromperie intellectuelle et de l’idéologie totalitaire

Vanneste, première partie

Christian Vanneste : « le système actuel privilégie les députés godillots et le clientélisme »
Publié le 28/03/2012

Le fougueux député du Nord répond en philosophe aux questions de Contrepoints sur l’actualité politique et sociale.
Entretien exclusif de Contrepoints.

Contrepoints : Pensez-vous qu’il existe un espace pour le libéral-conservatisme ?

Christian Vanneste : Il faut commencer par distinguer trois niveaux : sémantique, politique et idéologique. Sur le plan sémantique il n’y a rigoureusement aucun espace, car l’opinion dominante en France refuse l’emploi des mots. Le terme conservatisme est systématiquement dénigré par les responsables. Écoutez le président de la République par exemple. Chaque fois qu’il emploie le mot conservateur c’est manifestement pour stigmatiser une attitude. Dans les pays anglo-saxons, les partis de droite s’assument comme conservateurs, ce qui correspond à ma position dans tous les domaines, alors que la gauche y désigne des libéraux. En France, même le mot libéral est quasiment une injure, parce qu’il y a une confusion entre le libéralisme politique et le libéralisme économique, bien-sûr toujours suspecté d’hyper-libéralisme, une espèce de capitalisme sauvage. Ce qui est consternant dans la mesure où parmi les plus grands penseurs libéraux, il y a un certain nombre d’auteurs français importants, ne serait-ce que Montesquieu, Benjamin Constant qui est complètement ignoré, Bastiat et l’immense Tocqueville, un des penseurs les plus lucides sur l’évolution de la démocratie. Leur occultation en France est tout à fait scandaleuse. Il faut rappeler que la philosophie libérale appartient à notre histoire.

Quant au champ politique, il est malheureusement en train de se rétrécir, puisque vous avez par exemple un courant qui a osé se réclamer du libéralisme, ce sont Les Réformateurs menés par Hervé Novelli, à la suite d’Alain Madelin, sur des positions davantage économiques. Pourtant même sur ce terrain, il n’a guère été suivi. On pourrait à peine citer quelques maigres avancées, comme le statut d’auto-entrepreneur. Le bilan reste très faible par rapport à ce qu’on aurait pu et dû faire. Si vous voulez, en paraphrasant Sieyès, on pourrait dire « qu’est-ce que le libéralisme ? Rien. Qu’est-ce qu’il devrait être ? Tout ». Car c’est exactement ce dont la France a besoin, dans une situation de recul que l’actuel président de la République n’a pas redressée.

Comment expliquer cette inertie ?

Cela peut se résumer ainsi : l’apparente résistance de la France à la crise repose sur une politique de consommation essentiellement fondée sur les prestations sociales et donc sur le transfert des revenus, alimenté par une dépense publique monstrueuse qui fait de la France un pays socialiste, que ce soit la droite ou la gauche qui gouverne. Quand vous avez 56% du PIB en dépense publique, vous êtes évidemment dans une structure socialiste. Cette dépense permet entre autres d’entretenir un secteur protégé confortable, avec des assistés dotés de revenus même quand le pays se porte mal, et avec de nombreux fonctionnaires qui ne ressentent pas les effets de la crise. Ce système est alimenté par le déficit, donc par la dette.

Malheureusement M. Sarkozy est quelqu’un qui parle beaucoup, qui s’agite beaucoup, mais qui n’a pas eu le courage de faire les réformes à la hauteur de nos problèmes, même s’il en a réalisé davantage que ses prédécesseurs.

Situez-vous la place du libéralisme à droite ou à gauche ?

Dans le paysage idéologique, il existerait un espace possible à droite, à condition d’avoir un libéralisme économique combiné avec un conservatisme social, ou bien avec un souci général des libertés individuelles primant sur l’égalitarisme. En revanche, il n’en existe pas pour le libertarisme, c’est-à-dire une pseudo émancipation des mœurs qui serait, de mon point de vue, une forme de suicide social.

Y a-t-il une droitisation de la campagne de M. Sarkozy ?

Le drame du président Sarkozy est qu’il n’a pas de ligne directrice. Il n’est pas un stratège mais un tacticien de la politique. Il prend des idées dans l’air du temps, qui peuvent être de droite dans la mesure où elles lui paraissent bonnes pour communiquer, mais dont l’éventuelle mise en place est suivie de mesures contradictoires en fonction des circonstances. Ce fut le cas par exemple avec la suppression de la « double peine », suivie de textes répressifs contre l’immigration. Les contre-mesures en appellent d’autres et ainsi de suite. Cette attitude empirique, dénuée de règle éthique et de cohérence, s’est particulièrement vue lors de l’ouverture à gauche, catastrophique puisqu’elle a montré que la droite a peur de défendre ses idées et s’inspire de la gauche avec vingt ans de retard. Au fond elle se cantonne dans une attitude purement pragmatique, fait diversion sur le sécuritaire et se contente de proposer un moindre mal économique, apparemment opposé à la gauche, alors que dans les pays anglo-saxons, elle a su imposer ses valeurs.

Sarkozy installe-t-il un climat de défiance sur les questions de sécurité ?

Nicolas Sarkozy fait une campagne en deux temps, d’abord réduire les marges du FN en séduisant son électorat. Bien entendu s’il passe le premier tour, il changera son fusil d’épaule et cherchera à se recentrer pour rallier les voix de François Bayrou. Il pense à la communication avant d’agir en usant d’une tactique opportuniste. C’est la thèse d’Éric Zemmour, lorsqu’il dit que le gouvernement est conçu comme un casting et non comme une équipe de gens compétents. La défiance vient de ce manque de vision : quand Nicolas Sarkozy lance une idée, il est automatiquement soupçonné de calcul électoraliste et donc cela la décrédibilise. Cela avait été le cas lors du débat sur l’Identité Nationale. D’une manière générale, le jeu politicien consiste à nourrir des espoirs avec des gesticulations. Hollande a ainsi promis du rêve, ce qui me paraît malheureux. L’élection de 2007 avait provoqué des attentes fortes et par son absence de perspective, le président a déçu et créé un sentiment de désillusion. Son actuel slogan de candidat sur la France forte ne suscite guère d’enthousiasme.

À propos de laïcité « à la française ». Que pensez-vous de la proposition de François Hollande d’inscrire la laïcité dans la Constitution ?

Parmi les idées intéressantes du président, la laïcité positive était excellente : elle consiste à ne privilégier aucune religion mais à les respecter toutes. C’est l’esprit du texte même, en abandonnant son orientation agressive et sectaire développée au début du XXème siècle. Lors de l’inventaire des biens du Clergé imposé de façon violente, c’était vraiment une guerre injuste entre l’État et l’Église. La laïcité positive est une prise en compte de la réalité des rapports apaisés tels qu’ils doivent exister entre la politique et les religions.

Cette mesure peut-elle freiner la montée des extrémismes religieux ?

L’idée d’introduire la laïcité dans la Constitution, c’est comme la volonté de supprimer le mot race, il s’agit d’un cache-misère sémantique. On change les mots pour ne pas parler des idées, puisque le mot race est justement utilisé pour interdire les discriminations. Comme avec les communistes, il y a une volonté de table rase. On veut garder le crime mais supprimer le mot qui le désigne, c’est idiot. Montesquieu disait qu’il ne fallait toucher à une loi qu’en tremblant, or sur ce sujet on doit trembler beaucoup, la Constitution est faite pour que l’on ne la change pas. Personnellement, je suis opposé à toute inflation législative.

Comment empêcher cette inflation de lois ?

Un moyen efficace serait de mettre en place un comité d’évaluation et de contrôle indépendant, pour que le Parlement s’occupe beaucoup plus de vérifier l’impact de la loi et les conséquences pratiques de sa mise en œuvre à long terme. Trop de lois sont inutiles ou inappliquées, comme celle interdisant les attroupements dans les halls d’immeubles qui attentent à la liberté de circuler. Il faudrait aussi empêcher les mandats multiples. Une idée à laquelle je tiens est le référendum d’initiative populaire, comme en Suisse. Car un gouvernement ne laisse jamais passer une proposition de loi qui lui déplaît, en revanche il va imposer des projets qui lui plaisent. Vous avez vu par exemple l’opération menée par le Gouvernement et un député pour pénaliser la négation du génocide arménien. Il s’agissait bien sûr de faire voter les 300 000 arméniens. Ce n’est pas de la bonne politique car même si le génocide des arméniens en 1915 dans l’Empire Ottoman est une certitude, la mission parlementaire créée durant ce mandat pour traiter de la question des lois mémorielles avait clairement conclu qu’il ne fallait plus de lois dès lors que la réforme de 2008 permettait les résolutions. Durant mon dernier mandat parlementaire j’ai été le membre de la majorité qui a le plus souvent voté contre les textes gouvernementaux, en étant aussi souvent libéral que conservateur. J’ai voté contre Hadopi par exemple, qui est une vraie atteinte aux libertés.

Pourquoi n’y a-t-il pas une rébellion des députés ?

Parce que le système actuel privilégie les députés godillots et le clientélisme.

Notre démocratie bloquée, encore un mystère

The economist s'en étonne. Il n'est pas le seul.

De toutes les élections européennes récentes, la présidentielle française est la seule à avoir passé sous silence le problème de l'endettement public et de la réduction des déficits. Seul Bayrou en parle, mais comme une tactique marketing, dès qu'il s'agit d'être un peu précis, plus personne.

Dans les semaines suivant la présidentielle, peut-être dans les jours ou les heures, il ne va être question que de cela. En effet, la France est désormais le seul pays européen en déficit chronique à ne pas avoir entamé le début du commencement de l'esquisse d'une réforme structurelle. Donc, tout bon investisseur va fuir la dette française. Le scénario est écrit, après la Grèce, le Portugal, l'Espagne, on connaît par coeur.

Or, le taux d'épargne privé record depuis 1983, tant des particuliers que des entreprises, prouve, non plus par des sondages mais par des actes pécuniaires, ce qui est beaucouplus significatif, que les Français ne sont pas dupes de ce silence et pratiquent une équivalence ricardienne d'anthologie (1).

Donc les Français ont compris que l'ère de la consommation financée par les déficits publics est finie et ces déficits les inquiétent au point qu'ils épargnent comme des écureuils en automne.

J'en tire la conclusion qu'il y avait (maintenant, il est trop tard) un créneau pour le candidat "thatcherien" (modéré, à la française), partant en campagne très tôt de manière à acclimater ses thèmes. Marine Le Pen, François Bayrou et, très loin derrière, Nicolas Sarkozy étaient les candidats "naturels" pour ce type de programme.

Qui plus est (cette analyse n'engage que moi), je pense que ce créneau est gagnant : celui qui montre une voie crédible pour se sortir de la m..de à de sérieuses chances de l'emporter. Car la crédibilité des candidats actuels, telle que mesurée par les sondages, n'est vraiment pas terrible. Un programme cohérent et réaliste, même difficile, appuyé sur la pédagogie (donc une campagne longue), avait ses chances. Les temps ont changé depuis les 3 % de Madelin (je pense que les scores de Mélenchon sont en trompe-l'oeil ; ils sont acquis sur une population bobo petit-fonctionnaire dont on exagère l'importance).

Pourquoi personne ne l'a saisi ? C'est à mes yeux un mystère : j'envisage la politique moderne comme du marketing, j'ai du mal à comprendre qu'un créneau ne soit pas occupé.

La seule explication que je trouve est désespérante : tous les candidats méprisent les Français, ils sont tous d'accord pour les croire incapabes d'entendre le discours de l'effort.

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(1) : Ricardo, à l'opposé du keynésianisme, prétendait que les acteurs économique anticipaient les hausses d'impots par de l'épargne équivalente, d'où l'inefficacité de la "relance" par la dépense publique.

Le mystère des sondages

Les sondages de premier tour et de deuxième tour sont incohérents : les sondages donnent une avance à Nicolas Sarkozy au premier tour et une victoire nette de François Hollande au second. Nicolas Sarkozy et François Hollande devraient faire jeu égal au deuxième tour, vu le premier tour (ou, inversement, François Hollande devrait être plus haut au premier tour pour justifier l'écart de second tour).

Aucune des explications que j'ai pu entendre pour expliquer cette bizarrerie ne me satisfait. Je peux me tromper, mais je ne crois pas à un report massif de Bayrou sur Hollande (des centristes qui votent massivement à gauche, ça serait une vraie nouveauté).

C'est pour moi un mystère.

J'ai tendance à croire les sondages de premier tour : les sondages de deuxième tour sont conditionnels donc peu fiables. Mais j'aimerais comprendre.

De plus, je crois et j'espère que la stratégie de Hollande de faire de cette élection un plébiscite anti-Sarkozy est vouée à l'échec : c'est vraiment la stratégie la plus minable qu'on puisse imaginer. En 1981, Mitterrand a fait au moins semblant d'avoir un programme.

Je maintiens mon pronostic depuis Noël : Sarkozy vainqueur à 50,2 %. Je me demande même si je ne suis pas un peu pessimiste.

Je compte sur mes bien-aimés lecteurs pour me le reprocher si je me trompe et me féliciter si j'ai raison.

J'ai aussi parié une bouteille de champagne avec un collègue.

jeudi, mars 29, 2012

Double nationalité : excellente chronique de Zemmour

Eric Zemmour : "L'ambiguïté de la double nationalité au révélateur de la tuerie de Toulouse"

Ce n'est pas parce que c'est idiot que cela ne se fera pas

J'entends des trucs du genre «Augmenter les impôts sans diminuer les dépenses ? Même les socialistes ne sont pas si cons», «Taxer les riches à 75 %, c'est de l'esbroufe, ils ne le feront jamais», «Donner le droit de vote aux étrangers, allons, paroles, paroles», «Régulariser massivement les clandestins, c'est trop impopulaire» ...

Détrompez vous, si il y a une certitude, c'est la capacité des politiciens, spécialement les socialistes, à faire d'énormes conneries qui créent des situations de fait accompli extrêmement nocives.

Non seulement, je crois que François Hollande ne bluffe pas, qu'il fera une bonne partie de ce qu'il promet s'il est élu, mais je suis persuadé que, quand la réalité aura montré, à notre grand malheur à tous, à quel point il se trompe, il ne se repentira pas, il accusera des boucs-émissaires et continuera à nous faire son insupportable morale.

Heureusement, je pense que Sarkozy va gagner. Ca sera juste moins pire.

mercredi, mars 28, 2012

L'article de Robert Redeker du 19 septembre 2006

Rappelons que Robert Redeker est menacé de mort et sous protection policière, suite à cet article, que Le Figaro s'est, avec grand courage, excusé d'avoir publié. Redeker a été très peu soutenu.

Cet article est toujours actuel.


"Les réactions suscitées par l’analyse de Benoît XVI sur l’islam et la violence s’inscrivent dans la tentative menée par cet islam d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer.

L’islam essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, accusation d’islamophobie contre les esprits libres.

Comment expliquer l’interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l’argument avancé : risque de «troubles à l’ordre public». Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir violents à l’affichage de la beauté ? Ou bien craignait-on des manifestations islamistes, via des brigades de la vertu, aux abords de Paris-Plages ?

Pourtant, la non-interdiction du port du voile dans la rue est, du fait de la réprobation que ce soutien à l’oppression contre les femmes suscite, plus propre à «troubler l’ordre public» que le string. Il n’est pas déplacé de penser que cette interdiction traduit une islamisation des esprits en France, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’islam. Ou, à tout le moins, qu’elle résulte de l’insidieuse pression musulmane sur les esprits. Islamisation des esprits : ceux-là même qui s’élevaient contre l’inauguration d’un Parvis Jean-Paul-II à Paris ne s’opposent pas à la construction de mosquées. L’islam tente d’obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme.

Comme jadis avec le communisme, l’Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L’islam se présente, à l’image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l’instar du communisme d’autrefois, l’islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d’une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd’hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd’hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l’oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme.

Dans l’ouverture à autrui, propre à l’Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi. L’Occidental, héritier du christianisme, est l’être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l’identique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.

Ce sont des faiblesses qu’il veut exploiter au moyen «d’idiots utiles», les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d’imposer l’ordre coranique au monde occidental lui-même.

Le Coran est un livre d’inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l’Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D’une part, «Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin».

D’autre part, «Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu’il accusait d’un comportement suspect». Enfin, «après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d’années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages».

Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.

De fait, l’Église catholique n’est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance. L’Inquisition, la chasse aux sorcières, l’exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l’islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l’Église.

Aucune des fautes de l’Église ne plonge ses racines dans l’Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l’institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine.

La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n’est pas qu’un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.

Cette lapidation, s’accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.

Au lieu d’éliminer cette violence archaïque, à l’imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c’est-à-dire l’entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l’islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.

Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l’Occident «le monde libre» par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce «monde libre», fonctionnaires zélés de l’oeil du Coran, pullulent en son sein."

Les neuf réalités économiques que chaque citoyen devrait connaitre avant de voter

Charles Gave ne fait pas assez de politique : il sous-estime grandement la capacité à errer de notre système post-démocratique.

Les neuf réalités Economiques que chaque citoyen devrait connaitre avant de voter

La décadence (2)

Discussion avec deux collègues. L'un est un spécialiste du déni de niveau mondial. Il dénie tellement la décadence française qu'il en est venu à nier que l'empire romain ait décliné quand je lui ai fait des parallèles entre le déclin romain et le déclin français.

Trois parallèles sont pourtant frappants :

> la crise économique permanente et l'Etat perpétuellement impécunieux.

> la citoyenneté bradée. Des huit victimes françaises de l'affaire Merah, il n'y avait qu'un Français de souche, antillais. Et d'ailleurs, la majorité des victimes a été inhumée hors de France.

> la défense mercenarisée. La proportion des Français de souche dans l'armée diminue au profit de Français à la loyauté partagée et donc douteuse. On a retrouve quelques déserteurs de l'armée française du coté djihadiste, mais évidemment, ça ne fait pas la une des journaux.

The Toulouse Massacre: More Jihad Denial

Dans le concours que je vous ai soumis, cet article me semble le plus net :


The Toulouse Massacre: More Jihad Denial

Robert Spencer


Every time a Muslim commits murder in the name of Islam, the denial begins again: Western leaders and the mainstream media tie themselves into knots trying to explain what happened without making any reference to its guiding motivation.

Last week was no different: Muhammad Merah was a self-styled "Islamic warrior" who killed a rabbi and several children at a Jewish day school in Toulouse, France, in an attack that the international media widely reported initially as having been perpetrated by a neo-Nazi. When it became clear that Merah was actually a jihadist, the predictable denial began: French President Nicolas Sarkozy said that the attack had nothing to do with Islam, and the call echoed worldwide not to allow the murders to harm French "pluralism."

In fact, however, Muhammad Merah's murders had everything to do with Islam: he claimed affiliation with al-Qaeda and may have trained with the Taliban, both of which are explicitly and ostentatiously Muslim groups that justify all their actions by reference to the Qur'an and Sunnah. He claimed to be a mujahid, which is a warrior of jihad, which is an Islamic theological and legal concept. He killed Muslim soldiers who fought in the infidel military -- something that only someone who considered one's loyalty to the umma to trump all other loyalties would have done.

Indeed, so grounded is Merah's massacre in Islam that it is virtually inconceivable that he would have carried it out had he not been a Muslim. And so Sarkozy is, like every other leader in the Western world today, whistling in the dark, trying to pretend that there is no problem when there is a huge problem, and basing the future of his nation on the fantasy that the overwhelming majority of Muslims in France do not believe the same things Muhammad Merah believed.

Meanwhile, Sarkozy announced that he is going to make habitually visiting jihadi websites a crime. But as long as Sarkozy and the French establishment continues in denial about the nature, source and magnitude of the threat, monitoring websites may stop a few jihad attacks, but it will do nothing to stop the Islamization of French society by gradual capitulation to Sharia demands. The hijab ban was one step to prevent that, but Sarkozy is going to have to be prepared to be much more "implacable in defending our values," as he declared he would be in the wake of Merah's massacre, than he has been up to now, if he is really serious about doing so.

The denial continues on other fronts as well. The leader of the French Muslim Council, Mohammed Moussaoui, asserted that Merah actually misunderstood the religion to which he had dedicated his life and for which he was fighting: "These acts are in total contradiction with the foundations of this religion," he said. "France's Muslims are offended by this claim of belonging to this religion."

Offended? Muhammad Merah himself is responsible for any claim that his murders had anything to do with Islam, but Moussaoui's strange statement is not just an attempt to distance Islam from Merah's massacre: Moussaoui's words here are consistent with the general tendency of Muslim leaders to pretend that the connection between Islam and jihad violence is being made by non-Muslim analysts, not by the jihadists themselves.

Also, if it is really true that Merah's "acts are in total contradiction with the foundations of this religion," what is Mohammed Moussaoui doing in mosques in France to make sure that more Muslims there don't misunderstand Islam in the same way that Muhammad Merah did? In fact, no Muslim community in any Western country has any such program or activity -- nothing at all to fight in mosques and madrassas against this disturbingly pervasive understanding of Islam that they insist is in error.

One can only conclude that Muslim leaders don't do anything serious against this understanding of Islam because they don't really think it "contradicts Islam" at all. Western authorities, including Nicolas Sarkozy, should act accordingly. But they won't, of course. They will take Mohammed Moussaoui's words at face value and go away confirmed in their complacency.

Robert Spencer is the director of Jihad Watch and author of the New York Times bestsellers The Politically Incorrect Guide to Islam (and the Crusades) and The Truth About Muhammad.

mardi, mars 27, 2012

Lien entre immigration, délinquance et terrorsime islamiste

Pendant que la presse française, toujours aussi lamentable, patauge dans l'indignité et en fait des tonnes sur les états d'âme de la famille Merah (en aurait-elle fait autant sur la famille d'un "faciste" ? Certainement pas : elle ne s'est jamais souciée autant de la famille Brunerie et de ses états d'âme), posons quelques questions plus intéressantes.

Il y a un lien évident entre immigration, délinquance et terrorisme islamiste.

Dans un pays où on ne se sent pas chez soi et pour lequel on ressent peu de respect, on est plus enclin à enfreindre les règles, surtout si on est persuadé de sa supériorité sur l'hôte. Et la délinquance apprend la violence. L'immigration est toujours un déracinement, susceptible de provoquer des troubles, d'autant plus si, faute d'obligation d'intégration, ce déracinement se projette sur la deuxième génération

Cependant, le saut de délinquance à terrorisme n'est pas trivial : la délinquance est apolitique et égoïste, alors que le terrorisme est tout-politique et altruiste (dans l'esprit du terroriste, ils se bat pour d'autres que lui). Mais on peut imaginer que, pour le délinquant, le terrorisme est une rédemption.

Donc si le lien entre immigration, délinquance et terrorisme islamiste est évident au premier abord, il demande à être clarifié dans ses modalités pratiques et psychologiques.

Vos avis ?

Concours : la presse française et l'affaire Merah

Tout au long de l'affaire Merah, j'ai trouvé la presse fançaise d'une médiocrité affligeante, et encore plus que médiocre, basse, lâche.

Je ne vais donc pas lancer un concours pour élire l'article le plus nul, la concurrence est trop féroce. En revanche, si vous pouviez me poster les articles que vous avez trouvés bons ...

Les anti-fascistes-avec-70-ans-de-retard et l'antisémitisme musulman

Il y a un seul antisémitisme en France qui progresse constamment et qui est très agressif. C'est celui des musulmans. Les témoignages de diverses sources, notamment ceux des enseignants dans les quartiers à forte présence immigrée, ne laissent aucun doute.

Que font nos anti-fascistes-avec-70-ans-de-retard contre cet antisémitisme ? Rien, que dalle. Pire, ils le défendent en accusant d'islamophobie quiconque entreprend de le dénoncer et passent leur temps à lutter contre un antisémitisme franchouillard fantasmatique. Ces gens sont fous à lier. Et dangereux.

Le moutontribuable et le ponctionnaire

La Fontaine en aurait fait une fable.

Un couple sado-masochiste est stable puisque l'un aime frapper et que l'autre aime être frappé.

Je me demande si les relations entre le ponctionnaire (1) et le moutontribuable (2) ne sont pas du même ordre.

Il y a en gros un tiers des fonctionnaires et assimilés qui sont inutiles (synthèse approximative des différents rapports de la cour des comptes). Cela ne veut pas d'ailleurs dire qu'ils sont tous fainéants : dans une mauvaise organisation, il y a des gens qui travaillent effectivement, mais à des taches inutiles.

Or, aucune révolte des moutontribuables contre les ponctionnaires, rien. Juste une fuite éperdue digne de Ben Johnson sur-dopé des plus mobiles.

Bien sûr, bien sûr, ceux qui sont du bon coté de la pompe à phynances (3) font tout pour que ceux qui sont du mauvais coté soient atomisés et réduits au silence. Mais tout de même, où est cette France qui sortait les fourches du plus loin qu'elle voyait arriver le percepteur ?


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(1) : copyright Bob Marchenoir

(2) : copyright H16

(3) : qui représentent bien quelques dizaines de millions de personnes, puisqu'une bonne moitié de la France vit aux dépens de l'autre

Merah : la culture de l'excuse triomphe une fois de plus

Toulouse: l'intrusion du réel

Pour une fois, je suis entièrement d'accord avec Glucksmann.

Dans l'affaire Merah, la culture de l'excuse triomphe une fois de plus et, étant donné les circonstances, ce n'est plus une légère faute de goût, c'est une abomination.

Notre classe jacassante est une fois de plus la lie de notre pays. N'est-ce pas, Mme Chevrillon ?

Enfin quelqu'un qui donne son du à NKM

Ca fait du bien :

Eric Zemmour : "NKM, une porte-parole qui reste sans voix"

Vous ne serez pas surpris que je ne supporte pas NKM.

lundi, mars 26, 2012

Premières analyses de l'affaire Merah (2)

Les Territoires perdus de la République

Premières leçons d'une tragédie nationale

Affaire Merah : les deux hypothèses de l'islamisme

Bien sûr, je récuse la thèse soutenue par 99 % de la classe jacassante, par soumission et par lâcheté (on sait la «communauté musulmane» prompte à se déclarer «blessée» avec force cris de haine et à s'enflammer, ainsi que quelques voitures - ce chantage à l'émeute et à la mise à l'index antiraciste a été intériorisé par la classe jacassante qui s'autocensure) à savoir que Merah était un fou isolé.

Bien entendu, Merah n'était pas isolé. C'était un bon petit soldat de l'islamisme comme il y en a des milliers, un soldat sanguinaire et salopard, mais un soldat tout de même, qui a d'ailleurs montré, en même temps qu'un sadisme extrême, de la ruse et du courage.

A partir de là, deux hypothèses :

1) L'islam est une religion particulièrement agressive et conquérante, qui a vocation à soumettre les autres religions ou à les exterminer. L'islam ne comprend que la force. L'islamisme n'est pas une aberration de l'islam, c'en est le prolongement logique et naturel.

2) L'islam se transforme. Les populations musulmanes se fondent dans la modernité. L'islamisme est une aberration temporaire issue de cette transformation rapide.

J'ai tendance, par pente historique, à privilégier l'hypothèse 1, parce que c'est la seule qui a été validée par l'histoire. Mais l'avenir n'est pas nécessairement une répétition du passé. Donc je doute.

De toute façon, cela ne change rien à ma conviction : la seule religion qui est nôtre et qui a vocation à être majoritaire en France est la religion catholique, car fondement de notre culture. Toutes les autres doivent rester largement minoritaires. Et si elles ne le sont plus, comme l'islam, on doit faire qu'elles le redeviennent.(zéro immigration + conversion - au christianisme si possible ; au consumérisme athée sinon).

Vote des étrangers : François Hollande «très déterminé»

Extrait du Figaro :

Un proche du candidat socialiste assure qu'en cas de victoire le 6 mai et «si les conditions le permettent», François Hollande est déterminé à tenir sa promesse visant à accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires lors des élections municipales. «Si les conditions le permettent» signifie que François Hollande attendra de voir sur quelle majorité il peut compter au Parlement. Comme il s'agirait d'un projet de loi constitutionnelle, une majorité des trois cinquièmes serait requise pour adoption au Congrès de Versailles. Il faudrait donc que le PS, qui dispose d'une courte majorité absolue au Sénat, remporte assez largement les élections législatives de juin. Si tel était le cas, et si majorité des trois cinquièmes il y avait, «François Hollande serait très déterminé, et le Congrès de Versailles modifierait donc la Constitution pour accorder le droit de vote aux étrangers».

Ce qu'il y a de bien chez François Hollande, c'est son acharnement à mobiliser les partisans de Sarkozy et Le Pen.

Vous me direz «Ca vient du Figaro». Oui, mais c'est crédible : le PS a une telle sainte horreur du peuple français qu'il est dans l'ordre des choses qu'il cherche à le remplacer. Il ne s'en cache même plus (voir les élucubrations de Terra Nova).

dimanche, mars 25, 2012

La décadence

Nous vivons une décadence intellectuelle et morale. Comme Zemmour, qui étonnait récemment les mignons progressistes de On n'est pas couché en insistant que le fait que c'était mieux avant, je pense que notre société a régressé.

J'y vois trois causes :

> le dysgénisme : la vie est devenue trop douce, le darwinisme n'agit plus. Les cons ne meurent plus aussi précocement qu'avant, ils peuvent transmettre leurs gènes et se multiplier. Concrètement, les allocations font que la pauvreté (1) ne dissuade plus de faire des enfants. De plus, nous importons en masse des immigrés dont il serait follement optimiste, vu l'état de leurs pays d'origine, de considérer qu'ils font remonter le QI moyen.

> la relaxation morale d'après-guerre qui favorise toutes les conneries, propage l'anarchie et l'anomie. Nous n'avons jamais eu de période sans guerre aussi longue. Si ce n'est pas un mal, cela n'a pas que des conséquences positives.

> la propagande communiste qui a fait pénétrer toutes les idées corrosives possibles et imaginables.

Quelle solution ? Je n'en vois guère à titre collectif. En revanche, individuellement, il y a une chose simple : transmettre.

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(1) : je sais, la proposition statistique que les pauvres sont plus cons que les riches choquera les Bisounours. Mais si les pauvres étaient plus intelligents que les riches, ça serait eux les riches.

L'islam, je m'en fous

Ll'islam n'est pas pas ma religion, n'est pas la religion de mon pays, ni ma culture, ni celle de mon pays. Je m'en fous donc de savoir si l'islam est plus ceci ou moins cela. L'islam m'est étranger et ne me concerne pas. Donc les pinaillages sur l'interprétation de l'islam me paraissent inutiles. Et dangereux, car ils légitiment une discussion dont il faut refuser le principe même.

On me serine que l'islam est une religion d'amour et de paix, j'ai franchement du mal à y croire, mais, de toute façon, je m'en fous.

L'islam n'a pas sa place en France (les bouddhistes et les taoïstes ne me dérangent pas : ils sont peu nombreux. Il y a une autre différence : l'islam s'est constitué en opposition au christianisme). Quelques citoyens musulmans ont leur place, j'en connais qui ont d'éminentes qualités, mais dès qu'ils sont assez nombreux pour se poser en communauté concurrente de la France «de culture grecque et latine et de religion chrétienne», il faut arrêter les conneries. C'est pourquoi je suis partisan de zéro immigration extra-européenne. Et qu'on ne me dise pas que la France a besoin d'immigrés : elle a très bien vécu plus de mille ans sans.

Je n'ai rien contre l'islam, je m'en fous. Que les musulmans vivent leur vie, ce n'est pas moi qui irai leur expliquer comment ils doivent vivre. Mais chez eux, dans des pays musulmans.

Pour les mêmes raisons, je suis choqué par la dérive communautariste de certains juifs, mais ils ne représentent pas, eux, une menace démographique.

Les monnaies plurinationales finissent toujours par exploser

J'ai copié cet article de Causeur. J'en profite pour graisser et faire mes commentaires.

Les monnaies plurinationales finissent toujours par exploser

François Asselineau est haut fonctionnaire à Bercy et préside l’Union Populaire Républicaine (UPR)

FP. Pourquoi serait-il bon pour la France de sortir de l’euro, alors que les experts les plus autorisés nous promettent toutes sortes de catastrophes politiques et économiques si cela arrive ?

FA. Vous avez raison de préciser « autorisés », puisque ce sont toujours les mêmes prétendus experts qui sont « autorisés » à parler dans les médias. Pendant près de vingt ans, avant et après le traité de Maastricht, ils nous ont expliqué que l’euro serait un miracle économique, porteur de croissance, de protection et de stabilité. Depuis deux ans, ils nous expliquent que la sortie de l’euro signifierait la guerre, l’Apocalypse, ou le fascisme !

N’est-il pas un peu fort que les seuls « autorisés» à plastronner dans les médias sont ceux dont toutes les prévisions antérieures ont été démenties à 100 % par les événements ? Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est une inflation rampante, un million d’emplois industriels perdus, le taux de croissance régional le plus bas au monde et des États en faillite les uns après les autres, excusez du peu ! Nous servons à présent de variable d’ajustement des stratégies économiques de la Chine et des États-Unis.

Pourtant, d’autres voix et non des moindres se font entendre : Joseph Stiglitz et Paul Krugman, tous deux prix Nobel d’économie. Le premier a écrit en janvier 2012, faisant un parallèle entre l’étalon-or dans lequel étaient englués les pays développés après la crise de 1929 et l’euro aujourd’hui : « ce sont les premiers pays à l’avoir quitté qui s’en sont sorti le mieux ». Le second que « vu comme le système se comporte, l’Europe se porterait sans doute mieux s’il s’écroulait plutôt aujourd’hui que demain ». En France, Alain Cotta, Jacques Sapir et Emmanuel Todd disent à peu près la même chose. [Quel dommage qu'il ne prenne comme référence que des abrutis gauchistes !] Les contraintes de la réalité sont en train de balayer les affirmations idéologiques de tous ces économistes et décideurs qui refusent de comprendre les enseignements de l’histoire. Car l’histoire monétaire mondiale a montré, depuis l’Antiquité, que toutes les monnaies plurinationales finissent toujours par exploser.

Le recouvrement de notre souveraineté nous permettra, maîtres de notre destin, d’utiliser les instruments monétaires et douaniers pour doper la compétitivité et relocaliser la production, tout en s’adaptant à la conjoncture. Cette analyse est confirmée par les faits : les exemples existent, que ce soit l’Islande ou la Suède (pour ce dernier cas, voir une conférence où je détaille tous ces arguments).

FP. Comment expliquer l’erreur historique qu’est semble-t-il selon vous, la construction européenne ? La conséquence d’un complot contre les peuples européens, et singulièrement contre la France ? Si oui quels en sont les auteurs ?


FA. Les gens nomment « complot » ou « hasard » ce qu’ils ne comprennent pas dans la politique. Dans « Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil », titre fort à propos, Jean Yanne fait dire à l’un de ses personnages que « la manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses ». Rien n’est plus vrai concernant l’Europe. Les perspectives de carrière, la manipulation de sentiments généreux, et l’idée du caractère vulgaire et « suspect » de tout ce qui est national ont suffi à convaincre les nôtres.

Les services d’influence américains ont d’ailleurs particulièrement veillé à placer l’Europe sous l’influence mentale de leur « soft power », depuis les Accords Blum-Byrnes de 1946, imposant à la France la diffusion de films américains sur son territoire en échange des fonds du Plan Marshall.

On ne peut rien comprendre à la géopolitique américaine si l’on ne comprend pas que, vues depuis Washington, l’UE et l’OTAN sont la face politique et la face militaire d’une même médaille, celle de l’asservissement du continent européen à leur « glacis » afin d’encercler et de contenir la puissance continentale russe.
On a pu le vérifier encore avec tous les pays de l’Est, qui sont entrés, sur instruction de Washington, d’abord dans l’OTAN puis dans l’UE. La prochaine adhésion de la Turquie à l’UE ne s’explique d’ailleurs pas autrement que par ce souci de Washington de faire coïncider les périmètres de l’UE et de l’OTAN. Cette adhésion – et non celle de la Russie – demeure incompréhensible sinon.

Ainsi étoffée, l’UE comprend désormais une majorité écrasante d’États dépendants stratégiquement des États-Unis, ce qui empêche définitivement l’émergence d’une voix politique « européenne » indépendante. L’Europe s’est vue imposer une idéologie néolibérale [non, mondialiste, c'est très différent du libéralisme] venue d’outre-Atlantique, même si elle est la seule entité au monde à s’infliger ces principes naïfs d’ouverture totale.

L’Europe est une « erreur historique » parce qu’elle ne peut conduire qu’à une Tour de Babel ingérable, que seuls les États-Unis d’Amérique peuvent piloter en sous-main. C’est d’ailleurs ce qu’avait diagnostiqué à merveille Charles de Gaulle dès sa conférence de presse du 15 mai 1962. « L’Europe » n’est pacifique que pour la propagande. En réalité, elle est devenue la supplétive des stratèges guerriers américains, comme on le voit de façon scandaleuse en Afghanistan.

En France comme dans les autres pays de l’UE, les dirigeants politiques sont devenus des marionnettes aux mains d’une oligarchie atlantiste qui les somme de démanteler leurs propres nations, de violer les référendums, et de se soumettre à une dictature économique qui confie le pouvoir à des technocrates non élus.

FP. Outre le goût de la liberté que signale selon vous son nom (la France en tant que pays des Francs, les hommes libres), la France a-t-elle une identité ? Si oui, laquelle ?

FA. Je suis effectivement un passionné de l’histoire de notre pays. La France n’a pas une identité ethnique, au sens allemand. Elle est avant tout une volonté politique. La France est l’illustration par excellence de cette définition que Renan donnait de la nation : un « plébiscite quotidien » se fondant sur un sentiment d’appartenance à une histoire commune tissée depuis au moins 1 500 ans [non, non. La France est aussi une réalité ethnique. Renan a exagéré par opposition au racisme allemand]. Malgré cet « effort multiséculaire de centralisation », selon le mot du Général, elle est traversée de contradictions, de divisions profondes et durables.

Parmi les spécificités de la France, il en est deux qui méritent d’être particulièrement soulignées :

- d’une part, le besoin profond d’égalité des Français, qui se traduit par un goût très marqué pour un État puissant et régulateur, garant de justice sociale et réducteur des inégalités. Le « modèle » anglo-saxon est, pour cette raison, un anti-modèle chez nous et cela n’est pas près de finir.

- d’autre part, la tendance des élites françaises à se couper du peuple français et à se mettre à la remorque des pouvoirs ou des modes venus de l’étranger. Cette spécificité étonnante est à l’origine des convulsions de notre histoire nationale, lorsque le peuple finit par se redresser pour défendre son indépendance et sa souveraineté face à l’agresseur et aux élites qui l’ont trahi.

C’est toujours le moment où ce qui était impossible devient soudain possible car, comme le dit ce beau proverbe chinois que j’aime tant à citer, « Dans un pays en proie au chaos apparaissent des ministres loyaux ».

FP. Au-delà de la déconstruction européenne, quel est le programme de votre parti ? Tous les maux de la France peuvent-ils être mis sur le large dos de Bruxelles, cette galeuse d’où viendrait tout notre mal ?

FA. La formulation de votre question est une caricature. Qu’auriez-vous pensé d’un journaliste questionnant de Gaulle le 19 juin 1940, lendemain du fameux « Appel », et lui demandant :« Tous les maux de la France peuvent-ils être mis sur le large dos de l’Allemagne, cette galeuse d’où viendrait tout notre mal ? » Comme le dit la Charte fondatrice de l’UPR, « Si elle n’est certes pas la cause unique de tous les problèmes de notre pays, la construction européenne n’en est pas moins leur cause principale. Loin d’être leur solution comme on nous somme de le croire depuis un demi-siècle, la construction européenne en est au contraire l’origine. Car elle place les Français sous une tutelle étrangère, qui vide de sens leurs choix démocratiques, verrouille indûment leur avenir, fixe arbitrairement le champ de leurs intérêts, et les plonge indéfiniment et sans raison dans le mépris d’eux-mêmes et une certaine forme de désespoir. »

Mon programme s’inspire du Conseil national de la Résistance (CNR) de 1944, car les similitudes historiques sont éclairantes.

Comme nos anciens, nous proposons aux Français de « se rassembler, quelles que soient leurs convictions politiques ou religieuses et leurs origines ethniques ou sociales, afin de rendre à la France sa liberté et sa démocratie ». Par conséquent, la souveraineté énergétique et alimentaire, l’arrêt des dérives sécuritaires de surveillance (caméras dans les lieux publics, puces RFID, traçage Internet du réseau Indect), l’organisation de l’indépendance de la presse, et plusieurs réformes institutionnelles (prise en compte du vote blanc, Conseil Constitutionnel élu) sont des priorités, afin de créer un espace favorable au plein exercice de la souveraineté, par un peuple non manipulé.

La lutte contre les rentes, de capital comme de statut, une politique sérieuse de logement social, le démantèlement des féodalités économiques et financières, la lutte contre les dérives pharmaceutiques, la fin du tout-consommation, la relance de l’ascenseur social par l’éducation, une ouverture culturelle sur le monde entier et non pas sur l’américanisation généralisée, voilà, parmi d’autres, les buts que je me suis fixés. Les grandes questions nationales comme le nucléaire, la dette publique ou le choix de la politique migratoire, devront être tranchées par des référendums.

Analyses partielles de l'affaire Merah

Je suis d'accord avec ses quartre articles et profondément pessimiste : je pense que nous ne tirerons aucune bonne leçon politique de cette affaire. Pire, nous en tirerons probablement de mauvaises.

Tout le monde passe sous silence que les victimes de l'affaire Merah sont en majorité enterrées hors de France, signe inquiétant au possible du délitement de notre patrie.

Jeannette Bougrab : "Ceux qui accusent la France d’islamophobie nous empêchent de voir l’obscurantisme qui gangrène notre pays"

Comment on apprend à certains enfants à détester la France

Les militaires blessés d'avoir été soupçonnés dans l'affaire Merah

Montauban-Toulouse : L’urgence absolue est d’arrêter l’immigration

Ecoutez Zemmour à partir de 6' :

samedi, mars 24, 2012

Crusader castles (TE lawrence)

A vingt ans, TE Lawrence, futur Lawrence d'Arabie, a parcouru la France à vélo pour visiter les châteaux. Il faisait des fusains des pierres tombales. C'est une activité saine à la fois physiquement et intellectuellement.

Plus tard, il a fait sa thèse à Oxford sur les châteaux des croisades. A cette occasion, il a parcouru le proche-orient avec des moyens de fortune. Cette thèse a été éditée après la mort de Lawrence.

En discutant avec un collègue, je me suis aperçu que nous partagions le goût de cette région. Nos autres collègues, ayant une vision déformée par la télévision, nous prennent pour des fous. Et pourtant, je ne saurais trop conseiller le Liban et israël comme destination de vacances itinérantes.

Ce collègue me confie qu'il cherche la thèse de Lawrence (il n'a pas du chercher bien fort, on la trouve sur abebooks). Toujours est-il que je l'ai et que cela me donne l'occasion de la relire.

Je vous la conseille si vous comptez vous rendre au proche-orient. C'est un guide plaisant et original.

Les premiers enseignements de l'affaire Merah

1) La biographie de Mohammed Merah est terriblement banale, comme celle d'Eichmann (1). Il y a des milliers de types en France qui ont ce profil. Bien évidemment, tous ne passeront pas à l'action mais le danger est présent. Un point rassurant toutefois : il n'y a pas de raison que les jeunes musulmans ne soient pas rendus aussi veules et amorphes que les jeunes a
occidentaux par notre société décadente.

2) Les gauchistes sont cons et dangereux. En détournant l'attention sur un danger totalement imaginaire, le fascisme, et en niant le danger réel, l'islamisme, il brouille le débat politique. C'est une irresponsabilité gravissime. Peut-être certains agissent-ils par connerie, mais d'autres sont des enfoirés tout à fait conscients.

3) La police ne s'en est pas mal sortie, mais peut mieux faire.

4) Le problème est avant tout politique : fin de l'immigration, fin de l'anomie, retour de l'ordre et des frontières (juridiques et mentales), droit du sang. En France, on ne fait pas n'importe quoi, on se comporte comme un Français, pour le meilleur et pour le pire, sinon on vire. Les papiers administratifs ne suffisent pas à faire un Français.

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(1) : je rappelle que tuer des enfants juifs parce qu'ils sont juifs s'apparente à un crime contre l'humanité. Je n'insiste pas puisque que je trouve malvenue la notion même de crime contre l'humanité. Mais les antifascistes-avec-70-ans-de-retard, qui ont perpétuellement cette notion à la bouche, auraient pu être cohérents et montrer pour une fois ce que valait réellement leur antifascisme proclamé. Vu leur absence de réaction, maintenant on le sait : leur antifascisme ne vaut rien (on s'en doutait). Ce n'est qu'un procédé rhétorique dégueulasse pour disqualifier des adversaires qui n'ont rien de fasciste.

vendredi, mars 23, 2012

Collèges, rues et sites : le jeu de massacre

Vous savez comme je suis attaché à l'histoire, aux traditions, aux racines, au respect que nous devons à nos ancêtres, à la nécessité de ne rien changer sauf en cas de besoin absolu, de ne pas faire les savants rétrospectifs.

Cette guerre aux morts par l'intermédiaire des plaques de rue est à vomir. Elle témoigne d'une profonde lâcheté en même temps que d'un esprit sectaire et borné. Moi, je tolère bien qu'il reste des rues Lénine, même si cela provoque mes sarcasmes. Mais quoi ? Nous savons bien que nous sommes cernés par les cons. Mon problème est que cela s'aggrave.

Cette guerre des plaques n'est pas anodine et ceux qui la font ne sont pas innocents, ce sont des orwelliens pur sucre.

« Tu tues mes frères, je te tue »

« Tu tues mes frères, je te tue »

France Info au pays des Soviets

France Info au pays des Soviets

Merah : n'est pire aveugle ...

Extrait du Parisien :

Nicolas Sarkozy a qualifié jeudi Mohamed Merah de "monstre" et de "fanatique", estimant que ce serait une "faute morale" de vouloir "chercher une explication" au geste de l'auteur des sept assassinats à Montauban et Toulouse, tué dans un assaut du raid.

"Ces crimes ne sont pas ceux d'un fou. Un fou est irresponsable. Ces crimes sont ceux d'un fanatique et d'un monstre", a déclaré le président-candidat lors d'une réunion publique à Strasbourg.

"Chercher une explication au geste de ce fanatique, de ce monstre, laisser entrevoir la moindre compréhension à son égard ou pire lui chercher la moindre excuse, serait une faute morale", a développé M. Sarkozy, qui a repris sa campagne qu'il avait suspendue lundi.


Comme prévu, le pare-feu idéologique est déjà en place. L'explication, qui constitue une faute morale d'après notre président candidat, est pourtant simple et n'est pas une excuse : Mohammed Merah est le soldat-martyr-tueur d'enfants de l'idéologie islamiste, sécrétion de la confrontation de l'islam avec la modernité.

Il y en a eu d'autres avant lui, il y en aura d'autres après. Les propos grandiloquents genre "monstre" servent à projeter un rideau de fumée. Merah est un simili-soldat terroriste endoctriné. On connait très bien le type vu l'usage intensif qu'on en fait depuis cent ans.

jeudi, mars 22, 2012

Le Mali n’existant plus, le moment n’est-il pas venu de redessiner la carte de la région sahélo-saharienne ?

Le Mali n’existant plus, le moment n’est-il pas venu de redessiner la carte de la région sahélo-saharienne ?

Pour ceux que les questions de technique policière intéressent ...

Toulouse : interrogations sur l'intervention du RAID

A dire le vrai, je me suis posé les mêmes questions, mais la bousculade des "experts" pour critiquer me gêne.

La biographie de Mohammed Merah

Lisez cette biographie de Mohammed Merah. Elle est extrêmement inquiétante par sa banalité, ce qui ne me surprend pas. Le profil des tueurs genre Merah est connu. Des milliers de jeunes de banlieue correspondent à cette biographie.

Il est vain d'espérer une prise de conscience : qui se souvient de l'affaire Kelkal ? Kelkal avait le même âge que Merah et un parcours similaire. Il a été tué par la gendarmerie en 1995 après une série d'attentats. Les services de police en ont tiré des enseignements techniques, mais aucune leçon politique n'a été tirée par les dirigeants. Il en sera de même aujourd'hui : le pare-feu idéologique est déjà en place. Kelkal hier, Merah aujourd'hui, il y en aura d'autres demain.

Par malice, j'ai graissé les mots balises de la bien-pensance destinés à minimiser.


PARIS, 22 mars (Reuters) - Pour Mohamed Merah, ce jeune des faubourgs de Toulouse auteur des sept meurtres en France de militaires et d'enfants juifs, les chemins de la radicalisation sont passés par le Pakistan et l'Afghanistan avant de s'achever jeudi dans le sang.

Ce "moudjahid" autoproclamé, 23 ans, qui s'est vanté auprès des policiers d'avoir "mis la France à genoux", a remis en avant la menace islamiste sur le sol français, qui n'avait plus connu une telle ampleur depuis les attentats de 1995 et 1996.

Jusqu'au bout, ce jeune Français d'origine algérienne a surpris par sa détermination et sa violence, tirant par rafales sur l'unité d'élite du Raid donnant l'assaut final et se jetant par une fenêtre une arme à la main.

"Un fonctionnaire qui a pourtant l'habitude nous a dit qu'il n'avait jamais vu un assaut de cette violence", a témoigné le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

La question pour les enquêteurs, est désormais de savoir s'il s'agissait d'un "loup solitaire", éventuellement aidé par des proches, ou d'un maillon d'une filière d'Asie centrale.

Quelques dizaines de jeunes Français d'origine maghrébine, embrigadés dans l'islamisme djihadiste par des prêcheurs, ont été acheminés pour la formation militaire et le combat dans les années 1990 en Afghanistan, puis en Irak dans les années 2000.

Mohamed Merah a dit aux policiers avoir accepté une mission d'Al Qaïda pour un attentat lors d'un séjour au Pakistan mais avoir refusé de commettre un attentat-suicide, mais ce point devra être vérifié.

"Il a expliqué la façon dont il avait reçu des instructions d'Al Qaïda pendant son séjour au Pakistan", a dit le ministre de l'Intérieur Claude Guéant mercredi soir sur TF1.

"Il a expliqué sa formation dans un camp d'Al Qaïda", a renchéri François Molins le procureur de Paris, jeudi lors d'une conférence de presse.

DE LA DELINQUANCE ADOLESCENTE A l'INTEGRISME

Le procureur de Paris, qui coordonne l'enquête, avait parlé la veille d'une "auto-radicalisation" sans lien apparent avec une organisation, mais les enquêteurs ont mis en évidence la logistique dont bénéficiait le jeune homme.

Deux véhicules loués contenant des armes ont été en effet retrouvés sur les indications du tueur et des explosifs ont été découverts dans la voiture de l'un de ses frères, Abdelkader.

Le jeune homme, qui a grandi à la cité des Izards, au nord de la "Ville rose", semble avoir dérivé en quelques années de la délinquance adolescente à l'intégrisme religieux.

Il était connu des autorités pour une quinzaine d'actes de délinquance. "Ce garçon présente un profil violent dès l'enfance", a déclaré le procureur François Molins.

Mais Christian Etelin, l'avocat qui l'a défendu devant le tribunal des enfants, parle d'une petite "délinquance typique des quartiers", conduite sans permis, refus d'obtempérer ou petits vols.

"C'était un individu souple dans son comportement, doux, courtois et policé. Pas rigide au point de laisser penser à un certain fanatisme", disait-il au début du siège du domicile du jeune homme, qui a duré plus de 30 heures.

Des personnes disant avoir connu Mohamed Merah ont décrit un adolescent d'apparence normale, apprenti-carrossier, même s'il ne trouvait pas de travail stable, et aimant sortir.

Ce portrait d'un jeune homme "doux et normal" est contredit par la plainte, en 2010, d'une femme affirmant que Mohamed Merah a brièvement "séquestré" son fils, à qui il aurait montré des vidéos d'Al Qaïda et des décapitations, deux ans auparavant.

Interrogée par le Télégramme de Brest, une femme disant avoir assisté à la scène assure qu'il a également agressé la soeur de l'adolescent et qu'il est venu sous les fenêtres de l'appartement familial de la victime "en treillis militaire, armé d'un sabre et hurlant Allah akbar".

Le Dr Alain Penin, un psychiatre qui avait expertisé le jeune homme en 2009, a expliqué sur Europe 1 avoir conclu à "une forme de dangerosité, qui s'appuie sur des éléments de fragilité personnels importants et liés à son histoire individuelle."

Me Christian Etelin estime que le jeune homme a pu commencer à se radicaliser lors de ses séjours en prison où il a passé plusieurs mois entre 2007 et 2009.

"En prison, il s'est adonné au Coran", a déclaré le procureur François Molins.

Ironie du sort, Mohamed Merah tente pendant la même période de rejoindre l'armée française. En 2008, il est recalé de l'armée en raison de son casier judiciaire, a indiqué un porte-parole de l'armée.

En 2010, le jeune homme tente cette fois de s'engager dans la légion étrangère, où son passé judiciaire ne constituait pas un obstacle. Mais il en part de lui-même avant la fin du stage.

La même année, Mohamed Merah effectue son premier séjour en Afghanistan. Selon le procureur de Paris, il part par ses propres moyens, avec un visa touristique.

Arrêté à Kandahar lors d'un contrôle routier, il est remis aux forces américaines et revient en France. Le second séjour en 2011 aurait été interrompu par Mohamed Merah lui-même, victime d'une hépatite.

Fiché par le renseignement intérieur du fait de ces séjours et convoqué à ce sujet en 2011, il a expliqué aux policiers, photos à l'appui, qu'il avait effectué des voyages touristiques, a rapporté Claude Guéant.

Des voix se sont cependant élevées dans la classe politique sur la légèreté apparente des services de renseignement, qui auraient dû selon elles pousser plus avant leurs investigations [et ce sont les mêmes qui crient à la dérive liberticide dès que la police agit].

(Gérard Bon, édité par Marc Joanny)

Mohammed Merah, un gamin ?

Questionnant Gilles Kepel, Hedwige Chevrillon, sur BFM, a qualifié Mohammed Merah de «gamin des banlieues». Se rend-elle compte de ce que ce qualificatif lénifiant a de scandaleux, d'atroce ? Elle parle d'un terroriste adulte, en pleine possession de ses moyens, qui a tué sept personnes avec préméditation.

Mme Chevrillon est lamentable.

On voit l'effet d'habitude des euphémismes à la mode. A force d'appeler «jeunes» les trafiquants de drogue qui descendent à la kalachnikov leurs concurrents, on en vient à baptiser «gamin» un terroriste sanguinaire. A cette aune, Adolf Hitler (point Godwin) n'est qu'un politicien ambitieux qui a un peu dérapé.

Je propose d'enrichir le vocabulaire de Mme Chevrillon. Pourquoi pas chenapan, garnement, galopin ?

Toulouse-Montauban : pour la séparation pacifique

Certains, sous la bannière "Pas d'amalgame", nous expliquent qu'il faut voir dans les attentats de Toulouse et de Montauban un acte isolé et non pas un acte d'une guerre plus globale.

1) C'est factuellement faux : cet acte n'est en rien isolé (le tueur n'est pas isolé, puisqu'il a été aidé par sa famille) et répond au contraire à un schéma maintes fois répété. La personnalité du tueur n'est pas non plus exceptionnelle : le délinquant précoce qui trouve dans la ré-islamisation en prison une rédemption ainsi qu'une justification de sa haine de notre société, c'est d'un commun ...

2) Surtout, tactiquement : vous êtes une nébuleuse non-étatique (bien que soutenue par des Etats ou des entités para-étatiques), vous voulez vous attaquer à une autre nébuleuse que vous considérez comme l'Empire du mal. Celle-ci est matériellement puissante, certaines de ses composantes ont même la bombe atomique. Comment faites vous ? La réponse est évidente : vous harcelez pour susciter des tensions internes, grâce à des attentats, par l'intermédiaire d'individus "isolés" n'appartenant à aucune organisation identifiable susceptible de subir des représailles. L'assassinat d'enfants est dégueulasse mais c'est dans la logique d'attaquer là où nous sommes les plus vulnérables.

Le recteur de la mosquée de Paris a fait une réflexion intéressante : 99 % de la communauté musulmane ne pose pas de problèmes, dit-il. Certes. Mais le 1 % qui reste ?

3) Pour ma part, je pense qu'il accepter ce combat (c'est-à-dire cesser de le nier) et en tirer les conséquences.

La stratégie chez nous : diminuer les frictions, donc zéro immigration. En effet, le moteur du ressentiment, c'est la confrontation explosive entre la modernité et l'islam, supprimons cette confrontation autant que possible dans nos pays et le moteur du terrorisme islamiste s'arrête.

Notre stratégie dans les pays musulmans : ne pas nous en mêler. Le soutien de tel ou tel gouvernement occidental peut être momentanément bénéfique pour des dirigeants musulmans, mais, à long terme, cela installe l'image de la marionette de l'étranger honni.

L'idée de fond : chacun chez soi et les veaux seront bien gardés.

Bien sûr, nous avons des connections, notamment économiques, mais il faut les réduire au minimum (ce qui implique par exemple de diversifier nos sources d'hydrocarbures).

Certains s'interrogent pour savoir si l'islam est compatible avec la modernité. Je n'en sais fichtre rien, mais faisons que cela soit uniquement le problème des musulmans et non pas le nôtre.

Comprenez moi bien : la stratégie que je décris là n'est pas facile. Car elle commence d'abord dans les têtes : ce sont des années de bourrage de crâne sur le "village mondial", l'Humanité, les joies du métissage, etc. qu'il faut remettre en cause.

Je pense qu'il est encore possible de s'en sortir relativement pacifiquement, mais le temps presse.

Les circonstances de la mort de Mohammed Merah

Un tas d'experts vont se précipiter pour raconter n'importe quoi. Rappelons juste que prendre vivant un homme armé est extrêmement difficile.

Démission ? En prison, la radicalisation religieuse est le prix à payer pour maintenir une paix sociale

Démission ? En prison, la radicalisation religieuse est le prix à payer pour maintenir une paix sociale

Un exemple plus parlant : la FLN algérien a activement profité de son passage dans les prisons françaises pour éliminer les opposants. Les "suicides" n'étaient pas rares ("Il i fou, m'sieu. Il a sauté").

mercredi, mars 21, 2012

Funeste réticence guerrière

Nous sommes en guerre puisque les islamistes se considèrent comme nos ennemis, qu'ils se déclarent en guerre contre nous. Que cela nous plaise ou non. Si on refuse de faire la guerre quand on est attaqué, on ne travaille pas à un monde de paix, on prépare la défaite et la soumission (sens du mot islam, mais bien entendu, c'est un malheureux hasard !).

Quand le recteur de la mosquée de Paris nous dit que 99 % des musulmans de France ne posent pas de problème, c'est très bien. Mais le 1 % qui reste est suffisant pour nous faire la guerre.

Et puis : pourquoi, si 99 % des musulmans sont favorables à la France, à sa vie et à ses moeurs, la majorité des Tunisiens vivant en France a-t-elle voté islamiste aux dernières élections ? Pourquoi ne voit-on jamais de «marches blanches» musulmanes répudiant les islamistes ?

La réalité est très différente de la vérité officielle du «vivrensemble» : chrétiens et musulmans ne sont pas fait pour vivre ensemble. Leurs religions, leurs cultures et leurs moeurs sont trop incompatibles.

L'expérience historique nous enseigne qu'il n'y a qu'un nombre limité d'issues à la cohabitation de chrétiens et de musulmans : la guerre de religions, la soumission totale des vaincus dans un statut inférieur, la conversion des vaincus, l'expulsion des vaincus.

Ceux qui nous ont acculés, par leur immigrationnisme, à ces options peu réjouissantes sont des criminels.

Pour l'instant, nous sommes sur la voie de nous soumettre, pratiquement sans avoir combattu (sauf la loi sur le voile dans les lieux publics). C'était le sens du débat sur l'abattage hallal, qui n'avait rien d'illégitime : les Français, dans leur ensemble, doivent-ils être soumis, à leur insu, à un rite musulman ? D'autant plus que ce rite donne lieu à la perception d'une taxe religieuse dont il est douteux qu'elle finance la propagande de l'amour de la France.

Face à cet enjeu, les minables tentatives de récupération anti-Sarkozy des prisonniers de l'idéologie sont lamentables.

On attend la "marche blanche" des musulmans de France

On attend la "marche blanche" des musulmans de France pour se dissocier du tueur de Toulouse-Montauban et l'exclure symboliquement de leurs rangs.

Elle est belle, la gauche du Nouvel Obs ...

Extrait de Twitter :

Nicolas Chapuis

‏ @nicolaschapuis

Off de rédac : "putain je suis dégoûté que ça soit pas un nazi"


Nicolas Chapuis est journaliste au Nouvel Observateur.

mardi, mars 20, 2012

Emotions médiatiques : la fabrique du fusionnel obligatoire

Les fusillades de Toulouse et de Montauban (ne pas oublier les militaires) sont navrantes, mais je suis, comme d'habitude en pareille occasion, en retrait de l'émotion de mes contemporains.

En effet, ne regardant pas la télévision, écoutant principalement une radio économique et péchant mon information sur internet au gré de mes humeurs, je me trouve relativement à l'abri des émois collectifs, car je suis protégé des matraquages médiatiques.

Bien sûr, ça ne m'empêche pas de partager une émotion nationale, mais seulement après un minimum de réflexion. Cela m'évite les idioties du genre «Plus jamais ça». Il est humain d'être inhumain : «plus jamais ça» a des chances de se reproduire la semaine prochaine. Les tueurs en série et les tueurs de masse ne sont pas inattendus : ils sont un produit prévisible du monde moderne.

Je pense que ces émotions collectives sont un excellent moyen d'abêtir, volontairement ou non, la population. En effet, ces réactions grégaires, montées en mayonnaise par les medias, sont toutes dans le registre de l'émotion fusionnelle (celui qui reste en dehors est un salaud). La réflexion, pendant quelques temps, est l'ennemie.

C'est pourquoi je participe à ces émotions collectives avec la plus grande circonspection. Il me semble que la dernière fois où j'ai manifesté sans détachement, j'avais seize ans, contre les lois Devaquet.

Et puis, j'avoue aussi que ce qui me coupe l'émotion, ce sont tous ces cons à la Dominique Reynié qui tentent de la récupérer à leur profit.

Mais tout cela est bien malheureux pour les pauvres victimes.

Bientôt les pleins pouvoirs ?

J'entends sur BFM la suggestion que le prochain président de la république sera obligé d'utiliser l'article 16 de la constitution donnant les pleins pouvoirs. Malheureusement, suite à la désastreuse modification de la constitution de 2008 (1), venant après d'autres révisions funestes, ces pleins pouvoirs sont limités à trente jours, ce qui est insuffisant pour réformer.

En effet, nos institutions françaises sont bloquées : le dernier exemple en date, la pseudo-réforme des retraites, un simple ajustement des potars, est parlant, la montagne a accouché d'une souris. La vraie réforme, c'était un biseau sur vingt ans vers la capitalisation. La masse des ayants-droit du système qui coule est trop grande (2) pour que les réformes se fassent dans le cadre ordinaire. La dernière grande vague de réformes date d'ailleurs de 1958, année tragique.

Dans tout pays bien foutu, il y a une procédure d'urgence, l'équivalent de la fameuse dictature provisoire des Romains.

Malheureusement, je crois que la France, avec ses réactions d'épave endormie, qui ne désire rien tant qu'on la laisse mourir en paix, serait dérangée dans sa veulerie par tout appel à un sursaut. Une fois de plus, le juridisme tatillon serait le prétexte de la lâcheté.

J'espère avoir tort.

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(1) : la constitution de 1958 avait une cohérence qui a été progressivement détruite, sous prétexte de démocratie, car elle avait l'inconvénient de gêner les délicieux petits jeux de partis et de couloirs. Je pense qu'en cas de crise, nous serions bien près de retrouver la paralysie de 1940, que la constitution de 1958 avait précisément pour but d'éviter.

(2) : par exemple, il y a 510 000 élus en France ! C'est d'autant plus grave qu'il y a une profession politique, des gens, comme Nicolas sarkozy ou François Hollande, qui font de la politique de l'école à la retraite.

dimanche, mars 18, 2012

Nationalité française et fiscalité sont-elles liées ?

On nous explique qu'un Français qui ne paye pas d'impôts à la France ne mérite pas de rester français. C'est terrifiant. On peut aussi en conclure que quiconque paye des impôts à la France a vocation à devenir français (c'est un argument souvent entendu en faveur de la régularisation des sans-papiers). C'est tout aussi, sinon plus, terrifiant.

On nous cite souvent les USA (puissions nous nous en inspirer aussi pour les taux d'imposition), mais l'histoire de France est différente : l'impôt a toujours été vécu chez nous, avec quelque raison, comme une oppression, plus ou moins supportable, plus ou moins nécessaire. Et aujourd'hui plus que jamais, en notre époque où l'impôt atteint son maximum historique, cela reste une oppression : une masse considérable d'impôts sert à acheter des clientèles et constitue un vol pur et simple .

Autrement dit, seraient Français ceux qui acceptent sans rechigner d'être opprimés et volés par l'Etat français. Cette liaison exclusive, sado-masochiste, entre Etat et nationalité est un crime politique. Tout ce qui fait la nationalité et qui n'est pas étatique est néantisé : langue, culture (la vraie, pas celle des zartistes subventionnés), histoire, racines, coutumes, famille ...

C'est une démarche proprement totalitaire, qui rappelle la citation attribuée à Mussolini «Tout pour l'Etat, rien en dehors de l'Etat». Que font nos anti-fascistes patentés ? On ne les entend pas.

C'est à pleurer que nous soyons tombés si bas qu'une telle proposition ne suscite pas un ouragan de réprobation. Un de mes camarades s'en va répétant que ce pays est foutu. Si c'est vrai, il l'aura bien mérité.

samedi, mars 17, 2012

Pierre Schoendoerffer est mort (2)

Je n'ai pas pris le temps de m'étendre comme il fallait sur l'hommage du à Pierre Schoendoerffer.

Il témoignait pour un type de France, un type de Français et un type d'hommes, aujourd'hui disparus.

Une France qui se voyait grande, qui s'imaginait un destin ultramarin et mondial, qui était fière de ce qu'elle était, qui ne se repentait pas et ne se croyait pas obligée de de se renier en se noyant dans l'humanité.

Des Français un peu fous prêts à mourir pour protéger du communisme la liberté d'un pays indépendant.

Des hommes pour qui l'honneur était autre chose qu'un mot ornant les discours de veules politiciens corrompus.

Tant de simple grandeur nous est incompréhensible. Nous sommes devenus tellement raisonnables que nous sommes morts. Nous crevons guéris de tous les maux qui tourmentaient l'homme.

Socialisme ou libéralisme ? Le débat n'est pas seulement théorique, on peut juger sur pièces (Curmudgeon à l'honneur)

Notre ami Curmudgeon inonde ce blog de ses précieux commentaires. Il est donc juste de le mettre à l'honneur. En voici un, pas le plus érudit, mais instructif :

Plus souvent qu'on ne le pense, en matière politique, sociale, économique, on a l'occasion de voir des expériences comparatives grandeur nature, et cela sur une grande échelle. Parmi les plus spectaculaires : l'évolution différente des deux Allemagnes et des deux Corées (alors même que les parties tombées sous le communisme n'étaient pas du tout les moins développées pour ces deux pays). Un autre cas est ce qui se passe à l'intérieur des Etats-Unis, en ce moment même. En Californie, la ponction fiscale (impôt sur le revenu le plus élevé des Etats-Unis, 5ème niveau de TVA, gros impôts sur les sociétés) a tellement crû que pas mal d'entreprises partent ailleurs. Cet article

Taxifornia.

assure qu'une entreprise qui quitte l'état de "Taxifornia" pour le Texas peut parfois économiser jusqu'à 40 % de ses coûts. La Californie aurait paraît-il perdu 120'000 emplois l'an dernier, le Texas en aurait gagné 130'000. L'Etat de Californie, qui s'est mis à taxer très fortement les super-riches (près de la moitié des rentrées de l'impôt sur le revenu provient de 1 % des contribuables, explique un autre article) est perdant en rentrées fiscales, bien entendu, et les entrepreneurs votent avec leurs pieds.

vendredi, mars 16, 2012

La France décadente fait sa comédie électorale

Chronique saignante de Jean-Pierre Petit. Je vous prie de bien la lire, elle est fondamentale. Je pense que nous pourrons la relire sans y changer une virgule dans un an, dans deux ans, dans cinq ans ...

La décadence de la France est intellectuelle et morale : il n'y a aucun mystère, la politique pour sortir de la crise est connue par ceux qui se donnent la peine de s'informer et de réfléchir. C'est cela, la décadence : on s'enferme, on ne s'informe plus et on ne réfléchit plus, on n'a même plus de guides moraux (juste de la moraline rose à deux balles).

La France décadente fait sa comédie électorale

La France aime bien les élections. Ces moments où l'on ressasse les faux débats, formules creuses, propositions bricolées et bavardages compassionnels. Les élections se sont ainsi multipliées depuis trente ans : régionales, européennes, présidentielles, législatives, sénatoriales, municipales… Elle aime bien également ses élus. Il est vrai qu'elle n'en manque pas : près de 1.000 parlementaires, près de 80 députés européens, près de 2.000 conseillers régionaux, plus de 4.000 conseillers généraux, plus de 530.000 élus municipaux. Chaque Français dispose d'un élu pour 107 habitants, soit un niveau 4,5 fois supérieur aux Etats-Unis (7 fois plus pour le Parlement).

La France aime bien aussi les lois. La gesticulation politique permanente aboutit à la multiplication des textes (lois, règlements, circulaires, arrêtés…), de plus en plus longs et de plus en plus bâclés (d'où des corrections, incompréhensions et modifications à n'en plus finir). La multiplication des instances en charge de leur élaboration (autorités européennes, locales, autorités administratives indépendantes…) et la lenteur de parution des mesures d'application ne font que renforcer l'instabilité juridique croissante.

Bref, la France vit en « inflation démocratique ». Et comme tous les phénomènes inflationnistes, elle a un coût. En l'occurrence, elle dévalorise la qualité de l'action publique. Elle affaiblit la qualité de la démocratie, l'efficience des décisions et le bien-être de la population. Dans le dernier classement des démocraties de The Economist (de 2010), la France est… 31e (sur 167), en recul de sept places par rapport à la dernière enquête (de 2008) et derrière toutes les nations ouest-européennes, Italie de Berlusconi incluse. La France n'est plus qu'une « démocratie imparfaite » (comme le Mexique, l'Ukraine ou le Brésil). Les raisons de ce résultat lamentable ? La baisse du soutien de l'opinion au système en place (participation, confiance…) et la faible qualité de la gouvernance publique. En termes de perception de la corruption, la France ne figure qu'au 25e rang (sur 182) de l'indice de Transparency International (en 2011), en retrait de presque tous les pays ouest-européens (sauf Italie, Grèce, Espagne et Portugal) où les niveaux d'intégrité et de transparence de la classe politique et des administrations sont jugés supérieurs.

La France est aussi très mal classée parmi les grands pays développés dans les indicateurs mesurant l'efficacité de ses institutions et le dynamisme économique (IMD Lausanne, Word Economic Forum, Banque Mondiale). Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir la France enregistrer seulement 1,2 % de croissance moyenne durant la dernière décennie (2 % durant la décennie 90 et 2,3 % durant la décennie 80). Sur une base 100 en 1982, le PIB par tête relatif aux pays du G7 se situe aujourd'hui à 88. L'inflation démocratique n'est donc apparemment pas efficace, mais en réalité, sa fonction est autre ; elle correspond à une logique de l'action collective chère à Mancur Olson. Peu importe les incohérences, l'instabilité et la paralysie de l'initiative privée que le millefeuille institutionnel et juridique crée. L'essentiel est la multitude des rentes catégorielles qu'il faut sanctuariser. Le principe de précaution s'inscrit dans ce cadre. Il s'agit de répondre à chaque inquiétude collective et subjective en légiférant et non d'évaluer les gains et risques objectifs. Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que le protectionnisme, forme la plus achevée du principe de précaution, soit si populaire.

Le système est dynamique : les protections réduisent le bien-être, mais les frustrations et angoisses que cela génère appellent la recherche de nouvelles protections. La réflexion compte peu et c'est l'improvisation qui domine. Les sujets ne sont pas traités mais survolés. L'efficacité générale des propositions a peu d'importance. Il n'y a pas de réelle évaluation et l'essentiel est la communication. La vérité n'a pas sa place car c'est la flatterie des clientèles qui est décisive. Des visites sur chaque site de production menacé valent mieux qu'une stratégie industrielle cohérente et réaliste. Dans cette bataille, ce sont les conseillers en communication qu'on écoute et non les experts.

Vue de l'extérieur, cette comédie est pathétique. Mais l'inflation démocratique est le pendant naturel et logique de l'immobilisme et de la décadence française.

Les demi-habiles sont la plaie de cette campagne présidentielle

Vous savez que je considère les demi-habiles comme une des plaies de notre monde moderne.

C'est le débat Zemmour-Joffrin qui a réveillé cette vieille aversion. Joffrin cite le New Deal en exemple. C'est une scie parmi les intellos-gogos. En réalité, chez les vrais savants il n'y a aucun doute : le New Deal a tué la reprise et prolongé la crise de sept ans.

On trouve chez les demis-savants le même genre de légendes infondées sur le Front Populaire. La réalité est toute autre.

J'entendais aussi un pompeux imbécile parler de création d'emplois. C'est idiot : c'est la création de richesses le problème. Créer des emplois est très facile : brulez les camions, distribuez des brouettes, et vous avez créé des millions d'emplois.

Masaryk, le premier président de république tchécoslovaque, qui, lui, venait d'une famille modeste, mettait en garde contre ces demi-habiles affectés d'un complexe de supériorité injustifié.

Or, il est de plus en évident à mes yeux que cette campagne électorale est celle des demi-habiles. D'où la montagne de conneries idéologiques que nous entendons.

jeudi, mars 15, 2012

Noyautage : chapeau, les gauchistes !

Nous vivons une campagne présidentielles extraordinaire : le libéralisme économique et le conservatisme moral, qui sont à mes yeux les remèdes de nos maux, ont complètement été éliminés du paysage politique.

Tous les candidats, sans aucune exception, se réclament de l'étatisme en économie (ce même étatisme qui échoue tant et plus depuis quarante ans) et d'un certain progressisme (il y a plus de nuances) dans les moeurs, ce même progressisme qui ronge comme l'acide notre société, la divisant en passions communautaires et individualistes ennemies, matrice de la guerre de tous contre tous.

Qu'on nous propose comme solutions les causes mêmes de nos malheurs, c'est fort de café ! Bien sûr, on peut se contenter de reprendre la citation de Bossuet qu'affectionne Zemmour (j'ai des raisons de croire qu'il l'a découverte sur ce blog ou un blog ami) : «Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes».

Mais il faut s'efforcer d'analyser.

La mission de l'Etat a été pervertie : de simple acteur de travaux mis en commun, les missions régaliennes, police, justice, défense, diplomatie, il est devenu la Providence, soulageant les hommes de leurs trop pesantes responsabilités.

Or, il y a plus qu'une coïncidence entre les deux guerres mondiales et la naissance de ce mythe de l'Etat-providence. Les Etats, en Allemagne, aux USA, en URSS et en France, se sont révélés de formidables machines pour mobiliser totalement des pays dans un but unique : faire la guerre et, si possible, la gagner. Or, cette efficacité aimantée par un objectif clair n'était pas transposable au temps, beaucoup plus complexe, de la paix. Mais on ne l'a pas compris.

Mais alors, me direz-vous, pourquoi les Etats n'ont-ils pas, après leur crue, regagné leur cours naturel ? On a bien du s'apercevoir de cette inefficacité étatique en temps de paix ? Bien sûr. Effectivement, les Etats se sont dégonflés. Puis ils ont repris leur croissance.

C'est là qu'à mes yeux intervient le noyautage gauchiste. Il me semble qu'il n'a nulle part mieux réussi qu'en France. En pervertissant des institutions essentielles de la vie libre et démocratique, il a mis notre pays devant le fait accompli étatiste : aujourd'hui, on ne sait plus poser le débat public qu'en termes étatistes. Réussite stupéfiante qui rappelle la maxime de Goebbels : «Le but n'est pas de convaincre les gens de nos idées, mais de changer le vocabulaire de telle manière qu'on ne puisse plus exprimer que nos idées». Par exemple, les termes vedettes de cette campagne présidentielle «justice sociale» et «justice fiscale» sont totalement vides de sens. Ils ne résistent pas à dix minutes de discussion (faites le test autour de vous : demandez à un gauchiste de vous expliquer ce qu'est la justice sociale, il ne faut pas longtemps avant qu'il soit à bout d'arguments), et pourtant, on n'entend plus qu'eux.

Ce noyautage socialiste est passé par trois organes, chacun d'eux voyant sa mission transformée dans la tête de ses praticiens de manière à lui ôter toute force en tant que pilier de la société :

> l'école : d'«instruire», sa mission est devenue «réduire les inégalités». La racine des maux de l'école est là. Le reste est important mais pas essentiel.

> la justice : de «protéger la société», sa mission est devenue «protéger les droits des justiciables» ce qui, en pratique, devient «protéger les criminels».

> la presse : d'«informer», sa mission est devenue «faire de la pédagogie», c'est-à-dire «endoctriner».

Ainsi, le socialisme a pu, petit à petit, conquérir l'espace public.

D'hommes libres vivant dans une société reposant sur quelques solides piliers, nous sommes devenus des grands enfants, disposant de quelques licences et d'argent de poche, mais tout de même sous tutelle étatique.

Si les agents du Komintern nous voient là où ils sont (ça m'étonnerait qu'ils soient au paradis), ils peuvent être satisfaits de leur travail de sape.

Il n'y a pas de contre-noyautage de droite possible, car le noyautage suppose une mentalité, des valeurs, un comportement et une vision du monde qu'on ne trouve qu'à gauche. En revanche, il y a une solution simple : réduire l'étendue de ce qui peut être noyauté, autrement dit, privatiser. Car on ne peut vraiment noyauter que des mammouths. Dès qu'on se retrouve dans la diversité d'une économie libre, le noyautage devient beaucoup plus difficile.

C'est pourquoi je crois que la banqueroute étatique qui se profile, parmi tous les malheurs qu'elle nous promet, recèle aussi quelques espoirs.

Foch (JC Notin)

Visiblement, le biographe n'est pas amoureux de son sujet. Il n'y a peut-être pas de raisons de l'être.

Vous connaissez la blague : «Quelle est la différence entre un polytechnicien et un train ? Le train, quand il déraille, il s'arrête».

Le polytechnicien et théoricien Foch illustre cette maxime à merveille : quand la réalité lui donne tort, c'est la réalité qui est fautive. Mais il garde un vieux fond de bon sens faisant qu'il finit tout de même par arrêter les conneries, mais au prix, à chaque fois de quelques dizaines de milliers de morts évitables.

Piètre tacticien, stratège contestable, il a cependant une particularité qui a fait son destin : avant tous les autres et mieux qu'eux, il a compris l'importance des relations inter-alliées et a entrepris dès 1914 un travail de longue haleine pour les entretenir.

Finalement, il s'est montré à son meilleur quand il a perdu, quand ses avis n'ont plus été écoutés : après la guerre. Ses prédictions sur les mauvaises conséquences d'une mauvaise paix sont tombées très juste.

La désinformation sous vos yeux

Mais pourquoi la France fait-elle semblant de ne pas voir la menace islamiste qui pèse sur la Syrie ?

L'attitude des politiciens français est en effet incompréhensible : peur de heurter les musulmans en France ? Ca serait bien dans la tradition de grand courage de nos politicards.

Le seul dont je m'explique sans problème l'attitude, c'est Alain Juppé : il est sans doute un des hommes politiques français les plus cons, alors même que notre classe politique a d'immenses ressources en la matière. Chaque fois qu'il a eu une décision importante à prendre, il s'est trompé. Qu'il se trompe complètement sur la Syrie est dans l'ordre des choses. Je n'ai jamais compris cette légende d'intelligence qui l'entoure. Peut-être le crâne d'oeuf ...

mercredi, mars 14, 2012

Pierre Schoendoerffer est mort



L'imprévu dans l'histoire, treize meurtres exemplaires (D. Venner)

C'est de l'histoire plaisante, qui raconte des histoires mais invite à la réflexion.

Deux histoires particulières, l'une plutôt comique (d'humour noir), l'autre plus sérieuse.

Le 24 juin 1934, Alexandre 1er de Serbie est tué par les Oustachis à Marseille (à propos des Oustachis, lire le désopilant Les comitadjis, d'Albert Londres). Le ministre des affaires étrangères Louis Barthou (surnommé Bartoutou, à cause de ses fantasmes canins assouvis dans les bordels de luxe parisiens-c'était le bon temps- comme le savent les lecteurs d'Alphonse Boudard) périt dans l'attentat.

Le marrant de l'affaire, c'est qu'un rapport d'expertise balistique, soigneusement oublié dans un tiroir et re-découvert dans les années 60-70, montre que le ministre a été tué par une balle provenant de la police française ! Certains flics marseillais ont un peu perdu leur sang-froid et tiraillé sec sans trop de discernement, réussissant, ces maladroits, à flanquer une bastos dans le bras du ministre.

Une blessure au bras (la même que Maurice Genevoix) n'est pas mortelle ? C'est que vous oubliez la remarquable administration française des années 30 : le ministre a été laissé deux heures sans soins (inimaginable de nos jours, nous sommes beaucoup plus monarchistes), s'est vidé de son sang, un garrot a été posé mais mal et, quand, enfin, on s'est sérieusement occupé de son cas, il était trop tard.

La deuxième histoire est l'assassinat de JFK. Domnique Venner fait l'exposé le plus clair et le plus vraisemblable que j'ai lu jusqu'à maintenant.

Une remarque technique : D. Venner, grand passionné d'armes à feu, signale les gardes du corps de JFK ont fait une erreur grossière. Le premier coup de feu n'était pas mortel. Or, au lieu d'accélérer, le chauffeur a temporisé, comme paralysé, continuant à la même vitesse (~15 km/h), laissant Oswald, très bon tireur chez les Marines, ajuster son deuxième coup. Aucun garde du corps n'a réagi au premier tir. A 80 m, avec un fusil à lunette, ça ne pardonne pas. Venner met cela sur le compte de l'âge des gardes du corps, tous ayant plus de 40 ans (avec l'âge, les raideurs se déplacent).

Bien qu'ayant vu le film de l'assassinat de Kennedy plusieurs fois, je n'avais jamais remarqué que les choses se sont passées relativement lentement (la mesure pertinente de la lenteur est : combien de temps faut-il à un tireur concentré pour réarmer et réajuster ? Oswald était posté en enfilade par l'arrière, c'est-à-dire la meilleure position pour tirer sur un mobile, et il était bien entrainé).

Le célèbre film amateur de Zapruder est trompeur : il est tourné en défilade,ce qui donne une impression de vitesse.

Quant à la question "complot or not complot ?", Venner a une réponse subtile. Il compare Oswald à Ravaillac. Tous les deux ont vraisemblablement agi seuls. Cela ne signifie pas qu'ils ont pensé seuls. C'est une certitude que Ravaillac a été endoctriné par les jésuites et le parti espagnol. Quant à Oswald, il a passé deux ans en URSS et était marié à la fille d'un fonctionnaire russe.

Pour l'instigateur, celui qui pousse le tueur, c'est le crime parfait : participation matérielle inexistante, pas de preuves, pas de traces. Des doutes, des présomptions, d'intimes convictions, on ne déclenche pas une guerre avec l'Espagne ou la Russie pour cela.

Oswald a été assassiné par Ruby, qui avait des liens avec le KGB. Fin de l'affaire.