1) Voter Sarkozy. C'est un moindre mal.
2) Voter Aubry ou Royal. Une fois qu'on aura touché le fond, ça repartira.
3) Voter Marine Le Pen. Au moins, elle n'a pas honte de la France et ne la réduit pas à la Sécu et aux «valeurs de la République».
4) S'abstenir. Refuser de participer à une escroquerie.
Le 2) est éliminé d'emblée. Il n'y a pas de fond à la piscine. La politique du pire est toujours la pire des politiques.
Pour le reste, je n'en sais fichtre rien.
samedi, juillet 31, 2010
vendredi, juillet 30, 2010
Martin Hirsch : « La vraie intégration, c’est quand des catholiques appelleront leur enfant Mohamed »
Inutile d'épiloguer sur le phrase qui fait le titre. Que Martin Hirsch soit un pauvre connard imbu de sa personne, je le pense depuis la première fois que j'ai entendu parler de lui.
Ce qui m'intrigue, c'est ce qui pousse un type pareil à détester son pays. Bien sûr, si vous lui demandez, il vous dira qu'il aime une certaine France, mais celle qu'il vous décrira aura justement pour caractéristique de ne pas être la France.
Pourquoi un homme qui a bénéficié de toutes les facilités que peut offrir la France mord-il la main qui l'a nourri ? Ingratitude de salaud ? Faiblesse de caractère d'un mégalomane qui veut ne rien devoir à personne ?
Je connais le livre La dénationalisation tranquille de Mathieu Bock Coté, mais ses réponses générales de philosophe ne m'aident guère à comprendre l'attitude d'un individu.
Addendum : j'apprends que les enfants de ce triste sire sont prénommées Mathilde, Raphaëlle et Juliette. Encore un cas typique de salopard de politicien qui promeut des idées qu'il se garde bien d'appliquer à son Auguste Personne. La bougnoulisation, c'est bon pour les crétins du bas peuple, pas pour l'élite.
D'ailleurs, que pouvait-on attendre de bon d'un énarque qui pousse la dégueulasserie jusqu'à se servir de la misère pour lancer sa carrière ?
Ce qui m'intrigue, c'est ce qui pousse un type pareil à détester son pays. Bien sûr, si vous lui demandez, il vous dira qu'il aime une certaine France, mais celle qu'il vous décrira aura justement pour caractéristique de ne pas être la France.
Pourquoi un homme qui a bénéficié de toutes les facilités que peut offrir la France mord-il la main qui l'a nourri ? Ingratitude de salaud ? Faiblesse de caractère d'un mégalomane qui veut ne rien devoir à personne ?
Je connais le livre La dénationalisation tranquille de Mathieu Bock Coté, mais ses réponses générales de philosophe ne m'aident guère à comprendre l'attitude d'un individu.
Addendum : j'apprends que les enfants de ce triste sire sont prénommées Mathilde, Raphaëlle et Juliette. Encore un cas typique de salopard de politicien qui promeut des idées qu'il se garde bien d'appliquer à son Auguste Personne. La bougnoulisation, c'est bon pour les crétins du bas peuple, pas pour l'élite.
D'ailleurs, que pouvait-on attendre de bon d'un énarque qui pousse la dégueulasserie jusqu'à se servir de la misère pour lancer sa carrière ?
jeudi, juillet 29, 2010
Banlieues : tout va très bien madame la marquise
Deux équipes (chien et maître-chien) du 132ème Bataillon cynophile de l'armée de terre ont été mobilisées en appui des policiers du RAID pour la recherche d'armement à la suite des graves incidents de Grenoble. Ce sont eux qui ont découvert lundi un pistolet-mitrailleur Uzi et trois pistolets automatiques dans le quartier de Villeneuve. (Source : Secret Défense)
Rappelons qu'une rumeur insistante (je ne sais pas ce qu'elle vaut, c'est le problème des rumeurs) dit qu'un émeutier aurait été vu avec un lance-roquette (ça n'a matériellement rien d'impossible : il y a tant de RPG qui trainent dans le monde qu'en mettre quelques uns à l'arrière d'une camionnette est à la portée du premier caïd venu).
Rappelons qu'une rumeur insistante (je ne sais pas ce qu'elle vaut, c'est le problème des rumeurs) dit qu'un émeutier aurait été vu avec un lance-roquette (ça n'a matériellement rien d'impossible : il y a tant de RPG qui trainent dans le monde qu'en mettre quelques uns à l'arrière d'une camionnette est à la portée du premier caïd venu).
mercredi, juillet 28, 2010
Le sociologisme
Visiblement, je ne suis pas le seul à penser pis que pendre de la sociologie «à la française», ou, plutôt, à la mode EHESS.
Criminalité et la sociologie du malheur
La sociologie n'est pas une science.
(Nota : Thomas, Bob et ribellu vous pouvez vous étripez sur ce fil).
Criminalité et la sociologie du malheur
La sociologie n'est pas une science.
(Nota : Thomas, Bob et ribellu vous pouvez vous étripez sur ce fil).
A propos de l'interdiction des corridas en Catalogne
Je ne suis pas amateur de corridas, mais je ne peux que m'attrister qu'un pas de plus soit fait dans le sens de la disparition d'une tradition, d'un particularisme. Ainsi, le mouvement tendant à faire des hommes des êtres déracinés et interchangeables a encore fait une petite conquête.
La chasse, la pêche et la corrida, rappelant, à leur façon, la nature organique et tragique de la vie, ramenaient l'homme à une certaine sagesse et avaient leur utilité. C'est pourquoi la bien-pensance Bisounours tient tellement à les éradiquer.
Cette humanité déracinée, sans rituels, sans traditions, sans passé, atomisée, aseptisée, seulement unie par la pulsion consumériste et par les communions sentimentales éphémères (Diana, Michael, ...) et, au final, déshumanisée qu'on nous vante et qu'on nous prépare chaque jour m'effraie.
Les arguments des opposants à la corrida me semblent un peu trop sentimentaux (1). En effet, je comprends qu'on puisse arguer de la cruauté de cette pratique. Mais les taureaux de combat vont disparaître si on interdit les corridas (2). C'est étrange de la part de gens qui vénèrent par ailleurs la bio-diversité.
De plus, c'est quand même un peu prendre Hemingway et Picasso pour des minables sanguinaires.
C'est pourquoi je considère comme décision déplorable l'interdiction. La situation antérieure me convient parfaitement : je ne m'intéresse pas à la corrida, mais je ne vois nulle raison de l'interdire.
La société s'ensauvage à grande vitesse et les abrutis à rollers se préoccupent des taureaux. Vous avez dit : démocratie, pouvoir aux abrutis ?
Ah, si seulement la raison pouvait encore triompher de l'effusion larmoyante tant prisée des medias et des imbéciles ...
*****************
(1) : vous avez compris, suite à ce message, que sentimental, au sens actuel, est à mes yeux un synonyme de dangereux crétin.
(2) : ce ne sont pas des gentilles bêbêtes. Il y a quelques années une abrutie militante anglaise de la «cause animale» (au réalité, une cause d'auto-congratulation) avait décidée de pénétrer dans un enclos malgré les interdictions pour prouver qu'on calomniait Ces pauvres animaux. Elle est morte en moins de cinq minutes. Heureusement, il arrive encore que la connerie soit létale.
La chasse, la pêche et la corrida, rappelant, à leur façon, la nature organique et tragique de la vie, ramenaient l'homme à une certaine sagesse et avaient leur utilité. C'est pourquoi la bien-pensance Bisounours tient tellement à les éradiquer.
Cette humanité déracinée, sans rituels, sans traditions, sans passé, atomisée, aseptisée, seulement unie par la pulsion consumériste et par les communions sentimentales éphémères (Diana, Michael, ...) et, au final, déshumanisée qu'on nous vante et qu'on nous prépare chaque jour m'effraie.
Les arguments des opposants à la corrida me semblent un peu trop sentimentaux (1). En effet, je comprends qu'on puisse arguer de la cruauté de cette pratique. Mais les taureaux de combat vont disparaître si on interdit les corridas (2). C'est étrange de la part de gens qui vénèrent par ailleurs la bio-diversité.
De plus, c'est quand même un peu prendre Hemingway et Picasso pour des minables sanguinaires.
C'est pourquoi je considère comme décision déplorable l'interdiction. La situation antérieure me convient parfaitement : je ne m'intéresse pas à la corrida, mais je ne vois nulle raison de l'interdire.
La société s'ensauvage à grande vitesse et les abrutis à rollers se préoccupent des taureaux. Vous avez dit : démocratie, pouvoir aux abrutis ?
Ah, si seulement la raison pouvait encore triompher de l'effusion larmoyante tant prisée des medias et des imbéciles ...
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(1) : vous avez compris, suite à ce message, que sentimental, au sens actuel, est à mes yeux un synonyme de dangereux crétin.
(2) : ce ne sont pas des gentilles bêbêtes. Il y a quelques années une abrutie militante anglaise de la «cause animale» (au réalité, une cause d'auto-congratulation) avait décidée de pénétrer dans un enclos malgré les interdictions pour prouver qu'on calomniait Ces pauvres animaux. Elle est morte en moins de cinq minutes. Heureusement, il arrive encore que la connerie soit létale.
dimanche, juillet 25, 2010
Spoilt rotten, the toxic cult of sentimentality (T. Dalrymple)
La thèse de Dalrymple est simple : le culte de la sentimentalité est anti-éducatif et ensauvage notre monde.
Casanova (dont vous lirez les Mémoires dans la collection Bouquins avec plaisir), grand connaisseur de l'âme humaine remarquait déjà que ceux qui manifestent le plus ostensiblement leurs sentiments sont loin d'être les plus sensibles et tentent en réalité de masquer leur totale indifférence à tout ce qui n'est pas eux.
Comme d'habitude, ce livre de Dalrymple trouve son humour noir hilarant dans la diversité des exemples cités.
Il insiste sur le fait que la sentimentalité dans l'éducation des enfants est une forme élaborée de maltraitance et de fuite de leurs responsabilités par les adultes (thème que vous connaissez bien sur ce blog : on couvre les enfants de cadeaux et on les traite en rois pour se faire pardonner de ne pas leur donner ces deux choses élémentaires et indispensables : une famille stable et une éducation qui les prépare aux duretés de la vie).
Après s'être attardé sur les ravages de la sentimentalité dans les relations entre Britanniques (les progrès de la sentimentalité marchant de pair avec ceux de la brutalité et de l'oppression (1)), Dalrymple se livre à un exercice d'analyse du désastre provoqué par la sentimentalité dans nos relations avec les pays du tiers-monde.
Avec son alacrité habituelle, il conclut que la sentimentalité et son compagnon, le multiculturalisme, ne valent pas mieux qu'un discours d'ivrogne à la fin d'une journée bien arrosée (sic): ça serait bien si tous les hommes étaient frères, si il n'y avait plus de guerres et patati et patati, mais toutes ces conneries dignes d'un John Lennon ne dispensent pas d'exercer sa raison.
Et Dalrymple termine sur cette citation, en français s'il vous plaît, de Pascal (2) :
Travaillons donc à bien penser. Voilà le principe de la morale.
***************
(1) : ceux qui se souviennent des jours qui ont suivi la mort de la princesse Diana, grand moment d'hystérie sentimentaliste, n'ont pas oublié qu'il était fort mal vu de critiquer cette imbécile frivole et égocentrique et qu'on avait tout intérêt à ne pas exprimer ses pensées si on ne voulait pas passer pour un nazi. Pour les sentimentalistes, on a le droit de tout dire, à condition de dire comme eux.
(2) : Pascal est l'anti-festiviste par excellence. La lecture régulière de Pascal, Montaigne et Stendhal protège de bien des maladies intellectuelles qui menacent l'honnête homme plongé dans notre monde affolé.
Casanova (dont vous lirez les Mémoires dans la collection Bouquins avec plaisir), grand connaisseur de l'âme humaine remarquait déjà que ceux qui manifestent le plus ostensiblement leurs sentiments sont loin d'être les plus sensibles et tentent en réalité de masquer leur totale indifférence à tout ce qui n'est pas eux.
Comme d'habitude, ce livre de Dalrymple trouve son humour noir hilarant dans la diversité des exemples cités.
Il insiste sur le fait que la sentimentalité dans l'éducation des enfants est une forme élaborée de maltraitance et de fuite de leurs responsabilités par les adultes (thème que vous connaissez bien sur ce blog : on couvre les enfants de cadeaux et on les traite en rois pour se faire pardonner de ne pas leur donner ces deux choses élémentaires et indispensables : une famille stable et une éducation qui les prépare aux duretés de la vie).
Après s'être attardé sur les ravages de la sentimentalité dans les relations entre Britanniques (les progrès de la sentimentalité marchant de pair avec ceux de la brutalité et de l'oppression (1)), Dalrymple se livre à un exercice d'analyse du désastre provoqué par la sentimentalité dans nos relations avec les pays du tiers-monde.
Avec son alacrité habituelle, il conclut que la sentimentalité et son compagnon, le multiculturalisme, ne valent pas mieux qu'un discours d'ivrogne à la fin d'une journée bien arrosée (sic): ça serait bien si tous les hommes étaient frères, si il n'y avait plus de guerres et patati et patati, mais toutes ces conneries dignes d'un John Lennon ne dispensent pas d'exercer sa raison.
Et Dalrymple termine sur cette citation, en français s'il vous plaît, de Pascal (2) :
Travaillons donc à bien penser. Voilà le principe de la morale.
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(1) : ceux qui se souviennent des jours qui ont suivi la mort de la princesse Diana, grand moment d'hystérie sentimentaliste, n'ont pas oublié qu'il était fort mal vu de critiquer cette imbécile frivole et égocentrique et qu'on avait tout intérêt à ne pas exprimer ses pensées si on ne voulait pas passer pour un nazi. Pour les sentimentalistes, on a le droit de tout dire, à condition de dire comme eux.
(2) : Pascal est l'anti-festiviste par excellence. La lecture régulière de Pascal, Montaigne et Stendhal protège de bien des maladies intellectuelles qui menacent l'honnête homme plongé dans notre monde affolé.
samedi, juillet 24, 2010
Quand le réel fasciste rattrape les festivistes dégenrés ...
Dix personnes ont été tuées samedi 24 juillet dans un mouvement de panique à la "Love Parade" de Duisbourg, dans l'ouest de l'Allemagne, a indiqué la police. L'incident s'est produit dans un tunnel. Une dizaine d'autres personnes ont dû être réanimées et une quinzaine ont été blessées. (AFP)
Je sais : c'est pas beau de se moquer d'un drame. Mais ces abrutis nous la jouent tellement Bisounours que l'irruption de la dure réalité dans leurs célébrations a toujours quelque chose de satisfaisant pour l'esprit.
Je sais : c'est pas beau de se moquer d'un drame. Mais ces abrutis nous la jouent tellement Bisounours que l'irruption de la dure réalité dans leurs célébrations a toujours quelque chose de satisfaisant pour l'esprit.
mercredi, juillet 21, 2010
Appel au peuple : comment baillonner les intellectuels ?
Je pense que les intellectuels (1) sont un poison pour notre société. Par leur irresponsabilité et par leur virtuosité à pervertir le sens des mots (2), ils ont fini par nous empêcher de penser correctement, c'est-à-dire de penser avec des mots qui décrivent le réel.
Il est donc urgent et important de les bâillonner, c'est-à-dire de diminuer la place qu'ils occupent dans le débat public. Mais je ne sais pas comment faire.
Je m'interroge sur les pays asiatiques : ce sont des pays qui se développent à grande vitesse, qui comptent de plus en plus de professions intellectuelles, mais ils ne semblent pas (pas encore ?) envahis par la dictature de la bien-pensance et les bataillons de demi-savants.
Vous pouvez me proposer vos idées. Attention, il faut que ce soit des idées réalistes. Le style polpotien «Y a ka les fusiller tous» n'a pas mes faveurs.
J'y ai déjà réfléchi et je m'avoue en panne sèche d'idées (je ne suis pas un intellectuel, je n'ai pas des idées sur tout !).
La seule solution que j'ai pour l'instant, c'est que, pour diminuer l'influence des intellectuels, on peut diminuer les domaines dans lesquels ils ont de l'influence. Autrement dit, remplacer les décisions politiques et médiatiques, terrain de prédilection des intellectuels, par le marché. Par exemple, sur le terrain politique, les idées des intellectuels sur l'écologie occupent beaucoup de place ; sur le marché, beaucoup moins : je croise encore beaucoup de 4x4 et peu d'hybrides.
Mais cela me semble encore insuffisant.
*****************
(1) : intellectuels : qui vivent du maniement des mots et des idées. Artistes, écrivains, journalistes, sociologues ...
(2) : mon préféré, ce sont les syndicats qui appellent «journée d'action» une grève. il est anecdotique mais plaisant. Il y en a de plus lourd de sens : les «défavorisés». Quelle est cette faveur dont ils ont été privés ? Les «exclus», par qui sont-ils exclus, si ce n'est par eux-mêmes ?
Il est donc urgent et important de les bâillonner, c'est-à-dire de diminuer la place qu'ils occupent dans le débat public. Mais je ne sais pas comment faire.
Je m'interroge sur les pays asiatiques : ce sont des pays qui se développent à grande vitesse, qui comptent de plus en plus de professions intellectuelles, mais ils ne semblent pas (pas encore ?) envahis par la dictature de la bien-pensance et les bataillons de demi-savants.
Vous pouvez me proposer vos idées. Attention, il faut que ce soit des idées réalistes. Le style polpotien «Y a ka les fusiller tous» n'a pas mes faveurs.
J'y ai déjà réfléchi et je m'avoue en panne sèche d'idées (je ne suis pas un intellectuel, je n'ai pas des idées sur tout !).
La seule solution que j'ai pour l'instant, c'est que, pour diminuer l'influence des intellectuels, on peut diminuer les domaines dans lesquels ils ont de l'influence. Autrement dit, remplacer les décisions politiques et médiatiques, terrain de prédilection des intellectuels, par le marché. Par exemple, sur le terrain politique, les idées des intellectuels sur l'écologie occupent beaucoup de place ; sur le marché, beaucoup moins : je croise encore beaucoup de 4x4 et peu d'hybrides.
Mais cela me semble encore insuffisant.
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(1) : intellectuels : qui vivent du maniement des mots et des idées. Artistes, écrivains, journalistes, sociologues ...
(2) : mon préféré, ce sont les syndicats qui appellent «journée d'action» une grève. il est anecdotique mais plaisant. Il y en a de plus lourd de sens : les «défavorisés». Quelle est cette faveur dont ils ont été privés ? Les «exclus», par qui sont-ils exclus, si ce n'est par eux-mêmes ?
lundi, juillet 19, 2010
Librement circuler en France
Librement circuler en France
Par Xavier Raufer
Le droit d’aller et venir à son gré ne va désormais plus de soi.
Quel est le plus élémentaire des droits de l’homme ? Dès sa seconde leçon d’éducation civique, un enfant sait répondre : c’est la capacité d’aller et venir à son gré.
Un droit crucial pour l’activité économique et sociale : produire, vendre, éduquer, former, acheter – rien de cela ne peut se pratiquer dans des cloîtres ou dans des bunkers. L’être humain en société doit pouvoir circuler. Faute de quoi, la loi de la jungle l’emporte vite. Pour preuve, le fameux Brésil tant vanté par Davos-Goldman-Sachs, où les foules misérables croupissent dans des favelas ; où les riches sont retranchés dans leurs “communautés murées” (gated communities) ; le tout sans nuls échanges et où, pas vraiment par hasard, le taux de confiance interpersonnelle est l’un des plus bas du monde.
Les cités sensibles
Or dans certaines zones du territoire français – dans les grands centres urbains et notamment près des “cités sensibles” – ce droit d’aller et venir à son gré ne va désormais plus de soi.
Selon les dernières statistiques de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), publiées fin juin 2010, les agressions de voyageurs dans les transports urbains ont augmenté de quasiment 8 % en 2009 (exactement 7,9 %). Précisons que le syndicat professionnel qu’est l’UTP regroupe les 160 entreprises du secteur, hors SNCF et RATP, et a recensé 2, 25 milliards de voyages en 2009. Autre forte augmentation en 2009 : celle du vandalisme, sur du matériel roulant ou fixe, +6,2 %, “le plus haut niveau atteint depuis 13 ans”.
Ainsi donc, fréquenter les transports en commun est plus périlleux que naguère.
Et la voie publique ? On sait que la plupart des violences physiques crapuleuses, autrement nommées “vols avec violence” adviennent dans la rue, entre piétons. Or ces vols violents augmentent chaque année, encore + 5,8 % en 2009.
Restent les routes et autoroutes, où aujourd’hui, les automobilistes vivent plus dangereusement, comme le démontre un récent drame.
Le 27 juin, un banal accrochage entre automobiles advient sur l’autoroute 13, près des Mureaux. Refus de constat, le ton monte : un protagoniste appelle des “renforts”. En cinq minutes, une meute surgit de deux véhicules, accourue de la toute proche et fort “sensible” cité des Musiciens.
Selon la famille de la victime, ce qui suit relève de la “boucherie” : aux cris de “on va le tuer”, Mohamed, 30 ans est lynché. Il décède à l’hôpital la nuit suivante. Arrêtés à proximité, deux des présumés acteurs du “massacre”, sont connus de la police pour violences répétées.
Immédiatement, des avocats présentent les interpellés comme autant d’Enfants de Marie. Dans leur cité, silence : une omerta pesante étouffe les habitants – ou les contraint à feindre l’étonnement.
Le lamento pathético-sociologique
Classiquement aussi, certains journaux y vont de la rituelle ritournelle du “fait de société”. “Une affaire qui en dit long sur l’époque”, glose l’un ; une “rixe” provoquée par “une bande de jeunes”, édulcore l’autre. Plus réalistes, les collègues de Mohamed parlent de “sauvages”. Tout aussi curieuse, la réaction d’enquêteurs un peu perdus ; pour la presse, ils n’ont “jamais vu ça”, ils “ne parviennent pas à s’expliquer ce déchaînement de violence”.
Conseillons-leur la fréquentation des criminologues, qui les aideront volontiers à replacer l’affaire dans son contexte et dans la durée – car hélas, pour notre pays, cet “acte de barbarie” (c’est la famille de la victime qui parle) est tout sauf une première.
Remontons au mois de mars 2002, voici huit ans déjà. Nous sommes à Evreux, devant la cité de la Madeleine qui, dit avec pudeur la presse, “n’a pas été épargnée par les violences urbaines”. Patrice, père de famille de 38 ans (réunionnais d’origine), vient s’expliquer avec un juvénile caïd qui rackette son fils. Le ton monte “dix, vingt, peut-être trente” voyous s’agglutinent, les coups partent, une brique atteint Patrice en pleine tête. “Le groupe de racketteurs, dit la presse, s’acharne en criant, en riant, à savater Patrice, gisant à terre.” Il meurt peu après.
Pour les policiers, la meute n’en est pas à son coup d’essai. Peu auparavant, les “créanciers” d’un toxicomane mauvais payeur de la Madeleine lui ont enfoncé “un bâton dans l’anus avant de le plonger dans une baignoire, où ils s’apprêtaient à l’électrocuter. Il n’a dû sa vie sauve qu’à un court-circuit”.
A l’époque, le lamento pathético-sociologique a bien sûr coulé à torrent : “gamin perdu (le meurtrier, bien sûr) … dérive… violence des cités… Un terrible gâchis ! Une société qui a trop longtemps refusé de se regarder en face”. Et le taux de chômage à la Madeleine, 18%, pensez donc.
Les meutes violentes
Deux semaines après, ce terrible drame “qui a terrorisé Evreux et, bien au-delà, la société entière” est rangé au rayon des vieilles lunes et, hormis la famille laissée à sa douleur, tout le monde a oublié.
Ainsi, de chocs médiatiques brutaux, mais vite occultés, en périodes de rémission durant lesquelles les officiels rêvent que le cauchemar est fini, la France vit depuis trente ans – les premières émeutes urbaines remontent à 1979, dans la banlieue lyonnaise – en somnambule, entre deux bouffées de violences urbaines.
Comme seul remède, et malgré des échecs abyssaux, la France officielle applique inlassablement le cataplasme sur une jambe de bois connu comme “politique de la ville”. Résultat : néant bien sûr. Au quotidien et dans les centaines de cités et quartiers “sensibles”, des meutes violentes se forment aujourd’hui sans nul obstacle, terrifient leur voisinage et se déchaînent à leur convenance contre quiconque leur manque de “respect”.
Leur ivresse d’impunité est d’autant plus forte que les instances de répression, polices, justice, etc., semblent peiner, d’abord à les identifier sous leurs capuches et cagoules ; ensuite à traduire en condamnations individuelles – même pour des homicides ou des tirs d’armes de guerre sur des forces de l’ordre – des crimes commis en bandes vite ameutées et aussi vite dispersées, comme des volées de moineaux (“j’étais là mais j’ai juste regardé”).
Ainsi donc, depuis près de dix ans, il semble que rien ne permette de prévenir de tels drames. Nous en avons évoqué deux – mais sans doute, à lire la presse locale, s’en produit-il chaque mois d’analogues.
Entre ces déchaînements de violence, les braquages de “proximité”, les agressions crapuleuses, les règlements de compte, un évident continuum existe : ce sont les mêmes qui agissent, aux mêmes endroits. Que sait-on sur eux ? Encore pas grand- chose. Seul un outil de renseignement criminel précis et offensif permettra de connaître ces meutes, puis de prévenir leurs actes. Sinon, des “actes de barbarie” se produiront encore. Jusqu’au jour où la population en aura assez.
Par Xavier Raufer
Le droit d’aller et venir à son gré ne va désormais plus de soi.
Quel est le plus élémentaire des droits de l’homme ? Dès sa seconde leçon d’éducation civique, un enfant sait répondre : c’est la capacité d’aller et venir à son gré.
Un droit crucial pour l’activité économique et sociale : produire, vendre, éduquer, former, acheter – rien de cela ne peut se pratiquer dans des cloîtres ou dans des bunkers. L’être humain en société doit pouvoir circuler. Faute de quoi, la loi de la jungle l’emporte vite. Pour preuve, le fameux Brésil tant vanté par Davos-Goldman-Sachs, où les foules misérables croupissent dans des favelas ; où les riches sont retranchés dans leurs “communautés murées” (gated communities) ; le tout sans nuls échanges et où, pas vraiment par hasard, le taux de confiance interpersonnelle est l’un des plus bas du monde.
Les cités sensibles
Or dans certaines zones du territoire français – dans les grands centres urbains et notamment près des “cités sensibles” – ce droit d’aller et venir à son gré ne va désormais plus de soi.
Selon les dernières statistiques de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), publiées fin juin 2010, les agressions de voyageurs dans les transports urbains ont augmenté de quasiment 8 % en 2009 (exactement 7,9 %). Précisons que le syndicat professionnel qu’est l’UTP regroupe les 160 entreprises du secteur, hors SNCF et RATP, et a recensé 2, 25 milliards de voyages en 2009. Autre forte augmentation en 2009 : celle du vandalisme, sur du matériel roulant ou fixe, +6,2 %, “le plus haut niveau atteint depuis 13 ans”.
Ainsi donc, fréquenter les transports en commun est plus périlleux que naguère.
Et la voie publique ? On sait que la plupart des violences physiques crapuleuses, autrement nommées “vols avec violence” adviennent dans la rue, entre piétons. Or ces vols violents augmentent chaque année, encore + 5,8 % en 2009.
Restent les routes et autoroutes, où aujourd’hui, les automobilistes vivent plus dangereusement, comme le démontre un récent drame.
Le 27 juin, un banal accrochage entre automobiles advient sur l’autoroute 13, près des Mureaux. Refus de constat, le ton monte : un protagoniste appelle des “renforts”. En cinq minutes, une meute surgit de deux véhicules, accourue de la toute proche et fort “sensible” cité des Musiciens.
Selon la famille de la victime, ce qui suit relève de la “boucherie” : aux cris de “on va le tuer”, Mohamed, 30 ans est lynché. Il décède à l’hôpital la nuit suivante. Arrêtés à proximité, deux des présumés acteurs du “massacre”, sont connus de la police pour violences répétées.
Immédiatement, des avocats présentent les interpellés comme autant d’Enfants de Marie. Dans leur cité, silence : une omerta pesante étouffe les habitants – ou les contraint à feindre l’étonnement.
Le lamento pathético-sociologique
Classiquement aussi, certains journaux y vont de la rituelle ritournelle du “fait de société”. “Une affaire qui en dit long sur l’époque”, glose l’un ; une “rixe” provoquée par “une bande de jeunes”, édulcore l’autre. Plus réalistes, les collègues de Mohamed parlent de “sauvages”. Tout aussi curieuse, la réaction d’enquêteurs un peu perdus ; pour la presse, ils n’ont “jamais vu ça”, ils “ne parviennent pas à s’expliquer ce déchaînement de violence”.
Conseillons-leur la fréquentation des criminologues, qui les aideront volontiers à replacer l’affaire dans son contexte et dans la durée – car hélas, pour notre pays, cet “acte de barbarie” (c’est la famille de la victime qui parle) est tout sauf une première.
Remontons au mois de mars 2002, voici huit ans déjà. Nous sommes à Evreux, devant la cité de la Madeleine qui, dit avec pudeur la presse, “n’a pas été épargnée par les violences urbaines”. Patrice, père de famille de 38 ans (réunionnais d’origine), vient s’expliquer avec un juvénile caïd qui rackette son fils. Le ton monte “dix, vingt, peut-être trente” voyous s’agglutinent, les coups partent, une brique atteint Patrice en pleine tête. “Le groupe de racketteurs, dit la presse, s’acharne en criant, en riant, à savater Patrice, gisant à terre.” Il meurt peu après.
Pour les policiers, la meute n’en est pas à son coup d’essai. Peu auparavant, les “créanciers” d’un toxicomane mauvais payeur de la Madeleine lui ont enfoncé “un bâton dans l’anus avant de le plonger dans une baignoire, où ils s’apprêtaient à l’électrocuter. Il n’a dû sa vie sauve qu’à un court-circuit”.
A l’époque, le lamento pathético-sociologique a bien sûr coulé à torrent : “gamin perdu (le meurtrier, bien sûr) … dérive… violence des cités… Un terrible gâchis ! Une société qui a trop longtemps refusé de se regarder en face”. Et le taux de chômage à la Madeleine, 18%, pensez donc.
Les meutes violentes
Deux semaines après, ce terrible drame “qui a terrorisé Evreux et, bien au-delà, la société entière” est rangé au rayon des vieilles lunes et, hormis la famille laissée à sa douleur, tout le monde a oublié.
Ainsi, de chocs médiatiques brutaux, mais vite occultés, en périodes de rémission durant lesquelles les officiels rêvent que le cauchemar est fini, la France vit depuis trente ans – les premières émeutes urbaines remontent à 1979, dans la banlieue lyonnaise – en somnambule, entre deux bouffées de violences urbaines.
Comme seul remède, et malgré des échecs abyssaux, la France officielle applique inlassablement le cataplasme sur une jambe de bois connu comme “politique de la ville”. Résultat : néant bien sûr. Au quotidien et dans les centaines de cités et quartiers “sensibles”, des meutes violentes se forment aujourd’hui sans nul obstacle, terrifient leur voisinage et se déchaînent à leur convenance contre quiconque leur manque de “respect”.
Leur ivresse d’impunité est d’autant plus forte que les instances de répression, polices, justice, etc., semblent peiner, d’abord à les identifier sous leurs capuches et cagoules ; ensuite à traduire en condamnations individuelles – même pour des homicides ou des tirs d’armes de guerre sur des forces de l’ordre – des crimes commis en bandes vite ameutées et aussi vite dispersées, comme des volées de moineaux (“j’étais là mais j’ai juste regardé”).
Ainsi donc, depuis près de dix ans, il semble que rien ne permette de prévenir de tels drames. Nous en avons évoqué deux – mais sans doute, à lire la presse locale, s’en produit-il chaque mois d’analogues.
Entre ces déchaînements de violence, les braquages de “proximité”, les agressions crapuleuses, les règlements de compte, un évident continuum existe : ce sont les mêmes qui agissent, aux mêmes endroits. Que sait-on sur eux ? Encore pas grand- chose. Seul un outil de renseignement criminel précis et offensif permettra de connaître ces meutes, puis de prévenir leurs actes. Sinon, des “actes de barbarie” se produiront encore. Jusqu’au jour où la population en aura assez.
Avec une actualité pareille, ai-je encore besoin de commenter ?
Après les événements de Grenoble et de Saint-Aignan, les commentaires deviennent superflus.
Bien qu'il y ait encore des gens pour me raconter que tout cela, c'est de la faute de la police (qui devrait s'abstenir de tirer sur les braqueurs en fuite).
Bien qu'il y ait encore des gens pour me raconter que tout cela, c'est de la faute de la police (qui devrait s'abstenir de tirer sur les braqueurs en fuite).
dimanche, juillet 18, 2010
Mon plan banlieue
Il paraît qu'il y aurait besoin d'injecter encore des milliards dans les banlieues pour régler le problème. C'est «more of the same», toujours plus de ce qui échoue. On a déjà injecté des dizaines de milliards qui n'ont servi qu'à acheter les caïds.
Non, Il y a pourtant une méthode simple :
> immigration zéro.
> rétablissement de la «double peine» : expulsion des criminels étrangers. Il faudrait aussi pouvoir déchoir de la nationalité française et expulser les Français d'origine étrangère dans les vingt ans qui suivent leur naturalisation (il y a une alternative que je préfère : qu'il soit beaucoup plus difficile, voire quasiment impossible, comme au Japon, d'acquérir la nationalité du pays d'accueil).
> rétablissement de l'Etat de droit dans les banlieues : quadrillage de la police et, si il y a émeute, on envoie l'armée. Et la justice met en prison pour longtemps les criminels.
> une école exigeante et manquant totalement au respect des différences (au sens perverti que les gauchistes donnent à cette expression).
On ne rattrape pas des décennies de laxisme avec des aspersions d'eau bénite.
Ce ne sont des fortes mesures qu'à l'aune de la mollesse qui tient lieu de politique depuis trente ans. Elles n'auraient pas effrayé un démocrate du XIXème siècle.
Non, Il y a pourtant une méthode simple :
> immigration zéro.
> rétablissement de la «double peine» : expulsion des criminels étrangers. Il faudrait aussi pouvoir déchoir de la nationalité française et expulser les Français d'origine étrangère dans les vingt ans qui suivent leur naturalisation (il y a une alternative que je préfère : qu'il soit beaucoup plus difficile, voire quasiment impossible, comme au Japon, d'acquérir la nationalité du pays d'accueil).
> rétablissement de l'Etat de droit dans les banlieues : quadrillage de la police et, si il y a émeute, on envoie l'armée. Et la justice met en prison pour longtemps les criminels.
> une école exigeante et manquant totalement au respect des différences (au sens perverti que les gauchistes donnent à cette expression).
On ne rattrape pas des décennies de laxisme avec des aspersions d'eau bénite.
Ce ne sont des fortes mesures qu'à l'aune de la mollesse qui tient lieu de politique depuis trente ans. Elles n'auraient pas effrayé un démocrate du XIXème siècle.
Fil Bob et la délinquance
Notre ami Bob a entrepris de recenser quelques faits de délinquance qui, dans leur simple vérité, démontent le discours gauchiste victimaire (la vérité toute nue est toujours redoutable pour le gauchisme puisque celui-ci est un fantasme détaché du réel).
Bien sûr, des petits malins répondront que les exemples de Bob n'ont aucune valeur statistique. Argument spécieux, il est facile de le retourner : où sont les études statistiques sérieuses montrant que le laxisme en matière de délinquance réduit celle-ci ?
Comprenez bien ma question : je ne demande pas qu'on me prouve que le bien-être des criminels est amélioré par une politique gauchiste, mais celui des honnêtes gens.
A défaut de cette démonstration, l'accumulation de contre-exemples acquiert de la valeur à mesure qu'elle grandit.
J'offre donc ce fil à Bob pour qu'il continue son œuvre salutaire.
Il a soulevé au passage une question intéressante : l'auto-défense. Il y a quelques décennies, il était encore considéré en France comme un droit d'homme libre d'avoir des armes. Aujourd'hui, la situation est inversée. Les vrais criminels peuvent amasser autant de kalachnikovs qu'ils veulent dans leurs territoires de banlieue, mais l'honnête homme qui possédera un malheureux pistolet devra remplir des tonnes de paperasse et si il a le malheur de s'en servir contre un voleur, c'est la prison.
Une société qui désarme les honnêtes gens et laisse les criminels s'armer, une société qui protège les criminels contre les honnêtes gens, est profondément malade.
Bien sûr, des petits malins répondront que les exemples de Bob n'ont aucune valeur statistique. Argument spécieux, il est facile de le retourner : où sont les études statistiques sérieuses montrant que le laxisme en matière de délinquance réduit celle-ci ?
Comprenez bien ma question : je ne demande pas qu'on me prouve que le bien-être des criminels est amélioré par une politique gauchiste, mais celui des honnêtes gens.
A défaut de cette démonstration, l'accumulation de contre-exemples acquiert de la valeur à mesure qu'elle grandit.
J'offre donc ce fil à Bob pour qu'il continue son œuvre salutaire.
Il a soulevé au passage une question intéressante : l'auto-défense. Il y a quelques décennies, il était encore considéré en France comme un droit d'homme libre d'avoir des armes. Aujourd'hui, la situation est inversée. Les vrais criminels peuvent amasser autant de kalachnikovs qu'ils veulent dans leurs territoires de banlieue, mais l'honnête homme qui possédera un malheureux pistolet devra remplir des tonnes de paperasse et si il a le malheur de s'en servir contre un voleur, c'est la prison.
Une société qui désarme les honnêtes gens et laisse les criminels s'armer, une société qui protège les criminels contre les honnêtes gens, est profondément malade.
samedi, juillet 17, 2010
Quelle stratégie économique pour la France ?
Ce message s'articule avec le précédent.
Les données stratégiques de la France sont relativement simples, au moins dans le domaine économique. Il est d'autant plus rageant que nos dirigeants semblent les ignorer complètement.
Nous vivons dans un monde assez ouvert (moins qu'on le dit parfois), où les pays sont en compétition féroce. Cela restera ainsi tant que les puissances montantes y trouveront intérêt, c'est-à-dire pour encore longtemps.
La stratégie économique de la France est donc toute tracée : favoriser les emplois non qualifiés dans les métiers non délocalisables et tout faire pour la compétitivité des exportations.
Concrètement, cela signifie :
> fin de l'Etat providence, baisse drastique des dépenses publiques.
> fiscalité révisée pour taxer les individus et non les entreprises.
> arrêt de l'immigration non compétitive (d'origine africaine et nord-africaine).
> désétatisation du système éducatif
Mais l'élément le plus fondamentale de cette stratégie, c'est le passage à la retraite par capitalisation : il est temps que le travail des Français leur donne les moyens d'épargner et d'investir au lieu de subventionner, sous prétexte de collectivisme, une paresse protéiforme.
Je vois d'ici les professeurs patentés de pragmatisme nous expliquer qu'il est impossible de faire passer un tel programme. C'est une sorte de rationalisme au jour le jour qui n'est pas loin de la connerie pure.
Il suffit de prendre un peu de hauteur pour voir qu'il y a deux arguments puissants pour faire passer une telle politique : la patriotisme et la responsabilité. Cette politique prépare l'avenir de la France, ces efforts ne seraient pas vains.
Bine sûr, ce sont deux valeurs profondément contraires à ce que nos medias montrent et encouragent. Mais elles sont si ancrées en nous qu'un politicien un peu plus intelligent que la moyenne pourrait les réveiller.
Les données stratégiques de la France sont relativement simples, au moins dans le domaine économique. Il est d'autant plus rageant que nos dirigeants semblent les ignorer complètement.
Nous vivons dans un monde assez ouvert (moins qu'on le dit parfois), où les pays sont en compétition féroce. Cela restera ainsi tant que les puissances montantes y trouveront intérêt, c'est-à-dire pour encore longtemps.
La stratégie économique de la France est donc toute tracée : favoriser les emplois non qualifiés dans les métiers non délocalisables et tout faire pour la compétitivité des exportations.
Concrètement, cela signifie :
> fin de l'Etat providence, baisse drastique des dépenses publiques.
> fiscalité révisée pour taxer les individus et non les entreprises.
> arrêt de l'immigration non compétitive (d'origine africaine et nord-africaine).
> désétatisation du système éducatif
Mais l'élément le plus fondamentale de cette stratégie, c'est le passage à la retraite par capitalisation : il est temps que le travail des Français leur donne les moyens d'épargner et d'investir au lieu de subventionner, sous prétexte de collectivisme, une paresse protéiforme.
Je vois d'ici les professeurs patentés de pragmatisme nous expliquer qu'il est impossible de faire passer un tel programme. C'est une sorte de rationalisme au jour le jour qui n'est pas loin de la connerie pure.
Il suffit de prendre un peu de hauteur pour voir qu'il y a deux arguments puissants pour faire passer une telle politique : la patriotisme et la responsabilité. Cette politique prépare l'avenir de la France, ces efforts ne seraient pas vains.
Bine sûr, ce sont deux valeurs profondément contraires à ce que nos medias montrent et encouragent. Mais elles sont si ancrées en nous qu'un politicien un peu plus intelligent que la moyenne pourrait les réveiller.
Politiciens français : bêtise ou lâcheté ?
Les politiciens français ne promeuvent pas et ne font pas les vraies réformes salvatrices dont la France a besoin ; par exemple, l'extinction du système de retraite par répartition en faveur de la capitalisation, réforme qui n'aurait pourtant que des avantages (sauf pour certains privilégiés, receleurs de la kleptocratie étatique).
Vers la fin d'une émission sur BFM, les invités s'interrogeaient pour savoir si il s'agit là de lâcheté ou de bêtise.
J'ai longtemps penché pour la lâcheté. Aujourd'hui, je suis de l'autre opinion, qui est aussi celle d'Alain Madelin.
En effet, je m'aperçois, à travers les témoignages que je peux recueillir, que les politiciens passent extrêmement peu de temps à réfléchir, à prendre du recul. La journée d'un politicien est folle. De Gaulle s'offusquait déjà que Léon Blum fût interrompu dix fois pendant leur entretien.
Mais, plus encore que le temps, c'est le tempérament qui manque à nos politiciens. Ce ne sont pas des méditatifs, des hommes de réflexion, sinon, ils ne seraient pas là où ils sont.
Nos politiciens payent des gens pour penser pour eux. Mais, quand on est employé, aller à contre-courant, se montrer original, peut s'avérer dangereux. C'est pourquoi aucun de nos politiciens n'est exposé à des idées sortant un tant soit peu de l'ordinaire : ils n'y pensent pas, et personne n'y pense pour eux.
Pour reprendre mon exemple, l'argumentaire en faveur de la capitalisation est assez simple, à la portée du dernier abruti de blogueur libéral. Pourtant, il n'y a absolument aucune chance que cet argumentaire atteigne un homme de pouvoir.
Enfin, il faut bien avouer qu'il y a de ma part un préjugé anti-politiciens : je ne crois pas que, bien qu'ils aient fait les grandes écoles, nos politiciens soient très brillants. Michael Crichton disait : «Dans ma famille, les intelligents font de la science, les ratés de la politique».
Ce défaut de curiosité pour les idées pratiques se cumule avec un autre défaut que je trouve chez les Français (par comparaison avec ce que je vois chez les Anglo-Saxons) : un manque de pensée stratégique. Les Français sont capables de faire de grandes cathédrales intellectuelles. Pendant ce temps, les Anglais ne montent pas dans ces hautes sphères de l'esprit mais poussent leurs pions patiemment, suivant un plan simple mais solide. Et ils gagnent.
Vers la fin d'une émission sur BFM, les invités s'interrogeaient pour savoir si il s'agit là de lâcheté ou de bêtise.
J'ai longtemps penché pour la lâcheté. Aujourd'hui, je suis de l'autre opinion, qui est aussi celle d'Alain Madelin.
En effet, je m'aperçois, à travers les témoignages que je peux recueillir, que les politiciens passent extrêmement peu de temps à réfléchir, à prendre du recul. La journée d'un politicien est folle. De Gaulle s'offusquait déjà que Léon Blum fût interrompu dix fois pendant leur entretien.
Mais, plus encore que le temps, c'est le tempérament qui manque à nos politiciens. Ce ne sont pas des méditatifs, des hommes de réflexion, sinon, ils ne seraient pas là où ils sont.
Nos politiciens payent des gens pour penser pour eux. Mais, quand on est employé, aller à contre-courant, se montrer original, peut s'avérer dangereux. C'est pourquoi aucun de nos politiciens n'est exposé à des idées sortant un tant soit peu de l'ordinaire : ils n'y pensent pas, et personne n'y pense pour eux.
Pour reprendre mon exemple, l'argumentaire en faveur de la capitalisation est assez simple, à la portée du dernier abruti de blogueur libéral. Pourtant, il n'y a absolument aucune chance que cet argumentaire atteigne un homme de pouvoir.
Enfin, il faut bien avouer qu'il y a de ma part un préjugé anti-politiciens : je ne crois pas que, bien qu'ils aient fait les grandes écoles, nos politiciens soient très brillants. Michael Crichton disait : «Dans ma famille, les intelligents font de la science, les ratés de la politique».
Ce défaut de curiosité pour les idées pratiques se cumule avec un autre défaut que je trouve chez les Français (par comparaison avec ce que je vois chez les Anglo-Saxons) : un manque de pensée stratégique. Les Français sont capables de faire de grandes cathédrales intellectuelles. Pendant ce temps, les Anglais ne montent pas dans ces hautes sphères de l'esprit mais poussent leurs pions patiemment, suivant un plan simple mais solide. Et ils gagnent.
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vie française
Tout doit disparaître
Tout doit disparaître
Le Figaro Magazine fait un article sur l'épilation intégrale, très à la mode, notamment chez les adolescentes.
Anecdotique, me direz vous ? Oui, mais il est des anecdotes significatives.
Le poil, voilà l'ennemi. C'est tout à fait dans le fil de mes analyses habituelles sur l'état de délabrement de notre société :
> les poils, c'est un ornement d'adulte. Or rien n'obsède plus notre société que le désir impossible de rester enfant toute sa vie (avec comme corollaire, cette exigence d'enfant capricieux : je fais ce qui me plaît, quand ça me plaît).
> les poils, c'est la virilité, quelle horreur ! Inutile d'insister sur ce point : nos medias sont remplis d'odes à la femme et de critiques des hommes qui refusent de se comporter comme des femmes, suivant les bons préceptes des valeurs féminines : ils boivent de la bière, regardent le foot à la télé ... Et ils ont des poils. Les salauds !
> les poils, c'est la réalité bassement génitale de l'homme, venue en droite ligne des cavernes préhistoriques. C'est une intolérable piqure dans la bulle d'irréalité dans laquelle notre monde veut vivre ; un monde où les hommes ne sont plus vraiment des hommes, où les femmes ne sont plus vraiment des femmes, où les étrangers ne sont plus vraiment des étrangers, où plus personne ne hait, ne souffre et ne meurt. Le poil, c'est l'anti-fusion maternaliste, l'anti-grand-tout, le facteur différenciant, le sale truc qui montre que tu vieillis, que tu vas mourir et que la dure réalité te retournera en poussière.
Mais, j'y songe, en France, tout le monde n'est pas ennemi du poil : j'attends avec curiosité l'affrontement prochain des épilés et des barbus.
(Je n'ai pas mis de photo pour illustrer l'article afin de ne pas choquer les âmes sensibles.)
Le Figaro Magazine fait un article sur l'épilation intégrale, très à la mode, notamment chez les adolescentes.
Anecdotique, me direz vous ? Oui, mais il est des anecdotes significatives.
Le poil, voilà l'ennemi. C'est tout à fait dans le fil de mes analyses habituelles sur l'état de délabrement de notre société :
> les poils, c'est un ornement d'adulte. Or rien n'obsède plus notre société que le désir impossible de rester enfant toute sa vie (avec comme corollaire, cette exigence d'enfant capricieux : je fais ce qui me plaît, quand ça me plaît).
> les poils, c'est la virilité, quelle horreur ! Inutile d'insister sur ce point : nos medias sont remplis d'odes à la femme et de critiques des hommes qui refusent de se comporter comme des femmes, suivant les bons préceptes des valeurs féminines : ils boivent de la bière, regardent le foot à la télé ... Et ils ont des poils. Les salauds !
> les poils, c'est la réalité bassement génitale de l'homme, venue en droite ligne des cavernes préhistoriques. C'est une intolérable piqure dans la bulle d'irréalité dans laquelle notre monde veut vivre ; un monde où les hommes ne sont plus vraiment des hommes, où les femmes ne sont plus vraiment des femmes, où les étrangers ne sont plus vraiment des étrangers, où plus personne ne hait, ne souffre et ne meurt. Le poil, c'est l'anti-fusion maternaliste, l'anti-grand-tout, le facteur différenciant, le sale truc qui montre que tu vieillis, que tu vas mourir et que la dure réalité te retournera en poussière.
Mais, j'y songe, en France, tout le monde n'est pas ennemi du poil : j'attends avec curiosité l'affrontement prochain des épilés et des barbus.
(Je n'ai pas mis de photo pour illustrer l'article afin de ne pas choquer les âmes sensibles.)
jeudi, juillet 15, 2010
mercredi, juillet 14, 2010
La gauche et la burqua : quousque tandem abutere ...
Vis-à-vis de la burqua, on distingue deux gauches :
> une gauche laïque, volontiers rigoriste.
> une gauche immigrationniste et communautariste, prête à toute les compromissions.
Entre ces deux gauches se produisent des échanges, mais, dans l'ensemble, les positions sont fixées.
Il est clair que la seconde dispose d'une majorité écrasante dans les instances dirigeantes, où l'on sait compter. Personne n'y a oublié que le prolétariat de substitution constitué par les immigrés naturalisés, notamment africains et nord-africains, a voté a plus de 90 % pour Ségolène Royal.
Néanmoins, je ne suis pas certain que la base gauloise et assimilée soit si à l'aise avec cette position.
Je suis curieux de voir la suite.
> une gauche laïque, volontiers rigoriste.
> une gauche immigrationniste et communautariste, prête à toute les compromissions.
Entre ces deux gauches se produisent des échanges, mais, dans l'ensemble, les positions sont fixées.
Il est clair que la seconde dispose d'une majorité écrasante dans les instances dirigeantes, où l'on sait compter. Personne n'y a oublié que le prolétariat de substitution constitué par les immigrés naturalisés, notamment africains et nord-africains, a voté a plus de 90 % pour Ségolène Royal.
Néanmoins, je ne suis pas certain que la base gauloise et assimilée soit si à l'aise avec cette position.
Je suis curieux de voir la suite.
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petite guerre d'Algérie
lundi, juillet 12, 2010
Les homosexuels, le mariage et l'adoption
Une déclaration de Nadine Morano refusant de changer la loi pour complaire aux activistes homosexuels provoque un assaut hystérique, dont je me suis mêlé, des abonnés du Monde.
Bien entendu, c'est toujours le même argument complètement con qui revient : des couples homosexuels élèvent des enfants, donc la loi doit donner un statut légal à cet état de fait. Comme si la loi devait donner un statut légal à toutes les conneries que sont capables de faire les êtres humains.
Je le dis franchement : à mes yeux, les homosexuels qui revendiquent mariage et adoption sont des gens qui ont un problème psychologique, qui n'arrivent pas à assumer les conséquences de leur choix de vie. La loi n'a pas à remplacer le psy.
Et puis, vraiment, soumettre la loi à une mode, c'est très aventureux. La mode change. Que se passera-t-il, avec cette pratique de soumettre la loi à la mode, si dans trente ans, la majorité des Français (la démographie étant ce qu'elle est), considère que l'homosexualité est dégoutante ?
Je suis opposé au mariage homosexuel, je trouve cette idée ridicule. En revanche, je suis plus qu'opposé à l'adoption par des homosexuels : c'est de la prédation d'adultes sur des enfants pour échapper aux problèmes psychologiques qu'ils se sont eux-mêmes créés. Le droit à l'enfant n'existe pas, ce n'est pas parce qu'on veut un enfant que la loi doit se soumettre. En revanche, l'enfant a des droits et celui d'avoir une vraie famille, avec un père et une mère, est un droit élémentaire.
Thomas Sowell contre le mariage homosexuel (en anglais)
Un article de Psychologies sur l'adoption par des couples homosexuels
Addendum du 12/07 : si mon analyse de l'évolution de notre société est juste, les activistes homosexuels ont intérêt à faire vite : la fenêtre d'hédonisme, de laxisme, de narcissisme et de puérilité généralisés qui seule leur donne une chance d'imposer leurs revendications ridicules est en train de se refermer.
Les fantaisies en matière de moeurs ne sont en grande partie soutenables que grâce à l'Etat-providence. Quand celui-ci atteint ses limites, la déconnade se ralentit (par exemple, la pauvreté touche de plus en plus les mères célibataires, et ça ne va pas s'arranger).
Nous ne reviendrons bien évidemment pas à l'ordre antérieur, mais il me semble qu'un durcissement va venir. Il ne suffira plus de se rouler par terre en hurlant «Je veux ! Je veux !» pour voir ses revendications satisfaites.
Il est possible que nous en revenions au point où il sera avantageux d'avoir beaucoup d'enfants comme assurance pour ses vieux jours (seule méthode connue pour avoir une famille nombreuse : le couple normal), auquel cas les revendications des homosexuels seront vues comme des incongruités.
Mais il s'agit de phénomènes de moyen terme. Il se peut aussi que l'Aubry ou la Royal gagnent les élections de 2012 et déploient toute la connerie, fort vaste, dont elles sont capables, sapant un peu plus la civilisation en attaquant sa cellule élémentaire, la famille (détruire la famille et la civilisation, sous prétexte qu'elle les jugeait archaïques, a toujours été dans le projet d'une certaine gauche).
Bien entendu, c'est toujours le même argument complètement con qui revient : des couples homosexuels élèvent des enfants, donc la loi doit donner un statut légal à cet état de fait. Comme si la loi devait donner un statut légal à toutes les conneries que sont capables de faire les êtres humains.
Je le dis franchement : à mes yeux, les homosexuels qui revendiquent mariage et adoption sont des gens qui ont un problème psychologique, qui n'arrivent pas à assumer les conséquences de leur choix de vie. La loi n'a pas à remplacer le psy.
Et puis, vraiment, soumettre la loi à une mode, c'est très aventureux. La mode change. Que se passera-t-il, avec cette pratique de soumettre la loi à la mode, si dans trente ans, la majorité des Français (la démographie étant ce qu'elle est), considère que l'homosexualité est dégoutante ?
Je suis opposé au mariage homosexuel, je trouve cette idée ridicule. En revanche, je suis plus qu'opposé à l'adoption par des homosexuels : c'est de la prédation d'adultes sur des enfants pour échapper aux problèmes psychologiques qu'ils se sont eux-mêmes créés. Le droit à l'enfant n'existe pas, ce n'est pas parce qu'on veut un enfant que la loi doit se soumettre. En revanche, l'enfant a des droits et celui d'avoir une vraie famille, avec un père et une mère, est un droit élémentaire.
Thomas Sowell contre le mariage homosexuel (en anglais)
Un article de Psychologies sur l'adoption par des couples homosexuels
Addendum du 12/07 : si mon analyse de l'évolution de notre société est juste, les activistes homosexuels ont intérêt à faire vite : la fenêtre d'hédonisme, de laxisme, de narcissisme et de puérilité généralisés qui seule leur donne une chance d'imposer leurs revendications ridicules est en train de se refermer.
Les fantaisies en matière de moeurs ne sont en grande partie soutenables que grâce à l'Etat-providence. Quand celui-ci atteint ses limites, la déconnade se ralentit (par exemple, la pauvreté touche de plus en plus les mères célibataires, et ça ne va pas s'arranger).
Nous ne reviendrons bien évidemment pas à l'ordre antérieur, mais il me semble qu'un durcissement va venir. Il ne suffira plus de se rouler par terre en hurlant «Je veux ! Je veux !» pour voir ses revendications satisfaites.
Il est possible que nous en revenions au point où il sera avantageux d'avoir beaucoup d'enfants comme assurance pour ses vieux jours (seule méthode connue pour avoir une famille nombreuse : le couple normal), auquel cas les revendications des homosexuels seront vues comme des incongruités.
Mais il s'agit de phénomènes de moyen terme. Il se peut aussi que l'Aubry ou la Royal gagnent les élections de 2012 et déploient toute la connerie, fort vaste, dont elles sont capables, sapant un peu plus la civilisation en attaquant sa cellule élémentaire, la famille (détruire la famille et la civilisation, sous prétexte qu'elle les jugeait archaïques, a toujours été dans le projet d'une certaine gauche).
dimanche, juillet 11, 2010
samedi, juillet 10, 2010
Les lions et les renards
Marc de Scitivaux sur BFM reprenait ce matin l'image des lions et des renards.
Les politiciens sont de deux espèces : les lions et les renards.
En temps ordinaires, les renards, habiles à flatter le peuple, condamnent les lions à l'obscurité. Si il le faut, ils s'allient pour repousser un lion menaçant.
Cependant, la ruse même des renards nous met en grand péril : la première des habiletés pour flatter le peuple consiste à s'abstenir de lui demander des efforts, à repousser les problèmes devant soi pour les laisser à son successeur. Jusqu'au moment où, d'habileté en habileté, les problèmes accumulés sont devenus une montagne infranchissable.
Nous en sommes là : la catastrophe qui se profile à l'horizon est le résultat de quarante ans de petites habiletés et de grosses ficelles. Sarkozy, Aubry et Royal sont aussi des renards.
Vient alors soudainement le temps des lions, qui bousculent les renards et remettent de l'ordre : les Napoléon, Clemenceau, De Gaulle, Churchill. Mais jusqu'à la catastrophe, jusqu'à ce qu'il soit trop tard,les renards font tout pour empêcher un lion d'émerger.
C'est pourquoi, bien que la catastrophe approche, je ne peux pas vous dire qui sera le lion, juste que, nécessité faisant loi, il y en aura un. Je connais déjà deux de ses caractéristiques : il sera inattendu et il sera rude (ce qui signifie, traduit en langage de 2010, qu'il ne sera pas «politiquement correct»).
Guettons les reflets de la crinière dans l'ombre.
Par jeu, bien que, en principe, il soit une surprise, j'ai tenté de deviner qui pourrait être ce lion. J'ai pensé à Jean-Pierre Chevènement et Alain Madelin, mais ils me semblent trop proches du système. J'ai une préférence pour les vieux : à contre-courant du jeunisme ambiant, je pense que les peuples avancent quand ils ont le patriache à leur tête, comme Moïse.
Vous pouvez vous aussi participer à ce jeu.
Les politiciens sont de deux espèces : les lions et les renards.
En temps ordinaires, les renards, habiles à flatter le peuple, condamnent les lions à l'obscurité. Si il le faut, ils s'allient pour repousser un lion menaçant.
Cependant, la ruse même des renards nous met en grand péril : la première des habiletés pour flatter le peuple consiste à s'abstenir de lui demander des efforts, à repousser les problèmes devant soi pour les laisser à son successeur. Jusqu'au moment où, d'habileté en habileté, les problèmes accumulés sont devenus une montagne infranchissable.
Nous en sommes là : la catastrophe qui se profile à l'horizon est le résultat de quarante ans de petites habiletés et de grosses ficelles. Sarkozy, Aubry et Royal sont aussi des renards.
Vient alors soudainement le temps des lions, qui bousculent les renards et remettent de l'ordre : les Napoléon, Clemenceau, De Gaulle, Churchill. Mais jusqu'à la catastrophe, jusqu'à ce qu'il soit trop tard,les renards font tout pour empêcher un lion d'émerger.
C'est pourquoi, bien que la catastrophe approche, je ne peux pas vous dire qui sera le lion, juste que, nécessité faisant loi, il y en aura un. Je connais déjà deux de ses caractéristiques : il sera inattendu et il sera rude (ce qui signifie, traduit en langage de 2010, qu'il ne sera pas «politiquement correct»).
Guettons les reflets de la crinière dans l'ombre.
Par jeu, bien que, en principe, il soit une surprise, j'ai tenté de deviner qui pourrait être ce lion. J'ai pensé à Jean-Pierre Chevènement et Alain Madelin, mais ils me semblent trop proches du système. J'ai une préférence pour les vieux : à contre-courant du jeunisme ambiant, je pense que les peuples avancent quand ils ont le patriache à leur tête, comme Moïse.
Vous pouvez vous aussi participer à ce jeu.
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«C'est pas si simple»
Cet article m'est inspiré par ma la lecture d'Intellectuals and society.
Un argument favori des intellos patentés pour refuser de rendre les armes à leurs adversaires est «C'est pas si simple», avec ses variantes «les choses sont plus compliquées que cela», «c'est une vision simpliste» etc.
Mais cet argument n'en est pas un : il ne dit rien sur la véracité de la proposition contestée. Une idée peut être à la fois simple et vraie ou, au contraire, compliquée et fausse.
On peut même dire que, les intellectuels passant leur temps à nier l'évidence, il est normal que leurs explications soient plus alambiquées que les arguments de ceux qui regardent la réalité en face.
Si j'essaie d'expliquer que le soleil se couche le soir, mon exposé sera beaucoup plus simple en admettant que la terre est ronde qu'en partant de l'hypothèse qu'elle est plate.
C'est en ce sens que Jean-François Revel disait qu'il fallait être très intelligent (il aurait pu dire intellectuel) pour NE PAS comprendre les causes du chômage en France.
Mais le «c'est pas si simple» est pervers car il permet de paralyser le débat : en effet, il y a toujours moyen d'étendre une problématique de manière à ce qu'elle soit insoluble à cause de sa complexité.
Ainsi, si je dis à un gauchiste qu'il suffit d'enfermer les criminels pour faire baisser la criminalité, il me répondra «c'est pas si simple, il faudrait comprendre les causes de la criminalité». J'avouerai alors mon impuissance : cela fait au moins trois siècles qu'on débat des causes de la criminalité, je ne vais pas résoudre la question. D'où il en déduira que j'ai tort. Mais a-t-il invalidé ma proposition initiale ? Absolument pas.
Il y a même des gens qui font profession de l'argument de mauvaise foi «c'est pas si simple» : ce sont les sociologues à la française, genre Wolton ou Mucchielli. Ils sont les gardiens de l'Eglise du Bien avec leurs épées tranchantes gravées de «C'est pas si simple».
Vous dites que les immigrés posent problème parce qu'ils sont trop nombreux de culture trop différente ? Hop, on vous file un grand coup de «c'est pas si simple» derrière les oreilles.
Vous dites que les allocations diverses sont une honte car elles enferment les allocataires dans l'assistanat ? Pan, une grande claque «c'est pas si simple».
Vous dites que la modélisation numérique n'est pas un assez fiable pour constituer une preuve de la cause humaine du réchauffement climatique ? Rhaaa, boum, «c'est pas si simple».
Seulement voilà : je suis complètement imperméable à l'argument (qui n'en est pas un) «c'est pas si simple». J'ai eu la chance d'avoir des professeurs qui m'ont enseigné qu'une solution intellectuellement élégante est une solution simple.
Ce qui fait que, quand j'entends «C'est pas si simple», je n'entends pas comme la plupart des intellos, «Je suis plus intelligent que toi, pauvre crétin, je maitrise des trucs compliqués et je pense en 12 dimensions» mais «je suis un pauvre con qui se perd dans des détails, incapable de trier l'essentiel de l'accessoire».
Ou pour le dire comme Saint-Exupéry : l'art est atteint non quand il n'y a plus rien à ajouter mais quand il n'y a plus rien à retirer.
Un argument favori des intellos patentés pour refuser de rendre les armes à leurs adversaires est «C'est pas si simple», avec ses variantes «les choses sont plus compliquées que cela», «c'est une vision simpliste» etc.
Mais cet argument n'en est pas un : il ne dit rien sur la véracité de la proposition contestée. Une idée peut être à la fois simple et vraie ou, au contraire, compliquée et fausse.
On peut même dire que, les intellectuels passant leur temps à nier l'évidence, il est normal que leurs explications soient plus alambiquées que les arguments de ceux qui regardent la réalité en face.
Si j'essaie d'expliquer que le soleil se couche le soir, mon exposé sera beaucoup plus simple en admettant que la terre est ronde qu'en partant de l'hypothèse qu'elle est plate.
C'est en ce sens que Jean-François Revel disait qu'il fallait être très intelligent (il aurait pu dire intellectuel) pour NE PAS comprendre les causes du chômage en France.
Mais le «c'est pas si simple» est pervers car il permet de paralyser le débat : en effet, il y a toujours moyen d'étendre une problématique de manière à ce qu'elle soit insoluble à cause de sa complexité.
Ainsi, si je dis à un gauchiste qu'il suffit d'enfermer les criminels pour faire baisser la criminalité, il me répondra «c'est pas si simple, il faudrait comprendre les causes de la criminalité». J'avouerai alors mon impuissance : cela fait au moins trois siècles qu'on débat des causes de la criminalité, je ne vais pas résoudre la question. D'où il en déduira que j'ai tort. Mais a-t-il invalidé ma proposition initiale ? Absolument pas.
Il y a même des gens qui font profession de l'argument de mauvaise foi «c'est pas si simple» : ce sont les sociologues à la française, genre Wolton ou Mucchielli. Ils sont les gardiens de l'Eglise du Bien avec leurs épées tranchantes gravées de «C'est pas si simple».
Vous dites que les immigrés posent problème parce qu'ils sont trop nombreux de culture trop différente ? Hop, on vous file un grand coup de «c'est pas si simple» derrière les oreilles.
Vous dites que les allocations diverses sont une honte car elles enferment les allocataires dans l'assistanat ? Pan, une grande claque «c'est pas si simple».
Vous dites que la modélisation numérique n'est pas un assez fiable pour constituer une preuve de la cause humaine du réchauffement climatique ? Rhaaa, boum, «c'est pas si simple».
Seulement voilà : je suis complètement imperméable à l'argument (qui n'en est pas un) «c'est pas si simple». J'ai eu la chance d'avoir des professeurs qui m'ont enseigné qu'une solution intellectuellement élégante est une solution simple.
Ce qui fait que, quand j'entends «C'est pas si simple», je n'entends pas comme la plupart des intellos, «Je suis plus intelligent que toi, pauvre crétin, je maitrise des trucs compliqués et je pense en 12 dimensions» mais «je suis un pauvre con qui se perd dans des détails, incapable de trier l'essentiel de l'accessoire».
Ou pour le dire comme Saint-Exupéry : l'art est atteint non quand il n'y a plus rien à ajouter mais quand il n'y a plus rien à retirer.
vendredi, juillet 09, 2010
Exclusif : Le Monde est raciste
«Les races n'existent pas» donc parler de «sprinter blanc» est raciste, non ?
LE MONDE.FR : Urgent
vendredi 9 juillet 2010
Christophe Lemaitre devient le premier sprinter blanc à courir le 100 m en moins de 10 secondes
Le coureur français, 20 ans, a réalisé un temps de 9 s 98 pour remporter le 100 m des championnats de France, à Valence. Le record du monde de la distance est détenu par le Jamaïquain Usain Bolt, en 9 s 58.
LE MONDE.FR : Urgent
vendredi 9 juillet 2010
Christophe Lemaitre devient le premier sprinter blanc à courir le 100 m en moins de 10 secondes
Le coureur français, 20 ans, a réalisé un temps de 9 s 98 pour remporter le 100 m des championnats de France, à Valence. Le record du monde de la distance est détenu par le Jamaïquain Usain Bolt, en 9 s 58.
Libellés :
déni du réel,
dictature du Bien
«Un pas supplémentaire a été franchi dans l'affirmation de cette détestation du contre-pouvoir journalistique»
«Un pas supplémentaire a été franchi dans l'affirmation de cette détestation du contre-pouvoir journalistique». Voilà ce qu'écrit Edwy Plenel à propos de la mise en cause de sa société, Mediapart, par les politiciens de la majorité.
Franchement, je trouve cela signe de bon goût que de détester Edwy Plenel. Son coté donneur de leçons hypocrite et sentencieux m'irrite au plus haut point.
A quoi s'attendait-il ? A ce que le gouvernement le remercie pour services rendus, comme il était d'usage de remercier l'instituteur qui vous corrigeait ?
La suffisance et la prétention de ce bonhomme qui, visiblement, considère que les journalistes sont intouchables et qui se prend pour le «contre-pouvoir journalistique» à lui tout seul, me les brisent menu. Il se comporte comme un partisan mais fulmine dès qu'on le met en cause de manière partisane. Heureusement, Mediapart est au bord de la faillite. Ca sera une perte heureuse : mieux vaut pas de journal qu'un mauvais journal.
Cette affaire Bettencourt ne m'émeut guère : si (notez la condition), en échange de quelques enveloppes, Liliane Bettencourt a obtenu que le fisc ferme les yeux sur quelques fraudes fiscales bénignes par rapport aux centaines de millions d'euros d'impôts qu'elle paye déjà, j'avoue que je ne vois pas là de quoi faire vaciller la république, ni même le gouvernement. Il n'y a pas dans cette affaire, jusqu'à plus ample informé, de décès suspects, contrairement à d'autres affaires de financement de partis politiques.
Hélas, tout cela n'enlève rien à la médiocrité du gouvernement.
Franchement, je trouve cela signe de bon goût que de détester Edwy Plenel. Son coté donneur de leçons hypocrite et sentencieux m'irrite au plus haut point.
A quoi s'attendait-il ? A ce que le gouvernement le remercie pour services rendus, comme il était d'usage de remercier l'instituteur qui vous corrigeait ?
La suffisance et la prétention de ce bonhomme qui, visiblement, considère que les journalistes sont intouchables et qui se prend pour le «contre-pouvoir journalistique» à lui tout seul, me les brisent menu. Il se comporte comme un partisan mais fulmine dès qu'on le met en cause de manière partisane. Heureusement, Mediapart est au bord de la faillite. Ca sera une perte heureuse : mieux vaut pas de journal qu'un mauvais journal.
Cette affaire Bettencourt ne m'émeut guère : si (notez la condition), en échange de quelques enveloppes, Liliane Bettencourt a obtenu que le fisc ferme les yeux sur quelques fraudes fiscales bénignes par rapport aux centaines de millions d'euros d'impôts qu'elle paye déjà, j'avoue que je ne vois pas là de quoi faire vaciller la république, ni même le gouvernement. Il n'y a pas dans cette affaire, jusqu'à plus ample informé, de décès suspects, contrairement à d'autres affaires de financement de partis politiques.
Hélas, tout cela n'enlève rien à la médiocrité du gouvernement.
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Woerth, et après ?
Woerth, et après ?
Je partage assez le point de vue de Marc Cohen à une nuance près : mon indulgence est proportionnelle aux services rendus au pays. Quels services a rendus M. Woerth ? Aucun : il a baptisé pompeusement réforme un simple ajustement que tout le monde (presque) savait inévitable.
Retour de la barbarie : on peut enfin parler
La barbarie ne disparaît pas du cœur des hommes. Elle est simplement cachée par la civilisation, et quand celle-ci décline, elle réapparaît.
Enfin, les langues se délient, on peut maintenant écrire sur le blog d'un media grand public que l'immigration excessive et incontrôlée est à la fois une cause et un effet de notre déclin civilisationnel. Mais n'est-il pas trop tard ?
Pourquoi la barbarie ?
Enfin, les langues se délient, on peut maintenant écrire sur le blog d'un media grand public que l'immigration excessive et incontrôlée est à la fois une cause et un effet de notre déclin civilisationnel. Mais n'est-il pas trop tard ?
Pourquoi la barbarie ?
jeudi, juillet 08, 2010
Intellectuals and society (T. Sowell)
Dans sa préface, Thomas Sowell est déjà saignant : il déclare que quiconque s'intéresse aux intellectuels doit avoir l'estomac bien accroché, car ils sont assez dégoutants, le vingtième siècle fut celui des intellectuels utilisant tous leurs talents pour justifier les massacres de masse d'un camp ou d'un autre.
Il annonce également, ce qui est très américain, qu'il écrit pour le grand public. Et il s'y tient.
Quelques définitions :
> intellect : capacité à manier des idées complexes.
> jugement : capacité à donner autant que possible leurs justes poids aux composantes d'une problématique.
> intelligence : addition de l'intellect et du jugement.
> intellectuel : homme dont l'occupation est le maniement d'idées et qui produit ou transmet des idées.
Napoléon n'était pas un intellectuel mais avait du jugement. A l'nverse, Marx avait de l'intellect mais peu de jugement. Un journaliste, un cinéaste, un enseignant, même mauvais et pas très futé, est un intellectuel : il manie des mots et des idées .
Un médecin, un financier ou un ingénieur ne sont pas des intellectuels : ils produisent autre chose que des idées, même si il leur arrive de manier des idées bien plus complexes que celles des intellectuels reconnus (cet ouvrage de Sowell est un hymne aux médecins, ingénieurs et financiers par opposition aux intellectuels, ce qui flatte l'ego de l'ingénieur que je suis).
Pour Sowell, la principale caractéristique des intellectuels, qui explique leur comportement, c'est l'irresponsabilité : ils sont soumis non pas à l'épreuve des faits mais à l'opinion des gens de leur caste, les autres intellectuels. Un médecin qui se trompe, c'est un malade qui meurt ; un financier qui se trompe, c'est un client ruiné, un ingénieur qui se trompe, c'est un avion qui tombe. Un intellectuel qui se trompe ? C'est Jean-Paul Sartre, d'autant plus adulé qu'il racontait de plus grosses conneries. L'erreur n'est pas fatale chez les intellectuels, du moment qu'elle est partagée, c'est le fameux «Mieux vaut avoir tort avec Sartre que raison avec Aron».
Cela ne veut pas dire, hélas, que les idées des intellectuels restent sans effet. Mais la diffusion en est si longue et leur bonne conscience auto-satisfaite si puissante qu'ils n'en subissent jamais le désaveu direct et éclatant.
Les préjugés des intellectuels sont non pas une généralisation de cas particuliers, comme dans le cas des préjugés de non-intellectuels, mais des idées partagées avec les autres intellectuels. Ils ont donc tendance à appeler, chez les autres, préjugés ce qui heurte leur propres préjugés d'intellectuels, alors leurs propres préjugés sont au moins aussi peu validés que les préjugés ordinaires.
Sowell cite deux exemples : le biographe de Théodore Roosevelt s'étonne que Roosevelt, qui n'a pas de préjugés contre les noirs, en ait contre les indiens. Sowell fait remarquer que Roosevelt n'a peut-être pas de préjugés contre les indiens mais un jugement, parce qu'il les connaît, c'est le biographe, à cause des ces préjugés d'intellectuel, qui prend cela pour un préjugé, lui qui ne connaît pas les indiens qu'a connus Rossevelt. Deuxième exemple : des juges de la cour suprême américaine des années 60 ont ouvertement ri de l'audition d'un policier expliquant que l'augmentation des droits des accusés allait entrainer une hausse de la criminalité. Ils ont appelé cela un préjugé stupide, pourtant lui était un praticien, ce que les juges n'étaient plus depuis longtemps. Et l'avenir lui a donné raison.
Récemment, dans l'imMonde, il y avait un article sur les «préjugés», notamment «racistes», des Français. En réalité, cet article renseignait surtout sur les préjugés anti-populaires des journalistes, qui ne connaissent de non-blancs au travail (à part un unique journaliste-alibi) que les femmes de ménage et qui sont mal placés pour juger des «préjugés racistes» des Français. Il y a dans cet article un préjugé d'intellectuel qui m'a fait rire : «les préjugés (sous-entendu, du vulgus pecus) sont rarement fondés». Non seulement, rien ne le démontre, mais le bon sens conduit à envisager l'inverse. Pourquoi un jugement transmis (c'est cela, un préjugé) aurait-il significativement plus de chances d'être faux que vrai ?
En sus de l'irresponsabilité et des préjugés particuliers à leur caste, l'autre gros défaut des intellectuels est de s'exagérer le pouvoir de la raison et du raisonnement au détriment de la compétence et de l'expérience. De là, découlent une certaine paresse et la préférence pour les constructions intellectuelles là où il serait plus utile de simplement travailler à se renseigner.
Par exemple, Sowell se gausse du fait que lorsqu'il y a une fusillade entre policiers et malfaiteurs, ce qui est fréquent aux USA, les intellectuels de service reprochent systématiquement aux forces de l'ordre de beaucoup trop tirer et de se comporter, dirait-on en français, comme des cow-boys. Or, d'où les intellectuels tirent-ils (si je puis dire) que les policiers tirent beaucoup trop ? De leur raisonnement d'intellectuels sur ce que serait une opération policière idéale. Mais ils n'y connaissent strictement rien et ne prennent pas la peine de se renseigner. Sowell, qui a été instructeur de tir chez les Marines, lui, s'y connaît et, citant des statistiques de tir sous stress, justifie qu'on puisse tirer plusieurs centaines de balles pour abattre un malfaiteur. La plupart des intellectuels dans leurs bureaux ne font même pas l'effort avant d'écrire un article véhément de se mettre à la place d'un policier qui se fait tirer dessus.
Mais là où Sowell s'en donne à cœur joie, c'est sur l'économie : l'intellectuel y cultive l'idée fausse comme l'Afghan cultive le pavot. Pêle-mêle : la distribution des revenus (alors que les revenus sont gagnés et non distribués), l'économie à somme nulle, la justice sociale, l'écart entre riches et pauvres, le rôle régulateur de l'Etat, etc.
On pourrait dire que c'est la même chose pour l'immigration : les intellectuels nous certifient que c'est un bienfait, mais qu'y connaissent-ils ? Rien. Pour la plupart, ce ne sont pas des immigrés, ils ne vivent pas au milieu d'immigrés et n'ont pas de vraies connaissances sur ce sujet, seulement des préjugés (et des préjugés d'intellectuels, non basés sur l'expérience mais sur des raisonnements creux).
La forme paroxystique de cette préférence des intellectuels pour l'abstraction est leur habitude, non de comparer des options imparfaites dans un monde imparfait, mais de se faire les dénonciateurs, forcément supérieurs, du monde tel qu'il est au nom d'une utopie qui n'existera jamais. C'est une fort mauvaise habitude, comme la masturbation chez les enfants. Elle a conduit aux pires atrocités (la préférence pour l'utopie, pas la masturbation).
Après ce réquisitoire ravageur, Sowell conclut que les sociétés génèrent leurs poisons, le nôtre étant les intellectuels, et qu'elles se perpétuent à condition de savoir les combattre.
Mon avis ?
Je trouve Sowell un peu trop manichéen. Aujourd'hui, les intellectuels de droite ne peuvent pas se tromper autant que des intellectuels de gauche tout simplement parce qu'ils sont minoritaires et que les erreurs des intellectuels sont d'autant plus énormes qu'elles sont sont validées par la majorité de leurs pairs.
Mais rien ne préserve les intellectuels de droite, pour toujours et à jamais, de se tromper. Pour peu que les idées de gauche deviennent minoritaires chez les intellectuels (un miracle est toujours possible), nous aurons des intellectuels de droite aussi cons que nos gauchistes actuels.
Ceci étant dit, je suis d'accord sur la conclusion générale de Sowell : des intellectuels, il en faut, mais nous leur donnons, dans nos sociétés, une place qui est bien trop importante et est en train de s'avérer mortelle. Il existe d'autres savoirs que ceux valorisés par les intellectuels et auxquels il serait salvateur de redonner leur place.
L'excellente critique, en anglais de T. Dalrymple : Intellectuals and society
Il annonce également, ce qui est très américain, qu'il écrit pour le grand public. Et il s'y tient.
Quelques définitions :
> intellect : capacité à manier des idées complexes.
> jugement : capacité à donner autant que possible leurs justes poids aux composantes d'une problématique.
> intelligence : addition de l'intellect et du jugement.
> intellectuel : homme dont l'occupation est le maniement d'idées et qui produit ou transmet des idées.
Napoléon n'était pas un intellectuel mais avait du jugement. A l'nverse, Marx avait de l'intellect mais peu de jugement. Un journaliste, un cinéaste, un enseignant, même mauvais et pas très futé, est un intellectuel : il manie des mots et des idées .
Un médecin, un financier ou un ingénieur ne sont pas des intellectuels : ils produisent autre chose que des idées, même si il leur arrive de manier des idées bien plus complexes que celles des intellectuels reconnus (cet ouvrage de Sowell est un hymne aux médecins, ingénieurs et financiers par opposition aux intellectuels, ce qui flatte l'ego de l'ingénieur que je suis).
Pour Sowell, la principale caractéristique des intellectuels, qui explique leur comportement, c'est l'irresponsabilité : ils sont soumis non pas à l'épreuve des faits mais à l'opinion des gens de leur caste, les autres intellectuels. Un médecin qui se trompe, c'est un malade qui meurt ; un financier qui se trompe, c'est un client ruiné, un ingénieur qui se trompe, c'est un avion qui tombe. Un intellectuel qui se trompe ? C'est Jean-Paul Sartre, d'autant plus adulé qu'il racontait de plus grosses conneries. L'erreur n'est pas fatale chez les intellectuels, du moment qu'elle est partagée, c'est le fameux «Mieux vaut avoir tort avec Sartre que raison avec Aron».
Cela ne veut pas dire, hélas, que les idées des intellectuels restent sans effet. Mais la diffusion en est si longue et leur bonne conscience auto-satisfaite si puissante qu'ils n'en subissent jamais le désaveu direct et éclatant.
Les préjugés des intellectuels sont non pas une généralisation de cas particuliers, comme dans le cas des préjugés de non-intellectuels, mais des idées partagées avec les autres intellectuels. Ils ont donc tendance à appeler, chez les autres, préjugés ce qui heurte leur propres préjugés d'intellectuels, alors leurs propres préjugés sont au moins aussi peu validés que les préjugés ordinaires.
Sowell cite deux exemples : le biographe de Théodore Roosevelt s'étonne que Roosevelt, qui n'a pas de préjugés contre les noirs, en ait contre les indiens. Sowell fait remarquer que Roosevelt n'a peut-être pas de préjugés contre les indiens mais un jugement, parce qu'il les connaît, c'est le biographe, à cause des ces préjugés d'intellectuel, qui prend cela pour un préjugé, lui qui ne connaît pas les indiens qu'a connus Rossevelt. Deuxième exemple : des juges de la cour suprême américaine des années 60 ont ouvertement ri de l'audition d'un policier expliquant que l'augmentation des droits des accusés allait entrainer une hausse de la criminalité. Ils ont appelé cela un préjugé stupide, pourtant lui était un praticien, ce que les juges n'étaient plus depuis longtemps. Et l'avenir lui a donné raison.
Récemment, dans l'imMonde, il y avait un article sur les «préjugés», notamment «racistes», des Français. En réalité, cet article renseignait surtout sur les préjugés anti-populaires des journalistes, qui ne connaissent de non-blancs au travail (à part un unique journaliste-alibi) que les femmes de ménage et qui sont mal placés pour juger des «préjugés racistes» des Français. Il y a dans cet article un préjugé d'intellectuel qui m'a fait rire : «les préjugés (sous-entendu, du vulgus pecus) sont rarement fondés». Non seulement, rien ne le démontre, mais le bon sens conduit à envisager l'inverse. Pourquoi un jugement transmis (c'est cela, un préjugé) aurait-il significativement plus de chances d'être faux que vrai ?
En sus de l'irresponsabilité et des préjugés particuliers à leur caste, l'autre gros défaut des intellectuels est de s'exagérer le pouvoir de la raison et du raisonnement au détriment de la compétence et de l'expérience. De là, découlent une certaine paresse et la préférence pour les constructions intellectuelles là où il serait plus utile de simplement travailler à se renseigner.
Par exemple, Sowell se gausse du fait que lorsqu'il y a une fusillade entre policiers et malfaiteurs, ce qui est fréquent aux USA, les intellectuels de service reprochent systématiquement aux forces de l'ordre de beaucoup trop tirer et de se comporter, dirait-on en français, comme des cow-boys. Or, d'où les intellectuels tirent-ils (si je puis dire) que les policiers tirent beaucoup trop ? De leur raisonnement d'intellectuels sur ce que serait une opération policière idéale. Mais ils n'y connaissent strictement rien et ne prennent pas la peine de se renseigner. Sowell, qui a été instructeur de tir chez les Marines, lui, s'y connaît et, citant des statistiques de tir sous stress, justifie qu'on puisse tirer plusieurs centaines de balles pour abattre un malfaiteur. La plupart des intellectuels dans leurs bureaux ne font même pas l'effort avant d'écrire un article véhément de se mettre à la place d'un policier qui se fait tirer dessus.
Mais là où Sowell s'en donne à cœur joie, c'est sur l'économie : l'intellectuel y cultive l'idée fausse comme l'Afghan cultive le pavot. Pêle-mêle : la distribution des revenus (alors que les revenus sont gagnés et non distribués), l'économie à somme nulle, la justice sociale, l'écart entre riches et pauvres, le rôle régulateur de l'Etat, etc.
On pourrait dire que c'est la même chose pour l'immigration : les intellectuels nous certifient que c'est un bienfait, mais qu'y connaissent-ils ? Rien. Pour la plupart, ce ne sont pas des immigrés, ils ne vivent pas au milieu d'immigrés et n'ont pas de vraies connaissances sur ce sujet, seulement des préjugés (et des préjugés d'intellectuels, non basés sur l'expérience mais sur des raisonnements creux).
La forme paroxystique de cette préférence des intellectuels pour l'abstraction est leur habitude, non de comparer des options imparfaites dans un monde imparfait, mais de se faire les dénonciateurs, forcément supérieurs, du monde tel qu'il est au nom d'une utopie qui n'existera jamais. C'est une fort mauvaise habitude, comme la masturbation chez les enfants. Elle a conduit aux pires atrocités (la préférence pour l'utopie, pas la masturbation).
Après ce réquisitoire ravageur, Sowell conclut que les sociétés génèrent leurs poisons, le nôtre étant les intellectuels, et qu'elles se perpétuent à condition de savoir les combattre.
Mon avis ?
Je trouve Sowell un peu trop manichéen. Aujourd'hui, les intellectuels de droite ne peuvent pas se tromper autant que des intellectuels de gauche tout simplement parce qu'ils sont minoritaires et que les erreurs des intellectuels sont d'autant plus énormes qu'elles sont sont validées par la majorité de leurs pairs.
Mais rien ne préserve les intellectuels de droite, pour toujours et à jamais, de se tromper. Pour peu que les idées de gauche deviennent minoritaires chez les intellectuels (un miracle est toujours possible), nous aurons des intellectuels de droite aussi cons que nos gauchistes actuels.
Ceci étant dit, je suis d'accord sur la conclusion générale de Sowell : des intellectuels, il en faut, mais nous leur donnons, dans nos sociétés, une place qui est bien trop importante et est en train de s'avérer mortelle. Il existe d'autres savoirs que ceux valorisés par les intellectuels et auxquels il serait salvateur de redonner leur place.
L'excellente critique, en anglais de T. Dalrymple : Intellectuals and society
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mercredi, juillet 07, 2010
La bataille de Stonne (JP Autant)
Ce livre explique remarquablement, avec des photos et des témoignages, la fameuse bataille de Stonne. Fameuse, en fait, elle ne l'est pas, mais elle mériterait tellement de l'être.
Pendant douze jours, du 12 au 24 mai 1940, les Français ont courageusement résisté aux attaques allemandes très supérieures en nombre et dominant le ciel.
Un char français B1-bis a détruit 13 chars allemands en un quart d'heure. Des vétérans allemands en sont venus à dire : «Les trois plus durs combats que j'ai connus sont Stonne, Stalingrad et Monte Cassino.»
Pourquoi cette glorieuse bataille a-t-elle été ignorée ? Tout d'abord parce que, déclenchée trop tard et sans esprit de guerre de mouvement, elle n'eut aucune conséquence stratégique.
Ensuite, parce qu'il était dans l'intérêt des nazis comme des collabos de cacher l'héroïsme des soldats français.
Mais, alors que Vichy a gagné la guerre de l'historiographie (les thèses vichystes sur les causes de la guerre et de la défaite sont très largement majoritaires dans la France de 2010) et que le franco-masochisme est sport national, nous, les amateurs éclairés, avons le devoir de rétablir la vérité.
Pendant douze jours, du 12 au 24 mai 1940, les Français ont courageusement résisté aux attaques allemandes très supérieures en nombre et dominant le ciel.
Un char français B1-bis a détruit 13 chars allemands en un quart d'heure. Des vétérans allemands en sont venus à dire : «Les trois plus durs combats que j'ai connus sont Stonne, Stalingrad et Monte Cassino.»
Pourquoi cette glorieuse bataille a-t-elle été ignorée ? Tout d'abord parce que, déclenchée trop tard et sans esprit de guerre de mouvement, elle n'eut aucune conséquence stratégique.
Ensuite, parce qu'il était dans l'intérêt des nazis comme des collabos de cacher l'héroïsme des soldats français.
Mais, alors que Vichy a gagné la guerre de l'historiographie (les thèses vichystes sur les causes de la guerre et de la défaite sont très largement majoritaires dans la France de 2010) et que le franco-masochisme est sport national, nous, les amateurs éclairés, avons le devoir de rétablir la vérité.
mardi, juillet 06, 2010
Pétition LHC pour la publication de la carte de France de l'insécurité
Pétition LHC pour la publication de la carte de France de l'insécurité
Je pourrais faire un long discours (si, si), mais je pense que cette pétition est suffisamment claire par elle-même.
Signez où on vous le dit et faites par chier :-)
Je pourrais faire un long discours (si, si), mais je pense que cette pétition est suffisamment claire par elle-même.
Signez où on vous le dit et faites par chier :-)
Ces chênes qu'on abat pour le bûcher d'Hercule !
La chronique d'Yves de Kerdrel
Chacun a un jour appris ce poème de Victor Hugo écrit en hommage à Théophile Gautier où figurent ces deux vers illustres: «Oh ! quel farouche bruit font dans le crépuscule les chênes qu'on abat pour le bûcher d'Hercule!» Deux vers qui sont d'autant plus célèbres que Malraux s'en servit pour illustrer ses derniers entretiens avec le général de Gaulle.
Pourquoi parler aujourd'hui de «ces chênes qu'on abat»? Parce que le poison distillé par certains parangons de vertu, dans le cadre de ce qu'il est désormais convenu d'appeler «l'affaire Bettencourt», se répand petit à petit dans le capitalisme français, comme la lotion mortelle imbibée dans la Tunique de Nessus, finit par empoisonner Hercule (ou Héraclès selon que l'on se trouve à Rome ou à Athènes), au point que celui-ci préféra s'immoler sur ce fameux bûcher.
Bien sûr, tout le monde a compris que cette affaire vise à éclabousser un ministre dont la réforme des retraites est unanimement considérée comme un sans-faute. Bien sûr, tous ceux qui aimeraient y voir «une affaire d'État» trouvent là une occasion de plus pour s'en prendre à la personne du président de la République. Bien sûr, pour une opposition qui n'a ni argument, ni idée, ni leadership, ce remue-ménage autour de la première fortune de France, bénéficiaire du bouclier fiscal, constitue une aubaine politique!
Mais l'irresponsabilité de tous ceux qui font d'un amalgame d'anecdotes fiscales et mondaines une «affaire» se transforme en une forme de venin qui se répand petit à petit dans les veines de la société française. Un venin constitué des postulats suivants: entreprise prospère = richesse mal acquise, dividendes versés = vol au détriment des salariés, fortune familiale = fraude fiscale… j'en passe et des bien pires !
La seule personne qui a parlé de l'essentiel dans cette histoire, c'est Liliane Bettencourt, elle-même, interrogée par Claire Chazal dans le cadre du journal de 20 heures. Cette femme de 87 ans, qui a passé ses étés de jeunesse à travailler à la chaîne, a fait référence aux salariés de L'Oréal, au sort de cette entreprise extraordinaire et à son développement exponentiel à l'international.
Si l'anticapitalisme viscéral des Français, leur mépris de la richesse et leur volonté égalitariste s'accroît à l'occasion de cette affaire, qu'est-ce qui pourrait empêcher la fille de Liliane Bettencourt de céder ses parts à Nestlé, le jour où la nue-propriété et l'usufruit des actions seront de nouveau réunis? Quel masochisme pourrait l'amener à faire en sorte que L'Oréal reste un fleuron français, si elle-même se trouve traînée dans la boue, parce qu'elle est bénéficiaire du bouclier fiscal, qui n'est que le remboursement d'un trop-perçu par les impôts.
Et ce qui est vrai pour L'Oréal l'est aussi pour les Peugeot, dont le nom s'est retrouvé cité en marge de cette affaire. Il faut une sacrée abnégation -sans doute due, à leur origine protestante- pour rester français, alors que la Suisse est à un jet de pierres de leurs forêts belfortines. Et que dire des Michelin, dont le nom a été également jeté en pâture, alors qu'ils s'échinent à rendre certaines de leurs usines françaises aussi compétitives que les implantations chinoises? Un chantier digne des douze travaux d'Hercule. Encore lui !
Lorsque tous ces «chênes» du capitalisme familial auront été, petit à petit, taillés en pièces par cette «haine des riches», par cette «jalousie gauloise», par une insécurité fiscale permanente et par ce «tir aux fléchettes» qui consiste à s'en prendre successivement à tous les fleurons du CAC 40, les Français pourront aller verser, sur le bûcher d'Hercule, des larmes de crocodile. Ils pourront s'étonner que la France sorte plus vite que prévu de la première division des pays industrialisés. Ils pourront se demander pourquoi cette cinquième puissance économique mondiale se retrouvera, d'ici à 2020, loin derrière le Mexique et la Corée du Sud et même l'Autriche. Ils pourront s'interroger sur cette France devenue un musée pour la classe moyenne brésilienne ou un supermarché de luxe pour les millionnaires chinois.
Qui aurait l'idée, outre-Atlantique, de se gausser de Bill Gates parce qu'il a fait fortune? Qui n'a pas envie d'être le nouvel inventeur de Google ou de Facebook et de créer des milliards de dollars en moins d'une décennie ? Comment se fait-il que les assemblées générales de Warren Buffett, deuxième fortune américaine, réunissent plus de 30 000 personnes chaque année ? Rien de particulier, sinon un état d'esprit qui exclut la jalousie, qui sanctuarise la réussite et qui bannit la spoliation fiscale. C'est une chose utile que de lutter contre la déforestation en Amazonie. Mais peut-être avons-nous tous aussi à faire quelque chose pour que ces superbes chênes du capitalisme familial restent le fleuron de la France industrieuse, innovatrice et conquérante?
Chacun a un jour appris ce poème de Victor Hugo écrit en hommage à Théophile Gautier où figurent ces deux vers illustres: «Oh ! quel farouche bruit font dans le crépuscule les chênes qu'on abat pour le bûcher d'Hercule!» Deux vers qui sont d'autant plus célèbres que Malraux s'en servit pour illustrer ses derniers entretiens avec le général de Gaulle.
Pourquoi parler aujourd'hui de «ces chênes qu'on abat»? Parce que le poison distillé par certains parangons de vertu, dans le cadre de ce qu'il est désormais convenu d'appeler «l'affaire Bettencourt», se répand petit à petit dans le capitalisme français, comme la lotion mortelle imbibée dans la Tunique de Nessus, finit par empoisonner Hercule (ou Héraclès selon que l'on se trouve à Rome ou à Athènes), au point que celui-ci préféra s'immoler sur ce fameux bûcher.
Bien sûr, tout le monde a compris que cette affaire vise à éclabousser un ministre dont la réforme des retraites est unanimement considérée comme un sans-faute. Bien sûr, tous ceux qui aimeraient y voir «une affaire d'État» trouvent là une occasion de plus pour s'en prendre à la personne du président de la République. Bien sûr, pour une opposition qui n'a ni argument, ni idée, ni leadership, ce remue-ménage autour de la première fortune de France, bénéficiaire du bouclier fiscal, constitue une aubaine politique!
Mais l'irresponsabilité de tous ceux qui font d'un amalgame d'anecdotes fiscales et mondaines une «affaire» se transforme en une forme de venin qui se répand petit à petit dans les veines de la société française. Un venin constitué des postulats suivants: entreprise prospère = richesse mal acquise, dividendes versés = vol au détriment des salariés, fortune familiale = fraude fiscale… j'en passe et des bien pires !
La seule personne qui a parlé de l'essentiel dans cette histoire, c'est Liliane Bettencourt, elle-même, interrogée par Claire Chazal dans le cadre du journal de 20 heures. Cette femme de 87 ans, qui a passé ses étés de jeunesse à travailler à la chaîne, a fait référence aux salariés de L'Oréal, au sort de cette entreprise extraordinaire et à son développement exponentiel à l'international.
Si l'anticapitalisme viscéral des Français, leur mépris de la richesse et leur volonté égalitariste s'accroît à l'occasion de cette affaire, qu'est-ce qui pourrait empêcher la fille de Liliane Bettencourt de céder ses parts à Nestlé, le jour où la nue-propriété et l'usufruit des actions seront de nouveau réunis? Quel masochisme pourrait l'amener à faire en sorte que L'Oréal reste un fleuron français, si elle-même se trouve traînée dans la boue, parce qu'elle est bénéficiaire du bouclier fiscal, qui n'est que le remboursement d'un trop-perçu par les impôts.
Et ce qui est vrai pour L'Oréal l'est aussi pour les Peugeot, dont le nom s'est retrouvé cité en marge de cette affaire. Il faut une sacrée abnégation -sans doute due, à leur origine protestante- pour rester français, alors que la Suisse est à un jet de pierres de leurs forêts belfortines. Et que dire des Michelin, dont le nom a été également jeté en pâture, alors qu'ils s'échinent à rendre certaines de leurs usines françaises aussi compétitives que les implantations chinoises? Un chantier digne des douze travaux d'Hercule. Encore lui !
Lorsque tous ces «chênes» du capitalisme familial auront été, petit à petit, taillés en pièces par cette «haine des riches», par cette «jalousie gauloise», par une insécurité fiscale permanente et par ce «tir aux fléchettes» qui consiste à s'en prendre successivement à tous les fleurons du CAC 40, les Français pourront aller verser, sur le bûcher d'Hercule, des larmes de crocodile. Ils pourront s'étonner que la France sorte plus vite que prévu de la première division des pays industrialisés. Ils pourront se demander pourquoi cette cinquième puissance économique mondiale se retrouvera, d'ici à 2020, loin derrière le Mexique et la Corée du Sud et même l'Autriche. Ils pourront s'interroger sur cette France devenue un musée pour la classe moyenne brésilienne ou un supermarché de luxe pour les millionnaires chinois.
Qui aurait l'idée, outre-Atlantique, de se gausser de Bill Gates parce qu'il a fait fortune? Qui n'a pas envie d'être le nouvel inventeur de Google ou de Facebook et de créer des milliards de dollars en moins d'une décennie ? Comment se fait-il que les assemblées générales de Warren Buffett, deuxième fortune américaine, réunissent plus de 30 000 personnes chaque année ? Rien de particulier, sinon un état d'esprit qui exclut la jalousie, qui sanctuarise la réussite et qui bannit la spoliation fiscale. C'est une chose utile que de lutter contre la déforestation en Amazonie. Mais peut-être avons-nous tous aussi à faire quelque chose pour que ces superbes chênes du capitalisme familial restent le fleuron de la France industrieuse, innovatrice et conquérante?
Affaire Woerth-Bettencourt : les délices empoisonnées de la politicaillerie
Pourquoi l'affaire Woerth-Bettencourt prend-elle tant d'importance ?
Tout d'abord, parce que les journalistes sont des rebelles qui chassent en meute. Ensuite, parce que l'envie est un puissant moteur chez les Français.
Mais hélas, je crois qu'il y a une autre cause,certes secondaire mais qui pèse tout de même son poids. Les politiciens français, de droite comme de gauche, ne sont pas des hommes d'Etat, ce sont des politicards, habitués de la cuisine électorale, qui aiment cela et s'y sentent bien.
Or, les temps sont durs, ils exigent justement des hommes d'Etat. Comme tous les incompétents quand ils se sentent dépassés par les événements (n'oublions pas que va commencer la discussion budgétaire), nos politiciens, de tous les partis, reviennent à ce qu'ils savent faire : la politicaille.
Bien sûr, les affaires Woerth-Bettencourt (parlons au pluriel) ne sont pas anodines, mais il ne faut pas non plus se monter le bourrichon, ce n'est pas le scandale du siècle.
Mais imaginons une situation inverse de la situation que nous vivons : Nicolas Sarkozy est un véritable homme d'Etat, il en impose par son comportement et son allure, il a appelé la pays à l'effort. Ses exigences sont fortes mais justes. Croyez vous que cette affaire aurait fait un tel scandale ?
C'est bien parce que nous doutons de la compétence de nos politiciens que nous sommes si sensibles à leurs dérives.
Quand il y a tempête, on pardonne au capitaine ferme sur la barre d'avoir un penchant pour la bouteille. Mais si on sent le capitaine défaillant, on commence par exiger qu'il arrête de boire.
Nota : les journalistes ne sont pas des anges blancs luttant contre le vilain pouvoir noir. Mediapart et Edwy Plenel, en pointe sur les affaires actuelles, ont aussi leur propre programme, très politique. Cela ne veut pas dire qu'ils mentent, mais clairement, ils donnent à tout cela un ton qui est tout sauf neutre. Il me semble sage que nous, humbles spectateurs, gardions vis à vis des deux camps qui s'affrontent une solide circonspection.
Tout d'abord, parce que les journalistes sont des rebelles qui chassent en meute. Ensuite, parce que l'envie est un puissant moteur chez les Français.
Mais hélas, je crois qu'il y a une autre cause,certes secondaire mais qui pèse tout de même son poids. Les politiciens français, de droite comme de gauche, ne sont pas des hommes d'Etat, ce sont des politicards, habitués de la cuisine électorale, qui aiment cela et s'y sentent bien.
Or, les temps sont durs, ils exigent justement des hommes d'Etat. Comme tous les incompétents quand ils se sentent dépassés par les événements (n'oublions pas que va commencer la discussion budgétaire), nos politiciens, de tous les partis, reviennent à ce qu'ils savent faire : la politicaille.
Bien sûr, les affaires Woerth-Bettencourt (parlons au pluriel) ne sont pas anodines, mais il ne faut pas non plus se monter le bourrichon, ce n'est pas le scandale du siècle.
Mais imaginons une situation inverse de la situation que nous vivons : Nicolas Sarkozy est un véritable homme d'Etat, il en impose par son comportement et son allure, il a appelé la pays à l'effort. Ses exigences sont fortes mais justes. Croyez vous que cette affaire aurait fait un tel scandale ?
C'est bien parce que nous doutons de la compétence de nos politiciens que nous sommes si sensibles à leurs dérives.
Quand il y a tempête, on pardonne au capitaine ferme sur la barre d'avoir un penchant pour la bouteille. Mais si on sent le capitaine défaillant, on commence par exiger qu'il arrête de boire.
Nota : les journalistes ne sont pas des anges blancs luttant contre le vilain pouvoir noir. Mediapart et Edwy Plenel, en pointe sur les affaires actuelles, ont aussi leur propre programme, très politique. Cela ne veut pas dire qu'ils mentent, mais clairement, ils donnent à tout cela un ton qui est tout sauf neutre. Il me semble sage que nous, humbles spectateurs, gardions vis à vis des deux camps qui s'affrontent une solide circonspection.
dimanche, juillet 04, 2010
Le désarroi des parents topless
Dans Causeur, un article que j'aurai pu écrire. D'ailleurs, j'en ai écrit de semblables :
Le désarroi des parents topless
Le désarroi des parents topless
samedi, juillet 03, 2010
Annonce : Black red necks and white liberals / Intellectuals and society (Thomas Sowell)
Thomas Sowell présente la particularité d'être noir et conservateur, et de ne pas aimer Obama. Vous ne serez donc pas étonnés qu'il soit peu traduit en français.
J'avais ces deux livres sur ma table. C'est un article de Causeur qui m'a donné envie de m'y attaquer (j'ai ainsi une pile de livres qui attendent un déclic).
Je vous ferai un compte-rendu quand j'aurai fini. Mais, déjà, je peux vous dire que c'est un auteur clair et intelligent. Tout le contraire de certains machin-logues qui dissimulent derrière l'enflure des phrases et l'obscurité du vocabulaire le vide de leur pensée.
Notamment, il explicite la différence entre «intellectualisme» et intelligence. J'ai déjà souvent ici dénoncé la plaie des demi-savants.
Il ne connaît probablement pas la blague française «Quelle est la différence entre un polytechnicien et un train ? Le train, quand il déraille, il s'arrête», mais il en sent l'esprit.
Recension quand j'aurai fini.
J'avais ces deux livres sur ma table. C'est un article de Causeur qui m'a donné envie de m'y attaquer (j'ai ainsi une pile de livres qui attendent un déclic).
Je vous ferai un compte-rendu quand j'aurai fini. Mais, déjà, je peux vous dire que c'est un auteur clair et intelligent. Tout le contraire de certains machin-logues qui dissimulent derrière l'enflure des phrases et l'obscurité du vocabulaire le vide de leur pensée.
Notamment, il explicite la différence entre «intellectualisme» et intelligence. J'ai déjà souvent ici dénoncé la plaie des demi-savants.
Il ne connaît probablement pas la blague française «Quelle est la différence entre un polytechnicien et un train ? Le train, quand il déraille, il s'arrête», mais il en sent l'esprit.
Recension quand j'aurai fini.
vendredi, juillet 02, 2010
France, les défis : attirer l'épargne, cultiver la croissance
Les défis auxquels est confronté la France se traduisent en termes économiques parce que c'est ainsi que s'exprime la puissance, de nos jours. Mais , en réalité, ils impliquent des choix de société profonds.
Les défis, c'est une évidence, sont d'attirer l'épargne mondiale et de cultiver la croissance.
Mais si toutes les décisions gouvernementales étaient prises avec ses deux idées en tête (actuellement, ça n'est pas le cas : la seule idée dans la tête du gouvernement est de sauver un système mauvais mais qui profite aux élites), la France en serait changée de fond en comble.
Ainsi, croyez vous, pour prendre un sujet en apparence déconnecté, que nous continuerions à tolérer l'immigration de peuplement, couteuse et improductive, si notre obsession était la prospérité ?
Et ainsi, du reste.
Si l'objectif de la France était de retrouver la puissance, c'est-à-dire, dans le monde contemporain, la puissance économique, non pas en décrétant la croissance (comportement stupide), mais en réfléchissant et agissant pour la cultiver, c'est tout le pays (moins quelques enclaves allogènes et quelques noyaux gauchistes) qui serait aimanté et galvanisé.
Non seulement je ne crois pas le pays hostile au discours de l'effort, mais je suis persuadé qu'il l'attend. Pas un effort pour tenter une énième fois de sauver un système failli, mais un effort conquérant, tourné vers l'avenir.
«Pour l'avenir», la devise des Broglie ... Et pour la France.
Les défis, c'est une évidence, sont d'attirer l'épargne mondiale et de cultiver la croissance.
Mais si toutes les décisions gouvernementales étaient prises avec ses deux idées en tête (actuellement, ça n'est pas le cas : la seule idée dans la tête du gouvernement est de sauver un système mauvais mais qui profite aux élites), la France en serait changée de fond en comble.
Ainsi, croyez vous, pour prendre un sujet en apparence déconnecté, que nous continuerions à tolérer l'immigration de peuplement, couteuse et improductive, si notre obsession était la prospérité ?
Et ainsi, du reste.
Si l'objectif de la France était de retrouver la puissance, c'est-à-dire, dans le monde contemporain, la puissance économique, non pas en décrétant la croissance (comportement stupide), mais en réfléchissant et agissant pour la cultiver, c'est tout le pays (moins quelques enclaves allogènes et quelques noyaux gauchistes) qui serait aimanté et galvanisé.
Non seulement je ne crois pas le pays hostile au discours de l'effort, mais je suis persuadé qu'il l'attend. Pas un effort pour tenter une énième fois de sauver un système failli, mais un effort conquérant, tourné vers l'avenir.
«Pour l'avenir», la devise des Broglie ... Et pour la France.
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faiblesse de l'Etat,
France,
tiersmondisation de la France
jeudi, juillet 01, 2010
«Les constats, c'est pour les Français»
«Les constats, c'est pour les Français»
C'est marrant, ces gens qui viennent nous dire «je suis aussi français que toi» quand ça les arrange, savent très bien faire la différence entre les vrais Français, ces bouffons qui s'efforcent de respecter la loi, et les autres, quand ils en ont besoin.
Bien sûr, que cet attachement à géométrie variable de certaines populations allogènes ait le moindre rapport avec l'ensauvagement manifeste de notre société est une hypothèse «nauséabonde» que je me garderai bien d'émettre.
C'est marrant, ces gens qui viennent nous dire «je suis aussi français que toi» quand ça les arrange, savent très bien faire la différence entre les vrais Français, ces bouffons qui s'efforcent de respecter la loi, et les autres, quand ils en ont besoin.
Bien sûr, que cet attachement à géométrie variable de certaines populations allogènes ait le moindre rapport avec l'ensauvagement manifeste de notre société est une hypothèse «nauséabonde» que je me garderai bien d'émettre.
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défenestration volontaire,
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vie française
Les injures à la mode
J'ai l'impression, à mon injuromètre personnel, que les injures à la mode sont «Nique ta mère !», «Fils de pute !» et «Nique ta race !».
Cette obsession de la filiation, de la race, alors qu'on nous serine que «les races n'existent pas», c'est étrange, non ?
Bien sûr, il est malséant de supposer qu'il y a dans ces injures un fond de clanisme, voire de tribalisme, et que ce fond est du à «la richesse» que nous apportent certaines populations non-européennes.
Je ne ferai donc pas cette supposition malséante.
Cette obsession de la filiation, de la race, alors qu'on nous serine que «les races n'existent pas», c'est étrange, non ?
Bien sûr, il est malséant de supposer qu'il y a dans ces injures un fond de clanisme, voire de tribalisme, et que ce fond est du à «la richesse» que nous apportent certaines populations non-européennes.
Je ne ferai donc pas cette supposition malséante.
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Marie-Neige Sardin
Les videos parlent d'elles-mêmes.
Le témoignage de Marie-Neige Sardin :
Le commentaire du maire du Bourget :
C'était nos deux séries «La diversité est une richesse, l'immigration est une chance pour la France». et «Quel fasciste, ce Sarkozy avec son obsession sécuritaire».
Ah oui, une précision, ça se passe en France.
Le témoignage de Marie-Neige Sardin :
Le commentaire du maire du Bourget :
C'était nos deux séries «La diversité est une richesse, l'immigration est une chance pour la France». et «Quel fasciste, ce Sarkozy avec son obsession sécuritaire».
Ah oui, une précision, ça se passe en France.
L'Italie, le crucifix et les nouveaux aristocrates
Je trouve la chronique de Zemmour très juste :
Eric Zemmour : «Mais laissons donc l'Italie conserver les crucifix dans ses écoles !»
J'aime beaucoup cette citation de Chesterton que Finkielkraut remet à la mode : «La tradition, c'est la démocratie des morts». La société est faite de ce dépôt traditionnelle non rationaliste.
Puisque nous sommes dans les citations, voici une de Lévi-Strauss :
«On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes.»
Pourquoi faut-il laisser les crucifix dans les écoles italiennes et interdire les burqas dans les rues françaises ? Parce qu'ici, il y a des choses qui se font et d'autres qui ne se font pas. Ailleurs, c'est différent. Mais ici et ailleurs ne sont pas interchangeables.
Eric Zemmour : «Mais laissons donc l'Italie conserver les crucifix dans ses écoles !»
J'aime beaucoup cette citation de Chesterton que Finkielkraut remet à la mode : «La tradition, c'est la démocratie des morts». La société est faite de ce dépôt traditionnelle non rationaliste.
Puisque nous sommes dans les citations, voici une de Lévi-Strauss :
«On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes.»
Pourquoi faut-il laisser les crucifix dans les écoles italiennes et interdire les burqas dans les rues françaises ? Parce qu'ici, il y a des choses qui se font et d'autres qui ne se font pas. Ailleurs, c'est différent. Mais ici et ailleurs ne sont pas interchangeables.
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