Deux visions de la guerre d'Algérie s'opposent, dont nous pouvons peut-être tirer des enseignements pour aujourd'hui :
> la vision gaullienne : l'Algérie n'est pas la France. Elle est un boulet économique et diplomatique. Et si la France ne s'en sépare pas, elle sera submergée par la vague démographique, «Colombey-les-deux-mosquées».
> la vision civilisationnelle : l'Algérie n'est pas la France, mais dans, la guerre millénaire entre islam et chrétienté, notre civilisation se défend sur les glacis extérieurs, sur les limes. Abandonner l'Algérie, c'est donner un signal de faiblesse.
J'étais du coté gaullien, tout en rationalité immédiate.
Mais, ayant lu Le coeur rebelle de Dominique Venner, étant en train de lire Les récits de guerre de Jean Lartéguy, constatant que, à cause de l'abandon de l'Algérie ou malgré lui (c'est bien ce qu'il s'agit de déterminer), la prophétie de Colombey-les-deux-mosquées est en train de s'avérer fâcheusement, j'en viens à me demander si la vision romantique n'a pas l'intelligence du long terme.
Je laisse ma pensée vagabonder : si, à l'exemple du Rivage des Syrtes, nous entretenions une petite guerre aux confins, dans une partition algérienne, peut-être notre civilisation agonisante serait-elle maintenue un peu plus longtemps en vie ?
L'Afrique du Sud a renoncé à l'apartheid, mais qu'est-elle devenue ? Une fausse nation, plongeant progressivement dans l'anarchie et la corruption. Les blancs qui faisaient la richesse de ce pays le quittent, en envoyant leurs enfants à l'étranger. L'apartheid était affreux, mais il établissait un ordre. La fin de l'apartheid laisse place au désordre, est-ce mieux ? Je ne sais pas.
Par une pensée incongrue, je compare Hélie de Saint-Marc et Dominique Strauss-Kahn : il y a une distance infinie entre les deux. Ils représentent deux mondes que rien ne rapproche. Hélie de Saint-Marc illustre jusqu'à la caricature l'ortho-civisme, le civisme qui consiste à se tenir droit. Au contraire, DSK est la vivante image du désordre des moeurs, des valeurs et des comportements.
Qu'il me soit permis de préférer le monde perdu du premier.
Bien sûr, l'histoire étant ce qu'elle est, tout cela est fantaisie de ma part. Mais il en faut quelquefois, n'est-ce pas ?
Quant à tirer des leçons pour aujourd'hui, je laisse chacun le faire pour son compte.
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