Making a bitter peace
Adam Tooze fait cette remarque : en 1648, 1815 et 1945, à la fin de guerres européennes, les gouvernements ont fait bien attention à empêcher l'unification de l'Allemagne.
Hélas, de 1918 à 1923, sous l'impulsion désastreuse de Woodrow Wilson, on n'a pas eu cette sagesse.
On a laissé les Allemands sortir de la guerre sans les accabler de la défaite totale qui était nécessaire à ce qu'ils ne recommencent pas (en 1918, au Congrès américain, il y a eu des accusations de trahison contre Wilson, parce qu'il commençait à négocier avec les Allemands avant qu'ils ne soient complètement vaincus). Il ne faut pas oublier qu'en 1918, l'armée allemande à son retour au pays fut accueillie par le peuple et par le gouvernement comme invaincue. Ceci explique la facilité avec laquelle Hitler entretint ensuite les mythes du coup de poignard dans le dos et des traitres de novembre.
L'Allemagne a été, très partiellement, occupée, mais ni envahie ni dissoute.
Les Allemands ont réussi dans la paix la stratégie qu'ils avaient ratée dans la guerre : profiter des divisions des alliés.
Les Français avaient bien songé à démanteler l'Allemagne, mais cela ne s'est pas fait.
L'Allemagne unifiée est un cancer politique au centre de l'Europe. Elle est trop grosse et trop conquérante pour être en bonne paix avec ses voisins. Aujourd'hui comme hier.
Si seulement :
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