dimanche, décembre 02, 2018

Ceci explique cela

A fire circuler sans modération :

LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DE MACRON FINANCÉE POUR MOITIÉ PAR UN CLUB DE MOINS DE MILLE PERSONNES

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Le Journal du dimanche, qui a épluché les comptes de la République en Marche (LREM), révèle ce 2 décembre que l’épopée présidentielle d’Emmanuel Macron a été financée pour moitié par… 913 personnes seulement, au maximum.

Ce « club des mille » a versé pas moins de 6,3 millions d’euros à En Marche entre sa création en mars 2016 et mai 2017, ce qui représente 48% du total des dons.

Ce chiffre impressionnant dépasse par exemple l’ensemble des donations faites aux « petits » candidats, parmi lesquels Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Philippe Poutou, François Asselineau, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade. De quoi doper spectaculairement une candidature à la présidentielle.

La géographie de ces dons révèle un autre déséquilibre.

Elle brosse le portrait d’un candidat largement soutenu en région parisienne (56% du total) et… dans les places fortes de la finance à l’étranger, beaucoup plus qu’en province. Troublant, au moment où une partie de la « France périphérique » se soulève à travers le mouvement des « gilets jaunes ».

On apprend ainsi que les dons en provenance de Suisse (95.000 euros) ont rapporté plus d’argent à En Marche que ceux venus… de Marseille (78.364 euros), la deuxième ville de France !

Avec seulement 18 bienfaiteurs mais 105.000 euros octroyés, les Libanais ont fortement contribué à l’émergence du macronisme, davantage que les 250.000 habitants de Bordeaux et 230.000 habitants de Lille réunis !

Après Paris, la deuxième ville la plus « macronisée » n’est autre que… Londres. Avec 800.000 euros de dons, le Royaume-Uni rapporte plus que… l’ensemble des dix plus grandes villes françaises de province.
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Gilets jaunes : le point de bascule ?

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On imagine sans peine que les spin doctors du macronisme escompteront sur les clichés d'un Arc-de-triomphe scandaleusement couvert de tags pour inverser une mécanique qu'ils ne parviennent pas à maîtriser. On peut tout autant imaginer que les adversaires de la majorité insisteront sur le contraste d'un Président absent de Paris, G20 oblige, et les scènes d'émeutes de ce 1er décembre, pour souligner comme «l'insoutenable légèreté» voire l'insolente négligence de la tête de l'exécutif. Quoi qu'il en soit, entre les revendications parfois hétéroclites des «giletistes», les propos inappropriés, voire surjoués, donc mal joués, de nombre de ministres et cadres macronistes, les caractérisations inadaptées d'évènements que commentateurs et analystes ne parviennent pas à saisir, s'installe cette atmosphère d'anomie qui préside généralement aux grandes crises. Tout se met en place comme si peu à peu nous avancions dans un monde dont nous ne reconnaissons plus les repères. Si la réponse du pouvoir se réduisait à la grammaire du seul ordre public, la question sociale et en conséquence politique ne manquerait pas de resurgir, un cran toujours au-dessus, à la fenêtre de la République. Rien ne sert de vouloir, en vain, corneriser un sentiment populaire ; le Président serait bien inspiré non seulement de faire avec, mais de faire pour. L'autonomie des événements est telle qu'elle échappe à tout le monde ; c'est en ce sens peut-être qu'elle constitue un fait d'histoire... À ne pas tenir compte de cette intensité-là, c'est le «game over» qui guettera. Personne n'y a intérêt.
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