vendredi, novembre 29, 2019

Déchristianisation et prédisposition à la servitude.

Nous vivons une dérive liberticide très inquiétante car non pas circonstancielle mais fondamentale. L'horreur des LBD qui éborgnent les Gilets Jaunes et les juges qui les condamnent à la chaine, avec une sévérité qu'on ne leur connaît pas pour la racaille, ne sont que des symptômes d'un mal plus profond.

François Sureau a bien analysé cette dérive liberticide comme un millénarisme conséquence de la déchristianisation.

Nous sommes passés du péché originel au rousseauisme. Le Mal nous est insupportable, nous ne savons plus l'interpréter, il ne cadre plus avec notre paysage mental.

Puisque le Mal ne sera pas puni par le Jugement Dernier, il faut l’empêcher ici et maintenant et, comme chaque liberté est une occasion de faire le mal, il faut limiter les libertés et sonder en permanence les reins et les cœurs. Tout cela se traduit très concrètement dans des lois très liberticides (ce n'est pas Eric Zemmour qui me démentira !).

Or, quand je discute avec les jeunes, le christianisme, c'est l'inquisition, les croisades (évidemment, vues très négativement) et la pédophilie. Bravo l'école de « larépublique », Hollywood et Canal Plus.

Certes, le christianisme n'est pas le seul moyen de lutter contre la servitude, mais il est tout de même un outil majeur sous nos latitudes. Nos jeunes n'ont aucune arme intellectuelle contre la servitude. Pour commencer, ils ne savent même pas la reconnaître.

Car, pour se préserver soi-même de la servitude, il ne faut pas seulement répéter comme des perroquets que la servitude, c'est mal. Il faut avoir des idées, des principes, des références, une profondeur, qui permettent de voir arriver la servitude, d'en comprendre les mécanismes et les instruments, d'imaginer des antidotes.

Pour faire l'apologie du christianisme, c'est facile de citer Saint François d'Assise et Saint Vincent de Paul. Ils correspondent bien à notre époque féminisée, mais pas très pertinents s'agissant du combat contre la servitude.

Je préfère citer Saint Louis et le cardinal Richelieu. Il y a aussitôt un écrémage des interlocuteurs sous divers prétextes, beaucoup se carapatant lâchement. Mais, avec ceux qui restent, peut s'engager une conversation intéressante sur la liberté collective et la liberté individuelle.

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