Ces derniers temps, j'ai souvent pesté contre les pédagogistes, qui emploient des méthodes d'inspiration soviétique pour appliquer un modèle d'éducation américain (1), dont on connaît déjà les "excellents" résultats. Prendre le plus mauvais de deux systèmes, quel exploit ! Vraiment, l'argent dépensé pour former nos universitaires distingués pédagogistes a été bien mal utilisé.
J'ai tendance à ramener le problème au conflit fondamental qui fait le titre de ce message "Instruction Publique contre Education Nationale".
Le terme "Instruction publique" suppose qu'il y a une instruction privée, celle faite par les familles, qu'on appelle éducation. Le but de l'école est donc limité tout en étant ambitieux : instruire, transmettre un savoir. C'est un vaste programme, mais néanmoins clairement borné : l'école ne se subtitue pas à la société (l'école n'a pas pour objectif de "faire du social") et ne se substitue pas à la famille (elle n'a pas pour objectif de faire de l'éducation). Si, cependant, l'école a des effets sociaux et éducatifs, c'est une conséquence bénéfique indirecte d'une transmission structurée d'un savoir construit.
Vous inversez tous les propos précédents pour le terme "Education Nationale" et vous comprendrez pourquoi je pense que l'EN déconne à pleins tubes.
(1) : à noter pour les obsédés de l'anti-libéralisme : américain ne veut pas dire forcément libéral, les idées libérales en matière d'éducation sont plutôt au chèque éducation que chacun serait libre de dépenser dans l'école de son choix, or je ne suis pas convaincu qu'un tel système favoriserait les "pédagogistes" à la sauce américaine.
samedi, décembre 31, 2005
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