Certains étudiants continuent à manifester malgré la mort du CPE. C'est tout à fait logique.
Déjà du temps où le CPE vivait, ils ne savaient pas pourquoi ils manifestaient. Aujourd'hui, il est donc normal qu'ils ne sachent pas non plus pourquoi ils arrêteraient de manifester.
Par contre, ils auraient pu adhérer au M.O.U., le Mouvement Ondulatoire Unifié, parti politique admirable créé par Pierre Dac dont le slogan était "Pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour".
Et des adultes s'extasient devant ces braillards !
Cependant, les étudiants en éducation physique ont eu une réaction parfaitement cohérente : ils exigent des créations de postes.
C'est d'une saine logique française, basée sur l'assistanat, l'irresponsabilité et l'étatisme : on s'engage dans une voie sans débouchés, puis on manifeste pour que l'Etat crée des débouchés (inutiles et aux frais des contribuables, mais c'est sans importance).
Au fait, pendant ce temps, le Herald Tribune publie un article disant que l'ouverture sur le commerce "globalisé" et la flexibilité sont corrélées à une augmentation du niveau de vie. Mais, ça aussi, c'est sans importance.
mardi, avril 11, 2006
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J'ai lu ou entendu qqpart que la Franc etait le pays ou l'on acceptait le moins le capitalisme.
RépondreSupprimerAs tu la source?
18h.com ce matin racontes les jeux de participations croisees de la CDC.
Meme les enarques refusent le marché!
Tiens, du grand dada:
RépondreSupprimerCPE : les arguments contre
Ca me fait penser aux theses de Remi Bazillier: defendable seulement devant des profs n'ayant aucune connaissance du monde de l'entreprise!
"Meme les enarques refusent le marché!" Ce qui serait étonnant vu leur formation, ça serait qu'ils l'acceptent !
RépondreSupprimer"J'ai lu ou entendu qqpart que la Franc etait le pays ou l'on acceptait le moins le capitalisme."
Sondage dont on a beaucoup parléà voir sur le site du Monde ou du Figaro. Il se peut même que j'en ai causé dans un de mes précédents messages.
"Ca me fait penser aux theses de Remi Bazillier: defendable seulement devant des profs n'ayant aucune connaissance du monde de l'entreprise! "
Meuh non, voyons ! Tout ceci est de la caricature de bas étage : les profs sont tous fins, cultivés, ouverts sur le monde, des experts de l'économie et de parfaits connaisseurs de l'entreprise !
Si l'on n'est pas tolérant avec les imbéciles, avec qui le sera-t-on ?
Suite au lien de Ludovic Windsor :
RépondreSupprimerBruno Julliard : "Le premier objectif que doit se fixer un gouvernement pour lutter contre le chômage doit être une politique de croissance forte, soutenue par un pouvoir d'achat élevé, capable d'endiguer le chômage de masse."
D'abord la croissance, ensuite le pouvoir d'achat, enfin le travail... vous voyez, il pense comme nous.
Son programme est simplement décalé d'un rang par rapport à l'idée que nous nous faisons de l'économie : d'abord le travail, ensuite la croissance, enfin le pouvoir d'achat.
CQFD :D
Les manifestations contre le cpe (et encore maintenant, alors que son abrogation est quasiment prononcée) ne sont qu'un moyen d'expression pour les étudiants de se faire entendre des politiques.
RépondreSupprimerJe suis étudiante, je n'ai pas été aux manifestations, et je n'ai pas souffert des blocages. Personnellement j'étais plutôt pour le CPE, tout en étant de gauche.
Je déplore seulement le manque de lucidité du gouvernement trop occupé a s'entre étriper. Les manifestations et les journées facs ouvertes se voulaient un nouveau mai 68. Aujourd'hui il faudrait inventer un nouveau modèle français, sans se tourner vers le passé (le passé est revolu, on y revient pas). Il faut faire évoluer les mentalités. La mentalité française, ou rien ne bouge, qui se prétend reformatrice mais qui refuse toutes réformes me révulse. Et même avec les blocages, je me suis dit "tiens ca va peut être changer, les gens vont plus se parler" mais non au bout de deux mois d'immobilisme, la situation est toujour la même: un immobilisme récurrent, qui me donne honte d'être française.
Face a cela, des politiques de droite qui s'étripent : de Villepin qui dit "je lacherais pas le CPE" et Sarko, toujours calculateur, a choisi d'être plus populiste et de jouer le rôle du gentil.
"il faut se concerter ac les partenaires sociaux etc"
Villepin etant mort politiquement (temporairement?) pour 2007, Sarko a bien joué ses cartes. Cependant, pour Sarko l'opportuniste rien n'est encore joué, il reste encore un an avant l'élection.
La gauche a aussi mal géré a crise, de par son coté populiste, voulant gagner de l'électorat et n'ayant aucun projet valable à proposer, elle s'est contentée d'un "dans la rue contre le cpe" oui d'accord, mais apres le cpe, que proposez vous?
Moi je me pose toujours la question, d'accord plus de CPE, mais quoi a la place?
Les poliques font de la politiques "communicative" sur inspiration des US, les jeunes eux, cherchent à vouloir inventer un autre monde, du moins un qui ne sera pas diriger par des vieux crapuleux qui se dechirent un bon morceau de viande. Il y a comme un "gap" entre les deux...
Si tu lisais un peu plus des revues scientifiques et suivait le débat théorique et empirique sur la corrélation entre ouverture de commerce et croissance, tu reverrais peut-etre ton jugement simpliste tiré du Herald Tribune (qui n'est pas une référence scientifique). Je te renvoi à toute une série de chercheurs venant de très réputée facs américaines qui te sortent des jugements contraires (Même les partisants du consensus de washington, le FMI et la Banque Mondiale sont revenus de leurs postulats des années 90). Mais à mépriser la recherche, vous restez dans vos banalités de comptoires. C'est assez désolant.
RépondreSupprimerQuand à Mr Windsor, je le remercie une fois de plus de son intéret pr ma thèse. qu'il ne se fasse pas de soucis pour moi. Je l'invite par ailleurs à relire avec un peu d'attention le sujet de mes recherches. cela lui éviterait de sortir des aneries.
l'IHT devrait vous engager, M. Bazillier : d'après ce que vous dites d'eux, la méthodologie de votre enquête empirique leur conviendrait tout à fait...
RépondreSupprimerFranck peux-tu nous indiquer l'URL de l'article de l'Herald... merci d’avance ?
RépondreSupprimerAvant de dire c'est bien, c'est mauvais lisons et avec la plus grande circonspection.
Mr Bazillier je suis intéressé par la lecture de votre thèse (une version web only par exemple)
Scientifique de formation (cela ne fait pas de moi pour autant une sommité de l'économie du développement) je cherche à connaître (voir comprendre) les arguments des pour et ceux des contre (même si j'ai ma petite idée et mon opinion)
Question naïve de quasi béotien: - la difficulté intrinsèque des comparaison n'est elle pas dans les modèles (macro) économiques basés sur des nations foncièrement différentes ?
Denis (dlesage@free.fr)
Mais à mépriser la recherche, vous restez dans vos banalités de comptoires. C'est assez désolant.
RépondreSupprimerQu'il est con, ce bon peuple ! Franchement, si on pouvait se passer de son avis, quel grand pas en avant pour nous les humanistes, nous qui sommes pragmatiques et pas du tout enfermés dans une quelconque idéologie !
Je remercie Rémi Brazillier d'intervenir sur ce blog où on ne lui fera pas de cadeaux.
RépondreSupprimerJe ne suis pas un économiste distingué, je suis un béotien, il est facile de m'asséner chiffres et références qui me laisseront un peu couillon.
Néanmoins, dans la mesure de mes faibles connaissances, je puis essayer de faire usage d'un peu de logique :
> l'ouverture au commerce mondial
L'Irlande est un pays que j'aime et il est sorti du marasme des années 50 par un gros effort de formation et d'ouverture des frontières; de même pour les dragons asiatiques.
A contrario, des pays peu insérés dans le commerce mondial, pays arabes par exemple, sont dans un état économique désastreux.
Je ne vois pas de pays autarciques qui se sont développés ou de pays ouverts qui ont régressé.
Alors je m'en tiens à mon idée que le protectionnisme est mauvais et que le commerce est bon. Certes, ce n'est pas ciselé comme une jolie phrase académique avec des tas de mots compliqués pour épater le gogo. Mais si vous pensez que j'ai tort, citez moi des contre-exemples probants.
> la protection sociale
Il n'est pas besoin d'études très longues pour comprendre qu'une protection excessive fait baisser la motivation (c'est tout bêtement humain). De plus, la protection excessive des uns (les "insiders") se traduit obligatoirement par le report, excessif, de la précarité sur les autres (les "outsiders).
Un déséquilibre induit par la loi en faveur d'une des deux parties d'un contrat fait baisser le nombre de transactions.
Je ne vais pas prendre l'exemple du contrat de travail, mais l'exemple du bail : pour l'avoir vécu, je sais que la perspective de ne pouvoir expulser qu'au prix de mille difficultés un locataire mauvais payeur un tant soit peu malin refroidit plus d'un propriétaire de louer son bien ; ce qui est une composante de la soi-disant crise de l'immobilier, qui a mes yeux n'est pas une crise, moment paroxystique, mais un éat de choses appelés à durer du fait même de la structure du marché (fiscalité, réglementation, intervenants).
Enfin, je n'eai pas réussi à retrouver sur le site de l'IHT l'article que j'avais lu dans l'édition papier.
Ce n'est pas très grave, ce que je vais dire va sans doute choquer M. Brazillier, mais, de même que je considère qu'il faut faire beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes du chomage en France, je pense qu'il faut passer beaucoup de temps en recherche pour réussir à nier que l'insertion dans le commerce mondial et une vraie souplesse de l'économie sont bénéfiques pour le niveau de vie.
Au fait, j'ai oublié : je considère comme évident que la surprotection des uns (dont je suis) alimente la précarité des autres. Cependant, pour ceux qui auraient un doute sur cette question, je vous renvoie à :
RépondreSupprimerhttp://fboizard.blogspot.com/2006/03/chomage-dj-en-1984.html
Quant à l'article de l'IHT, j'ai fini par le retrouver voir le message "The good in globalization"