lundi, avril 09, 2007
Nelson fait le tournebroche
Rappelons les faits :
1) Des marins britanniques dont une femme sont capturés par les Iraniens.
2) Les dits marins font ami-ami avec leurs ravisseurs et disent sagement à la télé ce que ceux-ci ont envie d'entendre.
3) Le gouvernement de Sa Majesté fait délivrer ces marins en se couchant devant les exigences iraniennes. Triomphe de l'Iran.
4) Les marins libérés sont autorisés à raconter leurs histoires et se dépêchent, tels des gagnants de la Star AC, de monnayer leur présence médiatique.
Examinons les alternatives d'un point de vue "nelsonien" :
1) Ils auraient pu se battre, je croyais même, naïvement, que les soldats étaient faits pour ça. Il est vrai que la présence d'une femme dans l'équipe ne doit pas en améliorer la combativité.
2) Ils auraient pu se contenter de répéter "Marin Tartempion, matricule 1234567" sans se répandre en détails superflus du genre "Les Pasdarans sont très gentils.".
3) Le gouvernement britannique a par le passé montré plus de fermeté.
4) Un bon procès en cour martiale ou une discrète mais pressante invitation à démissionner de l'armée me paraissent plus adaptés au comportement de ces soldats qu'un gros chèque.
Nelson doit se retourner dans sa tombe à grande vitesse.
Clémenceau disait : "Le pays saura qu'il est défendu." Aujourd'hui, malgré toute la paranoïa sécuritaire de leur gouvernement, les Britanniques savent que la pays n'est pas défendu.
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"Ils auraient pu se battre, je croyais même, naïvement, que les soldats étaient faits pour ça"
RépondreSupprimerIls ne sont pas là, cependant, pour déclarer des guerres. Or, pénétrer dans les eaux territoriales d'un pays étranger, avec armes et munitions, est déjà un acte de guerre en soi. Si, en sus de cela, une riposte armée est engagée lors de l'araisonnement, c'est la guerre!
Bien sûr, tout cela ne vaut que si, effectivement, les anglais avaient pénétré les eaux territoriales iraniennes.
"Il est vrai que la présence d'une femme dans l'équipe ne doit pas en améliorer la combativité."
Je sens poindre une touche de sexisme, ici. Nous avons connu, de par le passé, nombre de femmes courageuses et combattives, Jeanne d'Arc n'étant qu'une d'entre elles...
" Ils auraient pu se contenter de répéter "Marin Tartempion, matricule 1234567" sans se répandre en détails superflus"
Il arrive fréquemment que les soldats ne se contentent pas de cela. Il semblerait d'ailleurs que c'est d'autant plus fréquent que le pays les faisant prisonniers n'est pas assis sur des principes humanistes. Je pense ainsi à l'Irak de SH, à l'Iran, mais aussi au Viet Nam, à la Corée du Nord, etc. De là à trouver une relation de cause à effet, il n'y a qu'un pas... que je franchis sans hésiter.
Sur le reste, en revanche, je suis parfaitement d'accord.
"Il est vrai que la présence d'une femme dans l'équipe ne doit pas en améliorer la combativité."
RépondreSupprimerJe sens poindre une touche de sexisme, ici.
Je me suis mal expliqué : ma réflexion est sur la mixité. Je pense que la mixité diminue la combativité. Mais il a existé des unités exclusivement féminines qui se sont montrées combatives.
Vous faites certainement allusion aux Amazones.
RépondreSupprimerAux Amazones et à d'autres.
RépondreSupprimerJe pense notamment, aviation oblige, à une escadrille féminine soviétique dont j'ai oublié le nom. Opérant sur de vieux biplans, elles volaient de nuit (extrêmement dangereux avec les techniques de l'époque), franchissaient les lignes allemandes moteur coupé et lachaient quelques bombes. L'effet physique n'était pas terrible, par contre l'effet psychologique était dévastateur : elles ont du gâcher le sommeil de centaines de milliers de soldats ennemis.